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REDBULLETIN.COM CONTENUS INTERACTIFS SUR PLUS DE FRANCE HORS DU COMMUN MAGAZINE SPONSORISÉ OCTOBRE 2015 TROIS FOIS PLUS DOULOUREUX Une star du triathlon se met (presque) à nu AU-DESSUS DE NEW YORK SUR UN FIL Joseph Gordon-Levitt revit l’impensable PIED AU PLANCHER L’acteur JASON CLARKE libère son instinct de vitesse ÉQUIPÉE NOCTURNE TWERK ET POGO AU GRAND PALAIS Dans la démesure de la Yard Party

The Red Bulletin Octobre 2015 - FR

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FRANCE

HORS DU COMMUN

MAGAZINE SPONSORISÉ OCTOBRE 2015

TROIS FOIS PLUS DOULOUREUX Une star du triathlonse met (presque) à nu

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ÉQUIPÉE NOCTURNETWERK ET POGO

AU GRAND PALAIS Dans la démesure

de la Yard Party

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LE 28 OCTOBRE#TheWalk

MUSIQUEDE

D’APRÈS LE LIVRE “TO REACH THE CLOUDS” DE

SCÉNARIODE

RÉALISÉ

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JASON SE LA DONNEÀ l’affiche d’Everest, Jason Clarke est un fou de vitesse. Au volant comme dans la vie, il tient la route.

28GROS MOTEUR Acteur, photographe, triathlète, fêtard, arbitre de rugby... Qu’ont-ils tous en commun ? Un gros moteur ! La passion pour essence, le dépassement comme mécanique essentielle à leur réussite et leur accomplissement. Jason Clarke, Australien remarqué dans la Planète des Singes ou le dernier Terminator, voit le sommet de sa carrière approcher avec le film Everest, en salles ce mois-ci. Daniela Ryf est, elle, du genre à s’épanouir dans le triathlon seulement quand la douleur prend le dessus. La photographe Krystle Wright la frôle dès qu’elle documente les plus exigeants des sports outdoor. Du côté des jeunes Parisiens de notre sujet Nuit, le défi a consisté à « foutre le bordel » au Grand Palais. Mettez le contact ! Votre rédaction

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« On peut accomplir

les choses les plus folles »

J. GORDON-LEVITT, PAGE 52

LE MONDE DE RED BULL

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D’UN COUP D’AILES

GALERIE

14 ON SE JETTE des Eurocks aux Açores

BULLEVARD

21 LA LUMIÈRE 2015 est son année, vous ne l’allumerez plus comme avant...

REPORTAGES

28 À fond !Jason Clarke n’a pas cherché le suc-cès, il l’a rencontré sur son chemin.

36 Regard sur l’exceptionPour photographier un parapentiste, ou un grimpeur, il vaut mieux en être.

50 Les héros du moisUn homme cramponné, un apprenti funambule, une douceur télévisuelle...

56 Les formes du triathlonDaniela Ryf fait corps avec la douleur.

64 Des vélos pour tousDes pros du VTT ont roulé pour que les gamins du Guatemala s’y mettent.

70 Fièvre au Grand PalaisPour la rap party la plus folle de l’année.

ACTION !

77 À VOUS DE JOUER Où l’on apprend notamment comment rester bon pote avec les requins, et quoi choper...

91 DE LA TÊTE AUX PIEDS Le top matos96 OURS Ils font The Red Bulletin98 MAGIC MOMENT Makes you fly

70DANS LA PLACE Documenter une soirée commela Yard Party, c’est très chaud.Le Grand Palais s’en souvient.

SUBLIMER L’OUTDOORLa photographe australienne Krystle Wright donne à ses sujets autant qu’ils lui offrent. Téméraire, elle shoote à vif.

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CE HÉROS INCONNUIl sera aussi sur les terrains de la Coupe du Monde de rugby. Ressuscité après une blessure, Mathieu Raynal est arbitre.

SIGNE DES TEMPSSynonyme de classiques intemporels de la route, mais toujours up to date, Ferrari lance un turbo moins polluant.

NE ZAPPEZ PAS !C’est une nouvelle folie propulsée sur les mers : les zapcat, ces petits catamarans bien gonflés, vont vous envoyer en l’air.

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OCTOBRE 2015

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FRANCE

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TROIS FOIS PLUS DOULOUREUX Une star du triathlonse met (presque) à nu

AU-DESSUSDE NEW YORKSUR UN FILJoseph Gordon-Levittrevit l’impensable

PIED AUPLANCHERL’a cte u r JASO N C LAR KE l i b è re

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ÉQUIPÉE NOCTURNETWERK ET POGO

AU GRAND PALAIS Dans la démesure

de la Yard Party

C E N ’ E S T PA S J U S T E U N D É C O L L A G E C’EST L’ENVOLÉE D’UNE VIE

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ÉQUIPÉE NOCTURNETWERK ET POGO

AU GRAND PALAIS Dans la démesure

de la Yard Party

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Expérience visuelleHors du commun

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THE RED BULLETIN BACKSTAGEOCTOBRE 2015

RÜDIGER STURMPro du ciné, ce Munichois est aussi un insider des sphères hollywoo-diennes. Il vient parler de leçons de vie, de croque-monsieur et de sexe avec Emmy Rossum, délicieuse dans la série Shameless. Voir en page 54.

KEFFER« Je ne twerke pas, j’adore regarder les nanas le faire », dit Keffer, oiseau de nuit VIP dans les meilleures fêtes de Paris. Pour nous, le Français a photographié la plus grosse soirée rap de France : la Yard Party, page 70.

Pour notre sujet sur l’acteur Jason Clarke, le concept photo a été associé à son fanatisme des bagnoles. Mais qui pour prêter au photographe Michael Muller quelques engins ? Faites entrer Robert Acer : pilote et millionnaire mystérieux. Acer a prêté ses voitures et ses équipes pour un shooting dans les environs Los Angeles, et Clarke a pris le volant avec une aisance folle. « Il est au naturel », déclare Acer, qui, se disant menacé, garde son identité secrète en restant sous son casque toute la journée. Ça démarre en page 28.

J. Clarke, R. Acer, l’éditeur A. Tzortzis et M. Muller.

Un désert hollywoodien

CONTRIBUTEURSNOS ÉQUIPIERS

The Red Bulletin est publié simultanément dans onze pays. Vous voyez ici la couverture de l’édition mexicaine.

Les éditions internationales sur tous les supports ? redbulletin.com

AUTOUR DU MONDE

MAKING OFLE SHOOTING DU MOIS

L’Australienne Krystle Wright, 28 ans, est une aventurière dès qu’elle part en mission. En 2011, elle a survécu à un accident de parapente dans les hautes montagnes d’Afghanistan, lors d’un shooting. Wright commente ses meilleures photos en page 36.

« C’est dans la nature que tu découvres tes réels points forts »KRYSTLE WRIGHT,PHOTOGRAPHE

Les studios photo ne sont pas le genre de Krystle Wright.

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S A S H A DIG IUL IANPhoto prise par : Sasha DiGiulian

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EXCLUSIF SURREDBULLETIN.COM

THE RED BULLETIN EN LIGNE : À NE PAS MANQUER

FOU D’HÉLICOFelix Baumgartner prend en chasse une voiture drift de 1 000 chevaux en Pologne, aux commandes d’un hélico. Nous avons interviewé le cascadeur de l’année.La vidéo sur redbulletin.com/helidrifting

ARBITRER... PAR MATHIEU RAYNALL’arbitre de rugby français, dans le top 20 mondial, parle du respect qu’il reçoit des joueurs et de la philosophie de son métier, pour mieux l’apprécier. L’entretien complet sur redbulletin.com/raynal

Les articles en accès direct ?Abonnez-vous à notre newsletter ! Et suivez The Red Bulletin sur Facebook, Instagram et Youtube.

Daniela Ryf en actionLa triathlète suisse ignore les faiblesses du corps. Femme de volonté, elle a bouclé les 3,8 km à la nage, 180,2 km en vélo et 42,195 km à pied de son premier Ironman l’été dernier. La vidéo du shooting sur redbulletin.com/ryf

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O R L A N D O, U S A

GOMME D’HABITUDEEn Formula Drift, ils sont 39 à se mesurer les uns aux autres sur des circuits en Chine, en Amérique du Nord et au Japon. Le Néo- Zélandais Mike Whiddett, ex-pilote de moto-cross surnommé « Mad Mike » pour sa folie sur deux-roues, est le favori du public. Il n’a pas changé : désormais au volant, d’une Mazda de 1 032 chevaux, il est toujours aussi intrépide.madmike.co.nzPhoto : Larry Chen

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S E R M A M AG N Y, FR A N C E

ÇA ROULE POUR LUI

Diplo, aka Thomas Wesley Pentz, est l’un des DJ’s les mieux payés au monde (dix millions

de dollars de revenus en 2014). De Kingston à Bombay, le DJ-producteur de 36 ans secoue

les amateurs de dancehall avec son projet col-lectif Major Lazer. Temps fort de ses shows : le survol du public dans une boule géante en

plastique, comme ici aux Eurockéennes 2015.Prochains concerts : majorlazer.com

Photo : Vincent Arbelet

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LE S AÇ O R E S , P O RT U G A L

ELLE Y CROIXTara Hyer-Tira a grandi avec cinq frères aînés, tous plongeurs de haut vol. Pas étonnant que

cette Américaine de 27 ans (qui saute, ici, d’une hauteur de 20 m) concourt au Red Bull

Cliff Diving World Series, une compétition annuelle de plongeon de falaise à près de

30 mètres de haut. Ce qui la fascine dans ce sport ? « Le respect de l’altitude, et l’ivresse

après l’atterrissage. » Finale du Red Bull Cliff Diving World Series : le 26 septembre, à Bilbao.

Livestream : redbull.tvPhoto : Dean Treml

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BORDEAUX, CANNES, LILLE, LYON, MARSEILLE, MONACO, MONTPELLIER, NANTES, PARIS MOLITOR, PARIS CHAMPERRET, STRASBOURG, TOULOUSEinfiniti.eu

QUAND LA TECHNOLOGIE EST ENTRE DE BONNES MAINS.Que diriez-vous d’une technologie qui vous donne les moyens d’atteindre vos ambitions ? Découvrez la technologie de direction assistée à commande numérique qui vous offre une expérience de conduite sur mesure, précise et exaltante.

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INVITATION AU CŒUR DES ABYSSESJames Cameron atteint son apogée en touchant le fond de la fosse des Mariannes, dans l’océan Pacifique.

Le réalisateur américain de 61 ans a un rapport complexe à la mer. Dans Titanic, il fait sombrer un paquebot, dans Expedition: Bismarck, il ex-plore une épave, dans The Abyss, il rencontre des aliens au fond de l’océan. Dans son cas, seule une séance thérapeutique extrême pouvait aider : une plongée à bord du mini sous-marin Deepsea Challenger dans la fosse des Mariannes – point le plus profond de l’océan (11 034 m) que l’on connaît moins bien que Mars. Il est le 3e homme de l’histoire à s’y risquer, et le premier en solo. Cameron a réalisé un documentaire sur ce désert humide à 10 900 m sous le niveau de la mer. Au cours des trois heures de plongée, il n’a pas vu grand-chose en raison de la quantité de sable soulevée par le sous-marin. Le fond du fond.

2015 : année de la lumière Les lieux les plus clairs et les plus obscurs du monde

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James Cameron sait ce qui confère de la profondeur à

un homme : une montre étanche.

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930 m au-dessus du niveau de la merWeißensee, Autriche 1 Plongée dans l’eau (glaciale) du lac le plus haut de Carinthie.

- 300 m 5

Malte Devenez pilote de sous- marin étanche en 4 jours et jusqu’à 300 m pour 8 000 €.

- 11 034 mTréfonds. La fosse des Mariannes n’est accessible qu’avec James Cameron à vos côtés.

- 3 800 mL’insubmersible. Voilà plus de cent ans que l’épave du Titanic dort au sud-est de Terre-Neuve.

0 mToyama, Japon 2 Au printemps, de minuscules calamars lumineux colorent la côte en bleu néon.

- 2 mGroenland 3 Sous les icebergs : dans l’eau glacée, seul le soleil de minuit vous réchauffe.

- 10 mThingvellir, Islande 4 Entre deux mondes : plongée (au sec) dans l’Almanna-gja, la faille qui sépare les plaques continentales améri-caine et européenne.

BLEU PROFONDLes rayons de soleil brillent jusqu’à 200 m sous le niveau de la mer. Au-delà ? C’est le noir complet. Cinq conseils plongée pour planer tout en bas.

- 30 mPlaner sous l’eau. Ici débute l’ivresse des profondeurs : euphorie, angoisse, hallucinations.

Que les choses soient claires.

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SI PRÈS DU SOLEILUne éclaircie à l’écran : Keira Knightley. C’est sûr, la ravissante Anglaise ferait même fondre les glaciers. C’est peut-être pour cette raison qu’elle a dû rester à la maison dans le film d’aventures Everest pendant que les acteurs Jason Clarke (en Une), son mari le temps du film, et Jake Gyllenhaal escaladaient la plus haute montagne du monde. Ses fans auraient préféré la voir marcher avec les hommes. Mais par – 40 °C, Hollywood l’aurait chaudement cou-verte. C’est pourquoi nous proposons une fin alterna-tive : Keira nous accueille comme telle à bras ouverts sous la croix au sommet de la montagne. Et fait fondre tous les cœurs.

Keira Knightley est restée à la

maison dans le drame Everest.

Nous aussi.

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INTÉRIEUR JOURLes plus belles grottes ne sont pas forcément les plus profondes. Jusqu’où faut-il s’enfoncer pour voir l’essentiel ?

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120 mLechuguilla Cave 3Nouveau-Mexique, USA 222 kilomètres, l’un des plus longs réseaux de grottes du monde. Jusqu’en 1986, on n’en connaissait que les 120 premiers kilomètres.

500 mGouffre Berger 4France Le paradis alpin de l’escalade : après 500 mètres de pente oblique, vous découvrez la formation de concrétions de la Salle des Treize.

1 kmEisriesenwelt 5Autriche Le palais d’Elsa : le premier kilomètre après l’entrée est totalement gelé. Et accessible. Mais vous n’irez pas plus loin.

30 mWaitomo Glowworm Cave 2Nouvelle-Zélande Pour une excursion en famille : la grotte des vers luisants commencent 30 mètres à peine après l’entrée.

20 mGrotte de Lascaux 1

France Au bout de 20 mètres seulement, les célèbres bisons peints sur le mur à l’âge de pierre ne sont plus visibles. La grotte est fermée depuis les années 1960.

Sept entrées vers les entrailles de la Terre.

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BULLEVARD

La grotte de Majlis al-Jinn à Oman mesure

120 mètres de haut. Ce lieu est magique.

6 kmGrotte Hang Son Doong 7Vietnam Une jungle dans la montagne : au bout de six kilomètres, vous atteignez un mur de 60 mètres de haut. Franchi dans un premier temps par des alpinistes.

1,9 kmGasteiner Heilstollen 6Autriche Les galeries ont été creusées dans la roche en 1943 par des forçats polonais sous le régime nazi. On dit que la montagne aurait des vertus curatives radioactives.

Photographier, éclairer, rester éveillé :

trois objets malins

DE BRILLANTS ACCESSOIRES

DE POCHE

SEALIFE MICRO HDLa solution moderne pour

filmer sous l’eau : une caméra étanche de 13 méga pixels

avec Full HD. Mais où se cache cette fichue famille de ba-leines bleues maintenant ?

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tous les vœux : talkie-walkie, boussole, récepteur GPS et

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ENTRAINL’appli contre le décalage horaire. Elle vous aide les

premiers jours de vacances. Et vous dit quand aller à

la plage ou au lit. entrain.math.lsa.umich.edu

MISE EN BOÎTE

C’EST BEAU L’OBSCURITÉ.

OUI ! QUEL DOMMAGE QU’ON LA VOIE SI MAL.

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UNE NUIT DE 24 HEURESAmour fou à Las Vegas : qui claquera en premier ?

04:33 Vous êtes chanceux en amour. Mais elle vous dit qu’il ne se passera rien avant le mariage. Vite, à la chapelle drive-in !

22:29 En route pour l’un des 76 casinos.

L’entrée y est gratuite. Mais vous casquerez

quand même !

05:00 Voyage de noces à Venise. Au coin de la rue.

05:04 Nuit de noces.

21:39 Spectacle obligatoire au crépuscule :

les fontaines dansantes du Bellagio et leurs feux

d’artifices aquatiques.

08:05 Premiers regrets. « Welcome to Fabulous Las Vegas » nous avertit une dernière fois le panneau à l’entrée de la ville.

20:00 Dîner dans la Stratosphere Tower avec

une vue incomparable sur la ville. Pour une vraie nuit

étoilée, c’est râpée.

09:10 La faim nous pousse chez Harrah’s pour prendre un petit-déjeuner All You Can Eat. La fontaine à choco bouillonne de joie.

16:17 Une visite au Cirque du Soleil est au programme, de même qu’une poignée de

main avec le bandit manchot. Le prix ? Qu’importe.

14:02 Dans l’Arts District, nous apprenons

que l’art tient ici de la possibilité de tout vendre.

10:56 En route pour la « vieille » ville de Las Vegas où les premiers hôtels- casinos ouvraient leurs portes dans les années 40.

12:07 Le musée du néon élève des panneaux publici-taires mis au rebut au rang

d’œuvres d’art. Salée la facture d’électricité ?

01:10 Au club XS, on dépense ce que l’on n’a

même pas encore gagné. Salut mon chou, c’est quoi

ton petit nom ?

Les feux de l’amour. Las Vegas brille tellement qu’on la voit depuis Jupiter. Soi-disant.

00:03 Nous nous enivrons de la fièvre enfumée du jeu, et nos cœurs battent à l’unisson avec les réclames

lumineuses !

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Cinq vrais-faux voyages des plus glauques.

LE GUIDE DU POISSARD

KAINRATH

Voir et être vu

LONDRESSéjour « Jack l’Éventreur ».

Visite de l’ancien domaine de chasse du tueur en série.

TCHERNOBYLExcursion d’un jour au réacteur.

Pour les fans de nucléaire en quête des dernières radiations.

AFGHANISTANPour les terrouristes ! Flânez

dans Kaboul équipé d’un casque et d’un gilet pare-balles.

SOMALIETour de voile au milieu des

bateaux pirates ? Bon d’accord, l’offre n’existe pas !

CORÉE DU NORDUne cure de désintox

numérique. Pour discuter à nouveau avec votre partenaire.

LE CIEL ATTENDRA2015 a été proclamée année internationale de la lumière par l’ONU. Le temps sera long avant de voyager à la vitesse de la lumière dans l’espace.

Depuis que le capitaine Kirk a rendu compte pour la première fois « d’horizons infinis » dans son journal de bord, qui n’aspire pas à toucher les étoiles ? En 2001, Dennis Tito était le premier touriste dans l’espace. On sait dès lors que les séjours spatiaux seront coûteux. Certaines entreprises, comme Virgin Galactic ou Space Adventures, in-vestissent des milliards pour réaliser les rêves d’évasion intersidérale les plus fous. Pour 250 000 dollars, Virgin vous invite à contempler la Terre en orbite. En théorie. Car, manque de pot, leur Spaceship 2 est

tombé du ciel comme une météorite l’année dernière. Et avec lui, l’espoir de planifier des vacances all inclusive dans l’espace. Il faudra patienter quelques années- lumière avant de pouvoir ouvrir la première ombrelle contre les particules solaires ou de faire de l’auto-stop dans la galaxie. Conten-tons-nous pour le moment de dénombrer les étoiles là où l’obscurité est la plus totale à des kilomètres à la ronde : sur l’Ayers Rock, en Australie, ou dans le désert chilien d’Atacama, l’endroit sur Terre où la voûte céleste est la plus visible.

Un veinard qui a le sourire. À quand un trip dans l’espace

pour tous ?

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À FOND !

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T E X T E   : A N D R E A S T Z O R T Z I S P H O T O S   : M I C H A E L M U L L E R

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Le ronflement des 860 chevaux du moteur, à mi-chemin entre le feule-ment d’une Harley et le torrent de décibels d’un hélicoptère Apache, rend inaudible tout ce que pour-rait dire Jason Clarke. L’ac-teur, célèbre pour ses rôles

dans Terminator Genisys et Zero Dark Thirty, n’a jamais pris le volant d’un tel engin. Tout en carbone, doté d’un mo-teur conçu pour le NASCAR, relooké façon Mad Max, on est loin des Porsche ou des protos Radical que Clarke, 46 ans, pilote en course pour son plaisir.

Harnais de sécurité bouclé, il écrase l’accélérateur du Trophy et grimpe à toute allure la colline du parc de la Hungry Valley, au nord de Los Angeles. Au sommet, demi-tour serré dans un nuage de poussière et il redescend aus-si sec. Il sort du monstre, visage blême.

« Ça m’a fait flipper, lâche-t-il. Je me disais, “Whaou, freine, freine! Je ne vois rien sur cette p… de montée, je ne sais même pas où est la piste.” » A-t-il frôlé les 250 km/h ? Clarke n’en sait rien. « Ça va très vite, j’ai serré les fesses », grince-t-il.

Dans une ville qui adore les valeurs sûres, prises de risque et récompenses sont les références de la carrière de Clarke, un Australien discret.

Depuis ses débuts, il est sans cesse en quête de découverte. Son rôle remarqué dans Le chemin de la liberté (2002) de son compatriote Phillip Noyce, son jeu parfait d’agent de la CIA dans Zero Dark Thirty ? De simples étapes sur sa route. Il a depuis affiché sa passion pour les blockbusters en trouvant sa place dans La planète des singes : L’affrontement ou Terminator Genisys. Son interprétation émouvante de Rob Hall, guide de montagne néo-zélandais, dans Everest, à l’affiche dès le 23 septembre, pourrait booster son image auprès du grand public et l’inciter à viser plus haut. « Plus haut ? Prendre la place de Robert Downey Junior ? » Il se marre. « C’est sûr que ça serait sûrement un des trucs les plus incroyables de ma carrière. »

Dans le calme de cette fin d’après- midi californienne, Clarke est assis sur un banc, loin du bruit et de la poussière qui ont rempli sa journée de travail. La silhouette du 4×4 Trophy, garé tout près, reste aussi impressionnante. La « bête » appartient à Robert Acer, un mystère dans le monde du sport auto-mobile, qui cache son vrai nom et son identité derrière son personnage inva-riablement vêtu de noir, et qui, comme les Daft Punk, ne s’aventure jamais à ôter son casque en public. Cet homme fortuné de Malibu, comme le raconte

«   AU SS I H AU T Q U E R O B E RT D OW N E Y J U N I O R   ? C E S E R A I T I N C R OYA B L E   »

Conduire ce 4x4 Trophy surmotorisé, c’est relever un sacré challenge. Mais l’enthousiasme du pilote prend très vite le dessus.

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Sur le point de tout plaquer, Clarke décroche son premier grand rôle après ses 30 ans.

Quelques mois plus tard, il fait le pari de s’installer à Los Angeles.

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Il faut se méfier des apparences. La reprise et la puissance du Trophy vont réserver plus d’une surprise à Clarke.

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«   M ’ É TA B L I R AUX É TATS- U N I S, C’ É TA I T

TO U T P O U R M O I . Q U I T T E O U D O U B L E .

PAS D E P L A N B   »

la légende, s’en fiche que Clarke puisse bousiller son 4×4 du moment que l’acteur s’en sort sans égratignures. « Je ne l’ai pas dit à Jason, dit Acer, d’une voix faible à travers son casque de carbone. Mais plus vous allez vite, plus le truck est à son aise. »

Fils d’un tondeur de moutons et d’une greffière de Winton, petite ville dans le nord du Queensland en Austra-lie, Clarke, l’aîné de ses trois frères et sœurs, aurait pu se contenter d’aven-tures épiques dans l’immense outback voisin, mais l’appel de la ville se fait trop pressant.

Clarke s’installe finalement à Sydney et fréquente bientôt les routards qui passent par le bar où il travaille. Quand il prend

conscience que faire l’acteur est la seule façon d’assouvir son goût d’aven-ture, il met tout en œuvre pour intégrer un cours d’art dramatique. Il s’ensuit plusieurs années de galères. Souvent fauché, il doit demander de l’aide à ses amis et finit par s’interroger sur l’inté-rêt de mener une telle vie.

« Si rien n’avait fini par arriver, je serais finalement passé à autre chose, reconnaît aujourd’hui l’Australien. Je ne crois pas qu’on puisse rester assis sans rien faire en se contentant d’être un acteur frustré. »

Prêt à tout abandonner à 33 ans, le déclic se produit enfin avec Le Chemin de la liberté de Phillip Noyce. Il incarne brillamment un rôle de flic dans cette histoire dramatique au sein de la communauté aborigène. Noyce, qui a décidé de s’installer, avec succès, aux États-Unis, le motive à franchir le pas. Clarke s’attelle au projet du mieux pos-sible, en évaluant son coût, sa détermi-nation, envisageant même revenir en Australie sans rien.

« M’établir aux States, c’était tout pour moi, juge Clarke. Quitte ou double. Pas de plan B. Mais j’ai grandi avec mon père et je sais ce que c’est de travailler dur. » Avec 10 000 dollars en poche quand il débarque à Los Angeles, il est prêt à tout tant qu’il a de l’argent. Comme les rôles ne viennent pas, il prend souvent la Ford Thunderbird 1989 qu’il s’est acheté et file dans le désert pour escalader les rochers ou part à l’aventure en Californie du Nord. « J’avais l’impression de faire quelque chose. Au moins, j’aurais vu l’Amérique… »

« Même si tu es très déterminé, tu as besoin que quelqu’un te donne ta chance un jour. Tu sollicites tous tes

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«   T U A P P R E N D S ÇA E N B A R O U DA N T   : I L FAU T S E J E T E R À FO N D. E N TA N T Q U ’ACT E U R , C’ EST TO N Q U OT I D I E N   »

contacts, tu te fais rembarrer. Et puis, finalement, tu arrives à coincer ton pied dans une porte, et quelqu’un finit par t’inviter à entrer. »

Pour Clarke, l’éclaircie se pointe avec sa participation à la série Brothe-rhood. Blake Masters, producteur et réalisateur, le choisit pour l’un des deux rôles principaux. Il n’est alors qu’un acteur inconnu. Il a 37 ans.

« J’ai eu de la chance comme ça une paire de fois dans ma carrière, s’amuse Clarke. Avec Michael Mann en 2009 pour Public Enemies, ou en 2012 avec Kathryn Bigelow pour Zero Dark Thirty. Et aujourd’hui grâce au réalisa-teur Baltasar Kormákur et son film Everest. Il y avait beaucoup de pression dans le casting avec un paquet de mecs plus connus que moi. Je pense qu’au début, Christian Bale avait été choisi. » Mais Bale décline l’offre et les autres noms cités n’ont jamais été concernés selon Kormákur. « Je recherchais quelqu’un qui voulait grandir », ex-plique le réalisateur islandais qui a

en 1992. L’idée de voir un film être tourné sur le drame qui a coûté la vie à son ami a de quoi l’inquiéter. La tra-gédie de 1996, dans laquelle huit alpinistes – dont Hall – ont péri dans une tempête en redescendant l’Everest, est un drame qui connaît un retentisse-ment bien au-delà du seul monde de la montagne. « Il y avait le risque que l’histoire soit revue à la mode hollywoodienne », se rappelle Cotter. Mais Kormákur et Clarke prennent contact avec lui dès le début du tour-nage et lui proposent de rejoindre l’équipe. Il devient le coach de Clarke pour ce qui touche à la vie de Hall.

Il emmène l’Australien escalader les montagnes et le glacier Tasman dans sa Nouvelle-Zélande natale. Au Népal, où est tourné le film, près du camp de base de l’Everest à 5 360 mètres, Clarke n’a de cesse d’interpeller Cotter, lui demandant comment gérer sa réserve d’oxygène, comment rester en contact radio avec son équipe, etc. Clarke est curieux de tout. Prêt à tout. Même à affronter l’imprévu. Dans une scène, un troupeau de yacks doit traverser un pont. Kormákur veut faire quelques prises mais les bêtes s’y refusent. « On pouvait lire la colère dans leurs yeux », raconte Cotter. L’un d’entre eux com-mence même à s’énerver. Aussitôt, Clarke l’attrape par les cornes avant qu’il ne pousse quelqu’un dans le vide. Ce genre d’anecdote en dit long sur la détermination de l’Australien.

« À part sa santé, ce qu’un homme a de plus cher, c’est son nom. » Clarke a cette phrase en tête. « Je ne veux pas laisser à mon fils seulement des cen-taines de millions de dollars. Il faut tracer sa route. Je pense que l’aventure est là-dedans. »

La journée de pilotage prend fin et Clarke s’extirpe de la cabine du gros 4×4, lunettes de soleil sur le nez, casque en main. Avec son drôle d’ac-cent australien, à l’ombre pour fuir les 31 °C de chaleur, il discute avec les gars de la maintenance. Malgré sa célébrité grandissante, Clarke ne s’imagine pas devenir une star inabordable : « J’aime ma femme et j’adore rencontrer les gens. » Il vient de passer quelques mois en Thaïlande pour un tournage. Puis, on le retrouvera dans les alentours de Prague pour interpréter un leader nazi dans un film sur la Seconde guerre mondiale. Chaque voyage lui offre l’opportunité de découvrir un peu plus le monde. Jeune papa, il a maintenant d’autres responsabilités.Everest sur les écrans le 23 septembre 2015.

apprécié son jeu dans Zero Dark Thirty. « Quelqu’un qui a faim et qui est prêt à aller très loin avec moi. » Et Clarke fait ce qu’il sait faire, en donnant tout. « Tu apprends ça dans les cours d’art dra-matique mais aussi en étant sur la route et en voyage, poursuit Clarke. Tu dois te jeter à fond dedans. J’ai baroudé un peu. Quand tu te balades en Chine, si tu ne comprends pas où tu vas changer ton argent, qu’est-ce que tu deviens ? Tu dois avancer. Te débrouiller. En tant qu’acteur, c’est ton quotidien. »

ÀNoël, il y a quelques années, l’équipe d’Everest tourne des scènes dans les studios Pinewood près de Londres quand une

grosse tempête frappe l’Irlande et l’Écosse. Clarke et Cotter, son coach alpiniste, prennent aussitôt l’avion pour les Highlands écossais et le Ben Nevis, le plus haut sommet de Grande-Bretagne à 1 344 mètres. « Deux jours passés à escalader de nuit et descendre en rappel en pleine tem-pête, tu ressens la réalité des choses », avoue Clarke. Il voulait comprendre comment les moindres détails – un gant perdu, un départ retardé – peuvent condamner une expédition comme ce fut le cas pour celle de Rob Hall en 1996, racontée par Jon Kraukauer dans son livre Tragédie à l’Everest qui a inspiré le scénario d’Everest. Guy Cotter, alpiniste néo- zélandais, rejoint Adventure Consul-tants, l’agence d’alpinistes de Rob Hall,

L’investissement total de Clarke dans ses rôles vient de son

insatiable curiosité de découvrir le monde.

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«   F i n 2 0 1 1 , u n a m i m ’a d e m a n d é s i j e v o u l a i s n a v i g u e r p e n d a n t d e u x m o i s e n A n t a r c t i q u e p o u r g o û t e r à d e s c o n d i t i o n s c l i m a t i q u e s e x t r ê m e s . J ’a i t o u t d e s u i t e a c c e p -t é . E n f i x a n t m o n a p p a r e i l à u n e p e r c h e t é l e s c o p i q u e , j ’a i p u r é a l i s é d e s p h o t o s s o u s l ’e a u d e p u i s l e b a t e a u . C o m m e i c i , o ù l ’o n d i s -t i n g u e l e k a y a k d e l a C a n a d i e n n e Va l e r i e L u b r i c k d e d e s s o u s .   »

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C H E N A L L E M A I R E , A N T A R C T I Q U E7 F É V R I E R 2 0 1 2

T E X T E   : A N D R E A S R O T T E N S C H L A G E R P H O T O S   : K R Y S T L E W R I G H T

L a p h o t o g r a p h e K r y s t l e W r i g h t s a i s i t l e s i n s t a n t s o ù l e s p o r t s e f a i t r i s q u e , e t r a r e . R e t o u r a v e c l ’A u s t r a l i e n n e s u r q u e l q u e s -u n e s d e s e s p h o t o s l e s p l u s m a r q u a n t e s .

Regard sur l’exception

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Î L E D E B A F F I N , C A N A D A1 7 A V R I L 2 0 1 0

«   U n p a r a d i s p o u r l e b a s e - j u m p   : d e s f a l a i s e s d e p l u s d e 1   5 0 0 m d e

h a u t , d e s z o n e s d ’a t t e r r i s s a g e p l a t e s e t n u l p o l i c i e r à l ’ h o r i z o n .

L e s i n c o n v é n i e n t s   ? L e b l i z z a r d e t d e s t e m p é r a t u r e s b i e n e n d e s s o u s

d e s –   2 0   ° C . C ’e s t l e c a s l e p r e m i e r j o u r d e n o t r e e x p é d i t i o n , l o r s d e l ’ i n s t a l l a t i o n d u c a m p d e b a s e .   »

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M O A B , U S A1 9 M A R S 2 0 1 3

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«   À M o a b , d a n s l ’ U t a h , o n t r o u v e d ’e x c e l l e n t s b a s e - j u m p e r s . P o u r u n

p r o j e t p h o t o , j ’a v a i s p a s s é q u a t r e a n s p l o n g é e d a n s l e u r u n i v e r s .

I c i , l ’A m é r i c a i n M a t t F l e i s c h m a n s a u t e d u L o o k i n g G l a s s A r c h , u n e c é l è b r e a r c h e r o c h e u s e .

S o n p o i n t d e d é p a r t s e s i t u e à u n e t r e n t a i n e d e m è t r e s d u s o l .   »

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VA L L É E D E S H U N Z A S , P A K I S T A N2 5 M A I 2 0 1 1

«   J e v a i s s o u v e n t d a n s d e s p a y s à r i s q u e , d ’a p r è s l e s i n f o s .

A u P a k i s t a n , j ’a i v o l é a v e c d e s p a r a p e n t i s t e s d a n s l e m a s s i f d u

K a r a k o r a m . N o u s s o m m e s m o n t é s j u s q u ’à 7   0 0 0 m è t r e s d ’a l t i t u d e e t

j ’a i a t t r a p é d e s e n g e l u r e s a u x m a i n s . À l ’a t t e r r i s s a g e , c e s e n f a n t s

n o u s a t t e n d a i e n t . L e s a u t o c h t o n e s s o n t d e s g e n s t r è s a c c u e i l l a n t s .   »

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V I C T O R I A , A U S T R A L I E3 1 A O Û T 2 0 1 1

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«   L e F i n l a n d a i s N a l l e H u k k a t a i v a l e s t u n r e m a r q u a b l e g r i m p e u r d e b l o c . I c i , i l r e p a s s e à l a f a l a i s e e t t e n t e l e “ G r o o v e T r a i n ” , l ’ u n e d e s v o i e s l e s p l u s d i f f i c i l e s e n A u s t r a l i e . P o u r m o i , l ’e s s e n t i e l , c ’e s t d ’ê t r e a u p l u s p r è s d e s s p o r t i f s . J ’a i d o n c g r a v i u n r o c h e r p o u r p r e n d r e c e t t e p h o t o .   »

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E A G L E I S L A N D , A U S T R A L I E

2 7 J U I L L E T 2 0 1 1

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«   P o u r c e t t e p h o t o , j e m e s u i s f a i t h i s s e r s u r l e m â t d e 9 m è t r e s d ’ u n

c a t a m a r a n q u i t r a v e r s a i t l a G r a n d e b a r r i è r e d e c o r a i l . I l t a n g u a i t

d a n g e r e u s e m e n t e t j e n ’a v a i s r i e n p o u r m e t e n i r. M a i s j ’a i r é u s s i

à c a p t u r e r l e k i t e s u r f e u r B r e t t W r i g h t e t s o n i m p e c c a b l e v i r a g e .   »

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«   L E P L E I N D ’A D R É N A L I N E   ? M E T T E Z- V O U S A U C A M P I N G   !   »

merci à la règle n° 2 : avoir des pros dans son équipe. Comment parvient-on à se rétablir après un coup dur de ce genre ? Il faut se remettre au boulot sans attendre. Quand je suis rentrée à Sydney, je suis allée photographier un match de football australien. C’était mon copain de l’époque qui portait mon matériel. Les joueurs couraient sur le terrain, et ils l’ont pris pour un criminel. J’avais le visage tuméfié, et un pied dans le plâtre. On aurait dit que j’avais été victime de violences conjugales. Qu’apprend-on sur soi-même quand on est sans arrêt confronté aux dangers ? Immanquablement, on dévoile ses faiblesses. J’ai par exemple beaucoup de patience quand il s’agit de faire des photos. Par contre, dès qu’il s’agit de ma santé, c’est une autre histoire, même si je fais des efforts maintenant.Que conseilleriez-vous à quelqu’un qui voudrait faire le plein d’adrénaline sans risquer sa vie ? De faire du camping. Pas très extrême…N’importe qui peut le faire. Vous embarquez une tente et fuyez le train-train quotidien. Vous seriez surpris de tout ce que l’on peut apprendre en vivant en autarcie.twitter.com/krystlewright

the red bulletin : Vous êtes photographe de l’extrême. Quand avez-vous eu peur pour la dernière fois ? krystle wright : En mai. On voulait faire le University Peak, un sommet de 4 100 mètres au sud-est de l’Alaska. Là-bas, il y a une piste de ski qu’on ne peut emprunter que très rarement. Quand on est arrivés sur la montagne, une avalanche a traversé cette piste. Suivie de six autres. J’ai réalisé que dans certaines situations, on n’a aucune chance de survie. Vous êtes constamment ex-posée au danger. Comment limitez-vous les risques ? J’applique trois règles : tout planifier, s’entourer de gens expérimentés et annuler un projet s’il est trop risqué. Ce fut le cas ce jour-là, en Alaska. Malgré ces précautions, au Pakistan, en 2013, vous avez dû être secourue après vous être écrasée en parapente contre un rocher…On était dans les montagnes du Rakaposhi, je volais en tant que copilote avec un pa-rapente biplace. Une rafale de vent nous a fait décoller de la piste d’envol. Je voyais le ro-cher se rapprocher de plus en plus. Et puis, boum ! Plus rien. Je me suis réveillée quelques minutes plus tard, le visage en sang. Comment s’est passé votre transfert jusqu’à l’hôpital ? Le parapentiste Tom de Dorlodot s’est posé dans un village pour organiser une chaîne de sauvetage, et une équipe est venue me récupérer en montagne. On a continué en jeep avant qu’une rivière nous barre la route. Les sauve-teurs ont dû me porter sur un pont suspendu. De là, nous avons attendu une autre jeep. Huit heures plus tard, nous étions à l’hôpital. Je peux dire

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«   À l a l u e u r d e l a p l e i n e l u n e , l e p a r a p e n t i s t e e s p a g n o l H o r a c i o

L l o r e n s p l a n e a u - d e s s u s d e l a v i l l e c o l o m b i e n n e . L e s p a r a p e n t i s t e s n e s o n t p a s i n q u i é t é s e n C o l o m b i e , o n

p e u t a u s s i y v o l e r d e n u i t . U n e s e u l e c o n d i t i o n   : a v o i r u n g u i d e

p o u r v o u s a i d e r à t r a v e r s e r l e s c o u r a n t s p o u r l ’a t t e r r i s s a g e .   »

M E D E L L Í N , C O L O M B I E4 F É V R I E R 2 0 1 5

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MAT

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X

rugbyworldcup.com

Comment vous êtes-vous motivé, pour « renaître » ?Je me suis dit : « Tu ne vas pas avoir une trajectoire linéaire, ça va être plus dur que pour les autres. Mais tu vas y arriver. » Sans une probabilité d’échec élevée, la réussite n’a aucune saveur. Je suis alors passé en mode combat. Le chirurgien m’a dit que je re-verrai les terrains un an plus tard. J’étais de retour après neuf mois seulement.Où, et comment, vous êtes vous remis sur pattes ?Au Médipôle à Toulouse qui dispose des meilleurs

chirurgiens et d’une équipe de rééducation au top. Après une opération et 60 jours passés en fauteuil roulant, cette rééducation a durée des mois, 7 heures par jour, sauf le dimanche. Avec l’aide d’un coach mental, qui collabore avec l’équipe de France de rugby, j’ai fait de ma blessure une chose positive.Un joueur blessé bénéficiera du soutien de ses suppor-ters. Qui soutient un arbitre dans la difficulté ?

Lors de la World Cup, en Angleterre dès le 18 septembre, l’un des athlètes à suivre sera un arbitre, français. Victime en 2013, lors d’un match du Top 14, d’une blessure hard-

core (quadruple fracture du tibia-peroné à la jambe droite, fracture de la clavicule droite, entorse à chaque cheville), Mathieu Raynal, 34 ans, est alors hors circuit. De retour sur les stades, il renaît à l’arbitrage. Il se blesse à nouveau et réalise un second comeback qui lui ouvre les portes du plus important tournoi de sa carrière.

the red bulletin : 2013, lors du Montpellier-Racing Métro, vous êtes fauché par un joueur. En une seconde, vous n’êtes plus rien...mathieu raynal : Je suis alors au Panel, parmi les vingt arbitres aptes à arbitrer les plus grands matches de la planète. Je suis le plus jeune, avec des mecs qui ont arbitré 4 coupes du monde, 100 test-matches. J’ai de l’avenir, je vois la Coupe du Monde 2015 se profiler. Et là, je perds tout. Avec une telle blessure, je suis mort, professionnellement.

J’ai reçu 6 000 lettres de sou-tien, du monde entier. J’ai répondu à tous ces gens. Plein de personnes du rugby m’ont contacté : joueurs, présidents de clubs, entraîneurs... des centaines de SMS et d’appels.La Coupe du monde était en permanence ancré dans votre tête, telle une force ? En me focalisant sur la Coupe du monde, j’aurais raté des marches. Mon premier objectif a été de me remettre debout, puis de marcher. Le suivant ? Trottiner, puis courir. Ensuite, seulement, réarbitrer, et re-prendre ma place en Top 14. Là, je pouvais penser au reste, à la World Cup. Si l’objectif était de faire trois pas, je les faisais, mais en me disant que

le lendemain, j’en ferai quatre.Vous êtes revenu sur les terrains, et serez parmi les arbitres de la Coupe du monde. Est-ce que votre façon d’arbitrer a changé ?Lors de mes premiers matches, en entraînement avec l’équipe de Perpignan, j’avais l’impression de traver-ser une autoroute un 15 août. Je ne regardais pas le ballon, mais uniquement les joueurs.L’appréhension de vous faire heurter à nouveau, de la

blessure, était si forte ?Je flippais. Les choses avaient changé dans ma tête. Je ne re-trouve que maintenant, deux ans après, les placements que j’avais avant la blessure !Les blessures des joueurs, on ne peut rien y changer... J’étais revenu depuis peu en Top 14, et un joueur s’est pété le coude lors d’un match. L’os sortait de son bras. Je ne pou-vais pas voir ça, et j’ai laissé les soigneurs agir. Pendant long-temps, quelqu’un qui chutait en ski, ou autre, ça me donnait des frissons dans la jambe. Vous n’avez jamais visionné la vidéo de votre blessure…Non. Il y a un classement des dix plus grosses blessures du rugby sur Internet, il paraît

que je suis le premier. Si c’est vrai, je suis au moins cham-pion de quelque chose (rires) !Que devons-nous connaître de l’arbitrage en rugby afin de mieux l’apprécier ?Sa philosophie : le juste équi-libre entre la règle et le jeu. Faire respecter la règle pour que l’on puisse évoluer dans un cadre, et laisser de la liber-té au jeu pour qu’il s’épanouis-se, en spectacle. PH Camy

MATHIEU RAYNAL Il est l’un des meilleurs arbitres de la planète. Revenu des enfers, il participera à la Coupe du monde de rugby en héros « inconnu ».

« JE SUIS PASSÉ EN MODE COMBAT »

« J’AI REÇU 6 000 LETTRES DU MONDE ENTIER, DES CENTAINES D’E-MAILS, DE COUPS DE FIL… J’AI RÉPONDU À TOUS CES GENS »

HÉROS

50 THE RED BULLETIN

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Après une blessure en 2013, qui l’a tenu neuf mois hors jeu, Mathieu

Raynal arbitrera la Rugby World Cup.

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The Walk – Rêver Plus Haut sera en salles le 28 octobre. thewalk.fr

connexion très profonde entre le corps et l’esprit. »Donc si vous le vouliez, vous pourriez l’imiter ? Je ne suis pas du genre casse-cou, risquer ma vie, ce n’est pas mon truc. Ma dose d’adré-naline, je la prends ailleurs. J’ai commencé à 60 centi-mètres et quand j’ai été assez bon, je suis monté à quatre mètres – et c’est aussi à cette hauteur que j’ai tourné mes scènes. Je n’ai pas vraiment le vertige à la base, mais mon corps était crispé par la peur car mon instinct me criait : « Tu es trop haut ! » Ce n’est

que vers la fin du film que je m’y suis fait. Mais pour moi, le « walk » de Philippe, c’est plus une métaphore qu’autre chose : c’est la preuve qu’on peut accomplir les choses les plus folles si on le décide. Facile à dire... C’est vrai, on n’est pas tous nés sous la même étoile. Cer-taines choses sont plus faciles pour certaines personnes, les talents ne sont pas équitable-ment répartis dans notre monde. Ce qui est encore plus

The red bulletin : Le Français Philippe Petit a réalisé une traver-sée entre les tours du World Trade Center en 1974, sur un fil tendu à

414 mètres de haut. Les sen-sations doivent être folles ? joseph gordon-levitt : Je peux l’imaginer. En juillet 2001, je suis monté tout en haut du World Trade Center. Je n’avais plus l’impression d’être dans un immeuble, je me serais cru dans un avion. Pour le film The Walk qui raconte cet exploit, vous avez collaboré avec Petit. Qu’avez vous appris de lui ? Philippe est un véritable control freak. Mais c’est aussi ce qui fait sa force. Il est telle-ment méticuleux et si bien organisé – et ce n’est pas étranger à tout ce qu’il a réussi à accomplir. Et puis, tout ça, c’est aussi une sorte de jeu de concentration. Il m’a appris à avancer sur le fil en m’expli-quant : « Trouve un point fixe juste devant toi et concentre toi sur lui, sans penser à autre chose. Ne regarde pas ailleurs, ne pense à rien d’autre. Dès qu’on perd le fil, on perd aussitôt l’équilibre. Il y a une

facile, c’est de dire : « Je m’en fiche, je n’arrive à rien, je ne pourrai jamais être la per-sonne que je veux être. » C’est lâche comme attitude. De toute évidence, vous avez réussi votre vie. Vous êtes l’un des acteurs les plus appréciés de votre généra-tion, vous êtes devenu réalisateur et vous avez fondé Hit- Record, un site multimédia innovant. Qu’est-ce qui a favorisé cet accomplissement ? Je dois vraiment beaucoup à mes parents. Ils m’ont appris à avoir confiance en moi et m’ont toujours encouragé à n’écouter que ma voix inté-rieure plutôt que les avis extérieurs malveillants.

Avez-vous déjà tenté quelque chose d’impossible à l’instar de Philippe Petit ? Le métier d’acteur aussi com-porte des risques. Et j’aime bien en prendre. Je cherche un risque plus gros que le précédent et j’essaie de le surmonter. The Walk, par exemple, est probablement le plus grand défi de ma carrière. Et c’est à force de courage et de concentration que vous l’avez surmontez avec brio ?

Il y a aussi une part de mani-pulation mentale. Philippe me disait de ne pas parler de « tomber ». Je devais plutôt « décider quand descendre de la corde ». Il a donc établi un vocabulaire qui incite à la pen-sée positive. Et c’est super im-portant. J’ai l’impression que les gens qui passent leur temps à se plaindre ont beau-coup plus d’ennuis que les autres. Si on a une attitude positive dans la vie, les choses se passent autrement. En même temps, des choses graves arrivent aussi indé-pendamment de l’attitude que l’on peut avoir dans la vie – comme pour l’effondre-ment du World Trade Cen-ter. Que dites-vous de cela ?

La « catastrophe » du 11 sep-tembre, comme l’appelle Philippe, est une horrible tra-gédie. Mais ce n’est pas le seul événement qui s’est passé ici. Il y a aussi eu la beauté du « Walk », justement. Et comme pour toutes les tragédies, il est important de se souvenir des choses positives – de la beauté de ce que l’on a perdu.Julia et Rüdiger Sturm

JOSEPH GORDON-LEVITT Il se glisse dans la peau du plus grand funambule de l’Histoire dans le film The Walk et en tire d’importantes leçons de vie.

« DÈS QU’ON PERD LE FIL, ON PERD L’ÉQUILIBRE »

« FACILE DE DIRE : “JE N’ARRIVE À RIEN, JE NE POURRAI PAS ÊTRE LA PERSONNE QUE JE VEUX ÊTRE”, C’EST UNE ATTITUDE LÂCHE »

HÉROS

52 THE RED BULLETIN

CO

RBI

S

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Joseph Gordon-Levitt, 34 ans, un acteur qui ne voit que le bon côté des choses : « Il est important de se sou-venir de la beauté de ce que l’on a perdu. »

Page 54: The Red Bulletin Octobre 2015 - FR

Emmy Rossum, 28 ans, délivre un conseil universel : « Soyez la meilleure version de vous-même. »

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the red bulletin : L’univers des DJ’s est très compétitif. Vous avez remporté trois championnats du monde. Pour-quoi partager vos astuces avec la concurrence ? qbert : Quand j’étais ado, je lisais des livres sur la spiritualité et le principe du karma m’a marqué : « On récolte ce que l’on sème. » C’est pour ça que j’ai commencé très tôt à transmettre ma passion aux jeunes DJ’s. Cela a énormément stimulé ma créativité. Comment expliquez-vous cela, en dehors de l’équilibre cosmique, bien sûr ? En montrant ses secrets, on progresse automatiquement. Et puis, ça permet de repenser sa technique et d’avoir de nouvelles idées. Partager, c’est la clé pour s’améliorer. Mais surtout, il n’y a rien de plus beau que le sourire d’un élève qui vient d’avoir une inspiration. C’est bien plus gratifiant de travailler avec les autres que de se mesurer à eux.

The red bulletin : Vous me connaissez.emmy rossum: Ah bon ? Dans un entretien, vous avez dit : « Un

homme n’a besoin que de deux choses pour être heureux : de sexe et d’un croque-monsieur. »C’était une blague.Mais figurez-vous que vous n’aviez pas tout à fait tort. C’est vrai que d’un point de vue biologique, les hommes ont un fonctionnement as-sez primaire. En général, ils pensent soit bouffe, soit cul. Et les femmes ? Je vais peut-être faire une gé-néralisation un peu ridicule, là, mais les femmes sont bien plus compliquées. Surtout sur le plan émotionnel. Il faut nous dire les bonnes choses au bon moment. Croque-monsieur et mots doux, c’est vraiment tout ce dont on a besoin pour être heureux ? Bien sûr. J’essaie de vivre selon le principe Carpe Diem. Profiter du jour présent, vivre sans penser au lendemain. Parce qu’on ne sait pas com-bien de temps il nous reste. Pour le tournage du film Le second souffle, j’ai rencontré pas mal de personnes at-teintes de la maladie de Charcot. Le genre de truc qui te fait redescendre sur terre d’un coup. Et qu’est-ce que vous en avez retiré concrètement ? La maladie me fait moins peur qu’avant. Et j’essaie de m’investir encore plus pour les gens qui ont des

problèmes. Quand je vois quelqu’un en galère, je suis la première à me lever et proposer mon aide. C’est tellement facile d’ignorer les personnes malades ou simplement différentes. Alors qu’il ne faut pas grand-chose pour démarrer une conver-sation : « Qu’est-ce qui ne va pas ? » Et on en parle. Mais votre vie ne se résume quand même pas à ce genre de rencontres. Que faites-vous quand personne ne souffre autour de vous ? Mais c’est une attitude fondamentale dans ma vie, vous comprenez ? Un autre exemple : dans la série Shameless, je joue une femme qui fait vivre ses cinq frères et sœurs avec le SMIC. Rien de très glamour là-dedans, mais grâce à ce rôle, j’ai appris à mettre toute vanité de côté. La vanité, c’est notre pire ennemie. À la seconde où on se demande de quoi on a l’air, on ferme notre esprit à tout le reste. Vous avez dit que vos origines juives ont influencé votre vision de la vie… Je m’identifie plus à la culture qu’à la religion. Je ne parle pas hébreu, je ne mange pas casher. Mais ce n’est pas du tout de ça dont il s’agit. Les principes du judaïsme sont au cœur de la plupart des religions : être honnête, être bon avec son prochain, travailler dur, aider ceux qui en ont besoin. Être la meilleure version de soi-même, en somme.Rüdiger Sturm

« LA VANITÉ, NOTRE PIRE ENNEMIE »EMMY ROSSUM La jolie New-Yorkaise antihéroïne du petit écran, éblouissante dans la série Shameless, l’est tout autant en interview.

HÉROS

Qbert participe au contest de DJ’s Red Bull Thre3style à Tokyo le 20 sept. avec son équipe, Invisibl Skratch Piklz. Live stream : redbullthre3style.comtwitter.com/emmyrossum

« ON RÉCOLTE CE QUE L’ON SÈME »QBERT Le pro du scratch est l’un des meilleurs DJ’s au monde. Sa réussite rime avec partage.

Qbert, 45 ans, DJ altruiste : « Partager, c’est la clé pour s’améliorer. »

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M O N A M I EL A D O U L E U RDaniela Ryf est l’une de ces athlètes qui dominent

leur discipline sportive, en étant inconnue du grand public. La Suissesse de 28 ans, qui

a bouclé son 1er Ironman à l’été 2014, remporte depuis tous les triathlons auxquels elle participe.

T E X T E   : A L E X A N D E R L I S E T Z P H O T O S   : P H I L I P P M U E L L E RS T Y L I S M E   : C L A U D I A H O F M A N N M A Q U I L L A G E   : TA N YA K O C H

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la veille de son tout premier Ironman, Daniela Ryf accumule les contre- indications. Nous sommes le samedi 14  juillet 2014 à Zürich, et au lieu de se préserver pour les 3,8 km

à la nage, 180,2 km de vélo et le mara-thon de 42,195 km qui l’attendent le lendemain, la Suissesse longiligne d’1,75 m s’élance pour 1,5 km de nage, 40 km de vélo et 10 km de course à pied. Soit un triathlon olympique pour se préparer mentalement et se rassu-rer quant à la capacité de ses fessiers à résister à 5 heures sur une selle de vélo. Et que dire de son dîner ? Au menu : pizza, saucisse, spaghettis bolognaise, glace et chocolat. Le dimanche, lorsqu’elle se présente sur la ligne de départ, son entraîneur, l’Australien Brett Sutton, tempère : « Vois la course comme un entraîne-ment, ce n’est pas grave si tu ne la termines pas. » Daniela Ryf, plutôt spécialiste des courtes distances, hoche la tête. Neuf heures et quinze minutes plus tard, elle passe, la première, la ligne d’arrivée.

À

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« C’est à partir de cette course que je me suis dit que l’Ironman pourrait me conve-nir. » Pour finir et remporter un Ironman, il faut un rapport à la douleur physique hors du commun. La plupart des athlètes se contentent d’en faire abstraction ou de la surmonter. Daniela Ryf s’y prend autre-ment. Elle l’apprivoise et l’utilise à bon escient : « L’apparition de la souffrance marque le passage à un palier supérieur, c’est le signe que mon corps atteint une nouvelle limite. »

Elle est aussi une source de motivation. Quand les maux se manifestent, elle accé-lère pour tester les limites de son corps, « cette machine paresseuse », comme elle l’appelle. « L’absence de douleur signifie que je me situe dans ma zone de confort. »

Dès que la coureuse suisse accélère, ses jambes brûlantes et ses muscles à l’agonie ne sont pas les seuls à réclamer la fin du supplice, ses concurrentes aussi. Depuis 2013, elle collectionne les titres : deux fois championne d’Europe et une du monde en distance moyenne, cham-pionne d’Europe sur distance olympique et championne d’Europe d’Ironman.

Une réussite due essentiellement à l’entraînement, jusqu’à sept heures par jour. Le dimanche, un marathon ou une virée à vélo de Berne à Zürich font partie de sa routine. Si la douleur à l’entraîne-ment est une source de motivation, qu’en est-il en compétition ? « Je repousse les li-mites quand je m’entraîne pour ne pas avoir à le faire pendant une course. La compétition est comme un examen de passage, elle valide ou non ma préparation. »

Si la vie de Daniela Ryf consiste à s’entraî-ner – beaucoup – elle ne s’enferme pas pour autant dans une bulle, à la diffé-rence de nombreux sportifs de haut ni-veau. Le sport comme sujet de discussion ne l’intéresse pas. « Avec mes amis, je parle de politique, d’économie, ou de sujets personnels. Jamais de sport. » Sur Twitter, elle suit Fiona Erdmann,

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la sculpturale animatrice télé allemande, la tennis woman Maria Sharapova, l’ar-tiste anglais Banksy et le cours de la bourse de Francfort. Elle étudie la techno-logie alimentaire à Berne et a bien l’inten-tion de trouver plus tard un emploi dans cette branche, « de préférence pour aider les gens à avoir une alimentation saine ».

Il lui est arrivé de discuter un quart d’heure avec l’Américain Dave Scott (sex-tuple vainqueur de l’Ironman d’Hawaï, une véritable icône en triathlon)... sans l’avoir reconnu.

Après chaque cours à l’université, Daniela Ryf a le besoin irrésistible de courir ou de faire du vélo, un « mal » héréditaire : son père est guide de montagne, sa mère est marathonienne et son beau-père triath-lète. À 14 ans, elle s’offre son premier vélo de course en travaillant pendant les

« L’ABSENCE DE DOULEUR EST UNE

ZONE DE CONFORT »

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L’IDÉE DE REVANCHE

SERT DE CARBURANT À SON MOTEUR

vacances, dans l’atelier d’outillage de son beau-père. « J’y passais 10 heures par jour, je répétais le même geste 60 fois par heure. Je voulais mettre un maximum d’argent de côté. »

En 2000, elle intègre un groupe de triath-lon scolaire, avant de rejoindre une équipe de jeunes triathlètes prometteurs. Pourquoi une telle fascination pour le triathlon ? « Il y a ni tactique, ni ruse. Le plus rapide gagne, point. » La tactique et la ruse ne sont pas les seuls éléments

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l’Ironman de Hawaï, le plus prestigieux de la saison. Elle finit deuxième, juste derrière l’Australienne Mirinda Carfrae, triple championne du monde. Les compli-ments n’y changent rien. « Je suis déçue, j’étais venue pour gagner », murmure-t-elle laconiquement.

Depuis, l’idée de revanche sert de carburant à son moteur. Inlassablement, elle revit le moment où elle laisse le titre mondial lui échapper : pourtant, elle avait plusieurs minutes d’avance en descendant

étrangers à la nature de Daniela Ryf. La diplomatie ne fait pas non plus partie de son bagage, contrairement à la majori-té des athlètes de haut niveau. Elle affirme haut et fort son ambition d’être la première, et se sent intimidée si elle juge que le corps d’une de ses concurrentes est plus affûté que le sien.

En octobre 2014, quelques mois à peine après son premier Ironman, elle est sa-luée par les guerriers de la discipline à l’occasion de sa première participation à

du vélo, et était restée seule en tête pen-dant les premiers 35 kilomètres de la course à pied avant que sa principale concurrente ne la dépasse à un rythme qu’elle ne pouvait suivre.

Aujourd’hui, lorsqu’elle grimpe sur le tapis de course, elle file à la vitesse à la-quelle l’Australienne Mirinda Carfrae l’avait dépassée. Quand la douleur se fait sentir, Daniela Ryf renchérit, donne son maximum, et s’y tient jusqu’à ne plus sentir la moindre gêne.danielaryf.ch

THE RED BULLETIN 63

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L’AVENTURE EN 5 PHOTOS

T E X T E   : A R E K P I A T E K P H O T O S   : S T E F A N V O I T L

T O M O E H L E R E N V T T DA N S L E S M O N TAG N E S D U G UAT E M A L A , P O U R D E S P H O T O S À C O U P E R L E S O U F F L E E T U N E B O N N E CAU S E .

ROULER POUR EUX

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1EN PISTEL’humanitaire version Tom Oehler : se rendre au fin fond du Guatemala avec un VTT, faire des photos d’ac-tion et utiliser les recettes générées par leurs ventes pour acheter des vélos aux écoliers du coin. « Ça permettra aux enfants d’aller plus facilement à l’école. C’est ça qui nous a motivés. Et ça nous a aussi permis d’inaugurer quelques des-centes, explique le pilote autrichien de VTT trial. L’aventure a démarré au volcan De Agua, où une piste de VTT a été aménagée tout récem-ment par un Américain. »

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2LES CUCHUMATANES« Ce sont les montagnes situées au fin fond du Guatemala. Trois jours durant, nous avons parcouru les forêts, rochers, plateaux et pistes cachées, empruntées uniquement par les fermiers du coin avec leurs mulets. Parfaites pour les accélérations et les sauts. »

3ANTIGUA« Une ville sur les hauts plateaux du Guatemala, notre camp de base. Sur la photo, un Chicken Bus, moyen de transport ty-pique de la région. Le nom vient de l’époque où les vendeurs transportaient leurs poulets jusqu’au marché sur le toit du bus. Un voyage coûte environ 20 centimes. C’est loin d’être dérisoire pour beaucoup de gens ici. »

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4LA CABIN« Descendre des pistes non aména-gées, ça nous a coûté quelques nerfs et beaucoup de force. Nous passions la nuit dans des cabins, des abris rudimentaires traditionnels : une grande pièce avec lits simples et couvertures, de la place pour vingt personnes maximum, sans chauf-fage ni eau courante et parfois même sans électricité. Ce qui nous a aidés : les bougies et les lampes frontales qui nous permettaient au moins de s’en-quérir du dénivelé accompli. »

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LE PAYS DES

ARBRES« Nous nous déplacions générale-

ment à environ 3 000 m au-dessus du niveau de la mer. Il y a encore

des arbres qui poussent à cette alti-tude. C’est peut-être pour ça que les Mayas appellent le Guatemala

“le pays des arbres” ? Sur cette photo, je me tenais en équilibre sur

un arbre qui avait poussé horizon-talement par rapport au sol. Il n’ar-

rêtait pas de se balancer. On s’y est repris à plusieurs fois avant que

cette prise ne soit dans la boîte. »Des vélos pour les enfants

du Guatemala : wheelsforlife.org

5

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Page 70: The Red Bulletin Octobre 2015 - FR

L’ U N E D E S P L U S C O L O S S A L E S S O I R É E S H I P - H O P A U M O N D E , L A YA R D P A R T Y, A T R A N S F O R M É P A R I S E T L E G R A N D P A L A I S E N T E M P L E D U R A P. . . P O U R U N E N U I T. T E X T E   : P H C A M Y P H O T O S   : K E F F E R

Le MC Travis Scott donne tout. Plongeon dans la foule à suivre.

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L E G R A N D PA L A I SÉ TA I T

E N F E U

4 heures du matin. À l’étage VIP de la Yard Party, certaines entrent en transe.

THE RED BULLETIN 71

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«   C ’ E S T L A P L U S G R O S S E E T B E L L E S O I R É E H I P - H O P D E F R A N C E . U N B O R D E L E X T R Ê M E M E N T F E S T I F   »

72 000 m2 inaugurés en 1900. Ce 26 juin, le Grand Palais reçoit 5 000 fans des sons les plus frais du moment (à gauche). À droite, l’équipe du rappeur Niska. Costaud.

Physique. Le rappeur américain Travis Scott vient de brûler la scène. On l’en exfiltre dans un état second.

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ILest 1 heure du matin, ils sont des cen-taines. Une queue immense. Leur but ? Pénétrer le Grand Palais et ses 72 000 m², un monstre d’acier, de pierre et de verre inauguré en 1900 pour l’Exposition Universelle à Paris. Pas des nostalgiques du style Belle Époque, leurs looks sont du genre très frais. Nous allons vivre la plus grosse fête parisienne de l’été avec eux.

« Keffer pour Yoan... » C’est grâce à un talkie-walkie emprunté à un agent de la sécu que notre photographe, Keffer,

Peu de tissu, mais quel entrain ! Une foule joyeuse et métissée se bouge à la Yard Party. L’heure de twerker ?

contacte Yoan Prat, cofondateur, avec Tom Brunet, de l’agence créative Yard, or-ganisatrice de l’événement. Yoan apparaît avec des pass all access par une porte de service. En tenue de basketteur, Air Force One blanches aux pieds. Les gars de Yard mesurent presque tous au moins 190 cm. Ils se sont connus sur les playground. La soirée sera sportive, d’où leur dress code.

La Yard, c’est quoi ? « La plus grosse et la plus belle soirée hip-hop de France. Un bordel extrêmement festif », s’exclame Tom que nous rejoignons sur la scène où se suc-céderont les DJ’s (Hologram Lo’, Supa!, Girls Girls Girls, Kyu Steed, Endrixx et Yan-

Directeur créatif de Kanye West, Virgil Abloh se lance dans un DJ set improvisé.

THE RED BULLETIN 73

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nick Do). Face aux artistes, une fosse en ébullition, transpercée par un impression-nant light show. Ils sont déjà 3 500 dans la place. Un monumental double escalier d’honneur mène à l’étage VIP. De là, vous levez les yeux au « plafond » : une immense nef d’acier intégrant plus de fer que la Tour Eiffel... démesuré.

L’espace est gigantesque, le sound system adapté. Le son sera lourd, jusqu’à 6 heures du matin. « Ici, on propose du hip-hop moderne, majoritairement, avec des interludes de future bass, de musique africaine et de dancehall », explique Yoan. « Pour des urbains modernes et actifs. Une jeunesse pleine de diversité, et surtout, dotée d’une énergie incroyable. Ils sont là simplement pour s’amuser et draguer », précise Tom, aussi concentré qu’heureux.

Des sourires, on en trouve autant que de couleurs de peaux. Blancs, Noirs, Asiatiques, Arabes, hyper lookés, ou plus casual, tranquilles ou déchaînés, à l’eau ou au champagne. De jeunes et jolies femmes, beaucoup. Ça twerke dans tous les sens. La vision d’un Grand Palais envahi par cette rap party volcanique est ahurissante.

L’endroit s’agite encore un peu plus vers 2 heures du matin, avec l’arrivée sur scène du rappeur Niska, venu se produire en live. « Niska, c’est la révélation 2015 sur le web. On voulait être les premiers dans notre game à le faire jouer », informe Tom. La foule s’agite en conséquence.

Mais celui que tous attendent, c’est le rappeur américain Travis Scott. La ru-meur a enflammé les réseaux sociaux toute la journée : « Travis sera au Grand Palais ce soir » ! “I want to see absolute chaos!!!”, hurle-t-il alors qu’il investit la scène. Sur laquelle il tiendra peu de temps. Il se jette dans la foule. En ressort torse nu. Comme possédé, Scott projette du champagne sur l’installation son. Le DJ Endrixx, aux manettes, est noyé.

Sorti de nulle part, Virgil Abloh, New-Yorkais et directeur créatif de Kanye West vient à la rescousse. Il a les sons de Travis sur lui, se branche sur un autre système.

Ça repart ! Scott donne tout, avant d’être exfiltré de la scène. Il faut maintenir la vibe. Pablo Attal, du Yard Crew, hurle au micro : « Les Africains, faites du bruiiiiiit !!! » Dément.

Pour les amateurs de sons sub-sahariens, c’est le DJ Yannick Do qui se chargera de clore la soirée, avec ses mu-siques du Nigeria, Ghana, Congo, Côte d’Ivoire. « Jouer de la musique africaine au Grand Palais c’est comme un symbole politique ou historique, revendique Yan-nick. C’est l’avenir de la France qui s’agite

devant moi. » C’est aussi l’acteur Owen Wilson, croisé dans l’escalier d’honneur. Ou Sonia Rolland, ex-Miss France tou-jours superbe, là aussi. Ou encore Nekfeu, l’un des rappeurs les plus populaires de France, à l’aise sur le dancefloor. Bran-chés, lascars, minets... ces plus de 5 000 fêtards ne quitteront les lieux qu’à l’aube. Il aurait été difficile d’expliquer aux 1 500 ouvriers qui ont érigé le Grand Palais, il y a plus de 120 ans, que leur ou-vrage accueillerait un jour une telle folie.oneyard.com

«   U N E J E U N E S S E P L E I N E D E D I V E R S I T É , E T S U R T O U T, D O T É E D ’ U N E É N E R G I E I N C R O YA B L E . I L S S O N T S I M P L E M E N T L À P O U R S ’A M U S E R , E T D R A G U E R   »

La soirée se vivait aussi backstage. Le photographe Keffer

nous en rapporte des souvenirs coquins.

74 THE RED BULLETIN

Page 75: The Red Bulletin Octobre 2015 - FR

Une fête riche en styles, où les ladies

sont assurées de s’éclater sans souci.

Le respect est ici une valeur partagée.«   J O U E R D E L A M U S I Q U E A F R I C A I N E

A U G R A N D P A L A I S , C ’ E S T C O M M E U N S Y M B O L E P O L I T I Q U E O U H I S T O R I Q U E   »

Cambodgien d’origine, Supa! est l’un de ces DJ’s iconiques de la

jeunesse réunie ce soir au Grand Palais.

Page 76: The Red Bulletin Octobre 2015 - FR

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Page 77: The Red Bulletin Octobre 2015 - FR

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Oubliez les speed-boat, éteignez votre cigarette. Pour savoir ce que cela fait de voler au-dessus de l’océan, avec rien d’autre que la force brute des vagues pour vous ralentir, ou d’être éjecté d’un bateau, es-sayez le zapcat. De plus en plus populaire auprès des fous d’adrénaline, ce petit catamaran dopé par un moteur de 660 chevaux est fait pour une chose : aller vite. Très vite.

SI VITE, SI BON !Respirez un grand coup, ça va secouer en mer du Nord.

VOYAG ES

M ATOS

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C U LT U R E

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VOYAG ES

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À voir, à vivre, à faire…

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EN PLUS C’est aussi ça, l’Écosse

Pas de siège, pas de volant ni de console de pilotage, pas de harnais, juste un semi-rigide

formé de deux boudins, et un moteur de 660 chevaux. Le pilote dirige le canot grâce à une barre franche, et avec son copilote, utilise son poids pour maintenir l’embarcation en équilibre. Facile ? Beaucoup moins quand la nature se réveille et que le clapot gonfle. Les deux équipiers peuvent surfer des vagues d’1,80 m, et même faire des bonds de kangourou. Et comme le zapcatting se pratique en mer du Nord, on trouve vite la motivation pour ne pas tomber à l’eau. « On peut facilement comparer les sen-sations à celles des montagnes russes, raconte Guy McKenzie, pilote de zapcat et cofondateur de Blown Away, la base d’aventure de St Andrews. C’est très fort en adrénaline, on atteint des vitesses supérieures à 100 km/h. C’est très rapide sur l’eau, et on peut garder cette

AC T I O N

MODE NINJA« VOUS DEVEZ ÊTRE EN FORME, TONNE MC KENZIE. VOUS UTILI-SEREZ VOS JAMBES, ET LES MUSCLES DE VOS BRAS. ET IL VOUS FAUDRA ÊTRE AGILE, DU GENRE NINJA POUR LE MANŒUVRER. ACCRO-CHEZ-VOUS, ET TENEZ VOUS PLAQUÉ POUR ALLER PLUS VITE. »

Le zapcatting, un Grand Prix sur la

mer du Nord ?

Offrez-vous des frissons à très haute vitesse.

Bon vent Les poussées d’adré-naline se poursuivent

avec le char à voile, sur les immenses plages

de West Sands. Atten-dez que le vent pousse un peu, et foncez sur

votre chariot à 3 roues à des vitesses proches

de celles du zapcat. x-sail.com

Édimbourg

Côté comptoirLa crème parmi les pubs, Ma Bells est fréquenté par les

étudiants et les fêtards du coin. Le prince

William et Kate y ve-naient régulièrement pendant leurs années

estudiantines. Si c’était bon pour eux, c’est bon pour vous.

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St Andrews, Écosse

Vous souhaitez vous initier aux cascades nautiques ? blownaway.co.uk

vitesse dans des virages à 90 ° ou 180 °. C’est ce qu’il y a de meilleur. »

Dans ces arrondis, les deux navigants peuvent avoir à encaisser une pression proche de 3G, pas tellement loin des standards pour un pilote de Formule 1. Les débutants n’ont pas besoin d’un trop grand temps d’acclimatation. « Nous ajoutons un copilote pour rendre ça plus excitant. À lui de faire ce qu’il faut pour conserver l’assiette, et d’aider à la manœuvre en déplaçant son poids. Seul sur un zapcat, un pilote passerait son temps en wheeling. Un équipier à l’avant permet de garder la coque dans l’eau. »

Sur un canot aussi léger que survitami-né, il n’est pas rare de chavirer. Allez donc faire une recherche sur YouTube et tapez « Bad day at the zapcat office »… On a du mal à le croire, mais il paraît que les accidents sont rares. « Notre assureur a bien vérifié avant de s’engager à nous couvrir, jure McKenzie, rigolard. Tous nos pilotes courent dans un championnat très technique, et même si on cherche à offrir des sensations fortes, on n’a pas très envie de tuer nos clients. C’est chaud, c’est sûr, mais c’est une expérience fabuleuse. »

Terre de golfC’est ici qu’au

XVe siècle des bergers écossais se sont amu-sés à taper dans une

balle, avec leur canne. St Andrews est le ber-ceau du golf, et le Old

Course est un parcours qu’il faut avoir joué

dans sa vie. standrews.com

VOYAG ES

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Page 79: The Red Bulletin Octobre 2015 - FR

Le skate crée lui-même de l’énergie

électrique avec ses roulements

et transmet la lu-mière grâce à

ses roues.

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THE RED BULLETIN 79

Page 80: The Red Bulletin Octobre 2015 - FR

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Breitling et Bentley libèrent leur dernière création, un boîtier titane, avec un

revêtement en carbone et des poussoirs intégrés au profil ergonomique. Le

neuf ? Le second fuseau horaire réglable par la couronne. breitling.com

LES MONTRES IDÉALES Pour vous accompagner sur la route

MONTRES par Gisbert L. Brunner

GUERRIÈRE DE LA ROUTE

Hublot Big Bang Ferrari Titanium Carbon

Quand il est devenu cool de designer des montres en hommages à des voitures, ou à des

marques, Hublot et Ferrari ont commencé à entreprendre une collaboration. Leur dernier

ouvrage est bien plus qu’une simple inspiration. Pour les trois ans de leur association, l’équipe de Hublot s’est en effet installée dans l’atelier des ingénieurs et techniciens designers de la

Scuderia. Ensemble, ils ont ouvragé une montre à nulle autre pareille. Dans la droite ligne de

l’esprit « fusion » si cher à l’horloger suisse, la Big Bang Ferrari 45 mm utilise des éléments de

haute technologie, comme la fibre de carbone polyvalente, plus légère que l’aluminium et plus

résistante que l’acier, un titane anticorrosion, et… du caoutchouc. De ces mélanges est né un look inédit. Et pour rendre hommage à l’écurie

italienne, il y a autant à voir sous le capot. Le mouvement Unico, déposé par Hublot, est une combinaison de 300 éléments assemblés à la

main, tandis que le chronographe résiste à des pressions de 10 bars. Cette Big Bang Ferrari

45 mm se mérite : 1 000 exemplaires seulement sortiront de la manufacture helvétique.

hublot.com

M ATOS

Ferrari a apposé son inimitable poinçon sur la Big Bang Ferrari Titanium Carbon : on retrouve

sur la gauche des aiguilles le cheval cabré du Cavallino et,

dans le compteur de droite, le rouge et le jaune tellement

typiques de la marque italienne.

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Casa MaseratiDans un quartier chic de Milan, Maserati a ouvert une boutique

accolée à son bar lounge. Casa Maserati promeut les produits

du groupe de luxe : Ermenegildo Zegna, La Martina, Bulgari

et Dr. Vranjes. maserati.com

PLAQUÉE ORLa GT-R, 45 ans avec style Le constructeur automobile japonais Nissan a choisi la couleur champagne pour habiller la série limitée GT-R qui salue les 45 ans du modèle. Cette dernière n’a que peu de choses à voir avec l’originelle Skyline GT-R, mais ça n’empêche en rien de faire la fête. La marque japonaise a numéroté cent modèles peints en or cham-pagne, un clin d’œil à la Skyline GT-R M, sortie en 2001. Outre la couleur un rien tape-à-l’œil, vous aurez droit à votre plaque commémorative sur la console centrale et un numéro de série dans le compartiment moteur. Et si vous pensez qu’une quatre-roues motrices portée par un moteur V6 bi-turbo 3,8 L est une brouette, filez faire un petit essai chez Nissan… nissan.co.uk

SIGNE DES TEMPS La maison Ferrari a développé un turbo moins polluant.

La Ferrari 488 GTB est dotée d’un

moteur V8 3,9 litres bi-turbo qui passe

de 0 à 100 km/h en trois secondes !

Dévoilée en mars dernier au salon de Genève, la Ferrari 488 GTB est un roadster racé. Ce successeur de la 458 est pourtant un fauve différent, car il renonce à un demi-litre de cylindrée mais son moteur V8 bi-turbo 3,9 litres développe 100 chevaux de plus. On reproche rarement à une Ferrari sa surpuissance, mais la Scuderia doit vivre avec son temps. Celui des normes antipollution qui contraignent les constructeurs à réduire les émissions de C02.

La 488 GTB pourrait ne pas paraître aussi sexy que ses aînées old school, qui ont toujours suscité des fantasmes de perfection mécanique, mais cette nouvelle définition de l’univers Ferrari a le potentiel pour séduire les quinqua-

génaires et de les faire ricaner comme des ados une fois qu’ils poseront le pied sur l’accélérateur. La définition technique de la voiture est impression-nante. Dans l’usine maison de Mara-nello, près de Modène, on a aussi pris le pli des réglementations plus éco-nomes en énergie qu’impose la FIA aux écuries de Formule 1, et elle partage avec la fabrique à bijoux les secrets de ses moteurs turbo à injection directe. On vous fait grâce ici de l’imposante littérature sur le temps de réponse et la puissance développée. Depuis sa sortie de l’écurie, le tout dernier poulain de la marque tourne sur le circuit de Fiorano plus vite que la 458 Spéciale, jusqu’alors la plus rapide des Ferrari. ferrari.com

MINI GentlemanLe constructeur anglais

MINI a dévoilé toute une gamme fashion

signée par des artistes italiens. Elle comprend des lunettes de soleil,

des chaussures, un sac, un parfum et un kit de

rasage. mini.com

Red Bull Racing EyewearLa ligne de lunettes de

soleil colorée Young Line se compose de 6 modèles qui mixent 4

designs funs. La touche technique, c’est le

TR90, un thermoplas-tique léger et très

flexible pour supporter les coups de pression.

redbullshop.com

M OT E U RSAC T I O N

STYLE DE ROUTE

Ces petits moteurs du quotidien.

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AC T I O N

The Red Bulletin : Incroyable destin pour Seul sur Mars, d’un e-book autoédité au titre de best-seller décerné par le New York Times, jusqu’au film, en seulement quatre ans...Andy Weir : C’est irréel. Dur à décrire, comme si j’observais la vie de quelqu’un d’autre ! Il raconte un astronaute, Mark Watney (Matt Damon) oublié sur Mars, et obligé de survivre grâce à la science. Comment vous est venue cette idée ?Je suis un maboule de l’espace. C’était juste une spéculation : comment assurer une mission sur Mars avec la technologie que nous avons aujourd’hui ? Comment l’équipage agirait si ça tournait mal ? J’ai donc créé un protagoniste malheureux auquel j’ai collé tous ces problèmes de plus en plus désespérants. Il était très important pour moi que tout cela soit crédible scientifiquement, car je suis très pointilleux sur les aspects scientifiques des événements. Quelle fut votre réaction en apprenant que le réalisateur Ridley Scott voulait faire un film de votre histoire ?Soudain, un certain nombre de mes rêves devenaient concrets. Il a réalisé des films de science-fiction iconiques, et j’adore sa réalisation. Il aime les paysages gigantesques, énormes, les formats parfaits pour Mars. Comment avez-vous vécu le succès de Seul sur Mars ?J’ai toujours voulu être un écrivain à plein-temps, mais je n’osais pas en prendre le risque financier. J’étais programmeur informatique, j’ai écrit ce livre sur mon temps libre. Il me permet désormais de vivre de l’écriture. J’ai quitté mon job, et je travaille sur mon prochain opus. C’est le pied. Réalisé par Ridley Scott. Seul sur Mars le 21 octobre au cinéma

L’ART D’ANTICIPERTrosi classiques futuristes de Ridley Scott, un pro du genre.

Alien (1979) Sigourney Weaver se frotte à un extraterrestre gras à la dentition spectaculaire. Une héroïne de l’espace est née. Un chef-d’œuvre associant science-fiction et horreur.

Blade Runner (1982) Le détective Harrison Ford se frotte à l’androïde « répliquant » Rutger Hauer dans une stupéfiante œuvre au noir futuriste créée par le père de la SF, Philip K. Dick.

Prometheus (2012) Noomi Rapace se frotte à nos créateurs dans une préquelle (pour certains) d’Alien qui marque le retour de Scott à la SF. Une suite serait en préparation.

Matt Damon est contraint de se

débrouiller tout seul, sur Mars.

CINÉMA

MARS EN SOLODans Seul sur Mars, Matt Damon est un spationaute échoué. L’auteur US Andy Weir évoque son livre devenu blockbuster.

VOTRE ESPACE DÉTENTE

De quoi passer de bons moments très

prochainement.

C U LT U R E

CÔTÉ SÉRIESLes héros sont de retour

La série Heroes revient après un break de cinq ans. Reborn introduit une nouvelle bande de gens dotés de

capacités extraordinaires et chassées par le gouvernement après une

supposée attaque terroriste. nbc.com/heroes-reborn

EN SALLES Crimson Peak

Guillermo Del Toro (Hellboy, Le Labyrinthe de Pan) revient à ses

sombres origines avec un film d’horreur goth old school. Mia

Wasikowska y joue une jeune mariée dont le chéri (Tom Hiddleston, vu dans

Thor) n’est pas celui qu’on voudrait bien croire... legendary.com

GAMINGAssassin’s Creed

Syndicate Neuvième volet du jeu de combat. Dans

le Londres de l’époque victorienne où les assassins jumeaux Jacob et Evie

Frye viennent reprendre la ville à l’Ordre du Temple. Le 23 oct. sur PS4 et Xbox One. assassinscreed.ubi.com

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LA PLAYLIST FOALSCe quintette anglais est l’un des rares groupes actuels à supporter la comparaison avec les my-thiques Talking Heads. Tout comme le groupe légendaire de David Byrne, les 5 jeunes Britan-niques ajoutent un mélange subtil de post-punk, disco funk et math rock à de l’électro minima-liste et des mélodies indie-pop. Après le succès de Holy Fire en 2013, n° 2 en Grande-Bretagne et au top des charts en Australie, cette tête d’af-fiche de la scène rock revient avec What Went Down, portée par un nouveau son explosif. Son leader, Yannis Philippakis, 29 ans, révèle les titres qui ont influencé son écriture. foals.co.uk

« Ce titre figure sur l’album Prison Songs Volume One: Murderous Hom, une compil’ de titres des années 40. La façon dont ces détenus chantent est très émouvante. C’est comme s’ils laissaient parler leur âme, au rythme des coups de pioche. C’est obsédant, et ça vous rap-

pelle que la voix et le rythme suffisent à faire la musique la plus puissante. Vous n’avez besoin de rien d’autre. »

BB & GroupOld Alabama

« J’ai écouté cette chanson, de l’album Impersonator, pour la première fois l’an dernier, au len-demain du réveillon. Ça m’aidait à éliminer ma gueule de bois. Le son est clairsemé, surtout les voix. Vous avez l’impression bizarre d’assister à une réunion des alcooliques anonymes, avec

quelqu’un qui vous chuchote ses angoisses les plus intimes. Un album sombre et profond. Je l’adore. »

« J’adore ce duo, ils font l’opposé de la musique que je ferais. Prenez ce morceau de leur album Psychic, sorti en 2013 : il y a tellement de moments où on s’ attend à se faire secouer, et ils font l’inverse en créant une ambiance encore plus sombre. L’univers psychédélique de

Darkside est vaste, et pourtant ça reste naturel, c’est ce que j’apprécie par-dessus tout. »

« Ce producteur fantasque booste Londres comme personne. Avec sa voix et ses textes, il ressuscite tout un pan disparu de l’esprit anglais. War Report, sur son dernier EP, Babyfather, est une chanson étrangement envoûtante qui sonne comme elle a été écrite :

en 90 minutes dans une chambre d’hôtel ! Elle est douce et épurée, ce qui lui donne un son très humain. Je suis fan. »

DarksideGolden Arrow

Dean BluntWar Report

Majical CloudzBugs Don’t Buzz

Iggy PopThe Passenger

« J’ai découvert cette chanson quand j’avais 15 ans. Une fille, dont j’étais amoureux, m’avait refilé une cassette avec ce titre. Mes parents n’écoutaient pas de rock. Pour la première fois, je comprenais pourquoi les tubes rock sont des classiques de la musique. Ce titre incroyable est

intemporel parce que c’est une chanson simple, sans tru-cages. C’est ce que je recherche quand je compose. »

Comment ne pas perdre le rythme ? Ce bracelet connec-té équipé d’un dispositif de vibrations aide celui qui le porte à garder le tempo. Son métronome vibre silencieuse-ment et clignote sur le bon tempo. En mode training, il vous aide à garder la mesure. Vous pouvez sélectionner la vitesse grâce à l’appli à la-quelle il est relié, et même y synchroniser tout votre groupe pour un concert. soundbrenner.com

GADGET DU MOISSoundbrenner Pulse

MÉMOIRES VIVES

Punk, rock ou disco, ces trois figures plongent dans

leurs souvenirs. À lire à fond les potards.

Chrissie Hynde Reckless

De vendeuse dans la boutique SEX, le spot du style punk, à chanteuse rock à succès avec The

Pretenders, l’Américaine expatriée à Londres se raconte en 320 pages.

Carrie Brownstein

Hunger Makes Me A Modern GirlUne bio à 40 ans ?

Quand vous avez été mannequin, féministe,

guitariste rock et star de la télé US, c’est justifié.

Grace Jones   I’ll Never Write

My MemoirsDans Art Groupie, en

1981, la diva américaine jure qu’elle n’écrira

jamais ses mémoires. Elle n’a pas tenu parole

et dévoile nombre d’anecdotes savoureuses

sur Andy Warhol et Arnold Schwarzenegger.

C U LT U R E

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1Choisir avec soin où plonger« Les eaux limpides de l’île mexicaine de Guadalupe sont le seul endroit sur Terre où l’on peut plonger en sécurité, au plus près d’un grand requin blanc. L’eau est si claire que les requins voient que vous n’êtes pas une proie. Partout ailleurs, nager près d’eux se fait dans une cage, uniquement. En Afrique du Sud, dans les eaux agitées de Dyer Island, où les requins viennent attaquer les phoques à la surface, ce serait une pure folie. »

… ON RESTAIT POTE AVEC LE REQUIN ?Steve Backshall aime les requins. Le célèbre présenta-teur animalier britannique, passionné de faune aqua-tique, dirige The Shark Trust, une ONG qui œuvre à leur protection. Backshall a appris que montrer du respect aux requins quand on partage leur environnement est important. S’il vous arri-vait de plonger au mauvais endroit, voilà quelques conseils qui pourraient vous sauver la vie. Backshall : « Gardez à l’esprit que si vous êtes attaqué par un requin, c’est ce magnifique ani-mal qui sera toujours accusé. Même s’il le fautif, c’est vous. » sharktrust.org/en/no_limits

2Observer soncomportement« Le requin vous alerte sur son attitude agressive. S’il a le dos voûté, la gueule ouverte, les branchies saillantes, les nageoires baissées et qu’il effectue des mouvements saccadés, il va attaquer. Restez dans la cage ! (Restez-y de toutes façons !) Par contre, si le requin se déplace lentement, gueule fermée et nageoires souples, il est juste de passage, en balade. »

3Rester calme« Pas de panique. Les requins sentent le stress de leur proie et devinent votre peur. Une respiration accélérée et un pouls élevé émettent des vibrations dans l’eau. Respirez profondément et restez calme. »

4Faire face « Avec les autres prédateurs, les grands requins blancs sont étonnamment doux dans leurs approches. Quand ils attaquent des phoques, on dirait des petits chiens inoffensifs. Quand ils se défient, ils nagent côte à côte pour montrer qui est le plus grand. Le plus petit s’éloigne à toute vitesse. Quand vous êtes près d’un grand blanc, faites face et affichez une attitude déterminée. Soyez attentif, et les requins vous ignoreront. »

5Surveiller l’environnement« Peu importe le temps passé et l’argent dépensé pour aller à Guadalupe, ou sur un autre site de plongée dans le monde. S’il fait presque nuit (le moment où les requins chassent), si la visibilité est médiocre, s’il y a plus de requins que prévu, si tout ne se passe pas au mieux, ne jouez pas les héros, et arrêtez la plongée immédiatement. »

E T S I …

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Vos artistes préférés partagent leurs coups de cœur musicaux : Headphone Highlights sur rbmaradio.com

La sélection musicale la plus excitante du web.

Red Bull France SASU, RCS Paris 502 914 658

*Morceaux sélectionnés avec soin.

Page 88: The Red Bulletin Octobre 2015 - FR

2-4 octobre Vive le skiAnnecy

La saison hivernale s’ouvre déjà à Annecy avec le High Five festival qui célèbre le ski sous toutes ses formes : free-ride, freerando, freestyle, snowboard, etc. Projections de films (docus, courts et longs métrages, compils inédites de web-épisodes à succès), village de marques, présence de pro riders, concerts, c’est le programme dédié aux milliers de fans at-tendus. highfive-festival.com

Le guerrier tahitien Michel Bourez fera-t-il sienne la

vague d’Hossegor ?

6-17 octobre À l’attaque ! Hossegor

AC T I O N

Les vagues d’Hossegor pourraient sacrer le champion WSL 2015 avant le terme de la saison. Pour Michel Bourez, le passage sur la côte landaise cache un autre objectif. Blessé à la main, il a manqué deux étapes du circuit mondial au printemps. Revenu en forme en Afrique du Sud au J-Bay Open début juillet, il soigne sa fin de saison. Et veut donc briller à Hossegor. En parallèle de la compétition masculine, le Roxy Pro féminin permettra aussi au public d’encourager Johanne Defay, première Française à gagner une manche du circuit pro, le Vans US Open, début août. worldsurfleague.com

AG E N DA

7-11 octobre Roc encoreFréjus

Le plus grand évé-nement VTT de France propose plus de vingt épreuves de tous ni-veaux en 5 jours. Pour finir, les 4 500 par-ticipants au célèbre Roc d’Azur, le 11, devront être endurants pour « avaler » les 56 km du parcours. rocazur.com

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Convoité, le statut de roi du Roc se mérite.

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19 septembre ÉlémentaireTalloires

La fièvre du Red Bull Éléments gagne à nouveau les rivages du lac d’Annecy. L’événement outdoor qui associe une soixantaine d’équipes en relais (aviron, trail, parapente et VTT) est hors norme pour celles et ceux qui s’y frottent. Dans l’eau, sur terre ou en l’air, il faut toujours être au maximum pour relever le défi d’un ren-dez-vous où la cohésion est reine. Respect. redbull.com

Un parapentiste succédera à ce trailer dans l’effort.

AUSSI AU MENU

Futurisme, judo, balade nocturne… l’automne s’installe.

TatamiLe Tournoi de judo de

Paris, l’un des plus cotés au monde, fait

l’ouverture officielle du Palais Omnisports de

Paris Bercy entièrement rénové. À quelques mois

des JO, l’équipe de France y présente ses

champions, dont le très apprécié Teddy Riner.

ffjudo.com

17octobre

NocturneCette Nuit Blanche

2015 emmène le public le plus curieux dans le nord de la Capitale. 30 artistes internationaux y dévoilent leurs instal-

lations artistiques contemporaines au long

du tracé des deux déambulations noc-

turnes insolites.paris.fr

3octobre

ÉlectroniqueLa Paris Electronic

Week dédie 7 jours aux cultures et musiques

électroniques dans di-vers sites de la capitale.

Le programme de la 3e édition de ce festival

multiplie rencontres avec professionnels, masterclass, show-

cases ou soirées.pariselectronicweek.fr

19septembre

61 « étudiant(e)s » de 37 pays. Ils seront le cœur de la Red Bull Music Academy qui se tiendra à La Gaîté Lyrique, à Paris, en octobre et no-vembre : workshops, conférences, collaborations, scènes dédiées... ces jeunes talents (producteurs, musiciens, chanteurs) vivront en immersion totale aux côtés de pointures internationales de la création musicale. En parallèle, des soirées, DJ’s sets, rencontres, expositions et performances live rythmeront la plus intense des ex-périences culturelles de l’année. Apprendre, partager, créer, ces Nations Unies de la musique s’ins-tallent dans la capitale pour un mois. fr.redbullmusicacademy.com

25 oct.-27 nov. En immersionParis

19-20 septembre Sus aux Kawasaki !Le Castellet

Après 15 années à Magny-Cours, le Bol d’Or revient sur le circuit Paul-Ricard du Castellet. Ce re-tour de la course mythique sur la piste varoise ravive la bagarre entre Suzuki (dernier vainqueur au Castellet en 1999) et Kawasa-ki (invaincu depuis 3 ans). boldor.com

2 octobre WarholmaniaParis

Découvrir ou redécouvrir l’art d’Andy Warhol, c’est la promesse de l’exposition exceptionnelle consacrée au génie américain. Jusqu’au 7 février, elle présente pour la première fois en Europe les Shadows. 200 œuvres de l’artiste racontent Warhol. mam.paris.fr

1er-4 octobre Tour de Corse

Ajaccio

Le rallye de France, seule étape tricolore du

championnat du monde des rallyes (WRC),

retrouve les routes de Corse. Une première

depuis 2008 et un « exil » en Alsace. Au départ

d’Ajaccio, le tracé zigza-guera entre les deux

départements en 3 jours de courses et 9 spéciales. Un parcours qui va mettre

à mal machines et pilotes. Sébastien Ogier,

leader du classement WRC, y signera-t-il un

premier succès? tourdecorserally.com

En 2008, Loeb fut le dernier titré en

Corse en WRC. Ogier à suivre ?

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Page 90: The Red Bulletin Octobre 2015 - FR
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Solaires Honolulu par Maui Jimmauijim.com

Casque Wildcat par Quiksilverquiksilver.com

Smartwatch VivoActive GPS par Garmingarmin.com

Baskets running ZPump Fusion par Reebokreebok.com

L’aventure vous attend, hors des sentiers battus ou dans des territoires urbains. Préparez-vous grâce à notre sélection où la performance

ne cède rien au style !

D E L A T Ê T E AUX

P I E D S

T H E R E D B U L L E T I N S’ ÉQ U I P E R P O U R B O U G E R

Sac à dos Bust Merge par Eastpakeastpack.com

Polaire en laine Mérinos par Ortovoxortovox.com

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Page 92: The Red Bulletin Octobre 2015 - FR

FO R M E AU TO PPour faire du sport, tout se passe dans la tête. Voici de quoi aborder vos activités en toute sérénité.

Collection de lunettes Uranium Prizm Golf Flak 2.0 XL par Oakley oakley.com

Lunettes de soleil Anso par O’Neill oneill.com

Cagoule balaclava par Dakinedakine.com

Lunettes protectrices Prizm Goggles par Oakley oakley.com

Masque M3 Merrill Pro par Anon anonoptics.com

Caméra Hero 4 Session par GoProgopro.com

Casque Stash audio par K2 k2ski.com

Ce casque ne va pas vous peser sur les épaules Pour tous ceux qui, sur deux roues, à ski ou en snowboard, abordent la vie à fond et veulent se protéger la tête, K2 a conçu un casque qui pèse 380 grammes, à peine 60 g de plus que le plus léger jamais dessiné. Sa sangle magnétique élimine les frottements et son système de ven-tilation Passive Channel Ventilation vous permet de garder la tête froide en toutes circonstances. Pour par-faire son excellence technologique, K2 y a intégré le système Baseline audio pour ambiancer vos sessions en toute sérénité.

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Veste Lite-Show par Asicsasics.com

Veste Outrival par Dare2bdare2b.com

Une veste ultra-résistante dans l’esprit du kite L’allure compte autant que le confort, spécialement dans une discipline qui s’exerce au grand air. Cette veste imprimée ultra-légère est faite dans un polyester indéchirable similaire à celui dans lequel on conçoit les ailes de kite. Mais au lieu de vous emporter en altitude, ce blouson vous tiendra à l’abri du vent de la baie. La coupe large sous les épaules vous autorise une grande liberté de mouvement, qui s’associe avec votre style de glisse et vous fait devenir un avec les éléments.

Veste Induction Shell par Black Diamondblackdiamondequipment.com

DA N S L E V E N T Affrontez les intempéries sans inquiétude en choisissant la veste adéquate dans cette gamme.

Veste Pace Norviz Heat par Helly Hansen hellyhansen.com

Veste Kilowatt par The North Face thenorthface.com

Montre Ciao Tutti par Swatchswatch.com

Veste SB Steele Lightweight Geo Dye par Nike nike.com

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B I E N AU C H AU D Un verre en altitude ? Une piste à dévaler ? Douze travaux en extérieur ? Gardez vos jambes à l’abri !

Pantalon de jogging Faybreaker par Adidasadidas.com

Pantalon de jogging Easy O’Riginalspar O’Neill oneill.com

Pantalon Kilowatt par The North Facethenorthface.com

Collants Pace Norviz par Helly Hansen hellyhansen.com

Pantalon Karl par Fjall Ravenfjallraven.com

Pantalon de jogging War Paint par Quiksilver quiksilver.com

Des pantalons pour les terrains les plus difficiles Avant départir à l’aventure dans des conditions peu prévisibles, munis-sez-vous d’une protection chaude et imperméable. À l’extérieur, ces vêtements de ski vous isolent de l’eau et du vent. À l’intérieur, une couche de laine mérinos garantit votre confort en vous évitant les désagréments de la transpiration. Les guêtres intégrées à trois couches isolantes feront de ce pantalon votre meilleur ami cet hiver.

Pantalon de travail issu de la collection Skateboard de Levis levis.com

Pantalon de ski Guardian shell par Ortovoxortovox.com

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C’ EST L E P I E DOu quand le confort, le style et la performance se conjuguent dans l’action.

Chaussures de running Speedform Fortis, par Under Armour underarmour.com

Chaussures de running Kinvara 6 par Saucony saucony.com

Chaussures Cinquantaquattro High Fg Gtx par Dolomite dolomite.it

33-DFA running shoes by Asicsasics.com

Chaussures de running Ignite par Puma asos.com

Les chaussures de skateboard SB Stefan Janoski par Nike nike.com

Hammer Run shoes by Suprasuprafootwear.com

Chaussures Rover Mid-Top par Reef reef.com/eu

Des bottines aussi heureuses à la ville qu’en montagne Aucun doute : voici une sacrée bonne paire de boots. La finition en daim est particulièrement résistante et l’intérieur en Gore-tex vous isole des aléas de la nature. La semelle microporeuse absorbe les impacts et la tige montante maintient la cheville et la protège. Le must : même si elles ont vocation à vous emmener dans les montagnes, ces boots peuvent parfaitement vous accompagner en ville. C’est la marque de fabrique du chausseur italien Dolomite, qui propose toujours un design et des couleurs douces qui vous aideront à vous fondre dans la foule lors de vos explorations urbaines.

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Directeur d’édition Robert Sperl

Rédacteur en chef Alexander Macheck

Contributeur indépendant Boro Petric

Directeur créatif Erik Turek

Directeurs artistiques Kasimir Reimann (DC adjoint), Miles English

Rédacteur en chef photos Fritz Schuster

Responsable de la production Marion Wildmann

Managing Editor Daniel Kudernatsch

Rédaction Stefan Wagner (Chef de service),

Ulrich Corazza, Arek Piatek, Andreas Rottenschlager Contributeurs indépendants : Muhamed Beganovic, Georg Eckelsberger, Raffael Fritz, Sophie Haslinger,

Werner Jessner, Holger Potye, Martina Powell, Mara Simperler, Clemens Stachel, Manon Steiner,

Lukas Wagner, Florian Wörgötter

Édition web Kurt Vierthaler (Senior Web Editor), Christian Eberle,

Vanda Gyuris, Judith Mutici, Inmaculada Sanchez Trejo, Andrew Swann, Christine Vitel

Maquette Marco Arcangeli, Marion Bernert-Thomann,

Martina de Carvalho-Hutter, Kevin Goll

Booking photos Susie Forman (Directrice création photos),

Rudi Übelhör (Directeur adjoint), Marion Batty, Ellen Haas, Eva Kerschbaum

Illustrateur Dietmar Kainrath

Directeur d’édition Franz Renkin

Emplacements publicitaires Sabrina Schneider

Marketing & management par pays Stefan Ebner (Directeur),

Manuel Otto, Elisabeth Salcher, Lukas Scharmbacher, Sara Varming

Maquette marketing Peter Knehtl (Dir.), Karoline Anna Eisl, Simone Fischer, Julia Schweikhardt

Fabrication Michael Bergmeister

Production Wolfgang Stecher (Directeur),

Walter O. Sádaba, Matthias Zimmermann

Lithographie Clemens Ragotzky (Directeur),

Claudia Heis, Maximilian Kment, Karsten Lehmann

Office Management Kristina Krizmanic

Informatique Michael Thaler

Abonnements et distribution Klaus Pleninger (Distribution), Peter Schiffer (Abonnements)

Directeur de la publication Wolfgang Winter

Siège de la rédaction Heinrich-Collin-Straße 1, A-1140 Wien

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FN 297115i, Landesgericht Salzburg, ATU63611700

Directeurs généraux Christopher Reindl, Andreas Gall

THE RED BULLETIN Mexique, ISSN 2308-5924

Country Editor Luis Alejandro Serrano

Équipe éditoriale Pablo Nicolás Caldarola (Rédacteur adjoint),

José Armando AguilarRelecture Alma Rosa Guerrero

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Sales Management Humberto Amaya Bernard; +55 5357 7026 [email protected]

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THE RED BULLETIN USA, ISSN 2308-586X

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96 THE RED BULLETIN

Page 97: The Red Bulletin Octobre 2015 - FR
Page 98: The Red Bulletin Octobre 2015 - FR

DEBRZNO, POLOGNE, 15 juin 2015Folie à Debrzno ! Un coup de Felix Baumgartner et du champion de drift Jakub Przygonski. C’est avec un hélicoptère de deux tonnes que le pre-mier s’est lancé à la poursuite de la voiture de drift de 1 000 chevaux sur une piste abandonnée à coups de zigzags, inclinaisons et rase-mottes périlleux. Un mini-blockbuster de trois minutes. Vidéo : redbulletin.com/helidrifting

THE RED BULLETIN NUMÉRO 47 PARAÎTRA LE 14 OCTOBRE 2015

MAGIC MOMENT: MAKES YOU FLY

« Le danger, c’est ça qui me fait exceller ! »Le pilote d’hélicoptère Felix Baumgartner poursuit une Toyota de 1 000 chevaux en rase-mottes. Ses nerfs ? Ils sont en acier : il les a forgés lors du Red Bull Stratos.

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