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Trait d’union-13 Bulletin de la délégation-13 de l’Unafam www.unafam13.org/ Novembre 2012 Edito Bonjour à vous tous, Bientôt Noël et nous pensons spécialement aux familles dont un proche sera absent. Cela peut être pour différentes raisons. On sait que beaucoup de malades psychiques n'aiment pas participer à ce genre d’événement. Certains seront hospitalisés, d'autres en errance (lire l'histoire de Monique). D'autres qui vivent loin de leur famille et ne peuvent la rejoindre, vu le montant de l'AAH ou de la pension d'invalidité et les prix exorbitants des voyages en train. L'histoire de Monique et Patrick est une figure d'école, qui témoigne de l'abandon et la souffrance dans lesquels se trouvent trop souvent les familles.... Ceci est inacceptable. Le coup de projecteur de ce numéro est un coup de colère. Pourtant, ce n'est pas faute d'essayer de défendre les malades et/ou handicapés psychiques et aussi leurs familles. Nous les représentons à la Conférence de Territoire (CT) des Bouches-du-Rhône, à la Maison Départementale des Personnes Handicapées (MDPH), à la Conférence Régionale de Santé Mentale, au Conseil d'orientation de Santé Mentale de Marseille …. Il est vrai que nous avons du mal à faire exister ces troubles psychiques, que ce soit à la Conférence de Territoire ou à la MDPH, tellement leur problématique est différente des autres troubles et handicaps. A chaque fois, nous imposons les troubles psychiques et leur problématique ; mais nous ressentons, malgré tout, que même dans ces institutions, le tabou n'est pas loin. Peut-être, aussi ne sommes nous pas assez nombreux. Mais nous ne baissons pas les bras et nous vous engageons, vous aussi, à lutter contre la stigmatisation (voir fiche page 5), à faire connaître l’Unafam autour de vous. Nous vous souhaitons bon courage à tous et à l'année prochaine. Marie-Odile Meyer, votre Présidente déléguée. 1 Sommaire Editorial (p.1) Coup de projecteur: Comment faire soigner nos proches Un cas emblématique (p.2) Nos demandes (p.3) Textes en annexe (p.4) Philippe Charrier, nouveau président (p.5) Psycho-éducation à Montperrin (p.6) Echo des familles à Marseille (p.6) A voir A lire (p.7) AAH et complémentaire santé (p.7) SISM 2013 (p.7) Qui reçoit Trait dʼUnion?(p.8) Groupes de paroles dʼAix (p.8) Témoignages (p.8) En bref (p.8) Stand Unafam au Forum des associations de Ventabren le 8 septembre 2012

Trait d'Union - Nov 2012 - Comment faire soigner nos proches ?

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UNAFAM 13 - Aider les parents et familles des malades psychiquesBouches du Rhonehttp://www.unafam13.org/L’Unafam est une association reconnue d’utilité publique qui accueille, soutient, et informe les familles confrontées aux troubles psychiques d’un des leurs.L’Unafam contribue à l’élaboration de la politique de santé dans le domaine de la psychiatrie.L’Unafam défend les familles et les malades auprès des élus et des responsables.L’Unafam est présente dans toutes les régions et départements français.

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Page 1: Trait d'Union - Nov 2012 - Comment faire soigner nos proches ?

Trait d’union-13Bulletin de la délégation-13 de l’Unafam

www.unafam13.org/Novembre 2012

Edito Bonjour à vous tous, Bientôt Noël et nous pensons spécialement aux familles dont un proche sera absent.Cela peut être pour différentes raisons. On sait que beaucoup de malades psychiques n'aiment pas participer à ce genre d’événement. Certains seront hospitalisés, d'autres en errance (lire l'histoire de Monique). D'autres qui vivent loin de leur famille et ne peuvent la rejoindre, vu le montant de l'AAH ou de la pension d'invalidité et les prix exorbitants des voyages en train. L'histoire de Monique et Patrick est une figure d'école, qui témoigne de l'abandon et la souffrance dans lesquels se trouvent trop souvent les familles.... Ceci est inacceptable. Le coup de projecteur de ce numéro est un coup de colère. Pourtant, ce n'est pas faute d'essayer de défendre les malades et/ou handicapés psychiques et aussi leurs familles. Nous les représentons à la Conférence de Territoire (CT) des Bouches-du-Rhône, à la Maison Départementale des Personnes Handicapées (MDPH), à la Conférence Régionale de Santé Mentale, au Conseil d'orientation de Santé Mentale de Marseille ….Il est vrai que nous avons du mal à faire exister ces troubles psychiques, que ce soit à la Conférence de Territoire ou à la MDPH, tellement leur problématique est différente des autres troubles et handicaps. A chaque fois, nous imposons les troubles psychiques et leur problématique  ; mais nous ressentons, malgré tout, que même dans ces institutions, le tabou n'est pas loin. Peut-être, aussi ne sommes nous pas assez nombreux. Mais nous ne baissons pas les bras et nous vous engageons, vous aussi, à lutter contre la stigmatisation (voir fiche page 5), à faire connaître l’Unafam autour de vous. Nous vous souhaitons bon courage à tous et à l'année prochaine.

Marie-Odile Meyer, votre Présidente déléguée.

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Sommaire

Editorial (p.1) Coup de projecteur:

Comment faire soigner nos prochesUn cas emblématique (p.2)

Nos demandes (p.3)Textes en annexe (p.4)

Philippe Charrier, nouveau président (p.5) Psycho-éducation à Montperrin (p.6) Echo des familles à Marseille (p.6) A voir A lire (p.7) AAH et complémentaire santé (p.7) SISM 2013 (p.7) Qui reçoit Trait dʼUnion?(p.8) Groupes de paroles dʼAix (p.8) Témoignages (p.8) En bref (p.8)

Stand Unafam au Forum des associations de Ventabren le 8 septembre 2012

Page 2: Trait d'Union - Nov 2012 - Comment faire soigner nos proches ?

Coup de projecteur :Comment faire soigner nos proches: un cas emblématique

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Je connais Monique* depuis plusieurs années, car nous assistions au même groupe de paroles: lors d’une séance, la psychothérapeute nous avait demandé comment nous envisagions l’avenir de nos enfants. Monique avait répondu: «Ma pire crainte, c’est que mon fils devienne SDF», alors même qu’à cette époque, il vivait en appartement autonome.

Patrick*, le fils de Monique, âgé de 43 ans a eu un diagnostic de schizophrénie en 2002. Après une première hospitalisation en HDT de 2002 à 2005, il a pu vivre en appartement individuel et travailler en milieu ordinaire -même si ce travail était loin de correspondre à son niveau d'études-, avec un suivi en CMP. Mais peu à peu très solitaire, sans étayage social hormis sa mère, il cesse de prendre son traitement: la psychiatre qui le suit au CMP, mise au courant par Monique, laisse faire. Il abandonne ensuite son travail, son appartement et part en errance à travers la France avec sa vieille voiture. Il donne de temps en temps des nouvelles à sa mère, essentiellement pour des demandes d'argent. Une fois au bout de ses économies, il dort dans sa voiture et survit comme il peut.L’hiver 2011, sentant qu’il ne va pas bien, il se présente de lui-même aux urgences psychiatriques de l'Hôpital Sainte-Anne à Paris : on ne le prend pas en charge au prétexte qu’il ne dépend pas de cet hôpital et il est renvoyé vers son CMP d’origine qu'il ne fréquente plus depuis belle lurette! L'errance reprend...

Cette année, au mois de Mai, voiture définitivement hors d'usage, il revient chez sa mère, très délirant et physiquement en mauvais état. Pendant plusieurs semaines, Monique se démène pour le faire hospitaliser, seule façon pour qu'il soit soigné. Elle contacte tour à tour et en vain la psychiatre qui suivait son fils, le CMP, son médecin généraliste, les pompiers, SOS Médecins. Personne ne veut se déplacer à domicile. Chacun se renvoie la balle. «Patrick n’est pas violent. Il ne veut pas se soigner. C’est à lui de venir demander du soin...» Personne

ne veut prendre en compte les demandes angoissées de Monique.Finalement, après plusieurs semaines, le 21 Juillet , elle réussit à signer une HDT. Elle pense qu’enfin, son fils va pouvoir être soigné; elle demande qu'après l'hospitalisation, on trouve une solution pour qu’il ne retourne pas chez elle, car la cohabitation avait été très dure: «Pendant 2 mois, il a déliré en m'accusant d'être responsable de ce qu'il lui arrivait, disant que je suis complice, que je connais les gens qui lui envoient des produits chimiques... » Quand Monique demande à être reçue par le médecin pour lui parler des idées délirantes et paranoïaques de son fils, littéralement, elle n'est pas entendue. Patrick sait dissimuler et l'équipe dira de lui qu'il est « honnête et poli ». (?!) Monique a l'impression d'être complètement niée, que sa parole n'a aucune valeur. Le 20 Août, la psychiatre lève l'HDT, sans en avertir Monique, pourtant signataire de l'HDT: secret professionnel, elle est tenue à l'écart du projet thérapeutique et social. En fait, il n'y a pas de projet: Patrick sort de l'hôpital avec une ordonnance et la promesse de se soigner...

Rien n'ayant été mis en place pour sa sortie, Patrick retourne donc chez sa mère et le lendemain reprend la route. Sans voiture cette fois, il dort sur les bancs publics; bien évidemment, il ne prend pas de traitement ! La situation est donc pire qu'avant pour lui et pour Monique qui se sent peu à peu « glisser ».....«Comment peut-on me dire que mon fils schizophrène était poli, honnête, qu'il n'avait causé aucun problème au pavillon, et qu'il fallait respecter son choix ? ça veut dire quoi respecter son choix ? Ne pas le soigner, le laisser errer, mendier ? J’avoue que je glisse en ce moment, mais je continuerai à me battre. »

Où est la liberté du patient dans cette histoire ? Est-ce que vraiment, Patrick titulaire d'une maîtrise d'économie, aurait choisi cette vie de SDF si son jugement n'avait pas été altéré ?

*les prénoms ont été modifiés.Marie-Françoise Pillard

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Lors de la crise

La prise en charge, y compris à domicile, quand une famille appelle à l’aide.

L’extension d’un dispositif type ULICE à tout le département

Que disent les textes officiels? (voir les textes en annexe page suivante) «Où que cette urgence survienne et quel qu’en soit l’horaire, celle-ci doit trouver une réponse structurée à l’avance, réponse qui doit pouvoir être déclenchée par le premier professionnel alerté sur la situation.» Plan Psychiatrie et Santé mentale 2011-2015 «Des centres d’accueil permanents habilités à répondre à l’urgence psychiatrique, ouverts vingt-quatre heures sur vingt-quatre, organisant les soins d’urgence ambulatoires et à domicile nécessaires.» Préconisations de l’ARS PACACe qui existe déjà:dispositif ULICE à Marseille (voir Trait d’Union Juin 2012)[email protected] 06 89 85 37 22

Le temps de l’hospitalisation:Recevoir, écouter, prendre en compte la parole des familles. Lorsqu’une famille a signé une demande de soins sans consentement -ce qui n’est pas un acte anodin-, c’est qu’elle s’intéresse au malade et que vivant à son contact, elle a souvent des informations importantes à transmettre aux équipes.Livret d’accueil: vérifier que les familles en aient connaissance

Loi 2011:Saisine obligatoire du juge des libertés et de la détention avant l’expiration d’un délai de 15 jours à compter de l’admission sans consentement du patientPas de textes sur les relations hôpital/aidants: mais, ne pourrait-il y avoir au minimum un protocole qui engage l’équipe médicale à recevoir les signataires d’une demande sans consentement?

Ce qui existe déjà:Livret d’accueil précisant les droits des personnes hospitalisées, les recours possibles aux CRUQ-PC

Hors hospitalisation:Mettre à profit la crise, pour proposer un changement quand il n’y a pas d’étayage social pour un malade avec un programme de réinsertion socialeFavoriser les passerelles du médical vers le médico-socialSystématiser les programmes de psycho-éducation et Profamille

Soutenir la famille: seule condition pour que les aidants puissent étayer le malade qu’i ls accompagnent au quotidienSignaler l’existence des associations comme l’UNAFAM

Loi 2011:Prévoit des soins ambulatoires, pouvant comporter des soins à domicile. Le psychiatre peut proposer une hospitalisation complète en cas d’une inobservance de ce programme.

Ce qui existe déjà:Suivi en CMPProgrammes de psycho-éducation (voir p.6)Le médico-social: solutions d’hébergement, d’emploi, d’activités. Services SAVS, GEMProgrammes de réhabilitation psycho-sociale (voir Trait d’Union Juin 2012) http://solidarite-rehabilitation.org/Programmes de Profamille (information/formation des familles) dans certains établissementsGroupes de paroles pour les familles dans certains servicesLes services de l’UNAFAM (Accueil, groupes de paroles, Ateliers Prospect)

Patrick, un cas parmi d'autres, comme beaucoup d’autres dont nous avons connaissance dans nos accueils, mais emblématique de situations qui nous révoltent.

Non, la répétition des crises n’est pas inéluctable; oui, on pourrait faire mieux pour la prise en charge de nos malades en situation de crise et le soutien à ceux qui les accompagnent.

Ce que nous demandons:

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Le nouveau Plan psychiatrie et santé mentale (PPSM) définit une stratégie et confie

aux Agences régionales de santé (ARS) le soin de traduire ces o r i e n t a t i o n s e n m e s u r e s opérationnelles dans les projets régionaux de santé en cours d’élaboration.«Concernant la réponse aux appels et situations d’urgence,

l’enjeu consiste à élaborer ou consolider un dispositif lisible, connu des usagers et des aidants, ainsi que par les acteurs susceptibles d’être saisis de la situation (y compris élus locaux, forces de l’ordre). Où que cette urgence survienne et quel qu’en soit l’horaire, celle-ci doit trouver une réponse structurée à l’avance, réponse qui doit pouvoir être déclenchée par le premier professionnel alerté sur la situation.»

Plan Psychiatrie et Santé mentale 2011-2015 Ministère chargé de la Santé

Projet de l’Agence Régionale de Santé (ARS) PACA:Les centres d’accueil permanents sont des centres médico-psychologiques habilités à répondre à l’urgence psychiatrique, ouverts vingt-quatre heures sur vingt-quatre, disposant notamment d’une permanence téléphonique reliée avec les organismes d’aide médicale urgente, et organisant l’accueil, l’orientation et, le cas échéant, les soins d’urgence ambulatoires et à domicile nécessaires.Ces centres peuvent comporter quelques lits pour des prises en charge qui ne peuvent dépasser quarante-huit heures.Ces centres d’accueil à temps plein peuvent soit orienter immédiatement la personne vers la structure la plus adaptée, éventuellement pour une courte observation, soit permettre de gérer l’urgence et la crise et éviter une hospitalisation.

Les centres de crise sont des centres d’accueil permanents disposant de quelques lits permettant des prises en charge intensives et de courte durée pour répondre à des situations d’urgence et de détresse aiguës.

http://www.ars.paca.sante.fr

Annexes

Textes

A demander dans nos antennes:

Deux plaquettes très complètes et très claires4

Loi du 5 juillet 2011, article L.3211-2-1du code de la santé publiqueUne personne faisant l’objet de soins psychiatriques sans consentement est prise en charge :1° sous la forme d’une hospitalisation complète

2° sous une autre forme incluant des soins ambulatoires, pouvant comporter des soins à domicile, et, le cas échéant, des séjours effectués dans un établissement hospitalier. Lorsque les soins prennent la forme prévue au 2°, un programme de soins est établi par un psychiatre de l’établissement d’accueil. Ce programme de soins ne peut être modifié que par un psychiatre qui participe à la prise en charge du patient, afin de tenir compte de l’évolution de son état de santé. L’avis du patient est recueilli préalablement à la définition du programme de soins et avant toute modification de celui-ci, à l’occasion d’un entretien avec un psychiatre de l’établissement d’accueil au cours duquel il reçoit l’information. Le programme de soins définit les types de soins, les lieux de leur réalisation et leur périodicité, dans des conditions déterminées par décret en conseil d‘État.

Au cours de cet entretien, le psychiatre lui délivre l’information prévue à l’article L. 3211-3 et lui indique en particulier que le programme de soins peut être modifié à tout moment pour tenir compte de l’évolution de son état de santé et qu’il peut proposer son hospitalisation complète notamment en cas d’une inobservance de ce programme susceptible d’entraîner une dégradation de son état de santé. La mention de cet entretien est portée sur le programme de soins et au dossier médical du patient.

Page 5: Trait d'Union - Nov 2012 - Comment faire soigner nos proches ?

« Plusieurs dossiers me tiennent à cœur. En premier, celui de la notoriété de l’Unafam auprès du grand public. Aujourd’hui, si vous demandez à 100 personnes à quoi elles associent l’association Aides, au moins 90 d’entre elles vous répondront au Sida. En revanche, vous aurez beaucoup de chance si une seule d’entre elles associe l’Unafam à la maladie mentale… Si par ailleurs vous leur parlez de maladie mentale, la peur et les idées fausses arriveront au premier plan. Nous devons donc lancer un travail de communication et de notoriété important accompagné d’actions de destigmatisation. Il faut sortir les maladies psychiques de la confidentialité, de la culpabilité et de la honte.L e c h a n t i e r d e l ’ i n s e r t i o n s o c i a l e e t professionnelle, quand cela est possible, reste également une priorité. Dans ce domaine, nous devons inciter à l’expérimentation, à l’évaluation et aux déploiements de dispositifs innovants, notamment dans le cadre de partenariats qui

prennent en compte la spécificité de la maladie et du handicap psychique tout au long de la vie.

Dans un passé lointain, on considérait que les familles faisaient partie du problème… Ma conviction, c’est qu’elles font partie de la solution! Notre action portera sur la promotion du rôle de la famille (au sens très large), la consolidation de l’accueil d a n s n o s d é l é g a t i o n s e t l e déve loppement de nouveaux services. Nous souhaitons à la fois renforcer l’accompagnement des familles, recruter de nouveaux

adhérents, valoriser et soutenir la compétence des bénévoles en investissant dans la formation. »

Extraits d'une interview parue dans Santé Mentale Septembre 2012Lire l'article complet : http://www.santementale.fr/

Ce que chacun d’entre nous peut faire:

Lutte contre la stigmatisation Photocopier et renvoyer la fiche ci-jointe à Unafam 12 Villa Compoint 75017 Paris, lorsqu’on constate dans les médias des propos stigmatisants.

NotoriétéParticiper dans sa commune aux Forums associatifs, avec un stand Unafam: demander du matériel à son antenne. Faire inscrire les numéros de l’Unafam (antenne et Ecoute-Famille) dans la liste des numéros utiles des revues municipales.Grâce à Geneviève, Fatima et Caty, l’Unafam était présente au Forum des associations de Ventabren et est répertoriée dans sa revue municipale.

Philippe Charrier, nouveau président de l’UnafamElu par le conseil d’administration de l’Unafam du 28 juin 2012, Philippe Charrier

succède à Jean Canneva qui assumait cette fonction depuis 1999.

Jusqu’alors vice-président de l’Unafam, Philippe Charrier est âgé de 57 ans. Il est président de la société internationale Labco SA et co-fondateur de l’association

pour l’insertion des handicapés Entreprise et handicap.

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Il est nécessaire de faire porter l'effort sur la

lutte contre la stigmatisation des personnes malades

psychiques, l'amélioration de leurs parcours de vie et le soutien des proches

qui les accompagnent.

Page 6: Trait d'Union - Nov 2012 - Comment faire soigner nos proches ?

Le bilan du programme initié en Mars est positif et très encourageant. Les patients ont adhéré et ont été très assidus, tout comme les familles qui elles aussi étaient invitées à la dernière séance qui leur était dédiée. Une seconde session pour 9 nouveaux patients a débuté en Octobre.

Le docteur Prospéri est très motivé ainsi que l’équipe qui assure ce programme et suit des stages de formation. Ils travaillent d’ailleurs avec les équipes du centre Expert de Sainte-Marguerite à Marseille.Le programme est maintenant ouvert à tous les patients des autres pôles de Montperrin et même à ceux des psychiatres libéraux ou médecins généralistes. Mais le docteur Prospéri tient, toutefois, à ce que les patients lui soient adressés par leur médecin traitant, car l'adhésion à la psychoéducation doit être en accord avec leurs pratiques de soins.

Ce décloisonnement, ce mouvement de renouveau de la psychiatrie où tous les nouveaux domaines comme les neurosciences et les nouvelles approches (techniques cognitivo-comportementales, réhabilitation psycho-sociale...) devraient avoir leur place, nous semblent très souhaitables pour la prise en charge de nos proches. Ceux-ci sont les premiers à pâtir d’une prise en charge uniquement médicamenteuse, avec une chronicisation de leur pathologie. Ne pas mettre tous les moyens à leur service, c'est les condamner....

Caty Rolland

PSYCHO-EDUCATION A MONTPERRINDans son numéro de Juin, Trait d’Union annonçait la mise en place, de sessions de psychoéducation

pour les patients bipolaires du Pôle 22 de Montperrin (CMP Le Pigonnet).Le docteur Prospéri à l’initiative de ce projet nous a reçues pour faire le point.

La psycho-éducation informe sur la maladie, ses manifestations et ses traitements. Soutient le malade (et son entourage) face aux difficultés de la maladie. C’est une thérapie comportementale: faire en sorte que les patients soient plus actifs dans la prise en charge de leurs troubles et ainsi éviter de nouvelles hospitalisations.Toutes les expériences montrent de réels bénéfices pour les patients.

(Voir Trait d’Union, Juin 2012)

Si ce programme vous intéresse pour un de vos proches, parlez-en à son médecin qui prendra contact

avec l’équipe du Pôle 22. Standard : 04 42 16 16 16

A MARSEILLE : L’Echo des FamillesCMP 50/52 Bd Michelet

Programme de soutien pour les familles ayant des proches souffrant de schizophrénie

Séances organisées en partenariat entre l'équipe du Professeur Lançon (Ste Marguerite) et l'association Solidarité-Réhabilitation. Elles sont la continuité "naturelle" de Profamille, mais sont ouvertes à tous et sans obligation de suivi.

Elles ont lieu tous les 2 mois de 18H30 à 20H au CMP du boulevard Michelet. On y aborde des thèmes divers, préalablement définis, avec la participation d'intervenants différents en fonction du sujet abordé (psychiatre, assistante sociale, infirmière, psychologue, représentant d'association etc...)

Les prochaines rencontres aborderont : -l'insertion professionnelle -la tutelle, protection de patrimoine, mandat de protection future- la prévention du suicide (Association Christophe)- la prévention de la dépression (Assoc. Dep'Agir)

Les participants sont également invités à faire leurs suggestions. Chacun a aussi l'occasion, dans une ambiance conviviale, de partager ses expériences.

Cécile LLUCIA 04 91 74 61 13 [email protected]

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Page 7: Trait d'Union - Nov 2012 - Comment faire soigner nos proches ?

Augustine de la réalisatrice Alice Winocour Ce film dense et émouvant raconte l'histoire d'Augustine, une patiente hystérique du célèbre Dr Charcot. Au-delà de la fiction, une belle occasion de parler des patients, de leur souffrance e t des rappor ts soignants-soigné…

«J’ai recruté des personnes malades p o u r j o u e r l e s figurantes de la Cité des femmes. Je leur ai demandé un vrai travail de composition, même si elles s’appuient sur leur vécu.Cela a très bien fonctionné et imprégné le film d’une sorte d’harmonie. L’une d’elle m’a dit que le tournage l’avait beaucoup aidée car elle sortait de l’hôpital et ça lui avait donné une raison de se lever le matin, de « rentrer dans la vie ». Une seconde a pris du recul par rapport au regard des autres. Une troisième m’a confié que voir sa propre vie «romancée» la lui avait rendue «intéressante». J’ai été émue par leur application.Il y a aussi des soignants parmi les figurants. Aux projections, j’ai été touchée que des psychiatres, des soignants, confrontés tous les jours à cette expérience de soin et à cette souffrance, se montrent sensibles à ma démarche.» Interview de la réalisatrice, Santé Mentale Octobre 2012

J’ai dû chevaucher la tempête Les tribulations d’un bipolaire  de Yann Layma, photographe et maniaco-dépressif aux Editions de La Martinière

"Cette fois-ci, c'est sûr, je vais mourir. Allongé dans ma baignoire, les pieds attachés avec ma ceinture, agrippé à mon sèche-cheveux. J'en ai pourtant connu des dépressions. Des flambées d'exaltation, aussi. Depuis l'adolescence, m'envoler vers des sommets d'euphorie pour mieux m'écraser au fond de gouffres de léthargie, ça a été le tempo de ma vie de maniaco-dépressif, ou de malade "bipolaire", comme on nous désigne désormais..."

Ainsi commence le récit hallucinant de Yann Layma, l'histoire d'une vie pas comme les autres, depuis les rocambolesques aventures en auto-stop jusqu'aux grands reportages; témoignage inédit, entre récit d'aventures et combat contre la maladie maniaco-dépressive.

A voir A lire

24e Semaine d’information sur la santé mentale

18 au 24 Mars 2013 « Ville et santé mentale »

Marseille 18 et 19 Mars 2013colloque organisé par Arpsydemio sur le thème

«Handicap psychique et Logement»

AixPortes ouvertes au Foyer l’Orée du Jour

le mardi 26 mars 2013 de 11h à 17h

Depuis un an, les résidents du Foyer se mobilisent autour d'un projet "Teepee" qui leur a permis de découvrir la culture amérindienne. Ce sera une occasion pour tous de partager ce projet.

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Les personnes qui perçoivent l'AAH ont en principe trop de ressources pour pouvoir bénéficier d e l a C o u v e r t u r e M a l a d i e U n i v e r s e l l e Complémentaire. Mais elles peuvent demander une aide pour payer leur complémentaire: cette aide prend la forme d’une attestation-chèque annuelle (entre 100 et 500 €) à présenter à l'organisme de protection complémentaire de leur choix.

Demande à faire auprès de la CPAM ou directement sur le site amelie.fr.

AAH et complémentaire santé

Page 8: Trait d'Union - Nov 2012 - Comment faire soigner nos proches ?

Marseille

Le stage prévu en novembre 2012a dû être repoussé

Marseille - Conseil Régional -17 Novembre Forum des associations de l’UDAF

avec la participation de l’Unafam

Handicap et EmploiPlusieurs forums de l’emploi ont eu lieu sur ce thème

au mois de novembre: à Marseille et Aix

Site Unafam 13 - www.unafam13.orgAyez le bon réflexe:

vous y trouverez l’agenda des manifestations régionales autour du handicap psychique

Site Espoir-Provence www.espoir-provence.fr

Vous y trouverez les coordonnées des structures de l’association à Aix et Marseille

CISS-PACACollectif Interassociatif Sur la Santé

L’Unafam adhère à ce collectif.Vous pouvez appeler la ligne SANTE INFO DROITS pour des questions juridiques ou sociales en lien avec la santé

0810 004 333

Commission-communication -UNAFAM, Délégation 13 - 28 rue Bérard - 13005 Marseille 04 91 66 19 03 - Adresse-mail [email protected] Site: www.unafam13.org/

Témoignages

En bref

Trait d’Union est le bulletin de l’Unafam13; il est envoyé aux adhérents de l’Unafam qui habitent les Bouches-du-Rhône. C’est l’Unafam Paris qui gère les adhésions et nous communique le listing des adresses: les personnes qui ne sont pas à jour de leur cotisation ne figurent pas sur ce listing et ne reçoivent donc pas ou plus le bulletin...

Un cas particulier: les adhérents du Vaucluse qui vivent autour de Pertuis. Pertuis faisant partie du secteur de Montperrin, nous leur envoyons le bulletin des Bouches-du-Rhône, mais il n’est pas toujours facile de les connaître puisqu’elles ne figurent pas sur le listing du 13! Si vous connaissez des adhérents dans ce cas, transmettez-nous leurs adresses.

Lorsque nous disposons des adresses des personnes reçues dans nos antennes, nous leur envoyons le premier numéro qui suit leur visite.

Trait d’Union est également envoyé à nos «partenaires»: là encore, transmettez-nous les adresses des personnes intéressées.

Pour témoigner des difficultés que nous rencontrons parfois à faire soigner nos proches, du parcours difficile que représente leur accompagnement au long cours, ou au contraire des expériences positives, nous avons besoin de vos récits. Des faits concrets à rapporter à nos partenaires sont plus «parlants» que de simples statistiques; des récits d’expériences positives peuvent aider les autres adhérents.

N’hésitez pas à nous écrire!

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Groupes de paroles Aix

Depuis le mois d’Octobre, Patricia Rossi, psychologue, anime les groupes de paroles Unafam d’Aix. Pour la cohésion du groupe, elle demande un engagement trimestriel. En cours d'année, les entrées dans le groupe ne se feront qu'en début de trimestre.

-Etre adhérent de l’Unafam -Participation de 30 € par trim (50 pour les couples).

Qui reçoit Trait d‘Union?