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P a g e | 1
UNIVERSITE DE KINSHASA
FACULTE DE PETROLE ET GAZ
Département de GESTION ET économie pétrolière
B.P .127-KINSHASA XI
KINSHASA / LEMBA
MUKEBA MUKENDI Gaël Gradué en Pétrole et Gaz
DIRECTEUR : Raphael MATAMBA JIBIKILA
OPTIMISATION DE LA DISTRIBUTION DES
PRODUITS PETROLIERS A KINSHASA PAR
L’APPROCHE MONOMODALE
CAS DU RESEAU DE COBIL-RDC
Travail de fin d’études présenté et
défendu en vue de l’obtention du
titre d’ingénieur en Pétrole et
gaz, Option : gestion et
économie pétrolière.
ANNEE ACADEMIQUE : 2015-2016
MUKEBA MUKENDI Gaël /TFE : l’optimisation de la distribution des produits pétroliers par l’approche monodale | i P a g e
DEDICACE
A la personne devant laquelle tous les mots de l’univers sont
incapables d’exprimer mon amour et mon affection pour elle, à l’être qui m’est le
plus cher, à ma douce mère. Mère, si tu savais combien je t’aime.
A mon cher père qui a payé des années d’amour et de sacrifices, le
prix d’avoir fait de moi un homme.
A ma tante Sylvie NDAYA qui me chérit et pour laquelle je
souhaite une longue vie.
A mes tante et oncle, Nathalie NTUMBA et Stéphane KAMBUYI
ainsi que la famille MUKEBA.
MUKEBA MUKENDI Gaël
MUKEBA MUKENDI Gaël /TFE : l’optimisation de la distribution des produits pétroliers par l’approche monodale | ii P a g e
REMERCIEMENTS
Je tiens à exprimer ici ma plus profonde gratitude à tout le corps enseignant de la faculté de pétrole et gaz pour m’avoir transmis des connaissances qui m’ont permis de rédiger ce travail en toute homogénéité ainsi que toutes les autorités de la faculté et celles de l’Université de Kinshasa pour l’encadrement reçu.
Je tiens à remercier vivement le Prof. Dr. Ir. Raphael MATAMBA JIBIKILA pour
avoir accepté de diriger ce travail, tout en me conseillant, m’aidant et m’encourageant tout au long de mes recherches.
Je remercie plus particulièrement le Professeur Ordinaire Albert MBOSEI
LOBOTA pour ses sages conseils, malgré ses occupations, a bien voulu nous lire et nous orienter pour la réalisation de ce travail.
J’aimerais remercier les Assistants : Jiva MUPU, Anselme MAVAMBOU et Emile NAWEJ, pour avoir suivi de très près le déroulement de ce projet tout en apportant leur expertise ainsi que leur savoir-faire.
Particulièrement, je tiens à témoigner ma profonde gratitude à mes tendres parents : Jean-Pierre MUKENDI et Betty MUJINGA pour avoir accepté la charge de notre formation jusqu’ à la rédaction de ce présent travail.
Je ne pourrais oublier l’aide précieuse que mes tantes Sylvie NDAYA et Nathalie
TSHIDIBI m’ont apportée ; un grand merci.
Mes remerciements s’adressent également aux familles de l’oncle paternel Stéphane KAMBUYI et Gustave KATOMBE leur soutien moral, matériel et financier en vue de la réalisation de ce travail.
A mes frères et sœurs biologiques Junior MUKENDI, Alex ILUNGA, Stéphane
KAMBUYI, Elisée SALUMU, Ruth MUKEBA, Annie MBOMBO et David TSHIDIADIA pour avoir accepté de souffrir en notre faveur, à nos oncles et tantes tant paternels que maternels et à notre future épouse pour la vie meilleure que nous partagerons.
Je tiens à remercier chaleureusement mes collègues et ami(e)s : Rachel EBENGO,
Rebecca NGOMBA, Madjer MBALA, Job LASOMI, Ange MBWEY, Staf KALALA, Gradi MUKWENE, Sarah TSHIABU, Rachel MBUYI, Laetitia KABUYI, Emmanuel MWAKU, Juvincy KILOLO, Josué LIANI, Grace PINDI, Espérance MBOMA, Ricin MITUNGU, Yannick BEYOKO, John MVULA, Patience ALOMBA, Judith NDJULE, Armel NGUEYE, Yolande BISHOP…
Enfin, nous remercions toute personne ayant contribué de près ou de loin à la
réalisation de ce travail.
MUKEBA MUKENDI Gaël
MUKEBA MUKENDI Gaël /TFE : l’optimisation de la distribution des produits pétroliers par l’approche monodale | iii P a g e
AVANT –PROPOS
Cette étude est menée en vue d’optimiser la distribution des produits
pétroliers dans la ville de Kinshasa. Elle est une source d'informations pour les sociétés
pétrolières commerciales et les sociétés de la logistique pétrolière. Il s'agit donc d'une
analyse économique susceptible d'inciter les entreprises à gagner de l’argent lors de la
distribution des produits pétroliers.
Je tiens à préciser que si sur une page de ce travail, les exposants (situés soit
à la fin des paragraphes, soit à la fin des titres des sections) donnant les références
bibliographiques desquelles sont tirés les textes correspondant ne renvoient pas à une
note de bas de page, ce que la référence correspondant à ce numéro a déjà été citée dans
les pages sus-jacentes donc, prière dans le cas échant de recourir aux références
bibliographiques où cette numérotation est respectée.
Ainsi, toute personne ayant contribué de près ou de loin à l'élaboration de
cette œuvre scientifique se trouve grandement remerciée. Et surtout la collaboration
active du Professeur Docteur Ingénieur Raphael MATAMBA JIBIKILA, Directeur de ce
mémoire.
MUKEBA MUKENDI Gaël /TFE : l’optimisation de la distribution des produits pétroliers par l’approche monodale | iv P a g e
RESUME
Les problèmes de transport pétrolier connaissent de plus en plus un intérêt
grandissant à cause d’une part, des coûts élevés qui y sont liés ; et d’autre part, de la prise
de conscience de leurs impacts sur l’environnement d’une grande majorité d’acteurs
économiques cherchant de ce fait à les minimiser. De plus, les sociétés commerciales
deviennent plus exigeantes, elles veulent être livrées dans une plage d’horaire et une
quantité qui leur conviennent. A cela s’ajoutent d’autres contraintes telles que la capacité
limitée des véhicules, le temps de travail des chauffeurs qu’il faut prendre en
considération...
Par conséquent, les entreprises sont amenées à chercher des moyens
d’optimisation de tournées de véhicules capables de gérer un grand nombre de contraintes
et de Sociétés commerciales d’une manière efficace.
C’est dans ce contexte que notre travail se veut de proposer un plan
d’optimisation de tournées de véhicules en étudiant le cas réel de Cobil et de SEP-
CONGO pour la distribution des produits pétroliers.
Ainsi, l’objectif principal de ce travail est d’optimiser la distribution dans le
réseau de COBIL-RDC afin d’acheminer le maximum de produits à destination sans perte
majeure de temps, d’argent, etc. en tenant compte du taux de remplissage des camions
citernes. Ainsi plusieurs facteurs entrent en compte pour optimiser l’opération de
distribution afin que la variation de débit du point de départ jusqu’au point d’arrivée soit
minimale.
Quant à la résolution du problème de transport, nous avons fait recours au
tableur Excel Solveur, le Solveur a trouvé une solution satisfaisant toutes les contraintes et
les conditions d’optimisation. Avec la solution obtenue, SEP-CONGO peut économiser
pour les huit stations choisie une somme d’argent important.
MUKEBA MUKENDI Gaël /TFE : l’optimisation de la distribution des produits pétroliers par l’approche monodale | v P a g e
TABLE DES MATIERES
DEDICACE .................................................................................................................................... I
REMERCIEMENTS ................................................................................................................... II
AVANT –PROPOS .................................................................................................................... III
RESUME ...................................................................................................................................... IV
TABLE DES MATIERES .......................................................................................................... V
LISTE DES FIGURES ........................................................................................................... VIII
LISTE DES SCHEMAS ............................................................................................................. IX
LISTE DES TABLEAUX .......................................................................................................... X
LISTE D’ABREVIATIONS ..................................................................................................... XI
INTRODUCTION GENERALE ......................................................................................... 1
CHAPITREI. GENERALITES SUR L’APPROVISIONNEMENT, LE TRANSPORT
ET LA DISTRIBUTION DES PRODUITS PETROLIERS ................................................ 3
I.1. Les produits pétroliers .................................................................................................... 3
I.1.1. Définition ...................................................................................................................... 3
I.1.2. Types des produits pétroliers ...................................................................................... 3
I.2. L’approvisionnement des produits pétroliers .............................................................. 4
I.2.1. Introduction .................................................................................................................. 4
I.2.2. Définition ...................................................................................................................... 5
I.2.3. Système d’approvisionnement des produits pétroliers en RDC ............................ 5
a) La voie de l’Est ............................................................................................................. 6
b) La voie du Sud ................................................................................................................... 6
c) La voie de l’Ouest ............................................................................................................. 6
I.2.4. Notion de transit .......................................................................................................... 7
I.2.5. Notion de logistique pétrolière ................................................................................... 8
I.2.5.1. Introduction ............................................................................................................... 8
I.2.5.2. Les intervenants dans l’approvisionnement .......................................................... 8
I.3. Le transport des produits pétroliers ............................................................................ 10
I.3.1. Introduction ................................................................................................................ 10
I.3.2. Définition .................................................................................................................... 11
I.3.3. Modes de transport .................................................................................................... 11
I.3.3.1. Transport par canalisation (ou pipeline) .............................................................. 11
I.3.3.2. Transport par eau .................................................................................................... 12
I.3.3.2.1. Transport par voie maritime (pétrolier) ............................................................ 12
I.3.3.2.1.1. Le pétrolier ......................................................................................................... 12
I.3.3.2.1.2. Types de pétroliers ............................................................................................ 12
I.3.3.2.2. Transport par voie fluviale (chaland citerne) .................................................... 13
I.3.3.3. Transport ferroviaire ............................................................................................... 14
I.3.3.4. Transport par voie routière .................................................................................... 14
I.4. Distribution des produits pétroliers ............................................................................ 15
MUKEBA MUKENDI Gaël /TFE : l’optimisation de la distribution des produits pétroliers par l’approche monodale | vi P a g e
I .4.1. Définition ................................................................................................................... 15
I.4.2.2. Circuits ...................................................................................................................... 16
I.4.2.2.1. Circuit de distribution ..................................................................................... 16
I.4.2.2.3. Circuit de commercialisation ........................................................................ 17
I.4.2.3. Intermédiaires .......................................................................................................... 17
I.4.2.3.1. Définition .............................................................................................................. 17
I.4.2.3.2. Importance ............................................................................................................ 17
I.4.2.3.3. Sortes d’intermédiaires ........................................................................................ 17
I.4.3. Les systèmes de distribution ..................................................................................... 17
I.4.3.1. La distribution intensive ou ouverte ..................................................................... 17
I.4.3.2. La distribution exclusive ......................................................................................... 18
I.4.3.3. La distribution Sélective ......................................................................................... 18
I.4.4. Le marché pétrolier .................................................................................................... 18
I.4.4.1. La distribution des produits pétroliers ................................................................. 18
I.4.4.2. Cas de la voie de l’ouest ......................................................................................... 19
I.4.4.3. Sep-Congo ................................................................................................................ 20
I.5. Conclusion partielle ....................................................................................................... 21
CHAPITRE II. NOTION D’OPTIMISATION D’UN RESEAU DE DISTRIBUTION
DES PRODUITS PETROLIERS ............................................................................................ 22
II.1. Réseau de distribution des produits pétroliers ......................................................... 22
II.1.1. Définition ................................................................................................................... 22
II.1.2. Les éléments d’un réseau ......................................................................................... 22
II.2. Revue bibliographique des réseaux du monde et de la RDC ................................. 23
II.2.1. Quelques réseaux du monde ................................................................................... 23
II.2.1.1. Le réseau de distribution Canadien ..................................................................... 23
II.2.1.2. Le réseau de distribution Français ....................................................................... 24
II.2.1.2.1. Réseau de distribution de Strasbourg .............................................................. 24
II.2.2. Réseau de distribution de la RDC .......................................................................... 26
II.3. Comparaison entre les réseaux du monde et le réseau de la RDC ........................ 31
II.4. Critères d’optimisation d’un réseau ........................................................................... 31
II.4.1. Critères de choix d’optimisation d’un réseau ........................................................ 31
II.4.2. Critères d’optimisation de transport par route ..................................................... 32
................................................................................................................................................ 33
II.4.3. Notion de recherche opérationnelle ....................................................................... 35
II.4.3.1. Notions de graphe ................................................................................................. 35
II.4.3.2. Définitions .............................................................................................................. 37
a. Notion d’incidence ........................................................................................................... 37
b. Notion d’adjacence .......................................................................................................... 37
c. Définitions des quelques caractéristiques d’un graphe : ............................................. 37
d. Notion de chemin ............................................................................................................ 38
e. Matrice associée à un graphe .......................................................................................... 38
MUKEBA MUKENDI Gaël /TFE : l’optimisation de la distribution des produits pétroliers par l’approche monodale | vii P a g e
f. Réseau de transport .......................................................................................................... 39
II.5. Problème de transport ................................................................................................. 40
II.5.1. Présentation ............................................................................................................... 40
II.5.2. Formulation 36 ........................................................................................................... 40
II.5.3. Présentation des données ........................................................................................ 40
II.5.4. Méthode de résolution : recherche d’une solution de base réalisable :.............. 41
II.5.4.1. Résolution du problème de transport ................................................................. 41
................................................................................................................................................ 42
II.5.4.2. Solution de base ..................................................................................................... 42
II.5.4.3. Méthode du COIN NORD-OUEST : ............................................................... 43
II.5.4.3.1. Présentation : ....................................................................................................... 43
II.5.4.3.2. Principe : .............................................................................................................. 43
II.5.4.4. Méthode de BALAS – HAMMER :.................................................................... 43
II.5.4.4.1. Présentation : ....................................................................................................... 43
II.5.4.4.3. L’algorithme de Balas Hammer : ...................................................................... 44
II.5.4.5. Optimisation d’une solution de base : Algorithme du STEPPING-STONE44
II.5.4.5.1. Présentation de l’algorithme : ........................................................................... 44
II.5.4.5.2. Calcul des couts marginaux à l'aide des potentiels : ....................................... 44
II.5.4.5.3. Amélioration de la solution de base ................................................................. 45
II.6. Conclusion partielle ..................................................................................................... 45
CHAPITRE III. ETUDE ET OPTIMISATION DU RESEAU DE DISTRIBUTION
DE COBIL-RDC ........................................................................................................................ 47
III.1. Description du réseau ................................................................................................ 47
III.2. Géolocalisation de stations-services ........................................................................ 47
III.3. Formulation du problème ......................................................................................... 53
III.4. Résolution du problème de transport ...................................................................... 53
III.4.1. Construction de notre problème de transport .................................................... 53
III.4.2. Résolution manuelle ................................................................................................ 55
III.4.3. Résolution du problème avec Excel Solver ......................................................... 65
III.4.3.1. Éléments de la feuille de calcul .......................................................................... 65
III.4.3.2. Les paramètre du solveur .................................................................................... 68
III.4.3.3. Calcul de la solution optimale ............................................................................ 68
III.5. Comparaison entre la solution existante et la solution obtenue dans cette étude
................................................................................................................................................ 73
III.6. Conclusion partielle ................................................................................................... 74
CONCLUSION GENERALE ET PROPOSITIONS ......................................................... 75
REFERENCES BIBLOGRAPHIQUES ................................................................................ 77
MUKEBA MUKENDI Gaël /TFE : l’optimisation de la distribution des produits pétroliers par l’approche monodale | viii P a g e
LISTE DES FIGURES
Figure N°1 : Différentes voies des importations des produits pétroliers en RDC, (Sep
Congo, 2015) ........................................................................................................................... 7
Figure N°2 : Cartographie de toutes les Voies d’entrées et implantation des dépôts
SEP CONGO et Indépendants du réseau de distribution et de stockage de SEP
CONGO (Sep- Congo, 2015) ............................................................................................ 27
Figure N°3 : Graphe d'un réseau routier reliant des clients à un dépôt(source: Btisan
Mourid St-Pierre, 2012) ....................................................................................................... 36
Figure N°4 : Cartographie du réseau COBIL de Kinshasa ............................................ 51
Figure N°5 : La feuille de calcul associée au problème de transport ............................ 66
Figure N°6 : La boîte de dialogue « Paramètres du solveur » pour les modèles de
transport ................................................................................................................................ 67
Figure N°7 : La boîte de dialogue « Résultat du solveur » .............................................. 69
Figure N°8 : La feuille de calcul avec une solution optimale ......................................... 69
MUKEBA MUKENDI Gaël /TFE : l’optimisation de la distribution des produits pétroliers par l’approche monodale | ix P a g e
LISTE DES SCHEMAS
Schéma N°1 : Réseau de distribution de la RDC (Sep-Congo,2016) ................. 28
Schéma N°2 : Réseau de distribution de la voie de l’ouest (Sep-Congo, 2015) 29
Schéma N°3 : Réseau de distribution de l’Intérieur du pays(Sep-Congo,2015) 30
Schéma N°4 : Filtres ou critère d’optimisation et couts (Mbosei, 2016) ........... 33
Schéma N°5 : Tournée optimisée et non optimisée10 .......................................... 34
Schéma N°6 : Procédures de résolution d’un problème du transport ............... 42
MUKEBA MUKENDI Gaël /TFE : l’optimisation de la distribution des produits pétroliers par l’approche monodale | x P a g e
LISTE DES TABLEAUX
Tableau N°1 : Liste indicative des fournisseurs ...................................................... 9
Tableau N°2 : Distance de différentes routes ....................................................... 50
Tableau N°3 : Résumé des données obtenues lors de la descente sur terrain .. 48
Tableau N°4 : Compartimentation des camions citerne ...................................... 52
Tableau N°5 : Coûts de transport associé aux tournées de camions citernes ... 54
Tableau N°6 : Microsoft Excel 14.0 Rapport des réponses ................................ 70
MUKEBA MUKENDI Gaël /TFE : l’optimisation de la distribution des produits pétroliers par l’approche monodale | xi P a g e
LISTE D’ABREVIATIONS
CC : Camions citerne DTN : Département technique CMR : Coefficient moyen de remplissage GENAPEP : Groupement des Entreprises Nationales Pétrolières Privées GNPP : Groupement National des Pétroliers GO : Gasoil SC : Super Carburant HP : Heure Productive NT : Note de transfert OC : Ordre de chargement PL : Pipeline RO : Recherche Opérationnelle S/S : Station-service RDC : République Démocratique du Congo SEP-CONGO : Services des Entreprises Pétrolières Congolaises SOCIR : Société Congolais des Industries de Raffinage SBA : Solution de Base Admissible UNIKIN : Université de Kinshasa
MUKEBA MUKENDI Gaël /TFE : l’optimisation de la distribution des produits pétroliers par l’approche monodale | 1 P a g e
INTRODUCTION GENERALE
La RD. Congo est un pays très riche en ressources minérales de toute nature,
y compris le pétrole dont l’exploration et la production sont actuellement concentrées dans
son Bassin côtier à l’Ouest. Une fois, le pétrole brut produit, celui-ci est exporté en vue de
son raffinage (l’unique raffinerie de la RDC qui est la SOCIR est en arrêt depuis plusieurs
années).
Les produits dérivés du pétrole sont acheminés à travers différents points de
vente via un réseau de distribution comportant des pipelines, des camions citernes, des
wagons citernes, etc. Il sied de préciser que dans notre cas, l’approche monomodale
concerne la distribution des produits pétroliers par camions citernes.
Le but de toute distribution est d’acheminer le maximum de la matière
produite à destination sans perte majeure de temps ni coût excessif, tout en préservant la
quantité et la qualité. Ainsi, plusieurs facteurs entrent en compte pour optimiser les
opérations de distribution. Dans le cas de camions citernes, on retiendra donc la distance à
parcourir, le taux de remplissage, le temps, la productivité, etc…
Le transport des produits pétroliers devient une activité contraignante par
rapport au règlement de l’environnement qui incite à réduire les émissions des gaz à effet
de serre. La chute continuelle du prix de pétrole, a poussé beaucoup d’entreprises à
chercher des moyens pour optimiser leur système de transport.
SEP-CONGO est confronté quotidiennement à un ensemble des problèmes
de distribution, qui se résument comme suit :
Etant donné un parc automobile composé des camions de différents gabarits
dont les citernes sont compartimentées et des bons de livraisons de commande reçues des
sociétés commerciales, on demande d’établir une tournée journalière qui minimise le coût
de transport en respectant les contraintes de rentabilité ci-après :
a) distances minimales ;
b) coefficient moyen de remplissage élevé et ;
c) réduction de pertes de temps.
Cette question trouvera une réponse grâce à l’utilisation la recherche
opérationnelle, qui est un domaine mathématique destiné à résoudre de problèmes de
gestion de systèmes complexes. Dans le cadre de ce travail nous proposons une
modélisation sous forme de programme mathématique résumant la problématique de la
composition des tournées concernant les livraisons de la société commerciale COBIL dans
la ville de Kinshasa. Le but recherché étant celui d’aboutir à l’élaboration d’une
composition des tournées optimales.
Pour parvenir à cette fin, nous utiliserons la technique documentaire et
expérimentale. La première nous permettra de faire la synthèse bibliographique détaillée sur
les réseaux de distribution des produits pétroliers dans le monde et en RD Congo (Types,
MUKEBA MUKENDI Gaël /TFE : l’optimisation de la distribution des produits pétroliers par l’approche monodale | 2 P a g e
modes de transport, coûts, distances, rendements, etc.) ; et également sur les travaux
similaires antérieurs (RD Congo et Monde). La seconde nous aidera à étudier le réseau
choisi sur tous les aspects (technique, économique et environnemental). Quant au
traitement de données nous procéderons à l’analyse statistique des données. Ainsi les
logiciels suivants ont été utilisés :
freeware GIS comme QGIS pour la cartographie du site d’étude et du réseau
existant ;
les tableurs dont Excel pour les analyses et traitement de données (temps et coût) et
;
les applications comme SOLVER dans Excel pour l’optimisation du projet
(contraintes).
Ainsi, nous consacrerons le premier chapitre aux rappels sur les concepts
d’approvisionnement, le transport et la distribution des produits pétroliers. Le second
chapitre, nous le dédierons à la description de l’optimisation d’un réseau de distribution.
Enfin, dans le troisième et dernier chapitre, nous décrirons le réseau de Cobil-RDC, nous
géoréférençons ses stations-services Cobil, la formulation du problème et le traitement des
données, ainsi que l’optimisation du réseau avec le tableur Excel-Solveur.
MUKEBA MUKENDI Gaël /TFE : l’optimisation de la distribution des produits pétroliers par l’approche monodale | 3 P a g e
CHAPITREI. GENERALITES SUR L’APPROVISIONNEMENT,
LE TRANSPORT ET LA DISTRIBUTION DES
PRODUITS PETROLIERS
Dans ce premier chapitre, nous allons présenter et expliquer les concepts de
base de notre travail. En premier lieu, nous allons expliquer brièvement
l’approvisionnement. Nous allons ensuite montrer les différents modes de transport
pétrolier, et à la fin de ce chapitre, la distribution des produits pétroliers.
Avant de parler des trois concepts de base de ce chapitre citer ci-haut, nous
allons tout d’abord dire un mot sur les produits pétroliers.
I.1. Les produits pétroliers
I.1.1. Définition
Les produits pétroliers sont des dérivés du pétrole brut issus de son
raffinage. Contrairement aux composés pétrochimiques, qui sont des composés chimiques
de base, les produits pétroliers sont des mélanges complexes. La majorité du pétrole brut
est convertie en produits pétroliers dont plusieurs types de carburants.1
I.1.2. Types des produits pétroliers
Selon le type de brut et la demande du marché, les raffineries peuvent raffiner le brut en différents types de produits pétroliers. La plus grande partie des produits pétroliers issus d'un raffinage est utilisée comme source d'énergie, c'est-à-dire comme carburant.
Parmi ces carburants, nous pouvons citer le Jet-A1, le gasoil, le fioul et les carburants plus lourds. Les fractions plus lourdes (moins volatiles) sont utilisées pour produire du bitume, du goudron, de la paraffine ou des lubrifiants.2
Les produits qui entrent en RDC sont :
1. Le Super carburant ou L'essence
C’est un distillat de pétrole raffiné dont l'intervalle de distillation se situe
entre 40 et 220 °C. C'est un liquide très volatil et inflammable. Il est employé comme
carburant des moteurs à explosion et comme solvant.3 L’essence est identifiée par « Super
carburant », en sigle « SC ».
1 CAMILLE LEMERSE, gestion des interdépendances reliées à l’utilisation des produits, Université de Montréal, 2013 2www.cnrt.org/wiki/Produits pétroliers 3Encyclopédie, Le Larousse expression (Electronique), 2002.
MUKEBA MUKENDI Gaël /TFE : l’optimisation de la distribution des produits pétroliers par l’approche monodale | 4 P a g e
2. Le gasoil ou gas-oil (gazole) :
C’est un produit combustible provenant de la distillation du pétrole obtenu
après le kérosène et utilisé pour la carburation du gaz à l'eau ainsi que pour l'alimentation
des moteurs Diesel fixes ou mobiles.4 Il est repris sur tous les documents SEP par l'initiale
« GO ».
3. Le Jet-A1 ou (Kérosène) :
C’est une combinaison complexe d'hydrocarbures obtenue soit par
adoucissement d'un distillat de pétrole, afin de convertir les mercaptans ou d'éliminer les
impuretés acides, soit par traitement à l'hydrogène d'une charge pétrolière afin de convertir
le soufre organique en hydrogène sulfuré qui est ensuite éliminé.5
4. Le pétrole lampant :
C’est une huile légère du pétrole, obtenue après distillation du pétrole brut
entre 150 et 300°C, et réservée à l'éclairage. Le pétrole lampant doit être incolore ou très
légèrement ambré, dépourvu d'impuretés (eau, huile de schiste) et de produits sulfurés.6
Le pétrole lampant et le Jet-A1 ont presque les mêmes caractéristiques. Celui-
ci étant un produit noble, il est soumis à des spécifications beaucoup plus rigoureuses
(absence d’eau, de particules solides, etc.). Une fois ces spécifications ne sont pas
rigoureusement vérifiées, il ne peut être utilisé dans les avions, il est souvent utilisé comme
pétrole lampant.
5. Fomi (Fuel Oïl Motor Industrial) : il est plus utilisé pour le marché intérieur.
6. Les huiles de base : servent à fabriquer les lubrifiants.
I.2. L’approvisionnement des produits pétroliers
I.2.1. Introduction
L’approvisionnement en produits pétroliers est un sujet crucial, du fait de
l’importance stratégique du pétrole dans l’économie, il est notamment comme vecteur
d’énergie transportable pour les déplacements, et le prix des combustibles est une grandeur
socio-économique très importante pour la population.7
4 www.cnrtl.org/gasoil 5 Total, fiche de données de sécurité pour Jet A1, version du 23 novembre 2006 6www.cnrtl.org/pétrole lampant 7 KIMUANGA Papy, syllabus du cours de l’analyse économique dans l’industrie pétrolière, Université de Kinshasa, 2015 2 CAMILLE LEMERSE, gestion des interdépendances reliées à l’utilisation des produits, Université de Montréal, 2013
MUKEBA MUKENDI Gaël /TFE : l’optimisation de la distribution des produits pétroliers par l’approche monodale | 5 P a g e
La chaine d’approvisionnement des produits pétroliers commence par
l’importation des matières premières jusqu’aux raffineries. Vient ensuite le transport, la
distribution et l’entreposage dans les grands dépôts pétroliers, puis la commercialisation.2
I.2.2. Définition
Avant de fabriquer un produit, toute entreprise éprouve le besoin de
connaître les marchés situés en amont, à savoir les fournisseurs auprès desquels elle devra
s’approvisionner.
Plusieurs définitions de l’approvisionnement sont proposées dans la
littérature.
L’approvisionnement peut être compris comme étant la mise à disposition
dans les meilleurs délais, en quantité souhaitée, dans les meilleures conditions de qualité, de
sécurité et de coût, des biens et services nécessaires au fonctionnement de l’entreprise.8
Il est l’ensemble des opérations qui mettent à la disposition des organes de
l’entreprise, les biens et services nécessaires que leur procurent des fournisseurs dans
l’optique d’un meilleur rapport sécurité, coût et qualité.9
Il peut aussi être considéré comme étant une technique ou une méthode
permettant de livrer un bien ou un service qui a pour but de répondre aux besoins de
l’entreprise en matière de produits ou de services nécessaires à son fonctionnement. Il est
distingué en flux physique.10
Le flux physique est constitué des flux de produits que l’on peut résumer
sommairement à l’achat de matières premières, transformation de ces matières en produits
finis et livraison de ces produits.10
I.2.3. Système d’approvisionnement des produits pétroliers en RDC
Le secteur de l’aval pétrolier est caractérisé par les activités d’importation, de
stockage, de transport, et de commercialisation de produits finis.
L’essentiel des produits pétroliers consommés en RDC est importé, sous
forme de produits déjà raffinés. Dans la partie ouest, les produits arrivent par voie maritime
dans les terminaux, puis sont acheminés par le transport massif jusqu’aux des dépôts
repartis sur l’ensemble du pays. Seul l’acheminement final vers les stations-services
s’effectue par camions-citernes.
La SOCIR qui a la charge du raffinage des produits pétroliers ne remplit plus
sa mission parce que ses installations de raffinage sont en arrêt depuis le début des années 8 MARTINET A et SILEM A, Lexique de Gestion, Paris, Ed : Dalloz, 2003 9 BRESSEY G, Economie de l’entreprise, Paris, Ed : Sirey, 2000 10 MOSEY LOBOTA, notes du cours de réseau de distribution des produits pétroliers, Université de Kinshasa, 2015
MUKEBA MUKENDI Gaël /TFE : l’optimisation de la distribution des produits pétroliers par l’approche monodale | 6 P a g e
90. La SOCIR est un joint-venture entre l’Etat Congolais et le Groupe Glencore. La
capacité nominale de raffinage de la SOCIR est de 75.000 tonnes /an et la raffinerie était
conçue pour traiter principalement le brut léger. Faute de raffiner le brut, la SOCIR
exploite ses installations de stockage (179.700 m3) comme aire de stockage tampon après
allègement des bateaux de haute mer. Elle a aussi entamé la diversification de ses activités
en s’orientant vers la production d’émulsions de bitume ainsi que celle du gaz naturel.
La RDC comprend trois principales voies d’approvisionnements, à savoir la
voie du Sud, la voie de l’Est et la voie de l’Ouest10 :
a) La voie de l’Est
L’Est de la RDC possède plusieurs entrées de produits pétroliers à savoir :
1) Béni et Mahagi par camions citernes en provenance de l’Ouganda, du Soudan et de
la Tanzanie.
2) Kalundu et Kalemie par barges sur le lac Tanganyika en provenance de la Tanzanie.
Les quantités de produits pétroliers qui entrent par les voies Est et Sud de la
RDC sont en nette augmentation depuis quelques années. Les statistiques de SEP les
estiment à ce jour à 30% contre 70% pour la voie de l’Ouest.11
b) La voie du Sud
Sur la voie du Sud, l’approvisionnement est effectué par camions citernes via
la Zambie en provenance de l’Afrique du sud et de la Tanzanie. Comme pour la voie de
l’Est, les intervenants sont à la fois importateurs, stockeurs et distributeurs. Ce sont des
sociétés commerciales qui passent des commandes elles-mêmes auprès des fournisseurs
étrangers. Comme nous allons le voir par la suite, le secteur n’est pas aussi réglementé qu’à
l’Ouest.11
c) La voie de l’Ouest
A l’Ouest, l’approvisionnement en produits pétroliers se fait en consignation
par les fournisseurs. Les produits en consignation restent la propriété des fournisseurs. Dès
que ces produits sont dans les installations de SEP-Congo, ils organisent des ventes entre
fournisseurs, sociétés commerciales et transitaires. Lesquelles ventes sont matérialisées par
de notes de cession de propriétés (POT=preuve de transfert).11
10 MOSEY LOBOTA, notes du cours de réseau de distribution des produits pétroliers, Université de Kinshasa, 2015 11 SEP INFO, les parcours des produits pétroliers en RDC, 2014
MUKEBA MUKENDI Gaël /TFE : l’optimisation de la distribution des produits pétroliers par l’approche monodale | 7 P a g e
Figure N°1 : Différentes voies des importations des produits pétroliers en RDC, Sep Congo, 2015
I.2.4. Notion de transit
Certains produits réceptionnés et consignés dans les installations de SEP
CONGO sont destinés à la consommation des pays voisins. De ce fait, ils sont en transit
en RDC pour l’approvisionnement de la République du Congo et de la République
Centrafricaine.10
MUKEBA MUKENDI Gaël /TFE : l’optimisation de la distribution des produits pétroliers par l’approche monodale | 8 P a g e
I.2.5. Notion de logistique pétrolière
I.2.5.1. Introduction
La logistique est aujourd’hui appréhendée comme une fonction de
planification, de transport, de stockage et manutention, d’exécution et de maîtrise des flux
et des stocks dans les entreprises de production.12
Elle apparaît donc comme un moyen permettant de satisfaire la demande. Le
processus logistique de flux physiques du producteur au consommateur est souvent une
réponse à un flux d’information en sens inverse provenant d’un point de distribution. Une
vente déclenche généralement un ordre de livraison, nécessitant une commande
commerciale suivie d’un ordre de production, générant à son tour des ordres
d’approvisionnement.
Au sein d’un système, quatre grands types de logistiques peuvent être
distingués :
la logistique amont ou d’approvisionnement qui vise à assurer la circulation des
produits entrants et sortants des sites de production ;
la logistique interne, qui correspond aux flux de fabrication à l’intérieur du lieu de
production ou d’assemblage et se situe généralement en amont ;
la logistique aval qui répond à l’approvisionnement des réseaux de distribution ;
la logistique inverse ou retour qui correspond aux flux de produits ou d’éléments
non utilisables tels quels des sites de stockage, de retraitement ou de recyclage.13
En ce qui concerne les approvisionnements, plusieurs moyens de transports
sont déployés à savoir13 :
par les voies de l’Est et du Sud : chemins de fer, barges lacustres et camions
citernes et ;
par la voie de l’Ouest : bateaux de mer, barges fluviales, pipelines, chemins de fer,
camions citernes.
I.2.5.2. Les intervenants dans l’approvisionnement
Les principaux intervenants dans l’approvisionnement en produits pétroliers
dans le système d’approvisionnement de la RDC sont l’Etat congolais, les sociétés de
logistique, les fournisseurs, les sociétés commerciales et les transitaires. Le nombre de
fournisseurs agréés par le Ministère des Hydrocarbures et opérationnels avoisine la
vingtaine.14
11 SEP INFO, les parcours des produits pétroliers en RDC, SEP-CONGO, 2014 10 MOSEY LOBOTA, notes du cours de réseau de distribution des produits pétroliers, Université de Kinshasa, 2015 12 Thierry JOUENNE, Revue français de gestion industrielle, Vol.29, n°1, 2010 13Alexis V. et Rémi C.- Etude des possibilités de modélisation du transport des produits pétroliers, Paris, Ed : CEREMA, 2014. 14
Ministère des Hydrocarbures,.Inventaires des produits pétroliers consommés en RDC Kinshasa, Cellule technique pétrolière (CTP),2013.
MUKEBA MUKENDI Gaël /TFE : l’optimisation de la distribution des produits pétroliers par l’approche monodale | 9 P a g e
Tableau N°1 : Liste indicative des fournisseurs
N° FOURNISSEURS
1 ADDAX
2 TRAFIGIRA
3 ORS
4 GLENCORE
5 COBIL
6 ENGEN
7 TOTAL
8 TOUT EST VANITE
9 KM OIL
10 AUGUSTA
11 TRADEX
12 OKAPI
13 ORION OIL
14 COBIL
15 TOTAL FOURNISSEURS
16 ECOFUEL
17 VITOL
Source : (MINISTERE DES HYDROCARBURES, 2015)
Le système actuel d’approvisionnement met face-à-face les fournisseurs et les
sociétés commerciales (SOCOMS). Les premiers exercent leurs activités en vertu d’un
contrat de fourniture conclu avec le gouvernement Congolais et auquel adhérent les
secondes.
A ce jour, plusieurs contrats de fourniture ont été signés. Les importations
mensuelles des produits pétroliers oscillent actuellement entre 50.000 TM et 60.000TM.
SEP-Congo est la société de logistique pétrolière qui agit avec la
participation de l’Etat Congolais détenteur de 36,5% des parts.
La RDC qui importe le 100% des produits consommés nécessaires au
fonctionnement de son économie, comptait jusqu'au 08 février 2012 cinquante-sept (57)
fournisseurs agréés par le Ministère des Hydrocarbures.
Nous avons déjà signalé plus haut, le fait que plus de 70% des produits
pétroliers entrant en RDC empruntent la voie de l’Ouest et arrivent par la mer à la cote
Ouest. A cause du faible tirant d’eau sur le bief Banana-Matadi, seuls les navires de faibles
tonnages remontent directement le fleuve jusqu’à Ango-Ango. Quant à ceux de grands
MUKEBA MUKENDI Gaël /TFE : l’optimisation de la distribution des produits pétroliers par l’approche monodale | 10 P a g e
tonnages, ils sont préalablement allégés à Muanda, et la SOCIR se charge de remonter par
barges jusqu’à Ango-Ango, les quantités de produits qui ont été consignées dans ses
installations.
Les produits pétroliers qui atteignent Ango-Ango entrent dans le « complexe
SEP CONGO » composé des dépôts pétroliers d’Ango-Ango, de Lufu, de Lukala, d’Inkisi,
de Masina et de Kin-siège. Lesdits dépôts dotés de puissantes machines de pompages des
produits blancs (GO, SC et JET A1) sont interconnectés par un réseau de pipelines. Entre
les dépôts d’Ango-Ango et de Masina sont posés deux pipelines multi-produits de diamètre
de 6’’ et d’une longueur de 330 km. Du dépôt de Masina partent des pipelines dédiés, dont
trois (un de 6’’ en JET A1 et deux de 10’’ en super et gasoil) à destination de Kin-Siège et
un en JET A1 à destination de l’aéroport de Ndjili. Le fuel qui est un produit lourd, est
quant à lui transporté par la voie ferrée ou par camion-citerne. La provenance est unique à
savoir Ango-Ango, mais à destination des usines de Kinshasa (Boukin), de la sucrière de
Kwilu-ngongo et de la cimenterie de Lukala.14
I.3. Le transport des produits pétroliers
I.3.1. Introduction
Dans l’industrie pétrolière, les problèmes de transport se posent dès que le
pétrole brut est extrait du gisement et, à partir de cet instant, à tous les stades successifs de
son traitement et son acheminement jusqu’au point de consommation, tous les modes de
transport sont utilisés : Navires pétroliers ou tankers, canalisations ou conduites
(pipelines).
Les navires pétroliers et pipelines sont les moyens les mieux adaptés au
transport du pétrole brut depuis le champ de production jusqu’aux raffineries. Ils sont
également utilisés pour les transports massifs des produits pétroliers ou produits finis à
partir des raffineries jusqu’aux centres de consommation.15
Les chemins de fer sont les mieux adaptés au transport de fuels lourds
(produits pétroliers utilisés comme combustibles dont la viscosité rend difficile le transport
par pipelines ainsi que le transport de moindre importance dans le cas de la distribution des
produits finis). Enfin, le transport par route est adapté aux transports de produits finis
depuis les dépôts jusqu’au point de distribution (stations-services). L’industrie du pétrole
fait appel à un éventail complet de moyens de transport.15
14
Ministère des Hydrocarbures,.Inventaires des produits pétroliers consommés en RDC Kinshasa, Cellule technique pétrolière (CTP),2013.
15Ake, cours de stockage distribution et transport des hydrocarbures (STDH), Université du Côte-d’Ivoire, 2012.
MUKEBA MUKENDI Gaël /TFE : l’optimisation de la distribution des produits pétroliers par l’approche monodale | 11 P a g e
I.3.2. Définition
Le transport des produits pétroliers est l’ensemble des opérations et moyens
consistant à déplacer un produit pétrolier de son point de production à son point de
consommation.16
Il s’agit de prélever des produits finis en leur point de stockage, et les
acheminer dans les meilleures conditions d’économie et de rentabilité jusqu’au centre de
consommation en les conservant en quantité et en qualité.
I.3.3. Modes de transport
Les différents modes de transports utilisés sont :
le transport par canalisation (pipelines) ;
le transport par voie maritime (navire pétrolier et barge) ;
le transport par voie ferroviaire (wagon-citerne) et ;
le transport par voie routière (camion-citerne).
I.3.3.1. Transport par canalisation (ou pipeline)
Les pipelines (oléoducs pour les liquides et gazoducs pour les gaz) sont des
canalisations de diamètre pouvant aller de 3pouces à 42pouces. Dans ces canalisations
transitent à des pressions élevées des produits pétroliers, du pétrole ou du gaz.15
Les produits transportés sont propulsés par des installations de pompage ou
de compression réparties le long de la canalisation à des distances qui peuvent varier de
quelques dizaines de kilomètres à une centaines de kilomètres selon la charge du pipeline.15
Les distances entre les installations de pompage sont liées à la nature du produit pétrolier.17
Les pipelines permettent de transporter des fluides entre deux zones de
stockage dans une canalisation (en général enterrée).17
Les terminaux de produits sont répartis sur une plus large étendue que les
raffineries et sont généralement installés à proximité des grands marchés. Le transport par
pipeline est le mode de transport le plus sûr, le plus fiable et le plus rentable pour
acheminer les grands volumes de produits pétroliers. Cependant, comme les pipelines
coûtent extrêmement chers à construire, on les fait passer uniquement par les endroits qui
reçoivent de très grands volumes de produits pendant une longue période.18
Ces pipelines s’avèrent couteux et parfois difficiles à mettre en œuvre selon
les caractéristiques des terrains traversés. C’est le cas sous l’eau et au passage sur de
pergélisol (sous-sol gelé en permanence au moins pendant deux ans) qui fond en zone de
risque sismique ou politiquement instable.15
16
Kalele Mulonda H., syllabus du cours de réseau de distribution des produits pétrolièrs en RDC, Université de Kinshasa, 2016 15Ake, cours de stockage distribution et transport des hydrocarbures (STDH), Université du Côte-d’Ivoire, 2012.
17Alexis V. et Rémi C.- Etude des possibilités de modélisation du transport des produits pétroliers, Paris, Ed :
CEREMA, 2014. 18KIMWANGA EYAMBO P.Syllabus du coursLes transports dans l'industrie Pétolière, Université de Kinshasa ,2015.
MUKEBA MUKENDI Gaël /TFE : l’optimisation de la distribution des produits pétroliers par l’approche monodale | 12 P a g e
Au contraire de leur investissement initial leur utilisation est relativement peu
couteuse par rapport à d’autres formes de transport concurrentes, au moins sur de petites
ou moyennes distances. Les risques majeurs de défiances des pipelines sont liés aux
agressions (volontaires ou involontaires) de tiers et à la corrosion interne ou externe.
I.3.3.2. Transport par eau
I.3.3.2.1. Transport par voie maritime (pétrolier)
I.3.3.2.1.1. Le pétrolier
Un pétrolier est un navire-citerne servant à transporter le pétrole ainsi que
ses dérivés.19
Pour le transport d'autres liquides, les navires ont d'autres appellations, on
peut citer :
le méthanier qui transporte le gaz naturel ;
le butanier qui transporte le butane et ;
le chimiquier qui transporte de produits chimiques.
Les pétroliers représentent un élément essentiel du commerce mondial du
pétrole ; certains atteignent des tailles gigantesques, représentant un véritable défi pour les
ingénieurs. Ces navires sont aussi connus pour les marées noires dont ils sont à l'origine.
Ils peuvent être également utilisés pour le transport des produits pétroliers
pour le ravitaillement des dépôts pétroliers ou des terminaux pétroliers se situant à des
distances très éloignées des raffineries.19
I.3.3.2.1.2. Types de pétroliers
On peut classer les pétroliers de diverses façons : soit selon leur taille, soit
suivant le type de produits qu’ils transportent.
Selon les produits transportés, on distingue :
les transporteurs de brut, qui transportent le pétrole brut des champs de production
jusqu’aux raffineries, sur les grandes distances. Ce sont très souvent de très grands
navires, dépassant 100 000 tonnes ;
les transporteurs de produits raffinés, qui transportent les produits sortis des
raffineries jusqu’aux consommateurs. Certains sont spécialisés dans le transport
15Ake, cours de stockage distribution et transport des hydrocarbures (STDH), Université du Côte-d’Ivoire, 2012. 19www.wikipedia.org/wiki/navires pétroliers.
MUKEBA MUKENDI Gaël /TFE : l’optimisation de la distribution des produits pétroliers par l’approche monodale | 13 P a g e
d'essences « propres » (kérosène, lubrifiants) et possèdent des pompes séparées
suivant les produits ;
d'autres transportent les produits « sales », comme les résidus du raffinage.
Selon leurs tailles, on distingue :
les supertankers qui transportent les produits pétroliers sur de grandes distances,
les pétroliers classiques pour les moyennes distances ;
les ravitailleurs et navires d'allègement : ils permettent de ravitailler les autres
navires, ou d'alléger les pétroliers trop gros pour arriver à un certain terminal, ils
possèdent des équipements spéciaux permettant l'amarrage à couple et le transfert
de pétrole, certains sont conçus pour s'approcher des plates-formes pétrolières ;
les pétroliers côtiers qui transportent différents types de produits dans les estuaires
et le long des côtes ; ils doivent avoir des dimensions limitées et une bonne
manœuvrabilité pour pouvoir se glisser dans les passages étroits ;
les barges qui sont particulièrement utilisées sur le continent nord-américain, où
elles représentent environ 60 % du trafic intérieur de pétrole. Elles peuvent être
poussées ou tirées par un remorqueur.
Les différentes tailles de pétroliers sont :
les Jumbo de 5 000 tonnes des années 1950 ;
les Panamax jusqu'à 79 000 tonnes, dans les années 1960 ;
les Aframax entre 80 000 et 120 000 tonnes ;
les Suezmax de 150 000 tonnes ;
les Malaccamax de 300 000 tonnes de port en lourd ;
les VLCC (Very Large Crude Carriers) de 200 000 tonnes, dès la fin des années
1960 ;
les ULCC (Ultra Large Crude Carriers) au-dessus de 300 000 tonnes, dans les
années 1970. Les plus gros (550 000 tonnes de port en lourd) sont aussi les plus
grandes structures mobiles construites par l'homme.19
I.3.3.2.2. Transport par voie fluviale (chaland citerne)
Il se rapproche des caractéristiques du mode maritime, avec des ensembles
de plus petite taille.
Les chalands citernes sont de petits bateaux à fonds plats équipés et
spécialement conçus pour le transport en vrac des produits pétroliers ; c’est un mode de
transport ancien. C’est un moyen de transport relativement lent et qui nécessite le service
de fleuve navigable.15
MUKEBA MUKENDI Gaël /TFE : l’optimisation de la distribution des produits pétroliers par l’approche monodale | 14 P a g e
I.3.3.3. Transport ferroviaire
Le transport par mode ferroviaire se fait par wagon spécialisé. Le ferroviaire
nécessite la proximité d’une ligne adaptée, une installation terminale embranchée, et des
postes de chargement spécifiques. Le ferroviaire alimente un dépôt de manière discontinue,
ce qui impose de concevoir les capacités de stockage du dépôt en conséquence.17
Le chemin de fer présente l’avantage de pouvoir toucher une clientèle très
importante et de transporter des quantités importantes de produits pétroliers en un seul
trajet. Le transport des produits pétroliers peut se faire par wagons-citernes isolés ou par
train complet. On distingue trois types de wagons-citernes15 :
les wagons-citernes ordinaires : qui sont destinés au transport des produits pétroliers
ne nécessitant pas de grandes mesures à prendre ;
les wagons-citernes munis de réchauffeurs : qui sont destinés au transport des fiouls
lourds et ;
les wagons-citernes de réchauffeurs et de calorifuge : qui sont destinés pour le
transport des bitumes et des lubrifiants.
I.3.3.4. Transport par voie routière
C’est le mode de transport qui répond le mieux aux besoins d’efficacité pour
atteindre les attentes des consommateurs moyens et finaux (stations-services,
administration et entreprises, revendeurs de fioul, et particuliers). C’est le mode employé
exclusivement à la distribution pour la mise en place terminale des produits au niveau des
stations-services. Il se fait par camion-citerne de capacité atteignant 45000litres.15
Les stations-services, même les plus grosses, ne peuvent pas être livrées par
un mode plus lourd que les programmations linéaires. Outre les problématiques de coût de
transport et d’accès au réseau, utiliser un mode lourd (pipeline, ferroviaire, fluvial, etc.)
induit la nécessité de stocker une grande quantité de produit, ce qui n’est pas possible en
pratique pour des considérations liées aux risques dans un lieu accueillant du public.20
19www.wikipedia.org/wiki/navires pétroliers. 17Union française des industries pétrolières, L’Industrie Pétrolière en France contribution au débat sur l’énergie, Paris 2012. 15Ake, cours de stockage distribution et transport des hydrocarbures (STDH), Université de Côte-d’Ivoire, 2012
20Union française des industries pétrolières, L’Industrie Pétrolière en France contribution au débat sur l’énergie, Paris 2012.
MUKEBA MUKENDI Gaël /TFE : l’optimisation de la distribution des produits pétroliers par l’approche monodale | 15 P a g e
I.4. Distribution des produits pétroliers
I .4.1. Définition
La distribution des produits pétroliers décrit les méthodes et les moyens
utilisés pour acheminer les produits pétroliers vers les consommateurs finaux ou encore la
suite des étapes de production et de distribution depuis les fournisseurs des fournisseurs du
producteur jusqu’aux clients de ses clients.21
Elle est la mise en produits de consommations dont on a besoin à l’endroit
approprié, en quantité voulue, selon le pouvoir d’achat et le besoin de chacun, au moment
désiré. La politique de la distribution est l’organisation de la mise à disposition des produits
ou des services. Elle se fait au bénéfice d’un intermédiaire revendeur, d’un producteur et
d’un consommateur final.
Grâce à son expertise en logistique pétrolière, SEP CONGO assure la
distribution de produits pétroliers à l’intérieur du pays.
I.4.2. Notions de canaux, de circuits et d’intermédiaires de distribution
I.4.2.1. Canaux
Un canal est le chemin poursuivi par un producteur ou un service du stade de
la production à celui de la consommation. Cet itinéraire est fait d’un ensemble de
personnes ou entreprises appelées intermédiaires qui remplissent les différentes fonctions
de distribution depuis le moment où les produits quittent l’usine jusqu’au moment où les
consommateurs en prennent possession.
Pour distinguer les différents canaux de distribution, ce choix est caractérisé
par le nombre de stades de distribution, ce choix est important du point de vue de
l'entreprise car la politique de la distribution utilisée dépend de la nature de produits, des
usages commerciaux, des habitudes d'achat local, du volume de fréquence de vente et la
rentabilité d'organisation de la distribution. Chaque circuit représente un nombre
d'avantage et d'inconvénients.22
Un canal se caractérise par sa longueur, c'est-à-dire le nombre
d'intermédiaires:23
On distingue :
Canal direct => Aucun intermédiaire
Canal court => Un intermédiaire
21www.wikipedia.org/wiki/réseau de distribution du pétrole 22NSEKA MPELA A, syllabus du cours de réseau de distribution des produits pétrolièrs, Université de Kinshasa, 2015. 23
Ndjule Akieme Judith., TFE : les systèmes d’approvisionnement des produits pétroliers, Université de Kinshasa, 2015
MUKEBA MUKENDI Gaël /TFE : l’optimisation de la distribution des produits pétroliers par l’approche monodale | 16 P a g e
Canal long => Plusieurs intermédiaires.
a) le canal direct :
Ici, la vente se fait sans intermédiaire, c’est-à-dire les fabricants vendent leurs
produits aux consommateurs sans intermédiaires dans le processus de distribution, ils se
chargent entièrement de tous les produits finis synthétisés.24
b) le canal court
Dans ce cas, l’entreprise ne comporte qu’un stade de distribution et met en
place une organisation logistique de distribution susceptible de maintenir le contact avec
des nombreux clients.24
c) le canal long
Dans ce cas l’entreprise comporte plus d’un stade de distribution pour
atteindre les consommateurs. L’entreprise ne traite qu’avec un nombre restreint des clients.
Elle ne traite que des commandes portant sur des volumes importants des produits, ce qui
facilite aussi le transfert des marchandises.24
I.4.2.2. Circuits
C’est l’ensemble des intervenants qui prennent en charge les activités qui font
passer un produit de son état de production à son état de consommation.3
I.4.2.2.1. Circuit de distribution
La distribution recouvre l'ensemble des opérations par lesquelles un bien
sortant de l'appareil de production est mis à la disposition des consommateurs ou des
utilisateurs finals. Le circuit de distribution est constitué alors par l'ensemble des canaux
utilisés pour distribuer le bien.
Il convient de dire encore que le circuit de distribution est le chemin suivi par
un produit ou un service pour aller du stade de la production à celui de la consommation.
Cet itinéraire est fait d'un ensemble des personnes ou d'entreprises que l'on appelle les
intermédiaires.26
24
Kuvituanga Nsimba, TFC : La politique de Distribution des produits pétroliers par la SEP Congo, Université William Booth, 2007. 3Encyclopédie, Le Larousse expression (Electronique), 2002.
RWACHINIHUZI BISENGIMANA Guy, TFC : La part des produits pétroliers dans la fixation des prix des biens
et services dans la ville de Goma, ISIG/GOMA
MUKEBA MUKENDI Gaël /TFE : l’optimisation de la distribution des produits pétroliers par l’approche monodale | 17 P a g e
I.4.2.2.3. Circuit de commercialisation
On appelle circuit de commercialisation, une succession d'intermédiaires des
marchés par laquelle passent les produits depuis les producteurs jusqu'aux
consommateurs.26
I.4.2.3. Intermédiaires
I.4.2.3.1. Définition
Ce sont des intervenants qui s’intercalent entre le producteur et le
consommateur d’un produit final.25
I.4.2.3.2. Importance
La plupart des producteurs ne disposent pas de ressources suffisantes pour se
lancer dans une action marketing direct d’où, ils recourent à des intermédiaires. Ce recours
aux intermédiaires se justifie par la plus grande efficacité dans l’accomplissement de
certaines fonctions de leurs niveaux d’activités.
Les intermédiaires permettent de réduire le nombre de transaction entre le
producteur et le consommateur. Un intermédiaire offre au fabricant une expérience que
celui-ci ne pourrait acquérir que progressivement.25
I.4.2.3.3. Sortes d’intermédiaires
On distingue :
la première catégorie est composée des grossistes et des détaillants ;
la deuxième des intermédiaires qui respectent la clientèle et qui passent de contacts
au nom du fabricant mais ne s’engagent pas à titre personnel. Ce sont des agents
commerciaux et ;
la troisième catégorie est composée des compagnies de transport, des sociétés,
d’entrepôts et des banques.25
I.4.3. Les systèmes de distribution
Il existe trois systèmes de distribution sur le plan commercial :
I.4.3.1. La distribution intensive ou ouverte
Les fabricants des produits pétroliers concurrents cherchent en général une
distribution intensive, c’est-à-dire une implantation dans le plus grand nombre de circuits
25KAMBERE MONDO, TFC : La vente des produits pétroliers et leur impact sur le développement socioéconomique de la ville de Goma (2006-2008), Institut supérieur de développement rural.
MUKEBA MUKENDI Gaël /TFE : l’optimisation de la distribution des produits pétroliers par l’approche monodale | 18 P a g e
possible. La stratégie marketing de tels produits repose en effet, essentiellement sur leur
présence au point de vente. L’essentiel consiste à placer forte exposition possible de la
marque.22
I.4.3.2. La distribution exclusive
Certains fabricants préfèrent limiter le nombre d’intermédiaires autorisés à
vendre leurs produits. A l’extrême, ils adoptent une stratégie de distribution exclusive ou ils
octroient le droit exclusif de distribuer leurs produits qu’à un certain nombre
d’intermédiaires.22
I.4.3.3. La distribution Sélective
Entre deux formes de distribution que représentent la distribution intensive
et la distribution exclusive, on trouve toute une série des intermédiaires que l’on regroupe
sous le nom de distribution sélective. Cette forme de distribution est utilisée aussi bien par
les entreprises déjà implantées que par les nouvelles.
En bref, une distribution sélective permet à un fabricant d’obtenir une
couverture satisfaisante du marché et un contrôle de son réseau à un coût inférieur à celui
d’une distribution intensive.
I.4.4. Le marché pétrolier
Le marché pétrolier est le lieu où se rencontrent l'offre et la demande de
pétrole et de produits pétroliers ; c'est sur ce marché que se forment le prix du baril de
pétrole brut et ceux de ses divers dérivés. Le prix du baril dépend de son degré, déterminé
par des facteurs tel que sa densité API ou sa quantité de sulfure, de sa localisation et du jeu
de l'offre et de la demande.
I.4.4.1. La distribution des produits pétroliers
Dans cette section, il sera question d'évoquer l'épineux problème de la
distribution en rapport avec la mise en place des produits pétroliers dans l'intérieur du pays.
Nous tenons à rappeler par ailleurs que les produits pétroliers qui sont
consommés en République Démocratique du Congo proviennent de l'importation des
produits finis directement réceptionnés à Ango-Ango prêts à la consommation. Ainsi,
NSEKA MPELA A, syllabus du cours de réseau de distribution des produits pétrolièrs, Université de Kinshasa, 2015.
25KAMBERE MONDO, TFC : La vente des produits pétroliers et leur impact sur le développement socioéconomique de la ville de Goma (2006-2008), Institut supérieur de développement rural.
KOLONGO MABANKAMA, syllabus du cours de marchés pétroliers, Université de Kinshasa.
MUKEBA MUKENDI Gaël /TFE : l’optimisation de la distribution des produits pétroliers par l’approche monodale | 19 P a g e
l'approvisionnement du pays en carburant est rendu possible grâce à SEP-Congo, qui est
l’entreprise spécialisée dans le transport et le stockage des produits pétroliers.
Il existe donc comme nous l’avons dit ci-haut, trois voies d'accès ou d'entrée
des produits dont :
l'Ouest qui est la voie principale ;
le Sud, la voie secondaire et ;
l'Est, actuellement sous occupation avec la fameuse guerre d'agression.
Les produits en provenance de l'Ouest sont entreposés dans les installations
de SEP, cette entreprise les évacue vers le grand centre de décision à Kinshasa où se fera le
planning pour leur distribution. Ceci est applicable aussi pour les produits pétroliers entrant
soit au Sud, soit à l’Est, qui sont d’abord entreposés avant leur distribution.22
Vu l’importance que revêt la voie de l’Ouest, dans cette section nous n’allons
mettre l’accent que sur cette voie car c’est la voie par laquelle entre la plus grande partie des
produits pétroliers importés par la RDC et où l’on contrôle avec tant de rigueur tous les
mouvements d’entrée et de sortie des produits.
I.4.4.2. Cas de la voie de l’ouest
Après que les produits pétroliers aient été consignés sous douane dans les
installations de SEP CONGO par les fournisseurs, les sociétés commerciales ainsi que les
indépendants qui ont des contrats spécifiques avec l’Etat congolais, les achètent dans le
complexe de SEP CONGO. Une fois le transfert de propriété établi par les fournisseurs,
les produits pétroliers concernés deviennent propriétés des sociétés commerciales et des
indépendants. Dès lors que les notifications de transfert de propriétés parviennent à SEP
CONGO, celle-ci procède au dédouanement qui met lesdits produits en libre pratique. SEP
CONGO reçoit ensuite les instructions des propriétaires, de procéder à la mise en place qui
n’est rien d’autre qu’une livraison au client final pour la consommation.
La distribution prend donc ici le même contenu que la mise en place. Dans la
partie Ouest de la RDC, elle est essentiellement assurée par SEP Congo qui dispose d’une
logistique appropriée. Elle reçoit des sociétés commerciales les programmes de chargement
qui renseignent sur :
le nom de la société commerciale ou de l’indépendant ;
le nom du bénéficiaire ;
la nature et la quantité de produit et ;
le lieu de livraison
Les éléments ci-haut contenus dans le programme de chargement aident à
établir les ordres de chargement. A ce stade, la problématique de la mise en place ou de la
MUKEBA MUKENDI Gaël /TFE : l’optimisation de la distribution des produits pétroliers par l’approche monodale | 20 P a g e
distribution se résume en ceci : étant donné le charroi automobile de SEP CONGO dont
les citernes sont compartimentées et des ordres de chargement de plusieurs
Socoms/Indépendants contenant les noms des différents bénéficiaires ainsi que les
adresses de livraison des produits de natures et quantités différentes, comment élaborer une
composition de courses de telle enseigne que :
les distances parcourues soient courtes et ;
le coefficient de remplissage moyen ≥ 95%
Les secteurs d’approvisionnement et de distribution des produits pétroliers sont
régis par un cadre juridique. On constate que le secteur dispose actuellement d’une loi-
cadre réglementant l’exercice des activités commerciales et techniques d’importation et de
distribution des produits pétroliers. Il s’agit notamment de l’ordonnance loi n°15/012 du 1 er Août 2015 qui dispose des activités d’importation et d’exportation des hydrocarbures et
leurs dérivés.
Concernant les clauses du contrat qui sont définies entre les deux
parties, selon lesquelles le fournisseur s’engage à livrer les produits et l’acheteur
s’engage à payer le prix dans les conditions convenues de commun accord entre les
deux parties.
I.4.4.3. Sep-Congo
On ne peut évoquer l’approvisionnement, le transport et la distribution des
produits pétroliers en RDC sans dire ne serait-ce qu’un mot sur la société SEP-CONGO
qui en est l’acteur majeur.
Les activités de transport et de stockage des produits pétroliers en RDC sont
assurées par SEP CONGO qui est le garant de la distribution. La société « Services de
Entreprises Congolaises » est une Société Anonyme avec Conseil d’Administration, en sigle
SEP-CONGO SA, au capital social de 2.400.000.000 CDF représentant 120 000 actions,
immatriculé au RCCM sous le numéro CD/KIN/RCCM/14-B-3596 dont le siège social
est au n˚1, avenues des Pétroles ; B.P. 2197, Kinshasa I.
Son actionnariat est composé de Cohydro (36,6%), Aristea (36,598%), Engen
(13%), Cobil (7,8%) Total RDC (6%), Total Africa (1 action) et Total Outre-Mer (1 action).
Avec une capacité de stockage de 234.000 m3, SEP CONGO SA. Possède
plusieurs dépôts disséminés à travers le pays à savoir : 30 dépôts terrestres, 9 dépôts
aéroportuaires et 27 agences en douane agréés par la DGDA.
Ndjule Akieme Judith., TFE : les systèmes d’approvisionnement des produits pétroliers, Université de Kinshasa, 2015
MUKEBA MUKENDI Gaël /TFE : l’optimisation de la distribution des produits pétroliers par l’approche monodale | 21 P a g e
Sa flotte de transport est constituée de :
118 camions ;
118 wagons ;
25 barges ;
8 pousseurs ;
320 km de pipelines Matadi-Kinshasa ;
3 pipelines d’environ 15 km chacun entre Masina et la Base de Kinshasa et ;
1 pipeline d’environ 15 km entre Masina et l’aéroport de Ndjili.
I.5. Conclusion partielle
Dans ce premier chapitre de notre travail, nous avons parlé des différentes
activités de l’Aval pétroliers de la RDC. Cela a démontré que la plupart des produits
pétroliers consommés en RDC vient de l’extérieur. Et nous avons montré les différents
modes de transports pétroliers. Nous avons remarqué que l’approvisionnement et la
distribution en produits pétroliers de la RDC suivent trois voies suivantes selon le contrat
entre l’Etat Congolais et les fournisseurs extérieurs à savoir :
la voie Sud qui représente le 15% des importations du pays ;
la voie Est qui représente 15% des importations du pays et;
la voie Ouest représentée 70% des importations. Ce qui fait que la RDC puisse avoir
trois structures de prix à savoir celui du sud, de l’est et l’ouest.
MUKEBA MUKENDI Gaël /TFE : l’optimisation de la distribution des produits pétroliers par l’approche monodale | 22 P a g e
CHAPITRE II. NOTION D’OPTIMISATION D’UN RESEAU
DE DISTRIBUTION DES PRODUITS
PETROLIERS
Ce chapitre a pour but de rappeler les bases requises sur les graphes pour
situer nos travaux. Un axe théorique est fondamental pour s’intéresser à notre sujet : le
problème de transport. Cependant avant de le présenter, nous décrivons leurs bases
communes. Dans un premier temps nous présentons une synthèse bibliographique de
quelques réseaux de distribution dans le monde ainsi que celui de la RDC. Puis les
généralités sur les graphes, en nous focalisant sur les le problème de transport. Partant de
ce problème de transport, nous verrons comment traiter le cas lorsque le graphe varie en
fonction du temps.
II.1. Réseau de distribution des produits pétroliers
II.1.1. Définition
Plusieurs définitions sur le réseau de distribution des produits pétroliers sont
proposées dans la littérature.
Un réseau de distribution est un ensemble de moyens techniques et
structures commerciales permettant d’acheminer et de livrer un produit pétrolier depuis le
lieu de production ou d’arrivée de transport en gros, vers le lieu d’utilisation finale
(consommation).
Par ailleurs, un réseau de distribution est un ensemble des intervenants dans
le circuit de distribution d’un produit dès depuis le producteur jusqu’au consommateur
final.
II.1.2. Les éléments d’un réseau
Un réseau de distribution possède essentiellement des entrepôts de stockage
ou des dépôts repartis à travers un pays ou toute une région, ainsi que les moyens de
logistique. Pour ce faire, les sociétés pétrolières créent ou rachètent des réseaux de
distribution.
Pour remplir une mission, un réseau de distribution comporte plusieurs
branches ou canaux de distribution tels que : 21
NSEKA MPELA A, syllabus du cours de réseau de distribution des produits pétrolièrs, Université de Kinshasa, 2015. www.rncan.gc.ca/recerche/pages/les réseaux de distribution des produits pétroliers du canada. www.wikipedia.org/wiki/réseau de distribution du pétrole
MUKEBA MUKENDI Gaël /TFE : l’optimisation de la distribution des produits pétroliers par l’approche monodale | 23 P a g e
administration ;
aviation ;
confrères (pour les échanges) ;
marine ;
station-service organique et ;
stations-services principales.
II.2. Revue bibliographique des réseaux du monde et de la RDC
Dans cette section du travail nous allons faire la description sommaire du
réseau du pétrole (principes de production, stockage, transport et distribution des produits
pétrolier) des quelques pays du monde.
II.2.1. Quelques réseaux du monde
II.2.1.1. Le réseau de distribution Canadien
Le réseau de distribution canadien est constitué des terminaux et des
raffineries. Les terminaux de produits sont répartis sur une plus large étendue que les
raffineries et sont généralement installés à proximité des grands marchés.
Le réseau de pipeline est le mode de transport le plus sûr, le plus fiable et le
plus rentable pour acheminer de grands volumes de produits pétroliers qui circulent chaque
jour au Canada. Cependant, comme les pipelines coûtent extrêmement cher à construire,
on les fait passer uniquement par les endroits qui reçoivent de très grands volumes de
produits pendant une longue période.
Dans le Canada atlantique, tous les terminaux de produits pétroliers sont
desservis par la voie des eaux. D’ailleurs au Canada, le chemin de fer et le camion ont
beaucoup plus d'importance. Le camion est le mode de transport le plus coûteux, mais
aussi le plus souple. Ces véhicules autoroutiers prennent livraison de l'essence aux
terminaux ou aux raffineries pour aller remplir les réservoirs souterrains des détaillants
(Stations-services).
Au Canada, le réseau de distribution de produits pétroliers est exploité en
majeure partie par trois grandes sociétés nationales (Shell, Petro Canada et l´Impériale) et
quelques raffineurs régionaux (Irving Oïl, Ultramar, SuncorEnergy, FederatedCo-op,
Husky et Chevron). Sauf quelques exceptions, tous les terminaux de produits appartiennent
à l'une ou l'autre de ces entreprises.
L’industrie pétrolière aval Canadienne peut être divisée en trois régions :
l'Ouest du Canada, l'Ontario et le Québec/Canada atlantique. Chacune d'elles a toujours
MUKEBA MUKENDI Gaël /TFE : l’optimisation de la distribution des produits pétroliers par l’approche monodale | 24 P a g e
été autosuffisante, ce qui n'empêche pas des mouvements de produits entre elles, comme
les expéditions des raffineurs Québécois en Ontario.
Les importations de produits peuvent combler une grande partie de la
demande au Canada. La disponibilité des importations de pétrole brut et de produits
pétroliers dans chaque région dépend du facteur géographique. Certaines régions sont
mieux placées que d'autres pour recevoir les produits importés. La géographie confère à
chaque région des particularités uniques.
II.2.1.2. Le réseau de distribution Français
En France, la distribution des produits pétroliers repose sur un réseau de
13 000 stations-services réparties sur l’ensemble du territoire métropolitain.
Avant de pouvoir être distribué, cette énergie, importée à 99%, arrive par
voie maritime dans les principaux ports, avant d’être raffinée (11 Raffineries) puis stockée
dans des dépôts répartis sur tout le territoire.
L’acheminement des produits pétroliers (pétrole brut et produits finis) entre
les différentes infrastructures est réalisé par des moyens de transport massif (pipeline, voie
ferrée, voie navigable), puis par voie routière pour alimenter les stations-service.
La profession pétrolière comprend de nombreux opérateurs, dont les sièges
des entreprises pilotent le fonctionnement, la coordination et les opérations de remise en
état des réseaux. L’échelon départemental n’existe pas. L’existence d’un plan de ressources
en hydrocarbures permet d’apporter une réponse graduée en proposant différentes mesures
pour réduire ou limiter la consommation en cas de crise.
II.2.1.2.1. Réseau de distribution de Strasbourg
La Communauté Urbaine de Strasbourg regroupe 27 communes hétérogènes
qui comptabilisaient en 1990, 423 712 habitants sur une superficie de 305,81 km². Ces
communes présentent, soit un « caractère villageois », soit un « caractère urbain prononcé ».
Les unes sont vastes comme Strasbourg, Hœnheim ou encore La Wantzenau, tandis que
d’autres sont nettement plus petites comme Mittelhausbergen ou encore
Niederhausbergen. Elles se différencient également par leur densité de population :
quelques-unes dépassent 3 000 habitants au km².
L’hétérogénéité de ces communes fait que la CUS (Communauté Urbaine de
Strasbourg) possède aussi un réseau routier diversifié. En l’occurrence, elle dispose
d’autoroutes (Paris-Strasbourg et Strasbourg-Mulhouse) fort bien relayées par des
nationales. Plusieurs communes sont traversées par ces voies de communication qui
www.rncan.gc.ca/recerche/pages/les réseaux de distribution des produits pétroliers du canada. DIRECTION GENERALE DE LA SECURITE CIVILE ET DE LA GESTION DES CRISES : guide et mode d’action rétablissement et approvisionnement d’urgence des réseaux électricité, communications électroniques, eau, gaz, hydrocarbures, Paris2012.
MUKEBA MUKENDI Gaël /TFE : l’optimisation de la distribution des produits pétroliers par l’approche monodale | 25 P a g e
enregistrent un trafic important sans compter les rues, avenues et boulevards qui drainent
des flux différenciés de véhicules.
Dans la CUS, on peut trouver les stations-service officielles qui
appartiennent aux grandes compagnies pétrolières, les clients organiques regroupant des
particuliers (des professionnels de l’automobile comme les garagistes et les
concessionnaires), qui ont passé un contrat avec les pétroliers afin de pouvoir distribuer du
carburant, et enfin, les stations-service de supermarché. Alors que certaines ont disparu,
d’autres ont fait leur apparition : les stations-service officielles de l’an 2000. Ces dernières
ont entièrement été restructurées et modernisées pour attirer les automobilistes. Les
pétroliers misent sur un nouveau design, davantage d’espace et des services variés : lavage
de voiture, supérette, paiement par carte, entretien automobile, buffet. À côté de ces
stations de « l’avenir », coexistent d’autres postes à essence importants, tels que ceux
localisés sur les bords des autoroutes, qui, en plus des divers services proposés, mettent à la
disposition des clients des aires de repos et occupent ainsi une place d’envergure dans le
paysage.
Par ailleurs, depuis une vingtaine d’années, on voit apparaître sur le marché
du carburant, un « monstre » de la distribution : le supermarché. Sur le territoire de la CUS,
les grandes surfaces représentent souvent les plus grandes stations d’alimentation en
essence. C’est le cas notamment de Cora dans la zone commerciale de Mundolsheim qui
totalise 13 postes de distribution, tandis qu’une station dite de « l’an 2000 » en compte
généralement 4 ou 5. Ces stations de supermarché représentent aujourd’hui environ un
quart des postes d’alimentation en essence au détriment des stations-service officielles.
À côté de ces « monstres » de la distribution, les clients organiques sont
nettement plus modestes. Ils sont surtout présents dans les petites communes où ils
constituent souvent les seuls postes d’alimentation en essence. Tout comme les stations-
service officielles, ils doivent faire face à la concurrence accrue des stations de
supermarché. Bon nombre d’entre eux ont ainsi été contraints à la fermeture.
L’évolution du réseau de distribution de carburant de la Communauté
Urbaine de Strasbourg ne lui est pas propre : elle suit parfaitement la tendance française
dont le fait majeur est la fermeture de nombreuses pompes et principalement celles des
stations-service officielles. Après avoir connu un essor formidable à partir de la fin des
années 1920, ces dernières voient leur parc réduit de moitié, passant en France de
47 500 points de vente en 1976 à 31 500 en 1988. La concurrence, qui a toujours été rude
entre les compagnies pétrolières, s’est accrue avec l’ouverture des postes à essence dans les
grandes surfaces, dont les effectifs ont doublé en sept ans (2 650 postes en 1987 contre
seulement 1 290 en 1980). Ces espaces commerciaux représentent aujourd’hui un tiers des
postes de distribution en France. Face à une telle compétition, les compagnies pétrolières se
MUKEBA MUKENDI Gaël /TFE : l’optimisation de la distribution des produits pétroliers par l’approche monodale | 26 P a g e
voient dans l’obligation de remanier leur réseau de distribution, en commençant par réduire
le nombre de leurs stations-service.
Cette évolution est identique sur le territoire de la CUS où la suppression des
pompes laisse certaines communes totalement démunies en carburant, obligeant ainsi leurs
habitants à parcourir plusieurs kilomètres pour se ravitailler en essence.
La Communauté Urbaine de Strasbourg connaît donc une forte
concentration de stations-services en son centre dans les communes densément peuplées à
trafic routier important. Par contre les postes à essence se raréfient et disparaissent au fur et
à mesure que l’on s’éloigne de la cité strasbourgeoise qui est la mieux équipée. Les postes
de distribution de carburant les plus représentés sont les stations-service officielles, mais le
réseau est en pleine mutation avec l’arrivée sur le marché des stations-service de
supermarché et de nombreuses fermetures. Cela doit sans aucun doute se répercuter sur la
localisation des stations-services.
II.2.2. Réseau de distribution de la RDC
Sur le territoire Congolais, on distingue deux types de réseaux de distribution:
le réseau principal de distribution, qui couvre la majeure partie de la RDC ;
et les réseaux de distribution régionaux.
Ils sont illustrés sur la figure 2. Ces réseaux utilisent tous les modes de transport des
produits pétroliers par :
voie maritime ;
chemin de fer ;
pipelines et ;
camions citernes.
Les réseaux de transport alimentent principalement :
le réseau de distribution et ;
stockages.
Le réseau de distribution achemine les produits pétroliers jusqu’aux
consommateurs finaux, particuliers ou entreprises (Socoms)
Il sied de signaler que notre étude a trait exclusivement au réseau de
transport principal congolais et particulièrement dans la ville de Kinshasa. Ce réseau est
également maillé comme l'illustre les schémas 1, 2, et 3
Claire Hiegel, « La station-service : étude spatiale du réseau de distribution de carburant à Strasbourg », Revue Géographique de l'Est [En ligne], vol. 39 / 2-3 | 1999,2013,
MUKEBA MUKENDI Gaël /TFE : l’optimisation de la distribution des produits pétroliers par l’approche monodale | 27 P a g e
Figure N°2 : Cartographie de toutes les Voies d’entrées et implantation des dépôts SEP CONGO et Indépendants
du réseau de distribution et de stockage de SEP CONGO (Sep- Congo, 2015)
Comme nous l’avons dit ci-haut, un réseau de distribution est l’ensemble
d’intervenants dans le circuit de distribution d’un produit dès le producteur jusqu’au
consommateur final.
Pour le cas de la RDC, le réseau de distribution est représenté par ces
différents schémas :
MUKEBA MUKENDI Gaël /TFE : l’optimisation de la distribution des produits pétroliers par l’approche monodale | 28 P a g e
Schéma N°1 : Réseau de distribution de la RDC (Sep-Congo, 2016)
Entrepôts et dépôts
Stations-services
Fournisseurs
Analyse, Réception, Stockage, Transport, Dédouanement, Distribution et Transit
SEP
Importateurs Commercialisation
SOCIR
CHEVRON
ENGEN
GLENCORE
TOTAL-RDC
AUTRES
TRAFIGUR
A
MUKEBA MUKENDI Gaël /TFE : l’optimisation de la distribution des produits pétroliers par l’approche monodale | 29 P a g e
Schéma N°2 : Réseau de distribution de la voie de l’ouest (Sep-Congo, 2015)
Tankers Allégés
PIPELINES
PIPELINES
BARGES CITERNES BARGES CITERNES
CAMIONS CITERNES
Terminal
SOCIR/Muanda Dépôt SEP
CONGO (Boma) DG SEP CONGO Kinshasa (Gombe) Tankers Allégés
Terminal SEP CONGO Matadi (AngoAngo)
Stations Intermédiaires
(Lufu, Lukala, Inkisi)
Base SEP CONGO
Kinshasa(Masina)
Aéroport de N’djili (Kinshasa)
Tankers BARGES
PIPELINES PIPELINE
S
MUKEBA MUKENDI Gaël /TFE : l’optimisation de la distribution des produits pétroliers par l’approche monodale | 30 P a g e
Schéma N°3 : Réseau de distribution de l’Intérieur du pays (Sep-Congo, 2015)
RIVIERE
KASAI
Chemin de
fer
FLEUVE
CONGO
Rivière KWILU
Base de Kinshasa MBANDAKA/BOLENGE,
BUMBA, AKULA, AKETI, KISANGANI
AERO KANANGA AERO
MBUJI MAYI
BANDUNDU KIKWIT INONGO
KANANGA MWENE
DITU LUMBUBASHI
KALEMIE
AERO MBANDAKA
AERO KISANGANI KINDU
ILEBOO
MUKEBA MUKENDI Gaël /TFE : l’optimisation de la distribution des produits pétroliers par l’approche monodale | 31 P a g e
II.3. Comparaison entre les réseaux du monde et le réseau de la RDC
Malgré les apparences sémantiques entre les réseaux du monde et celui de la
RDC, nous pouvons citer quelques points de dissemblance entre les réseaux Canadien et
Française et réseau Congolais : Le réseau de distribution Canadien est constitué des
terminaux et des raffineries, les camions citernes prennent livraison de l'essence aux
terminaux ou aux raffineries pour aller remplir les réservoirs souterrains des détaillants
(Stations-services) et le réseau de distribution de produits pétroliers est exploité en
majeure partie par trois grandes sociétés nationales (Shell, Petro Canada et l´Impériale) et
quelques raffineurs régionaux (Irving Oïl, Ultramar, SuncorEnergy, FederatedCo-op,
Husky et Chevron). Les terminaux de produits appartiennent à l'une ou l'autre de ces
entreprises, tandis que l’approvisionnement en produits pétroliers sur le réseau de
distribution en RDC se fait en consignation par les fournisseurs et ce qui différencie le
réseau Congolais des autres réseaux du monde et il est exploité en majeure partie par une
seule société de livraison (SEP-CONGO), une seule raffinerie (SOCIR) qui ne fonctionne
même pas et l’infrastructure routière du réseau n’est pas développée.
Les points de ressemblances entre le réseau Français et Canadien et le
réseau congolais : la France importe 99% des produits pétroliers, l’acheminement des
produits pétroliers entre les différentes sites est réalisé par des moyens de transport massif
(pipeline, voie ferrée, voie navigable), puis par voie routière pour alimenter les stations-
services et l'industrie pétrolière aval Canadienne est subdivisée en trois régions : l'Ouest
du Canada, l'Ontario et le Québec/Canada atlantique. La RDC importe 100% des
produits pétroliers et l’acheminent des produits à l’intérieur du pays par tous les quatre
modes de distribution et les produits entrent par trois principales : la voie du Sud
(Kasumbalesa et Sakania), la voie de l’Est (Kigoma, Beni, Goma,) et la voie de l’Ouest
(Banana).
II.4. Critères d’optimisation d’un réseau
Dans cette section, nous présentons les définitions clés de la théorie des
graphes qui est un outil de l’optimisation du réseau que l’on a utilisé dans ce travail pour
atteindre les objectifs que nous nous sommes assignés.
II.4.1. Critères de choix d’optimisation d’un réseau
Le choix d’optimisation du réseau répond à des objectifs :
assurer la sécurité des personnes et des biens ;
obtenir un niveau de qualité de service fixé et ;
assurer le résultat économique souhaité ;
MUKEBA MUKENDI Gaël /TFE : l’optimisation de la distribution des produits pétroliers par l’approche monodale | 32 P a g e
Mais il doit aussi se soumettre à des impératifs suivants :
être en adéquation avec la densité d’habitat et/ou de consommation ;
tenir compte de l’étendue géographique, du relief et des difficultés de construction et ;
satisfaire aux contraintes d’environnement, en particulier climatiques (températures
minimale et maximale, vent, etc.) et respecter le milieu etc.…
II.4.2. Critères d’optimisation de transport par route
Dans cette section, il est question d’examiner dans la facette de distribution
(commercialisation) et le transport de produits pétroliers par route.
Il existe un important commerce autour du pétrole, même si
géographiquement le pétrole semble se retrouver un peu partout dans le monde.
Comme nous l’avions signalé au premier chapitre, le transport maritime est
plus utilisé pour des grandes quantités et longues distances comme le transport par
pipeline (oléoduc et gazoduc), le transport par route est effectué par des camions citernes
allant de 1 m3 à 11.000litre.10
Ce type de transport est plus pratiqué dans la mesure où il décerne des
stations-services, entreprises, communautés diplomatiques dans les conditions où les
éléments technologiques obligent.
Les transports des produits pétroliers par route mettent en œuvre deux
éléments qui génèrent les coûts, à savoir :
un parc des camions citernes, et
les commandes.
Ces deux derniers, génèrent des coûts qui doivent être optimisés en passant
par les filtres et ou critère d’optimisation. Comme le montre le schéma ci-dessous.
Eugen M, Marcela p et Silvian S, pertes d'hydrocarbures liquides associées au transport par pipelines Université Pétrole – Gaz de Ploiesti, 1999. MOSEY LOBOTA, notes du cours de réseau de distribution des produits pétroliers, Université de Kinshasa, 2015
MUKEBA MUKENDI Gaël /TFE : l’optimisation de la distribution des produits pétroliers par l’approche monodale | 33 P a g e
Schéma N°4 : Filtres ou critère d’optimisation et coûts (Mbosei, 2016)
La bonne gestion des filtres et des critères d’optimisation aide d’avoir des
coûts optimisés. Les principaux groupes de levier permettant la réduction des couts
sont10 :
1. Couts :
Coûts de matériel de transport ainsi que les charges connexes : On effectue à ce
niveau le choix des matériels à l’aide de la grille de criticité, laquelle grille permet de
comparer efficacement les propositions des personnels
Coûts du personnel (investir pour acquérir une meilleure qualité des personnels) :
Salaire,
recyclage…
Charges :
entretient ;
mise à niveau (en fonction des normes récentes) ; et
taxes.
2. Utilisation optimale du parc :
Capacités : Respect de volume du parc de transport en fonction de la demande, en
vue d’éviter par exemple l’amortissement des voitures qui n’ont pas travaillé, …
Disponibilité : Dans l’optique de prévention
3. Optimisation de l’organisation des tournées (livrer le maximum des produits en
peu des temps) :
La composition des tournés doit se faire de sorte qu’un maximum de
volume soit livré en parcourant un minimum de kilomètres. D’où nous allons représenter
un schéma des tournée optimisée et non optimisée.
Parc des camions Commandes
- Grilles des
couts
- Productivité
- Taux de
remplissage
Couts optimisés
MUKEBA MUKENDI Gaël /TFE : l’optimisation de la distribution des produits pétroliers par l’approche monodale | 34 P a g e
Schéma N°5 : Tournée optimisée et non optimisée10
4. Eléments constitutifs de cout de transport :
Terme fixe : temps
Ce terme reprend les coûts et charge résultants de : matériels de transport,
charges liées aux matériels (assurance, taxes,), catégories des personnels, charges des
personnels, charges administratives, frais de structure et la marge bénéficiaire.
Terme variable qui dépend de :
consommation ;
entretient ;
distance ;
usure ; et
dégradation
Ce terme variable reprend le coût de : carburant, entretien + réparation
Le coût d’une tournée (location) = terme fixe par heure productive x durée de la
tournée (location) + terme variable par km x distance parcourue
5. Mesure de performance d’un parc
La mesure de performance d’un parc se fait à l’aide de : l’indicateur de
performance ou Ratio.
MUKEBA MUKENDI Gaël /TFE : l’optimisation de la distribution des produits pétroliers par l’approche monodale | 35 P a g e
L’analyse de l’évolution des ratios d’une période à l’autre reste le moyen
permettant de décider des actions collectives à prendre pour améliorer l’activité de
transport.
6. Principaux ratios ou indicateurs de performances de l’activité de transport sont :
1. Productivité : Rapport entre nombre d’heure d’utilisation et nombre d’heure
disponible ;
2. Coefficient moyen de remplissage (CMR) ;
3. Km/m3 : Transporter plus de volume en parcourant moins des Km ;
4. m3/HP (Heure Productive) ou volume/temps total d’une tournée : Transporter
plus de volume en un temps court.
7. Contraintes à prendre en compte dans une tournée (course) :
1. Bon de livraison des différents produits et différentes quantités ;
2. Adresse du consommateur ;
3. Camion-citerne (compartimenté et multi produits) ;
4. Itinéraires optimaux ;
5. Plan de chargement et déchargement (pour la sécurité).
II.4.3. Notion de recherche opérationnelle
II.4.3.1. Notions de graphe
Un graphe est une structure de données pouvant représenter des situations
très diverses : réseau d’autoroutes, planning de succession de taches, courant dans un
circuit électrique… Elle s’enrichit quand on attribue aux arcs ou aux arrêtes une valeur
c'est-à-dire un nombre représentant une longueur, une capacité de transport, un coût …
on dit qu’on a affaire à un graphe value ou pondéré.
Au sens mathématique, soient 𝕏 = {𝑥1, 𝑥2, … , 𝑥𝑛} un ensemble des points
et Г une application multivoque qui fait correspondre à tout point 𝑥𝑖 ∈ 𝕏, un sous
ensemble Г(𝑥𝑖) de points de 𝕏, qui peut éventuellement comporter 𝑥𝑖 lui-même ou se
réduire à un seul point (singleton) ou encore être vide.
On appelle « graphe 𝔾 », le couple formé par l’ensemble 𝕏 et l’application
multivoque Г de 𝕏 dans lui-même. On note ce graphe : 𝔾 = (𝕏, Γ).
MOSEY LOBOTA, notes du cours de réseau de distribution des produits pétroliers, Université de Kinshasa, 2015
Btisam Mourid et St-Pierre, Optimisation de distribution de biens et services Cas de Nestlé pour la distribution des surgelées et des glaces, University of AppliedSciency Western Switzerland, Genève, 31 août 2012
MUKEBA MUKENDI Gaël /TFE : l’optimisation de la distribution des produits pétroliers par l’approche monodale | 36 P a g e
Tout couple orienté (𝑥𝑖 , 𝑥𝑗) ∈ 𝕏2 tel que 𝑥𝑗 ∈ Г(𝑥𝑖) est appelé « arc ».
L’ensemble des arcs d’un graphe est désigné par 𝕌. Ainsi, de manière équivalente, le
graphe G est aussi désigné par le couple suivant :
𝔾 = (𝕏, 𝕌)
Au sens mathématique, 𝕌 apparait comme un ensemble de relations
binaires orientées entre les éléments de 𝕏.
Pour une tournée de camion-citerne, un sommet ou un nœud i peut
correspondre à un dépôt, un client, ou une localité et un arc ou arête (i, j) peut représenter
un trajet ou une route avec un sens de circulation. Si les routes sont à double sens, l’arête
(i, j) est la même que (j, i), le graphe est symétrique et donc non orienté. Par contre, ce cas
de figure reste souvent théorique à cause de l’existence des sens uniques dans un réseau
urbain.
Les relations entre les éléments (arcs ou arêtes) d’un graphe peuvent être
munies d'un poids qui peut représenter un coût, une distance, un temps de parcours.
Figure N°3 : Graphe d'un réseau routier reliant des clients à un dépôt (source : Btisam Mourid St-Pierre,
2012)
J.D KAMPEMPE, cours de Recherche opérationnelle, Université de Kinshasa, inédit, 2014
MUKEBA MUKENDI Gaël /TFE : l’optimisation de la distribution des produits pétroliers par l’approche monodale | 37 P a g e
II.4.3.2. Définitions
a. Notion d’incidence
Par rapport à un sommet 𝑥𝑖 d’un graphe, il y a des arcs qui aboutissent à ce
sommet et il y en a d’autres qui en partent.
Si un arc aboutit à un sommet 𝑥𝑖 , on dit qu’il est « incident intérieurement à
𝑥𝑖 ».
L’ensemble des arcs incidents intérieurement au sommet 𝑥𝑖est noté𝕌−𝑥𝑖.
Si un arc part d’un sommet 𝑥𝑖 , on dit qu’il est « incident extérieurement à 𝑥𝑖 ».
L’ensemble des arcs incidents extérieurement au sommet 𝑥𝑖 est noté 𝕌+𝑥𝑖 .
b. Notion d’adjacence
Deux sommets 𝑥𝑖et 𝑥𝑗 d’un graphe sont dit adjacents si est seulement si :
Ils sont distincts (𝑥𝑖 ≠ 𝑥𝑗) et ;
Il existe un arc (𝑥𝑖 , 𝑥𝑗) et /ou (𝑥𝑖 , 𝑥𝑗) ∈ 𝑈
Plusieurs arcs (𝑥𝑖 , 𝑥𝑗) sont dits « adjacents » s’ils ont une extrémité
commune (initiale ou terminale).
c. Définitions des quelques caractéristiques d’un graphe :
Graphe simple
Un graphe simple G = (X, U) est un 1-graphe sans boucle. La notion de
multi graphe : c’est un p-graphe sans boucle (où en général les arcs sont remplacés par les
arêtes).
Sous-graphe de G = (X, U)
Soit 𝐴 ⊂ 𝑋, alors le sous-graphe de G est le graphe noté GA défini par :
ses sommets sont les éléments de 𝐴 ⊂ 𝑋
ses arcs sont les arcs de G ayant leurs deux extrémités dans A.
Graphe partiel de G= (X, U)
Soit G = (X,U) et v une partie de u, (c’est-à-dire𝑉 ⊂ 𝑈) ; le graphe partiel
de G relativement à V est le graphe G’=(X,V).
MUKEBA MUKENDI Gaël /TFE : l’optimisation de la distribution des produits pétroliers par l’approche monodale | 38 P a g e
Graphe biparti
Le graphe G = (X,U) est dit biparti noté G=(X1,X2,U) ssi X1=Ø, X2=Ø
X1+X2=X et ∀𝑥, 𝑦 ∈ 𝑋𝑗 (𝑗 = 1,2): 𝑥 𝑒𝑡 𝑦ne sont jamais adjacents. Autrement dit, un
graphe G = (X,U) est dit graphe biparti ssi l’ensemble de ses sommets peut être
partitionner en 2 clases X1 et X2 de sorte que 2 sommets de la même classe ne soit jamais
adjacents.
Graphe complet (ou n-clique)
Un graphe complet est un graphe où chaque sommet est relié à tous les
autres ou un graphe est dit complet si tous les nœuds (sommets) sont adjacents 2 à 2.
C’est-à-dire,(𝑥, 𝑦) ∈ 𝑈 ⟹ (𝑦, 𝑥) ∈ 𝑈.
d. Notion de chemin
Soit 𝔾 = (𝕏, 𝕌) un graphe d’ordre n. Un chemin de ce graphe est une
suite d’arcs adjacents et orientés (𝑥1, 𝑥2), (𝑥2, 𝑥3), (𝑥3, 𝑥4) … … (𝑥𝑘−1, 𝑥𝑘) avec 𝑘 ≤ 𝑛 ,
telle que l’extrémité terminale de chaque arc de la séquence correspond à l’extrémité
initiale de l’arc suivant.34
S’il existe un chemin entre les sommets 𝑥𝑖et 𝑥𝑗 , on dit que 𝑥𝑖 est un
antécédent de 𝑥𝑗 est que 𝑥𝑗 est un descendant de 𝑥𝑖 .
Un chemin est dit simple s’il ne contient pas deux fois le même arc, dans le
cas contraire, il est dit composé.
Un chemin est élémentaire s’il ne passe pas deux fois par le même sommet
du graphe, dans le cas contraire, il est dit non élémentaire. Un chemin élémentaire est
toujours simple, mais la réciproque n’est vraie.
Un chemin est dit hamiltonien s’il passe par tous les sommets du graphe
une et une seule fois, autrement dit, c’est un chemin élémentaire dont le nombre d’arcs est
égal au nombre de sommets du graphe moins un.
On désigne par longueur du chemin, le nombre d’arcs que comprend ce
chemin. Ainsi, un chemin à 𝑘 sommets, sa longueur est égale à (𝑘 − 1).
e. Matrice associée à un graphe
Tout graphe 𝔾 = (𝕏, 𝕌) peut être défini par la matrice qui lui est associée,
celle-ci pouvant être « latine ou littérale » ou « booléenne ».
MANYA, cours de recherche opérationnelle, université de Kinshasa inédit 2014.
MUKEBA MUKENDI Gaël /TFE : l’optimisation de la distribution des produits pétroliers par l’approche monodale | 39 P a g e
Soit M (𝑚𝑖𝑗) la matrice d’ordre 𝑛 associée à un graphe 𝔾 = (𝕏, 𝕌) d’ordre
𝑛. L’élément 𝑚𝑖𝑗 de cette matrice traduit l’existence de l’arc (𝑥𝑖 , 𝑥𝑗)du graphe.
M (𝑚𝑖𝑗)est latine si : 𝑚𝑖𝑗 = {(𝑥𝑖 , 𝑥𝑗) ⟺ (𝑥𝑖 , 𝑥𝑗) ∈ 𝕌
𝑣𝑖𝑑𝑒 ⟺ (𝑥𝑖 , 𝑥𝑗) ∉ 𝕌
M(𝑚𝑖𝑗)est booléenne si : 𝑚𝑖𝑗 = {1 ⟺ (𝑥𝑖 , 𝑥𝑗) ∈ 𝕌
0 ⟺ (𝑥𝑖 , 𝑥𝑗) ∉ 𝕌
A un graphe symétrique correspond une matrice booléenne associée
symétrique, de même pour un graphe antisymétrique.35
f. Réseau de transport
1) Graphe pondéré
Soit 𝔾 = (X,U) :
On dit que 𝔾 est pondéré si à tout arc (i,j)U on associe un nombre réel Cij
la matrice CCiji j u est appelée « la matrice de pondération ».
Le triplet G = (X,U,C) est un graphe pondéré.
NOTA :
- (i, j) u, la pondération Cij est une valeur numérique résultant d’une mesure
Cette mesure peut être :
une distance du sommet i au sommet j ;
un coût sur l’arc (i, j) ;
une pénalité, exemple : Paiement associé à l’arc (i, j) ;
une probabilité de transition du sommet i au sommet j ;
une durée (temps) entre i et j ; etc.
Cette mesure est un réel c’est-à-dire peut être positif ou négatif.
2) Réseau :
Un réseau est graphe pondéré sans boucle.
Nous considérons un réseau :
= (X,u,) : un graphe pondéré sans boucle ni circuit à valeur négative
3) Réseau de transport
= (X,u,) est un réseau de transport (1) et C i jij0, , u
(1) et Cij0,i, jX ; avec CijM si (i,j)u . Où M>>0.
M peut être la somme de toutes les pondérations du réseau de transport.
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II.5. Problème de transport
II.5.1. Présentation
Un problème de transport peut être défini comme l’action de transporter
depuis "m origines" vers "n destinations" des matériaux, au moindre coût. Donc, la
résolution d’un problème de transport consiste à organiser le transport de façon à
minimiser son cout.36
II.5.2. Formulation 36
𝑎𝑖= production ou offre 𝑎𝑖 ∈ N ∀𝑖∈ [1,…, m]
𝑏𝑗= demande 𝑏𝑗 ∈ N ∀𝑗∈ [1,…, n]
𝑥𝑖𝑗= quantité transportée 𝑥𝑖𝑗 ∈ N ∀𝑖∈ [1,…, m] ; ∀𝑖∈ [1,…, m]
∑ 𝑎𝑖𝑚𝑖=1 = ∑ 𝑏𝑖
𝑛𝑗=1 ∀𝑖∈ [1,…, m] ; (1)
∑ 𝑥𝑖𝑗𝑛𝑗=1 = 𝑎𝑖∀𝑖∈ [1,…, m] ; (2)
∑ 𝑥𝑖𝑗𝑚𝑖=1 = 𝑏𝑖∀𝑖∈ [1,…, n] ; (3)
Min Z= ∑ ∑ 𝑐𝑖𝑗𝑛𝑗=1
𝑚𝑖=1 𝑥𝑖𝑗
II.5.3. Présentation des données
Le problème de transport peut être représenté par :
un « graphe simple » G=(X,Y,г) dans lequel X est l’ensemble des sommets
représentant les sources et Y celui des sommets représentant les destinations.
Entre X et Y on trace m × n arcs traduisant les liaisons de transport des unités 𝑋𝑖𝑗 ,
chaque arc (i,j) étant valué par le cout de transport 𝐶𝑖𝑗 . On complète ce graphe par
un sommet E relié aux sommets de X par des arcs incidents intérieurement et
valués par les disponibilités ai et un sommet S, relié aux sommets de Y par des arcs
incidents extérieurement et valués par les demandes𝑏𝑗 .34
le problème peut s’illustrer comme suit :
36OMARI R. et DACHRY A., Problème de flot, d’affectation et de transport, Rabat 2009. 34
J.B. KAMPEMPE, cours de recherche opérationnelle, université de Kinshasa inédit 2014.
MUKEBA MUKENDI Gaël /TFE : l’optimisation de la distribution des produits pétroliers par l’approche monodale | 41 P a g e
Places «𝐴𝑖»
Zi = Offre de produit 𝑋𝑖𝑗
Places «𝐵𝑗»
Wi = demande de produit 𝑋𝑖𝑗
Origine (dépôts, usines) 𝐴𝑖𝑗 : quantité des produits transportés de
l’origine à 𝐴𝑖 la
destination 𝐵𝑗
𝐶𝐼𝐽: coût de transport d’une unité du produit
𝐴𝐼𝐽de
places𝐴𝑖 aux places 𝐵𝑗 .
Destination (points de
vente, clients)
Note : les places «𝐴𝑖 » se lisent suivant la logique ligne, alors que les places «𝐵𝑗 » se lisent suivant
la logique colonne.
II.5.4. Méthode de résolution : recherche d’une solution de base réalisable :
II.5.4.1. Résolution du problème de transport
Comme il est toujours intéressant pour un guitariste de disposer d’une
guitare avec plusieurs cordes, il en de même pour l’économiste mais pour les méthodes ou
technique de recherche. A cet effet, la R.O disponibilise plusieurs méthodes pour
résoudre les problèmes du transport.
Certaines méthodes ignorent les éléments de la fonction-objective (méthode
du coin nord-ouest ou règle du coin supérieur gauche), une deuxième catégorie des
méthodes considère les coefficients de la fonction-objective et enfin, une troisième
catégorie permet de tester l’optimalité d’un plan de transport (méthode de STEPPING-
STONE).
Généralement, la résolution d’un problème du transport commence par la
détermination d’un plan de transport faisable qui n’est nécessairement pas optimal. Pour
ce faire, il faut un test pour s’assurer de l’optimalité ou non d’un plan de transport. Le
schéma suivant permet de visualiser les différentes méthodes de résolution d’un
programme de transport, de la détermination du plan de transport faisable au test
d’optimalité.
MUKEBA MUKENDI Gaël /TFE : l’optimisation de la distribution des produits pétroliers par l’approche monodale | 42 P a g e
Schémas N°6 : Procédures de résolution d’un problème du transport
II.5.4.2. Solution de base
On appelle solution de base d'un programme de transport, une solution
admissible comportant M= (m+n-1) 𝑥𝑖𝑗>0
Une SBA est un ensemble de 𝑥𝑖𝑗 à la fois admissible et de base :
admissible parce qu’il satisfait à toutes les contraintes et à la condition de signes et
de base parce qu’il admet (m×n)-(m+n-1)= (m-1) × (n×1) variables nulles et
(m+n-1) variables non nulles (𝑥𝑖𝑗≠0).34
Plusieurs méthodes permettent de déterminer la première SBA, il y en a 5,
nous nous en citerons deux afin de montrer la pertinence que ces possèdent.
34 J.B. KAMPEMPE, cours de recherche opérationnelle, université de Kinshasa inédit 2014.
1ère étape : DETERMINATION D’UN PLAN DE TRANSPORT FAISABLE (ADMISSIBLE)
Méthodes ignorant les éléments de la fonction
objective Méthodes considérant les éléments de la fonction-objective
Méthode du coin nord-ouest Méthode du minimum de la ligne
Méthode du minimum de la colonne Méthode du minimum de tableau
Méthode de double préférence Méthode d’approximation de Vogel
Obtention d’un plan de transport faisable
Le plan de transport est-il optimal ? 2ère étape : TEST D’OPTIMALITE OU TECHNIQUES DE VALORISATION
Si le plan n’est pas optimal
Amélioration du plan de transport par l’algorithme du STEPPING STONE jusqu’à l’obtention d’un plan optimal
Source : Conception de Jean Paul TSASA V.
MUKEBA MUKENDI Gaël /TFE : l’optimisation de la distribution des produits pétroliers par l’approche monodale | 43 P a g e
II.5.4.3. Méthode du COIN NORD-OUEST :
II.5.4.3.1. Présentation :
La méthode du coin nord-ouest est une méthode facile mais elle n’a pas de sens
économique. Puisqu’elle consiste à affecter au coin nord-ouest de chaque grille la quantité
maximale possible sans se préoccuper de l’importance du cout.
II.5.4.3.2. Principe :
On considère à chaque étape, le Nord-Ouest de la grille. On part donc de la route
(i1, j1) ; on sature soit la ligne i1 soit la colonne j1. Puis on recommence sur la sous-grille formée
des lignes et des colonnes non saturées.
Cette procédure aboutit en général à une solution de base. Si à chaque choix d’une
relation, on a épuisé une demande ou une disponibilité mais non les deux, (sauf pour la dernière),
donc on a sélectionné (m + n – 1) liaisons et obtenu (m–1) (n – 1) zéros.36
II.5.4.4. Méthode de BALAS – HAMMER :
II.5.4.4.1. Présentation :
Cette méthode est basée sur le calcul des regrets. Le regret associe à une
ligne ou à une colonne est la différence entre le cout minimum et le cout immédiatement
supérieur dans cette ligne ou dans cette colonne. C’est une mesure de la priorité à
accorder aux transports de cette ligne ou de cette colonne, car un regret important
correspond à une pénalisation importante si on n’utilise pas la route de cout minimum.36
La méthode de Balas-Hammer fournit, en général, une solution très proche
de l’optimum; le nombre de changements de base nécessaires pour arriver à une solution
optimale est peu élevé (il arrive même assez fréquemment que la solution donnée par
cette règle soit optimale).34
II.5.4.4.2. Principe :
D’abord, on calcule pour chaque rangée, ligne ou colonne, la différence
entre le cout le plus petit avec celui qui lui est immédiatement supérieur. Ensuite on
affecte à la relation de cout le plus petit correspondant à la rangée présentant la différence
maximale la quantité la plus élevée possible. Ce qui sature une ligne ou une colonne. Et
on reprendre le processus jusqu'à ce que toutes les rangées soient saturées.36
36OMARI R. et DACHRY A., Problème de flot, d’affectation et de transport, Rabat 2009. 34 J.B. KAMPEMPE, cours de recherche opérationnelle, université de Kinshasa inédit 2014
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II.5.4.4.3. L’algorithme de Balas Hammer :
Δl représente la différence entre le cout minimum et celui immédiatement
supérieur sur une ligne et ΔC représente la différence entre le cout minimum et celui
immédiatement supérieur sur une colonne.
1. Calculer les différences Δl et ΔC pour chaque ligne et colonne ;
2. Sélectionner la ligne ou la colonne ayant le Δl ou ΔC maximum ;
3. Choisir dans cette ligne ou colonne le cout le plus faible ;
4. Attribuer à la relation (i,j) correspondante le maximum possible de matière
transportable de façon à saturer soit la destination soit la disponibilité ;
5. Calculer la quantité résiduelle soit demande soit en disponibilité ;
6. Eliminer la ligne ou la colonne ayant sa disponibilité ou demande satisfaite.36
II.5.4.5. Optimisation d’une solution de base : Algorithme du STEPPING-
STONE
II.5.4.5.1. Présentation de l’algorithme :
A partir d'une solution de base :
1. Calculer les ∂ij (cout marginal de la liaison (i, j) pour chaque liaison non affectée, en
utilisant les potentiels de l'arbre associe.
SI tous les ∂ij ≥ 0 l’optimum est atteint.
2. Sinon, rechercher le cycle de substitution associe au ∂ij<0 le plus petit.
3. Ensuite, rechercher la quantité minimum q parmi les cases marquées ‘‘–’’, et substituer
la quantité q le long du cycle pour obtenir une nouvelle solution,
4. Revenir à 1.36
II.5.4.5.2. Calcul des couts marginaux à l'aide des potentiels :
On peut définir un ensemble de potentiels sur un graphe représentant la
solution de base (qui est un arbre) si on connait un potentiel initial, les relations entre
sommets et leurs couts, on peut calculer de proche en proche les autres potentiels. Cette
propriété résulte du fait que dans un arbre il existe une chaine unique entre deux sommets
quelconques.
On crée pour la solution de base un ensemble de potentiels en attribuant un
potentiel zéro a un sommet quelconque, en pratique on prendra le sommet de plus fort
degré. De proche en proche on attribue à chaque sommet un potentiel 𝑢𝑖 et 𝑣𝑗.
36OMARI R. et DACHRY A., Problème de flot, d’affectation et de transport, Rabat 2009
MUKEBA MUKENDI Gaël /TFE : l’optimisation de la distribution des produits pétroliers par l’approche monodale | 45 P a g e
On appelle :
𝑢𝑖 : Potentiel origine.
𝑣𝑗: Potentiel destination.
∂ij: cout marginal de la liaison (𝑥𝑖 ,𝑥𝑗).
On a les relations :
𝑐𝑖𝑗 ,=𝑣𝑗-𝑢𝑖
∂𝑖𝑗=𝑐𝑖𝑗 – (𝑣𝑗 – 𝑢𝑗)
Si toutes les évaluations ∂𝑖𝑗 sont non négatives, la solution est optimale. Si
non, passer à la phase 3.37
II.5.4.5.3. Amélioration de la solution de base
On procède comme suit pour améliorer la SBA :
partant de la case vide contenant le ∂𝑖𝑗 le plus négatif, tracer le cycle suivant lequel
doit être réalisé le transfert de quantités ;
affecter à la case vide concernée, la quantité la plus petite parmi celles situées aux
angles du cycle ayant le signe négatif et ;
retrancher cette quantité de toutes les autres cases ayant le signe négatif et on
l’ajoute aux cases ayant le signe positif.
Après cette réaffectation, le coût global de transport diminue de :34
(Nombre d’unités affecté) × (Coût marginal𝛛𝒊𝒋)
Plusieurs substitutions peuvent être réalisées simultanément à condition
qu’elles se traduisent par des cycles de substitution indépendants (qui n’ont pas un angle
commun).
II.6. Conclusion partielle
Dans ce chapitre, nous avons vu que les notions des graphes, les critères qui
permettent d’optimiser un réseau de distribution et le problème de transport pour
atteindre la solution optimale.
Pour notre étude, nous avons choisi le problème de transport pour
l’optimisation de la distribution de produits pétroliers. Nous avons choisi ce problème car
il permet de minimiser le coût de transport avec différentes méthodes. L’optimisation est
37 J.P. TSASA V., recherche opérationnelle : résumé des heuristiques et applications, université protestante au Congo, 2010. 34 J.B. KAMPEMPE, cours de recherche opérationnelle, université de Kinshasa inédit 2014
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une étape très importante dans la distribution, car elle joue un rôle déterminant dans la
confection des tournées de camions citernes et l'élaboration d’un plan de distribution se
basant sur le problème de transport.
L'étape suivante de notre étude sera à l’optimisation du réseau de
distribution, en se basant sur le problème de transport de transport. Ce sera l'objet du
chapitre suivant.
MUKEBA MUKENDI Gaël /TFE : l’optimisation de la distribution des produits pétroliers par l’approche monodale | 47 P a g e
CHAPITRE III. ETUDE ET OPTIMISATION DU RESEAU DE
DISTRIBUTION DE COBIL-RDC
Le but de ce chapitre est de proposer et d’optimiser le réseau de distribution
de Cobil-RDC. Après la description, la géolocalisation de stations-services, la formulation
du problème et le traitement des données, nous présenterons la partie d’optimisation du
réseau avec le tableur Excel-Solveur. Pour cela, nous avons utilisé des problèmes issus du
contexte de distribution de SEP-CONGO à travers le réseau de Cobil-RDC.
III.1. Description du réseau
Par réseau COBIL nous désignons un ensemble des stations-services
COBIL reliées entre elles par le réseau routier fiable pour une exploitation définie et dont
la planification des activités est organisée autour d’un point nodal qui est le dépôt de Sep
Congo (ville de Kinshasa).
Le réseau COBIL-Kinshasa est composé de 30 stations-services, d’un dépôt
livreur SEP, ainsi que les grandes voies routières utilisable reliant tout couple station-
dépôt SEP.
Compte tenu de la répartition géographique des stations-services dans la
ville province de Kinshasa, de l’existence des voies routières entre stations, de la distance
entre les stations et de la serviabilité du dépôt, le réseau COBIL-Kinshasa peut être
exprimé par la combinaison des activités de deux sous réseaux COBIL Est et Ouest qui
relient respectivement les stations-services de Kin-Est et Kin-Ouest. Les deux sous
réseaux auront comme point nodal le dépôt livreur SEP de Kinshasa (Gombe).
La capacité totale de ce réseau est de 1040.6 m3 en super et 625.4 m3
en G.O. la capacité la plus énorme et celle de la station S/S de Rond-point Ngaba et
compte en elle seule 48 m3 en G.O et 96 m3 en super. Par contre la capacité la moins
grande est celle de S/S de l’intendance sur l’Université avec une capacité de 19m3 en
super.
III.2. Géolocalisation de stations-services
Sur base des informations reçues à SEP, nous sommes descendus sur le
terrain pour identifier les emplacements physiques des stations-services Cobil. Nous les
avions positionnées par rapport aux avenues les plus proches. Ensuite, nous avons
retrouvé les avenues sur la carte géoréférenciée de la ville de Kinshasa, ce qui nous a
permis d’attribuer à chacune de ses stations-services les coordonnées géographiques et
aussi de calculer leurs interdistances en suivant certains itinéraires. A l’aide de ArcGis,
nous avions réalisé la mesure de distance entre un point du réseau (point de départ) et un
MUKEBA MUKENDI Gaël /TFE : l’optimisation de la distribution des produits pétroliers par l’approche monodale | 48 P a g e
autre point du réseau (point d’arrivé) et avec Google Earth et GoogleMap nous avions
prélevé la longitude et la latitude en degré décimal. Nous avions aussi établi la
cartographie géoréférenciée de toutes les stations-services Cobil de Kinshasa.
Au tableau N°2, nous donnons un résumé de toutes les données obtenues
lors de la descente sur terrain :
Tableau N° 2 : Résumé des données obtenues lors de la descente sur terrain
Capacité
(m3)
N°
Nom de la station
Longitude (degré décimal)
Latitude (degré décimal)
Lieu
GO Super
01 F/S Rp Ngaba
15,314799 -4,389833 Croissement By-pass et Université
48 96
02 S/S Intendance
15,313792 -4,416133 Université 20 30
03 F/S By-pass 15,340971 -4,380156 Croissement By-pass et Bakadi - -
04 F/S Bolobo 15,313536 -4,327663
Croissement Kasa-vubu et Bolobo
20 30
05 F/S Kasaï 15,316438 -4,305245 Kasaï et Commerce 20 30
06 F/S Gombe 15,322534 -4,306474 Kabasele Tshamala - -
07
F/S Pont Matete
15,352534 -4,381823 Croissement Poids lourds et Boulevard Lumumba
30 35
08 F/S Luambo 15,318459 -4,323639
Croissement Kabinda et Dupeuple
30 50
09 F/S Luemba 15,370235 -4,406134
Croissement Boulevard Luemba et Commerciale
40 60
10 F/S Sandoa 15,305426 -4,351794 Croissement Sandoa et Gambela 22 33
11 F/S Molende 15,292349 -4,347943
Croissement Kasa-vubu et 17mai
20 40
12 F/S Memling 15,312014 -4,304223 Hôtel Memling et Tchad 20 30
13 F/S Dupool 15,307862 -4,301486
Croissement col. Lukusa et lumpungu
50 100
14 F/S Elikya 15,30516 -4,320033 av: huileries 40 45
15 F/S Frontière
15,324761 -4,350639 Croissement Bongolo et Université
30 45
16 F/S Cardinal 15,325171 -4,34432
Croissement Université et Victoire
20.4 30.6
17 F/S Kenge 15,362724 -4,38557 Boulevard Lumumba 45 80
18 F/S Ngiri-Ngiri
15,291934 -4,348318 Croissement Kasa-vubu et 17mai
20 40
19 F/S Centre 15,238641 -4,350592 Route Matadi 20 30
20 F/S Diluaka 15,31481 -4,333708
Croissement Kasa-vubu et Enseignement
40 60
21 F/S Barre 15,23983 -4,35695
Croissement Route Matadi et Binza
10 20
22 F/S KasaVubu
15,307732 -4,307853 Kasa-vubu 30 50
23 F/S Bloc-bisengo
15,273281 -4,344351 Kasa-vubu 20 40
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Source : Notre propre conception
Dans le tableau N°3 ci-dessous nous donnons les itinéraires ainsi que les
distances des stations-services par rapport à la Base de Kinshasa calculées avec le logiciel
Arcgis :
24 F/S Intendance
15,31366 -4,416036 Université - 19
25 F/S N’Sele 15,577863 -4,213134 Boulevard Lumumba - -
26 F/S Ngaliema
15,258286 -4,333866 Croissement col. Monjiba et OUA
20 25
27
Base de SEP Kinshasa
15,320704 -4,300331 pétrole
28 SEP Masina 15,375667 -4,372006 Petro-Congo
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Tableau N°3 : Distance de différentes routes
N° POINT DE DEPART POINT D’ARRIVE TRONCON DISTANCE(Km)
1 BASE SEP-CONGO F/S DU POOL Wagenia-Lumpungu 1,607
2 F/S DU POOL S/S NGALIEMA Dupool-Bld-ColMonjiba 6,874
3 S/S NGALIEMA S/S CENTRE
SUPERIEURE Col. Monjiba-Mont-RtMatadi 3,833
4 S/S CENTRE SUPERIEURE S/S BARRE Centre-Barré 0,779
5 BASE SEP-CONGO F/S KASAI Entreprise-Kasaï 0,937
6 F/S KASAI F/S MEMLING Kasaï-Memling 0,594
7 F/S MEMLING F/S KASA VUBU Memling-Kasa Vubu 0,831
8 F/S KASA VUBU S/S ELIKYA Tombalbaye-HuileriesElikya 1,862
9 F/S KASAI S/S GOMBE Kasaï-S/S Gombe 1,685
10 S/S GOMBE F/S LUAMBO Kabasele-kabinda/FSLuambo 3,533
11 F/S LUAMBO F/S BOLOBO Kabinda-KasaVubu-Bolobo 0,937
12 BASE SEP-CONGO F/S KASA VUBU Base-Blv-KasaVubu 1,967
13 F/S KASA VUBU S/S BOLOBO KasaVubu-Bolobo 2,293
14 S/S BOLOBO F/S DILUAKA Bolobo-Diluaka 0,699
15 F/S SANDOA F/S NGIRINGIRI Sandoa-KasaVubu-Mol/Ngiri 1,590
16 F/S DILUAKA F/S SANDOA Diluaka-KasaV-Sandoa 2,559
17 F/S MOLENDE S/S BLOC BISENGO Mol/Ngiri-KV-BlocBisengo 2,367
18 S/S BLOC BISENGO S/S NGALIEMA BlocBisengo-KV-Ngaliema 2,528
19 S/S NGALIEMA S/S CENTRE
SUPERIEURE Ngaliema-Luano-CentreSup 3,452
20 BASE SEP-CONGO F/S PONT MATETE Base-Poids Lourds-Pt Matete 9,960
21 F/S PONT MATETE F/S KENGE PMatete-BLVLum-Kenge 1,224
22 F/S KENGE S/S LUEMBA Kenge-Luemba 3,002
23 F/S PONT MATETE S/S BY PASS Pt Matete-By Pass 3,095
24 S/S BY PASS F/S RP NGABA By Pass-Rp Ngaba 3,802
25 F/S RP NGABA F/S INTENDENCE RpNgaba-Intendence 3,059
26 F/S RP NGABA F/S FRONTIERE Rp Ngaba-Frontière 4,512
27 F/S FRONTIERE F/S CARDINAL Frontière-Cardinal 0,701
28 F/S DILUAKA F/S CARDINAL Cardinal-Triomphale-Diluaka 2,605
29 F/S CARDINAL RP VICTOIRE Cardinal-Victoire 1,327
30 S/S BY PASS POINT KIANZA ByPass-Kianza 2,606
31 F/S DILUAKA F/S PONT MATETE Pt Matete-Triomphal 5,783
32 BASE SEP-CONGO F/S MOLENDE Mol-lib-30Juin 4,442
33 S/S ELIKYA CRX ASSOSA KASAVUBU Crx Assosa KasaVubu-Elikya 3,612
34 SEP MASINA S/S LUEMBA SepMasina-blvLumumba 2,105
Source : D’après nos calculs avec Arcgis version 10.2.2
La réalisation de la cartographie du réseau a été rendu possible grâce à
l’utilisation du logiciel Arc GIS version 10.2.2. Après filtrage et traitement de données
avec Excel, ces dernières sont utilisées pour élaborer la carte du réseau COBIL Kinshasa.
MUKEBA MUKENDI Gaël /TFE : l’optimisation de la distribution des produits pétroliers par l’approche monodale | 51 P a g e
Figure N° 4 : Cartographie du réseau COBIL de Kinshasa
En observant cette carte, la distinction entre les sous-réseaux Est et Ouest
est clairement visible ainsi que le nombre de stations qui composent le réseau.
Cette carte et les tableaux N°2 et N°3 nous permettent finalement
d’élaborer le graphe qui nous permettra de résoudre notre problème de transport.
MUKEBA MUKENDI Gaël /TFE : l’optimisation de la distribution des produits pétroliers par l’approche monodale | 52 P a g e
Tableau N°4 : Compartimentation des camions citerne
N° CAMIONS CITERNES CAPACITE C1 C2 C3 C4 C5 C6 TOTAL
1 C38 8 2 1 1 2 2 8
2 C41 8 2 1 1 2 2 8
3 K64 25 2 1 10 5 2 5 25
4 K65 25 2 1 10 5 2 5 25
5 K68 13 5 2 2 4 13
6 K71 25 5 5 10 5 25
7 K72 25 2 2 2 4 10 5 25
8 K73 25 5 3 2 10 2 3 25
9 K75 25 5 3 2 10 2 3 25
10 K76 25 5 4 4 10 2 25
11 K79 25 5 4 4 10 2 25
12 K80 25 5 5 10 2 3 25
13 K81 25 5 5 10 2 3 25
14 K82 25 5 5 10 2 3 25
15 K83 25 5 5 10 2 3 25
16 K84 12 2 3 5 2 12
17 K85 12 2 3 5 2 12
18 K87 12 5 2 2 3 12
19 K88 25 5 2 3 10 2 3 25
20 K89 25 5 2 3 10 2 3 25
21 K90 25 5 2 3 10 2 3 25
22 K91 25 25 25
23 S61 40 15 10 15 40
24 S63 40 15 10 15 40
25 S64 25 8 4 5 8 25
26 S65 25 8 4 5 8 25
27 S66 25 10 5 10 25
28 S67 25 8 2 5 10 25
29 S68 40 10 10 2 3 5 10 40
30 S69 30 10 10 10 30
31 S70 40 10 10 2 3 5 10 40
32 S71 40 10 10 2 3 5 10 40
33 S72 40 10 10 2 3 5 10 40
34 S73 40 10 10 2 3 5 10 40
35 S74 35 10 10 2 3 5 5 35
36 S75 40 10 2 3 5 10 10 40
37 S80 40 10 2 3 5 10 10 40
38 S81 40 10 2 3 5 10 10 40
TOTAL 1030 1030
Source : SEP-CONGO, 2016
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III.3. Formulation du problème
Le problème de tournées et d’itinéraire consiste à distribuer des produits
pétroliers à partir d’un dépôt central vers plusieurs clients selon un horizon de
planification donné. Chaque client consomme le produit suivant un taux plus ou moins
constant et a la capacité d’entreposer localement un produit dans un seul réservoir. La
distribution se fait au moyen d’un parc de véhicules à citernes compartimentées.
Le problème consiste à déterminer pour chaque tournée, les clients à visiter,
la quantité à livrer, la nature du produit et le trajet à suivre pour chaque camion de façon à
minimiser le coût de la distribution.
Depuis quelques années, les Socoms et les Indépendants attribuent par
contrat à SEP-CONGO la distribution de leurs produits pétroliers aux stations-services
dans la ville de Kinshasa et à l’intérieur du pays. A notre connaissance, chez SEP-
CONGO, la planification de l’approvisionnement se fait manuellement par routine.
En effet, cette activité est principalement basée sur l’expérience du
répartiteur qui doit avoir une bonne connaissance de la géographie du territoire à
desservir. Au moment de cette planification, il faut respecter les aspects suivants :
pour des raisons de sécurité et d’équilibre du camion, le contenu du premier ou du
deuxième compartiment (du côté du tracteur) doit être livré à la dernière station
visitée au cours d’une tournée ;
au cours d’une tournée desservant plusieurs stations, les stations les plus proches,
doivent être visitées en premier afin de diminuer le poids du camion pendant le
transport ;
le camion-citerne doit être rempli à 95% pour éviter les frottements ou
mouvements et ;
l’humidité de l’air peut, dans certaines conditions, affecter la qualité des produits.
III.4. Résolution du problème de transport
III.4.1. Construction de notre problème de transport
Etant donné un parc automobile possédant sept camions citernes K75,
C41, K85, K88, K90, T/S74 et K68 avec les compartiments différents dans lesquels sont
stockés les quantités respectives de 25, 8, 12, 13, 25, 35 et 15m3 de produits pétroliers et
huit stations-services de COBIL-RDC S1, S2, S3, S4, S5, S6, S7 et S8 demandant
respectivement 15,6, 25,12, 20, 18,35 et 2 m3 de produits pétroliers, il est demandé de
confectionner une tournée qui minimise le coût de transport en tenant compte des
contraintes de rentabilités (distances minimales, coefficient moyen de remplissage élevé et
réduction de pertes de temps).
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Les huit stations-services qu’on a choisi pour la construction de notre
problème sont: S1: S/S NGALEMA, S2: S/S INTENDANCE, S3: DEPOT COBIL, S4:
S/S ELIKYA, S5: F/S BY-PASS, S6: S/S ECOLE SUPERIEURE MILITAIRE, S7: S/S
BARRE et S8: S/S FRONTIERE.
Comme nous l’avions déjà dit au chapitre deux, le coût d’une tournée est
égal au terme fixe par heure productive x durée de la tournée (location) + terme
variable par km x distance parcourue. Après avoir appliqué cette formule nous
obtenons la matrice donnant les coûts de transport 𝑐𝑖𝑗 de 7 (camions citernes) et 8
(stations-services) :
Tableau N°5 : Coûts de transport associé aux tournées de camions citernes
ORGINE BASE SEP-CONGO
STATIONS-SERVICES (DESTINATIONS) CAPACITE en m3
(OFFRE) S1 S2 S3 S4 S5 S6 S7 S8
K75 106 150 146 97 136 126 131 116 25
C41 39 59 57 34 52 48 50 43 8
K85 52 77 74 46 69 63 66 57 12
K88 52 77 74 46 69 63 66 57 13
K90 106 150 146 97 136 126 131 116 25
T/S74 108 154 149 98 138 128 133 118 35
K68 54 82 79 48 72 66 69 60 15
DEMANDE en m3 15 6 25 12 20 18 35 2 133
Source : SEP-CONGO, 2O16
dans la colonne Origine/Base SEP-CONGO, les lignes K75, C41, K85, K88,
K90, T/S74 et K68 correspondent aux camions citernes qui jouent ici le rôle de
l’origine ;
dans la colonne Stations-Services, les colonnes S1, S2, S3, S4, S5, S6, S7et S8
correspondent aux destinations qui jouent ici le rôle des stations ;
le coût unitaire de transport de chaque couple origine-destination occupe la cellule
correspondante. Par exemple, il en coûte 57 dollars pour transporter les produits
de la Base avec le camion C41 à la station S3 ;
dans la colonne Capacité, on retrouve les quantités disponibles à chaque camions
citernes-origine K75, C41, K85, K88, K90, T/S74 et K68 et ;
la ligne Demande contient les demandes à satisfaire par stations-services -
destinations S1, S2, S3, S4, S5, S6, S7 et S8.
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Résoudre ce problème de transport consiste à trouver un plan
d'acheminement à coût minimal des camions citernes (origines) aux stations-services
(destinations) en tenant compte du CMR.
Comment organiser le transport au moindre cout total ?
Nous répondrons à cette question, grâce à une résolution manuelle et
logiciel qui repose sur la théorie établie ci-haut.
III.4.2. Résolution manuelle
Reprenons notre matrice de coût de transport, et cherchons une solution de
base admissible par la méthode de Balas-Hammer. Ce choix est justifié par le fait que
ladite méthode nous assure l’obtention de la solution optimale avec moins d’itérations.
PHASE 1 : Recherche de la solution des bases admissibles
ORGINE/BASE SEP
STATIONS SERVICES (DESTINATIONS) CAPACITE
S1 S2 S3 S4 S5 S6 S7 S8 (OFFRE)
K75 15
106 150 146 97 136 126 10
131 116 25 (9)25(9)25(9)25(9)10(9)10(9)10(9)10(5)10(5)0
sC41 39 59 57 34 52 8
48 50 43 8 (5)0
K85 52 77 74 46 69 10 63
2 66 57 12 (6)12 (6)12(6)12(6)12(6)12(6)12(6)12(6)12(3)12(3)12(3)2(3)0
K88 52 77 74 46 69 63 13 66 57 13 (6)13(6)13(6)13(6)13(6)0
K90 106 6
150 19
146 97 136 126 131 116 25 (6)25(9)25(9)25(9)25(9)25(9)19(9)19(5)0
T/S74 108 154 6
149 12 98
5 138
128
10 133
2 118 35 (9)35(10)23(10)23(10)23(10)23(10)23(10)21(5)21(5)21(6)15(6)10(133)10(0)0
K68 54 82 79 48 15 72 66 69 60 15 (6)15(6)15(6)0
DEMANDE 15 6 25 12 20 18 35 2 133
(13) 15 (0) 15 (0) 15 (0) 0
(18) 6
(0) 6
(0) 6
(0) 6
(0) 6
(73) 6
(72) 6
(73) 0
(17) 25 (0) 25 (0) 25 (0) 25 (0) 25
(72) 25
(72) 25
(72) 25
(72) 6
(72) 6
(75) 6
(75) 0
(12) 12 (0) 0
(17) 20 (0) 20 (0) 5
(0) 5
(0) 5
(67) 5
(67) 5
(67) 5
(67) 5
(67) 5
(70) 5
(70) 5
(135) 0
(15) 10 (0) 10 (0) 10 (0) 10 (0) 10
(63) 10
(63) 10
(63) 10
(63) 10
(63) 10
(63) 0
(16) 35 (0) 35 (0) 35 (0) 35 (0) 22
(65) 22
(65) 22
(65) 22
(65) 22
(65) 12
(57) 10
(67) 10
(133) 10
(133) 0
(14) 2
(0) 2
(0) 2
(0) 2
(0) 2
(59) 2
(59) 0
MUKEBA MUKENDI Gaël /TFE : l’optimisation de la distribution des produits pétroliers par l’approche monodale | 56 P a g e
(.) : les pénalités unitaires
(m+n-1)=7+8-1=14
Cette solution est de « base admissible » :14 cases occupées (𝑥𝑖𝑗 ≠0)
Coût de transport :
106×15+131×10+48×8+63×10+66×2+66×13+150×6+146×19+149×6+98×12+139×
5+133×10+118×2+72×15=13989dollars
PHASE 2 : Test d’optimalité
Pour tester l’optimalité de la SBA obtenue à l’issue de la phase1, nous allons
calculer le cout marginal de chaque 𝑥𝑖𝑗 nulle. Il correspond à la variation du coût total de
transport due à l’expédition d’une unité de la source i à la destination j. Pour calculer les
𝛿𝑖𝑗∀𝑥𝑖𝑗= 0, on utilise la méthode de STEPPING STONE.
Considérons la solution de base admissible trouvée à l’issue de la méthode
de BALAS HAMMER et évaluons les cases vides :
1) et 2) Remplissage du tableau avec les nouveaux coûts et détermination des paliers ui et
vj
ORGINE BASE SEP-CONGO
STATIONS-SERVICES (DESTINATIONS)
ui S1 S2 S3 S4 S5 S6 S7 S8
K75 106 151 147 96 137 128 131 116 -2
C41 26 71 67 16 57 48 51 36 -82
K85 41 86 82 31 72 63 66 51 -67
K88 41 86 82 31 72 63 66 51 -67
K90 105 150 146 95 136 127 130 115 -3
T/S74 108 153 149 98 139 130 133 118 0
K68 41 86 82 31 72 63 66 51 -67
vj 108 153 149 98 139 130 133 118
3) Calcul des coûts marginaux 𝛿𝑖𝑗
ORIGINE BASE SEP S1 S2 S3 S4 S5 S6 S7 S8
K75 150-151=-1 146-147=-1 97-96=1 136-137=-1 126-128=-2 116-116=0
C41 39-26=13 59-71=-12 57-67=-10 34-36=-2 52-57=-5 50-51=-1 48-36=12
K85 52-41=11 77-86=-9 74-82=-8 46-31=15 69-72=-3 57-67=-10
K88 52-41=11 77-86=-9 74-82=-8 46-31=15 69-72=-3 63-63=0 57-51=6
K90 106-105=1 97-95=2 139-136=3 126-127=-1 131-130=1 116-115=1
T/S74 108-108=0 154-153=1 128-130=-2
K68 54-41=13 82-86=-4 79-82=-3 48-31=17 66-63=3 69-66=3 60-51=9
MUKEBA MUKENDI Gaël /TFE : l’optimisation de la distribution des produits pétroliers par l’approche monodale | 57 P a g e
𝛿𝐶41,𝑆2=–12 ; 𝛿𝐶41,𝑆3= –10 ; 𝛿𝐶41,𝑆4= –2 ; 𝛿𝐶41,𝑆5= –5 et 𝛿𝐶41,𝑆7= –1. La solution
trouvée n’est pas optimale. Donc il y a lieu d’améliorer la solution trouvée.
PHASE 3 : Amélioration de la SBA
Réaménageons la solution de base trouvée à la phase 1 :
ORIGINE BASE SEP S1 S2 S3 S4 S5 S6 S7 S8
K75 15 10
C41 +2
8 -6
K85 10 =12 2
-0
K88 13
K90 6 -4
19 +21
T/S74 6 -4 12 5
10 +12 2
K68 15
On trouve la solution de base admissible améliorée suivante :
ORIGINE BASE SEP S1 S2 S3 S4 S5 S6 S7 S8
CAPACITE OFFRE
K75 15 10 25
C41 2 6 8
K85 12 12
K88 13 13
K90 4 21 25
T/S74 4 12 5 12 2 35
K68 15 15
DEMANDE 15 8 25 12 20 18 35 2 133
Coût de transport :
106×15+131×10+59×2+48×6+63×12+66×13+150×4+146×21+149×4+98×12
+139×5+133×12+118×2+72×15=13926dollars
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Test d’optimalité
ORIGINE BASE SEP S1 S2 S3 S4 S5 S6 S7 S8 ui
K75 106 151 147 96 137 140 131 116 -2
C41 14 59 55 4 45 48 39 24 -94
K85 29 74 70 19 60 63 54 39 -79
K88 41 86 82 31 72 75 66 51 -67
K90 105 150 146 95 136 139 130 115 -3
T/S74 108 153 149 98 139 142 133 118 0
K68 41 86 82 31 72 75 66 51 -67
vj 108 153 149 98 139 142 133 118
Calcul des coûts marginaux 𝛿𝑖𝑗
ORIGINE BASE SEP S1 S2 S3 S4 S5 S6 S7 S8
K75 150-151=-1 146-147=-1 97-96=1 136-137=-1 126-140=-14 116-116=0
C41 39-14=25 57-55=2 34-4=30 52-45=7 50-39=11 48-36=12
K85 52-29=23 77-74=3 74-82=-8 46-31=15 69-72=-3 66-54=12 57-39=18
K88 52-41=11 77-86=-9 74-82=-8 46-31=15 69-72=-3 63-75=-12 57-51=6
K90 106-105=1 97-95=2 139-136=3 126-139=-13 131-130=1 116-115=1
T/S74 108-108=0 154-153=1 128-142=-14
K68 54-41=13 82-86=-4 79-82=-3 48-31=17 66-75=3 69-66=3 60-51=9
La solution de base trouvée n’est pas optimale. Parce que nous voyons
encore la présence de signe négatif comme 𝛿𝐾90,𝑆6 = -13, 𝛿𝐾88,𝑆6= -12
1) et 2) Amélioration de la solution
ORIGINE BASE SEP S1 S2 S3 S4 S5 S6 S7 S8
K75 15 10
C41 2 +6
6 -2
K85 12
K88 13
K90 4 -0 21 +4
T/S74 4 12 5 12 2
K68 15
MUKEBA MUKENDI Gaël /TFE : l’optimisation de la distribution des produits pétroliers par l’approche monodale | 59 P a g e
On trouve la solution de base admissible améliorée suivante :
ORIGINE BASE SEP S1 S2 S3 S4 S5 S6 S7 S8
CAPACITE
K75 15 10 25
C41 6 2 8
K85 12 12
K88 13 13
K90 21 4 25
T/S74 4 12 5 12 2
35
K68 15 15
DEMANCHE 15 6 25 12 20 18 25 2 133
Coût de transport :
106×15+131×10+59×6+48×2+63×12+66×13+146×21+126×4+149×4+98×12
+139×5+133×12+118×2+72×15=13913 dollars
Test d’optimalité
ORIGINE BASE SEP S1 S2 S3 S4 S5 S6 S7 S8 ui
K75 106 138 147 96 136 127 131 116 -2
C41 27 59 68 17 57 48 52 37 -81
K85 42 74 83 32 72 63 67 52 -66
K88 41 73 82 31 71 62 66 51 -67
K90 105 137 146 95 135 126 130 115 -3
T/S74 108 140 149 98 138 129 133 118 0
K68 42 74 83 32 72 63 67 52 -66
vj 108 140 149 98 138 142 133 118
Calcul des coûts marginaux 𝛿𝑖𝑗
ORIGINE BASE SEP S1 S2 S3 S4 S5 S6 S7 S8
K75 150-138=12 146-147=-1 97-96=1 136-136=0 126-127=-1 116-116=0
C41 39-27=12 57-68= -11 34-17= 17 52-57=-5 50-52= -2 43-36=7
K85 52-42=10 77-74= 3 74-83=-9 46-32=14 69-72=-3 66-67=-1 57-52= 5
K88 52-41=11 77-73= 4 74-82=-8 46-31=15 69-71=-2 63-62=-1 57-51=6
K90 106-105=1 150-137=13 97-95=2 136-135=1 130-131=-1 116-115=1
T/S74 108-108=0 154-153=1 128-148= -10
K68 54-42=13 82-74=8 79-82=-3 48-32=16 66-63=3 69-67=2 60-52=8
On remarque qu’il existe un cout marginal négatif en (C41-S3), qui est de -
11, donc, il y a possibilité d’améliorer la solution de base. Ensuite, il faut rechercher le
cycle de substitution permettant de réaliser le transport auquel correspond 𝛿𝑖𝑗< 0
MUKEBA MUKENDI Gaël /TFE : l’optimisation de la distribution des produits pétroliers par l’approche monodale | 60 P a g e
ORIGINE BASE SEP S1 S2 S3 S4 S5 S6 S7 S8
CAPACITE
K75 15 10 25
C41 6 +2
- 0 2
8
K85 12 12
K88 13 13
K90 -19 21
+6 4
25
T/S74 4 12 5 12 2
35
K68 15 15
DEMANCHE 15 6 25 12 20 18 25 2 133
On trouve la solution de base admissible améliorée suivante :
ORIGINE BASE SEP S1 S2 S3 S4 S5 S6 S7 S8
CAPACITE
K75 15 10 25
C41 6 2 8
K85 12 12
K88 13 13
K90 19 6 25
T/S74 4 12 5 12 2
35
K68 15 15
DEMANCHE 15 6 25 12 20 18 25 2 133
Coût de transport :
106×15+131×10+59×6+57×2+63×12+66×13+146×19+126×6+149×4+98×12
+139×5+133×12+118×2+72×15=13891 dollars
Test d’optimalité
ORIGINE BASE SEP S1 S2 S3 S4 S5 S6 S7 S8 ui
K75 106 149 147 96 136 127 131 116 -2
C41 27 59 57 6 46 37 37 41 -92
K85 42 85 83 32 72 63 67 52 -66
K88 41 84 82 31 71 62 66 51 -67
K90 105 149 146 95 135 126 130 115 -3
T/S74 108 151 149 98 138 129 133 118 0
K68 42 85 83 32 72 63 67 52 -66
vj 108 151 149 98 138 129 133 118
Calcul des coûts marginaux 𝛿𝑖𝑗
MUKEBA MUKENDI Gaël /TFE : l’optimisation de la distribution des produits pétroliers par l’approche monodale | 61 P a g e
ORIGINE BASE SEP S1 S2 S3 S4 S5 S6 S7 S8
K75 150-149=1 146-147=-1 97-96=1 136-136=0 126-127=-1 116-116=0
C41 39-16=23 34-6= 28 52-46=6 50-41= 9 43-26=17
K85 52-42=10 77-85= -8 74-83=-9 46-32=14 69-72=-3 66-67=-1 57-52= 5
K88 52-41=11 77-84=-7 74-82=-8 46-31=15 69-71=-2 63-62=-1 57-52=5
K90 106-105=1 150-149=1 97-95=2 136-135=1 130-131=-1 116-115=1
T/S74 108-108=0 154-151=3 128-129=-1
K68 54-42=12 82-85= 3 79-83=-4 48-32=16 66-63=3 69-67=2 60-51=9
Il existe encore un cout marginal négatif en K85-S3 (-9). Il y a donc
possibilité d'améliorer cette solution. Effectuons les permutations correspondant au
𝛿𝑖𝑗négatif, soit (K85-S3). Le maximum qu’on peut affecter à la liaison (K85-S3) est de
12unités, on a alors:
Amélioration de la solution
ORIGINE BASE SEP S1 S2 S3 S4 S5 S6 S7 S8
CAPACITE
K75 15 10 25
C41 6 2 8
K85 +12
-0 12
12
K88 13 13
K90 -7 19 +186
25
T/S74 4 12 5 12 2
35
K68 15 15
DEMANCHE 15 6 25 12 20 18 25 2 133
On trouve la solution de base admissible améliorée suivante :
ORIGINE BASE SEP S1 S2 S3 S4 S5 S6 S7 S8
CAPACITE
K75 15 10 25
C41 6 2 8
K85 12 12
K88 13 13
K90 7 18
25
T/S74 4 12 5 12 2
35
K68 15 15
DEMANCHE 15 6 25 12 20 18 25 2 133
Coût de transport :
106×15+131×10+59×6+57×2+74×12+66×13+146×7+126×18+149×4+98×12+139×5+133×
12+118×2+72×15=13783 dollars
MUKEBA MUKENDI Gaël /TFE : l’optimisation de la distribution des produits pétroliers par l’approche monodale | 62 P a g e
Test d’optimalité
ORIGINE BASE SEP S1 S2 S3 S4 S5 S6 S7 S8 ui
K75 106 149 147 96 136 127 131 116 -2
C41 16 59 57 6 46 37 52 37 -92
K85 33 76 74 23 63 54 67 52 -75
K88 41 84 82 31 71 62 66 51 -67
K90 105 148 146 95 135 126 130 115 -3
T/S74 108 151 149 98 138 129 133 118 0
K68 42 85 83 32 72 63 67 52 -66
vj 108 151 149 98 138 142 133 118
Calcul des coûts marginaux 𝛿𝑖𝑗
ORIGINE BASE SEP S1 S2 S3 S4 S5 S6 S7 S8
K75 150-149=1 146-147=-1 97-96=1 136-136=0 126-127=-1 116-116=0
C41 39-16=23 34-6= 28 52-46=6 48-37=11 50-41= 9 43-26=17
K85 52-33=19 77-76= 1 46-23=23 69-63=-3 66-58=8 57-43= 17
K88 52-41=11 77-84=-7 74-82=-8 46-31=15 69-71=-2 63-62=-1 57-51=6
K90 106-105=1 150-148=2 97-95=2 136-135=1 131-130=-1 116-115=1
T/S74 108-108=0 154-151=3 128-133=-5
K68 54-42=12 82-85=-3 79-83=-4 48-32=16 66-63=3 69-67=2 60-51=9
On remarque qu’il y a encore des couts marginaux négatifs en K88-S3 (-8).
Il y a donc possibilité d'améliorer cette solution. Effectuons les permutations
correspondant au 𝛿𝑖𝑗 négatif, soit (K88-S3). Le maximum qu’on peut affecter à la liaison
(K85-S3) est de 4 unités, on a alors :
Amélioration de la solution
ORIGINE BASE SEP S1 S2 S3 S4 S5 S6 S7 S8
CAPACITE
K75 15 10 25
C41 6 2 8
K85 12 12
K88 +4
-9 13
13
K90 7 18
25
T/S74
-0 4 12 5
+16 12 2
35
K68 15 15
DEMANCHE 15 6 25 12 20 18 25 2 133
MUKEBA MUKENDI Gaël /TFE : l’optimisation de la distribution des produits pétroliers par l’approche monodale | 63 P a g e
On trouve la solution de base admissible améliorée suivante :
ORIGINE BASE SEP S1 S2 S3 S4 S5 S6 S7 S8
CAPACITE
K75 15 10 25
C41 6 2 8
K85 12 12
K88 4 9 13
K90 7 18
25
T/S74 12 5 16 2
35
K68 15 15
DEMANCHE 15 6 25 12 20 18 25 2 133
Coût de transport :
106×15+131×10+59×6+57×2+74×12+74×4+66×9+146×7+126×18+98×12+1
39×5+133×16+118×2+72×15=13751 dollars
Test d’optimalité ORIGINE BASE SEP S1 S2 S3 S4 S5 S6 S7 S8 ui
K75 106 141 137 96 138 129 131 116 -2
C41 24 59 57 14 54 47 49 34 -84
K85 41 76 74 31 71 64 66 51 -66
K88 41 76 74 31 71 64 66 51 -67
K90 103 138 146 93 133 126 128 113 -5
T/S74 108 143 141 98 138 131 133 118 0
K68 42 77 75 32 72 63 67 52 -66
vj 108 143 141 98 138 131 133 118
Calcul des coûts marginaux 𝛿𝑖𝑗
ORIGINE BASE SEP S1 S2 S3 S4 S5 S6 S7 S8
K75 150-141=9 146-137=9 97-96=1 136-138=-2 126-129=-3 116-116=0
C41 39-24=15 34-14=20 52-54=2 48-47=1 50-49=1 43-34=9
K85 52-41=11 77-76= 1 46-31=15 69-71=-2 63-64=-1 66-66=0 57-51=6
K88 52-41=11 77-76=1 46-31=15 69-71=-2 63-64=-1 57-51=6
K90 106-103=3 150-148=2 97-93=5 136-133=3 131-128=3 116-113=3
T/S74 108-108=0 154-148=3 149-141=8 128-131=-3
K68 54-42=12 82-77= 5 79-75=4 48-32=16 66-63=3 69-67=2 60-51=9
Nous remarquons toujours la présence des coûts marginaux négatifs par
exemple K85-S5 (-3), il y a possibilité de l’améliorer cette solution.
MUKEBA MUKENDI Gaël /TFE : l’optimisation de la distribution des produits pétroliers par l’approche monodale | 64 P a g e
A noter qu’il y a 54 itérations alors pour des raisons de simplicité et pour réduire phase des calculs, nous allons directement présenter l’itération qui donne la solution de base admissible qui est optimale c’est-à-dire la 54ème itération.
ORIGINE BASE SEP S1 S2 S3 S4 S5 S6 S7 S8
CAPACITE
K75 25 25
C41 6 2 8
K85 12 12
K88 11 2 13
K90 3 12 10
25
T/S74 15 12 6 2
35
K68 15 15
DEMANCHE 15 6 25 12 20 18 25 2 133
Coût de transport :
108×15+59×6+57×2+74×12+74×11+98×12+69×2+136×3+72×15+131×25+1
26×12+128×6+131×10+118×2=13683dollars
Test d’optimalité
ORIGINE BASE SEP S1 S2 S3 S4 S5 S6 S7 S8 ui
K75 106 143 147 96 136 126 131 116 -2
C41 22 59 57 12 52 42 47 32 -86
K85 39 76 74 29 69 59 64 49 -69
K88 39 76 74 29 69 59 64 49 -69
K90 106 143 141 96 136 126 131 116 -2
T/S74 108 145 143 98 138 128 133 118 0
K68 42 79 77 32 72 62 67 52 -66
vj 108 145 143 98 138 128 133 118
Calcul des coûts marginaux 𝛿𝑖𝑗
ORIGINE BASE SEP S1 S2 S3 S4 S5 S6 S7 S8
K75 106-106=0 150-141=9 146-137=9 97-96=1 136-136=0 126-126=0 116-116=0
C41 39-22=17 34-12=22 52-52=0 48-42=6 50-47=3 43-32=11
K85 52-39=13 77-76= 1 46-29=17 69-69=0 63-59=4 66-64=2 57-49=8
K88 52-39=13 77-76=1 46-29=17 63-59=4 66-64=2 57-49=8
K90 106-106=0 150-143=7 146-143=3 97-96=1 116-116=0
T/S74 154-148=3 149-141=8 138-138=0 133-133=0
K68 54-42=12 82-77= 5 79-75=4 48-32=16 66-62=4 69-67=2 60-52=8
MUKEBA MUKENDI Gaël /TFE : l’optimisation de la distribution des produits pétroliers par l’approche monodale | 65 P a g e
On constate que tous les couts marginaux ∂ij≥0, donc cette solution est une
solution optimale. L'optimum est unique si aucun des 𝛿𝑖𝑗˃ 0 n'est nul.
La solution optimale est atteinte à la 54ième itération et elle propose un coût
total transport égale à 13683 dollars.
III.4.3. Résolution du problème avec Excel Solver
La résolution par EXCEL SOLVEUR d'un modèle linéaire comprend deux
étapes. La première consiste à créer un fichier EXCEL qui traduit le modèle : il s’agit
d’entrer toutes les données numériques pertinentes, puis de relier ces données à l'aide de
formules de calcul. La deuxième étape consiste à utiliser l'outil « solveur » pour obtenir
une solution optimale.
En utilisant le Solveur de Excel, on détermine un plan de transport tel que
le coût total de transport soit minimal en satisfaisant toutes les demandes.
III.4.3.1. Éléments de la feuille de calcul
La figure ci-dessous présente les éléments de la feuille de calcul associée au
problème de transport. La feuille de calcul comprend deux tableaux. Le 1ertableau donne
les paramètres du modèle de transport : les coûts unitaires de transport, la capacité de
chaque camions citernes-origine/Base SEP-Congo et la demande de chaque Station-
Service (destination). Le 2e tableau contient les valeurs des variables de décision une fois
le modèle résolu à l'aide du solveur.
MUKEBA MUKENDI Gaël /TFE : l’optimisation de la distribution des produits pétroliers par l’approche monodale | 66 P a g e
Figure N°5 : La feuille de calcul associée au problème de transport
a) Tableau des coûts unitaires de transport
Le premier tableau de la feuille de calcul donne les coûts unitaires de
transport, ce tableau est expliqué ci-haut.
b) Tableau des valeurs des variables de décision
La partie centrale du 2e tableau donne les valeurs des variables de décision
dans la dernière solution calculée par le solveur. Dans les marges de ce tableau, on
retrouve les membres gauches des contraintes du modèle de transport :
dans la colonne Quantité expédiée, le nombre total d'unités expédiées à partir de
chaque camions citernes-origine est calculé et ;
dans la ligne Quantité reçue, le nombre total d'unités reçues dans chaque station-
service-destination est calculé.
On indiquera en ci-dessous comment calculer ces membres gauches des
contraintes à l'aide de formules. Noter toutes les variables sont initialisées à zéro dans le
tableau de valeurs de décision, question de n’est pas biaisé les futurs calculs. Ainsi que la
fonction économique(P15).
La résolution par EXCEL d'un modèle linéaire comprend deux étapes. La
première consiste à créer un fichier EXCEL qui traduise le modèle : il s’agit d’entrer
toutes les données numériques pertinentes, puis de relier ces données à l'aide de formules
MUKEBA MUKENDI Gaël /TFE : l’optimisation de la distribution des produits pétroliers par l’approche monodale | 67 P a g e
de calcul. La deuxième étape consiste à utiliser l'outil « solveur » pour obtenir une solution
optimale.
Considérons notre exemple le fichier PROBLEME DE TRANSPORT.xls
illustré à la figure 5. Toute les données et formules pertinentes ont déjà été entrées dans le
fichier. La 1re des 2 étapes mentionnées ci-dessus est donc automatiquement complétée.
Pour la 2e étape, il faut lancer le solveur : cliquer sur l’onglet Données, puis sur la
commande Solveur… dans cet onglet Données. La boîte « Paramètres du solveur »
affichée devrait ressembler à celle de la figure 6 et fournir 4 types d’informations : la
cellule à optimiser, le sens de l’optimisation, la plage des variables de décision, les
contraintes associées aux arcs et aux sommets.
Figure N° 6 : La boîte de dialogue « Paramètres du solveur » pour les modèles de transport
Le solveur exprime ici simplement que :
1. Nous n'avons pas le droit de dépasser les maximaux des capacités des lignes de
transport spécifié dans le premier tableau via la contrainte : $E$23 : $L23˃=$E$12 :
$L$12
2. Les flux doivent être conservés. En d'autres termes, tout ce qui sort doit entrer quelque
part. Ou encore, si nous avons 133 éléments demandés, il faudra quelque part que 133
éléments soient fournis. Le flux devra être conservatif en chaque point du graphe.
MUKEBA MUKENDI Gaël /TFE : l’optimisation de la distribution des produits pétroliers par l’approche monodale | 68 P a g e
III.4.3.2. Les paramètre du solveur
L'adresse de la cellule contenant la valeur à optimiser doit apparaître dans la
zone de texte Cellule cible à définir. Dans le fichier Problème de transport SEP
CONGO.xls utilisé dans ce travail, nous avons choisi d’entrer un nom de cellule, plutôt
qu’une adresse : le nom fcec réfère ici à la cellule P15, qui contient la valeur de la
fonction-objectif. Nous avons coché l'option Min, car dans ce modèle de transport il
s’agit de minimiser le coût total fcec.
Le 3e élément d'information exigé par le solveur est la liste des cellules où
seront conservées les valeurs des variables de décision. Cette liste sera placée dans la zone
Cellules variables, qui correspond à la plage E19 : L25.
Le 4e et dernier élément d'information exigé par le solveur est une
description des contraintes technologiques du modèle linéaire associé au modèle de
transport. Il y aura quatre groupes de contraintes spécifiées dans la zone de texte
Contraintes, qui exigeront respectivement que les variables de la solution optimale soient
toutes entières, la quantité reçue par chaque Station-Service (destination) soit égale à sa
demande, la quantité expédiée par chaque station-service-origine soit égale à sa capacité et
que toutes les variables soient strictement positives.
III.4.3.3. Calcul de la solution optimale
Pour résoudre le modèle linéaire associé au problème de transport, cliquer
sur le bouton Résoudre de la boîte de dialogue « Paramètres du solveur ». Lorsque le
solveur a trouvé une solution optimale, la boîte « Résultat du solveur » apparaît telle
qu’illustrée à la figure 7. L'option Garder la solution du solveur étant cochée par défaut,
on obtient en cliquant sur OK la feuille de calcul présentée à la figure 8.
MUKEBA MUKENDI Gaël /TFE : l’optimisation de la distribution des produits pétroliers par l’approche monodale | 69 P a g e
Figure N° 7 : La boîte de dialogue « Résultat du solveur »
Une fois le solveur lancé, nous avons obtenu :
Figure N°8 : La feuille de calcul avec une solution optimale
Nous voyons bien dans le résultat que tout ce qui est reçu par un élément
est expédiée (on évite le gaspillage) et que les limites capacités de camions ne sont jamais
dépassés et que toutes les demandes sont satisfaites. Le total des quantités expédiée et
reçue vaut alors bien 133. Le coût total de transport est 13683 par rapport au plan de
transport trouvé.
MUKEBA MUKENDI Gaël /TFE : l’optimisation de la distribution des produits pétroliers par l’approche monodale | 70 P a g e
Une analyse de sensibilité est proposée par le solveur Excel sous forme d’un
rapport des réponses sur le problème de transport.
Tableau N°6 : Microsoft Excel 14.0 Rapport des réponses
Microsoft Excel 14.0 Rapport des réponses
Feuille : [Problème de transport SEP CONGO.xlsx] Sheet1
Date du rapport : 23/11/2016 20:15:34
Résultat : Le Solveur a trouvé une solution satisfaisant toutes les contraintes et les conditions d’optimisation.
Moteur du solveur
Moteur : Simplex PL
Heure de la solution : 0,936 secondes.
Itérations : 54 Sous-problèmes : 0
Options du solveur
Temps max Illimité, Itérations Illimité, Précision 0,000001, Échelle automatique
Sous-problèmes max Illimité, Solutions de nombre entier max Illimité, Tolérance des nombres entiers 1%, Supposé non négatif
Cellule objectif (Min)
Cellule Nom Valeur initiale Valeur finale
$P$13 fcec 13723 13683
Cellules variables
Cellule Nom Valeur initiale Valeur finale Entier
$E$16 K75 S1 0 0 Entier
$F$16 K75 S2 0 0 Entier
$G$16 K75 S3 0 0 Entier
$H$16 K75 S4 0 0 Entier
$I$16 K75 S5 0 0 Entier
$J$16 K75 S6 0 0 Entier
$K$16 K75 S7 25 25 Entier
$L$16 K75 S8 0 0 Entier
$E$17 C41 S1 0 0 Entier
$F$17 C41 S2 6 6 Entier
$G$17 C41 S3 2 2 Entier
$H$17 C41 S4 0 0 Entier
$I$17 C41 S5 0 0 Entier
$J$17 C41 S6 0 0 Entier
$K$17 C41 S7 0 0 Entier
$L$17 C41 S8 0 0 Entier
$E$18 K85 S1 0 0 Entier
$F$18 K85 S2 0 0 Entier
$G$18 K85 S3 12 12 Entier
$H$18 K85 S4 0 0 Entier
MUKEBA MUKENDI Gaël /TFE : l’optimisation de la distribution des produits pétroliers par l’approche monodale | 71 P a g e
$I$18 K85 S5 0 0 Entier
$J$18 K85 S6 0 0 Entier
$K$18 K85 S7 0 0 Entier
$L$18 K85 S8 0 0 Entier
$E$19 K88 S1 0 0 Entier
$F$19 K88 S2 0 0 Entier
$G$19 K88 S3 0 11 Entier
$H$19 K88 S4 0 0 Entier
$I$19 K88 S5 0 2 Entier
$J$19 K88 S6 3 0 Entier
$K$19 K88 S7 10 0 Entier
$L$19 K88 S8 0 0 Entier
$E$20 K90 S1 0 0 Entier
$F$20 K90 S2 0 0 Entier
$G$20 K90 S3 0 0 Entier
$H$20 K90 S4 0 0 Entier
$I$20 K90 S5 16 3 Entier
$J$20 K90 S6 9 12 Entier
$K$20 K90 S7 0 10 Entier
$L$20 K90 S8 0 0 Entier
$E$21 T/S74 S1 15 15 Entier
$F$21 T/S74 S2 0 0 Entier
$G$21 T/S74 S3 0 0 Entier
$H$21 T/S74 S4 12 12 Entier
$I$21 T/S74 S5 0 0 Entier
$J$21 T/S74 S6 6 6 Entier
$K$21 T/S74 S7 0 0 Entier
$L$21 T/S74 S8 2 2 Entier
$E$22 K68 S1 0 0 Entier
$F$22 K68 S2 0 0 Entier
$G$22 K68 S3 11 0 Entier
$H$22 K68 S4 0 0 Entier
$I$22 K68 S5 4 15 Entier
$J$22 K68 S6 0 0 Entier
$K$22 K68 S7 0 0 Entier
$L$22 K68 S8 0 0 Entier
Contraintes
Cellule Nom Valeur de la cellule Formule État Marge
$E$23 S1 15 $E$23>=$E$12 Lié 0
$F$23 S2 6 $F$23>=$F$12 Lié 0
$G$23 S3 25 $G$23>=$G$12 Lié 0
$H$23 S4 12 $H$23>=$H$12 Lié 0
$I$23 S5 20 $I$23>=$I$12 Lié 0
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$J$23 S6 18 $J$23>=$J$12 Lié 0
$K$23 S7 35 $K$23>=$K$12 Lié 0
$L$23 S8 2 $L$23>=$L$12 Lié 0
$M$16 K75 CAPACITE 25 $M$16<=$M$5 Lié 0
$M$17 C41 CAPACITE 8 $M$17<=$M$6 Lié 0
$M$18 K85 CAPACITE 12 $M$18<=$M$7 Lié 0
$M$19 K88 CAPACITE 13 $M$19<=$M$8 Lié 0
$M$20 K90 CAPACITE 25 $M$20<=$M$9 Lié 0
$M$21 T/S74 CAPACITE
35 $M$21<=$M$10 Lié 0
$M$22 K68 CAPACITE 15 $M$22<=$M$11 Lié 0
$E$16 K75 S1 0 $E$16>=0 Lié 0
$F$16 K75 S2 0 $F$16>=0 Lié 0
$G$16 K75 S3 0 $G$16>=0 Lié 0
$H$16 K75 S4 0 $H$16>=0 Lié 0
$I$16 K75 S5 0 $I$16>=0 Lié 0
$J$16 K75 S6 0 $J$16>=0 Lié 0
$K$16 K75 S7 25 $K$16>=0 Non lié 25
$L$16 K75 S8 0 $L$16>=0 Lié 0
$E$17 C41 S1 0 $E$17>=0 Lié 0
$F$17 C41 S2 6 $F$17>=0 Non lié 6
$G$17 C41 S3 2 $G$17>=0 Non lié 2
$H$17 C41 S4 0 $H$17>=0 Lié 0
$I$17 C41 S5 0 $I$17>=0 Lié 0
$J$17 C41 S6 0 $J$17>=0 Lié 0
$K$17 C41 S7 0 $K$17>=0 Lié 0
$L$17 C41 S8 0 $L$17>=0 Lié 0
$E$18 K85 S1 0 $E$18>=0 Lié 0
$F$18 K85 S2 0 $F$18>=0 Lié 0
$G$18 K85 S3 12 $G$18>=0 Non lié 12
$H$18 K85 S4 0 $H$18>=0 Lié 0
$I$18 K85 S5 0 $I$18>=0 Lié 0
$J$18 K85 S6 0 $J$18>=0 Lié 0
$K$18 K85 S7 0 $K$18>=0 Lié 0
$L$18 K85 S8 0 $L$18>=0 Lié 0
$E$19 K88 S1 0 $E$19>=0 Lié 0
$F$19 K88 S2 0 $F$19>=0 Lié 0
$G$19 K88 S3 11 $G$19>=0 Non lié 11
$H$19 K88 S4 0 $H$19>=0 Lié 0
$I$19 K88 S5 2 $I$19>=0 Non lié 2
$J$19 K88 S6 0 $J$19>=0 Lié 0
$K$19 K88 S7 0 $K$19>=0 Lié 0
$L$19 K88 S8 0 $L$19>=0 Lié 0
$E$20 K90 S1 0 $E$20>=0 Lié 0
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$F$20 K90 S2 0 $F$20>=0 Lié 0
$G$20 K90 S3 0 $G$20>=0 Lié 0
$H$20 K90 S4 0 $H$20>=0 Lié 0
$I$20 K90 S5 3 $I$20>=0 Non lié 3
$J$20 K90 S6 12 $J$20>=0 Non lié 12
$K$20 K90 S7 10 $K$20>=0 Non lié 10
$L$20 K90 S8 0 $L$20>=0 Lié 0
$E$21 T/S74 S1 15 $E$21>=0 Non lié 15
$F$21 T/S74 S2 0 $F$21>=0 Lié 0
$G$21 T/S74 S3 0 $G$21>=0 Lié 0
$H$21 T/S74 S4 12 $H$21>=0 Non lié 12
$I$21 T/S74 S5 0 $I$21>=0 Lié 0
$J$21 T/S74 S6 6 $J$21>=0 Non lié 6
$K$21 T/S74 S7 0 $K$21>=0 Lié 0
$L$21 T/S74 S8 2 $L$21>=0 Non lié 2
$E$22 K68 S1 0 $E$22>=0 Lié 0
$F$22 K68 S2 0 $F$22>=0 Lié 0
$G$22 K68 S3 0 $G$22>=0 Lié 0
$H$22 K68 S4 0 $H$22>=0 Lié 0
$I$22 K68 S5 15 $I$22>=0 Non lié 15
$J$22 K68 S6 0 $J$22>=0 Lié 0
$K$22 K68 S7 0 $K$22>=0 Lié 0
$L$22 K68 S8 0 $L$22>=0 Lié 0
$E$16:$L$22=Entier
III.5. Comparaison entre la solution existante et la solution obtenue dans
cette étude
En effet, on voit que chez SEP-CONGO, après que les compagnies
pétrolières aient déposé leurs programmes de livraisons au DTN. Le répartiteur doit
établir un programme de tournées des camions citernes qui tient compte du CMR ou taux
de remplissage, du temps et coût de transport. Il faut noter que la planification se fait de
manière manuelle par routine et que le répartiteur doit avoir une bonne connaissance
géographique de la ville de Kinshasa.
Il est intéressant de noter que la solution obtenue pour notre problème de
transport dans le réseau de distribution des produits pétroliers est optimale.
Selon un agent répartiteur du DTN à SEP-CONGO, la tournée qui
concerne les huit stations et les sept camions suite à la routine et une expérience qui s’est
déjà installée, la distribution de produits par SEP-CONGO aux différentes stations lui
couterait 14000$. Nous constatons que par notre approche basée uniquement sur des
MUKEBA MUKENDI Gaël /TFE : l’optimisation de la distribution des produits pétroliers par l’approche monodale | 74 P a g e
procédures scientifiques nous proposons un plan de transport optimal de la tournée qui
coûte à SEP-CONGO 13683$ soit un bénéfice de 317$ pour cette tournée.
III.6. Conclusion partielle
L'objet de ce chapitre était de proposer et d’optimiser le réseau de
distribution de Cobil-RDC avec la recherche opérationnelle à travers le tableur Excel
Solveur ; nous avons pu ressortir les conclusions suivantes :
le Solveur a trouvé une solution satisfaisant toutes les contraintes et les conditions
d’optimisation. Avec la solution obtenue, SEP-CONGO peut économiser pour les
huit stations choisies une somme de 317$ pour cette tournée ;
les meilleures tournées des camions citernes en minimisant le coût de transport ont
été obtenues ;
une bonne distribution de produits pétroliers en tenant compte du CMR a été
assurée ;
après la résolution du problème, le camion-citerne doit parcourir moins des
kilomètres et livrer un volume important des produits pétroliers.
MUKEBA MUKENDI Gaël /TFE : l’optimisation de la distribution des produits pétroliers par l’approche monodale | 75 P a g e
CONCLUSION GENERALE ET PROPOSITIONS
Dans ce travail, nous avons étudié, dans un contexte réel pour le cas de
distribution des produits pétroliers par SEP-CONGO dans le réseau de COBIL, le
problème de tournées de camions citernes qui consiste à déterminer des tournées pour
livrer des quantités de produits pétroliers à des stations-services répartis
géographiquement sur l’ensemble de la ville de Kinshasa, tout en ayant un objectif
principal à atteindre qui est la minimisation du coût de transport de camions citernes pour
chaque distance parcourue par les camions citernes.
Pour atteindre l’objectif principal, nous nous sommes basés sur la littérature
qui traite cette problématique sous forme de modèles mathématiques avec une
formulation en programmation linéaire. Ainsi, au premier chapitre nous avons expliqué
les concepts de bases de ce travail comme l’approvisionnement en produits pétroliers de
la RDC suivant les trois voies d’approvisionnements et les principaux intervenants dans le
système d’approvisionnement, les modes de transport pétrolier et la distribution des
produits pétroliers.
Ensuite, au deuxième chapitre, nous avons décrit, le problème de transport,
les notions de graphe. En effet, un problème de transport peut désigner tout aussi bien
un simple problème de déterminer le nombre d’unités 𝑥𝑖,𝑗 à expédier de chaque source i
vers chaque destination j, l’objectif étant de minimiser le coût total de transport pour une
période. Nous avons, également, présenté les principales méthodes de résolution du
problème de transport. Plusieurs méthodes permettent de déterminer une SBA. Certaines
méthodes ignorent les éléments de la fonction-objectif (méthode du coin nord-ouest ou
règle du coin supérieur gauche), une deuxième catégorie des méthodes considère les
coefficients de la fonction-objectif et enfin, une troisième catégorie permet de tester
l’optimalité d’un plan de transport (méthode de Stepping-Stone). Nous avons choisi la
méthode de STEPPING-STONE pour aborder le problème d’optimisation étudié dans le
chapitre trois.
Quant à la résolution du problème de transport, nous avons fait recours au
tableur Excel Solveur, le Solveur a trouvé une solution satisfaisant toutes les contraintes et
les conditions d’optimisation. Avec la solution obtenue, SEP-CONGO peut économiser
pour les huit stations choisie une somme de 317$ pour cette tournée. L’utilisation de ce
tableur lors de la distribution des produits pétroliers de livraison permet de gagner en
termes de la maitrise de sécurité et de coûts alloués aux carburants, lubrifiant, entretien et
le fonctionnement des camions citernes.
MUKEBA MUKENDI Gaël /TFE : l’optimisation de la distribution des produits pétroliers par l’approche monodale | 76 P a g e
Le modèle et la résolution des problèmes de tournées de véhicules que nous
avons proposés assurent que les camions soient complètement pleins ou du moins
considèrent un seuil admissible de taux de remplissage. Il ne prévoit pas non plus
d’effectuer des multi tours.
Par ailleurs, nous avons considéré un seul dépôt, il serait intéressant
d’étudier la possibilité de tournées multi-dépôts. Les retours de produits pétroliers n’ont
pas été pris en compte. Ainsi, le développement de solutions qui prend en considération
tous ces éléments peut donner lieu à de nombreux futurs travaux. La complexité et la
richesse du problème exploré lors de ce travail, nous permettent de faire quelques
propositions qui pourront être utiles à considérer :
Nous demandons au gouvernement de la RDC de réaménager l’état des
infrastructures routières pour permettre à SEP-CONGO de bien faire la distribution de
produits pétroliers à travers la ville de Kinshasa. Nous suggérons à COBIL-RDC
d’acheter les camions citernes pour qu’il puisse assurer lui-même la livraison de ses
produits pétroliers.
Aux étudiants qui voudront aborder le même sujet, nous recommandons
d’aller encore plus loin en faisant une étude qui tient compte de l’aller et le retour du
camions citernes au dépôt tout en considérant le temps de déchargement des produits
pétroliers aux stations-services.
L’œuvre humaine est loin d’être idéal, car la perfection appartient à Dieu.
Nous sommes conscients de cela, d’où nous laissons grandement ouverts aux critiques, et
ajouts éventuels en vue de compléter ce dont nous n’avons pas su épingler le long de ce
travail.
MUKEBA MUKENDI Gaël /TFE : l’optimisation de la distribution des produits pétroliers par l’approche monodale | 77 P a g e
REFERENCES BIBLOGRAPHIQUES
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