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UNION DES COMORES Unité – Solidarité – Développement Vice-Présidence en charge du Ministère de l’Agriculture, de la Pêche, de l’Environnement, de l’Aménagement du Territoire et de l’Urbanisme Direction Générale de l’Environnement et des Forêts Draft Stratégie d’Expansion du Système National des Aires Protégées Aux Comores 2017 – 2021 26 octobre 2017 RNAP

Unité – Solidarité – Développement...Le Gouvernement actuel se fixe comme priorité, la mise en place de cinq nouveaux parcs nationaux et une agence autonome en charge de la

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UNION DES COMORES

Unité – Solidarité – Développement

Vice-Présidence en charge du Ministère de l’Agriculture, de la Pêche, de l’Environnement, de

l’Aménagement du Territoire et de l’Urbanisme

Direction Générale de l’Environnement et des Forêts

Draft Stratégie d’Expansion du Système National des Aires Protégées

Aux Comores 2017 – 2021

26 octobre 2017

RNAP

2017 – 2021 - Stratégie d’expansion du système national des aires protégées aux Comores 2

Les opinions exprimées dans cette publication ne reflètent pas nécessairement celles du PNUD, du GEF, ni du Gouvernement Comorien.

Pour de plus amples renseignements, veuillez communiquer avec : Fouad ABDOU RABI Coordinateur du projet RNAP, PNUD/ GEF [email protected]

Youssouf Elamine Y. MBECHEZI Directeur Général de l’Environnement et des forêts (DGEF) Directeur du Projet RNAP-Comores (PNUD/ GEF) [email protected]

Eric LACROIX AT projet RNAP [email protected] ; [email protected]

Publié par : DGEF-PNUD/ GEF Comores

Droits d’auteur : ©DGEF-PNUD/ GEF Comores. © Parcs nationaux des Comores. La reproduction de cette publication à des fins non commerciales, notamment éducatives, est permise et même encouragée sans autorisation écrite préalable du détenteur des droits d’auteur à condition que la source soit dûment citée.

Page de garde : Photo 1,: Îlot de la Selle, Parc national Shisiwani. © Eric Lacroix PNC

Citation : DGEF Comores (2017). Stratégie d’expansion du système national des aires protégées aux Comores. 2017 - 2021. Vice-Présidence en charge du Ministère de l’agriculture, de la pêche, de l’environnement, de l’aménagement du territoire et de l’urbanisme, Direction générale de l’environnement et des forêts. Projet PNUD/ GEF : Système national des aires protégées aux Comores. 158 p + Annexes 16 p.

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Photo 2 : Tortue verte du Parc national de Mohéli © Parcs nationaux des Comores

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Mot du Vice-Président chargé du Ministère de l’Agriculture, de la Pêche, de l’Environnement, de l’Aménagement du Territoire et de l’Urbanisme En ratifiant la convention de Nations-Unies sur la diversité biologique en 1994, l’Union des Comores a affirmé sa ferme volonté et son engagement à se préparer pour conserver ce qui reste de sa biodiversité. La mise en œuvre de cette convention, comme toutes les autres conventions auxquelles le pays a souscrit, rend nécessaire une mobilisation déterminée des moyens humains, matériels, financiers et institutionnels et une pleine adhésion de tous les acteurs en vue de garantir, entre autre, la pérennité des actions entreprises et afin de faire face aux défis multisectoriels liés à la conservation durable de la biodiversité.

La Stratégie pour l’expansion du Système national des aires protégées permet de réaliser un bilan des activités réalisées jusqu’à présent et de développer une stratégie réaliste sur les 5 années à venir concernant la gestion des aires protégées en Union des Comores.

Depuis 2001, l’Union des Comores s’est dotée du Parc marin de Mohéli devenu Parc national fin 2015. Grâce à des efforts soutenus, ce parc national permet aujourd’hui de conserver la biodiversité marine et terrestre de Mohéli et de servir d’exemple pour les autres îles. Depuis plusieurs années, les gouvernements successifs ont décidé de mettre en place de nouvelles aires protégées, une agence autonome pour leur gestion, un fonds environnemental pour les faire fonctionner et des formations pour renforcer les capacités des agents de cette institution.

Le Gouvernement actuel se fixe comme priorité, la mise en place de cinq nouveaux parcs nationaux et une agence autonome en charge de la gestion de ces aires protégées. Cette initiative louable vient d’être lancée et elle demande à chacun de participer à son épanouissement pour le bien être de nous tous.

Les bénéfices attendus du classement de ces sites en aires protégées ne se citent pas seulement en termes de protection d’espèces biologiques, mais aussi en termes de création d’emplois au bénéfice des communautés locales, que ce soit les agents de l’agence, les guides touristiques, les pêcheurs et agriculteurs.

Je suis entièrement confiant dans la capacité de nos populations à relever ce grand défi de maintenir et d’améliorer l’état de notre patrimoine et de ses services écosystémiques comme l’eau, la régulation du climat…dans les années à venir.

Je remercie tout particulièrement le FEM (Fonds Pour l’Environnement Mondial), l’AFD et le PNUD pour leur rôle important dans la mobilisation des financements en faveur de la biodiversité.

Sur ce, en ma qualité de Secrétaire Général de la Vice-Présidence en charge du ministère de l’environnement, je déclare ouvert, l’atelier de validation de la stratégie d’expansion du Système National des Aires Protégées des Comores.

Je vous remercie

2017 – 2021 - Stratégie d’expansion du système national des aires protégées aux Comores 5

Photo 3 : Anémones du Parc national de Mohéli à voir en plongée © Parcs nationaux

des Comores

2017 – 2021 - Stratégie d’expansion du système national des aires protégées aux Comores 6

Mot du Coordinateur Résident du Système des Nations Unies, M. Matthias Naab A la création du premier Parc National des Comores en 2001, à l’époque Parc Marin de Mohéli, les Comores pensaient déjà développer des aires protégées marines et terrestres sur toutes les îles de l’archipel.

Depuis cette période, le Système des Nations Unies (SNU), à travers le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), était aux côtés des différents acteurs du pays pour protéger aussi bien la faune que la flore qui sont d’une richesse impressionnante. C’est ainsi qu’avec le concours du Fonds pour l’Environnement Mondial (GEF), nous poursuivons notre appui à travers le « Développement d’un réseau national d’aires protégées terrestres et marines représentatives du patrimoine naturel unique des Comores et cogérées avec les communautés villageoises locales ».

L’objectif de ce projet, qui a démarré en décembre 2015, est de soutenir la mise en place de l’Agence pour la gestion des aires protégées et la création de cinq nouveaux parcs nationaux, ce qui offre désormais l’opportunité d’en avoir six en tout. Il s’agit d’une avancée majeure que peu de pays ont l’honneur de pouvoir développer avec bien sûr, un très grand défi à relever.

En effet, la mise en place d’un parc national est un tout un système qui demande beaucoup d’efforts, une gestion rationnelle et durable, « en bon père de famille », entre l’Etat comorien et les communautés, selon les principes d’une cogestion participative.

A l’heure où les Comores, à l’image des 192 autres pays membres de l’ONU, se mobilisent pour la mise en œuvre de l’Agenda 2030, notre action doit ainsi permettre contribuer à l’atteinte des Objectifs de Développement Durable. D’abord par rapport aux principes liés à Planète (ODD 12, 13, 14 et 15) et ensuite pour contribuer à la Prospérité (ODD 7, 8 et 9). C’est ainsi que nous mettrons fin à la pauvreté (ODD 1) et réduiront les inégalités (ODD 10).

Cette stratégie décrit ainsi les grandes étapes qui nous attendent pour la réalisation de ces objectifs majeurs auxquels nous devons tous participer. En effet, il ne s’agit pas seulement de protéger les « perles » des Comores, mais surtout d’accompagner les communautés dans un développement durable, profitable à tous et garantissant à la paix.

Nous avons un devoir de bâtir un partenariat exemplaire, avec tous les acteurs-clés, pour atteindre nos objectifs communs. J’encourage à cet effet l’Agence Française de Développement (AFD), avec qui le PNUD œuvre pour soutenir la gestion du Parc National de Mohéli et pour la mise en place du Fonds environnemental pour les aires protégées des Comores.

Au nom du SNU, je félicite le leadership et la détermination du Gouvernement. J’adresse ainsi nos plus vifs remerciements au Président des Comores, SE

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Azali Assoumani, et au Vice-Président Moustadroine Abdou, en charge du Ministère de l’Environnement, pour leur engagement en faveur des aires protégées des Comores.

Je renouvelle également la volonté des agences des Nations Unies à accompagner le pays à œuvrer pour le développement durable de ce bel archipel.

Vive l’Union des Comores verte et durable.

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Table des matières ABREVIATIONS....................................................................................................................12AVANT-PROPOS..................................................................................................................17REMERCIEMENTS................................................................................................................18RESUMEEXECUTIF...............................................................................................................191 CONTEXTE....................................................................................................................21

1.1 INTRODUCTION...............................................................................................................211.2 CONTEXTESOCIOECONOMIQUE.........................................................................................221.3 CONTEXTEENVIRONNEMENTALETDEBIODIVERSITE.............................................................221.4 SYSTEMED’AIRESPROTEGEES:SITUATIONETCOUVERTUREACTUELLE......................................251.5 CONTEXTEINSTITUTIONNEL..............................................................................................26

1.5.1 Introduction........................................................................................................271.5.2 Constitution........................................................................................................271.5.3 Collectivitésterritoriales.....................................................................................281.5.4 Structuresinstitutionnelles.................................................................................281.5.5 ONGsetassociationsenvironnementalesetdedéveloppement........................30

1.6 CONTEXTEPOLITIQUEETLEGISLATIF...................................................................................301.6.1 CadreStratégiquedeProgrammationrelatifauxchangementsclimatiques,àla

préservationdel’environnementnatureletàlaréductiondesrisquesdecatastrophes

(2011–2016).....................................................................................................................301.6.2 StratégieNationaleetPland’ActionpourlaConservationdelaBiodiversité

(SNPAB,2001)....................................................................................................................301.6.3 Instrumentsjuridiquesrelatifsauxairesprotégéesetàlabiodiversitédes

Comores 301.6.4 Menaces,causesprofondesetimpacts..............................................................33

1.7 OBJECTIFSDEDEVELOPPEMENTDURABLE............................................................................392 CADRESTRATEGIQUED’EXPANSIONDUSYSTEMENATIONALDESAIRESPROTEGEESAUXCOMORES...........................................................................................................................43

2.1 INTRODUCTION...............................................................................................................432.1.1 Méthodologie.....................................................................................................432.1.2 Avancéesdepuisdeuxdécennies........................................................................442.1.3 Utilitédesairesprotégées..................................................................................442.1.4 Définitiond’uneaireprotégéeselonl’UnionInternationalepourlaConservation

delaNature........................................................................................................................452.1.5 Réseauetsystèmedesairesprotégées..............................................................45

2.2 FONDEMENTSDELASTRATEGIE.........................................................................................452.2.1 Introduction........................................................................................................452.2.2 Visionpourl’expansionduSystèmenationaldesairesprotégées.....................452.2.3 ObjectifsstratégiquesduSystèmenationaldesairesprotégées.......................462.2.4 PrincipesdirecteurspourleSystèmenationaldesairesprotégéesauxComores462.2.5 AxesstratégiquespourétendreetgérerleSystèmenationaldesairesprotégées

auxComores.......................................................................................................................482.3 AXESTRATEGIQUE1:RENFORCERLESTEXTESLEGISLATIFSETREGLEMENTAIRESENAMELIORANTLAPRISEENCOMPTEDELADIMENSIONTERRE-MERPOURLESAIRESPROTEGEES........................................49

2.3.1 Législationcomorienne.......................................................................................492.3.2 UnionInternationalepourlaConservationdelaNature....................................492.3.3 UNESCO..............................................................................................................502.3.4 Typesd’airesprotégéesauxComores................................................................502.3.5 ZonagedesairesprotégéesdesComores...........................................................51

2017 – 2021 - Stratégie d’expansion du système national des aires protégées aux Comores 9

2.4 AXESTRATEGIQUE2:CREERUNEAGENCEPOURLAGESTIONDESAIRESPROTEGEES...................542.4.1 Introduction........................................................................................................542.4.2 Statutsdel’Agence«ParcsnationauxdesComores».......................................552.4.3 Objetdel’Agence«ParcsnationauxdesComores»..........................................562.4.4 Membresdel’Agence«ParcsnationauxdesComores»..................................562.4.5 Organesdel’Agence«ParcsnationauxdesComores»....................................572.4.6 Compositionetrôledel’Assemblée....................................................................572.4.7 CompositionetrôleduConseild’Administration...............................................572.4.8 RecrutementetnominationduDirecteurGénéraldesParcsnationauxdes

Comores 582.4.9 FonctionsduDirecteurGénéral..........................................................................582.4.10 LeConseilConsultatif..........................................................................................582.4.11 ComitédecogestiondeSite................................................................................592.4.12 CasduParcnationaldeMohéli..........................................................................592.4.13 ApprocheGenredesParcsnationauxdesComores............................................60

2.5 AXESTRATEGIQUE3:CREERDENOUVELLESAIRESPROTEGEES................................................602.5.1 ParcNationaldeMohéli.....................................................................................612.5.2 ParcnationalKarthala........................................................................................652.5.3 ParcnationalMontNtringui...............................................................................722.5.4 ParcnationalMitsamiouli-Ndroudé...................................................................772.5.5 ParcnationalCœlacanthe..................................................................................812.5.6 ParcnationalShisiwani.......................................................................................84

2.6 AXESTRATEGIQUE4:GERERLAPROTECTIONETLAPRODUCTIONENENCOURAGEANTUNEGESTIONADAPTATIVEDESAIRESPROTEGEES.................................................................................................872.7 AXESTRATEGIQUE5:APPLIQUERLAREGLEMENTATIONETSURVEILLERLESAIRESPROTEGEES.......872.8 AXESTRATEGIQUE6:SUIVREETEVALUERLESRESULTATSDELAGESTIONDESAIRESPROTEGEES...872.9 AXESTRATEGIQUE7:AMELIORERLEFINANCEMENTDURABLEDESAIRESPROTEGEES..................872.10 AXESTRATEGIQUE8:RENFORCERLESCAPACITESDESINTERVENANTSDESAIRESPROTEGEESATOUSLESNIVEAUX..............................................................................................................................88

3 ELEMENTSDUPLANSTRATEGIQUED’EXPANSIONDUSYSTEMENATIONALDESAIRESPROTEGEESAUXCOMORES.................................................................................................89

3.1 AXESTRATEGIQUE1.RENFORCERLESTEXTESLEGISLATIFSETREGLEMENTAIRESENAMELIORANTLAPRISEENCOMPTEDELADIMENSIONTERRE-MER(GIZC)POURLESAIRESPROTEGEES..............................893.2 AXESTRATEGIQUE2.CREERUNEAGENCEPOURLAGESTIONDESAIRESPROTEGEES....................903.3 AXESTRATEGIQUE3.CREERDENOUVELLESAIRESPROTEGEES.................................................93

3.3.1 ParcnationalKarthala:planstratégiquequinquennal......................................933.3.2 ParcnationalCœlacanthe:planstratégiquequinquennal..............................1023.3.3 ParcnationalMitsamiouli-Ndroudé:planstratégiquequinquennal...............1113.3.4 ParcnationalMontNtringui:planstratégiquequinquennal...........................1213.3.5 ParcnationalShisiwani:planstratégiquequinquennal..................................129

3.4 AXESTRATEGIQUE4.GERERLAPROTECTIONETLAPRODUCTIONENENCOURAGEANTUNEGESTIONADAPTATIVEDESAIRESPROTEGEES...............................................................................................1373.5 AXESTRATEGIQUE5.APPLIQUERLAREGLEMENTATIONETSURVEILLERLESAIRESPROTEGEES.....1393.6 AXESTRATEGIQUE6.SUIVREETEVALUERLESRESULTATSDELAGESTIONDESAIRESPROTEGEES..1403.7 AXESTRATEGIQUE7.AMELIORERLEFINANCEMENTDURABLEDESAIRESPROTEGEES.................1413.8 AXESTRATEGIQUE8.RENFORCERLESCAPACITESDESINTERVENANTSDESAIRESPROTEGEESATOUSLESNIVEAUX............................................................................................................................142

4 MECANISMESDEGESTIONETDESUIVID’UNEAIREPROTEGEE..................................1454.1 GESTION.....................................................................................................................1454.2 SUIVI..........................................................................................................................145

5 CONCLUSIONS...........................................................................................................146

2017 – 2021 - Stratégie d’expansion du système national des aires protégées aux Comores 10

6 BIBLIOGRAPHIE..........................................................................................................1477 ANNEXES...................................................................................................................160 Liste des Figures Figure1:Zonaged’unparcnationalterrestretype__________________________________________52Figure2:Zonaged’unparcnationalmarintype____________________________________________52Figure3:Structuredepilotagedel’Agence________________________________________________54Figure4:Organigrammedel’Agence ____________________________________________________55 Liste des Cartes Carte1:CarteduParcnationaldeMohéliselonledécretde2015 _____________________________62Carte2:ParcnationalKarthala_________________________________________________________67Carte3:ParcnationalMontNtringui ____________________________________________________74Carte4:ParcnationalMitsamiouli-Ndroudé_______________________________________________78Carte5:ParcnationalCœlacanthe______________________________________________________82Carte6:ParcnationalShisiwani ________________________________________________________85 Liste des Tableaux Tableau1:Principalesmenacesàlabiodiversité ___________________________________________33Tableau2:Listedesvillagesetcommunesd’interventionduparcnationalKarthalaetpopulation

estiméeen2017._____________________________________________________________________65Tableau3:Listedesvillagesetcommunesd’interventionduparcnationalMontNtringuietpopulation

estiméeen2017_____________________________________________________________________73Tableau4:Listedesvillagesetcommunesd’interventionduparcnationalMitsamiouli-Ndroudéet

populationestiméeen2017. ___________________________________________________________78Tableau5:Listedes15villageset5communesd’interventionduparcnationalMitsamiouli-Ndroudéet

populationestiméeen2017. ___________________________________________________________81Tableau6:Listedesvillagesetcommunesd’interventionduparcnationalMitsamiouli-Ndroudéet

populationestiméeen2017. ___________________________________________________________84Tableau7:Cursuspédagogiquepourlesécogardes:exemplederépartitionenvolumeparrapportau

totald’heuresdecours________________________________________________________________88Tableau8:Elémentsduplanstratégique,axestratégique1:Renforcerlestexteslégislatifset

réglementairesenaméliorantlapriseencomptedeladimensionterre-mer(GIZC)pourlesaires

protégées __________________________________________________________________________89Tableau9:Elémentsduplanstratégique,axestratégique2:CréeruneAgencepourlagestiondesaires

protégées __________________________________________________________________________90Tableau10:Structureduplandetravailannueldel’AgenceduSystèmenationaldesairesprotégées_93Tableau11:Pland’aménagementduParcnationalKarthala2017-2021________________________93Tableau12:Pland’aménagementduParcnationalCœlacanthe2017-2021 ____________________102Tableau13:Pland’aménagementduParcnationalMitsamiouli-Ndroudé2017-2021_____________111Tableau14:Pland’aménagementduParcnationalMontNtringui2017-2021___________________121Tableau15:Pland’aménagementduParcnationalShisiwani2017-2021_______________________129Tableau16:Elémentsduplanstratégique,axestratégique4:Gérerlaprotectionetlaproductionen

encourageantunegestionadaptativedesairesprotégées. __________________________________137Tableau17:Elémentsduplanstratégique,axestratégique5:Appliquerlaréglementationetsurveiller

lesairesprotégées __________________________________________________________________139Tableau18:Elémentsduplanstratégique,axestratégique5:Suivreetévaluerlesrésultatsdelagestion

desairesprotégées__________________________________________________________________140Tableau19:Elémentsduplanstratégique,axestratégique6:Améliorerlefinancementdurabledes

airesprotégées_____________________________________________________________________141Tableau20:Elémentsduplanstratégique,axestratégique6:Renforcerlescapacitésdesintervenants

desairesprotégéesàtouslesniveaux___________________________________________________142Tableau21:Listedesespècesintégralementprotégées_____________________________________163Tableau22:ListedesespècespartiellementprotégéesauxComores __________________________164Tableau23:Superficiedesairesprotégéesenha__________________________________________165Tableau24:Pourcentagedecouverturedesairesprotégées_________________________________165Tableau25:Explicationdeladéfinitiond’uneaireprotégée_________________________________166

2017 – 2021 - Stratégie d’expansion du système national des aires protégées aux Comores 11

Liste des Encadrés Encadré1:DésignationsinternationalesdesitesauxComores_______________________________26 Liste des Annexes Annexe1:Listedesnomsscientifiquesetnomscommuns__________________________________161Annexe2:ListedesespècesprotégéesauxComores ______________________________________163Annexe3:Vued’ensembledesairesprotégéesproposéespourl’expansion ___________________165Annexe4:Explicationdeladéfinitiond’uneaireprotégée _________________________________166Annexe5:LignesdirectricesIUCNpourlescatégoriesdegestiondesairesprotégées____________168

Photo 4 : Rascasse volante, Parc national de Mohéli © Parcs nationaux des Comores

2017 – 2021 - Stratégie d’expansion du système national des aires protégées aux Comores 12

Abréviations ACC Accords communautaires de cogestion ou accords de cogestion AFD Agence française du développement AGR Activités génératrices de revenus AIDE Association d’Intervention pour le Développement et l’Environnement AMIE Appui à la microentreprise ANCAR Projet d’Auto-évaluation Nationale des Capacités à Renforcer APAC Aires du Patrimoine Autochtone et Communautaire AP Aire Protégée APG Association pour la Protection du Gombessa APM Aire Protégée Marine APMs Aires protégées marines APR Examen annuel du projet (Annual Progress Report) APs Aires protégées ASCLME Projet sur les Grands Écosystèmes Marins d’Agulhas et de Somalie

(Agulhas and Somali Current Large Marine Ecosystems Project) (projet PNUD-FEM)

ATLAS Logiciel de gestion administrative et financière des NU AU Assemblée de l’Union des Comores AWP Annual work plan BD Biological diversity BDD Base de Données BF Besoins de financement BGC Bureau Géologique des Comores BID Banque Interaméricaine de Développement BM Banque Mondiale BP Bureau de Pays (du PNUD) CA Conseil d’Administration CBD Convention on biological diversity CCP Cadre de Coopération du Pays (PNUD) CDB Convention des Nations Unies sur la Diversité Biologique CEFADER Centre Fédéral d'Appui au Développement Rural CHM Centre d’Échange d’Informations (Clearing House Mechanism) CI Conservation international CI Consultant International CIR Cadre Intégré Renforcé (PNUD et d’autres Agences) CITES Convention sur le Commerce International des Espèces Menacées de

Faune et de Flore Sauvages (Convention on International Trade in Endangered Species of Wild Fauna and Flora)

CLEP Comité Local d’Examen des Projets CMAP Commission Mondiale sur les aires protégées de l’UICN CNDRS Centre National de Documentation et de Recherche Scientifique CNP Comité national de pilotage CNP Coordinateur national de projet COCOSI Comité de coordination de site (COSI) CODD Comités villageois d’Orientation pour le Développement Durable COI Commission de l’Océan Indien CoReCSuD Projet de cogestion des ressources côtières pour des moyens

d’existence durables (Coastal Resources Co-management for Sustainable Livelihood)

COSEP Centre des Opérations de Secours et de Protection civile COSI Comité de site (restreint ou élargi)

2017 – 2021 - Stratégie d’expansion du système national des aires protégées aux Comores 13

CPAP Plan d’action pour la mise en œuvre du programme de pays (Country Programme Action Plan)

CPD Projet de descriptif de programme de pays CPP Comité de Pilotage du Projet CRCAD Centre de Recherche, Conservation et d’Aide au Développement

(ONG) CRDE Centre Rural de Développement Économique CRS Cadre des Résultats Stratégiques CTOI Commission des Thons de l’Océan Indien CTR Conseiller Technique Régional (PNUD) DAHARI ONG de Ndzuwani DCP Dispositifs de concentration de poisson (ancrés) DEF Direction des Eaux et Forêts (Mwali) DGEF Directeur Général de l’Environnement et des Forêts DGEF Direction Générale de l’Environnement et Forêts (Union) DNEF Direction Nationale de l’Environnement et des Forêts DNP Directeur National de Projet DP Directeur de projet DSCRP Document de Stratégie de Croissance et de Réduction de la Pauvreté DTEF Direction Technique de l’Environnement et Forêts (Ndzuwani) ECDD Engagement communautaire pour le développement durable (projet) EDA Électricité d’Anjouan EEE Espèce Exotique Envahissante EF Écart de financement EIE Étude d’Impact Environmental ERC Centre de gestion en ligne des évaluations (Evaluation Resource

Centre) ESCO Société de services énergétiques (Energy service company) FADC Fonds d’Appui au Développement Communautaire FAO Organisation des Nations Unies pour l’Agriculture et l’Alimentation

(Food and Agriculture Organization) FD Fonds disponibles FEAPC Fonds environnemental pour les aires protégées des Comores FEM Fond pour l’environnement mondial FFC Fonds Fiduciaire de Conservation FGE Fonds pour la Gestion de l’Environnement FIDA Fonds international de développement agricole FSP Field Studies Program GAF Gestionnaire administratif et financier GBIF Système Mondial d’Informations sur la Biodiversité (Global

Biodiversity Information Facility) GDT Gestion durable des terroirs/terres GEF Global Environment Facility GIEC Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat GPS Système de Localisation Mondial (Global Positioning System) GRMF Fonds pour l’atténuation des risques géothermiques, Union Africaine IBA Aire d’Importance pour la Conservation des Oiseaux (Important Bird

Area) ID Numéro d’identification IDH Indice de Développement Humain IEC Information, éducation, communication INRAPE Institut National de Recherches pour l’Agriculture, la Pêche et

l’Environnement IORA Indian Ocean Rim Association, Association des Etats riverains de

2017 – 2021 - Stratégie d’expansion du système national des aires protégées aux Comores 14

l’océan indien IOTC Commission des Thons de l’Océan Indien IRD Institut de Recherche pour le Développement (Réglementation) ITS International technical specialist (Assistant technique PNUD) IUCN International Union for the conservation of nature JSDF Fonds Japonais de Développement Social KMF Franc comorien LCE Loi-cadre relative à l’Environnement LDCF Fonds pour les pays les moins avancés (Least Developed Countries

Fund) MAMWE Eau et électricité des Comores (Madji Na Mwedje Ya Comores) MAPEATU Ministère de l’agriculture, de la pêche, de l’environnement, de

l’aménagement du territoire et de l’urbanisme MECK Mutuelle d’Épargne et de Crédit des Comores METT Outil de suivi de l’efficacité de la gestion des aires protégées

(Management Effectiveness Tracking Tool) MPEEIA Ministère de la Production, Environnement, Énergie, Industrie et

Artisanat NIM Modalité de mise en œuvre nationale (National Implementation

Modality) NU Nations Unies OCB Organisation Communautaire de Base / projet « Développement des

capacités et promotion du volontariat comme modèle de participation des communautés villageoises dans la réalisation des OMD aux Comores »

OMD Objectifs du Millénaire pour le Développement ONG Organisation Non-Gouvernementale O’RAYA Banc Vailleu ou Vaillheu ou Vailhau, 12 nautiques à l’ouest de Moroni. OVK Observatoire Volcanologique du Karthala PAG Plan d’aménagement et de gestion PBA Plan Budgétaire Annuel PDRM Programme de Développement Régional de Mohéli PE Protocole d’Entente PEID Petit État Insulaire en Développement PFN Points Focaux Nationaux PIB Produit Intérieur Brut PIF Document d’identification de projet (Project Identification File) PIMS Programme Information Management System PIR Rapport de Mise en œuvre du Projet (Project Implementation Report) PMF/FEM Programme de Microfinancement du FEM (mieux connu sous

l’acronyme anglais SGP) PMM Parc Marin de Mohéli (2001-2015) PNDHD Programme National de Développement Humain Durable PNM Parc National de Mohéli (2015 – aujourd’hui) PNUAD Plan-cadre des Nations Unies pour l’aide au développement PNUD Programme des Nations Unies pour le Développement PNUE Programme des Nations Unies pour l’Environnement PoWPA Programme of Work on Protected Areas PPG Subvention de Préparation de Projet du FEM (GEF Project

Preparation Grant) PPR Rapport sur l’état d’avancement du projet (Projet Progress Report) PRCI Projet de Renforcement des Capacités Institutionnelles PRODOC Document de projet PRSP Programme Régional de Surveillance des Pêches

2017 – 2021 - Stratégie d’expansion du système national des aires protégées aux Comores 15

PSE paiement pour les services écosystémiques PTA Plan de Travail Annuel PTAP Programme de Travail sur les aires protégées (CDB) (acronyme en

anglais = PoWPA) RAP Rapport Annuel de Progression RC Réserves Communautaires RNAP Réseau national des aires protégées (aussi le nom d’un projet PNUD) S&E Suivi et Évaluation SANDUK Réseaux mutualistes de caisses villageoises d’épargne et de crédit à

destination des populations rurales SBAA Accord de Base Type en matière d’Assistance (Standard Basic

Assistance Agreement) SCA2D Stratégie de Croissance Accélérée pour le Développement Durable SG Secrétaire Général ou Secrétariat général SICD Service Information et Collecte de Données (MPEEIA) SIG/E Système d’Information Géographique / et Environnementale SNAP Système national des aires protégées SNPAB Stratégie Nationale et Plan d’Action pour la Conservation de la

Biodiversité SO1 Sub Objective 1 STAR Système transparent d’allocation des ressources STI Spécialiste technique international SWIOFP Programme des Pêches du sud-ouest de l’Océan Indien (South West

Indian Ocean Fisheries Program – FEM-PNUD) SWIOFish Projet du programme SWIOFP TCPA Territoires de Conservation des peuples autochtones TDR Termes de Référence TEEB Groupe d’étude sur l’économie des écosystèmes et de la biodiversité

(The Economics of Ecosystems and Biodiversity) UA Union africaine UCP Unité de Coordination du Projet UCR Unité de Coordination Régionale (PNUD) UdC Université des Comores UE Union Européenne UICN Union Internationale pour la Conservation de la Nature UNDAF Plan Cadre des Nations Unies pour le Développement (United

Nations Development Assistance Framework) UNDP United nations development program UNDSS United Nations Department of Safety and Security UNESCO Organisation des Nations-Unies pour l’Éducation, la Science et la

Culture (United Nations Education, Science and Culture Organization) USAID Agence des Réglementation pour le développement international

(United States Agency for International Development) USD Dollars américains VP/MAPEATU Vice-Présidence chargée du Ministère de l’agriculture, de la pêche, de

l’environnement, de l’aménagement du territoire et de l’urbanisme WCS World Conservation Society WIOMSA Western Indian Ocean Marine Science Association WWF World Wildlife Fund (Fonds Mondial pour la Nature) ZC Zone culturelle ZEE Zone Économique Exclusive ZNP Zone de non prélèvement ou zone centrale ou noyau dur ou Core

zone. Ces zones sont intégralement protégées et non cultivées, sans parcours de bétail

2017 – 2021 - Stratégie d’expansion du système national des aires protégées aux Comores 16

ZOC Zone d’occupation contrôlée (villages) ZR Zone de recherche ZS Zone de service ZUC Zone d’utilisation contrôlée : zone de protection moins sévère que la

ZNP et plus sévère que la ZUD. Il s’agit des zones tampons aux ZNP et des zones de protection forte

ZUD Zone d’utilisation durable, où la protection est plus réduite et les activités agronomiques plus développées : cultures de rentes, de subsistance, élevage, agroforesterie etc.

Photo 5 : Sténelles à long rostre sauvages, à voir toute l’année aux Parcs nationaux des

Comores © dolphins-world.com

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Avant-propos Depuis 1994 le souhait des Comoriennes et Comoriens et de leurs amis du monde entier est de mettre en place un Système pour la protection et le développement des aires protégées des Comores. Un système qui garantisse un futur prospère écologiquement et économiquement et qui vise l’établissement d’une relation harmonieuse entre les personnes et leur environnement. On entend souvent dire que les Comores sont un vrai « petit paradis », par la beauté de ses écosystèmes et l’humanité et la gentillesse de sa population.

Le gouvernement comorien avec l’appui du PNUD et de l’AFD concentrent tous leurs efforts sur la mise en place du réseau et du système national des aires protégées par la création de cinq nouvelles aires protégées et le renforcement du Parc national de Mohéli, premier Parc national des Comores. Les enjeux et les défis sont de taille. C’est pourquoi une bonne coopération s’impose. Le plan de travail est structuré en cinq domaines prioritaires pour l’atteinte de résultats escomptés : (1) une stratégie connue et partagée par tous ; (2) la mise en place d’une structure pragmatique adaptée aux besoins et aux financements ; (3) la mise en place de processus et procédures efficaces et simples ; (4) une bonne coopération entre les multiples intervenants de la conservation et du développement durable ; et (5) un système d’apprentissage et de développement des innovations de façon à entrer de plain-pied dans la gestion adaptative, l’amélioration des capacités et la motivation à tous les niveaux.

Ce document est consacré à la stratégie. La mise en œuvre des autres étapes est déjà en cours notamment concernant l’amélioration de la structure, des processus, de la coopération et de l’apprentissage et des innovations. La devise de l’Union des Comores prend ici tout son sens : Unité, Solidarité et Développement. L’écologie1 dans ce contexte devient plus qu’une science. Elle est une philosophie, une façon de vivre, de penser et de respecter les êtres humains et la nature par un comportement respectueux adapté.

Photo 6 : Baleine à bosse (16 mètres, 30.000 kg) à voir aux Parcs nationaux des

Comores en saison © www.lesbaleines.net

1 Science ayant pour objet les relations des êtres vivants (animaux, végétaux, micro-organismes) avec leur environnement, ainsi qu'avec les autres êtres vivants. (Larousse 2016)

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Remerciements

Tous les remerciements vont au Gouvernement de l’Union des Comores à travers Son Excellence le Président de la République, la Vice-Présidence Chargée du Ministère de l’Agriculture, de la Pêche, de l’Environnement, de l’Aménagement du Territoire et de l’Urbanisme, la Direction Générale de l’Environnement et des Forêts, les Gouverneurs des Îles, avec les Commissariats à l’Environnement insulaires et les Directions régionales de l’Environnement et des Forêts insulaires et tous les services et acteurs concernés.

Tous les remerciements vont de même aux bailleurs de fonds, principalement le Fonds pour l’environnement mondial et son agence d’exécution le Programme des Nations Unies pour le Développement et l’Agence Française pour le Développement. Tous les remerciements vont aussi aux nombreux acteurs et partenaires dans les trois îles, dans les villages et aussi à l’étranger, dont il serait impossible ici de faire la liste tant elle serait longue, avec le risque d’en oublier, ce qui ne serait pas fairplay. Merci pour elles !

Photo 7 : Tortue verte, cible prioritaire des Parcs nationaux des Comores

© www.cheloniophilie.com

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Résumé exécutif La stratégie d’expansion du système national des aires protégées (SESNAP) aux Comores établie pour la période 2017 – 2021 jette les bases pour le développement d’un Système centré autour d’une Agence des aires protégées avec six aires protégées dans un avenir proche.

Les fondements de la stratégie sont (1) la vision pour l’expansion du Système national des aires protégées ; (2) les objectifs stratégiques du Système national des aires protégées (SNAP) ; (3) les principes directeurs pour le Système national des aires protégées aux Comores et (4) les axes stratégiques pour étendre et gérer le SNAP aux Comores. Le tout conduit au (5) plan stratégique d’expansion du SNAP aux Comores.

La vision stratégique du système national des aires protégées aux Comores est : « D’ici à 2021, un système d’aires protégées gère rationnellement 25 % de la superficie du territoire national avec une approche communautaire pour un développement écologique et économique durable. »

Les Objectifs stratégiques du Système national des aires protégées aux Comores sont : « (1) Au moins cinq aires protégées sont créées d’ici à 2021 avec l’adhésion des communautés et gérées par une Agence fonctionnelle avec une amélioration du niveau de vie des populations riveraines et (2) Le fonds pour l’environnement et une nouvelle filière d’enseignement pour les futurs agents du Système national des aires protégées sont fonctionnels d’ici à 2021. »

Les principes directeurs pour le Système national des aires protégées (SNAP) aux Comores sont : « (1) Le système garantit le maintien du bon état des écosystèmes et prévient les risques environnementaux futurs dans les aires protégées ; (2) Le système contribue au développement durable des activités économiques et garantit le partage équitable des ressources concernées ; (3) Le système est intégré dans un dispositif de connaissance et de suivi du milieu ; (4) Le système s’inscrit dans les politiques intégrées de gestion des milieux terrestres et marins et (5) Le système répond à des objectifs définis à de multiples échelles (locale, insulaire, nationale, internationale) et dans ce cadre, collabore avec tous les acteurs.

Les Axes stratégiques pour étendre et gérer le SNAP aux Comores sont : « (1) Renforcer les textes législatifs et réglementaires en améliorant la prise en compte de la dimension terre-mer (GIZC) pour les aires protégées ; (2) Créer une Agence pour la gestion des aires protégées ; (3) Créer de nouvelles aires protégées ; (4) Gérer la protection et la production en encourageant une gestion adaptative des aires protégées ; (5) Appliquer la réglementation et surveiller les aires protégées ; (6) Suivre et évaluer les résultats de la gestion des aires protégées ; (7) Améliorer le financement durable des aires protégées et (8) Renforcer les capacités des intervenants des aires protégées à tous les niveaux.

Les aires protégées sont : (1) Parc national de Mohéli, partie marine et terrestre, partie marine depuis 2001 et partie terrestre depuis 2015 ; (2) Parc national Karthala tel que prévu dans le PRODOC du Projet RNAP avec les réserves d’Hantsongoma et de Nyoumbadjou incluses ; (3) Parc national Mont Ntringui tel que prévu dans le PRODOC du Projet RNAP avec la Réserve de Moya intégrée dans le parc national, ce qui fait diminuer le nombre d’aire protégée créées de six à cinq ; (4) Parc national Mitsamiouli-Ndroudé2 tel que prévu dans le PRODOC du Projet RNAP De ce fait, de nombreux monuments naturels comme le Lac salé font partie de ce parc national ; (5) Parc national Cœlacanthe tel que prévu dans le PRODOC du Projet RNAP avec un petit changement : l’extension vers le sud jusqu’à englober la zone marine de Malé et en ajoutant une bande 200 mètres de large tout le long et (6) le Parc national Shisiwani

2 L’apostrophe utilisée ici vient de l’orthographe utilisée dans la Constitution de l’Union des Comores qui fait référence.

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tel que prévu dans le PRODOC du Projet RNAP avec un petit changement : l’extension vers le sud et en ajoutant une bande 200 mètres de large tout le long.

Les autres axes stratégiques concernent la gestion de la protection et de la production en encourageant une gestion adaptative des aires protégées, ce qui veut dire protéger tout en développant la région de façon à ce que tout le monde y trouve son compte. Toutefois, vu le pourcentage important d’activité génératrice de revenus (AGR) ayant échoué dans un passé récent, de nouvelles approches seront mises en œuvre de façon à garantir profitabilité et durabilité écologique et économique sans mettre en péril les ressources.

Pour améliorer la lutte anti-braconnage, les Rangers (personnel de terrain spécialisé dans la surveillance d’intervention rapide) seront assermentés et formés. Les écogardes seront sélectionnés à un niveau supérieur au niveau actuellement admis au Parc national de Mohéli. La lutte contre la pêche illégale et le braconnage et la vente de viande de tortues sont prioritaires.

Le monitoring qui permet de suivre les résultats de la gestion sera basé sur des données scientifiques et sur la base de données incluse dans le système d’information géographique SIG.

Le financement durable des aires protégées tel que prévu passe bien évidemment par une multitude de partenaires spécialisés dans les domaines qui touchent les aires protégées et aussi et surtout par la mise en place du fonds environnemental pour les aires protégées des Comores FEC localisé dans une fondation existante ou à créer. Les discussions sont en cours.

Le renforcement des capacités de tous les agents et des partenaires du SNAP passera par de nombreux cursus techniques, de communication, pédagogiques ou autres selon besoins.

Photo 8 : Dugongs, une espèce menacée de disparition aux Comores © Greenpeace

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1 Contexte Ce chapitre est destiné aux personnes découvrant les Comores. Le lecteur averti peut passer directement au chapitre suivant. Le PRODOC (document de projet) du Projet RNAP du PNUD/ GEF éclaire précisément le contexte de l’expansion du Système national des aires protégées aux Comores (PNUD 2015). C’est pourquoi ce document nous guidera tout au long de ce chapitre et même après.

1.1 Introduction L’un des outils permettant de conserver la biodiversité terrestre et marine d’importance mondiale consiste, pour l’Union des Comores, à établir un Système (ou Réseau) national des Aires protégées (RNAP - SNAP) vaste et fonctionnel, qui soit représentatif de la richesse en biodiversité du pays et qui offre des perspectives d’un avenir durable. Le caractère insulaire des Comores et son positionnement dans la zone tropicale riche en biodiversité du sud de l’Océan Indien donnent une priorité au pays dans l’agenda mondial pour la conservation. La biodiversité des Comores est fortement affectée par l’activité humaine. Les écosystèmes terrestres sont soumis à des pressions considérables et les forêts presqu’intactes (les forêts primaires ayant disparu depuis longtemps) ou secondarisées, régressent à très vive allure. Actuellement, le système d’aires protégées des Comores n’est constitué que d’un seul site3 officiel, le Parc National de Mohéli mis en place en 2001 pour sa partie marine (Parc Marin de Mohéli) et étendu en 2015 pour sa partie terrestre. Lors de la mise en place du Parc Marin de Mohéli, les Comores avaient planifié la création d’au moins une aire protégée terrestre et une aire protégée marine sur chacune des îles. L’objectif du système d’aires protégée est son expansion, le développement des capacités et l’affectation des ressources financières dans la gestion des aires protégées au niveau des sites.

Au niveau du système, la création de nouvelles aires protégées permettra une expansion de la protection des écosystèmes terrestres, côtiers et marins de plus de 50.000 ha. Les cadres législatif et politique seront ajustés à la nouvelle constitution du pays et consolidés pour clarifier la gouvernance et la gestion du système national des aires protégées. Des orientations stratégiques pour le système national des aires protégées seront établies pour guider la création d’un système qui optimisera la représentativité de la biodiversité et des processus écosystémiques au sein du système. Une agence des aires protégées, responsable de piloter le développement et la gestion du système national des aires protégées sera créé et ses capacités renforcées en vue d’apporter des services aux aires protégées dans un esprit d’efficience et de mise en commun de l’expertise et des ressources financières. Un système de gestion de connaissances pour la conservation de la biodiversité sera développé en mettant en réseau les bases de données existantes et en créant une base de données spécifique aux aires protégées qui permettra d’y implanter une gestion adaptative. Un mécanisme de financement durable sera mis en place pour couvrir les coûts récurrents des opérations des aires protégées.

Au niveau de chaque site, la gestion des aires protégées sera consolidée par la mise en place des infrastructures et d’équipements requis pour assurer les opérations essentielles, par le développement des outils de gestion, l’appui aux comités de cogestion et la mise en place d’un système de suivi des ressources ciblées par les efforts de conservation des aires protégées. Les capacités des acteurs de la cogestion seront renforcées pour qu’ils soient en mesure de jouer leur rôle de manière autonome. Les modes de gouvernance de l’utilisation des terres et des ressources seront clarifiés. Des lignes directrices seront définies pour encadrer le développement d’un tourisme durable et responsable en lien avec les aires protégées tout en contribuant à la préservation des atouts naturels uniques aux Comores.

3 Une aire protégée constitue un Site divisé en plusieurs Zones.

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1.2 Contexte Socioéconomique L’Union des Comores est un petit état insulaire en développement soumis à une forte pression démographique qui entraîne une exploitation intense de ses ressources à la limite de leur capacité de support. La démographie est caractérisée par la jeunesse de la population – 42% de la population avait moins de 14 ans – et une densité élevée excédant 395 habitants/km2, ce qui en fait un des pays les plus densément peuplés en Afrique. En 2013, on estime la population comorienne à 752.288 habitants (CIA 2012) avec un taux de croissance annuel de 2,1% (Union des Comores 2014). La population est en majorité rurale (72%). L’Indice de Développement Humain classe le pays 169è sur 199 pays. Le taux de chômage des jeunes de 15 à 24 ans atteignait 29,4% en 2004 (Union des Comores 2005) et la proportion de la population vivant sous le seuil de la pauvreté, 44,8%. Les conflits politiques internes ont freiné la croissance qui était en moyenne de 1% dans les années 2006-2009. Le taux de croissance du PIB réel s’est récemment amélioré pour atteindre 3,0% en 2012 (Banque Centrale des Comores 2013). L’appui de la diaspora constituée d’environ 250.000 comoriens est important : les transferts de fonds représentaient plus de 24% du PIB en 20123. L’agriculture, incluant la pêche et la foresterie, contribue à 50% du PIB, emploie 80% de la main d’œuvre et constitue la majeure partie des exportations. La base économique réduite du pays repose uniquement sur trois produits de cultures de rente (vanille, girofle et ylang-ylang). La petite taille des superficies cultivables limite la capacité de production, empêchant toute économie d’échelle. La dépendance du pays envers les importations de produits pétroliers est importante puisque 83,3% de l’électricité est produite à partir de combustibles fossiles (estimation 2009, extrait de : Banque Centrale des Comores 2013) alors que 16,7% provient de l’hydroélectricité. L’isolement géographique du pays, l’exiguïté des marchés intérieurs et la dispersion géographique des îles entraînent des surcoûts considérables au niveau des infrastructures, des transports, de l’approvisionnement et des communications.

1.3 Contexte Environnemental et de Biodiversité L’archipel des Comores comprend quatre îles situées dans le sud-ouest de l’Océan Indien, dans la partie nord du Canal du Mozambique, à égale distance du continent Africain et de Madagascar : Ngazidja (ou Grande Comore, 1.148 km2), Mwali (ou Mohéli, 290 km2), Ndzuwani (ou Anjouan, 424 km2) et Maore (ou Mayotte, 370km2). La quatrième île est sous administration française. Les trois premières îles qui font l’objet de ce document ont une superficie terrestre totale de 1.862 km2 et une ligne de rivage de 340 km. Le point le plus élevé, 2.361 m, est le Mont Karthala, un volcan actif dans le sud de Ngazidja. Le Mont Ntringui à Ndzuwani atteint 1.595 m et l’altitude maximale à Mwali est de 790 m. Ces îles, apparues à des périodes géologiques différentes, n’ont jamais été en contact les unes avec les autres, ni avec l’Afrique ou Madagascar et sont isolées les unes des autres par de profondes fosses océaniques de 300 à 4.000 m, ce qui confère à chacune d’elles des caractéristiques biophysiques distinctes. Malgré l’exiguïté du territoire, les conditions écologiques hétérogènes en fonction de l’altitude, du climat et du sol ont résulté en une diversité élevée d’écosystèmes terrestres qui abritent plusieurs espèces endémiques et menacées. L’île de Ngazidja, constituée de sols volcaniques perméables, a un seul petit lac de cratère et n’a pas de cours d’eau permanent. Ndzuwani a des sols argilo-limoneux fertiles d’origine basaltique et son relief est très accidenté. Mwali, qui est le résultat d’un volcanisme plus ancien que les deux autres îles, possède des sols argileux, limoneux, fertiles et souvent imperméables. Dans l’ensemble des îles, les sols sont très fertiles mais fragiles et très vulnérables à l’érosion. Le climat est tropical et les précipitations sont partout abondantes, surtout au cours de l’été austral, variant de 1.000 mm de pluie par année sur les zones côtières à plus de 5.000 mm sur le versant ouest de Ngazidja. Le réseau hydrographique de Ndzuwani et de Mwali, bien que relativement dense à l’origine, s’est fortement réduit suite à une déforestation massive et à une extension des cultures annuelles et de nombreuses sources tarissent en saison sèche. La diminution des

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ressources en eau en termes de qualité et de quantité réduit l’approvisionnement alimentaire et agricole (irrigation), accroît les coûts d’opération de l’hydroélectricité et limite le potentiel hydroélectrique. Importance en termes de Biodiversité Mondiale. L’Union des Comores et ses eaux territoriales recèlent une diversité biologique unique révélée par des taux d’endémisme élevés au sein des différents groupes de faune et de flore qui sont maintenant menacés par la perte ou la fragmentation de leur habitat combinée à une gestion et une protection inadéquates. Cette combinaison fait des Comores un lieu d’intervention hautement prioritaire pour la conservation de la biodiversité d’importance mondiale. L’archipel est situé au sein d’un des 25 haut-lieux de la biodiversité mondiale reconnus par Conservation International : « Madagascar et les Îles de l’Océan Indien » et dans une des 35 régions critiques identifiées par le Fonds Mondial pour la Nature : « Madagascar et l’ouest de l’Océan Indien ». Birdlife International (Birdlife International 2014) a classé l’archipel des Comores comme zone d’endémisme de l’avifaune (EBA selon son sigle anglais : Endemic Bird Area) et lui attribue le niveau de priorité le plus élevé : critique. Les 4 Zones d’Importance pour la Conservation des Oiseaux (IBA : Important Bird Areas), la Grille (Volcan éteint au nord de Ngazidja), le Mont Karthala (volcan actif au sud de Ngazidja), les hautes terres de Mwali et les hautes terres de Ndzuwani, comportent toutes des espèces d’oiseaux mondialement menacées et des espèces à aire réduite. Le pays compte trois sites Ramsar : le lac Dziani-Boundouni (Mwali, 1995), le Mont Karthala (Ngazidja, 2006) et le Mont Ntringui (Ndzuwani, 2006).

Les écosystèmes terrestres incluent des forêts ombrophiles dans les régions montagneuses de chaque île et des forêts sèches à plus faible altitude4, la lande à bruyère arborescente (Philippia spp.) sur les pentes du Karthala et des lacs de cratère sur chaque île. Les écosystèmes marins et côtiers incluent des plages de sable corallien et volcanique, des mangroves surtout développées au sud de l’île de Mwali et autour de la presqu’île de Shisiwani et de l’îlot de la selle, incluant de petites formations au nord de Ngazidja. Les côtes rocheuses volcaniques sont principalement situées sur la côte ouest de Ngazidja, les récifs coralliens sont largement distribués autour de chaque île (surface récifale totale de 305 km2) (IRD 2009) et des herbiers marins sont développés aux extrémités nord et sud de Ngazidja, autour de la presqu’île de Shisiwani à Ndzuwani et le long de la côte sud de Mwali.

Au moins 1.045 espèces de plantes ont été répertoriées dont environ 150 sont endémiques (Gillespie 2009). Le taux d’endémisme atteint 50% pour le groupe des orchidées, avec 43 espèces endémiques. Les arbres endémiques comptent des essences rares de bois précieux comme Khaya comorensis et Weinmannia comorensis, qui est plus commun (Hawlitschek 2011). Les insectes sont peu connus, mais le taux d’endémisme chez les lépidoptères et les coléoptères ont été estimés à 34 % et 24 % respectivement, trois espèces de papillon étant classées menacées : Papilio aristophontes, Graphium levassori et Amauri comorana. Une étude récente (Hawlitschek 2011) fait état de la présence de deux espèces d’amphibiens et d’au moins 28 espèces de reptiles. 14 des 28 espèces de reptiles terrestres actuellement confirmées (50%) et les deux amphibiens sont endémiques à une seule île ou à l’archipel des Comores. La sous-espèce endémique de Lézard iguane à collier, Oplurus cuvieri comorensis, est considérée « Menacée, danger critique d’extinction, trois espèces ont le statut en voie de disparition, une espèce a le statut de vulnérable, six espèces ont le statut de quasi-menacé et quatre espèces ont le statut de préoccupation mineure. Alors que certaines espèces comme le Cœlacanthe, les tortues marines, le Dugong, la Roussette de Livingstone, les baleines et les dauphins,

4 Certaines sources indiquent que Ndzuwani ne possède pas de forêts sèches, par contre, Mwali en possède, notamment près de la « Zone humide RAMSAR ».

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ont suscité un intérêt scientifique mondial, de nombreuses espèces sont encore inconnues de la science, surtout en milieu marin de grande profondeur.

Les Comores abritent 96 espèces d’oiseaux dont 48 migratrices, 10 endémiques et 9 mondialement menacées (BirdLife International 2014b). La distribution des espèces entre les îles n’est pas uniforme et chaque île a des espèces endémiques qui lui sont propres. Ngazidja abrite 47 espèces nicheuses dont 11 endémiques ainsi que 6 espèces et 10 sous-espèces endémiques à l’île. Mwali abrite 45 espèces nicheuses dont 7 endémiques ainsi que 2 espèces et 9 sous-espèces endémiques à l’île. Ndzuwani abrite 39 espèces nicheuses dont 5 endémiques ainsi que 2 espèces et 7 sous-espèces endémiques à l’île (Louette 1988). Quatre espèces ne se trouvent qu’au Mont Karthala qui abrite aussi toutes les autres espèces à aire réduite présentes sur plus d’une île, ce qui en fait le site le plus important pour la conservation des oiseaux dans le pays. On trouve également un certain nombre d’autres espèces d’oiseaux à distribution très restreinte, uniquement connues aux Comores et dans les îles voisines, dont le Héron de Madagascar en danger d’extinction (Ardea humbloti).

Les mammifères endémiques incluent la Petite roussette des Comores (Rousettus obliviosus), présente sur les trois îles, classée comme vulnérable5 et la Roussette de Livingstone (Pteropus livingstonii), trouvée à Mwali et Ndzuwani et classée comme menacée d’extinction. Les plus récents inventaires ont permis d’estimer la taille de la population de Pteropus livingstonii à 1.200 individus. Les deux espèces sont menacées par la destruction de la forêt, la réduction du débit des rivières à Ndzuwani et à Mwali et la disparition des espèces d’arbres dont leur survie dépend. Le Lémurien mangouste Eulemur mongoz, classé vulnérable, n’existe qu’aux Comores et à Madagascar.

Les Comores abritent également un certain nombre d’espèces mondialement menacées qui ne sont pas endémiques au pays, mais qui ont une distribution limitée à la région ou qui sont mondialement rares. Le plus célèbre d’entre eux est le Cœlacanthe (Latimeria chalumnae), en danger critique d’extinction, concentré sur les côtes de Ngazidja et de Ndzuwani. Quoique le Cœlacanthe ait été trouvé dans d’autres parties de l’Océan Indien, des études génétiques récentes (Nikaido 2011) basées sur les séquences d’ADN mitochondrial indiquent que les Cœlacanthes des Comores constituent une population reproductrice distincte, ce qui renforce l’importance cruciale de conserver cette population. Une expédition menée à l’aide d’un sous-marin en 2008 a estimé que la population du sud-ouest de Ngazidja atteignait approximativement 500 individus (Ahamada 2008). Des recherches récentes suggèrent que la survie du Cœlacanthe est menacée par les captures accidentelles des pêcheurs locaux.

Le milieu marin des Comores abrite une biodiversité côtière et marine diversifiée et abondante et comportant des espèces d’importance mondiale. Près de 820 espèces de poissons côtiers et pélagiques existent aux Comores, dont 485 dans les eaux de Ngazidja, regroupées en 24 ordres et 89 familles. Les eaux comoriennes sont aussi fréquentées par des mammifères marins : i) le Dugong (Dugong dugon), classé vulnérable, surtout présent à Mwali, ii) plus de 10 espèces de cétacés fréquentent les eaux comoriennes dont la Baleine à bosse (Megaptera novaeangliae) qui s’y reproduit de la mi-juillet à la fin d’octobre et plus rarement la Baleine australe (Eubalaena australis), le Rorqual de Bryde (Balaenoptera edeni) et le Cachalot (Physeter macrocephalus) et iii) des dauphins dont le Dauphin à bosse de l’Indopacifique, quasi menacé (Sousa chinensis), le Dauphin longirostre de Gray (Stenella longirostris), le Grand dauphin (Tursiops truncatus) et le Dauphin commun (Delphinus delphis). Toutes les espèces de baleines sont protégées par la convention internationale CITES. Les dauphins et les baleines sont observés au nord, à l’ouest et au sud de Ngazidja, au nord et au sud-ouest de Ndzuwani et autour de Mwali, principalement au sud, dans les eaux du Parc national de Mohéli.

5 Le statut de conservation des espèces listées dans ce chapitre sont de la Liste rouge de l’UICN de 2011. IUCN (2011)

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Plusieurs espèces migratrices utilisent les eaux comoriennes comme site de reproduction. Deux espèces de tortues marines, la Tortue verte (Chelonia mydas) menacée d’extinction et la Tortue imbriquée (Eretmochelys imbricata) menace critique d’extinction, fréquentent différents sites autour de Mwali et de Ngazidja mais ne se reproduisent en masse que sur les plages du Parc National de Mohéli, ce qui en fait le site de ponte le plus important dans l’Océan Indien avec des populations proches et le 10e site au monde. Environ 3.000 femelles nichent chaque année sur les cinq plages surveillées quotidiennement par les écogardes du PNM et de l’association villageoise d’Itsamia dans le cadre d’un programme de surveillance en cours depuis 1998 (Innocenzi 2010). La surveillance des plages de ponte d’Itsamia a permis d’enregistrer une augmentation annuelle des traces de montée de 25% entre 2000 et 2006. Cependant, la pression exercée par le braconnage pour les œufs et la chair et par la dégradation et la disparition des plages due à l’extraction du sable (par camions entiers) demeure intense malgré les programmes d’éducation et de sensibilisation et la surveillance des plages de ponte menée à Mwali.

1.4 Système d’aires protégées : situation et couverture actuelle Les aires protégées sont le moyen principal de protection de la biodiversité unique des Comores tout en préservant les services écosystémiques sur lesquels repose la base de subsistance étroite des communautés locales. Il reste cependant beaucoup de travail et de changements de mentalités.

Le Parc National de Mohéli, créé en 2001 comme parc marin et étendu à la zone terrestre en 2015, est actuellement le seul site officiellement classé aux Comores. La mise en place du Parc National de Mohéli a été appuyée par le projet du PNUD-FEM « Conservation de la biodiversité et développement durable dans la République Fédérale Islamique des Comores » (mis en œuvre entre 1997 et 2002). Ce projet avait aussi développé une vision à long terme pour le système d’aires protégées dont l’étape suivante était la consolidation d’un système d’aires protégées composé de six sites, incluant le Parc National de Mohéli. Actuellement, l’Agence française de développement appuie le Parc National de Mohéli.

Depuis 2012, le gouvernement a poursuivi ses efforts en vue de la mise en œuvre de ce plan. Deux projets ont permis de progresser vers cette proposition de « vision des aires protégées » pour les Comores : le projet OCB (« Développement des capacités et promotion du volontariat comme modèle de participation des communautés villageoises dans la réalisation des OMD aux Comores », financé par le PNUD) et le projet PoWPA dont ont bénéficié les projets OCB et ECDD (« Engagement communautaire pour le développement durable », DAHARI, Ndzuwani). Ces projets ont mis l’accent sur les sites terrestres et le projet OCB a suivi des étapes en vue de la création de trois aires protégées nationales et trois réserves communautaires et sur le développement des capacités nationales de gestion de l’environnement. Grâce à ces projets, des inventaires de biodiversité, l’identification de l’utilisation et des menaces sur les ressources terrestres, la délimitation et le zonage géo-référencés ont été achevés ou sont en cours. De plus, des accords villageois de cogestion ont été négociés et préparés et des propositions de décret pour la création d’aires protégées nationales ont été formulés et validés techniquement. Des étapes ont donc été franchies en vue de la formalisation de la création d’aires protégées sur trois sites. Les projets OCB et ECDD ont aussi contribué à l’établissement et au développement des capacités de comités locaux d’orientation composés de deux représentants de chacun des villages riverains pour chaque aire protégée, en vue d’assurer la représentation des communautés villageoises dans la cogestion des aires protégées.

Le Parc national de Mohéli, couvre 36.675 ha de territoire maritime plus 7 îlots inhabités et 4 rochers couvrant 3.725 ha de superficie terrestre (zone côtière), soit 40.400 ha auxquels il faut ajouter la superficie terrestre forestière. Il est géré par la Vice-Présidence chargée du Ministère de l’Agriculture, de la Pêche, de

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l’Environnement, de l’Aménagement du Territoire et de l’Urbanisme, Direction Générale de l’Environnement et des Forêts avec la collaboration des communautés locales. Il y a donc de la place pour étendre le territoire des aires protégées, y compris sur la base de désignations internationales ou similaires (par exemple les sites Ramsar et les zones d’importance pour la conservation des oiseaux – voir l’encadré ci-dessous). Cette expansion s’appuie sur la base de connaissances développées par des initiatives telles que les projets PoWPA, OCB et ECDD, Réseau national des aires protégées et par l’implication des acteurs des communautés locales dans la gestion des sites.

Encadré 1 : Désignations internationales de sites aux Comores Aires d’Importance pour la Conservation des Oiseaux (Important Bird Areas – IBAs) : Quatre aires d’importance pour la conservation des oiseaux ont été désignées sur la base d’évaluations menées en 2001 (BirdLife International 2012) : le Mont Karthala (21.000 ha), La Grille (2.600 ha), les hautes terres de Mwali (4.000 ha) et les hautes terres de Ndzuwani (6.850 ha). Ces sites abritent 9 espèces d’oiseaux mondialement menacées, dont 3 sont en danger critique, 10 espèces endémiques, 52 espèces migratrices et de nombreuses espèces à distribution restreinte. Toutes les espèces à distribution restreinte se trouvent dans les forêts, en grande partie dans les hauteurs où subsistent des forêts, à l’exception de Zosterops mouroniensis qui est maintenant confiné à la zone de bruyère arborescente de haute altitude du Mont Karthala. Des forêts pionnières sur les plus récentes coulées de lave sur cette montagne peuvent constituer un habitat important pour certaines espèces, par exemple Otus pauliani. La distribution des espèces entre les îles n’est pas uniforme, chaque île comportant ses propres espèces endémiques (cinq à Ngazidja, une à Mwali et trois à Ndzuwani). Le Mont Karthala est la zone la plus importante du point de vue ornithologique, quatre espèces étant confinées à cette seule montagne ; toutes les autres espèces à distribution restreinte qui se trouvent sur plus d’une île ainsi que Nesillas brevicaudata (qui est plus fréquente à Ngazidja) y ont aussi des populations importantes, ce qui accentue d’autant son importance. Sites Ramsar : Trois zones humides désignées d’importance internationale aux Comores couvrent une superficie totale de 16.032 ha : le lac Dziani-Boundouni (Mwali, 32 ha, 1995), la forêt du Karthala (Ngazidja, 13.000 ha, 2006) et le mont Ntringui (Ndzuwani, 3.000 ha, 2006). Ces sites sont inclus dans les futures aires protégées. Alliance pour une Extinction Zéro (AZE) : Trois sites ont été identifiés dans la liste de l’AZE, incluant le Mont Karthala, les hautes terres de Mwali et celles de Ndzuwani. Ces sites coïncidents avec les IBAs et toutes les espèces apparaissant dans la « Liste Rouge » qui ont justifié cette classification sont des oiseaux. Ceci suggère qu’il est nécessaire d’examiner les autres valeurs de biodiversité et de quelle manière le système d’aires protégées contribuera à les protéger. Autres : Les Comores sont situées au sein d’un haut-lieu de la biodiversité mondiale reconnu par Conservation International Madagascar et les Îles de l’Océan Indien et dans une des 200 régions critiques identifiées par le Fonds Mondial pour la Nature (#234 : Madagascar Ouest Marin – Comores, Madagascar, Mayotte et les Îles Glorieuses (Réglementation), Seychelles). Enfin, l’UNESCO travaille avec le bureau de pays des Nations Unies et le gouvernement pour développer les désignations de l’UNESCO (site du patrimoine mondial et réserve de biosphère). Sources : Birdlife Datazone [Lien], Base de données des Sites Ramsar [Lien], AZE [Lien], CI Hotspot [Lien] et WWF Global [Lien]

1.5 Contexte Institutionnel L’annexe 6 reprend les éléments importants de la Loi N°11-006 /AU, du 02 mai 2011, Portant Organisation Territoriale de l’Union des Comores et promulguée par le décret

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no 11- 148/PR du 21 juillet 2011. L’énumération des communes, bien que longue, a l’avantage de fixer définitivement l’orthographe des noms propres des 3 îles.

1.5.1 Introduction L’information sur le contexte institutionnel actuel vise à comprendre la répartition des rôles et responsabilités entre les institutions de l’Union et des Îles ainsi que les capacités des institutions.

1.5.2 Constitution 1.5.2.1 Cadre constitutionnel et partage des compétences. Les Comores ont adopté une constitution en 2001, laquelle fut révisée en 20096 afin de réduire les conflits de compétence et accroître l’efficience de la gestion et du financement des institutions. Cette réforme constitutionnelle détermine une toute nouvelle répartition des responsabilités et des attributions et compétences entre l’Union et les îles. Le processus de répartition des compétences est en cours : le cadre est clarifié mais une partie des textes d’application n’ont pas encore été adoptés. Les questions environnementales qui relevaient de la compétence des îles autonomes sont, depuis la révision de 2009, la responsabilité du Gouvernement de l’Union (Vice-Présidence en charge de l’Environnement).

1.5.2.2 Pouvoirs déconcentrés Selon la réforme constitutionnelle de 2009, l’Union est représentée auprès de chaque Île autonome par un Délégué Général de l’Union nommé par le Président de l’Union, en consultation avec le Gouverneur de l’île. Ce Délégué veille à l’exécution des lois et des règlements de l’Union et assure la direction générale des fonctionnaires et agents des services administratifs déconcentrés7. La tutelle de l’État, c’est-à-dire le contrôle administratif, financier et technique, s’exerce sur les îles à travers les trois Délégués et sur les communes à travers les Préfectures et les Préfets.

1.5.2.3 Pouvoirs décentralisés Selon la réforme constitutionnelle de 2009, les Présidents des îles Autonomes sont désormais des Gouverneurs et les Ministres sont des Commissaires avec des cabinets réduits. Les Gouverneurs des îles, élus pour cinq ans, ont une fonction exécutive. Les Commissaires, nommés par les Gouverneurs, sont chargés de la gestion d’un ou plusieurs services administratifs.8 Les Communes

1.5.2.4 Partage des compétences Union – îles Avant la révision de 2009, l’Environnement relevait de la compétence des Îles autonomes. Selon la révision, la responsabilité de l’Environnement comme celle d’un ensemble d’autres domaines relèvent désormais de l’Union. Quoique la question environnementale – et donc la gestion du système national des aires protégées – relève des compétences de l’Union, plusieurs matières relevant de la compétence des îles autonomes sont aussi pertinentes à la gestion des aires protégées : les activités en soutien aux communautés riveraines des aires protégées, l’aménagement du territoire de l’île, la police rurale, la pêche artisanale, l’aménagement des routes secondaires et la formation professionnelle locale de base.

Le transfert des domaines de compétence des institutions insulaires à celles de l’Union n’étant pas complété, on observe un décalage entre l’adoption de la loi constitutionnelle et l’ajustement des structures institutionnelles. En effet, les nominations des commissaires par les Gouverneurs des Îles comportent des 6 Loi référendaire du 9 juin 2009 portant révision de la Constitution de l’Union des Comores du 23 décembre 2001 et Ordonnance N°09 - 003/ PR Portant application de certaines dispositions de la loi référendaire. 7 Article 7-4 de la constitution révisée en 2009 8 Article 7-2 de la constitution révisée en 2009

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appellations qui correspondent encore au partage des compétences antérieures à la révision de 2009, empiétant ainsi sur les nouvelles compétences de l’Union. Des directions régionales chargées de l’Environnement ainsi que des services chargés des aires protégées sont présents au sein des Gouvernorats de chacune des îles. Le chevauchement des mandats ne permet pas d’effectuer une planification intégrée du travail de chacune des entités vers des buts communs et réduit l’efficience du système dans son ensemble en raison des redondances et du manque de coordination.

1.5.3 Collectivités territoriales 1.5.3.1 Îles et Communes La zone qui nous concerne, comprend des îles, des communes et des préfectures. La collectivité territoriale de base de l’Union des Comores9 est la commune qui constitue le cadre institutionnel de la participation de la population à la vie de la nation et doit garantir l’expression de la démocratie à leur niveau. Les maires sont élus. Les communes contribuent notamment à l’aménagement du territoire, à la protection de l’environnement et à l’amélioration du cadre de vie. Puisque les parties prenantes impliquées dans la conservation de la biodiversité aux Comores ont choisi de privilégier un mode de gouvernance des aires protégées où le rôle des communautés riveraines est prépondérant, les communes devraient jouer un rôle important pour mobiliser leur participation et défendre leurs intérêts. Ceci est également inscrit dans la Stratégie nationale et plan d’action pour la biodiversité et dans la législation pertinente.

1.5.3.2 Textes légaux Selon les textes actuellement en vigueur, la création des aires protégées concerne les trois paliers de gouvernement. La gestion de l’environnement relève de l’Union, l’aménagement du territoire des îles relève de la compétence des Îles autonomes et la protection des intérêts des communautés riveraines des aires protégées relève des communes. Ces compétences doivent être respectées dans le développement des cadres politique et législatif concernant le système national des aires protégées et dans le développement des capacités. Dans un contexte institutionnel récent et en évolution, ces nouveaux cadres fourniront une référence claire pour le partage des responsabilités concernant les aires protégées, dans le respect des compétences de chaque institution.

1.5.3.3 Vice-Présidence en charge de l’Environnement Le Ministère de l’Agriculture, de la Pêche, de l’Environnement, de l’Aménagement du Territoire et de l’Urbanisme a la responsabilité première de la gestion de l’environnement. Le cadre organique proposé comprend une Direction administrative et financière. Le ministère est structuré en directions nationales : Environnement et forêt, Ressources halieutiques, Stratégies agricoles, Aménagement du territoire et Urbanisme et l’Institut national de recherches pour l’agriculture, la pêche et l’environnement (INRAPE).

Les priorités du Ministère sont dictées par une lettre de mission émanant de la Présidence, laquelle est traduite en plan d’action pour une période de 5 ans. Les priorités du plan actuel sont de i) restaurer la couverture forestière à au moins 4,7 % du territoire national, ii) accroître la couverture des aires protégées et iii) développer les mesures d’adaptation aux changements climatiques.

1.5.4 Structures institutionnelles 1.5.4.1 Direction Générale de l’Environnement et Forêts Elle a la responsabilité institutionnelle des aires protégées aux Comores et est responsable de la coordination et du suivi des mesures prévues dans la Stratégie pour la conservation de la biodiversité du pays et de la coordination des actions du 9 Loi N°11-005/AU du 7 avril 2011 portant décentralisation au sein de l’Union des Comores

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Gouvernement et des ONGs pour protéger les écosystèmes marins, côtiers et terrestres.

La Direction pilote trois départements : Développement durable, Aménagement des eaux et forêts et Législation et réglementation, ainsi qu’un Service Information et collecte de données (SICD) qui y est directement rattaché.

1.5.4.2 Directions en charge de l’Environnement des Îles Autonomes. Ces directions régionales relèvent des Commissariats des îles en charge de l’environnement et ne sont pas reliées à la DGEF. Les directeurs sont nommés par arrêtés des Gouverneurs des Îles. Les remaniements sont fréquents et liés aux changements de gouvernement et aux réorganisations fonctionnelles exigées par les changements de structure institutionnelle au niveau de l’Union et des Îles.

Actuellement, les mandats des directions sont définis par les nouveaux textes constitutionnels qui spécifient les attributions des institutions des îles. De ce fait, leur rôle dans la mise en place et la gestion des aires protégées n’est pas clairement défini. La planification, la recherche et les études sont actuellement pilotées par les institutions de l’Union sans nécessairement impliquer les directions régionales au niveau des îles.

Reboisement. Plusieurs actions de reboisement ont été initiées dans le cadre de diverses initiatives mais ne donnent pas les résultats escomptés à moyen terme. D’une part, ces actions ne répondent à aucune planification qui indiquerait les essences et les sites appropriés pour le reboisement. D’autre part, en l’absence d’appropriation, ces plantations ne sont pas entretenues ni protégées et sont vulnérables au feu et à la prédation par les animaux.

1.5.4.3 Centres Ruraux de Développement Économique (CRDE) Ils ont été créés en février 2013 (Décret No. 13-015/PR) pour superviser les programmes de développement rural pour l’amélioration de l’économie à travers les secteurs de production et de protection de l’environnement. En matière de protection de l’environnement et de conservation des ressources naturelles, les centres devraient i) organiser et réaliser des campagnes de sensibilisation relatives aux activités de reboisement, ii) appuyer et faciliter la réalisation des études d’impact environnemental et iii) veiller au respect des lois et règlements relatifs à la gestion de l’environnement et des ressources naturelles, avec la collaboration, lorsque nécessaire, des forces de police et de la gendarmerie. Une relation étroite pourrait être établie entre chaque aire protégée et chaque Centre rural de développement économique concerné.

1.5.4.4 Direction nationale de la protection civile Elle pourra participer à la surveillance des aires protégées et à l’application des règlements. Certains membres du personnel ont reçu une formation sur la gestion des aires protégées. La Garde Côtière Nationale est responsable des activités de surveillance et d’assurer la sécurité dans l’environnement marin des Comores. Les brigades des gendarmeries et les commissariats de police dans les préfectures sont responsables de la surveillance et de l’application des règlements dans leur territoire respectif.

1.5.4.5 CNDRS, INRAPE Le Centre national de Documentation et de Recherche Scientifique, CNDRS, comprend une Division Recherche, un Centre National de Données et d'Information Océanographiques des Comores. L’Institut National de Recherches pour l’Agriculture, la Pêche et l’Environnement, INRAPE, comprend un Département expertise, appui conseil et formation, laboratoires de phytopathologie, entomologie, laboratoire marin et production de vitro plants.

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1.5.5 ONGs et associations environnementales et de développement Elles sont des acteurs essentiels des activités de conservation et de développement durable aux Comores. Dans plusieurs sites des futures aires protégées, des associations locales ont été formées à l’initiative de la population d’un ou plusieurs villages pour prendre en charge les questions environnementales et de développement. Des associations Ulanga (environnement) existent dans presque tous les villages et malgré leurs capacités limitées, pourraient jouer le rôle de relais pour mobiliser les communautés, particulièrement les jeunes, envers la cause environnementale.

Une identification préliminaire des principales associations et ONGs impliquées dans la protection de l’environnement dans les sites des aires protégées comprend AIDE (expertise marine, récifs coralliens), Action Comores (suivi des Roussettes de Livingstone à Ndzuwani et Mwali jusqu’en 2012), APG (Association pour la préservation du Gombessa : sensibilisation aux pratiques de pêche durables pour préserver le cœlacanthe à Ngazidja), Association Ndroudéenne d’Échanges Culturels et de Protection de l’Environnement (actions de conservation à l’île aux Tortues, Ngazidja), Les Amis de Nyoumbadjou (conservation de la forêt du Karthala, Ngazidja), la Maison de l’Écotourisme (développement de l’écotourisme, Mwali), UMAMA (gestion des déchets et nettoyage des plages, Ndzuwani), OPAS (restauration de la mangrove à Shisiwani, Ndzuwani), de nombreuses associations villageoises dans la zone du Parc national de Mohéli et des ONGs mixtes (national/ international) comme Dahari (études et conservation de la biodiversité terrestre à Ndzuwani, zone de Moya, appui ECDD, suivi des Roussettes de Livingstone jusqu’en 2015).

1.6 Contexte politique et législatif

1.6.1 Cadre Stratégique de Programmation relatif aux changements climatiques, à la préservation de l’environnement naturel et à la réduction des risques de catastrophes (2011 – 2016).

Ce cadre de programmation environnementale développé avec l’appui du Système des Nations Unies est le principal document de politique et l’outil de planification stratégique du Gouvernement. Les priorités qui y sont énoncées sont de i) rétablir le couvert forestier à au moins 4,7% du territoire national, ii) accroître la couverture des aires protégées à 3% de la superficie totale du pays et iii) développer des mesures d’adaptation aux changements climatiques.

1.6.2 Stratégie Nationale et Plan d’Action pour la Conservation de la Biodiversité (SNPAB, 2001)

Elle définit la vision du pays pour la conservation de la biodiversité. Un de ses objectifs en lien avec les aires protégées est de « Définir et adopter un cadre de gestion des aires protégées où l’implication essentielle des communautés locales est reconnue pour l’établissement et la gestion des aires protégées ». Une version de la SNPAB a été mise à jour et intègre les nouveaux aspects du plan stratégique de la CBD et les objectifs d’Aichi.

1.6.3 Instruments juridiques relatifs aux aires protégées et à la biodiversité des Comores

1.6.3.1 Loi-cadre sur l’Environnement Les aires protégées aux Comores sont régies par les articles 46 à 49 de la Loi-cadre sur l’Environnement (LCE – Loi N° 007/AF 1994, rév.1995, consolidée 1999), qui définit les types d’aires protégées (parc national et réserve naturelle), la justification (intérêt exceptionnel des points de vue esthétique, scientifique, écologique ou culturel), le processus d’officialisation (l’article 47 requiert un processus d’enquête et de

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consultation publique avec les autorités locales et régionales pour instruire la proposition du Ministre en charge de l’environnement au Conseil des Ministres qui adoptera le décret de création de l’aire protégée) et les exigences pour les décrets de création (l’article 48 précise le contenu du décret : objectifs, délimitation, établissement d’une zone périphérique gérée, le plan de gestion de l’aire protégée qui doit être conçu principalement pour le « maintien de l’utilisation traditionnelle des terres » qui soit compatible avec les objectifs de l’établissement de l’aire protégée et les responsabilités et obligations des populations liées à la protection) et les procédures et conditions pour le déclassement.

1.6.3.2 Parc marin de Mohéli devenu Parc national de Mohéli Le décret présidentiel N° 01-053/CE (19 Avril 2001) a créé le Parc Marin de Mohéli et sert de modèle pour les autres aires protégées. Toutefois, les rôles respectifs des institutions en charge de l’Environnement aux niveaux de l’Union et des Îles devront être mis à jour pour être conformes à la nouvelle constitution révisée. Il y est indiqué que le parc est sous la responsabilité du Ministre en charge de l’Environnement et géré par un comité de gestion conjoint constitué de représentants des villages riverains de l’aire protégée, du conservateur du parc et des autorités régionales en charge de l’Environnement. C’est un modèle similaire qui est actuellement discuté pour les aires protégées en cours de création. L’équipe technique au sein du parc et les écogardes assureront la gestion quotidienne des sites. Le comité de gestion examinera le rapport annuel de l’aire protégée, validera le plan de travail de l’aire protégée et donnera des orientations d’ensemble sur les stratégies de gestion des aires protégées. Les communautés villageoises sont impliquées dans la gestion de l’aire protégée selon des accords formalisés de cogestion entre chacune d’elles, le Parc national de Mohéli associé aux autres autorités de l’île en charge de l’environnement. Les négociations sont menées avec l’appui des associations locales de développement ou de l’environnement (Ulanga), sur la base d’un accord-cadre de cogestion, qui a aussi été développé de façon participative. Ces accords précisent le zonage dans chaque site (aire protégée), les règles pour l’utilisation des ressources, les rôles et responsabilités, incluant l’implication des communautés dans la surveillance et la désignation d’écogardes par chaque association de village et d’un représentant sur le comité de gestion conjointe. En application de ce décret, l’arrêté N° 02/002 MPE du 1er février 2002 fixe les relevés des coordonnées géographiques du Parc marin de Mohéli et son plan d’ensemble.

En 2015, le décret 15/178/PR du 21 Novembre 2015 abroge le décret présidentiel N° 01-053/CE et ajoute au parc marin l’étendue terrestre pour la protection des forêts de crête de l’île et des certains bassins versants. Le parc devient le Parc national de Mohéli, premier Parc national des Comores.

1.6.3.3 Loi forestière La Loi relative à la Gestion Forestière (Loi N° 12/001 AU, juin 2012) considère les aires protégées comme des forêts classées (article 32), en vertu de quoi elles sont soumises aux dispositions de cette loi. La LCE et la loi relative à la gestion forestière fixent chacune leurs propres conditions pour la création d’une aire protégée ou d’un domaine forestier.

1.6.3.4 Code des pêches et de l’Aquaculture Le Code des Pêches et de l’Aquaculture (Loi N° 07/011/AU du 29 août 2007) confère la responsabilité de la protection des espèces et des écosystèmes aquatiques à l’administration chargée de la pêche et de l’aquaculture, en collaboration avec l’administration chargée de l’environnement (art. 56). Cette protection inclut (art. 57) la création d’aires protégées aquatiques (réserves, parcs marins et sanctuaires) et la conservation ex-situ (aquarium et banques de gènes). On y distingue les réserves aquatiques (art. 63) définies comme des aires délimitées à des fins d’aménagement pour protéger les ressources halieutiques, les sanctuaires principalement destinés à

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protéger les espèces menacées d’extinction (art. 72) et les parcs marins (art. 64) qui sont des espaces du domaine public maritime créés pour assurer la conservation des espèces animales et végétales et leurs habitats.

Le décret N° 15 – 050/PR Portant application de la loi N° 07-011/AU du 29 août 2007 relative au Code des Pêches et de l’Aquaculture de l’Union des Comores traite des plans d’aménagement des pêcheries, de l’immatriculation des navires et des embarcations de pêche locaux, des licences de pêche commerciale, des autorisations de pêche scientifique et de pêche de prospection et des mesures de conservation et de gestion suivantes : i) interdiction de la pratique de la pêche au harpon et de la pêche à pied dans les récifs coralliens, ii) de la pratique du chalutage dans la mer territorial, iii) de l’utilisation dans une distance en-deçà de 24 milles marins (44,448 km) de filets maillant dont la maille est inférieure à deux centimètres en état mouillé, dérivants d’une longueur supérieure à 500 mètres et de naviguer ou de pêcher dans un rayon de 3 milles marins (5,556 km) autour des dispositifs de concentration de poisson (DCP) ancrés. La pêche, conservation, transbordement, vente, achat, d’ailerons de requins ou de requins-renards sont interdits sauf dans le cadre de programmes de recherche approuvés par le Conseil scientifique de la Commission des Thons de l’Océan Indien.

Le décret prévoit aussi les mesures de suivi, contrôle et surveillance des opérations de pêche. Bien que complet et précis, ce décret reste très peu mis en application.

1.6.3.5 Protection de la flore et faune La législation prévoit une protection pour les espèces comoriennes aux niveaux international (CITES) et national par l’Arrêté sur la Protection de la faune et de la flore sauvages des Comores (N° 01/031 MPE/CAB du mois de mai 2001), qui fournit deux listes précisant les espèces de la faune et de la flore intégralement et partiellement protégées (dont l’utilisation est soumise à l’autorisation préalable du ministre de l’Environnement, après consultation d’une institution scientifique nationale autorisée). Bien que des révisions périodiques aient été prévues, la liste n’a jamais été révisée. Voir en annexe 2 les listes des espèces intégralement et partiellement protégées.

1.6.3.6 Conservation des tortues Un Arrêté portant adoption du Plan d’action pour la conservation des tortues marines aux Comores (N° 01/033 MPE/CAB du 14 mai 2013) valide le document de 2000 et l’adopte comme instrument national pour la protection des tortues marines sans qu’il soit réellement mis à jour.

1.6.3.7 Centres Ruraux de Développement Économique Les Centres Ruraux de Développement Économique (CRDE) ont été créés en février 2013 (Décret N° 13-005/PR) pour superviser les programmes de développement rural pour l’amélioration de l’économie à travers les secteurs de production et de protection de l’environnement. En matière de protection de l’environnement et de conservation des ressources naturelles, les centres doivent i) mener des campagnes de sensibilisation relatives aux activités de reboisement, ii) faciliter la réalisation des ÉIE et iii) veiller au respect des lois et règlements relatifs à la gestion de l’environnement et des ressources naturelles, avec la collaboration, lorsque nécessaire, des forces de police et de gendarmerie. Une relation étroite sera maintenue entre chaque aire protégée, le CRDE et les associations.

1.6.3.8 Situation actuelle À l’exception de la législation sur la gestion forestière, l’ensemble des lois et règlements qui régissent directement et indirectement la gestion des aires protégées ont besoin d’être révisés. La Loi sur le Système national des aires protégées est en cours de validation.

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Les aires protégées de Comores sont insuffisamment financées et reposent actuellement entièrement sur le financement des bailleurs de fonds. Le Parc National de Mohéli qui est la seule aire protégée nationale a été financé jusqu’à maintenant par une série de subventions versées par différents bailleurs (PNUD-FEM, l’Agence française de développement et Commission de l’Océan Indien). La contribution du gouvernement pour le financement des aires protégées se limite essentiellement au versement des salaires pour le personnel du Ministère et des directions de l’Environnement ainsi que les infrastructures de base pour le Parc national de Mohéli.

Actuellement, des droits d’accès à l’aire protégée sont prélevés par certains villages du Parc national de Mohéli et au lac Dziani-Boundouni mais l’administration du parc national ne retire aucun revenu du tourisme. Cette situation devra être revue de manière prudente afin d’éviter de priver les communautés locales de leurs droits tout en augmentant le financement pour soutenir le système d’aires protégées. Ceci pourra se faire par une augmentation stratégique de frais d’entrée touristiques et le versement direct de l’argent supplémentaire pour la gestion de l’aire protégée. Ces droits d’entrées locaux seront une pierre angulaire solide pour la consolider la conservation des aires protégées.

1.6.4 Menaces, causes profondes et impacts 1.6.4.1 Principales menaces Les principales menaces à la biodiversité des Comores et aux services qu’elle fournit sont résumées ci-dessous :

Tableau 1 : Principales menaces à la biodiversité

Facteurs

Écosystèmes

Modification d’habitat

Changement Climatique

Espèces envahissantes,

terre / mer

Sur exploitation

Pollution

Écosystèmes Terrestres : forêts, marécages, lacs et volcan

Historiquement et actuellement

important Peu connu Important, en

croissance Localement important Limité

Écosystèmes Marins : récifs coralliens, herbiers, mangroves, plages

Limité Sérieux,

statut incertain

Peu connu

Localement important

(pêche destructrice, braconnage)

Localement important (près des habitats)

Les menaces à la biodiversité des Comores peuvent être classées selon les catégories suivantes : (i) Modification d’habitat ou d’utilisation des terres, (ii) Espèces exotiques envahissantes dont les parasites végétaux marins, (iii) Surexploitation, (iv) Changements Climatiques et (v) Pollution, la principale menace étant la perte de l’habitat forestier par l’empiètement agricole (défrichement et culture itinérante sur brûlis). Le faible développement des activités économiques et la dépendance des communautés principalement rurales envers les ressources naturelles pour assurer leur subsistance accentuent la pression anthropique sur les ressources. Cette pression est souvent exercée à travers le recours à des méthodes agricoles et de pêche non durables et même destructrices, comme la culture itinérante sur brûlis, la pêche à pied sur les récifs coralliens ou à l’aide de Téphrosia (Tephrosia vogelii). De plus, l’exigüité du territoire accroît l’intensité de la pression démographique qui est très élevée et contribue à l’exploitation intensive des ressources, à la conversion de la couverture végétale forestière en agricole et pastorale et à la perte, dégradation et fragmentation irréversibles des habitats.

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1.6.4.2 Modification d’habitat et changement d’utilisation des terres Dans la deuxième moitié du XIXe siècle, la population indigène s’est vue refoulée par les cultures industrielles comme la canne à sucre (Saccharum sp.) sur les régions moins fertiles et vers la forêt qu’ils avaient commencé à défricher pour faire de l’agriculture itinérante. C’est à cette époque que de nombreuses espèces d’arbres fruitiers, le giroflier (Syzygium aromaticum) et de plantes à parfum comme l’Ylang-ylang (Cananga odorata) ont été introduites et que des espèces de bois précieux comme Khaya comorensis ont été surexploitées au point d’entraîner leur disparition de la forêt de la Grille. Dès le début du XXe siècle, sur tout le pourtour des îles, la forêt est remplacée par des cultures de rente et surtout par la cocoteraie (Cocos nucifera) au bénéfice des grandes sociétés coloniales. Pendant ce temps, la pression démographique s’est accentuée et la terre est devenue un enjeu crucial. À Ndzuwani, plus de trois quarts des terres cultivables étaient occupées par les domaines des sociétés industrielles pendant que les paysans étaient refoulés vers les forêts des versants montagneux ou clandestinement sur les terres des grandes sociétés. De 1929 jusqu’aux années 1960, les sociétés privées ont rétrocédé des milliers d’hectares de terres au Gouvernement comorien. Une réforme agraire a transformé des parcelles de cultures vivrières à l’intérieur des domaines en « réserves villageoises ». Une des conséquences de ces rétrocessions de terres mal définies est une situation d’ambigüité et d’insécurité relative au domaine foncier qui prévaut encore aujourd’hui. La situation aujourd’hui pourrait se résumer ainsi : « je cultive, donc la terre m’appartient ».

De nos jours, l’abattage des arbres du sous-étage et l’empiètement dans le système forestier constituent le moyen le plus accessible aux paysans pour compenser les faibles productions dans le système de cultures vivrières et s’auto-attribuer des terrains gratuitement, certains espérant même des dédommagements en cas de création d’aire protégée. Ce processus facilite aussi la déforestation complète (culture sur brûlis). Presque toutes les terres cultivables sont déjà occupées et l’extension de l’agriculture est nécessairement faite au détriment des espaces forestiers résiduels. Aux Comores, de nombreuses espèces endémiques de faune et de flore à distribution restreinte sont associées aux forêts qui restent. La perte ou la dégradation des forêts naturelles entraîne directement une perte d’habitat pour ces espèces. En 1951, les forêts naturelles comoriennes couvraient une superficie de 31.000 ha dans les trois îles, soit environ 14% de la superficie totale du pays. Entre 1974 et 1985, la forêt est passée de 19.100 à 12.375 ha (environ 7% du pays). En raison de la déforestation sans relâche dans les décennies subséquentes, en 2010, les zones forestières ne couvraient plus que 3.000 ha, soit 2% du territoire national, selon les évaluations forestières de la FAO (FAO 2016) basées sur l’échantillonnage de vastes superficies), soit une réduction globale de 90% depuis 1951. Le processus continue.

Dans le milieu marin et côtier, l’exploitation des matériaux côtiers (sable et galets de plage, gravier et sédiments de rivière) constitue une sérieuse menace à la conservation de la zone côtière et aux espèces associées. La disparition des plages en raison des prélèvements excessifs et illégaux de sable et de galets de mer accroît la vulnérabilité du littoral à l’érosion, ce qui est aggravé par l’élévation du niveau de la mer. Malgré que ce soit interdit, le prélèvement de sable et de coraux pour la construction perdure et a entraîné la disparition de 90% des plages de Ngazidja en 20 ans et possiblement autant pour les plages de Ndzuwani, réduisant ainsi cet habitat de façon radicale pour les espèces associées et pour la ponte des tortues marines. De nombreuses habitations ont été envahies par la mer suite à la modification du trait de plage lié aux prélèvements importants de sable. Ceci montre bien l’interdépendance de la zone marine et de la zone terrestre contigüe (zone côtière) et la nécessité d’aménager les aires protégées avec une approche par de Gestion Intégrée des Zones Côtières comprenant une partie marine et une partie terrestre, approche encore nouvelle et peu appliquée aux Comores. C’est pourquoi chaque zone marine est prolongée par une bande de 200 mètres en zone terrestre.

2017 – 2021 - Stratégie d’expansion du système national des aires protégées aux Comores 35

1.6.4.3 Espèces exotiques envahissantes Les espèces exotiques envahissantes sont maintenant considérées comme la principale menace à la biodiversité indigène dans toutes les îles de l’Océan Indien, sauf aux Comores où la déforestation à grande échelle prévaut encore. Par exemple, l’analyse des données montre que de 1995 à 2014, les forêts denses de Ndzuwani ont diminué de 7.311 hectares à un rythme de 8% par an (le couvert forestier de l’île de Ndzuwani est passé de 9.012 hectares à 1.701 hectares en l’espace de 20 ans), ce qui représente une perte de 80% de la forêt naturelle (Boussougou 2015, FAO Vos 2004). L’IUCN travaille activement à la connaissance de ce fléau et à la lutte active contre les espèces envahissantes, en collaboration avec le CNDRS, l’Université et l’INRAPE aux Comores.

Ces déforestations constituent une menace importante. Les espèces exotiques envahissantes concurrencent et remplacent la faune et la flore indigènes par prédation, élimination de la régénération naturelle, introduction de maladies et concurrence pour les niches de l’habitat. Plusieurs espèces d’arbres et d’arbustes ont été identifiées (FAO Vos 2004) comme espèces envahissantes pour l’archipel des Comores. Ces espèces ont été introduites comme bois d’œuvre, arbres fruitiers, épices, pour le contrôle de l’érosion, comme plantes ornementales et pour des usages multiples comme bois d’énergie, fourrage et tuteurs pour la vanille. Plusieurs espèces de plantes envahissantes sont considérées comme étant hautement problématiques : Acacias australiens à phyllodes (Acacia auriculiformis, Acacia mangium), Herbe-côtelette (Clidemia hirta), Lantanier (Lantana camara), Fougère aigle (Pteridium aquilinum), Avocat marron (Litsea glutinosa), Goyavier-fraise (Psidium cattleianum), Jambosier, (Syzygium jambos), Liane Pohue (Merremia peltata) et Gingembre jaune (Hedichyum flavescens). Toutes ces espèces se trouvent à des densités élevées dans les zones perturbées et les forêts secondaires, mais ont également été trouvées dans les habitats non perturbés. Là où la terre des sites cultivés est abandonnée, une végétation exotique envahissante (arbustive, herbacée ou grimpante) prend généralement le dessus. Face aux espèces animales envahissantes, les oiseaux et les reptiles indigènes sont les plus affectés. Dans une tentative pour lutter contre les rats (Rattus rattus) apportés par les premiers colons, de Petites Civettes Indiennes (Viverricula indica) ont été introduites mais sont plutôt en train de décimer les populations de serpents endémiques. Les rats des navires affectent probablement davantage les oiseaux indigènes. On pense que le Tenrec (Tenrec ecaudatus) introduit de Madagascar nuit aux populations de geckos (Phelsuma spp.) des Comores. La mangouste (Herpestes javanicus), introduite en Grande-Comore au cours des années 1960 ou 1970, est un prédateur potentiellement dévastateur pour de nombreux petits oiseaux, mammifères et reptiles (Gillespie 2009). Les écosystèmes marins sont aussi vulnérables aux espèces exotiques envahissantes, incluant celles qui sont dispersées illégalement dans les eaux de ballast (par ex. diverses espèces d’algues) des navires commerciaux et de plaisance mais cette menace n’a pas encore été documentée aux Comores.

1.6.4.4 Exploitation illégale et surexploitation des ressources naturelles Les forêts naturelles et secondaires sont menacées par le prélèvement de bois pour répondre aux besoins d’ébénisterie, d’énergie et de construction des populations. La coupe sélective des espèces de bois « rouges » précieux endémiques Weinmannia comorensis, Ocotea comorensis et Khaya comorensis ont un impact important sur les populations de ces espèces. Le charbon est encore largement utilisé comme combustible domestique et aussi très intensément pour la distillation de l’essence d’Ylang-ylang (Cananga odorata), quoiqu’actuellement, le manguier (Mangifera indica) est le plus utilisé. La méconnaissance du potentiel du milieu forestier et l’insuffisance de sensibilisation et de préoccupation pour la conservation des espèces menacées sont des causes majeures de cette absence de gestion. Les petits bateaux traditionnels de pêche à 2 balanciers, N’Galawa, sont actuellement réalisés en

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Manguier (Mangifera indica), Sang-dragon, (Pterocarpus indicus) et en Albizia (Albizia lebbeck).

Expansion de la culture de l’ylang-ylang. L’ylang-ylang (Cananga odorata) fut introduit en 1909 aux Comores qui sont rapidement devenues le premier producteur mondial de cette huile essentielle qui est un composant essentiel (fixateur) de plusieurs parfums de luxe. Le lancement de deux parfums10 au label des Comores par de grands parfumeurs internationaux a, en son temps, suscité un nouvel intérêt dans l’utilisation de l’essence. La nécessité de disposer de nouvelles parcelles pour accroître cette culture ainsi que le besoin accru de bois combustible pour la distillation accentuent la pression sur la forêt puisqu’il n’y a plus de territoire domanial libre pour faire du reboisement. La distillation requiert aussi de grands volumes d’eau, ce qui accroît de façon importante la pression sur les ressources en eau déjà très vulnérables. A Mbéni, la distillation est réalisée avec du pétrole (et non du bois de feu) pour diminuer les coupes d’arbres.

Pêche côtière. Plus de 4.500 pêcheurs enregistrés utilisent des embarcations traditionnelles pour pêcher dans les eaux proches du rivage. La majorité de la pêche est réalisée par les locaux, à des fins de subsistance. Cependant, les dommages physiques infligés aux habitats marins résultent de certaines pratiques de pêche dans les zones côtières comme la pêche à la dynamite (illégale et encore pratiquée en 2016 parfois par de grosses équipes), l’usage du Téphrosia (Tephrosia vogelii), la pêche à pied à marée basse sur les récifs coralliens notamment pour pêcher les poulpes (Octopus cyanea), la pêche au harpon ciblant les poissons côtiers et les poulpes. La collecte des coquillages sur les vasières à marée basse (poulpes, petits poissons et coquillages), laquelle est toujours permise, entraîne des dommages importants aux coraux par le piétinement ou en cassant les coraux. Le rayon d’action limité des pirogues traditionnelles concentre les activités d’exploitation de la majeure partie des activités de pêche sur poissons côtiers et récifaux et augmente les risques de capture accidentelle de Cœlacanthes. Actuellement, les dispositifs de concentration de poisson (DCP) réalisés avec des feuilles de cocotiers donnent de bons résultats quoique la loi interdise de naviguer ou de pêcher dans un rayon de 3 milles marins (5,556 km) autour des DCP. Sur le banc Vailleu (O’Raya) situé à 12 miles nautiques (23 km) à l’ouest de Moroni et long de 3 km, joyaux des Comores, les pêcheurs continuent à utiliser régulièrement la dynamite pour pêcher, avec de lourdes conséquences écologiques.

Braconnage des tortues marines. Le braconnage des tortues marines pour vendre et consommer la viande et les œufs, ainsi que l’extraction excessive du sable de plage, constituent de graves menaces pour les populations de ces espèces qui sont menacées à l’échelle de la planète. L’exploitation des tortues marines est interdite depuis 1979 aux Comores et cette interdiction a été renforcée par un décret ministériel en 1992 et une ordonnance en 2001. Malgré cela, les tortues sont encore capturées en raison de leur facilité de capture, de la faiblesse des moyens d’intervention du parc et de la défaillance du dispositif judiciaire insulaire et national. Certains pêcheurs appâtent parfois leurs palangrottes (légales) avec de la chair de tortue.

Exploitation des coquillages. Certains mollusques marins en voie de disparition sont menacés par l’exploitation non réglementée et non déclarée, essentiellement pour l’exportation, comme le Triton géant (Charonia tritonis), l’un des rares prédateurs d’une étoile de mer, l’Acanthaster pourpre (Acanthaster planci) prédatrice des coraux. Le Turban vert (Turbo marmoratus), est pêché commercialement comme source de nacre. Le Casque rouge

10 « Amarige Ylang-Ylang des Comores » lancé en 2011 par la maison française Givenchy et ‘Eau de Mohéli’ lancée en mai 2013 par le parfumeur français Diptyque en partenariat avec la firme multinationale suisse Givaudan et la société comorienne AGK.

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(Cypraecassis rufa) et le Casque cornu (Cassis cornuta) tous deux objets très populaires de collection ainsi que le « Sept doigts » (Lambis crocata crocata) sont aussi fort pêchés de façon artisanale. La collecte excessive de Triton géant (Charonia tritonis) pourrait peut-être conduire à la prolifération des algues et au déséquilibre écologique du récif corallien, ce qui reste encore à vérifier. Plusieurs tonnes de ces coquillages étaient exportées dans les pays voisins (Tanzanie, Madagascar, Kenya) (ASCLME 2012).

Holothuries ou concombres de mer. La pêche non réglementée et non déclarée est aussi un problème important pour les concombres de mer ou Holothuries (Holothuroidea, nombreux genres) qui sont exploités par des réseaux illégaux malgaches, « chinois » et via la Tanzanie. Les principales espèces pêchées sont : a) Holothuria (Microthele) fuscogilva, b) Holothuria (Microthele) nobilis, c) Thelenota ananas et d) Thelenota anax.

1.6.4.5 Pollutions, marées noires, explorations sismiques Il n’y a pas d’activité industrielle ou économique très polluante aux Comores, à l’exception des risques de déversement d’hydrocarbures en mer. Cependant les rejets domestiques peuvent être localement très importants en raison de l’absence de traitement des eaux usées et de système permanent et systémique de gestion des déchets. Une récente étude a montré une eutrophisation des eaux notamment en face de Mitsamiouli (Wickel 2016).

Transport d’hydrocarbures. Les risques de pollution par déversement accidentel d’hydrocarbures ne sont pas négligeables en raison du passage important de pétroliers au large des côtes comoriennes dans le canal du Mozambique. En effet, les voies de transport maritime qui longent les côtes de l’Afrique de l’Est sont parmi les plus fréquentées dans le monde, transportant plus de 30% de la production mondiale d’hydrocarbures. Plus de 5.000 voyages de pétroliers ont lieu par année dans les eaux côtières sensibles des Comores et de Madagascar et le long de la côte Est-Africaine. Une grande marée noire pourrait gravement nuire à l’économie et à l’équilibre écologique des Comores en endommageant les fonds de pêche et en polluant les plages importantes pour la ponte des tortues et le tourisme.

Exploration gazière. Les activités de l’industrie de l’extraction gazière constituent une menace potentielle pour l’environnement marin et côtier des Comores. Des permis d’exploration gazière ont été octroyés dans les eaux Comoriennes depuis 2007 et des explorations non destructives ont débuté en 2011 à l’aide de méthodes sismiques. Une zone d’environ 40.000 km2 à l’ouest de Ngazidja a déjà été étudiée et d’autres explorations ont eu lieu dans la partie ouest de la Zone économique exclusive11 du pays. Dans l’éventualité où les résultats des explorations sismiques soient positifs, des forages exploratoires pourraient être effectués pour confirmer la présence de gaz et éventuellement pour confirmer le potentiel d’extraction. Le niveau de risque pour la biodiversité marine des Comores diffère pour chacune de ces étapes et son évaluation demeure hypothétique pour les phases autres que celle de l’exploration sismique qui est en cours, jusqu’à ce que les études confirment la présence de gaz. La réalisation d’études d’impact n’a pas été requise jusqu’à maintenant mais devrait l’être pour les étapes suivantes. À court terme, les menaces que présentent les explorations sismiques sont liées aux déflagrations produites par l’équipement couramment utilisé pour ces études. Il a été montré que les déflagrations peuvent avoir des effets néfastes pour la faune marine, allant de l’évitement pour les poissons à la perte temporaire d’ouïe pour les tortues marines à des perturbations plus importantes pour les cétacés, incluant la surdité, la

11 Une zone économique exclusive (ZEE) est, d'après le droit de la mer, un espace maritime sur lequel un État côtier exerce des droits souverains en matière d'exploration et d'usage des ressources, zone inférieure à 200 miles (370,4 km) des côtes.

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désorientation, les stress traumatiques et des blessures, selon la distance de la source. Les ondes sismiques utilisées sont susceptibles d’affecter les capacités acoustiques des cétacés qui sont déterminantes pour mener leurs activités vitales de communication, de soin des petits, d’alimentation et d’accouplement. Le danger que les cétacés évitent définitivement les zones où les sons ont été produits a aussi été documenté, risquant ainsi de réduire les opportunités d’observation des baleines. À moyen terme, les risques associés aux phases d’exploration et d’évaluation impliquant des forages sont liés au rejet des boues de forage et aux risques d’incidents, fuites et déversements. a) Les boues de forage sont contaminées aux hydrocarbures, métaux lourds et autres produits toxiques. Cette pollution affecte la faune et la flore marine à travers toute la chaîne alimentaire de même que les processus écosystémiques. Le rejet de ces boues augmente aussi la turbidité de l’eau, affectant particulièrement les organismes filtreurs. b) Les risques de fuites et déversements accidentels sont aussi susceptibles d’affecter l’ensemble de la faune et de la flore marine et côtière. Ces risques sont d’autant plus importants si les capacités de réponse (équipement, procédures, compétences) aux incidents ponctuels ou majeurs sont insuffisantes.

1.6.4.6 Catastrophes et Changements Climatiques En raison de leur position géographique et des facteurs climatiques, les Comores sont vulnérables à une multitude de catastrophes naturelles incluant les tempêtes tropicales, les inondations, l’élévation du niveau de la mer, les éruptions volcaniques, les tremblements de terre et les glissements de terrain. Selon les rapports nationaux, les tempêtes, inondations et glissements de terrain se sont intensifiés au cours des 10 dernières années, à la fois en fréquence et en sévérité et par conséquent dans leur impact. Les scenarios du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) déclinés sur l’Océan Indien prévoient une élévation de la température de l’air de 1,4°C à 3,7°C d’ici à 2100 pour la zone des Comores et une élévation du niveau de la mer de 20 cm au cours des cinquante prochaines années et des fluctuations des précipitations annuelles entre -2 % et +20 % (ASCONIT Consultants 2011). Les données sur les changements à long terme des températures et des précipitations annuelles moyennes montrent que celles-ci ont augmenté depuis les années 1960. Les évaluations de vulnérabilité prédisent une perte de biodiversité, une diminution de la production agricole et halieutique et une augmentation des épisodes de blanchiment des coraux. En 1998, lors d’un phénomène El Niño majeur, les températures des eaux de surface se sont maintenues au-dessus de 30°C pendant plusieurs semaines sur l’ensemble de l’Océan Indien entraînant la mort de plus de 90% des coraux de faible profondeur sur la plupart des récifs de l’Océan Indien. L’effet du changement climatique sur l’occurrence du phénomène El Niño est à ce jour incertain, mais son ampleur et ses impacts risquent de s’accentuer considérablement dans les années à venir. Une situation similaire s’est reproduite en 2016 détruisant les coraux des Comores dans des proportions importantes (Wickel 2016). Pour les tortues, l’augmentation de température risque de causer un déséquilibre entre les sexes au sein de la population (le sexe étant déterminé par la température d’incubation des œufs) et la réduction de la fenêtre temporelle favorable à une ponte réussie.

L’impact dévastateur de l’effet combiné des catastrophes sur les populations humaines et sur l’environnement est illustré par l’éruption du volcan Karthala en 2005 dont les cendres volcaniques avaient réduit la perméabilité du sol et sa capacité à absorber les précipitations intenses et continues (PNUD /Union des Comores 2012) entraînant des inondations répétées causées par des pluies torrentielles. Sans compter les impacts dramatiques sur les populations rurales et leurs moyens de production, ces catastrophes naturelles conduisent à des glissements de terrain, coulées de boue, la perte ou la perturbation des habitats de faune et de flore et l’érosion du sol, ce qui augmente la sédimentation et la turbidité dans les eaux côtières pendant la saison des pluies et l’étouffement des herbiers marins et des récifs coralliens qui sont des sites d’alimentation essentiels pour les tortues marines, les Dugongs et plusieurs espèces de poissons. Les changements climatiques sont également à l’origine de l’élévation du

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niveau de la mer menant à une grave érosion côtière perturbant ainsi les habitats côtiers, les mangroves, les herbiers marins et les plages de ponte des tortues. En 20 ans, près de 30 à 40 m de terre ont été érodés par la mer en plusieurs endroits sur les trois îles.

Bien que les Comores aient peu d’influence sur ces facteurs, la stratégie d’aborder l’impact des autres menaces contribuera à renforcer la résilience des éléments vulnérables de la biodiversité.

1.7 Objectifs de développement durable Objectif 14 : Conserver et exploiter de manière durable les océans, les mers et les ressources marines aux fins du développement durable12

Les océans du monde – leur température, leur composition chimique, leurs courants et leur vie sont à la source des systèmes mondiaux qui rendent la Terre habitable par l’Homme.

Notre eau de pluie, notre eau potable, notre météo, notre climat, nos côtes, une grande partie de notre nourriture, et même l’oxygène de l’air que nous respirons, sont fin de compte tous alimentés et régulé par la mer. Tout au long de l’histoire, les océans et les mers ont été essentiels pour le commerce et le transport.

La gestion prudente de cette ressource vitale mondiale est un élément clé pour un avenir durable. Faits et chiffres

• Les océans couvrent les trois quarts de la surface de la Terre, contiennent 97% de l’eau de la Terre, et représentent 99% des espaces de vie disponibles sur terre en volume

• Plus de trois milliards de personnes dépendent de la biodiversité marine et côtière pour subvenir à leurs besoins

• Globalement, la valeur de marché des ressources et industries marines et côtières est estimée à 3.000 milliards de dollars par an, soit environ 5% du PIB mondial

• Les océans contiennent près de 200.000 espèces identifiées, mais les chiffres réels pourraient se compter en millions

• Les océans absorbent environ 30% du CO2 produit par les humains et atténuent les impacts du réchauffement climatique

• Les océans sont la plus grande source mondiale de protéines, avec plus de 3 milliards de personnes dépendantes des océans pour leurs principales sources de protéines

• La pêche maritime emploie directement ou indirectement plus de 200 millions de personnes

• Les subventions à la pêche contribuent à l’épuisement rapide de nombreuses espèces de poissons et empêchent les efforts de sauvetage et de restauration

12 www.undp.org/sustainabledevelopment/fr/objecfis-de-developpement-durable/

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de la pêche mondiale et des emplois qui y sont liés, générant une perte de 50 milliards de dollars par an pour le secteur de la pêche maritime.

• 40% des océans du monde sont fortement touchés par les activités humaines, y compris la pollution, l’épuisement des ressources halieutiques et la disparition des habitats côtiers

Cibles

• 14.1 D’ici à 2025, prévenir et réduire nettement la pollution marine de tous types, en particulier celle résultant des activités terrestres, y compris les déchets en mer et la pollution par les nutriments

• 14.2 D’ici à 2020, gérer et protéger durablement les écosystèmes marins et côtiers, notamment en renforçant leur résilience, afin d’éviter les graves conséquences de leur dégradation et prendre des mesures en faveur de leur restauration pour rétablir la santé et la productivité des océans

• 14.3 Réduire au maximum l’acidification des océans et lutter contre ses effets, notamment en renforçant la coopération scientifique à tous les niveaux

• 14.4 D’ici à 2020, réglementer efficacement la pêche, mettre un terme à la surpêche, à la pêche illicite, non déclarée et non réglementée et aux pratiques de pêche destructrices et exécuter des plans de gestion fondés sur des données scientifiques, l’objectif étant de rétablir les stocks de poissons le plus rapidement possible, au moins à des niveaux permettant d’obtenir un rendement constant maximal compte tenu des caractéristiques biologiques

• 14.5 D’ici à 2020, préserver au moins 10 % des zones marines et côtières, conformément au droit national et international et compte tenu des meilleures informations scientifiques disponibles

• 14.6 D’ici à 2020, interdire les subventions à la pêche qui contribuent à la surcapacité et à la surpêche, supprimer celles qui favorisent la pêche illicite, non déclarée et non réglementée et s’abstenir d’en accorder de nouvelles, sachant que l’octroi d’un traitement spécial et différencié efficace et approprié aux pays en développement et aux pays les moins avancés doit faire partie intégrante des négociations sur les subventions à la pêche menées dans le cadre de l’Organisation mondiale du commerce

• 14.7 D’ici à 2030, faire mieux bénéficier les petits États insulaires en développement et les pays les moins avancés des retombées économiques de l’exploitation durable des ressources marines, notamment grâce à une gestion durable des pêches, de l’aquaculture et du tourisme

v 14.a Approfondir les connaissances scientifiques, renforcer les capacités de recherche et transférer les techniques marines, conformément aux Critères et principes directeurs de la Commission océanographique intergouvernementale concernant le transfert de techniques marines, l’objectif étant d’améliorer la santé des océans et de renforcer la contribution de la biodiversité marine au développement des pays en développement, en particulier des petits États insulaires en développement et des pays les moins avancés

v 14.b Garantir aux petits pêcheurs l’accès aux ressources marines et aux marchés

v 14.c Améliorer la conservation des océans et de leurs ressources et les exploiter de manière plus durable en application des dispositions du droit international, énoncées dans la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer, qui fournit le cadre juridique requis pour la conservation et l’exploitation durable des océans et de leurs ressources, comme il est rappelé au paragraphe 158 de « L’avenir que nous voulons »

2017 – 2021 - Stratégie d’expansion du système national des aires protégées aux Comores 41

Objectif 15 : Préserver et restaurer les écosystèmes terrestres, en veillant à les exploiter de façon durable, gérer durablement les forêts, lutter contre la désertification, enrayer et inverser le processus de dégradation des sols et mettre fin à l’appauvrissement de la biodiversité13

Les forêts recouvrent 30 % de la surface de la planète, assurent la sécurité alimentaire et fournissent des abris, et sont essentielles pour lutter contre le changement climatique, protéger la biodiversité et les foyers des populations autochtones. Chaque année, 13 millions d’hectares de forêts sont perdus tandis que la dégradation continuelle des zones arides a conduit à la désertification de 3,6 milliards d’hectares.

La déforestation et la désertification – causées par les activités humaines et le changement climatique – posent des défis majeurs au développement durable et ont des répercussions négatives sur la vie et les moyens de subsistance de millions de personnes qui luttent contre la pauvreté. Des efforts sont déployés pour gérer les forêts et combattre la désertification. Faits et chiffres Forêts

• Environ 1,6 milliard de personnes – dont plus de 2.000 cultures autochtones – dépendent des forêts pour assurer leur subsistance

• Les forêts abritent plus de 80 % des espèces d’animaux, de plantes et d’insectes que compte la planète

Désertification

• 2,6 milliards de personnes dépendent directement de l’agriculture, mais 52% des terres utilisées pour l’agriculture sont touchées modérément ou fortement par la dégradation des sols

• La dégradation des terres touche 1,5 milliard de personnes dans le monde • La perte des terres arables serait de 30 à 35 fois plus rapide que le rythme

historique • La sécheresse et la désertification provoquent chaque année la perte de 12

millions d’hectares (soit 23 hectares par minute), sur lesquels on aurait pu cultiver 20 millions de tonnes de céréales

• 74 % des pauvres dans le monde sont touchés directement par la dégradation des terres

Biodiversité

• Sur les 8.300 races animales connues dans le monde, 8 % ont disparu et 22 % sont menacées d’extinction

• Sur les plus de 80.000 essences existantes, moins de 1 % ont été étudiées aux fins de leur utilisation

• Les poissons assurent 20 % de l’apport protéique à environ 3 milliards de personnes. Dix espèces à elles seules constituent environ 30 % des captures effectuées dans le cadre de la pêche maritime et 10 espèces constituent environ 50 % de la production aquacole

13 www.undp.org/sustainabledevelopment/fr/objecfis-de-developpement-durable/

2017 – 2021 - Stratégie d’expansion du système national des aires protégées aux Comores 42

• Plus de 80 % de l’alimentation des êtres humains est assurée par des plantes. Cinq cultures céréalières représentent 60 % de l’apport calorique

• Les microorganismes et les invertébrés jouent un rôle essentiel au niveau des services écosystémiques, mais leurs contributions sont encore mal connues et reconnues

Cibles

• 15.1 D’ici à 2020, garantir la préservation, la restauration et l’exploitation durable des écosystèmes terrestres et des écosystèmes d’eau douce et des services connexes, en particulier les forêts, les zones humides, les montagnes et les zones arides, conformément aux obligations découlant des accords internationaux

• 15.2 D’ici à 2020, promouvoir la gestion durable de tous les types de forêt, mettre un terme à la déforestation, restaurer les forêts dégradées et accroître considérablement le boisement et le reboisement au niveau mondial

• 15.3 D’ici à 2030, lutter contre la désertification, restaurer les terres et sols dégradés, notamment les terres touchées par la désertification, la sécheresse et les inondations, et s’efforcer de parvenir à un monde sans dégradation des sols

• 15.4 D’ici à 2030, assurer la préservation des écosystèmes montagneux, notamment de leur biodiversité, afin de mieux tirer parti de leurs bienfaits essentiels pour le développement durable

• 15.5 Prendre d’urgence des mesures énergiques pour réduire la dégradation du milieu naturel, mettre un terme à l’appauvrissement de la biodiversité et, d’ici à 2020, protéger les espèces menacées et prévenir leur extinction

• 15.6 Favoriser le partage juste et équitable des bénéfices découlant de l’utilisation des ressources génétiques et promouvoir un accès approprié à celles-ci, ainsi que cela a été décidé à l’échelle internationale

• 15.7 Prendre d’urgence des mesures pour mettre un terme au braconnage et au trafic d’espèces végétales et animales protégées et s’attaquer au problème sous l’angle de l’offre et de la demande

• 15.8 D’ici à 2020, prendre des mesures pour empêcher l’introduction d’espèces exotiques envahissantes, atténuer sensiblement les effets que ces espèces ont sur les écosystèmes terrestres et aquatiques et contrôler ou éradiquer les espèces prioritaires

• 15.9 D’ici à 2020, intégrer la protection des écosystèmes et de la biodiversité dans la planification nationale, dans les mécanismes de développement, dans les stratégies de réduction de la pauvreté et dans la comptabilité

v 15.a Mobiliser des ressources financières de toutes provenances et les

augmenter nettement pour préserver la biodiversité et les écosystèmes et les exploiter durablement

v 15.b Mobiliser d’importantes ressources de toutes provenances et à tous les niveaux pour financer la gestion durable des forêts et inciter les pays en développement à privilégier ce type de gestion, notamment aux fins de la préservation des forêts et du reboisement

v 15.c Apporter, à l’échelon mondial, un soutien accru à l’action menée pour lutter contre le braconnage et le trafic d’espèces protégées, notamment en donnant aux populations locales d’autres moyens d’assurer durablement leur subsistance

2017 – 2021 - Stratégie d’expansion du système national des aires protégées aux Comores 43

2 Cadre stratégique d’expansion du système national des aires protégées aux Comores

Photo 9 : Vue depuis les Cabanes, Parc national Karthala, 1.600 m d'alt., © Eric Lacroix, Parcs nationaux des Comores

2.1 Introduction

2.1.1 Méthodologie En 2016, le projet Réseau national des aires protégées a inscrit à son plan de travail annuel l’activité de définir la stratégie d’expansion du Réseau national des aires protégées aux Comores.

Le 26 juillet 2016, un atelier a regroupé au niveau du Ministère de l’Environnement des partenaires des 3 îles Ngazidja, Ndzuwani et Mwali pour établir les fondements de la stratégie, définir les axes stratégiques et esquisser les données principales du plan stratégique pour les 5 années à venir, 2017 à 2021 incluses. Les listes des présences sous forme de photographies est disponible sur demande.

Les éléments importants de cette stratégie sont : • La mise à jour des textes législatifs et règlementaires régissant les aires

protégées ; • Le développement d’une stratégie d’expansion et de gestion des aires

protégées ; • Le classement officiel des aires protégées identifiées ; • La création d’une Agence censée piloter les aires protégées ; • Le développement et la validation dans chaque aire protégée, d’un plan de

gestion et d’aménagement ainsi qu’un plan d’affaire ; • La sécurisation des financements à long terme par la création d’un fonds

environnemental pour les aires protégées des Comores ; • Le développement d’activités génératrices de revenus pour les populations

riveraines des Aires Protégées.

Au cours de cet atelier de 2 jours sur la stratégie d’expansion et de gestion des aires protégées, les travaux ont débouché sur des propositions concrètes qui permettront de dessiner les contours d’une stratégie adaptée, prenant en compte les réalités socio-économiques du pays. Tous les éléments discutés et proposés lors de cet atelier sont inclus dans ce document.

2017 – 2021 - Stratégie d’expansion du système national des aires protégées aux Comores 44

Afin d’adapter ces bases aux réalités du terrain, 3 autres ateliers régionaux ont permis de présenter, discuter et d’améliorer les propositions de base déjà discutées lors du précèdent atelier en les adaptant à chaque île. Ces ateliers se sont limités pour les plans de travail à élaborer les éléments du plan de travail des aires protégées existante ou futures présente dans l’île concernée. Pour le cas de Mohéli, le Parc national de Mohéli étant déjà existant, il s’agissait plus de faire des propositions pour l’intégration du parc actuel dans l’agence nouvelle et de dissiper les craintes potentielles. Les ateliers ont eu lieu le 19 août 2016 à Mutsamudu Anjouan, le 31 août à Fomboni Mwali et le 11 octobre 2016 à Mvouni Ngazidja.

Ensuite de nombreuses personnes ont apporté lors d’autres ateliers, rencontres et discussions des améliorations au draft du présent document. Tous les participants aux 4 ateliers et d’autres personnes intéressées (145 personnes) ont reçu le draft pour émettre des corrections et chaque correction a été progressivement intégrée au document jusqu’à obtenir la version actuelle.

Ensuite, Deux ateliers dans chaque île ont permis de discuter plus particulièrement les aspects concernant la Loi sur le Système national des aires protégées, soit 6 ateliers de techniciens et de juristes. Ces 6 ateliers ont débouché sur un atelier de validation de la Loi sur le Système national des aires protégées.

Le Conseil d’Administration du Fonds Environnemental pour les aires protégées des Comores a été mis en place le 14 mars 2017 et s’est réuni les 10 et 11 octobres 2017. Lors de la préparation du Conseil d’Administration du Fonds Environnemental pour les aires protégées des Comores et des diverses réunions, de nombreux éléments de stratégie financière pour le financement des aires protégées des Comores ont été décidés.

La validation de ce document de stratégie d’expansion a eu lieu le 26 Octobre 2017 à l’hôtel Retaj Moroni Ngazidja.

2.1.2 Avancées depuis deux décennies En 1994, avec le mouvement lié à la conférence de Rio, les Comores commencent à discuter activement l’introduction du système des aires protégées. En 2001, le premier Parc marin et côtier est créé officiellement avec l’appui du PNUD et du GEF. En 2015, avec l’appui de l’Agence Française pour le Développement (AFD), il devient le premier Parc national des Comores (marin et terrestre). A partir de 2012, le PNUD/ GEF prépare le projet de mise en place du Système national des aires protégées aux Comores. Ce projet vise la création d’une Agence et de cinq nouvelles aires protégées d’ici à 2021.

2.1.3 Utilité des aires protégées Plusieurs raisons ont motivé le choix d’une expansion du Système national des aires protégées, entre-autres :

• La protection d’espèces ou d’habitats équitable sur les 3 îles ; • La préservation d’écosystèmes remarquables ; • La reconstitution ou la restauration des ressources ; • La gestion durable d’écosystèmes ; • L’appui à la gestion économique durable du milieu par les riverains ; • Les services écosystémiques comme l’eau ou la protection des sols, etc. ; • L’éducation environnementale et civique, sensibilisation ; • La gestion adaptative induisant une évolution de mentalités de la population de

des partenaires privés ; • La valorisation des richesses naturelles pour des fins de tourisme, de détente,

de développement mental, de découverte de la nature et de développement de soi.

2017 – 2021 - Stratégie d’expansion du système national des aires protégées aux Comores 45

2.1.4 Définition d’une aire protégée selon l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature

Une aire protégée est : « Un espace géographique clairement défini, reconnu, consacré et géré́, par tout moyen efficace, juridique ou autre, afin d’assurer à long terme la conservation de la nature ainsi que les services écosystémiques et les valeurs culturelles qui lui sont associés » (IUCN Dudley 2008). Voir annexe 3 : Explication de la définition d’une aire protégée.

En appliquant le système des catégories, la première étape consiste à̀ déterminer si le site14 répond à̀ cette définition et la seconde à décider quelle est la catégorie la plus appropriée.

2.1.5 Réseau et système des aires protégées La notion de réseau15 se réfère plus à une vision géographique des aires protégées centrées sur une structure organisationnelle commune de gestion en l’occurrence une Agence. La notion de système16 des aires protégées englobe l’aspect géographique des aires protégées, l’Agence, et les aspects systémiques de fonctionnement comme l’établissement d’un cadre légal et sa mise en application, les relations de partenariat et de coopération nationale et internationale, le financement, le développement d’innovations et le renforcement de capacités (apprentissage).

2.2 Fondements de la stratégie

2.2.1 Introduction Les fondements qui permettent de bien cadrer la stratégie d’expansion du Système national des aires protégées aux Comores sont :

• La vision pour la stratégie ; • Les objectifs pour la stratégie ; • Les principes directeurs pour le système des aires protégées ; • Les axes stratégiques pour étendre et gérer le système ; • Les priorités d’actions par zone/ écosystème du système.

Tout ceci conduit à l’élaboration d’un plan stratégique d’expansion du Système national des aires protégées aux Comores.

2.2.2 Vision pour l’expansion du Système national des aires protégées

Vision stratégique du système national des aires protégées aux Comores D’ici à 2021, le système d’aires protégées gère rationnellement 25 % de la superficie

du territoire national sur la base d’une approche communautaire pour un

développement écologique et économique durable.

Cette vision est aussi l’objectif du projet Réseau national des aires protégées du PNUD/ GEF. De ce fait, elle devrait être atteinte à terme, si tout se passe comme planifié dans le PRODOC du projet. La stratégie définie par les accords de Nagoya et la stratégie du GEF ont presque la même échéance, soit 2020. Les 25 % viennent de l’objectif 11 d’Aichi repris dans le PRODOC du projet RNAP et pourraient aussi être 14 Une aire protégée constitue un site et est divisée en zones 15 Ensemble organisé dont les éléments, dépendant d'un centre, sont répartis en divers points (Larousse 2016) 16 Ensemble de procédés, de pratiques organisées, destinés à assurer une fonction définie (Larousse 2016)

2017 – 2021 - Stratégie d’expansion du système national des aires protégées aux Comores 46

remplacés par « s’est agrandie significativement ». Pour la partie marine, il est intéressant de se référer à l’Objectif de développement durable 14.5 (Cf. 1.7).

2.2.3 Objectifs stratégiques du Système national des aires protégées

Objectifs stratégiques du Système national des aires protégées aux Comores

1. Au moins 5 aires protégées sont créées d’ici 2021 avec l’adhésion des

communautés et gérées par une Agence fonctionnelle avec une amélioration du

niveau de vie des populations riveraines ;

2. Le Fonds pour l’environnement et une nouvelle filière d’enseignement pour les

futurs agents du SNAP sont fonctionnels d’ici 2021.

Les cinq aires protégées sont Karthala, Cœlacanthe, Mitsamiouli-Ndroudé, Ntringui et Shisiwani. Pour atteindre le premier objectif, soit la création de ces aires protégées, il est nécessaire de revoir les textes de loi, de mettre en place une Agence qui dirige et structure le système et mette en place tous les mécanismes pour que les communautés y trouvent leur compte, surtout en tant que partenaire privilégié et à travers le développement d’activités écologiquement durables et économiquement rentables. Il s’agit bien de protection et de valorisation des écosystèmes.

Le deuxième objectif insiste sur la mise en œuvre du fonds environnemental, seul outil identifié pour permettre un financement pérenne des aires protégées aux Comores. Le développement des filières d’enseignement dans les domaines concernant le développement des aires protégées viendra renforcer les possibilités pour les jeunes générations et les personnes intéressées de recevoir un enseignement adapté aux besoins de développement des aires protégées aux Comores.

2.2.4 Principes directeurs pour le Système national des aires protégées aux Comores

Principes directeurs pour le Système national des aires protégées aux Comores

1. Le système garantit le maintien voire la restauration du bon état des écosystèmes

et prévient les risques environnementaux futurs dans les aires protégées ;

2. Le système contribue au développement durable des activités économiques et

garantit le partage équitable des ressources concernées ;

3. Le système est intégré dans un dispositif de connaissance et de suivi du milieu ;

4. Le système s’inscrit dans les politiques intégrées de gestion des milieux terrestres

et marins ;

5. Le système répond à des objectifs définis à de multiples échelles (locale, insulaire,

nationale, internationale) et dans ce cadre, collabore avec tous les acteurs.

2017 – 2021 - Stratégie d’expansion du système national des aires protégées aux Comores 47

2.2.4.1 Principe directeur 1 : Le système garantit le maintien voire la restauration du bon état des écosystèmes et prévient les risques environnementaux futurs dans les aires protégées

Une aire protégée a comme vocation de protéger une zone bien définie, voire d’améliorer ou de restaurer des écosystèmes perturbés.

Etant donné que ces écosystèmes sont vulnérables aux risques environnementaux dont le monde prend petit à petit conscience, la prévention de ces risques est une nécessité pour une meilleure protection et une meilleure préservation future. Le risque d’éruption volcanique du Karthala est aussi un facteur non négligeable dans la conservation car il et pourrait fortement changer le faciès des écosystèmes de l’île. Le changement climatique prend ici tout son sens.

2.2.4.2 Principe directeur 2 : Le système contribue au développement durable des activités économiques

A travers le monde, l’expérience a montré que la réussite de la protection dépend d’un bon équilibre entre la protection et la production. L’exploitation des ressources naturelles par les populations et les communautés locales est une source de motivation permanente pour la protection des écosystèmes. D’ailleurs l’Etat seul ne pourrait prétendre de prendre en charge l’ensemble des tâches de protection et de préservation vu leur coût et le nombre de personnes à y être mobilisées et impliquées pour une bonne réussite des opérations. Au lieu de parler d’activités génératrices de revenus ou de développement durable ou de dédommagement, tous vocables qui pourraient induire dans certains esprits des attentes irréalistes, le système pourra parler d’activités profitables et durables. Le vocable développement durable, avec une forte connotation politique, reste tout à fait acceptable, sachant que l’on cherche à se développer jusqu’à un certain point et que cette avancée doit être durable, concept éloigné de la notion de « toujours plus et sans fin » alors que les ressources sont limitées.

L’écotourisme a toute sa place dans le cadre du développement durable, tout en étant limité au volume et au type de clients qui visitent les sites des îles et à la qualité et compétitivité des services offerts. L’aménagement adapté de sites touristiques prometteurs pourrait permettre de développer durablement certaines activités destinées aux touristes étrangers ou aux touristes résidents, nationaux ou étrangers. L’attente des associations et des promoteurs privés doit s’adapter au volume et au type de touristes existant et s’atteler à les satisfaire au mieux.

2.2.4.3 Principe directeur 3 : Le système est intégré dans un dispositif de connaissance et de suivi du milieu

La garantie du maintien d’un écosystème viable et sain sur le long terme repose sur sa connaissance et son suivi de façon à s’assurer de la conservation les espèces cibles ou des services écosystémiques comme l’eau et de suivre l’évolution du milieu dans le temps pour prévoir d’éventuelles réduction des ressources.

2.2.4.4 Principe directeur 4 : Le système s’inscrit dans les politiques intégrées de gestion des milieux terrestres et marins

La vision classique du paysage et du terroir sépare le terrestre et le marin de façon tranchée. La Gestion intégrée des zones côtières, concept développé depuis les années 2000, intègre ces deux milieux et permet d’optimiser la gestion de l’ensemble pour le plus grand profit des écosystèmes et des populations. Le gain en protection et en production est ainsi supérieur au cas d’une gestion séparée des écosystèmes. L’union fait la force17 est une devise qui s’applique tout à fait dans cette situation. La vision classique conduit régulièrement à une situation peu contrôlée de la partie marine qui aboutit à des abus nuisibles pour tous sur lesquels il est très difficile de reprendre

17 Devise Belge et Suisse

2017 – 2021 - Stratégie d’expansion du système national des aires protégées aux Comores 48

le contrôle. La Gestion intégrée des zones côtières permet un meilleur contrôle de la partie marine au plus grand bénéfice de tous, protecteurs et producteurs.

2.2.4.5 Principe directeur 5 : Le système répond à des objectifs définis à de multiples échelles (locale, insulaire, nationale, internationale) et dans ce cadre, collabore avec tous les acteurs

Les Comores ont plusieurs particularités que le système doit prendre en compte. Le système en s’adaptant à ces particularités, développe une stratégie spécifique qui intègre les meilleurs pratiques et maximise les retombées positives. Le système démarche pour l’obtention des classements en « Site du patrimoine mondial de l’humanité – WHS », en « Réserve de biosphère – Man & Biosphere - MAB » et en « Site Ramsar » ou Site de zone humide à haute valeur en biodiversité de l’UNESCO. Ces trois appellations reconnues mondialement ouvrent la porte à de nombreuses coopérations et collaborations nord-sud, sud-sud et autres.

2.2.5 Axes stratégiques pour étendre et gérer le Système national des aires protégées aux Comores

Axes stratégiques pour étendre et gérer le

Système national des aires protégées aux Comores

Axe stratégique 1. Renforcer les textes législatifs et réglementaires en améliorant la prise en compte de la dimension terre-mer (GIZC) pour les aires protégées ;

Axe stratégique 2. Créer une Agence pour la gestion des aires protégées ;

Axe stratégique 3. Créer de nouvelles aires protégées ;

Axe stratégique 4. Gérer la protection et la production en encourageant une gestion adaptative des aires protégées ;

Axe stratégique 5. Appliquer la réglementation et surveiller les aires protégées ;

Axe stratégique 6. Suivre et évaluer les résultats de la gestion des aires protégées ;

Axe stratégique 7. Améliorer le financement durable des aires protégées ;

Axe stratégique 8. Renforcer les capacités des intervenants des aires protégées à tous les niveaux.

2017 – 2021 - Stratégie d’expansion du système national des aires protégées aux Comores 49

2.3 Axe stratégique 1 : Renforcer les textes législatifs et réglementaires en améliorant la prise en compte de la dimension terre-mer pour les aires protégées

2.3.1 Législation comorienne L’axe stratégique 1 concerne la mise-à-jour de la loi-cadre relative à l’environnement, la loi forestière et le code des pêches et de l’aquaculture, de façon à rédiger la Loi sur le Système national des aires protégées aux Comores et ses textes réglementaires. Ces documents préciseront la stratégie, la structure et les procédures de l’Agence des aires protégées.

Etant donné que les aires protégées intègrent intimement les éléments marins, côtiers et terrestres, une évolution vers la Gestion intégrée des zones côtières (GIZC) permettra d’améliorer la coopération dans la gestion de ces zones sensibles et profitables, comme les plages et les mangroves en zones marines.

2.3.2 Union Internationale pour la Conservation de la Nature 2.3.2.1 Législation et catégories d’aires protégées de l’UICN L’Union Internationale pour la Conservation de la Nature a publié des catégories d’aires protégées qui sont maintenant reconnues au niveau international de façon unanime. Chaque pays garde évidemment le droit de les suivre à la lettre ou de les adapter. Voir annexe 4 la description des catégories.

2.3.2.2 Catégorie I Réserve naturelle intégrale / Zone de nature sauvage : aire protégée gérée principalement à des fins scientifiques ou de protection des ressources sauvages.

• Catégorie Ia : Réserve naturelle intégrale : aire protégée gérée principalement à des fins scientifiques

• Catégorie Ib : Zone de nature sauvage : aire protégée gérée principalement à des fins de protection des ressources sauvages

La catégorie I correspond à une zone de protection assez vaste telle que même les chercheurs doivent posséder une autorisation spéciale pour y accéder. Il n’y a pas de telles zones à mettre en Réserve intégrale aux Comores.

2.3.2.3 Catégorie II Parc national : aire protégée gérée principalement dans le but de protéger les écosystèmes et à des fins récréatives. Pour faire partie de la catégorie II, il est nécessaire de pouvoir justifier les perturbations humaines autorisées dans l’aire protégée comme les cultures ou l’élevage, la géothermie, la production d’énergie hydraulique etc. Aux Comores, en plus du Parc national Mohéli, cinq aires protégées à mettre en place deviendront des parcs nationaux à savoir :

• Parc national Karthala • Parc national Cœlacanthe • Parc national Mitsamiouli-Ndroudé • Parc national Mont Ntringui • Parc national Shisiwani

Il est à noter qu’à l’intérieur d’un parc national, peuvent se trouver des réserves (catégorie IV) ou des monuments naturels (catégorie III), avec des modes de gestion différents du reste de l’aire protégée. C’est le cas des réserves de Nyoumbadjou et de Hantsongoma incluses dans le parc national Karthala.

2017 – 2021 - Stratégie d’expansion du système national des aires protégées aux Comores 50

2.3.2.4 Catégorie III Monument naturel : aire protégée gérée principalement dans le but de préserver des éléments naturels spécifiques. Aux Comores, les monuments naturels actuellement prévus se trouvent intégrés dans des parcs nationaux. Les plus connus sont la Queue du Dragon, le Lac salé, le Trou du prophète, la Grotte du Capitaine Dubois et l’îlot de la selle. La caldeira du volcan Karthala est aussi un Monument naturel unique au monde. C’est la plus grande caldeira en activité sur terre.

2.3.2.5 Catégorie IV Aire de gestion des habitats ou des espèces : aire protégée gérée principalement à des fins de conservation, avec intervention au niveau de la gestion. Les aires protégées de cette catégorie comprennent des aires protégées où les règles de pression à des fins de protection sont moins importantes que pour la catégorie II. Des réserves spéciales marines et côtières cogérées par des privés ou ONG (hôtels, ONG conservationniste) pourraient entrer dans cette catégorie.

2.3.2.6 Appellations en cours et potentielles aux Comores Actuellement, aux Comores, on trouve ou pourrait trouver des :

• Parcs nationaux (Catégorie II) ; • Réserve spéciales (Catégorie IV) ; • Monuments naturels (Catégorie III).

2.3.3 UNESCO Le système participe à la demande d’obtention des classements de l’UNESCO en « Site du patrimoine mondial de l’humanité (patrimoine naturel) – World heritage site18 », pour une première aire protégée dans un premier temps et en « Réserve de biosphère – Man & Biosphere » pour l’île de Mohéli dans son entièreté, soit la totalité de la zone terrestre et marine territoriale de l’île.

2.3.4 Types d’aires protégées aux Comores La Loi sur le Système national des aires protégées comprendra les explications et définitions suivantes. Aux Comores, en fonction de ses objectifs de conservation et de gestion, une Aire protégée peut être classée en Parc National, Monument Naturel, Réserve Spéciale ou Paysage protégé. L’Etat veille à assurer une protection juridique adéquate aux sites dotés de labels internationaux, tels que les sites Ramsar (zones humides), les Sites du Patrimoine Mondial naturel (UNESCO) qui ont vocation à être érigés en Aires protégées afin de promouvoir leur valeur universelle et garantir leur gestion efficiente dans le contexte national.

Les Réserves de Biosphère (UNESCO) ne sont pas des Aires protégées au sens strict de l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature, du fait qu’elles intègrent de nombreux villages ou villes par principe fondamental et sont sous la haute responsabilité des Autorités insulaires (Gouvernorat) à travers une Plateforme de concertation multi-acteurs.

2.3.4.1 Parc national aux Comores Le parc national aux Comores est une aire naturelle, terrestre et/ou marine mises en réserve pour protéger et conserver la diversité biologique, les espèces et les caractéristiques des écosystèmes, les valeurs paysagères et culturelles et/ou les formations géologiques originales d’intérêt national tout en offrant des possibilités de visite de nature récréative, touristique, spirituelle, culturelle, scientifique et éducative dans le respect du milieu naturel et des us et coutumes des populations. Il correspond 18 Voir le site whc.unesco.org pour plus d’information sur la procédure et les critères de classement

2017 – 2021 - Stratégie d’expansion du système national des aires protégées aux Comores 51

à l’Aire protégée de catégorie II définie par l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature.

Le Parc National assure la conservation de la biodiversité tout en contribuant au développement et à l’amélioration des conditions de vie de la population locale en harmonie avec l’environnement. Ses objectifs spécifiques sont de :

• Conserver l’ensemble de sa biodiversité en termes d’écosystèmes, espèces et variabilité génétique ;

• Maintenir les connectivités des différents habitats pour permettre les échanges génétiques nécessaires à la stabilité des populations des espèces (cas de la Roussette de Livingstone, par exemple) ;

• Maintenir les services écologiques (production d’eau potable ou pour produire de l’électricité par exemple) ;

• Assurer la conservation de la Biodiversité par l’implication de la population riveraine dans la gestion rationnelle des ressources naturelles tout en contribuant à l’amélioration de leur niveau de vie et en conservant leur patrimoine culturel ;

• Assurer le développement durable des zones qui l’entourent dans un contexte de classement en Réserve de Biosphère.

2.3.4.2 Monument naturel aux Comores Un monument naturel est une aire protégée correspondant à la catégorie III de l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature qui est mise en réserve pour protéger un élément naturel spécifique pouvant être un élément topographique, une montagne, une caverne sous-marine, une caractéristique géologique comme une grotte ou un élément biologique présentant un intérêt spécifique. Aux Comores, il est souvent intégré à un parc national quoiqu’il puisse toujours être indépendant d’un parc national.

Le Monument Naturel a pour objectifs de : • Protéger ou préserver des éléments naturels particuliers exceptionnels du fait

de leur importance naturelle ou du caractère unique ou représentatif ou de leur connotation spirituelle ;

• Préserver la biodiversité et les valeurs culturelles qui y sont associées.

2.3.4.3 Réserve spéciale aux Comores La Réserve Spéciale est une aire protégée correspondant à la catégorie IV de l’UICN créée pour garantir et maintenir les conditions d’habitat nécessaires à la préservation d’espèces, de groupe d’espèces, de communautés biologiques ou d’éléments physiques importants du milieu naturel.

Les Réserves Spéciales ont pour objectif de protéger des espèces ou des habitats spécifiques. De multiples cas de figure peuvent se présenter (Réserves marines spéciales avec l’interdiction de toutes formes de prélèvements, prévues dans le Parc national de Mohéli)

2.3.5 Zonage des aires protégées des Comores Le zonage sera clairement défini et expliqué dans la Loi sur Système national des aires protégées aux Comores. Il est important de distinguer les zones du fait que la réglementation sera différente dans chaque zone.

Toute Aire protégée peut être divisée en : 1. ZNP, Zone de non prélèvement (noyau central, sanctuaire ou réserve, partie

terrestre et marine) 2. ZUC, Zone d’utilisation contrôlée (protégée et cultivable, agroforêts ou zone de

pêche réglementée), partie terrestre, ou partie marine. 3. ZUD, Zone d’utilisation durable (cultivée ou pêchée de façon durable). La Zone

d’utilisation durable correspond à l’Aire protégée moins les zones de non-

2017 – 2021 - Stratégie d’expansion du système national des aires protégées aux Comores 52

prélèvement, moins les Zones d’utilisation contrôlée et moins les autres types de zones.

4. ZOC, Zone d’occupation contrôlée (village) 5. ZC, Zone culturelle (monument culturel) 6. ZS, Zone de service (hôtel, centrale hydraulique, port, Chenal d’amenée, etc.) 7. ZR : Zone de recherche scientifique 8. Zone côtière, soit 200 m dans la partie terrestre à partir du trait de côte (Petite

partie terrestre d’une aire protégée marine) 9. Aire protégée dans l’aire protégée, comprenant aussi éventuellement son

propre zonage.

Certaines zones peuvent s’interpénétrer, notamment la zone de recherche.

Figure 1 : Zonage d’un parc national terrestre type

Figure 2 : Zonage d’un parc national marin type

Parcnationalterrestre

Zoned’occupationcontrôlée

Zonedenonprélèvement

Zoned’utilisationcontrôlée

Zonedeservice

ZUD

ZUDZNP

ZUC

ZOC ZC

Zoned’utilisationdurable

Parcnationalterrestre

ZProt

ZonedeProtection

.

Zoneculturelle

ZS

.

Zonederecherche

ZR

.

Parcnationalmarin

Zoned’occupationcontrôlée

Zonedenonprélèvement

Zonedeserviceouchenald’amenée

ZUD

ZUD

ZNP

ZOC

ZC Zoned’utilisationdurable

Parcnationalmarin.

Zoneculturelle

ZS

.

Zonederecherche

ZR

ZUDZR

ZonemarineZonecôtière

Plage/Mangrove

PlageouMangrove

ZonemarineZonecôtièreterrestre

ZS

.

.

.

2017 – 2021 - Stratégie d’expansion du système national des aires protégées aux Comores 53

Une Aire protégée est constituée dans sa partie terrestre d’une (ou plusieurs) zone de non prélèvement et selon besoins d’une (ou plusieurs) zone d’utilisation contrôlée, zone d’utilisation durable, zone d’occupation contrôlée, zone de service et zone culturelle.

Une Aire protégée est constituée dans sa partie marine et côtière d’une (ou plusieurs) zone de non prélèvement (sanctuaires marins anciennement appelés « réserves » dans le cas du Parc national de Mohéli) et selon besoins d’une (ou plusieurs) zone d’utilisation contrôlée, de chenaux d’accès aux rives et d’une (ou plusieurs) zone côtière.

La zone de non prélèvement (aussi appelée noyau dur, sanctuaire, zone de cœur ou zone centrale) est une zone sanctuaire d’intérêt biologique et/ou cultuel, historique, esthétique, morphologique, archéologique, constituée en périmètre de préservation intégral. Toute activité, toute entrée et toute circulation ou navigation y est restreinte et strictement réglementée.

Les Zones de conservation prioritaire marines, identifiées par les scientifiques (Wickel 2016), ont vocation à devenir à court, moyen ou long terme, des zone de non-prélèvement. Etant donné que certains villages ont une conception propre de la conservation, les gestionnaires des aires protégées s’adapteront aux particularités locales afin d’améliorer la qualité de la gestion des aires protégées.

Les autres zones sont un espace dans lequel les activités sont réglementées pour assurer une meilleure protection de la zone de non prélèvement de l’Aire protégée et garantir la vocation de chaque composante.

Ces zones sont soumises à cahier de charges : • La Zone d’Occupation Contrôlée (ZOC) désigne une zone habitée par des

populations, située à l’intérieur de l'Aire protégée existant antérieurement à sa création ;

• La zone de non-prélèvement (ZNP) est une zone terrestre ou marine sans prélèvement.

• La Zone d’Utilisation contrôlée (ZUC, aussi parfois appelée zone tampon) est un espace de valorisation écologique où l’utilisation des ressources terrestres où les activités de production sont strictement réglementées et contrôlées ;

• La Zone d’Utilisation Durable (ZUD) est un espace de valorisation économique où l’utilisation durable des ressources et les activités de production, terrestres ou marines, sont réglementées et contrôlées ;

• La Zone culturelle (ZC) est une zone publique culturelle ou cultuelle telle une mosquée, un cimetière, une zone historique, archéologique ou autre.

• La Zone de Service (ZS) est une zone destinée à l’implantation d’infrastructures touristiques, éducatives, productrices d’électricité (hydraulique ou géothermique par exemple), un port, un aérodrome, un aéroport, un chenal d’amenée, etc. Le Chenal d’amenée est un couloir maritime permettant de passer de la mer à la rive sans endommager la biodiversité récifale, les herbiers ou les coraux.

• La zone côtière (ZC) est une bande de 200 mètres de large partant du trait de côte vers l’intérieur des terres et permettant de protéger les rives de la partie maritime. Cette bande côtière permet notamment la protection des endroits de débarquement (ports). Les plages de sable corallien, volcanique ou de galets et les forêts de mangroves font partie de la partie marine alors que la zone côtière fait partie de la partie terrestre de l’aire protégée.

Limites extérieures Une Aire protégée peut être entourée d’une zone de protection (ZProt). Cette zone ne fait pas partie de l’aire protégée. Elle est soumise à une réglementation beaucoup moins contraignante. C’est la zone adjacente à l’aire protégée dans laquelle les activités de production agricole, pastorale forestière, de pêche, de loisir ou d’autres

2017 – 2021 - Stratégie d’expansion du système national des aires protégées aux Comores 54

types d’activités sont menées de manière à éviter de provoquer des dommages irréparables dans l’Aire protégée.

Toutes activités autres que celles déjà traditionnellement menées dans la zone de protection doivent faire l’objet d’une approche concertée impliquant toutes les parties prenantes et l’Agence. Les limites des différentes zones de l’Aire protégée doivent être reportées sur les plans de repérage topographiques ainsi que sur les plans locaux d’occupation foncière là où il en existe.

2.4 Axe stratégique 2 : Créer une Agence pour la gestion des aires protégées

2.4.1 Introduction Avec une seule aire protégée à son actif, le pays n’avait pas vu jusqu’ici l’intérêt de créer une Agence des aires protégées. Maintenant que le système se développe, le pays souhaite mettre en place une Agence. Cette Agence joue le rôle de chapeau pour les aires protégées.

Figure 3 : Structure de pilotage de l’Agence

StructuredePilotagedel’Agence

Supervision

Suivi

Exécution

Conseild’Administrationdel’Agence

DirecteurGénéraldel’Agenceetéquipe

6ComitésdecogestiondeSite

MinistèreenChargede

l’Environnement

2017 – 2021 - Stratégie d’expansion du système national des aires protégées aux Comores 55

Figure 4 : Organigramme de l’Agence

2.4.2 Statuts de l’Agence « Parcs nationaux des Comores » • L’Agence « Parcs nationaux des Comores » est une association, régie la loi n°

86-006/AF du 30 mai 1986 relative au contrat d'association, qui obtiendra la reconnaissance d’utilité publique;

• Elle sera l’entité chargée d’une mission de service public avec un pouvoir réglementaire dans les aires protégées du Système National des Aires Protégées et comportant des agents assermentés habilités à constater des infractions pénales commises dans les aires protégées;

• Elle aura une gouvernance inclusive sur la base de l’indépendance fonctionnelle sous la surveillance de l’Etat qui sera présent au Conseil d’Administration et de toutes les parties prenantes.

• Sa gestion sera soumise en particulier au contrôle classique de son commissaire aux comptes mais aussi par des audits commandités en tant que de besoin ;

• La composition mixte des organes de gestion et de décision (Conseil d’administration et Assemblée Générale) incluant des représentants de l’Etat, de la société civile et des communautés locales veut favoriser le consensus comme mode de prise de décision au sein de l’Agence et instaurer un Pacte de collaboration entre les parties prenantes ;

• La stabilisation de l’exécutif est recherchée par des mesures de précaution qui préservent le Directeur Général des inconvénients nés du risque de nomination et de renvoi discrétionnaire. Il est nommé par le Conseil d’administration, sur la base d’un appel public à candidatures suivi d’une évaluation objective et aura des conditions de service définies par un contrat de travail. Il est révocable avant le terme de son mandat seulement sous des conditions strictes.

Organigramme de l’Agence « Parcs nationaux des Comores »

EquipedeterrainExperts

ConservateursMobilisateurs communautaires

Ecogardesetrangers

Personneld’appuiChauffeurs

Gardiens,etc.

Personnel d’appui

Airesprotégées

Directeurdel’Agence

ComitésdecogestionVillagesetSites

Conseild’AdministrationComitéScientifique ComitéConsultatif

2017 – 2021 - Stratégie d’expansion du système national des aires protégées aux Comores 56

• La cogestion participative (collaborative) avec les communautés locales consistera pour l’Agence à consulte de façon appropriée et selon les règles de la bonne gouvernance toutes les parties prenantes sur les sujets d’importance.

2.4.3 Objet de l’Agence « Parcs nationaux des Comores » L’Agence a pour objet l’administration la gestion du Système des Aires Protégées terrestres et marines créées et à créer sur le territoire de l’Union des Comores en veillant à la réalisation des objectifs pour lesquels elles ont été créées. Elle collaboration avec le Ministère en charge des Aires protégées, les autorités des Îles Autonomes, les autres administrations concernées, la société civile, les collectivités territoriales décentralisées, les communautés locales et toute autre partie prenante selon le dispositions pertinentes de la législation en vigueur régissant les aires protégées,

Elle a pour mission essentielle de : • gérer les Aires Protégées conformément aux dispositions de la Loi sur le Système

des Aires et ses textes d’application ; • assurer le pouvoir réglementaire et la police des Aires Protégées ; • élaborer et mettre en œuvre les Plans d’Aménagement et de Gestion des Aires

Protégées ; • planifier, coordonner, mettre en œuvre et évaluer les activités de conservation et

de développement dans les Aires Protégées et leurs Zones Périphériques ; • coordonner et animer le processus pour la définition des orientations stratégiques

et la préparation de la stratégie du système national d’Aires Protégées ; • proposer les orientations stratégiques du système national d’Aires Protégées au

Ministère en charge des Aires Protégées et l’appuyer dans la conception la mise à jour de la politique nationale en matière de conservation de la biodiversité ;

• recommander au Ministre en charge des Aires Protégées la création de nouvelles Aires Protégées ou des modifications aux Aires Protégées existantes à son initiative ou celle d’autres administrations intéressées, des Iles autonomes, des collectivités territoriales décentralisées et autres ;

• coordonner la réalisation des études scientifiques et socio-économiques, les négociations et les consultations requises pour la délimitation et la création d’une nouvelle Aire Protégée ou la modification d’une Aire Protégée existante ;

• s’assurer de la cohérence des textes régissant les Aires Protégées et autres textes connexes et proposer les modifications éventuelles ;

• développer et maintenir le dialogue institutionnel nécessaire pour assurer l’intégration des Aires Protégées dans le cadre de développement de l’Union des Comores ;

• développer des partenariats techniques, scientifiques, commerciaux et financiers pour atteindre les objectifs des Aires Protégées et réaliser les activités de conservation et de développement planifiées ;

• promouvoir l’utilisation durable des ressources et les activités écotouristiques dans des sites sélectionnés dans et/ou autour des Aires Protégées conformément à leurs Plans d’Aménagement et de Gestion ;

• promouvoir la participation des Communautés locales dans la gestion des Aires Protégées à travers les Accords de cogestion et les encadrer dans leur mise en œuvre ;

2.4.4 Membres de l’ Agence « Parcs nationaux des Comores » Les membres de l’ Agence sont des personnes morales et physiques classées en deux catégories : 1. L’Etat et des Collectivités Territoriales Décentralisées concernées par les Aires

Protégées : • le Ministère en charge des Aires Protégées,

2017 – 2021 - Stratégie d’expansion du système national des aires protégées aux Comores 57

• le Ministère en charge du Tourisme, • le Ministère en charge du Budget et des Finances, • le Ministère en charge de la Recherche Scientifique, • le Ministère en charge des Pêches et de l’Aquaculture, • le Ministère en charge de l’Agriculture • Le Ministère en charge de la mer, • les Gouvernorats, • les Collectivités Territoriales-Communes,

2. Les autres membres tels que : • les Communautés locales, • les Groupements et/ou Associations d’Opérateurs dans les secteurs de

l’écotourisme et de la pêche, • les ONG et Associations locales et internationales dont les domaines d’activité

sont cohérents avec l’objet de l’Association, • les personnalités disposant de compétences pertinentes pour l’objet de

l’Association et les bienfaiteurs.

2.4.5 Organes de l’ Agence « Parcs nationaux des Comores » Les organes de l’ Agence sont :

- L’Assemblée Générale (AG) ; - Le Conseil d’Administration (CA) ; - La Direction Générale (DG) ; - Le Conseil Consultatif (CC).

2.4.6 Composition et rôle de l’Assemblée L’Assemblée Générale est composée de l’ensemble des membres régulièrement inscrits à la date de convocation. Les membres sont répartis en deux catégories : 1. les membres votants composés de représentants de l’Union, des Îles autonomes

et des Collectivités Territoriales - Communes, des Communautés Locales, des Groupements ou Associations d’Opérateurs touristiques, et des ONG et Associations locales et internationales ;

2. les membres votants constitués par les personnes physiques.

L'Assemblée Générale régulièrement constituée représente tous les membres et les décisions prises en vertu des dispositions des présents statuts obligent l’ensemble des membres, votants ou non votants, même ceux qui étaient absents.

2.4.7 Composition et rôle du Conseil d’Administration L’ Agence est administrée par un Conseil composé de 9 membres dont : • Six membres ex officio :

- Le Ministre en charge des Aires protégées ou son représentant, - Trois représentants des Gouvernorats à raison d’un représentant par île, - Un représentant des Communautés locales, - Un représentant des ONG et Associations locales ou internationales

intervenant dans l’environnement, • Trois personnes physiques de grande notoriété élues par l’Assemblée Générale

parmi des personnalités ayant des compétences en matière de forêt, écotourisme, pêche, aquaculture, sauvegarde sociale, éducation environnementale, recherche et suivi-écologique, gestion des zones intégrées marines et côtières, finances et budget, marketing et management, recherche de financement, développement de partenariat.

Le Directeur Général est membre de droit du Conseil d’administration sans droit de vote.

2017 – 2021 - Stratégie d’expansion du système national des aires protégées aux Comores 58

Les modalités d’élection et de nomination des membres du CA sont définies par le Règlement Intérieur.

2.4.8 Recrutement et nomination du Directeur Général des Parcs nationaux des Comores

Le Directeur Général est recruté et nommé par le Conseil d’Administration selon un processus de sélection compétitif par appel public à candidatures. Un comité de recrutement et d’évaluation ad hoc est constitué à cet effet. Il est nommé pour un mandat de 5 ans renouvelable après évaluation positive de ses performances par le Conseil d’Administration. Le Conseil d’Administration ne peut le démettre de ses fonctions que pour faute lourde ou maladie invalidante.

2.4.9 Fonctions du Directeur Général - Le Directeur Général est investi des pouvoirs les plus étendus, qu'il exerce

dans la limite de l'objet social, tant en exécution des décisions du Conseil d'Administration que dans le cadre des pouvoirs qui lui ont été délégués par celui-ci.

- Il coordonne la planification stratégique et opérationnelle du Système National d’Aires Protégées et en évalue la performance.

- Il élabore et soumet les propositions de création ou de modification d’Aire Protégée et en assure la mise en œuvre après l’approbation des autorités compétentes.

- Il développe les partenariats scientifiques, techniques, commerciaux et financiers nécessaires pour l’accomplissement des missions de l’Agence, son développement et celui des Aires Protégées dont elle a la charge.

- Il développe et maintient le dialogue institutionnel nécessaire pour assurer l’intégration des Aires Protégées dans le cadre de développement de l’Union des Comores.

- Il établit et soumet à l’approbation du Conseil :

o Les programmes d'activité, o Le rapport annuel sur la situation financière et morale, o Le Budget et le plan de travail annuel pour l'exercice suivant.

- Il est le chef du personnel qu’il recrute et nomme. - Il arrête les comptes financiers à chaque fin d'exercice et les soumet au

contrôle du Commissaire aux Comptes, en charge de l'audit externe de l' Agence,

- Il a qualité pour signer les actes et opérations engageant l'Agence et effectuer toutes opérations financières et commerciales qui en découlent.

- Il représente l'Agence tant vis-à-vis des tiers que des Administrations, ainsi que de toutes instances judiciaires.

- Cependant, une autorisation du Conseil d'Administration est nécessaire à chaque opération particulière qui n'est pas prévue par le plan de travail annuel et le budget approuvés par le Conseil d’administration.

- Par ailleurs, tout achat, vente ou échange d'immeubles, toute constitution d’hypothèque sur les immeubles sociaux, ou de nantissement sur les biens meubles appartenant à l'Agence, ne pourront être réalisés sans avoir été autorisés au préalable par le Conseil d’Administration.

2.4.10 Le Conseil Consultatif - Le Conseil Consultatif est composé des représentants de toutes les parties

prenantes y compris les principaux donateurs au Système National des Aires Protégées des Comores.

2017 – 2021 - Stratégie d’expansion du système national des aires protégées aux Comores 59

- Il est convoqué au moins une fois par an, avant la tenue de l’Assemblée Générale Ordinaire pour discuter de toute question relevant de la gestion des Aires Protégées.

- Il est appelé à formuler des avis, conseils et recommandations en vue de la bonne gestion des Aires Protégées et sur les voies et moyens à développer pour leur permettre d’atteindre leurs objectifs.

- Un Comité Scientifique chargé de formuler des avis de nature scientifique selon les dispositions de la loi portant sur le Système des Aires Protégées des Comores et selon les nécessités du fonctionnement de l’Agence est créé au sein du Conseil Consultatif.

- La composition et le fonctionnement ainsi que les termes de références du Comité Scientifique sont déterminés par le Règlement Intérieur.

Les membres La liste des membres dudit Conseil est arrêtée par le Conseil d’Administration sur proposition de la Direction Générale avant la tenue de chacune de ses réunions.

2.4.11 Comité de cogestion de Site La structure de ce comité est à adapter selon les décisions des politiques nationales et législatives ainsi que les contraintes insulaires liées à la gestion des sites des aires protégées. Le site représente l’aire protégée qui est divisée en zones.

Le Comité de cogestion de site peut avoir deux facettes : • Comité de cogestion de site restreint (<10 personnes) ou bureau exécutif du

Comité de cogestion de site : réalise les choix finaux et a un rôle de conseil pour la gestion de l’aire protégée et de porte-parole du Comité de cogestion de site élargi et de tous ses membres. Ce type de structure est aussi adapté pour des réunions rapides en cas de crise où la rapidité des décisions a un impact important ;

• Le Comité de cogestion de site élargi, peut avoir plusieurs formes pour s’adapter aux sujets discutés de façon à ce que chaque partenaire impliqué puisse s’exprimer ;

• Chaque aire protégée possède son comité de coordination de site.

Fonctions du Comité de cogestion de site : • Le Comité de cogestion de site conseille • Le Conservateur rédige avec son équipe le plan de travail, il rend compte des

activités et résultats (planifiés et réalisés), il explique les nécessités de protection ;

• Le Comité de cogestion de site explique ses difficultés, il propose des solutions, il apaise les conflits ;

• Le Comité de cogestion de site fait entendre la voix des villages et de tout le monde sans exception ;

• Le Comité de cogestion de site travaille de façon bénévole (du fait que le Système tel que conçu actuellement n’a pas prévu de budget spécifique pour ces dépenses potentiellement importantes vu la taille variable du comité) ;

• Le bureau exécutif du Comité de cogestion de site valide annuellement le plan de travail annuel, le rapport annuel et les dépenses exécutées.

2.4.12 Cas du Parc national de Mohéli Actuellement, Le Parc National de Mohéli est un établissement public à caractère administratif, doté de la personnalité juridique et d’une autonomie financière, placé sous la tutelle administrative du Ministère en charge de l’environnement de l’Union des Comores. Il a son siège à Nioumachoi. Une fois la passation entre la situation actuelle et la situation finale réalisée (dont la durée n’est pas encore connue), le Parc national

2017 – 2021 - Stratégie d’expansion du système national des aires protégées aux Comores 60

de Mohéli aura la même structure que les 5 autres parcs nationaux en cours de création. Il y aura unité et homogénéité entre les 6 aires protégées.

Que devient le décret 15/178 PR du 27 novembre 2015 de création du Parc national de Mohéli abrogeant le décret 1/53/CE ayant créé le Parc marin de Mohéli en 2001 ? il sera abrogé et remplacé par un nouveau décret qui installe le Parc national de Mohéli sous la tutelle de l’Agence Parcs nationaux des Comores tel que prévu par la Loi sur le Système national des aires protégées.

Que devient le personnel et comment se déroule la passation entre l’Etablissement public et l’Agence Parcs nationaux des Comores ? En parfait consensus, l’Agence Parcs nationaux des Comores, le bureau du PNUD Comores et le Fonds pour l’Environnement Mondial, le Comité de gestion, la Direction exécutive du Parc national de Mohéli et toute son équipe, l’Agence française de développement et la Direction Générale de l’Environnement et des Forêts prendront les décisions et fixeront l’agenda de passation. L’objectif de cette passation sera de ne léser personne et que tout se passe dans le calme, la paix, l’ordre et la discipline. Il est prématuré de discuter actuellement l’agenda de passation. Les thèmes et craintes qui reviennent régulièrement sont de savoir i) qui financera le Parc national de Mohéli, ii) que deviendra le personnel, surtout les chargés de mission actuels et iii) quelle sera la structure finale du Parc national de Mohéli. Le financement sera encore assuré par l’Agence française de développement pendant un certain temps puis par le Fonds Environnemental pour les aires protégées des Comores lorsqu’il aura démarré. Le personnel dans un premier temps ne sera pas modifié et ses termes de référence seront actualisés. La structure finale à moyen terme du Parc national de Mohéli sera celle de chacune des aires protégées des Parcs nationaux des Comores.

2.4.13 Approche Genre des Parcs nationaux des Comores L’approche Genre est un outil de développement équitable. Les sociétés et cultures qui évoluent en tenant compte de l’équité du genre se développent mieux dans tous les aspects, notamment pour les aspects économiques. Un grand travail à ce niveau reste à faire.

Par exemple, le Système national des aires protégées vise, autant que possible, à recruter un personnel constitué équitablement par rapport au genre (50 % de femmes et 50 % d’hommes) et à dynamiser le travail dans la coopération entre les associations locales et les groupements féminins dans un rapport de force équilibré et équitable, profitable à tous. Les budgets à disposition pour les activités rentables (Activités génératrices de revenus) devront aller dans le sens de la promotion et du développement des activités menées par les femmes du fait de leur rentabilité, de leur plus grand impact et du fait qu’elles utilisent rationnellement les ressources naturelles disponibles. Tous les comités de cogestion, villageois ou de site, devront avoir un ratio femme/homme équilibré. Le personnel de l’Agence Parcs nationaux des Comores, les membres des Comités de cogestion et les partenaires œuvrant pour la gestion et l’expansion du Système national des aires protégées devront aussi respecter les critères d’égalité des sexes et recevoir régulièrement des formations sur le genre.

2.5 Axe stratégique 3 : Créer de nouvelles aires protégées Il s’agit du développement des sites des aires protégées avec protection et développement durable des zones concernées avec une approche communautaire et amélioration des conditions de vie des populations riveraines.

Les Comores ont la lourde tâche de créer cinq aires protégées dans un délai court. Pour y parvenir, le projet d’appui « Réseau national des aires protégées » des Nations Unies financé par le Fonds pour l’environnement mondial, a comme objectif la mise en place de ces aires protégées. Toutefois, la gestion rationnelle et durable de ces aires protégées représente un défi nettement plus grand que leur création.

2017 – 2021 - Stratégie d’expansion du système national des aires protégées aux Comores 61

2.5.1 Parc National de Mohéli 2.5.1.1 Description de l’aire protégée Le Parc Marin de Mohéli (PMM), première aire protégée des Comores, a été créé en avril 2001 (décret N° 01-053/CE) dans le cadre du projet PNUD-FEM « Conservation de la Biodiversité et Développement durable aux Comores ». Le décret 15/178/PR du 21 novembre 2015 abroge le décret N° 01-053/CE et ajoute au parc marin une étendue terrestre pour la protection des forêts de crête de l’île. Le Parc Marin de Mohéli (PMM) devient officiellement Parc National de Mohéli (PNM) fin novembre 2015. Il intégrera le réseau/système national des Aires protégées par un autre décret qui abrogera le décret de 2015. A cette occasion, il sera important de revoir le contenu du nouveau décret (pêche, survol aérien, îlots, etc.)

2.5.1.2 Partie marine du Parc national de Mohéli Le Parc National de Mohéli est géré suivant une approche de cogestion participative avec les communautés villageoises riveraines. Les paysages marins magnifiques du parc regroupent différents types d’habitats : plages de sable corallien (blanc), plages de sable d’origine volcanique et de galets (gris), des mangroves, de grands îlots dont certains « à guano19 » et des récifs coralliens de type frangeant, lesquels sont autant d’atouts importants sur les plans récréatif et touristique. Le site est important pour la reproduction d’espèces migratrices menacées d’extinction dont les tortues marines : Tortue verte (Chelonia mydas) et Tortue imbriquée (Eretmochelys imbricata). Le parc intègre des aires adjacentes terrestres dont le lac de cratère Dziani-Boundouni classé site Ramsar, zones humides (1995, 30 ha) en raison de la forte diversité d’oiseaux aquatiques, notamment une importante population de grèbes castagneux (Tachybaptus ruficollis) et la forêt semi sèche sur le bassin versant du lac qui est l’habitat d’espèces menacées dont le lémurien mangouste (Eulemur mongoz) endémique à Madagascar et introduit de Madagascar aux Comores. Ce site de zone humide est entouré de forêts sèche uniques.

En 16 années, des progrès ont été enregistrés dans l’amélioration de la gestion de l’aire protégée marine avec la participation des communautés et sont reflétés par une amélioration de la condition des récifs coralliens, la stabilité de près de 95 ha de mangroves, la présence de Dugongs (Dugong dugon, il en resterait 5 aujourd’hui), l’augmentation du nombre annuel de montées de tortues de 15.000 en 1998 à 17.733 de janvier à septembre 2017 (Parc national de Mohéli 2017), ce qui situe le Parc National de Mohéli comme première zone mondiale de ponte avec une population humaine à proximité. Les mesures de gestion de la pêche adoptées lors de la création du parc ont permis de réduire sensiblement les pressions exercées sur les récifs coralliens. Cependant, les pêcheurs ont observé une diminution du nombre et de la taille des prises (sources : enquêtes auprès des pêcheurs en 2016-2017). Nous sommes cependant encore loin d’une situation de protection intégrale du fait d’un braconnage non négligeable par des pêcheurs venus des îles avoisinantes.

De ce point de vue, l’appropriation de la lutte contre le braconnage par les autorités des îles (Ndzuwani et Ngazidja), serait d’une grande efficacité dans ce domaine.

De plus, l’érosion du sol constitue une menace sérieuse et persistante pour les ressources marines et pourrait continuer de s’aggraver en raison de la forte pression exercée par la population sur les milieux terrestres. Des camions entiers enlèvent le sable des plages, y compris celles du parc, à un rythme effréné pour le vendre. Comme à Ndzuwani, certaines anciennes plages de sable blanc se sont transformées en plages de gros galets gris et des maisons entières tombent dans la mer.

19 Excréments des oiseaux qui s’accumulent en couches sur le rocher

2017 – 2021 - Stratégie d’expansion du système national des aires protégées aux Comores 62

Carte 1 : Carte du Parc national de Mohéli selon le décret de 2015

2.5.1.3 Partie terrestre du Parc national de Mohéli : Forêts humides et sèches La superficie totale de la forêt de crête est de 45 Km2 et il faut ajouter des reliques de forêts sèches dans la partie est de l’île. Un zonage pour la portion forestière est en cours de révision.

La forêt humide sempervirente tropicale occupe la partie haute de l’île entre 500 et plus de 700 mètres d’altitude sur la crête centrale du Mlédjélé vers l’ouest de l’île et ses versants exposés au sud et sur la crête du Mze Koukoulé (790 mètres d’altitude). Cette zone correspond à la partie la plus accidentée (pentes très fortes supérieures à 60%), la plus arrosée, la plus arborée et la plus vulnérable face à l’érosion après déboisement. La zone forestière comprend une forêt basse dominée par de grands arbres pouvant atteindre 25 à 30 mètres de hauteur sur les crêtes et une forêt pluri-strate dominée par de grands arbres de 30 à 40 mètres de haut sur les versants au sein de laquelle se trouvent des espèces endémiques et rares de bois précieux comme Weinmannia comorensis et Khaya comorensis et d’autres autres essences forestières endémiques comme Tambourissa sp. et Ocotea comorensis. Bien qu’elle soit de moyenne altitude en comparaison aux autres îles, la forêt de Mohéli renferme des espèces de haute altitude telles que Khaya comorensis et Chrysophyllum boivinianum. La flore dominante non ligneuse est dominée par des ptéridophytes (fougères) et des orchidées. Les images satellites font apparaître une langue boisée parfois appelée « forêt-serpent » composée de Pterocarpus indicus introduit (espèce à usages multiples menacée dans son aire d’origine) plantés en ligne pour la délimitation des parcelles , des routes ou des zones.

L’île de Mohéli abrite une faune ornithologique forestière unique, dont deux espèces endémiques de l’île : le Petit-duc de Mohéli (Otus moheliensis) en voie critique d'extinction et la Fauvette de Mohéli (Nesillas mariae). Six autres espèces à distribution restreinte et un oiseau de rivage y nichent, dont le Pigeon des Comores (Columba

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Hoani

Hamba

Wanani

Mbatse

Kangani

Itsamia

FomboniBarakani

Ntakoudja

Miringoni

Ouallah 1Ouallah 2

NdrondroniHagnamouada

Nioumachioua

Siri Ziroudani

43°54'0"E43°51'0"E43°48'0"E43°45'0"E43°42'0"E43°39'0"E43°36'0"E43°33'0"E

12°15'0"S

12°17'30"S

12°20'0"S

12°22'30"S

12°25'0"S

12°27'30"S

PARCS NATIONAUX DES COMORESParc National de Mohéli

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Nair Aboubacar AllaouiExpert SIG au Systeme National des Aires Protegees

[email protected]+2693569495

Systeme de projection : UTM WGS84 38SSource : Carte IGN , Collecte donnees sur terrain

LégendeVillages

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Délimitation PNM Décret4 000 0 4 0002 000 Mètres

2017 – 2021 - Stratégie d’expansion du système national des aires protégées aux Comores 63

pollenii), quasi menacé car très apprécié comme nourriture. Douze sous-espèces endémiques à l’île et sept sous-espèces endémiques aux Comores sont aussi présentes, ainsi que le Busard de Maillard (Circus maillardi) menacé, mais non endémique. Une sous–espèce endémique d’oiseau de mer, Puffinus lherminieri temptator ne semble nicher que dans la forêt de Mohéli. La plupart des espèces menacées et à distribution restreinte sont associées à la forêt intacte, quoiqu’elles aient toutes été observées ailleurs. Cette forêt est classée comme « Zone d’importance mondiale pour la conservation des oiseaux » et comme « Site de l’Alliance pour l’Extinction Zéro » en raison de la présence d’espèces à distribution restreinte en voie de disparition ou en voie critique d'extinction. La forêt abrite aussi des espèces de mammifères endémiques comme la Roussette de Livingstone en voie d'extinction (Pteropus livingstonii), la Roussette des Comores (Rousettus obliviosus) brune, vulnérable, plus petite et moins connue et le Lémurien mangouste (Eulemur mongoz), vulnérable, autrefois abondant à Mohéli. Les reptiles comprennent au moins six espèces endémiques des Comores : Lycodryas sanctijohannis, Paroedura sanctijohannis, Phelsuma v-nigra, Amphiglossus johannae, Mabuya comorensis, Typhlops comorensis. Les papillons incluent une espèce endémique à Mohéli et quatre espèces endémiques des Comores (trois seulement sont partagées avec Ndzuwani).

Les pressions qui affectent la forêt de Mohéli et ses ressources résultent de l’interaction de facteurs d’ordre foncier, économique, social, démographique et environnemental. En 1949, la superficie de la forêt naturelle était évaluée à plus de 5.000 ha et en 1977 à 3.325 ha indiquant que la forêt naturelle a diminué à un taux moyen d’un peu plus de 59 hectares par an au cours de cette période. Les données du dernier inventaire forestier restent encore controversées. La principale menace qui pèse sur la faune est la conversion continue de la forêt en parcelles agricoles défrichées par le feu, les coupes de bois pour alimenter le fonctionnement des distilleries d’Ylang Ylang, une pression exacerbée par l'augmentation croissante de la population, accentuée par l’immigration venant des îles voisines et un taux de natalité parmi les plus élevé des Comores. L'exploitation forestière est concentrée aux extrémités est et ouest de la zone boisée et également au-dessus de Fomboni. Une étude sur les espèces exotiques envahissantes est en cours, compte tenu des menaces qu’elles font peser sur la forêt.

2.5.1.4 Réserve de Biosphère Un projet de classement de l'île de Mohéli, y compris ses îlots et sa zone marine, comme Réserve de biosphère de l'UNESCO est en cours de préparation (Programme MAB, Man and Biosphere, de l’UNESCO). L’île couvre une superficie de 290 Km2 terrestres. Le grand avantage de ce classement en Réserve de biosphère est de permettre d’améliorer la gestion écologique grâce à une plateforme élargie regroupant l’entièreté des administrations, des acteurs et des partenaires. Il s’agit d’un modèle visionnaire et futuriste qui fonctionne déjà très bien dans 669 Réserves du monde entier dont 70 en Afrique. Les Réserve de biosphère sont des lieux de développement durable concerté avec des approches pluridisciplinaires, allant exactement dans le même sens que la gestion intégrée des zones côtières (GIZC) pour les côtes. Les Réserve de biosphère contiennent des zones terrestres, côtières et marines, les trois types de zones étant représentés à Mohéli. Le Parc ne couvre pour sa part qu’une partie de l’île et de sa zone marine. La plus grande difficulté de ce type de réserve consiste à maintenir la motivation et la cohésion de l’ensemble des acteurs.

2.5.1.5 Espèces Phares du Parc national de Mohéli Les espèces phares du Parc national de Mohéli sont :

1. Dugong (Dugong dugon), presque disparu dans la nature, il resterait seulement 5 individus.

2. Roussette de Livingstone (Pteropus livingstonii) ), menacée. 3. Tortue verte (Chelonia mydas) ), menacée ; 4. Tortue imbriquée (Eretmochelys imbricata) ), menacée ;

2017 – 2021 - Stratégie d’expansion du système national des aires protégées aux Comores 64

5. Baleine à bosse (Megaptera novaeangliae), non menacée ; 6. Puffin de Mohéli (sous-espèce : Puffinus lherminieri temptator) ;

Les autres espèces cibles du Parc national de Mohéli sont :

• Tous les requins ; • Grands coquillages ; • Holothuries ; • Cétacés, notamment les baleines ; • Herbiers marins ; • Petit duc de Mohéli (Otus moheliensis) ; • Lémurien mangouste (Lemur mongoz) • Weinmannia comorensis ; • Ocotea comorensis ; • Khaya comorensis.

2.5.1.6 Habitats rencontrés (Ecosystèmes) Les habitats rencontrés au Parc national de Mohéli sont :

• Site Ramsar : lac Dziani-Boundouni ; • Mangroves ; • Herbiers marins ; • Plusieurs faciès coralliens et récifaux de type frangeant ; • Îlots ; • Îlots à guano (Itsamia et Nioumachoi) ; • Plages de sables, de galets, rocailleuses et rocheuses ; • Falaises maritimes ; • Zones pélagiques de l’Océan indien ; • Forêts naturelles sèche et humide de Mohéli riches en espèces endémiques ; • Forêts sèches de basse altitude ; • Forêt et agroforêts secondarisée et parcelles cultivées agroforestières.

2.5.1.7 Monuments naturels Les monuments naturels du Parc national de Mohéli sont :

• Îlots ; • Îlots à guano ; • Plages de pontes de tortues.

2.5.1.8 Services écosystémiques Les Services écosystémiques du Parc national de Mohéli sont :

• Eau pour la consommation, l’agriculture et l’élevage ; • Eau pour la fabrication d’électricité ; • Protection contre l’érosion des sols ; • Protection contre les risques liés aux changements climatiques et aux

désastres ; • Production de bois et de plantes médicinales ; • Ecotourisme.

2.5.1.9 Autres études nécessaires • Cartes de la situation actuelle selon le décret de 2015 et les dernières études et

carte des écosystèmes marins et terrestres ; • Délimiter officiellement la Réserve Dziani-Boundouni, site Ramsar (définir les

limites, la structure et les procédures de cogestion) ; • Etudes des espèces envahissantes.

2017 – 2021 - Stratégie d’expansion du système national des aires protégées aux Comores 65

2.5.2 Parc national Karthala 2.5.2.1 Zone d’intervention Le parc national est concerné par six préfectures :

1. Préfecture de Moroni-Bambao (Communes Bambao Yadjou, Bambao Ya Hari) ; 2. Préfecture de Hambou (Communes de Tsinimoipangua, Djoumoipangua) ; 3. Préfecture de Mbadjini Ouest (Communes de Ngouengoe, Nioumagama) ; 4. Préfecture de Mbadjini Est (Communes de Domba) ; 5. Préfecture de Oichili Dimani (Communes de Oichili Yadjou, Dimani) ; 6. Préfecture de Itsandra - Hamanvou : (Communes de Hamanvou, Bangaani,

Djoumoichongo)

Le parc national est concerné par 11 communes (Bambao Yadjou, Bambao Ya Hari, Tsinimoipangua, Djoumoipangua, Ngouengoe, Nioumagama, Domba, Oichili Yadjou, Dimani, Hamanvou, Bangaani, Djoumoichongo) et par 21 villages (Ounkazi, M'vouni, Bouda Djou, Daoueni, Dzahani, Djoumoichongo, Mdjoiezi, Kandzilé, Mboudé, Tsini Moichongo, Nkourani - Sima, Tsinimoipanga, Idjinkoundzi, Boeni, Irohe, Dimadjou, Tsidje, Bahani, Dzahani II, Ouellah, Sima).

Tableau 2 : Liste des villages et communes d’intervention du parc national Karthala et population estimée en 2017.

N° Localité Population estim. en 2017

Ngazidja (Île) 421.885 1 Commune Bambao Yadjou 16.485

1 Ounkazi (Mkazi) 8.767 2 M'vouni (Mvouni, Nvouni) 5.783 2 Comunes Bambao Ya Hari 21.637

3 Bouda Djou (Mboudé Ya djou) 1.231 4 Daoueni 456 5 Dzahani 611 3 Commune Tsinimoipanga (Hambou Djoumoi Penga) 16.579

6 Djoumoichongo (Djoumoi Chongo) 2.789 4 Commune Djoumoipanga (Hambou Ntsinimoipanga) 10.293

7 Mdjoiezi 3.453 5 Commune Ngouengoe (Ngogwe) 13.690

8 Kandzilé 1.393 9 Mboudé (ya Boini) 907

10 Tsini Moichongo (Ntsinimoichongo) 3.285 6 Commune Nioumagama 14.427

11 Nkourani – Sima (Kourani) 5.870 7 Commune Domba 11.091

12 Tsinimoipanga (Ntsinimoipanga) 4.209 8 Commune Dimani 14.741

13 Idjinkoundzi (Idjikoundzi) 3.135 9 Commune Oichili Yadjou 9.703

14 Boeni (Boeuni) 996 15 Irohe 1.208

10 Commune Bangaani (Mbagani) 17.441 16 Dimadjou 1.278 17 Tsidje (Dzahani la Tsidjé) 5.367

11 Commune Djoumoichongo 8.270 18 Bahani 1.998 19 Dzahani II 1.641 20 Ouellah (Wela) 1.479 21 Sima 1.010

Population affectée par le Parc 56.866

2017 – 2021 - Stratégie d’expansion du système national des aires protégées aux Comores 66

2.5.2.2 Description de l’aire protégée Situé au centre sud de N’gazidja, le Karthala est un des plus grands volcans actifs du monde. Il est connu pour sa caldeira20 de trois kilomètres de diamètre, une des plus grandes au monde. L’aire protégée proposée en 2010 se situe à une altitude variant entre 800 et 2.361 m. Elle a une superficie de 26.214 ha. Le zonage proposé incluait une zone d’utilisation durable, ZUD et une zone centrale intégrant de la forêt dense humide et des landes à bruyère arborescente (Philippia spp.). La zone centrale proposée comprend une zone de non prélèvement, ZNP, une zone d’utilisation contrôlée, ZUC qui inclut la caldeira du volcan et une zone d’utilisation durable plus agroforestière, ZUD. Un total de 21 villages sont concernés par la mise en place de l'aire protégée.

Située sur les versants ouest et sud du volcan à partir de 1.200 m d’altitude, la forêt du Karthala est de type humide, arbustive montagnarde et de brouillard (FHAMB). Un inventaire (Abderemane 2007) mené dans la partie sud du massif du Karthala avait recensé 195 espèces réparties dans 133 genres et 65 familles. Un inventaire en 2013 (Charahabil 2013), de la flore ligneuse du Karthala a recensé 95 espèces appartenant à 82 genres et 45 familles. Parmi ces espèces, 19 sont endémiques à l’archipel des Comores, soit 20% de la flore ligneuse inventoriée et 5 espèces sont endémiques de l’île de N’gazidja (Ravenea hildebrandtii, Senecio humblotii, Philippia comoriensis, Scolopia coriacea et Allophylus gardineri). Les espèces les plus fréquentes sont Weinmannia comorensis, Ocotea comoriensis, Nuxia pseudodentata, Tambourissa comorensis et Aphloia theaeformis, les 4 premières étant endémiques des Comores. Les espèces endémiques aux Comores sont plus abondantes sur le versant ouest (14 espèces), en comparaison avec 12 sur le versant sud et 9 sur le versant est. Le versant ouest est aussi le plus riche en espèces endémiques à N’gazidja puisque 4 s’y retrouvent (Ravenea hildebrandtii, Philippia comoriensis, Allophylus gardineri et Scolopia coriacea) ; 2 espèces (Philippia comoriensis et Senecio humblotii) sont présentes sur le versant est et aucune n’a été inventoriée sur le versant sud. On y retrouve aussi plusieurs espèces d’orchidées, des fougères arborescentes endémiques (Cyathea spp.) ainsi que des palmiers nains endémiques sur le versant ouest. L’Acajou des Comores, Khaya comorensis, une espèce d'arbre endémique et très menacée, qui fournit un bois précieux était encore présente au siècle précédent dans la forêt de haute altitude du Karthala. Elle y est devenue très rare. La forêt du Karthala abrite une faune d’importance mondiale dont plusieurs espèces endémiques et/ou menacées, certaines ayant une distribution limitée à une zone restreinte du Karthala. Ce site a été identifié par l’Alliance pour une Extinction Zéro en raison de la présence d’espèce à distribution restreinte en voie de disparition ou en danger critique d'extinction, comme site Ramsar (en 2006) et comme site d’importance pour la conservation des oiseaux (Important Bird Area, IBA). On y retrouve cinq espèces d'oiseaux endémiques et vulnérables à menacées, le Zosterops du Karthala (Zosterops mouroniensis), le Petit-duc du Karthala (Otus pauliani), le Gobe-mouche du Karthala (Humblotia flavirostris), le Drongo de la Grande Comore (Dicrurus fuscipennis), le Drongo de Mayotte (Dicrurus waldenii) et quelques sous-espèces endémiques comme le Founingo des Comores ou Pigeon bleu (Alectroenas sganzini) très rare et menacé par la chasse ainsi que deux espèces menacées : le perroquet noir (Coracopsis nigra) vivant souvent entre 800 m et 900 m d’altitude et le Pigeon des Comores (Columba pollenii) vers 1.400 m d’altitude.

20 Vaste cratère circulaire de diamètre kilométrique, aux bords internes subverticaux taillés dans un empilement de coulées ou dans une alternance de coulées et de produits pyroclastiques et issu d'un effondrement le long de failles concentriques (Larousse 2016).

2017 – 2021 - Stratégie d’expansion du système national des aires protégées aux Comores 67

Carte 2 : Parc national Karthala

Toutes les espèces d’oiseaux dont la distribution est limitée au Mont Karthala sont classées menacées. Les mammifères comprennent la Minioptère de Griveaud (Miniopterus griveaudi), une espèce de chauve-souris endémique (Juste 2008) à l’île et la Roussette des Comores (Rousettus obliviosus), classée vulnérable. Les reptiles incluent deux espèces endémiques à l’île (Phelsuma comorensis et Furcifer cephalolepis) et quatre espèces endémiques aux Comores (Phelsuma v-nigra, Mabuya

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Mdjoiezi

KandziléNkourani

Dzahani II

Bouda Djou

Idjinkoundzi

Djoumoichongo

Tsinimoipanga

Tsini Moichongo

Mboudé ya Boini

43°25'0"E

43°25'0"E

43°21'30"E

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43°18'0"E

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43°14'30"E

43°14'30"E

11°36'0"S 11°36'0"S

11°39'30"S 11°39'30"S

11°43'0"S 11°43'0"S

11°46'30"S 11°46'30"S

11°50'0"S 11°50'0"S

11°53'30"S 11°53'30"S

PARCS NATIONAUX DES COMORESParc National Karthala

.

Nair Aboubacar AllaouiExpert SIG au Systeme National des Aires Protegees

[email protected]+2693569495

Systeme de projection : UTM WGS84 38SSource : Collecte de donnees sur terrain PNC

Unite de surface : ha

Légende! Lac

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Délimitation

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Villages

Caldeira4 000 0 4 0002 000 Mètres

2017 – 2021 - Stratégie d’expansion du système national des aires protégées aux Comores 68

comorensis, Lycodryas sanctijohannis et Typhlops comorensis). Neuf espèces de lépidoptères sont endémiques à l’île, deux espèces endémiques aux Comores et trois espèces en danger d’extinction : Papilio aristophontes, Graphium levassori, Amauris comorana.

La principale menace est représentée par les déboisements avec coupe rase des arbres et brulis des arbustes (défrichements incontrôlés). Le but de ces parcelles est de pratiquer l’agriculture ou la fabrication de charbon. En altitude plus élevée, vers 1.600 m, l’objectif des défrichements est l’installation de pâtures pour le bétail, le maraîchage, l’exploitation de bois d’œuvre et de bois de chauffage comme à « La Cabane - Ntrondroni », nouveau village en amont de Mvouni en expansion très rapide et exponentielle. La limite inférieure de forêt intacte régresse vers le haut au fur et à mesure que s’opère le déboisement pour l'expansion agricole. Dans la zone nord-est, les cultures atteignent au moins 1.400 m et les forêts initiales ont été presqu’entièrement éliminées. Les grands arbres sont aussi prélevés de façon sélective pour la fabrication de pirogues. Les forêts secondaires sont dominées par des espèces très envahissantes : le goyavier-fraise (Psidium cattleianum) et le Jambosier (Eugenia ou Syzygium jambos). D’autres espèces exotiques sont en croissance forte. Les environs de la forêt sont le plus souvent cultivés, sauf au nord, le long de l'axe de l'île, où les broussailles et les feux prédominent. En plus de l'agriculture, dans les zones les plus basses, le site est utilisé pour la coupe de bois, le pacage du bétail et une récolte limitée de produits forestiers non ligneux. Les anciennes activités d'exploitation forestière industrielle ont été abandonnées et remplacées par des groupes d’exploitants qui coupent tous les grands arbres pour les planches et tous les petits arbres droits pour les chevrons, laissant un désert forestier derrière eux. Les zones déboisées sont reprises par l'agriculture ou par des espèces envahissantes. Les recommandations de gestion comprennent le contrôle des espèces exotiques envahissantes et la mise en défens contre le feu des prairies de la crête centrale de l'île.

Géothermie En 2008, un colloque international sur le Karthala promut l’idée de l’exploitation à grande échelle de l’énergie géothermique. En marge du dernier sommet sur l’avenir des Petits Etats insulaires en développement tenu à Samoa en 2014, les Comores avaient été invitées en Nouvelle Zélande pour la présentation des centrales géothermiques néo-zélandaises. Les autorités comoriennes ont par la suite acté un accord de principe avec ce pays du Pacifique et le PNUD portant sur l’exploitation en énergie géothermique du volcan actif Karthala. Ce début de coopération a été amorcé lors de l’Assemblée générale annuelle des Nations Unies en 2014. L’accord de partenariat tripartite a été signé le 23 septembre 2014 à New York. Les plus hautes autorités des deux pays ont formalisé cet accord de principe en marge de l’Assemblée annuelle des Nations-Unies à New York. Il s’agit d’un accord bilatéral signé entre les ministres des Affaires étrangères comorien et néo-zélandais. Les recommandations du colloque de 2008 sur le Karthala étaient que le PNUD travaille pour la mobilisation de ressources. Le PNUD s’est également positionné dans le financement avec les fonds du GEF que le gouvernement a obtenu, le projet ayant démarré en 2017. L’initiative de développement de la géothermie aux Comores est pilotée conjointement par le Gouvernement comorien à travers le Bureau Géologique des Comores (BGC), le Ministère des Affaires Etrangères et du Commerce de la Nouvelle-Zélande et le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD). L’initiative de la géothermie aux Comores a débuté par une première phase d’études de surface pour identifier le potentiel de ressource géothermique. Des études géologiques, géophysiques et géochimiques ont été réalisées, ainsi qu’une étude préliminaire d’impacts environnementaux et sociaux. Les études d’exploration de surface ont été

2017 – 2021 - Stratégie d’expansion du système national des aires protégées aux Comores 69

lancées en novembre 201421. La deuxième phase en cours consiste à réaliser les forages exploratoires, à partir de la méthode directe d’investigation, afin de confirmer la ressource et les sites des forages de production et d’implantation de la centrale. La dernière phase comprendra les forages de production, la construction de la centrale et l’interconnexion au réseau de distribution de l’électricité22. Quatre partenaires techniques et financiers sont impliqués dans ce projet ambitieux. Ces partenaires sont le Gouvernement comorien, le PNUD en Union des Comores, le Gouvernement de Nouvelle-Zélande et l’Union Africaine, à travers son Fonds pour l’atténuation des risques géothermiques (GRMF). L’Union africaine (UA) financera le projet à hauteur de 40% pour l’étude de surface et 20% pour l’installation des infrastructures. Après forage, le financement s’élèverait à 30%23. L'objectif est de construire une usine géothermique opérationnelle en 2022 capable dans un premier temps de produire 10 mégawatts, puis progressivement 20 jusqu’à 50 mégawatts24. L’installation d’une centrale électrique géothermique se situerait au nord de la caldeira au lieu-dit « La soufrière » avec voie d’accès par le nord depuis la route menant à la grotte du Capitaine Dubois. Le programme de développement de la géothermie en Union des Comores a trois objectifs principaux : (1) Il s’agit d’accroitre la part des énergies propres (aujourd’hui encore très faible) dans une perspective de transition énergétique ; (2) Valoriser les ressources endogènes et notamment celles du volcan Karthala ; (3) et surtout réduire la dépendance aux énergies fossiles afin d’assurer une sécurité (et la maîtrise de la dépendance) énergétique.

Hantsongoma Le site de la Réserve d’Hantsongoma est inclus dans le site du Parc National Karthala et couvre une superficie de 946,4 ha. C’est une aire protégée (la réserve) incluse dans une autre aire protégée (le parc national), devenant de cette façon une Zone du parc national Karthala. Hantsongoma signifie « Le lieu où se trouvent des goyaviers-fraise ». Il offre une mosaïque de forêts sèches et de forêts humides sempervirentes autour du lac Hantsongoma qui est un petit lac de cratère permanent situé à 1.070 m d’altitude au pied nord du Karthala. Le lac s’assècherait partiellement (à vérifier) et s’ensable progressivement. Ce site se distingue en termes de biodiversité par sa richesse en orchidées : 37 espèces d’orchidées y ont été répertoriées ainsi que des sélaginelles (Selaginella spp.)25. Le Petit-duc du Karthala (Otus pauliani) en danger critique d'extinction a été observé dans cette zone en 2009. Les nombreux cultivateurs de la zone, les charbonniers et les coupeurs de planche constituent la plus grande menace de ces forêts très riches et de belle venue. La route menant au cratère pour l’exploitation de l’énergie géothermique constitue aussi un risque important de pénétration massive et de destruction potentielle de ces écosystèmes uniques. Les visiteurs, par leur quantité croissante de macro déchets plastiques non biodégradables, constituent aussi un facteur important de dégradation, combattu avec ardeur par les guides qui passent souvent plus d’une heure à brûler les déchets lors de leurs visites avec des clients. Avec une promenade pédestre réduite à 40 minutes avec guide depuis l’ouverture de la piste carrossable avec un 4x4, ou de 2 heures 30 à partir de Bahani, cette destination est un objectif de promenade agréable et enrichissant qui satisfera toutes les générations, vu sa difficulté de randonnée « faible » accessible aux

21 http://www.alwatwan.net/index.php/societe/12674-programme-de-developpement-de-la-geothermie-aux-comores-l-union-africaine-debloque-huit-millions-de-dollars-pour-la-deuxieme-phase-du-projet 22 http://comorestoday.com/329-2/ 23 http://www.comores-actualites.com/projet-denergies-propres-des-precisions-sur-le-projet-de-la-geothermie/ 24 http://www.romandie.com/news/Aux-Comores-au-potentiel-geothermique-une-crise-energetique-paralyse-une-/678425.rom 25 Plante rampante, à ramification dichotome, n'ayant que de minuscules feuilles et formant des spores unisexuées. Les sélaginelles, usuellement lycopodes, sont voisines des fougères. (Larousse 2016). Leur apparition sur terre date du silurien, soit plus de 400 millions d’années avant J.-C.

2017 – 2021 - Stratégie d’expansion du système national des aires protégées aux Comores 70

marcheurs occasionnels et aux petits enfants. De plus, les dernières 40 minutes se passent à l’ombre, aspect non négligeable en saison chaude.

Grotte du Capitaine Dubois Cette grotte est un monument naturel et historique proche de la Réserve d’Hantsongoma. Ce lieu servait de refuge du temps des exploitations agricoles. La grotte jouit d’un microclimat agréable même lorsqu’il pleut. Le capitaine Dubois était le topographe de Humblot (de Boboni puis de Nyoumbadjou) et on raconte qu’il y logeait lorsqu’il parcourait la zone.

Nyoumbadjou Le site de la Réserve communautaire forestière de Nyoumbadjou au sein du Parc National Karthala couvre une superficie de 240,6 ha entre 545 et 1.000 m d’altitude dans le centre-ouest du massif du Karthala. La forêt de Nyoumbadjou, constituée d’une mosaïque de forêts galeries et de forêts humides sempervirentes est un des derniers vestiges de forêt de basse altitude, maintenant disparue des autres versants du Karthala. Entre 500 et 700 m d’altitude, la végétation est dominée par des peuplements denses d’espèces exotiques envahissantes, le Psidium cattleianum qui est peu à peu remplacé par le Jambosier (Eugenia jambos ou Syzygium jambos). De 800 à 1.200 m d’altitude s’étend une forêt dense humide sempervirente de 20 à 30 m de hauteur dominée par les fougères arborescentes (Cyathea spp.). Cette formation végétale présente une richesse floristique comprenant 84 espèces appartenant à 70 genres et 46 familles. En raison de leur forte abondance et de leur bonne capacité de régénération, plusieurs espèces sont caractéristiques de Nyoumbadjou : l’Acajou des Comores (Khaya comorensis) qui représente 15% de la composition floristique du site, Filicium decipiens, Dombeya condensata et Olea lanceolata. Ce site se distingue donc par le peuplement le mieux préservé de Khaya comoriensis, espèce endémique caractéristiques des forêts denses humides des Comores, qui sont devenues rares dans le reste de la forêt du Karthala et dans les autres peuplements forestiers des Comores. La forêt de Nyoumbadjou, comme l’ensemble de la forêt du Karthala, constitue l’habitat d’espèces uniques d’oiseaux et de papillons comme Mylothris humbloti.

L’ancienne scierie de Humblot et les bâtiments administratifs des années coloniales dont l’hôpital, les écuries, la prison, la mairie, les logements et les annexes se trouvent sur ce site, à une altitude de 500 m. Ils témoignent de l’occupation française dans l’archipel des Comores. La population riveraine, organisée en Association des Amis de Nyoumbadjou a pris l’initiative de créer un Jardin Botanique, de rénover les bâtiments et d’aménager le site et les sentiers pédestres avec l’appui du PNUD, de l’AFD et des USAID Peace-Corps. Les bâtiments vont aussi abriter les écogardes lors de leurs tournées.

La Convalescence Outre les ruines, ce site comporte des plantes importées intéressantes comme du Laurier, des pêchers et des pommiers. Les malades venaient autrefois s’y reposer et profiter d’un climat frais et moins humide qu’à la côte. La forêt a repris ses droits et la vue est limitée par les grands arbres. La recolonisation végétale à cet endroit est importante.

Boboni et le Belvédère Ces deux sites sont en bordure de la zone du Parc National Karthala. Boboni a été habitée avant Nyoumbadjou et a été le site d’un ancien village industriel connu pour le sciage du bois et la confection d’huile d’Ylang-ylang (Cananga odorata). Les ruines métalliques et de pierre de ces industries et des anciennes habitations sont encore visible et impressionnantes, quoique bien dissimulées sous une végétation dense. Ces sites sont accessibles après environ 90 minutes de marche à pied depuis la bibliothèque de l’université à Mvouni. Le chemin d’accès n’étant pas dégagé sur l’entièreté de la distance, cette promenade est réservée à des randonneurs de niveau

2017 – 2021 - Stratégie d’expansion du système national des aires protégées aux Comores 71

moyen. De nombreuses rigoles profondes sont cachées par la végétation et il faut bien prendre garde à ne pas se tordre la cheville.

2.5.2.3 Espèces cibles/phares du Karthala Oiseaux

• Petit-duc du Karthala (Otus pauliani) classée Critically Endangered B1ab(i,ii,iii,v) (en voie critique d’extinction) dans la liste rouge de l’IUCN

• Zostérops du Karthala (Zosterops mouroniensis), Vulnérable D2 sur la liste rouge de l’UICN ;

• Gobe-mouche du Karthala (Humblotia flavirostris) classé Endangered B1ab(iii) dans la liste rouge de l’IUCN

• Drongo de la Grande Comore (Dicrurus fuscipennis) et • Drongo de Mayotte (Dicrurus waldenii), espèce classée Endangered B1ab(iii);

D dans la liste rouge de l’IUCN. • Founingo des Comores ou Pigeon Bleu (Alectroenas sganzini) classé Least

Concern dans la liste rouge de l’IUCN, menacé par la sur-chasse. • Perroquet noir (Coracopsis nigra) classé Least Concern dans la liste rouge de

l’IUCN • Pigeon des Comores (Columba pollenii), classée Near Threatened (avec

préoccupation mineure) dans la liste rouge de l’UICN. • Caille (Coturnix coturnix) • Perroquet vaza (Coracopsis vasa), • Bulbul de la Grande Comore (Hypsipetes parvirostris), • Echenilleur de la Grande Comore (Coracina cinerea cucullata) • Moucherolle (Terpsiphone mutata comoroensis

Flore • Khaya comorensis ; • Ocotea comorensis ; • Weinmannia comorensis ; • Fougères arborescentes, Cyathea spp. ; • Famille des orchidées (avec 43 espèces endémiques, soit 50 %) ; • Philippia spp. ; • Anthocleista grandiflora ; • Tambourissa comorensis ; • Palmiers nains endémiques ; • Ficus (certaines espèces endémiques) ;

Insectes • Lépidoptères, endémisme a été estimé à 24% • Flambée de Levasseur (Graphium levassori), classé EN Endangered (en voie

de disparition) B1+2c par l’IUCN • Papilio aristophontes • Insectes en général, endémisme a été estimé à 34%,

Reptiles • Reptiles terrestres, endémisme a été estimé à 44%, comprenant 11 espèces

endémiques

Chauve-souris • Grande Roussette des Comores (Pteropus seychellensis comorensis), sous

espèces endémiques des Comores.

2.5.2.4 Habitats rencontrés (Ecosystèmes) Les habitats rencontrés au Parc national Karthala sont :

• Forêt dense humide

2017 – 2021 - Stratégie d’expansion du système national des aires protégées aux Comores 72

• Landes à bruyères arborescentes (Philippia spp.) • Ecosystème minéral du sommet du volcan avec fumeroles (500 °C) et de rares

plantes, comme des fougères, sélaginelles, et lichens.

2.5.2.5 Monuments naturels Les Monuments naturels rencontrés au Parc national Karthala sont :

• Caldeira du Volcan Karthala (est le plus grand des volcans en activité dans le monde) avec son écho remarquable ;

• Lac Hantsongoma ; • Grotte du Capitaine Dubois.

2.5.2.6 Paysages Les paysages rencontrés au Parc national Karthala sont :

• Forêt dense humide d’altitude ; • Landes à bruyères arborescentes (Philippia spp.) ; • Paysage minéral du sommet du volcan.

2.5.2.7 Sites historiques culturels Les sites historiques cultures rencontrés au Parc national Karthala sont :

• L’ancienne capitale de N’gazidja à Nyoumbadjou ; • La Convalescence ; • La Grotte du Capitaine Dubois ; • Le Belvédère et l’ancien site du village industriel de Boboni (hors parc national).

2.5.2.8 Services écosystémiques Les Services écosystémiques du Parc national Karthala sont :

• Eau pour la consommation, l’agriculture, l’agroforesterie et l’élevage ; • Protection contre l’érosion des sols ; • Protection contre les risques liés aux changements climatiques et aux

désastres. • Production de bois et de plantes médicinales ; • Ecotourisme.

2.5.2.9 Autres études nécessaires • Cartographie détaillée ; • Identifier les services écosystémiques ; • Etude des espèces envahissantes et des espèces menacées.

2.5.3 Parc national Mont Ntringui 2.5.3.1 Zone d’intervention Le parc national est concerné par 5 préfectures : • Préfecture de Mutsamudu composée des Communes de Mutsamudu, Bandrani

ya Chironkamba ; • Préfecture de Ouani composée des Communes de Bazimini et de Bambao

Mtrouni ; • Préfecture de Domoni composée des Communes de Domoni, Nganzalé et de

Koni ; • Préfecture de Mrémani composée de la Commune d’Adda ; • Préfecture de Sima composée des Communes de Vouani et Moya.

Le parc national est concerné par 5 Préfectures (Mutsamudu, Ouani, Domoni, Mrémani, Sima), 10 communes (Mutsamudu, Badrani Ya Chirokamba, Bazimini, Bambao Mtrouni, Domoni, Nganzalé, Koni, Adda, Moya, Vouani) avec leur Mairie et 10 villages d’intervention (Mdjimandra, Chamdra, Dindri, Tsembehou, Limbi, Adda Daoueni, Lingoni, Moya & Kowet, Imere, Vouani). 12 villages sont à l’étude pour

2017 – 2021 - Stratégie d’expansion du système national des aires protégées aux Comores 73

s’ajouter à la liste (Mutsamudu (Quartier Sangani), Moimoi I, Moimoi II, Paje, Bazimini, Koki, Patsy, Ouzini, Salamani, Koni Djodjo, Bandrani, Dzindri I.

Tableau 3 : Liste des villages et communes d’intervention du parc national Mont Ntringui et population estimée en 2017

N° Localité Population estimée en 2017

Ndzuwani (île) 350.859 1 Commune Mutsamudu 38.376 Ajout 1 Mutsamudu (Quartier Sangani) 29.982 Ajout 2 Moimoi I 1.732 Ajout 3 Moimoi II 911 Ajout 4 Paje 2.627 2 Commune Badrani

Ya Chirokamba 9.190

1 Mdjimandra 2.880 3 Commune Bazimini 17.477 Ajout 5 Bazimini 9.335 Ajout 6 Koki 6.154 Ajout 7 Patsy 1.988 4 Commune Bambao Mtrouni 27.640

2 Chamdra 6.675 3 Dindri 9.302 4 Tsembehou 11.663

5 Commune Domoni 16.362 5 Limbi 1.861

6 Commune Nganzalé 13.152 Ajout 8 Ouzini 1.625 Ajout 9 Salamani 2.439 7 Commune Koni 17.286 Ajout 10 Koni Djodjo 10.392 8 Commune Adda 21.098

6 Adda Daoueni 9.995 9 Commune Moya 27.984

7 Lingoni 6.259 8 Moya (et Kowet) 12.019 8 (Moya et) Kowet) 1.641

10 Commune Vouani 17.394 Ajout 11 Bandrani 1.425 Ajout 12 Dzindri I 3.599

9 Imere 800 10 Vouani 3.357

Population affectée par le Parc 63.572

2017 – 2021 - Stratégie d’expansion du système national des aires protégées aux Comores 74

Source : (Parcs nationaux des Comores 2017)

Carte 3 : Parc national Mont Ntringui

2.5.3.2 Description La superficie totale du futur Parc National du Mont Ntringui sur l’île de Ndzuwani est de 11.700 ha. Elle représente 27,59 % de la superficie totale de l’île. Une difficulté vient du fait que les cultivateurs du nord peuvent aller cultiver au sud et inversement.

Ce site a été identifié comme site de l’Alliance pour l’Extinction Zéro en raison de la présence d’espèces à distribution restreinte en voie de disparition ou en danger critique d'extinction, comme site Ramsar en 2006 et comme site d’importance pour la conservation des oiseaux.

Les forêts résiduelles de Ndzuwani représentent de nombreuses zones de non prélèvement éparses et de très faible superficie localisées sur les pentes abruptes et inaccessibles dont celles du Mont Ntringui et présentent un intérêt élevé en termes de biodiversité puisqu'elles abritent des espèces endémiques et menacées d’extinction, ainsi qu’une très grande richesse en orchidées, mousses, lichens, sélaginelles, fougères arborescentes (Cyathea spp.) et bruyères arborescente (Philippia spp.). On y trouve deux espèces de chauve-souris géantes endémiques aux Comores, la Roussette de Livingstone (Pteropus livingstonii) et la Roussette commune (Pteropus seychellensis var. comorensis), le Founingo des Comores ou Pigeon bleu (Alectroenas sganzini) très menacé, ainsi que plusieurs espèces d’oiseaux, de poissons et de reptiles. Le lémurien mangouste (Eulemur mongoz) bien que devenue rare à Madagascar, est une espèce assez répandue à Ndzuwani.

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Dindri

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Adda Daoueni

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12°10'0"S

12°12'0"S

12°14'0"S

12°16'0"S

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PARCS NATIONAUX DES COMORESParc National Mont Ntringui

LégendeVillages

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Délimitation PNMN

Nair Aboubacar AllaouiExpert SIG au Systeme National des Aires Protegees

[email protected]+2693569495

Systeme de projection : UTM WGS84 38SSource : Carte IGN , Collecte donnees sur terrain,PNC

2 000 0 2 0001 000 Meters

2017 – 2021 - Stratégie d’expansion du système national des aires protégées aux Comores 75

Deux études (Sewall 2010 et 2011) ont comparé 7 sites forestiers dans les îles de Ndzuwani et de Mwali qui contiennent les plus grandes colonies de Roussette de Livingstone et abritent collectivement plus de la moitié de la population de l'espèce. En tenant compte de la valeur de conservation, du niveau des menaces et de faisabilité de chaque site, l’analyse conclut que Yiméré à Ndzuwani et Hassera-Ndrengé à Mwali sont des sites prioritaires pour la protection durable des Roussettes. La forêt de Yiméré est située à mi-hauteur sur une pente raide orientée sud-est, à la limite des défrichements dans la région du village de Lingoni. Sa valeur de conservation élevée réside dans le fait qu'elle abrite la plus ancienne et l'une des plus grandes colonies de Roussette de Livingstone qui a été suivie régulièrement par Action Comores puis par Dahari. Sa zone centrale est constituée de forêt dégradée, principalement de forêt tropicale humide multi-étages à canopée presqu’intacte, comprenant aussi des fougères arborescentes, assez peu d’espèces d’arbres non indigènes et un sous-bois assez peu perturbé. Ce site contient la plus grande diversité totale d'arbres des sites visités et le plus grand nombre d'espèces d'arbres rares et menacés. Ce site abrite également une grande diversité d’oiseaux indigènes, dont le Petit-duc de Ndzuwani endémique à l'île et d'autres espèces menacées ou rares comme le lémurien mangouste, endémique à Madagascar et aux Comores. À proximité, la Cascade des Sept Rivières est un atout pour la conservation puisque la conservation de la forêt adjacente aux cours d'eau pourra maintenir l'approvisionnement en eau et lutter contre l'érosion.

Les forêts et la faune indigène sont actuellement soumises aux pressions de la déforestation, de l’expansion des terres agricoles et de pâturage, de l’absence de gestion, de la recherche de bois précieux et de l’introduction d’espèces exotiques. La menace la plus importante est la déforestation, qui suit la même progression, voire plus encore, avec les mêmes causes que dans le reste du pays : plantation en sous-étage (élimination de la végétation au sol et prévention de la régénération), suivie par le défrichement pour la culture en plein champ. Les besoins en charbon de bois sont élevés à Ndzuwani, particulièrement pour la distillation de l'Ylang-ylang. Toutefois les arbres les plus utilisés pour la distillation sont des essences exotiques, comme le Manguier (Mangifera indica), le Sang-dragon (Pterocarpus indicus), le Gliricidia (Gliricidia sepium), l’Acacia auriculiformis ou Acacia mangium, le Kinine (Eucalyptus robusta et E. globulus), etc. Par contre, que ce soit une essence naturelle ou exotique, une fois l’arbre coupé, l’écosystème est fortement modifié, notamment sa capacité de rétention en eau, qui sera relâchée progressivement par les sols au plus grand profit de la population. De nouvelles routes et pistes ont facilité l'exploitation des forêts en y ouvrant l’accès. L’épuisement presque complet des ressources naturelles à Ndzuwani a entraîné une émigration vers Mwali, contribuant ainsi à y accélérer la dégradation. La chasse menace les pigeons, l’Épervier de Frances (Accipiter francesiae) et le Petit-duc de Ndzuwani (Otus capnodes). Les espèces de plantes exotiques et les rats (Rattus rattus) sont abondants dans la forêt.

La forêt de Moya a été intégrée au Mont Ntringui lors de la création du parc national Des interventions en cours pour intensifier l’agriculture au sein des terroirs villageois afin de réduire les pressions sur la biodiversité, notamment par la déforestation, ont encouragé son inclusion au Parc national Mont Ntringui. La région de la forêt de Moya est importante pour toutes les espèces menacées de Ndzuwani dont le Petit-Duc de Ndzuwani (Otus capnodes), la Roussette de Livingstone (Pteropus livingstonii) et le lémurien mangouste (Eulemur mongoz) dont la distribution est principalement associée aux vestiges des forêts naturelles. Des études assez récentes sur la biodiversité ont montré la présence de 4.950 individus de Petit-Duc de Ndzuwani (Lloyd 2010), surtout dans les forêts naturelles mais aussi dans les forêts dégradées. Les forêts sont menacées par le développement agricole et le prélèvement de bois pour la construction et les planches et par les espèces envahissantes. L’objectif de l’intégration de Moya dans le Parc National du Mont Ntringui est la restauration et la

2017 – 2021 - Stratégie d’expansion du système national des aires protégées aux Comores 76

protection par les privés de micro forêts privées pour lesquelles la restauration possède un intérêt écologique et écosystémique évident.

Réserve du Lac Dzialandzé et autres lacs La Réserve du lac Dzialandzé est situé dans le Mont Ntringui et constitue une zone humide de richesse exceptionnelle quoique très menacée. Le lac Dzialandzé, au centre de Ndzuwani et au sommet des crêtes montagneuses, figure parmi les plus grands lacs de l’île au même titre que le lac Dzialaoutsounga même si ce dernier est souvent à sec et ressemble plus à un marécage de parcelles maraîchères. Le lac sacré Dzialandzé et ses environs constituent une Réserve spéciale (une aire protégée dans l’aire protégée) et un habitat pour les grèbes castagneux (Tachybaptus ruficollis), les poissons d’eau douce et plusieurs autres espèces forestières. Il est à ce jour peu connu scientifiquement. C’est un lac sacré non propice à la baignade. Son histoire comporterait plusieurs cas dramatiques comme perte de connaissance et décès par noyade qui justifient son côté sacré. Jusqu’à maintenant, ces sites avaient été préservés en raison de leur accessibilité réduite. Les abords du lac Dzialandzé sont actuellement cultivés (pour produire des choux et des bananiers) par les membres de l’Association pour la protection du lac Dzialandzé ! Un autre lac plus petit et peu connu, le lac Dziariki est perché au sommet du village d’Ouzini dans les versants raides et entouré d’une belle forêt. Ses coordonnées (12°15'23.48"S. 44°27'31.89"E). Il recèle sans nul doute des richesses écologiques à découvrir. Sa protection vient de son isolement et de la raideur des pentes avoisinantes qui rendent son approche difficile pour le commun des mortels.

2.5.3.3 Espèces cibles/phares Les Espèces cibles au Parc National du Mont Ntringui sont :

Flore • Weinmannia comorensis ; • Ocotea comorensis ; • Cyathea hildebrandtii (fougère arborescente endémique) ; • Khaya comorensis ; • Tambourissa spp.

Mammifères • Pteropus livingstonii (Roussette de Livingstone) en situation critique (Liste

Rouge de l’IUCN) voie d’extinction rapide et en annexe II de la convention CITES ;

• Eulemur mongoz (Lémurien mangouste) endémique des Comores et de Madagascar, est en danger critique d’extinction, classé vulnérable selon l’IUCN et à l’annexe I de la convention CITES, également protégée par la convention de Londres, la convention d’Alger, et celle de Nairobi II.

Oiseaux • Otus capnodes (Petit duc de Ndzuwani) ; • Nectarinia comorensis (Soui-manga de Ndzuwani) ; • Turdus bewsheri (Grive de Ndzuwani) ; • Dicrurus forficatus (Drongo malgache) ; • Tachybaptus ruficollis (Grèbes castagneux) ; • Columba pollenii (Pigeon des Comores).

2.5.3.4 Habitats cible (Ecosystèmes) Les habitats cibles rencontrés au Parc National du Mont Ntringui sont :

• Forêt dense humide ; • Lacs d’altitude.

2.5.3.5 Habitats rencontrés (Ecosystèmes) Les habitats rencontrés au Parc National du Mont Ntringui sont :

2017 – 2021 - Stratégie d’expansion du système national des aires protégées aux Comores 77

• Forêt dense humide (Zone humide) ; • Forêts et agroforêts dégradées ; • Lac Dzialandzé (Zone humide) ; • Lac Dzialaoutsounga (Zone humide) ; • Lac Dziariki (zone humide).

2.5.3.6 Monuments Les Monuments rencontrés au Parc National du Mont Ntringui sont :

• Lac Dzialandzé ; • Lac Dzialaoutsounga ; • Lac Dziariki (près d’Ouzini). • Cascade des Sept Rivières à Lingoni (EDA).

2.5.3.7 Paysages Les paysages rencontrés au Parc national Mont Ntringui sont :

• Forêt dense humide d’altitude ; • Lacs d’altitude

2.5.3.8 Services écosystémiques Les Services écosystémiques du Parc National du Mont Ntringui sont :

• Eau pour la consommation, l’agriculture et l’élevage ; • Eau pour la fabrication d’électricité (Electricité de Ndzuwani) ; • Protection contre l’érosion des sols ; • Protection contre les risques liés aux changements climatiques et aux

désastres. • Production de bois et de plantes médicinales ; • Ecotourisme.

2.5.4 Parc national Mitsamiouli-Ndroudé 2.5.4.1 Zone d’intervention Le parc national est concerné par deux préfectures :

• Préfecture de Hamahamet-Mboinkou : (Communes de Nyuma Msiru, Nyuma Mro, Mboinkou)

• Préfecture Mitsamiouli-Mboudé : (Communes de Cembenoi Lac Salé, Cembenoi Sada, Djoulamlima, Mitsamiouli, Nyuma Komo, Nyumamro Kiblani, Nyumamro Souheili).

Le parc national est concerné par 4 communes (Mboinkou, Sembénoi, Sada Djoumoimlima, Mitsamihouli) avec leur Mairie et 11 villages d’intervention (Hantsindzi, Ndroudé, Bangoikouni, Ivoini, Ouzio, Ouellah, Ouémani, Fassi, Memboi – Boini, Mitsamiouli, Ndzaouzé) :

2017 – 2021 - Stratégie d’expansion du système national des aires protégées aux Comores 78

Tableau 4 : Liste des villages et communes d’intervention du parc national Mitsamiouli-Ndroudé et population estimée en 2017.

N° Localité Population estimée en 2017

Ngazidja (Île) 421.885 1 Commune Mboinkou 13.834

1 Hantsindzi 3.222 2 Ndroudé 1.914 2 Commune Sembénoi 9.629

3 Bangoikouni 3.825 4 Ivoini 1.809 5 Ouzio 3.040 3 Commune Sada Djoumoimlima 8.394

6 Ouellah 5.646 7 Ouémani 611 4 Commune Mitsamihouli 12.931

8 Fassi 601 9 Memboi - Boini 933

10 Mitsamiouli 6.853 11 Ndzaouzé 3.286

Population affectée par le Parc 28.700

Carte 4 : Parc national Mitsamiouli-Ndroudé

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Lac salé

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43°25'0"E

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43°21'30"E

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43°18'0"E

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11°25'30"S 11°25'30"S

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PARCS NATIONAUX DES COMORESParc National Mitsamiouli Ndroué

Nair Aboubacar AllaouiExpert SIG au Système National des Aires Protegees

[email protected]+2693569495

Système de projection : UTM WGS84 38SSource : Délimitation proposée: Cartes MAREX

2 000 0 2 0001 000 Mètres

Légende! Monuments naturels

[m Plages

Toponymes

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Délimitation Parc Mitsamiouli-Ndroudé

Routes principales

Lac Salé

2017 – 2021 - Stratégie d’expansion du système national des aires protégées aux Comores 79

2.5.4.2 Description Il s’agissait au départ d’un petit projet financé par le programme de micro financement du Fonds pour l’environnement mondial (FEM) et mené par l’Association pour le développement culturel et économique de Ndroudé. Il prévoyait en 2012 la mise en place d’une « réserve communautaire » à Ndroudé (nord-est de Ngazidja) et dans la zone de l’île aux tortues pour la protection des tortues marines et le développement de l’écotourisme. L’île aux Tortues, située approximativement à 300 m du rivage de Ndroudé, a une superficie de deux hectares. Elle est entourée de récifs coralliens et d’herbiers marins qui furent utilisés par le Dugong (Dugong dugon), espèce menacée / vulnérable et par la tortue verte (Chelonia mydas) menacée / en voie de disparition. La superficie totale de la réserve communautaire proposée était de 450 ha. Trois villages étaient concernés par la mise en place de cette réserve. La décision actuelle est de créer une vaste aire protégée marine et côtière qui englobe toute la partie nord de Ngazidja, incluant l’Île aux tortues et allant jusqu’à Mitsamiouli et entraîne l’implication d’un total de 11 villages.

L’intérêt autour de ce site a suscité l’intervention d’une ONG suisse, la Swiss Cetacean Society, qui a recruté et entraîné pendant quatre ans, quatre écogardes, dont un ancien braconnier, pour faire des patrouilles nocturnes régulières sur la plage afin d’empêcher toute tentative de braconnage de tortues marines ou de prélèvement illégal de sable. Pendant ces quatre années, une seule montée de tortue liée à la mise en place de cette surveillance a été enregistrée, sans succès pour la ponte et pour l’éclosion. Nul ne peut dire si elle a été consommée. Bien que les coraux de la zone de Mitsamiouli aient un taux de blanchiment très élevé, la zone est riche en dauphins et en végétaux et animaux marins divers. Une étude récente décrit en détail ce milieu (Wickel 2016). De plus la région regorge de particularités très intéressantes au niveau touristique autre que l’île aux tortues. Les bâtiments construits avec le soutien du Small Grant programme (SGP) servent de lodge et vont abriter le bureau local des écogardes. La Queue du Dragon, à Ivouani (Goulaïvoini) est un phénomène naturel basaltique remarquable, donnant aux roches une allure de queue de reptile gigantesque. Le Lac salé est un ancien cratère volcanique dont les cheminées volcaniques permettent à l’eau de mer de pénétrer dans l’ancien cône et former ce lac d’eau salée. D’autres anciens cratères abritent aussi des forêts reliques en bon état, certaines étant toujours sacrées. Le site historique du Trou du Prophète où un homonyme du prophète aurait débarqué et où un vieux moteur à vapeur gît encore dans la lagune. Le site de l’hôtel de luxe Galawa avec ses plages paradisiaques et un bateau de mercenaires coulé à 33 mètres de profondeur, pour la plus grande joie des plongeurs en scaphandre autonome, forment un site d’une grande richesse biologique, historique et culturelle. Ce site est d’une grande beauté et très apprécié des touristes. La possibilité d’aller nager à partir de cet endroit avec des groupes de dauphins Sténelles à long bec (Stenella longirostris de Gray) en moins de 45 minutes de bateau ajoute un plus à la destination touristique et écologique. Une bande côtière de 200 mètres de large tout le long fait partie du parc national.

2.5.4.3 Espèces cibles/phares Les Espèces cibles au Parc national Mitsamiouli-Ndroudé sont :

• Tortue verte (Chelonia mydas), présente dans l’eau ; • Tortue imbriquée (Eretmochelys imbricata). • L’entièreté de la biocénose des récifs de corail dont les poissons et coraux,

surtout les mérous et les requins de récifs ; • Requins (Selon l’UICN, un tiers des espèces de requins sont menacées de

disparition, notamment pour le commerce asiatique des ailerons de requins ). ; • Cétacés (dauphins, baleines, espèce protégée des Comores) En 2005,

l'UNESCO reconnaissait que « plus de deux tiers des dauphins, des marsouins et autres espèces de la famille des cétacés sont en danger d’être abattus ou pris dans des filets » ;

2017 – 2021 - Stratégie d’expansion du système national des aires protégées aux Comores 80

• Turbo marmoratus (espèce protégée des Comores) ; • Charonia tritonis (espèce protégée des Comores) ; • Holothuries (espèce protégée des Comores) ; • Poulpes ; • Langoustes.

Et plus spécifiquement les 5 espèces suivantes :

• Cheilinus undulatus, poisson Napoléon (Statut menacé UICN mondial) • Plectropomus laevis, Mérou sellé ou léopard (Statut menacé UICN mondial) • Epinephelus tukula, Mérou patate (rare au niveau régional) • Holothuria nobilis, holothurie noire à mamelles (Statut menacé UICN mondial) • Acropora roseni (IUCN menacée, A4ce ver 3.1)

2.5.4.4 Espèce cible/phare disparue (pas de témoins récents) • Dugong (Dugong dugon) ;

2.5.4.5 Habitats rencontrés (Ecosystèmes) Les habitats rencontrés au Parc national Mitsamiouli-Ndroudé sont :

• Récifs et Coraux ; • Zone côtière agroforestière ou composée de forêts sèches ; • Plages ; • Mangroves.

2.5.4.6 Monuments Les Monuments rencontrés au Parc national Mitsamiouli-Ndroudé sont :

• Île (îlot) aux tortues ; • Queue du Dragon, Ivouani (Goulaïvoini) • Lac salé ;

2.5.4.7 Paysages Les paysages rencontrés au Parc national Mitsamiouli-Ndroudé sont :

• Côte rocheuse ; • Plages de sable et zones de coraux ; • Mangroves ; • Océan, zone pélagique à cétacés et grands poissons.

2.5.4.8 Sites historiques et culturels Les sites historiques et Culturels au Parc national Mitsamiouli-Ndroudé sont :

• Mosquée miraculeuse (Chiounda) à Bangoua Kouni ; • Cimetière portugais à Bangoua Kouni ; • Trou du Prophète ; • Site de l’Hôtel Galawa ; • Bateau coulé à 33 mètres de profondeur sous eau près de l’ancien site de

l’hôtel Galawa, le mât étant visible à faible profondeur. •

2.5.4.9 Services écosystémiques Les Services écosystémiques au Parc national Mitsamiouli-Ndroudé sont la protection contre l’érosion (mangrove et plages de sables) pour lutter contre les risques liés aux changements climatiques et aux catastrophes naturelles et le sable qui sert aux constructions. Les petits poissons pêchés avec des tissus par les femmes (vulnérables) servent à limiter la pauvreté et garantir un minimum de qualité de l’alimentation des enfants et de la famille journellement grâce aux protéines et aux revenus. La production de bois et de plantes médicinales et l’écotourisme font aussi partie des services écosystémiques.

2017 – 2021 - Stratégie d’expansion du système national des aires protégées aux Comores 81

2.5.5 Parc national Cœlacanthe 2.5.5.1 Zone d’intervention Le parc national est concerné par trois préfectures et 5 communes (15 villages) :

• Hambou : Communes de Tsinimoipangua, Djoumoipangua ; • Mbadjini Ouest : Communes de Ngouengoe, Nioumagama ; • Mbadjini Est : Communes de Itsahidi.

Tableau 5 : Liste des 15 villages et 5 communes d’intervention du parc national Mitsamiouli-Ndroudé et population estimée en 2017.

N° Village Localité Population estimée

en 2017 N’gazidja (Île) 421.885 Commune Tsinimoipangua 16.579

1 Bangoi 3.459 2 Salimani 2.111 Commune Djoumoipangua 10.293

3 Dzahadjou 1.996 4 Hetsa 1.100 5 Mbambani 1.336 6 Singani 2.409 Commune Ngouengoé 13.690

7 Itsoundzou 424 8 Mandzissani 677 9 Mindradou 556

10 Mlimani 225 Commune Nyoumagama 14.427

11 Ifoundihé Chamboini 1.346 Commune Itsahidi 22.509

12 Chindini 2.138 13 Malé 3.387 14 Ouroveni 1.618 15 Simamboini 1.352

Population affectée par le Parc 24.134

2.5.5.2 Description Le site proposé pour établir le Parc national Cœlacanthe est essentiellement marin et côtier et couvrait au départ 7.572 ha d’espace marin le long de la côte sud-ouest de Ngazidja. Il sera étendu (par rapport aux prévisions de 2012) jusqu’à Malé (Est de Chindini) de façon à intégrer l’écosystème corallien de grande valeur biologique situé entre Chindini et Malé. Un grand nombre de cétacés (baleines et dauphins) séjournent aussi dans cette zone. La zone côtière correspondante, située entre la route RN2 et l’océan, sera identifiée comme incluse dans le parc, sur une largeur de 200 m de façon à contenir toutes les plages et mangroves. Ce site a depuis longtemps été identifié comme zone prioritaire pour l’établissement d’une aire protégée pour préserver la population de Cœlacanthes (Latimeria chalumnae) que l’on retrouve autour de 200 mètres de profondeur et son habitat ainsi que la Baie des Dauphins adjacente, qui est relativement bien fréquentée par les baleines et les dauphins. L’importance mondiale de ce site est principalement liée aux grottes volcaniques sous-marines situées à proximité des côtes qui abritent le fameux Cœlacanthe, un fossile vivant menacé d’extinction et d’intérêt scientifique à l’échelle mondiale et par les tortues qui se font de plus en plus rare dans la zone. L’intérêt de ce site est aussi lié à la présence d’un important récif corallien en bon état dans la zone sud (Chindini). Dans la Baie des dauphins, les espèces les plus fréquemment observées sont le Dauphin à long bec (Stenella longirostris), le Grand dauphin (Tursiops truncatus) et le Dauphin tacheté (Stenella attenuata) et des baleines à bosse (Megaptera novaeangliae). Les données disponibles indiquent la présence d’au moins 12 espèces de baleines dans les eaux

2017 – 2021 - Stratégie d’expansion du système national des aires protégées aux Comores 82

comoriennes, dont la Baleine à bosse (Megaptera novaeangliae), des Mesoplodons (Mesoplodon sp.), l’Orque épaulard (Orcinus orca), la Baleine franche australe (Eubalaena australis) et le Rorqual de Bryde (Balaenoptera edeni). L’Orque naine (Feresa attenuata) a été observée en groupes importants pouvant atteindre 500 individus, quoique de plus en plus rarement.

Source : (Parcs nationaux des Comores 2017) Attention, il faut ajouter le Banc Vailleu (O’Raya, 20 Km à l’ouest de Salimani).

Carte 5 : Parc national Cœlacanthe

La zone côtière et ses ressources sont protégées par les initiatives d’une association qui regroupe des représentants de 12 villages de la zone du Cœlacanthe, l’Association pour la Préservation du Gombessa (APG), créée en 1995 et dont les activités se sont poursuivies jusqu’à ce jour principalement grâce à la participation volontaire des membres de l’association très motivés dont deux sont devenus des agents des Parcs nationaux des Comores. L’APG vise la protection du Cœlacanthe dont la principale menace est la pêche à la ligne de fond, à travers l’éducation des pêcheurs, la promotion des activités économiques de substitution et l’amélioration des installations de pêche et de transformation. Un Centre d’information, d’éducation, de valorisation et de conservation du Cœlacanthe et de son environnement marin aux Comores (Maison du Cœlacanthe) a été créé avec la mission de collecter, traiter et diffuser les données et informations sur le Cœlacanthe et son environnement. Il a aussi pour rôle d’éduquer, de promouvoir l’écotourisme axé sur le Cœlacanthe et de promouvoir des pratiques de pêche respectueuses de l’environnement et de permettre une conservation participative des ressources naturelles. Plusieurs documentaires montrent les

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Infoundihé Chambouani

43°32'0"E

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43°28'30"E

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11°53'30"S 11°53'30"S

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PARCS NATIONAUX DES COMORESParc National Coelacanthe

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LégendeVillages

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Délimitation

Routes

Nair Aboubacar AllaouiExpert SIG au Systeme National des Aires Protegees

[email protected]+2693569495

Systeme de projection : UTM WGS84 38SSource : Delimitation proposee: Cartes MAREX

5 000 0 5 0002 500 Mètres

2017 – 2021 - Stratégie d’expansion du système national des aires protégées aux Comores 83

Cœlacanthes filmés par Nicolas Hulot à bord d’un sous-marin dans le Parc national du Cœlacanthe. Une étude marine a permis de révéler la grande richesse des coraux autour de Chindini et dans la zone et précise que de d’autres études devraient révéler l’existence de nouvelles espèces.

Finalement, le banc Vailleu (O’Raya ou banc Vailhau –qui va haut) a été ajouté à ce parc national, pour des raisons évidentes : il est considéré comme le plus grand mur de plongée sous-marine au monde et est fortement menacé par la pêche illégale dont la pêche à la dynamite. C’est un des rares endroits aux Comores où la densité de requins (dont les requins marteaux) pourrait être conservée.

2.5.5.3 Espèces cibles/phares à l’aire protégée Cœlacanthe Les espèces cible du Parc national du Cœlacanthe sont indubitablement le Cœlacanthe et la Tortue verte (Chelonia mydas) menacée / en voie de disparition.

Les espèces phares du Parc national du Cœlacanthe sont : • Cœlacanthe (non visible) ; • Tortue verte (Chelonia mydas), présente dans l’eau et sur certaines plages ; • Tortue imbriquée (Eretmochelys imbricata). • Coraux et poissons de coraux (sans distinction de genre et espèces) ; • Requins (très menacés) ; • Cétacés : dauphins, baleines (très menacées sauf la baleine à bosse). Ce sont

des espèce protégée des Comores ; • Turbo marmoratus (espèce protégée des Comores) ; • Charonia tritonis (espèce protégée des Comores) ; • Holothuries (espèce protégée des Comores) ; • Poulpes ; • Langoustes.

2.5.5.4 Espèce cible/phare disparue (pas de témoins récents) • Dugong (Dugong dugon) ;

2.5.5.5 Habitats rencontrés (Ecosystèmes) Les habitats rencontrés au Parc national du Cœlacanthe sont :

• Récifs et Coraux dont le banc Vailleu ; • Zone marine pélagique avec des hauts fonds volcaniques et des cavernes

volcaniques sous-marines (Habitat du Cœlacanthe et d’autres espèces peu connues) ;

• Zone côtière agroforestière avec des falaises volcaniques particulières.

2.5.5.6 Monument naturel Le Monument naturel rencontré au Parc national du Cœlacanthe est la plage et le port de Chindini.

Le Banc Vailleu (ou Vailhau) est un monument naturel. Il est considéré comme le plus grand mur de plongée sous-marine au monde.

2.5.5.7 Paysages naturels Les paysages naturels rencontrés au Parc national du Cœlacanthe sont :

• La côte y compris les mangroves ; • L’océan, zone pélagique à cétacés et grands poissons ; • Le Banc Vailleu (Vailheu), sous-marin.

2.5.5.8 Services écosystémiques Les Services écosystémiques du Parc national du Cœlacanthe sont la lutte contre l’érosion (mangrove et plages de sables) et contre les risques liés aux changements climatiques et aux catastrophes naturelles. La production de bois et de plantes médicinales et l’écotourisme font aussi partie des services écosystémiques.

2017 – 2021 - Stratégie d’expansion du système national des aires protégées aux Comores 84

2.5.6 Parc national Shisiwani 2.5.6.1 Zone d’intervention Le parc national est concerné par deux préfectures :

• Préfecture de Sima composée des Communes de Sima, Vouani et Moya. • Préfecture de Mutsamudu composée des Communes de Mutsamudu,

Mirontsy, Bandrani ya Chironkamba et Bandrani ya mtsangani )

Le parc national est concerné par 3 communes (Badrani Ya Mtsagani, Vouani, Sima) avec leur Mairie et 10 villages d’intervention (Mdjamaoue, Hassimpao, Mromouhouli, Marahare, Shitsangachele, Vassi)

Tableau 6 : Liste des villages et communes d’intervention du parc national Mitsamiouli-Ndroudé et population estimée en 2017.

Localité Population estimée en 2017

N° Ndzuwani (Île) 350.859 1 Commune Badrani Ya Mtsagani 9.963 11 à ajouter Mdjamaoue 1.674

2 Commune Vouani 17.394 1 Hassimpao 1.653 2 Mromouhouli 626 3 Marahare 1.871 4 Shitsangachele 180 5 Vassi 1.383 3 Commune Sima 20.592

6 Bimbini 1.988 7 Kavani 2.010 8 Milembeni 1.085 9 Mirongani 1.267

10 Sima 11.087 Population affectée par le Parc 23.150

2.5.6.2 Description La superficie totale de l’aire protégée proposée en 2012 (Réserve de Bimbini) couvrait approximativement 3.025 ha, principalement en milieu marin contre 6.500 ha actuellement. Une bande côtière de 200 mètres en tant que zone d’utilisation durable terrestre (ZUD) fait désormais partie de l’aire protégée. Les zones marine et côtière de la presqu’île de Shisiwani abritent une biodiversité riche à la fois au niveau des espèces et au niveau des écosystèmes. Les écosystèmes comprennent les mangroves, le complexe de récifs et de coraux côtiers incluant le lagon (IRD 2009), les plages jadis utilisées par les tortues comme sites de ponte, les herbiers marins et la bande côtière terrestre agroforestière. La mangrove est une bande fragmentée de palétuviers qui s’étend sur 7 km de la côte sud-ouest et qui couvre une superficie de 25 ha. Le complexe côtier de récifs et de coraux côtiers qui borde toute la côte sud de la presqu’île inclut un lagon fermé et couvre plus de la moitié du Parc national Shisiwani. Les colonies de coraux sont dominées par Favia et Favites (type massif), Acropora (type ramifié), Turbinaria et Montipora (type folié) et Platygyra et Leptoria (type à méandres).

2017 – 2021 - Stratégie d’expansion du système national des aires protégées aux Comores 85

Source : (Parcs nationaux des Comores 2017)

Carte 6 : Parc national Shisiwani

Les herbiers marins sont développés et servent d’habitat et de site d’alimentation pour de nombreuses espèces de poissons. Il est rapporté que le site a été autrefois fréquenté par la Tortue verte, une espèce en voie de disparition (Chelonia mydas), la Tortue luth en danger critique d'extinction (Dermochelys coriacea) et le Dugong (Dugong dugon), une espèce vulnérable disparue dans le Parc national Shisiwani. Des études récentes ont permis de confirmer la présence et la richesse de ces espèces de coraux et de poissons (Wickel 2016). Les Dugongs n’ont plus été aperçus dans les dix dernières années dans le Site.

Ce site est exposé présente de nombreuses menaces sur la biodiversité et sur l’environnement en général :

• Le massacre systématique de toutes les tortues sur les plages et dans l’eau ; • la pollution littorale et marine par le rejet de déchets (poubelles) et les apports

de particules terrigènes issus de l’érosion terrestre aggravée par la déforestation, entraînant la dégradation du récif corallien et des herbiers et la perte de la diversité biologique associée ;

• la pêche artisanale pratiquée par des méthodes destructrices, comme le recours aux filets à petite maille (jusqu’à 500 dans un seul village de Bimbini), au Téphrosia (Tephrosia sp.), à la pêche à pied sur le platier récifal (avec des barres de fer) et à la dynamite ;

• l’épuisement des populations de tortues qui pondaient à Shisiwani, à cause du braconnage ;

• la disparition des plages de ponte par l’extraction du sable et des galets de plage et l’accélération de l’érosion côtière ;

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Bimbini

Maraharé

Mchakojou

Hassimpao

Mirongani

Mromouhouli

Shitsangachele

Ile de la Selle

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12°15'0"S 12°15'0"S

PARCS NATIONAUX DES COMORESParc National Shisiwani

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LégendeToponymes

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Délimitation

routes principalesNair Aboubacar Allaoui

Expert SIG au Systeme National des Aires [email protected]

+2693569495Systeme de projection : UTM WGS84 38S

Source : Cartes Marex

2 000 0 2 0001 000 Mètres

2017 – 2021 - Stratégie d’expansion du système national des aires protégées aux Comores 86

• la coupe de bois de mangrove pour la construction ou comme combustible.

2.5.6.3 Espèces cibles/phares Les Espèces cibles du Parc national Shisiwani sont :

• Tortue verte (Chelonia mydas), présente dans l’eau ; • Tortue imbriquée (Eretmochelys imbricata). • L’entièreté de la biocénose des récifs de corail dont les poissons et coraux,

surtout les mérous et les requins de récifs ; • Et spécifiquement les Requins (Selon l’UICN, un tiers des espèces de requins

sont menacées de disparition, notamment pour le commerce asiatique des ailerons de requins ). ;

• Cétacés (dauphins, baleines, espèce protégée des Comores) En 2005, l'UNESCO reconnaissait que « plus de deux tiers des dauphins, des marsouins et autres espèces de la famille des cétacés sont en danger d’être abattus ou pris dans des filets » ;

• Poulpes

Et plus spécifiquement : • Stylophora pistillata (peu commun dans la région) ; • Acropora roseni (quasi endémique de la région) ; • Oxymonacanthus longirostris, Poisson lime à long nez (Statut menacé UICN

mondial) ; • Cheilinus undulatus, poisson Napoléon (Statut menacé UICN mondial) ; • Plectropomus laevis, Mérou sellé ou léopard (Statut menacé UICN mondial) ;

2.5.6.4 Espèce cible/phare disparue • Dugong (Dugong dugon) ;

2.5.6.5 Espèce cible/phare potentielle • Cœlacanthe ;

2.5.6.6 Habitats rencontrés (Ecosystèmes) Les habitats rencontrés au Parc national Shisiwani sont :

• Récifs et Coraux ; • Zone côtière agroforestière. • Mangroves ; • Plages.

2.5.6.7 Monuments Les Monuments rencontrés au Parc national Shisiwani sont l’îlot de la selle et l’îlot de de Mchakojou (face à Mjamaoué). Le premier présente une biocénose très riche et le second beaucoup plus pauvre pour des raisons de qualité de substrat et d’intensité de pêche.

2.5.6.8 Paysages Les paysages rencontrés au Parc national Shisiwani sont :

• Côte ; • Lagunes ; • Mangroves ; • Océan, zone pélagique à cétacés et grands poissons ; • Îlot de la selle.

2.5.6.9 Services écosystémiques Les Services écosystémiques au Parc national Mitsamiouli-Ndroudé sont la protection contre l’érosion (mangrove et plages de sables) pour lutter contre les risques liés aux changements climatiques et aux catastrophes naturelles et le sable qui sert aux

2017 – 2021 - Stratégie d’expansion du système national des aires protégées aux Comores 87

constructions. Les petits poissons pêchés avec des tissus par les femmes (vulnérables) servent à limiter la pauvreté et garantir un minimum de qualité de l’alimentation des enfants et de la famille journellement grâce aux protéines et aux revenus.

2.6 Axe stratégique 4 : Gérer la protection et la production en encourageant une gestion adaptative des aires protégées

Comme dit ci-dessus, la gestion sur le long terme représente le réel défi des Comores. La meilleure façon d’y parvenir étant l’approche adaptative pour une gestion souple avec de fréquentes remises en questions basées des analyses détaillées et une coopération adaptée à la gestion décentralisée en pleine évolution. La gestion adaptative permet de s’adapter non seulement au budget variable d’année en année, mais aussi aux réalités politiques, économiques, sociales et naturelles. L’information et la formation des partenaires jouent à ce sujet un rôle important pour une meilleure compréhension de l’importance de la préservation et de l’amélioration des écosystèmes dans l’intérêt général de tous et des besoins personnels en particulier.

2.7 Axe stratégique 5 : Appliquer la réglementation et surveiller les aires protégées

Il s’agit du cœur de la fonction de protection des aires protégées. Les écosystèmes doivent recevoir une protection basée sur une bonne surveillance elle-même basée sur une application de la réglementation adaptée aux situations évolutives locales. A ce sujet, les écogardes recevront plusieurs formations de façon à ce qu’ils maitrisent mieux les droits et devoirs de leur fonction. Les écogardes, rangers, conservateurs et le Directeur général de l’Agence recevront une formation menant à une assermentation en tant qu’officier de police judiciaire (OPJ). L’application de la réglementation et la surveillance seront encadrées par un plan de surveillance confidentiel pour améliorer l’efficacité des équipes en charge de la surveillance et des patrouilles.

La lutte contre la vente de viande de tortue et l’utilisation de la dynamite sont prioritaires.

2.8 Axe stratégique 6 : Suivre et évaluer les résultats de la gestion des aires protégées

Le monitoring scientifique est l’outil analytique permettant la gestion des aires protégées sur le long terme. Le monitoring permet par extrapolation et analyse de prévoir ce qui pourrait se passer. Des aires protégées basées sur un suivi scientifique rigoureux ont beaucoup plus de chance de survie car les indications des scientifiques permettent aux décideurs et gestionnaires de réagir rapidement. L’évaluation de la gestion revêt aussi un caractère financier à travers des audits externes annuels indépendants et un caractère de gestion des ressources humaines à travers la définition claire et annuelle des termes de référence du personnel et le suivi semestriel du personnel orchestré de façon motivante. Le suivi des activités du plan annuel de travail est réalisé mensuellement par la Direction de l’aire protégée et son staff principal.

2.9 Axe stratégique 7 : Améliorer le financement durable des aires protégées

L’axe central du financement des aires protégées aux Comores pourrait être le Fonds environnemental pour les aires protégées des Comores. Le mettre en place et le faire fonctionner est un défi de taille. La recherche d’autres sources alternatives de financement est aussi une tâche importante du système qui se fera principalement avec le concours des agents du Fonds Environnemental pour les aires protégées des

2017 – 2021 - Stratégie d’expansion du système national des aires protégées aux Comores 88

Comores. L’expérience du Parc national de Mohéli servira de « lessons learned » pour le Système.

2.10 Axe stratégique 8 : Renforcer les capacités des intervenants des aires protégées à tous les niveaux

L’amélioration des capacités à tous les niveaux et pour tous les intervenants est sans doute l’élément qui provoquera le meilleur effet de levier sur le développement de l’ensemble du réseau et du système. Une attention sera particulièrement portée à cet axe qui souffre par manque chronique de financement. Exemple de cursus pédagogique pour les écogardes comoriens Tableau 7 : Cursus pédagogique pour les écogardes : exemple de répartition en volume par rapport au total d’heures de cours

Thème Pourcentage Législation

Législation 15 Opérations

Mise en œuvre des Opérations 10 Procédures de patrouille 5 Rapportage 5

Communication Ethique 10 Pédagogie 13 Communication 10 Gestion des conflits 5

Sciences Ecologie 5 Biologie et ethnobotanique 10 Protection des espèces 5

Divers Education physique 5 Premiers secours 1 Conduite automobile et moto 1

Total 100

3 Eléments du Plan stratégique d’expansion du Système national des aires protégées aux Comores

3.1 Axe stratégique 1. Renforcer les textes législatifs et réglementaires en améliorant la prise en compte de la dimension terre-mer (GIZC) pour les aires protégées

Il s’agit de rédiger et promulguer une Loi sur le Système national des aires protégées et de rédiger tous les amendements sur les textes légaux existants et de permettre la signature d’un décret portant création de l’Agence pour la gestion des Aires protégées et des décrets créant les aires protégées.

Tableau 8 : Eléments du plan stratégique, axe stratégique 1 : Renforcer les textes législatifs et réglementaires en améliorant la prise en compte de la dimension terre-mer (GIZC) pour les aires protégées

Thème Résultats ou produits Activités Priorité Délai

Textes légaux cadres

L’Union des Comores dispose d’une Loi sur le Système national des aires protégées

Elaborer les textes régissant la Loi sur le Système national des aires protégées et abrogeant les textes similaires anciens

1 2018

Foncier Les textes permettant de régler les conflits fonciers dans les aires protégées sont établis

Rédiger les textes sur le Foncier dans les aires protégées après la révision des textes régissant le foncier dans la Loi sur le Système national des aires protégées

3 2020

Sites du patrimoine mondial

Un parc national est classé Site du patrimoine mondial naturel de l’UNESCO

Préparer le Ministère de l’Education pour déposer i) la correction de la liste indicative corrigée correspondant au parc national choisi (Karthala ou Cœlacanthe) puis ii) la demande de classement en bonne et due forme et à temps.

2 2019

Réserve de Biosphère

L’île de Mohéli a obtenu le statut de Réserve de Biosphère de l’UNESCO

Appuyer le Gouvernorat de Mohéli pour déposer la proposition de nomination de l’île de Mohéli comme réserve de biosphère (une réserve de biosphère n’est pas une aire protégée au sens où l’IUCN l’entend et est dirigée par les autorités insulaires et non par l’Agence pour les aires protégées)

1 2018

Le calendrier est repris sous la colonne Délai, mentionnant l’année à la fin de laquelle le résultat devrait être atteint. Pour mieux comprendre l’utilité de(s) l’arrêté protégeant les aires protégées, plusieurs éléments scientifiques peuvent nous éclairer pour nous indiquer l’urgence d’action :

• Dans le rapport 2011 de la FAO, il est mentionné que les Comores connaissent le plus grand taux de déforestation au Monde ; • Dans le SCA2D il est mentionné que 500 ha disparaissent chaque année, voire plus ; • Dans le rapport UNDP 2013 il est mentionné que de 49 cours d’eau pérenne en 1950, il en reste 7 à Anjouan en 2016, avec un

débit décroissant ; • Dans le rapport UICN sur la déforestation il est mentionné que plus de 20 espèces sont en voie de disparition ou en voie critique

de disparition sur liste rouge de l’UICN ;

2017 – 2021 - Stratégie d’expansion du système national des aires protégées aux Comores 90

• Les documents sur la présence, distribution et impacts des espèces envahissantes.

Cependant, ces arrêtés « nus » ne serviraient à rien sans actions de masse sur le terrain. Les actions d’information et de sensibilisation des masses sur le terrain accompagnent ces textes de façon à obtenir avec ces deux actions combinées un résultat acceptable quant à la protection des dernières reliques de forêts. L’étape la plus importante est la mise en place de structures villageoises associatives garantissant l’éthique au niveau local. Il est probable que les sanctions morales locales aient plus de poids et de durabilité que l’application de la Loi nationale.

3.2 Axe stratégique 2. Créer une Agence pour la gestion des aires protégées Outre les aspects de stratégie, l’Agence doit préciser les aspects de structure, de procédure, de coopération et d’apprentissage et innovation (axe 8). Comme mentionné dans le PRODOC du projet PNUD RNAP et validé par deux Ministères (Affaires étrangères et Environnement), le Coordinateur du projet PNUD RNAP devient automatiquement le Directeur de l’Agence et le Gestionnaire administratif et financer du projet PNUD RNAP devient le Gestionnaire administratif et financer de l’Agence jusqu’à la fin du projet PNUD RNAP en 2021.

Tableau 9 : Eléments du plan stratégique, axe stratégique 2 : Créer une Agence pour la gestion des aires protégées

Thème Résultats ou produits Activités Priorité Délai

Point zéro, Base line

La situation actuelle dans les aires protégées est connue Etablir la situation de « baseline » (référence) du système des aire protégée et de la biodiversité aux Comores

1 2017

Foncier Les procédures de règlement de conflits fonciers font partie des priorités et sont traitées régulièrement dans les aires protégées.

Identifier les sources de conflits fonciers dans les aires protégées et les régler.

2 2021

Cadastre Les parcelles incluses dans les aires protégées sont inscrites progressivement au cadastre

Actualiser le cadastre est actualisé dans les aires protégées pour les cultivateurs et villageois déjà installés

3 2021

Structure de l’Agence

La structure de pilotage de l’Agence est définie et fonctionnelle Définir et rédiger les textes règlementaires de l’Agence

1 2018

Cadre légal de l’Agence des aires protégées

Le décret créant l’Agence précise clairement la relation de l’Agence avec le Ministère en charge de l’Environnement de façon qu’elle soit fonctionnelle

Définir le cadre légal de l’Agence et sa relation avec le Ministère charge de l’Environnement

1 2018

Autonomie de l’Agence

L’Agence est autonome et contrôlée par le Ministère en charge de l’Environnement

Les statuts et le règlement interne de l’Agence sont rédigés dans le sens d’une Agence autonome et contrôlée par le Ministère en charge de l’Environnement (Statuts existants depuis 2017)

1 2018

2017 – 2021 - Stratégie d’expansion du système national des aires protégées aux Comores 91

Procédures de recrutement

Le personnel de l’Agence et des aires protégées est recruté selon une procédure professionnelle

Mettre en place des procédures professionnelles de recrutement alliant transparence et professionnalisme

1 2018

Comité scientifique, Comité Consultatif et COCOSI

Le fonctionnement du Comité scientifique, du Comité Consultatif de l’Agence (des partenaires et institutions d’accompagnement) et des Comités de cogestion de site de chaque aire protégée (COCOSI) sont établis selon des règles professionnelles incluant l’aspect du bénévolat des membres

Rédiger les procédures du Comité scientifique, du Comité Consultatif et des 6 Comités de cogestion de site (COCOSI) dans le décret créant l’Agence

1 2018

Sous-traitance La possibilité de collaboration avec différentes institutions/ ONG/ fondations comme sous-traitants de certaines activités est étudiée

Définir les axes de collaboration avec différentes institutions/ ONG/ fondations comme sous-traitants de certaines activités

3 2021

Nombre de conservateur

Le nombre de conservateurs est défini pour l’Agence en fonction des possibilités du budget

Définir dans le décret de création de l’Agence, la structure de l’Agence et le nombre de conservateurs et de nouveaux agents

3 2021

Formation des agents de l’Agence

Les agents du SNAP sont formés Les Conservateurs et agents de l’Agence sont formés par les pairs (les autres agents de l’Agence)

1 2021

Organiser des formations online 3 2021 Exploitation rationnelle et durable des aires protégées

Les aires protégées sont exploitées rationnellement et durablement et produisent des profits tout en préservant ou améliorant les écosystèmes

Les mécanismes de gestion durable des ressources sont mis en place et promus par le SNAP et les autres structures de l’Etat et les ONGs

1 2021

Etudes économiques

Des études économiques sont réalisées pour permettre le respect de la conservation à long terme

Mener des études économiques et développer des plans d’affaires qui décrivent les possibilités d’exploitation rationnelle et durable des écosystèmes inclus dans les aires protégées

2 2019

Coopération et autopromotion des communautés

Les communautés sont impliquées dans la gestion des écosystèmes des aires protégées et coopèrent avec l’administration des aires protégées. Elles développement des mécanismes d’autopromotion relativement aux activités profitables et durables dans les aires protégées et contribuent à l’amélioration des écosystèmes des aires protégées par des formations et animations de masse.

Prévoir dans les procédures de la direction de l’Agence les mécanismes de coopération avec les communautés. Des mécanismes qui mettent en avant l’autopromotion et amélioration de la coopération avec les agents de l’aire protégée

1 2021

Evaluation de l’approche participative

L’adhésion des communautés est évaluée régulièrement pour permettre une meilleure la planification

Conduire de façon régulière une évaluation des mécanismes d’adhésion des communautés

2 2021

2017 – 2021 - Stratégie d’expansion du système national des aires protégées aux Comores 92

Accords de cogestion

Les villages et mairies signent des accords de cogestion avec les aires protégées pour la gestion de l’aire protégée

Etablir de manière participative une charte d’adhésion ou des accords de cogestion qui décrivent comment le village et/ou la mairie souhaite adhérer à l’aire protégée

1 2018

Concept de Communauté défini

Le terme communauté est précisé et identifié à tous les niveaux de décision et d’exécution dont la représentation dans le Conseil d’administration, le Comité consultatif et les COCOSI

Définir le nombre de membres du Conseil d’Administration, du Comité consultatif et des COCOSI restreints et élargis et la procédure de sélection des membres

3 2018

Implication de la communauté

Le mode d’implication de la communauté dans le conseil d’Administration, le Comité consultatif et les COCOSI sont définis

Définir le mode d’implication de la communauté dans le conseil d’Administration, le Comité consultatif et les COCOSI

1 2018

Information et sensibilisation de la population

La motivation des villageois pour la conservation a augmenté Développer des mécanismes qui motivent les villageois à s’impliquer d’avantage dans la conservation

1 2021

Communication Un plan de communication est développé, incluant des émissions radios pour la population

Développer une stratégie de communication spécifique à la population cible et qui intègre les mass médias locaux y inclus les émissions radio

1 2018

IEC, Information, éducation, communication

Les utilisateurs sont réellement sensibilisés et ont adhéré à l’instauration des aires protégées

Organiser des séances d’information et de sensibilisation de toute la population préalablement à la création des aires protégées

1 2021

Economie La valeur économique des aires protégées est connue Mener des enquêtes et des études pour mieux informer la population sur les bénéfices tirés actuellement des APs

2 2019

Chaines de valeurs respectueuses de la biodiversité

Le développement des espèces profitables exploitées sans détruire la ressource est promu par tous les moyens possibles

Etudier les espèces à valeur commerciale et définir leur mode d’exploitation rationnelle.

1 2021

Foresterie L’aménagement forestier est pratiqué rationnellement dans les zones d’adhésion

Inciter les exploitants à apprendre à exploiter les arbres de manière rationnelle et mettre en place, à destination des agriculteurs, des techniques variés de plantation (sans sachet plastique)

1 2021

Colloques Des colloques scientifiques internationaux sont organisés : Karthala, Cœlacanthe etc.

Etablir un calendrier sur l’organisation des colloques.

3 2018

Espèces envahissantes

Le suivi et la lutte contre les espèces envahissantes sont réalisés.

Etudes avec l’appui de l’IUCN et du CNDRS et premiers essais de lutte.

3 2018

Genre Une politique sur le genre est mis en place dans le système et dans chaque aire protégée

Inclure les ratios sur le genre dans les procédures de recrutements

1 2018

Le calendrier est repris sous la colonne Délai, mentionnant l’année à la fin de laquelle le résultat devrait être atteint.

2017 – 2021 - Stratégie d’expansion du système national des aires protégées aux Comores 93

La structure classique du plan de travail annuel proposée est la suivante :

Tableau 10 : Structure du plan de travail annuel de l’Agence du Système national des aires protégées

3.3 Axe stratégique 3. Créer de nouvelles aires protégées Cinq nouvelles aires protégées vont être créées aux Comores.

3.3.1 Parc national Karthala : plan stratégique quinquennal Tableau 11 : Plan d’aménagement du Parc national Karthala 2017-2021

N° Résultat Activité Moyens de vérification Prior ité A1 A2 A3 A4 A5 Resp

1 Constructions/ réhabilitations

Réhabilitation/Construction bureaux du parc

Le bureau de Bahani est construit et celui de Nyoumbadjou est réhabilité

1 x x RNAP

2 Achat Matériel Exécution des plans d’achats annuels du RNAP

Le matériel est acheté et conforme aux attentes.

1 x x RNAP

3 Achat du Mobilier bureaux, matériel de bureautique, matériel de terrain, matériel informatique, matériel moto et chauffeur de moto,

Le matériel est acheté 1 x x x x RNAP

4 Entretien mobilier et immobilier (Maintenance)

Entretien du matériel informatique du RNAP

Le matériel est entretenu tous les mois avec l’appui de l’Expert SIG et contrôlé par l’assistante administrative annuellement

2 x x x x x RNAP

5 Entretien Matériel roulant et naviguant RNAP (deux motos)

Le matériel est entretenu tous les mois par les chauffeurs

2 x x x x x RNAP

Objectifs Résultats ou produits

Sous-résultats

Activités Sous activités

Indicateurs objectivement vérifiables, SMART

Responsables principaux et secondaires

Priorité Planning trimestriel

Eléments budgétaires

Budget

1 à 3 T1 T2 T3 T4

2017 – 2021 - Stratégie d’expansion du système national des aires protégées aux Comores 94

6 Entretien du Matériel de bureau RNAP Le matériel est entretenu chaque trimestre par les SMC

2 x x x x x RNAP

7 Entretien de infrastructures (bureaux RNAP)

Les bâtiments sont entretenus tous les ans par la Direction

2 x x x x x RNAP

8 Gestion des ressources humaines

Evaluation annuelle des Comités villageois et de site dont l’évaluation des agents des Parcs nationaux des Comores par les Comités

Les comités (auto-évaluation) et les agents Parcs nationaux des Comores sont évalués annuellement

2 x x x x x CoCoVi

9 Visites communes de terrain des agents des Parcs nationaux des Comores et des membres de Comités

Des visites communes de terrain ont lieu régulièrement

2 x x x x x RNAP

10 Protection Rédaction du plan de surveillance (PS) qui contient la structure, les méthodes et les tableaux de planification des activités de surveillance et d’information (renseignements)

Le document est mis à jour chaque fin d’année après le PTA

1 x x x x x RNAP

11 Mise en œuvre du plan de surveillance Le suivi du PS est mensuel

1 x x x x x RNAP

Discussions sur la situation de la route, hôtel, coupes, maraîchage, pouzzolane et Géothermie, tourisme, etc. Zone « les Cabanes »

Compte-rendu de réunions

1 x RNAP

12 Reboisement de la zone agroforestière

Reboisement des zones agroforestières en ligneux et autres et mise en défens des zone boisée (gardiens clôtures), gérés par la communauté

Les taux de réussite dépassent 60 % après 1 an.

3 x x x x x RNAP

13 Comités de cogestion villageois (CoCoVi)

Constituer les comités villageois et réélire le bureau annuellement. Le CoCoVi doit avoir un pouvoir au niveau du village : comment le CoCoVi va travailler avec les gens ayant le pouvoir doit être clair.

Rapport de séance signés, Document de constitution des Comités signés

1 x x x x x RNAP

14 Installer dans chaque village le siège du comité villageois (lieu de travail, matériel, budget) fonctionnel

Chaque comité a un Siège

2 x x x x x CoCoVi

2017 – 2021 - Stratégie d’expansion du système national des aires protégées aux Comores 95

15 Animer les comités villageois sur leur fonction, droits et devoirs et Procédures de fonctionnement et promouvoir pro activement une approche de changement à tous les niveaux

PV de séance 1 x x x x x RNAP CoCovi

16 Discuter et rédiger le plan de travail annuel de chaque Comité

PTA validés 1 x x x x x CoCoVi

17 Déterminer quel type d’agriculture et autres activités sont autorisées et quel type sont interdites et dans quelle zone (ZNP, ZUC, ZUD) et à quelles conditions. Déterminer les tailles minimum par espèces autorisées pour la coupe de bois.

Plan de gestion validé par le village et tous les agriculteurs

1 x x x x x CoCoVi

18 Informer les membres des CoCoVi sur les connaissances de base nécessaires à leur bon fonctionnement : Loi, stratégie, données scientifiques, organisationnelles, financement, protection et développement.

PV de séance 1 x x x x x RNAP

19 Comité de Cogestion de Site (CoCoSi)

Constituer le comité de site PV de constitution signé 1 x x RNAP

20 Rendre opérationnel le comité de site PV trimestriels de réunions signés

1 x x x x x RNAP

21 Informer les membres des CoCoSi sur les connaissances de base nécessaires à leur bon fonctionnement : loi, stratégie, données scientifiques, organisationnelles, financement, protection et développement.

PV de séance 1 x x x x x CoCoSi

22 Personnes affectées par le projet de parc (PAP)

Identifier les bénéficiaires des activités profitables de remplacement pour diminuer la destruction de la biodiversité

Liste annuelle validée par la direction

2 x x x x x RNAP

23 Identifier les activités profitables de remplacement

Liste annuelle validée par la Direction

2 x x x x x RNAP

2017 – 2021 - Stratégie d’expansion du système national des aires protégées aux Comores 96

24 Mettre en œuvre les activités profitables de remplacement

Rapport de suivi trimestriel

2 x x x x x RNAP

25 Evaluer les activités profitables de remplacement

Rapport trimestriel visé par la Direction

3 x x x x x RNAP

26 Monitoring scientifique

Compléter les cartes avec les données de terrain : menaces, coupes et défrichements, état des cibles et des habitats, effectif des populations des cibles, etc.

Les cartes sont mises à jour au jour le jour

3 x x x x x RNAP

27 Monitoring administratif

Compléter et mettre à jour les données administratives, économiques et sociales du site : contacts, listes des membres de comités etc.

Les bases de données sont actualisées selon besoin et vérifiées annuellement

3 x x x x x RNAP

28 Tourisme Rédiger participativement un plan de développement du tourisme au Parc national, si possible avec l’appui d’un expert régional en tourisme

Le Plan rédigé correspond à la réalité des visiteurs potentiels et au budget réel disponible, mis à jour annuellement.

3 x x x x RNAP

29 Animer un Atelier pour que la populations comprenne les avantages et contraintes liés au tourisme si possible avec l’appui d’un expert régional en tourisme

Le compte-rendu décrit les décisions et responsabilités

3 x x RNAP

30 Animer des réunions de répartition des tâche entre mairie, agence nationale du tourisme et régionale et les Parcs nationaux des Comores relativement au tourisme.

Le compte-rendu décrit les décisions et responsabilités

3 x x x x RNAP

31 Appuyer le développement des associations culturelles (danse traditionnelle, etc.) et des produits artisanaux

Les touristes peuvent profiter de nouveaux produits

3 x x x x RNAP

32 Education environnementale

Rédiger et mettre à jour annuellement un plan de formation des villageois et élèves et l’inclure dans le plan de formation annuel

Le plan est rédigé 1 x x x x RNAP

2017 – 2021 - Stratégie d’expansion du système national des aires protégées aux Comores 97

33 Mettre en œuvre les formations Les rapports trimestriels et les compte-rendu des formations sont rédigés

1 x x x x RNAP

34 Organiser des évènements mentionnés dans le plan de formation (visites organisées)

Les rapports trimestriels sont rédigés

3 x x x x RNAP

35 Développer la collaboration entre Parcs nationaux des Comores et les circonscriptions d’inspection pédagogiques régionales CIPR pour développer l’Education environnementale

Les rapports trimestriels sont rédigés

3 x x x x RNAP

36 Projeter des films documentaires en public gratuitement à l’attention de tous

Les rapports trimestriels sont rédigés

1 x x x x RNAP

37 Organiser les prêches des Imams, Hatubes et Oulémas sur l’environnement régulièrement

Les rapports trimestriels sont rédigés

1 x x x x RNAP

38 Législation Informer le public sur l’enregistrement officiel du Décret de création du Parc et sur la loi sur les aires protégées

Le décret est signé 1 x x RNAP

39 Mettre à jour annuellement le Plan d’aménagement et de gestion

Le plan est rédigé et les plans de gestions sont mis à jour annuellement

1 x x x x RNAP

40 Informer régulièrement la population du contenu des décrets et autres documents légaux

Les rapports de réunions de sensibilisation sont rédigés

1 x x x x x RNAP

41 Assister les Parcs nationaux des Comores pour la mise en conformité du foncier avant de construire de nouveaux bureaux.

Le document cadastral du foncier du terrain est en ordre chez le notaire

3 x x RNAP

42 Officialiser les Comités villageois Le document de création des comités villageois sont signé et validés administrativement

2 x RNAP

43 Officialiser le Comité de gestion de site Le document de création du comité de site est signé

2 x x RNAP

2017 – 2021 - Stratégie d’expansion du système national des aires protégées aux Comores 98

44 Formations Rédiger le plan de formation des acteurs et partenaires du parc (en plus de l’éducation environnementale) incluant des formations alphabétisation et en gestion, à l’attention des femmes, etc.

Le plan est validé par la Direction

1 x x x x RNAP CoCoVi

45 Mettre en œuvre le plan de formation complet

Les rapports de formation sont produits trimestriellement

1 x x x x RNAP

46 Evaluer le plan de formation Les évaluations sont transcrites dans les rapports des évaluations des formations trimestriellement

2 x x x x RNAP

47 Evènements Participer à la journée des droits des femmes le 8 mars, à la journée internationale des forêts le 15 janvier avec des plantations de ligneux (en zone agroforestière), à la journée de l’environnement le 5 juin, etc. selon besoin et possibilités

Le rapport des événements est repris dans le rapport trimestriel

3 x x x x RNAP

48 Organiser la journée du Parc national Karthala (Journée des forêts et volcans) en octobre, après la rentrée, annuellement.

Le rapport de l’événement est repris dans le rapport trimestriel

3 x x x x RNAP

49 Organiser le seconde semaine d’août (pendant la présence de la diaspora) la journée des forêts du volcan Karthala la quatrième semaine d’août annuellement à Bahani, Mvouni, Nyoumbadjou et dans les autres villages

Le rapport de l’événement est repris dans le rapport trimestriel

3 x x x x RNAP

2017 – 2021 - Stratégie d’expansion du système national des aires protégées aux Comores 99

50 Communication Publier et/ou diffuser en masse des supports de communication : dépliants, affiches, livres, documents scientifiques, vidéos, photos, T-shirts, casquettes, etc.

Les supports sont diffusés et mentionnés dans les rapports trimestriels

1 x x x x x RNAP

51 Organiser très régulièrement des visites éducatives et ludiques de terrain (forêt, Nyoumbadjou, Lac Hantsongoma) et visite du volcan avec écoles et université avec des jeux et des récompenses,

Les rapports des événements sont repris dans les rapports trimestriels

1 x x x x RNAP

52 Gestion des visiteurs

Recevoir et organiser comme il se doit le séjour des visiteurs avec exposés, visite, organisation des voyages, logements, repas et divers.

Les visiteurs repartent satisfaits et ils reçoivent des informations dans des dépliants disponibles dans les hôtels.

1 x x x x CoCoVi RNAP

53 Administration et finances

Rédiger les rapports trimestriels et annuels de chaque comité villageois (CoCoVi) et du Comité de Site (CoCoSi)

Les rapports annuel sont validés.

1 x x x x x RNAP CoCoVi CoCoSi

54 Former les trésoriers et comptables des grandes associations à la comptabilité en partie double simplifiée.

Compte-rendu de formation

1 x x x x x RNAP CoCoVi

55 Rédiger les rapports de réunion hebdomadaire et de tout type de réunion

Rendu avant le mardi à 9h de la même semaine

1 x x x x x RNAP

56 Rédiger les rapports techniques Rendu avec un délai maximum de 10 jours ouvrables

1 x x x x x RNAP

57 Préparer des publications diverses Les publications sont validées et disponibles

2 x x x x x RNAP

58 Transmettre les demandes de payements et s’assurer que les pièces comptables soient éligibles au sens de l’audit externe annuel, avec l’appui des trésoriers et contrôleurs des Comités

Les documents comptables constituent une tâche noble et sont transmis de suite, parfaitement formatés et respectent les procédures des différentes institutions

1 x x x x x RNAP

2017 – 2021 - Stratégie d’expansion du système national des aires protégées aux Comores 100

59 Auto-évaluation annuelle Le rapport est rendu à la Direction avant le 30 novembre

1 x x x x x CoCo

60 Préparer le plan de travail annuel (PTA) et outils annexes

Le PTA et outils annexes sont revus avant le 10 décembre

1 x x x x x CoCo RNAP

61 Préparer l’audit annuel financier technique et administratif

Le pré-audit est réalisé avant le 20 février

1 x x x x RNAP

62 Chercher des financements

Construction/ Réhabilitation d’un bureau à Mvouni. Pas encore de fonds.

Le bureau est construit. 3 x x RNAP

63 Construction/ Réhabilitation aux Cabanes d’un lieu de logement avec toilettes et douches, grande citerne, énergie solaire, pour 25 ou 50 personnes. Le village ou des privés de Mvouni financent les travaux partiellement. Voir avec CIR. Il manque des fonds.

L’infrastructure est construite.

3 x x Mairie

64 Collaborer avec les Associations de gestion des « Grand Mariage » pour obtenir des fonds supplémentaires pour la gestion des CoCoVi et du CoCoSi. Pas encore de fonds.

Les fonds pour la gestion des comités sont enregistrés par les trésoriers des comités

3 x x x x CoCoVi

65 Installer des sièges de comités villageois autres que les bureaux de site des Parcs nationaux des Comores, chercher des locaux fournis par la communauté à réhabiliter et les équiper en matériel didactique, bureautique et informatique avec énergie solaire et eau de grande citerne. Pas encore de fonds.

Les bureaux sont installés

3 x x x x RNAP

66 Aménager la route Mvouni – Les Cabanes et Bahani – la Centrale géothermique avec contrôle des camions chargeant le bois.

Les accès sont carrossables

3 x x x x RNAP

67 Appuyer les mairies pour l’aménagement touristique après avis d’un expert en tourisme pour l’implantation d’hôtels et

Selon possibilités 3 x x x x x RNAP

2017 – 2021 - Stratégie d’expansion du système national des aires protégées aux Comores 101

sites touristiques, voire de parcs d’attractions ludiques. La privatisation de ces sites s’impose, pour une gestion professionnelle durable du site. Soit pas encore de fonds, soit encore seulement une partie des fonds disponibles.

68 Appuyer les Parcs nationaux des Comores pour la mise en place du FEC en cherchant des fonds à travers des relations privilégiées avec tout type de bailleurs de fonds : associations, jumelages, etc. Par 3exemple, jumelage entre le parc national de la Réunion ou le parc national des Volcans du Rwanda et le Parc national Karthala.

Selon possibilités 3 x x x x x RNAP

69 Reboiser la zone agroforestière en ligneux et mise en défens de la zone boisée (gardiens clôtures), payés par la communauté appuyée, dans l’intérêt général. Pas encore de fonds.

Selon possibilités 3 x x x x x RNAP

70 Appuyer la commune pour la confection de plans locaux d’urbanisme dans les villages intéressés pour la gestion des déchets, toilettes, aménagement des espaces verts et trottoirs. Pas encore de fonds.

3 RNAP

Le calendrier est repris sous les colonnes Année 1 à Année 5 (A1 – A5).

2017 – 2021 - Stratégie d’expansion du système national des aires protégées aux Comores 102

3.3.2 Parc national Cœlacanthe : plan stratégique quinquennal Tableau 12 : Plan d’aménagement du Parc national Cœlacanthe 2017-2021

N° Résultat Activité Moyens de vérification

Prior ité

A1 A2 A3 A4 A5 Resp

1 Constructions & réhabilitations

Réhabilitation/Construction bureau parc Le bureau d’Itsoundzou est réhabilité

1 x x RNAP

2 Achat Matériel Exécution des plans d’achats annuels du RNAP

Le matériel est acheté et conforme aux attentes.

1 x x RNAP

3 Achat du Mobilier bureaux, matériel de bureautique, matériel de terrain, matériel informatique, matériel moto et chauffeur de moto,

Le matériel est acheté 1 x x x x RNAP

4 Achat du matériel de navigation (une vedette, 2 moteurs de 40 cv) des agents des Parcs nationaux des Comores

Le matériel est acheté 1 x RNAP

5 Achat de l’équipement pour matériel de navigation (4 rames, gilets de sauvetage, cordes, échelle, radio, transpondeur)

Le matériel est acheté 1 x x x x RNAP

6 Entretien mobilier et immobilier (Maintenance)

Entretien du matériel informatique du RNAP Le matériel est entretenu tous les mois avec l’appui de l’Expert SIG et contrôlé par l’assistante administrative annuellement

2 x x x x x RNAP

7 Entretien Matériel roulant et naviguant RNAP (une moto, une vedette)

Le matériel est entretenu tous les mois par les chauffeurs

2 x x x x x RNAP

8 Entretien du Matériel de bureau RNAP Le matériel est entretenu chaque trimestre par les SMC

2 x x x x x RNAP

9 Entretien de infrastructures (bureaux RNAP) Les bâtiments sont entretenus tous les ans par la Direction

2 x x x x x RNAP

2017 – 2021 - Stratégie d’expansion du système national des aires protégées aux Comores 103

10 Gestion des ressources humaines

Evaluation annuelle des Comités villageois et de site dont l’évaluation des agents des Parcs nationaux des Comores par les Comités

Les comités (auto-évaluation) et les agents Parcs nationaux des Comores sont évalués annuellement

1 x x x x x CoCoVi

11 Visites communes de terrain des agents des Parcs nationaux des Comores et des membres de Comités

Des visites communes de terrain ont lieu régulièrement

1 x x x x x RNAP

12 Protection Rédaction du plan de surveillance qui contient la structure, les méthodes et les tableaux de planification des activités de surveillance et de renseignements (information)

Le document est mis à jour chaque fin d’année après le PTA

1 x x x x x RNAP

13 Mise en œuvre du plan de surveillance Le suivi du PS est mensuel

1 x x x x x RNAP

14 Reboisement de la zone côtière

Reboisement des zones côtière en cocotiers, badamiers et autres et mise en défens de la zone boisée (gardiens clôtures), gérés par la communauté

Les taux de réussite dépassent 60 % après 1 an.

3 x x x x x CoCoVi

15 Comités de cogestion villageois (CoCoVi)

Constituer les comités villageois et réélire le bureau annuellement. Le CoCoVi doit avoir un pouvoir au niveau du village : comment le CoCoVi va travailler avec les gens ayant le pouvoir doit être clair.

Rapport de séance signés, Document de constitution des Comités signés.

1 x x x x x CoCoVi

16 Installer dans chaque village le siège fonctionnel du comité villageois (lieu de travail, matériel, budget)

Chaque comité a un Siège

1 x x x x x CoCoVi

17 Animer les comités villageois sur leur fonction, droits et devoirs et procédures de fonctionnement et promouvoir pro-activement une approche de changement à tous les niveaux

PV de séance 1 x x x x x CoCoVi

18 Discuter et rédiger le plan de travail annuel du Comité villageois dans chaque village et les valider

PTA des Cocovi validés

1 x x x x x CoCoVi

2017 – 2021 - Stratégie d’expansion du système national des aires protégées aux Comores 104

19 Déterminer quel type de pêche et autres activités sont autorisées ou interdites et dans quelle zone (zone pélagique, zone proche du tombant, zone de récifs coralliens et lagunes, plages, mangroves) et à quelle condition. Déterminer les tailles minimum des prises, par espèces autorisées, pour la pêche.

Plan de gestion validé par le village et tous les pêcheurs et pêcheuses

1 x x x x x CoCoVi

20 Informer, au cours de nombreuses séances, les membres des CoCoVi sur les connaissances de base nécessaires à leur bon fonctionnement : tous les textes de loi, stratégie d’expansion du Système national des aires protégées, données scientifiques, organisationnelles, financement, protection et développement et leur fournir les documents en soft ou en hardcopy

PV de séance 1 x x x x x RNAP

21 Comité de Cogestion de Site (CoCoSi)

Constituer le comité de site et l’officialiser légalement

PV de constitution signé

1 x x CoCoSi

22 Rendre opérationnel le comité de site PV trimestriels de réunions signés

1 x x x x x CoCoSi

23 Idem 20 pour le CoCoSi avec une vision plus stratégique, politique et économique.

PV de séance 1 x x x x x RNAP

24 Personnes affectées par le projet de parc (PAP)

Identifier les bénéficiaires des activités profitables de remplacement pour diminuer la surpêche et la destruction des plages et mangroves

Liste annuelle validée par la Direction des Parcs nationaux des Comores

2 x x x x x RNAP

25 Identifier les activités profitables de remplacement et identifier comment les financer avec des prêts bancaires ou d’une autre façon.

Liste annuelle validée par la Direction des Parcs nationaux des Comores

2 x x x x x RNAP

26 Mettre en œuvre les activités profitables de remplacement en fonction des prêts accordés et des budgets disponibles.

Rapport de suivi trimestriel

2 x x x x x RNAP

2017 – 2021 - Stratégie d’expansion du système national des aires protégées aux Comores 105

27 Evaluer les activités profitables de remplacement.

Rapport trimestriel visé par la Direction des Parcs nationaux des Comores

2 x x x x x RNAP

28 Monitoring scientifique

Compléter les cartes avec les données de terrain : menaces, prises exceptionnelles, état des cibles et des habitats, effectif des populations des cibles, etc.

Les cartes sont mises à jour au jour le jour

2 x x x x x RNAP

29 Monitoring administratif

Compléter et mettre à jour les données administratives, économiques, sociales, culturelles et cultuelles du site : contacts, listes des membres de comités etc.

Les bases de données sont actualisées selon besoin et vérifiées annuellement

2 x x x x x RNAP

30 Tourisme Rédiger participativement un plan de développement du tourisme au Parc national, si possible avec l’appui d’un expert régional en tourisme

Le Plan rédigé correspond à la réalité des visiteurs potentiels et au budget réel disponible, mis à jour annuellement.

3 x x x x RNAP

31 Animer des ateliers d’orientations pour les étudiants pour stimuler l’engagement des étudiants pour la protection de la nature, le tourisme et le Whale Watching après la délibération des résultats du bac

Le compte-rendu décrit les décisions et responsabilités

3 x x x x RNAP

32 Animer un atelier pour que la populations comprenne les avantages et contraintes liés au tourisme et au Whale Watching si possible avec l’appui d’un expert régional en tourisme

Le compte-rendu décrit les décisions et responsabilités

3 x x RNAP

33 Animer des réunions de répartition des tâche entre mairie, agence nationale du tourisme et régionale et les Parcs nationaux des Comores relativement au tourisme et au Whale Watching.

Le compte-rendu décrit les décisions et responsabilités

3 x x x x RNAP

34 Appuyer le développement des associations culturelles (danse traditionnelle, etc.) et de production de produits artisanaux

Les touristes peuvent profiter de nouveaux produits

3 x x x x RNAP

35 Education environnementale

Rédiger et mettre à jour annuellement un plan de formation des villageois et élèves

Le plan est rédigé 1 x x x x RNAP

2017 – 2021 - Stratégie d’expansion du système national des aires protégées aux Comores 106

36 Mettre en œuvre le plan de formation des villageois et élèves et organiser chaque semaine une réunion courte pour l’organisation de ces formations

Les rapports trimestriels et les compte-rendu des formations sont rédigés

1 x x x x RNAP

37 Organiser des évènements mentionnés dans le plan de formation (visites organisées)

Les rapports trimestriels sont rédigés

1 x x x x RNAP

38 Développer la collaboration entre Parcs nationaux des Comores et les circonscriptions d’inspection pédagogiques régionales CIPR pour développer l’Education environnementale

Les rapports trimestriels sont rédigés

3 x x x x RNAP

39 Projeter des films documentaires en public gratuitement à l’attention de tous

Les rapports trimestriels sont rédigés

1 x x x x RNAP

40 Organiser régulièrement les prêches des Imams, Hatubes et Oulémas sur l’environnement

Les rapports trimestriels sont rédigés

1 x x x x RNAP

41 Législation Informer le public sur l’enregistrement officiel du Décret de création du Parc et sur la loi sur les aires protégées

Le décret est signé 1 x x RNAP

42 Mettre à jour annuellement le Plan d’aménagement et de gestion

Le plan est rédigé et les plans de gestions sont mis à jour annuellement

1 x x x x RNAP

43 Informer régulièrement de la population du contenu des décrets et autres documents légaux

Les rapports de réunions de sensibilisation sont rédigés

1 x x x x x RNAP

44 Assister les Parcs nationaux des Comores pour la mise en conformité du foncier avant de construire les nouveaux bureaux.

Le document cadastral du foncier du terrain est en ordre chez le notaire

3 x x RNAP

2017 – 2021 - Stratégie d’expansion du système national des aires protégées aux Comores 107

45 Officialiser les Comités de cogestion villageois

Le document de création des comités villageois sont signé et validés administrativement

2 x RNAP

46 Officialiser le Comité de cogestion de site Le document de création du comité de site est signé

2 x x RNAP

47 Formations Rédiger le plan de formation des acteurs et partenaires du parc incluant des formations pour la pêche en zone pélagique, en sécurité, en gestion, à l’attention des femmes, etc.

Le plan est validé par la Direction

1 x x x x RNAP

48 Mettre en œuvre le plan de formation et animer régulièrement des réunions sur le suivi de ce plan de formation

Les rapports de formation sont produits trimestriellement

1 x x x x RNAP

49 Evaluer le plan de formation Les évaluations sont transcrites dans les rapports des évaluations des formations trimestriellement

3 x x x x RNAP

50 Evènements Participer à la journée des droits des femmes le 8 mars, à la journée internationale des forêts le 15 janvier avec des plantations de cocotiers et autres ligneux (en zone côtière), à la journée de l’environnement le 5 juin, etc. selon besoin et possibilités

Le rapport des événements est repris dans le rapport trimestriel

3 x x x x RNAP

51 Organiser la journée du Parc national Cœlacanthe (Journée des mers et des océans) en octobre, après la rentrée, annuellement et des journées de promotion pour l’observation des dauphins et baleines

Le rapport de l’événement est repris dans le rapport trimestriel

3 x x x x RNAP CoCo

2017 – 2021 - Stratégie d’expansion du système national des aires protégées aux Comores 108

52 Organiser le seconde semaine d’août (pendant la présence de la diaspora) la journée des mammifères et reptiles marins (baleines, dauphins et tortues) la quatrième semaine d’août annuellement à Chindini et dans les villages

Le rapport de l’événement est repris dans le rapport trimestriel

3 x x x x CoCoVi RNAP

53 Communication Publier et/ou diffuser en masse des supports de communication : dépliants, affiches, livres, documents scientifiques, vidéos, photos, T-shirts, casquettes, etc.

Les supports sont diffusés et mentionnés dans les rapports trimestriels

1 x x x x x RNAP

54 Organiser très régulièrement des visites éducatives et ludiques de terrain et à la plage avec écoles et université avec des jeux et des récompenses, minimum 2 fois par mois

Les rapports des événements sont repris dans les rapports trimestriels

1 x x x x RNAP CoCoVi

55 Gestion des visiteurs

Recevoir et organiser comme il se doit le séjour des visiteurs avec exposés, visite, organisation des voyages, logements, repas et divers. Assister les missions de dénombrement des Cœlacanthes avec entrain et communication via les mass médias

Les visiteurs repartent satisfaits et ils reçoivent des informations dans des dépliants disponibles dans les hôtels.

1 x x x x RNAP CoCoVi

56 Administration et finances

Rédiger les rapports trimestriels et annuels de chaque comité villageois (CoCoVi) et du Comité de Site (CoCoSi)

Les rapports annuel sont validés.

1 x x x x x RNAP

57 Former les trésoriers et comptables des grandes associations à la comptabilité en partie double simplifiée.

Compte-rendu de formation

1 x x x x x RNAP

58 Rédiger les rapports de réunion hebdomadaire et de tout type de réunion

Rendu avant le mardi à 9h de la même semaine

2 x x x x x RNAP

59 Rédiger les rapports techniques Rendu avec un délai maximum de 10 jours ouvrables

2 x x x x x RNAP

60 Préparer des publications diverses Les publications sont validées et disponibles

2 x x x x x RNAP

2017 – 2021 - Stratégie d’expansion du système national des aires protégées aux Comores 109

61 Transmettre les demandes de payements et s’assurer que les pièces comptables soient éligibles au sens de l’audit externe annuel, avec l’appui des trésoriers et contrôleurs des Comités

Les documents comptables constituent une tâche noble et sont transmis de suite, au bon format et respectent les procédures des différentes institutions

2 x x x x x RNAP

62 Auto-évaluation annuelle Le rapport est rendu à la Direction avant le 30 novembre

1 x x x x x CoCo

63 Préparer le plan de travail annuel (PTA) et outils annexes

Le PTA et outils annexes sont revus avant le 10 décembre

1 x x x x x Coco

64 Préparer l’audit annuel financier technique et administratif

Le pré-audit est réalisé avant le 20 février

2 x x x x RNAP

65 Chercher des financements

Construction/ Réhabilitation d’un bureau à Chindini avec garage pour le bateau. Pas de bailleur jusqu’à présent. Pas encore de fonds.

Les infrastructures sont construites.

3 x x RNAP

66 Construction/ Réhabilitation à Chindini d’un lieu de logement type Plateforme, pour poser son matelas et dormir, cuisiner, toilettes et douches, grande citerne, énergie solaire, pour 25 ou 50 personnes. Pas encore de fonds. Voir avec CIR.

L’infrastructure est construite.

3 x x RNAP

67 Collaborer avec les Associations de gestion des « Grand Mariage » pour obtenir des fonds supplémentaires pour la gestion des CoCoVi et du CoCoSi. Pas encore de fonds.

Les fonds pour la gestion des comités sont enregistrés par les trésoriers des comités

3 x x x x RNAP

68 Installer des sièges de comités villageois autres que les bureaux de site des Parcs nationaux des Comores, chercher des locaux fournis par la communauté à réhabiliter et les équiper en matériel didactique, bureautique et informatique avec énergie solaire et eau de grande citerne. Pas encore de fonds.

Les bureaux sont installés

3 x x x x RNAP

2017 – 2021 - Stratégie d’expansion du système national des aires protégées aux Comores 110

69 Aménager des débarcadères et des hangars pour les pêcheurs. Pas encore de fonds.

Selon possibilités 3 x x x x RNAP

70 Rechercher les financements pour l’amélioration des pistes d’accès à la mer. Pas encore de fonds.

Selon possibilités 3 x x x x RNAP

71 Appuyer la mairie pour l’aménagement touristique après avis d’un expert en tourisme pour l’implantation d’hôtels et sites touristiques, voire de parcs d’attractions ludiques. La privatisation de ces sites s’impose, pour une gestion professionnelle durable du site. Soit pas encore de fonds, soit encore seulement une partie des fonds disponibles.

Selon possibilités 3 x x x x RNAP

72 Appuyer la commune pour la confection de plans locaux d’urbanisme à Chindini pour la gestion des déchets, toilettes, aménagement des espaces verts et plages. Pas encore de fonds.

Selon possibilités 3 x x x x RNAP

73 Aménager les écoles dans les salles et les cours de récréation, les toilettes et en fournissant le matériel didactique nécessaire à une prise de conscience du changement climatique et de la dégradation très rapide de l’environnement.

Selon possibilités 3 x x x x RNAP

74 Ajout village Ajouter villages Les villages seront inscrits à la liste après validation par les Parcs nationaux des Comores

3 x x x x x RNAP

Le calendrier est repris sous les colonnes Année 1 à Année 5 (A1 – A5).

2017 – 2021 - Stratégie d’expansion du système national des aires protégées aux Comores 111

3.3.3 Parc national Mitsamiouli-Ndroudé : plan stratégique quinquennal Tableau 13 : Plan d’aménagement du Parc national Mitsamiouli-Ndroudé 2017-2021

N° Résultat Activité Moyens de vérification

Prior ité A1 A2 A3 A4 A5 Resp

1 Constructions/ réhabilitations

Réhabilitation/Construction bureau parc Le bureau de Ndroudé est réhabilité

1 x x RNAP

2 Achat Matériel Exécution des plans d’achats annuels du RNAP

Le matériel est acheté et conforme aux attentes.

1 x x RNAP

3 Achat du Mobilier bureaux, matériel de bureautique, matériel de terrain, matériel informatique, matériel moto et chauffeur de moto,

Le matériel est acheté 1 x x x x RNAP

4 Achat du matériel de navigation (une vedette, 2 moteurs de 40 cv) des agents des Parcs nationaux des Comores

Le matériel est acheté 1 x RNAP

5 Achat de l’équipement pour matériel de navigation (4 rames, gilets de sauvetage, cordes, échelle, radio, transpondeur)

Le matériel est acheté 1 x x x x RNAP

6 Entretien mobilier et immobilier (Maintenance)

Entretien du matériel informatique du RNAP Le matériel est entretenu tous les mois avec l’appui de l’Expert SIG et contrôlé par l’assistante administrative annuellement

2 x x x x x RNAP

7 Entretien Matériel roulant et naviguant RNAP (une moto, une vedette)

Le matériel est entretenu tous les mois par les chauffeurs

2 x x x x x RNAP

8 Entretien du Matériel de bureau RNAP Le matériel est entretenu chaque trimestre par les SMC

2 x x x x x RNAP

9 Entretien de infrastructures (bureaux RNAP) Les bâtiments sont entretenus tous les ans par la Direction

2 x x x x x RNAP

2017 – 2021 - Stratégie d’expansion du système national des aires protégées aux Comores 112

10 Gestion des ressources humaines

Evaluation annuelle des Comités villageois et de site dont l’évaluation des agents des Parcs nationaux des Comores par les Comités

Les comités (auto-évaluation) et les agents Parcs nationaux des Comores sont évalués annuellement

1 x x x x x CoCoVi

11 Visites communes de terrain des agents des Parcs nationaux des Comores et des membres de Comités

Des visites communes de terrain ont lieu régulièrement

1 x x x x x RNAP

12 Protection Rédaction du plan de surveillance qui contient la structure, les méthodes et les tableaux de planification des activités de surveillance et d’information (renseignements)

Le document est mis à jour chaque fin d’année après le PTA

1 x x x x x RNAP

13 Mise en œuvre du plan de surveillance Le suivi du PS est mensuel

1 x x x x x RNAP

14 Reboisement de la zone côtière

Reboisement des zones côtière en cocotiers, badamiers et autres et mise en défens de la zone boisée (gardiens clôtures), gérés par la communauté

Les taux de réussite dépassent 60 % après 1 an.

3 x x x x x CoCoVi

15 Comités de cogestion villageois (CoCoVi)

Constituer les comités villageois et réélire le bureau annuellement. Le CoCoVi doit avoir un pouvoir au niveau du village : comment le CoCoVi va travailler avec les gens ayant le pouvoir doit être clair.

Rapport de séance signés, Document de constitution des Comités signés

1 x x x x x CoCoVi

16 Installer dans chaque village le siège du comité villageois (lieu de travail, matériel, budget) fonctionnel

Chaque comité a un Siège

2 x x x x x CoCoVi

17 Animer les comités villageois sur leur fonction, droits et devoirs et Procédures de fonctionnement et promouvoir pro activement une approche de changement à tous les niveaux

PV de séance 1 x x x x x CoCoVi

18 Discuter et rédiger le plan de travail annuel du Comité

PTA validé 1 x x x x x CoCoVi

2017 – 2021 - Stratégie d’expansion du système national des aires protégées aux Comores 113

19 Déterminer quel type de pêche et autres activités sont autorisées et quel type sont interdites et dans quelle zone (zone pélagique, zone proche du tombant, zone de récifs coralliens et lagunes, plages, mangroves) et à quelle condition. Déterminer les tailles minimum par espèces autorisées pour la pêche.

Plan de gestion validé par le village et tous les pêcheurs et pêcheuses

1 x x x x x CoCoVi

20 Informer les membres des Cocovi sur les connaissances de base nécessaires à leur bon fonctionnement : loi, stratégie, données scientifiques, organisationnelles, financement, protection et développement.

PV de séance 1 x x x x x RNAP

21 Comité de Cogestion de Site (CoCoSi)

Constituer le comité de site PV de constitution signé

1 x x CoCoSi

22 Rendre opérationnel le comité de site PV trimestriels de réunions signés

1 x x x x x CoCoSi

23 Informer les membres des CoCoSi sur les connaissances de base nécessaires à leur bon fonctionnement : loi, stratégie, données scientifiques, organisationnelles, financement, protection et développement.

PV de séance 1 x x x x x RNAP

24 Personnes affectées par le projet de parc (PAP)

Identifier les bénéficiaires des activités profitables de remplacement pour diminuer la surpêche et la destruction des plages et mangroves

Liste annuelle validée par la direction

2 x x x x x RNAP

25 Identifier les activités profitables de remplacement

Liste annuelle validée par la Direction

2 x x x x x RNAP

26 Mettre en œuvre les activités profitables de remplacement

Rapport de suivi trimestriel

2 x x x x x RNAP

27 Evaluer les activités profitables de remplacement

Rapport trimestriel visé par la Direction

3 x x x x x RNAP

28 Monitoring scientifique

Compléter les cartes avec les données de terrain : menaces, prises exceptionnelles, état des cibles et des habitats, effectif des populations des cibles, etc.

Les cartes sont mises à jour au jour le jour

3 x x x x x RNAP

2017 – 2021 - Stratégie d’expansion du système national des aires protégées aux Comores 114

29 Monitoring administratif

Compléter et mettre à jour les données administratives, économiques et sociales du site : contacts, listes des membres de comités etc.

Les bases de données sont actualisées selon besoin et vérifiées annuellement

3 x x x x x RNAP

30 Tourisme Rédiger participativement un plan de développement du tourisme au Parc national, si possible avec l’appui d’un expert régional en tourisme

Le Plan rédigé correspond à la réalité des visiteurs potentiels et au budget réel disponible, mis à jour annuellement.

3 x x x x RNAP

31 Animer des ateliers d’orientations pour les étudiants pour stimuler l’engagement des étudiants pour la protection de la nature et le tourisme après la délibération des résultats du bac

Le compte-rendu décrit les décisions et responsabilités

3 x x x x RNAP

32 Animer un Atelier pour que la populations comprenne les avantages et contraintes liés au tourisme si possible avec l’appui d’un expert régional en tourisme

Le compte-rendu décrit les décisions et responsabilités

3 x x RNAP

33 Animer des réunions de répartition des tâche entre mairie, agence nationale du tourisme et régionale et les Parcs nationaux des Comores relativement au tourisme.

Le compte-rendu décrit les décisions et responsabilités

3 x x x x RNAP

34 Appuyer le développement des associations culturelles (danse traditionnelle, etc.) et des produits artisanaux

Les touristes peuvent profiter de nouveaux produits

3 x x x x RNAP

35 Education environnementale

Rédiger et mettre à jour annuellement un plan de formation des villageois et élèves

Le plan est rédigé 1 x x x x RNAP

36 Mettre en œuvre le plan de formation des villageois et élèves

Les rapports trimestriels et les compte-rendu des formations sont rédigés

1 x x x x RNAP

37 Organiser des évènements mentionnés dans le plan de formation (visites organisées)

Les rapports trimestriels sont rédigés

3 x x x x RNAP

2017 – 2021 - Stratégie d’expansion du système national des aires protégées aux Comores 115

38 Développer la collaboration entre Parcs nationaux des Comores et les circonscriptions d’inspection pédagogiques régionales CIPR pour développer l’Education environnementale

Les rapports trimestriels sont rédigés

3 x x x x RNAP

39 Projeter des films documentaires en public gratuitement à l’attention de tous

Les rapports trimestriels sont rédigés

1 x x x x RNAP

40 Organiser les prêches des Imams, Hatubes et Oulémas sur l’environnement régulièrement

Les rapports trimestriels sont rédigés

1 x x x x RNAP

41 Législation Informer le public sur l’enregistrement officiel du Décret de création du Parc et sur la loi sur les aires protégées

Le décret est signé 1 x x RNAP

42 Mettre à jour annuellement le Plan d’aménagement et de gestion

Le plan est rédigé et les plans de gestions sont mis à jour annuellement

1 x x x x RNAP

43 Informer régulièrement de la population du contenu des décrets et autres documents légaux

Les rapports de réunions de sensibilisation sont rédigés

1 x x x x x RNAP

44 Assister les Parcs nationaux des Comores pour la mise en conformité du foncier avant de construire les nouveaux bureaux.

Le document cadastral du foncier du terrain est en ordre chez le notaire

3 x x RNAP

45 Officialiser les Comités villageois Le document de création des comités villageois sont signé et validés administrativement

2 x RNAP

46 Coordonner les acteurs des Cocovi avec les acteurs des Accords de cogestion des pêches traditionnelles et artisanales avec les communautés villageoises coordonnés par la Direction des pêches et le Ministère de l’environnement signés en juin 2017

PV de séance 3 x x x x x RNAP

2017 – 2021 - Stratégie d’expansion du système national des aires protégées aux Comores 116

47 Officialiser le Comité de gestion de site Le document de création du comité de site est signé

2 x x RNAP

48 Formations Rédiger le plan de formation des acteurs et partenaires du parc incluant des formations pour la pêche en zone pélagique, en sécurité, en gestion, à l’attention des femmes, etc.

Le plan est validé par la Direction

1 x x x x RNAP

49 Mettre en œuvre le plan de formation Les rapports de formation sont produits trimestriellement

1 x x x x RNAP

50 Evaluer le plan de formation Les évaluations sont transcrites dans les rapports des évaluations des formations trimestriellement

2 x x x x RNAP

51 Evènements Participer à la journée des droits des femmes le 8 mars, à la journée internationale des forêts le 15 janvier avec des plantations de cocotiers et autres ligneux (en zone côtière), à la journée de l’environnement le 5 juin, etc. selon besoin et possibilités

Le rapport des événements est repris dans le rapport trimestriel

3 x x x x RNAP CoCo

52 Organiser la journée du Parc national Mitsamiouli-Ndroudé (Journée des mers et des océans) en octobre, après la rentrée, annuellement.

Le rapport de l’événement est repris dans le rapport trimestriel

3 x x x x CoCoVi RNAP

53 Organiser le seconde semaine d’août (pendant la présence de la diaspora) la journée des mammifères et reptiles marins (baleines, dauphins et tortues) la quatrième semaine d’août annuellement à Mitsamiouli et dans les villages

Le rapport de l’événement est repris dans le rapport trimestriel

3 x x x x CoCoVi RNAP

54 Communication Publier et/ou diffuser en masse des supports de communication : dépliants, affiches, livres, documents scientifiques, vidéos, photos, T-shirts, casquettes, etc.

Les supports sont diffusés et mentionnés dans les rapports trimestriels

1 x x x x x RNAP

2017 – 2021 - Stratégie d’expansion du système national des aires protégées aux Comores 117

55 Organiser très régulièrement des visites éducatives et ludiques de terrain et à la plage avec écoles et université avec des jeux et des récompenses,

Les rapports des événements sont repris dans les rapports trimestriels

1 x x x x RNAP CoCoVi

56 Gestion des visiteurs

Recevoir et organiser comme il se doit le séjour des visiteurs avec exposés, visite, organisation des voyages, logements, repas et divers.

Les visiteurs repartent satisfaits et ils reçoivent des informations dans des dépliants disponibles dans les hôtels.

1 x x x x RNAP CoCoVi

57 Administration et finances

Rédiger les rapports trimestriels et annuels de chaque comité villageois (CoCoVi) et du Comité de Site (CoCoSi)

Les rapports annuel sont validés.

1 x x x x x RNAP CoCo

58 Former les trésoriers et comptables des grandes associations à la comptabilité en partie double simplifiée.

Compte-rendu de formation

1 x x x x x RNAP

59 Rédiger les rapports de réunion hebdomadaire et de tout type de réunion

Rendu avant le mardi à 9h de la même semaine

1 x x x x x RNAP

60 Rédiger les rapports techniques Rendu avec un délai maximum de 10 jours ouvrables

2 x x x x x RNAP

61 Préparer des publications diverses Les publications sont validées et disponibles

3 x x x x x RNAP

62 Transmettre les demandes de payements et s’assurer que les pièces comptables soient éligibles au sens de l’audit externe annuel, avec l’appui des trésoriers et contrôleurs des Comités

Les documents comptables constituent une tâche noble et sont transmis de suite, parfaitement formatés et respectent les procédures des différentes institutions

2 x x x x x RNAP

2017 – 2021 - Stratégie d’expansion du système national des aires protégées aux Comores 118

63 Auto-évaluation annuelle Le rapport est rendu à la Direction avant le 30 novembre

1 x x x x x Coco

64 Préparer le plan de travail annuel (PTA) et outils annexes

Le PTA et outils annexes sont revus avant le 10 décembre

1 x x x x x RNAP

65 Préparer l’audit annuel financier technique et administratif

Le pré-audit est réalisé avant le 20 février

2 x x x x RNAP

66 Chercher des financements

Construction/ Réhabilitation d’un bureau au Trou du Prophète à Memboi – Boini. Pas de bailleur jusqu’à présent. Pas encore de fonds.

Le bureau est construit.

3 x x RNAP

67 Construction/ Réhabilitation au Trou du Prophète à Memboi – Boini d’un lieu de logement type Plateforme, pour poser son matelas et dormir, cuisiner, toilettes et douches, grande citerne, énergie solaire, pour 25 ou 50 personnes. Pas encore de fonds. Voir avec CIR.

L’infrastructure est construite.

3 x x RNAP

68 Collaborer avec les Associations de gestion des « Grand Mariage » pour obtenir des fonds supplémentaires pour la gestion des CoCoVi et du CoCoSi. Pas encore de fonds.

Les fonds pour la gestion des comités sont enregistrés par les trésoriers des comités

3 x x x x RNAP

69 Installer des sièges de comités villageois autres que les bureaux de site des Parcs nationaux des Comores, chercher des locaux fournis par la communauté à réhabiliter et les équiper en matériel didactique, bureautique et informatique avec énergie solaire et eau de grande citerne. Pas encore de fonds.

Les bureaux sont installés

3 x x x x RNAP

70 Trouver une solution à l’invasion de la mer sur les constructions littorales risquant à terme d’emporter les habitations, soit à l’aide de digues (non recommandé par les experts), soit en délocalisant les maisons menacées (coûts moindres). Pas encore de fonds.

Une solution est mise en œuvre

3 x x x x RNAP

2017 – 2021 - Stratégie d’expansion du système national des aires protégées aux Comores 119

71 Appuyer la mairie pour l’aménagement touristique après avis d’un expert en tourisme pour l’implantation d’hôtels et sites touristiques, voire de parcs d’attractions ludiques. La privatisation de ces sites s’impose, pour une gestion professionnelle durable du site. Soit pas encore de fonds, soit encore seulement une partie des fonds disponibles.

Selon possibilités 3 x x x x x RNAP

72 Appuyer les Parcs nationaux des Comores pour la mise en place du FEC en cherchant des fonds à travers des relations privilégiées avec tout type de bailleurs de fonds : associations, jumelages, etc. Par exemple, jumelage entre le parc national des Calanques de Marseille et le Parc national Mitsamiouli-Ndroudé.

Selon possibilités 3 x x x x x RNAP

73 Reboiser la zone côtière en cocotiers et badamier (ou autres) et mise en défens de la zone boisée (gardiens clôtures), payés par la communauté appuyée, dans l’intérêt général. Pas encore de fonds.

Selon possibilités 3 x x x x x RNAP

74 Rechercher les financements pour l’amélioration des pistes d’accès à la mer et des débarcadères sécurisés. Pas encore de fonds.

Selon possibilités 3 x x x x RNAP

75 Rechercher des financements pour la construction et équipement de locaux pour les pêcheurs, pour leur repos, protection en cas de pluie, dépôt de matériel comme les moteurs, etc. Pas encore de fonds.

Selon possibilités 3 x x x x RNAP

2017 – 2021 - Stratégie d’expansion du système national des aires protégées aux Comores 120

76 Chercher pour la plage Sada-Beach (Ouella) 150 millions KMF pour un projet de développement touristique en collaboration avec les Parcs nationaux des Comores : 1. Organiser les pêcheurs en structure opérationnelle, 2. Construire une maison des pêcheurs en briques (stockage et repos) : finir la construction en cours ; 3. Reboisement pour la protection contre l‘érosion, la chaleur et pour l’esthétique ; 4. Formation des pêcheurs pour la pêche en haute mer ; 5. Recrutement de gardes à charge de la commune. La mairie contribue à hauteur de 50 % des besoins. Développement du comité de gestion de 3la zone (7 ha). Pas encore de fonds.

Selon possibilités 3 x x x x RNAP

77 Appuyer la commune pour la confection de plans locaux d’urbanisme à Mitsamiouli pour la gestion des déchets, toilettes, aménagement des espaces verts et trottoirs. Pas encore de fonds.

3 RNAP

78 Ajout village Ajouter villages / Ouzio et Madjéwéni Ndzaouzé / proposition Zalhata Ahamada) : Les femmes d’Ouzio (30) sont des pêcheuses au Téphrosia (pêche familiale) avec pièges en feuilles de cocotier et les hommes (5) ont des vedettes et N’galawa

Les villages seront inscrits à la liste après validation par les Parcs nationaux des Comores

3 x x x x x RNAP

Le calendrier est repris sous les colonnes Année 1 à Année 5 (A1 – A5).

2017 – 2021 - Stratégie d’expansion du système national des aires protégées aux Comores 121

3.3.4 Parc national Mont Ntringui : plan stratégique quinquennal Tableau 14 : Plan d’aménagement du Parc national Mont Ntringui 2017-2021

N° Résultat Activité Moyens de vérification Prior ité A1 A2 A3 A4 A5 Resp

1 Constructions/ réhabilitations

Réhabilitation/Construction bureaux du parc Le bureau de Lingoni est construit

1 x x RNAP

2 Achat Matériel Exécution des plans d’achats annuels du RNAP

Le matériel est acheté et conforme aux attentes.

1 x x x x RNAP

3 Achat du Mobilier bureaux, matériel de bureautique, matériel de terrain, matériel informatique, matériel moto et chauffeur de moto,

Le matériel est acheté 1 x x x x RNAP

4 Entretien mobilier et immobilier (Maintenance)

Entretien du matériel informatique du RNAP Le matériel est entretenu tous les mois avec l’appui de l’Expert SIG et contrôlé par l’assistante administrative annuellement

2 x x x x x RNAP

5 Entretien Matériel roulant et naviguant RNAP (deux motos)

Le matériel est entretenu tous les mois par les chauffeurs

2 x x x x x RNAP

6 Entretien du Matériel de bureau RNAP Le matériel est entretenu chaque trimestre par les Spéc. Mob. Com

2 x x x x x RNAP

7 Entretien des infrastructures (bureaux RNAP) Les bâtiments sont entretenus tous les ans par la Direction

2 x x x x x RNAP

8 Gestion des ressources humaines

Evaluation annuelle des Comités villageois et de site dont l’évaluation des agents des Parcs nationaux des Comores par les Comités

Les comités (auto-évaluation) et les agents Parcs nationaux des Comores sont évalués annuellement

1 x x x x x CoCoVi

9 Visites communes de terrain des agents des Parcs nationaux des Comores et des membres de Comités

Des visites communes de terrain ont lieu régulièrement

1 x x x x RNAP

2017 – 2021 - Stratégie d’expansion du système national des aires protégées aux Comores 122

10 Protection Rédaction du plan de surveillance (PS) qui contient la structure, les méthodes et les tableaux de planification des activités de surveillance et d’information (renseignements)

Le document est mis à jour chaque fin d’année après le PTA

1 x x x x x RNAP

11 Mise en œuvre du plan de surveillance Le suivi du PS est mensuel

1 x x x x RNAP

12 Mise en défens de zones peu boisées Le suivi est continu 2 x x x x RNAP 13 Reboisement

de la zone agroforestière

Reboisement des zones agroforestières en ligneux et autres et mise en défens des zone boisée (gardiens clôtures), gérés par la communauté, les exploitants devenant pépiniéristes. Reboiser avec l’appui des écoles et associations.

Les taux de réussite dépassent 60 % après 1 an.

2 x x x x RNAP

14 Former les pépiniéristes en reproduction végétative

PV de formation 3 x x x x RNAP

15 Comités de cogestion villageois (CoCoVi)

Constituer les comités villageois et réélire le bureau annuellement. Le CoCoVi doit avoir un pouvoir au niveau du village : comment le CoCoVi va travailler avec les gens ayant le pouvoir doit être clair.

Rapport de séance signés, Document de constitution des Comités signés

1 x x x x x CoCoVi

16 Installer dans chaque village le siège du comité villageois (lieu de travail, matériel, budget) fonctionnel

Chaque comité a un Siège

2 x x x x CoCoVi

17 Animer les comités villageois sur leur fonction, droits et devoirs et Procédures de fonctionnement et promouvoir pro activement une approche de changement à tous les niveaux

PV de séance 1 x x x x x RNAP

18 Discuter et rédiger le plan de travail annuel de chaque Comité

PTA validés 1 x x x x x CoCoVi

19 Déterminer quel type d’agriculture et autres activités sont autorisées et quel type sont interdites et dans quelle zone (ZNP, ZUC, ZUD) et à quelles conditions. Déterminer les tailles minimum par espèces autorisées pour la coupe de bois.

Plan de gestion validé par le village et tous les agriculteurs

1 x x x x x RNAP

2017 – 2021 - Stratégie d’expansion du système national des aires protégées aux Comores 123

20 Informer les membres des CoCoVi sur les connaissances de base nécessaires à leur bon fonctionnement : Loi, stratégie, données scientifiques, organisationnelles, financement, protection et développement.

PV de séance 1 x x x x x RNAP

21 Comité de Cogestion de Site (CoCoSi)

Constituer le comité de site PV de constitution signé 1 x x CoCoSi

22 Rendre opérationnel le comité de site PV trimestriels de réunions signés

1 x x x x x CoCoSi

23 Informer les membres des CoCoSi sur les connaissances de base nécessaires à leur bon fonctionnement : loi, stratégie, données scientifiques, organisationnelles, financement, protection et développement.

PV de séance 1 x x x x x RNAP

24 Personnes affectées par le projet de parc (PAP)

Identifier les bénéficiaires des activités profitables de remplacement pour diminuer la destruction de la biodiversité

Liste annuelle validée par la direction

2 x x x x RNAP

25 Identifier les activités profitables de remplacement

Liste annuelle validée par la Direction

2 x x x x RNAP

26 Mettre en œuvre les activités profitables de remplacement

Rapport de suivi trimestriel

2 x x x x RNAP

27 Evaluer les activités profitables de remplacement

Rapport trimestriel visé par la Direction

3 x x x x RNAP

28 Garantir le SANDUK avec un fonds de garantie pour les investisseurs ex braconniers reconvertis par exemple vers une activité de commerce.

Rapport trimestriel visé par la Direction

3 x x x x RNAP

29 Monitoring scientifique

Compléter les cartes avec les données de terrain : menaces, coupes et défrichements, état des cibles et des habitats, effectif des populations des cibles, etc.

Les cartes sont mises à jour au jour le jour

3 x x x x x RNAP

30 Monitoring administratif

Compléter et mettre à jour les données administratives, économiques et sociales du site : contacts, listes des membres de comités etc.

Les bases de données sont actualisées selon besoin et vérifiées annuellement

3 x x x x x RNAP

2017 – 2021 - Stratégie d’expansion du système national des aires protégées aux Comores 124

31 Tourisme Rédiger participativement un plan de développement du tourisme au Parc national, si possible avec l’appui d’un expert régional en tourisme

Le Plan rédigé correspond à la réalité des visiteurs potentiels et au budget réel disponible, mis à jour annuellement.

3 x x x x RNAP

32 Animer un Atelier pour que la populations comprenne les avantages et contraintes liés au tourisme si possible avec l’appui d’un expert régional en tourisme

Le compte-rendu décrit les décisions et responsabilités

3 x x RNAP

33 Animer des réunions de répartition des tâche entre mairie, agence nationale du tourisme et régionale et les Parcs nationaux des Comores relativement au tourisme.

Le compte-rendu décrit les décisions et responsabilités

3 x x x x RNAP

34 Appuyer le développement des associations culturelles (danse traditionnelle, etc.) et des produits artisanaux

Les touristes peuvent profiter de nouveaux produits

3 x x x x RNAP

35 Education environnemen-tale

Rédiger et mettre à jour annuellement un plan de formation des villageois et élèves et l’inclure dans le plan de formation annuel

Le plan est rédigé 1 x x x x RNAP

36 Mettre en œuvre les formations Les rapports trimestriels et les compte-rendu des formations sont rédigés

1 x x x x RNAP

37 Organiser des évènements mentionnés dans le plan de formation (visites organisées)

Les rapports trimestriels sont rédigés

3 x x x x RNAP

38 Développer la collaboration entre Parcs nationaux des Comores et les circonscriptions d’inspection pédagogiques régionales CIPR pour développer l’Education environnementale

Les rapports trimestriels sont rédigés

3 x x x x RNAP

39 Projeter des films documentaires en public gratuitement à l’attention de tous

Les rapports trimestriels sont rédigés

1 x x x x RNAP

40 Organiser les prêches des Imams, Hatubes et Oulémas sur l’environnement régulièrement

Les rapports trimestriels sont rédigés

1 x x x x RNAP

41 Législation Informer le public sur l’enregistrement officiel du Décret de création du Parc et sur la loi sur les aires protégées

Le décret est signé 1 x x RNAP

2017 – 2021 - Stratégie d’expansion du système national des aires protégées aux Comores 125

42 Mettre à jour annuellement le Plan d’aménagement et de gestion

Le plan est rédigé et les plans de gestions sont mis à jour annuellement

1 x x x x RNAP

43 Informer régulièrement la population du contenu des décrets et autres documents légaux

Les rapports de réunions de sensibilisation sont rédigés

1 x x x x x RNAP

44 Assister les Parcs nationaux des Comores pour la mise en conformité du foncier avant de construire de nouveaux bureaux.

Le document cadastral du foncier du terrain est en ordre chez le notaire

3 x x CoCoVi

45 Officialiser les Comités villageois Le document de création des comités villageois sont signé et validés administrativement

2 x RNAP

46 Officialiser le Comité de gestion de site Le document de création du comité de site est signé

2 x x RNAP

47 Formations Rédiger le plan de formation des acteurs et partenaires du parc (en plus de l’éducation environnementale) incluant des formations alphabétisation et en gestion, à l’attention des femmes, etc.

Le plan est validé par la Direction

1 x x x x RNAP

48 Mettre en œuvre le plan de formation complet Les rapports de formation sont produits trimestriellement

1 x x x x RNAP

49 Evaluer le plan de formation Les évaluations sont transcrites dans les rapports des évaluations des formations trimestriellement

2 x x x x RNAP

50 Evènements Participer à la journée des droits des femmes le 8 mars, à la journée internationale des forêts le 15 janvier avec des plantations de ligneux (en zone agroforestière), à la journée de l’environnement le 5 juin, etc. selon besoin et possibilités

Le rapport des événements est repris dans le rapport trimestriel

3 x x x x RNAP

2017 – 2021 - Stratégie d’expansion du système national des aires protégées aux Comores 126

51 Organiser la journée du Parc national Mont Ntringui (Journée du Mont Ntringui et du lac Dzialandé) en octobre, après la rentrée, annuellement.

Le rapport de l’événement est repris dans le rapport trimestriel

3 x x x x RNAP

52 Organiser le seconde semaine d’août (pendant la présence de la diaspora) la journée des forêts du Mont Ntringui et du lac Dzialandé la quatrième semaine d’août annuellement dans les villages et des fête du girofle de Ntringui et fête du Litchi de Ntringui

Le rapport de l’événement est repris dans le rapport trimestriel

3 x x x x CoCoVi RNAP

53 Communication Publier et/ou diffuser en masse des supports de communication : dépliants, affiches, livres, documents scientifiques, vidéos, photos, T-shirts, casquettes, etc.

Les supports sont diffusés et mentionnés dans les rapports trimestriels

1 x x x x x RNAP

54 Organiser très régulièrement des visites éducatives et ludiques de terrain (forêt, Lac Dzialandzé, Chute d’eau de Lingoni) avec écoles et université avec des jeux et des récompenses,

Les rapports des événements sont repris dans les rapports trimestriels

1 x x x x RNAP CoCoVi

55 IEC pour un changement de comportement, écoute des « braconniers ».

Rapports trimestriels 1 x x x x RNAP

56 Faire comprendre l’approche participative et l’autopromotion

Rapports trimestriels 1 x x x x RNAP

57 Gestion des visiteurs

Recevoir et organiser comme il se doit le séjour des visiteurs avec exposés, visite, organisation des voyages, logements, repas et divers.

Les visiteurs repartent satisfaits et ils reçoivent des informations dans des dépliants disponibles dans les hôtels.

1 x x x x RNAP

58 Administration et finances

Rédiger les rapports trimestriels et annuels de chaque comité villageois (CoCoVi) et du Comité de Site (CoCoSi)

Les rapports annuel sont validés.

1 x x x x x CoCo

59 Former les trésoriers et comptables des grandes associations à la comptabilité en partie double simplifiée.

Compte-rendu de formation

1 x x x x RNAP

2017 – 2021 - Stratégie d’expansion du système national des aires protégées aux Comores 127

60 Rédiger les rapports de réunion hebdomadaire et de tout type de réunion

Rendu avant le mardi à 9h de la même semaine

2 x x x x x RNAP

61 Rédiger les rapports techniques Rendu avec un délai maximum de 10 jours ouvrables

2 x x x x x RNAP

62 Préparer des publications diverses Les publications sont validées et disponibles

3 x x x x x RNAP

63 Transmettre les demandes de payements et s’assurer que les pièces comptables soient éligibles au sens de l’audit externe annuel, avec l’appui des trésoriers et contrôleurs des Comités

Les documents comptables constituent une tâche noble et sont transmis de suite, parfaitement formatés et respectent les procédures des différentes institutions

1 x x x x x RNAP CoCo

64 Auto-évaluation annuelle Le rapport est rendu à la Direction avant le 30 novembre

1 x x x x x CoCo RNAP

65 Préparer le plan de travail annuel (PTA) et outils annexes

Le PTA et outils annexes sont revus avant le 10 décembre

1 x x x x x RNAP

66 Préparer l’audit annuel financier technique et administratif

Le pré-audit est réalisé avant le 20 février

3 x x x x RNAP

67 Chercher des financements

Construction/ Réhabilitation d’un bureau dans la Cuvette (Chandra et au Nord de Dindri). Pas encore de fonds.

Le bureau est construit. 3 x x RNAP

2017 – 2021 - Stratégie d’expansion du système national des aires protégées aux Comores 128

68 Installer des sièges de comités villageois autres que les bureaux de site des Parcs nationaux des Comores, chercher des locaux fournis par la communauté à réhabiliter et les équiper en matériel didactique, bureautique et informatique avec énergie solaire et eau de grande citerne. Pas encore de fonds.

Les bureaux sont installés

3 x x x x RNAP

69 Appuyer les Parcs nationaux des Comores pour la mise en place du FEC en cherchant des fonds à travers des relations privilégiées avec tout type de bailleurs de fonds : associations, jumelages, etc. (Par exemple, jumelage entre le parc national du Lubéron ou du Haut Languedoc ou de Corse et le Parc national Mont Ntringui.). Prendre contact avec les bailleurs potentiels WCS, CI, WWF, Hulot, Molière, FMI, GEF PNUD.

Selon possibilités 3 x x x x RNAP

70 Reboiser la zone agroforestière en ligneux et mise en défens de la zone boisée (gardiens clôtures), payés par la communauté appuyée, dans l’intérêt général. Pas encore de fonds.

Selon possibilités 3 x x x x RNAP

71 Appuyer les communes pour la confection de plans locaux d’urbanisme dans les villages intéressés pour la gestion des déchets, toilettes, aménagement des espaces verts et trottoirs. Pas encore de fonds.

3 RNAP

Le calendrier est repris sous les colonnes Année 1 à Année 5 (A1 – A5).

2017 – 2021 - Stratégie d’expansion du système national des aires protégées aux Comores 129

3.3.5 Parc national Shisiwani : plan stratégique quinquennal Tableau 15 : Plan d’aménagement du Parc national Shisiwani 2017-2021

N° Résultat Activité Moyens de vérification Prior ité A1 A2 A3 A4 A5 Resp.

1 Constructions/ réhabilitations

Réhabilitation/Construction bureau parc Le bureau de Bimbini est réhabilité

1 x x RNAP

2 Achat Matériel Exécution des plans d’achats annuels du RNAP Le matériel est acheté et conforme aux attentes.

1 x x RNAP

3 Achat du Mobilier bureaux, matériel de bureautique, matériel de terrain, matériel informatique, matériel moto et chauffeur de moto,

Le matériel est acheté 1 x x x x RNAP

4 Achat de l’équipement pour matériel de navigation (4 rames, gilets de sauvetage, cordes, échelle, radio, Balise de détresse)

Le matériel est acheté 1 x x x x RNAP

5 Entretien mobilier et immobilier (Maintenance)

Entretien du matériel informatique du RNAP Le matériel est entretenu tous les mois avec l’appui de l’Expert SIG et contrôlé par l’assistante administrative annuellement

2 x x x x x RNAP

6 Entretien Matériel roulant et naviguant RNAP (une moto, une vedette)

Le matériel est entretenu tous les mois par les chauffeurs

2 x x x x x RNAP

7 Entretien du Matériel de bureau RNAP Le matériel est entretenu chaque trimestre par les Spécialistes MobCom

2 x x x x x RNAP

8 Entretien de infrastructures (bureaux RNAP) Les bâtiments sont entretenus tous les ans par la Direction

2 x x x x x RNAP

2017 – 2021 - Stratégie d’expansion du système national des aires protégées aux Comores 130

9 Gestion des ressources humaines

Evaluation annuelle des Comités villageois et de site dont l’évaluation des agents des Parcs nationaux des Comores par les Comités

Les comités (auto-évaluation) et les agents Parcs nationaux des Comores sont évalués annuellement

1 x x x x x CoCoVi

10 Visites communes de terrain des agents des Parcs nationaux des Comores et de membres de Comités

Des visites communes de terrain ont lieu régulièrement

1 x x x x x RNAP

11 Protection Rédaction du plan de surveillance qui contient la structure, les méthodes et les tableaux de planification des activités de surveillance et d’information (renseignements)

Le document est mis à jour chaque fin d’année après le PTA

1 x x x x x RNAP

12 Mise en œuvre du plan de surveillance (PS) Le suivi du PS est mensuel

1 x x x x x RNAP

13 Reboisement de la zone côtière

Reboisement des zones côtière en cocotiers, badamiers et autres et mise en défens de la zone boisée (gardiens clôtures), gérés par la communauté

Les taux de réussite dépassent 60 % après 1 an.

3 x x x x x RNAP

14 Comités de cogestion villageois (CoCoVi)

Constituer les comités villageois et réélire le bureau annuellement. Le CoCoVi doit avoir un pouvoir au niveau du village : comment le CoCoVi va travailler avec les gens ayant le pouvoir doit être clair.

Rapport de séance signés, Document de constitution des Comités signés

1 x x x x x CoCoVi

15 Installer dans chaque village le siège du comité villageois (lieu de travail, matériel, budget) fonctionnel

Chaque comité a un Siège

2 x x x x x CoCoVi

16 Animer les comités villageois sur leur fonction, droits et devoirs et Procédures de fonctionnement et promouvoir pro activement une approche de changement à tous les niveaux

PV de séance 1 x x x x x RNAP

17 Discuter et rédiger le plan de travail annuel du Comité

PTA validé 1 x x x x x CoCoVi

2017 – 2021 - Stratégie d’expansion du système national des aires protégées aux Comores 131

18 Déterminer quel type de pêche et autres activités sont autorisées et quel type sont interdites et dans quelle zone (zone pélagique, zone proche du tombant, zone de récifs coralliens et lagunes, plages, mangroves) et à quelles conditions. Déterminer les tailles minimales par espèces autorisées pour la pêche. Voir annexe 3.

Plan de gestion validé par le village et tous les pêcheurs et pêcheuses

1 x x x x x CoCoVi

19 Informer les membres des CoCoVi sur les connaissances de base nécessaires à leur bon fonctionnement : loi, stratégie, données scientifiques, organisationnelles, financement, protection et développement.

PV de séance 1 x x x x x RNAP

20 Comité de Cogestion de Site (CoCoSi)

Constituer le comité de site PV de constitution signé 1 x x CoCoSi

21 Rendre opérationnel le comité de site PV trimestriels de réunions signés

1 x x x x x CoCoSi

22 Informer les membres des CoCoSi sur les connaissances de base nécessaires à leur bon fonctionnement : loi, stratégie, données scientifiques, organisationnelles, financement, protection et développement.

PV de séance 1 x x x x x RNAP

23 Personnes affectées par le projet de parc (PAP)

Identifier les bénéficiaires des activités profitables de remplacement pour diminuer la surpêche et la destruction des plages et mangroves

Liste annuelle validée par la direction

2 x x x x x RNAP

24 Identifier les activités profitables de remplacement

Liste annuelle validée par la Direction

2 x x x x x RNAP

25 Mettre en œuvre les activités profitables de remplacement

Rapport de suivi trimestriel

2 x x x x x RNAP

26 Evaluer les activités profitables de remplacement

Rapport trimestriel visé par la Direction

2 x x x x x RNAP

27 Monitoring scientifique

Compléter les cartes avec les données de terrain : menaces, prises exceptionnelles, état des cibles et des habitats, effectif des populations des cibles, etc.

Les cartes sont mises à jour au jour le jour

3 x x x x x RNAP

2017 – 2021 - Stratégie d’expansion du système national des aires protégées aux Comores 132

28 Monitoring administratif

Compléter et mettre à jour les données administratives, économiques et sociales du site : contacts, listes des membres de comités etc.

Les bases de données sont actualisées selon besoin et vérifiées annuellement

3 x x x x x RNAP

29 Tourisme Rédiger participativement un plan de développement du tourisme au Parc national, si possible avec l’appui d’un expert régional en tourisme

Le Plan rédigé correspond à la réalité des visiteurs potentiels et au budget réel disponible, mis à jour annuellement.

3 x x x x RNAP

30 Appuyer le développement des associations culturelles (danse traditionnelle, etc.) et des produits artisanaux

Les touristes peuvent profiter de nouveaux produits

3 x x x x RNAP

31 Education environnemen-tale

Rédiger et mettre à jour annuellement un plan de formation des villageois et élèves

Le plan est rédigé 1 x x x x RNAP

32 Mettre en œuvre le plan de formation des villageois et élèves

Les rapports trimestriels et les compte-rendu des formations sont rédigés

1 x x x x RNAP

33 Organiser des évènements mentionnés dans le plan de formation (visites organisées)

Les rapports trimestriels sont rédigés

3 x x x x RNAP

34 Développer la collaboration entre Parcs nationaux des Comores et les circonscriptions d’inspection pédagogiques régionales CIPR pour développer l’Education environnementale

Les rapports trimestriels sont rédigés

3 x x x x RNAP

35 Projeter des films documentaires en public gratuitement à l’attention de tous

Les rapports trimestriels sont rédigés

1 x x x x RNAP

36 Organiser les prêches des Imams, Hatubes et Oulémas sur l’environnement régulièrement

Les rapports trimestriels sont rédigés

1 x x x x RNAP

37 Législation Informer le public sur l’enregistrement officiel du Décret de création du Parc et sur la loi sur les aires protégées

Le décret est signé 1 x x RNAP

38 Mettre à jour annuellement le Plan d’aménagement et de gestion

Le plan est rédigé et les plans de gestions sont mis à jour annuellement

1 x x x x RNAP

2017 – 2021 - Stratégie d’expansion du système national des aires protégées aux Comores 133

39 Informer régulièrement de la population du contenu des décrets et autres documents légaux

Les rapports de réunions de sensibilisation sont rédigés

1 x x x x x RNAP

40 Assister les Parcs nationaux des Comores pour la mise en conformité du foncier avant de construire de nouveaux bureaux.

Le document cadastral du foncier du terrain est en ordre chez le notaire

3 x x RNAP

41 Officialiser les Comités villageois Le document de création des comités villageois sont signé et validés administrativement

3 x RNAP

42 Coordonner les acteurs des Cocovi avec les acteurs des Accords de cogestion des pêches traditionnelles et artisanales avec les communautés villageoises coordonnés par la Direction des pêches et le Ministère de l’environnement signés en juin 2017

PV de séance 3 x x x x x RNAP

43 Officialiser le Comité de gestion de site Le document de création du comité de site est signé

3 x x RNAP

44 Formations Rédiger le plan de formation des acteurs et partenaires du parc incluant des formations pour la pêche en zone pélagique, en sécurité, en gestion, à l’attention des femmes, etc.

Le plan est validé par la Direction

1 x x x x RNAP

45 Mettre en œuvre le plan de formation Les rapports de formation sont produits trimestriellement

1 x x x x RNAP

46 Evaluer le plan de formation Les évaluations sont transcrites dans les rapports des évaluations des formations trimestriellement

2 x x x x RNAP

2017 – 2021 - Stratégie d’expansion du système national des aires protégées aux Comores 134

47 Evènements Participer à la journée des droits des femmes le 8 mars, à la journée internationale des forêts le 15 janvier avec des plantations de cocotiers et autres ligneux (en zone côtière), à la journée de l’environnement le 5 juin, etc. selon besoin et possibilités

Le rapport des événements est repris dans le rapport trimestriel

3 x x x x RNAP

48 Organiser la journée du Parc national Shisiwani (Journée des mers et des océans) en octobre, après la rentrée, annuellement.

Le rapport de l’événement est repris dans le rapport trimestriel

3 x x x x RNAP

49 Organiser le seconde semaine d’août (pendant la présence de la diaspora) la journée des mammifères et reptiles marins (baleines, dauphins et tortues) la quatrième semaine d’août annuellement à Bimbini et dans les villages

Le rapport de l’événement est repris dans le rapport trimestriel

3 x x x x RNAP

50 Communica-tion

Publier et/ou diffuser en masse des supports de communication : dépliants, affiches, livres, documents scientifiques, vidéos, photos, T-shirts, casquettes, etc.

Les supports sont diffusés et mentionnés dans les rapports trimestriels

1 x x x x x RNAP

51 Organiser très régulièrement des visites éducatives et ludiques de terrain et à la plage avec écoles et université avec des jeux et des récompenses

Les rapports des événements sont repris dans les rapports trimestriels

1 x x x x CoCoVi RNAP

52 Gestion des visiteurs

Recevoir et organiser comme il se doit le séjour des visiteurs avec exposés, visite, organisation des voyages, logements, repas et divers.

Les visiteurs repartent satisfaits et ils reçoivent des informations dans des dépliants disponibles dans les hôtels.

1 x x x x RNAP

53 Administration et finances

Rédiger les rapports trimestriels et annuels de chaque comité villageois (CoCoVi) et du Comité de Site (CoCoSi)

Les rapports annuel sont validés.

1 x x x x x RNAP CoCoVi

54 Former les trésoriers et comptables des grandes associations à la comptabilité en partie double simplifiée.

Compte-rendu de formation

1 x x x x x RNAP

2017 – 2021 - Stratégie d’expansion du système national des aires protégées aux Comores 135

55 Rédiger les rapports de réunion hebdomadaire et de tout type de réunion

Rendu avant le mardi à 9h de la même semaine

1 x x x x x RNAP

56 Rédiger les rapports techniques Rendu avec un délai maximum de 10 jours ouvrables

3 x x x x x RNAP

57 Préparer des publications diverses Les publications sont validées et disponibles

3 x x x x x RNAP

58 Transmettre les demandes de payements et s’assurer que les pièces comptables soient éligibles au sens de l’audit externe annuel, avec l’appui des trésoriers et contrôleurs des Comités

Les documents comptables constituent une tâche noble et sont transmis de suite, parfaitement formatés et respectent les procédures des différentes institutions

1 x x x x x RNAP

59 Auto-évaluation annuelle Le rapport est rendu à la Direction avant le 30 novembre

1 x x x x x CoCo-

60 Préparer le plan de travail annuel (PTA) et outils annexes

Le PTA et outils annexes sont revus avant le 10 décembre

1 x x x x x RNAP CoCoVi

61 Préparer l’audit annuel financier technique et administratif

Le pré-audit est réalisé avant le 20 février

2 x x x x RNAP

62 Chercher des financements

Construction/ Réhabilitation d’un bureau par exemple à Sima. Pas de bailleur jusqu’à présent. Pas encore de fonds.

Le bureau est construit. 3 x x CoCoVi

63 Construction/ Réhabilitation vers l’îlot de la selle d’un lieu de logement type Plateforme, pour poser son matelas et dormir, cuisiner, toilettes et douches, grande citerne, énergie solaire, pour 25 ou 50 personnes. Pas encore de fonds. Voir avec CIR.

L’infrastructure est construite.

3 x x CoCoVi

2017 – 2021 - Stratégie d’expansion du système national des aires protégées aux Comores 136

64 Installer des sièges de comités villageois autres que les bureaux de site des Parcs nationaux des Comores, chercher des locaux fournis par la communauté à réhabiliter et les équiper en matériel didactique, bureautique et informatique avec énergie solaire et eau de grande citerne. Pas encore de fonds.

Les bureaux sont installés

3 x x x x CoCoVi

65 Appuyer les Parcs nationaux des Comores pour la mise en place du FEC en cherchant des fonds à travers des relations privilégiées avec tout type de bailleurs de fonds : associations, jumelages, etc. Par exemple, jumelage entre un parc marin (à définir) et le Parc national Shisiwani.

Selon possibilités 3 x x x x x RNAP

66 Reboiser la zone côtière en cocotiers et badamier (ou autres) et mise en défens de la zone boisée (gardiens clôtures), payés par la communauté appuyée, dans l’intérêt général. Pas encore de fonds.

Selon possibilités 3 x x x x x CoCoVi

67 Rechercher des financements pour la construction et équipement de locaux pour les pêcheurs, pour leur repos, protection en cas de pluie, dépôt de matériel comme les moteurs, etc. Pas encore de fonds.

Selon possibilités 3 x x x x CoCoVi

68 Ajout village Ajouter village Mdjamaoue Le village sera inscrit après validation par les Parcs nationaux des Comores

3 x RNAP

Le calendrier est repris sous les colonnes Année 1 à Année 5 (A1 – A5). N.B. :

• Les lieux de déversement des poubelles par village et la délimitation entre les villages en dehors de l’aire protégée n’est pas du ressort de l’Agence.

• L’aire protégée est un Site composé de plusieurs Zones. • L’intercommunalité est la possibilité d’agir en commun entre différentes communes à travers d’un comité d’orientation durable :

inter-communes relativement à l’aire protégée.

2017 – 2021 - Stratégie d’expansion du système national des aires protégées aux Comores 137

3.4 Axe stratégique 4. Gérer la protection et la production en encourageant une gestion adaptative des aires protégées

Tableau 16 : Eléments du plan stratégique, axe stratégique 4 : Gérer la protection et la production en encourageant une gestion adaptative des aires protégées.

Thème Résultats ou produits Activités Priorité Délai

Micro financement des activités profitables du privé

Des micro financements sont identifiés pour financer des activités profitables.

Définir la procédure de micro financement de ces activités profitables. 2 2018

Genre Les genres sont respectés équitablement à tous les niveaux et le harcèlement et la discrimination sont combattus activement

Mettre en place des procédures de recrutements respectent la parité homme-femme et former et informer les employés sur les thématiques du genre.

1 2017

Tourisme Un plan de développement du tourisme est validé et mis en œuvre

Elaborer et opérationnaliser un plan de développement réaliste des activités touristiques à partir des statistiques disponibles afin de redynamiser le secteur.

3 2019

Développer des circuits touristiques, renforcer les structures d’accueil et promouvoir le tourisme local.

3 2021

Parc National de Mohéli PNM, partie marine et terrestre

La délimitation des zones de l’AP, partie marine et terrestre, est réalisée.

Délimiter l’aire protégée, les reliques de forêts presqu’intactes et identifier les villages concernés par l’aire protégée. Délimiter les zones marines.

1 2017

Les infrastructures sont développées Construire ou réhabiliter les infrastructures respectueuses de l’environnement dans l’aire protégée principalement pour la partie terrestre.

1 2018

Les zones sont marquées Marquer les zones avec des plantations ou d’une autre manière et informer de manière élargie la population.

1 2019

Les accords de cogestion sont discutés, rédigés et signés

Rédiger de manière participative les accords de cogestion avec les communes et s’assurer de l’adhésion de la population.

2 2018

Les parcelles des cultivateurs sont identifiées « avec preuves ».

Les mairies organisent l’identification et le relevé cadastral des parcelles de cultures dans l’aire protégée

3 2021

Des formations permettent aux autorités et agents du SNAP de mieux gérer les conflits dont les conflits fonciers

Des formations en gestion de conflits sont données aux personnes qui doivent gérer les conflits fonciers

2 2021

Des manifestations sont organisées pour informer les villageois au sujet de l’aire protégée.

La Direction de l’environnement organise des manifestations d’information par village. L’objectif est de montrer les avantages et inconvénients d’une aire protégée village par village.

1 2021

Les Agents forestiers communaux sont réorganisés

La Direction de l’Environnement et les mairies s’entendent sur les tâches, pouvoirs et devoirs des agents forestiers communaux.

2 2018

2017 – 2021 - Stratégie d’expansion du système national des aires protégées aux Comores 138

Les Maires sont informés de leurs droits et devoirs légaux relativement à la coupe de bois et la collecte de sable en aire protégée (actuelle ou future)

Des réunions entre Maires et la Direction de l’environnement permettent de discuter du cadre légal relatif à la coupe de bois et la collecte de sable en aire protégée (actuelle ou future)

1 2018

La population est informée sur l’évolution en cours liée à l’arrivée des aires protégées

L’Agence va organiser les populations : réunions, radios locales communautaires, radiotélévision Comores et aussi théâtres sketches, services de communication des mairies, Mosquées, places publiques. Il s’agit d’une approche de gestion globale marine et terrestre : une île, ses côtes et ses eaux

1 2018

Un nouveau décret crée le nouveau parc national

Un décret est rédigé et validé 2 2018

La transition vers le nouveau système se passe dans le calme

Les nouveaux contrats et procédures sont discutées jusqu’à atteindre des consensus satisfaisants pour tous

2 2019

La question des droits d’entrée est tranchée

Régler les droits d’entrée et la clef de répartition des recettes 3 2018

Des reboisements sont planifiés et réalisés dans les aires protégées

Le SNAP et les cultivateurs cherchent des appuis pour planter des arbres et des conseils sur le choix des espèces (fruitiers et arbres « motivants »).

3 2021

Les planteurs cherchent des appuis techniques et financiers. Les agronomes et forestiers fonctionnaires indiquent les essences à planter. La mairie engage des personnes pour appuyer les planteurs, les gardiens des arbres sont financés par la mairie et d’autres bailleurs potentiels.

3 2021

La mise à jour des études sont réalisées, au niveau marin et terrestre

Etudes réalisées et intégrées au plan d’aménagement et de gestion 3 2018

Le Plan d’aménagement et de gestion PAG est rédigé

Le SNAP rédige le PAG du PNM 2 2018

La carte finale est mise à jour 1 2018 Le PAG intègre la résolution des conflits fonciers (agriculteurs installés dans les zones) et propose des solutions concrètes

1 2018

Privilégier la conservation des écosystèmes uniques dans le processus de sensibilisation avec les communautés et Prioriser la conservation des zones disposant des grands arbres (reliques de forêts primaires)

1 2018

Elaborer les cartes hydro des bassins versants pour montrer à la population l’intérêt de protection des sources d’eau

3 2018

Inventorier et rédiger un plan d’action contre les espèces envahissantes (avec UICN – CNDRS – Université des Comores) et le mettre en œuvre.

3 2018

Des partenariats sont négociés Signature de partenariat avec Université des Comores, INRAB, Gardes côtes et unir les forces de tous les intervenants : politiques, administratifs, gendarmerie, police, gardes côtes etc., car tout le monde, les 3 îles, vient chercher les tortues. Intégrer la Dir pêche, Dir tourisme

3 2018

2017 – 2021 - Stratégie d’expansion du système national des aires protégées aux Comores 139

et Dir Production et les CRDE en appui à la gestion du PNM Le budget est garanti La discussion avec les bailleurs de fonds assure des rentrées régulières 2 2021 Le Genre est respecté équitablement. Les mentalités changent.

Les femmes sont intégrées dans la gestion journalière des comités et lors des réunions.

1 2021

Le calendrier est repris sous la colonne Délai, mentionnant l’année à la fin de laquelle le résultat devrait être atteint.

3.5 Axe stratégique 5. Appliquer la réglementation et surveiller les aires protégées La conservation de la biodiversité et des écosystèmes commence par la protection.

Tableau 17 : Eléments du plan stratégique, axe stratégique 5 : Appliquer la réglementation et surveiller les aires protégées

Thème Résultats ou produits Activités Priorité Délai

La pêche à la dynamite

La pêche à la dynamite est définitivement abandonnée

Appliquer la réglementation et les Lois en vigueur pour réprimer de façon exemplaire les fournisseurs de dynamite et les pêcheurs à la dynamite et confisquer tout leur matériel. Sensibiliser et conduire des séances d’animation sur les dangers de telles pratiques et l’utilité d’appliquer la Loi.

1 2018

La pêche à la tortue

La pêche à la tortue n’est plus pratiquée.

Appliquer les Lois pour réprimer sévèrement les pécheurs et les acheteurs de viande de tortue. Confisquer tous leurs équipements et les détruire conformément à la réglementation.

1 2018

Stopper la coupe des dernières forêts

Un plan de surveillance est mis en œuvre avec rigueur dans chaque aire protégée.

Développer et mettre en pratique un plan de surveillance dans chaque aire protégée.

1 2018

Les activités entrainant la déforestation sont strictement bannies.

Travailler avec les maires pour Appliquer la réglementation la coupe de bois, le défrichage en plein forêt et chasser les exploitants non munis de permis.

1 2018

Stopper la surexploitation des récifs

Les récifs ne sont plus détruits

Sensibilisation et animation des parties prenantes au trafic et mise en application de la loi

1 2018

Lutter contre les trafics d’holothuries et ailerons de requins

Sensibilisation et animation des parties prenantes au trafic et mise en application de la loi

1 2018

Le calendrier est repris sous la colonne Délai, mentionnant l’année à la fin de laquelle le résultat devrait être atteint.

2017 – 2021 - Stratégie d’expansion du système national des aires protégées aux Comores 140

3.6 Axe stratégique 6. Suivre et évaluer les résultats de la gestion des aires protégées Après la création, la gestion y inclus la protection, c’est le suivi-évaluation qui permet de bien gérer les aires protégées.

Tableau 18 : Eléments du plan stratégique, axe stratégique 5 : Suivre et évaluer les résultats de la gestion des aires protégées

Thème Résultats ou produits Activités Priorité Délai

Suivi de la planification Les PAG, business plan et PAT sont suivis Suivi mensuel 1 Mensuel Suivi du personnel Les Termes de référence, TdR et leur mise

en œuvre sont discutés Les TdR sont rédigés et discutés, l’évaluation semestrielle est discutée selon une procédure transparente

1 Semestriel

Suivi de la gestion Le CPP du RNAP et le conseil d’administration de l’Agence se passent dans les règles de l’art

CPP et CA de l’agence ont lieu selon les procédures décidées en commun

1 Annuel

Suivi financier L’audit externe annuel de l’Agence a eu lieu Un comité organise un audit externe annuel indépendant

1 Annuel

Suivi scientifique Le monitoring est régulier et routinier L’Agence organise le suivi des espèces. Le plan d’action de chaque cible de conservation est rédigé.

2 Annuel Trimestriel

Suivi des financements Le suivi du financement du SNAP est réalisé L’agence négocie les financements selon besoins

2 Annuel

Suivi des partenaires internationaux et nationaux en appui

Les partenaires sont satisfaits et améliorent leur coopération avec l’Agence

Les partenaires sont contactés régulièrement pour négocier la coopération avec l’Agence

2 Annuel

Suivi des innovations Le SNAP suit les innovations mondiales L’Agence participe aux innovations et aux événements mondiaux

3 Selon besoins

Le calendrier est repris sous la colonne Délai.

2017 – 2021 - Stratégie d’expansion du système national des aires protégées aux Comores 141

3.7 Axe stratégique 7. Améliorer le financement durable des aires protégées Le financement est un élément central pour la pérennisation des activités.

Tableau 19 : Eléments du plan stratégique, axe stratégique 6 : Améliorer le financement durable des aires protégées

Thème Résultats ou produits Activités Priorité Délai

Financement du SNAP

Un fonds est installé avec une fondation privée

Mise en place de la structure du fonds pour l’environnement et les aires protégées des Comores, FEAPC

1 2019

Des autres pistes de mobilisation de fonds sont étudiées

Etudier la possibilité de mettre en place un organe spécialisé/ un expert en recherche de fonds

2 2019

Etudier la possibilité d’élaboration de partenariats avec les bailleurs 2 2021 Instaurer un système de droits d’entrée 3 2018 Améliorer la communication pour une meilleure canalisation de dons spontanés à travers le site et d’autres moyens de communication

3 2018

Etudier la possibilité d’instaurer des taxes vertes 3 2018 Etudier comment réduire les dépenses courantes et frais fixes de fonctionnement du PNM

2 2018

Le calendrier est repris sous la colonne Délai, mentionnant l’année à la fin de laquelle le résultat devrait être atteint.

Photo 10 : plage de ponte de tortues, Malé, Parc national Cœlacanthe, © Eric Lacroix, Parcs nationaux des Comores

2017 – 2021 - Stratégie d’expansion du système national des aires protégées aux Comores 142

3.8 Axe stratégique 8. Renforcer les capacités des intervenants des aires protégées à tous les niveaux Le renforcement des capacités et la promotion des innovations et du changement de mentalités sont un des moteurs du développement des aires protégées.

Cibles : inclure l’Armée nationale de développement (AND)26, la Police Nationale, le Centre des Opérations de Secours et de la Protection Civile (COSEP), les Gardes côtes, le Croissant rouge, les Muftorats, le Mufti ou les chefs religieux à appuyer pour communiquer

Tableau 20 : Eléments du plan stratégique, axe stratégique 6 : Renforcer les capacités des intervenants des aires protégées à tous les niveaux

Thème Résultats ou produits Activités Priorité Délai

Développement de filières de formation

Développement de filières de formation des futurs agents travaillant pour les aires protégées des Comores. Des formations de plusieurs types sont mises en place

Formation de formateurs pour les écogardes, rangers et associations de base.

1 2019

Formation universitaire en suivi écologique : module supplémentaire sur la gestion des aires protégées

2 2021

Master professionnel soit en gestion intégrée des zones côtières soit en gestion des aires protégées (avec nombre limité des participants)

3 2021

Formations en gestion touristique : insérer un module de gestion du patrimoine culturel et naturel des Comores à l’IUT (niveau licence ou DEUG). Améliorer le cursus existant y compris en langues

3 2021

Education à l’environnement : ajouter une formation sur l’enseignement de l’éducation à l’environnement pour l’IFERE si absente

3 2021

Organiser des formations à chaque rentrée au niveau des CIPR sur l’éducation à l’environnement. S’assurer que chaque CIPR dispose d’au moins un personnel capable de recycler les enseignants sur l’éducation à l’environnement.

3 2021

Culture du changement

Une culture du changement est développée à tous les niveaux, systémiques, institutionnels, exécutifs et communautaire.

Développer des modules de formation pour développer la culture du changement.

2 2021

Développer la connaissance de la nature au primaire et secondaire pour inciter les jeunes à mieux protéger.

1 2021

Autopromotion L’autopromotion est développée chez les acteurs privés et les communautés pour développer des profits économiques et écologiques

Développer l’autopromotion à travers des formations et animations communautaires et des formations des agents du SNAP pour l’enseignement de ces modules.

1 2021

26 L'armée nationale de développement (AND) est le nom, depuis 1996, des forces armées fédérales de l'Union des Comores

2017 – 2021 - Stratégie d’expansion du système national des aires protégées aux Comores 143

Formation des agents du SNAP

Les agents du SNAP sont formés. Des formations dans les thèmes suivants sont données aux agents du SNAP : 1) Réglementation et éthique 2) Rôle et missions de chacun 3) Suivi écologique des cibles de conservation 4) Gestion des conflits, négociation des accords de cogestion et

leadership 5) Principes de base de l’écotourisme et de l’approche client 6) Initiation à l’informatique dont internet

1 2018

Former les partenaires

Le personnel administratif des Ministères, Mairies, Police nationale et AND est formé

1) Réglementation et éthique 2) Rôle et missions de chacun 3) Sensibilisation au respect de l’environnement et gestion du

patrimoine naturel et culturel ciblée pour quelques agents sur SIG

2 2021

La DGSC (ex COSEP) et le Croissant rouge sont formés

1) Réglementation et éthique 2) Rôle et missions de chacun 3) Sensibilisation au respect de l’environnement et gestion du

patrimoine naturel et culturel 4) Présentation du SNAP et des projets touristiques liés

3 2021

Les Associations villageoises des zones d’intervention, associations formelles ou non intervenant dans les zones du projet sont formées

1) Sensibilisation au respect de l’environnement, écologie marine et terrestre et gestion du patrimoine naturel et culturel

2) Gestion des conflits, négociation des accords de cogestion et leadership

3) Ciblée : communication médiatique (photo, film, …) 4) Mode organisationnel des associations (développement

organisationnel et gestion de comptabilité)

2 2018

Les Villages et entrepreneurs privés sont formés

1) Présentation du projet et de ses implications 2) Sensibilisation simple à la réglementation, sensibilisation au

respect de l’environnement, écologie marine et terrestre et gestion du patrimoine naturel et culturel

1 2021

La gestion des aires protégées est rendue plus scientifique

1) Tenir compte du niveau et critère de recrutement des agents de terrains (éco garde, rangers...)

2) Organisation des concours après appel à candidatures 3) Etablir des relations avec les aires protégées de la région

(Océan indien et Afrique). 4) Echange d’expérience et recyclage des agents des aires

protégées à l’échelle internationale.

3 2021

Des vocations sont créées 1) Recyclage continu 2) Qu’il soit bien loti (rémunération raisonnable, outils de travail

adaptés, assurance …)

3 2021

Des formations sur la réglementation et Collecte des données sur les lois, les décrets, arrêtés et les 3 2018

2017 – 2021 - Stratégie d’expansion du système national des aires protégées aux Comores 144

l’éthique sont données conventions existants relatifs à l’environnement Elaboration d’un guide : Comment élaborer un PV et Rapport

Des formation sur le Rôle et missions de chacun sont données

Définir les Termes de référence de chacun 2 2018

Des formation sur le Suivi écologique des cibles de conservation sont données

- Formation sur le zonage des aires protégées - Formations sur la reconnaissance des espèces phares (Animales et végétales) - Initiation sur les relevées écologiques - Initiation en plongée

2 2018

Des formation sur la Gestion des conflits, négociation des accords de cogestion et leadership sont données

Partager le leadership et l’expérience du PNM avec la communauté aux outils, techniques et approches qui permettent de respecter l’engagement lies à l’aire protégée conformément aux conventions, loi, arrêtés pour la conservation et la protection de la zone. - Formation MARP (méthode accélérée de recherche participative)

1 2018

Des formations sur les Principes de base de l’écotourisme sont données

- Initiation aux langues étrangères - Formation en secourisme - Formation sur l’accueil et le mode de guidage - Formation en Marketing

3 2021

Des Initiations à l’informatique de base et à l’internet sont données

- Informatique bureautique (Microsoft office) - Logiciels de traitement des données (Photoshop, GIS, GPS… ) - Formation sur l’usage de l’internet (moteurs de recherche et plateforme, Maps)

2 2021

Le calendrier est repris sous la colonne Délai, mentionnant l’année à la fin de laquelle le résultat devrait être atteint.

4 Mécanismes de gestion et de suivi d’une aire protégée

4.1 Gestion Une aire protégée est gérée avec les outils suivants :

1. La Loi sur le Système national des aires protégées des Comores de 2017 et ses décrets d’application ;

2. Le décret de création du parc ; 3. Le Plan d’aménagement et de gestion validé (PAG) ; 4. Le Plan de gestion environnementale et de sauvegarde sociale (PGESS) ; 5. Le Conseil d’Administration de Parcs nationaux des Comores et ses différents

organes ; 6. Le Comité scientifique de Parcs nationaux des Comores ; 7. L’audit externe annuel de Parcs nationaux des Comores ; 8. Les appuis du Fonds Environnemental pour les aires protégées des Comores

(FEC) ; 9. Les appuis en formation de l’Université des Comores (UdC) et d’autres

institutions ; 10. Le plan de travail pluriannuel validé ; 11. Le business plan validé ; 12. Le plan de travail annuel validé, avec le plan de formation détaillé et le plan de

surveillance ; 13. Le plan annuel de suivi validé trimestriellement ; 14. Les réunions hebdomadaires systématiques de tout le personne à tous les

niveaux ; 15. Une retraite annuelle de tout le personnel des Parcs nationaux des Comores ; 16. Une rotation du personnel selon les possibilités ; 17. Une visite régulière du personnel dans d’autres parcs ; 18. La révision annuelle de l’organigramme ; 19. L’évaluation annuelle de tout le personnel, selon des procédures

professionnelles ;

4.2 Suivi Le suivi d’une aire protégée est réalisé à travers les outils suivants :

1. L’existence des décrets d’application de la Loi sur le Système national des aires protégées des Comores de 2017 ;

2. L’existence des amendements éventuels du décret de création du parc ; 3. Le suivi annuel du Plan d’aménagement et de gestion ; 4. Le suivi annuel du plan de travail annuel ; 5. Les rapports du Conseil d’Administration de Parcs nationaux des Comores ; 6. Les rapports du Conseil consultatif de Parcs nationaux des Comores ; 7. Les rapports du Comité scientifique de Parcs nationaux des Comores ; 8. Les rapports des audits externes annuels de Parcs nationaux des Comores ; 9. Les rapports du Fonds Environnemental pour les aires protégées des

Comores jusqu’en 2020 ; 10. Le suivi annuel du plan de formation détaillé ; 11. Le suivi annuel du plan de surveillance ; 12. Le suivi annuel du business plan 13. Le plan annuel de suivi validé trimestriellement ; 14. Les rapports des réunions hebdomadaires ; 15. Le compte-rendu de la retraite annuelle de tout le personnel ; 16. La révision annuelle de l’organigramme. 17. La liste actualisée du personnel, contacts et responsabilités ; 18. Les Termes de référence du personnel actualisés annuellement.

2017 – 2021 - Stratégie d’expansion du système national des aires protégées aux Comores 146

5 Conclusions Pour quelle stratégie les Comores veulent-elles opter pour les 5 années à venir ? D’abord, créer une Agence nationale des aires protégées (APs) pour la gestion des APs et ensuite créer 5 parcs nationaux. Le tout en améliorant les textes légaux, en mettant en place des filières de formation pour les agents du Système national des APs et des formations pour tous, et en créant un Fonds Environnemental pour les aires protégées des Comores pour financer les APs.

Le détail de cet ambitieux plan est décrit très précisément dans le PRODOC (document de projet) du projet « Réseau national des aires protégées » financé par le Fonds Environnemental Mondial, mis en œuvre par le Programme des Nations Unies pour le Développement et exécuté par le Ministère en charge de l’environnement. Par rapport à ce document datant de 2012, des mises-à-jour ont été apportées et intégrées dans ce document qui a l’objectif de mettre en lumière ces dernières modifications et de tracer la route à suivre par les agents des Aires protégées des Comores.

Longue vie aux parcs et réserves nationaux des Comores. Vouloir réaliser autant de changements en si peu de temps peut certes paraître complètement illusoire, cependant, le temps est à l’action. Il est plus que temps d’agir. La prise en main de la gestion des aires protégées par le gouvernement et surtout par les riverains va demander de grands efforts. Il est temps, maintenant, pour chacun de retrousser ses manches et de commencer à changer sa vie, pour le bien des humains et de tous ces écosystèmes au sein desquels l’Homme représente le principal élément perturbateur et destructeur. Au travail et « bon travail ».

En guise d’après-propos

La nature n'a pas besoin des humains.

Les Humains ont besoin de la nature.

Conservation international, 201627

27 http://www.conservation.org/global/europe/pages/nature-is-speaking.aspx

2017 – 2021 - Stratégie d’expansion du système national des aires protégées aux Comores 147

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2017 – 2021 - Stratégie d’expansion du système national des aires protégées aux Comores 160

7 Annexes Liste des Annexes Annexe 1 : Liste des noms scientifiques et noms communs 159 Annexe 2 : Liste des espèces protégées aux Comores 161 Annexe 3 : Vue d’ensemble des aires protégées proposées pour l’expansion 163 Annexe 4 : Explication de la définition d’une aire protégée 164 Annexe 5 : Lignes directrices IUCN pour les catégories de gestion des aires protégées166

2017 – 2021 - Stratégie d’expansion du système national des aires protégées aux Comores 161

Annexe 1 : Liste des noms scientifiques et noms communs

Les images des espèces citées ci-dessous se trouvent dans un fichier au format DOCS ou PDF séparé.

Genre espèce Nom

Accipiter francesiae Épervier de Frances Acropora Corail ramifié Alectroenas sganzini Founingo des Comores ou Pigeon bleu Allophylus gardineri Allophylus Amauris comorana Lépidoptère Nymphalidae, Danainae Amphiglossus johannae Lézard, Sauriens, Scincidae Aphloia theaeformis Change-écorce, arbuste, famille des Aphloiaceae. Ardea humbloti Héron de Madagascar Balaenoptera edeni Rorqual de Bryde Brachylaena ramiflora var. comorensis

Plante arbustive Asteraceae à feuilles alternes pseudo dentées

Charonia tritonis Grand Triton Chelonia mydas Tortue verte Chrysophyllum boivinianum Arbre, Sapotaceae Circus maillardi Busard de Maillard Columba pollenii Pigeon des Comores Coracopsis nigra perroquet noir Croton humblotii Croton, Euphorbiaceae Delphinus delphis Dauphin commun Dicrurus fuscipennis Drongo de la Grande Comore Dicrurus waldenii Drongo de Mayotte Dombeya condensata Fleur Malvaceae Dugong dugon Dugong Eretmochelys imbricata Tortue imbriquée Eubalaena australis Baleine franche australe Eugenia(Syzygium) jambos Jambosier Eulemur mongoz Lémurien mangouste Favia Corail massif Favites Corail massif Feresa attenuata Orque naine Filicium decipiens Arbre fougère, palmier Thika, décoratif, Sapindaceae Furcifer cephalolepis Caméléon Graphium levassori Flambée de Levasseur, Papillon, Papilionidae, ailes

blanc-crème à bords noir Humblotia flavirostris Gobe-mouche du Karthala Khaya comorensis Acajou des Comores Latimeria chalumnae Cœlacanthe Leptoria Corail à méandres Lycodryas sanctijohannis Serpent arboricole de Saint jean,

Pseudoxyrhophiidae Mabuya comorensis Lézard brun, sauriens, Scincidae Manta birostris Raie Manta Megaptera novaeangliae Baleine à bosse Mesoplodon sp. Mesoplodons Miniopterus griveaudi Minioptère de Griveaud Montipora Corail folié Mylothris humbloti Papillon, Pieridae, ailes jaune clair à bord noir

2017 – 2021 - Stratégie d’expansion du système national des aires protégées aux Comores 162

Nesillas brevicaudata Fauvette de Grande Comore Nesillas mariae Fauvette de Mohéli Nuxia pseudodentata Nuxia, Stilbaceae, arbuste ou arbre Ocotea comorensis Ocotéa, Lauraceae, Arbre à feuille de laurier Olea lanceolata Olivier des Comores, Oleaceae, Oplurus cuvieri comorensis Margouillat des Comores, iguane à col des Comores Orcinus orca Orque épaulard Otus capnodes Petit-duc d’Anjouan Otus moheliensis Petit-duc de Mohéli Otus pauliani Petit-duc du Karthala Papilio aristophontes Papilio, Papilionidae, Mâle bleu, femelle vert-olive Paroedura sanctijohannis Gecko brun des Comores Phelsuma comorensis Gecko vert de Grande Comore Phelsuma v-nigra Gecko vert lumineux des Comores Philippia comoriensis Bruyère arborescente des Comores Physeter macrocephalus Cachalot Platygyra Corail à méandres Psidium cattleianum Goyavier-fraise Pteropus livingstonii Roussette de Livingstone Pteropus seychellensis var. comorensis

Roussette commune

Puffinus lherminieri temptator Puffin de Mohéli Ravenea hildebrandtii Palmier royal nain des Comores Rousettus obliviosus Petite roussette des Comores Scolopia coriacea Scolopia, plante ligneuse, Salicaceae, Senecio humblotii Séneçon de Humblot, Sousa chinensis Dauphin à bosse Stenella attenuata Dauphin tacheté Stenella longirostris Dauphin à long bec (longirostre) de Gray Tachybaptus ruficollis Grèbe castagneux (petite grèbe) Tambourissa comorensis Tambourissa Tephrosia vogelii Téphrosia Turbinaria Corail folié Turbo marmoratus Turban vert, coquillage à nacre Tursiops truncatus Grand dauphin Typhlops comorensis Serpent vermiforme des Comores, Typhlopidae,

Grande Comore Viverricula indica Petite civette de l’Inde, Civette indienne ou Rasse Weinmannia comorensis Weinmannia des Comores, Cunoniaceae Zosterops mouroniensis Zostérops du Karthala

2017 – 2021 - Stratégie d’expansion du système national des aires protégées aux Comores 163

Annexe 2 : Liste des espèces protégées aux Comores

Extrait de l’Arrêté N° 01/031 /MPE/CAB du 14/05/2001 portant protection des espèces de faune et flore sauvages des Comores.

Tableau 21 : Liste des espèces intégralement protégées

Genre espèce Nom français Pteropus livingstonii Roussette de Livingstone Roussetus obliviosus Petite roussette des Comores Dugong dugon Dugong Lemur mongoz Lémurien mangouste, lémurien mangouste,

maki Toutes Baleines Tous Dauphins, Cachalots, baleines Ardea humbloti Héron de Humblot Falco peregrinus Faucon pèlerin Circus maillardi Buzard de Maillard, Papangue Dromas ardeola Drome ardéole Columba polleni Pigeon des Comores Treron griveaudi Pigeon vert ou colombar des Comores Alectroenas sganzini Founingo des Comores, pigeon bleu Otus capnodes Petit-duc d'Anjouan Otus moheliensis Petit-duc de Mohéli Otus pauliani Petit-duc du Karthala Hypsipetes parvirostris Bulbul des Comores Turdus bewsheri Grive des Comores Humblotia flavirostris Gobe-mouches du Karthala Nesillas mariae Fauvette de Mohéli Nesillas longicaudata Fauvette d'Anjouan Nesillas brevicaudata Fauvette de Grande Comore Dicrurus fuscipennis Drongo de la Grande Comore Zosterops mouroniensis Zostérops du Mont Karthala Foudia eminentissima Foudy des Comores Nectarinia/ Cinnyris

comorensis Souimanga d'Anjouan

Nectarinia/ Cinnyris

humbloti Souimanga d'Humblot

Cyanolanius comorensis Artémie azurée des Comores Chelonia mydas Tortue verte Eretmochelys imbricata Tortue imbriquée, Tortue à écailles Dermochelys coriacea Tortue luth Oplurus cuvieri Iguane de la grande Comore Latimeria chalumnae cœlacanthe Amauris comorana Papillon, Danaidae Amauris nossima Papillon, Danaidae Graphium levassori Flambée de Levasseur Papilio aristophontes Papilio Antipathes dichotoma Corail noir Khaya comorensis Acajou des Comores Weinmannia comorensis Weinmannia des Comores Ocotea comoriensis Ocotea des Comores Carissa comoriensis Carissa des Comores

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Tableau 22 : Liste des espèces partiellement protégées aux Comores

Famille Genre espèce Nom Français Pteropodidae Pteropus seychellensis Roussette des Seychelles Microchiroptera tous Micro chauve-souris Miniopteridae Miniopterus minor Minioptère, chauve-souris Vespertilionidae Myotis goudoni Chauve-souris commune Vespertilioninae Tadarila pumida Chauve-souris commune Psittacidae Agapornis cana Inséparable à tête grise Psittacidae Coracopsis nigra Perroquet noir Psittacidae Coracopsis vasa Perroquet vasa Procellariidae Puffinus lherminieri Puffin d'Audubon Podicipedidae Tachybaptus rufficolis Grèbe castagneux Accipitridae Tous Rapaces diurnes Falconidae Tous Rapaces diurnes Tytonidae Tous Rapaces nocturne Ardeidae Tous Hérons et Aigrettes Anatidae Tous Canards Laridae Tous Sternes, Goélands Charadriidae Tous Pluviers, Gravelots etc. Scolopacidae Tous Bécasseaux, Chevaliers Sulidae Tous Fous Phoenicopteridae Tous Flamands roses Gekkonidae Tous Geckos Chamaeleonidae Tous Caméléons Scincidae Tous Mabuyas, lézard bru Carcharhinidae Tous Requins et raies

(exportation de nageoires sauf autorisation)

Lepidoptera Tous Papillons Tridacnidae Bénitiers Cassidae Casques Cymatiidae Conques et Tritons Cypraeidae Porcelaine Muricidae Murex Murex Chiton comorensis Polyplacophores ou Chiton Pteriidae Pinctada capensis Huître perlière Holothuriidae Holothuries ou concombres

de mer Stichopodidae Holothuries et concombres

de mer Cyatheaceae Fougères arborescentes Orchidaceae Orchidées Monimiaceae Tambourissa leptophylla Tambourissa Apocynaceae Carissa comorensis Carissa Ebenaceae Euclea spp. Euclea

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Annexe 3 : Vue d’ensemble des aires protégées proposées pour l’expansion

Tableau 23 : Superficie des aires protégées en ha

Totha Marin Côtieretîlots TerrestreMohéli 44.922 Marin/côtier/terrestre 36.675 3.725 4.522Cœlacanthe 9.276 Marin/côtier 8.415 861 Karthala 26.214 terrestre 26.214Mitsamiouli-Ndroudé 2.314 Marin/côtier 1.857 457 Shisiwani 6.500 Marin/côtier 6.500 Ntringui 11.700 Terrestre 11.700

Somme 53.447 5.043 42.436

etCôt+Ter 58.490 47.479GrandTotal 100.925

NouvellesAP 56.004

Tableau 24 : Pourcentage de couverture des aires protégées

Aireprotégée Île %Terre %MerMohéli Mwali 28,44 12,29Karthala Ngazidja 22,83 Cœlacanthe Ngazidja 1,83Mitsamiouli-Ndroudé Ngazidja 0,46Ntringui Ndzuani 27,59 Shisiwani Ndzuani 1,69

Totalîle Ngazidja 23,98 2,03Totalîle Ndzuani 27,59 1,69Totalîle Mwali 28,44 12,29

Total 25,50 4,49

2017 – 2021 - Stratégie d’expansion du système national des aires protégées aux Comores 166

Annexe 4 : Explication de la définition d’une aire protégée

Extrait de (IUCN Dudley 2008). Une aire protégée est : « Un espace géographique clairement défini, reconnu, consacré et géré́, par tout moyen efficace, juridique ou autre, afin d’assurer à long terme la conservation de la nature ainsi que les services écosystémiques et les valeurs culturelles qui lui sont associés ».

Tableau 25 : Explication de la définition d’une aire protégée

Terminologie Explication

Espace géographique clairement défini

Inclut les aires terrestres, marines et côtières, d’eau douce ou une combinaison de deux ou plusieurs d’entre elles. « L’espace » a trois dimensions, p. ex. lorsque l’espace aérien au-dessus d’une aire protégée est protégé contre le vol en rase-motte ou, dans des aires marines protégées, quand une certaine profondeur d’eau ou le fond de la mer sont protégés mais que l’eau au-dessus ne l’est pas : par contre, les zones situées sous la surface ne sont parfois pas protégées (p. ex. ouvertes à l’exploitation minière). « Clairement défini » implique une aire définie dans l’espace avec des limites reconnues et marquées. Ces limites peuvent parfois être définies par des caractéristiques physiques qui se déplacent avec le temps (p. ex. berges de rivières) ou par des activités de gestion (p. ex. zones de non-prélèvement convenues).

reconnu Implique que la protection peut inclure toute une gamme de types de gouvernance déclarés par la population ainsi que ceux identifiés par l’état, mais que de tels sites doivent être reconnus d’une certaine façon (en particulier en étant repris sur la liste de la Base de données mondiale sur les aires protégées – BDMAP).

consacré Implique un certain engagement contraignant envers la conservation à long terme passant par, p.ex. : • Conventions et accords internationaux • Loi nationale, insulaire et locale � • Droit coutumier � • Engagements des ONG � • Fiducies privées et politiques des sociétés � • Programmes de certification. �

géré Suppose quelques démarches actives pour conserver les valeurs naturelles (et éventuellement d’autres) pour lesquelles l’aire protégée fut créée ; notons que « géré » peut inclure la décision de laisser l’aire intacte si c’est la meilleure stratégie de conservation.

par tout moyen efficace, juridique ou autre

Signifie que les aires protégées doivent être soit enregistrées, c.-à-d. reconnues dans le cadre de la loi civile statutaire), soit reconnues par une convention ou un accord international, ou encore gérées par d’autres moyens efficaces mais non enregistrés, comme les réglementations traditionnelles reconnues selon lesquelles fonctionnent les aires du patrimoine communautaire ou les politiques d’organisations non gouvernementales confirmées.

afin d’assurer Implique une certaine efficacité. C’est un nouvel élément qui n’était pas présent dans la définition de 1994 mais qui a été fermement requis, entre autres, par de nombreux gestionnaires d’aires protégées. Bien que la catégorie soit toujours déterminée par les objectifs, l’efficacité de gestion sera progressivement notée dans la Base de données mondiale sur les aires protégées et, avec le temps, elle deviendra un critère important qui contribuera à l’identification et à la reconnaissance des aires protégées.

à long terme Les aires protégées doivent être gérées dans la durée et non comme une stratégie de gestion temporaire

la conservation Dans le contexte de cette définition, la conservation fait référence au maintien in-situ d’écosystèmes et d’habitats naturels et semi- naturels

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et de populations viables d’espèces dans leurs environnements naturels et, dans le cas d’espèces domestiquées ou cultivées, dans l’environnement où elles ont développé leurs propriétés distinctives.

de la nature Dans ce contexte, la nature fait toujours référence à la biodiversité aux niveaux génétique, de l’espèce et de l’écosystème et aussi, souvent, à la géo-diversité, le modelé et d’autres valeurs naturelles plus générales.

et les services écosystémiques qui lui sont associés

Signifie ici les services de l’écosystème qui sont liés mais n’interfèrent pas avec les objectifs de la conservation de la nature. Ils peuvent comprendre des services d’approvisionnement comme l’eau et la nourriture ; des services de régulation comme celles des inondations, des sécheresses, de la dégradation des sols et des maladies ; des services de soutien comme la formation des sols et le cycle des nutriments ; et des services culturels comme les avantages récréatifs, spirituels, religieux et autres avantages non matériels.

Valeurs culturelles (agronomiques ou liées à la Culture)

Inclut celles qui n’interfèrent pas avec le résultat de la conservation (toutes les valeurs culturelles d’une aire protégée devraient répondre à ce critère), y compris en particulier : • Celles qui contribuent aux résultats de la conservation (p.ex. les

pratiques de gestion traditionnelles (agronomiques, par exemple)dont les espèces clés sont devenues tributaires) ; �

• Celles qui sont elles-mêmes menacées. �

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Annexe 5 : Lignes directrices IUCN pour les catégories de gestion des aires protégées

Extrait de (IUCN Dudley 2008). Cette partie des lignes directrices passe en revue les six catégories et les étudie sous les rubriques suivantes :

• Définition � • Objectifs de gestion � • Directives de sélection � • Responsabilité administrative � • Catégorie équivalente dans le système de 1978 �

1. CATÉGORIE la

• Catégorie I : Réserve naturelle intégrale / Zone de nature sauvage : aire protégée gérée principalement à des fins scientifiques ou de protection des ressources sauvages

• Catégorie Ia : Réserve naturelle intégrale : aire protégée gérée principalement à des fins scientifiques

Définition Espace terrestre et/ou marin comportant des écosystèmes, des caractéristiques géologiques ou physiologiques et/ou des espèces remarquables ou représentatifs, géré principalement à des fins de recherche scientifique et/ou de surveillance continue de l’environnement. Objectifs de gestion

• Préserver des biotopes, des écosystèmes et des espèces dans des conditions aussi peu perturbées que possible ; �

• Maintenir des ressources génétiques dans un état dynamique et évolutif �

• Maintenir des processus écologiques établis ; � • Sauvegarder des éléments structures du paysage ou des formations

rocheuses ; � • Conserver des milieux naturels exemplaires à des fins d’étude

scientifique, de surveillance continue de l’environnement et d’éducation à l’environnement, y compris des sires de référence, en excluant tout accès évitable ; �

• Réduire au minimum les perturbations, en planifiant et en menant avec circonspection les activités autorisées, de recherche et autres ; �

• Limiter l’accès au public. Directives de sélection �

• La dimension de l’aire est déterminée par la superficie requise pour assurer l’intégrité de ses écosystèmes et permettre d’atteindre les objectifs de gestion justifiant sa protection. �

• L’aire est relativement à l’abri de toute intervention humaine directe et en mesure de le rester. �

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• La conservation de la diversité biologique de l’aire est possible par la protection et n’exige pas d’intervention substantielle au niveau de la gestion ou de l’habitat (Cf. catégorie IV). �

Responsabilité administrative La propriété et l’administration de la réserve incombent au gouvernement central ou local, agissant par le truchement d’une direction dûment qualifiée, ou à une fondation privée, une université ou une institution ayant une fonction officielle de recherche ou de conservation, ou en fin à des propriétaires travaillant en collaboration avec une de ces institutions gouvernementales ou privées. La protection à long terme doit être garantie par des mesures adéquates de sauvegarde et de contrôle avant la désignation. Les accords internationaux portant sur des régions ne relevant pas d’une souveraineté nationale incontestée peuvent constituer des exceptions (par exemple Antarctique). � Aux Comores Cette catégorie n’est présente que sous la forme de zones dans une aire protégée de catégorie II. 2. CATÉGORIE lb Zone de nature sauvage : aire protégée gérée principalement à des fins de protection des ressources sauvages Définition Vaste espace terrestre et/ou marin, intact ou peu modifié, ayant conservé son caractère et son influence naturels, dépourvu d’établissements permanents ou important, protégé et géré aux fins de préserver son état naturel. Objectifs de gestion

• Garantir aux générations futures la possibilité de connaître et de jouir de régions demeurées largement à l’abri des activités humaines, pendant une longue période ; �

• Conserver, à long terme, les qualités et éléments naturels essentiels de l’environnement ; �

• Prévoir l’accès du public, de manière à garantir le bien-être physique et spirituel des visiteurs, tout en conservant les qualités naturelles sauvages de la région pour les générations actuelles et futures ; �

• Permettre à des communautés autochtones, de fiable densité et vivant en harmonie avec les ressources disponibles, de conserver leur mode de vie.

Directives de sélection �

• L’aire possède des qualités naturelles exceptionnelles et est soumise essentiellement aux forces de la nature, est pratiquement à l’abri de toute perturbation humaine et est susceptible de conserver ces attributs si elle bénéficie de la gestion proposée. �

• L’aire possède des éléments écologiques, géologiques, physiographiques ou d’autres caractéristiques de valeur scientifique, éducative, panoramique ou historique. �

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• L’aire offre des possibilités exceptionnelles de calme et de tranquillité et est accessible par des moyens de transport simples, non bruyants, non polluants et non intrusifs (c’est-à-dire non motorisé). �

• L’aire est suffisamment vaste pour qu’une telle préservation et un tel usage soient possibles.

Responsabilité administrative� Idem à sous-catégorie Ia� Aux Comores Cette catégorie n’est pas présente. 3. CATÉGORIE II Parc national : aire protégée gérée principalement dans le but de protéger les écosystèmes et à des fins récréatives Définition Zone naturelle, terrestre et/ou marine, désignée (a) pour protéger l’intégrité écologique dans un ou plusieurs écosystèmes dans l’intérêt des générations actuelles et futures, (b) pour exclure toute exploitation ou occupation incompatible avec les objectifs de la désignation et (c) pour offrir des possibilités de visite, à des fins spirituelles, scientifiques, éducatives, récréatives et touristiques, dans le respect du milieu naturel et de la culture des communautés locales. Objectifs de gestion

• Protéger des régions naturelles et des paysages d’importance nationale et internationale, A des fins spirituelles, scientifiques, éducatives, récréatives ou touristiques ; �

• Perpétuer, dans des conditions aussi naturelles que possible, des exemples représentatifs de régions physiographiques, de communautés biologiques, de ressources génétiques et d’espèces de manière à garantir une stabilité et une diversité écologique ; �

• Limiter le nombre de visiteurs, aux motivations spirituelles, éducatives, culturelles ou récréatives, afin que l’aire reste dans un état naturel ou quasi-naturel ; �

• Éliminer et, ultérieurement, prévenir toute forme d’exploitation ou d’occupation incompatible avec les objectifs de la désignation ; �

• Garantir le respect des éléments écologiques, géomorphologiques, sacrés ou esthétiques justifiant la désignation ; �

• Tenir compte des besoins des populations autochtones, y compris l’utilisation des ressources à des fins de subsistance, dans la mesure où ceux-ci n’ont aucune incidence négative sur les autres objectifs de gestion.

Directives de sélection �

• L’aire contient un échantillon représentatif des régions, éléments ou paysages naturels les plus marquants, à l’intérieur duquel espèces végétales et animales, biotopes et sites géomorphologiques ont une

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importance particulière du point de vue spirituel, scientifique, éducatif, récréatif et touristique. �

• L’aire est suffisamment vaste pour contenir un ou plusieurs écosystèmes entiers, ne subissant aucune altération matérielle du fait d’une occupation ou exploitation humaine.

Responsabilité administrative C’est normalement la plus haute autorité compétente du pays exerçant une juridiction sur la région qui est propriétaire et responsable de l’aire. Il peut toutefois également s’agir du gouvernement local, d’un conseil autochtone, d’une fondation ou d’un autre organisme dûment établi ayant voué l’aire à la conservation à long terme. Aux Comores Cette catégorie représente la majorité des aires protégées. 4. CATÉGORIE III Monument naturel : aire protégée gérée principalement dans le but de préserver des éléments naturels spécifiques Définition Aire contenant un ou plusieurs éléments naturels ou naturels/culturels particuliers, d’importance exceptionnelle ou uniques, méritant d’être protégée du fait de sa rareté de sa représentativité, de ses qualités esthétiques ou de son importance culturelle intrinsèque. Objectifs de gestion

• Protéger ou préserver, à jamais, des éléments naturels particuliers, exceptionnels du fait de leur importance naturelle et/ou caractère unique ou représentatif et/ou de leur connotation spirituelle ; �

• Dans une mesure compatible avec l’objectif susmentionné, offrir des possibilités de recherche, d’éducation, d’interprétation et de loisirs ; �

• Éliminer et, ultérieurement, prévenir toute forme d’exploitation ou d’occupation incompatible avec l’objectif de la désignation ; �

• Offrir à la population résidente des avantages compatibles avec les autres objectifs de gestion.

Directives de sélection �

• L’aire contient un ou plusieurs éléments d’importance exceptionnelle (éléments naturels tels que chutes d’eau, grottes, cratères, gisements de fossiles, dunes de sable et éléments marins spectaculaires, ainsi qu’une faune et une flore uniques ou représentatives ; parmi les éléments culturels associés peuvent figurer habitations troglodytes, forts surplombant une falaise, sites archéologiques ou sites naturels ayant une importance patrimoniale pour les populations autochtones). �

• Le territoire doit être suffisamment étendu pour assurer l’intégrité des éléments caractéristiques du site et des zones contiguës.

Responsabilité administrative Ces sites doivent être propriété du gouvernement central ou, pour autant que des mesures appropriées de sécurité et de contrôle soient en place, d’une

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instance à un niveau moins élevé, d’un conseil autochtone, d’une organisation ou association saris buts lucratifs, d’une entreprise ou, exceptionnellement, d’un organisme privé, à condition toutefois que la protection à long terme des caractéristiques inhérentes au site soit assurée avant sa désignation. � Aux Comores Cette catégorie n’est présente que sous la forme de zones dans une aire protégée de catégorie II. 5. CATÉGORIE IV Aire de gestion des habitats ou des espèces : aire protégée gérée principalement à des fins de conservation, avec intervention au niveau de la gestion Définition Aire terrestre et/ou marine faisant l’objet d’une intervention active au niveau de la gestion, de façon à garantir le maintien des habitats et/ou à satisfaire aux exigences d’espèces particulières. Objectifs de gestion

• Garantir et maintenir les conditions d’habitat nécessaires à la préservation d’espèces, de groupes d’espèces, de communautés biologiques ou d’éléments physiques important du milieu naturel, lorsqu’une intervention humaine s’impose pour optimiser la gestion ; �

• Privilégier les activités de recherche et de surveillance continue de l’environnement parallèlement à la gestion durable des ressources ; �

• Consacrer des secteurs limités à l’éducation du public, afin de le sensibiliser aux caractéristiques des habitats concernés et au travail de gestion des espèces sauvages ; �

• Éliminer et, ultérieurement, prévenir toute exploitation ou occupation incompatible avec les objectifs de la désignation ; �

• Offrir aux communautés vivant il l’intérieur de l’aire des avantages compatibles avec les autres objectifs de gestion.

Directives de sélection �

• L’aire joue un rôle important dans la protection de la nature et la sauvegarde des espèces (englobant, le cas échéant, des sites de reproduction, des zones humides, des récifs coralliens, des estuaires, des prairies, des forêts ou des frayères, y compris des herbiers matins). �

• La protection des habitats est essentielle au maintien du bon état de la flore d’importance nationale ou locale ou de la faune sédentaire ou migratrice. �

• La conservation de ces habitats et espèces exige une intervention active de la part de l’organe de gestion, si nécessaire au niveau de l’habitat (cf. catégorie Ia). �

• La superficie de l’aire dépend des exigences des espèces à protéger vis-à-vis du biotope et est donc très variable.

Responsabilité administrative

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L’aire est la propriété du gouvernement central ou d’autres instances à un niveau moins élevé, d’organisations ou associations à buts lucratifs ou de personnes ou groupes priés, à condition que des mesures de sécurité et de contrôle appropriées soient en place. Aux Comores Cette catégorie n’est pas présente. 6. CATÉGORIE V Paysage terrestre ou marin protégé : aire protégée gérée principalement dans le but d’assurer la conservation de paysages terrestres ou marins et à des fins récréatives Définition Zone terrestre, comprenant parfois le littoral et les eaux adjacentes, ou l’interaction entre l’homme et la nature a, au fil du temps, modelé le paysage aux qualités esthétiques, écologiques et/ou culturelles (agronomique) particulières et exceptionnelles et présentant souvent une grande diversité biologique. Préserver l’intégrité de cette interaction traditionnelle est essentiel à la protection, au maintien et à l’évolution d’une telle aire. Objectifs de gestion

• Maintenir l’interaction harmonieuse de la nature et de la culture (agronomie), en protégeant le paysage terrestre et/ou marin et en garantissant le maintien des formes traditionnelles d’occupation du sol et de construction, ainsi que l’expression des faits socio-culturels ; �

• Encourager les modes de vie et les activités économiques en harmonie avec la nature, ainsi que la préservation du tissu socio-culturel des communautés concernées ; �

• Maintenir la diversité du paysage et de l’habitat, ainsi que des espèces et écosystèmes associés ; �

• Éliminer le cas échéant et ultérieurement, prévenir toute forme d’occupation du sol et activité incompatibles avec les objectifs visés, du fait de leur ampleur ou nature ; �

• Offrir au public toute une gamme de loisirs de plein air respectant les qualités essentielles de l’aire ; �

• Encourager les activités scientifiques et pédagogiques contribuant au bien-être à long terme des communautés résidentes tout en sensibilisant le public à la protection de tels paysages ; �

• Offrir des avantages à la communauté locale et contribuer à son bien-être, sous forme de produits naturels (par exemple forestiers ou de la pêche) et de services (eau potable ou revenus tirés de formes durables de tourisme).

Directives de sélection �

• L’aire comprend des paysages terrestres et/ou côtiers ou insulaires présentant des qualités esthétiques particulières, avec les habitats, la flore et la faune associé, ainsi que des manifestations de modes uniques ou traditionnels d’utilisation de l’espace et d’organisation sociale, reflétés

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par les établissements humains et par les coutumes, modes de vie et croyances des communautés locales, �

• L’aire offre des possibilités de loisirs et de tourisme compatibles avec le mode de vie et les activités économiques habituels de ses habitants.

Responsabilité administrative La propriété peut incomber à une autorité publique mais, le plus souvent, l’aire est formée d’une mosaïque de propriétés publiques et privées soumises à différents régimes de gestion. Ces régimes doivent faire l’objet d’un certain degré de planification, ou autres mesures de contrôle et être financés, selon le cas, par des fonds publics ou autres mesures d’incitation, afin de garantir la qualité des paysages terrestres/marins et le maintien à long terme des croyances et coutumes locales. Aux Comores Cette catégorie n’est pas présente. 7. CATÉGORIE VI Aire protégée de ressources naturelles gérée : aire protégée gérée principalement à des fins d’utilisation durable des écosystèmes naturels Définition Aire contenant des systèmes naturels, en grande partie non modifiés, gérée aux fins d’assurer la protection et le maintien à long terme de la diversité biologique, tout en garantissant la durabilité des fonctions et produits naturels nécessaires au bien-être de la communauté. Objectifs de gestion

• Assurer la protection et le maintien ii long terme de la diversité biologique et des autres valeurs naturelles du site ; �

• Promouvoir des pratiques rationnelles de gestion afin d’assurer une productivité durable ; �

• Protéger le capital de ressources naturelles contre toute forme d’aliénation engendrée par d’autres formes d’utilisations du sol susceptible de porter préjudice à la diversité biologique de la région ; �

• Contribuer au développement régional et national. Directives de sélection �

• L’aire est au moins aux deux tiers à l’état naturel mais peut aussi contenir des écosystèmes modifiés de superficie limitée ; les grandes plantations commerciales en sont exclues. �

• L’aire est suffisamment vaste pour que les ressources naturelles puissent être utilisées de manière durable saris porter préjudice à long terme à la qualité naturelle de l’aire.

Responsabilité administrative La gestion est assurée par des services publics dotés d’un mandat précis quant à la conservation de l’aire, dont ils s’acquittent en collaboration avec la communauté locale ; elle peut aussi s’appuyer sur des coutumes locales, avec le soutien et les conseils d’organismes gouvernementaux ou non

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gouvernementaux. L’aire peut être la propriété du gouvernement central ou local, de la communauté, de personnes privées ou de plusieurs de ces entités. Aux Comores Cette catégorie n’est présente que sous la forme de zones dans une aire protégée de catégorie II.