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Thème : Genre et Economie solidaire: les micro crédits
Introduction
I. L’économie solidaire
II. Les micros crédits
3.1. Genèse des micros crédits3.2 Genre et micro crédits
III. Etude de cas
IV. Analyse
4.1. Micro crédits : solution à la pauvreté des femmes4.2. Micro crédits un autre problème pour les femmes
Conclusion
Introduction
1
Depuis de nombreuses années, partout dans le monde, des expériences
inédites d'économie sociale et solidaire ont surgi. Apparus d’abord dans
les pays du nord pendant la période industrielle avec les mouvements
ouvriers qui ont créé des associations, des coopératives, des mutuelles
pour répondre à l’offensive capitaliste et à la démission de l’Etat, les
concepts d’économie sociale et d’économie solidaire ont été transportés
du nord vers les pays du sud sans que les réalités auxquelles ils
renvoient ne soient absentes dans ces pays.
De la «Grameen Bank» (Bangladesh) qui a développé un système de
micro financement pour venir en aide aux familles les plus démunies
(petits prêts pour le démarrage de micro entreprises), en passant par les
cuisines collectives latino-américaines jusqu’ aux tontines africaines, sont
autant d’initiatives de l’économie solidaire et qui sont basées sur une
dynamique de réciprocité et de solidarité. Elles valorisent les
compétences et les savoirs des individus et des groupes sociaux, tout en
réalisant la synthèse entre intérêts individuels et intérêt collectif.
L’économie solidaire apparaît aujourd’hui comme étant un concept
«parapluie» rassemblant le monde des coopératives, des mutuelles et des
associations. Plutôt qu’une nouvelle forme de gestion sociale de la
pauvreté, elle témoigne d’une réponse inédite à des besoins sociaux
(nécessité), à des aspirations de développement d’appartenances
collectives (identité), le tout se conjuguant avec la visée d’un monde
démocratique et équitable (projet de société).
Les institutions internationales, notamment la Banque Mondiale et le
Fonds Monétaire International se sont vite rendues compte de
l’importance de l’économie solidaire, surtout avec les exploits de la
Grameen Bank du professeur Yunus au Bangladesh. Une voie de
réduction de la pauvreté dans les pays du sud venait de s’ouvrir. Partout
en Afrique, en Amérique Latine, en Asie les initiatives de micro
2
financement ont été recommandées, soutenues, et des centaines de
milliers de pauvres pouvaient accéder à des crédits pour développer des
activités privées en vue d’en tirer des bénéfices. La notion de micro-crédit
venait d’entrer dans les objectifs mondiaux de réduction de la pauvreté.
Le micro- crédit se présente alors comme une alternative de
développement. Aujourd’hui dans le monde les femmes constituent les
principales bénéficiaires de ces appuis de micro financement. Cela
s’explique par le fait qu’elles sont les plus touchées par le phénomène de
la pauvreté.
Cette étude a pour objectif d’analyser les relations entre le micro-crédit
et l’aspect genre. Mais d’ici là ce travail abordera la question d’économie
solidaire considérée comme l’ancêtre du micro-crédit.
I. Economie solidaire
Dans le monde actuellement, il est beaucoup question de l’économie
solidaire, de l’économie sociale, et même de l’économie populaire. Dans
de nombreux sommets internationaux, des organisations, des associations
agissant au nom de ces différents concepts réclament un monde plus
juste par la défense des plus démunis à travers ce qu’elles appellent une
" humanisation de l’économie " Alors qu’est ce que l’économie solidaire ?
Quel lien avec l’autre concept (l’économie sociale) avec lequel elle est
souvent employée ?
Selon Nyssens M, l’économie solidaire désigne « l’ensemble des
initiatives privées émanant d’une dynamique collective, caractérisées par
une finalité de service aux membres ou à la collectivité plutôt que le
profit »1. Pour elle parler de l’économie solidaire c’est parler d’une
approche substantive de l’économie, impulsée par la réciprocité.
En partant de cette définition donnée par cet auteur, on peut affirmer
que l’économie solidaire est basée sur un groupe. Elle intègre des
valeurs de solidarité et d’entraide et replace l’homme au centre de
1 Nyssens 2001, tiré du syllabus cours : Genre et Développement
3
l’économie. Son objectif est de procéder à une transformation positive de
la société en créant une place pour les plus démunis au sein de
l’économie. Elle englobe les activités privées (autonomes de l’Etat) qui
misent sur l’intérêt collectif et la solidarité plutôt que la recherche du
profit. Ses pratiques concernent des domaines très variés tels que la
production, l’artisanat, commerce (épiceries sociales, restaurants, etc),
finance,…Dans les pays du sud, l’économie solidaire est un phénomène
encastré dans le culturel et qui répond à plusieurs autres attentes de la
population.
L’économie solidaire est liée à l’évolution des concepts comme le Non
profit organisations (NPO) et l’économie sociale. Le Non Profit
organisation est un concept d’origine anglo-saxonne et désigne des
organisations non lucratives caractérisées par la non redistribution des
profits aux membres (églises, ONG, associations non lucratives…).
Quant à l’économie sociale elle recouvre l’ensemble des entreprises
coopératives, mutualistes et les associations. C’est le troisième secteur en
lien avec les autres (l’Etat et les Entreprises) dont la finalité du service
sert la collectivité.
L’économie solidaire est née de l’économie sociale, c’est ce que Michel
ROCARD a voulu dire lorsqu’il à affirmé que « le jeune rameau de
l’économie solidaire s’est développé sur la vielle souche de l’économie
sociale»2. Bien qu’ayant les mêmes racines les deux concepts diffèrent
par leur histoire, leurs théoriciens, leurs institutions. Cependant, très
souvent les deux concepts sont désignés en même temps sous l’intitulé :
l’économie sociale et solidaire.
Cela s’explique essentiellement par le fait que l'évolution historique des
composantes de l'économie sociale ne peut faire oublier que les
mouvements mutualistes, coopératif, et associatif ont eu la même
ambition que l'on prête aujourd'hui à l'économie solidaire : avoir un
projet politique. Par ailleurs, au-delà de l'évolution historique et d'une
forme d'adaptation aux règles du marché parfois dénoncée, l'économie
2 Michel ROCARD, 1990
4
sociale contribue aux actions de résistance à la domination de la société
par le marché.
L'économie sociale et solidaire est aujourd’hui considérée comme une
mobilisation sociale à partir de trois ressorts ou mobiles: les besoins
socioéconomiques de populations (la nécessité) ; les aspirations de ces
populations à une identité propre (l’identité); l’horizon partagé d’une
société démocratique et équitable (un projet de société). Cette
mobilisation est généralement le fait, en amont et en aval, de
mouvements sociaux qui animent des activités économiques combinant
initiative et solidarité.
De nos jours la forme la plus manifeste de l’économie solidaire dans les
pays du sud se traduit par les activités de micro-crédit.
II-Les micro crédits
Depuis plusieurs années, la question de la solidarité internationale
occupe une place importante dans les débats des institutions
internationales et des pays occidentaux. La pauvreté dans laquelle vivent
les populations d’une bonne partie de notre planète est préoccupante.
Aujourd’hui, des thèmes tels que l’allégement de la dette, le commerce
équitable, les placements financiers éthiques, l’économie solidaire, le
micro crédit attirent l’attention des grands décideurs mondiaux. Les
ravages accumulés et amplifiés d’une mondialisation sans règle, ont fini
par faire émerger une conscience internationale, civile, de l’existence
d’autres voies de développement.
Le micro-crédit peut être défini selon les types quantitatif et normatif.
Selon le type quantitatif faire du micro-cédit, c’est prêter de petites
sommes de moins de 100 dollars. Pour d’autres, un crédit de 100 à 500
dollars voire plus est également du micro-cédit, certains estiment encore
que des montants allant de 100 à 5.000 voire 10.000 § U.S et plus
relèvent du micro-crédit .En terme de définition normative, micro-cédit
peut se traduire comme une offre de crédit à des populations qui n’ont
pas accès aux services financiers formels. Si la littérature nous renseigne
5
sur ces éléments de définitions pour notre part et dans le cadre de ce
travail, micro-cédit signifie l’offre de prêt de montant faible à des
personnes ou groupe de personnes qui s’engagent à le rembourser
suivant le prescrit du système financier préteur.3
2.1 La genèse du micro- crédit
Le micro- crédit est né dans les années 70 au Bangladesh par Mohamed
Yunus, Professeur d’économie diplômé aux Etats Unis. Il a créé la
Grameen Bank, une banque qui accordait des prêts aux familles les plus
démunies pour financer des petites activités de micro entreprise. Ce fut
le principal modèle des initiatives de micro crédit pour les femmes.
L’initiative du professeur est née du constat que la plupart des pauvres,
essentiellement les femmes n'ont pas accès aux banques, et donc au
crédit, car elles ne peuvent offrir de garanties, ne possédant rien. Elles
sont donc à la merci des usuriers et autres banquiers de rues, qui leur
prêtent chaque matin de quoi assurer une activité économique minimale,
génératrice d'un faible revenu dont une grande partie servira à
rembourser le prêt du matin. Ce qui leur reste, sert à acheter de quoi
nourrir leur famille. C'est un cercle vicieux, qui empêche de dégager le
moindre surplus, et qui la plupart du temps génère des dettes s'étendant
sur plusieurs générations.
Pour le professeur, il faut trouver un moyen pour prêter à ces pauvres
comme les personnes ayant des garanties. Pour lui la solution serait que
ces pauvres se réunissent en groupe. C’est à dire que la Grameen Bank
prête à ces pauvres mais collectivement, et de façon solidaire. Pour lui
c’est dans la logique et le lien du groupe que réside la garantie qui
manquait aux banques : le prêt est octroyé à un individu, à condition qu'il
fasse partie d'un groupe de 4 ou 5 autres individus qui s'engagent à
assister l'emprunteur dans sa gestion du prêt, mais surtout à rembourser
ce prêt si l'emprunteur n'est pas en mesure de le faire lui-même. De plus,
3 OUEDRAOGO.R,micro crédit et lutte contre la pauvreté en milieu rural : cas des femmes de Siguivussé ( région Centre –Ouest du Burkina Faso)mémoire inédit, UCL, FOPES, Louvain-la-Neuve, septembre 2005,85p
6
si le prêt n'est pas remboursé, aucun des membres du groupe ne pourra
prétendre à un prêt pour lui-même.
Les femmes ont plus bénéficié du système puisqu’elles remboursent
mieux les crédits que les hommes. Ensuite les populations des milieux
ruraux ont été plus privilégiées dans le but de plus toucher les plus
pauvres. Quelques années plus tard l’expérience du professeur a été
exportée dans les autres pays en développement.
S’il est vrai que le modèle de la Grameen Bank a joué un rôle important
dans l’évolution du développement ces 20 dernières années, il reste aussi
vrai que la micro finance a bien existé avant lui. En Afrique par exemple,
les tontines existent depuis plusieurs décennies (et certains historiens en
datent les premières traces au 16ème siècle), et fonctionnent
parfaitement, mettant en oeuvre le principe de l'épargne préalable. Ce
sont des regroupements (en général à l'échelle d'un ou plusieurs villages)
de clients qui peuvent obtenir un prêt après avoir constitué une épargne
suffisante pour garantir ce prêt. Les systèmes mutualistes, également
très répandus dans les pays en développement, et depuis de longues
années, ont permis un financement de proximité aux couches moins
favorisées de la population.
Si on peut apporter une réflexion à ce niveau, on peut dire que ces
modèles traditionnels (tontines), ont mieux fonctionné que les nouvelles
formes de micro finances actuelles. Les raisons sont simples, les tontines
se fondent sur des fonds réunis par les membres et son octroi peut se
faire sans intérêt comme avec un intérêt fixé par les membres eux-
mêmes. A la fin de l’échéance comme toute activité économique, le
capital et son intérêt généré sont redistribués égalitairement entre les
membres associés. Dans ces mesures, la pression de remboursement et
le taux de remboursement dépendent de la volonté du groupe et non
d’une institution financière.
2.2 Genre et micro crédit
7
Le genre d'une personne est défini par les règles, normes, coutumes et
pratiques qui expriment les différences biologiques entre les deux sexes
sous la forme de différences socialement construites entre hommes et
femmes (et entre garçons et filles). Les deux genres ainsi définis ne sont
pas valorisés de la même façon et ne bénéficient pas de possibilités
égales en matière de micro-crédit. La pauvreté des femmes a des impacts
très différents sur les politiques publiques selon que l'on considère leur
pauvreté est absolue ou relative (par rapport aux hommes). Les modèles
sociaux dominants de la féminité mais aussi de la masculinité influent sur
les besoins (et les priorités) des ménages pauvres et sur leur capacité à y
faire face. Ils peuvent donc empêcher les membres de ces ménages de
sortir de la pauvreté.
L'économie, dans sa nature et ses pratiques, s'attache essentiellement à
l'évaluation marchande des biens et des richesses et se place
délibérément hors du domaine des relations intrafamiliales et sociales.
Elle se présente ainsi peu favorable aux femmes qui doivent concilier vie
familiale et vie professionnelle, assumer des responsabilités matérielles
et ce, sans accéder facilement aux même droit que les hommes. Force est
de constater qu'au nord comme au sud, la pauvreté se féminise et
l'inégalité des sexes persiste.
La place des femmes est très importante dans les initiatives économiques,
notamment dans les initiatives d’économie solidaire, en particulier dans
les pays du Sud. Mais leur apport spécifique dans la production comme
dans les modes d’organisation est encore insuffisamment visible et
reconnu pour véritablement agir comme agent de transformation sociale
et politique.
Dans les pays du nord comme ceux du Sud, les femmes sont plus victimes
de la pauvreté et la précarité : chômage, emplois sous-payés, risque de
surendettement au nord, effets de la crise et des restrictions budgétaires,
statut contraint de " chef de famille " au sud… Face à cette féminisation
de la pauvreté et des inégalités, la recherche de nouvelles formes de
solidarité devient nécessaire. Le micro-crédit constitue alors une
8
alternative pour répondre aux besoins en matière de crédit de ses
femmes et ainsi atténuer cette féminisation de la pauvreté.
Le micro- crédit peut être l’œuvre d’un groupe ou parfois sur l’initiative
des ONGs ou des structures financières spécialisées au profit de ces
femmes. Le micro-crédit ne cesse aujourd’hui de se féminiser à travers
l’augmentation du nombre des bénéficiaires.
Plusieurs expériences ont été faites dans les pays du sud, nous en
présentons ici deux cas dont l’un en Amérique latine et l’autre en Afrique
de l’Ouest.
.
III. Etude de cas :
1. Bancos Comunales au Guatémala
Le projet de Bancos Comunales s’inscrit dans un programme de l’ONG
Fundación para el Desarollo Integral de Programas Socioeconomicos
(FUNDAP) Il a été créé pour répondre au manque de structures
éducatives et de possibilités de travail qui maintiennent la population de
l’altiplano région occidentale du Guatémala dans une situation de grande
pauvreté. Ce sont surtout les femmes qui souffrent de ce manque de
perspectives. Le projet entend donc promouvoir la participation de la
femme en milieu rural dans l’économie informelle, grâce au
développement de micro entreprise. Il s’agit de la mise en place des
établissements communautaires d’octroi de crédit ( banques) Le projet a
été lancé en août 1999.
1.1 Les résultats obtenus
En décembre 2004, l’ensemble du programme de micro crédit Bancos
Communales comptait 415 groupes (ou banques communales) et 10.260
bénéficiaires ; le portefeuille en cours était de 15.203.128,57 quetzals.
9
Nombrede banques
Portefeuilleen cours(en Quetzals4)
Nombre demembres-bénéficiaires
déc-99 72 1.794déc-00 153 4.755.997,33 4.039déc-01 203 6.274.209,32 4.821déc-02 273 8.691.068,92 6.842déc-03 338 11.763.661,32 8.334déc-04 415 15.203.128,57 10.260
Source : A.C.T.E.C, « Rapport annuel 2004-Plan d’action 2006 de Bancocommunales », p.143 Le lancement de ce projet a été possible grâce à la participation et
collaboration d’ACTEC, une ONG belge, qui a été le principal bailleur de
fonds. A cela se sont ajoutés des dons de particuliers et les propres
remboursements des bénéficiaires. La participation d’ACTEC se résume
dans le tableau suivant :
Nombre debanques
Portefeuille encours (en Quetzals)
Nombre demembresbénéficiaires
déc-00 37 1.272.133,15 1.078déc-01 48 1.608.444,50 1.210déc-02 62 2.221.373,00 1.571déc-03 95 3.048.775,31 2.250déc-04 151 5.434.618.99 3.591
Source : A.C.T.E.C, « Rapport annuel 2004-Plan d’action 2006 de Bancocomunales », p.143
Ces tableaux donnent un aperçu quantitatif de l’impact du projet de
Bancos Communales, ceci dit, il est important de souligner, et c’est ce qui
en fait sa spécificité, que le projet de B.C. combine formation et crédit.
Cette synergie entraîne des améliorations qualitatives au projet qui ne
sont pas quantifiables mais tout aussi réelles. FUNDAP part du principe
que la formation est primordiale car le manque de formation technique,
l’analphabétisme et l’état de santé précaire (maladie, baisse des
capacités…) des bénéficiaires, sont un frein substantiel à l’atteinte de
leurs objectifs, la création d’une activité pérenne par les bénéficiaires.
FUND a donc pour ces raisons parmi d’autres choisi de combiner le micro
4 1 euro équivalait à 9,58 Quetzales au 01/06/2004.
10
crédit à la formation pour permettre un développement durable et solide
basé sur la croissance humaine des bénéficiaires.
1.2 Fonctionnement et système des B.C.
Pour former un Banco Comunal, il faut un minimum de 22 personnes
intéressées, bien que les groupes soient en moyenne composés de 25 à 30
femmes, dont la majorité sont des indigènes mayas. Les femmes forment
un groupe solidaire5, c'est-à-dire qu’en cas de manquement d’une des
bénéficiaires, le groupe est conjointement responsable. Les participantes
doivent être majeures, participer à la quasi-totalité des réunions et élire
la junta directiva, en d’autres termes, le comité de direction.
Avant que les crédits sollicités par les bénéficiaires ne leur soient
accordés, les membres du comité doivent recevoir une petite formation
sur la méthodologie des B.C. et sur l’ampleur de leur responsabilité et
fonctions. Elles doivent avoir un profil spécifique, les pré requis sont :
être responsable, enthousiaste, honnête, leader et travailleuse. Lorsque
cette formation est enfin terminée, les bénéficiaires reçoivent le crédit6
de la première période, appelée cycle et qui dure quatre mois7. Le projet
de B.C. exige en moyenne un taux d’intérêt mensuel aux alentours de
3%8. Les bénéficiaires épargnent9 une certaine somme à chaque
paiement, à un taux de 3%. Les seuls documents que doivent fournir les
participantes du B.C. en contrepartie du crédit sont la cedula10, qui est un
document d’identification, semblable à la carte d’identité et un plan de
l’investissement qu’elles vont effectuer avec le micro-crédit.
5 Le B.C. est un groupe solidaire de femmes qui se réunissent dans l’objectif de travailler ensemble, bien quechacune développe sa propre activité afin d’améliorer son niveau de bien-être personnel et familial, passeulement à travers le crédit mais également à travers la formation constante qu’elles reçoivent.6 Elles reçoivent un crédit de minimum 300 euros allant jusqu’à 5000 euros, tout en respectant le principe deprogressivité des crédits, c'est-à-dire que les femmes reçoivent un crédit d’un montant supérieur si le premier àété utilisé à bon escient. Il y a quinze cycles, c’est donc au quinzième cycle que le groupe a la possibilité derecevoir un crédit de 5000 euros. 7 La période de remboursement du crédit est de 4 mois mais l’intérêt doit être payé tous les deux mois.8 C’est une moyenne, mais durant mon séjour au Guatemala, le taux d’intérêt exigé était de 2,42% par mois (cequi correspond au taux pratiqué par les banques pour de petits prêts) et le taux d’épargne obligatoire de 2,42%également.9 Pour ce qui est de l’épargne, FUNDAP est juste un intermédiaire entre les bénéficiaires et les banquescommerciales traditionnelles, où s’effectuent les dépôts. FUNDAP agit comme garantie.10 La bénéficiaire doit fournir la sienne et celle de son mari.
11
1.3 Le groupe cible
Le projet s'adresse exclusivement à des femmes adultes entre 18 et 45
ans d'origine maya, des hauts plateaux du Guatemala. Elles ont peu de
ressources économiques et se dédient à des tâches domestiques,
agricoles ou de petit élevage. La majorité d'entre elles sont chefs de
famille, avec en moyenne 5 enfants.
1.4 Les impacts engendrés par le projet
Nos lectures des documents du projet, nous ont permis de dégager un
certain nombre d’impacts du projet. On se limitera de les évoquer sans
renter dans une description des impacts dans ce travail.
Impacts sur les variables économiques : Accroissement de la
productivité et la compétitivité, Augmentations substantielles des
revenus ;
Impacts sur l’épanouissement humain et social : stimule la
confiance en soi, répercussions de l’éducation de la mère sur les
conditions de vie de la famille, effacement progressif des inégalités
homme femme,11 la scolarisation, alimentation, nutrition et santé.
2. Micro-crédit chez les femmes de Siguinvusse ( Région Centre–Ouest du Burkina Faso)
Le BKF 007 est un projet du programme Appui associatif et coopératif
aux initiatives de développement à la base (ACOPAM) un programme de
coopération BIT/ Norvège.
Le Projet BKF 007 a financé les micro crédits au profit des femmes de
Siguinvussé dans les activités génératrices de revenus.
11 Mais c’est un processus de longue haleine, car si on en croit les données du rapport mondial sur ledéveloppement humain de 2004 (PNUD), le taux d’activité économique des femmes au Guatemala est parmi lesplus bas au monde, il est de 37,1%, sachant que le pays le plus pauvre du monde, le Sierra Leone, a un taux quiatteint les 45%. En pourcentage du taux masculin, le taux d’activité économique des femmes représente auGuatemala, 43% contre 54% au Sierra Leone. Il existe une forte discrimination sexuelle au Guatemala, cela seremarque fortement dans l’accès à l’éducation. Ce n’est donc pas la microfinance à elle seule, aussi performantesoit-elle, qui parviendra à résoudre le problème de l’égalité des sexes dans les pays avec une cultureprofondément machiste. Elle peut effectivement jouer un rôle mais pas y mettre fin.
12
Le projet a duré de 1993 à 1999 et a intéressé 6000 femmes.
2.1.Fonctionnement
Le BKF 007 a été exécuté sous le pilotage d’un comité constitué par la
Caisse Nationale de crédit Agricole (CNCA ) et les populations
bénéficiaires.
Le crédit est octroyé aux femmes organisées en groupements féminins.
Celles-ci doivent rembourser la somme empruntée avec un intérêt après
une certaine période. Cela permettra au BKF d’octroyer à nouveau des
montants à d’autres femmes.
2.2 Les résultats obtenus
Le projet a permis d’obtenir les résultats suivants :
Une organisation des femmes en groupes solidaire
Une sensible amélioration des revenus des femmes et une grande
ouverture d’esprit
Une sensible modification des rapports entre les genres (entraide,
solidarité hommes/femmes).
Malgré ses résultats la pérennisation du projet n’a pas été possible du fait
de l’amenuisement du remboursement des crédits après le retrait total
du BKF 007.
IV. ANALYSE SUR LES MICROCREDITS
4.1 Micro crédits : vu comme une solution à la pauvreté desfemmes.
Depuis son apparition jusqu’à nos jours, les micros crédits ont été
considérés comme mécanismes efficaces contre la réduction de la
pauvreté. Pour les institutions internationales, les pays développés que
13
pour les pays en développement les systèmes de micro crédits sont
branlés comme un moyen d’améliorer le bien être des familles pauvres
surtout les femmes. Pour les ONG et les organisations de développement,
le crédit est un outil prioritaire de développement pour les pays pauvres.
Il répond à une demande sociale des populations et certaines institutions
le voient comme « un moyen d’éradiquer la pauvreté par l’autopromotion
des petits entrepreneurs pour arriver à l’émergence d’une génération
capable de se prendre en charge économiquement »12
Cet aspect de réussite des micros crédits apparaît à la lecture des
documents du premier cas d’étude. Le document du projet rend compte
des aspects positifs comme l’amélioration de la vie des femmes. A cela
s’ajoutent des données comme la formation reçue par les femmes et leur
épanouissement.
Ces effets positifs du micro-crédit ont permis lors de la campagne du
sommet sur les micro crédits de 1997 d’envisager « d’aider, d’ici à l’an
2005, 100 millions de familles les plus pauvres du monde, notamment les
femmes de ces familles, en leur accordant des crédits qui leur
permettront d’exercer une activité indépendante et en leur offrant
d’autres services financiers et commerciaux. »
Depuis cette date un grand nombre de programmes de micro crédits,
ciblent spécifiquement les femmes car elles étaient considérées comme
un très bon ‘risque’, du fait de leur bon taux de remboursement. Des
recherches soutiennent qu’en plus d’accroître les revenus des femmes,
les micros crédits offrent d’autres avantages telles que : des
améliorations dans les rôles des femmes au sein du ménage (c’est à dire
que l’accès aux ressources économiques peut permettre à une femme
d’avoir plus de poids dans les décisions concernant les dépenses du
ménages) ; une plus grande confiance en elles grâce non seulement au
succès économique de leur entreprise mais aussi à l’accès accru aux
services communautaires et à l’action avec les autres femmes ; des
12 Propos soutenus entre autres par SOS-FAIM, lors de la journée de reflection: réduire la pauvreté des femmes: une approche genre dans les strategies de la Banque Mondiale, 9 mars 2001.
14
changements au sein de la communauté dans la façon dont sont perçus
les rôles des femmes.
Mais au-delà de ces données positives inscrites dans les rapports et les
documents des programmes ou projets, le micro crédit peut dans
certaines conditions engendrer d’autres problèmes aux femmes.
4.2 Micro crédit, un autre problème pour les femmes.
Dans nos paragraphes précédents nous avons développé l’idée soutenue
par nombreux acteurs et selon laquelle les micros crédits sont une
solution efficace de réduction de la pauvreté de façon générale et celle
des femmes en particulier.
Certaines études ont essayé de démontrer que si les femmes sont
longtemps restées pauvres c’est parce qu’elles ne s’étaient pas assez
endettées. Alors pour qu’elles puissent sortir de cette situation il faudrait
chercher à les endetter pour qu’elles puissent créer des micros
entreprises pour avoir des revenus. L’exemple du projet BKF 007 au
Burkina Faso a montré que malgré l’octroi des crédits aux femmes
beaucoup d’entre elles ont vu leurs conditions de vie se détériorer. A la
fin du projet il est ressorti que chez certaines femmes le crédit a permis
l’amélioration des conditions de vie alors que chez d’autre non. Les
femmes qui ont échoué représentent le nombre le plus important. .
L’analyse montre que celles qui ont réussi se sont distinguées par peu de
rétrocession du montant prêté et surtout avait une base économique
antérieure acceptable.
Les femmes qui ont échoué, la cause est surtout liée au manque
d’expérience de micro crédit et surtout de la grande pratique de
rétrocession du montant emprunté.
En effet le système de crédit est différent du système traditionnel pour lequel les femmes ont
une certaine expérience. Aussi le montant octroyé ne permet aux femmes de subvenir au
besoin social et faire des activités économiques rentables.
15
En effet, les femmes généralement du sud sont confrontées à plusieurs
autres problèmes quant à la bonne gestion du crédit qu’elles ont
emprunté auprès des institutions. Compte tenu de leur faible niveau de
formation ou de l’analphabétisme souvent et de leur position d’infériorité
au sein du ménage, les prêts qui leur sont accordés, tombent sous le
contrôle de leur mari. Souvent, elles vont tout simplement chercher les
crédits à la demande de leur mari car l’accès leur est plus facile et
rapide. Dans de telle situation lorsque le prêt est mal géré par le mari qui
en décide de son usage finalement, la femme se trouve dans une position
difficile car elle est contrainte de rembourser le montant du prêt et par
tous les moyens. Cela crée souvent des conflits internes entre la femme et
son mari mais aussi avec les autres membres du groupe avec lesquels
l’engagement a été pris ensemble.
Nous pensons que ce fait est généralement dû à la spécificité des crédits :
le plus souvent les femmes ont accès à des micro crédits, liés à l’épargne
qui sont à rembourser dans des délais relativement courts. Par contre les
crédits accordés aux hommes représentent des montants plus importants
et sont généralement remboursables à plus long terme, en lien avec les
cycles de production agricole, ce qui entraîne l’augmentation des risques
de non efficience due à la fragilité du système.
C’est cette réalité que MAYOUX Linda a voulu exalter lorsqu’elle affirme
que « dans certains cas, les revenus ont augmenté, et il existe de
nombreuses études de cas de femmes entrepreneurs qui ont réussi.
Cependant, même lorsque les taux de remboursement sont bons, les
quelques études statistiques dont on dispose sur les emprunteurs
féminins ou sur les emprunteurs féminins et masculins relèvent de très
faibles augmentations de revenus pour un grand nombre
d’emprunteurs » ou encore « (..) l’augmentation du revenu des foyers
n’implique pas nécessairement que les femmes en profitent ou que les
inégalités en soient remises en question au sein du foyer » et de conclure
16
« (..) Qu’il n’existe pas de lien obligatoire entre le micro crédit et
l’empowerment et politique »13
Au déla donc des aspects économiques les micro-crédits reposent aussi
sur des valeurs sociales et culturelles des femmes. Dans certains coins de
l’Afrique comme le cas de l’exemple du Burkina Faso, les femmes doivent
répondre aux sollicitations d’ordre économiques et sociales des ses
parents et celles des ses beaux-parents sans compter sa propre famille.
Ce rôle fait que même si la femme a de revenu il est rarement investit
dans le sens de l’accumulation. Ce qui explique en partie le très grand
activisme des femmes dans cette région.
Conclusion
Dans cette étude qui pose la problématique des micro-crédit à travers le
concept genre, il était question de faire une analyse succincte de leur
inte-relation.
13 MAYOUX Linda, l’empowerment des femmes contre la viabilité ? vers un nouveau paradigme dans les eprogrammes de crédits, op.cit., pp.78-79
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Si le micro-crédit a longtemps été considéré comme un bon moyen de
réduction de la pauvreté et celle des femmes en particulier, aujourd’hui
l’on se pose beaucoup de questions quant à son efficacité. En effet, depuis
son apparition jusqu’à nos jours la pauvreté des femmes ne diminue
presque pas, au contraire le taux de pauvreté féminin ne fait
qu’augmenter surtout dans les pays du sud. De nombreuses études et
évaluations ont démontré actuellement les limites du micro-crédit dans la
réalisation de sa mission de réduction de la pauvreté.
La plus part de ces études fondent leur argument sur les échecs
incessants que connaît cette pratique. Ces échecs sont généralement liés
à des facteurs internes ou externes aux institutions de micro finance mais
aussi à des effets des pesanteurs socio-culturelles dans les différents pays
du sud. La réussite des micro-crédits dépend aussi en plus de la qualité
des services financiers donnés des aspects socio-culturels.
Concernant les facteurs internes des institutions de micro finance, la
recherche de la pérennité et de la viabilité financière implique la mise
place des pratiques (taux d’intérêt élevé,…) les éloignant des objectifs de
réduction de la pauvreté.
La recherche de la viabilité financière peut, par ailleurs, conduire à
l’exigence des garanties que doivent présenter les bénéficiaires des
crédits et à la concentration des institutions de micro finance dans les
villes au détriment des milieux ruraux (campagnes) où le niveau de
pauvreté est crucial. Servet (2005) montre que l’exclusion financière est
généralement plus forte en zone rurale qu’en zone urbaine. Car la grande
partie des populations très pauvres dans les pays en développement sont
dans les milieux ruraux et ne sont pas capable d’épargner, ni de
rembourser les crédits, ni de présenter des garanties significatives aux
institutions de micro finance (Lardinois I, 2003 ; Martin F, 2003 ).
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Pour ce qui est des facteurs externes aux institutions de micro finance ils
concerne surtout le niveau de scolarité des femmes et leur aptitude à
bien gérer les fonds.
D’une manière générale le taux de réussite du micro-crédit est plus élevé
en Amérique latine qu’en Afrique subsaharienne. Cela est du à la
différence de taux de scolarisation des femmes. L’exemple des deux cas
d’étude est une illustration de la véracité de cette affirmation.
La taille du montant de crédit octroyé par les institutions de micro
finance est considérée par certains auteurs comme un élément influant,
de manière considérable, sur l’efficacité de rôle réducteur de la pauvreté
de la micro finance. Pour Guerin I. (2000 ) et Nsabimana (2004), les prêts
octroyés dans la pratique par les institutions de micro finance sont
tellement des petits montants que le taux de remboursement, la création
de nouvelles activités par les bénéficiaires s’en trouve limitée. L’aptitude
à rembourser du bénéficiaire, considéré plus démuni, s’amoindrit par
conséquent. Ainsi, octroyer un prêt de petit montant à de tels individus
risque plutôt d’aggraver leur situation d’endettement et par ricochet, de
pauvreté.
En outre, l’absence de suivi permanent post crédit et d’évaluation
d’impact des programmes des institutions de micro finance constitue une
entrave à l’amélioration de la crédibilité et de l’efficacité de ces
programmes ( Strock, 1999 ). En effet, il est difficile pour une institution
de micro finance de réaliser un taux élevé de remboursement si elle ne
prévoit pas un suivi permanent de ses clients étant donné que la plupart
d’entre eux ont un niveau d’instruction bas, n’ont pas de connaissance en
gestion de petites entreprises. De plus, des études d’évaluation de
l’impact de programme des institutions de micro finance permettent à ces
dernières de bien planifier leurs stratégies.
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Plusieurs facteurs indépendants des institutions de micro finance peuvent
constituer un frein à la réalisation de leur objectif, la réduction de la
pauvreté. Les pesanteurs socio culturelles des bénéficiaires sont aussi
des éléments qui affectent l’efficacité du micro-crédit.
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