Tous Les Styles

8/3/2019 Tous Les Styles

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Sommaire

52 Les meubles de menuiserie Le Xlxe siècle52 Les lits

53 Les sièges

Le style Empire7 Les tables... les armoires

101

58 Les meubles d'ébénisterie102 Les meubles

59 Les tables103 L'ornementation

61 Les consoles

105 Les lits, les tables62 Les bureaux 108 Les consoles, les bureaux63 Les commodes et les chiffonniers

109 Les armoires65 Les encoignures... les horloges

110 Les bibliothèques110 Les commodes et les chiffonniers

66 Les objets et les accessoires111 Les psychés, les sièges

69 Le style Louis XVI114 Les objets et les accessoires

70 Les meubles115 Le style Restauration

71 L'ornementation

116 Les meubles74 Les meubles de menuiserie

117 L'ornementation74 Les lits, les sièges . .

118 Les lits, les tables79 Les autres meubles de menulsene

121 Les consoles, les psychés

121 Les bibliothèques

80Les

meubles d'ébénisterie et les meubles de classement80 Les commodes121 Les bureaux

82 Les encoignures122 Les bas d'armoire,

83 Les tablesles meubles d'appui

87 Les bureaux122 Les encoignures

89 Les bibliothèques... les consoles122 Les commodes... les sièges

90 Les objets et les accessoires127 Les objets et les accessoires

92 Le style Directoire128 Le style Louis-Philippe

93 Les meubles129 Les meubles

93 L'ornementation130 L'ornementation

95 Les lits ... les secrétaires130 Les lits

96 Les armoires ... les consoles131 Les tables

97 Les psychés, les sièges 132 Les consoles, les bureaux134 Les armoires, les bibliothèques

100 Les objets et les accessoires134 Les commodes et les chiffimniers135 Les bujjèts



136 Les psychés, les sièges 172 Les meubles174 L'ornementation

139 Les objets et les accessoires 174 Les tables

175 Les bureaux, les bibliothèques140 Le style Napoléon III 177 Les armoires, les psychés, les lits

178 Les commodes, les sièges141 Les meubles 181 La verrerie143 L'ornementation

144 Les lits, les tables 183 Les objets et les accessoires144 Les guéridons, les consoles147 Les bureaux et les secrétaires 184 Le style fonctionnel148 Les armoires, les bibliothèques149 Les meubles à hauteur d'appui 185 Les meubles149 Les buffits, les cabinets 186 L'ornementation150 Les sièges 186 Les lits

187 Les tables

154 Les objets et les accessoires 188 Les bureaux, les armoires190 Les commodes, les sièges

Le xxe siècle

156 Les styles 1900

157 Les meubles 1900et Modern Style

160 L'ornementation161 Les lits162 Les tables

163 Les armoires, les buffits165 Les commodes, les bureaux166 Les sièges

168 Les petits meubles

169 Les objets et les accessoires1900 et Modern Style

170 Les styles 1925

171 Le style Arts Décoratifs

7



1804-1815 Le style Empire

Le style Empire 101

A l'étranger

En Angleterre:

le style Regency

En Italie:le style néo-classique.

En Espagne:le style

Joseph Bonaparte

Il se veut délibérément un style de propa

gande. Conçu pour exprimer la prépondérance absolue de la majesté impériale,

il est destiné à servir de cadre à l'épopéenapoléonienne qui, de l'aveu même dumaître, ne peut trouver d'équivalent histo

rique que dans les conquêtes d'Alexandrele Grand ou la carrière fulgurante de

César. C'est pourquoi la rupture avec lesstyles qui l'ont précédé paraît considé

rable, son inspiration néglige volontairement la tradit ion de grâce et d'élégancede l'ébénisterie française depuis la Régence,et recherche ce que l'art antique a produit

de plus monumental: !a Rome d'Auguste,

la Grèce des oracles, l'Egypte des pharaonsou la Macédoine d'Alexandre le Grand

paraissent seules susceptibles de servir deréférence au pouvoir incomparable del'empereur.

Pour faire exécuter le décor qu'il estimeconvenir à son génie, Napoléon va agirdans ce domaine, comme en matièred'administration, de Code civil, en établissant une centralisation tyrannique desactivités artistiques, qui sont toutes désormais contrôlées et dirigées par Paris, sousla responsabilité des architectes Percier etFontaine et du peintre David. Les anciennes

académies et les jurandes traditionnellessont supprimées. Elles seront remplacées

par des expositions où les fonctionnaires

de l'empereur distribuent des récompenses

et des médailles aux œuvres qui obéissent

à leurs préceptes. La clientèle des ébénistesest du reste, elle aussi, aux ordres de

Napoléon. L'ancienne noblesse est appau-

vrie et en grande partie exilée. La. nouvelle

tient sa fortune et sa gloire d 'un maîtrequ'elle imite servilement - suivie, bien

entendu, par tous les parvenus de la financeet du commerce que les guerres perma

nentes de l 'Empire ne cessent d'enrichir.

De sorte qu'aucun style ne connut jamaisen France une réussite plus foudroyante et

plus uniforme.Toutefois, son succès n'aurait pas été aUSSI

grand, malgré la tyrannie impériale, s'iln'avait été aussi profondément accordé à

cette époque de grandeurs conquérantes.A la fois simple et majestueux, solide etthéâtral, il apparaît comme un style essen

tiellement nouveau, digne des grands principes révolutionnaires de 1789. Il a renié

toutes les grâces frivoles de l'AncienRégime, tout ce qui pouvait évoquer l'héri

tage décadant des Bourbons. Il est né de lavolonté sans frein d'un seul homme quidonne à la France l'empire des nations etfait t riompher les trois couleurs sur I;Europe entière. Ses lignes ampleset sèches, son

ornementation inspirée des grandes civilisations disparues, son exceptionnelle qualité de fabrication en font le témoin privilégié d'une époque ou, aux accents de la« Symphonie héroïque» de Beethoven et à

ceux des tambours d'Austerlitz et d 'Iéna,

les maréchaux et les grognards de la Grande

Armée cherchèrent pendant quinze ans àsurpasser la gloire des héros légendaires.



Les matériaux et les techniques

Les meubles

Percier et Fontaine

Soumis à l'art gréco-romain, le style Empire,

dépouillé, noble et massif, a une dignité

voulue qui sert admirablement la majesté

de Napoléon.

Les meubles, un peu raides, sont imposants;

leurs surfaces planes, leurs angles vifs, alliésà une absence de mouluration, dégagent une

grandeur qui n'est pas sans beauté. Ils sont

les principaux éléments d'un décor solennelfait pour être vu de face.

L'apparat l'emportant sur le confort, les

petits meubles à usage précis, chers auXVllI' siècle. deviennent plus rares.L'ornementation de bronze, répartie avec ungrand souci de géométrie, est particulière

ment remarquable.

Les matériaux et les techniques. L'acajouest le bois le plus employé, massif pour

les beaux meubles, en placage pour lesmeubles courants et pour les sièges; il

apparaît, clair, foncé, moiré, ronceux, flammé.

Jeunes arcbitectes décorateurs, Percier et Fontainereçoivent de David la commandedu mobilier de la Convention; c'est le commencement

de la fortune... AdoptéS par Napoléon, ils restaurentla Malmaison, acbetée par Josépbine en 1798, puisSaint-Cloud, les Tuileries, le Louvre.D'un goût très sfir,possédant un sem.arcbitectùral qui se fait sentirdans toutes leurs œuvres, ils sont les créateurs dustyle officiel de l'Empire dont ils régleront toutesles expressions; rejetant la tradition de l'artfrançaisdu XVIIl', ils n'admirent que l'Antiquité (qu'ellesoit romaine, étrusque, égyptienne ou grecque);méprisant la grâce aimable, l'intimité délicate,

ils recbercbent, avant tout, la grandeur et la noblesse

qui n'excluent pas cependant la finesse des détails.

Son importation interdite en 1810 (consé

quence du Blocus continental) oblige les

ébénistes à employer le noyer, la louped'orme, le hêtre, le frêne, la racine d'if,

le buis, l'olivier, l'érable et, plus rarement,

le citronnier.

La marqueterie a complètement disparu; elle

est remplacée par l'incrustation de minces

filets, de couronnes et de rosaces :- filets de bois clair (citronnier, olivier), decuivre 01,1 d'acier sur un bois foncé (acajou);

- filets de bois foncé (ébène, acajou, iO surdes bois clairs (hêtre, orme).

Quelques sièges et meubles sont dorés ou

bien peints en blanc ou en gris :- s'ils sont dorés, leur' ornementation est

dorée;- s'ils sont peints, leur ornementation peutêtre peinte ou dorée.

Les bronzes, dorés, mats, brunis (polis) et

très finement ciselés, sont les seuls ornements des meubles. Strietément décoratifs,ils sont répartis symétriquement sur lessurfaces planes, dont ils animent les masses

sombres, compte tenu de la structure générale du meuble et non de sa découpe. Deplus, sur Ifn même meuble, ces bronzes sontparfois de proportions très différentes.Les motifs plats sont remarquables tant la

ciselure est fine et nerveuse, et le modeléprécis; chacun' d'entre eux forme un en

semble parfait.

Lesmarbres sont taillés à angles vifs; ils sontde préférence gris ou noirs, mais on trouveégalement à cette époque des marbres blancs.



le s motifs décoratifs

Le style Empire

L'ornementation

103

L'attelage antique

La victoire ailée

Le«N» L'abeille

La tuniqueplissée

L'aigle

Toute l 'ornementation Empire est présidée

par un rigoureux esprit de' symétrie, danslequel nous retrouvons le strict balancement du style Louis XIV. Les parties des

meubles « se répondent» à droite et à gauchedans les moindres détails; chaque ornement,

lorsqu'il n'est pas symétrique à un autre,

l'est dans sa composition : une tête antique

porte deux tresses semblables qui tombentsur chaque épaule, une victoire présente sa

tunique plissée symétriquement, une serrure

est encadrée par deux ornements parfaitement semblables (rosaces, cygnes)...La structure rectiligne engendre un espritsévère qu'évitaient les artisans du

XVIIIe siècle :- Aucune mouluration, ou si faible qu'elleest inexistante, ne vient rompre les surfaces

planes qui se coupent à angle vif.

- Le plus souvent, les montants sont dissimulés par le placage d'acajou qui couvre

toutes les parties d'assemblage.

- Lorsqu'ils sont apparents, ces montants

sont masqués par une cariatide à section

carrée ou par une colonnette détachée enavant qui laisse l'angle du montant visible.

- Ces formes cubiques reposent souvent surun socle plein (commode, secrétaire, bibliothèque) qui accuse encore cet effet massif.

Les motifs décoratifs. Ils sont communsaux bronzes, aux tissus, aux arts appliqués,

à la décoration intérieure et donnent au

style son unité.Napoléon a ses emblèmes comme Louis XIV

avait les siens. Ce sont: l'aigle, les abeilles,

les étoiles, le 1 (Imperator) et le N (Napo

léon), inséparables de la couronne impériale.

Les motifs d'origine humaine : des victoires

portant des palmes, des danseuses grecques,

des femmes nues ou drapées, des personnagessur des chars, des amours ailés, des masquesd'Apollon, de Bacchus, d 'Hermès, de Gor

gones.



L'ornementation

Les motifs décoratifs

Le ~ y g n e Le bucrane Le casque

La palmette La rosace La branche de chêne'

et de laurierLa c ~ r i a . t i d een gaine

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l'Il)!\! 1

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La lyre

Le rinceau

defeuilles d'acanthe

La feuille d'eau

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li1 JI 1.

La corne

d'abondance

La gui rlande

de vigne



Le style Empire 105

Les motifs d'origine animale : les cygnes,les lions, les têtes de bélier et de cheval,les mufles de fauves, les papillons, les griffes,

les chimères ailées, les sphinx, les bucranes,les chevaux marins.

Les motifs d'origine végétale : les couronnesde roses serrées et compactes, les couronnes

de chêne nouées d'un mince ruban flottant;

la guirlande de vigne, les pavots en rinceau,

les fleurettes quadrilobes en rosace, lespalmes, le laurier, la feuille d'eau.

A noter: les motifs d'origine végétale sontmoins nombreux que sous Louis XVI et

sont traités d'une manière un peu sèche;

on ne peut cependant qu'admirer la préciosité de leur ciselure.

Les motifs gréco-romains les feuillesd'acanthe raides et plates, les rinceaux épais,les cornes d'abondance, les palmettesgrecques, les raies de cœur, les fleurons,

les· perles, les amphores, les trépieds, les

coupes plates, les cratères, les caducées de

Mercure, les thyrses de bacchantes, les

foudres de Jupiter, le trident de Neptune,

les vases, les glaives, les lances, les

casques, les torches, les trompetres atlées,

les instruments de musique anciens (tubas,sistres, crotales, lyres).

A noter : les cannelures, les triglyphes,

les entrelacs, chers au Louis XVI, et bienqu'empruntés à l'Antiquité, sont abandonnés.

Les motifs égyptiens sont plus en faveur audébut du style : le scarabée, les chapiteaux

en forme de lotus, les têtes de lion coifféesdu « klaft» ou du « pschent» (coiffes de

pharaons), les disques ailés, les cariatides

en gaine représentant des femmes à la tête

coiffée à l'égyptienne et aux pieds nus, les

obélisques et les pyramides.

Les motifs géométriques : le cercle, le carré,le losange, l'hexagone, l'octogone, l'ovale,très en faveur, entourent ou isolent les

motifs.

Les lits

Placés ou non dans une alcôve, les lits sont

destinés à être vus d'un seul côté: ils n'onten conséquence qu'une seule face décorée.

Le lit à dossiers droits a ses dossiers verti

caux qui ressemblent à ceux du style

LouisXVI. Les

quatre montants, en formede pilastre, de cariatide, de colonne, sontsurmontés d'une coupe, d'une tête antique,d'une boule.A noter: les deux montants adossés au mur

sont parfois plus hauts.

Le li t bateau a deux dossiers de mêmehauteur, incurvés vers l'extérieur et reliés

entre eux par une traverse égalementincurvée qui prolonge la courbe desdossiers; les montants, assez larges, sontornés de bronzes qui en soulignent la

structure.Il arrive qu'il n'y ait qu'un seul dossier.

Les tables

Les tables, presque toujours rondes, sonten fait des guéridons d'aspect massif. On

trouve cependant des petites tables pluslégères d'allure et de formes plus variées.

Les guéridons. Il servent souvent de

tables de salle à manger.

Le plateau, généralement rond, est en boisou en marbre et, plus exceptionnellement,

en porphyre, en mosaïque, en malachite.

La ceinture, épaisse et sans découpes, peut

être décorée de bronzes ou unie.

Le piétement, en bois, en bois doré ou en

bronze, peut se présenter de différentesfaçons:

- un gros pilier central repose sur un socleen forme de triangle aux côtés concaves;



Les lits, les tables

Leslits

Le li t

à dossiers droits

Les tables

Le gUéridon(avec des lions ailés et une urne)

Le gUéridon(avec trois pieds incurvés)



Le style Empire 107

Les tables

Le guéridon

(avec un pilier central)

L'athénienne- trois ou quatre colonnes soutiennent le

plateau et reposent elles-mêmes sur unsocle rond ou triangulaire, aux côtés

concaves; ce socle est garni au centre d 'uneurne. Ces colonnes peuvent être remplacées

par des cariatides, des sphinx, des lions ailéset monopodes, ou encore par des griffons.

Ces piliers décoratifs sont en acajou sculpté,

en bronze doré, patiné ou noir ou bien enbois doré;- trois pieds joliment incurvés, termmesen griffes, surmontés d'une têtè'<1e lion ou

d'aigle, sont réunis par un anneau ou une

tablette.

Les petites tables, rondes, carrées, hexagonales ou rectangulaires, sont assez nom

breuses : les tables à ouvrage, les tricoteuses, les tables à thé ou à déjeuner ont

une silhoucme légère; on les reconnaîtfacilement grâce à leur ornementation,caractéristique du style Empire.

Les pieds en forme de lyre, en X, en fines

colonnettes sont élégants.

La table de nuit

(ou ummo)

La table de toilette

L'athénienne est composée d'un mince

plateau, rond ou hexagonal, en marbre ou en

porphyre et d'un trépied métallique : les

jambes, en bronze, en fer ou en acier, sont

surmontées de sphinx ou de lions et terminées en griffes.A noter: ce meuble a des usages variés(jardinières, guéridons, tables de toilettt;... ).

La table de toilette est totalement différente de la coiffeuse du XVIIIe siècle.

Le plateau rectangulaire, en marbre blanc ougris, repose sur une ceinture de bois,

découpée par un tiroir et ornée de motifs

de bronze.

Le piétement en X, en lyre, est également

garni de bronzes.

Des montants, en forme de torches ou de

carquois et munis de bras de lumière, encadrent une glace (ronde, ovale, rectangulaireou à pans coupés) qui est mobile et d'assez

grande taille.



Les consoles, les bureaux, les armoires

A savoir : une table, une console ou même

une commode pouvaient être transformées

en table de toilette, en posant sur leur

plateau une petite glace mobile montée sur

un socle de bois muni d'un tiroir. C'était en

quelque sorte une psyché miniature.

Le lavabo est une sorte d'athéniennecomportant deux petits plateaux de marbre

ou de bois : l'un sert à poser la vasque

(cuvette) et l'autre, l'aiguière (cruche).

Deux montants en forme de col de cygne

supportent, en arrière, un miroir rond et

une tringle à serviettes. C'est un meuble

très courant.

La barbière, ou table à raser, est assez

haute et étroite.

La partie inférieure comporte plusieurs

tiroirs. La partie supérieure est constituée

par quatre colonnes qui soutiennent un petittiroir et un plateau recouverr d'un marbre.

Entre les deux colonnes du fond se trouve

une glace coulissante.

La table de nuit, ou somno, a un plateauen marbre légèrement débordant, qui repose

sur un fût cylindrique ou cubique. Aucune

saillie, aucune moulure ne vient rompre

cette masse cernée d'un socle; elle est seu

lement égayée, sur le tiroi r et sur une ou

plusieurs de ses faces, de motifs en bronze

découpé.

La table rectangulaire est rare mais

toujours très belle. Son épais plateau, à la

ceinture richement ornée de bronzes, repose

sur un piétement formé par quatre cariatides

qui rendent cette table majestueuse.

Les tables à fleurs ou jardinières, très

nombreuses, sont en bronze doré et ciselé,

en tôle vernie ou peinte. Elles reposent sur

un piétement de bois ou de métal représen

tant des animaux ailés ou des figures

humaines.

La joie est un tout; il faut savoir l'extraire.

(Confucius)

Les consoles

La console Empire, raide et solennelle, est

souvent rectangulaire, parfois en demi-lune.

Le plateau de marbre est soutenu par un

large bandeau décoré de bronzes d'applique.

Les quatre pieds reposent sur un épais socle

de bois qui remplace l'entrejambe classique.

Les pieds avant peuvent être soit consti tuéspar des sphinx ou des cariatides en gaine, soit

simplement décorés de bronzes d'applique.

Le fond - placé entre les pieds arrière,

toujours très simples - est souvent garni

d'une glace.

Les bureaux

La table bureau continue d'exister. L'am

pleur de ses proportions, l 'ornementation et

le piétement en éléments gréco-romains

permettent de la distinguer de la table

bureau Louis XVI.

A noter : il existe un modèle qui permet

de recouvrir d'une plaque les papIers

laissés sur le dessus du plateau.

Le bureau ministre peut se présenter sous

deux formes :

- Un plateau repose sur deux piles de

tiroirs descendant jusqu'au sol et placées

de part et d'autre d'un espace réservé auxjambes. Cette partie en plein cintre donne

au bureau un aspect d'arc de triomphe. Des

cariatides gainées, des lions monopodes, dessphinx peuvent orner les quatre angles. .

- Un plateau repose sur deux piles de

tiroirs qui ne descendent pas jusqu'au sol

mais reposent sur un piétement formé de

deux groupes de quatre pieds.

Le bureau à cylindre conserve les lignes

Louis XVI tout en y adaptant une lourde

ornementation. Parfois le cylindre est sur

monté par une bibliothèque ou par une

rangée de tiroirs. Son piétement adopte' les

deux formules' du bureau ministre.



Le style Empire 109

Très peu décorées, les armOIres Empireont des grands vantaux unis sans moulu-ration; les angles sont souIignés par desmon;:ants en colonnettes dont la base et lechapiteau sont cerclés de bronzes dorés,guillochés et ciselés.Ces armoires sont coiffées soit par unfronton triangulaire, soit par une cornichehorizontale à gorge.L'armoire à glace tait son appafltion.

Le bas d'armoire est très à la mode. C'estune sorte de commode à deux vantaux sanstiroirs intérieurs. Les portes unies sontdécorées d motifs de bronze.

Les armmres

Le bonheur-du-jour, bien qu'ayant perdusa grâce du XVIII< siècle, demeure un

meuble élégant mais rare.La

partie supé-rieure, massive et rectangulaire, s'ouvre pardeux vantaux pleins, décorés de figures debronze. Les deux montants qui supportent le

plateau supérieur sont à colonne ou à gaine,surmontés d'une tête antique et terminéspar des griffes.Cette partie supérieure repose sur uneconsole rectangulaire à socle, garnie d'une

glace placée entre les deux pieds arrière

Le secrétaire à abattant est très en vogue.Élégant, il conserve la structure mise aupoint sous Louis' XVI. Les montants droits,en colonne, en gaine à tête de femme oude sphinx, sont terminés par des griffes; ils

supportent un tiroir placé sous la tablette demarbre.L'abattant, rectangulaire, décoré de bronzesciselés, découvre des tiroirs et des nichessouvent exécutés dans un bois plus clair.La partie inférieure, également décorée debronzes, peut être constituée de deuxvantaux dissimulant des étagères ou de troistiroirs superposés.

La console

Le bureau minzstre

Le s ~ y l e officiel Empire, en aWJou poli, est assez riche

mais il existe un mobilier rustique,

en bois indigène, dépouillé (ou presque) de bronzes,qui n'est pas sans séduction; les formes, un peulourdes, ne sont pas sans charme;

les boutons de poignée, en jarme de coupes platesguillochées, appelés « patères », éclairent modestement

les façades. Patinés par l'encaustique, ils ont uneexpression rassurante et moins solennelle.

Le mobilier rustique



Les bibliothèques ... les sièges

Le socle (des meubles à vantaux;

Les bibliothèques

Les bibliothèques, de grande taille, sontvitrées dans leur partie supérieure (deux tiers

du meuble); la partie inférieure, légèrement

en saillie, s'ouvre par deux portes pleines,

décorées de bronzes en applique.

La corniche est droite, les montants sont

soulignés par des pilastres plats ou des

colonnettes cernées de bronzes en haut et enhas.

A noter : on trouve aussi des bibliothèquesbasses (à hauteur d'appui).

Les commodes et les chiffonniers

Les multiples expressions de la commode de

l'Ancien Régime disparaissent sous l'Empire.

La commode à trois tiroirs a un plateaude marbre gris ou noir. Ses montants en

pilastre plat ou en gaine ornée de têtes

antiques ou de sphinx (sculptés dans le bois

ou en bronze) sont terminés par des griffes

de lion.Des bronzes délicats décorent les entrées

de serrure et le haut des pilastres. Desboutons, des couronnes, des anneaux retenuspar un mufle de lion servent de poignées auxtiroirs.

La commode à vantaux. dite à l'anglaise,dissimule ses tiroirs derrière deux portesunies en bois plein. Un tiroir plan est parfoisapparent sous le plateau de marbre. Sagrande surface nue se prête admirablement à

une décoration de bronzes en applique.

Le chiffonnier. ou semainier. plus haut et

plus étroit que la commode, a généralement

sept tIroirs. Son plateau, ses montants, ses

pieds sont comme ceux de la commode.Un étroit tiroir peut se glisser sous le

marbre dans l'entablement que soutiennentles montants.



La commode à trois tirozrs

Le style Empire

Les psychés

111

Les psychés deviennent courantes sous

l'Empire.De hauts montants droits, en forme de

colonne, de pyramide, de rectangle, sontsurmontés d 'un emblème en bronze (vase,

urne, tête antique). Des bras de lumièreen bronze ciselé sont fixés à mi-hauteur.

Le fronton, s'il y en a un, est triangulaire.Le piétement, nécessairement assez lourd,peut être constitué soit par deux X, soit parun socle plein.La glace, rectangulaire ou ovale, montée

sur pivots entre les montants est mobile.

Les sièges

La psyché

- ~ - ~ - - ~ ~ - -

Sous l'Empire, les sièges, le plus souventen acajou, deviennent plus lourds, moins

maniables, plus amples; la grâce du

XVIIIe siècle disparaît pour faire place à une

expression solennelle.

Les dossiers : toujours rembourrés, peuvent

être soit surmontés d'un fronton, soit légè

rement incurvés vers l'extérieur, soit encoredroits. Les sièges à dossier droit ont uneornementation de bronzes dorés sur leur

bandeau supérieur et sur la traverse du siège.- Plans, les dossiers peuvent être carrés ou

rectangulaires.- Creusés, ils peuvent être en forme de

pelle ou encore en gondole. Cette dernière

présentation connaît un vif succès : creuséen demi-cylindre, enveloppant les épaules,

le dossier se raccorde à la ceinture par une

courbe en pente continue.

Le siège rembourré est carré ou faiblement

rectangulaire. Sa ceinture est rectiligne.

Les pieds avant sont droits, les pieds arrière

sont à section carrée, en sabre recourbé.

La garniture : les sièges sont recouverts de



Les sièges

velours ciselé et broché, de damas, de soie

brochée, de satin, de cuir ou de taffetas.

Les feuilles de chêne et de laurier, les rosaces,

les étoiles, les palmettes, les vases et les urnes,

les dessins géométriques, qui sont les motifspréférés, se détachent en or ou en argent

sur le rouge, le violet, le rose et le vert.

Les fauteuils, particulièrement variés sous

l'Empire, ont toutefois des caractéristiquescommunes.

Les accotoirs sont droits et rattachés au

dossier par une palmette.

Les supports d'accotoir sont dans le prolon

gement des pieds :- soit qu'ils continuent directement ces

derniers sans interruption à la ceinture; les

accotoirs reposent alors sur la figure placée

à la partie supérieure des pieds avant;- soit qu'ils soient en forme de lion ailé,

de chimère, de sphinx, de cygne, d'aigle

dont les ailes déployées supportent lesaccotoirs. .

Les pieds avant : en gaine, en cariatide, enlion monopode, se terminent à l'extrémitéinférieure par une griffe, par une palmetterenversée ou par lin pied nu et, à l'extrémité supérieure, par un buste féminin ou

par une tête égyptienne.On rencontre aussi des pieds avant à sectioncarrée, des pieds tournés et fuselés resserréspar une bague.

Les pieds arrière : ils sont toujours à sectioncarrée, en sabre plus ou moins accentué.

A savoir : les fauteuils gondole ont le

même piétement, mais le dossier creusé se

raccorde aux supports d'accotoir sans

interruption.

Les bergères ont des joues pleines et un

épais coussin. Elles conservent la ligne etl'ornementation des fauteuils.

Toute forme créée, même par l'homme, est

immortelle. Car la forme est indépendante de la

matière, et ce ne sont pas les molécules quiconstituent la forme (Ch. Baudelaire).

Les chaises ont des dossiers rembourrés oudécoupés. Ceux-ci peuvent être :

- à bandeau, rappelant ceux du Directoire

- rectangulaires, légèrement incurvés vers

l'extérieur et découpés ou non;- droits, rembourrés ou découpés, sur

montés ou non d 'un fronton;

- en gondole, rembourrés ou découpés, se

raccordant à la ceinture, à la hauteur des

pieds avant.Les pieds arrière sont toujours en sabre,les pieds avant sont droits (à section carrée,

en gaine ou tournés).

Les tabourets sont très répandus. Le

siège, rectangulaire, est soutenu par un piéte

ment en X entretoisé, terminé par des

griffes de lion.L'X peut se prolonger et former des bras en

forme de siège éurule.

Les canapés. qui deviennent très lourds,

se rapprochent davantage par leur volume

du lit que du siège.

Le dossier et les accotoirs sont semblables

à ceux des fauteuils.

Le piétement a plusieurs variantes :- il est à six ou huit pieds, semblables à

ceux des fauteuils;- il est formé par un socle très épais

qui repose sur le sol;- il se présente sous forme de cubes ou degriffes de lion.

Le canapé « à la Pommier» a un dossier trèsbas qui tourne en avant à angle droit pourformer les accotoirs.

Les lits de repos remplacent les chaises

longues. Minces et fins, ils ont deux dossiers

soit égaux, soit inégaux, mais incurvés vers

l'extérieur. Les pieds sont en sabre.

La méridienne a trois dossiers. Celui de latête, plus élevé, est relié à celui des pieds,

plus bas, par un dossier en pente.



Le style Empire 113

les sièges

Le jàuteuil droite tabouret

(en forme de siège curule)Le fauteuil gondole

La chaise gondole La méridienne La chaise droite



les objets, les accessoires

l'argenterie Empire

La cafetière Le coquetier La théière



500 ans de mobilier 16 styles

600 illustrations

Du Louis XIII à l’Art Déco, Tous les styles, par chapitres faciles à consulter et illustrés de600 dessins, permettent de situer avec précisionet en quelques instants tel meuble, tel objet,

tel ornement.

Guide précieux pour acheter originaux et copies

sur les marchés aux puces, dans les brocantes etchez les antiquaires. Chaque style, campé dansson contexte, est analysé en détail à travers

toutes les pièces de mobilier en usage, les matériauxet les techniques utilisés.

Un tour d’horizon des menus objets de l’époque,

pichets, carafes, écuelles, argenterie, verrerie,cristallerie, etc, complète le décor.

Sont donnés aussi les grands noms des artistes etdes ateliers, peintres, graveurs, ébénistes, etc,

leurs chefs-d’œuvre, leurs spécialités, leur influencesur le mobilier de leur temps.

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S445129

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Diffusion SOFEDIS

Distribution SODIS

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