12
RONEO 4 UE 2 COURS 2 PAGE 1 SUR 12 UE2 Cancérologie Professeur Cédric de Bazelaire 17/10/2017 : 13h30-15h30 Ronéotypeur : SIT Amélie Ronéoficheur : MERCIER Sabine UE2 Cours 2 : Stratégies diagnostic des cancers, rôle de l’imagerie Ce cours s’inscrit dans la continuité de la première semaine du MOOC. C’est un cours interactif, il s’appuie sur une série de questions avec quelques rappels de cours

UE2 Cours 2 : Stratégies diagnostic des cancers, · I. Rôle de l’imagerie en cancérologie II. Techniques d’imagerie 1. Principes techniques 2. ... Il faut aussi faire un examen

Embed Size (px)

Citation preview

Page 1: UE2 Cours 2 : Stratégies diagnostic des cancers, · I. Rôle de l’imagerie en cancérologie II. Techniques d’imagerie 1. Principes techniques 2. ... Il faut aussi faire un examen

RONEO 4 UE 2 COURS 2 PAGE 1 SUR 12

UE2 Cancérologie

Professeur Cédric de Bazelaire

17/10/2017 : 13h30-15h30

Ronéotypeur : SIT Amélie

Ronéoficheur : MERCIER Sabine

UE2 Cours 2 : Stratégies diagnostic des cancers,

rôle de l’imagerie

Ce cours s’inscrit dans la continuité de la première semaine du MOOC. C’est un cours interactif, il

s’appuie sur une série de questions avec quelques rappels de cours

Page 2: UE2 Cours 2 : Stratégies diagnostic des cancers, · I. Rôle de l’imagerie en cancérologie II. Techniques d’imagerie 1. Principes techniques 2. ... Il faut aussi faire un examen

RONEO 4 UE 2 COURS 2 PAGE 2 SUR 12

Sommaire

I. Rôle de l’imagerie en cancérologie

II. Techniques d’imagerie

1. Principes techniques

2. Comment bien choisir sa technique d’imagerie

III. Diagnostic et caractérisation

1. Caractérisation tissulaire

2. Diffusion et densité cellulaire

3. Evaluation de l’agressivité: évolutivité

IV. Bilan d’extension

1. Classification TNM

2. Recommandation INCA

3. Critères RECIST

Page 3: UE2 Cours 2 : Stratégies diagnostic des cancers, · I. Rôle de l’imagerie en cancérologie II. Techniques d’imagerie 1. Principes techniques 2. ... Il faut aussi faire un examen

RONEO 4 UE 2 COURS 2 PAGE 3 SUR 12

Objectifs :

- Distinguer les phases où l’imagerie intervient dans la prise en charge des patients en

cancérologie

- Connaitre les principales techniques d’imagerie avec les avantages et les limites

I. Rôle de l’imagerie en cancérologie

Quels sont les rôles de l’imagerie

A. Détection

B. Caractérisation

C. Guidage des biopsies

D. Faire le bilan d’extension des maladies

E. Evaluer le traitement

Réponses : ABCDE

L’examen est-il normal ?

Non il y a une masse anormale dans le poumon gauche,

Au scanner on voit une masse volumineuse ronde à

contours irréguliers, c’est suspect. Il y a même une

atteinte du parenchyme par de l’emphysème

centrolobulaire (petits trous d’air), le patient est donc

fumeur.

Peut-on débuter le traitement ?

Non il faut faire une biopsie.

L’imagerie permet la détection d’une tumeur, c’est-à-dire de déceler la présence d’une anomalie.

Dans la détection on cherche uniquement à savoir si c’est normal ou pas.

Elle permet aussi la caractérisation d’une lésion, c’est-à-dire déterminer la probabilité que la lésion

soit maligne ou bénigne. On fait des examens complémentaires comme par exemple un scanner ou une

radiographie du thorax.

En clinique on cherche une altération de l’état général, une douleur (tumeur proche de la paroi)

d’horaire inflammatoire, ou qui s’aggrave avec le temps et non soulagée par les antalgiques.

Page 4: UE2 Cours 2 : Stratégies diagnostic des cancers, · I. Rôle de l’imagerie en cancérologie II. Techniques d’imagerie 1. Principes techniques 2. ... Il faut aussi faire un examen

RONEO 4 UE 2 COURS 2 PAGE 4 SUR 12

Il faut une confirmation d’un diagnostic en réalisant une biopsie sous

scanner. On a besoin d’une preuve histologique. On utilise des repères

sur la peau pour choisir le meilleur angle pour accéder au parenchyme

et à la tumeur. Le prélèvement permet de savoir si c’est un cancer,

dans ce cas on fait un bilan d’extension.

L’imagerie permet aussi de faire un bilan d’extension : on recherche d’autres lésions pour adapter le

traitement. Les métastases sont fréquentes dans les os, les poumons et le cerveau. On réalise donc

souvent un scanner thoraco abdominal ET cérébral. Il faut aussi faire un examen permanent des

surrénales : une surrénale maligne est un signe d’atteinte bronchique.

Autour de la lésion cérébrale qui prend le contraste, on a au centre une zone de

nécrose (caractéristique des tumeurs), le noir autour c’est de l’œdème

(inflammation). C’est important pour la clinique sur le choix de traitement : la

boite crânienne est inextensible donc dès qu’il y a une augmentation de

volume ou un œdème, il y a des symptômes neurologiques controlatéraux de

la lésion, cela implique un traitement par corticoïdes et radiothérapie.

Si le scanner est normal avec des symptômes persistants on fait une IRM.

Dépistage

A. Rechercher chez une personne en bonne santé apparente des signes d’une maladie avant

qu’elle ne se déclare

B. Rechercher chez une personne symptomatique des signes d’une maladie

C. Caractériser chez une personne symptomatique des anomalies radiologiques en faveur d’une

maladie spécifique

D. Rechercher chez une personne en bonne santé apparente des signes d’une maladie diffuse

E. Rechercher chez une personne symptomatique des signes permettant de choisir le meilleur

traitement

Réponse : A

Dans un dépistage, on s’adresse à une population saine pour trouver une maladie fréquente et curable

(ça ne sert à rien si on ne peut pas soigner derrière). Par exemple : cancer du col de l’utérus. Le cancer

du sein par radio/mammographie de face et oblique pour les femmes de 50-74ans

(épidémiologiquement c’est l’incidence la plus élevée pour le cancer du sein) tous les ans. Si le patient

est symptomatique on est dans le diagnostic. On recherche une maladie localisée que l’on peut traiter.

Conditions pour faire un dépistage

A. Pathologie fréquente

B. Pathologie curable

C. Moyen de détection simple

D. Moyen de détection efficace

E. Moyen de détection pas cher

Réponse : ACDE

Page 5: UE2 Cours 2 : Stratégies diagnostic des cancers, · I. Rôle de l’imagerie en cancérologie II. Techniques d’imagerie 1. Principes techniques 2. ... Il faut aussi faire un examen

RONEO 4 UE 2 COURS 2 PAGE 5 SUR 12

Exemple du dépistage de l’exposition à l’amiante : Dans le

poumon droit, il y a un épaississement pleural associé à un

épanchement pleural. L’amiante peut créer de la fibrose

pulmonaire qui est bénigne ou un mésothéliome pleural qui est

cancéreux.

Exemple de la mammographie de dépistage entre 50-74

ans (pas besoin de savoir interpréter). Il y a 2

incidences : vue de face et oblique. On ne fait pas de

vrai profil car il ne permet pas de voir l’angle supéro-

externe du sein. On peut retrouver des petites lésions

curables, comme des micros calcifications, signe d’un

cancer in situ (au début de son développement et donc

curable)

II. Techniques d’imagerie

1. Principes techniques

Concernant le mammographe quelles propositions exactes retenez-vous ?

A. C’est de l’imagerie d’émission

B. C’est de l’imagerie de transmission

Réponse : B. C’est un tube à rayons X combiné à une plaque qui reçoit les rayons traversant

le sein.

Concernant le scanner quelles propositions exactes retenez-vous ?

A. C’est de l’imagerie de projection

B. C’est de l’imagerie de coupe

Réponse : B. Le scanner est composé de tubes à rayons X et de récepteurs qui tournent autour

du patient. On obtient des coupes fines par reconstitution.

Imagerie de projection Imagerie par coupe

Superposition des organes. La masse se projette

et se superpose à la peau et aux os elle peut être

masquée.

La masse est plus facile à caractériser. Ici elle

apparait ronde, irrégulière aux contours spiculés.

Elle semble maligne

Page 6: UE2 Cours 2 : Stratégies diagnostic des cancers, · I. Rôle de l’imagerie en cancérologie II. Techniques d’imagerie 1. Principes techniques 2. ... Il faut aussi faire un examen

RONEO 4 UE 2 COURS 2 PAGE 6 SUR 12

Par exemple : ASP (peu fréquent aujourd’hui),

radio de thorax, scintigraphie

Par exemple : échographie, scanner, IRM, TEP

scanner

Concernant l’IRM quelles propositions exactes retenez-vous ?

A. C’est une imagerie morphologique

B. C’est une imagerie fonctionnelle

Réponse : AB. On peut faire les deux avec l’IRM

En scanner, il y a peu de contraste car tous les tissus ont à peu près la même densité, il faut ajouter des

produits de contraste pour détecter les anomalies. A l’inverse, en IRM, grâce aux différentes séquences

d’acquisition (T1, T2, Fatsat…) on a beaucoup de différences de contraste. On peut donc bien étudier

l’aspect, la forme, les contours, le contenu, l’IRM est une imagerie morphologique précise.

L’IRM est aussi une imagerie fonctionnelle, on peut mesurer le temps de rehaussement, la perfusion

du tissu, la cellularité et le métabolisme

Exemple de l’IRM de dépistage : chez une femme du sein D après mastectomie du sein G. En injectant

un produit de contraste et en séquence T1 on peut mieux voir la masse. On peut faire plusieurs

acquisitions avant et après l’injection d’un produit de contraste pour voir comment se rehausse la

lésion. Si elle se rehausse lentement c’est plutôt bénin, si elle se rehausse rapidement c’est plutôt

malin. Ici elle se rehausse rapidement puis diminue progressivement, la lésion semble donc maligne.

2. Comment bien choisir la technique d’imagerie

Pour un dépistage on favorise

A. Sensibilité

B. Spécificité

Page 7: UE2 Cours 2 : Stratégies diagnostic des cancers, · I. Rôle de l’imagerie en cancérologie II. Techniques d’imagerie 1. Principes techniques 2. ... Il faut aussi faire un examen

RONEO 4 UE 2 COURS 2 PAGE 7 SUR 12

Réponse : A

Pour un dépistage, on cherche à détecter le plus grand nombre, on privilégie donc la sensibilité. C’est

la capacité à détecter des petites anomalies. C’est : 𝑣𝑟𝑎𝑖 𝑝𝑜𝑠𝑖𝑡𝑖𝑓

𝑣𝑟𝑎𝑖 𝑝𝑜𝑠𝑖𝑡𝑖𝑓+𝑓𝑎𝑢𝑥 𝑛é𝑔𝑎𝑡𝑖𝑓 On optimise la détection

dans le dépistage. Par exemple on veut être sûr de ne louper aucun cancer du sein.

Pour un diagnostic on favorise

A. Sensibilité

B. Spécificité

Réponse : B

La spécificité c’est la capacité à différencier le normal de l’anormal. C’est 𝑣𝑟𝑎𝑖 𝑛é𝑔𝑎𝑡𝑖𝑓

𝑣𝑟𝑎𝑖 𝑛é𝑔𝑎𝑡𝑖𝑓+𝑓𝑎𝑢𝑥 𝑝𝑜𝑠𝑖𝑡𝑖𝑓On

optimise la caractérisation pour le diagnostic. Par exemple on veut être sûr de bien distinguer le

malin du bénin.

Remarque : Le dépistage de population entraine peu d’anxiété mais dans le cadre d’un suivi d’un

cancer, entre la détection et la caractérisation il y a une phase délicate d’inquiétude, il faut donc être

précautionneux dans la prise en charge.

Chaque imagerie a ses caractéristiques propres (certaines sont plus adaptées pour la détection et

d’autres pour la caractérisation), il faut donc bien choisir son imagerie en fonction de ce que l’on

cherche.

PET SCAN et IRM sont les seules imageries fonctionnelles

Radiographie

standard

Echographie Scanner IRM

Type

d’imagerie

Transmission et

atténuation

Projection

=inconvénient de

la superposition

Bonne analyse

morphologique

Transmission et

réverbération

Coupe

Morphologique

Transmission et

atténuation

Coupe

Morphologique

Transmission et

réception

Coupe

Morphologique et

fonctionnelle

(perfusion, anoxie

des tissus)

Contraste Limité (que 4

densités typiques

air, graisse, tissu,

os)

Limité Fort (grâce aux

produits de

contraste)

Très fort

Résolution

spatiale

Très élevée (la

meilleure : 50

microns)

Moyenne (ordre

du mm)

Un peu plus élevée

que l’échographie

(ordre de 0.5mm)

Moyenne (ordre du

mm)

Coût 20€ 50€ 150€ 300€

Disponibilité Très disponible Très disponible Disponible Peu disponible

Rayons X

0.2mSv

= peu irradiant

Ultrasons

= pas irradiant

Produits de

contraste (risque

d’allergie, vigilance

chez l’insuffisant

rénal et le

diabétique)

Rayons X 2-10mSv

= très irradiant (un

scanner équivaut à

100 radios)

Champ magnétique

pas irradiant

MAIS produit de

contraste (un peu

toxique, risque

d’allergie, vigilance

chez l’insuffisant

rénal)

Page 8: UE2 Cours 2 : Stratégies diagnostic des cancers, · I. Rôle de l’imagerie en cancérologie II. Techniques d’imagerie 1. Principes techniques 2. ... Il faut aussi faire un examen

RONEO 4 UE 2 COURS 2 PAGE 8 SUR 12

Pour le scanner, l’irradiation n’est pas un problème pour les patients à un stade avancé de cancer, il y a

plus de bénéfice à le suivre précautionneusement. Il faut aussi être plus vigilant pour le dépistage et le

suivi de rémission, on fait un scanner tous les 4-6 mois pendant 4 ans puis une fois par an pendant 5

ans.

Dans l’IRM, le produit de contraste, le gadolinium entraine de manière exceptionnelle des allergies. Il

y a des controverses sur la toxicité des dépôts résiduels dans l’organisme. Le gadolinium peut être lié à

des protéines, si elles sont linéaires, elles donnent un fibrome, elle peut être létale si elle touche le

cœur.

III. Diagnostic et caractérisation

Caractérisation se base sur :

A. La forme

B. Les contours

C. La caractérisation tissulaire

D. L’analyse du rehaussement

E. L’évaluation de l’évolutivité

Réponse : ABCDE

Exemple d’une mammographie : on voit un vaisseau qui traverse le sein

avec 2 anomalies qui se projettent dessus.

Peut-on en déduire un cancer ?

Non on n’en sait rien pour l’instant

Quelle est la lésion la plus suspecte ?

- Lésion B : elle est ovalaire avec des contours

circonscrits

- Lésion A : elle a une forme irrégulière avec des

contours spiculés

→la lésion A semble maligne tandis que la B semble

bénigne

Page 9: UE2 Cours 2 : Stratégies diagnostic des cancers, · I. Rôle de l’imagerie en cancérologie II. Techniques d’imagerie 1. Principes techniques 2. ... Il faut aussi faire un examen

RONEO 4 UE 2 COURS 2 PAGE 9 SUR 12

A. Caractérisation tissulaire

Radio la lésion est

blanche

comme de

l’os, elle est

calcifiée

la lésion est

blanche à

l’extérieur et grise

à l’intérieur, c’est

de la graisse

la lésion est

gris claire,

elle est

proche de la

densité du

tissu

glandulaire

(densité

hydrique)

Echo

La masse est noire (la

densité hydrique est devenue

noire), c’est un kyste

anéchogène bénin

L’échogénité est identique au

tissu graisseux aux alentours,

c’est une masse tissulaire

La masse a des contours

mal limitées, plus sombre,

hétérogène, pas hydrique

L’échographie permet d’aller un peu plus loin que la radiographie sur la caractérisation des lésions

hydriques : on distingue bien tout ce qui est kyste et pour le tissulaire, il faudra aller un peu plus loin.

Le scanner permet de bien caractériser les lésions de densité

calcique, graisseuse, hydrique ou solide. Il y a une masse près du

foie qui rehausse bien, c’est du tissu mais il y a une zone noire

dans la lésion, c’est de la graisse.

Il y a une masse rénale graisseuse, c’est un angiolipome. Dans cette

lésion du rein gauche, le contenu est gris clair (proche du LCR)

plutôt hydrique (éventuellement un kyste si paroi fine), ici paroi

épaisse et il y a des petits points blancs qui se rehaussent. Ça

signifie qu’il y a des choses qui poussent dans le kyste. On estime

que c’est une tumeur jusqu’à preuve du contraire.

En IRM :

Masse pelvienne blanche en T2

=liquide ou graisse sous

cutanée

La masse est blanche. Ça peut

être de la graisse (même

densité). En T1 les liquides

sont noirs.

En T1 FatSat (on supprime la

graisse qui apparait en gris

foncé). La masse est noire c’est

de la graisse

T2 T1 T1 Fat sat

Page 10: UE2 Cours 2 : Stratégies diagnostic des cancers, · I. Rôle de l’imagerie en cancérologie II. Techniques d’imagerie 1. Principes techniques 2. ... Il faut aussi faire un examen

RONEO 4 UE 2 COURS 2 PAGE 10 SUR 12

B. Diffusion et densité cellulaire

Concernant la diffusion quelles propositions retenez-vous ?

A. C’est une technique en scanner

B. Elle utilise un traceur que l’on injecte

C. Elle montre la densité cellulaire

D. C’est de l’imagerie morphologique

E. Elle peut être fusionnée sur d’autres images

Réponse : CE. C’est une technique en IRM qui n’utilise pas de traceur. C’est une imagerie

fonctionnelle

La diffusion est une séquence en IRM qui permet de savoir si les protons se baladent ou pas. Par

déduction, s’ils se baladent il y a peu de cellules c’est bénin. S’ils sont coincés il y a beaucoup de

cellules, la cellularité est élevée, c’est donc plutôt malin. En clinique, ça reflète si la tumeur est dure

ou souple.

ADC avant chimiothérapie ADC après chimiothérapie

espace de diffusion

restreint

densité cellulaire

élevée

= cancer

espace de diffusion

libre

densité cellulaire

faible

= bénin

La diffusion permet d’évaluer l’efficacité du traitement en plus de permettre la caractérisation

La diffusion peut aussi être faite avec un TEP-

SCAN. On peut voir ici une métastase sur le

rachis

Cette lésion vous semble-t-elle agressive ?

Oui car elle est envahissante (mobile, très

évolutif et agressif)

C. Evaluation de l’agressivité : évolutivité

L’augmentation du nombre et de la taille des lésions est très suspecte, d’où la nécessité de ne pas

hésiter à refaire un examen 2-3 mois après pour surveiller l’évolution.

IV. Bilan d’extension

Le bilan d’extension est utile

A. Pour évaluer pronostic du patient

B. Orienter le traitement

C. Pour programmer le rythme de surveillance

D. Comme référence pour l’évaluation des traitements

Page 11: UE2 Cours 2 : Stratégies diagnostic des cancers, · I. Rôle de l’imagerie en cancérologie II. Techniques d’imagerie 1. Principes techniques 2. ... Il faut aussi faire un examen

RONEO 4 UE 2 COURS 2 PAGE 11 SUR 12

E. Pour rassurer les patients

Réponse : ABCD

Quel radio on préfère ?

Quelle patiente peut être opéré d’emblée ?

- Patiente B : il y a une grosse masse avec adénopathies. C’est difficile pour le chirurgien, on

préfère d’abord passer par une chimiothérapie pour faire réduire la taille de la tumeur.

- Patiente A : il y a une petite masse facilement opérable

Le bilan d’extension oriente le traitement et la prise en charge du patient

A. Classification TNM

- T : taille de la tumeur

- N : nombre de ganglions touchés

- M : nombre de métastases

- Elle s’adapte selon les organes,

ici celle du sein. Elle est donnée dans un

bilan d’extension, on regarde s’il y a des

adénopathies, des métastases à distance

- La classification dépend de

l’imagerie mais aussi de la clinique

- Elle permet une compréhension

mondiale et l’application des mêmes

recommandations par tous. Elle oriente

également sur le choix du bilan d’extension. Par exemple pas de bilan d’extension pour un petit

cancer du sein, mais pour un moyen on fait une radio du thorax et un agressif un scanner.

- Si la maladie est avancée on privilégie les traitements généraux, si la maladie est localisée on

privilégie des traitements locorégionaux.

Patient A Patient B

Patiente A Patiente B

- Patient B : il y a de multiples

opacités bilatérales à

prédominance en bas. La

vascularisation est plus

développée dans les bases,

c’est par là qu’arrive les

métastases.

- Patient A : normal

Page 12: UE2 Cours 2 : Stratégies diagnostic des cancers, · I. Rôle de l’imagerie en cancérologie II. Techniques d’imagerie 1. Principes techniques 2. ... Il faut aussi faire un examen

RONEO 4 UE 2 COURS 2 PAGE 12 SUR 12

On peut déterminer le stade à partir de la

classification TNM. Chaque stade donne le

pronostic du patient et guide le cancérologue dans

le choix de traitement (si métastatique plutôt

général)

En clinique on n’a pas le même discours si la

tumeur est localisée on est dans une optique de

guérison tandis que le discours sera plus tempéré

si l’atteinte est généralisée

B. Recommandation INCA : (pas évoqué en cours, je vous retrasncrit la diapo)

- Pas de bilan d’extension pour les tumeurs T1-T2 et cN- sans point d’appel clinique

- Bilan d’extension pour les tumeurs cT3-T4 ou cN+, et après chirurgie en cas d’envahissement

ganglionnaire macro-métastatique confirmé

- Examens proposés : radiographie du thorax, échographie abdominale et scintigraphie osseuse.

TDM thoraco abdominale et scintigraphie osseuse. TEP-TDM au 18FDG (stade III et IV)

C. Critères RECIST

- Créé en 2000, RECIST signifie Response Evaluation Criteria In Solid Tumors. Elle correspond à

des mesures unidimensionnelles (ID).

- On prend la somme du plus long diamètre, et il ne faut pas plus de 2 lésions par organes et 5

lésions par patient au total.

- Elle a été créée pour homogénéiser les méthodes de mesure des lésions cibles entre les praticiens

en les simplifiant pour améliorer la précision.

- On compare la somme au cours du temps. Si la somme diminue c’est une amélioration

- Mesure des variations du volume tumoral :

Si réduction du volume tumoral : 𝑣𝑎𝑟𝑖𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 =𝑏𝑎𝑠𝑒𝑙𝑖𝑛𝑒−𝑐𝑜𝑛𝑡𝑟ô𝑙𝑒

𝑏𝑎𝑠𝑒𝑙𝑖𝑛𝑒%

Si augmentation du volume tumoral : 𝑣𝑎𝑟𝑖𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 =𝑐𝑜𝑛𝑡𝑟ô𝑙𝑒−𝑏𝑎𝑠𝑒𝑙𝑖𝑛𝑒

𝑏𝑎𝑠𝑒𝑙𝑖𝑛𝑒%

(baseline = ancienne mesure et contrôle = nouvelle mesure)

- Quelle réponse selon les critères RECIST & WHO?

Recist ID

Complete Response (CR) Disparition de toutes les lésions

Partial Response (PR) Diminution >30%

Stable Disease (SD) Ni PR ni PD

Progressive disease (PD) Augmentation >20%

Il y a un grand écart pour donner une chance au traitement, on veut une réponse significative. Il faut

aussi un recul suffisant en tenant compte de la cinétique de la maladie (il faut 1 an pour les résultats

d’une chimio)