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FRANCE HORS DU COMMUN LÀ-HAUT ESCALADE ET MENTAL Qu’est-ce qui fait grimper Chris Sharma ? PLUS VITE QUE ÉVASION AU PARADIS DES SURFEURS TROIS PROS SUR LES SPOTS VIERGES DE MADAGASCAR AUX LIMITES DU CORPS HUMAIN U S AIN BOLT MAGAZINE SPONSORISÉ AOÛT 2015 PLUS DE REDBULLETIN.COM CONTENUS INTERACTIFS SUR

The Red Bulletin Août 2015 - FR

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Page 1: The Red Bulletin Août 2015 - FR

FRANCE

HORS DU COMMUN

LÀ-HAUT ESCALADEET MENTAL Qu’est-ce qui fait grimper Chris Sharma ?

PLUS VITE QUE

ÉVASION AU PAR ADIS

DES SURFEURS TROIS PROS

SUR LES SPOTSVIERGES DE

MADAGASCAR

AUX LIMITES DU COR PS HUM AINU S A I N B O LT

MAGAZINE SPONSORISÉ AOÛT 2015

P L U S D ER E D B U L L E T I N . C O MCONTENUS INTERACTIFS SUR

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SE DÉPASSER Courir plus vite qu’Usain Bolt, vivre plus longtemps, devenir plus intelligent... impensable ? Nous sommes sûrs du contraire. Les records à battre sont à l’honneur de ce nouveau numéro. Et le dépassement de soi nécessaire à qui veut les faire voler en éclat. À la verticale, façon Chris Sharma, l’Améri-cain déterminé à atteindre le faîte d’un séquoia de 90 m de haut. Au paradis, à la re-cherche des vagues vierges de Madagascar, pour un trio de surfeurs pros jamais rassa-siés de tubes. En enfer, à l’image des partici-pants du Marathon des Sables, course à pied la plus difficile au monde, dans le désert marocain. Et si, comme eux, on allait voir ce qui se passe au-delà de nos limites ? Bonne lecture ! Votre rédaction

LE SPOT ULTIME La planète surf offre-t-elleencore des spots vierges ?Suivez-nous à Madagascar.

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« J’ai plongé au milieu

des requins… c’était cool »

REBECCA FERGUSON, PAGE 46

LE MONDE DE RED BULL

4 THE RED BULLETIN

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D’UN COUP D’AILES

GALERIE

10 PHOTOS DU MOIS Sur la terre, dans le ciel ou sur l’eau, le temple de l’action.

BULLEVARD

17 SPÉCIAL EXPLOITS Les records sont faits pour être battus ? Facile à dire.

REPORTAGES

28 Trip surf malgacheTrois surfeurs pros. La quête de la vague jamais surfée. Notre reportage.

42 Nos héros du moisLa nouvelle partenaire de Tom Cruise, un fixie man qui défie les cols. Lourd !

48 Chris et les séquoiasSharma adore les nouvelles voies, quitte à faire corps avec l’écorce.

56 Aux limites du corpsVivre plus longtemps, courir plus vite, mieux dormir. Tout à fait jouable.

64 AfricaBurnSept jours de lâchage total dans le dé-sert sud-africain : le vivre, c’est vivre.

72 Marathon des sablesCorps usés, esprits revigorés, l’enfer des sables, ici, en cinq images fortes.

ACTION !

79 À VOUS DE JOUER Comment chasser un trésor ? Que donnera le prochain Mission Impossible ? On vous dit tout.

91 OUTDOOR 20 destinations de rêve 96 OURS Ils font The Red Bulletin 98 INSTANT MAGIQUE La voiture volante

LE BULLEVARD LE PLUS...Le livre Guinness des records a 60 ans. Multiples et surprenants, les records sont à l’honneur de notre Bullevard.

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DÉPASSEMENT AUTORISÉPlus vite que Bolt ? Encore plus haut que Sotomayor ? Un dossier spécial sur les performances absolues de l’homme.

MUSE LÂCHE SON DRONESNouvel album pour Muse, et Matthew Bellamy, leader du groupe rock gallois, vient célébrer la puissance de la banane.

UN DÉFI CORSÉChris Sharma s’est attaqué à un tronc de 90 m de haut. Pour cet Américain, la grimpe, ça se passe aussi dans la tête.

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64À BRÛLER DE PLAISIRAfricaBurn, quand le désertsud-africain est envahi par desfêtards, dévots au culte du feu.

AOÛT 2015

THE RED BULLETIN 5

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THE RED BULLETIN BACKSTAGEAOÛT 2015

CONTRIBUTEURSNOS ÉQUIPIERS

MAKING OFLE SHOOTING DU MOIS

ALEX WILLIAMSONL’illustrateur et lecteur en université anglais honore de ses créations des articles pour The New Yorker, le Wall Street Journal et The Guardian. Pour nous, il réalise la couverture sur les limites des performances humaines.

KEITH LADZINSKIEncordé dans un arbre à 90 mètres de hauteur, le photographe Keith Ladzinski suit Chris Sharma. Spécia-liste des photos d’escalade, il colla-bore avec National Geographic ou le New York Times. Page 48.

À la recherche de la vague parfaite et inconnue, le photographe sud-africain Alan Van Gysen s’est rendu à Madagascar, avec les surfeurs Slade Prestwich, Frank Solomon et le champion de grosses vagues Grant « Twiggy » Baker. Page 28.

Avec ses véhicules mutants, ses camps à thèmes, ses installations et ses costumes fous, AfrikaBurn est un festival qu’il faut vivre. « Ce fut ma deuxième fois, et pas la dernière », s’exclame le photographe Tyrone Bradley (au fond à gauche). « Cette convergence annuelle de dingos créatifs, qui créé un monde mer-veilleux où les ego des adultes viennent mourir, c’est addictif. » Le journaliste Dylan Muhlenberg (premier plan à gauche) acquiesce. « Ici, tous les clichés sont vrais. AfrikaBurn vous transforme. » Venez en page 64.

De joyeux fêtards sur un véhicule perchés.

Un slip de bain, un bob et des oursins

plein les pieds. Alan attend LA vague.

ABSEITS DES ALLTÄGLICHEN

DEUTSCHLAND

S c h n e l l e r a l sU S A I N B O LT W ie du alle Grenzen sprengst

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AfrikaBurn : le désert des fous

« Voyager à la rencontre des flots de la vie, c’est vraiment ça, l’existence »ALAN VAN GYSEN

The Red Bulletin est publié simultanément dans onze pays. Vous voyez ici la couverture de l’édition allemande.

Les éditions internationales sur tous les supports ? redbulletin.com

AUTOUR DU MONDE

6 THE RED BULLETIN

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DA NE JACKSONPhoto prise par : Dane Jackson

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EXCLUSIF SURREDBULLETIN.COM

THE RED BULLETIN EN LIGNE : À NE PAS MANQUER

WEB-TALK : MUSESur scène, les rockeurs futuristes innovent avec leurs guitares à écran tactile. Sur la route, le chanteur Matthew Bellamy avoue préférer les « old-timers ». Entretien. redbulletin.com/muse

BEST OF FESTIVALSUn festival rock en pleine nature au Japon ? Une fête spéciale « sexe dans le désert » sur une île ? Voici le top 15 des festivals à ne pas rater cet été, où que vous soyez dans le monde…redbulletin.com/festivals

Les articles en accès direct ?Abonnez-vous à notre newsletter ! Et suivez The Red Bulletin sur Facebook, Instagram ou Youtube.

Anastasia Ashley,la top surfeuseAprès sa célèbre vidéo qui luia valu des milliers de fanssur Instagram, la surfeusepro de 28 ans raconte ses véritables passions : le surf etles grosses vagues d’Hawaii.redbulletin.com/anastasia

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E R Z B E R G , AU T R I C H E

VERS L’ENFERLors du Red Bull Hare Scramble, 500 pilotes de hard enduro enchaînent précipices (photo), passages en forêt et pierriers. Seule une poignée atteint l’arrivée. En 2015, les professionnels de haut niveau Andreas Lettenbichler, Jonny Walker, Graham Jarvis et Alfredo Gómez ont même dû traîner leur moto ensemble à travers « l’enfer vert », l’un des derniers passages très escarpés. Ils ont ensuite franchi la ligne d’arrivée à quatre.Vidéo des temps forts : redbull.comPhoto : Samo Vidic

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LL A N B E D R , PAY S D E G A LLE S

IN & OUTPaul Bonhomme et Steve Jones furent

les premiers pilotes du monde à traverser un bâtiment – cette grange située sur

l’aérodrome Llanbedr Airfield, au nord du Pays de Galles – avec leur avion de sport

lors d’un vol de formation. Prochaine inter­vention de Paul Bonhomme : Red Bull Air Race,

les 15 et 16 août à Ascot, en Angleterre. redbullairrace.com

Photo : Olaf Pignataro

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LOW E R LE W I S FA LL S , U S A

FOU FURIEUX« Le saut était encore plus dangereux qu’il

n’y paraissait », déclare le photographe Tyler Roemer à propos du drop réalisé par le fou furieux du kayak Drew Eastman, depuis les chutes de Lower Lewis, dans l’État fédéral

américain de Washington. « Il y avait des cou-rants et des morceaux de bois flottants, sans compter l’atterrissage 25 mètres plus bas. »

Tyler Roemer a lui-même attendu pendant des heures dans l’eau froide pour prendre le cliché. Drew Eastman a atterri de manière souveraine.

L’aventure de Tyler Roemer sur redbull.comPhoto : Tyler Roemer

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TONMOMENT.HORS DU COMMUN

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Magazine gratuit distribuéavec le quotidien chaque deuxième mercredi du mois.

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VOTRE JOURNAL

Page 17: The Red Bulletin Août 2015 - FR

SE X E

Blake Jamieson a tout simplement inscrit Match of the Day sur son profil Tinder, et a récolté 2 000 demandes de contact. Avec sa copine actuelle (qui ne faisait d’ailleurs pas partie des 2 000 femmes), il travaille comme conseiller en séduction. Et a, bien sûr, développé un guide pour optimiser ses contacts sur Tinder...

C’est du boulot : Blake Jamieson a

flirté en ligne avec des milliers

de femmes en même temps.

26 HEURES, 26 MINUTES, 26 SECONDESL’ É T R E I N T E L A P L U S L O N G U E

26 couples à Pattaya, en Thaïlande

11 DIVORCESPOUR 1 000 HABITANTS PAR AN

L A M O Y E N N E L A P L U S É L E V É ELes îles

Maldives

50 FOIS EN 3 OU 4 HEURES

R A P P O R T S L E S P L U S F R É Q U E N T SLe criquet australien

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RECORDS DU MONDELE LIVRE GUINNESS FÊTE SON 60E ANNIVERSAIRE

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CULTURE POP

Chris Hadfield a tourné plusieurs vidéos lorsqu’il commandait la station spatiale ISS, sa plus connue étant cette version de Space Oddity de David Bowie.

Avec Thriller, nous avons appris que Billie Jean n’était pas sa copine et que l’enfant n’était pas le sien non plus. On ne sait toujours pas qui est le père, ni le nombre exact d’albums vendus. Dernier chiffre connu : 109 millions. RECORDS DE PAYS

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M E I L L E U R EN O T E P O U R U N ES É R I E T É L É

99/100POINTS SUR METACRITIC

Devenu un boss de la drogue, Walter White a bien du mal

à gérer son cash.

Breaking Bad, c’est de la très haute qualité, et on ne parle pas de la crystal meth fabriquée par le héros, Walter White. Un savant mélange de drame, de thriller et d’humour noir, un scéna-rio excellent, des personnages paramé-trés au millimètre et des comédiens hors pair. Pas étonnant que la série affiche un tel score sur Metacritic, qui regroupe les évaluations des critiques pros et des internautes du monde entier. Commentaire de Walt ? “I won !”

109 000 000D’EXEMPLAIRES

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B U L L E VA R D R E C O R D S D U M O N D E

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Le plus long baiser du monde

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FEMME FATALE

355 000 DOLLARS EN 24 HEURESL A M E I L L E U R E V E N T E D E B I S C U I T S

Les Girl Scouts d’Arizona ont des talents de pâtissière : en vendant leurs cookies lors du week-end du dernier Superbowl, les jeunes filles étaient loin de se douter qu’elles établiraient le record (encore officieux) de la meilleure vente de biscuits au monde. Avec un total de 355 000 dollars, soit 88 756 boîtes de cookies vendues.

Jennifer Lawrence : une demoiselle qui vaut de l’or.

B U L L E VA R D R E C O R D S D U M O N D E

Jennifer Lawrence se bat dans Hunger Games pour faire triompher la justice... À 24 ans, elle décroche le record de l’actrice de films d’action la plus rentable du cinéma, avec un total de 1,52 milliard de dollars amassé. La série adaptée du succès littéraire de Suzanne Collins constituera-t-elle aussi un record de recettes avec le dernier opus de la tétralogie, en novembre sur les écrans ? À moins qu’il ne soit battu par la sortie de Breaking Bad, le film ?

1 520 00 0 000DOLLARS (1,52 MILLIARD)

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431,1 km/hL A V O I T U R E D E S P O R T L A P L U S R A P I D E

Bugatti Veyron 16.4 Super Sport. Pas la peine de l’utiliser pour une virée shopping, elle n’a pas de coffre : pour faire grimper la belle à 431,1 km/h, les ingénieurs de Bugatti ont gratté tout cm³ superflu. Idéale pour atti-rer les regards... ou fuir vos prétendantes, selon le cas.

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87 OUTILSL E C O U T E A U S U I S S E L E P L U S F O N C T I O N N E L

The Giant peut servir à monter des meubles Ikea, à réparer sa voiture, ou à se couper les ongles des pieds. Entre autres choses. Avec 87 outils et pas moins de 141 fonctions, il peut aussi et surtout servir à frimer, du genre : « Les gars, c’est moi qui ai le plus gros. »

Gadgets performants

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Page 22: The Red Bulletin Août 2015 - FR

PAUL SERIN

Paul Serin a su très tôt exploiter les propriétés du vent, observant, enfant, son père windsurfeur évoluer sur la Méditerranée, du côté de Béziers. Il s’initie d’abord au cerf-volant, “Cela m’a aidé à piloter l’aile quand je me suis mis au kitesurf”, se souvient Paul. Sa spécialité ? Le freestyle, pratique explosive, forte en figures aériennes, grâce à la synergie entre une planche (le lien avec la mer) et l’aile (côté air). Très tôt performant, Paul sort du lot. “Tout est histoire de motivation! Je suis devenu accro au kite : tous les jours tu regardes la météo, tu veux rider, tu as envie de progresser, avec tes potes. Quelqu’un tente une figure, et tu essaies de faire encore mieux”, explique celui qui s’est octroyé les titres de champion d’Europe Junior 2010, et champion de France Freestyle Senior 2013 et 2014.

“ÇA DÉCUPLE TA MOTIVATION”

Étudiant en sport à Montpellier, Paul consolide sa constitution au CREPS. “On y travaille le cardio, pour ne

pas être essoufflés sur l’eau, et le renforcement musculaire afin d’éviter les blessures. Aussi, on améliore notre explosivité grâce à l’haltérophilie.” Évoluant désormais parmi l’élite mondiale de sa discipline, l’athlète se souvient de ses débuts en catégorie Senior. Difficile. “Il a fallu tout donner. Tu te frottes à des adversaires dont tu es fan en début de saison, puis tu en bats un, et ça décuple ta motivation”. Depuis, il glisse et s’envole partout sur la planète : Panama, Egypte, Chine, Hawaï (où il rencontre le dieu du windsurf, Robby Naish). Récemment revenu de Cape Town (Afrique du Sud), il y a trouvé les conditions de ride les plus rudes. “Un vent fort, de grosses vagues. Idéal pour recréer les conditions de compétition à l’entraînement”. À 21 ans, Paul est un sportif de haut niveau et un globe-trotter passionné. Son spot rêvé ? “Peu m’importe que ce soit un décor de carte postale, du moment qu’il est parfait côté vent, ça m’ira, plaisante-t-il. Je pense qu’en Islande il doit y avoir des spots de fou”, conclut ce “fils du vent”. •

“Panama, Egypte, Chine, Hawaï... Paul Serin glisseet s’envole partout sur la planète”

Virtuose français du kitesurf, Paul Serin, 21 ans,

a rejoint les ambassadeurs .

Communiqué

Page 23: The Red Bulletin Août 2015 - FR

Mennenpournousleshommes.fr

Page 24: The Red Bulletin Août 2015 - FR

SPORTB U L L E VA R D R E C O R D S D U M O N D E

159 victoires pour le Rangers, 145 pour le Celtic, 96 matches nuls. 400 matches. Le Old Firm est l’ancêtre des derbys.

Old Firm est le nom du plus ancien derby de foot-ball, et oppose depuis 1888 deux clubs de foot de Glasgow, en Écosse : le Rangers FC et le Celtic. Une rivalité qui a commencé par une victoire du Celtic par 5 buts à 2 et qui, après 399 autres matches et 127 ans d’existence, passionne tou-jours autant les foules d’Écosse et d’ailleurs.

0 VICTOIRE SUR 653 COURSES

L E P I R E C O U R E U RD E L A N AS CA R

J.D. McDuffie : 27 ans de courses, sans une victoire. Ce

(non-)palmarès lui valut des fans.

TÊTE-À-TÊTEUn nouveau record

de cassé !

36 CARTONS ROUGES

L E P LU S G R A N D N O M B R ED’ E X P U LS I O N S

Lors d’un match de la Ligue junior du Paraguay : une

bagarre et l’arbitre a vu rouge.

Tristes records

Ils sont entrés dans l’Histoire... parfois

sans le vouloir.

1,923 SECONDESC’est le record établi en 2013 par l’équipe d’Infiniti Red Bull Racing sur la voiture de Mark Webber lors du Grand Prix améri-cain. Des années d’entraînement et un ma-tériel ultra-perfectionné qui permettent aux mécaniciens de gratter chaque centième de seconde et de changer 4 pneus en moins de deux secondes. Soit 0,48 seconde par pneu.

127 ANS L E P L U S A N C I E N D E R B Y

276 DÉFAITESL E B OX E U R

L E P LU S N U LReggie Strickland s’est

illustré par sa nullité... aussi impressionnante que sa ténacité.

L E P I T- S T O P L E P L U S B R E F D E L A F 1

24 THE RED BULLETIN

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Page 25: The Red Bulletin Août 2015 - FR

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LA MOINDRE IMPERFECTION.

Paul Serin champion de France de Kitesurf.

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Page 26: The Red Bulletin Août 2015 - FR

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très bon goût.

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à 160 mètres.

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produit en Roumanie en 1917, dans une période d’inflation

et de pénurie de papier.

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Brandy, un Chihuahua, est certes trop petit pour

pouvoir aboyer, mais il rentre dans n’importe quel sac à main.

26 THE RED BULLETIN

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Page 27: The Red Bulletin Août 2015 - FR
Page 28: The Red Bulletin Août 2015 - FR

Découvrir un spot inconnu et lui donner un nom. Enfoncer ses pas dans le sable vierge, aller vers la vague et savoir qu’on est le premier à la surfer. Un rêve devenu réalité pour Slade Prestwich, à Madagascar.

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Page 29: The Red Bulletin Août 2015 - FR

SURF AU

PARADISL E P H OTO G R A P H E ALAN VAN GYSEN A S U I V I T R O I S D E S M E I L L E U RS S U R F E U RS M O N D I AUX À M A DAG AS CA R , DA N S L E U R Q U Ê T E D E L A VAG U E PA R FA I T E . T E XT E & P H OTO S   : A L A N VA N GYS E N

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MADAGASCAR

Toamasina

Antanifotsy

Antsiranana

Antsirabé

Ambilobe

Fianarantsoa

Ambovombe

Toleara

Mahajanga

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aventure est-elle encore possible à l’ère de Goo-gle Earth ? Il suffit d’aller la chercher. Elle attend celles et ceux qui veulent bien d’elle. C’est ce qu’ont compris trois amis, trois des meilleurs surfeurs au monde : Slade Prestwich, Frank Solomon et Grant « Twiggy » Baker. Tels des aventuriers des temps modernes à la recherche d’un trésor caché, les trois Sud-Africains se sont mis en route vers la fascinante île de Madagascar pour y trouver le plus précieux des butins : des spots déserts et de belles vagues généreuses. Qui dit aventure, dit danger, et Madagascar en propose suffisamment : entre les crocodiles, les requins, le paludisme, l’insécurité locale et le risque de blessure dans un pays encore « roots », le surf à Madagascar, ça se mérite. Et ça se prépare, en emmenant dans ses bagages un imposant kit de survie : une tente-hamac à suspendre loin du sol, un détecteur anti-requin, des vaccins contre le paludisme, sans oublier un sympathique guide local. Malgré notre équipage de campeurs et nos mines souriantes, une fois sur place, il a fallu rassurer les villageois qui nous avaient pris pour des kidnappeurs d’enfants. Le trafic d’êtres humains est une réalité dans des régions reculées de l’île. Après avoir eu la bénédiction des locaux, les trois gail-lards ont été autorisés à aller « jouer dans l’eau ». À mesure que Madagascar dévoilait son immense potentiel de glisse, nous nous sommes sentis les jours suivants comme des enfants dans un magasin de bonbons, la tranquillité en plus. Le dernier jour, nous avons fait une découverte, le clou du séjour : un magnifique tube sur une mer claire et lisse. C’était la vague parfaite.

À gauche : Naviguer près des barrières de corail à la recherche de grosses vagues n’est pas sans danger. Le capitaine Allen (deuxième, à gauche), physiquement préparé, est prêt pour l’aventure. En bas : La joie simple d’un surfeur quand il plonge d’un bateau, en mer inconnue, pour aller à la rencontre d’une vague qui n’attend que lui. Slade Prestwich est aux anges.

Dénicher des spots, ça se fait de préférence directement par la mer. Embarquement sur le Pavillon Noir : Allen, le capitaine (en chemise jaune), a embarqué le surfeur Frank Solomon (avec ses planches).

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«   Q UA N D T U PA RS À L A D ÉC O U V E RT E D E

N O U V E AUX S P OTS, T U N E SA I S JA M A I S

À Q U O I T ’AT T E N D R E . M Ê M E AV EC

G O O G L E E A RT H   » F R A N K S O L O M O N

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Ci-dessous : Cette vue vaut à elle seule le voyage. Deux belles vagues de récif, une à droite

et une à gauche, qui débouchent dans une baie déserte, le tout dans un décor paradisiaque.

Mouillage dans une crique au milieu de pirogues comme celles qu’utilisent depuis des siècles les pêcheurs malgaches pour se nourrir de l’océan.

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«   P R E N D R E U N E B E L L E VAG U E , S E U L AV EC

S ES P OT ES   : C ’ EST L E R Ê V E   !   »

F R A N K S O L O M O N

À droite : La « chambre verte », un autre nom pour l’intérieur du fameux tube. Ici en action, Frank Solomon manœuvre une sortie mémorable et savoure un max.

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Quand on a passé les dernières années sur le circuit pro du surf

mondial, à aligner les compétitions, sans jamais surfer autrement

qu’entouré d’adversaires, on oublie parfois ce qu’est l’essence même de son art : être en harmonie avec

son environnement, sentir la puissance de la nature et

se laisser guider par elle.

«   S U R F E R P O U R L E P L A I S I R S E U L E M E N T, S A N S C O M P È T E N V U E   ? U N E P R E M I È R E P O U R M O I   » S L A D E P R E S T W I C H

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Quelle sensation incroyable que de marcher le long d’une plage inexplorée, dans un pays lointain, à l’heure d’un monde globalisé et matérialiste. Comme quoi, l’aventure est encore possible pour qui sait aller au-devant d’elle.

Ci-dessous : Dans l’un des pays plus pauvres au monde, on est frappé par la beauté et la luxuriance

des paysages. Au beau milieu de la côte Est, des zébus malgaches, connus pour leur chair particu-

lière, plus sombre et plus riche que celle des bœufs.

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Ci-dessous : Notre équipe n’a pas eu autant de chance dans ses tentatives de pêche que dans sa chasse aux vagues. Après de longues minutes à marchander avec les pêcheurs locaux, Slade Prestwich a mis la main sur ces deux énormes langoustes, pêchées dans les eaux où il avait surfé quelques heures plus tôt. À table !

«   N O U S N ’AV I O N S JA M A I S V U D E

L A N G O U ST ES AU SS I É N O R M ES   »

S L A D E P R E ST W I C H

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La mer s’offre à vous, invitant à la recherche de nouveaux breaks, tandis que le bateau manœuvre près des récifs, en longeant des kilomètres de côtes vierges de toute présence humaine. Quand les vagues et les crustacés sont au ren-dez-vous, difficile de lever l’ancre pour poursuivre la recherche.

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«   L E BA L I D ES S E V E N T I ES D E VA I T

R ESS E M B L E R À C E T E N D R O I T   : SAU VAG E E T PA R A D I S I AQ U E   »

F R A N K S O L O M O N

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Ci-dessous : Chaque jour, les trois compères se retapaient à coups de généreuses plâtrées

de riz. Sûr que Baker, Prestwich et Solomon avaient une pensée

reconnaissante pour les paysans malgaches quand ils traver-

saient les rizières pour rejoindre la plage et ses promesses...

«   L ES N U I TS PASS É ES S U S P E N D U DA N S L ES A I RS, L A P LU I E Q U I

R É V E I L L E L E M AT I N , L ES R E PAS C U I S I N ÉS AU F E U D E B O I S S U R L A

P L AG E , L ES L O N G U ES M A R C H ES E N Q U Ê T E D E VAG U ES . . . C E F U T

U N E E X P É R I E N C E Q U E J E N ’O U B L I E R A I JA M A I S   !   »

S L A D E P R E ST W I C H

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L’équipe a appris à ses dépens qu’il vaut mieux choisir des arbres bien solides pour fixer sa tente- hamac. Sinon, on se retrouve au réveil nez à nez avec un crocodile. Slade Prestwich : « Ces petits aléas font partie du voyage. Mais à la fin, on repart avec des images et des souvenirs plein la tête, c’est ça qui compte pour moi. Car je ne sais pas quand j’aurai l’occasion de revivre une expé-rience similaire. »

Ci-dessus : Le manque d’accès à l’eau potable est un problème à Madagascar, et dans nombre de pays dans le monde. C’est le combat de l’ONG Waves for Water, fondée par un surfeur qui en avait assez de profiter des belles plages sans rien donner en retour. Son credo : “Do what you love and help along the way” (« Faites ce que vous aimez, et profi-tez-en pour aider les autres sur votre chemin »), un principe d’échange qui correspond bien à la philosophie du surf. Ici, Frank Solomon montre le fonctionnement d’un des filtres à eau offert par l’association à la population locale.

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C’est pourquoi j’ai conçu une guitare pour le XXIe siècle.Qu’est-ce que votre guitare a de spécial ? Elle est équipée d’un écran tactile relié directement à un ordinateur et donne ainsi une toute nouvelle sensation de jeu au musicien. J’espère qu’elle plaira à des enfants technophiles. Certes, mais ce modèle coûte 4 000 euros dans le commerce. Que fait un jeune musicien qui n’a pas les moyens de se l’offrir ? Il fait comme moi : il cherche un mec bricoleur et conçoit sa

propre guitare. Sur Internet, on trouve une infinité d’idées et de plans. Le principe est très simple : si vous n’êtes pas satisfait de ce que la vie vous offre, alors créez ce que vous voulez vous-même. Et faites comme bon vous semble ! Un exemple de cette dyna-mique dans votre carrière ? Madonna voulait sortir le premier album de Muse, Showbiz (1999), sur le mar-ché américain avec sa maison de disques. Mais il y avait

Plus de 17 millions d’albums vendus, un Grammy et des concerts dans des stades à guichets fermés – depuis 1999, Muse est aussi critiqué

qu’adulé. Le secret de ce tour de force ? L’exigence. Que ce soit en matière d’instruments ou de contrats avec une mai-son de disques, comme l’ex-plique Matthew Bellamy, le frontman du groupe.

the red bulletin : Que ressentez-vous lorsque l’on vous appelle le Jimi Hendrix de votre génération ? matthew bellamy : Ce sont des compliments flatteurs, mais c’est complètement idiot. Pourtant, ils ne sont pas dus au hasard. Car, finale-ment, vous avez développé une approche tout à fait particulière de la guitare, l’associant à un son qui vous est propre. Je joue de la guitare depuis mes 11 ans. Plus je progres-sais, plus je me sentais limité par ses possibilités. Ce n’est pas une coïncidence si les gens créatifs ont aujourd’hui sou-vent recours à l’informatique pour faire de la musique.

un hic : elle voulait que nous réenregistrions nos chansons pour les rendre plus faciles à retenir. Nous lui avons fait un doigt et sommes passés à côté de l’affaire. Mais je sais que nous n’en serions pas là au-jourd’hui sans cette décision… … à savoir sur des scènes de stades avec parfois 100 000 spectateurs par concert. Comment vous pré-parez-vous à de tels shows ? Je mange des bananes avant de monter sur scène. C’est un rituel que m’a inspiré Boris Becker lorsque j’étais enfant. Quand il remportait ses tour-nois à Wimbledon, il se gavait de bananes à chaque pause. Je pensais que c’était son arme secrète !

Est-il possible que les ba-nanes vous donnent trop d’énergie ? Votre nom figure au Guinness des records. Comme le musicien ayant détruit le plus de guitares lors d’une tournée : 140. Ce chiffre est exagéré. Mais il est vrai que j’avais le moral dans les chaussettes lors de notre tournée de 2004. Nous avions prévu trop de concerts et rencontrions beaucoup de problèmes techniques. Un vrai cauchemar ! C’est pourquoi,

par frustration, j’ai détruit quelques-unes de mes guitares à la fin des concerts. Mais je ne pense pas qu’il y en ait eu 140. 40 au maximum. Comment vous débarras-sez-vous de votre frustration dans la vie privée ? Avez-vous la pédale lourde ? Bien au contraire. Mon ex-femme (l’actrice Kate Hudson, ndlr) m’a même forcé à suivre une formation à la conduite agressive il y a quelques années. Ce genre de formations existent-elles vraiment ? Agressive, mais pas dans le sens de dangereuse. J’y ai appris à conduire vite et bien. Ma conduite n’était pas assez sportive à son goût.

Roulez-vous plus vite maintenant ? Pas vraiment. Lorsque mon batteur et moi nous sommes affrontés un jour sur un circuit de course, j’ai d’abord pensé que j’avais réalisé un temps passable. Mais il l’a emporté à cinq secondes près. Les batteurs sont peut-être tout simplement meilleurs pilotes que les guitaristes. Marcel Anders

MUSE ne sont plus à présenter. Aussi parce qu’ils ont un jour fait un doigt à Madonna. Matthew Bellamy, leur chanteur, nous parle de confiance en soi, d’ingéniosité, et du pouvoir de la banane.

« FAITES COMME BON VOUS SEMBLE ! »

« QUAND IL REMPORTAIT WIMBLEDON, BORIS BECKER SE GAVAIT DE BANANES. JE PENSAIS QUE C’ÉTAIT SON ARME SECRÈTE ! »

HÉROS

Le septième album de Muse Drones vient juste de sortir : muse.mu

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Matthew Bellamy, 37 ans, leader de Muse : « Je n’ai pas détruit 140 guitares sur notre tour 2004. 40 au maximum. »

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mentale, ainsi qu’une parfaite préparation. Quant à en fran-chir cinq, on n’en parle même pas... Pour Patrick Seabase, son fixie est le prolongement de son corps : « Je crois qu’à part marcher pieds nus, il n’y a rien de plus naturel. » Chaque impulsion créée par le corps est immédiatement transmise à la roue, le déplacement de-vient méditation : « D’abord, on oublie son corps et puis, on s’oublie soi-même. »

Quand on a près de 1 000 mètres de dénivelé à gra-vir sur 17 kilomètres dans le Tourmalet, il n’y a plus rien

entre l’esprit et la route, mis à part bien sûr la souffrance et l’épuisement qui frappent de temps à autre. Sur les parties les plus raides, il s’arc-boute sur les pédales, avec 26 tours de roue par minute, tandis qu’en descente, ses jambes tournent jusqu’à 180 fois par minute, entraînant un véri-table déferlement d’acide lactique dans ses muscles. Et enfin, il faut freiner : « D’une seconde à l’autre, on arrête la rotation afin de bloquer la roue

Cinq cols de légende, 309 kilomètres, 7 611 mètres de dénivelé, 51 000 coups de pédale, une seule vitesse : c’est quand le Tour de France

traverse les Pyrénées pour la première fois en 1910 que l’ex-pression « Tour de souffrance » voit le jour. Octave Lapize, le futur vainqueur, s’en prend même aux organisateurs en leur criant : « Des assassins ! Vous êtes des assassins ! »

Et 105 ans plus tard, après six années de préparation, Patrick Seabase, ingénieur système, musicien et skateur originaire de Berne (Suisse), se lance sur les traces des pion-niers – avec un fixie. Un fixie, c’est un vélo à pignon fixe, sans freins ni roue libre. Un tour de roue correspond à 2,2 tours de la roue arrière. En montée, en descente, sur le plat. Quinze heures, 52 minutes et 32 secondes, mais contraire-ment à l’étape de 1910, sans aucune possibilité de laisser pendre ses jambes afin de re-prendre un peu de forces. Franchir un col avec un fixie, cela nécessite non seulement une grande force physique, mais aussi une forte résistance

arrière à la seule force des muscles. Ce n’est pas un mou-vement très naturel. Et c’est impossible à faire à la seule force des jambes. Sinon, on se-rait éjecté de la selle. Il faut mettre autant de tension dans le corps que le ferait un gym-naste. Mes avant-bras sont presque aussi gros que le haut de mes bras. » Pour accomplir un tel exploit, ce n’est pas le corps qui est le plus sollicité. « Le jour J, on ne peut ne pas se préparer à fond. Qu’il s’agisse d’un examen, d’un événement particulier ou de l’étape reine du Tour de France 1910. Le moment venu, ça se passe dans la tête à 80 %. »

Les coups de mou, ça arrive forcément, l’essentiel, c’est de

se dire que ça ne peut pas être pire : quand on touche le fond, on ne peut que remonter. « L’homme ne peut pas s’empê-cher d’espérer », voilà com-ment Seabase décrit la lutte qui se déroule dans son cer-veau. Il sait déjà qui remporte-ra le combat. En effet, le corps oublie la fatigue et les souf-frances ; les sensations de bon-heur, elles, restent à jamais gravées. Ce n’est pas des plus évidents, mais quand on a un important défi à relever, il est

primordial de ne pas trop pen-ser, et encore moins à la ligne d’arrivée. Il faut y aller petit à petit. Un col, une pensée. Le mieux étant de diviser le projet en étapes : « À la fac, je ne pensais pas à mon diplôme, je passais seulement d’un livre au suivant, d’un exercice à celui d’après. »

Bien sûr, cela implique de se mentir à soi-même, de se raconter des histoires. Après le col du Tourmalet vient le col d’Aubisque, puis il reste encore 160 kilomètres et l’on continue à essayer de se per-suader que l’arrivée n’est plus très loin. Mais il reste encore bien d’autres étapes plus proches avant cela. « Dans les moments difficiles, chaque

respiration, chaque tour de pédale est un mantra qui m’aide à avancer. J’essaie de ne pas m’occuper de moi-même, je fais attention à autre chose : le paysage, les gens qui m’entourent, mon vélo. Par-fois, je me récompense avec un peu de musique. Et le rythme se fond avec celui de mes jambes qui pédalent. Je tourne mon propre film. » Werner Jessner

PATRICK SEABASE a couru l’étape la plus difficile du Tour de France 1910, avec un fixie. Quand le corps n’en peut plus, le mental prend le relais.

« ÇA SE PASSE À 80 % DANS LA TÊTE »

« DANS LES MOMENTS DIFFICILES, CHAQUE RESPIRATION, CHAQUE TOUR DE PÉDALE EST UN MANTRA QUI M’AIDE À AVANCER »

HÉROS

patrickseabase.com

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Patrick Seabase, 32 ans, cycliste de

l’extrême : le mental l’aide à franchir aussi bien les cols des plus

hautes catégories que les interminables

lignes droites.

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Rebecca Ferguson, 31 ans. Pour assurer une cascade, elle s’est jetée dans les bras de Tom Cruise.

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Nathan Barlowe (milieu) : « On dérange les fans de country. »

the red bulletin : Quand on est un groupe d’électroclash à Nashville, capitale de la country, on n’a pas l’impression d’être comme une équipe de bobsleigh jamaïcaine ? nathan barlowe : Un peu. Il faut dire que dans les bars country où l’on a donné nos premiers concerts, on détonnait vraiment, avec nos masques argentés et nos tenues en cuir. Pourtant, vous êtes restés à Nashville. Qu’est-ce qui vous plaît dans cet univers parfois rural, si opposé au vôtre ? Tu as deux façons de réagir aux critiques : te taire définitive-ment ou persévérer. Quand on nous insultait, ça nous moti-vait pour aller plus loin.Le remix d’une de vos chansons a été nominé aux Grammy Awards : une revanche contre les mauvaises langues ?Au contraire, on se plaît à être détestés, ça nous motive. D’ailleurs, on pourrait leur envoyer une copie de notre premier album, en guise de remerciement.

« ON SE PLAÎT À ÊTRE DÉTESTÉS »FIVE KNIVES, c’est un peu l’élément perturbateur de la classe. Forcément, quand on porte des shorts cloutés au pays du Stetson...

The red bulletin : Quelle a été votre dernière mission impossible ?rebecca ferguson : Faire un saut de quarante

mètres dans le vide. Quelle idée saugrenue !Pas quand on tourne dans un film à fort potentiel d’actions et de cascades folles comme ce Mission impossible 5 : lors d’une scène se déroulant à Vienne (Autriche), Tom Cruise et moi devions sauter du toit de l’opéra national. Pour quelqu’un comme moi qui a le vertige, c’était tout simple-ment horrible.Comment avez-vous réussi à dompter votre peur ?Je me suis entraînée jusqu’à ce que la peur disparaisse. On y est allés progressive-ment, en commençant par une descente en rappel, puis des sauts de quatre mètres, puis de six mètres, etc. Pour finalement arriver à sauter quarante mètres, d’un coup. Et comment ça s’est passé pour Tom Cruise ?Tom m’a beaucoup aidée : il faut dire qu’il est habitué à faire ce genre de cascades, car il ne se fait pas souvent doubler. Je me suis donc accrochée à lui, et me suis laissée guider. Grâce au film, avez-vous découvert une nouvelle passion pour ce genre de cascade ?Pas vraiment. Mais je n’ai plus le vertige : le fait d’avoir répété ce saut maintes et maintes fois m’a presque guérie de mes peurs.

Comment vivez-vous votre retour à la vie normale ?Ce qui me manque le plus depuis le tournage, c’est l’entraînement sportif quotidien : yoga, pilates et cascades, six heures par jour, six jours par semaine. Une routine que mon corps ré-clame, même si je continue le pilates... Vous n’êtes donc pas du genre actrice tourmen-tée qui passe des jour-nées entières au lit, à broyer du noir entre deux tournages ?C’est à nous de décider de quoi seront faites nos journées : les miennes sont remplies de moments sym-pathiques entre amis et de bons repas. Y a-t-il des défis que vous n’aimeriez pas affronter... comme plonger au milieu un banc de requins, par exemple ?Si je commence à vous avouer mes phobies, on risque de me proposer exactement le genre de rôles que je ne souhaite pas jouer ! Cela vous gênerait-il ? Au contraire, j’adore les défis. C’est pour cela que je fais ce métier. C’est-à-dire ?Être actrice m’oblige constamment à sortir de ma zone de confort et à faire de nouvelles expériences.Comme plonger au milieu des requins ?Ça, je l’ai déjà fait. C’était cool. Cool ?Bon, c’est vrai : j’ai un sacré respect pour ces bêtes-là ! Rüdiger Sturm

« J’AI SAUTÉ DU TOIT D’UN OPÉRA »REBECCA FERGUSON Aux côtés de Tom Cruise dans le prochain Mission impossible, la Suédoise nous raconte ses débuts de cascadeuse.

HÉROS

Five Knives : Savages (Red Bull Records) ; fiveknivesmusic.com

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Au naturel : Monsieur Chris Sharma en train d’escalader à mains nues un séquoia à Eureka, Californie.

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L E G R I M P E U R C H R I S S H A R M A R A F F O L E D E S VO I E S Q U I L U I R É S I ST E N T. AV E C L E S R O U T E S V I E R G E S , C ’ E S T A U S S I S O N C H E M I N M E N TA L Q U I M OT I V E C E C A L I F O R N I E N D E 3 4 A N S À PA R V E N I R A U S O M M E T. T e x t e   : A n n D o n a h u eP h o t o s   : K e i t h L a d z i n s k iVE

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«   M O N D O M A I N E D ’ E X P E R T I S E A TO U J O U R S É T É L’O U V E R T U R E D E N O U V E L L E S VO I E S   » C H R I S S H A R M A

moins striée aussi. Les prises pour les mains sont de plus en plus difficiles, celles pour les pieds n’existent plus. Sharma : « Je suis épaté par les variations de l’écorce, je crois que les arbres n’ont pas du tout envie d’être gravis ! »

SHARMA N’AURAIT PAS DE HONTE à déposer les armes, se laisser glisser jusqu’en bas et descendre une bière avec ses potes. Sauf que ce n’est pas son genre de renoncer et, ce qui l’intéresse au plus haut point, c’est le voyage, plus que la destination. En escalade, le système de cotation de la difficulté est impénétrable pour qui ne fréquente pas le milieu. Si on devait le traduire, on dirait que ça part de « C’est chaud » à « Turbo difficile ». À ce stade, la roche rigole et s’enivre de votre sueur et du sang de vos doigts esquintés. Chris Sharma, spécialiste des causes soi-disant perdues, a ouvert des voies qui portent aujourd’hui le nom de Dreamcatcher (Squamish, au Canada), Fight or Flight ou encore Stoking The Fire (respectivement à Oliana et Santa Linya, en Espagne).

« Il y a beaucoup de grimpeurs talen-tueux, analyse Sharma, mais je pense qu’il y a une différence entre eux et les leaders, qui ont la capacité de visionner le chemin dans une voie nouvelle. Grimper, c’est autre chose que de réaliser un ex-ploit sportif difficile. S’il n’y avait que ça, ça tournerait au concours de tractions ». Tout en tendons saillants, sourire den-tifrice et tignasse brune hirsute, Sharma est un peu le mannequin qu’aurait pu choisir Santa Cruz, sa ville natale, pour

Tout légionnaire connaît par cœur les trois sources potentielles de combat : l’homme face à la nature, l’homme face à l’homme, l’homme face à lui-même. Pour en savoir plus, lisez Moby Dick, Le Comte de Monte-Cristo et Le Cœur Révélateur d’Edgar Allan Poe. On attend encore le roman qui fera la synthèse de ces défis lancés à un homme.

C’est la situation qu’est en train d’af-fronter Chris Sharma en ce moment même. Perché à 15 mètres de haut, scot-ché tel Spiderman à un séquoia mons-trueux à la périphérie d’Eureka, au nord de la Californie. Ce tableau naturaliste touche au surréalisme. Cet Américain de 34 ans s’est fait connaître en ouvrant les voies les plus difficiles sur toutes les pa-rois rocheuses de la planète. Aujourd’hui, il veut être le premier à venir à bout d’un séquoia. Haut de 90 mètres, l’arbre a la tête dans les nuages. On ne distingue plus qu’une silhouette de feuillages dans le brouillard californien. Entre ciel et terre, un scarabée humanoïde habillé de jaune et de bleu trace son sillon, cramponné à l’écorce. En 800 années de vie tranquille d’arbre, ce conifère n’avait sans doute ja-mais vécu pareille péripétie.

Assis dans son harnais, Sharma prend une pause au cœur du triple combat qu’il mène en se balançant doucement, prenant le temps de lire la structure de l’écorce qu’il va chevaucher pendant encore une heure. Au-dessus du sol, à quelques dizaines de mètres, la nature de la peau de cet arbre séculaire devient complexe, plus inégale, moins rigide,

sa promotion. Il incarne le tempérament de cette ville de Californie au bord de l’Océan Pacifique entre plages, mou-vement arty, humeur hippie et sports à outrance.

Amorcé sur une côte californienne, son parcours, qui a fait de lui l’un des athlètes les plus turbulents des sports d’action, fait naître un doux sourire sur le visage de celui dont le père était agent d’entretien à l’université de Santa Cruz. « Comme tous les gosses, c’est en grimpant aux arbres, que j’ai eu envie de faire de l’escalade. On a tous une drôle d’attitude, au fond : on se prend très facilement au sérieux alors que, en vérité, on ne fait ça que parce que c’est fun. »

Alors qu’il venait d’avoir 12 ans, un premier mur d’escalade indoor s’ouvrait à Santa Cruz. Très vite Chris Sharma y démontre des facilités hors norme. Justin Vitcov, son pote de toujours, raconte : « On s’est demandé qui était ce gosse. En moins de 6 mois, il avait déjà le niveau pour disputer le championnat des États-Unis. »

En 1997, à 16 ans, Sharma remporte le bronze aux championnats du monde d’escalade à Paris. Deux ans plus tard, il devient maître du bloc aux X Games, et les médailles mondiales ne font que s’empiler. Pourtant, les honneurs ne sti-mulent pas ce jeune trentenaire, sa quête se trouve ailleurs.

« Mon domaine d’expertise a toujours été l’ouverture de nouvelles voies, les premières ascensions. C’est un processus athlétique et créatif qui permet d’unir le sport et la performance artistique. Dans l’escalade, comme dans toute chose de la vie, vos opportunités sont conditionnées par votre manière de les appréhender. Il est tout à fait possible de se frotter mille fois à la même paroi jusqu’à réaliser, un jour, qu’il y a une autre façon de la domi-ner. On s’étonne alors de ne pas l’avoir compris avant. »

La patience – Sharma préfère dire l’entêtement – est une incongruité à une époque où chaque mouvement fait l’ob-jet d’une vidéo. Regarder les images des exploits de Sharma, c’est une véritable promenade dans un monde de superhé-ros bohémiens : Chris et ses copains à l’honneur des sites les plus fameux de l’escalade sportive, affrontant la paroi,

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L’entraînement de Sharma est simple, mais pas évident : éviter le gymnase et grimper, sans cesse.

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Sharma est ici doté de chaussures spéciales, conçues pour ne pas abîmer l’écorce de l’arbre en ascension.

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«   L O R S Q U E J E S U I S AU P I E D D ’ U N E FA L A I S E , J E D E V I E N S C A PA B L E D E FA I R E B I E N P L U S Q U E C E Q U E M ’AU TO R I S E M O N P OT E N T I E L   » C H R I S S H A R M A

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Sharma a recueilli des données pour soutenir les études sur l’impact de la sécheresse record qui frappe la Californie.

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s’assurant et s’encourageant à tour de rôle. Ici convergent trois conflits propres à l’homme : face à la nature, face aux autres, face à soi-même.

« Dans la vie, il y a les auteurs, les créa-teurs d’auteurs, les musiciens et ceux qui imitent ceux qui ont déjà interprété, tente de résumer un grimpeur partenaire de Sharma, Justin Vitcov. Chris, c’est l’auteur originel, le grimpeur qui innove, qui af-fronte les voies les plus complexes. Il n’est pas qu’un alpiniste qui récite son savoir, il ouvre de nouveaux horizons, trouve les plus belles routes, et ce qu’il réalise incite les autres grimpeurs à inventer à leur tour. »

Sur votre smartphone, vous pourrez vous délecter du succès de l’ouverture d’une voie et l’exultation qui s’ensuit, mais ça ne sera jamais que la partie immergée de l’iceberg. Tous les conflits sont sous-jacents et visibles seulement si vous joignez l’esprit à votre regard. Ce que vous ne verrez jamais, c’est la pres-sion que se met Sharma à vouloir être le premier sur un rocher, parce qu’il semble toujours avancer sans effort.

« C’est ce que je suis, c’est de cette façon que je m’exprime, que je m’impose de devenir meilleur chaque jour. Je ne me compare pas à Superman : chacun peut être un as dans sa spécialité. Lorsque je suis au pied d’une falaise, je suis capable de faire bien plus que ce que m’autorise mon potentiel. Tout simplement, il s’agit d’avoir une volonté inébranlable, pour réussir. »

Une gorgée de thé et il demande qu’on l’excuse pour son ésotérisme. Il confesse : « La réalité, c’est que sur ces grands pro-jets, vous êtes en situation d’échec 99 % du temps. Si vous n’êtes heureux qu’au sommet, vous n’accéderez que rarement au bonheur. »

n ce moment, Chris Sharma a le droit d’être outrageusement heureux et fier de ses réalisations. Quelque temps avant notre rencontre, il a vaincu El Bon Combat, la voie la plus difficile au monde nichée en Espagne. À l’évocation de cet exploit, il hausse les épaules : « J’ai eu les yeux sur cette falaise pendant huit ans. Elle m’a coûté une année de travail, de planification, de sueur, de sang et de larmes. À chaque nouvelle prise, je me poussais et je hurlais à en perdre le souffle. C’était cool, oui… »

SA RÉSISTANCE MENTALE ÉMERGE, arme la plus simple au monde et la plus difficile à utiliser à la fois. Trouver une activité qui vous plaît. La pratiquer jusqu’au dernier jour. Profiter du voyage qui mène au but. Ne pas se soucier du succès, se réjouir d’avoir fait. Les conflits se résoudront alors d’eux-mêmes. « Si vous cherchez une chose à faire toute votre vie, assu-rez-vous qu’elle vous donne envie de vous transcender et de devenir le meil-leur. Dans la vie, nous cherchons tous le moyen d’exploiter notre potentiel. J’ai trouvé mon exutoire dans l’escalade. »

Dans sa tentative contre le séquoia, Chris Sharma retombe deux fois dans le harnais de sécurité, mais finit par atteindre le faîte de l’arbre. Son cri de joie, qui salue sa performance, doit venir de cette enfance passée à grimper. Cette victoire est une histoire de grâce et de force brute, un voyage dans le passé, mais ce n’est pas une conquête dans les règles de l’art de l’escalade. Pour cela, il devra faire la même chose sans harnais.

Chris Sharma fera une deuxième ten-tative. Puis une troisième le lendemain, et une autre, puis une autre. Y parvien-dra-t-il ? Peu importe. « Hier, j’ai musclé l’arbre, raconte-t-il, en évoquant sa première tentative. Désormais, je prends mon temps, je veux découvrir les secrets du séquoia. »chrissharma.com

« S I VO US N’ÊTES H E U R E U X Q U ’AU S O M M E T, VO U S N ’AC C É D E R E Z Q U E R A R E M E N T A U B O N H E U R   » C H R I S S H A R M A

EChris a collaboré avec certains arboristes de

l’université de Berkeley afin de respecter

l’intégrité du séquoia.

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Page 56: The Red Bulletin Août 2015 - FR
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TEXTE : WERNER JESNER ET AREK PIATEKILLUSTRATIONS : ALEX WILLIAMSON

SE DÉPASSER ?L’HOMME PEUT-IL ENCORE

T O U J O U R S P L U S V I T E , P L U S H AU T E T P L U S L O I N   : D E P U I S S O N O R I G I N E , L’ H U M A I N N ’A C E S S É

D E R E P O U S S E R S E S L I M I T E S.

T H E R E D B U L L E T I N VO U S P R O P O S E U N A P E R Ç U D E S E S R EC O R D S AC T U E L S,

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Au moyen de calculs et de gra-phiques courant sur une pé-riode de plus de cent ans, les mathématiques prédisaient

qu’un sprint de 100 mètres serait atteint en 8,96 secondes. Bien en-tendu, il existe d’autres modèles. Mais quels que soient les para-mètres, le chrono baisse inexora-blement. Cela tient à l’améliora-tion des trajectoires, des chaussures et des méthodes d’en-traînement ; autant d’évolutions qui ont pour la plupart déjà atteint leurs limites. Qu’est-ce qui fera tomber le record de Bolt ? Dans une analyse au centième de se-conde près, intéressons-nous au départ : tout temps de réaction in-férieur au centième de seconde est considéré comme un faux départ. Pour son record du monde, Usain Bolt a démarré en « seulement » 0,146 seconde, perdant 4 cen-tièmes de seconde. Avec des condi-tions parfaites, un athlète pourrait gagner 13 centièmes de seconde supplémentaires. Pour cela, il lui faudrait une piste posée à l’alti-

tude maximale autorisée de 1 000 mètres, ainsi qu’un vent fa-vorable constant, soufflant à la li-mite admise de 2 mètres par se-conde (lors de son dernier record à Berlin, Bolt a bénéficié d’un vent favorable de 0,9 m/s, ce qui donne un maximum de 7 centièmes). La clé pour passer sous la barre des 8 secondes consiste à atteindre plus rapidement la vitesse maximale de 44 km/h, considérée immuable, et à la maintenir au long de la course. Même avec de bons gènes et des conditions d’entraînement idéales, on ne peut pas s’attendre à d’énormes progrès sur ce point.

44 km/h est donc la vitesse maximale à laquelle un homme peut courir ? « Non », répondent Matthew Bundle, un chercheur

américain spécialiste des perfor-mances humaines, et son équipe. Bundle est l’auteur d’une étude en 2010 dans laquelle il annonçait qu’en théorie, l’homme pourrait courir jusqu’à 65 km/h. Ce biomé-canicien de l’université du Monta-na avait découvert que la force exercée sur le sol – influant direc-tement sur la vitesse – est 30 % plus élevée pendant un saut que pendant une foulée de course. Nous savons aujourd’hui que l’homme a des réserves de puis-sance cachées qu’il peut (en théo-rie) utiliser et qui lui permettraient d’un coup de courir 30 % plus vite. Ainsi, Usain Bolt pourrait courir le 100 mètres en 6,67 secondes, soit 0,38 seconde de moins que son chrono sur 60 mètres.

COURIR PLUS VITE…… QU’USAIN BOLT ? SON RECORD, 9 SECONDES AU 100 M, SERA-T-IL BATTU ? IL SERAIT POSSIBLE DE FAIRE MIEUX.

CONCLUSIONS’améliorer grâce à des facteurs externes, c’est possible, mais on est encore loin de la limite absolue. Le prochain record du monde n’est donc pas pour tout de suite : d’après les modèles mathématiques, celui d’Usain Bolt est arrivé avec 38 ans d’avance.

Record actuel 9,58 secondes (Usain Bolt, 2009)Pronostic 8,96 secondes (bientôt) et 6,67 secondes (en théorie)

9,588,96

6,67

Nous savons que l’homme a des réserves de puissance cachées qu’il peut (en théorie) utiliser pour le sprint. Bolt les révèlera-t-il un jour ?

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Les tests actuels de QI pour les adultes sont conçus de telle façon que la grande majorité obtient un score tout rond de

100 points (chez les enfants et adolescents, l’âge est extrapolé, ce qui peut donner des résultats différents). Dans une distribution gaussienne (symbolisée par une courbe en cloche), l’intelligence et la stupidité baissent dans les deux directions, à tel point que même des valeurs autour de 60 points sont par définition extrêmement rares en dehors de la ligne zéro. Un QI supérieur à 170 ? Probabili-té : 1 sur 653 000. À l’extrémité de la courbe de Gauss, la ligne est proche de l’infini. La probabilité d’avoir un QI de 200 est de 1 sur 76 milliards, sachant que la popu-lation représente moins de 8 mil-liards d’êtres humains. Comment atteindre ces fameux 200 points ?

D’après le psychologue anglais Raymond Cattell, il faudrait dispo-ser d’une intelligence fluide supé-rieure (et innée). Pour faire simple, la capacité de penser et d’apprendre de manière logique. L’un des plus grands centres de séquençage de génomes ADN au monde, le BGI de Shenzhen (pour Beijing Genomics Institute), en Chine, est actuellement en train de séquencer le génome de 2 000 su-per-cerveaux. Si l’on découvre où se loge dans le cerveau l’intelli-gence fluide, les parents auraient à l’avenir la possibilité de sélection-ner lors du diagnostic préimplan-tatoire leurs zygotes les plus intel-ligents pour concevoir un « super » bébé et lui faire un joli cadeau pour sa vie future.

L’intelligence cristallisée, celle qui nous permet d’associer nos connaissances, entre aussi en jeu. Il est possible de l’améliorer en traitant les nouvelles informations

de manière plus efficace. Pour cela, on a besoin de la mémoire de travail, qui peut s’entraîner comme un muscle, ainsi que l’ont prouvé des études des universités de New York et de Hangzhou (Chine).

Plus le réseau des intelligences fluide et cristallisée est dense, plus le QI est élevé. La bonne nouvelle, c’est que l’intelligence cristallisée peut s’accroître jusqu’à un âge avancé. La mauvaise, c’est que l’homme devient de plus en plus intelligent, entre autres parce que, dans un monde en constante évolution, il est contraint de créer de nouvelles associations, ce qui améliore son intelligence cristalli-sée. C’est l’effet Flynn. Comment font les chercheurs pour que le méridien zéro reste toujours au milieu comme ils le souhaitent, aux alentours de 100 points ? Ils adaptent les tests en les rendant de plus en plus difficiles. De quoi nous éloigner davantage des 200 points.

CONCLUSION200 points de Quotient

Intellectuel ? Pas de problème, il suffit

qu’un petit malin soit plus rapide que ceux

qui adaptent les tests. Mais l’intelligence est une notion toute rela-tive : on estime que le

QI d’Albert Einstein se situait entre 160 et

190 points. Voilà qui relativise pas mal la valeur des mesures.

ÊTRE PLUS BRILLANT…… QU’ALBERT EINSTEIN. DEPUIS QUE NOUS SAVONS MESURER L’INTELLIGENCE, NOUS EN APPRENONS SANS CESSE. PENDANT ENCORE COMBIEN DE TEMPS ?Quotient Intellectuel le plus élevé jamais mesuré 198 points (Abdessalam Jelloul, 2013)Pronostic 200 points

200

Sur une population mondiale de 7,35 milliards d’habitants, la chance d’avoir un QI de 200 est d’une sur 76 milliards.

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Pourquoi personne n’a-t-il encore battu le record du Cubain, infranchissable de-puis 22 ans ? Les scienti-

fiques se creusent la tête pour ré-pondre à la question. La technique de Sotomayor – course d’élan galo-pante à grandes enjambées, saut

bras, l’inclinaison du corps, l’im-pulsion de rotation, le franchisse-ment de la barre. Tous ces détails sont variables. À partir de ces élé-ments, et de quelques inconnues que seul un athlète saurait identi-fier, il s’agit de générer une for-mule magique permettant d’at-teindre le record du monde actuel établit en 1993 de 2,45 mètres. Aujourd’hui, deux jeunes cham-pions s’y emploient : l’Ukrainien Bohdan Bohdarenko (meilleure

SAUTER PLUS HAUT……QUE JAVIER SOTOMAYOR. MAIS JUSTE UN

PEU. ON TOUCHE DÉJÀ PRESQUE LE PLAFOND.Record actuel 2,45 mètres (Javier Sotomayor, 1993)Pronostic 2,50 mètres

au timing millimétré et mouve-ment des deux bras – est non seu-lement inimitable, mais aussi étrangement parfaite, à sa façon. Seulement, pour établir un record du monde, faut-il copier sa tech-nique ? Est-elle si admirable ?

Des questions auxquelles la science ne peut pour l’instant ap-porter aucune réponse. En saut en hauteur, de nombreux détails techniques s’ajoutent, se multi-plient et se superposent, comme la longueur de la foulée, l’angle des genoux, le centre de gravité, la direction de la course d’élan, le mouvement des jambes et des

Dans la discipline singulière qu’est le saut en hauteur, l’homme semble être déjà proche de sa limite absolue.

2,502,45

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performance : 2,42 mètres) et le Qatari Mutaz Essa Barshim, (meil-leure performance : 2,43 mètres ; voir son portrait dans l’encadré). Sotomayor croit Barshim capable de le surpasser. Et ce dernier, qu’en dit-il ? « Pour cela, il me faut la journée idéale, je sais qu’elle va bientôt se présenter. »

Un autre en est convaincu, c’est l’Américain Dick Fosbury, 68 ans et médaillé d’or aux JO de 1968. L’inventeur de la technique au-jourd’hui universellement utilisée précise: « À la fin de ma carrière, j’avais prédit qu’on finirait par franchir la barre des 2,50 m. Au-

jourd’hui, je pense que je serai en-core là pour y assister. » Ces 2,50 m seraient-ils réellement franchis-sables ? Difficile à dire. Dans cette discipline particulière, l’homme est déjà proche de ses limites.

CONCLUSION Mutaz Essa Barshim et son adversaire ukrainien Bohdan Bohdarenko sont plus près du record que ja-mais. S’ils venaient à échouer, le record his-torique de Sotomayor pourrait valoir encore longtemps.

Mutaz Essa Barshim se consacre au saut en hau-teur depuis ses 16 ans. Son but est de faire ex-ploser le record du monde de Javier Sotomayor qui remonte à 1993. Sur le plan athlé-tique, tout les oppose : « Il était du genre mus-clé, alors que moi, je suis plutôt mince et souple. » Copier le Cubain ? Cela ne rimerait à rien : « Je ne me rappelle même pas la dernière fois que j’ai re-gardé son saut sur You-Tube. » Depuis son re-cord personnel de 2,43 m, Barshim sait que le record du monde est à sa portée. Il a repensé son entraînement dans les moindres détails, « surtout mon style de course. Le rythme, c’est la base de tout ». Le saut en hauteur n’apparaît que deux fois par se-maine sur son planning : dix essais à chaque fois, explique Barshim, c’est tellement intense que ce ne serait pas raisonnable d’en faire plus. Il utilise du matos de pointe, comme des caméras

filmant au ralenti, mais « cela permet seulement de corriger de petites er-reurs et d’améliorer des détails. Au final, le saut en hauteur est une forme d’art. Pour un bon saut, il faut se concentrer à fond sur soi, être dans sa bulle. » Chaque jour est différent des autres. « Les hauteurs que l’on atteint sont extrêmes. Ça aide d’être un peu fêlé. Certains jours, ça se passe comme sur des roulettes, d’autres non. Le mental joue un rôle essentiel. » Et cela va même jusqu’à l’alimenta-tion. « En période de préparation, je mange beaucoup et, avant les compétitions, j’essaie de perdre du poids. En tant que musulman, j’ai l’ha-bitude de jeûner. Cela me facilite les choses pour la préparation. » Savoir qu’il a un adversaire sé-rieux en la personne de Bohdan Bohdarenko le motive, tout comme le soutien de Sotomayor : « Il dit que je peux battre son record. Et que son saut était imparfait. »

Plus que 2 cm : Barshim en quête d’un record du monde.

« IMPARFAIT »LE QATARI MUTAZ ESSA BARSHIM, 24 ANS, VEUT BATTRE LE RECORD À SA MANIÈRE.

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MIEUX DORMIR……QUE NAPOLÉON. LA QUALITÉ L’EMPORTE SUR LA QUAN-TITÉ : UN MAXIMUM DE REPOS EN UN MINIMUM DE TEMPS.

Napoléon se contentait de 4 heures par nuit, paraît-il. Des expériences militaires ont démontré que le manque

de sommeil chez l’homme dimi-nuait ses performances et qu’il perdait la tête après 48 heures sans repos. Le but n’est donc pas de moins dormir, mais de réduire le besoin de sommeil journalier tout en conservant les mêmes per-formances : vivre aussi bien tout en augmentant le temps de veille.

Longtemps, on a considéré que la durée idéale était de 8 heures de sommeil. En 2002, une étude du Scripps Clinic Sleep Center de La Jolla en Californie a démontré que les hommes qui dormaient entre

Le très sérieux World Happiness Report, initié dès 2012 par les Nations Unies, prend en compte pour mesurer le bien-

être des individus, pays par pays, les données et statistiques des états mais aussi des critères tradi-tionnels comme le PIB par habi-tant, l’espérance de vie ou l’ab-sence de corruption. Sur une échelle de 0 à 10, la Suisse arrive

6,5 et 7,5 heures par nuit vivaient plus longtemps que les dormeurs à plus de 8 heures. Tout dépend de la qualité du sommeil. Et pour la première fois, nous avons la possi-bilité de la mesurer grâce au « quantified self ». Aujourd’hui, n’importe qui peut enregistrer ses cycles de sommeil grâce à des

en tête, suivie de l’Islande et du Danemark. Le 258e et dernier pays du classement est le Togo (2,839), précédé du Burundi et de la Syrie. Pendant cette dernière décennie, le bonheur des Nicaraguayens, des Zimbabwéens et des Équatoriens est en hausse d’un pourcent tandis que la vie des Grecs, des Égyptiens et des Italiens a pris un tour moins heureux.

Les raisons principales de cette évolution ? Une nette amélioration en Amérique du Sud de l’accès aux soins, la crise économique en Eu-rope, avec les guerres et les dicta-

bracelets spécialisés, les trackers pour la plupart connectés. Com-ment ça marche ? Chaque nuit, un être humain traverse 5 cycles de sommeil. Le tracker indique leur durée, qu’il suffit de multiplier par 5, avant de soustraire le résultat à l’heure du réveil. Pour obtenir l’heure idéale d’endormissement.

tures entre les deux, et un haut ni-veau de tranquillité et de stabilité pour le haut du tableau. À quoi ressemble le pays du bonheur ? Ce rapport annuel a la réponse : le bien-être de ses citoyens devrait être l’objectif premier d’un État,

CONCLUSION On connaît le chiffre

idéal et chacun peut y parvenir. Moins dormir,

ce n’est pas nécessai-rement mieux – il n’y a

qu’à voir comment Napoléon, petit

dormeur notoire, perdit sa dernière bataille.

CONCLUSION Bien que l’idée soit

séduisante, le bonheur total pour tous, c’est

une utopie. Ne nous en remettons pas unique-

ment à la politique pour être heureux. Des

vacances entre amis en Suisse, ce serait déjà

un bon début.

Besoin de sommeil moyen actuel 8 heuresBesoin de sommeil moyen à l’avenir 6,5 heures (dès maintenant pour certains)

Pays où les gens se déclarent le plus heureux La Suisse – avec 7,587 pointsPronostic Tous – avec 10 points chacun (on rêve !!)

Une étude américaine a révélé que les personnes adultes dormant 6,5 à 7,5 heures par nuit vivaient plus longtemps.

6,50

8,00

La Suisse est en tête du World Happiness Report avec 7,587 points. Atteindre les 10 points, cela devrait être notre objectif à tous.

7,587

10ÊTRE PLUS HEUREUX…… QU’UN SUISSE. IL FAUDRAIT DES EFFORTS CONJUGUÉS POUR SE RAPPROCHER DE CE BUT AU MAXIMUM.

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VIVRE PLUS LONGTEMPS… … QUE JEANNE CALMENT. RÉDUIRE LES IMPACTS DE LA VIEILLESSE OUVRE DES PORTES VERS LA LONGÉVITÉ.

ASSOCIER LA SCIENCE AUX MÉGA DONNÉES, C’EST PEUT-ÊTRE ÇA, LA SOLUTION

La lutte contre le vieillissement a toujours existé, elle existera probablement toujours. Dé-jouer la mort, c’est vivre en

toute tranquillité, au moins sur le plan financier. De la cryogénisa-tion à base de venin au souffle de vierge, l’homme a fait preuve d’une grande créativité. Rares sont ceux à en avoir profité, les inven-teurs de ces « thérapies » restant souvent les seuls. Tout cela devrait changer grâce à l’association de la science et des mégas données. En 2013, Calico, une entreprise consacrée à la santé et financée par Google, détecte les causes du vieillissement. En pratique, les spécialistes de Google collectent, filtrent et relient des données à l’origine du vieillissement humain. Par exemple, quelles prédisposi-tions génétiques, quels facteurs en-vironnementaux favorisent ou bien freinent les maladies qui en-traînent la mort ? Jeanne Calment fumait encore la veille de son dé-cès, à 120 ans. Comment cela est-il possible ? Qui ou qu’est-ce qui fait que les mécanismes de défense à l’intérieur de nos cellules ne fonc-tionnent plus, ou au contraire se multiplient et entraînent des can-cers ? C’est seulement une fois que l’on aura compris ces tenants et leurs aboutissants que l’on pourra commencer à éliminer les facteurs mortels – grâce aux adjuvants im-munologiques, à la thérapie cellu-laire, à la thérapie génique ou tout simplement grâce à un dépistage précoce. En se sachant prédisposé à développer une maladie, on peut, dans certaines limites, prendre des mesures pour la com-battre, comme Angelina Jolie (elle a subi une ablation des seins afin de prévenir un cancer).

Le biogérontologue britannique Aubrey de Grey est l’un des plus cé-lèbres artisans de la « gériatrie pré-ventive », qui consiste à reprogram-mer les cellules avant que leurs dégradations ne deviennent patho-logiques et irréversibles. Il est per-suadé que l’homme qui fêtera son 150e anniversaire est déjà né. Sur le long terme, il pense même qu’il sera possible de vivre 1 000 ans : « Le vieillissement est la cause de mort la plus fréquente. » Pour l’ins-tant, il a identifié 7 types de fac-teurs de vieillissement, et re-cherche comment les prévenir. Il faudra aussi s’interroger sur l’im-pact pour la protection sociale et le fonctionnement de nos sociétés en général. Le marché pour l’augmen-tation de la durée de vie va explo-ser dans la décennie à venir, à hau-teur de 20 milliards de dollars.

CONCLUSION Google et les autres ont raison : l’homme vi-vra jusqu’à 150 ans. Et s’ils se sont trompés, on leur enverra un e-mail de réclamation depuis l’au-delà !

devant les revendications territo-riales, le dynamisme économique ou encore la criminalité zéro, tous ces critères étant finalement sures-timés. L’étape suivante consisterait à consacrer chaque centime des dépenses publiques à résoudre une question somme toute simple : qu’est-ce qui rend un peuple réel-lement heureux ? Et comment s’y prendre pour appliquer cette ré-flexion dans les faits ?

Contrôles et ajustements sont constamment nécessaires, selon les critères du World Happiness Report. Il démontre aussi que la qualité des relations humaines est essentielle au bonheur, des élé-ments tels que le temps, l’argent et la santé passant au second plan quand les amitiés sont indéfec-tibles. Ce qui explique les résultats étonnamment bons de certains pays en voie de développement.

À ce stade, il est possible que l’on ait déjà gagné une heure. Il faut aussi se pencher sur la qualité du sommeil, et le temps mis à s’endor-mir. Deux éléments sur lesquels l’alcool, la nicotine, la caféine et le fait de passer du temps devant un écran moins de 2 heures avant d’aller se coucher ont une in-fluence négative, tout au moins dans les pays industrialisés. Les facteurs positifs sont l’obscurité, une température ambiante légère-ment réduite, le respect de rituels d’endormissement et un équipe-ment adéquat. Le centre d’études autrichien Joanneum Research a découvert que les lits en bois de pin des Alpes amélioraient la qua-lité du sommeil, et diminuaient considérablement le rythme car-diaque, réduit de 3 500 battements par jour. Soit une heure complète d’activité cardiaque. Plus la fré-quence cardiaque est basse, moins on dépense d’énergie, et plus on récupère efficacement. On n’ira pas jusqu’à imiter la marmotte, dont le cœur en période d’hiberna-tion – passée sur des copeaux de pins – bat 10 fois par minute.

Record actuel 122 ans (Jeanne Calment, France, décédée en 1997)Pronostic 150 ans (bientôt) 1 000 ans (plus tard)

L’homme qui fêtera son 150e anniversaire est peut-être déjà né. Un(e) ami(e) à vous ?

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NÉ EN 2007 DANS LE PARC NATIONAL DE TANKWA KAROO, AFRIKABURN EST UNE UTOPIE. UNE FOIS L’AN, PENDANT UNE SEMAINE, UNE COMMUNAUTÉ FESTIVE, ARTISTIQUE ET DÉJANTÉE S’Y RÉUNIT.T E X T E   : DY L A N M U H L E N B E R G P H OT O S   : T Y R O N E B R A D L E Y

La San Clan, la sculpture principale d’AfrikaBurn, synonyme de communauté et d’unité, s’enflamme.

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L E F E UL I B É R A T E U R

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DES VÉHICULES MUTANTS APPROCHENT DE TOUS LES CÔTÉS ET FORMENT UN CONVOI HALLUCINANT

Après une journée caniculaire, le coucher du soleil dégage une énergie contagieuse à AfrikaBurn.

Cygne, tortue, boule à facettes mobile, bus

martien, dragon... tout roule à Afrikaburn.

Page 67: The Red Bulletin Août 2015 - FR

Les tours Subterrafuge sont toujours debout

depuis l’an dernier, une tempête de sable les ayant empêchées de brûler. Cette année,

elles partiront en fumée sous les acclamations.

DIX MILLE FÊTARDS CONTEMPLERONT DES

ŒUVRES D’ART MONUMENTALES

SACRIFIÉES PAR LE FEU

Le Steampunk Saloon est un campement à

thème aux spectacles burlesques et coquins.

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Le lion ne dormira pas ce soir : un fauve du désert sur une piste de danse poussié-reuse du Spirit Train.

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MASQUÉ OU PAS, CHAQUE « BRÛLEUR » EST À FOND. IL S’AGIT DE BRAVER UNE LONGUE

NUIT DANS LE DÉSERT

Au coucher du soleil, de grandes sil-houettes blanches à crânes d’antilope marchent en direction de la lune. C’est en fait un ballon manipulé par une femme. Les créatures filiformes dépassent la foule concentrée autour d’un cercle de feu. Après avoir perdu son ancrage, le ballon flotte plus haut, dérivant vers les cinq tours, un « témoignage sculptural » auquel on a donné le nom de Subterrafuge. Et qui brûlera ce soir.

Dix mille fêtards costumés quittent leur campement et se dirigent vers les œuvres d’art monumentales d’AfrikaBurn. Le sacrifice aux dieux du feu est pour bientôt. Chacun a apporté les réserves dont il a besoin pour braver une longue nuit dans le désert. Des véhicules mutants approchent de tous les côtés et forment un convoi, relevant tous ceux fatigués de marcher. Le reste de la foule avance en file indienne, comme si elle était guidée par le joueur de flûte de Hamelin.

Les organisateurs d’AfrikaBurn, un fes-tival annuel non lucratif d’une semaine lancé en 2007 en Afrique du Sud, in-sistent : il ne s’agit pas d’une fête. Travis Lyle, le ministre officiel de la propagande d’AfrikaBurn : « J’ai vu des gens arriver avec une glacière, en short de bain et tongs, explique-t-il. Deux jours plus tard, ils avaient la tête dans la terre. »

On comprend pourquoi en découvrant le parc national de Tankwa Karoo, qui n’est qu’un paysage hostile. Les jours y sont chauds, et les nuits froides. Il n’y a rien à vendre ici, et la route jusqu’au festi-val agresse vos pneus.

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Une expérience de méditation et de réflexion : la combus-tion silencieuse de Metamorphosis.

Damien Van Zyl était supposé avoir terminé son véhicule mutant pour l’AfrikaBurn de cette année, mais la vie en a décidé autrement et il en a été réduit à être piéton.

Ce soir, il a revêtu son costume irisé. Révélé lors d’une campagne internatio-nale pour la marque de vêtements et de produits cosmétiques Joop!, ce manne-quin se présente aujourd’hui avec un chapeau haut-de-forme et des lunettes de soleil réfléchissantes, comme celles que portait John Lennon.

Une multitude de véhicules mutants se présentent à lui comme autant d’options

UN TRAIN DE 35 M DE LONG, AVEC LA TÊTE D’UN LOUP, HURLE À LA LUNE

d’auto-stop : un cygne, une tortue, un rhinocéros, un dragon, une boule à facettes mobile, un arc-en-ciel sur roues, un bus martien, un tapis volant, un lit king size, un petit bus rouge, un tricycle steampunk avec une glacière à l’arrière, un canard, un véhicule rempli de cen-taines de peluches, un canot pneumatique à tête de requin, un tuk-tuk en forme de vaisseau spatial, un serpent… « Brrrrr-rr ! », un nouveau son se joint à la mêlée. « Dépêche-toi ! », crie un homme revêtu d’un accoutrement steampunk élaboré. « Il faut attraper le train. » Ce Spirit Train est un véhicule mutant long de 35 mètres appelé Lobo, à tête de loup et équipé d’un système audio qui hurle à la lune. Cette création de Michael Kennedy, un artiste de Durban, compte cinq voitures conduites par un tracteur, et plus d’une douzaine de DJ’s vont jouer ce soir depuis les entrailles du monstre .

Lobo se place en demi-cercle, la fête peut commencer. D’autres véhicules farfe-lus apportent de la viande fraîche, ou ramènent ceux qui sont épuisés à leur campement au confort relatif. Lorsque l’un des lance-flammes de Lobo s’enraye, Damien Van Zyl retrousse les manches de son costume chatoyant, plie ses lunettes de soleil, pose son haut-de-forme sur le

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laver leur corps fatigué de la saleté de la veille. Aspergés de mousse à la menthe biodégradable, la plupart sont nus. Un bateau pirate s’arrête à côté du bus-douche, commandé par un capitaine qui boit un cocktail bariolé et resplendit dans son uniforme blanc. Une cabine de DJ surgit en haut de son rafiot. Tout le monde est en train de danser, de se sa-vonner les uns les autres, les inhibitions laissent place à un câlin de groupe et à un rinçage à haute pression.

Dans cette ambiance totalement barge, il est intéressant d’assister à la manière dont de possibles amants se donnent rendez-vous. — Il y a un agneau broché à 6 heures… tu viens ? — Parfait ! C’est près de la projection de The Rocky Horror Picture Show. On mange, et on va voir le film ?— Passe donc chez moi avant pour un petit massage.— Super !

Ainsi, la fille au soutien-gorge en fourrure rose invite le gars qui ne porte rien d’autre qu’une coiffe pour cacher ses parties intimes à rentrer dans Beach Please, son campement à thème. À l’inté-rieur, il y a une chaise de sauveteur, des parasols, des raquettes de plage et un spa. C’est l’heure de l’apéro. Ils boivent quelques cocktails, abandonnent finale-ment l’idée du massage et du film, et prennent la direction du désert pour se perdre dans le rythme sourd de la trance et de la deep house.

Les pieds recouverts d’ampoules et les mains calleuses à force de pédaler d’une fête à l’autre, ils s’arrêtent au hasard des tentes comme celle de Steampunk Saloon – qui offre un spectacle burlesque coquin – pour reprendre leur souffle. Après avoir rempli leurs flasques et roulé quelques joints, ils remontent en selle et se dirigent vers la prochaine fête et un autre feu.

Le thème du festival AfrikaBurn 2015, « le cadeau », trouve son sens dans de multiples formes : une boisson fraîche, une invitation à monter sur un véhicule mutant, une douche, un massage, un pétard, un sourire. Laisser toutes ces petites merveilles derrière soi donne la sensation d’être un enfant le lendemain du 25 décembre, qui doit attendre toute l’année avant le Noël suivant. Mais même s’ils reviennent dans le monde réel quelque peu lessivés, à l’intérieur de chaque « brûleur », il y a maintenant quelque chose qui peut transformer les cendres en braises ardentes d’amour et de lumière.afrikaburn.com

guidon d’un vélo voisin et commence à bricoler dans les boyaux de l’engin. À la pause musicale suivante, les cinq cylindres cracheurs de feu lancent des boules de brûlantes dans la nuit, et un harem de festivalières allumées se déchaîne dans la cabine du DJ.

Il règne dans ce festival un esprit com-munautaire que l’on trouve rarement ailleurs. Les gens se mettent en quatre pour être sympas et faire le bien. Ils sont sociables, bienveillants et généreux. Qu’il faille installer un open-bar à l’improviste, distribuer de la nourriture aux « brûleurs » affamés ou aider à la mise en place des campements à thème, les marques de gentillesse abondent. C’est comme ces conversations de dortoir à l’université, où tout le monde est stone, sur le socialisme et le travail communautaire dans l’intérêt de tous. Sauf que cela marche vraiment. À moins que tout le monde devienne émotif alors que Subterrafuge commence à se consumer...

Le sommeil vient facilement. Après une journée et une nuit à traverser le désert, à danser autour des feux et à tout accepter, le lever du soleil est le signal

Hors de ce monde : cet astronaute se

sent chez lui au festival AfrikaBurn.

DANS LE DÉSERT, ILS SE PERDRONT AU RYTHME DE LA TRANCE ET DE LA DEEP HOUSEqu’il faut aller se coucher. Pour la plupart. Certains courageux se dirigent à un rythme effréné vers la Lighthouse, un campement à thème dominé par une im-mense tour en bois. Le légendaire DJ local Pierre-Estienne et ses amis y mettent l’ambiance dans une fête qui ne prendra fin que deux jours plus tard. Quand la Lighthouse sera réduite en cendres.

Il n’y a pas de limites à AfrikaBurn. Le bus-douche d’Anna Shevel, une entrepre-neuse du Cap, alias la soirée mousse, alias la station de lavage humaine, alias la piste de gens nus sales suivant un tank d’eau à travers le désert, invite les participants à

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LE MAR ATHON DES SABLESL’ENFER EN CINQ IMAGEST E X T E   : A N D R E A S R O T T E N S C H L A G E R P H O T O S   : E R I K S A M P E R S

Page 73: The Red Bulletin Août 2015 - FR

UNE FOLIELe Marathon des Sables est la course à

pied par étapes la plus difficile au monde. Les concurrents s’affrontent

pendant six jours dans le sud marocain sur une distance de 250 kilomètres en

autosuffisance alimentaire. Leur paque-tage doit impérativement comprendre

une balise de détresse, une boussole et une pompe à venin. Avec dix victoires à

son actif, le Marocain Lahcen Ahansal (ci-contre)

est le recordman de l’épreuve.

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UN CALVAIREHormis l’eau et les tentes du bivouac fournies par les organisateurs, les coureurs doivent se débrouiller seuls pour trouver le reste, qui inclut même la collecte du bois pour le feu. Après une nuit de repos, le Marocain Rachid El Morabity (ci-dessus) prépare le petit- déjeuner et soigne son orteil avec une poche de glace. Les blessures aux pieds n’épargnent aucun coureur : chaque an-née, les 1 300 concurrents consomment des kilomètres de sparadrap.

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SUR LA DUNELes coureurs portent des guêtres

par-dessus leurs chaussures, évitant ainsi au sable de s’infiltrer lorsqu’ils

franchissent des dunes pouvant atteindre 150 mètres de haut. Avec des

températures avoisinant les 50 °C, s’hydrater régulièrement reste

l’essentiel (les organisateurs recommandent de boire neuf litres d’eau

par jour). Ici, les concurrents se trouvent près du village de Jdaid, le

point de départ de la cinquième étape.

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L’ÉPREUVE DE LA SOLITUDELe fait le plus marquant de l’histoire du Marathon des Sables remonte à 1994. L’Italien Mauro Prosperi s’égare suite à une tempête de sable. Il erre dix jours dans le désert et survit en buvant son urine et le sang de chauves-souris mortes. Des Berbères retrouvent le cou-reur de 38 ans à plus de 200 kilomètres de l’itinéraire, amaigri de 15 kilos. Deux ans plus tard, il est à nouveau au départ de l’épreuve. Aujourd’hui, les participants bénéficient de la géo localisation par GPS.

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AU BOUT DE L’ENFER

« L’arrivée donne lieu aux plus fortes émotions », déclare le photographe Erik

Sampers, qui accompagne la course depuis 1990. « Les coureurs fondent en

larmes ou s’effondrent d’épuisement ce qui ne décourage pas la plupart de reve-

nir. » Ci-contre, le Néo-Zélandais Philip Culpman (51 ans) à l’arrivée de l’ultime

étape de l’édition 2015. Sampers intitule sa photo Victoire d’un coureur lambda.

Inscriptions : marathondessables.com

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À L’ASSAUT DES MERSUne façon extrême

de vivre la côteMettez votre planche de surf et vos

mousquetons au rebut, le coasteering est une activité à l’équipement

modeste, une façon neuve et radicale d’établir un lien avec dame nature. Ses adeptes s’aventurent sur des affleure-ments rocheux vêtus d’une combinai-son et d’un casque, et affrontent sans

assistance une mer agitée, ou exé-cutent des sauts de falaise grisants.

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M ATOS

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C U LT U R E

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M OT E U RS

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E T S I …

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AG E N DA

VOYAG ES

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VOYAG ES

À voir, à vivre, à faire…

A C T I O N !

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PAYS DE GALLES

Aller encore plus loin.

Le coasteering est en passe de conquérir le monde. Du Portugal à la Nouvelle-

Zélande, les chercheurs en adrénaline se lancent dans des excursions côtières d’un nouveau genre. Pour vivre l’expé-rience la plus authentique, rien ne vaut l’endroit où le coasteering est né : la sauvage côte galloise.

« C’est tout ce que vos parents vous interdisaient de faire, rigole Rob Simms, moniteur chez Preseli Venture dans la région de Pembrokeshire, le berceau du coasteering dans les années 90. Vous êtes au pied d’une falaise, là où les vagues s’écrasent sur les rochers. » Crapahuter sur des rochers, des falaises, au bord de l’océan, de la mer, d’une rivière procure immanquablement son lot de défis.

Le coasteering consiste à escalader des formations rocheuses naturelles, à être essoré dans des grottes cachées et se jeter à l’eau depuis des hau-teurs vertigineuses. Âmes sensibles s’abstenir, surtout lorsqu’on sait que la météo britannique est rarement prévisible. « Nous sortons par tous les temps, même quand la météo est mauvaise. Ça fait partie du coasteering, précise Simms. Un vent fort donnera, c’est sûr, une sortie intéressante. » Le coasteering ne se résume pas aux sauts

DégusterVous aurez mérité une bonne bière après une

journée de coasteering. Très conviviale, la

Gwaun Valley Brewery propose des bières du cru uniques, notam-

ment la Blodwen bitter et la St David’s Special.

gwaunvalley brewery.co.uk

80 THE RED BULLETIN

qui vous soulèvent l’estomac et aux ballottements infligés par des vagues imprévisibles, les fameux « play spots » ou zones de jeux, selon les initiés. Au contraire, on vise aussi à faire découvrir la côte et tous ses attraits, au plus près de la faune et de la flore spécifiques dans cette région ; il n’est pas rare non plus que des phoques d’Atlantique, curieux, suivent les personnes qui s’aventurent par ici.

« Le contact avec la nature est plus intense qu’en randonnée », précise Brendan Rainsford, un étudiant du New Jersey (USA) qui a découvert le coasteering lors d’un voyage au Pays de Galles. « Les choses vous apparaissent sous une perspective inédite. »

Cardiff

Envie d’affronter la côte galloise ? Infos : preseliventure.co.uk

Pays de Galles (GB)

VOYAG ESAC T I O N

BIEN ATTAQUER

LA CÔTE« MIEUX VAUT VENIR

EN BONNE FORME PHYSIQUE, PRÉVIENT

ROB SIMMS DE LA COMPAGNIE PRESELI

VENTURE. CAR PAGAYER COMME UN TOUTOU

AU MILIEU DE VAGUES DE DEUX MÈTRES

NE VOUS SERA D’AUCUNE AIDE. »

À Pembrokeshire, le coasteering fait des remous. Intense.

SurferAu sud-ouest du pays de Galles,

Pembrokeshire est un paradis pour le

surf. Découvrez votre prochaine destination

préférée, ou lais-sez-vous guider par un

professionnel local.surfdale.co.uk

Se régénérerAprès l’effort,

du réconfort haut de gamme au Bluestone National Park Resort, grande cuisine et spa.

Vous pouvez aussi profiter des activités proposées à l’hôtel, comme le tir à l’arc ou l’accrobranche.

bluestonewales.com

GET

TY

IMAG

ES, R

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Une pression sur l’une des deux pédales

permet d’avancer ou de ralentir.

La planche roule jusqu’à 30 km/h.

AC T I O N M ATOS

Ampy MoveGrâce à vos mouvements, cette batterie

portative accumule de l’énergie, pour recharger votre téléphone, où que vous soyez.

getampy.com

Withings Activité PopCette montre connectée allie technologie et design intemporel. Elle mesure vos joggings,

séances de natation et votre sommeil. Sa batte-rie compte 8 mois d’autonomie. withings.com

HTC REEn forme de périscope, cette mini-caméra sans

viseur envoie vos images vers votre smartphone HTC, pour des vidéos sous un nouvel angle.

recamera.com

Jabra Sport PulseCes écouteurs sans fil intègrent un moniteur

de fréquence cardiaque. Sans interrompre votre course, la lecture musicale se déclenche

par une pression. jabra.co.uk

Hammerhead OneÀ fixer sur le guidon de votre vélo, ce système de navigation se connecte à votre smartphone

et vous guide grâce à des signaux lumineux intuitifs. hammerhead.io

Roccat TyonPensée pour tout type de jeux vidéo, cette souris est faite de 16 touches

personnalisables et d’une palette analogique programmable. roccat.org

VIVEZ MALIN Boostez vos performances grâce à ces ingénieux gadgets.

ZBoard 2Skateurs et navetteurs gagneront du temps et de l’énergie grâce cet astucieux skateboard électrique.

On se penche en avant pour avancer, en arrière pour s’arrêter.

zboardshop.com

THE RED BULLETIN 81

Page 82: The Red Bulletin Août 2015 - FR

AC T I O N M ATOS

POLE POSITION Du circuit au poignet.

Typique du chronographe, le pressoir flyback date du 1er modèle de 1940, porté par les pilotes allemands durant la Seconde Guerre mondiale. Pour le différen-cier des autres, la femme d’un officier l’avait recou-vert de vernis rouge. Un détail qui distingue depuis les chronographes de la marque.

MEILLEUR CHRONO Des montres élégantes inspirées de courses mythiques.

Certina DS Podium Big Size Chronograph –

WRC Édition limitéeChronométreur du championnat du

monde des rallyes, Certina offre son art de la précision à ce modèle en acier

inoxydable limité à 5 000 exemplaires. Le Precidrive assure une précision à

1/100 e seconde. certina.com

Chopard Mille Miglia GTS ChronoDepuis 1988, Chopard sponsorise la

Mille Miglia Storica (course de voitures anciennes). Cette montre hommage

comporte un mouvement Valjoux certifié chronomètre, un boîtier 44 mm en acier inoxydable et un bracelet en caoutchouc

imitant les motifs des pneus Dunlop. chopard.com

Frédérique Constant Vintage Rally Healey Chronograph

Depuis longtemps, Healey et l’horloger suisse Frédérique Constant ont une relation fructueuse. Ce modèle 2015

Vintage Rally disponible en acier inoxydable ou en or ne manquera pas de

réjouir les Anglais fans du roadster. frederique-constant.com

Montre Hanhart Racemaster GTFDans les années soixante et soixante-dix, on avait l’habi-tude de voir le chronomé-treur tenir un bloc-notes dans une main, et un chro-nomètre Hanhart dans l’autre. Entreprise basée en Allemagne, cette dernière est une habituée du circuit de Nürburgring, et son nom est associé au sport auto-mobile. Un passé glorieux que la Racemaker GTF remet au goût du jour.

Cette montre chrono-graphe allie un style classique (l’association des coloris orange et anthracite et le bracelet en vélin renvoient à l’aspect des voitures d’antan) et l’ingé-nierie moderne.

C’est une montre bien plus robuste qu’une voiture de course quinquagénaire. Le boîtier de 45 mm en acier HDSPro affiche une dureté de 700 HV sur

l’échelle de Vickers, soit 100 fois plus résistant aux rayures qu’un acier conventionnel inoxydable. Certaines choses demeurent immuables. La fonction flyback, une marque de fabrique de Hanhart, en fait partie. Elle permet d’arrêter simultanément le chrono-graphe, de le remettre à zéro et de le faire redémar-rer en actionnant une seule fois un poussoir.hanhartchrono.com

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Que vous soyez motivés par la performance ou la frime, la Donkervoort D8 GTO Bare Naked Carbon Edition vous comblera. La production du nouveau modèle ultra-léger du constructeur hollandais démarre en 2013. Son moteur Audi de 340 à 380 chevaux associé à un châssis pesant moins de 700 kg, propulse le bolide à 100 km/h en 2,8 secondes. De quoi effrayer les mo-tards. En termes de performance, la Bare Naked Carbon Edition aura du mal à faire mieux à l’avenir – mis à part grappiller quelques grammes sur la peinture. Mais l’attrait de la voiture est ailleurs, dans son esthétique. On imagine sans difficulté Dark Vador au volant. La D8 GTO possède un châssis en forme de tube habillé de panneaux en carbone que la dernière-née de la gamme arbore fièrement. Le carbone est traité au vernis anti-UV pour une finition mate ou brillante, ou avec une touche de couleur au choix. Très présent à l’extérieur, le look carbone l’est tout autant à l’intérieur, garnitures et habitacle en sont recouverts. Les accros de la performance, pour qui le plaisir de la conduite rime avec celui des yeux, sont servis. donkervoort.com

Si la Donkervoort et son prix vous paraissent excessifs, la nouvelle Ford Mustang représente une alternative raisonnable. Sa version 2,3 litres EcoBoost affiche une consommation de carbu-rant sensiblement réduite tout en atteignant 100 km/h en moins de 6 secondes. Une perfor-mance que la version haut de gamme 5 litres V8 GT, plus médiatisée, réalise en 4,8 secondes. On évolue ici parmi les monstres. Mais à moins d’être américain, la consommation de la GT vous fera grimacer, même si cet aspect est indisso-ciable du charme de ces voitures. Quant au « ronflement » d’un véritable turbo V8, aucune prouesse technique ne pourra l’égaler. ford.com

UN CHEVAL DE BATAILLEMustang fait peau neuve.

PASSION DÉRIVÉE

La route en toute élégance.

STRIP SHOWSuperbe, la nouvelle Donkervoort se dénude.

Une ambition affichée : cette Donkervoort atteint

100 km/h en 2,8 secondes.

Barbour pour Land Rover

Les 2 marques so british perpétuent leur

association dans le prêt-à- porter robuste. La

collec’ automne/hiver 2015 inclut aussi une ligne sur le thème du rugby. barbour.com

AC T I O N M OT E U RS

Night rider : la D8 GTO de Donkervoort subit un régime minceur.

Porsche Car Connect pour Apple WatchLa nouvelle appli

Porsche sur Apple Watch contrôle le

verrouillage des portes et des vitres, et localise la voiture. Les proprié-

taires d’un modèle hybride peuvent aussi vérifier le niveau de la batterie. itunes.com

Collection Suzuki

Au menu : ligne Isle of Man TT, T-shirts et hoo-dies GSX-R, Katana et

Hamamatsu et T-shirts sprited et engineered for

life. Suzuki-gb.co.uk

THE RED BULLETIN

LUU

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BO B

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AC T I O N

QUAND LE DISQUE DUREUne spéciale pour les vinyl addicts.Le vinyle se porte de mieux en mieux. Parmi ses acharnés ambassadeurs, Adrien Pastor, cofondateur avec son frère Fabio du label Stillmuzik, et gros collectionneur de disques. On se jette sur sa boutique en ligne tout récemment ouverte, Paname City Records, une offre rock, soul, jazz, reggae, hip-hop, latine ou antillaise issue de ses rayonnages perso et ses fréquentes sessions de « digging ». Et car les gars sont complets, retrouvez Les Frères Pastor aux platines chaque semaine sur la web radio Le Mellotron. panamecityrecords.com / lemellotron.com

LE CHOC DES GÉNÉRATIONSRetour en force du skate à l’écran.Attendu un peu partout sur la planète, Propeller, le premier long-métrage skate proposé par Vans rassasiera les adorateurs du skate pur et dur. Accompagné d’un lancement mondial, où furent présentes les stars du film, killers actuels et quelques légendes (Gilbert Crockett, Chima Fergusin, Chris Pfanner, Omar Hassan, Dustin Dollin...) ce désormais classique tourné aux USA, en Europe, en Asie et en Océanie, sur 5 ans, serait capable de « renvoyer nos globes oculaires dans nos cou**les », dixit la très exigeante et élégante revue américaine de skate Thrasher. Ouille !Propeller – a Vans skateboarding video, dispo sur iTunes, vanspropeller.com

Mission impossible : Rogue Nation est le 5e acte des aventures d’Ethan Hunt et de ses agents spécialisés dans les opérations de la dernière chance. Cette suite introduit Tom Cruise dans le cercle fermé des acteurs ayant interprété le même personnage dans cinq épisodes au moins, au ciné. Il côtoie Hugh Jackman qui s’est hérissé le poil à sept reprises pour Wolverine (dont un caméo), Roger Moore et Sean Connery, qui ont chacun bu sept fois le Martini on the Rocks de James Bond.

Hunt, Ethan Hunt, n’est pas si éloigné que ça de 007. Lui aussi adore les gadgets, court la planète et a ses petits trucs pour sauver sa peau et celle de l’humanité tout entière. Le premier Mission impossible est sorti au cinéma en 1996, soit un an après le retour de James Bond dans Goldeneye et les quatre premiers Mission impossible et les sept derniers James Bond ont connu des succès similaires au box-office.

Cruise, producteur de Mission impossible, change systématiquement de réalisateur à chaque nouvel épisode. Cette fois, l’élu est Christopher McQuarrie, scénariste de Usual Suspects et réal’ de Jack Reacher (un film d’action avec Cruise au casting) qui s’y colle. À 53 ans, Tom assure encore ses cascades, dont une visible dans le trailer de ce nouvel opus où on le voit suspendu au flanc d’un avion-cargo – scène tournée en réel en Angleterre. Toujours en forme, Cruise s’est chargé d’autres prouesses pour ce film, pilotant comme un furieux la nouvelle BMW Z3 dans les rues de Casablanca ou descendant en rappel le long des murs de l’Opéra national de Vienne.

En septembre, Agents très spéciaux : Code U.N.C.L.E (aussi tiré d’une série télé US) donnera au film d’espionnage une patine très sixties, et en novembre, Bond sera de retour avec Spectre. Notons aussi qu’un 5e opus de Jason Bourne, toujours avec Matt Damon, est en tournage. Action et espionnage ont donc toujours la cote.Mission impossible : Rogue Nation, le 12 août. missionimpossible.com

Mission impossible est de retour en salles, si vous l’acceptez.CRUISE CONTRÔLE

Action man : Tom Cruise réalise lui-même la majorité de ses cascades.

C U LT U R E

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AC T I O N C U LT U R E

LA PLAYLIST DEATH CAB FOR CUTIEEn 1997, sa petite amie le largue, et la carrière de Benjamin Gibbard s’envole. Blessé, il compose et enregistre une flopée de morceaux. À sa grande surprise, sa démo débouche sur un contrat, et la formation de Death for Cutie. La guitare aux mélodies chatoyantes et aux accents mélancoliques de Gibbard (ci-contre, au centre) propulse l’aventure solo, vite devenue un trio rock. En 2008, leur album Narrow Stairs grimpe au sommet des charts américains. Pour Kintsugi, leur 8e opus sorti en mars, ces jeunes quarantenaires ont parfois trouvé l’inspiration grâce à de vieux tubes. Gibbard, le chan-teur et guitariste, dévoile lesquels. deathcabforcutie.com

À QUI LES SHOES ?

Reebok s’est associé à Kendrick Lamar pour ressor-

tir la Ventilator, modèle vieux des

années 90, pour les 25 ans de cette

sneaker. Le jeune rappeur américain

n’est pas le 1er à faire ami-ami avec

une marque de sneakers. À vous,

de faire les bonnes associations.

« J’adore ce que fait Sharon, ses harmonies notamment. Dans ce titre, la performance vocale de la jeune New-Yorkaise est phénoménale. Souvent, je l’écoute quand je compose mes textes et mes musiques, sa façon d’interpréter m’inspire. Je ne cherche pas à l’imiter,

mais à reproduire cette capacité qu’elle a à chanter avec autant de personnalité. »

Sharon Van EttenEvery Time The Sun Comes Up

« La boîte à rythmes LinnDrum est très présente dans notre album. Prince l’utilise dans ce morceau. Nous l’avons beaucoup écouté pour comprendre son rôle dans la chanson. C’est extraordinaire, seule la boîte à rythmes accompagne les pa-roles. Malgré l’absence d’instru-

ments, on devine les changements d’accords. C’est un coup de maître, la marque du génie. »

« J’adore son tempo décalé et brut. Cette chanson aux multi-ples récompenses a inspiré les morceaux les plus cadencés de notre album. La qualité du rythme (modéré rapide) est essentielle, et pour y arriver il faut parfois glisser vers le déca-lage. C’est pourquoi dans plu-

sieurs chansons nous avons choisi de fusionner les rythmes d’une batterie acoustique à ceux d’une boîte à rythmes. »

« En studio, on écoutait beau-coup les Anglais de Spiritualized, surtout ce titre puissant de 1995. La ligne de basse est démente. J’ai voulu qu’on ait un morceau ayant cette même dynamique. J’aime la guitare, mais l’arme secrète de Spiritualized, c’est le bassiste. Quand le nôtre, Nick

Harmer, butait sur un passage, je lui disais d’écouter Spiritualized pour trouver sa ligne de basse. »

Michael JacksonBeat It

SpiritualizedLay Back In The Sun LE GADGET

HRT dSpSi vous êtes mélomane et/ou audiophile,

écouter de la musique sur un smartphone n’est pas une option. Même avec un

casque et des fichiers de haute qualité, le son restitué reste médiocre. La faute à la carte son de l’appareil. C’est là qu’inter-

vient cette petite interface audio USB. Elle règle le problème en se substituant au

maillon faible. Branchez-la à votre téléphone et appréciez un son clair et

cristallin inédit. hirestech.com

PrinceWhen Doves Cry

Francis and The LightsLike A Dream

« Je l’ai découvert grâce à Rich Costey, mon producteur. C’est une chanson pop simple mais admirable, écrite par un musicien new-yorkais dont je ne sais pas grand-chose. Je l’écoutais en boucle quand on galérait à terminer l’album. Sa fluidité est remarquable. J’ai

tenté de reproduire cette qualité, c’est-à-dire faire que les morceaux aillent de soi, comme un don du ciel. »

RéponsesA. Kanye West (Adidas) ;

B. Bon Iver (Keep) ; C. Slash (Supra) ;

D. Mark Ronson (Gucci).

A

B

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D

Mark Ronson

Bon Iver

Kanye West

Slash

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AC T I O N

Le 6 novembre 1942, au large des côtes namibiennes, le sous-marin allemand U-68 coule

le SS City of Cairo, un paquebot de la marine civile anglaise utilisé pour le ravitaillement pendant la

guerre. Le capitaine du sous-marin fait surface et dé-couvre les survivants sur des canots. « Désolé pour

votre bateau », lance-t-il en leur indiquant la terre ferme. En septembre 2013, John Kingsford, patron

de l’équipe franco-anglaise Deep Ocean Search, repère ce qu’il reste du navire avec son équipe et

débute à 5 150 m de fond – un record – le renflouage des 100 tonnes de pièces d’argent à bord. En avril

dernier, la presse relaie l’information et annonce un butin de 50 millions de dollars. Kingsford et son

équipe ont une douzaine d’autres épaves en vue.

… ON CHASSAIT UN TRÉSOR ?

E T S I …

3Un périmètre de recherches défini « Nous utilisons toutes les infos susceptibles d’aider à la localisa-tion de l’épave. À la modélisation informatisée, nous préférons le papier et le crayon. Sur place, nous disposons d’un navire équi-pé d’un sonar à longue portée. Quelques jours, voire quelques heures, suffisent généralement. »

5Savourer l’événement« Ces cinq dernières années, nous avons exploré quatorze épaves. La plupart contenaient des métaux peu précieux, de l’étain ou du cuivre. Pas de quoi attirer les foules. Pour le City of Cairo, j’ai emmené mon fils alors âgé de 9 ans au Cap pour le re-tour du bateau. Ce jour-là, il rap-portait 10 tonnes de pièces d’argent. L’excitation fut telle que je me suis demandé qui, de mon fils ou moi, était l’enfant. »

4Un dispositif rodé« Le navire de sondage établit une carte de la zone autour de l’épave à l’aide d’un sonar à haute fréquence. L’équipe de renflouage utilise un plus gros bateau avec du matériel lourd et de l’espace pour contenir des tonnes de matériaux. Des robots commandés à distance ca-pables de scinder une structure et de récupérer de gros blocs font le reste. Enfin, une équipe chargée de la sécurité complète la marche à suivre. »

2Un boulot de détective« Les archives, publiques ou privées, sont le point de dé-part de nos enquêtes sur les épaves à retrouver. On peut privilégier les armateurs ou les compagnies d’assu-rances, mais nos données doivent être fiables et véri-fiées. Une procédure établie nous permet ensuite de re-trouver l’entreprise proprié-taire, d’un navire qui a pu disparaître il y a un siècle. »

1Une vision à long terme« Le projet City of Cairo a mis des années à prendre forme. En 1984, nos recherches révélaient le contenu de l’épave. À l’époque, la profondeur était un frein à sa localisation. Nous expliquons aujourd’hui à nos recrues potentielles que travailler avec nous exige un sens de l’humour aigu et une résistance aux pressions techniques et budgétaires. Difficile de trouver une solution pour rendre les deux compatibles. »

86 THE RED BULLETIN

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Sur et au-dessus des cimes : le Red Bull X-Alps implique une polyvalence rare.

Dès le 5 juillet Hors normes Salzbourg à Monaco

De Salzbourg à Monaco, en traversant toutes les Alpes du nord au sud, c’est le défi fou du Red Bull X-Alps. Cinq pays et plus de 1 000 km à parcourir à pied ou en parapente en respectant les 10 points de passage aussi divers que les pentes du Cervin ou du Mont-Blanc, voilà le pro-gramme pour les surdoués du trail engagés. Ils sont partis de Salzbourg le 5 juillet. Pour les voir passer aux contrôles, rendez-vous à Planfait (près d’Annecy) ou Peille (Alpes-Maritimes), avant l’arrivée des « rescapés » dans le port de Monaco. redbullxalps.com

AC T I O N AG E N DA

17 juillet-9 août Sur des plages de son finCannes

10e édition des Plages Électroniques et formule en deux temps : le 17 juillet les pieds dans le sable (sur la plage du Palais des Festivals) et les oreilles au paradis avec les Martinez Brothers (USA), Davide Squillace (Italie) et Adriatique (Suisse). Les 8 et 9 août une seconde scène est inaugurée sur la terrasse du Palais. Attendus ces deux jours : The Avener (Nice) et les Italiens de Mind Against. plages-electroniques.com

18-26 juillet Les arts urbains en forcePerpignan

Battles de graffiti et de danse hip-hop, expos, soirées musi-cales… le Meeting Of Styles France fait le plein de talents. L’événement d’ampleur mon-diale dans le graffiti est un ren-dez-vous majeur de la culture ur-baine en France. Point d’orgue, une cinquantaine d’artistes inter-nationaux venus peindre en live sur d’immenses structures. meetingofstylesfrance.com

Avec Mind Against, la plage

deviendra club.

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AUSSI AU MENU

Peinture, saut à ski ou voile... l’été réserve des surprises.

TremplinDeux jours de grandes

envolées sur le tremplin de Courchevel pour l’élite du saut à ski

(hommes et femmes), c’est le must de l’été. Le Grand Prix interna-

tional de la station savoyarde attire plus

de 20 000 spectateurs.courchevel.com

13août

BâbordLes équipages achèvent leur Tour de France à la

voile dans la baie des Anges à Nice. Après

3 semaines de course, il reste 3 jours de

régates pour tirer les derniers bords et

boucler le palmarès.tourvoile.fr

24juillet

CongoDe la naissance de la peinture moderne au

Congo dans les années 20 à aujourd’hui, l’expo-

sition Beauté Congo évoque un siècle de

production artistique du pays ; peinture, mu-

sique, photo ou bande dessinée comprises.

fondation.cartier.com

11juillet

En 2014, leur battle face au Bagad de Lorient a créé l’événement au cœur du Festival Interceltique qui fait chavirer Lorient chaque été. Ils remettent ça en 2015. À bord du Red Bull Boom Bus, Samifati avec son violon qui flirte avec les musiques électroniques et le son hip-hop, et son complice Raymon Lazer, un DJ Nantais, reviennent défier les sonneurs du Morbihan. Un acte II programmé dans cette 45e édition, année de la Cornouailles et de l’Île de Man, qui promet autant que l’an dernier. Good vibrations...festival-interceltique.bzh

9 août Interceltique 2015 : ils sont fous ces Bretons !Lorient

25-31 juillet À bout de souffle Mulhouse

L’Alsace reçoit les championnats du monde indoor d’apnée. Plus spectaculaires que l’apnée sta-tique ou dynamique (avec ou sans palmes), les compétitions de sprint endurance (16 × 50 m !) ou le 100 m vont laisser les apnéistes à bout de souffle. worldapneachampionship2015.fr

31 juillet-2 août So vintageLuzy

The Rock’a’bylette vintage festi-val est un événement à mi-route entre Retour vers le futur et Grease. En pleine campagne ni-vernaise ! À vous ciné-drive in, soirées disco, tenues kitsch, concerts rock, courses de solex, flippers, mobylettes… rockabylette.wix.com/rockabylette

18-19 juillet De classe mondiale

Samoëns

L’Enduro world series s’arrête pour la première

fois à Samoëns (Haute- Savoie). La 4e étape du cir-

cuit mondial de mountain bike est très attendue par

les fans français. Au classe-ment général, Florian

Nicolai (3e) piste Justin Leov, le leader néo-zé-

landais. Chez les femmes, Anne-Caroline Chausson

(2e) mène le trio de préten-dantes françaises avec

Cécile Ravanel (3e) et Isabeau Courdurier (5e).

Sur un tracé très sélectif, chaque manche promet une

énorme bagarre.enduroworldseries.com

27 juillet-2 août Coups de vent Dunkerque

De retour et très attendu, le Triple King Contest organisé par le Dun-kerque Flysurfing Club affole le littoral nordiste. Intégrant le cham-pionnat de France de Kitesurf Freestyle, l’European Cabrinha Big Air Contest et une épreuve de Stand Up Paddle, l’événement s’impose comme l’un des rendez-vous aquatiques de l’été. Un village de la glisse accueillant des installations de saut à l’élastique et de bag- jump ravira les spectateurs quand ils n’auront pas les yeux scotchés sur les flots, ou la tête en l’air. Décollage ! dfc-kiteboarding.fr

Parcours premium en Nouvelle-Zélande,

1re étape du tour.

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Page 90: The Red Bulletin Août 2015 - FR

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incontournables

RIO DE JANEIRO E N D E L T A P L A N EAvec son panorama unique, la baie de Rio au Brésil est le paradis des planeurs : pour les téméraires qui s’élancent depuis Pedra Bonita (520 mètres) en deltaplane, l’émerveillement est garanti. Après un vol magique au-dessus des plages et des collines, et de la floresta da Tijuca, la plus grande forêt urbaine au monde, on atterrit en douceur sur la plage Pepino, le lieu idéal pour se ressourcer des fatigues de ce voyage dans les airs.

LE PLUS Rio est un spot adoré des sur-feurs. Les débutants iront tâter la vague à la plage de Macumba, les autres essaie-ront celle de Grumari.

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OHAKUNE À S K I S U R U N V O L C A NSkier sur un volcan en activité ? Possible en Nouvelle-Zélande, sur le Ruapehu, à 2 797 mètres, sur l’île du Nord et facile-ment accessible depuis Auckland ou Wel-lington. Quatorze remontées mécaniques y sont ouvertes de juin à octobre.

LE PLUS Pour les amateurs (fous) de sports en eaux vives, le Rangitikei qui af-fiche 5 °C pendant la fonte des neiges.

qu’on s’y attarde. En surface également, on en prend plein les yeux. La faune sauvage se donne à voir dans un défilé incessant de baleines grises, de dauphins et de lions de mer. Ajoutez à cela un coucher de soleil de carte postale, et vous vous verrez au paradis.

LE PLUS Le Salsa Beach Bar, pour tous les passionnés de danse latine. Et pour ses plateaux de fruits de mer.

INNSBRUCK À V T TLa Nordkette, près d’Innsbruck, dans le Tyrol autrichien, est une piste de des-cente pour VTT pas comme les autres : à 1 000 mètres d’altitude, avec un déni-velé allant jusqu’à 36 % et un niveau de difficultés très élevé (racines, virages, bosses et dévers), elle n’a pratiquement pas été aménagée. Seul point facile : son accès, direct depuis la vallée avec l’aide précieuse d’un télésiège.

LE PLUS Le Hafelekar (2 300 mètres), qui domine la ville d’Innsbruck, est l’un des plus beaux spots de ski freestyle en Autriche.

SEATTLE E N M O D E N A T U R ELa cité d’émeraude, nichée à la pointe nord-ouest des USA, dévoile des charmes insoupçonnés : grands lacs, domaines skiables à 45 minutes de route, et une nature grandiose et verdoyante. Ancienne réserve militaire, le Discovery Park est aujourd’hui, avec ses petites criques et sa multitude de sentiers, le lieu préféré des marcheurs en quête de verdure. À ne pas manquer : le coucher de soleil sur les Olympic Moutains derrière la ville.

LE PLUS Pour les fans de Nirvana, pèlerinage à l’Experience Music Project, l’un des plus beaux musées dédié au son.

SAN CARLOS À L A V O I L E Idéalement nichée dans le golfe de Californie au nord du Mexique, la petite ville de San Carlos est l’endroit idéal pour s’essayer à la voile : les eaux du Pacifique y sont plus clémentes que les vagues de la côte atlantique et les décors des fonds sous-marins de toute beauté méritent

Les pros du VTT comme Tom Öhler aiment s’entraîner sur la piste de la Nordkette.

Seattle l’ultra- urbaine dans son écrin de verdure.

UVEX P1US Pro Ce casque de ski à coque dure ne pèse que 490 grammes, un record.

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Page 93: The Red Bulletin Août 2015 - FR

BEND À P I E DUn endroit de rêve pour les amateurs de course tout-terrain : pas moins de 80 ki-lomètres de sentiers à travers la chaîne des Cascades au nord-ouest des États-Unis, le long de la rivière Deschutes (Oregon) ou dans les steppes environ-nantes. Des paysages de toute beauté et 300 jours d’ensoleillement : pas étonnant que Bend soit classée dans le top 10 des villes américaines où il fait bon vivre.

LE PLUS Testez votre résistance à l’alcool sur un parcours d’un autre genre, le Bend Ale Trail et ses 14 brasseries.

ANNECY E N P A R A P E N T ELa région d’Annecy (Haute-Savoie) est connue pour ses excellentes conditions atmosphériques et ses courants ascen-dants, parfaits pour survoler le lac, le Mont Blanc ou la ville de Grenoble.

LE PLUS Au steakhouse/grille Le Wyn, commandez le Wyner Burger. Un péché calorique à savourer avec bonheur.

HAMBOURG E N É L A S T I Q U ESauter d’une grue en plein port de Hambourg, quoi de plus simple ? Affec-tueusement surnommée « Big Blue », ce mastodonte de 250 tonnes dévoile des vues imprenables sur cette ville de l’Elbe, que les aventuriers peuvent admirer avant de se laisser tomber de 50 m dans le vide. Une expérience qui peut aussi se décider sur un coup de tête, l’inscription et le saut pouvant se réaliser le même jour.

LE PLUS L’Alster, confluent de l’Elbe, offre à la ville un ensemble de lacs et de canaux adaptés aux sports nautiques. À découvrir en louant une planche à rame.

MELBOURNE À M O T OPhillip Island, à deux heures de route de Melbourne (Australie), est l’un des plus célèbres circuits moto au monde, l’un des préférés du coureur de MotoGP australien Casey Stoner ou du pilote italien Valentino Rossi. Mais surtout il est accessible aux amateurs ! Après un court passage à la Superbike School, on peut enfourcher une BMW 200 chevaux et partir s’éclater sur les 4,5 kilomètres du circuit.

LE PLUS Louer une Ferrari 458 (419 che-vaux) chez Prancing Horse pour une virée gastronomique dans la belle région viticole de Yarra Valley embrassant la Yarra River, elle-même située au sud de l’île, à Victoria.

LE CAP E N K I T EBalayé en été par un vent de sud-est, ce haut lieu du kite sud-africain propose des spots pour tous les niveaux : Langebaan, idéal pour le freestyle et les downwin-ders, ou Milnerton et Blouberg, pour les adeptes de big air ou de waveriding. Le signe particulier de Blouberg : un vent qui souffle parallèlement à la plage et per-met de jouer avec les shore breaks. Un spot de choix qui accueille chaque année en février le Red Bull King of the Air.

LE PLUS Partez à l’ascension (sans prendre le téléphérique) de la majes-tueuse Montagne de la Table, l’une des sept nouvelles merveilles de la nature.

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Le Cap et son fameux vent de sud-

est, bien apprécié des kitesurfeurs.

MOOV Ce bracelet capteur analyse vos mouvements et efforts en golf, natation, etc.

LA PAZ S U R L E G R E E NCe terrain de golf bolivien est le plus éle-vé qui soit (3 291 mètres) : la faible densi-té de l’air favorise des coups très longs.

LE PLUS Empruntez la route des Yungas qui serpente sur 65 km d’une seule et même voie, le long de falaises abruptes.

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Page 94: The Red Bulletin Août 2015 - FR

VIENNE E N W A K E B O A R DGrâce à son beau Danube, la capitale autrichienne se prête aux sports nautiques. On y trouve une installation de wakeboard de 832 mètres de long qui vous projette dans les airs, à 10 mètres. Les débutants peuvent y suivre des cours.

LE PLUS L’Autriche est un pays de grimpeurs. La plus grande salle d’escalade de Vienne compte 600 m² de murs, 16 mètres de parcours de slackline et un mur de compétition.

PULA E N D A N S A N TEn 2006, le festival électro sur la côte adriatique en Croatie attirait 300 péquins. Aujourd’hui, pas moins de 30 festivals ont lieu chaque été. Un choix indécent de fêtes et de concerts dans des lieux atypiques, entre bateaux, amphithéâtres romains ou grottes naturelles.

LE PLUS Fresh Island Festival (15-17 juil-let, à Zrce), Soundwave (6-10 août, Tisno) et Dimensions (26-30 août, Pula).

L’amphithéâtre et sa scène, à Pula.

BIARRITZ E N S U R F A N TLa ville basque et ses environs sont des spots de surf appréciés en Europe, et se prêtent pour certains à la pratique du long-board. Les surfeurs du monde entier, entre pointures internationales et simples adeptes, s’y jettent à l’eau.

LE PLUS Détour à Anglet, à La Ruche Moderne, garage collectif dédié aux mo-tos anciennes et à la culture propulsée.

QUIKSILVER AG47 Performance Une combinaison ultralégère en néoprène pour les eaux chaudes.

DURBAN E N S U R F - S K IL’un des meilleurs endroits pour prati-quer le surf-ski (un kayak de 5-6 mètres utilisé pour les courses en mer) est l’Afrique du Sud, et notamment le spot de Durban, en bordure de l’océan Indien. Nombre d’écoles proposent des cours pour apprendre aux novices à aller taqui-ner la vague le long du Golden Mile.

LE PLUS Pas besoin d’océan : à la Wave House, vous glisserez sur la plus grosse vague artificielle d’Afrique du sud.

CORK E N C O M B I N A I S O NDans cette ville du sud irlandais, la tem-pérature de l’eau dépasse rarement les 15 °C. Ce qui ne décourage en rien les intrépides surfeurs qui viennent profiter toute l’année de l’immensité des plages et de la qualité des vagues.

LE PLUS Une pinte de Guinness post-surf dans l’un des pubs de la ville.

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LONDRES E N K A Y A K À Londres pour le week-end et à la recherche de sensations fortes ? Filez au Lee Valley White Water Centre pour essayer la descente en eaux vives sur le parcours des Jeux Olympiques 2012. À disposition : kayaks, canoës et raftings, et une descente en slalom sur des rapides tumultueux. Et c’est là qu’auront lieu les prochains mondiaux de slalom en canoë, du 16 au 20 septembre.

LE PLUS Révisez vos classiques londo-niens en allant déguster un fish and chips au Old Spitalfields Market, avant de vous rendre au Shakespeare’s Globe, le célèbre théâtre reconstruit en 1996 à quelques centaines de mètres du bâtiment d’ori-gine ravagé par un incendie en 1613.

BERLIN E N M O D E F E S T I FSi New York est la ville qui ne dort jamais, Berlin n’a même pas de mot pour dire dormir. Comment le pourrait-elle avec ses 300 boîtes et 7 000 bars ? Une offre incomparable et des clubs mythiques, comme le Berghain installé dans une ancienne centrale électrique dans le quartier populaire de Friedrichshain, et ouvert 24/24h le week-end jusqu’au lundi matin. Après, un autre club prend la relève. Oui à Berlin, les nuits sont longues.

LE PLUS Dénichez des raretés chez le disquaire Hard Wax. Et descendez à l’hôtel Michelberger, prisé des artistes et DJs visitant cette la capitale de la nuit.

PARIS E N E S C A L A D A N TMarre du stress, des pots d’échappe-ments et des nuisances sonores ? Prenez la voiture, direction Fontainebleau, avec ses 25 000 hectares de forêt, c’est un vrai paradis pour grimpeurs. Essayez- vous à l’escalade sur bloc, au cœur de la multitude de pitons rocheux. Des par-cours balisés avec des degrés de difficul-té variable permettent aux amateurs d’y trouver leur compte.

LE PLUS En été, prélassez-vous sur les bords de Seine, un cocktail à la main et les pieds dans le sable, quand les quais de Paris se transforment en une longue plage bordée de palmiers et de bars.

CANCÚN E N P L O N G E A N TCertes, le Yucatán regorge de trésors en surface : mer turquoise, forêts tropi-cales, vestiges mayas, sans oublier une tradition fêtarde bien ancrée… Mais la particularité de cette péninsule au sud du Mexique se cache sous terre : un in-croyable réseau de grottes aquatiques et de cénotes, ces puits naturels immer-gés dans l’eau douce. Les meilleurs spots pour plonger : Dos Ojos à Tulum, et le cénote Ik Kilà deux heures de route de Cancún. Particularité ? Une eau cristalline à 25 °C.

LE PLUS Se rendre à la Thai Lounge pour ses poissons, fruits de mer et cocktails. Le tout servi dans des bungalows sur pilotis, au-dessus de l’eau.

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Expérience visuelleHors du commun

Page 98: The Red Bulletin Août 2015 - FR

DUBAÏ, ÉMIRATS ARABES UNIS, 8 AVRIL 2015Nasser Al-Attiyah est un sportif aux multiples talents. Vainqueur du Dakar en 2011 et 2015, le Qatari s’offre aussi une médaille de bronze de ball-trap aux Jeux de Londres en 2012. Ces temps-ci, le pilote âgé de 44 ans se consacre à nouveau aux rallyes dans le désert. L’occasion de s’illustrer au saut en longueur de voiture tout-terrain.

THE RED BULLETIN NUMÉRO 45 PARAÎTRA LE 12 AOÛT 2015

INSTANT MAGIQUE

« Plus haut je mepropulse, plus intenses sont les sensations »Le pilote de course Nasser Al-Attiyah survolant le désert d’Arabie à bord de sa Mini All4.

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