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Tu aimes travailler en pleine nature, Tu as le goût de l’observation, Tu préfères agir, Alors… La forêt et le bois t’offrent de multiples possibilités d’avenir ! Un métier pour moi !

Un métier pour moi !

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Page 1: Un métier pour moi !

Tu aimes travailler en pleine nature,Tu as le goût de l’observation,Tu préfères agir,Alors…La forêt et le bois t’offrent de multiples possibilités d’avenir !

Un métier pour moi !

Page 2: Un métier pour moi !

Les métiers de la forêt

13 n Le botaniste

14 n Le pépiniériste

15 n L’ouvrier sylviculteur

6-7 n Zoom métierssur le responsable d’unité territoriale

18 n Le conducteur d’abatteuse

19 n Le bûcheron

10 n Le débardeur

11 n Le câbliste

12-13 n Zoom métierssur l’entrepreneur de travaux forestiers

14 n L’ingénieur forestier

15 n Le technicien forestier

16 n L’exploitant forestier

Les métiers du bois

17 n Le technico-commercial

18-19 n Zoom métierssur le dirigeant de scierie

20 n Le scieur de tête

21 n Le classeur en scierie

22 n Le technicien de maintenance en scierie

23 n Le technicien bois

24-25 n Zoom métiers sur le charpentier, chef d’entreprise

26 n L’ingénieur bois

27 n Le conducteur de dérouleuse

28 n Le charpentier et le menuisier

29 n Le monteur de maisons en bois

30 n Le luthier

31 n L’ébéniste

Le nombre d’étoiles foncées indique les perspectives de débouchés professionnels de chaque métier. Une étoile indique que les recrutements pour ledit métier sont relativement faibles, cinq étoiles indiquent un métier au contraire très recherché.

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effets de la pollution ou du déboise-ment sur les milieux naturels ou encore faire avancer la recherche médicale. Certaines plantes ont en effet des vertus thérapeutiques, comme l’euca-lyptus (toux) ou la bruyère (infections urinaires). Pour exercer son métier, le botaniste peut être enseignant au sein d’une université, salarié dans un organisme spécialisé dans la flore ou intégrer le prestigieux Muséum national d’Histoire naturelle. Où qu’il soit, il reste toujours informé de l’avancée de la recherche en lisant des revues spécialisées et en participant à des colloques.

Merci à Carine, botaniste en Languedoc-Roussillon.

es végétaux ont des secrets qu’ils ne livrent qu’à ceux qui ont appris leur langage. Le

botaniste fait partie de ces passionnés, qui consacrent leur vie à essayer de les découvrir. Il partage son temps entre le terrain et le laboratoire. Il prépare toujours soigneusement ses expéditions en recueillant des informations sur le lieu à explorer et sur les espèces à étudier (fleurs, arbres, arbustes, champignons, algues...). Une fois sur le terrain, il

observe et effectue des prélèvements qu’il rapporte ensuite au laboratoire. C’est là qu’il analyse les échantillons récoltés, les décrit, les classe, rédige des conclusions… Pour étudier les végétaux, il analyse leur morphologie, leur anatomie interne et externe, il étudie leur évolution mais aussi la manière dont ils se reproduisent et se décomposent. S’il décide de se spécialiser, le botaniste étudiera alors spécifiquement un type de végétal.Le botaniste peut ainsi évaluer les

Le botanistePassionné par la flore, le botaniste étudie les plantes et participe ainsi à leur conservation et leur mise en valeur.

L

Métiers proches : écologue.

Débouchés : hhhhh

Qualités nécessaires : Aimer la nature. Avoir un bon sens de l’observation et un esprit analytique. Être patient.

Avantages du métier : mélange de pratique sur le terrain et de recherches au laboratoire.

Contraintes : il faut faire de longues études avant de pouvoir pratiquer ce métier.

Formation :

n masters pro ou recherche (bac+5)

spécialisés en biologie végétale,

n doctorat (bac +8) en biologie

spécialisé ou non en botanique.

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sable pour l’enrichissement de la forêt. C’est lui qui permet l’introduction des variétés forestières améliorées issues de la recherche forestière pour assurer la production de bois de qualité.

Merci aux pépiniéristes forestiers français, “ berceau de la forêt ”.

ourquoi une pépinière ? C’est pour faire naître les jeunes plants dans un milieu pro-

tégé. Dès la germination de la graine, la jeune plantule entre dans une phase de grande vulnérabilité. Les insectes, les animaux et les champignons présents dans la forêt peuvent nuire à leur vie et à leur croissance juvénile. C’est pourquoi le pépiniériste soigne, éduque, accompagne les jeunes arbres jusqu’à leur maturité dans un milieu propice à leur développement.Les jeunes plants, naturellement robustes et dotés de qualités géné-tiques optimales, poursuivront leur existence après plantation dans le milieu forestier choisi.Les plants sont produits suivant deux méthodes différentes : en pleine terre ou en godet forestier (en fonction des essences ou de la localisation du reboi-sement). À partir du mois d’octobre et jusqu’à la fin du printemps, les petits

arbres sont préparés et sont ensuite plantés. Une fois mis en place dans la forêt, ils reçoivent les soins attentifs du forestier pour en faire à terme de beaux et grands arbres aptes à fournir le bois dont nous avons besoin.Le pépiniériste est un maillon indispen-

Le pépiniéristeLe pépiniériste sème les graines afin d’obtenir des petits arbres résistants et de belle qualité, pour qu’ils soient ensuite plantés en forêt.

Métiers proches : pépiniériste ornemental, horticulteur.

Débouchés : hhhhh

Formation :

n École nationale du paysage

(Versailles),

n école d’architecture et de paysage

(Bordeaux),

n BEPA aménagement de l’espace,

Institut national d’horticulture

(agrocampus ouest, Angers).

P

Qualités nécessaires : aimer les métiers de plein air, être minutieux, aimer les plantes.

Avantages du métier : travail en extérieur, symbiose avec les arbres et la nature

Contraintes : être patient et souple pour s’adapter aux contraintes du climat.

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les lieux d’intervention sont difficiles d’accès.L’ouvrier sylviculteur peut proposer ses services à des pépinières forestières, des propriétaires de forêts privées ou travailler pour le compte de l’ONF.

Merci à Jean-Marc, ouvrier sylviculteur en Bourgogne.

nagements touristiques et les routes forestières, pose des clôtures pour éloigner le gibier… Sans lui, la forêt serait une jungle inexploitable. Son rôle a d’ailleurs été primordial après les importantes tempêtes de 1999 qui avaient fait des dégâts considérables aux forêts françaises.L’ouvrier sylviculteur doit savoir utiliser une tronçonneuse ainsi qu’un éche-nilloir (cisaille fixée à l’extrémité d’une perche), une débroussailleuse et doit parfaitement connaître l’ensemble des végétaux qui peuplent la forêt. Il se dépense beaucoup, surtout lorsque

epuis le xviiie siècle, la super-ficie des forêts françaises n’a jamais cessé de croître.

L’ouvrier sylviculteur fait partie des principaux acteurs, qui œuvrent chaque jour dans l’intérêt des forêts ; il sait mieux que personne comment les chouchouter. Il plante des petits arbres, coupe les essences indési-rables qui gênent les semis, taille les feuillus (arbres qui perdent leurs feuilles l’hiver, comme le chêne ou le hêtre) pour les aider à mieux pousser, sectionne les branches qui ne servent à rien, débroussaille, entretient les amé-

L’ouvrier sylviculteurLe sylviculteur plante les arbres, entretient les sous-bois et aménage les espaces en respectant les équilibres naturels.

Métiers proches : bûcheron, exploitant forestier.

Débouchés : hhhhh

D

Formation :

n CAPA Ouvrier Sylviculteur,

n BPA Productions forestières,

spécialité sylviculture et pépinière,

n BEPA Travaux forestiers.

Qualités nécessaires : avoir une excellente aptitude physique. Être autonome.

Avantages du métier : indépendance, activités très diversifiées, contact permanent avec la nature.

Contraintes : accepter de travailler dehors, même lorsqu’il pleut des cordes ou que la température est très basse.

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Une véritable vocationMon père est chasseur ainsi que mon grand-père, qui était également agricul-teur et débardeur. J’ai grandi en côtoyant le milieu de la forêt et je sais, depuis que j’ai 5 ans, que je veux travailler au contact des arbres et de la faune qu’ils abritent.Lorsque mon âge l’a autorisé, j’ai passé un brevet de technicien agricole puis un BTS « productions forestières » et enfin un concours de la fonction publique qui m’a permis de devenir technicien supé-rieur forestier à l’ONF.

Je souhaite travailler dans le milieu forestier depuis

que je suis enfant. Je suis aujourd’hui employé

par l’Office national des forêts (ONF) où j’occupe

la fonction de responsable d’unité territoriale.

Je gère 13 000 hectares et plus de 50 forêts avec l’aide

de mon équipe d’agents patrimoniaux. Mes journées

sont bien chargées et ne se ressemblent jamais.

Mes principales fonctionsJe gère une équipe d’une dizaine d’agents patrimoniaux. Chacun d’entre eux est réparti sur le territoire, logé dans une maison forestière avec bureau, ordina-teur et connexion à Intranet (internet ONF). Nous nous réunissons régulière-ment pour organiser notre travail. Notre métier consiste à anticiper et programmer tout en prenant en compte les différents aléas qui peuvent survenir (une grosse tempête par exemple).

Mes actions sont très variées Je peux être amené à :n Participer à la conception d’un plan de gestion d’une forêt (les aménagements forestiers sont revus tous les 15 ans en moyenne). n Gérer le martelage des arbres à abattre ou à conserver.n Organiser l’accueil du public sur un site naturel protégé comme celui de La Tufière de Rolampont.n Rencontrer les élus municipaux afin de les guider dans leur rôle de propriétaires forestiers, leur faire nos propositions de coupes et de travaux…n Valider les programmes annuels de travaux pour les forêts que nous gérons.n Et, parfois, préparer la mise en route d’un chantier (état des lieux, signature d’un contrat avec les bûcherons et les débardeurs …)

Mon uniforme : Ma tenue de travail est composée d’un pantalon vert, une chemise vert clair, un pull vert foncé avec une bande patronymique (bande latérale avec le nom de l’établissement) ainsi qu’une parka. En fonction de la mission exercée, je peux y ajouter des galons et un képi. Ma tenue permet au public et à mes différents interlocuteurs de m’identifier immédiatement et facilite les opérations de police que j’effectue parfois (dépôt d’ordures en forêt, braconnage, destruction d’espèces, coupe de bois…).

Responsable d’unité territoriale à l’ONF

Reynald Esmard, Haute-Marne

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Mon métier, tel que je le conçoisJe ne cherche jamais à être directif avec mes interlocuteurs. Mon rôle est de conseiller, notamment les maires, afin qu’ils gèrent leur forêt au mieux et dans le respect des diverses réglementations qui régissent les forêts (code forestier, code rural, code de l’urbanisme, code de l’en-vironnement…). Je n’oublie jamais que je suis gestionnaire et non pas propriétaire.

La Tufière de Rolampont : massif formé de tuf, roche calcaire poreuse et légère, issu du patient travail de l’eau, qui calcifie les végétaux et confère à la cascade ses bassins en gradins.

Ce que je préfère dans mon métier…n Les contacts, le relationneln Gérer des milieux naturels, concilier production et protection n Les journées ne se ressemblent jamais

Ce qui est le plus difficile…n Les rapports sont parfois tendus avec mes interlocuteurs,

notamment quand je dois leur rappeler nos obligations respectives.n Travailler sous la pluie. On peut se protéger du froid mais la pluie

en continu, je trouve cela terrible.

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Page 8: Un métier pour moi !

Formation : n CAPA conducteur de machine d’exploitation forestière n BPA conduite de machines forestières.

Métiers proches : bûcheron, débardeur

Débouchés : hhhhh

uelle est la différence entre un conducteur d’abatteuse et un bûcheron ? Tous deux

abattent des arbres mais le premier aux commandes d’un engin motorisé et informatisé et le second manuelle-ment. Un conducteur d’abatteuse coupe autant d’arbres que six bûcherons.L’abatteuse ressemble à un gros trac-teur articulé sur lequel le conducteur passe ses journées. Il est isolé dans une cabine assonorisée, à l’abri du froid de l’hiver ou de la chaleur de l’été.

Un chantier dure en moyenne plusieurs jours et le conducteur d’abatteuse commence toujours par le même rituel. Il prend soin de bien reconnaître la parcelle à exploiter et vérifie l’état de son matériel (essence, pression des pneus…). Il travaille seul sur sa zone et doit par conséquent être autonome et ne compter que sur lui-même. Il entre ensuite dans l’ordinateur les différents paramètres indiqués par le cahier des charges (longueurs, diamètres…). La machine s’occupe du reste. Le conducteur

doit cependant rester toujours vigilant et vérifier que le bois est bien coupé comme il faut. Les machines de petit bois par exemple coupent deux à trois arbres par minute alors si erreur il y a, il faut la rectifier au plus vite. Une fois coupé, le bois doit être réparti en différents tas, en fonction de leur qualité. Le débardeur prend alors le relais.

Merci à Paul Ducos, formateur au Centre de Formation Professionnelle et de Promotion

Agricole forestier en Gironde.

Le conducteur d’abatteusePour permettre à une forêt de pousser harmonieusement et d’offrir du bois de différente qualité, il faut couper certains de ses arbres. C’est le travail du conducteur d’abatteuse.

Qualités nécessaires : avoir une bonne capacité de concentration et être rigoureux.

Avantages du métier : Métier de la forêt qui s’effectue avec tout le confort possible, dans des cabines équipées.

Contraintes : métier solitaire ; peu de collègues avec qui partager ses journées.

Q

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L

Formation : n CAPA travaux forestiers spécialité bûcheronnage n BEPA travaux forestiers.

Métiers proches : éhoupeur (coupe la cime des arbres), élagueur (ébranche).

Débouchés : hhhhh

Le bûcheronLe bûcheron est chargé d’abattre les arbres et d’en couper les branches et la cime. Les troncs sont ensuite évacués par le débardeur, puis transportés jusqu’à la scierie.

peut couper en moyenne 50 tonnes par jour (environ 50 arbres). Pour se protéger, il porte un pantalon anti-coupures en fibres de verre tissées avec du fil quévelard, des gants qui absorbent une partie des vibrations et un casque – pour se protéger en cas de chute de branches – muni d’une pro-tection pour les oreilles et d’une grille pour éloigner les copeaux des yeux. Chaque coupe impose au bûcheron de respecter une technique rigoureuse et de se montrer très prudent.

Merci à Hubert Icard, formateur au Centre de Formation Professionnelle

et de Promotion Agricole forestier en Gironde.

orsqu’on essaie de se re-présenter un bûcheron, on l’imagine immense. Tout en

muscles. Son métier demande certes une bonne résistance physique, mais contrairement à ce que l’on croit, les petits gabarits s’en sortent aussi très bien. Ce qui compte, avant tout, c’est la technicité. En revanche, très peu de femmes pratiquent ce métier. Elles s’orientent plutôt vers l’élagage où leur souplesse est un atout pour atteindre les branches à couper.

En règle générale, le bûcheron travaille à son compte. Il peut, par exemple, être contacté par une entreprise d’achat de bois qui l’enverra sur un chantier. Avant de s’y rendre, il doit signer un contrat qui rappelle toutes les règles de sécurité et de respect de l’environnement (utiliser des huiles biodégradables, ne pas bou-cher les fossés avec les cimes…).Contrairement à l’abatteuse, qui ne peut couper que des arbres petits ou moyens, le bûcheron n’a pas de limite de taille. Grâce à sa tronçonneuse, il

Qualités nécessaires : avoir un mental de sportif pour aller chercher ses dernières limites. Être très résistant physiquement.

Avantages du métier : liberté de pouvoir organiser ses chantiers, autonomie.

Contraintes : métier physique, qui peut être dangereux ; les accidents ne sont pas rares.

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Page 10: Un métier pour moi !

le sol et le risque d’écorçage du bas des autres arbres. Ces dernières années, les efforts de modernisation des engins ont rendu ce genre de professions beaucoup plus accessibles aux femmes.Le débardeur peut être employé par des entreprises d’exploitation fores-tière ou créer sa propre entreprise. Dans ce cas, il propose ses services aux scieurs, à l’ONF ou encore aux propriétaires privés.

Merci à Paul Ducos, formateur au Centre de Formation Professionnelle et de Promotion

Agricole forestier en Gironde.

e métier de débardeur est beaucoup moins connu que celui de bûcheron. C’est

pourtant un maillon essentiel de la chaîne d’exploitation forestière. Son rôle est d’apporter les grumes (troncs d’arbres abattus, ébranchés, recou-verts ou non de leur écorce) jusqu’au bord de la route où ils seront ensuite pris en charge par un transporteur. Lorsqu’il arrive sur la zone de coupe, le débardeur doit tout d’abord vérifier que les bois de qualités différentes ont bien été répartis dans les bons tas. En fonction de leur vitalité, de leur qualité, du nombre et de la taille des nœuds (le plus souvent correspondant aux traces des branches), les grumes seront utili-sées à des fins différentes. Des char-pentiers en passant par les ébénistes ou encore les usines à papier, tous ont

besoin d’être approvisionnés en bois appropriés.Le débardeur manœuvre une machine qui ressemble beaucoup à celle des conducteurs d’abatteuse. C’est un grand tracteur, équipé d’une grue qui agrippe les grumes et les charge dans un ber-ceau de stockage. Le trajet emprunté par le débardeur est prévu à cet effet, ce qui permet de limiter les impacts sur

Le débardeurLe débardeur intervient directement après le conducteur d’abatteuse ou le bûcheron. Il est chargé de transporter le bois de la zone de coupe à la zone de dépôt

L

Métiers proches : bûcheron, conducteur d’abatteuse

Débouchés : hhhhh

Qualités nécessaires : avoir une bonne capacité de concentration et être rigoureux.

Avantages du métier : métier de la forêt qui s’effectue avec tout le confort possible, dans des cabines équipées.

Contraintes : métier solitaire ; peu de collègues avec qui partager ses journées.

Formation :

n CAPA conducteur de machine

d’exploitation forestière,

n BPA (brevet professionnel agricole

pour adultes) débardage.

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Page 11: Un métier pour moi !

l’avantage de ne pas abîmer les sols et les jeunes pousses.Le câbliste ne travaille jamais seul. Il fait partie d’une équipe de trois personnes minimum comprenant le machiniste, l’accrocheur et le décrocheur. Plus un câbliste est polyvalent, plus il saura faire face à toutes les situations. Et plus il saura anticiper les risques d’accident. Le câbliste ne peut pas exercer son métier toute l’année car durant les mois d’hiver, la neige rend le travail impossible. Il travaille souvent comme saisonnier dans la station de ski la plus proche.

Merci à Julie, câbliste

dans les Alpes du Nord.

es machines conduites par les débardeurs ne sont pas conçues pour escalader les

rochers. Les arbres ont pourtant aussi besoin d’être coupés dans les forêts

de montagne. Alors, comment y trans-porter les troncs que les bûcherons y ont abattus ? C’est justement le travail du câbliste. Le débardage par câble consiste à installer une ligne câblée sur laquelle se déplace un chariot qui transporte le tronc. Lorsqu’il arrive sur le lieu de la coupe, le câbliste doit toujours faire preuve de créativité pour organiser son installation en fonction des éléments naturels qui l’entou-rent. Chaque chantier représente un nouveau défi dans le choix des points d’accrochage du câble et des couloirs de câblages. Le débardage par câble permet de sortir le bois malgré les contraintes imposées par la pente et le relief. Il présente aussi

L

Le câblisteLe câbliste intervient dans les forêts de montagne et les milieux sensibles. Il accomplit la même mission que le débardeur mais transporte les troncs à l’aide d’une ligne câblée.

Métiers proches : débardeur, bûcheron.

Débouchés : hhhhh

Qualités nécessaires : être en bonne forme physique, ne pas avoir le vertige et être créatif.

Avantages du métier : il y a très peu de câblistes en France. C’est donc un métier recherché par les employeurs.

Contraintes : travail en plein air par tous les temps, conditions parfois dangereuses.

Formation :

n Il n’existe plus actuellement

de formations pour devenir câbliste

en France. Des démarches sont

en cours avec le lycée de Poisy-

Chavanod (Haute-Savoie),

les câblistes et l’ONF pour remettre

en place une formation de type

apprentissage.

De bonnes bases en bûcheronnage

sont indispensables.

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Page 12: Un métier pour moi !

Entrepreneur des Travaux Forestiers

Le multi-facette de la forêt

Abattage, débardage, bûcheronnage, sylviculture, reboisement,

la palette d’intervention de l’entrepreneur des travaux forestiers

(ETF) couvre l’ensemble des besoins de la forêt.

Sa capacité de fédérer ces métiers et sa qualité d’interlocuteur

unique rendent son profil de plus en plus attractif.

Un homme, des métiers : D’un entrepreneur des travaux forestiers à l’autre, le corps de métiers rassemblés peut fortement varier. Si la plupart des ETF se focalisent sur les prestations d’abattage et débardage (voire exclusivement ce dernier), d’autres diversifient plus leurs compétences. Ceci est aussi fonction des besoins au niveau local et de la taille de l’entreprise. On ne dirige pas de la même façon une affaire de 5 hommes ou 30 et plus.

Profil de l’ETFn qualités manageuriales : capacité de gérer une équipe de salariésn parfaite connaissance des différents métiers qu’il supervisen parfaite connaissance de la forêt (évolution, essence, entretien, etc.)n connaissances en mécaniquen polyvalence : faculté de gérer les tâches administratives, suivre la comptabilité, établir des budgets, etc.n esprit de synthèse et aisance d’expression (l’ETF est aussi force de proposition vis-à-vis de ses clients)

Un as de la mécanique Plutôt parallélogramme ou télescopique ? Nous ne sommes pas dans une leçon de mathématiques sur les formes géométriques mais nous penchons sur une question purement technique, que l’ETF peut être conduit à se poser. Elle vise en effet la grue qui est utilisée pour couper, débrancher et élaguer l’arbre. En clair, c’est une abat-teuse moderne, c’est-à-dire mécanisée. La grue à parallélogramme est la plus utilisée actuellement, elle présente deux bras, dont l’un sert à la fonction de levage alors que l’autre éloigne ou rapproche la tête d’abattage. Ce matériel est simple d’entretien (dès lors que l’on dispose de bonnes connaissances en mécanique), les différentes forces se répartissent bien entre les deux bras. En revanche, sa grande taille peut être difficile à manier sur des chantiers particuliers (lignes à haute tension par exemple). La grue télescopique, plus récente, est plus rapide et plus puissante que son aînée. Elle dispose en effet d’un unique bras télescopé. Du fait de ses flexibles hydrauliques intégrés à la grue, elle est plus compliquée à entretenir et plus fragile à terme. L’ETF devra donc mûrement réfléchir son choix, notamment en fonction du type d’utilisa-tion, avant d’opter pour l’un ou l’autre des mécanismes. Il aura également vérifié que la tête d’abattage correspond aux essences qu’il coupe le plus souvent (deux ou trois rouleaux). Demeurent les petits plus que comportera ou non l’engin : une cabine corrigée (et non fixe) pour suivre le mouvement de la tête d’abattage et ainsi rester à niveau, notamment dans les pentes ; une tête d’abattage réglée par électronique (et non manuellement) ; une console informatique équipée de messagerie électronique et carte mémoire pour rester en contact avec l’exploitant forestier. En clair, pour optimiser le travail de ses équipes, l’entrepreneur des travaux forestiers doit non seulement s’y connaître en mécanique mais effectuer une veille sur le marché (sur les dernières innovations).

Petit récapitulatif des actions que l’ETF coordonne :n coupen débardagen élagagen reboisement et gestion de parcellesn amélioration qualitative des peuplementsn logistique et transport

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Page 13: Un métier pour moi !

Budgéter, anticiperPour gagner des marchés, l’ETF doit contrôler la qualité du matériel, et notamment des engins forestiers que ses salariés utilisent. Ceci suppose de veiller à l’entretien des machines, de se tenir informé des avancées technologiques pour rendre les engins toujours plus performants mais aussi, quand nécessaire, de se rééquiper. Et ce ne sont pas quelques milliers d’euros que l’ETF doit dégager à cette occasion, mais plusieurs centaines de milliers. En bon entrepreneur, il doit avoir anticipé et budgété l’investissement pour ne pas se retrouver à court de trésorerie et contraint d’emprunter. Un entrepreneur alsacien, en cours d’acquisition de sa 2e abatteuse, témoigne : « Nous avons acquis une abatteuse pour 430000 euros. Il va falloir être vigilant avec notre trésorerie. » Ceci l’amène à réfléchir à l’organisation de son entreprise, qui compte actuellement 9 personnes dont 5 salariés. « Je pense que l’avenir est au travail en partenariat pour obtenir des chantiers plus importants. » Dans l’immédiat, il peut compter sur un contrat avec une usine de pâte à papier en Allemagne, qui lui assure « un débouché de 25000 m3 d’épicéa ». Il est également en pourparlers avec l’ONF. Un contrat avec l’Office serait une belle opportunité : 75 % des forêts alsaciennes sont publiques.

Témoignage« J’ai créé mon entreprise en 1986. Elle compte 5 salariés et une centaine de clients réguliers dans les Landes et en Gironde (propriétaires forestiers privés, l’ONF à travers les communes, coopérative de propriétaires forestiers privés). Je leur propose une gamme complète, intégrant aussi bien les tra-vaux mécanisés que le conseil : reboi-sement, entretien des peuplements, dépressage, martelage d’éclaircie ou de coupes rases, mise en marché des bois, gestion des forêts, conseil en phytopathologie… Nous sous-traitons à des tiers une partie des travaux mécanisés et les travaux manuels, tout en restant maître d’œuvre des chantiers. Cela apporte de la sou-plesse à notre croissance. »

François, ETF en Aquitaine

Retrouvez dans les fiches métier plus d’informations sur les différents professionnels réunis dans l’entreprise des travaux forestiers (ouvrier sylviculteur, technicien forestier, débardeur, conducteur d’abatteuse, bûcheron, câbliste).

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Page 14: Un métier pour moi !

d’aménagement des forêts. Il peut également être employé par le minis-tère de l’Agriculture et de la Pêche ou le ministère de l’Environnement. L’in-génieur civil, quant à lui, peut aider et conseiller les propriétaires forestiers privés, les coopératives forestières ou les établissements publics comme les centres régionaux de la propriété forestière (CRPF). Parmi les ingénieurs forestiers, il y a en moyenne autant de femmes que d’hommes. Ils n’ont pas peur de consacrer à leurs missions de nombreuses heures chaque jour.

Merci à Pierre-Yves Colin, directeur des études à l’Engref.

es missions, l’ingénieur forestier en a beaucoup. Il est amené à préparer le budget d’un

projet, diriger les équipes qui effec-tuent les travaux d’équipement forestier ou le martelage des arbres (identification des arbres avant qu’ils ne soient coupés), organiser la com-mercialisation du bois, contribuer à la protection de la faune et la flore ainsi qu’à l’entretien des forêts… Pour mieux s’y retrouver dans toutes ces tâches, il faut savoir que l’ingénieur forestier peut être soit fonctionnaire employé par l’État, soit ingénieur civil embauché dans le secteur privé.

L’ingénieur forestier fonctionnaire tra -vaille par exemple à l’Office national des forêts (ONF), où il assure la direc-tion technique et forestière d’une zone et prévoit notamment les plans de coupe selon la politique générale

L’ingénieur forestierLa France compte plus de 15 millions d’hectares de forêts. C’est une immense superficie qui doit être mise en valeur, aménagée, exploitée et protégée. L’ingénieur forestier organise et supervise cet espace.

D

Métiers proches : ingénieur du Génie rural des Eaux et des Forêts, ingénieur agronome…

Débouchés : hhhhh

Qualités nécessaires : aimer planifier, diriger du personnel, prendre des décisions. Être un bon communicant.

Avantages du métier : responsabilités stimulantes, missions diversifiées qui ne rendent jamais le travail répétitif.

Contraintes : travail exigeant un investissement personnel important.

Formation :

n intégrer l’ENGREF, l’École

nationale du génie rural, des eaux

et des forêts à Nancy.

La sélection se fait sur concours

après deux années de classes

préparatoires. Il faut avoir un

très bon niveau scolaire.

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Page 15: Un métier pour moi !

Son rôle est alors de réfléchir aux moyens de conserver les espèces végétales et animales sur les lieux de travaux de coupe. De par son inter-vention, il fait aussi comprendre que la forêt ne peut pas être exploitée à n’importe quelles conditions. Une grande partie de ses semaines se passe sur le terrain. Le reste du temps, il est au bureau où il rédige des comp-tes-rendus, assiste à des réunions et élabore des plans de gestion

Merci à Hervé Daviau technicien forestier à l’ONF.

out comme l’ingénieur fores-tier, avec qui il travaille, le technicien forestier effectue

des missions très variées. C’est lui qui désigne les arbres à abattre, délimite les parcelles à reboiser, recherche les essences les mieux adaptées (suivant les sols, il choisit plutôt des châtai-gniers, des érables, des bouleaux ou encore des chênes), propose des

solutions pour mieux protéger la nature, encadre les équipes sur le terrain, conseille les propriétaires afin qu’ils gèrent au mieux leur forêt… Le technicien forestier peut être fonctionnaire ou employé par des organismes privés. En règle générale, il travaille pour l’ONF qui lui confie plusieurs milliers d’hectares de forêts ou pour le ministère de l’Agriculture. Il réfléchit alors à la mise en place d’une véritable politique forestière.Le technicien forestier est par définition polyvalent, mais il peut choisir de se spécialiser et de se consacrer, par exem- ple, à la protection de l’environnement.

T

Le technicien forestierGestionnaire de la forêt, le technicien forestier réalise des opérations de conseil et de travaux pour aménager, protéger et développer les ressources forestières.

Qualités nécessaires : être autonome et organisé. Posséder une bonne aisance relationnelle.

Avantages du métier : missions techniques et administratives très variées permettant de changer tout au long de sa carrière.

Contraintes : missions en extérieur, quel que soit le temps.

Formation :

n BTSA Gestion et conduite

de chantiers forestiers,

n BTSA Gestion forestière

pour le secteur privé,

n Bac S puis concours pour accéder

à une formation professionnelle

dispensée par l’ONF ou le ministère

de l’Agriculture.

Métiers proches : agent technique forestier, ingénieur forestier.

Débouchés : hhhhh

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Page 16: Un métier pour moi !

Sinon il la confie aux entreprises spé-cialisées. Enfin, en tant qu’exploitant forestier négociant, il vend ses produits aux industries de première transforma-tion (scieries, négoces…).

Merci à l’ONF

apable d’offrir toute une gamme de services allant de l’exploitation du bois à sa

vente, l’exploitant forestier est avant tout polyvalent. Il est amené à acheter du bois, soit encore sur pied – qu’il faudra donc abattre ou faire abattre – soit déjà coupé. Il fixe le prix d’achat et reste toujours relativement souple lors des éventuelles négociations. Pas question de revenir bredouille auprès de ses clients ! S’il gère toute l’exploitation, il emploie une équipe de bûcherons et de débar-deurs pour faire le travail. Mais il arrive qu’il s’adresse à une entreprise sous-traitante qui lui proposera les services d’entrepreneurs pour accomplir les travaux forestiers. Il doit toujours

s’assurer que tout est effectué dans le respect de l’environnement et du Code Forestier. Initié par Colbert (secrétaire de la maison du roi Louis XIV) en 1669, rédigé sous le règne de Napoléon et revu il y a quelques années, le Code Forestier est le seul document législatif et réglementaire qui régit l’ensemble de l’activité forestière (travaux sylvi-coles, exploitation, négoce). S’il dispose de l’équipement adéquat, l’exploitant forestier procède lui-même à la première transformation du bois.

L’exploitant forestierÀ la fois commercial et technicien, l’exploitant forestier achète des arbres, les abat ou les fait abattre et les revend auprès des industries de la filière bois.

C

Métiers proches : entrepreneur de travaux forestier, forestier.

Débouchés : hhhhh

Qualités nécessaires : être responsable, organisé et bon négociateur.

Avantages du métier : missions très différentes qui ne rendent jamais le travail monotone.

Contraintes : l’entreprise doit être très saine financièrement si l’exploitant veut survivre aux crises économiques ou climatiques.

Formation :

n BTSA Gestion Forestière,

n BTSA Commercialisation

des produits d’origine forestière,

n CAPA travaux forestiers.

16

Page 17: Un métier pour moi !

son fichier de clients... Le technico-commercial peut aussi bien vendre du bois brut de menuiserie et de char-pente ou des produits finis comme les parquets, les caillebotis, les escaliers, les portes... Il peut être sédentaire et rester dans l’entreprise pour y travailler ou être itinérant et aller lui-même à la rencontre des professionnels. Dans tous les cas, il doit être à l’écoute de ses clients afin de bien cerner leurs besoins et leur proposer une solution adaptée. Avec un peu d’expérience, le technico-commercial peut évoluer vers un poste de responsable des ventes ou de direc-teur commercial.

Merci à Anne, technico-commerciale en Île de France.

haque année, la forêt fran-çaise continue de s’accroître d’une superficie équivalente

à environ 50 000 terrains de football. Et cela tombe bien car la demande en bois est en augmentation. Il est en effet uti-lisé aussi bien pour les constructions, l’ameublement ou encore comme source d’énergie pour se chauffer. Après toutes les étapes d’exploitation de la forêt, le bois est transformé puis vendu. Le technico-commercial intervient à cette étape, intégré dans

une scierie, chez un fabricant ou dans un négoce de bois. Il achète la matière première après en avoir négocié le prix, enrichit son réseau de fournisseurs, conseille les acheteurs potentiels, établit des devis, gère et développe

C

Formation : BTS technico-commercial option bois et dérivés.

Le technico-commercial Principal interlocuteur des professionnels consommateurs de bois, le technico-commercial n’est jamais à court d’arguments pour vendre ses produits.

Débouchés : hhhhh

Métiers proches :

vendeur interne en négoce

de produits bois, commis de coupe

(achète le bois aux meilleures

conditions possibles).

Qualités nécessaires : être à l’aise à l’oral. Savoir négocier et aimer le matériau bois.

Avantages du métier : diversité et polyvalence des missions, contacts directs avec le dernier maillon de la chaîne : le client.

Contraintes : en tant que technico-commercial itinérant, il faut accepter d’être souvent sur la route.

17

Page 18: Un métier pour moi !

Dirigeant de scierieSerge Raison, Orne

Serge Raison a grandi au milieu des écorces de bois. C’est dans la scierie de son père qu’il a tout appris, du tronçonnage des grumes au délignage en passant par l’atelier de palettes et les achats. Il est aujourd’hui à la tête de l’entreprise de scierie Raison bois & débits qu’il a su développer et moderniser.

Une affaire de familleCette scierie, qui appartenait à mon père, a connu son essor après la Deuxième Guerre mondiale. Les destructions étaient en effet nombreuses et il a fallu recons-truire les villes et les maisons. Lorsque j’étais enfant, je passais plus de temps à la scierie que sur les bancs de l’école ! J’aimais l’odeur du bois, le mouvement incessant de la scierie. Après mon BEPC, j’ai commencé à y travailler et j’ai tout appris sur le terrain. L’entreprise, dont j’ai repris les rênes, compte aujourd’hui 25 salariés.

Le chêneLes contraintes de production obligent les scieries à cibler leurs investissements sur un produit en particulier. Certaines se spécialisent dans le hêtre ou encore les résineux… Nous, nous avons choisi le chêne. Ce bois présente l’avantage de pouvoir être utilisé pour des usages très variés : meubles, tonneaux à vin, placage, bois de construction, parquets… Ses possibilités sont multiples !

Les conditions de travail de mes salariésDepuis 2 ou 3 ans, nous avons investi dans un matériel qui a beaucoup amélioré les conditions de travail des salariés. Depuis le parc à grumes, tout se gère à partir de cabines. Il n’y a plus aucune manutention. L’empilage et le dépilage du bois se font automatiquement et nous avons changé nos élévateurs. Nous avons également des machines à commande numérique, un système de découpage au laser et d’optimi-sation du sciage. Nous sommes très bien équipés. Cela nous permet ainsi d’éviter blessures et mal de dos.

Ce que je préfère dans mon métier : Le contact avec les clients. J’aime être en forêt, mais au bout d’un moment, je me sens isolé et la vie de la scierie me manque. Je suis toujours heureux de la retrouver.

Ce qui est le plus difficile : À l’inverse, les rapports avec les clients peuvent mal se passer. Ils sont dans certains cas particulièrement exigeants. Et parfois même de bien mauvais payeurs ! Il faut alors les relancer et leur réclamer l’argent. Ce qui n’est jamais agréable à faire…

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Page 19: Un métier pour moi !

Ma semaine type :Le lundi, je suis à la scierie. Je vais voir mon personnel, composé de scieurs, d’affûteurs, de responsables de découpes sur le parc à grumes ou encore de clas-seurs de bois. Je fais le point avec les chefs d’équipes sur les travaux à venir, je m’entretiens avec les fournisseurs au sujet des paiements. Je profite aussi de cette journée pour gérer mon emploi du temps de la semaine.

Le mardi, je consacre mon temps à Biocombustibles dont je suis le P-dg. La principale mission de cette entreprise est de valoriser les « déchets de bois » en fédérant les détenteurs de matières premières. J’organise donc des réunions avec les fournisseurs, je me rends sur les plateformes afin de vérifier l’état des stocks, la bonne tenue des livraisons…

Le mercredi et le jeudi, je suis en forêt. J’ai un commis de coupe, qui s’occupe de 50 % du travail. Il fait les estimations de prix, arbre par arbre. Je l’aide lorsque la parcelle est trop grande ou lorsqu’il a tout simplement besoin de mon avis. Parfois, je rencontre les bûcherons et les débardeurs qui travaillent pour moi. J’achète les arbres à l’ONF, à des propriétaires privés ou à des exploitants forestiers.

Le vendredi est consacré à la partie commerciale. 65 à 70 % de nos clients sont des Anglais. Ce sont des charpentiers, des négociants bois et parfois des fabri-cants de parquets.

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Page 20: Un métier pour moi !

chariot vers le ruban de scie. Il coupe environ 200 grumes par jour. Pour s’adapter aux différentes essences, qui sont plus ou moins résistantes, le scieur doit bien connaître leurs propriétés. Son objectif ? Optimiser la coupe et réduire les pertes. De son application et de sa rigueur dépend la qualité des produits. C’est grâce au scieur de reprise, qui intervient ensuite, que les pièces sont affinées et prennent leur aspect définitif.

Merci à Alain, scieur de tête dans une scierie en Gironde.

’est dans les scieries que le bois subit sa première transformation. Il arrive

à l’état brut et repart sous la forme de planches, charpentes, madriers (planches très épaisses), lattes ou encore chevrons (pièce de bois taillée, constituant une partie de la charpente d’une toiture) qui font le bonheur des menuisiers, charpentiers, ébénistes mais aussi des particuliers.La plupart des scieries sont organisées autour de trois lieux : le parc à grumes où est stocké le bois en attendant d’être scié, l’atelier où l’on scie le bois et le parc de stockage où sont entreposés les pro-duits finis avant d’être achetés et livrés. C’est donc dans l’atelier, souvent un grand hangar, que le scieur de tête tra-vaille. Grâce aux machines à commande numérique intégrées à un système de Gestion de Production Assistée par

Ordinateur (GPAO), rien n’est laissé au hasard. Depuis sa cabine, il fait pivoter les billons sur un chariot jusqu’à trouver la meilleure position pour le sciage. Il sélectionne numériquement la section à couper et pilote le déplacement du

Le scieur de têteLe scieur de tête transforme le bois brut en pièces commercialisables. Il y a bien longtemps qu’il n’intervient plus manuellement et c’est aux commandes de machines de sciage qu’il remplit sa mission.

C

Métiers proches : affûteur (entretient et répare les outils de coupe).

Débouchés : hhhhh

Formation :

n CAP conducteur opérateur

de scierie,

n BEP bois et matériaux associés

dominante première transformation

du bois.

Qualités nécessaires : être habile et précis. Avoir un bon esprit d’initiative.

Avantages du métier : maniement de machines de pointe.

Contraintes : malgré la cabine et le casque antibruit, l’atmosphère est bruyante.

20

Page 21: Un métier pour moi !

classeur doit être concentré et rapide dans sa prise de décision. Suivant les essences, il observe plus ou moins de variations. Le noyer est, par exemple, une essence très changeante et les grumes ne se ressemblent jamais.Les bois de qualité similaire sont finalement rassemblés et chacun des tas a une destination spécifique : bois de menuiserie, de charpente, de coffrage…Le classeur est également amené à rencontrer les clients de la scierie lorsqu’une commande a besoin d’être modifiée. Ses journées sont toujours rythmées par les arrivages des camions et les commandes des clients.

Merci à Evelyne, classeur en scierie dans le Rhône.

es yeux de lynx voient et remarquent tout. Lorsque le camion décharge les grumes

dans le parc à grumes, le classeur observe toutes leurs particularités : longueur, qualité, altérations naturelles dues aux champignons ou aux insectes, nœuds, poches de résine, trous, fissures, courbure. C’est la qualité du bois qui détermine sa valeur sur le marché ainsi que son utilisation finale. Le classeur note soigneusement dans un carnet la répartition choisie pour chaque pièce et saisit, dans un second

temps, les données sur son ordinateur. Après le sciage, le classeur effectue un nouveau tri. Cette fois, il a sous les yeux des plots, issus du sciage du bois en tranches parallèles de même épaisseur. Les plots peuvent laisser apparaître des défauts qui n’étaient pas visibles lorsque les grumes étaient entières. Le

S

Le classeur en scierieAvant et après le sciage, le classeur trie les bois en fonction de leur qualité et des commandes des clients.

Métiers proches : opérateur de scierie, conducteur de séchoir.

Débouchés : hhhhh

Formation :

n BEP métiers du bois,

n CAP conducteur- opérateur

de scierie.

Qualités nécessaires : avoir de bonnes capacités d’observation et d’analyse. Être méthodique et avoir l’esprit d’initiative.

Avantages du métier : le classeur intervient à différents stades de la transformation du bois, ce qui rend son travail stimulant.

Contraintes : lorsque les grumes présentent peu de variations, le classement peut sembler plus répétitif.

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Page 22: Un métier pour moi !

compétent en mécanique, hydraulique, pneumatique, électricité industrielle… et bien sûr connaître parfaitement le matériau bois. L’informatique est également pour lui un allié important : il répertorie sur son ordinateur les diffé-rentes interventions et l’historique des pannes.Dans les scieries, il est de plus en plus indispensable d’avoir quelqu’un comme lui, qui s’occupe de surveiller les machines à plein temps. Mieux vaut prévenir que guérir…

Merci à José, technicien de maintenance

en scierie en Haute-Loire.

ans une scierie, les machines fonctionnent toute la journée. C’est grâce à elles que le

bois est coupé, trié, transporté. Elles demandent une attention quotidienne. Le technicien de maintenance est là pour s’assurer qu’il n’y a pas d’anomalie annonçant un futur dysfonctionnement. Il doit tendre l’oreille, à la recherche du moindre bruit anormal.Le technicien de maintenance assure la mise en œuvre d’un système préventif (suivi des machines, prélèvements d’huile pour faire des analyses) afin d’anticiper les pannes et les casses. Il diagnostique l’origine des problèmes rencontrés et encadre les réparations (changement d’une pièce défectueuse, correction du programme informatique

qui pilote la machine...). Il propose et teste des solutions pour améliorer la performance des équipements. Grâce à lui, la scierie évite nombre de décon-venues qui ralentiraient le rythme de la production et nuiraient à la qualité des produits.Le technicien de maintenance doit être

Le technicien de maintenance en scieriePour procéder aux révisions, réparations et réglages des machines de la scierie, le technicien de maintenance est toujours prêt à intervenir.

D

Métiers proches : technicien de maintenance industrielle.

Débouchés : hhhhh

Formation :

n BEP de maintenance des systèmes

mécaniques automatisés,

n BTS maintenance industrielle,

n BTS électro-mécanicien.

Qualités nécessaires : faire preuve d’un esprit d’analyse. Être organisé et aimer travailler en équipe.

Avantages du métier : missions très variées (mécanique, hydraulique, dessin industriel…).

Contraintes : le travail se fait en grande partie dehors, quel que soit le temps.

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Page 23: Un métier pour moi !

tible de compromettre le rythme et la qualité de la production. Il a une vision globale de tout ce qui se passe dans l’entreprise et c’est précisément ce qui fait de son métier une excellente école où il apprend sans cesse.

Merci à Arnaud Godevin, directeur de l’École supérieure du bois à Nantes.

our créer les produits, orga-niser la production, superviser les équipes de fabrication, le

technicien bois est indispensable. Qu’il soit employé par une scierie ou par une menuiserie industrielle, il a un rôle cen-tral et ses missions varient en fonction de sa spécialité. Il peut travailler au sein du bureau d’études ou investir l’atelier.Dans le premier cas, il réfléchit à la conception et au design des produits (mobilier, fenêtres, escaliers…). Il éla-bore les plans qui serviront de base à leur fabrication. Toutes les indications techniques et pratiques y figurent :

études avec plan grandeur nature, pro-totype, qualité, gestion des stocks... À l’atelier, il est plus spécifiquement appelé technicien en productique bois. Il est responsable d’un îlot de machines. C’est un véritable agent de terrain qui traite les commandes, établit les fiches de fabrication (dimensions, quantités…), évalue les coûts de fabrication, gère l’emploi du temps des équipes, orga-nise les stocks de matières premières mais aussi des produits déjà fabriqués. Le technicien en productique bois est toujours sur le coup, capable de déceler le moindre dysfonctionnement suscep-

P

Le technicien boisHomme d’organisation, le technicien bois a une vue d’ensemble sur les produits, de leur conception à leur fabrication.

Métiers proches : ingénieur bois, technicien SCBH (systèmes constructifs bois et habitat).

Débouchés : hhhhh

Formation :

n BTS productique bois et

ameublement option développement

et industrialisation ou production

et gestion industrielle.

Qualités nécessaires : être rigoureux et créatif. Savoir anticiper les éventuels problèmes. Faire preuve de disponibilité pour ses équipes.

Avantages du métier : position très transversale qui permet d’apprendre au quotidien.

Contraintes : travail exigeant qui demande d’être très investi et d’assumer des responsabilités diverses.

23

Page 24: Un métier pour moi !

L’organisation de l’entrepriseJ’ai créé Charpente Cénomane avec Patrick Jouenne, un char-pentier, comme moi. Notre entreprise compte 40 salariés, ce qui, dans le secteur de la charpente, est assez important ! Nous assurons des chantiers dans notre département (30 %) ainsi qu’en région parisienne (70 %).

Ma formationJe rêve d’être charpentier depuis que j’ai 10 ans. Après la 3e, j’ai suivi une formation en apprentissage (alternance de cours en école et de travail en entreprise), puis j’ai intégré les Compagnons du Devoir où j’ai passé un Brevet Professionnel et un Brevet de Maîtrise. L’essentiel de mon savoir-faire, je l’ai appris sur le terrain, lors du tour de France des Compa-gnons du Devoir.

Mon rôle de chef d’entrepriseLe terrain, je connais ! J’ai fait des années de chantiers et c’est un véritable atout qui me crédibilise auprès de mes salariés et de mes clients. Mais manager une équipe de 40 personnes, gérer le potentiel humain, c’est un autre métier ! Pour être le meilleur chef d’entreprise possible, je travaille avec un coach qui me guide et me conseille depuis des années.

Ce que je préfère dans mon métierLes chantiers sont souvent riches en enseignements et en rencontres. Récemment, nous avons construit un grand bâtiment pour que Yann Arthus-Bertrand y stocke toutes ses photographies. Nous avons aussi travaillé dans un cirque pour en refaire la charpente et construit les gradins pour un spectacle de Bartabas.

Ce qui est le plus difficilen Il y a de fortes disparités entre les niveaux de compétences des différentes entreprises qui interviennent sur un chantier. Et parfois, nous en pâtissons.n Rien ne nous assure à 100 % d’avoir de nouveaux chantiers. Il faut accepter de vivre dans une certaine incertitude.

Charpentier et chef d’entreprise

Jean-Claude Baudin, Sarthe.

24

Page 25: Un métier pour moi !

Étape 1 : le devisSoit nous répondons à un appel d’offres, soit nous sommes directement contactés par un client. Nous commençons par établir gratuitement un devis. Nous travaillons sur tous les types de bâtiments : maisons individuelles, écoles, gymnases, restaura-tion de monuments historiques…

Étape 2 : le bureau d’étudesUne fois le devis accepté, le bureau d’études se charge de réaliser les plans. Le dessin assisté par ordinateur (DAO) a vraiment changé notre métier. Maintenant, tous les bouts, tous les assemblages de la charpente sont dessinés. Cela nous permet d’être très précis et d’améliorer la qualité de nos constructions. Cette phase dure 3 à 10 semaines, en fonction du chantier.

Étape 3 : la fabricationEn tant que charpentiers, nous fabriquons des prototypes ; chacune de nos construc-tions est unique. L’assemblage d’une maison à ossature bois se fait souvent manuel-lement. Nous avons également une machine de taillage à commande numérique. Elle taille un morceau de bois par minute ; la charpente d’une maison peut se faire en seulement quelques heures. Lorsque nous avons eu notre première machine, il y a 10 ans, il en existait seulement une cinquantaine en France. Aujourd’hui, il y en a plus de 450. Elles ont totalement changé notre métier.

Étape 4 : la livraison sur le chantierC’est là que les vraies difficultés commencent. Les grues ont considérablement amélioré les conditions de levage de charpentes, mais il faut sans cesse grimper sur des échafaudages et surtout accepter de travailler même lorsqu’il pleut ou qu’il fait très chaud. Les charpentiers sont des hommes vaillants qui pratiquent un métier à risques. Mais ils sont avant tout de vrais passionnés !

Un chantier en 4 étapes

25

Page 26: Un métier pour moi !

Le plus souvent, il travaille dans une entreprise industrielle de transforma-tion du bois. Il peut également inter-venir auprès d’un bureau d’ingénierie bois ou génie civil. Il réfléchit alors à la meilleure optimisation possible du matériau (autonomie énergétique, etc.). Il peut aussi intégrer des univers plus atypiques, comme les tonnelle-ries. Dans ce cas précis, il s’assure de l’excellente qualité du chêne et gère la production des fûts.

Merci à Arnaud Godevin, directeur de l’École supérieure du bois à Nantes

ans un arbre coupé, tout est bon à exploiter. Dans un noyer abattu par exemple, les feuilles

qui jonchent le sol fertiliseront la terre, les racines serviront à fabriquer un beau placage et le tronc, une fois transformé, pourra être utilisé par un ébéniste pour fabriquer une commode. C’est l’ingénieur bois qui se charge de valoriser chaque partie de l’arbre. Il intervient lors de l’achat des arbres sur pied ou à l’arrivée du camion chargé de grumes pour en vérifier leur qualité ou encore au sein de l’atelier de la scierie. L’ingénieur bois est un homme de dialogue ; ses missions le mettent en contact permanent avec plein d’autres métiers. Il conseille les équipes com-merciales afin de répondre au mieux aux

attentes des clients, parle rentabilité du produit avec le comptable, s’intègre à l’équipe de production afin de piloter et d’améliorer la chaîne de production et lorsqu’un chantier est lancé, il peut faire le lien entre l’architecte et le charpentier… En bref, l’ingénieur bois exerce un métier très transversal. Et c’est justement ce qui lui plaît.

L’ingénieur boisGérer intelligemment et durablement les forêts implique que les arbres abattus soient utilisés de manière réfléchie. L’ingénieur bois consacre son temps à leur mise en valeur.

D

Métiers proches : ingénieur de production, technicien bois.

Débouchés : hhhhh

Formation :

n Diplôme d’ingénieur délivré après

3 ans à l’École nationale supérieure

des technologies et industries du

bois ou à l’École supérieure du bois.

Qualités nécessaires : aimer encadrer et diriger des équipes. Être réactif. Connaître parfaitement les métiers de la filière bois.

Avantages du métier : grande polyvalence des missions, travail stimulant.

Contraintes : missions nombreuses et responsabilités importantes qui demandent un grand investissement en temps.

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Page 27: Un métier pour moi !

leuse. Les feuilles découpées qui peuvent atteindre un format de 3 m x 1,5 m sont empilées automatiquement sur une multitude de palettes en fonction de leurs qualités et dimensions. C’est pourquoi le conducteur de dérouleuse doit à la fois avoir l’œil partout et se montrer (très !) réactif.Le conducteur peut être amené à dérouler différentes essences de bois : du peuplier (majoritairement ) pour l’emballage, mais aussi du pin, du hêtre ou de l’eucalyptus, voire des essences plus rares, notamment tropicales comme l’okoumé, ou le peuplier pour fabriquer du contreplaqué.

’emballage léger ou le contreplaqué se fabrique à partir d’une mince feuille de

bois, obtenue par une opération de découpe du bois que l’on appelle le déroulage. Et c’est là qu’intervient le dérouleur !La machine que pilote le dérouleur res-semble un peu à un taille crayon géant. Mais elle est d’une efficacité extrême : la bille de bois est maintenue entre deux broches sur son axe longitudinal et est mise en rotation horizontalement et parallèlement à une lame qui se rap-proche de façon régulière de l’axe de la bille. Plus la lame avance vite, plus le

placage est épais. Pour faire un emballage léger, le conducteur doit veiller à ce que les lattes de bois sortent de la dérouleuse déjà découpées dans les trois dimen-sions grâce à un équipement spécifique que l’on nomme « backroll ». Les lattes sont ensuite empilées automatique-ment dans des chariots pour être ame-nées jusqu’aux machines de fabrication des emballages. Pour le contreplaqué, la feuille de bois sort de la dérouleuse sous forme d’une bande continue qui sera scannée pour détecter les défauts et découpée à la volée par un massicot synchronisé avec la vitesse de la dérou-

Le conducteur de dérouleuseQue serait l’emballage sans le métier de conducteur de dérouleuse? Son savoir-faire est primordial pour obtenir un emballage léger résistant ou un contreplaqué de première qualité.

Métiers proches : scieur de tête

Débouchés : hhhhh

L

Formation :

n CAP conducteur opérateur

de scierie, et tous les métiers

de technicien bois ou mécanique

la spécialisation se faisant souvent

dans l’entreprise par tutorat.

Qualités nécessaires : dextérité, avoir l’œil vif, être minutieux, bon manageur, organisé.

Avantages du métier : matériel de haute technicité, relative autonomie dans l’organisation du travail.

Contraintes : responsabilité sur le rendement matière et la production de l’atelier, peut sembler répétitif quand tout se (dé)roule bien.

27

Page 28: Un métier pour moi !

avec le bois reste fréquent. L’une des tâches préférées des menuisiers est le corroyage qui consiste à raboter le bois brut pour qu’il devienne lisse et doux. La plupart du temps, le charpentier et le menuisier sont salariés d’une entre-prise. Avec l’expérience, ils peuvent créer leur propre entreprise.

Merci à Aurore, menuisière en région parisienne.

vec du bois, on peut quasi-ment tout construire. Écolo-gique et résistant, c’est un

matériau esthétique qui a aussi des qualités isolantes.La première phase du travail du char-pentier a lieu dans son atelier. S’il est chargé de bâtir, par exemple, une char-pente, il commence par en dessiner les plans sur son ordinateur. Il réalise ensuite l’épure, représentation de l’ouvrage en grandeur réelle. Le bois est ensuite coupé et façonné à l’aide de machines. Vient alors l’assemblage. À ce stade, il est encore possible d’ef-fectuer des corrections. Une lourde responsabilité pèse sur les épaules du

charpentier ! Il doit être absolument certain de la solidité de son ouvrage avant d’intervenir sur le véritable lieu du chantier. Lorsque tout est prêt, il procède au montage et à l’assemblage définitif de la structure. Le menuisier peut, quant à lui, se spécialiser dans le bâtiment (fenêtres, portes extérieures, volets…) ou être menuisier d’agencement (éléments d’aménagement intérieur comme les escaliers, les parquets…). Il doit, dans tous les cas, être à l’aise avec les ordinateurs. Les trois quarts des entre-prises font appel à eux pour concevoir les dessins et transmettre les données aux machines. Mais le contact direct

A

Métiers proches : ébéniste, constructeur de maisons à ossature bois.

Débouchés : hhhhh

Le charpentier et le menuisierPlanchers, charpentes, escaliers, fenêtres..., le charpentier et le menuisier les fabriquent à partir du bois brut qu’ils achètent dans les scieries.

Qualités nécessaires : être adroit manuellement et aimer travailler en équipe. Avoir une bonne notion de l’espace et des volumes.

Avantages du métier : mélange de savoir-faire manuel et de réflexion tout au long des projets.

Contraintes : accepter de travailler en extérieur par tous les temps, ne pas avoir peur du vide.

Formation :

n CAP charpentier,

n CAP constructeur bois

n CAP menuisier.

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Page 29: Un métier pour moi !

et des fenêtres. Pour les travaux de second œuvre (chauffage, sanitaire, électricité…), le client fait appel à des entrepreneurs spécialisés.A l’origine, le monteur de maisons en bois était charpentier, mais sa spécia-lité devient de plus en plus un métier à part entière.

Merci à Christophe, monteur

de maisons en bois dans le Tarn.

cologique, naturel, esthé-tique, isolant, résistant… Les adjectifs ne manquent

pas pour décrire les nombreux avan-tages du bois. Alors, quand il s’agit de l’utiliser pour construire sa maison, de plus en plus de Français sont séduits. Il existe trois types de procédés pour fabriquer une maison en bois : le madrier empilé horizontalement (comme pour

les chalets), le poteau poutre (qui permet d’aménager de grands espaces) et l’ossature bois. Pour ce dernier dis-positif, qui est le plus couramment uti-lisé, le monteur commence son travail à l’atelier. Pendant environ 15 jours, il y assemble les panneaux de bois qu’il a préalablement commandés pour son client et remplit les intervalles avec un isolant. Il se rend ensuite avec son équipe sur l’emplacement de la future demeure où une dalle de béton a été coulée. Il y pose, à l’aide d’un camion-grue, les morceaux assemblés. Cette phase dure rarement plus de 2 jours. La plupart du temps, le monteur s’oc-cupe aussi de l’installation des portes

É

Le monteur de maisons en boisFace au succès grandissant des maisons en bois, le métier de monteur se développe. Il met sur pied des habitations à partir d’éléments pré-assemblés en atelier.

Métiers proches : charpentier, constructeur bois.

Débouchés : hhhhh

Formation :

n CAP constructeur bois,

n BTS Systèmes constructifs bois

et habitat,

n licence professionnelle

Construction Bois à l’École

supérieure du bois (Nantes)

et l’Ecole nationale supérieure

des technologies et industries

du bois (Épinal).

Qualités nécessaires : être très méticuleux et en bonne forme physique. Bien appréhender les formes et les volumes dans l’espace. Aimer travailler en équipe.

Avantages du métier : contact direct avec le bois et plaisir de voir un projet se réaliser, une maison prendre forme.

Contraintes : les délais imposés par les clients doivent être respectés, ce qui entraîne parfois des journées bien chargées, dangereuses ; les accidents ne sont pas rares.

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Page 30: Un métier pour moi !

Le luthier passe une partie de son temps dans son atelier, où il crée, et une autre dans les salons et les festivals, où il rencontre des clients potentiels, pré-sente son travail et va à la découverte de nouveaux styles de musique. Les rapports humains et les échanges sont alors essentiels.

Merci à Philippe, luthier en Ardèche

u violon à la guitare, en passant par la basse, le uku-lélé, le bouzouki, la mandoline

ou la maurache, les instruments à cordes n’ont pas de secret pour le luthier. Sou-vent, il décide de se spécialiser dans la fabrication d’un type d’instrument et dans un style de musique. Il existe des luthiers polyvalents qui s’occupent de tous les instruments à cordes, mais ils sont plus rares. Ainsi, un luthier violon ne créera pas de contrebasse et un luthier guitare classique ne travaillera pas la guitare « folk ». Le bois utilisé varie selon l’instrument. Pour un violon,

l’épicéa et l’érable restituent particuliè-rement bien les sons. Pour une guitare, le cyprès, l’acacia, le noyer ou l’abrico-tier sont de très bons matériaux. Côté outils, il s’agit en gros des mêmes que ceux des ébénistes : le rabot, le ciseau à bois, le racloir avec lesquels le luthier coupe et sculpte son instrument avant de l’assembler et de le vernir. La plupart des luthiers pratiquent les instruments qu’ils fabriquent, mais ce n’est pas une obligation pour devenir un très bon luthier. C’est tout de même un atout lorsqu’il s’agit de saisir parfaite-ment ce que les musiciens recherchent.

Le luthierLe luthier est un artisan qui conçoit, fabrique et répare les instruments à cordes. Son précieux savoir-faire rend bon nombre de services aux musiciens.

D

Métiers proches : archetier (fabrique les archers), facteur d’instruments (conçoit des flûtes des orgues, des luths…).

Débouchés : hhhhh

Formation :

n CAP lutherie,

n DMA (des Métiers d’Art) lutherie.

Qualités nécessaires : avoir une bonne oreille. Être soigneux et curieux.

Avantages du métier : liberté, plaisir de travailler en contact direct avec le bois, de créer et de travailler pour des musiciens.

Contraintes : il est difficile de vivre uniquement de la lutherie ; il faut souvent compléter avec, par exemple, des travaux de menuiserie.

30

Page 31: Un métier pour moi !

Débouchés : hhhhh

Métiers proches : marqueteur, luthier, menuisier.

D

un meuble peut prendre des centaines d’heures. L’ébéniste peut aussi faire de la restauration et par exemple remettre sur pied un beau fauteuil abîmé par le temps. Mais rares sont les ébénistes restaurateurs qui réussissent à très bien gagner leur vie : ils doivent sou-vent élargir leur activité en fabriquant le mobilier qu’on leur commande.

Merci à Dominique, ébéniste à l’Ile de Ré

es meubles, on en possède tous. On peut les acheter dans un magasin mais l’idéal, c’est

de les faire fabriquer sur mesure ! C’est là qu’intervient l’ébéniste. La plupart du temps, il travaille sur commande. Les clients viennent le voir quand ils ont besoin d’une armoire pour ranger leurs vêtements ou d’une grande table dans leur salon. Un rendez-vous est ensuite organisé chez eux, pendant lequel l’ébéniste prend des mesures et visite les lieux afin d’en capter l’ambiance et le style. Il propose enfin le dessin du projet le plus adapté aux goûts de ses

clients et établit une estimation du prix global. L’ébéniste peut alors se mettre au travail. Ses outils de base sont la raboteuse dégauchisseuse, qui sert à transformer un bout de bois brut en une planche bien lisse et la scie à ruban qui permet de découper le bois. Suivant la région où il habite, l’ébéniste utilise plutôt du merisier, du sapin ou encore du chêne. Lorsqu’il dirige son propre atelier et qu’il n’emploie pas d’ouvriers, l’ébéniste passe beaucoup de temps seul. Du dessin à la livraison en passant par la fabrication, c’est sou-vent lui qui s’occupe de tout. Construire

L’ébéniste L’ébéniste est un artisan spécialisé dans la fabrication et la restauration de meubles en bois. Dans son atelier, il rabote, dégauchit, scie, assemble et colle.

Formation :

n CAP ébéniste,

n Bac pro artisanat et métiers d’art

option ébéniste.

n En début de carrière, il est

conseillé d’intégrer un atelier

afin de beaucoup pratiquer.

Il est ensuite plus facile de monter

sa propre entreprise.

Qualités nécessaires : avoir un esprit astucieux et créatif. Être minutieux et particulièrement habile de ses mains.

Avantages du métier : grande liberté, créativité sollicitée, contact direct avec le bois.

Contraintes : pour gagner sa vie, l’ébéniste doit parfois accepter des commandes de menuiserie qui lui plaisent moins.

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Page 32: Un métier pour moi !

Bibliographie CD-Rom

Informations utiles

n Arbres et forêts, de Philippe Bourseiller (photographies) et Francis Halle (texte), Ed. La Martinière, 2008 : recueil de photographies de forêts et d’arbres des cinq continents qui met en évidence leur diversité et leur richesse.

n La forêt, de James Gourier, Ed. Milan Jeunesse, 2008 : guide pédagogique de découverte de la forêt se présentant comme une histoire. Des doubles pages présentent la diversité biologique de cet écosystème.

n Les arbres, d’Agnès Vandewiele, Ed. Fleurus, 2008 : dessins accompagnés de textes présentant les différentes espèces d’arbres, les animaux vivant dans les arbres, le rôle des arbres sur la Terre, les usages du bois, les dangers et la protection des forêts.

n La forêt en 301 questions-réponses : guide des curieux en forêt, de Philippe Domon et Nicolas Zarich (publié par l’association suisse des forestiers), Ed. Delachaux et Niestlé, 2007 : Un livre bâti sur le principe des questions-réponses pour connaître et comprendre le fonctionnement de la forêt.

n La vie de la forêt, Office National des Forêts, 1997 : Une invitation à pénétrer dans l’univers de la forêt pour y découvrir les espèces animales et végétales qui vivent dans cet écosystème complexe.

n Les forestiers, de Gérard Boutet, Ed. De Borée, 2004 : des anciens forestiers français ont confié leurs souvenirs à l’auteur. Rouliers, scieurs de long, écorceurs, charbonniers, etc. racontent comment ils exploitaient la forêt.

n De l’arbre au bois : la deuxième vie de l’arbre, Office National des Forêts, 1997 : Depuis le choix des arbres à abattre jusqu’à la fabrication d’objets ou produits usuels, les opérations et transformations nécessaires à l’utilisation du bois.

n L’Atlas des forêts de France, sous la direction de Jean Gadant, Jean-Pierre de Monza, 1998 : un très bel ouvrage qui, sous la plume de spécialistes de la forêt, permet de (re)découvrir ses multiples visages. Remarquable qualité et diversité des illustrations.

n Atlas des forêts dans le monde, de Joël Boulier et Laurent Simon, Éd. Autrement, 2009 : rédigé par deux géographes, cet ouvrage aborde la forêt dans sa double dimension écologique et sociale. Il propose une vision mondiale de ce patrimoine mais aussi « fonctionnelle » en décryptant les usages du bois, les acteurs de la filière bois, sans oublier les enjeux et menaces.

n Fondation pour l’Éducation à l’Environnement en EuropeL’office français de la Fondation pour l’Éducation à l’Environnement en Europe (of-FEEE) est une association qui a pour vocation la promotion du développement durable par l’éducation à l’environnement. Elle développe deux types d’activités : des campagnes de promotion d’un tourisme durable et des programmes d’éducation à l’environnement en milieu scolaire. Elle est présente dans 44 pays et existe depuis 25 ans.

www.f3e.org

 n Jeunes Reporters Pour L’environnementJeunes reporters pour l’Environnement (JRE) est un programme d’éduca-tion à l’environnement destiné aux jeunes de 11 à 20 ans. Encadrés par leurs enseignants, les élèves mènent des enquêtes journalistiques sur des thématiques d’environnement local et communiquent leurs conclu-sions au grand public sur différents supports (écrit, audio, exposition, photo, vidéo, site internet…). L’équipe JRE apporte un cadre méthodo-logique, de la documentation thématique et les moyens de valoriser le travail des élèves (concours, publications papiers et sur le site du réseau international www.youngreporters.org…). Enfin, le programme JRE offre également la possibilité de communiquer sur des sujets environnemen-taux avec les élèves des 15 autres pays participants.

www.jeunesreporters.org

n Éco-ÉcoleDans les établissements qui participent à Eco-Ecole, les élèves, les ensei-gnants, la direction et le personnel travaillent en partenariat avec les élus locaux, les associations locales et les parents d’élèves. Ensemble, ces partenaires locaux évaluent la situation environnementale de l’école lors d’un diagnostic relatif à l’eau, l’énergie, les déchets et l’alimentation. Au sein du comité de suivi, force d’impulsion du projet, ils définissent des actions pour améliorer la situation de départ puis ils évaluent la portée de ces actions : sensibilisation de tous les participants de l’école, journées d’action, mise en œuvre du tri des déchets, amélioration pour économiser l’eau ou l’énergie... Les bâtiments scolaires deviennent ainsi de vérita-bles supports pédagogiques, en complément d’une mise en œuvre plus théorique de l’EEDD par les enseignants, en cours.

www.eco-ecole.org

 n France Nature environnementFNE est un réseau d’associations qui fait du lobbying pour que le droit français, européen et international évolue dans le sens d’une plus grande protection de l’environnement. Ce mouvement est constitué de 3000 associations dont l’expertise est largement reconnue, qui regroupent des citoyens engagés bénévolement et dont l’action est aussi bien carac-térisée par la contestation que par la concertation. WWF France figure parmi les ONG membres de ce réseau.

www.fne.asso.fr

n La forêt, un peuplement de feuillus, Ed. CNDP, 2005 : des itinéraires de découverte diversifiés permettant, d’appréhender le peuplement des milieux forestiers explorés ; d’identifier et de classer les espèces observées…

n Une forêt dans la tête, Ed. Génération 5, 2001 : ce cédérom présente d’une manière exhaustive 165 espèces d’arbres qui peuplent les forêts européennes.

n Office NatiONal des fOrêts :http://www.onf.frn iNterprOfessiON du bOis et de la fOrêt :http://www.franceboisforet.frn fcba : http://www.fcba.frn fOrestiers privés de fraNce :www.foretpriveefrancaise.comn fédératiON NatiONale des cOmmuNes fOrestières (fNcOfOr) : http://portail.fncofor.frn OpératiON « À l’écOle de la fOrêt » :http://www.ecoledelaforet.agriculture.gouv.frn iNstitut pOur la fOrêt :http://www.institut-foret.com/Institutpour-la-foretn iNdustrie de l’emballage léger eN bOis :www.emballage-leger-bois.frn le travail du luthier eN images :http://portail.lutherie.free.fr/pages/0.html

L’environnement, ça nous concerne !

Sites internet

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