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PL NGÉE TPE
Le n°1 de la plongée
2012-‐2013
L’Homme et les
profondeurs ■
Les lois de la
Pression ■
Effets
physiologiques ■ L’Enquête Barotraumatismes et accidents de décompression
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SOMMAIRE
I Respirer sous l’eau
II La pression
III Les effets physiologiques
IV Accidents de plongée
INTRODUCTION L’océan, qui recouvre aujourd’hui plus de 70% de la surface de la
terre, est l’un des milieux les plus hostiles et les plus inaccessibles sur cette planète. Depuis toujours, attiré par cette immensité, l’homme tente d’apprivoiser ce milieu mystérieux. Les avancées technologiques et scientiHiques lui ont permis de plonger toujours plus profondément. Dès l’Antiquité, l’Homme pratique la plongée pour se nourrir, récupérer les trésors des épaves ou remonter des éponges, des coraux ou des perles, mais aussi pour des activités militaires en tentant d’attaquer et d’endommager les navires ennemis sans être v u s . Pour pouvoir respirer sous l’eau des systèmes sont inventés dont certains remontent à Alexandre Le Grand en 325 av JC. Leonard de Vinci dessine la première forme du tuba au XVIème siècle. Mais c’est surtout à partir du XIXème siècle que la plongée va se développer grâce au scaphandre qui permet de respirer sous l’eau grâce à un tube reliant le plongeur à la surface.
Au XXème siècle la plongée devient autonome grâce à des bouteilles d’air comprimé que le plongeur porte sur son dos. En 1935 le premier club de plongée est créé à Paris. En 1943 Jacques Yves Cousteau, en association avec Emile Gagnan, invente le détendeur moderne qui permet de réguler le Hlux d’air provenant des bouteilles. Commercialisé en 1946, ce nouveau système va connaître un grand succès et ainsi, permettre enHin l’accès au monde sous-‐marin. L’attrait de la profondeur commence à obséder plusieurs plongeurs, et en 1947, Jacques Yves Cousteau parvient à descendre jusqu’à 100 mètres.
Nous tenterons ici de comprendre quelle est l’inHluence de la plongée sous-‐marine sur l’organisme. Pour cela, nous présenterons l’équipement utilisé et le principe de la pression, aHin d’étudier ensuite les effets physiologiques liés à une plongée et ses conséquences à travers les accidents barotraumatiques.
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Respirer
■ une combinaison ■ un masque ■ un tuba ■ des palmes ■ un lestage (des plombs portés sur une ceinture) ■ un gilet stabilisateur (pour Hixer sa bouteille, se stabiliser dans l’eau ou encore Hlotter en surface) ■ un manomètre (indiquant la pression dans la bouteille) ■ un ordinateur, une montre de plongée (indiquant les paramètres de la plongée, soit la profondeur maximale et immédiate, le temps de plongée et les paliers à effectuer). ■ une bouteille de plongée contenant un volume de capacité variable, généralement 12L en mer et comprimé autour de 200 bars, elle peut fonctionner avec différents mélanges gazeux selon le type de plongée : de l'air, de l’oxygène pur, des mélanges suroxygénés tel le nitrox (nécessitant moins de palier de décompression et procurant au plongeur une durée d’autonomie plus longue) et des mélanges sous-‐oxygénés tel le trimix (permettant des plongée plus profonde).
sous l’eau
Le plongeur est équipé d'un scaphandre autonome, c’est-‐à-‐dire d’un dispositif individuel qui lui permet d'évoluer librement. Ce dernier comprend :
■ un détendeur, permettant au plongeur de respirer l'air contenu dans sa bouteille à la pression à laquelle il évolue. En effet, il faut que l'air respiré soit à la pression exacte de ses poumons (pour que la pression s’équilibre sans variation de volume).
Le détendeur permet précisément de « détendre » l’air de 200 bars à 2 bars à une profondeur de 10 m par exemple. Il comporte deux étages : le premier détend l'air de la haute pression du bloc vers la moyenne pression, le deuxième détend l'air de la moyenne pression vers la pression ambiante.
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La pression
Modèle microscopique des fluides Le modèle microscopique de liquides est proche de celui des gaz : ils n’ont pas de forme propre, forces pressantes et pression sont interprétées par les chocs des molécules, et la matière est constituée de molécules en mouvement désordonné. Néanmoins les l iquides ne sont pas extensibles ni compressibles.
Les forces pressantes Si un Hluide exerce sur une paroi de surface S une action mécanique modélisée par une force pressante de valeur F, la pression p du Hluide est donnée par : P = F/S
F en newton (N) S en mètre carré (m2) p en pascal (Pa)
1. Mesure de pression et unités
La pression d’un Hluide se mesure avec un manomètre. Dans le système international, l’unité de pression est le pascal (Pa) correspondant à 1 Newton(N)/m², en plongée en bar.
1 hPa = 100 Pa 1 bar = 105 Pa = 103 hPa L'unité légale est le bar : 1 bar = 1 Kg force/cm2
En plongée sous-‐marine, la pression qui s'exerce sur les tissus biologiques et sur les gaz inspirés a une grande importance.
On note que la pression est d'autant plus forte : ■ si la force exercée est grande ■ si la surface sur laquelle s'exerce cette force est petite.
2. Pression dans un liquide
La pression dans un liquide augment avec la profondeur. En effet, alors que nous sommes soumis à une pression d'environ 1 bar à l'air libre au niveau de la mer (pression atmosphérique), le poids de l'eau au-‐dessus du plongeur immergé soumet celui-‐ci à une pression additionnelle d'environ 1 bar tous les 10 mètres.
A une profondeur h dans un liquide de masse volumique ρ, la pression p est :
p = patm + ρgh
p et patm en pascal (Pa) g intensité de pesanteur g = 9,81 N.kg-‐1 ρ en kg.m3 h en mètre (m)
∆p = ρg (h2 -‐ h1)
Cette formule, traduisant une différence de pression, dépend de la nature du liquide : masse volumique ρ et de l’intensité de la pesanteur g.
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3. La pression absolue
La pression absolue en plongée est la pression totale :
Pression atmosphérique (de air) +
Pression hydraulique ou relative (de l’eau) =
Pression absolue
A -‐10 m de profondeur, la pression absolue e s t de 2 ba r (1 ba r de p re s s i on atmosphérique + 1 bar du au poids de 10 m d ' e a u ) . A -‐20 m elle sera de 3 bar, à -‐30 m de 4 bar, etc. On remarquera que de 0 à -‐10 m la pression augmente de 100% alors que si on descend de -‐30 à -‐40 m, elle n'augmente que de 20%. Il est important de savoir que la pression change plus vite en fonction de la profondeur si on est près de la surface.
Loi de Boyle Mariotte A température constante et pour une quantité de matière donnée de gaz, le produit de la pression p par le volume V du gaz est constant : La Loi de Boyle Mariotte démontre que pour une quantité donnée de gaz (et à température constante), le volume occupée dépendra de la pression exercée, le couple P x V restant quant à lui constant.
p1*V1 = p2*V2 = constante
Le principe d’Archimède L’ensemble des forces qui s’exercent sur la surface d’un objet plongée dans un liquide est modélisé par une force, appelé poussé d’Archimède, et noté FA . On note G le poids du corps et Gapp son poids apparent, ce dernier est plus faible que le poids réel et la différence entre les deux est la poussée
Gapp = G – FA ou FA = G – Gapp
Variation du volume de l’air dans un ballon
en fonction de la pression absolue
qui s’exerce sur lui
Sa direction est verticale et son sens va du bas vers le haut)
d’Archimède.
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Grace à la poussée d'Archimède, il est également possible de calculer la Hlottabilité : elle est égale à la différence entre la poussée d’Archimède et le poids réel du plongeur. Si le corps Hlotte ou est en équilibre dans un Hluide, on dit qu’il a une Hlottabilité nulle, son poids apparent Gapp est nul, donc FA = G.
Loi de Henry La loi de Henry déHinit le comportement d'un gaz lorsqu'on le met en contact avec un liquide en fonction de la pression exercée par ce gaz. La loi de Henry joue un rôle primordial en plongée car elle permet de déterminer la dissolution de l'azote dans l'organisme. En effet, la quantité d’azote dissous dans l’organisme dépendra de la profondeur de la plongée : « A température constante et à saturation, la quantité de gaz dissous dans un liquide est proportionnelle à la pression exercée par ce gaz sur le liquide. » La quantité de gaz dissoute dans le liquide est appelée la tension du gaz. Les échanges entre un gaz et la surface d'un liquide se font en permanence.
Saturation
Pression = Tension Si les conditions extérieures restent stables, il s'établit entre la pression du gaz au dessus du liquide et la tension du gaz dans ce liquide un équilibre. On dit alors que le liquide est à saturation.
Sous-‐saturation
Pression > Tension Si on augmente la pression du gaz alors le liquide passe à un état de sous-‐saturation. Des molécules de gaz passeront alors dans le liquide jusqu'à atteindre à nouveau la saturation.
Sur-‐saturation
Pression < Tension Si on diminue la pression du gaz le liquide passe en sur-‐saturation. Des molécules de gaz vont alors s'échapper du liquide jusqu'à retrouver l'état de saturation. Si la pression baisse rapidement, il peu se former dans le liquide des bulles, qui peuvent bloquer les capillaire sanguins.
Ainsi, à la pression atmosphérique, les liquides de notre organisme se trouvent dans un état de saturation vis à vis des gaz composant l'air contenu dans nos poumons. Lors de la descente, sachant que la pression augmente, les valeurs de saturation des gaz vont évoluer et donc les quantités de gaz dissouts dans le sang augmentent . L'organisme consomme l'oxygène dissous mais l'azote, pour sa part reste dissous dans le sang. Lors de la remontée, la pression diminue et donc l'organisme se retrouve en sur-‐saturation. A ce moment l'azote dissous dans les tissus va tendre à retourner à l'état gazeux et être évacué : l’organisme retrouve l’état de saturation.
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► La pression est une variable fondamentale de notre environnement qui pose un problème biologique, celui des effets sur les êtres vivants, dont l’homme, qui peutt être amené à faire des incursions a des profondeurs inhabituelles pour lui.
Les effets physiologiques L e facteur pr inc ipal in H luant sur l'organisme humain en plongée est la pression exercée par l'eau. Celle-‐ci n’a aucun effet sur le volume des parties liquides ou solides (incompressibles) du corps. En revanche, elle agit sur l’air contenu dans les différentes cavités (oreille moyenne, sinus, appareil respiratoire...). Ces volumes d’air affectés voient leur volume varier de manière inversement proportionnelle à la pression ambiante, suivant la loi de Boyle-‐Mariotte.
■ Lors de la descente, l'air contenu dans l'oreille moyenne du plongeur est en dépression par rapport au milieu ambiant, ce qui crée une déformation du tympan. Le plongeur doit volontairement insufHler de l'air dans son oreille moyenne via les trompes d'Eustache, aHin d'éviter toute déchirure ou douleur. Il repousse ainsi le tympan contre la pression de l’eau et l’équilibre.
■ Les sinus sont des cavités placées de part et d'autre du nez, au-‐dessus et en dessous des yeux. Si un obstacle bloque la pénétration de l'air dans les sinus, l'augmentation de la pression extérieure provoque une dépression
C e t t e v a r i a t i on d e p r e s s i on , inhabituelle pour un être humain, va provoquer différents phénomènes, qu’un plongeur doit connaître et gérer pour ne pas se mettre en danger.
dans le sinus, allant jusqu'au décollement de la muqueuse sinusale, accompagnée d'une douleur violente (en cas de rhume par exemple il est proscrit de plonger).
■ Sous pression, l’azote se dissout. Ainsi, plus il descend en profondeur, plus un plongeur voit donc son sang et ses tissus se charger en azote dissous. Si la pression diminue doucement, l'azote dans le sang reste soluble puis est rejeté par les poumons lors de la respiration. Le plongeur doit donc remonter sufHisamment lentement pour qu'il n'y ait pas de formation de bulles (ou que les bulles formées soient sufHisamment petites pour ne pas être pathogènes). C’est la raison pour laquelle il doit observer des temps d’arrêt lors de la remontée, à certaines profondeurs et pendant quelques minutes : les paliers de décompression.
Vision
Il est nécessaire de porter un masque qui isole les yeux du plongeur et lui permet de récupérer vision presque normale, cependant il modiHie la perception visuelle : sous l’eau les objets paraissent plus gros (4/3 de leur taille réel) et plus proche (3/4 de la distance réel).
En effet, un masque crée un changement de milieu supplémentaire, les rayons passent de l’air à l’eau en passant par le verre du masque qui ne modiHie cependant pas d’inHluence sur les rayons. Ce phénomène est dû à la r é f r a c t i o n ; Le champ visuel est réduit durant une plongée, il est d’environ de 90° contre 180° normalement.
L u m i n o s i t é La surface de l'eau joue en partie le rôle d'un miroir en réHléchissant une partie des rayons du soleil qui change de direction.
De plus la luminosité diminue avec la profondeur (une grande quantité de lumière est absorbée par l’eau et les microparticules en suspension). Ainsi de nombreux plongeurs utilisent une lampe de plongée lorsqu’ils descendent profondément.
Les couleurs disparaissent très rapidement ; en premier lieu les couleurs de grandes longueurs d’onde. A 30 mètres ne persistent que les couleurs de faibles longueurs d’onde comme le bleu et le vert. L’éclairage artiHiciel, avec une lampe torche, permet de rétablir les couleurs réelles.
Les phénomènes optiques ont donc une grande importance, il faut en tenir compte avant chaque plongée.
Audition Sous l’eau, la perception des sons est modiHiée. Ce phénomène est liée à une différence de densité entre l’air et l’eau, qui est beaucoup moins dense (environ 800 fois). En effet, la vitesse de propagation du son dans l’air est de 340 m/s et dans l’eau d’environ 1500 m/s.
Il est difHicile de savoir si la source du bruit est proche ou éloignée et de quelle direction elle provient. C’est une conséquence directe de la différence des vitesses de propagation.
Effets sur la circulation sanguines Le cœur pompe le sang pour le faire circuler dans les vaisseaux sanguins. Lors d’une plongée, la répartition du volume sanguins change. En effet, en immersion totale, la pression relative augmente. Le volume sanguins se déplace vers le haut du corps. Cet af^lux sanguin du à l'immersion augmente la pression dans les veines et les artères, et entraîne un bon remplissage du cœur facilitant son travail. Néanmoins, si la pression dans les artères augmente trop, le cœur subit des apports sanguins trop importants, un mécanisme de régulation ayant pour origine le système nerveux parasympathique entre alors en jeu : le rythme cardiaque diminue et le diamètre des artères augmente.
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Accidents de plongée
La plongée sous-‐marine peut exposer ses adeptes à des accidents classiques bien connus, qui peuvent aller de la simple gène à des conséquences beaucoup plus graves pour l’organisme. Effet des modifications de volume : l’accident barotraumatique Le corps humain supporte l’hyperbarie à condition que toutes les parties le constituant soient à la même pression. Les éléments liquides et solides de notre organisme se placent automatiquement à la pression ambiante car ils sont physiquement incompressibles. En revanche les cavités de notre corps remplies d’air ou de gaz doivent elles, accorder en permanence leur volume à la pression ambiante. Il s’agit de la loi de Boyle-‐Mariotte. Lorsque le plongeur descend et que la pression de l’eau augmente, il existe deux solutions pour respecter cette dernière : • Soit on admet du mélange gazeux à la pression hydrostatique (rôle des détendeurs) et celui-‐ci pénètre à partir de la cavité naso-‐buccale dans tous les volumes gazeux de l’organisme, si la communication entre eux est librement assurée. Les pressions s’équilibrent alors sans variation de volume. • Soit, dans le cas où la libre communication n’existe pas ou est insufHisante, les volumes varient pour rétabl ir une pression équivalente à la pression hydrostatique. Mais si les parois des tissus organiques ne sont pas sufHisamment élastiques pour que cette variation de volume puisse se faire, il se produit un barotraumatisme.
Ainsi, on appelle accident barotraumatique toutes lésions traumatiques d’un organe consécutives à une variation de pression. Ils sont bien la conséquence directe du non-‐respect de la loi de Boyle Mariotte et peuvent être subit par dif férents zones de l’organisme. Le placage de masque Lors de la descente, le masque peut avoir un effet "ventouse" sur les yeux et le nez. Cela provient de la différence de pression entre l’air emprisonné dans le masque et le visage.
Si l'équilibre des pressions entre l'air contenu dans les sinus et la pression ambiante ne peut se faire (sinus bouchés en cas de rhume) alors cette variation de pression entraîne de violentes douleurs frontales et maxillaires. En effet ces défauts d ’équilibrage de pression sont toujours du à une obstruction du canal de liaison sinus-‐fosse nasale.
Les sinus
Il s’agit de l’organe le plus fragilisé par la pratique de la plongée et donc du barotraumatisme le plus fréquent. Trois parties de l’oreille sont touchées. La partie externe est confronté à des agressions microbiennes venant du milieu ambiant (déclenchant des otites externes) ou à la formation de bouchons dans le conduit auditif. La partie moyenne quant à elle est confrontée aux variations de pression de l'air enfermé dans l'oreille avec le milieu ambiant Ce barotraumatisme pouvant aller de la simple gêne à la douleur et dans les cas extrêmes jusqu'à la rupture du tympan. EnHin, la partie interne pourra subir une mauvaise décompression (diazote dissout mal évacué). Ainsi le plongeur devra équilibrer lui-‐même son oreille, en soufHlant par le nez (manœuvre de Valsalva).
Les dents Une petite cavité d'air à l'intérieur d'une dent sous un plombage (carie mal soignée) est dangereuse, car si l'air ne s'évacue pas assez vite lors de la remontée, la dent peut se Hissurer voire éclater.
La surpression stomacale ou intestinale Notre appareil digestif contient une quantité de gaz dépendant (pour une grande part) du type d’alimentation. Les gaz comprimés lors de la plongée ne peuvent s’évacuer et se dilatent lors de la remontée. Cette surpression peut provoquer une distension de la paroi stomacales ou intestinale et dans des cas graves, en cas de remontée rapide, une rupture de l’estomac. Ce sont des accidents extrêmement rares.
Les oreilles
C ’ e s t d e l o i n l e p l u s g r a v e d e s barotraumatismes. Lors de la remontée, l'air inspiré en profondeur et contenu dans les poumons se dilate. Donc, s’il y a un blocage de l’expiration (apnée involontaire, panique, remontée trop rapide...), cet air n'est pas rejeté, les poumons ne peuvent plus le contenir, et si la limite d'élasticité des alvéoles pulmonaires est dépassée, celles-‐ci se déchirent. Le passage brutal d’air au travers de la paroi des alvéoles pulmonaires, sous l’effet de cette forte différence de pression, forme des bulles dans le sang. Ces bulles peuvent par exemple atteindre la circulation cérébrale, interrompant l’apport d’oxygène au cerveau. En effet, les échanges gazeux ne pouvant plus s ’ef fectuer correctement, l’oxygène n’est plus ou presque plus acheminé par le sang vers les cellules de l’organisme. La surpression pulmonaire ainsi créée peut donc entraîner des lésions graves. Néanmoins, le simple fait de respirer normalement à la remontée permet d'éviter cet accident.
Effet de la solubilité des gaz : l’accident de décompression Lorsque la pression augmente, la solubilité d’un gaz augmente (Loi de Henry). Lorsque la pression diminue, le volume augmente (Loi de Boyle Mariotte). L’accident de décompression est dû à la respiration, sous pression, du diazote contenu dans l’air et à sa mauvaise élimination. Au cours de la plongée, la pression partielle en gaz augmentant, la quantité de gaz dissous dans les tissus aura tendance à augmenter, selon la loi de Henry. Le diazote est dissout dans l’ensemble de notre organisme au cours d’une plongée,
Le système pulmonaire : la surpression pulmonaire
mais se retrouve, au cours de la remontée, en excédent par rapport aux conditions ambiantes (pression) et cherche à s’évacuer. Les molécules de diazote vont ainsi se rassembler pour former des micro-‐bulles dans le sang au niveau des organes, puis être acheminées vers les poumons pour y être évacuées. Ainsi quand le plongeur respecte les paliers de décompression (qui déHinissent le rythme de la remontée), le diazote est évacué, l'organisme retrouve l'état de saturation et la remontée peut se faire en toute sécurité. A l'inverse, en cas de remontée rapide, la sur-‐saturation sera trop importante et les bulles ne pourront pas être éliminées par les
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poumons. Leur taille va augmenter avec la baisse de pression et dès qu’une paroi (paroi des cellules, des capillaires sanguins ou alvéolaires…) ne peut être franchie en raison de la tailles des bulles s’y présentant, il s’agit d’une situation d’accident. Ces bulles vont obstruer les vaisseaux sanguins (privant les organes vitaux d’oxygène) ou encore provoquer des réactions de défense de type immunitaire comme devient tout corps étranger. Les paliers de décompression doivent donc être respectés pour laisser au diazote le temps de s'évacuer à la remontée. La narcose La toxicité des gaz En surface, l'oxygène nourrit l'organisme, le gaz carbonique est expiré et l'azote s'évacue naturellement. A certaines pressions ces différents composants de l’air peuvent être toxique et provoquer des accidents.
Ainsi, en plongée en haute profondeur, des gaz normalement respirable tel que le diazote et le dioxygène deviennent toxiques. Pour le cas du diazote, le système nerveux et perturbé par l’augmentation de sa pression partielle. En effet, ce gaz a tendance à se Hixer sur les corps gras et notamment la myéline des neurones (substance lipidique de coloration blanchâtre entourant les Hibres nerveuses). Cela entraîne alors une diminution des facultés du mental du plongeur, appelé l’ivresse des profondeurs. On observe une diminution de l'attention, de la mémoire et de la coordination pouvant allé
jusqu'à une perte de conscience. En effet, les effets de la narcose sont nombreux : repli sur soi, discours intérieur, troubles de la vision (le plongeur a l’impression de voir les choses au bout d'un tunnel), disparition de la notion de durée, retard de réaction, signes répétitifs, changement brutaux d’humeur (stress, joie, tristesse...). La zone à risque de la narcose se situe entre 40m et 60m. Au delà de 60m, les risques liés à la narcose deviennent trop difHiciles à contrôler. C'est pour cela que la limite de plongée à l'air a été Hixée à cette profondeur.
D’autres gaz peuvent également avoir un effet narcosique comme le xénon, le krypton ou encore l'argon.
Même si il n’est pas possible d’éviter la narcose, des plongées répétés et régulières permettent d’en retarder la venue et d’en atténuer les effets.
Face à un individu victime de l’ivresse des profondeurs, la première mesure de prévention consiste à le faire revenir à une profondeur moindre aHin de faire diminuer la pression partielle de l’azote.
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CONCLUSION
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http://fr.wikipedia.org/wiki/Plong%C3%A9e_sous-‐marine http://www.plongee-‐seca.fr/Vieduclub/plongeejeune/coursmaterielJP.htm accroplouf.net (les accidents toxiques ou biochimiques) http://www.accroplouf.net/Cours/Physique/Melanges.htm
LIVRES
Plongée profonde et plongée technique (Cédric VERDIER) Code Vagnon de la plongée (Denis Jeant) Guide de préparation aux niveaux 2 et 3 (Paul Villevielle) La physique appliquée à la plongée sous-‐marine et à la chasse sous-‐marine (JC Ripoll) La plongée, anatomie et physiologie du corps humain
PRESSION
http://www.proftnj.com/archipri.htm http://plongee.amiral.free.fr/formation/niveau2/pressionniv2.htm http://www.thelin.net/laurent/plongee/pression.html http://www.cdp-‐plongee.com/t_henry.php http://nicoblon.free.fr/cours.htm PHYSIOLOGIE http://www.techno-‐science.net/?onglet=glossaire&deHinition=1125
http://www.psychanalysemagazine.com/sport-‐et-‐loisirs-‐la-‐plongee-‐sous-‐marine.html http://www.commentfaiton.com/Hiche/voir/18142/comment-‐comprendre-‐les-‐risques-‐lies-‐a-‐la-‐plongee-‐sous-‐marine
BAROTRAUMATISMES
http://www.cdp-‐plongee.com/t_surpression_pulmonaire.php
http://www.linternaute.com/science/biologie/pourquoi/06/plongee/plongee.shtml
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Sources
Tina Rey Thomas Merlet Manon Régnier