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Les difficultés de Dexia ont de lourdes conséquences sur les finances de nos communes. Elles ont conduit au déman- tèlement du groupe Dexia et à la prochaine liquidation du Holding Communal. Certes l’intervention de l’Etat fédéral et des Régions a évité une faillite pure et simple du Holding. Il n’en demeure pas moins que la participation en capital des communes dans Dexia via le Holding est aujourd’hui très probablement complètement perdue et donc tout espoir, même à moyen ou long terme, de percevoir des dividendes de Dexia. C’est à la demande de l’Etat fédéral et des Régions que les communes ont participé en 2009 à une opération de reca- pitalisation de Dexia présentée comme indispensable pour sauver cette banque. Le Holding Communal a, par ailleurs, lui-même participé auparavant à une capitalisation de Dexia dans des conditions qui conduisent aujourd’hui à sa liquidation. La responsabilité du management du Holding Communal et de ses administrateurs qui ont mal conseillé les communes et les ont incitées à participer en 2009 à une opération à fonds perdus est engagée. Sans compter le manque de suivi par le Holding via ses administrateurs à Dexia de la gestion calamiteuse de ce groupe bancaire. Ce n’est pas dans un tel contexte de pertes financières pour les communes (qui sont dans notre pays le niveau de pouvoir proportionnellement le moins endetté) que l’on peut attendre de celles-ci qu’elles participent encore plus que par le passé à l’effort de réduction du déficit consolidé des pouvoirs publics belges. Il appartient à l’Etat Fédéral, aux Régions et aux Commu- nautés de prendre leurs responsabilités dans l’assainissement des finances publiques et non à transférer une partie de l’effort qui leur incombe vers des communes souvent déjà exsangues. Dexia : les communes trinquent ! Ed. Resp. Marc Thoulen - N°7317 EDITO N° 2011/ 05 - octobre / novembre 2011 Marc Cools Président de l’AVCB SOMMAIRE Déclaration Gouvernementale 2011-2012 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .11 L’Association rencontre Charles Picqué . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .13 Communes Alzheimer admis. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20 Législation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .22 Gestion des compétences et salaire des grades légaux . . . . . . . . . . . . . . .24 La période sous revue depuis la dernière édition de cette rubrique s’étend du 25 juin au 24 octobre. Présidence de l’UVCB Cette période s'ouvre, à la date du 30 juin, sur l'accession de l'Association à la présidence de l'Union des Villes et Communes belges, et ce pour une période de deux ans, au terme desquels le flambeau sera passé à sa consœur flamande pour une durée identique. Monsieur Marc Cools en devient ainsi Président fédéral, et l'auteur de ces lignes, Secrétaire fédéral. Ce mandat entraîne la prise en charge du fonctionnement des organes de l'Union des Villes et Communes belges, mais aussi de la coordination des actions politiques des trois associations régionales qui la composent. Cette revue commence aussi par trois dossiers à forte résonnance financière : les pensions des agents statutaires, la survie du Holding communal et la tarification de la CREG. Pensions Le 4 mai, l'Association s'était adressée à l’ONSSAPL pour soutenir la proposition dégagée au sein du Comité technique des Pensions visant à fusionner l'ensemble des pools existants, en ce compris le transfert au pool 5 de la charge des pensions des anciens policiers communaux et fédéraux déjà à la retraite au 1 er avril 2001. Elle appuyait également le double système de L’ASSOCIATION EN ACTION

Trait d'Union n°5

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périodique de l'association de la Ville et des Communes de la Région de Bruxelles-Capitale

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Les difficultés de Dexia ont de lourdesconséquences sur les finances de noscommunes. Elles ont conduit au déman-tèlement du groupe Dexia et à la prochaineliquidation du Holding Communal.

Certes l’intervention de l’Etat fédéral et desRégions a évité une faillite pure et simple du Holding. Il n’endemeure pas moins que la participation en capital des communesdans Dexia via le Holding est aujourd’hui très probablementcomplètement perdue et donc tout espoir, même à moyen ou longterme, de percevoir des dividendes de Dexia.

C’est à la demande de l’Etat fédéral et des Régions que lescommunes ont participé en 2009 à une opération de reca-pitalisation de Dexia présentée comme indispensable pour sauvercette banque. Le Holding Communal a, par ailleurs, lui-même participé auparavant à une capitalisation de Dexiadans des conditions qui conduisent aujourd’hui à sa liquidation.

La responsabilité du management du Holding Communal et de sesadministrateurs qui ont mal conseillé les communes et les ontincitées à participer en 2009 à une opération à fonds perdus estengagée. Sans compter le manque de suivi par le Holding via ses administrateurs à Dexia de la gestion calamiteuse de ce groupe bancaire.

Ce n’est pas dans un tel contexte de pertes financières pour lescommunes (qui sont dans notre pays le niveau de pouvoirproportionnellement le moins endetté) que l’on peut attendre decelles-ci qu’elles participent encore plus que par le passé à l’effortde réduction du déficit consolidé des pouvoirs publics belges.

Il appartient à l’Etat Fédéral, aux Régions et aux Commu-nautés de prendre leurs responsabilités dans l’assainissement desfinances publiques et non à transférer une partie de l’effort quileur incombe vers des communes souvent déjà exsangues.

Dexia : les communestrinquent !

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N° 2011/05 - octobre /novembre 2011

Marc CoolsPrésident de l’AVCB

SOMMAIRE

Déclaration Gouvernementale 2011-2012 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .11L’Association rencontre Charles Picqué . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .13Communes Alzheimer admis. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20Législation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .22Gestion des compétences et salaire des grades légaux . . . . . . . . . . . . . . .24

La période sous revue depuis la dernière édition de cette rubriques’étend du 25 juin au 24 octobre.

Présidence de l’UVCB

Cette période s'ouvre, à la date du 30 juin, surl'accession de l'Association à la présidence del'Union des Villes et Communes belges, et cepour une période de deux ans, au terme desquels le flambeau serapassé à sa consœur flamande pour une durée identique. MonsieurMarc Cools en devient ainsi Président fédéral, et l'auteur de ceslignes, Secrétaire fédéral. Ce mandat entraîne la prise en chargedu fonctionnement des organes de l'Union des Villes etCommunes belges, mais aussi de la coordination des actionspolitiques des trois associations régionales qui la composent.

Cette revue commence aussi par trois dossiers à forte résonnancefinancière : les pensions des agents statutaires, la survie duHolding communal et la tarification de la CREG.

Pensions

Le 4 mai, l'Association s'était adressée à l’ONSSAPL poursoutenir la proposition dégagée au sein du Comité technique desPensions visant à fusionner l'ensemble des pools existants, en cecompris le transfert au pool 5 de la charge des pensions desanciens policiers communaux et fédéraux déjà à la retraite au 1er avril 2001. Elle appuyait également le double système de

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solidarité et de responsabilisation proposé avec uneaugmentation annuelle du taux de base, dit de solidarité,portée au maximum admissible, soit 2 % de 2013 à 2016.Cette fusion et ce double système lui paraissaient en effet,dans les conditions décrites lors des travaux en question etavec l’affectation des réserves prévues à cette fin,indispensable à la survie du système des pensions desagents des pouvoirs locaux, à tout le moins jusqu’à 2016.

Le 9 septembre, dans une démarche commune menée avecses consœurs flamande et wallonne, dirigée tant vers leGouvernement que le Formateur et relayée par unecommunication vers la Presse, l'Association est revenue surcette question en demandant cette fois d'élargir, ce qu'ellen’avait pu obtenir jusqu’ici, le cadre des discussions. Dansl'intervalle, le Conseil des Ministres a en effet adopté unprojet de réforme du système de financement de la chargedes pensions par les pouvoirs locaux, s'inspirant certes destravaux du Comité technique mais entraînant néanmoinsun accroissement substantiel des dépenses des Communesévalué à plusieurs centaines de millions € par an à l'horizon2016.

Si les solutions développées par le Gouvernement fédéral sedirigent dans la bonne direction, l'Association regrette quece dernier n'ait abordé que l'aspect recettes de laproblématique et non l'aspect dépenses, alors que seule cettedouble approche est réellement apte à assurer unfinancement équilibré et pérenne du système.

Parmi les pistes évoquées, la révision du régime actuel danslequel un agent contractuel finit sa carrière en qualitéd'agent statutaire et bénéficie d'une pension publiquecomplète pour l'ensemble des services prestés dans le secteurpublic, y compris en sa qualité d'agent contractuel, la miseen place de la pension mixte, reflet exact de la carrièrepartiellement contractuelle et partiellement statutaire del'agent, soit une pension de travailleur salarié pour lesannées de régime contractuel et une pension publique pourles années de régime statutaire, enfin, l'élargissement de labase de calcul du montant de la pension, actuellementlimité aux cinq dernières années prestées, aux dix dernièresannées prestées voire même à l'ensemble de la carrièreaccomplie, à l'instar du secteur privé.

Last but not least, l’Association demande une interventionfinancière spécifique de l’Etat Fédéral dans le financementdes pensions des agents statutaires des pouvoirs locaux, de lamême façon qu’il intervient dans le financement despensions des travailleurs salariés ou encore desindépendants.

Holding communal

Le 11 mai, notre Associations'était adressée à la Régionde Bruxelles-Capitale pour demander qu'à l'instar de laRégion wallonne, celle-ci intervienne pour compenser laperte partielle du dividende du Holding communal,arguant que les communes avaient été invitées à participervia le Holding à l'augmentation du capital de Dexia,certaines s'endettant même pour ce faire. Dans le mêmecourrier, elle rappelait que les difficultés du Holding étaientaussi partiellement liées à sa contribution forcée dans lefinancement d'Astrid, et demandait à la Région d'user deson droit d'évocation pour inviter l'Etat fédéral à prendre luiaussi ses responsabilités en soulageant le Holding descharges consécutives à cet engagement forcé. La suite desévènements avait donné droit à cette demande, puisqu’il aété depuis décidé que l'Etat fédéral rachèterait cette quote-part pour 54 millions d'euros.

Las, on apprenait quelques temps plus tard que cetteparticipation avait elle-même été gagée et que la revendre neserait pas possible sans une extension compensatoire desgaranties dont le Holding disposait déjà, ce qui fut obtenu,non sans compensation. Mais le plus dur restait à venir : lachute verticale du cours des actions Dexia, dévalorisant lecapital du Holding dans une mesure telle que, même en yjoignant les garanties des Régions, celui-là ne suffirait plus àcouvrir les dettes. Cette faillite virtuelle a rapidement étésuivie d'une crise de liquidités quand les échéancesd’emprunt n’auraient plus pu être honorées sans unenouvelle intervention de l'Etat, des Régions ainsi que de lanouvelle entité “DBB”.

Sans beaucoup d'illusion quant au succès de sonintervention, l'Association s'est, en date du 13 octobre,répandue dans la Presse, exprimant son inquiétude quant àl'évolution du dossier “Dexia” et prenant acte des effortsfaits notamment par l'Etat belge pour garantir l'avenir de labanque. Néanmoins, pour l'Association, le plan desauvetage de Dexia devait permettre aux communes, àmoyen ou long terme, de retrouver les dividendesindispensables au financement de leurs activités. Dans cecadre, le sauvetage du Holding Communal est indispensableet l'Association demandait à l'Etat fédéral et aux Régions deprendre les mesures nécessaires pour sauvegarder laparticipation en capital des communes dans Dexia via leHolding.

L'Association estimait alors que si rien n'était fait, les pertessubies et à venir pour les seules communes bruxelloisesdépasseraient les 120 millions d’euros, mais ce chiffre estaujourd’hui largement enfoncé par la perte de la

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participation indirecte dans Dexia, qui sera totale à ladissolution programmée du Holding.

L’Association rappelait que la Région a encouragé lescommunes à souscrire à l’augmentation de capital en 2009et qu’il ne serait dès lors que normal que la Région qui aappuyé cette opération vienne en aide à ses pouvoirs locaux.Depuis, nous avons appris l'accord de la Région pourneutraliser dans les engagements des plans d'assainissementdes communes les pertes encourues du fait de la nonperception des dividendes du Holding, et pour ristourneraux communes les intérêt engrangés par la Région du fait dela garantie accordée au Holding.

L’Association regrettait par ailleurs le manque detransparence du management du Holding dans la gestiondu dossier “Dexia”, constatant que celui-ci avait proposé auxcommunes, en 2009, la recapitalisation de Dexia dans desconditions qui s'avèrent aujourd’hui être à fonds perdus. LeHolding avait par ailleurs lui-même participé auparavant àune opération de capitalisation de Dexia dans desconditions qui l'ont fragilisé à l'extrême.

Dividendes de la distribution d’énergie

Les nouvelles ne sont pas meilleures sur le front des “utilities”. On se rappelle que pour faciliter l’ouverture dumarché de l’énergie en Belgique, les communes avaient étéfortement incitées à jouer un rôle actif dans la séparation desactivités de production/vente d’énergie et de gestion deréseaux, dite aussi “unbundling”. Ces mêmes communesont été amenées - et n’ont pas hésité à prendre desresponsabilités beaucoup plus directes - dans la gestionopérationnelle des réseaux de distribution dans l'ex-secteurmixte, avec la création des sociétés ORES, Eandis et Sibelga-BNO. En l'absence d’acteur public fédéral ou d’investisseursprivés candidats, elles ont été poussées à racheterprogressivement les participations d’Electrabel dans lesactivités de transport et de distribution et ce, à un prix fixéen fonction des méthodes de valorisation et de régulation

fixée par le régulateur fédéral belge, laCommission de Régulation del'Electricité et du Gaz (CREG), elle-même.

Or la CREG, via deux arrêtés actuel-lement en projet, veut diminuer les

coûts de l’énergie en régulant drastiquement les gestion-naires de réseaux de distribution, faute d’avoir eu le couragede s’attaquer aux producteurs et fournisseurs. Cetterégulation passe, entre autres, par une diminution de larémunération des capitaux investis par les communes dansces réseaux.

La Belgique est en effet toujours en retard d'avoir transposéles directives européennes 2009/72/CE et 2009/73/CE,constitutives du troisième paquet énergie. Se parant du rôleque ces directives accordent aux régulateurs, mais avant quecelles-ci ne soient transcrites dans le droit belge et prenantde vitesse les débats encore en cours au Parlement, la CREGtente d'imposer une nouvelle méthodologie tarifaire auxgestionnaires de réseaux de distribution (GRD) de gaz etd'électricité, pour la période 2013-2017 et avec effetrétroactif pour les exercices 2009-2012.

La nouvelle méthodologie tarifaire voulue par la CREG viseà diminuer les coûts des GRD. La CREG jugerait elle-même, selon une méthodologie particulièrement floue dansl’état actuel de son projet, de l’opportunité des dépenses etinvestissements des GRD et porterait ainsi atteinte auxinvestisseurs historiques et actionnaires majoritaires desGRD que sont devenues les communes. En effet, larémunération du capital investi devrait diminuer d’aumoins 25 %, tandis que les dividendes, déjà réduits par lalibéralisation de l'énergie, devraient baisser à un niveausymbolique.

En outre, cette nouvelle méthodologie aurait des effetsrétroactifs sur les conditions tarifaires déjà fixées pour lapériode 2009-2012, ce qui est totalement inacceptable, etsur les tarifs pour la période 2013-2017, encore plusinacceptable dans la mesure où le régulateur régional Brugelhéritera de la compétence de la CREG lorsque larégionalisation de la compétence sera effective en 2014.

En date du 10 octobre, l’Association a, aux côtés de sesconsœurs flamande et wallonne, manifesté sa totaledésapprobation vis-à-vis des projets de la CREG auprès duFormateur, du Premier Ministre et des Ministres concernés.

Carte d’identité

Le 20 septembre, l’Associationainsi que des représentants du“Groupement des Agents Popu-lation Etat Civil” ont été conviéspar le Ministère de l’Intérieur àune consultation relative notam-ment à la généralisation des cartes Kid-ID et à l'intro-duction de la biométrie dans les cartes d’identité despersonnes étrangères.

En ce qui concerne la carte Kid-ID, même si l'on n’en estencore que dans une phase de réflexion et de consultation,l'Association a insisté sur le fait qu’il est essentiel de rendrecette carte obligatoire pour tous les enfants de 0 à 12 ans etce en tant que pièce d’identité unique intégrant une

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photographie du titulaire. Il a également été suggéré quel’Etat prenne en charge une partie significative du coût de lacarte lors de la première distribution en tant que documentd’identité obligatoire.

En exécution d’un règlement européen datant du 18 avril2008, la biométrie devrait s'introduire prochainement dansla délivrance des titres de séjour des étrangers. A ce stade,l'Association a insisté sur la responsabilité et la disponibilitéaccrue que la mise en place du processus entraînera pour lepersonnel communal. Elle a cependant observé que laposition du Fédéral qui au départ entendait confier la prisedes photos aux communes a, depuis, évolué, permettant derecourir, sous certaines conditions, à des photographesextérieurs. S'ouvre peut-être ainsi une piste à creuser pourl’application des tarifs différenciés, selon que l’on recourt ounon aux services communaux pour la photographie.

Partenariats public – privé

Le 29 septembre, l'Association organisait, en partenariatavec Dexia, un forum des décideurs communaux sous letitre “Les normes SEC95 : une opportunité pour lespartenariats public – privé ?”. L'Association, par la voix deson Président Marc Cools, a d'abord insisté sur le caractèrestratégique de cette thématique, après quoi, MonsieurChristiaan Van Sumere, conseiller à l'Association, a présenté

le cadre juridique de ces partenariats. Monsieur ArnaudDessoy, responsable des études “Public Finance & SocialProfit” chez Dexia, a précisé de quelle manière l'applicationdes normes SEC 95 impacterait les pouvoirs locaux, puisMonsieur Philippe Dedobbeleer, Head of productmanagement Public and Wholesale Banking chez Dexia, aanalysé le financement de ces partenariats dans un cadrefragilisé par la crise financière.

On a ensuite entendu des représentants de Flandre,Wallonie et Bruxelles faire part des expériences menées etdes orientations prises dans les trois Régions, mettant en

évidence des moyens pour le moins différenciés depromouvoir ces partenariats : interventions sur le cadrelégal, partage des risques, apport en expertise…

Monsieur Marc Thoulen, Directeur de l'Association, aclôturé la réunion en résumant: “On peut se demander si lespartenariats public-privé constituent véritablement une réponseaux risques inhérents à l'introduction des normes SEC 95.Certes, s'il est intéressant de transformer dans ce cadre uninvestissement en dépense courante, il ne faut pas en conclureque ces partenariats offrent une réponse complète au problèmeposé par l'emploi de ces normes pour déterminer la part despouvoirs locaux dans les exigences du pacte de stabilité. D'autresvoies existent pour modaliser l’impact des normes SEC 95 surles efforts budgétaires des pouvoirs locaux, comme d'autreséléments interviennent pour pondérer l'avantage de cespartenariats, notamment pour garantir la maîtrise de la gestionpublique. D'un autre côté, si l'Association continue à demanderque les investissements qui font l'objet d'un tel partenariatpuissent être subsidiés au même titre que les autres, elle n’en n’estpas moins consciente que d'autres voies existent pour lesencourager. Sans nul doute n’est-on ici qu'à l'aube de nouveauxdéveloppements requis par un contexte financier durablementdifficile et l'Association est prête au dialogue pour faire avancercette problématique”.

Urbanisme

Le 5 octobre, l’Association organisait une rencontre entre lecabinet du Secrétaire d'Etat Emir Kir, l'asbl “Centreurbain”, la Direction Urbanisme de l’Administration del’Aménagement du Territoire et du Logement, et lescommunes pour discuter de modalités de collaboration enmatière de conseils urbanistiques aux particuliers.

Le Centre urbain a pour objet de promouvoir l’informationdes particuliers, en matière d’environnement, de logement,de rénovation urbaine, d’urbanisme et d’aménagement duterritoire et d'utilisation rationnelle de l'énergie. La Régionde Bruxelles-Capitale entend développer les missions de cedernier en matière de conseil aux particuliers pour lesquestions d’urbanisme. L’information donnée aux citoyenspermettra de “faciliter les petits projets” avant d’introduireune demande de permis d’urbanisme auprès de lacommune.

Il a été entendu que les communes et le Centre urbain seconcerteraient pour élaborer des fiches de vulgarisation surles problématiques les plus courantes.

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Sols pollués

Par un courrier du 12 octobre adressé à la Ministre régionalede l'Environnement Evelyne Huytebroeck, l’Association aréagi à l’absence d’inventaire de l’état du sol en dépit del’entrée en vigueur de l’ordonnance relative à la gestion et àl’assainissement des sols pollués au 1er janvier 2010, qui enprévoit pourtant la publication. Cette situation génèred’importantes difficultés pour les communes comme pour

les particuliers. Les propriétairess'adressent en effet en premier lieuaux administrations communalespour s'informer des conséquencesd'une éventuelle inscription àl'inventaire ou d'une éventuelleactivité polluante antérieure. Lasituation actuelle génère en outre

une insécurité juridique car Bruxelles Environnement peutchanger à tout moment cet inventaire. L'Association insistedès lors pour que l’inventaire de l’état des sols pollués soitréalisé rapidement et publié sans attendre que la rédactionait franchi un certain seuil. Il serait souhaitable queBruxelles Environnement organise une meilleurecommunication et que communes et particuliers soient misau courant des biens concernés p.ex. par une publication surinternet.

Les communes s’insurgent également sur le fait qu’il leursoit demandé de payer des attestations de sol lorsque celles-ci leur sont nécessaires pour l’établissement d’un PPAS oulorsqu’elles acquièrent des emprises en voirie.

L’Association a en outre réagi à un projet de circulaire établipar Bruxelles Environnement visant à expliciter dans quelscas l’introduction d’une demande de permis d’urbanismerequiert la réalisation préalable d’une reconnaissance del’état du sol. Elle a demandé que les nouvelles dispositionssoient insérées dans un arrêté d’exécution voire dansl’ordonnance elle-même plutôt que dans une circulaire. Ellea aussi plaidé pour que Bruxelles Environnement tranche laquestion de savoir si cette reconnaissance est nécessaire :celle-ci dispose en effet d’une meilleure expertise en cettematière et ne devrait pas se décharger de sa responsabilitésur les communes.

Enfin, l’arrêté du Gouvernement de la Région de Bruxelles-Capitale du 17 janvier 2002 déterminant la composition dudossier de demande de permis d'urbanisme devrait êtremodifié pour que les délais d’instruction des demandes depermis ne commencent à courir qu’à partir du moment oùla reconnaissance de l’état du sol est réalisée.

Plateforme subsides

Les communes de Schaerbeek et Anderlecht ont proposé àla Région de Bruxelles-Capitale de monter un projet decollaboration intercommunale visant à améliorer la gestiondes subsides au sein des communes bruxelloises. Sous letitre de “Création d’une plate-forme intercommunaled’échanges sur l’amélioration du financement de projets autravers d’une politique active de recherche et de gestion de

subsides”, elles en ont obtenu une aide pour organiserquatre rencontres visant à échanger les bonnes pratiquesentre communes et avec la Région. Trois sont programméescette année, la quatrième étant prévue au début de l'anprochain pour tirer les conclusions et les porter à qui dedroit.

La première réunion s'est tenue le 26 septembre et étaitconsacrée à la manière dont les communes sont structuréespour suivre et coordonner les financements et subsidesextérieurs : organisation des services et profils fonctionnels àremplir étaient à l'ordre du jour. Les participants ont pudécouvrir l'organisation des services de la Ville de Bruxelles,de Molenbeek et Schaerbeek, et le débat qui s'en est suivi amis en évidence l'existence de divers modèles-typesd'organisation, relatifs à la taille des communes, au poidsdes subsides, à leurs cultures politique et administrative. Laseconde réunion s'est tenue le 24 octobre et était consacréeaux relations entre communes et Région pour gérer lesdemandes de subsides, sujet introduit par Monsieur MichelVan der Stichele, directeur général de l'Administration desPouvoirs locaux de la Région. Elle a surtout donné lieu à desquestions du type : que puis-je faire pour mieux faire ? Uneapproche très positive, très respectueuse, très riche. Vul'importance du sujet, l'Association, représentée par l'auteurde ces lignes, n’a pas hésité lorsqu’il lui a été demandéd'exercer la présidence de ces deux réunions et de tenter unepremière synthèse des débats.

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Mobilité

La Semaine de la Mobilité, du 16 au 22septembre, et la Journée sans Voiture du 17septembre, se sont bien déroulées. Malgré unemétéo un peu maussade, la Journée sansVoiture pour laquelle l’Association assure ungros travail de préparation avec les zones depolice, en matière de coordination et desécurité, et avec les communes, pour gérer lesdemandes de dérogations, a été un nouveau

succès de foule. Soulignons qu’à cette occasion, pas moinsde 11 communes ont développé un “village mobilité” dansle cadre d’un appel à projets lancé par la Région et suivi parl’Association. Ces villages représentent une occasion uniquepour les communes de présenter des projets mobilité dansune ambiance relaxe.

Le 22 septembre, suite aux remarques formulées le 16 juinpar les communes, l’Association a organisé une nouvellerencontre dans le cadre du groupe de travail “Code duGestionnaire”, relativement aux livraisons en voirie. Ils’agissait d’y présenter le projet du prochain Cahier du

Moniteur de la Mobilité consacré à ce sujet, et de recueillirles réactions et commentaires des communes et zones depolice : deux d'entre elles, ainsi que six communes et desreprésentants de Bruxelles Mobilité ont pris part à cetteréunion.

La cellule mobilité a également organisé, le 26 septembre,une nouvelle réunion de travail et de suivi sur le dossier despics de pollution. Pas moins d’une dizaine de communesétaient présentes en vue d’évoquer avec le Cabinet de laMinistre régionale de l'Environnement EvelyneHuytebroeck et Bruxelles Environnement, la prochainepériode de pic, notamment quant aux outils decommunication, au contrôle des contrevenants, à la gestiondes demandes de dérogations. La rencontrefut aussi l’occasion de dresser un bref bilande l’hiver écoulé.

Le 3 octobre, l’Association a participéactivement à la conférence de presse delancement de la campagne sécurité routièreorganisée chaque année en octobre, auxcôtés de la Région et de ses partenaires :IBSR, zones de police, Parquet,Gouverneur, STIB. Le thème retenu cette année vise laprotection des piétons avec son slogan “Pensez aux piétons,vous les verrez mieux !”. Les dernières données disponiblespour 2009 font état de 725 piétons renversés et blessés dansun accident de voiture lors d’une traversée piétonne, chiffrequi paraît augmenter au fil des années.

Les 11 et 13 octobre, l’Association a organisé des nouvellessessions de formation en français et en néerlandais sur leCode du gestionnaire. Avec au total plus de 70 participantsissus des communes, des zones de police, desadministrations régionales, d’associations, … il s’agit d’un nouveau gros succès. Preuve en est, une liste d’attente ad’ores et déjà été mise en place pour les prochaines sessions.

Coopération

En matière de coopération, l’Association poursuit samission de coordination dans le cadre du programme deCoopération Internationale Communale financé par laCoopération belge. Elle a ainsi organisé le 13 septembre unenouvelle réunion du groupe de travail Congo à l’occasionde laquelle elle a pu confronter les expériences derecensement de la population lancées dans plusieurspartenariats : une quinzaine de communes bruxelloises etwallonnes ont pris part à cette rencontre. Le 22 septembre,c’est le groupe Maroc qui se réunissait, pour faire le pointsur l’état d’avancement des différents partenariats etprésenter les nouveaux partenariats entre Saint-Josse et AïnBéni Mathar d’une part, Molenbeek et Mokrisset d’autre part.

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Le 28 septembre, la cellule coopération a accueilli unedélégation de représentants de la commune marocaine deJérada, de la Province de l’Oriental, et de leur partenairebruxellois, Forest. Cette rencontre a permis de rappelercertains fondamentaux du programme de coopération etd’évoquer avec les partenaires marocains l’évolution de leurpartenariat : c’est dans ce cadre qu'un espace publicnumérique devrait prochainement ouvrir ses portes à Jérada.

Le 17 octobre, l’Association a présenté le programme deCoopération Internationale Communale dans le cadre d’unséminaire international organisé à Gand par nos collèguesde la Vereniging van Vlaamse Steden en Gemeenten. Ce futl’occasion de mettre en avant le principe de travail en réseaupromu dans le programme et de là les avantages etinconvénients de sa stratégie de concentration. Pour rappel,le programme est limité à 5 pays partenaires et 5 secteurs, unpar pays ; cette manière de procéder permet aux communesprésentes dans un même pays de s’échanger un maximumde bonnes pratiques puisqu’elles sont toutes actives sur unemême thématique.

Développement durable

Le 24 août, le Forum pour un Développement durable étaitmem-bre du jury d’experts indépendants de l’appel à projet“Initiatives locales pour le développement durable” mis surpied par la Ville de Bruxelles. Cet appel s'adressait auxhabitants, aux associations et aux écoles, qui ont introduit18 dossiers de candidature. Le jury a retenu huit lauréats quise verront accorder un subside allant de 1.000 à 2.500€.Autre jury : le 6 septembre, l’Association était invitée par lecollège provincial du Brabant Wallon et la Fondation pourles Générations Futures au jury d’experts du premier “PrixIncidences, Prix du développement durable de la provincedu Brabant wallon”.

Le 6 octobre, l’Association accueillait en ses murs unedélégation viennoise, rassemblant des politiques locaux,des fonctionnaires chargés des projets agendas 21 locauxainsi que la coordination viennoise de ces agendas. Cettematinée a été l’occasion de présenter et d’échanger les

expériences respectives. Unreprésentant de la Ministrerégionale de l’EnvironnementEvelyne Huytebroeck a égalementévoqué la politique régionale enmatière de ville durable :bâtiments exemplaires, quartiers

et contrats de quartiers durables, alliance emploi-environnement, etc. La délégation a ensuite visité quelquesprojets remarquables et durables dont notamment levestiaire social du CPAS d’Etterbeek, qui est présenté plusen détails dans un article au cœur de ce numéro.

Le 10 octobre se tenait, dans les locaux de l’Association,l’atelier “Intégrer l’environnement dans un établissementscolaire”. Celui-ci a réuni une vingtaine de fonctionnaireslocaux et avait pour objectif de présenter des bonnespratiques en matière d’éducation relative à l’environnementet de gestion environnementale des bâtiments scolaires.

Comme signalé dans la livréeprécédente de cette rubrique,l'Association apporte une contributionactive aux ateliers thématiques visant àappuyer l'élaboration du PlanRégional de Développement Durablede la Région de Bruxelles-Capitale.Celui-ci entend définir un projet de ville et de grandespriorités d'actions aux horizons 2020 et 2040. Dans le cadrede la consultation des forces vives, l’Association a étéappelée à participer aux divers ateliers thématiques ainsiqu'aux séances collectives de définition d’une visionsystémique et synthétique pour ledit Plan.

Le 12 octobre, c’était au tour de l'Association d'accueillirune réunion centrée sur le Plan Régional de DéveloppementDurable, en liaison avec la construction des agendas locaux21. Après une présentation de la démarche, des cinq défisdu plan, du processus participatif et des principes dedéveloppement durable, s’est engagé un débat avec la sallecomposée principalement de coordinateurs d’agenda 21local. Les représentants des pouvoirs locaux ont, à cetteoccasion, exprimé le souhait d’être davantage associés àl’élaboration dudit plan, et ce dès l’état des lieux.

SEDL

Du 10 au 16 octobre, regroupéesdans la Semaine européenne de laDémocratie lo-cale, les 19communes bruxelloises et 6 deleurs CPAS ont organisé quelque90 activités permettant aux citoyens de mieux les connaître,de s'impliquer et de participer davantage à la vie de celle-ci. La Semaine est organisée dans toute l’Europe, à l’initiativedu Conseil de l’Europe pour faire la promotion des valeurseuropéennes de paix, de démocratie et de citoyenneté.L’édition bruxelloise est organisée pour la 4ème fois parl’Association, avec l'aide de la Région de Bruxelles-Capitale.L’organisation bruxelloise est une des plus vastes de toutel’Europe et a d’ailleurs été labellisée “12 stars” depuis 2010par le Conseil de l'Europe, après avoir été désignée par deuxfois en tant qu'expérience pilote parmi les 47 pays membresdu Conseil de l'Europe.

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Le thème de l’édition 2011 était celui des droits humains,un thème qui dépasse nettement celui des droits politiquespour englober les nouvelles exigences en matière de droitséconomiques, sociaux, culturels, environnementaux, …Dans ce concert, l’institution communale, en tant queniveau de pouvoir le plus proche du citoyen, joue un rôle depremière importance. Droit à l'éducation et au travail parl’instruction publique qui vise l’apprentissage de la vie ensociété et une insertion socioprofessionnelle réussie,complétée par les services d’accueil extrascolaire, ou, dansun tout autre domaine, la protection des groupes faiblesdans le respect des libertés religieuses, linguistiques etculturelles, par les politiques de cohésion sociale qui sedéclinent au travers du tissu associatif, pour améliorer levivre-ensemble. Mais aussi : droit au logement, à la santé, àla mobilité, autant d'exemples où les pouvoirs locaux sonten première ligne de la défense des droits humains.

Pour traiter ce thème, un partenariat efficace a été mis enplace avec l'opération “Place aux enfants” ainsi qu’avec lasection belge d'Amnesty international.

Comme chaque année, le coup d’envoi de la Semaine étaitmarqué par une séance académique dans une communebruxelloise. Cette fois, celle-ci s'est tenue à l’hôtelcommunal de Forest, le 10 octobre. Elle a été précédée parl'inauguration d'une exposition d'œuvres d'enfants sur lethème de la démocratie et des droits de l'homme, lesauteurs, des élèves de 5ème et 6ème primaire venus dedifférentes écoles bruxelloises, expliquant eux-mêmes aupublic ce qu'ils avaient voulu signifier. Ce sont eux aussi quiont ensuite remonté la “maison de la démocratie locale” àForest, où elle restera exposée jusqu’à l’édition suivante de laSemaine.

Après l'introduction de la séance et l'accueil du public parMadame Magda De Galan, bourgmestre de Forest,Monsieur Marc Cools, président de l’Association, a évoquéle rôle du Conseil de l'Europe dans la défense des droits del'homme, Monsieur Charles Picqué, Ministre Président dela Région, a dit tout l'enjeu de la démocratie locale et toutl’intérêt de la Région pour cette initiative, et Monsieur PiotrWojtczak, Ambassadeur ad personam de Pologne, a partagéle point de vue de son pays sur les droits de l'homme dansle cadre de sa présidence de l'Union.

S'en est suivi un débat animé par Monsieur PierreVercauteren, professeur à l'Université UCL-Mons, etprésidé par Monsieur José Angeli, échevin à Forest. Latradition veut en effet que l'on illustre le thème de l'annéepar un moment de débat qui lui est consacré lors de laséance académique, dédié ici au “Rôle des pouvoirs locauxdans la promotion des droits humains et de la coopération àla lumière du printemps arabe”. Un débat bref, mais animé.

La séance fut close par la distribution des prix des actionsremarquables de l'édition 2010.

Le programme de la Semaine est bien trop riche pour êtrerésumé ici, et même l'article que l'on trouvera plus loin dansce numéro ne fait qu'effleurer la question. Visiblement, lethème des droits humains a inspiré et motivé lesresponsables locaux qui ont développé de nombreusesopérations et fait assaut de créativité pour l'approfondir.Notons aussi la multiplication d'activités collectives, commele passage du bus de la démocratie dans diverses communes,l’exposition commune des enfants sur les droits humains àForest, une action jointe du Bureau de Liaison Bruxelles-Europe et d'Etterbeek pour sensibiliser les Européens àparticiper à la vie politique locale, ou encore la collaborationentre écoles sociales des CPAS pour se présentermutuellement divers aspects des droits humains.

Section CPAS

Le 22 septembre, la Section CPAS et sa fédération sœurwallonne ont attiré l’attention du Formateur et desPrésidents de partis sur les risques d’unecommunautarisation de la politique d’accueil despersonnes âgées, mettant en avant que cette démarchepouvait engendrer de nombreux problèmes d'ordrenotamment financier et qu'elle entraînait avec elle le risqued’une rupture de la solidarité sociétale. Une note d’analysesur plusieurs points importants tels que les donnéesfinancières de ce transfert, ou les risques de distorsions etd'incohérence en matière d’accords sociaux, accompagnaitle courrier.

Le même jour, la Section CPAS et ses fédérations sœursflamande et wallonne ont adressé un courrier à la Ministrede l’Intérieur, Madame Annemie Turtelboom et auSecrétaire d’Etat à l’intégration sociale, Monsieur PhilippeCourard, concernant le projet HOMERE. Ce projet,développé par l’Expert du Vécu au SPF Intérieur, a pourobjectif de sensibiliser les sans-abri aux possibilités offertespar l’adresse de référence, par le biais d’un accès à unhelpdesk et de visites d’Experts du Vécu sur le terrain. Sid’une manière générale, les CPAS considèrent que l’adressede référence est un bon outil pour permettre à ce public dereprendre pied dans la société et de récupérer ou d’obtenirdes droits sociaux, les fédérations ont appris la mise enœuvre de ce projet de façon détournée et regrettent de nepas avoir été concertées avant sa diffusion. Elles ont souhaitécommuniquer un avis sous forme de commentaires, nonseulement pour contribuer positivement à améliorer ledispositif proposé, mais aussi pour intégrer des remarquessur les difficultés concrètes d’application de l’adresse deréférence. Les fédérations souhaitent que le rôle du helpdesksoit limité à une information juridique générale et ne se

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prononce pas sur les éléments individuels permettantd’apprécier les conditions d’octroi, ceci relevant de lacompétence des CPAS, et que par ailleurs, les Experts duVécu soient dûment formés sur cette matière.

Lors de leur réunion plénière du 29 septembre, lesreprésentants du secteur de l’Aide à la Jeunesse et de celuides CPAS, représentés par leurs fédérations, ont formalisé leprotocole d’accord visant à améliorer les collaborations enCommunauté Française entre ces deux secteurs. Outrel’accord collégial sur 7 principes généraux relatifs au jeune età sa famille, à la consultation des personnes concernées, auxsynergies et à la continuité dans l’intervention, àl’optimalisation des ressources de chacun, à la procédure deprise de contact entre les deux secteurs, à la mise en placed’un lieu de concertation et au secret professionnel, il a étédéfini concrètement un guide de procédures permettant laprise en charge du public concerné. Ce protocole et ce guidede procédure doivent certes encore être finalisés et dûmentvalidés, mais il s’agit là d’une avancée importante dans lecadre des relations entre le secteur de l’Aide à la Jeunesse etcelui des CPAS en Communauté Française.

Last but not least, un guide “Communes Alzheimer Admis”vient de voir le jour, fruit d'une collaboration entre laSection CPAS de l’Association et la Fédération des CPAS del’Union des Villes et des Communes de Wallonie.

Il décrit une sélection de projets belges et étrangers dans desvilles et des communes qui ont décidé de devenir Alzheimeradmis. Comment ont-ils vu le jour ? Comment passer del’idée au projet ? Quels sont les outils et les actions ? Quelsenseignements peut-on en tirer ? Autant de questionsabordées auxquelles un article plus complet est consacrédans ce numéro.

En encourageant les personnes atteintes d’une maladie detype Alzheimer et leurs proches à continuer à jouer un rôledans leur communauté locale et à participer à la viepublique, on crée un environnement plus accueillant pources personnes, ce qui contribuera à améliorer leur qualité devie et se révèlera bénéfique pour la société tout entière.

Marc Thoulen

L’ASSOCIATION EN ACTION

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Au rang des dossiers chauds à venir, un des plus grosmorceaux est sans doute constitué du Plan régional dedéveloppement durable, lequel doit définir les grandesoptions de développement pour Bruxelles pour une périodes’étendant jusqu’à 2040. Le travail est en cours depuisquelques mois déjà, notamment via les ateliers deprospectives auxquels participent toute une série d’acteursbruxellois, dont l’Association.

Le réinvestissement de la ville par ses habitants est uneréalité depuis plusieurs années déjà. Des études pointent lesbesoins engendrés par cette explosion démographique, entermes de logements, d’emplois et d’équipements.

Le récent “Observatoire des permis logement (2003-2008)”a permis d’établir qu’à peu près 4000 logements sont crééschaque année, par construction, réaffectation, trans-formation… ce qui sera insuffisant pour répondre à lademande à venir. Le Gouvernement planche doncactuellement sur une nouvelle mouture du PRAS, dite “démographique” visant à assouplir certaines normesactuelles afin de répondre mieux à cette demande issue dusurcroît attendu d’habitants : “Sur base de ces éléments, jeprésenterai en fin d'année le projet de modification duPRAS, avec une triple ambition : une optimisation desressources territoriales, le nécessaire redéploiement économique,mais aussi et surtout la réponse à un enjeu social. Parallèlementà cette modification du PRAS, je présenterai au Gouvernementle nouvel arrêté relatif aux charges d'urbanisme, dont l'undes objectifs consiste à assurer une mixité fonctionnelle etsociale, et qui constitue donc un moyen complémentaire pouraccompagner l'essor démographique.” Notons aussi que leGouvernement devrait recevoir à la fin de l’année lesrésultats d’une évaluation du CoBAT.

Dans un souci de rationalisation du secteur du logementsocial, le nombre de SISP devra être fortement réduit –environ de moitié - suite à l'accord intra-bruxellois du moisdernier. Il s'agit d'une réorganisation en profondeur, quinécessitera une large concertation avec les opérateursactuels. Le “Plan logement” continuera, parallèlement, à seconcrétiser : le seuil des 1000 logements livrés sera atteintcette année.

Du besoin d’équipement concomitant à l’augmentation depopulation, la Région a tiré un plan pour créer 3500 placesscolaires supplémentaires. On se souvient qu’un appel à

projet avait été lancé aux pouvoirs organisateurs, dont lescommunes, pour des rénovations ou des constructionsmodulaires permettant d’ouvrir de nouvelles classes dès larentrée 2012, spécialement dans le fondamental. A laparution de ce numéro, le Gouvernement devrait avoirtranché sur les projets reçus.

Parallèlement aux écoles, le Plan crèches tente depuis 2007de répondre aux besoins croissant du secteur de la petiteenfance. “En 2011, le Plan crèche s'est poursuivi, notammentvia la politique des contrats de quartier, le financement desACS et les projets communaux entérinés par le Gouvernement :ce sont près de 900 places supplémentaires qui sontprogrammées d'ici 2014 grâce à l'impulsion régionale ! Parailleurs, le Gouvernement approuvera d'ici peu une note cadrefixant, pour les années à venir, les priorités en matière d'accueilde la petite enfance. L'objectif de cette note est notamment derenforcer les collaborations avec les Communautés.”

Enfin, l'urbanisme fait partie des matières appelées àévoluer en vertu de l'accord intra-bruxellois du 20septembre, qu'il faudra mettre en œuvre au travers deplusieurs textes légaux :- c'est ainsi qu'à l'avenir, au vu de l’importance des projets

et de la nature des travaux, la Région délivreradirectement les permis de tous les projets qui nécessitentsoit un rapport, soit une étude d’incidence ;

- par ailleurs, afin d'accélérer les délais de procédure despermis relevant des communes, l'avis du fonctionnairedélégué ne sera plus requis après la Commission deconcertation, si celle-ci a rendu un avis unanime enprésence du fonctionnaire délégué ou de sonreprésentant. La commune pourra ainsi délivrer le permissans attendre l'expiration du délai actuellement dévolu auFonctionnaire délégué ;

- enfin, une procédure permettant à la Région de sesubstituer d'initiative à une commune défaillante serainstaurée.

La mobilité est un dossier intéressant particulièrement lescommunes. On attend de la Région, dont la politiques’incarne dans le Plan régional de mobilité Iris II, le nouveaucontrat de gestion 2012-2016 de la STIB, lequel balisera leschantiers de mobilité sur le court et le long terme. On pensenotamment au développement de l’offre, tant en surface quesouterraine. On le sait, le stationnement est régionalisé. Dèslors, “Un projet de “Plan stratégique de stationnement

ÉCHO DE LA RÉGION

DÉCLARATION DE POLITIQUE GÉNÉRALE 2011-2012En octobre dernier, le Gouvernement régional présentait ses projets pour l’année 2011-2012. Unedéclaration sur laquelle nous revenons puisqu’elle suit de peu, et prend en compte, les accords institutionnelsacquis par les négociateurs fédéraux et dont un volet concerne Bruxelles. Nous en relevons quelques pointsd’attention pour les communes.

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régional” sera prochainement présenté au Gouvernement.L'Agence régionale de Stationnement devra parallèlementpleinement entrer en fonction – ce qui requerra l'adoptionpréalable de divers arrêtés.” A côté de cela, le premier “planstratégique piéton” est en voie d'être achevé et seraprochainement déposé au Gouvernement. L’Association atravaillé sur certains de ses chapitres.

Pour ce qui concerne la Propreté publique, “le “PlanPropreté 2011-2016” - qui ambitionne d'atteindre au plustôt l'objectif européen de 50 % de réemploi et de recyclagedes déchets ménagers et assimilés d'ici 2020 - est pour sapart sur le point d'être présenté au Gouvernement. Il faudraégalement étudier la mise en place harmonieuse des mesuresdécidées dans le cadre de l'accord intra-bruxellois relatif auxcompétences exercées par la Région et les communes, dansle respect des droits des travailleurs, en concertation avec lespartenaires sociaux, et en ayant comme objectif uneoptimisation de l'efficacité et des moyens consacrés à cettepolitique.”

La Sécurité est aussi de ces compétences qui a bougé lors del’accord de septembre et la Déclaration gouvernementale yrevient : “L'accord intra-bruxellois du 20 septembre dernier,qui y consacre une large place, est à mon sens un pasimportant vers une sécurité renforcée au bénéfice desBruxellois. Il prévoit notamment que “pour renforcerl’efficacité de la politique de sécurité, le Gouvernement

bruxellois adoptera un Plan Global de sécurité régional”, que“le Ministre-Président sera compétent pour l’observation etla coordination de la sécurité sur le territoire de la Région”et il octroie au Gouvernement des compétences nouvelles enmatière de recrutement et formation des effectifs policiers.”

Enfin, cette année verra la concrétisation de nombreusesmesures de gouvernance, élaborées en bonne intelligenceentre le Parlement et le Gouvernement, au rang desquellesplusieurs touchent les communes : limitation du nombre demembres des exécutifs locaux qui pourront siéger au sein duParlement bruxellois, réglementation des communicationsdes exécutifs locaux à l'approche des élections et présidencefacultative des conseils communaux par un conseillercommunal. La Région souhaite que ces réformes soiententrées en vigueur pour le début de la nouvelle mandaturecommunale en 2012.

Philippe Delvaux

ÉCHO DE LA RÉGION

Lire aussi

La déclaration gouvernementale s’inscrit naturellement dansla continuité de l’Accord de Gouvernement 2009-2014 qu’ilconvient de relire en parallèle. Nous avions fait état de cetaccord dans TUB 2009-4. Trait d’Union est téléchargeablesur www.avcb.be > publications

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ÉCHO DE LA RÉGION

1. La “collaboration métropolitaine”:piège ou opportunité pour la Régionbruxelloise ?

Une zone métropolitaine

Evoquée à diverses reprises et par diverspartenaires depuis des années 1, la zonemétropolitaine est revenue sur le devant de lascène avec les négociations pour former unGouvernement fédéral. Son idée a finalement été retenuepar les négociateurs en septembre. A l’heure de rédiger ceslignes, le Gouvernement n’est cependant toujours pas enplace. Si le principe de la zone est acté, ses modalités restententièrement à mettre en œuvre.

La zone métropolitaine institutionnaliserait, sous une formeencore à déterminer, plus ou moins développée, uneconcertation entre la Région bruxelloise et son hinterlandéconomique. Ceci afin d’éviter des divergences d’agenda, depolitiques, voire de franches guerres de concurrence.

Son principe se trouve au passage “Bruxelles et sonhinterland” de l’accord institutionnel : “une communautémétropolitaine sera créée par la loi spéciale. Y siégeront lesreprésentants des Gouvernements régionaux. La loi spécialeprévoira que toutes les communes de l’ancienne Province deBrabant de même que l’autorité fédérale sont membres de droitde la communauté métropolitaine. Les provinces seront libresd’y adhérer.Cette communauté métropolitaine aura pour missiond'organiser la concertation entre ceux-ci sur des sujets decompétence régionale et d'importance transrégionale. Les troisRégions concluent un accord de coopération pour fixer lesmodalités et l’objet de cette concertation. C’est au sein de la communauté métropolitaine que se tiendrala concertation entre les trois Régions relative à la mobilité, à lasécurité routière et les travaux routiers, de, vers et autour deBruxelles.”

Charles Picqué : deux idées ont avancéces trois dernières années, s’affirmant aufil du temps comme incontournables,même si leur exécution pose encoreproblème. Il s’agit du juste financementde Bruxelles et de la détermination d’uneéchelle de gestion du bassin socio-économique qui implique Bruxelles etles deux autres régions dans une

approche qui est celle la zone métropolitaine.

Ces projets n’ont pas toujours été acceptés et ne se décantentvraiment que depuis trois ans. Et ce même si d’aucunscontinuent de nier la nécessité du financement de Bruxellesdans une attitude qui tient moins de l’honnêtetéintellectuelle que de la posture tactique. La zonemétropolitaine, que j’évoquais d’ailleurs dès le début desannées ’90, a également fait son chemin et se retrouvait déjàdans la note de Guy Verhofstadt, mais dans une version quitenait insuffisamment compte des Bruxellois. Elle a ensuiteété reprise par Johan Van de Lanotte et enfin par Elio DiRupo. Elle fait donc son chemin.

Un indice montre d’ailleurs que, quand on ne se trouve pasdans la frénésie institutionnelle, communautaire etélectorale, tout le monde se rend compte de la nécessité detravailler en commun : ainsi, peu avant cette interview, lesMinistres chargés de l’aménagement du territoire se sontvus, car on s’était bien rendu compte qu’il fallait fairequelque chose. Pour le moment, on se trouve plutôt dansune démarche volontaire de concertation, mais c’est déjàune avancée.

Dans le même temps, on sent bien aussi une granderésistance à l’encontre d’une délégation de compétence à unnouvel organe, sans doute par peur de ce dessaisissement .

Par contre, ce qui fait son chemin, c’est d’institutionnaliserau moins un organe de concertation qui aurait bien sûr à

L’ASSOCIATION RENCONTRE CHARLES PICQUÉ(suite)

Seconde partie de notre interview du Ministre-Président, Charles Picqué. Après les questions definancement, nous abordons cette fois l’organisation des communes, leur rapport avec la Région ou avec leurpersonnel. Cette rencontre a eu lieu avant les avancées institutionnelles de septembre pour la formation duGouvernement fédéral. Les propos sont donc contextualisés en regard de ce qu’on lit dans l’accordinstitutionnel pour la sixième réforme de l’Etat “Un état fédéral plus efficace et des entités plus autonomes”(disponible sur www.lachambre.be)

1 À titre d’exemple, on consultera la revue Brussels Studies dont deux livraisons concernent la question : “Le développement politique et institutionnel dela Zone métropolitaine de Bruxelles : constats et perspectives - Etats généraux de Bruxelles - Note de synthèse "zone métropolitaine"” et “La métropole bruxelloise, des développements entre Lille et Berlin ?”, disponibles sur http://www.brusselsstudies.be

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arbitrer certains conflits en matière de mobilité, d’environ-nement, etc., mais qui servirait aussi de think tank pour desplans stratégiques interrégionaux.

D’où l’idée d’ailleurs de créer cet organe de manière telleque chaque début de législature régionale donne lieu à unedéclaration de politique générale qui dans les trois régionscomporterait un volet sur la zone métropolitaine et lamanière de la gérer ensemble.

Ensuite, on pourrait se mettre d’accord sur un certain denombre de collaborations opérationnelles dès lors qu’on au-rait trouvé des terrains d’entente pour réaliser certains projets.

La zone métropolitaine fait donc son chemin, mais c’estrêver que de croire qu’à très court terme on val’institutionnaliser en un nouveau niveau de pouvoir. Maison chemine sur l’idée de travailler ensemble dans un soucide complémentarité et pour au moins éviter des effetspervers, des externalités négatives pour la région voisine, oudes concurrences stériles en matière économique oud’aménagement du territoire.

2. La partie institutionnelle des négociations envue de former un Gouvernement fédéralcomporte un paquet de réformes régio-nalisant certaines matières. Comment vouspositionnez-vous par rapport à celles-ci ?

Le volet bruxellois de l’accord institutionnel

Dans le cadre des négociations menées en vue de former unGouvernement fédéral, le paquet institutionnel régionalisaitou communautarisait une série de compétences. Un voletspécial était consacré à Bruxelles, un autre à sonrefinancement.

Ces négociations ont abouti en septembre et l’accord qui enrésulte devrait être mis en œuvre si le reste des négociationsse conclut par la formation du Gouvernement, ce qui, àl’heure de rédiger ces lignes, n’était pas encore acquis.

L’accord comporte plusieurs chapitres : “renouveaupolitique”, “BHV et Bruxelles : solution communautairedurable”, “détail des transferts de compétences de l’Etatfédéral aux entités fédérées” et “détail de la proposition deréforme de la loi spéciale de financement”

Les transferts de compétences portent sur le marché del’emploi, les soins de santé et d’aide aux personnes, lesallocations familiales et la justice.

La proposition de réforme de la loi spéciale de financementprévoit un refinancement de Bruxelles à hauteur de 461 millions € à l’horizon 2015, prenant en compte divers

correctifs depuis longtemps demandés par la Région : outrele financement des nouvelles compétences transférées auxRégions et Communautés, on trouve aussi des dispositionsplus spécifiques regroupées sous l’intitulé du “Justefinancement des institutions bruxelloises” et tenant comptede la mainmorte, des navetteurs…

Quant à la partie spécifique à l’organisation bruxelloise, elleprévoit notamment une simplification des procéduresd'urbanisme et la diminution de moitié du nombre desociétés de logement social. Le balayage de toutes les voiriesserait dorénavant entièrement du ressort des communes,matériel et personnel régional afférent leur étant transférés,la question du statut du personnel restant pendante. En cequi concerne la sécurité, il n'y aura plus de gouverneur. Unplan régional de sécurité cordonnera les plans zonaux desécurité dans le giron duquel ils devront donc s’inscrire. Demême pour la mobilité où un plan régional sera coulé dansune ordonnance ; les plans communaux devront s'inscriredans ce plan régional. Si une commune n'élabore pas deplan, la Région pourra intervenir pour la remplacer et lestravaux qui ne s'inscrivent pas dans le plan ne pourront pasêtre subsidiés.

Charles Picqué : par rapport au transfert des compétencesfédérales, nous avons été invités à la table des négociations,certes, mais avec un menu préparé : emploi, soins de santésont souvent revenus.

Je préfère que des moyens soient affectés directement par leFédéral qui conserverait la maîtrise d’une compétenceplutôt qu’une régionalisation qui ne serait pas accompagnéedu transfert des moyens adéquats.

Le problème est que les compétences menacées au niveaufédéral risquaient de ne pas être accompagnées du transfertad hoc des moyens. Il a donc fallu rester vigilant et négocierau mieux leur transfert. On doit éviter le piège d’unedégressivité des moyens lissés dans le temps comme cela étéproposé.

Je trouve qu’un pays digne de ce nom doit être attentif à lasécurité et à la cohésion sociale de sa capitale, qui est aussisa ville la plus complexe et son poumon économique.

Donc, cela ne me gêne pas que le Fédéral, sous réserve biensûr de négocier l’usage de cet argent, reste dépositaire de cesbudgets, du moment que les politiques soient menées enconcordance avec les réalités bruxelloises. Or, l’expériencemontre qu’on a parfois au niveau fédéral, via Beliris, desprojets d’espace public qui sont totalement coupés desréalités bruxelloises. C’est pour cela qu’on a demandé unaccord avec le Fédéral sur le programme, prévoyant lestransferts du personnel dans notre administration pourgérer cet argent de concert. 2

2 Voir “Un état fédéral plus efficace et des entités plus autonomes – accord institutionnel pour la sixième réforme de l’Etat”, page 63 : “Par ailleurs, la loi du10 août 2001 créant un fonds de financement du rôle international et de la fonction de capitale de Bruxelles sera actualisée pour consolider les montantsactuels affectés au fonds Beliris (125 millions d’euros). Un groupe de travail technique sera chargé d'analyser l’opportunité de régionaliser la maîtrise d’ouvrage et detransférer le personnel.”

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ÉCHO DE LA RÉGION

3. Le Groupe de Travail sur la répartition destâches entre Région et Communes a terminéune première phase de ses travaux. Commentvoyez-vous l’articulation Région – Com-munes ?

Charles Picqué : plusieurs méthodes de travail permettentd’arriver à des économies d’échelle, une certaine cohérenceou une harmonisation des politiques entre communes etRégion : le transfert de compétences, la délégation demission et la contractualisation avec les pouvoirscommunaux.

Le groupe des sages avait identifié certains domaines où ilexistait une unanimité : la mobilité, le stationnement et lapropreté publique.

Chose très importante à dire, il ne peut pas y avoir detransferts de compétence sans que soient institués trèsclairement des organes de concertation et d’avis danslesquels les communes sont impliquées.

Toutes les grandes villes rencontrent un problème de cetordre, mais à Bruxelles, il faut y être encore plusparticulièrement attentif.

La gestion d’une ville, ce n’est pas la simple addition desdécisions sectorielles dans différents domaines. Celui quifait de la mobilité doit penser à l’habitabilité des quartiers,celui qui fait du développement économique doitévidemment penser à la mobilité, celui qui s’occupe delogement doit inclure les équipements collectifs dans saréflexion et celui qui mène un projet social doit évidemmenttravailler avec celui qui est éventuellement le responsabled’une politique d’emploi. Tout est lié.

Autant je suis convaincu que la mobilité, dans sa visionstratégique globale, doit être assurée par la Région, autant jesuis convaincu que si nous dessinons une stratégie de mo-bilité sans tenir compte d’autres impératifs comme celuinotamment de la qualité de vie des quartiers, nous allonsnous enfermer dans une vision d’ingénieurs appliqués à la ville.

Je vais illustrer mon propos : on a connu des cas oùl’Administration des Déplacements ou la STIB ont peut-être fait preuve d’un manque de discernement quant auxconséquences d’une décision sur l’ensemble d’un quartier etoù on a vu alors les communes se rebeller, parfois sur basede bons arguments. Certains sont prêts à certifier que laSTIB doit avoir raison et que les communes ontnécessairement tort, alors même que le projet de la premièrerévèle in extremis des erreurs de conception.

L’efficacité d’une institution n’est donc pas fonction de sataille.

Donc, transfert de compétence mais aussi concertationobligatoire ; dans certains cas on peut imaginer desdélégations de compétences par voie de conventions.

4. Le Plan de Gouvernance Locale a atteint uncertain nombre de ses objectifs. Commentpercevez-vous ces résultats ? Quel deuxièmeélan lui donner ?

Le Plan de Gouvernance locale

L'Ordonnance du 5 mars 2009, modifiant la Nouvelle Loicommunale, a instauré un Plan de gouvernance locale,visant à moderniser l'Administration et améliorer la qualitédu service public rendu au citoyen.

Ce Plan prévoit 4 grandes réformes :- doter les communes d'instruments de gestion efficaces ; - améliorer les services rendus à la population, notammenten mettant à disposition des heures d'ouverture adaptées aumode de vie des concitoyens et en proposant des services viainternet ; - revaloriser la démocratie locale, par la revalorisation durôle des commissions, l'introduction d'un budgetparticipatif ou encore la publication des documents sur lesite internet de la commune ; - renforcer l’administration et motiver le personnel.

Charles Picqué : le plan de gouvernance a permis desavancées, spécialement dans le domaine de la gestion desressources humaines. Ca n’a pas été facile à faire accepter,mais on progresse. Il est indubitable que les communes sont“des grandes entreprises” qui ont pour capital presqueexclusif les ressources humaines. Un certain nombre demesures doivent encore être encouragées, notamment pouraccroître le contrôle interne, mais les résultats sontencourageants même s’il est trop tôt pour dresser un bilandes essais du plan de gouvernance.

5. Quel avenir pour la renégociation de laCharte sociale ?

Bientôt une nouvelle Charte sociale

Depuis 15 ans, la Charte sociale, parue par voie decirculaire, impacte la gestion du personnel au niveau local.La Région planche depuis un an pour élaborer un nouveautexte.Voir Trait d’Union 2010-6 – vers une Charte sociale 2.0 ousur www.avcb.be > actualités [14.01.2011]

Charles Picqué : la clef de nos relations avec les pouvoirscommunaux et leur personnel va être en effet larenégociation de la Charte sociale,.

Nous sommes particulièrement occupés par l’évaluation dupersonnel et la mobilité. Nous avons déjà retravaillé les

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ÉCHO DE LA RÉGION

missions du secrétaire communal dans l’ordonnance du 5 mars 2009, laquelle introduisait d’ailleurs certainesinnovations, comme la création du grade légal de directeurdes ressources humaines.

En amont, nous nous sommes attelés aux grands principes :professionnaliser la gestion, généraliser le principe d’éva-luation, assurer la gestion des compétences, etc.

La négociation sur la Charte sociale est évidemment aussi enpartie liée à celle du nouvel accord intersectoriel. Chacundoit faire un effort dans ce domaine, la Région en a déjà faitun. Les syndicats demandent aujourd’hui un nouvel accord.On a choisi de privilégier la Charte sociale à un accordsalarial, mais il est possible qu’à un moment donné on soitamené à dépasser les mesures purement qualitatives pourparler aussi de moyens financiers destinés à satisfaire lestravailleurs. Jusqu’à présent, ceci était bloqué par le débatsur l’après Copernic 3 et la Conférence des Bourgmestresavait suspendu les négociations. Je suis allé à la Conférencefin juin, où on a convenu de la nécessité de renouer ledialogue, en l’axant sur la Charte sociale. Mais cela ne veutpas dire qu’il n’y aura pas sur la table des demandes de typefinancier.

Par exemple, on a le cas des demandes de remboursementdes frais de transport, puis viendra peut-être un mécanismede prime linguistique commun aux différents pouvoirs avecintégration des montants de la prime dans le traitement, etpuis il y a aussi toujours une demande de valorisation desbas salaires qui n’est pas tout à fait injustifiée. Nous avonspour notre part voulu introduire une prime à la vie chère,sur laquelle les syndicats étaient cependant divisés.

Depuis l’interview, la “prime à la vie chère” a été acquise,pour les fonctionnaires régionaux, comme on peut le liredans la Déclaration gouvernementale 2011-2012 :“Le Gouvernement a également décidé – dans le cadre del'accord sectoriel 2011-2012 – l'octroi d'une prime à la viechère au bénéfice des fonctionnaires régionaux bruxellois.Consacrant un principe fondamental d'équité sociale en faveurdes populations urbaines, cette mesure entrera en vigueur mi2012. Elle doit également contribuer à améliorer lareprésentativité de la population bruxelloise dans la fonctionpublique régionale.”

En résumé, on a donc le chantier de la Charte sociale quicôtoie la recherche d’un accord intersectoriel où, à côté duqualitatif, on doit régler un certain nombre d’exigencesquantitatives, qui devront être négociées à la lumière desmoyens dont nous disposons aujourd’hui.

On devra certainement décider du système d’évaluation,celui-ci étant essentiel. Mais il faut trouver des formules

d’évaluation qui évitent les lourdeurs disproportionnées. A cela devra être attaché un système de sanctions.

La Charte sociale et l’accordintersectoriel constituentensemble un équilibre. On ytrouve des éléments quimettent tout le monded’accord, comme une bonneorganisation du travail,d’autres qui rallient facilementles employeurs et ceux quienthousiasment plutôt lessyndicats.

Outre ce que j’ai déjà abordé, il y a trois grandes rubriques :l’organigramme, l’évaluation du personnel, la formation,auxquelles s’adjoignent les demandes des uns et des autres.

Il faut avancer dans la Charte sociale et voir ce que nouspouvons faire avec les marges financières. Mais soyons clairs : pour le moment, la Région n’est tout simplement pasen mesure de renouveler l’opération de revalorisationbarémique.

6. Comment favoriser le recrutement par lescommunes de personnel résidant en Régionbruxelloise ?

Des fonctionnaires souvent non bruxellois

Une proportion significative de fonctionnaires - et plusimportante que dans les autres régions – réside en dehors deBruxelles. Aux problèmes de délocalisation d’emploiss’ajoute évidemment les risques de méconnaissance duterrain ou de moins bonne empathie.

Que ce soit pour le personnel régional ou communal, laquestion revient sporadiquement dans le débat politique.Ainsi de la question de M. de Patoul en janvier dernier surla “Composition du personnel des administrationscommunales de la Région bruxelloise” 4

Charles Picqué : Je pense qu’il ne faut pas rêver à une sortede résidence généralisée des fonctionnaires dans leurcommune. Mais par contre les voir habiter à l’intérieur de laRégion est souhaitable, car cela leur permet une meilleureperception du réel sur lequel ils travaillent.

C’est là je crois que la prime à la vie chère offre un doubleavantage. Premièrement elle peut éventuellement se révélerun élément d’attractivité dans la profession etdeuxièmement elle comble vraiment une injustice puisquela vie dans une grande ville comme Bruxelles est plus chèrequ’à l’extérieur. Et pas que pour le loyer d’ailleurs, d’autres

3 NDR : pour rappel, cette prime à accorder aux agents de police pèse lourd dans les budgets et réduit la marge de manœuvre des communes quant à leurpersonnel

4 Question n°246, in Questions et Réponses – Parlement de la Région de Bruxelles-Capitale – 15 mars 2011 (n° 16). Les Bulletins des Questions etréponses sont disponibles sur www.bruparl.irisnet.be – les données dont question sont déposées au greffe du Parlement

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éléments rentrent en ligne de compte, comme la primed’assurance automobile, etc. Je veux me battre pour la primeà la vie chère qui est intéressante pour le fonctionnementdes communes, mais qui est aussi un principe équitablepour toutes les personnes qui vivent dans les grandes villes.Cette prime à la vie chère est aussi une bonne publicité quivalorise la carrière communale. A mon sens, il serait d’ailleurs opportun d’un jour réaliserune campagne de sensibilisation aux tâches communales età la valorisation du travail de fonctionnaire communal. Unfonctionnaire communal est un des garants de la cohésionsociale, il est en contact avec la population et règle desproblèmes qui sont liés à la proximité.

7. Vous avez annoncé ne plus vouloir briguer laprésidence régionale après 2014. De toutesles réformes et de tous les chantiers que vousavez menés, quels sont à votre avis votre plusgrand succès et votre plus grande frustration ?Et quel est le plus grand défi ou chantier pourles années à venir ?

Croissance démographique

Diverses études pointent une forte croissance démo-graphique attendue pour la Région, ce qui pose question enmatière d’emploi, de logement, d’infrastructure.

La Région déploie depuis un certain temps une série demesures pour tenir compte de ces prévisions (plan crèche,plan de formation professionnelle, infrastructures scolaires,plan logement…). Au Plan régional de développementdurable, attendu dans les mois qui viennent s’adjoindra souspeu une nouvelle mouture du PRAS, explicitement qualifiéede “démographique” car pensée pour tenir compte de cesévolutions.

L’Association et Dexia proposeront entre décembre et févriertrois “Forums des décideurs communaux” spécifiquementcentrés sur la problématique démographique ramenée à lapratique communale (voir annonce dans ce Trait d’Union etsur www.avcb.be)

Charles Picqué : dans les dernières années, c’est finalementla Région qui a tiré la sonnette d’alarme des conséquencesde l’accroissement démographique. Si ce n’est pas ce quim’est le plus cher, c’est du moins là où on a obtenu un desrésultats les plus concrets.

On a d’abord sensibilisé les Communautés à la problé-matique des places dans les écoles pour, il y a peu de temps,décider d’investir nous-mêmes dans l’infrastructure.

On avait déjà lancé le plan crèche deux ans avant, bien quece ne soit normalement pas de notre compétence, ce qui n’apas manqué d’ailleurs de soulever diverses contestations.

Je trouve donc que ces deux ou trois dernières années, on aassez bien répondu avec les moyens qui sont les nôtres audéfi démographique. Ceci étant dit, la lutte continue et ilfaut encore attirer des moyens communautaires et fédérauxpour Bruxelles 5. Mais dans l’immédiat, la rentrée 2012 nesera pas la catastrophe que l’on pouvait craindre, si tout vabien. Je crois que ces derniers temps c’est ce qu’on a fait deplus utile.

Ma plus grande frustration, c’est d’avoir en termes departicipation au développement du territoire des idées assezclaires, mais de constater que leur mise en œuvre est soumiseaux délais nécessaires pour mener à bien de grands projets,comme le Heysel, Reyers, ou encore Tour et Taxi. Tous cesplans sont lents à se concrétiser, ce qui engendre unefrustration.

On doit aussi reconnaître que les lenteurs de certainesréalisations tiennent à nos problèmes financiers. Nousdevons donc parfois différer les travaux ou des acquisitionsfoncières pourtant nécessaires, par exemple à Schaerbeek-Formation pour lequel nous avons maintenant un schémadirecteur sans maîtriser le foncier, ce qui nous contraint ànégocier avec la SNCB.

Le métabolisme de changement d’une ville est assez lent etil l’est d’autant plus dans un pays complexe où les centres dedécisions sont éclatés et où les moyens publics ne sont pas àhauteur de l’ambition de la Région bruxelloise.

ÉCHO DE LA RÉGION

5 À nouveau, rappelons que ces propos ont été tenus avant finalisation des accords institutionnels comprenant un volet refinançant Bruxelles.

Propos recueillis par Philippe Delvaux, Robert Petit, Hildegard Schmidt et Marc Thoulen

et synthétisés par Philippe Delvaux

Retrouvez sur www.avcb.be la version complète decette interview.

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LES COMMUNES FACE À L’ESSORDÉMOGRAPHIQUE

3 forums organisés par l’AVCB et DEXIA Banque Belgique

Bruxelles rajeunit et Bruxelles vieillit à la fois, deux phénomènes qui auront un impact certain sur lescommunes.

Quelles tendances se dessinent ? Quelles en sont les implications pour les communes ?Le PRAS et le PRDD sont-ils adaptés à la fois à l'afflux de nouveaux habitants et au vieillissement attendude la population ? Voici les principales questions qui seront abordées au cours de trois colloques organisésen collaboration avec Dexia.

Le premier forum aura lieu en décembre et synthétisera les tendances générales et leurs impacts sur lesfinances communales.

Le deuxième forum analysera les problèmes spécifiquement liés à l'inscription dans les communes tandisqu'un troisième colloque questionnera la problématique du logement tel qu’elle devra être repensée àl’aune de cet essor démographique attendu.

Public cibleCes forums s'adressent à toute personne activedans la politique locale, tant les décideurs que lestravailleurs de terrain des différents servicescommunaux confrontés à ces problématiques.

Info et inscription : www.avcb.be

Attention, à l’heure de boucler ce numéro, leprogramme est encore provisoire. Le programmedéfinitif sera publié ultérieurement sur le site del’Association

Finances

08h30 : Accueil des participants09h00 : Mot de bienvenue – introduction09h10 : Projections démographiques pour la Région de

Bruxelles-Capitale09h50 : Incidence sur le financement des communes10h30 : Pause café10h50 : Incidence sur le financement de la Région de

Bruxelles-Capitale11h10 : L’action du Gouvernement – Comment relever le

défi démographique ?11h40 : La collaboration entre la Région et les communes

(crèches et écoles, logement, … ) 12h10 : Questions-réponses

Population

08h30 : Accueil des participants09h00 : Mot de bienvenue – introduction 09h15 : L’inscription dans les registres de la population 10h00 : Cas spécifiques : l’inscription à une adresse de

référence, l’inscription des ressortissantseuropéens, l’inscription provisoire

10h45 : Pause café11h10 : La radiation des registres 11h30 : L’inscription provisoire dans les logements

insalubres 12h00 : Questions – réponses

Logement

08h30 : Accueil des participants09h00 : Mot de bienvenue – introduction09h10 : Salubrité du logement - police administrative

générale 09h30 : La police spéciale du logement

(Code du logement)09h50 : Les marchands de sommeil 10h10 : Pause café10h40 : La division des logements en urbanisme 11h00 : Regroupement familial et logement suffisant11h20 : Table ronde

Programme ( provisoire)

Thèmes • 1ère Partie : Finances – Le 2 décembre 2011• 2ème Partie :Population – Le 26 janvier 2012• 3ème Partie :Logement – Le 16 février 2012

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L’AIDE SOCIALE PAR LES CPAS :LES TEMPS CHANGENT, LES REPONSES AUSSI

Journée de rencontre pour les CPAS de Bruxelles, de Wallonie et de Flandremardi 22 novembre 2011

Depuis la création des CPAS en 1976, la société a subi d’énormes changements. Ceci se reflèteégalement dans le public qui s’adresse au CPAS et dont le nombre croît en même temps quechange leur profil: de plus en plus de personnes d’origine étrangère, de jeunes, de travailleursdoivent affronter des difficultés et peinent à joindre les deux bouts malgré parfois des revenuscorrects, … Les problèmes auxquels ils sont confrontés sont plus complexes qu’auparavant.

Pour répondre aux besoins du public, L’aide sociale a évolué d’une aide initialement et seulementfinancière vers un soutien plus large incluant cette aide matérielle mais aussi un accompagnement en matière delogement, d’insertion socio-professionnelle, d’accès aux soins ou encore en matière de lutte contre l’endettement ou defaçon plus large une guidance psycho-sociale.

Les CPAS essaient d’offrir des services “sur mesure” afin d’aider leurs clients à retrouver leur autonomie. L’aide sociale tientcompte de cette évolution et les services sociaux des CPAS appliquent de nouvelles méthodes afin de continuer à garantirà chacun le droit à une vie digne.

La journée de rencontre vise à explorer des pistes pour l’avenir. Le programme comprend des groupes de travail interactifs.Chaque groupe présentera un exemple de bonnes pratiques qui sera lié à des constatations scientifiques. Un expertprésentera aussi une recommandation pratique.

Les hôtes sont les Sections CPAS de l’UVCW (Union desVilles et Communes de Wallonie), de l’AVCB-VSGB(Association de la Ville et des Communes de la Région deBruxelles-Capitale - Vereniging van de Stad en deGemeenten van het Brussels Hoofdstedelijk Gewest) etde la VVSG (Vereniging van Vlaamse Steden enGemeenten).

Avec le soutien de Philippe Courard, Secrétaire d’État àl’Intégration sociale et à la Lutte contre la pauvreté.

pour qui ?

travailleurs sociaux, gestionnaires, chefs de service,secrétaires et mandataires des CPAS de Bruxelles, de Wallonie et de Flandre.

où et quand ?

mardi 22 novembre 2011Congress Center Constant Vanden Stock - Stade de football RSCA, Avenue Théo Verbeecklaan 2, 1070 Bruxelles

participation aux frais :

45 euro, documentation, café, lunch et drink de clôture compris

plus d'info :

programme & inscription sur www.avcb.be

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DANS NOS COMMUNES

1. D’où vient l’idée ?

“L’Ecosse est, avec le Japon, une pionnière dans la quête d’unesociété Alzheimer admis. Depuis l’an 2000, un principe yinspire l'action locale : faire participer à la vie sociale lespersonnes atteintes de la maladie en tant que citoyen à partentière. C'est toutefois en Allemagne que le concept de“Demenzfreundliche Kommune” a été proposé pour la premièrefois par la fondation Bosch en 2006.

Dans cet esprit, la Fondation Roi Baudouin a lancé un appel àprojet en 2009 et 2010. En Belgique francophone, un peumoins de 30 initiatives sont ainsi soutenues. Par ailleurs, en2011, plusieurs Fondations se sont associées pour initier àl'échelon européen un mouvement s'inscrivant dans la mêmephilosophie” 1.

2. Quels sont les objectifs ?

“La Fondation Roi Baudouin veut appuyer des initiatives deproximité innovantes et accessibles qui ont un ancrage durable et :

• favorisent la participation des personnes atteintes à la vie dela commune ;

• encouragent les interactions entre ces personnes et les autres;• améliorent leur accueil partout dans la société ;• leur donnent la parole ainsi qu’à leur aidant proche ;• lèvent le tabou entourant le thème des maladies type Alzhei-

mer et mettent l’accent sur leur dimension humaine.”

3. Qui est le porteur d'un projet ? Quels sont lespartenaires ?

“Un pouvoir local introduit le projet : CPAS, Conseil des aînés,commune, école, police locale,... Il peut désigner un acteur localpour la réalisation mais il est le responsable de l’accompa-gnement et de la coordination du projet.

La dynamique de la Fondation se déploie en partenariat avecla Section CPAS de l’Association et ses consœurs wallonne etflamande.”

4. Quelles actions sont entreprises ?

“Elles sont très diversifiées. Car il existe mille et une façons derompre l’isolement des personnes atteintes de la maladied’Alzheimer et de leurs proches ! Il suffit d’une bonne idée, aussisimple soit elle, pour changer le regard porté sur la personne etpour que celle-ci se sente considérée comme une personne à partentière. Pour qu’elle reste en contact avec sa communauté locale.

Un aperçu des projets est disponible sur le site de la Fondation :- remettre des personnes atteintes en contact avec la nature

(“jardin thérapeutique”) et leurs souvenirs avec l’aide d’ungroupe de jeunes ;

- organiser des promenades pour ces personnes et leur aidantproche ;

COMMUNES ALZHEIMER ADMIS DES PARTENARIATS FRUCTUEUX ET PORTEURSEn septembre dernier, la Fondation Roi Baudouin publiait le Guide “Communes Alzheimer admis” dansla foulée d’un appel à projets sur ce thème. Jean-Marc Rombeaux, de la Section CPAS, et BénédicteGombault, de la Fondation Roi Baudouin, ont participé à la rédaction de ce projet et nous le présentent.

1 L'Initiative des fondations européennes sur la démence (EFID) a en effet lancé en mars dernier le Prix européen: “Mieux vivre avec la démence dans laCommunauté”, dont l’appel à candidature est entre-temps clos. On en retrouve le descriptif sur www.eyv2011.eu > funding-opportunities

2 Le rapport “Propositions pour améliorer l’accompagnement des personnes atteintes de démence en MR-MRS-CSJ - Rapport à la Commission deconvention entre les maisons de repos pour personnes âgées, les maisons de repos et de soins, les centres de soins de jour et les organismes assureurs” esttéléchargeable sur www.uvcw.be

Les propositions de la Section CPAS

Au niveau de l'Inami, la Section s'est beaucoup investie dans laréflexion sur l'amélioration de l'accompagnement des personnesatteintes de démence en maison de repos qui a débouché sur un premierrapport mi-2010 2 reprenant un ensemble de propositions.

Plusieurs sont en voie de concrétisation grâce à la Ministre de la Santépublique et des Affaires sociales, Laurette Onkelinx : personne deréférence pour la démence, accueil des personnes atteintes dans lescentres de soins de jour, création d'une norme de personnel spécifiquepour les personnes diagnostiquées. Le partenariat avec la Fondation estcomplémentaire des efforts entrepris à l'Inami.

Au hasard des projets glanés au fil des pages, deux exemplesbruxellois :

Koekelberg

En tant qu’intervenants de première ligne, les gardiens de lapaix (ou, dans d’autres communes, les ‘stewards urbains’)sont bien placés pour servir de médiateurs entre les malades,leur famille et la population. Ils peuvent sécuriser les maladesen les identifiant et en suscitant leur confiance. Mais leurintervention sera encore plus efficace s’ils peuvent bénéficierd’une formation spécifique. Les gardiens de la paix deKoekelberg avaient déjà suivi des formations à la gestion dustress, à l’assistance et aux premiers secours, mais il leurmanquait encore des connaissances et des outils pratiquespour réagir adéquatement face à des malades Alzheimer.

31 gardiens de la paix ont chacun suivi deux demi-journées deformation assurées par Alzheimer Belgique.

Forest

La création d’oeuvres par la rencontre d’étudiants et d’aînéset leur exposition en apothéose offrent à des aînésdésorientés (ou non) une occasion de communiquer et dedonner une image différente d’eux-mêmes qui illustre leurrichesse humaine. Cette initiative féconde deux universsouvent parallèles, celui de jeunes artistes en devenir et celuid’aînés en difficulté d’expression.

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DANS NOS COMMUNES

- développer un carnet relais pour renforcer le lien entre lesdifférents acteurs et ces personnes ;

- les stimuler grâce à l’art-thérapie et les encourager às’exprimer ;

- renforcer le réseau social autour d'elles et de leurs prochesgrâce à du théâtre d’improvisation auquel elles participentavec leur aidant et le personnel soignant ;

- enseigner à ces aidants et aux membres de la famille destechniques de massage de ces personnes et ainsi renforcer,voire retrouver le lien affectif avec leur parent ;

- créer une plateforme Alzheimer qui guidera le public vers lesservices d’aide et les activités offertes ;

- organiser des cours de gymnastique et mettre sur pied desrencontres destinées aux différents acteurs confrontés à lapathologie ;

- sensibiliser les acteurs communaux (administrationcommunale, la police, les gardiens de la paix….) auxspécificités de la maladie d’Alzheimer ;

- (…)”

5. Quel soutien est apporté à chaque projet ?

“La Fondation Roi Baudouin accorde une aide financière de1.000 à 15.000 € suivant l'ampleur du projet qui estsélectionné par un jury indépendant. De plus, des réunionsd'intervision sont organisées entre les porteurs des initiatives.Elles sont très enrichissantes. Chacun peut s'y exprimer en toutefranchise dans un climat de respect et d'écoute mutuels. C'estl'occasion d'échanges stimulants et de témoignages souventcaptivants.”

6. Quelles sont les perspectives ?

“La Fondation et la Section CPAS ont préparé un guide quidonne un aperçu des différentes actions qui sont menées et de ladynamique qu'elles ont suscitée dans les trois Régions du Pays età l’étranger, en vue d’inspirer d’autres pouvoirs locaux.

Elles comptent organiser le 30 novembre une matinée mettantà l'honneur quatre initiatives en faveur de personnes avec une

maladie type Alzheimer. La volonté est departager plus largement le fruit fertile desdifférentes expériences en espérant inspirerd'autres décideurs locaux et essaimer denouveaux territoires.

Enfin, un nouvel appel à projet est envisagé parla Fondation.”

Plus d’info

Le guide “Communes Alzheimer Admis – Un guide pourvous inspirer - Des projets locaux pour un environnementAlzheimer admis” est téléchargeable sur www.kbs-frb.be

Communes alzheimer admis :Les pouvoirs locaux peuvent innoverLa maladie d’Alzheimer est un défi social majeur. La qualité de viedes personnes concernées peut être améliorée par des initiativeslocales et un environnement plus accueillant. Dans cet esprit, laFondation Roi Baudouin a lancé le projet “Communes Alzheimeradmis”. Les Fédérations des CPAS y collaborent depuis 2009. Nousavons voulu mettre à l'honneur quatre actions qui s'inscrivent danscette dynamique et peuvent inspirer d'autres décideurs locaux.

Avec la Fondation, la Fédération des CPAS leur consacre une matinéele 30 novembre 2011 aux Moulins de Beez (Namur).

9h15 Le projet Communes Alzheimer admis

Bénédicte Gombault, Responsable de projet, Fondation Roi Baudouin

9h30 Présentation de projets innovants

1. Le carnet relais - Ixelles

Le CPAS d'Ixelles a développé un outil de communication auquotidien pour la personne atteinte de la maladie d’Alzheimerou d’une maladie apparentée. Le carnet relais est créé avec lapersonne selon ses souhaits et traitant du passé, du présent etdu futur. Il lui permet d'accéder à ses souvenirs, son identité,de favoriser ses contacts sociaux, et de maintenir le lien avecson environnement. Dans un premier temps, le public visé estconstitué des usagers du service d'aides aux familles et lesrésidents de la maison de repos.

Madame Nicole Kajjaj, Infirmière spécialisée en santé communautaire, CPAS d'Ixelles.Madame Céline Laurent, Psychologue à la résidence Van AA,CPAS d'Ixelles.

2. Bulles d'air - Chaudfontaine

La Commune de Chaudfontaine organise des activités dedétente et de découvertes pour les personnes démentes etleurs aidants proches dans un climat convivial et rassurant.

Philippe Labalue, Echevin de la Santé et des Affaires sociales,Administration communale de Chaudfontaine.

3. Le toucher relationnel dans la maladie d'Alzheimer - Andenne

Des techniques de massage sont enseignées aux aidantsproches et aux membres de la famille de personnes souffrantde la maladie d’Alzheimer. Elles renforcent le lien affectif ouaident à retrouver une relation avec le parent malade.

Madame Françoise Ketelbuters, Directrice de nursing, CPAS d'Andenne.Madame Anne Vandenbergh, Infirmière-chef, CPAS d'Andenne.

4. Lieu de vie pour personnes atteintes d’une maladie typeAlzheimer - Woluwe-Saint-Pierre

Un espace spécifique pour les personnes avec une maladie detype Alzheimer améliore leur accompagnement en maison derepos. La Résidence Roi Baudouin va développer deux lieux devie de ce type. Ce projet va voir le jour avec le soutien de laFondation Adrienne Gommers.

Madame Murielle Carels, Directrice, CPAS de Woluwe-Saint-Pierre.Monsieur Adalbert de Rosen, Responsable du servicePatrimoine, CPAS de Woluwe-Saint-Pierre.

11h20 Echanges avec la salle

Modérateur : Jean-Marc Rombeaux, Conseiller à la Fédération des CPAS

Plus d’infowww.avcb.be > agenda

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publiée au Moniteur belge du 15.08.2011 au 23.10.2011

AFFAIRES SOCIALES

30.08.2011 AM déterminant le forfait horairesubventionné en 2011 pour les aides familiaux ousenior et les aides ménagers des services d'aide àdomicile - M.B.,16.09.2011 – 226120

Allocations familiales

01.09.2011 AR abrogeant l'art. 17 de l'AR du10.08.2005 fixant les conditions auxquelles lesallocations familiales sont accordées en faveur del'enfant qui suit des cours ou poursuit saformation - M.B.,28.09.2011 – 259770

CPAS

31.08.2011 AR mod. l'AR du 18.12.2003déterminant les conditions de la gratuité totale oupartielle du bénéfice de l'aide juridique dedeuxième ligne et de l'assistance judiciaireM.B.,08.09.2011 – 259367

DIS

13.08.2011 AR mod. l'AR du 03.09.2004 visantl'augmentation des montants du revenud'intégrationM.B.,23.08.2011 – 259127

23.08.2011 Circ. du SPP IS – augmentation desmontants du revenu d'intégration sociale au01.09.2011 – www.mi-is.be

31.08.2011 Circ. Augmentation des montantsde base visés à l'art. 14, par. 1er, de la loi du26.05.2002 concernant le droit à l'intégration so-ciale - 01.09.2011 - Réf. Legisl/DIS/Mont/AVH/BNM.B.,31.08.2011 – 185736

28.09.2011 Circ. du SPP IS – Novaprima –259853

Etablissements pour personnes âgées

08.09.2011 ACCCC mod. l'ACCCC du03.12.2009 fixant les normes d'agrémentauxquelles doivent répondre les établissementsd'accueil ou d'hébergement des personnes âgées etprécisant les définitions de groupement et de fusionainsi que les normes particulières qu'ils doiventrespecter - M.B.,13.10.2011 - 260156

Etrangers

Arrêt n°135/2011 du 27.07.2011 de la Courconstitutionnelle - Le recours en annulation totale

ou partielle des art. 4, al. 2 et 3, et 7, par. 2, de laloi du 12.01.2007 sur l'accueil des demandeursd'asile et de certaines autres catégories d'étrangers,tels que ces articles ont été modifiés ou remplacéspar les art. 160 et 162 de la loi du 30.12.2009portant des dispositions diverses, ainsi que de l'art. 168 de la loi du 30.12.2009 précitéeM.B.,22.08.2011 – 258461

02.09.2011 Circ. Montant minimum de moyensde subsistance dont doit disposer l'étranger quidésire faire des études en Belgique, pendant l'annéescolaire ou académique 2011-2012M.B.,02.09.2011 – 154999

08.07.2011 Loi mod. la loi du 15.12.1980 surl'accès au territoire, le séjour, l'établissement etl'éloignement des étrangers en ce qui concerne lesconditions dont est assorti le regroupementfamilial - M.B.,12.09.2011 – 259424

21.09.2011 AM Ô voir Subsides

21.09.2011 AR mod. les AR du 08.10.1981 surl'accès au territoire, le séjour, l'établissement etl'éloignement des étrangers, du 17.05.2007 fixantles modalités d'exécution de la loi du 15.09.2006mod. la loi du 15.12.1980 sur l'accès au territoire,le séjour, l'établissement et l'éloignement desétrangers et du 07.05.2008 fixant certainesmodalités d'exécution de la loi du 15.12.1980 surl'accès au territoire, le séjour, l'établissement etl'éloignement des étrangersM.B.,10.10.2011 - 260043

Hôpitaux

28.06.2011 AR mod. l'AR du 17.06.2004concernant la déclaration d'admission à l'hôpital M.B.,18.08.2011 – 259048

Logement

19.08.2011 AR portant octroi d'une subventionpour l'année 2011 aux centres publics d'actionsociale dans les frais de constitution de garantieslocatives en faveur de personnes qui ne peuventfaire face au paiement de celles-ciM.B.,05.10.2011 – 195983

Insertion professionnelle

27.07.2011 AR fixant la majoration/unemajoration complémentaire du montant dufinancement alternatif du coût des titres-servicespour l'année 2011M.B.,23.08.2011 – 213312

27.07.2011 AR fixant pour l'année 2011 lemontant destiné au financement de l'encadrementadministratif des agences locales pour l'emploiM.B.,23.08.2011 – 69198

09.09.2011 Liste des communes permettantl'application de l'AR du 15.07.1998 mod. l'AR du09.06.1997 d'exécution de l'art. 7, par. 1er, al. 3, m,de l'arrêté-loi du 28.12.1944 concernant la sécuritésociale des travailleurs rel. aux programmes detransition professionelle et de l'AR du 15.07.1998mod. les art. 78ter, 78sexies et 131quater de l'ARdu 25.11.1991 portant réglementation duchômageM.B.,09.09.2011 – 136911

Sécurité sociale

15.09.2011 Circ. Numéros Bis - SPP Intégrationsociale, Lutte contre la Pauvreté et Economiesociale - 260056

Tarifs sociaux

13.09.2011 Circ. du SPP IS - Allocation dechauffage [ indexation des seuils d'intervention àpartir du 01.09.2011 ] – 213093

Troisième âge

13.08.2011 AR rel. au paiement des prestationsliquidées par l'Office national des PensionsM.B.,24.08.2011 – 259158

13.08.2011 AR mod. l'art. 7 de l'AR du09.04.2007 portant augmentation de certainespensions et attribution d'un bonus de bien-être àcertains bénéficiaires de pensionsM.B.,24.08.2011 – 259160

ENVIRONNEMENT

05.05.2011 AGRBC mod. de divers arrêtésd'exécution de l'ordonnance du 07.06.2007 rel. àla performance énergétique et au climat intérieurdes bâtimentsM.B.,14.09.2011 – 259454

ETAT CIVIL/POPULATION

21.06.2011 AR concernant la gestion des registrescentraux des testaments et des contrats demariageM.B.,01.08.2011, M.B.,24.08.2011,erratum – 258533

LEGISLATION

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T r a i t d ’ U n i o n 2 0 1 1 / 0 5 23

FINANCES / TAXES

19.08.2011 Circ. Elaboration des budgetscommunaux pour l'exercice 2012M.B.,19.08.2011 – 178608

28.04.2011 AGRBC rel. aux modalités del'accessibilité aux biens relevant du patrimoineimmobilier protégéM.B.,19.09.2011 – 259545

GESTION COMMUNALE

16.08.2011 Avis. Marchés publics - Taux desintérêts de retard - Art. 15, par. 4, du cahiergénéral des charges (marchés publics publiés aprèsle 01.05.1997)- M.B.,16.08.2011 – 2390

19.07.2011 Déc. portant assentiment au Protocoleadditionnel à la Charte européenne del'autonomie locale, sur le droit de participer auxaffaires des collectivités locales, signé à Utrecht le16.11.2009 - M.B.,16.08.2011 – 258953

05.08.2011 Loi mod. l'art. 80 de la loi du15.06.2006 rel. aux marchés publics et à certainsmarchés de travaux, fournitures et servicesM.B.,29.08.2011 – 257970

05.08.2011 Loi mod. la loi du 15.06.2006 rel. auxmarchés publics et à certains marchés de travaux,de fournitures et de servicesM.B.,29.08.2011 – 257974

12.09.2011 AR en ce qui concerne la procédure dedialogue compétitif, l'entrée en vigueur de la loi du15.06.2006 rel. aux marchés publics et à certainsmarchés de travaux, de fournitures et de services, etde ses règles d'exécution, ainsi que les modalitésparticulières d'application de cette procédureM.B.,23.09.2011 – 259654

PERSONNEL

12.09.2011 AR déterminant les modalités decalcul de la moyenne des travailleurs intérimairesoccupés par un utilisateurM.B.,23.09.2011 – 3285

PERSONNEL DE POLICE

Arrêt n°138/2011 du 27.07.2011 de la Courconstitutionnelle - Les recours en annulation de laloi du 03.03.2010 mod. la partie XII de l'AR du30.03.2001 portant la position juridique dupersonnel des services de police, confirmée par laloi-programme du 30.12.2001M.B.,24.08.2011 – 258467

RÉGIES/ASBL

13.08.2011 AR mod. l'AR du 18.07.2008prescrivant une enquête annuelle sur la structuredes entreprisesM.B.,26.08.2011 – 259200

SÉCURITÉ ROUTIÈRE

19.07.2011 AR mod. l'AR du 01.12.1975 portantrèglement général sur la police de la circulationroutière et de l'usage de la voie publiqueM.B.,24.08.2011 – 259154

19.05.2010 Loi portant assentiment à l'Accordentre le Gouvernement du Royaume de Belgique etle Gouvernement de la République françaiseconcernant l'échange d'informations et de donnéesà caractère personnel relatives aux titulaires ducertificat d'immatriculation de véhiculescontenues dans les fichiers nationauxd'immatriculation des véhicules dans le but desanctionner les infractions aux règles de lacirculation, signé à Paris le 13.10.2008M.B.,21.09.2011 – 259570

SUBSIDES

19.07.2011 Déc. mod. les déc. du 27.02.2003organisant la reconnaissance et lesubventionnement des centres sportifs locaux etdes centres sportifs locaux intégrés et du23.05.2008 visant la reconnaissance et lesubventionnement du Comité olympique etinterfédéral belgeM.B.,16.08.2011 – 258954

14.07.2011 AGCF mod. l'AGCF du 25.06.2004déterminant certaines modalités d'application dudéc. du 28.04.2004 rel. à la reconnaissance et ausoutien des Ecoles de devoirsM.B.,17.08.2011 – 258987

02.08.2011 Subsidiereglement 2011-2012Subsidiering van investeringen in of renovatie vankleinschalige sportinfrastructuur van lokaleoverheden – 258993

14.07.2011 AGRBC accordant une subventionglobale de 17.784.429,65 € aux communesbruxelloises, dans le cadre de la politiquebruxelloise de prévention et de proximité, pourl'année 2011M.B.,23.08.2011 – 239924

30.08.2011 Avenant n° 10bis à l'Accord deCoopération entre l'Etat fédéral et la Région deBruxelles-Capitale, rel. à certaines initiativesdestinées à promouvoir le rôle international et lafonction de capitale de BruxellesM.B.,30.08.2011 – 186539

30.08.2011 AM Ô voir Affaires sociales

21.09.2011 AM déterminant les modalitésd'application de l'AGRBC du 04.10.2007 rel. àl'octroi de primes à la rénovation de l'habitatM.B.,29.09.2011 – 259796

14.07.2011 ACCCF 2011/149 fixant les critèreset modalités d'octroi de subventions pour l'achatou la construction de bâtiments en vue del'installation de centres de jour et centresd'hébergement, de logements accompagnés et del'organisation de loisirs pour personnes han-dicapées pris en charge par les servicesd'accompagnement, ainsi que pour l'agran-dissement, la transformation, les grossesréparations, l'amélioration de l'accessibilité auxpersonnes à mobilité réduite, l'équipement et lepremier ameublement de ces bâtimentsM.B.,03.10.2011 – 259839

21.09.2011 AM fixant la répartition des subsidesaccordés aux communes qui ont un centre ouvertpour l'accueil des demandeurs d'asile sur leurterritoire en 2010M.B.,05.10.2011 – 186861

09.09.2011 Arrêté du Gouvernement flamandmod. les art. 9, 13 et 14 de l’arrêté duGouvernement flamand du 02.04.2004 rel. àl’agrément et au soutien financier de projetstouristico-récréatifs et de plans stratégiquesM.B.,11.10.2011 - 260093

URBANISME/CADRE DE VIE

08.09.2011 AGRBC rel. à l'affichage et àl'avertissement prescrits pour les actes et travauxautorisés en matière d'urbanismeM.B.,21.09.2011 – 259574

08.09.2011 AGRBC rel. à l'affichage et àl'avertissement prescrits pour les actes et travauxautorisés en matière d'urbanismeM.B.,21.09.2011, M.B.,27.09.2011, err. – 259574

LEGISLATION

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GESTION DES COMPETENCES ET SALAIRE DESGRADES LEGAUX :

VERS UNE REMUNERATION VARIABLE ?

Le 4 mars dernier, la Fédération des Secrétaires communaux de la Région de Bruxelles-Capitale organisait une journée d’étudesur les grades légaux et la gestion des compétences. La journée d’étude s’est articulée autour de trois thèmes : l’identificationdes compétences et leurs développement, évaluation et rémunération, et ce au sein des trois régions. Les orateurs étaient issusdu monde universitaire et de bureaux de conseil. Le premier intervenant, Madame Anne Lenaertsa commencé par aborder lesintérêts et les défis inhérents à la gestion des compétences. Monsieur Amiel a ensuite présenté le projet Columbus. Puis,Monsieur Van Hoecke a débattu des points d’attention et des pièges de l’évaluation et de la formation en matière de gestionde compétences, avant de céder la parole à Monsieur Verstraete, qui a expliqué dans le détail la pondération des fonctions.Monsieur Lammens a quant à lui abordé dans la pratique les fonctions de secrétaire communal et de gestionnaire financier,avant que l’on se penche sur la définition de la rémunération du secrétaire communal dans les trois régions. La journée d’études’est terminée par l’examen, par Monsieur Ide, du système de rémunération au sein de la Région flamande.

La gestion des compétences est à la base de la formulationdes profils de compétences, qui établissent celles qui sontessentielles pour une fonction déterminée 1. Dans le cadrede leur gestion stratégique, le processus va plus loin encore :les compétences-clés de l’organisation sont associées auxconnaissances et aux compétences comportementalesattendues des collaborateurs pour leur mise en œuvre. C’estla raison pour laquelle l’examen critique des agents dupersonnel est plus que jamais crucial aujourd’hui, plusencore que la pure mise en œuvre de leurs connaissances.L’implication du collaborateur débouchera sur de meilleuresprestations. Il convient également de choyer ce dernier afind’éviter une trop forte rotation du personnel. Pour ce faire,investir dans des formations est l’une des possibilités quis’offrent à l’organisation. Sans oublier que la gestion descompétences est souvent liée à un bonus salarial ou unerémunération variable afin d’obtenir un surcroît d’im-plication du personnel.

La rémunération variable, c’est quoi ?

La rémunération variable, également appelée bonus,consiste en une partie fixe et une partie variable. Cettedernière peut être liée aux prestations du collaborateur ou deson équipe, voire de l’entreprise. Le revenu du mandataireest par exemple traditionnellement constitué d’une partiefixe et d’une partie variable. On relève le bonus deprestation (qui dépend entièrement des prestationsindividuelles), le bonus d’équipe (qui dépend desprestations de l’équipe), la participation aux bénéfices (quipermet au collaborateur de participer aux bénéfices de

l’entreprise) et le bonus salarial (qui dépend de la réalisationd’un objectif collectif ).

Depuis l’accord interprofessionnel 2007-2008, transposédans la C.C.T. no 90 du 20 décembre 2007, le bonus salarialexiste également en Belgique. Selon la C.C.T. no 90, il nepeut excéder un montant déterminé 2 et doit répondre à desconditions très précises. Les avantages doivent dépendre de la réalisation d’objectifs clairement observables,transparents, définissables et mesurables. Ceux-ci doivent enoutre être établis pour une période de référence déterminée.Le bonus salarial ne peut être lié au cours de la Bourse 3.

Les C.C.T. ne sont pas d’application pour lesecteur public

On sait que les dispositions des C.C.T. ne sont pasd’application pour le secteur public. Ce dernier a tout demême repris des innovations du secteur marchand,principalement afin d’attirer du personnel de qualité, d’oùl’introduction de la gestion des compétences et l’adaptationdans la législation de la mission des grades légaux, ainsi quel’introduction du gestionnaire des ressources humaines 4

Depuis la régionalisation de la Nouvelle Loi communale,chaque Région mène sa réflexion sur les statuts de personneldes communes et la rémunération connexe 5.

Que font les autorités ?

Avant la régionalisation de la Nouvelle Loi communale, lesystème des grades légaux – et plus particulièrement les

SOUS LA LOUPE

1 Le développement de la gestion des compétences est attribué à Hamel, G. et Prahalad, C.K., dans Competing the future.2 Pour 2011, le montant était de 2 358 euros par collaborateur.3 C.N.T., C.C.T. no 90 du 20 décembre 2007.4 Ordonnance du 17 juillet 2003 modifiant la Nouvelle Loi communale (M.B. du 7 octobre 2003), ordonnance du 9 mars 2006 modifiant la Nouvelle Loi

communale (M.B. du 23 mars 2006) et ordonnance du 5 mars 2009 modifiant la Nouvelle Loi communale (M.B. du 13 mars 2009).5 Pour la Région de Bruxelles-Capitale, les articles 25 et 26 bis ont été dotés de la possibilité d’une nomination par le biais d’un mandat et d’une extension

de la description de fonction. En Région flamande, le statut a été réglé dans le Décret communal et l’arrêté du Gouvernement flamand du 7 décembre 2007 portant les conditions minimales pour le cadre organique, le statut et le régime de mandats du personnel communal et du personnelprovincial, et portant quelques dispositions relatives au statut du secrétaire et du receveur des centres publics d'aide sociale (M.B., 24 décembre 2007). En Région wallone, le statut a été réglé par le Code de la Démocratie Locale (C.D.L.D.).

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25T r a i t d ’ U n i o n 2 0 1 1 / 0 5

règles valant pour le secrétaire communal – était régi par laNouvelle Loi communale et l’A.R. du 20 juillet 1976 6. Lafonction de secrétaire communal faisait l’objet d’unedescription sommaire. Le secrétaire était chargé de lapréparation des affaires soumises au Conseil communal ouau Collège des bourgmestre et échevins ; il devait diriger etcoordonner les services communaux sous l’autorité duCollège des bourgmestre et échevins. Il était en outre le chefdu personnel. Depuis la régionalisation de la Nouvelle Loicommunale, chaque Région dispose de sa propreréglementation. En Flandre, la Nouvelle Loi communale aété remplacée par le Décret communal ; en Wallonie, par leCode de la Démocratie Locale. En Région de Bruxelles-Capitale, si l’intitulé est resté inchangé, la Nouvelle Loicommunale a connu de multiples et importantesmodifications. Les dispositions du statut de secrétaire ontsubi des modifications dans les trois Régions, ne fût-cequ’en raison des descriptions de fonction plus détaillées quiont été reprises entretemps dans l’ensemble des texteslégislatifs organiques. Le système de mandat pour lessecrétaires communaux a été introduit tant en Région deBruxelles-Capitale qu’en Région flamande. En Régionflamande, ces mandats peuvent être liés à une allocationsupplémentaire 7.

Région de Bruxelles-Capitale

Depuis l’ordonnance du 5 mars 2009, la description defonction et la fonction proprement dite ont étéprofondément modifiées en Région de Bruxelles-Capitale.La fonction peut désormais être attribuée par un mandattemporaire 8. La loi décrit également de façon très précise lafonction du secrétaire communal. De plus, chaquesecrétaire communal est dorénavant soumis régulièrement àune évaluation 9, qu’il soit ou non engagé par le biais d’unmandat.

Rémunération fixe

La rémunération du secrétaire communal est fixe. Ellecomprend à tout le moins le salaire de base, lié au nombred’habitants, l’allocation de foyer ou de résidence, la primede fin d’année, le pécule de vacances, les allocationsfamiliales et la prime de bilinguisme 10. Le nombred’habitants reste le principal fondement de la fixation dusalaire du secrétaire communal.

Fonctions

La Nouvelle Loi communale définit les missions dusecrétaire communal. Il exerce dans tous les cas les pouvoirssuivants : la direction générale des services communaux,dont il assure le bon fonctionnement et la coordination,ainsi que la direction et la gestion quotidienne du personnel.Il occupe la présidence du comité de direction, élabore despropositions d’organigrammes, des plans de formation pourle personnel et des règlements de travail. Il prépare en outreles dossiers soumis au Conseil communal et au collège. Ilfait rapport sur les réunions du Conseil communal et duCollège, auxquelles il assiste, et il appose le contreseing surtous les documents officiels émanant de l’administrationcommunale, notamment la correspondance. Il apporte desconseils administratifs et juridiques au Conseil communal etau Collège. Il doit en outre régler et suivre le système decontrôle interne. Le secrétaire communal dispose égalementdans certains cas du pouvoir disciplinaire.

Accès à la fonction

L’accès à la fonction est toujours régi par l’A.R. de 1976 11.L’emploi peut être attribué via une promotion interne oupar le recrutement.

Région flamande

En Région flamande, l’arrêté relatif à la position juridiquedu personnel règle l’accès à la fonction (exigences en matièrede diplôme 12) et la description de fonction qui font officede base fondamentale pour les statuts dans la commune.

Rémunération variable

Il fixe également la rémunération, qui se compose en théoried’une partie fixe et d’une partie variable. La Régionflamande n’a pas dérogé au principe selon lequel le salairedépend en grande partie du nombre d’habitants. Larémunération se compose du salaire de base, complété del’allocation de foyer ou de résidence, de la prime de find’année, du pécule de vacances et des allocations familiales.On peut également prévoir une allocation de mandat, uneallocation de fonctionnement ou une allocation demanagement. Cette dernière peut être octroyée sil’évaluation indique que le collaborateur concerné a livréd’excellentes prestations et qu’il a atteint les objectifsconcrets qui lui ont été donnés au début de la période

SOUS LA LOUPE

6 Art. 23 e.s. N.L.C. et A.R. du 20 juillet 1976 fixant la limite des dispositions générales relatives aux conditions de nomination au grade de secrétairecommunal, de secrétaire adjoint et de receveur communal (M.B., 10 août 1976).

7 Art. 105 Décret communal et art. 80–91 Arrêté sur la position juridique du personnel.8 Art. 25 et 26 N.L.C.9 Art. 69 et 70 N.L.C.10 Charte sociale, 8.5.11 D’où la question de savoir si, d’un point de vue juridico-technique, l’A.R. vaut toujours source de droit, étant donné que cette matière a été transférée aux

régions par la loi spéciale du 13 juillet 2001 et que l’on peut donc affirmer que toute réglementation datant d’avant le transfert de compétences devientcaduque. En cas d’absence de décision de la Région de Bruxelles-Capitale, les communes disposeraient en principe d’une autonomie totale dansl’élaboration de règles en matière d’accès à la fonction.

12 Art. 24 de l’arrêté du Gouvernement flamand du 7 décembre 2007 : Position juridique du personnel et Chapitre 9 – Promotion Position juridiquedu personnel.

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d’évaluation. L’allocation de management est une partievariable du salaire qui doit être prévue anticipativement. Enoutre, le Conseil communal doit laisser la possibilité dedonner une évaluation “excellente” au secrétaire communal.L’allocation est donc toujours liée à ce qui a été réalisé ; ellene peut jamais être octroyée en vue de la réalisation futured’objectifs déterminés.

Fonctions

Le secrétaire communal est chargé de la direction généraledes services communaux ; il doit également faire rapport auCollège des bourgmestre et échevins. Des accords entre lesecrétaire communal et le Collège doivent être établis sur lesobjectifs que doit atteindre le premier. Cette note déterminela manière dont le secrétaire communal exerce ses pouvoirs.Il prépare également les dossiers soumis au conseilcommunal, aux commissions du conseil communal, auCollège des bourgmestre et échevins, et au bourgmestre. Enconcertation avec l’équipe administrative, il élaborenotamment des propositions d’organigrammes, de plans deformation pour le personnel et de règlements de travail. Ilassiste aux réunions du Conseil communal et du Collège desbourgmestre et échevins, auxquels il prête conseil. En outre,il garantit la gestion des archives de la commune, letraitement de la correspondance et le contrôle interne desservices. Le secrétaire communal exerce également unpouvoir disciplinaire 13.

Région wallonne

La Région wallonne ne prévoit aucun système de mandats.

Rémunération fixe

Le salaire de base repose également sur le nombred’habitants. La fonction, la description de fonction et lesalaire sont réglés dans le Code de la Démocratie Locale 14.À l’image de la Région de Bruxelles-Capitale, larémunération se compose d’une partie fixe, comme c’était lecas avant la régionalisation. La description de fonction duC.D.L.D. ressemble fortement à celle qui était reprise dansla Nouvelle Loi communale, avant la régionalisation.

Fonctions

Le secrétaire communal doit préparer les dossiers pour leconseil communal et le collège des bourgmestre et échevins.Il dirige le personnel 15.

Accès à la fonction

Il n’existe aucun règlement distinct pour les conditionsrelatives à l’accès à la fonction. Les dispositions de l’A.R. de1976 restent donc ici aussi d’application.

Refonte approfondie ?

Les modifications législatives intervenues au sein des troisRégions indiquent que le législateur a tenté de transformerla fonction de secrétaire communal en une fonction demanagement. On a ainsi introduit le mandat et rendu lesdescriptions de fonctions plus importantes.

De plus, on attend désormais du secrétaire un rôle deconseil et de collaboration avec le Collège des bourgmestreet échevins. Ensemble, ils doivent établir des objectifs et lesconsigner dans des accords conclus entre eux.

Le législateur a en outre voulu consolider la fonction demanagement en dotant également le secrétaire communaldu pouvoir disciplinaire.

La description de fonctions plus détaillée reprise dans lalégislation indique que la simple mise en œuvre desconnaissances du secrétaire communal ne suffit plusaujourd’hui. L’implication de ce dernier est cruciale.

Dans le même temps, le salaire a été revu à la hausse, parfoislégèrement cependant. La Région flamande amorce avecprécaution la définition de bonus de prestation et vise àdonner au salaire une interprétation individuelle, ce quin’est pas un processus simple dans un secteur public oùprévaut le principe d’égalité.

Les pouvoirs publics ne disposent pas d’une latitudecomplète. Il leur est ainsi parfois difficile d’interpréterconcrètement la gestion des compétences ou descompétences-clés. Ils tentent une refonte du système par lebiais d’évaluations à intervalles précis. Mais face à tous lesincitants à la refonte et l’introduction de bonus salarial, ilsubsiste une constante, avant et après la régionalisation de laNouvelle Loi communale et dans les trois régions :l’association du salaire au nombre d’habitants.

SOUS LA LOUPE

13 Cf. art. 76–92 Décret communal.14 Art. 1124 – 1 à 20 C.D.L.D. et art. 1124 – 50 C.D.L.D.15 Art. 1124 – 4 C.D.L.D.

Hildegard Schmidt

Lire ausi

Schmidt, Hildegard, La Nouvelle Loi Communaleprofondément modifiée par l’ordonnance du 5 mars 2009 ,sur www.avcb.be > document. Il est également paru au Trait d’Union 2009-04,téléchargeable sur www.avcb.be > publications

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Direction : Marc Thoulen

Coordination : Philippe Delvaux

Rédaction : Marc Cools, Philippe Delvaux, Céline Lecocq, Jean-Marc Rombeaux, Hildegard Schmidt, Marc Thoulen

Traduction : Liesbeth Vankelecom, Hugues Moiny, Annelies Verbiest

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Trait d’Union

N° 2011-05octobre/novembre 2011

Publié avec le soutien de la Région de Bruxelles-Capitale, de Dexia et de Ethias

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