UFR DE PHILOSOPHIE

PRÉPARATION À L’AGRÉGATION DE PHILOSOPHIE

ANNÉE 2018-2019

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TABLE

Informations pratiques.............................................................................................................................................3Présentation générale................................................................................................................................................4Programme de l’agrégation externe en 2017-2018.....................................................................................8Répartition des enseignements..........................................................................................................................10Préparation à la composition écrite hors programme et à la seconde leçon...............................12Calendrier des exercices écrits...........................................................................................................................14Préparation aux épreuves écrites sur programme...................................................................................151.Deuxièmeépreuve.Compositiondephilosophieserapportantàunenotionouàuncouple

ougroupedenotions:Letemps................................................................................................................................152.Troisièmeépreuve-Épreuved'histoiredelaphilosophie:Locke..................................................183.Troisièmeépreuve-Épreuved'histoiredelaphilosophie:Hegel..................................................21

Préparationauxépreuvesoralessurprogramme.......................................................................................231.Premièreleçon:lapolitique.............................................................................................................................232.Textesfrançaisoutraduitsenfrançais:Lucrèce....................................................................................253.Textesfrançaisoutraduitsenfrançais:RenéDescartes....................................................................284.Textesenlangueétrangère:texteanglais................................................................................................315.Textesenlangueétrangère:texteallemand............................................................................................326.Textesenlangueétrangère:textegrec......................................................................................................337.Textesenlangueétrangère:textelatin......................................................................................................338.Textesenlangueétrangère:texteitalien..................................................................................................369.Textesenlangueétrangère:textearabe...................................................................................................37

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Informations pratiques

§ Secrétariat de l’UFR de Philosophie : 1 rue Victor Cousin - 75230 Paris cedex 05. Galerie Richelieu, escalier E, étage Tél. : 01 40 46 26 37 Mail : secretariat.philosophie@paris-sorbonne.fr Horaires : du mardi au jeudi, 9h30-12h30 et 14h-16h30 ; lundi et vendredi, 9h30-12h30. § Site web de l’UFR : § http://lettres.sorbonne-universite.fr/nos-formations/la-formation-initiale/choisir-par-discipline/sciences-humaines/philosophie-et-sociologie/presentation-3127/

§ Bibliothèque de l’UFR de philosophie : Responsable : Madame Aurore-Marie Guillaume. La Bibliothèque est située à côté de l’UFR, en Sorbonne. Tel : 01 40 46 48 69 (matin) / 01 40 46 48 89 (après-midi). La salle de lecture (F. 042) est ouverte du lundi au vendredi de 9h00 à 13h30. Un rayon y est spécialement dédié à l’agrégation de philosophie. Le prêt est également possible l’après-midi en salle F. 043, sur rendez-vous, de 14h30 à 17h00, sauf les mardis. La majeure partie du fonds est cataloguée et peut être consultée à l’adresse : http://documentation.sorbonne-universites.fr/bibliotheques/paris-sorbonne/bibliotheque-de-philosophie.html?tx_entitydirectory_pi1%5Bentity%5D=37&tx_entitydirectory_pi1%5Bcontroller%5D=Entity&cHash=81d163c08d949b217bb78e74f4a457e1 . Nb : les ouvrages présentés dans la partie agrégation commencent par la cote AG.

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Présentation générale

L’UFR de philosophie de Sorbonne-Université propose une préparation complète à l’agrégation (externe) de philosophie. Cette préparation est accessible aux seuls étudiants titulaires d’un Master 2 de philosophie (ou d’un diplôme équivalent)1, via la procédure d’admission e-candidat (http://ecandidat.paris-sorbonne.fr/ - !accueilView). Une fois admis, les étudiants doivent procéder à leur inscription administrative auprès des services de l’université en début d’année académique (il n’y a pas d’inscription pédagogique pour l’agrégation). Cette inscription conditionne la possibilité de suivre les cours et de participer aux exercices écrits et oraux. Elle est totalement indépendante de l’inscription au concours de l’agrégation qui s’effectue uniquement à travers l’application Siac2 sur le site du Ministère de l’éducation nationale2.

La réussite au concours de l’agrégation repose sur la connaissance des auteurs et des textes au programme, mais aussi sur la culture philosophique et générale (scientifique, littéraire, artistique, etc.). Elle demande aussi, voire d’abord, des habitudes d’analyse claire et rigoureuse des notions philosophiques, ainsi que la maîtrise des techniques de composition de dissertation et d’explication de texte. Les vertus d’une dissertation ou d’une explication de texte d’agrégation ne sont ni l’érudition, ni l’originalité à tout prix, ni l’abstraction mais la clarté, la progressivité, la rigueur, le bon sens, l’autonomie dans l’accès aux textes. Les mois de préparation doivent donc être consacrés à ces différents aspects de manière égale. Il est notamment impératif de ne pas négliger la préparation des deux épreuves hors programme. En plus des enseignements sur les textes et de journées thématiques consacrées aux notions ou aux auteurs, la préparation à l’agrégation proposée par l’UFR de philosophie inclut la participation à un groupe de travail qui doit permettre d’acquérir ou de perfectionner les techniques d’analyse conceptuelle, les automatismes de composition rhétoriques, les grandes notions de culture philosophique générale, la familiarité avec les prestations orales. Les agrégatifs auront tout intérêt à participer à ces groupes de travail, auxquels ils s’inscrivent en début d’année, ainsi qu’aux exercices écrits et oraux organisés durant l’année (voir plus loin le calendrier de ces exercices).

Résultats des étudiants de Paris Sorbonne en 2012 - 8 admis (15 admissibles) à l’agrégation - 4 admis (12 admissibles) au CAPES

1 Sur les conditions d’accès aux concours de recrutement, consulter le site du Ministère de l’éducation nationale : http://www.guide-concours-enseignants-college-lycee.education.gouv.fr/cid60126/agregation-concours-externe.html 2 Sur cette page : http://www.education.gouv.fr/pid63/siac2.html

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Résultats des étudiants de Paris Sorbonne en 2013 - 8 admis (16 admissibles) à l’agrégation - 6 admis (14 admissibles) au CAPES Résultats des étudiants de Paris Sorbonne en 2014 - 13 admis (23 admissibles) à l’agrégation - 24 admis (34 admissibles) au CAPES 2014 exceptionnel - 12 admis (28 admissibles) au CAPES 2014 normal Résultats des étudiants de Paris Sorbonne en 2015 - 24 admis (49 admissibles) à l’agrégation. - 10 admis (31 admissibles) au CAPES. Résultats des étudiants de Paris Sorbonne en 2016 - 28 admis à l’agrégation. - 18 admis au CAPES

Résultats des étudiants de Paris Sorbonne en 2017 - 33 admis à l’agrégation - 15 admis au CAPES et au CAFEP.

En 2018 le nombre de postes au concours passe de 76 à 61.

Résultats des étudiants de Sorbonne Université en 2018 - 18 admis à l’agrégation (40 admissibles). - 18 admis au CAPES et au CAFEP (36 admissibles).

La responsabilité de la coordination de la préparation à l’agrégation de philosophie est assurée par MME MARROU.

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Modalités des épreuves du concours1

Les modalités des épreuves orales du concours externe de l’agrégation de philosophie ont été modifiées suite notamment à l’arrêté du 13 juillet 2010 (JO du 17 juillet 2010). Les indications qui suivent mentionnent en italiques ces modifications.

L’agrégation de philosophie externe comporte deux séries d’épreuves, écrites et orales. Les épreuves écrites d'admissibilité ont lieu à la fin du mois de mars ou au début du mois d’avril et comportent trois parties :

1) Une composition de philosophie sans programme (durée : sept heures ; coefficient 2).

2) Une composition de philosophie se rapportant à une notion ou à un couple ou groupe de notions selon un programme établi pour l'année (durée : sept heures ; coefficient 2).

3) Une épreuve d'histoire de la philosophie : commentaire d'un texte extrait de l'œuvre d'un auteur (antique ou médiéval, moderne, contemporain) figurant dans un programme établi pour l'année et comportant deux auteurs, appartenant chacun à une période différente (durée : six heures ; coefficient 2).

Les résultats d’admissibilité au terme des épreuves écrites, disponibles sur

Publinet2, sont connus à la fin du mois de mai.

Les épreuves orales d'admission ont lieu de la mi-juin à la mi-juillet ; elles comportent :

1) Une leçon de philosophie (préparée sans ouvrage ni document) sur un sujet se rapportant, selon un programme établi pour l'année, à l'un des domaines suivants : la métaphysique, la morale, la politique, la logique et l'épistémologie, l'esthétique, les sciences humaines (durée de la préparation : cinq heures ; coefficient 1,5).

2) Une leçon de philosophie sur un sujet se rapportant à la métaphysique, la morale, la politique, la logique et l'épistémologie, l'esthétique, les sciences humaines, à l'exception du domaine inscrit au programme de la première épreuve d'admission (durée de la préparation : cinq heures ; coefficient 1,5). Pour la préparation de cette seconde leçon, les ouvrages et documents demandés par les candidats

1http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do;jsessionid=?cidTexte=JORFTEXT000021625792&dateTexte=&oldAction=rechJO&categorieLien=id http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do;jsessionid=66ED6CBE7066396D42BEC8B766008521.tpdjo07v_2?cidTexte=JORFTEXT000022484869&categorieLien=id 2http://publinetce2.education.fr/publinet/Servlet/PublinetServlet?_page=ACCUEIL

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seront, dans la mesure du possible, mis à leur disposition. Sont exclues de la consultation les encyclopédies et anthologies thématiques.

F Les deux leçons ne seront plus suivies d’un entretien avec le jury. 3) Une explication d'un texte français ou en français ou traduit en

français extrait de l'un des deux ouvrages inscrits au programme (durée de la préparation : une heure trente ; coefficient 1,5). Le programme est renouvelé chaque année. L'un des deux ouvrages est obligatoirement choisi dans la période pour laquelle aucun auteur n'est inscrit au programme de la troisième épreuve d'admissibilité.

4) La traduction et l’explication d'un texte grec ou latin ou allemand ou anglais ou arabe ou italien extrait de l'ouvrage inscrit au programme (durée de la préparation : une heure trente ; coefficient 1,5). Le programme est renouvelé chaque année. Un dictionnaire est mis par le jury à la disposition des candidats (bilingue pour le latin et le grec, unilingue pour l'anglais, l'allemand, l'arabe et l'italien). Le candidat devra indiquer au moment de son inscription la langue ancienne ou moderne qu’il choisit

F Les deux commentaires seront désormais suivis d’un entretien avec le jury.

Les résultats d’admission sont proclamés et publiés sur le site Publinet. Il est utile

aux étudiants qui ont échoué aux épreuves orales (et écrites) de venir se renseigner auprès du jury lors de la « confession » qui a lieu immédiatement après la proclamation des résultats et au même endroit. Chaque année le jury publie un rapport sur le déroulement du concours, les résultats et le contenu des copies. Ce rapport est publié sur le site du Ministère de l’Education nationale1.

Les candidats peuvent contacter le bureau des concours enseignants du second degré de lettre, langue et du tertiaire du Ministère de l’éducation nationale : +33 1 55 55 42 03 ; info-dgrhb@education.gouv.fr.

1 http://www.education.gouv.fr/personnel/siac2/jury/default.htm

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Programme de l’agrégation externe en 2017-2018

ÉCRIT 2ème épreuve.

Le temps 3ème épreuve.

LOCKE

HEGEL

ORAL 1ère leçon.

Domaine : La politique Textes français ou traduits en français

LUCRÈCE, De la nature des choses, traduction Bernard Pautrat (introduction et notes par Alain Gigandet, Paris, Le Livre de Poche, Classiques de la philosophie, 2002. DESCARTES, Méditations métaphysiques- Objections et réponses, présentation par Michelle Beyssade et Jean-Marie Beyssade, Paris, G. F. – Flammarion, 2011.

Texte grec

PLATON, Φιλήβος (Philèbe), in Œuvres complètes, Tome IX, 2ème

partie ; texte établi et traduit par A. Diès, 1941 – 7ème tirage : 2002 Texte latin

CICÉRON, De Natura Deorum, I, (De la Nature des dieux) in Cicero in twenty-eight volumes, vol. XIX, On the Nature of the Gods. Academica, H. Rackham ed., Harvard University Press, The Loeb Classical Library, Cambridge, Mass., 1933 (réimpression 2005), p. 2-120 (pages paires).

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Texte allemand

CARNAP : Der logische Aufbau der Welt, (La Construction logique du monde), I-III, Hamburg, Felix Meiner Verlag, Philosophische Bibliothek, Band 514, 1928 (réimpression 1998), p. 1-146

Texte anglais

PEIRCE : The Essential Peirce: Selected Philosophical Writings, Volume 2 (1893-1913), Indianapolis, Indiana University Press, 1992 – la section PRAGMATICISM (1905-07) constituée des essais suivants : “What Pragmatism Is” (1905), “Issues of Pragmaticism” (1905), “The Basis of Pragmaticism in Phaneroscopy” (1906), “The Basis of Pragmaticism in the Normative Sciences” (1906) et “Pragmatism” (1907), p. 331-433

Texte arabe

AVERROÈS (Ibn Rushd), Taha ̂fut at-Taha ̂fut (L’Incohérence de l’incohérence), Questions I et II, Markaz Dirasa ̂t al-Wihdah al-Arabiyya, Beyrouth, 1998, p. 109-221

Texte italien

BECCARIA, Dei Dellitti e delle Pene (Des Délits et des peines), a cura di Franco Venturi, Milano, Enaudi, 2007.

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Répartition des enseignements

DISSERTATION HORS PROGRAMME ET SECONDE LEÇON : Groupes de travail : M. BLANCHET M. DECHAUFFOUR MME EL HACHIMI M. LEFFTZ 1ERE ÉPREUVE DE L’ÉCRIT ET LEÇON 2 MME MARROU. ECRIT :

M. PRADELLE, Le temps

MME CRIGNON, Locke M. CATTIN, Hegel ORAL : MME SPECTOR, PREMIÈRE LEÇON : La politique. Textes français M. LEFEBVRE, Lucrèce, De la nature des choses. M. CARRAUD, Descartes, Méditations métaphysiques, Objections et

réponses. Textes en langue étrangère M. AUFFRET, PLATON, Φιλήβος (Philèbe), in Œuvres complètes, Tome IX, 2e partie ; texte établi et traduit par A. Diès, 1941 – 7e : 2002. MME BOUREAU, CICERON, De Natura Deorum, I, (De la Nature des dieux) in Cicero in twenty-eight volumes, vol. XIX, On the Nature of the Gods. Academica, H. Rackham ed., Harvard University Press, The Loeb Classical Library, Cambridge, Mass., 1933 (réimpression 2005), p. 2-120 (pages paires).

M. LUDWIG, C. S. PIERCE : The Essential Peirce: Selected Philosophical Writings, Volume 2 (1893-1913), Indianapolis, Indiana University Press, 1992 – la section PRAGMATICISM (1905-07) constituée des

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essais suivants : “What Pragmatism Is” (1905), “Issues of Pragmaticism” (1905), “The Basis of Pragmaticism in Phaneroscopy” (1906), “The Basis of Pragmaticism in the Normative Sciences” (1906) et “Pragmatism” (1907), p. 331-433.

M. RAUZY, CARNAP : Der logische Aufbau der Welt, (La Construction logique du monde), I-III, Hamburg, Felix Meiner Verlag, Philosophische Bibliothek, Band 514, 1928 (réimpression 1998), p. 1-146

M. AUDEGEAN, BECCARIA (Des délits et des peines), a cura di Franco Venturi, Milano, Enaudi, 2007. MME EL HACHIMI, AVERROES (Ibn Rushd), Taha ̂fut at-Taha ̂fut (L’Incohérence de l’incohérence), Questions I et II, Markaz Dirasa ̂t al-Wihdah al-Arabiyya, Beyrouth, 1998, p. 109-221

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Préparation à la composition écrite hors programme et à la seconde

leçon

L’absence de programme propre à la première épreuve écrite et l’étendue du programme couvert par la seconde leçon ne doivent pas faire croire qu’il est inutile ou impossible de s’y préparer. Réussir ces épreuves implique d’avoir accompli un effort important et constant de préparation tout au long de l’année. Elles soumettent en effet les candidats à une double exigence : d’une part, développer des compétences d’analyse, d’argumentation et de raisonnement qui ne peuvent s’affiner que par un entraînement régulier ; d’autre part, acquérir une vaste culture philosophique et extra-philosophique, qui soit à la fois générale par l’étendue des domaines qu’elle embrasse et spécifique par la précision des connaissances qui la composent.

Afin d’aider les agrégatifs dans ces deux domaines, l’UFR de philosophie consacre en 2018-2019 deux enseignements annuels à la préparation de la composition écrite hors programme et de la deuxième leçon.

1. Cours de méthodologie générale.

COURS COLLECTIF (MME MARROU) 2h par semaine, S1 et S2.

Les séances doivent aider les agrégatifs à constituer la culture philosophique générale indispensable à la réussite des épreuves hors programme. Ce cours propose des corrigés communs aux devoirs sur table, des rappels méthodologiques généraux, des clarifications conceptuelles, des synthèses thématiques, des mises au point bibliographiques, ainsi que des modèles de composition. Son but est d’apporter aux étudiants les outils nécessaires pour enrichir et mettre à profit leur culture philosophique, et d’accompagner ainsi leur travail personnel de lecture et de réflexion.

2. Groupes de travail Les groupes de travail en petit nombre sont consacrés à l’entraînement régulier et

intensif des agrégatifs. M. BLANCHET, M. DECHAUFFOUR, MME EL HACHIMI, M. LEFFTZ. 2h par semaine, S1 et S2.

Les séances sont consacrées alternativement à des leçons suivies d’une correction et à des exercices méthodologiques corrigés, portant sur les différentes tâches impliquées par la dissertation et la leçon : analyse de concepts, construction d’une problématique, rédaction de transitions, agencement ordonné d’un paragraphe, examen détaillé de cas informés, usage d’exemples dans un raisonnement, exploitation de références philosophiques précises, élaboration d’un plan. Les responsables des groupes de travail aident également les agrégatifs à organiser leur travail de préparation, à mettre en commun leurs ressources (exposés, fiches de lecture, etc.), et à tirer profit des devoirs sur table proposés par l’UFR.

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Les candidats doivent commencer à préparer la composition sans programme et la seconde leçon dès l’été :

• en reprenant l’ensemble de leurs cours et mémoires pour s’assurer que les connaissances philosophiques et extra-philosophiques qu’ils ont accumulées au cours de leur formation sont à la fois maîtrisées et mobilisables en vue des épreuves de l’agrégation ;

• en reprenant l’ensemble des dissertations de philosophie et des corrections passées (même plusieurs années plus tôt) pour se familiariser à nouveau avec l’exercice et pour identifier autant que possible leurs manques méthodologiques ;

• en lisant attentivement les sections correspondant à ces épreuves dans les rapports du jury des années précédentes. Il est conseillé de consulter les rapports disponibles sur http://www.philopsis.fr/

Les groupes de travail sont réservés aux étudiants inscrits à la

préparation de Sorbonne Université

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Calendrier des exercices écrits

La préparation proposée par l’UFR inclut un grand nombre de devoirs sur table

corrigés auxquels les agrégatifs sont encouragés à participer de façon systématique : • trois compositions sans programme, • deux compositions sur le thème • quatre commentaires de texte (deux sur chaque auteur).

Seuls des entraînements répétés et une reprise régulière des corrigés et des

corrections personnalisées dispensées par les enseignants permettront aux candidats de maîtriser les aspects méthodologiques des exercices de l’agrégation, mais aussi de savoir utiliser les connaissances et réflexions développées en cours d’année dans le format spécifique à ces épreuves.

Les devoirs sur table auront lieu le samedi, de 9h à 16h (ou à 15h).

• -samedi 29 septembre : entraînement à la 1ère composition. • -samedi 27 octobre : entraînement à la 1ère composition. • -samedi 17 novembre : épreuve d’histoire de la philosophie Locke. • -samedi 1er décembre : entraînement à la composition sur le thème. • -samedi 15 décembre : épreuve d’histoire de la philosophie Hegel. • 24-25-26 janvier : concours blanc (Locke). • samedi 9 février : épreuve d’histoire de la philosophie Hegel.

Les devoirs sur table sont réservés aux étudiants inscrits à la

préparation de l’Université Paris –Sorbonne

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Préparation aux épreuves écrites sur programme

1.Deuxièmeépreuve.Compositiondephilosophieserapportantàunenotionouàuncoupleougroupedenotions:Letemps

M. DOMINIQUE PRADELLE 2h par semaine, S1.

Le cours de préparation au thème de dissertation de l’Agrégation ne consistera pas en un exposé dogmatique des thèses du professeur sur le temps. L’objectif sera tout d’abord de faire un repérage des problématiques possibles et de la bibliographie indicative à maîtriser dans cette optique, et surtout d’analyser un certain nombre de textes jugés d’une importance capitale sur ce thème, et susceptibles d’aider ensuite les candidats qui les maîtrisent parfaitement à traiter intelligemment un bon nombre de sujets. La bibliographie n’est pas à élargir excessivement en extension ; les candidats devront plutôt s’attacher à maîtriser et approfondir quelques grands textes de référence, puis à faire des passerelles entre ces derniers. Pour ce faire, il est primordial de se consacrer avant tout à la lecture des textes classiques, plutôt que de multiplier la littérature secondaire.

Bibliographie sommaire Cette bibliographie vise seulement à donner quelques indications et ne prétend

pas à une illusoire exhaustivité ; les agrégatifs devront se concentrer sur de grands textes et en acquérir la maîtrise, sans se disperser à l’excès.

— ARISTOTE, Physique, livres IV et VI, éd. et trad. fr. H. Carteron, Paris, Belles-Lettres, 1983 ; trad. fr. A. Stevens, Paris, Vrin, 2012 ; trad. fr. P. Pellegrin in Œuvres complètes, Paris Flammarion, 2014.

Sur le temps chez Platon et Aristote : — Rémi BRAGUE, Du temps chez Platon et Aristote. Quatre études, Paris,

Puf, rééd. 2003. — Claude ROMANO, L’événement et le temps, Paris, Puf, 1998.

— SAINT AUGUSTIN, Confessiones, livre XI, trad. fr. A. Solignac, Paris, Desclée de Brouwer, 1962 ; trad. fr. P. Cambronne in Œuvres I, dir. L. Jerphagnon, Paris, Gallimard (La Pléiade), 1998

Sur le temps chez Descartes : — Jean-Marie BEYSSADE, La philosophie première de Descartes, Paris, Flammarion, 1979, passim.

— KANT, De mundi sensibilis atque intelligibilis forma et principiis, trad. fr. A. Pelletier avec texte latin en regard, Dissertation de 1770, Paris, Vrin, 2007 — Kritik der reinen Vernunft, trad. fr. Delamarre-Marty, Critique de la raison pure, Paris, Gallimard, Pléiade ou Folio, 1980, ou trad. fr. A. Renaut, Paris, GF-Flammarion, 2006. — Hegel

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— BERGSON, Œuvres complètes On regardera plus spécialement : —, Essai sur les données immédiates de la conscience, chap. II —, Matière et mémoire, chap. II-III-IV —, L’évolution créatrice —, La pensée et le mouvant, I —, Durée et simultanéité (en ayant conscience de l’absence de validité

scientifique des objections bergsoniennes à la théorie de la relativité) Sur Bergson :

— Gilles DELEUZE, Le bergsonisme, Paris, Puf, 1968, chap. II-III-IV — Camille RIQUIER, Archéologie de Bergson, Paris, Puf, 2009, chap. IV-V-VI — Élie DURING, « Temps kaléidoscopique et temps universel : la cosmologie bergsonienne à l’épreuve de la relativité », in C. Riquier & F. Worms, Lire Bergson, Paris, Puf, 2011 — G. BACHELARD, La dialectique de la durée, Paris, Puf, 2e éd., 1980 — John MCTAGGART, “The Unreality of Time”, 1908 — William James, Principles of Psychology, 1890 —, Psychology. The Briefer Course, 1892 (trad. fr. N. Ferron, Précis de psychologie, Paris, Les empêcheurs de penser en rond / Seuil, 2003

— HUSSERL, Vorlesungen zur Phänomenologie des Zeitbewußtseins, Husserliana

Band X (trad. fr. très fautive H. Dussort, Leçons pour une phénoménologie de la conscience intime du temps, Paris, Puf, 1964)

—, Texte zur Phänomenologie des reinen Zeitbewußtsein, Hamburg, F. Meiner, 1985 (trad. fr. J.-F. Pestureau, Sur la phénoménologie de la conscience intime du temps, Grenoble, Millon, 2003)

—, Die Bernauer Manuskripte über das Zeitbewußtsein (1917/18), Husserliana Band (trad. fr. J-F. Pestureau-A. Mazzù, Manuscrits de Bernau sur la conscience du temps, Grenoble, J. Millon, 2010)

Sur Husserl et le temps : Les Introductions de Rudolf BERNET aux deux volumes précédents, traduites

en liminaire — Gérard GRANEL, Le sens du temps et de la perception chez Husserl, Paris,

Gallimard, 1968 — Alexander SCHNELL, Temps et phénomène, La phénoménologie husserlienne

du temps (1893-1918), Hildesheim, G. Olms, 2004 — Alexander SCHNELL, En deçà du sujet. Du temps dans la philosophie

transcendantale allemande, Paris, Puf, 2010 — HEIDEGGER, Sein und Zeit, Tübingen, Niemeyer, 1927 (trad. fr. E. Martineau, Être et temps, Paris, Authentica, 1985, disponible sur internet)

— Prolegomena zur Geschichte des Zeitbegriffs, Gesamtausgabe Band 20 (trad. fr. A. Boutot, Prolégomènes à l’histoire du concept de temps, Paris, Gallimard, 2006)

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—, Kant und das Problem der Metaphysik (1929), Frankfurt/Main, Klostermann, 1951 (trad. fr. R. Boehm & A. de Waelhens, Kant et le problème de la métaphysique, Paris, Gallimard, 1953) —, Logik. Die Frage nach der Wahrheit (Vorlesung Wintersemester 1925-26), §§ 15 sqq., GA 21, Frankfurt/Main, Klostermann, 1976 (trad. fr. F. Dastur, Logique. La question d ela vérité, Paris, Gallimard, à paraître)

Pour l’ensemble des analyses qu’ils proposent et des problématiques abordées, on conseillera : — Paul RICOEUR, Temps et récit, Paris, Seuil, tome I, 1983, tome III, 1985 — Claude ROMANO, L’événement et le temps, Paris, Puf, 1998

Sur le temps en littérature, on conseillera : — Georges POULET, Études sur le temps humain, rééd. Paris, Pocket — Paul RICOEUR, Temps et récit, tome II : La configuration dans le récit de fiction, Paris, Seuil, 1984 Sur le temps en science physique, on conseillera : — A. KOYRÉ, Études d’histoire de la pensée scientifique, Paris, Gallimard, 1973, « Une expérience de mesure » — A. EINSTEIN & L. INFELD, L’évolution des idées en physique, chap. 3, trad. fr. M. Solovine, Paris, Payot, — A. EINSTEIN, La relativité, trad. fr. M. Solovine, Paris, Payot, 1963 — R. FEYNMAN, La nature de la physique, chap. 5, Paris, Seuil, 1980

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2.Troisièmeépreuve-Épreuved'histoiredelaphilosophie:Locke.

MME CLAIRE CRIGNON 2h par semaine, S1

Œuvres de Locke à lire en priorité : — Textes sur la loi de nature, la morale et la religion, éd. J-F. Spitz, Vrin, 1990 — Essai sur l’entendement humain, trad. P. Coste, présentation du texte et dossier P. Hamou, Paris, Le Livre de poche, 2009 (on lira en particulier l’introduction de P. Hamou p. 7-60) ; pour une traduction du texte plus moderne, on renverra à l’Essai sur l’entendement humain, livres I et II, et livres III et IV, J-M. Vienne, Paris, Vrin. — Identité et différence, l’invention de la conscience (commentaire de l’Essai II, 27), éd. bilingue commentée par E. Balibar, Paris, Seuil, 1998. — De la conduite de l’entendement, trad. Y. Michaud, Paris, Vrin, 2008. — Examen de la vision en Dieu de Malebranche, trad. J.-M. Vienne, Paris, Vrin, 2013. — Lettre sur la tolérance et autres textes, trad J. Le Clerc, appareil critique J-F. Spitz, précédé de Essai sur la tolérance (1667) et de Sur la différence entre pouvoir ecclésiastique et pouvoir civil (1674) Paris, GF-Flammarion. — Le second traité du gouvernement, trad. J.-F. Spitz, Paris, Puf, 1994. — Quelques pensées sur l’éducation, trad. G. Compayré, Paris, Vrin, 2007. — Que la religion chrétienne est très raisonnable, telle qu’elle nous est représentée dans l’Ecriture Sainte, Discours sur les Miracles, Essai sur la nécessité d’expliquer les Epîtres de S. Paul par S . Paul même, éd. critique H. Bouchilloux et M. C. Pitassi, Oxford, Voltaire Foundation, 1999. Autres textes pour information : — Écrits monétaires, trad. F. Briozzo, dir. A. Tiran, Paris, Classiques Garnier, 2011. — Locke médecin, manuscrits médicaux, trad. C. Crignon, Paris, Classiques Garnier, 2016. Littérature secondaire A. Contexte politique, religieux, scientifique et intellectuel On commencera par un rappel historique indispensable de la période durant laquelle Locke écrit ses principaux ouvrages sans lequel il sera difficile de saisir les enjeux des questions débattues dans le Second Traité ou la Lettre sur la tolérance. — L’Angleterre à l’époque moderne : des Tudors aux derniers Suarts, 1485-1714, Paris, Armand Colin, 2017. Pour une mise au point sur le contexte intellectuel dans lequel Locke écrit, voir : — Ian Harris, The Mind of John Locke : a Study of Political Theory in its Intellectual

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Setting, Cambridge University Press, 1994 (un très bon ouvrage aussi pour appréhender la pensée politique de Locke dans son contexte). Sur le contexte scientifique et l’émergence de l’experimental philosophy : — Michael Ben-Chaïm, Experimental Philosophy and the Birth of Empirical Science : Boyle, Locke, and Newton, Aldershot, Ashgate, 2004. B. Ouvrages introductifs à la pensée de Locke, compagnons et outils

1. Introductions La littérature secondaire sur Locke se divise souvent entre les grands domaines disciplinaires (le Locke de l’épistémologie et de la philosophie de l’esprit, le Locke de la philosophie politique etc) et propose rarement une vue d’ensemble de sa pensée, du moins en langue française.

On conseillera donc de commencer par : — Nicholas Jolley, Locke, His Philosophical Thought, Oxford University Press,

1999 (plus récemment N. Jolley a publié un autre ouvrage dans lequel il pose la question de l’unité de l’œuvre de Locke, mettant en relation en particulier sa pensée morale et son épistémologie), voir Toleration and Understanding in Locke, Oxford University Press, 2016.

— John Dunn, Locke : A Very Short Introduction, Oxford, Oxford University Press, 1999.

— G. A. J. Rogers, Locke’s Philosophy : Content and Context, Oxford, Clarendon Press, 1996. — John W. Yolton, ed., John Locke, Problems and Perspectives, Cambridge, Cambridge University Press, 1969. En français : — Yves Michaud, Locke, Paris, Puf, Quadrige 1998 (en première approche).

2. Outils, dictionnaires, compagnons

— The Bloomsbury Companion to Locke, ed. S-J. Savonius-Wroth, P. Schuurman, J. Walsmley, Bloomsbury 2014 [ouvrage très utile en particulier pour un aperçu de la vie de Locke, de ses sources d’influence qui propose aussi des entrées sur les concepts clés de son œuvre]

— The Cambridge Companion to Locke, ed. V. Chappell, 1994 (de nombreuses éditions et rééditions, des articles centrés sur la théorie des idées, le corps, l’esprit, le langage, la connaissance, la religion, la morale, la politique. On lira prioritairement l’article de J. R. Milton, Locke’s life and time, p. 5-25).

— Locke’s Philosophy Content and Context, ed. G. A. J. Rogers, Oxford Clarendon Press, 1994 [en particulier, 1. Milton, Locke at Oxford, 2. Ayers, “The Foundations of Knowledge and the Logic of Substance : The Structure of Locke’s General Philosophy ». 3. Brandt Bolton, « The Real Molyneux Question and the Basis of Locke’s Answer », 4. Chappell, « Locke on the Freedom of the Will ». 8. Harris, « The Politics of Christianity »]

— The Philosophy of John Locke : new perspectives, éd. P. Anstey, London, New

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York, Routledge, 2003. — A Locke Dictionary, John W. Yolton, Blackwell, 1993 (utile pour faire le point

sur des concepts spécifiques, comme « qualités », « idées abstraites », « esprit » (mind).

3. Outils universitaires centrés sur des parties de l’Essai — G. Brykman, Locke, Idées, langage et connaissance, Paris, Ellipses, 2001 [sur la

théorie des idées et le langage]. — M. Haumesser, Essai sur l’entendement humain, Paris, Ellipses, 2004 [en guise

d’introduction très succincte] — P. Taranton, Essai philosophique concernant l’entendement humain, livre IV, ch.

XIX, « De l’enthousiasme », Paris, Ellipses, 2000.

Ouvrages sur l’Essai, théorie de la connaissance et philosophie de l’esprit — Michael Ayers, Locke (trad. en français), Paris, Points-Seuil, 2000 [petit

ouvrage introductif très succinct, centré sur la théorie de la connaissance] — M. Parmentier, Introduction à l’Essai sur l’entendement humain de Locke, Paris,

Puf, 1999. — P. Hamou, Dans la chambre obscure, John Locke et l’invention du mind, Paris,

Ithaque, 2018 [en priorité, ouvrage le plus récent et le plus pertinent sur la théorie de la connaissance et la philosophie de l’esprit de Locke]

— John W. Yolton, Locke and the Compass of Human Understanding, Cambridge, Cambridge University Press, 1970 [plus ancien et plus difficile à se procurer mais aussi très utile].

— F. Duchesneau, L’empirisme de Locke, Archives Internationales d’Histoire des Idées, 57, Martinus Nijhoff, La Haye, 1973 (lire en particulier le ch. IV, « Sur le problème de la connaissance », p. 134-171, le ch. V, « Locke philosophe de l’expérience », p. 172-203 et ch. VI, « Locke et la théorie malebranchiste des idées », p. 204-246). Philosophie morale et religieuse — Jean-Michel Vienne, Expérience et raison : les fondements de la morale selon Locke, Paris, Vrin, 1991.

On peut aussi consulter les éditions de Victor Nuovo en anglais : — John Locke Writings on Religion, ed. V. Nuovo, Oxford, Clarendon Press,

2002. Philosophie politique — Richard Aschraft , La politique révolutionnaire et les deux traités du

gouvernement de John Locke, Paris, Puf, Leviathan, 1995 — John Dunn, La pensée politique de John Locke, Paris, Puf, Leviathan, 1991. — Franck Lessay, Le débat Locke-Filmer, Paris, PUF, 1998. — Crawford B. Macpherson, La théorie politique de l’individualisme possessif de

Hobbes à Locke, folio-essais, trad. M. Fuchs, Gallimard, 1971. — J-F Spitz, John Locke et les fondements de la liberté moderne, Paris, Puf, 2001

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3.Troisièmeépreuve-Épreuved'histoiredelaphilosophie:Hegel.

M. EMMANUEL CATTIN 2h par semaine, S1

Le cours étudiera les quatre livres essentiels, en insistant sur la structure de chacun d’entre eux. Les étudiants devront les privilégier inconditionnellement :

— Phénoménologie de l’esprit (1807), tr. Bernard Bourgeois, Paris, Vrin, 2006 ; rééd. Poche juin 2018.

— Phänomenologie des Geistes, Hamburg, Meiner, « Philosophische Bibliothek », 2011.

— Science de la logique (1812-1816), 3 vol., tr. Bernard Bourgeois, Paris, Vrin, 2015-2016.

Wissenschaft der Logik, Hamburg, Meiner, « Philosophische Bibliothek », 1994. — Encyclopédie des sciences philosophiques (1817-1830), tr. Bernard Bourgeois, Paris,

Vrin, 3 vol., 1970-2004. — Enzyklopädie der philosophischen Wissenschaften im Grundrisse (1830), Hamburg,

Meiner, « Philosophische Bibliothek », 1991. — Principes de la philosophie du droit (1820), tr. J.-Fr. Kervégan, Paris, PUF, rééd.

« Quadrige », 2013. Grundlinien der Philosophie des Rechts, Hamburg, Meiner, « Philosophische Bibliothek », rééd. 2017.

On pourra aussi consulter les œuvres suivantes, avec leurs commentaires : — L’Esprit du christianisme et son destin, tr. Fr. Fischbach, Paris, Agora Presses-

Pocket, 1992. — Bernard Bourgeois, Hegel à Francfort, Paris, Vrin, 1970. — Premières publications, tr. M. Méry, Paris, Vrin, 1952. — Des manières de traiter scientifiquement du droit naturel, tr. B. Bourgeois, Paris,

Vrin, Poche, 1990. — Bernard Bourgeois, Le Droit naturel de Hegel (1802-1803). Commentaire, Paris,

Vrin, 1986. — Logique et métaphysique. Iéna 1804-1805, tr. D. Souche-Dagues, Paris, Gallimard,

1980. — Sur Iéna, cf. la « Présentation » de Bernard Bourgeois à La Science de la logique de

l’Encyclopédie, Paris, Vrin, 1970. — Textes pédagogiques, tr. B. Bourgeois, Paris, Vrin, 1978. Dans le cours, il sera fait référence aux Leçons de Berlin : — Leçons sur la philosophie de l’histoire, tr. sous la dir. de Myriam Bienenstock, Paris,

le Livre de Poche, 2009. — Cours d’esthétique, tr. J.-P. Lefebvre et V. von Schenck, Paris, Aubier-

Flammarion, 3 vol., 1995-1999.

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— Leçons sur la philosophie de la religion, tr. P. Garniron et G. Marmasse, Paris, Vrin et PUF, 1996-2010.

— Leçons sur les preuves de l’existence de Dieu, tr. J.-Fr. Lardic, Paris, Aubier-Flammarion, 1994.

— Leçons sur l’histoire de la philosophie, tr. P. Garniron, Paris, Vrin, 1971-1991 (Introduction, tr. G. Marmasse, Paris, Vrin, 2004).

On choisira, en en faisant un usage raisonnable, deux ou trois d’entre les

commentaires suivants : — Bernard Bourgeois, Raison et décision. Études hégéliennes, paris, PUF, 1990.

— Éternité et historicité de l’esprit selon Hegel, Paris, Vrin, 1991. — Les Actes de l’esprit, Paris,Vrin, 2001. — La Pensée politique de Hegel, Paris, PUF, 1969.

— Emmanuel Cattin, Vers la simplicité. Phénoménologie hégélienne, Paris, Vrin, 2010. — La Décision de philosopher, Hildesheim, Georg Olms Verlag, 2005.

— Franck Fischbach, Du commencement en philosophie, Paris, Vrin, 2000. — Jean Hyppolite, Genèse et structure de la Phénoménologie de l’esprit de Hegel, Paris,

Aubier-Montaigne, 1946 (rééd. récentes). — Logique et existence, Paris, PUF, rééd. 2002.

— Jean-François Kervégan, L’Effectif et le rationnel. Hegel et l’esprit objectif, Paris, Vrin, 2007.

— Alexandre Kojève, Introduction à la lecture de Hegel, Paris, Gallimard, 1979. — Gérard Lebrun, La Patience du concept. Essai sur le discours hégélien, Paris, Gallimard, 1972. — Béatrice Longuenesse, Hegel et la critique de la métaphysique, Paris, Vrin, Poche,

2015. — Bernard Mabille, Hegel. L’épreuve de la contingence, Paris, Aubier-Flammarion,

1999. — Gilles Marmasse, L’Histoire hégélienne entre malheur et réconciliation, Paris, Vrin,

2015. — Jean-François Marquet, Leçons sur la Phénoménologie de l’esprit de Hegel, Paris, Ellipses, 2009. — Emmanuel Renault, La naturalisation de la dialectique, Paris, Vrin, 2000. En allemand, pour les familiers de cette langue, il faut lire le grand livre de

Bernhard Lakebrink : Die europäische Logik der Freiheit, I. Teil. Hegels Logik und die Tradition der Selbstbestimmung, Leiden, E. J. Brill, 1968.

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Préparationauxépreuvesoralessurprogramme1.Premièreleçon:lapolitique

MME CÉLINE SPECTOR 2h par semaine, S2

Ce cours se donne pour ambition d’aborder les concepts fondamentaux de la philosophie politique. En évoquant les ruptures entre la philosophie politique classique et la philosophie politique moderne, il abordera notamment les questions suivantes : Y a-t-il un meilleur régime ? Qu’est-ce qu’un pouvoir juste ? Qu’est-ce qu’un peuple libre ? Doit-on distinguer Souveraineté et gouvernement ? Pourquoi les guerres subsistent-elles entre les nations ? L’abus de pouvoir ; Peuple et populisme ; Le totalitarisme ; L’utopie ; Les droits de l’homme ; État et société civile ; Le Juste et le Bien ; Délibération et démocratie ; Le lien social ; Liberté, égalité, fraternité.

Remarque : Il est recommandé de commencer par prendre connaissance des rapports de jury de l’Agrégation (2009 et 2014 notamment). Ces rapports contiennent des indications précieuses pour cerner le niveau de discours attendu par le jury et le type de travail exigé en amont. La préparation de cette épreuve ne vise pas à former des spécialistes de l’ensemble des périodes ou des philosophes abordés, ni à entraîner au commentaire d’œuvres philosophiques. L’objectif est plutôt de se familiariser avec l’ensemble des grandes problématiques qui ont scandé l’histoire de la philosophie politique.

Vous pouvez utiliser pour commencer les anthologies introduites et commentées en GF-Flammarion, collection « Corpus » : « La justice » (M. Bessone), « La paix » (M. Le Quan), « La démocratie » (B. Bernardi), « Le pouvoir » (C. Spector).

Lectures conseillées pendant l’été :

— Platon, La République ; Le politique ; Gorgias.

— Aristote, Les Politiques, trad. P. Pellegrin, Paris, GF-Flammarion, 1993 — Aristote, Ethique à Nicomaque, trad. F. Tricaud, Paris, Vrin, livre V. — Cicéron, La République, trad. A. Yon, Paris, Gallimard, 1994. — Augustin, La Cité de Dieu, trad. L. Moreau, Paris, Seuil, « Points », 2004, 3 tomes, livres 11-22.

— Machiavel, Le Prince, trad. Y. Lévy, Paris, Le Livre de Poche, 1980.

— Machiavel, Discours sur la première décade de Tite-Live, trad. A. Fontana et X. Tabet, Paris, Gallimard, 2004, livre I ; livre III, 1-9.

— Spinoza, Traité politique, trad. Ch. Ramond, Paris, P.U.F., 2005.

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— Spinoza, Traité théologico-politique, trad. J. Lagrée et P.-F. Moreau, Paris, P.U.F., 1999.

— Pascal, Pensées sur la justice et Trois discours sur la condition des grands, Paris, GF-Flammarion, 2011.

— Hobbes, Léviathan, trad. F. Tricaud, Paris, Sirey, 1974, 2000, chap. XIII à XXVI.

— Locke, Le Second Traité du gouvernement, trad. J.-F. Spitz, Paris, P.U.F., 1994.

— Montesquieu, De l’esprit des lois, Paris, GF-Flammarion, 1993, tome I, livres I à XIX.

— Rousseau, Discours sur l’origine et les fondements de l’inégalité parmi les hommes, Paris, GF-Flammarion, 2008

— Rousseau, Du contrat social, Paris, GF-Flammarion, 2011.

— Kant, Idée d’une histoire universelle au point de vue cosmopolitique, in Opuscules sur l’histoire, trad. Ph. Raynaud, Paris, GF-Flammarion, 1993 ; Vers la paix perpétuelle, trad. J.-F. Poirier et F. Proust, Paris, GF-Flammarion, 1991 ; Doctrine du Droit ; trad. A. Philonenko, Paris, Vrin, 1986.

— Tocqueville, De la démocratie en Amérique, Paris, GF- Flammarion, 1986, 2 tomes.

— Constant, B., « De la liberté des Anciens comparée à celle des Modernes », in Écrits Politiques, Paris, Gallimard, 1997, p. 589-619.

— Mill, De la liberté, trad. P. Pataut, Paris, Presses Pocket, 1977.

— Hegel, Principes de la philosophie du droit, trad. J-F. Kervégan, Paris, PUF, « Quadrige », 2003, § 142-157 et toute la IIIe section de la IIIe partie (§ 257-329).

— Marx et Engels, Manifeste du parti communiste, trad. E. Botigelli, Paris, GF-Flammarion, 1999.

— Marx, Critique du droit politique hégélien, trad. K. Papaioannou, Paris, Allia, 2010.

— Schmitt, La Notion de Politique. Théorie du partisan, trad. M.-L. Steinhauser, Paris, Flammarion, 1992.

— Arendt, Le Système totalitaire, trad. J-L Bourget, Paris, Seuil, « Points », 2009. — Arendt, Condition de l’homme moderne, trad. G. Fradier, Paris, Calmann-Lévy, 1961. — Arendt, Qu’est-ce que la politique ?, trad. S. Courtine-Denamy, Paris, Seuil, 1995. — Foucault, Surveiller et punir, Paris, Gallimard, « Tel », 1993.

— Foucault, Naissance de la Biopolitique, Paris, Seuil-Gallimard, 2004.

— Rawls, Théorie de la justice, trad. C. Audard, Paris, Seuil, 1987.

— Rawls, Libéralisme politique, trad. B. Guillarme, Paris, P.U.F., 1993

— Rawls, La justice comme équité. Une reformulation, trad. B. Guillarme, Paris, La Découverte, 2008.

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— Habermas, Droit et Démocratie. Entre faits et normes, trad. Rainer Rochlitz et Christian Bouchindhomme, Paris, Gallimard, 1997 — Pettit, Républicanisme, trad. P. Savidan et J.-F. Spitz, Paris, Gallimard, 2004. — Honneth, Le Droit de la liberté, trad. F. Joly et P. Rusch, Paris, Gallimard, 2015. Autres lectures recommandées :

— Althusser L., Politique et histoire, Cours à l’ENS, 1955-1972, F. Matheron éd., Paris, Seuil, 2006.

— Althusser L., Politique et histoire, de Machiavel à Marx, F. Matheron éd., Paris, Seuil, 2006.

— Audard C., Qu’est-ce que le libéralisme ?, Paris, Gallimard, 2009. — Audier S., Les Théories de la république, Paris, La Découverte, 2004. — Bernardi B., Qu’est-ce qu’une décision politique ?, Paris, Vrin, « Chemins philosophiques », 2003.

— Gauchet M., La Révolution des droits de l’homme, Paris, Gallimard, 1989.

— Honneth A., Les Pathologies de la liberté. Une réactualisation de la philosophie du droit de Hegel, trad. F. Fischbach, Paris, La Découverte, 2001.

— Kymlicka W., Les Théories de la justice, une introduction, Paris, La Découverte, 2003

— Manent P., Cours familier de philosophie politique, Paris, Gallimard, 2001. — Manent P., Histoire intellectualisme du libéralisme, Paris, Hachette, 1987. — Manent P., Naissances de la politique moderne. Machiavel, Hobbes, Rousseau, 1977, rééd. Paris, Payot, 2007.

— Manin B., Principes du gouvernement représentatif, Paris, Flammarion, « Champs Essais », 2012. — Terrel J., Les Théories du pacte social, Paris, Seuil, « Points », 2001. — Strauss L., Droit naturel et histoire, trad. M. Nathan et E. de Dampierre, Paris, Flammarion, 1986. — Strauss L., Qu’est-ce que la philosophie politique ?, trad. O. Seyden, Paris, P.U.F., 1992. — Vernant J.-P., Les origines de la pensée grecque, Paris, PUF, « Quadrige », 1962,

chap. IV.

2.Textesfrançaisoutraduitsenfrançais:Lucrèce

M. DAVID LEFEBVRE. Lucrèce, De la nature des choses, traduction Bernard Pautrat (Introduction et notes par Alain Gigandet), Paris, Le Livre de Poche, Classiques de la philosophie, 2002.

Le poème de Lucrèce est un des quelques textes canoniques conservés de la

philosophie épicurienne, avec les trois lettres d’Épicure lui-même. Il serait faux de

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croire que cet atomisme grec, latinisé dans un poème didactique en hexamètres, parfois traduit dans un français obscur et désuet, est une chose du passé. Lucrèce offre le seul exposé complet du système épicurien, de ses principes à ses doctrines physiques principales, jusqu’à ses conséquences anthropologiques, politiques et morales ultimes. Toute l’histoire de la réception de Lucrèce depuis sa redécouverte au début du XVème siècle jusqu’aux lectures les plus récentes montre de quelle façon le De rerum a fasciné les esprits les plus subtils par la force révolutionnaire de son prosélytisme rationaliste, la fameuse mélancolie de son auteur, ou certaines de ses possibles innovations conceptuelles par rapport à l’orthodoxie épicurienne. Le choix de la traduction en alexandrins non rimés de Bernard Pautrat suggère que le jury a voulu mettre au programme un Lucrèce adapté aux exigences de la poésie française et mis en valeur par elle. Cela revient à rappeler aux candidats que, chez Lucrèce, les ressources poétiques, l’explication technique et la diffusion militante en milieu romain de la nouvelle science épicurienne sont absolument (et problématiquement) inséparables. Du point de vue pratique de la préparation, l’étudiant doit se consacrer à une lecture attentive du texte au programme, aidé le cas échéant par le texte latin, par d’autres traductions et (dans un premier temps) par les ouvrages d’introduction indiqués plus bas. La préparation s’attachera à mettre en lumière la structure du poème dans la continuité des six chants, en le situant dans son rapport aux présocratiques (Empédocle), à Épicure, et à son contexte romain.

I. TEXTES ET TRADUCTIONS Texte latin, avec traduction anglaise et commentaire Bailey, C., Lucretius, De rerum natura libri sex, 3 vols., Oxford, Clarendon Press,

1947. Autres traductions françaises Lucrèce, De la nature, Texte établi et traduit par A. Ernout, Tome I : Livres I-III,

Tome II : Livres IV-VI, Paris, Les Belles Lettres, 2002/2010 (1920/1921). Le texte et la traduction se retrouvent dans la collection « Classiques en poche » avec une préface de E. de Fontenay, Paris, Les Belles Lettres, 2009. Le texte français seul a été utilisé par Gallimard (Lucrèce, De la nature, Tel, 1990 ; « L’esprit et l'âme se tiennent étroitement unis », Livre III de De la nature, Folio, 2011).

Lucrèce, De la Nature, De rerum natura, Texte traduit et annoté par J. Kanny-Turpin, Paris, Garnier-Flammarion, 1997 (1993).

Lucrèce, La Nature des choses, édition et traduction du latin par J. Pigeaud, Annotations d'A. Monet et J. Pigeaud, Paris, Gallimard, Folio-Essais, 2015.

Commentaire - Lucrèce, De rerum natura, Commentaire exégétique et critique précédé d'une

introduction sur l'art de Lucrèce et d'une traduction des lettres et pensées d'Épicure, par A. Ernout et L. Robin, 3 vols., Paris, Les Belles Lettres, 1962 (1925/1928).

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Choix de sources épicuriennes commentées - Les Philosophes hellénistiques, Long, A. A. & Sedley, D. N., trad. franç.

J. Brunschwig et P. Pellegrin, Paris, GF-Flammarion, 2001, vol. I, Pyrrhon, L’Épicurisme.

Épicure - Épicure, Lettres et Maximes, Texte établi et traduit, avec une introduction et des

notes par M. Conche, Paris, Puf, Epiméthée,1987. - Épicure, Lettres, Maximes, Sentences, Texte traduit par J.-F. Balaudé, Paris, Le

Livre de Poche, 1987. - Épicure, Lettres, Maximes, et autres textes, Traduction et Présentation par P.-

M. Morel, Paris, GF-Flammarion, 2011. - Diogène Laërce, Vies et doctrines des philosophes illustres, Paris, Le Livre de

Poche, 1999. Le livre X consacré à Épicure est traduit et annoté par J.-F. Balaudé.

Épicure et les Épicuriens - Les Épicuriens, sous la direction de D. Delattre & J. Pigeaud, Paris, Gallimard,

Bibliothèque de la Pléiade, 2010 (la traduction du poème de Lucrèce est celle de Jackie Pigeaud).

II. OUVRAGES D’INTRODUCTION - Balaudè, J.-F., Le Vocabulaire d’Épicure, Paris, Ellipses, 2002. - -, Épicure et l’épicurisme, Paris, Puf, coll. « Que sais-je ? », 2008. - Brunschwig, J., « Lucrèce », Dictionnaire des Philosophes, Paris, Puf, 1984, t. II,

p. 1641-1648. - Conche, M., Lucrèce et l’expérience, Paris, Seghers, 1967 ; réédition, Paris, Puf,

2011. - Gigandet, A., Lucrèce, Atomes, mouvement, Physique et éthique, Paris, Puf,

« Philosophies », 2001. - Gigandet, A. & Morel, P.-M., Lire Épicure et les Épicuriens, Paris, Puf, Quadrige

manuels, 2007. - Giovacchini, J., Épicure, Paris, Les Belles Lettres, 2008. - Lévy, C., Les Philosophies hellénistiques, Paris, Le Livre de Poche, 1997. - Moreau, P.-F., Lucrèce : L’âme, Paris, Puf, « Philosophies », 2002. - Morel, P.-M., Atome et nécessité, Démocrite, Épicure, Lucrèce, Paris, Puf,

« Philosophies », 2000. - -, Épicure, La Nature et la raison, Paris, Vrin, « Bibliothèque des philosophies »,

2009. - Rodis-Lewis, G., Épicure et son École, Paris, Gallimard, 1975. - Salem, J., L'Atomisme antique, Démocrite, Épicure, Lucrèce, Paris, Le Livre de

Poche, 1997.

28

III. ÉTUDES - Algra, K.A., Koenen, M.H., Schrijvers, P.H. (dir.), Lucretius and his Intellectual

Background, Amsterdam, Koninklijke Nederlandse Akademie van Wetenschappen, 1997.

- Bergson, H., Extraits de Lucrèce avec un commentaire, des notes et une étude sur la poésie, la philosophie, la physique, le texte et la langue de Lucrèce, Paris, Delagrave, 1884.

- Bollack, M., La Raison de Lucrèce. Constitution d’une poétique philosophique avec un essai d’interprétation de la critique lucrétienne, Paris, Éditions de Minuit, 1978.

- Boyancé, P., Lucrèce et l’épicurisme, Paris, Puf, 1963. - Brunschwig, J., Études sur les Philosophies hellénistiques, Épicurisme, Stoïcisme,

Scepticisme, Paris, Puf, 1995. - Deleuze, G., Logique du sens, Paris, Éditions de Minuit, 1969 (p. 316-324). - Gigandet, A., Fama deum, Lucrèce et les raisons du mythe, Paris, Vrin, 1998. - Gigandet, A. (dir.), Lucrèce et la modernité : le vingtième siècle, Paris, A. Colin,

2013. - Gillespie, S. et Hardie, Ph. (dir), The Cambridge Companion to Lucretius,

Cambridge, Cambridge University Press, 2007. - Goldschmidt, V., La doctrine d’Épicure et le droit, Paris, Vrin, 1977. - Marković, D., The Rhetoric of Explanation in Lucretius’ De rerum natura,

Leiden/Boston, Brill, 2008. - Salem, J., Tel un dieu parmi les hommes, L’Éthique d’Épicure, Paris, Vrin, 1989. - -, La mort n’est rien pour nous, Lucrèce et l’éthique, Paris, Vrin, 1990. - Sedley D. N., Lucretius and the Transformation of Greek Wisdom, Cambridge,

Cambridge University Press, 1998. - ‒ « Lucretius », The Stanford Encyclopedia of Philosophy:

https://plato.stanford.edu/entries/lucretius/ - Serres, M., La Naissance de la physique dans le texte de Lucrèce, Fleuves et

Turbulences, Paris, Éditions de minuit, 1977. - Vuillemin, J., Nécessité ou contingence. L'Aporie de Diodore et les systèmes

philosophiques, Paris, Éditions de Minuit, 1984. - Warren, J. (éd.), The Cambridge Companion to Epicureanism, Cambridge,

Cambridge University Press, 2009.

3.Textesfrançaisoutraduitsenfrançais:RenéDescartes

M. VINCENT CARRAUD

Le programme de l’agrégation porte, pour l’épreuve orale d’« explication d’un texte français ou en français ou traduit en français » : Descartes, Méditations métaphysiques – Objections et Réponses, présentation par Michelle Beyssade et Jean-Marie Beyssade, Paris, G.F.-Flammarion, 2011. Il s’agit d’une réédition de l’ouvrage intitulé René Descartes, Méditations métaphysiques, Objections et Réponses suivies de

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quatre Lettres, chronologie, présentation et bibliographie de Jean-Marie Beyssade et Michelle Beyssade, Paris, GF Flammarion, 1979. On doit supposer que la présentation, la note sur le texte, la bibliographie et la chronologie, mais aussi les quatre lettres jointes (la lettre à Regius du 24 mai 1640, les deux lettres à Mersenne du 16 juin et de juillet 1641 et la lettre à Hyperaspistes d’août 1641) ne font pas partie des textes de l’épreuve. En revanche, rien n’étant précisé à propos des extraits de la Lettre au P. Dinet publiés après les Remarques sur les Septièmes Objections, et dans la mesure où Descartes a voulu que cette lettre accompagnât les Objectiones Septimae et ses Notae (le P. Dinet, Provincial des jésuites, était le supérieur du P. Bourdin, auteur de ces Objections), on conseillera aux agrégatifs d’en lire les extraits, dans l’attente de savoir si le jury peut interroger sur cette Lettre.

Les Meditationes de prima philosophia (et non metaphysicae), publiées à Paris en 1641 puis, sous le contrôle de Descartes lui-même à Amsterdam en 1642, ont été traduites en français par le duc de Luynes : c’est cette traduction, initialement publiée en 1647, qui est reproduite dans l’édition Beyssade. Les Objectiones et Responsiones (sans les Septièmes Objections en 1641 ; avec en 1642, ainsi qu’avec la Lettre à Dinet), publiées à la suite des Meditationes, ont été traduites par Clerselier dans la traduction parue en 1647 (sans les Septièmes Objections) : c’est cette traduction qui est reproduite dans l’édition Beyssade. Mais cette traduction ne comportait pas celle des Cinquièmes Objections et Réponses, remplacées par la Lettre à Clerselier… sur les Instances de Gassendi, écrite directement en français par Descartes. Les Objectiones et Responsiones Quintae et les Objectiones Septimae, ou plutôt leurs traductions françaises (dans l’édition Clerselier de 1647 pour les premières, rejetées en fin d’ouvrage ; dans celle de 1661 pour les secondes), ne figurent pas dans l’édition Beyssade, qui ne donne pour les premières que les Réponses de Descartes et pour les secondes que les annotations (notae) de Descartes.

Récapitulons. Le livre inscrit au programme comprend : — les Méditations, c’est-à-dire la traduction (1647) par le duc de Luynes des

Meditationes ; les Méditations sont précédées par la traduction de l’Epître dédicatoire au doyen et aux docteurs de la Sorbonne, la traduction de la Préface de l’auteur au lecteur (qui ne figurait pas dans l’édition de 1647, mais seulement dans celle de 1661), l’avis « Le libraire au lecteur » (en français dans l’édition de 1647) et la traduction de la Synopsis, « Abrégé des six méditations suivantes ».

— la traduction par Clerselier (1647), revue par Clerselier (1661) et par Jean-Marie et Michelle Beyssade (1979) des quatre premiers ensembles d’Objections et de Réponses (1647), ainsi que les Sixièmes Objections et Réponses : les agrégatifs observeront qu’ils peuvent donc être interrogés sur les textes des objecteurs, et non seulement sur ceux de Descartes.

— la traduction (idem) des seules Réponses aux Cinquièmes Objections, suivie de la Lettre à Clerselier… sur les Instances de Gassendi (texte français de Descartes de 1646, publié en 1647) ;

— la traduction (1661, revue par Jean-Marie et Michelle Beyssade) des Remarques sur les Septièmes objections.

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Les candidats sont donc susceptibles d’être interrogés sur ces textes, et probablement sur la traduction par Clerselier d’extraits de la Lettre à Dinet (1661, revue par Jean-Marie et Michelle Beyssade) ; mais non pas, à notre avis, sur les quatre lettres données en annexe (texte français de Descartes pour les deuxième et troisième lettres, traduction anonyme de 1724-1725 pour la première, traduction Clerselier de 1659 pour la quatrième, revues par Jean-Marie et Michelle Beyssade).

L’ouvrage proposé aux candidats comporte donc des traductions d’auteurs différents du XVIIe siècle (Luynes et Clerselier), revues par les éditeurs, et deux textes rédigés en français par Descartes lui-même, l’avis au lecteur et surtout la Lettre à Clerselier… sur les Instances de Gassendi qui est un des textes les plus remarquables du corpus publié par Descartes en raison de sa netteté et de son enjeu : on conseillera donc aux agrégatifs de la lire avec beaucoup de soin.

Le cours utilisera l’ouvrage mis au programme ; les références seront néanmoins également données selon l’édition Adam et Tannery des Œuvres de Descartes, nouvelle édition, Paris, Vrin, 1996, t. VII pour le texte latin (y compris l’Epistola ad patrem Dinet), t. IX pour le texte français (qui ne comporte donc pas la traduction des Cinquièmes Objections et Réponses, parue pour la première fois dans la traduction de Clerselier en 1661, mais la Lettre à Clerselier… sur les Instances de Gassendi, ni les Septièmes Objections et Réponses) : ces deux volumes ne peuvent pas être achetés séparément. L’édition Beyssade a modernisé l’orthographe des éditions du XVIIe siècle et en a modifié la ponctuation (le cours reviendra sur la difficile question des alinea des Meditationes). Elle a également corrigé « les inexactitudes les plus manifestes » de la traduction Clerselier de 1647, en particulier à partir des modifications de la réédition de 1661, mais pas seulement. Elle donne également en marge la pagination de l’édition AT, t. VII (pour le texte latin des Meditationes, donné dans l’édition Beyssade au regard de la traduction française) et t. IX pour les Méditations, puis t. IX seul pour les Objections et Réponses (et rarement t. VII quand la traduction française s’écarte trop du latin original, la traduction étant alors donnée entre crochets).

Les agrégatifs liront d’abord les Méditations, avec la temporalité lente qui convient : une par jour, en lui consacrant environ deux heures. Ils pourront ensuite lire les Objections et les Réponses. Ils pourront aussi faire leur l’« avis touchant la façon de lire ce livre » que Descartes donnait dans sa Lettre-Préface à la traduction française des Principia philosophiae : les lire quatre fois : la première en « entier ainsi qu’un roman, sans… s’arrêter aux difficultés » ; la deuxième « pour remarquer la suite de mes raisons », en marquant « d’un trait de plume les lieux où l’on trouvera de la difficulté » ; la troisième pour trouver « la solution de la plupart des difficultés qu’on aura marquées auparavant » ; la quatrième pour les résoudre toutes. Cette quadruple lecture, entreprise à la suite de la méditation personnelle guidée par celle des Méditations, est amplement suffisante cet été. Bien menées, elles rendront le cours superflu.

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Si toutefois certains agrégatifs souhaitent disposer d’une introduction générale à la pensée cartésienne, on leur conseillera l’ouvrage déjà ancien mais irremplacé de Geneviève Rodis-Lewis, L’œuvre de Descartes, 2 t., Paris, Vrin, 1971, rééd. en un vol. en 2000. S’ils souhaitent également une introduction à la « métaphysique » cartésienne, ils pourront se reporter à un autre ouvrage classique, celui d’Henri Gouhier, La pensée métaphysique de Descartes, Paris, Vrin, 1962, 2e éd. 1969.

Signalons enfin la parution, en septembre ou octobre 2018, aux éditions Gallimard, coll. « Tel », du t. IV des Œuvres complètes de Descartes, sous la dir. de Jean-Marie Beyssade et Denis Kambouchner, qui comportera la traduction française précisément annotée des textes mis au programme.

La bibliographie cartésienne est extrêmement abondante (voir Gregor Sebba, Bibliographia Cartesiana. A Critical Guide to the Descartes Literature 1800-1960, La Haye, Nijhoff, 1964 ; Jean-Robert Armogathe et Vincent Carraud, Bibliographie cartésienne (1960-1996), Lecce, Conte Editore, 2003 et les Bulletins cartésiens, I à XLVII, in Archives de philosophie, 1972-2018, accessibles sur le site cartesius.net). On déconseillera aux agrégatifs de s’y perdre. Quelques conseils de bibliographie sélective seront donnés durant le cours.

4.Textesenlangueétrangère:texteanglais

M. PASCAL LUDWIG Conseils de lecture sur Peirce.

Le programme consiste en un ensemble d’articles tardifs de Searles sur le pragmatisme,The Essential Peirce: Selected Philosophical Writings, Volume 2 (1893-1913), Indianapolis, Indiana University Press, 1992 – la section

PRAGMATICISM (1905-07) constituée des essais suivants : “What Pragmatism Is” (1905), “Issues of Pragmaticism” (1905), “The Basis of Pragmaticism in Phaneroscopy” (1906), “The Basis of Pragmaticism in the Normative Sciences” (1906) et “Pragmatism” (1907), p. 331-433.

Il convient de vous procurer le plus tôt possible les deux volumes du The essential Peirce (et donc pas uniquement le premier volume !). Dans le volume 1, lire en priorité les deux articles suivants, en prenant des notes : « The fixation of belief » (1877), « How to make our ideas clear » (1878); dans le volume 2, lire les articles au programme en essayant d’en faire le plan. Ces lectures doivent être faites rapidement, elles sont indispensables !

En ce qui concerne la littérature secondaire, (Misak, 2004) est un bon recueil d’articles qui contient en particulier une présentation très utile de la place de Peirce dans la tradition pragmatique, «Peirce’s place in the pragmatist tradition». C’est une lecture indispensable car les articles de la section au programme ont justement pour fonction de préciser le sens que Peirce donne spécifiquement au pragmatisme.

Il peut être idéalement utile, à cet égard, de lire les oeuvres les plus importantes de William James sur le pragmatisme, en particulier (James, 2000). Très précieux également du point de vue historique, l’ouvrage récent de Charles Misak: (Misak,

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2016). Cet ouvrage comporte en effet à la fois une présentation synthétique du pragmatisme de Peirce, et une présentation du pragmatisme de James (NB : attention au jeu de mots du titre : Cambridge désigne ici à la fois Cambridge Mass., aux EU, et Cambridge UK).

Enfin pour une vue d’ensemble concise en français, on pourra consulter (Tiercelin, 1993). Pour une vue synthétique en anglais, (Hausman, 1993).

Enfin, une dernière lecture prioritaire : il est essentiel de bien comprendre la conception pragmatiste de la vérité. A cet égard, l’article de Susan Haack (Haack, 1976) est essentiel.

Pour l’organisation pratique : je vais créer une Dropbox pour le cours, qui contiendra les pdf pertinents. Envoyez-moi un mail à l’adresse pascal.ludwig@me.com, Object: agrégation Peirce. Vous recevrez l’invitation qui vous donnera accès au dossier Dropbox.

Références

- Haack, S. (1976). The pragmatist theory of truth. The British Journal for the Philosophy of Science, 27(3), 231-249.

- Hausman, C. R. (1993). Charles S. Peirce’s evolutionary philosophy. Cambridge: Cambridge University Press.

- James, W. (2000). Pragmatism and other writings. Penguin. - Misak, C. J. (2004). The Cambridge companion to Peirce. Cambridge: Cambridge

University Press. - Tiercelin, C. (1993). C.S. Peirce et le pragmatisme. Paris: PUF.

5.Textesenlangueétrangère:texteallemand

M. JEAN-BAPTISTE RAUZY Résumé du cours : Découpage de l’Aufbau en vue de l’épreuve orale et

explications d’une dizaine de fragments. - Carnap, R: Der logische Aufbau der Welt, I-III, Hamburg, Felix Meiner Verlag,

Philosophische Bibliothek, Band 514, 1928 (réimpression 1998), p.1-146. - Traduction française par T. Rivain, La Construction logique du monde, Paris :

Vrin 2002. Lectures recommandées de Carnap - Carnap Der Raum, Kant-Studien 56, 1922, trad fr. par Pierre Wagner, L’espace,

Paris : Gallimad, 2017. - Carnap (1927) « Eigentliche und uneigentliche Begriffe », Philosophische

Zeitschrift für Forschung und Aussprache, 1/4 p. 355-374. Lectures recommandées - Carus A. W. (2007) Carnap and the Twentieth-Century Thought. Explication as

Enlightenment, Cambridge UP . - Chalmers, D. (2012) Constructing the World, Oxford University Press.

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- Friedman, M (1999) Reconsidering Logical Positivism, Cambridge : Cambridge UP.

- Goodman, N. (1949) « Some Reflections on the Theory of Systems », Philosophy and Phenomenological Research, 9, pp. 620-626 (repris dans PP, pp. 33-40).

6.Textesenlangueétrangère:textegrec

M. THOMAS AUFFRET On étudiera le texte dans l’édition inscrite au programme de l’agrégation : Platon,

Φίληβος [Philèbe], in Œuvres complètes, t. IX–2. Texte établi et traduit par A. Diès, Paris, Les Belles Lettres, 20027 [1941]. La difficulté de ce dialogue platonicien, du point de vue philologique, linguistique et stylistique, le problème classique de sa composition ainsi que l’entrelacement des thèmes abordés imposent que l’on se familiarise dès l’été avec ce dialogue complexe, emblématique de la dernière période de Platon dans sa discussion des problématiques disputées à l’intérieur de l’Académie.

Outre la notice informée d’A. Diès qui ouvre l’édition inscrite au programme, on pourra s’aider à cet effet de plusieurs ouvrages introduisant à une lecture plus approfondie des enjeux du dialogue. En langue française, on dispose en particulier de l’important livre de S. Delcomminette, Le Philèbe de Platon. Introduction à l’agathologie platonicienne, Leiden/ Boston, 2006 qui offre un commentaire suivi et détaillé du dialogue. Le riche volume collectif édité sous la direction de M. Dixsaut et F. Teisserenc, La fêlure du plaisir. Etudes sur le Philèbe de Platon : t. I : « Commentaires », t. II : « Contexte », Paris, 1999 est également recommandé. Quant à l’article classique de G. Rodier, « Remarques sur le Philèbe » [1900], repris dans Études de philosophie grecque, Paris, 1926, pp. 74–137, il reste toujours extrêmement précieux. Pour une introduction générale à Platon, on relira avec profit l’ouvrage classique de L. Robin, Platon, Paris, 19682 [1935], qui contient des développements très importants sur le Philèbe.

Une bibliographie détaillée sera distribuée lors du premier cours. Il convient cependant, dans les premiers mois de la préparation, de se concentrer sur la traduction précise de ce texte difficile, et sur la maîtrise des quelques titres fondamentaux indiqués ci-dessus.

7.Textesenlangueétrangère:textelatin

MME MAI-LAN BOUREAU De natura deorum, I, in Cicero in twenty-eight volumes, vol. XIX, On the

Nature of the Gods. Academica, H. Rackham ed., Harvard University Press, The Loeb Classical Library, Cambridge (Mass.), 1933 (réimpression 2005), pp.2-120 (pages paires).

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Contraint par la guerre civile à se retirer de la vie publique, Cicéron, qui s’honorait

d’avoir jadis sauvé la république romaine, se consacra alors entièrement à la philosophie et à l’ambition de transmettre au public romain l’héritage hellénistique. Ainsi, bien que les questions théologiques traitées dans le De natura deorum relèvent de la philosophie naturelle selon les classifications anciennes (Jupiter et Minerve correspondent-ils aux dieux des philosophes ? Peut-on se représenter les dieux sur le modèle des hommes ? Comment faut-il concevoir la félicité divine ? Où résident les dieux ? etc.), le dialogue met plus généralement en évidence les différences radicales de méthode et de système de l’épicurisme, du stoïcisme et de la Nouvelle Académie, en donnant la parole de manière continue à leurs représentants respectifs. Le livre I oppose la certitude de l’épicurien Velleius, fondée sur le critère de la prénotion, à l’implacable dialectique du néoacadémicien Cotta, qui, à défaut de trouver le vrai (faute de disposer d’un critère de vérité satisfaisant) entend démasquer le faux. Mais malgré cette objectivité apparente, le projet cicéronien paraît traversé d’une ambiguïté : s’agit-il pour l’Arpinate de constituer un corpus philosophique latin dans une visée purement encyclopédique, ou de promouvoir le probabilisme critique de la Nouvelle Académie, dont il se réclame, en adoptant une perspective polémique ? Il n’y a en réalité pas de contradiction, puisque c’est justement en maîtrisant toutes les doctrines et en juxtaposant les opinions des dogmatismes à propos d’une question donnée qu’on met en évidence la dissensio propice à la suspension de l’assentiment. On ne s’étonnera dès lors pas que le De natura deorum ait inspiré à Hume ses Dialogues sur la religion naturelle.

Indiquons maintenant les références bibliographiques les plus utiles dans la

perspective du concours. Il n’existe pas de version bilingue du De natura deorum dans la Collection des Universités de France des Belles Lettres. On consultera en priorité la traduction accompagnée de notes abondantes de Clara Auvray-Assayas :

- CICÉRON, La nature des dieux, traduit et commenté par C. AUVRAY-ASSAYAS, Paris, Les Belles Lettres, 2002 (en réimpression).

La monographie synthétique de Clara Auvray-Assayas consacrée à Cicéron sera aussi très commode dans la perspective de l’agrégation :

- AUVRAY-ASSAYAS C., Cicéron, Paris, Les Belles Lettres, coll. « Figures du savoir », 2006.

Pour une présentation détaillée, limpide et bien problématisée de la philosophie cicéronienne (en particulier de son rapport à la Nouvelle Académie), on pourra consulter :

- LÉVY, C., Cicero Academicus, Recherches sur les Académiques et sur la philosophie cicéronienne, Rome, Ecole française de Rome, 2017 (2ème édition).

Le De natura deorum a fait l’objet de quatre commentaires linéaires en anglais,

particulièrement précieux pour identifier les références historiques et

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philosophiques, voire, dans certains cas, pour problématiser un passage. Le plus approprié dans la perspective de l’agrégation me paraît être le suivant :

- CICERO, The nature of the gods, translated with introduction and explanatory notes by P. G. WALSCH, Oxford, Clarendon Press, 1997.

La référence, à consulter seulement pour des points précis, reste la somme de Pease, qui consacre plus de cinq cents pages au premier livre :

- CICERO, De natura deorum libri. Liber primus, edited by A. S. PEASE, Cambridge (Mass.), Harvard University Press, 1955.

La lecture (en français) des deux livres du dialogue qui ne sont pas au programme

est indispensable. En effet, l’exposition de Velleius et la réfutation que lui inflige Cotta ne s’apprécient bien qu’en les comparant à l’exposition stoïcienne de Balbus (livre II) et à sa réfutation par Cotta (livre III). On lira également les Académiques, œuvre composée à peu près à la même époque que le De natura deorum, essentielle pour comprendre en profondeur la méthode néoacadémicienne mise en œuvre par Cicéron, ainsi que ses racines socratiques (le texte se trouve dans l’édition au programme, à la suite du De natura deorum). On pourra éventuellement lire le De divinatione et le De fato, qui prolongent les considérations théologiques du De natura deorum (Cicéron lui-même semble considérer les trois œuvres comme une trilogie), même si l’épicurisme y tient une place moins importante.

La question des sources de Cicéron est centrale dans la recherche, mais dans la

perspective de l’agrégation, on n’accordera pas une importance excessive à la Quellenforschung. En revanche, un certain nombre de connaissances générales sont indispensables à une compréhension satisfaisante des enjeux spécifiques du texte. Ainsi, il sera nécessaire de se familiariser non seulement avec l’épicurisme et la Nouvelle Académie, mais également avec le stoïcisme, cible d’un certain nombre de piques dès le premier livre. Dans cette perspective, l’anthologie de Long et Sedley sera particulièrement importante :

- LONG, A. A. & SEDLEY, D., Les philosophies hellénistiques (trad. J. BRUNSCHWIG & P. PELLEGRIN), tomes 1 à 3, Paris, GF Flammarion, 1997-2001.

On pourra également consulter les précieuses synthèses de Jacques Brunschwig sur la philosophie hellénistique dans l’ouvrage suivant :

- CANTO-SPERBER M. (éd.), Philosophie grecque, Paris, Presses universitaires de France, coll. « Premier cycle », 1997.

Le latin du De natura deorum n’est pas particulièrement difficile. Néanmoins, il

convient de disposer de bases solides pour l’aborder avec aisance. Je vous recommande de profiter de l’été pour reparcourir une grammaire (de préférence celle de Lucien Sausy, à laquelle je renverrai systématiquement pendant le cours). La syntaxe de référence est celle d’Alfred Ernout et François Thomas, de surcroît particulièrement centrée sur la langue cicéronienne (plus d’un exemple sur quatre provient de Cicéron) : il convient de la consulter en cas de doute (l’index vous

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permettra même d’identifier tous les exemples pris dans le livre I du De natura deorum).

Les allusions aux institutions et au contexte historique romain sont nombreuses dans le De natura deorum. Pour les realia et notamment les allusions à la religion romaine, on pourra se reporter au Guide romain antique ou au Dictionnaire de l’antiquité de l’université d’Oxford, édité chez Robert Laffont. On pourra aussi lire avec profit le chapitre (qui s’adresse à un public large) « La vie et la coutume », du livre de Pierre Grimal, qui articule efficacement les concepts de virtus, pietas, religio et fides et donne quelques éléments sur la religion romaine :

- GRIMAL, P., La civilisation romaine, Paris, Flammarion, Coll. Champs Histoire, 1960. Pour élargir la perspective, on pourra consulter les études suivantes, consacrées à la philosophie à Rome :

- BARNES, J. & GRIFFIN, M., Philosophia Togata I: Essays on Philosophy and Roman Society, Oxford, Oxford University Press, 1999.

On pourra consulter également le livre du Père Festugière, qui réfute l’idée reçue d’un Epicure se pliant au culte des dieux par conformisme et décrit la forme que prend le sentiment religieux chez les épicuriens en le situant dans le cadre hellénistique :

- FESTUGIÈRE, A.-J., Épicure et ses dieux, Paris, Presses universitaires de France, coll. « Mythes et Religions », 1946.

8.Textesenlangueétrangère:texteitalien

M. PHILIPPE AUDEGEAN Beccaria, Des délits et des peines (1764-1766) Bibliographie

1. Édition au programme de l’agrégation - Cesare Beccaria, Dei delitti e delle pene, éd. Franco Venturi [1965], Turin,

Einaudi, 2007. 2. Traductions françaises - Cesare Beccaria, Des délits et des peines. Dei delitti e delle pene, texte italien

établi par Gianni Francioni, introduction, traduction française et notes de Philippe Audegean, Lyon, ENS Éditions, 2009.

- Cesare Beccaria, Des délits et des peines, préface, traduction française et notes de Philippe Audegean, Paris, Payot & Rivages, 2014.

3. Études et commentaires - Philippe Audegean, La Philosophie de Beccaria. Savoir punir, savoir écrire,

savoir produire, Paris, Vrin, 2010, chap. 1-3, p. 39-170. - Sur le contexte historique, voir Philippe Audegean, « Introduction », dans

Beccaria, Des délits et des peines, Lyon, ENS Éditions, 2009, p. 9-31. Sur la

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structure et le contenu de l’argumentation, voir les notes de cette même édition, p. 299-404.

- Gianni Francioni, « Beccaria, philosophe utilitariste », dans Philippe Audegean, Christian Del Vento, Pierre Musitelli et Xavier Tabet (éd.), Le Bonheur du plus grand nombre. Beccaria et les Lumières, Lyon, ENS Éditions, 2017, p. 23-44.

- Dario Ippolito, « Contrat social et peine capitale. Beccaria contre Rousseau », dans Philippe Audegean, Magda Campanini et Barbara Carnevali (éd.), Rousseau et l’Italie. Littérature, morale et politique, Paris, Hermann, 2017, p. 147-176.

9.Textesenlangueétrangère:textearabe

Mme Lucile EL HACHIMI

Dans ce cours, il s’agira de lire, de traduire et d’analyser les deux premières questions du Tahāfut al-Tahāfut d’Averroès. L’imbrication des différents niveaux de ce texte, constitué explicitement comme une réponse à un des plus grands théologiens rationnels, demandera une lecture suivie et une étude précise qui nous forceront à restructurer les argumentations sous-jacentes de Ghazālī et d’Avicenne. Par une analyse de la structure argumentative et d’un ensemble de textes choisis, il s’agira de maîtriser le détail de la position du Cordouan sur des questions majeures de son époque, notamment celle de l’éternité du monde.

Il faudrait avoir parcouru une première fois le texte arabe avant le début de ce cours, ne serait-ce que dans une des traductions disponibles :

- une anglaise de S. Van den Bergh,Averroes, Tahāfut al-Tahāfut ( The Incoherence of Incoherence), The trustees of the E.J.W. Gibb memorial, Cambridge 1954.

- une italienne de M. Campanini, Averroè, L’incoerenza dell’incoerenza dei Filosofi, UTET, Torino, 1997.

On pourra également lire pour se familiariser avec les positions averroïstes : Le Livre du discours décisif de M.Geoffroy et A. de Libera, Flammarion, Paris,1996 et l’anthologie L’Islam et la raison de M. Geoffroy et A. de Libera, Flammarion, Paris, 2000.