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UNPACT NEWS du 5 décembre 2015
ACTUALITÉ
La Commission européenne se trompe de cible.
Vous avez été nombreux à relayer notre message à l’intention des eurodéputés afin de mettre fin à la proposition scandaleuse de modification de la directive sur les armes par la Commission européenne qui amalgame les détenteurs légaux et les terroristes qui ont frappé la France le mois dernier.
D’autres actions devront être menées pour combattre ce projet de fonctionnaires totalement déconnectés des réalités du terrain. Un article d’un scribouillard belge nous reproche de développer un « argumentaire contestable ». Voyons ce qu’il en est :
1° Il ne s’agit pas d’une mesure antidémocratique. Mais d’une mesure décidée en concertation par tous les États membres, et avec leur accord quasi‐unanime. De plus, une partie de cette législation sera soumise au Parlement européen pour une discussion démocratique.
Si la mesure est bien décidée en Conseil européen, le contenu précis a été rédigé par des fonctionnaires de Bruxelles dont les compétences armurières sont pour le moins limitées. C’est cette rédaction de détail qui pose problème, le principe d’un renforcement adéquat des réglementations qui s’attacherait à traiter les vrais problèmes n’est pas en cause. Par ailleurs, le journaliste se tire une balle dans le pied au passage en avouant que la discussion démocratique n’a pas encore eu lieu.
2° Certes, la réglementation visée laisse tout entier le « marché » des armes de type Kalachnikov, provenant notamment des stocks des Balkans (2). Mais elle répond à certains problèmes constatés par certains experts européens de sécurité. La neutralisation de certaines armes peut facilement être supprimée. Et la situation d’un pays membre à l’autre diffère de façon importante. Ce n’est pas parce que la France a une législation plutôt rigoureuse que tous les pays l’ont également.
Nous n’avons aucun état d’âme à voir se renforcer la réglementation de certains pays membres en matière de neutralisation des armes, il y a effectivement des trous dans la raquette dans ce domaine, mais il faut justement rappeler que c’était la mission confiée à la Commission que de proposer des méthodologies de neutralisation et de les faire déployer dans les États membres. La Commission vient boucher le trou qu’elle a laissé ouvert – mais un peu tard –, et elle essaie d’en faire porter la responsabilité à d’autres ! Plutôt gonflé, non ?
3° Il n’y a pas de prohibition générale mais plutôt un resserrement de la législation existante (3). De plus, quand on parle d’armes semi‐automatiques, on ne vise pas les vieux chassepots ou de fusils à silex antiques mais des armes plus récentes, pistolets, qui peuvent toujours servir, qui ont un chargement automatique même si les balles sont tirées au coup par coup (4). Une arme semi‐automatique n’est tout de même pas une boite de cassoulet. Selon les spécialistes, elle est peut d’ailleurs être aussi dangereuse qu’une arme automatique. Le resserrement de la législation européenne semble donc tout à fait justifié, même s’il ne répond pas à toute la problématique plus vaste des trafics d’armes.
Merci au passage au scribouillard pour sa leçon de technologie armurière, bien inutile au regard de nos compétences respectives, surtout en matière de boîte de cassoulet. Mais il se trompe, dans un premier temps, parce que les pistolets ne sont pas
concernés par la proposition de modification de la directive : il n’y est question que des armes d’épaule de la catégorie B7 de la directive (correspondant à la catégorie B-2°-e de la réglementation française, pour faire simple). Dans un second temps, dire qu’une arme semi-automatique peut être aussi dangereuse qu’une arme automatique est à la fois une vérité technique qui enfonce une porte ouverte et un non-sens juridique. En effet, le principe de classement des armes se fait justement en raison de leur mode de fonctionnement et la partition a bien été faite dès le départ entre armes semi-automatiques, généralement classées en catégorie B, et armes automatiques, classées en catégorie A. Ce que feint d’ignorer notre plumitif, c’est que les critères permettant à un citoyen d’accéder aux armes de catégorie B n’a pas grand-chose à voir avec les boîtes de cassoulet, puisque cette catégorie est déjà soumise à autorisation préfectorale. Il se permet ainsi de considérer que les préfets qui auraient accordé des autorisations pour de telles armes sont bien imprudents, sinon incompétents. Les tireurs licenciés détenteurs d’autorisations savent bien à quel point il n’en est rien, mais notre journaliste d’opérette n’a évidemment jamais déposé le moindre dossier de demande d’autorisation, il écrit donc sur ce qu’il ne connaît pas et ne contribue pas à rehausser le niveau général de la presse francophone.
Par ailleurs, l’écoute de quelques débats au sein de la Commission a montré que certains membres de la Commission ont déjà commencé à faire l’amalgame entre les armes semi-automatiques et les carabines à répétition de grande chasse de gros calibre, comme les calibres « africains », supposées pouvoir être transformées en armes semi-automatiques (on voit immédiatement le niveau de compétence !), les chasseurs, qui se croient encore à l’abri des mesures en cours, feraient bien de veiller au grain !
Les actions en cours et à venir
La période actuelle, encombrée d’actualité et d’échéances électorales, n’est pas propice pour obtenir l’oreille des partis politiques quels qu’ils soient ni du ministre de l’Intérieur.
Nous avons néanmoins sollicité une réunion de TOUTES les organisations concernées par ce problème avec le ministre de l’Intérieur pour le sensibiliser à l’erreur de cible que se propose de faire la Commission et à l’incohérence entre la demande qu’’il lui avait faite et la réponse apportée. Nous attendons que les autres organisations que nous avons mises en copie de notre demande relaient notre message et appuient pour obtenir cette réunion, très importante. Ces organisations sont : le Comité Guillaume Tell et ses composantes, FNC, FFTir, FFBT, ANTAC, CSNA, SNAFAM, ainsi que l’UFA et l’ADT. Nous savons déjà que la FFTir est favorable à cette réunion multipartite, nous attendons le positionnement des autres organisations.
Par ailleurs, comme nous l’avions fait lors de l’examen de la proposition de loi en 2011, nous pourrons vous solliciter pour envoyer un courrier papier aux eurodéputés afin qu’ils soutiennent nos propositions.
Voici un texte de synthèse que nous adressons dès à présent aux eurodéputés et responsables de tout parti politique :
Les détenteurs d'armes à feu sont aujourd'hui soumis à de nombreuses contraintes, et ils doivent
régulièrement démontrer leur aptitude à les détenir en toute sécurité conformément à une
réglementation française issue de la transcription de la directive européenne de 1991 modifiée en
2008. En particulier, ils n'ont pas le droit au port d'armes, qui n'est jamais accordé à un particulier
en France, et les règles de conservation des armes semi‐automatiques et des armes de poing
imposent la détention d'un coffre‐fort ou d'une armoire forte.
La législation française vient d'être remise à jour en mars 2012 – en conformité stricte avec la
directive européenne – au moyen de la première loi votée démocratiquement sur ce sujet depuis
plus de soixante‐dix ans. La réglementation qui en est issue est très stricte et répond globalement
aux besoins de contrôle des armes détenues légalement sans cependant être une réponse adaptée
à la détention illégale des armes. Preuve en est faite à chaque drame qui frappe la France.
La proposition de modification de la directive qui est avancée par les fonctionnaires de Bruxelles
sous le prétexte des événements de novembre 2015 n'ont strictement aucune chance d'atteindre
l'objectif prétendument visé : ce n'est pas en retirant des armes semi‐automatiques des mains des
détenteurs légaux que l'on va pouvoir retirer les armes automatiques des mains des criminels.
Les tireurs et les chasseurs se sentent menacés par des dispositions qui vont les punir inutilement à
la place des criminels. La commission des affaires intérieures de l'UE ferait mieux de s'occuper du
contrôle des frontières Schengen que de spolier des citoyens totalement respectueux des lois et
règlements en confisquant injustement des armes, parfois très coûteuses, acquises légalement et
n'ayant jamais servi à commettre le moindre délit. Ces dispositions telles que décrites dans la
proposition de modification sont (délibérément) assez floues (en se basant sur un critère de
ressemblance extérieure) pour permettre des spoliations très larges et sans discrimination, et elles
ouvrent la porte à d'autres restrictions à venir sur le armes de poing et sur le reste des armes semi‐
automatiques.
La seule mesure utile figurant dans la liste des dispositions proposées concerne l'unification des
procédés techniques de neutralisation des armes à feu, qui pourrait utilement reprendre les
méthodologies normalisées et mises en œuvre en France par le Banc d’épreuve de Saint‐Étienne et
sont garantes de l'impossibilité de remise en état de marche de l'arme neutralisée. Toutes les autres
mesures seront inefficaces et coûteuses, comme par exemple le fichage des armes neutralisées,
dont il est déjà prouvé par l'usage que le fichage actuel des armes n'a jamais permis l'élucidation
d'une seule affaire judiciaire.
Les organisations de détenteurs légaux d’armes, fédérations sportives et de chasseurs, en France
comme dans les autres pays membres de l’Union Européenne, sont totalement opposées à cette
nouvelle proposition liberticide et inutile de la Commission.
Restez attentifs aux emails que nous pourrons vous envoyer prochainement
UN PEU D’HUMOUR Même si notre sens de l’humour est mis à rude épreuve ces derniers temps, il est important de
garder le moral et le sourire.
TIR EN SITUATION
Pour ceux qui désireraient avoir les dessins en grand format pour les afficher dans leur stand,
n’hésitez pas à nous le demander par mail à [email protected].
Elles existent également avec des textes en anglais, en allemand, en espagnol et en italien.
Un adhérent UNPACT à l’honneur Un récent membre de l’UNPACT mérite toute notre attention, il s’agit de Tiburce OGER.
Tiburce est un dessinateur renommé de bande dessinée, ce neuvième art parfois considéré comme mineur qui
fait souvent un usage non négligeable des objets de notre passion, mais pas toujours à bon escient en fonction
des compétences techniques armurières du dessinateur. Ce n’est pas du tout le cas de Tiburce, qui met ses
connaissances des armes et du tir au service de son art. En janvier dernier a paru l’une de ses dernières œuvres,
Buffalo Runner. Un vieux chasseur de bisons raconte sa vie en rechargeant des cartouches. Des planches riches
en couleurs chaudes et un sens du mouvement dont témoignent aisément les images que nous publions avec
son aimable autorisation. Il est tireur, et il pratique surtout le tir aux armes anciennes (Colt Frontier,
Winchester 1873, Smith & Wesson) mais apprécie aussi le tir au Garand, au Colt 1911 et à l’AR15.
Nous l’avons sollicité pour illustrer à l’occasion l’UNPACT News et le rendre ainsi plus attrayant et agréable à
lire, ce qu’il a accepté, à notre grande joie. Nous aurons donc régulièrement le plaisir de profiter de son grand
talent, comme nous espérons que vous aurez apprécié sa première contribution dans cette parution.
Quelques images valent largement mieux qu’un
grand discours.
On voit ici le héros de Buffalo runner, vétéran
sudiste de la guerre de Sécession, ancien
chasseur de bisons, ancien homme de main…
fabriquer ses cartouches et couler ses balles
alors qu’il se trouve à court de munitions. Il a
mis la main sur une poignée de cartouches pour
les Winchester 66 et Springfield des
« méchants » Mescaleros ou Chiricahuas
accompagnés de quelques peones mexicains
qu’il a tués pour sauver une belle jeune fille.
Mais elle a tiré les dernières cartouches de la
Winchester 1873 et du Colt Frontier, tous deux
en 44‐40, de notre héros Alors il démonte les
cartouches des méchants, récupère la poudre,
fond les balles et refait des munitions pour sa
Winchester, pour son Colt et aussi pour son
Sharps à lunette en 45‐90 avec des pinces
multifonction (à la fois moule à balle et pince à
désamorcer, à recalibrer, à réamorcer et à
sertir) comme celles qui étaient proposées par
les fabricants comme Winchester ou Sharps…
Tout en faisant ses cartouches, il raconte à la jeune fille ses combats contre les Indiens alors qu’il
était jeune chasseur de bisons
Son Sharps en 45‐90 avec sa lunette
est soigneusement posé sur des
shooting sticks, la Winchester 73
posée à ses pieds, les « méchants »
n’ont plus qu’à prier ! On notera que
la Sharps ne fait pas « PAN », mais un
plus réaliste BAOOM ! Tiburce a dû
expérimenter le 45‐90 chargé avec
ses 90 grains de PN !
Du mouvement, de l’action, de la
nostalgie, de l’émotion, de
l’authenticité, tous les ingrédients d’un
excellent western ! Si vous êtes fan de
BD et de l’Old West, foncez, vous ne
serez pas déçus.
Si vous aussi vous avez un talent à
mettre en valeur, n’hésitez pas à nous le
faire savoir !
DOSSIER Nous allons inaugurer une nouvelle rubrique : les FAQ (Foire aux questions, ou frequently asked questions,
comme disent nos amis anglo‐saxons). Nous recevons effectivement de façon très régulière des questions dont
la réponse est parfois simple (mais nécessite de plonger dans les textes en vigueur) comme parfois plus
compliquée et nécessitant une interprétation des textes en se fondant sur des documents qui ne sont pas
toujours disponibles ni compréhensibles immédiatement. Lisez bien ces réponses, chaque mot est important.
N’hésitez pas à les afficher dans vos stands et cabanes de chasse.
FAQ
FAQ N°1 : ‐ Comment dois‐je stocker mes armes selon leur catégorie ?
Catégorie B : Armoire forte/coffre OBLIGATOIRE pour les armes ET les munitions. Pas d'obligation de
conserver les munitions dans un autre meuble, mais aucunes munitions DANS une arme. Le coffre des
particuliers n'a pas à être scellé.
Catégorie C et D‐1° : Pas d'obligation d'une armoire forte ou d'un coffre. Mise en sécurité par chaîne,
câble, etc., empêchant l'enlèvement ou démontage d'une pièce essentielle. Stockage des munitions
dans un meuble ou un local fermé à clé.
Catégorie D‐2° : il faut simplement « éviter l'usage par un tiers ».
FAQ N°2 ‐ Quelles sont les obligations lors du transport d’une arme ?
Le seul justificatif obligatoire pour le transport d'une arme de catégorie C ou D‐1° est la licence ou le
permis de chasser en cours de validité ou de l'année précédente.
Pour une arme de catégorie B, il faut ajouter le carnet de tir.
Enfin, lors d’un contrôle effectué par la douane, ses agents peuvent exiger la présentation de factures
des armes et munitions transportées, mais ces dispositions ne s’appliquent en fait qu’aux seules armes
de catégorie B.
Les armes doivent être transportées « de manière à ne pas être immédiatement utilisables soit en
recourant à un dispositif technique répondant à cet objectif, soit par démontage d'une de leurs pièces
de sécurité. » Un verrou de pontet, une mallette, une housse.... sont des « dispositifs techniques
répondant à cet objectif », même s'ils ne sont pas munis de verrous. Les munitions peuvent être dans
le même contenant mais en aucun cas dans l'arme.
FAQ N°3 ‐ Ma préfecture me demande tel papier, tel certificat, en a‐t‐elle le droit ?
1°‐ Dossier de demande d’autorisation pour les armes de catégorie B
La liste des documents exigibles par une préfecture dans un dossier de demande ou de renouvellement
d'autorisation de catégorie B figure de façon exhaustive dans les articles R312‐4 et R312‐5 du CSI
1° Pièce justificative de l'identité du demandeur en cours de validité ;
2° Pièces justificatives du domicile ou du lieu d'exercice de l'activité ;
3° Déclaration remplie lisiblement et signée faisant connaître le nombre des armes détenues au
moment de la demande, leur catégorie, calibre, marque, modèle et numéro. Note : il s'agit du
formulaire CERFA 12644*04 rempli ;
4° Certificat médical datant de moins d'un mois attestant que l'état de santé physique et psychique
du demandeur n'est pas incompatible avec la détention d'arme et de munitions, sauf pour les
autorisations demandées au titre de l'article R. 312‐31 ;
5° Certificat médical datant de moins d'un mois, délivré dans les conditions prévues à l'article R. 312‐
6, lorsque le demandeur suit ou a suivi un traitement dans le service ou le secteur de psychiatrie d'un
établissement de santé ;
6° Justification des installations mentionnées aux articles R. 314‐2 à R. 314‐11.
a) Extrait d'acte de naissance avec mentions marginales ;
b) Licence tamponnée par le médecin, en cours de validité, d'une fédération sportive ayant reçu, au
titre de l'article L. 131‐14 du code du sport, délégation du ministre chargé des Sports pour la pratique
du tir. Cette licence dispense de la production du certificat médical prévu à l'article L. 312‐6 du présent
code lorsque sa délivrance ou son renouvellement a nécessité la production d'un certificat médical
datant de moins d'un an et mentionnant l'absence de contre‐indication à la pratique du tir ;
c) Avis favorable d'une fédération sportive ayant reçu, au titre de l'article L. 131‐14 du code du sport,
délégation du ministre chargé des Sports pour la pratique du tir ;
d) Pour les tireurs sportifs mineurs, preuve de la sélection en vue de concours internationaux ;
e) Pour les mineurs, attestation de la personne qui exerce l'autorité parentale mentionnant que l'arme
est détenue pour la pratique du tir sportif.
NOTA IMPORTANT :
Les préfectures qui réclament un certificat médical n'appliquent pas correctement le b) de l'article
R312‐5 ;
Les préfectures qui réclament une enveloppe affranchie n'ont aucun fondement légal pour le faire.
Les préfectures qui réclament les originaux des autorisations n'ont aucun fondement légal pour le
faire.
2°‐ Déclaration ou demande d’enregistrement d’armes de catégorie C et D‐1°
Pour le dépôt d'une déclaration d'arme de catégorie C ou d'une demande d'enregistrement d'arme
de catégorie D‐1° (sauf cas de mise en possession par héritage), les SEULS documents exigibles sont :
Une copie d'une pièce d'identité (CNI, passeport, etc.) ;
Une copie de la licence (en cours de validité et tamponnée par le médecin) ;
OU
Une copie du permis de chasser accompagné de la validation de l'année en cours ou de l'année
précédente.
NOTA IMPORTANT :
Il n'y a pas lieu de fournir un justificatif de domicile, une attestation de détention de coffre, un
certificat médical, etc.
Dans le cas de la mise en possession par voie successorale (héritage), si on n'est NI CHASSEUR NI
TIREUR LICENCIÉ, il suffit de fournir un certificat médical de non‐contre‐indication à la détention
d'armes.