20
à n°128 2 ème trimestre 2016 JOURNAL COMMUNAL La vido vidanto à Lorgue l LE MOT DU MAIRE p. 1 l PATRIMOINE Le chemin de croix de Saint-Férréol. p. 2, 3, 4 l HISTOIRE On avait failli construire la Collégiale. p. 5 l HISTOIRE VECUE Lorgues en 1924 - Youki p. 6, 7 l LANGUAGE A propos d’un mot venu du Sud. p. 8, 9 l ONOMASTIQUE Votre nom est-il d’origine Provençale ? p. 10, 11 l PETITE HISTOIRE La maison de la presse ou librairie Garrus : 1914 - 1985. p. 12, 13 l PORTRAIT 40 years in Provence. p. 14, 15 l EVENEMENT Secours Catholique 70 ans. p. 16, 17 Le plaisir de lire. p. 18 l DETENTE La recette. La grille d’Antoine. p. 19 Adresses utiles. p. 20 sommaire Vivre à Lorgues Le mot du maire CLAUDE ALEMAGNA VAL N 128 bis.qxd 31/03/2016 10:50 Page 1 Ces véritables gardiens de notre histoire donnent beaucoup de leur temps précieux et rendent service à notre société en le transmettant aux autres générations notamment nos plus jeunes. Connaître, protéger, transmettre, tel est l'objectif de l’association des amis de Saint-Ferréol et du Vieux Lorgues (ASFVL) pour préserver et valoriser notre patrimoine, élément à part entière de l’identité du territoire de notre commune de Lorgues. Le patrimoine d’une commune c’est la vie présente acquise par héritage : les ouvrages remarquables, les demeures, la faune, la flore, le paysage, les usages et les traditions, les coutumes, l’histoire des lieux, les savoir-faire. Le patrimoine c’est notre vie, passée et présente, un ADN collectif qui doit se transmettre pour continuer à exister ! Dans le cadre d’un projet environnemental pédagogique sur les métiers agricoles destiné à sensibiliser nos plus jeunes aux enjeux environnementaux un ancien cabanon agricole appartenant à la collectivité a été restauré et remis en état grâce à la bienveillance des amis de Saint-Ferréol et du Vieux Lorgues. Mais nos amis protecteurs ont décidé d’aller encore plus loin en faisant connaître aux plus jeunes les raisons de l’existence de ce cabanon à cet endroit à son époque avec un sentier de découverte de la forêt communale accompagné d’un livret pédagogique. Grâce à eux et au concours d’agriculteurs Lorguais que sont Monsieur et Madame André Balbo qui ont, du haut de leurs cent cinquante-sept printemps, dispensé à nos plus jeunes, tel un cours de sciences naturelles, les techniques anciennes pour la culture de la vigne autour de ce cabanon qui a retrouvé son usage et son utilité d’antan. Une rencontre intergénérationnelle d’une très grande richesse pour nos agriculteurs en herbe. Les enfants ont pu ainsi découvrir et apprendre les techniques anciennes et toujours employées pour la culture de la vigne qui produit notre raisin qui sera transformé en vin et qui tient aujourd’hui une grande place dans notre économie locale. Tous mes remerciements vont à nos bénévoles à qui je donne rendez- vous pour la dégustation de la première cuvée que l’on pourrait appeler : « cuvée de Saint-Ferréol et des amis lorguais » ! ous possédons sur notre commune de Lorgues des défenseurs de notre patrimoine, qu’il soit architectural ou bien environnemental.

VAL N° 128 bis - Lorgues...VAL N 128 bis.qxd 31/03/2016 10:50 Page 2 3 Vivre à Lorgues corrosion a débutée". (1) Un nouveau chantier fut donc mis en place entre 1986 et 1989 par

  • Upload
    others

  • View
    1

  • Download
    0

Embed Size (px)

Citation preview

Page 1: VAL N° 128 bis - Lorgues...VAL N 128 bis.qxd 31/03/2016 10:50 Page 2 3 Vivre à Lorgues corrosion a débutée". (1) Un nouveau chantier fut donc mis en place entre 1986 et 1989 par

àn°128 2ème trimestre 2016

J O U R N A L C O M M U N A L L a v i d o v i d a n t o à L o r g u e

lLE MOT DU MAIRE p. 1

lPATRIMOINELe chemin de croix de Saint-Férréol. p. 2, 3, 4

lHISTOIREOn avait failli construire la Collégiale. p. 5

lHISTOIRE VECUELorgues en 1924 - Youki

p. 6, 7

lLANGUAGEA propos d’un mot venu du Sud. p. 8, 9

lONOMASTIQUEVotre nom est-il d’origineProvençale ? p. 10, 11

lPETITE HISTOIRELa maison de la presse oulibrairie Garrus : 1914 - 1985.

p. 12, 13

lPORTRAIT40 years in Provence.

p. 14, 15

lEVENEMENTSecours Catholique 70 ans.

p. 16, 17

Le plaisir de lire. p. 18

lDETENTELa recette.La grille d’Antoine. p. 19

Adresses utiles. p. 20

s omma i r e

VivreàLorgues Le mot du maireCLAUDE ALEMAGNA

N

VAL N° 128 bis.qxd 31/03/2016 10:50 Page 1

Ces véritables gardiens de notre histoire donnent beaucoup de leur temps précieux et rendent service à notre société en le transmettant aux autres générations notamment nos plus jeunes.Connaître, protéger, transmettre, tel est l'objectif de l’association des amis de Saint-Ferréol et du Vieux Lorgues (ASFVL) pour préserver et valoriser notre patrimoine, élément à part entière de l’identité du territoire de notre commune de Lorgues.Le patrimoine d’une commune c’est la vie présente acquise par héritage : les ouvrages remarquables, les demeures, la faune, la flore, le paysage, les usages et les traditions, les coutumes, l’histoire des lieux, les savoir-faire. Le patrimoine c’est notre vie, passée et présente, un ADN collectif qui doit se transmettre pour continuer à exister !Dans le cadre d’un projet environnemental pédagogique sur les métiers agricoles destiné à sensibiliser nos plus jeunes aux enjeux environnementaux un ancien cabanon agricole appartenant à la collectivité a été restauré et remis en état grâce à la bienveillance des amis de Saint-Ferréol et du Vieux Lorgues. Mais nos amis protecteurs ont décidé d’aller encore plus loin en faisant connaître aux plus jeunes les raisons de l’existence de ce cabanon à cet endroit à son époque avec un sentier de découverte de la forêt communale accompagné d’un livret pédagogique.Grâce à eux et au concours d’agriculteurs Lorguais que sont Monsieur et Madame André Balbo qui ont, du haut de leurs cent cinquante-sept printemps, dispensé à nos plus jeunes, tel un cours de sciences naturelles, les techniques anciennes pour la culture de la vigne autour de ce cabanon qui a retrouvé son usage et son utilité d’antan.Une rencontre intergénérationnelle d’une très grande richesse pour nos agriculteurs en herbe. Les enfants ont pu ainsi découvrir et apprendre les techniques anciennes et toujours employées pour la culture de la vigne qui produit notre raisin qui sera transformé en vin et qui tient aujourd’hui une grande place dans notre économie locale.Tous mes remerciements vont à nos bénévoles à qui je donne rendez-vous pour la dégustation de la première cuvée que l’on pourrait appeler : « cuvée de Saint-Ferréol et des amis lorguais » !

ous possédons sur notre commune de Lorgues des défenseurs de notre patrimoine, qu’il soit architectural ou bien environnemental.

Page 2: VAL N° 128 bis - Lorgues...VAL N 128 bis.qxd 31/03/2016 10:50 Page 2 3 Vivre à Lorgues corrosion a débutée". (1) Un nouveau chantier fut donc mis en place entre 1986 et 1989 par

2

P A T R I M O I N E

Le raccourci des Capucinsvant l'arrivée des Capucins, en1852, suite à une pétition desLorguais, l'ermitage était des-servi par l'ancien chemin quicontournait la colline, à l'empla-

cement de la route goudronnée actuelle. C'estle Révérend Père Léon qui eut l'idée d'instaurerun raccourci pour abréger le chemin en casd'urgence (malades) ou pour aller dire lamesse aux Capucines. En 1865, ce projet onéreux ne pouvait compterni sur l'aide du Conseil Municipal, ni sur celle duConseil de Fabrique (conseil d'administrationgérant les édifices religieux de Lorgues), et leR.P. Léon eut du mal, aidé de son vicaire, àréunir la somme et l'approbation pour sonChemin de Croix.

Des Chemins triplésOn fit appel à une Fonderie d'art de Haute-Marne pour doter les quatorze piliers debriques roses qui s'échelonnent en trois por-tions le long de la calade de 310 mètres etd'une centaine de marches, d'autant deplaques d'aspect bronze cuivré illustrant lesquatorze Stations de la Montée au Calvaire.En plein essor de l'Art Industriel de la secondemoitié du XIX° siècle, la fonderie Ducel à Pocé-sur-Cisse, en Touraine, connaissait son apogéeentre 1850 et 1870. Elle produisait en sériedifférents sujets et modèles de plaques enbronze ou en fonte, qu'elle diffusait dans lemonde entier. Si bien que notre Chemin deCroix lorguais se retrouve à l'identique àl'Abbaye bourguignone de la Pierre-qui-Vire età La Réunion.

Résine ou pas résine?Pour des raisons de coût, la fonte était préféréeau bronze, mais posait davantage de problè-mes d'entretien. Aussi diverses restaurationsse succèdèrent:Sur l'initiative de certains habitants de Lorgues,inquiets de l'état des plaques qui rouillaient,une intervention probablement polychrome eutlieu entre 1949 et 1950, sur les deniers d'unnotable lorguais.Leurs couleurs blanches et noires, que l'onaurait pu supposer d'origine, posèrent aux suc-cesseurs une énigme qui trouva réponse lors-qu'en l'an 2000 une enquête scientifique esti-mant l'âge des peintures révéla que des pig-ments utilisés dataient d'un demi-siècle aprèsla pose des plaques. " Exposées aux intempé-ries, aux variations thermiques (on a enregis-tré jusqu'à 41,3°C en juillet 1982 ou -10,3°Cen octobre 1985 à Lorgues), au vandalisme…,les peintures anciennes se sont écaillées et une

Vivre à Lorgues

AALe chemin de croix

Pieux parcours ou curiosité d'estivants, montée rapide

pour les plus sportifs ou promenade roborative au long

de ses marches pour les amoureux de la nature,

le Chemin de Croix de Saint-Ferréol est appelé à un regain d'intérêt avec

la création du Sentier de Découverte qui relie

le Cabanon récemment restauréà l'Ermitage, haut-lieu

patrimonial de la Colline.Un renouveau qui nécessitera

un relookage.

Pieux parcours ou curiosité d'estivants, montée rapide

pour les plus sportifs ou promenade roborative au long

de ses marches pour les amoureux de la nature,

le Chemin de Croix de Saint-Ferréol est appelé à un regain d'intérêt avec

la création du Sentier de Découverte qui relie

le Cabanon récemment restauréà l'Ermitage, haut-lieu

patrimonial de la Colline.Un renouveau qui nécessitera

un relookage.

VAL N° 128 bis.qxd 31/03/2016 10:50 Page 2

Page 3: VAL N° 128 bis - Lorgues...VAL N 128 bis.qxd 31/03/2016 10:50 Page 2 3 Vivre à Lorgues corrosion a débutée". (1) Un nouveau chantier fut donc mis en place entre 1986 et 1989 par

3

Vivre à Lorgues

corrosion a débutée". (1)Un nouveau chantier fut donc mis en placeentre 1986 et 1989 par les bénévoles del'Association des Amis de Saint-Ferréol et duVieux-Lorgues qui organisèrent la restaurationde l'ensemble du chemin de Croix, plaques,stations, marches et calade (2) comprises,avec la participation du Conseil Général.Il faut cependant s'attendre à la nécessité nonseulement d'entretenir le chemin de pierre pro-prement dit et ses marches, qui s'éboulent,mais à restaurer tous les dix ou quinze ans lestableaux de fonte dont les peintures comme labronzine n'ont qu'une tenue de dix ans. Etant donné l'état de dégradation, une restau-ration de grande envergure du Chemin de Croixfut décidée en 1997-98 pour une opération quieut lieu en l'an 2000; les partenaires en étantl'O.N.F., assumant la gestion forestière du boisde Saint-Ferréol, la Commune, décisionnaire, leCentre d'Archéologie du Var, les Archivesdépartementales du Var, pour les investigationshistoriques et techniques, l'Institut desSciences de l'Ingénieur de Toulon et du Var, leLaboratoire de Recherche des MonumentsHistoriques de Champs-sur-Marne, et àLorgues même, les Amis de Saint-Ferréol et duVieux-Lorgues.La calade(2) fut restaurée sous la direction del'O.N.F. dans le cadre d'un "chantier d'inser-tion", la végétation des rives plantée discrète-ment en arbres et arbustes.Les plaques furent démontées des stèles, res-taurées, -le parti pris étant de retrouverl'aspect et les teintes vertes de 1865 - puisremises en place, les scènes copiées et archi-vées, et une vulgarisation eut lieu par une

exposition et des publications, dont la Pressese fit l'écho.Beau travail collectif de professionnels et debénévoles et d'investissement des Lorguais etde leur Commune.

2016...La sauvegarde des plaques de fonte s'a-vère à nouveau urgente. La peinture s'écaille, des impacts (de caillas-sage? aléas climatiques?) joints aux altérationsde la fonte par la rouille et l'érosion nécessite-raient un sablage ou un grenaillage, ou un trai-tement au laser, difficilement réalisable surplace. Il faudrait déposer les plaques, traiterfissures et fractures. A ce niveau, le CentreArchéologique du Var et son Laboratoire deDraguignan est capable d'intervenir.Différentes couches d'anti-corrosif, de primaired'accrochage, de bronzine viennent s'apposersur la fonte, les peintures époxy étant verdâtreou marron, pour une garantie d'une dizained'années.Mieux, en 2000, pour garantir à ce patrimoine

oix de Saint-FerréolSaint-Ferréol

VAL N° 128 bis.qxd 31/03/2016 10:50 Page 3

Page 4: VAL N° 128 bis - Lorgues...VAL N 128 bis.qxd 31/03/2016 10:50 Page 2 3 Vivre à Lorgues corrosion a débutée". (1) Un nouveau chantier fut donc mis en place entre 1986 et 1989 par

4

Vivre à Lorguesune conservation plus longue, les plaques ontété modélisées numériquement. Depuis, l'a-vancée de la technologie actuelle permet de lesreproduire par imprimante 3 D en résine. Ellesprendraient place sur les supports du Cheminde Croix, tandis que les plaques de fonte origi-nelles seraient mises à l'abri, comme pour lesex-voto à la Chapelle de Saint-Ferréol, hors desvicissitudes de l'exposition en plein air qui les afragilisées.Alors: résine, ou pas résine? De toute évi-dence, c'est un choix. Pérennité:Grâce à l'impression en 3 D, on s'affranchit desproblèmes de peintures et les plaques sontduplicables à la demande à l'infini dans l'avenir.Solution pérenne, dont il faut supporter lemoulage et l'impression, un coût global d'envi-ron 20 000 Euros nécessitant la pêche aux sub-ventions, à une époque de crédits restreints.Une technologie onéreuse mais des économiesdans le futur. Simplicité:Et nos Chemins de Croix triplés. Quand le PèreEconome de l'Abbaye de la Pierre-Qui-Virerelate la restauration de leur Chemin de Croixdans les années 1970, à l'aide d'un décapage àla brosse métallique et d'un antirouille suivid'une peinture spéciale couleur bronze (d'as-pect gris anthracite), cela ramène les Amis deSaint-Ferréol, aux travaux de leurs origines…Les bénévoles de l'Association envisageraient,plutôt qu'une restauration lourde, non prévue àl'heure actuelle en raison du coût des travaux,une intervention avec des volontaires, comptetenu des compressions budgétaires, des tra-vaux en cours et des projets déjà programméspar la Municipalité, (Collégiale… ) comme ilsont vocation à le faire pour la préservation deslieux patrimoniaux, le Chemin de Croix relevant

d'une AVAP (Aire de mise en valeur de l'archi-tecture et du patrimoine)et les y autorisant.Projet pour 2016, ils sont partants pour que sesbénévoles s'occupent avec l'aide des volontai-res d'une simple remise en état des plaques, laMunicipalité se chargeant régulièrement del'entretien du Chemin et de ses marches.

Une Curiosité touristique attractive et bien situéeLe Chemin de Croix de Saint-Ferréol entre dansle vaste projet de valorisation de la Colline. Une démarche patrimoniale et sacrée (laChapelle Saint-Ferréol, les ex-voto, le Cheminde Croix, le Calvaire, l'Oppidum, la Motte), unpôle de santé et de loisirs (le Parcours deSanté, le Parc, le Bois), l'équipement culturel(tonnelle, théâtre, ermitage), l'attractivité tou-ristique( l'ensemble, le four à chaux, le trou dusouffleur, la dalle calcaire), et l'investissementd'avenir impliquant les enfants des écoles(Cabanon, Sentier pédagogique de découverte,Papis vignerons) en les initiant à la flore et lafaune provençales, aux gestes de la vie ruraleet artisanale d'autrefois, et en les sensibilisanten douceur à un haut-lieu du Patrimoine lor-guais.Profitons du Chemin de Croix pour renouer encette saison avec la Nature et le riche passé denotre colline toute proche… ●

Giséle ESPLANDIU

(1) Options de Restauration, A- L'énigme des couleurs des stations" Jacques Rebière, Les Cahiers de VAL N°6, Août 2000: " Le Cheminde Croix de Saint-Ferréol "(2) Calade : du provençal " calado " (bas-latin " calata) rue, che-min pavé. Vient de " Cala " descendre (les anciens pavaient surtoutles rues ou les chemins en pente).Bibliographie: - " Journal du R.P. Théodose de Pelissanne "(1863-1866)- " Le Chemin de Croix de Saint-Ferréol ", Les Cahiers de Vivre àLorgues N°6 Août 2000.- " Var-matin " Un étonnant chemin de croix " G.B. (2000)

LL

VAL N° 128 bis.qxd 31/03/2016 10:50 Page 4

Page 5: VAL N° 128 bis - Lorgues...VAL N 128 bis.qxd 31/03/2016 10:50 Page 2 3 Vivre à Lorgues corrosion a débutée". (1) Un nouveau chantier fut donc mis en place entre 1986 et 1989 par

5

Vivre à LorguesH I S T O I R E

a peste exerçait de nou-veau ses ravages pen-dant l’an de grâce 1629.

Après l’éradication du fléau(la ville de Toulon offrit sesservices, c’est ainsi que débu-tèrent les relations d’amitiéentre les deux villes), leshabitants de Lorgues, persua-dés qu’ils fléchiraient lacolère divine, voulurent cons-truire une église plus conve-nable que celle qui existait surla commune. La chapelle Saint-Martin, quiavait servi de lieu de culte auMoyen-Age, était abandonnéedepuis longtemps. Les officesreligieux se célébraient alorsà la chapelle Notre-Dame deBeauvoir située au sud de laville.Toutefois, cette chapelle n’é-tait pas assez spacieuse pourrecevoir la population, crois-sante, les jours de fête et auxépoques de mission et dejubilé.La moitié des fidèles ne pou-vait trouver place à l’intérieuret devait stationner sur leparvis. Il y avait urgence de

construire une nouvelleéglise, plus importante.Le 28 mars 1633, le conseilmunicipal adopta, à l’unani-mité, la proposition de voterles fonds nécessaires à laréalisation de ce projet. L’emplacement fut choisi :place des Ormes. LesLorguais accueillirent avecjoie la décision du conseil. Ilne manquait plus que l’appro-bation de l’évêque de Fréjus.Mais, plus tard, au coursd’une réunion du conseil, lemaire, Gaspard Peissonet fitobserver qu’il fallait modérerl’enthousiasme généreux de

la population avant d’engagerla commune dans des dépen-ses au-dessus de ses moyens.Il ajouta qu’avec deux millelivres on pourrait agrandir etréparer la chapelle Notre-Dame, alors que la construc-tion d’une nouvelle églisecoûterait plusieurs dizaines demilliers de livres à la com-mune. Il proposait de surseoirau projet dans l’immédiat. Cetavis prévalut. Il était, alors,hors de doute que la com-mune n’aurait pu construireun édifice à cette époque,compte-tenu de ses embarrasfinanciers, conséquences despériodes de disette quiavaient succédé aux guerreset à l’épidémie de peste. Lachapelle Notre-Dame fut doncagrandie et remise en état.Le vœu des Lorguais ne futexaucé qu’un siècle plus tard. En mars 1704, les premiersplans de la Collégiale, propo-sés par l’architecte Veirier,virent le jour. ●

Robert BADINExtraits de l’Histoire de la commune deLorgues par le docteur F. Cordouan

On avait failli construire

la CollégialeCollégiale

GaspardPeissonet fit

observer qu’il fallait

modérer l’enthousiasme

généreux de la

population

GaspardPeissonet fit

observer qu’il fallait

modérer l’enthousiasme

généreux de la

population

LL

VAL N° 128 bis.qxd 31/03/2016 10:50 Page 5

Page 6: VAL N° 128 bis - Lorgues...VAL N 128 bis.qxd 31/03/2016 10:50 Page 2 3 Vivre à Lorgues corrosion a débutée". (1) Un nouveau chantier fut donc mis en place entre 1986 et 1989 par

6

riginaire du Nord de laFrance, j'ai découvertl'importance de la pro-nonciation dans le Midi :

ici plus qu'ailleurs, elle colle àl'étymologie et aux racines.Il y a 25 ans, nous avonsacheté à Lorgues une vieillebâtisse au milieu de la natureet des vignes. Nous avonsvite remarqué que lesProvençaux la désignaientsous le terme " le mas ". Ilsdisaient " le mas-ss ", en fai-sant siffler le -s final, comme

L A N G U A G E

Vivre à Lorgues

tout un chacun dans le Sud dela France. Quand nousvenions à parler du " mâ ",ainsi qu'il est d'usage au nordde la Loire, le sourire desLorguais nous montrait quecette prononciation était exo-tique et même ridicule. " Lemâ " les mettait mal à l'aise.Car " le mas-ss " tant aimé,privé de sa consonne sonoreet familière, semblait appau-vri. Pire même, par la fautede cette seule lettre man-quant à l'oreille, dénaturé.

" Le mâ " lui volait son iden-tité solaire, sa part deMéditerranée. Où étaient laterre rouge, la violence dumistral ou de la tramontane,dans ce " mâ " citadin, le par-fum des raisins et des figues,la bonne odeur des sarmentsqui brûlaient l'hiver dans lacheminée de la grande salle,où la vie se déroulait toutentière. Un " mâ " ne pouvaitêtre qu'un " mât " de bateau.

La prononciation a toujours

À propos d'un motvenu du Sudvenu du Sud

A l'heure où une réforme de l'orthographe… votée en 1990… doit être appliquée à la rentrée prochaine,

revenons sur une autre particularité de notre langue :la prononciation.

OO

VAL N° 128 bis.qxd 31/03/2016 10:50 Page 6

Page 7: VAL N° 128 bis - Lorgues...VAL N 128 bis.qxd 31/03/2016 10:50 Page 2 3 Vivre à Lorgues corrosion a débutée". (1) Un nouveau chantier fut donc mis en place entre 1986 et 1989 par

7

Vivre à Lorguesété un casse-tête dans la lan-gue française, où se mêlenttant d'influences diverses. Lesconsonnes finales, pour laplupart, sont muettes, y com-pris dans le Midi. On yrespecte l'usage : estomac(prononcez -a), escargot (-o),rat (-a). Mais on dit vasistas(-ss), même en pays d'oïl...Mieux vaut ne pas se deman-der pourquoi. La prononcia-tion des consonnes finales enfrançais se traite au cas parcas. Ainsi dit-on, parmi centexemples contradictoires, "dessus " (-u), mais " sus " (-ss) dans le sens de " enavant, à l'abordage ", encorequ'en " sus ", bien vieilli dansle sens de " en plus " (-ss), seprononce plutôt -u...Exubérance de la prononcia-tion ! Les consonnes finalesne s'entendent pas dans " tôt "ni dans " tas ", s'entendentdans " neuf " et dans " net ".On peine à s'y retrouver. Laplupart du temps, comme lebourgeois gentilhomme, onprononce bien ou mal, maispresque toujours à l'intuition,sans savoir pour quelle raisonni s'il y en a une. Le plusétonnant, c'est que ces varia-tions, loin d'être hasardeusesou fantaisistes, trouvent cha-cune leur explication : selonl'étymologie, la règle, l'usageou même l'époque, la pro-nonciation ayant souventchangé au cours des siècles.

Le mot " mas ", d'origine pro-vençale, vient du latin man-sum, participe passé demanere, qui signifie demeu-

rer. Il a la même étymologieque " maison ".

Ni manoir ni bastide, le masest une demeure basse, rus-tique, entourée de terresagricoles - principalement desvignes, des oliveraies, maisaussi des vergers, quelquesprés à moutons. On le trouveexclusivement dans le Sud dela France. Ailleurs, non passeulement au nord de laLoire, mais dès que l'on quittele paysage méditerranéen,dans un Sud au climat océa-nique, comme le Paysbasque, on dit une ferme.Une exploitation agricole, sil'on est plus ambitieux, plusmoderne. Ou, noblement, undomaine.

Manere : il s'agit d'un verbelatin. De même que son équi-valent français, " demeurer "- trois syllabes aussi -, c'estun mot lent et calme, doux àprononcer. Un mot avec uneaura de durée, de stabilité, oupour mieux dire de perma-nence (per manere), un motde fidélité.

Quand étudiant, dans monNord natal, arrivait un profes-seur venant du Midi avec sonaccent méridional il trouvaittrès vite son surnom. Je mesouviens d'un professeur dechimie originaire deMontpellier que l'on surnom-mait " à velo" (c'était sa façonde prononcer avec de l'eau).

Et pourtant, " L'accent, c'estla fidélité ", disait Arthur

Conte : fidélité au terroir, à laprovince. De grands écrivainsfrançais ont eu un terribleaccent : Colette et Claudel ontroulé les -rrrr jusqu'à leurdernier souffle, d'une manièrequi paraissait caricaturaledéjà à leurs contemporains.Et Valéry chantait en parlant,sous l'influence de ses racinessétoises. La langue françaiseest avant tout une harmonie.

Rien de plus amusant que delire un dictionnaire, par laseule entrée de la prononcia-tion. Elle est toujours signaléeen premier, avant la natureou le genre d'un mot, et avantmême sa définition.

Le Midi, pour la prononciation,a une force particulière. Il colleplus souvent qu'à Paris à l'éty-mologie et aux racines, sur-tout latines. Le " mas ", solidesous les assauts du vent, sem-ble relever le défi que lui alancé à l'origine le verbemanere. Plus que maison, plusque manoir, infiniment plusque domaine, c'est lui, ce petitmot provençal d'une seule syl-labe, qui reste le plus prochede mansum, le plus exact à luiressembler. Avec sa consonnefinale sonore, qui dans le Sudrésiste et refuse de mourir, cemot simple, ce très vieux motapporte l'écho de voix chaleu-reuses, qui ne s'effacent pas. ●

François LENGLETadaptation d'un texte

de Dominique Bona de l'Académie Française

Source: site internet de l'Académiehttp://www.academie-francaise.fr/

"Le mâ" les mettait mal à l'aise. Car " le mas-ss" tant aimé, privé de sa consonne sonore et familière, semblait appauvri

"Le mâ" les mettait mal à l'aise. Car " le mas-ss" tant aimé, privé de sa consonne sonore et familière, semblait appauvri

VAL N° 128 bis.qxd 31/03/2016 10:50 Page 7

Page 8: VAL N° 128 bis - Lorgues...VAL N 128 bis.qxd 31/03/2016 10:50 Page 2 3 Vivre à Lorgues corrosion a débutée". (1) Un nouveau chantier fut donc mis en place entre 1986 et 1989 par

8

aisons donc un saut de91 ans et survolons le

Lorgues des « années folles »avec ses habitants, ses com-merces, son service public etcommunal, ses activités agri-coles et industrielle.« Un coup de loupe » sur leLorgues que les plus de 90 ansont connu , il y en a, parceque, suivant le dicton lorguais :« à Lorgues, on vit vieux etcontent !!! »Mais, laissons Michel nousconter notre village, il y apresque 100 ans.M. MathieuIl y a une chose qui n’a paschangé depuis des tempsimmémoriaux, ce sont les « armes » de la ville (le bla-son) a un lion d’or (jaune) etun chien d’argent (blanc)affrontés, supportant de leurspattes de devant une fleur delys d’or (jaune) et un chef(pièce honorable qui occupe letiers supérieur de l’écusson)cousu d’azur (bleu) chargé detrois fleurs de lys d’or (jaune).Par contre, au cours des âges,le village s’est successivementappelé Lonicus (980),Lonegues (1050) , Castrum deLonas / Leonas ou Leonicis auMoyen-Age. Puis Lorgué enprovençal et Lorgues enFrançais. J.L. CascettaAlors en 1924, comment seprésente notre commune, M.MathieuM. MathieuEn 1924, la population est de2517 habitants. Habitants qui serépartissent sur les 6437 hecta-res qui composent notre com-mune. Il y a des commerces ,bien sûr. On y trouve des bou-chers-charcutiers, MM. Laugier,Silon, Siadoux, Vigne ; desboulangers, MM. Agnelly,Maurin, Beynet, Isnard, Collet ;

des épiciers, MM. Evesque,Gaïton, Imbert, Blanc,Gaurrand, Bruni, Fabre,Laugier, Courdouan, Allary,Icard ; des laitiers, MM.Pretta, Dol, Vigne, Allary ; desmarchands de vins, MM.Gaïton, Robert, Evesque,Accarisio, François ; un liquo-riste-distillateur,M. Clément ; un fabricant depâtes alimentaires, M. Pisan ;un confiseur, M. Rossely, etc… L’industrie est représentée parplusieurs briqueteries, pote-ries et poteries d’art, MMSybille Elie, Sybille Marius ;des céramistes, MM. Haute,Isnard, Esbérard, Evesque,Sybille. Il y a aussi des moulinsà huile, MM. Alban, Mourre,Simon, Vian, Chieusse, Gros,Régis ; des moulins à farine,MM. Ruchier, Thibaud. Oncompte des artisans ainsi quedes vanniers, MM. Sisteron,Maurin ; des tailleurs, MM.Ciri, Ganzin, Giraud (pourhommes) ; Mmes Maunier,Joanino, Girard, Chartier (pourfemmes) ; des serruriers MM.Garino, Peert ; un transpor-teur, M. Rebuffel ; des maré-chaux-ferrants, MM. Bertrand,Boyer, Marsanne ; des sérici-culteurs, MM. Arnaud, Jancelin,Randazzo, Mourre, Ravais ;des maçons, MM. Pellissier,Léandre, Codoul, César, Meyer ;un remisage auto, M. Vacquier(mon grand-père) ; un horlo-ger, M. Gaiton ; des charbon-niers (bois et charbons), MM.Foucherand, Leydet, Acarisio,Quachero ; un bourrelier, M.Bousquet ; des charrons, MM.Raybaud, Martin. L’agriculture, quant à elle,occupe la majeure partie duterritoire lorguais duquel ontire : vins, olives, céréales,fruits et légumes, mais aussiélevage des vers à soie (sérici-

FF

Vivre à LorguesH I S T O I R E V E C U E

Lorgues en 1924C’est grâce à Michel Mathieu que nous pouvons faire aujourd’hui

un grand saut dans le passé lorguais. En effet, ce cher Michel,pompiste de la station « Esso », pendant des années,

sur le boulevard de la République a « dégotté » un exemplaire de l’indicateur du Var de 1924.

Lorgues

Haute Lorgues

Esbérard Lorgues

Isnard Lorgues

Evesque Lorgues

VAL N° 128 bis.qxd 31/03/2016 10:50 Page 8

Page 9: VAL N° 128 bis - Lorgues...VAL N 128 bis.qxd 31/03/2016 10:50 Page 2 3 Vivre à Lorgues corrosion a débutée". (1) Un nouveau chantier fut donc mis en place entre 1986 et 1989 par

9

Moi, Youki, chien de garde - moi, Jean-Louis, facteur des PostesHier mon maître a laissé la portedu jardin ouverte et, bien sûr, j’en

ai profité pour aller faire une petit tour.Un grand tour, tout de même, hors denotre commune.Et qu’est-ce que j’ai trouvé à l’orée d’unbois, du côté de Figanières ? « SaintVal ».Notre petit journal communal, qualifiéde saint … Ça c’est un scoop … Non !!!Moi, Youki, chien de garde, je nemanque pas de flair.

culture).J.L. CascettaUn coup d’œil sur le reste de la commune,Michel …M. Mathieu Un coup d’œil général, alors ! En 1924, nous avons le château de laMartinette (ou ton grand-père était laboureur,Jean-Louis) et qui venait d’être acheté (1924)par un citoyen russe, M. Poutiloff. C’est lui quiconstruira le pont entre le château de laMartinette et le domaine de l’Arnavéssières(dont il est aussi le propriétaire) en face, del’autre côté de l’ Argens, commune duThoronet. Pont qui a résisté à de nombreusesinondations et surtout à celle de 2010. Unebien belle et solide construction …Le château de Sainte-Foy, qui appartient auDépartement et dont on parle d’en faire unsanatorium pour les Varois… l’air pur de l’ar-rière pays … !Le château des Crottes, qui appartient à M.Roux. Plus bas, vers l’Argens, le château deSaint-Louis est la demeure de M. de Laval tan-dis que Castel Roubine appartient à MmeLambert.Le domaine de Florièyes (plus tard appelé LaSignorine) est régi parM. Goll, et le domaine de Saint-Christophe parM. Trastour.Tu me diras… et le domaine de Berne alors ? …alors, Berne est sur la commune de Flayosc (lemeilleur chemin pour y accéder part deLorgues d’où l’appellation : route de Berne,et c’est surtout plus près que Flayosc). Il estdirigé par M. Estellon. Voici Lorgues dans le premier quart du XXe

siècle. Notre ville est dirigée par M. EvesqueAdrien, maire, assisté de 21 conseillers muni-cipaux. L’administration communale se com-pose d’un secrétaire de mairie,M. Mourre et d’un adjoint, M. Maurin ; d’un

appariteur, M. Montagne ; d’un garde-champ-être, M. Truc ; nous avons aussi des canton-niers communaux , MM. Jassaud (chef-can-tonnier) Truc, Martin, Jean, Joseph ; des can-tonniers vicinaux, MM. Brachier, Ravais,Ferrier, Jassaud et puis nous avons la gendar-merie commandée par le maréchal des logis,M. Orsollini ; un greffier, M. Rouvier ; unchef de gare, M. Leydet, ; un curé, le pèreSalomon ; une receveuse des postes, MelleTessier ; des facteurs, MM. Pelissier, Baud.L’octroi est tenu par M. Martin ; il y a unmédecin, M. Basset et deux pharmaciens, MM.Guérard et Sicard. La liste est encore longue de Lorguais tou-chant toutes les professions dans tous lesdomaines. Il n’en reste pas moins que beau-coup de noms se retrouvent, encore , 90 ansplus tard dans le Lorgues d’aujourd’hui. Biensûr, il n’y a plus de poteries, de maréchaux-ferrants, de sériciculteurs, de moulins à farine,de tailleurs pour hommes et pour femmes, decharbonniers, de charrons, de vanniers, etc…petits métiers de notre village industrieux ,agricole et commercial du début du XXe

Siècle.Doit-on, ou peut-on le regretter ? à chacun devoir !!!J.L. CascettaLe mot de la fin Michel !M. MathieuRevenons en 2016 veux-tu ! il ne reste plusgrand chose de la vie de 1924 sauf, et j’yreviens, les « armes » de la ville, immuableset marques de notre identité. Alors pourquoine pas les faire figurer sur les véhicules muni-cipaux sans compter qu’un drapeau aux armesde la ville au fronton de la mairie et un sur lebeffroi seraient du plus bel effet. Ne crois-tupas ? Et vous Lorguais qu ‘en pensez-vous ?n’est-ce pas là une bonne idée ? ●

Michel MATHIEU et Jean-Louis CASCETTA

Vivre à LorguesVAL N° 128 bis.qxd 31/03/2016 10:50 Page 9

Page 10: VAL N° 128 bis - Lorgues...VAL N 128 bis.qxd 31/03/2016 10:50 Page 2 3 Vivre à Lorgues corrosion a débutée". (1) Un nouveau chantier fut donc mis en place entre 1986 et 1989 par

10

Vivre à LorguesO N O M A S T I Q U E

C’est la forme méridionale d’Honoré. Lenom vient du latin « Honoratus », parti-

cipe passé formé sur « Honorare ». Honoraten tant que nom de famille méridionale estsans doute apparu vers les XI° et XII° siècles.Epoque où la langue d’Oc était parfaitementcodifiée. C’est ce que nous indique le –t duparticipe passé. Mistral a simplifié l’orthogra-phe en écrivant « Ounourat », auquel ilajoute les variantes « Nourat, Nouradet,Nouradoun ». Parmi quelques célébrités men-tionnons Saint-Honorat, évêque d’Arles (morten 429) fondateur du monastère de Lérins. Jeciterai aussi un nom qui m’est cher, celui dudocteur S.J. Honnorat (1786-1850) né à Allos(04) et auteur d’un grand dictionnaire proven-çal-français. Mistral avait reconnu son utilitéen disant « Nous a proun ajuda.. »

Les savants linguistes disent que le noma été formé par agglutination de l’article

défini avec le nom Augier, nom typiquementméridional (mais la racine est germanique).C’est une tendance méridionale très répandueque de faire précéder le nom ou le prénom del’article défini (Le Roger, Le Bertrand …).

J’ai déjà souligné la richesse du domainedes noms d’oiseaux dans les noms de

famille. Tous les auteurs sont d’accord pourdire que le nom de famille « Merle » vient dupopulaire oiseau noir. C’était sans doute lesobriquet idéal pour désigner les personnesaimant chanter ou siffler. Mistral en fait unnom de famille provençal.Quand on dit de quelqu’un : « Es un fin merle »,on parle d’un homme fin et rusé. Par contre, sil’on dit « Es un poulit merle » il s’agit d’unvilain monsieur. Et comment ne pas évoquer « le merle moqueur » de la chanson de J.B.Clément, « Le temps des cerises ».

Nous revenons aux noms de professions.Il s’agit là d’un « marchand de peaux »

ou bien de « celui qui travaille les peaux »(enprovençal : pelatié/pelissié). Le nom vient dulatin « pellis » (peau, fourrure). En Occitanon trouve, parmi d’autres, les formes « pèu,pel, piéu. Honnorat donne les variantes :Pelicier, Pelatier, Pelier, Peligantier. Mistralnous dit que c’était le sobriquet des gens deSaint Chély d’Aubrac. Donc nous sommesbien dans le domaine d’Oc.

Per acabar em’aquela rubrica, voici une dernière série de noms de famille,puisés dans l’annuaire téléphonique lorguais. En expliquant l’origine de ces noms,

j’ai voulu montrer leur lien étroit avec la langue occitane, donc provençale. C’était une façon modeste de donner une toute petite place à cette langue chargée

de plusieurs siècles d’histoire et qu’il serait bien regrettable de voir disparaître. Si les locuteurs sont de moins en moins nombreux, les défenseurs sont bien présents

et ils attendent depuis longtemps une loi à la hauteur de l’enjeu qui donnerait les atouts nécessaires à un réel développement des langues régionales.

Votre nom est-il d’origine

Pelletier / Pelissier

honnorat / Honorat Merle / Merlet

Laugier

Provençale ?Provençale ?

Domergue (rectificatif pour les lecteurs attentifs du N° 127)Dans ce paragraphe, une manipulation malencontreuse a fait sauter deux lignes. On auraitdû lire : « il faudrait y ajouter la forme niçoise « Doumenegue », avec l’accent tonique

sur l’antépénultième syllabe, donc sur « me ». Mais je doute qu’il existe des familles niçoises avec ce nom.

VAL N° 128 bis.qxd 31/03/2016 10:50 Page 10

Page 11: VAL N° 128 bis - Lorgues...VAL N 128 bis.qxd 31/03/2016 10:50 Page 2 3 Vivre à Lorgues corrosion a débutée". (1) Un nouveau chantier fut donc mis en place entre 1986 et 1989 par

11

Vivre à Lorgues

Le hasard alphabétique fait bien les cho-ses, puisque ce nom a la même racine

que le précédent. Mais il s’agit ici d’une parti-cularité physique « Pelous » (avec prononcia-tion du –s) signifie poilu.Un proverbe dit : «Gènt pelous, gènt urous».Allez savoir pourquoi ?

Voici un arbre fruitier dont le nom estmasculin au Nord et féminin au Sud, la

(periero). Mais les choses se compliquent avecla présence d’un ou de deux –rAvec un seul –r, nous aurions les noms defamille inspirés par l’arbre, mais avec deux –r,nous serions dans ce qui se rapporte aux pier-res. A l’entrée « peirié » (carrier, ouvrier quiextrait des pierres). Mistral donne Perrier etDupeyré comme noms de famille méridionaux.Il est difficile de trancher, car le changementou le rajout d’une seule lettre est toujours àprendre avec précaution.

Nous restons dans les arbres, avec certi-tude cette fois. « Lou rouré » c’est le

chêne rouvre (quercus robur) en latin. « Rouve » est plutôt marseillais (cf. le Roveet son fameux cannal-tunnel). En pays d’Oc ontrouvera des Rouve, Durouvre, Rouvel,Rouvet, Rouvereau. . En pays d’Oc on a lesvariantes :Rouret, Rouvet, Rouvelet,Rouvanel, Rouveyre, Rouveyrol. Terminons avec un proverbe : « Un pin fai unpin, un aglan fai un roure ».

Voilà encore un nom emprunté à lanature. Un « oumegas » ou un

« oumeguié » ou un « rouméié » désignentun fourré de ronces, un hallier. La ronce s’ap-pelle en provençal « róume » ou « róumi »(féminin ou masculin).

Vient évidemment de l‘adjectif « roux ».C’est la particularité physique de la barbe oudes cheveux d’un lointain ancêtre qui a donnéle nom de famille. En occitan classique, nousécrivons « ros » (o se prononçant « ou » ets prononcé) . La similitude de sens et de pro-nonciation entre l’Oc et le français ancien aconduit la transcription des actes d’état civil àadopter la graphie française. Mais « Roux »est bien un nom du Sud de la France, au nord,c’est « Leroux ». J’ajouterai que « Roig »est le nom catalan. Rappelons que le catalanest une langue cousine de la langue d’Oc.

Romeyer / Roumegas

RouxPeloux

Périer / Perrier

Roure / Rouvier

A l’issue de ces trois articles sur lesnoms de famille, je voudrais lever touteambiguïté sur les termes voisins quej’emploie souvent : provençal, occitan,langue d’oc. L’occitan est le nom de lalangue originelle des trente deux dépar-tements du sud de la France, de bor-deaux à Menton et de L’auvergne auxPyrénées, ainsi que du Val d’Aran enCatalogne et d’une partie du Piémont.Le provençal rhodanien et le provençalcentral-maritime, le provençal alpin et leniçois sont des variantes en usage dansnotre région. Malgré la diversitéincontestable des multiples formes decette langue, il existe un haut degré d’in-ter compréhension pour ceux qui parlentcouramment.

André LAGIER

VAL N° 128 bis.qxd 31/03/2016 10:50 Page 11

Page 12: VAL N° 128 bis - Lorgues...VAL N 128 bis.qxd 31/03/2016 10:50 Page 2 3 Vivre à Lorgues corrosion a débutée". (1) Un nouveau chantier fut donc mis en place entre 1986 et 1989 par

12

Vivre à LorguesP E T I T E H I S T O I R E

ans notre bonne ville deLorgues, personne ne

pouvait passer devant la fon-taine de la Noix sans aperce-voir, calée au fond de la petiteplace du Révelin, la grandevitrine de la Maison de laPresse, connue alors sous lenom de Librairie GARRUS !Intrigué par l'absence decommerce aujourd'hui, je mesuis rendu chez Madame VveLucienne Garrus pour yrecueillir quelques informa-tions.Le magasin fut créé en 1914par Monsieur Roselin Ventos,père de Lucienne, dite Lulupour les intimes, et épouse deGilbert. On y diffusait le jour-nal " LE PETIT VAR ". Roselin,mobilisé en août, fit toute laguerre de 1914/18 : il s'estbattu notamment à Verdun,

directement à la gare deLorgues, par le " train desPignes ".En 1940, Lulu connut Gilbertqui était élève à l'Ecole pri-maire supérieure de Lorgues,(aujourd'hui lycée). Ils semarièrent et eurent troisenfants. A la fin de la guerre,Gilbert s'engagea dans lamarine pour la guerred'Indochine, mais revint viteà terre suite à la naissance deleur premier enfant. Il l'aconnu à ses treize mois. Puis,Gilbert ayant obtenu unemploi dans une usine de pro-duits d'hygiène, la petitefamille alla s'installer àMarseille durant deux années.Pendant ce temps, les parentsVentos, commençant à s'a-vancer en âge, se deman-daient comment poursuivre la

au Fort de Vau, au Chemindes Dames,... Blessé, il en estrevenu miraculé. Son épousegérait seule le magasin pen-dant ce temps-là.Lulu est née à Lorgues en1923 dans cette même librai-rie (au 1er étage évidem-ment) . Elle y a quasimenttoujours vécu.Pendant la seconde guerremondiale (1939/45), Lorguesétant occupée par les arméesitaliennes puis allemandes,Lulu aidait ses parents quidistribuaient les journaux " LEPETIT PROVENCAL " et " LEPETIT MARSEILLAIS ", " LEPETIT VAR " n'existant plus.Son père allait chaque matinà moto à la gare des Arcspour récupérer ces journauxet revenait par Draguignan.Puis les quotidiens arrivaient

DD

la maison de la presse ou librairie Garrus :1914 -1985Garrus

VAL N° 128 bis.qxd 31/03/2016 10:50 Page 12

Page 13: VAL N° 128 bis - Lorgues...VAL N 128 bis.qxd 31/03/2016 10:50 Page 2 3 Vivre à Lorgues corrosion a débutée". (1) Un nouveau chantier fut donc mis en place entre 1986 et 1989 par

13

C’est bien lui, petit mais costaud, le piment rouge, tellement costaudqu’il est déconseillé aux personnes à estomac fragile ou sujettes

aux crises hémorroïdaires. Connu par les amérindiens, depuis 7000 ans avant notre ère, c’est Christophe Colomb

qui l’a apporté sur notre continent. Classé dans les solanacées comme la pomme de terre, l’aubergine, la tomate,

les botanistes en ont développé et continuent la multiplication de milliers de variétés :piment d’Espelette, piment d’Anglet, poivron doux long des landes,

poivron de Lagnes.C’est un anti-douleur naturel, utilisé avec modération (comme l’alcool).

Il est bon pour notre cuisine… et notre santé. Sensible aux climats, il est brûlant aux Antilles, mais plus aromatique dans notre pays (piment d’Espelette).

La sensation de brûlure provient d’un composé : la capsaïcine qui irrite un neurotransmetteur « Anandamide » que nous produisons naturellement

lors d’une brûlure. Une consommation excessive de piment peut amener à une sudation ou à une toux due à la capsaïcine.

Pour calmer le « feu » dans la bouche, la capsaïcine n’étant pas soluble dans l’eau, il est recommandé d’avaler un peu de lait ou de consommer un yaourt. Riche en pigments végétaux à fort pouvoir anti-oxydant, il aide à lutter

contre les radicaux libres, le vieillissement , la pollution. Consommés frais, piments et poivrons sont une source de vitamines : C, A, BA, B2, E, et potassium.

On trouve la capsaïcine dans les onguents destinés aux sportifs pour réchauffer les muscles, les contractions locales,

et pour réduire les traumatismes douloureux. Et, la panacée, une nourriture pimentée pourrait favoriser la longévité,

contribuer à diminuer les risques de cancers, maladies coronariennes et respiratoires.28 millions de tonnes, telle est la production mondiale annuelle de piments

et poivrons, l’Asie en produit 18 millions et les Etats-Unis en sont les premiers importateurs.

Une solanacée qui vous donne du… peps

N U T R I T I O N

P A R A N T O I N E P A Y E T

Vivre à Lorguesseule activité lorguaise dejournaux et de papeterie !Gilbert et Lulu devaient partirà l'étranger pour créer unesuccursale mais ils renoncè-rent et regagnèrent Lorguesen 1950 pour reprendre leflambeau.Lulu étant l'incontournableadjointe de son époux, pen-dant trente-cinq ans la librai-rie continua à diffuser jour-naux, magazines, articles depapeterie, ouvrages littéraireset autres ouvrages consacrésà Lorgues. Elle était le pilierde la place du Révelin, microvillage dans la ville. Les soirsd'été, les riverains s'instal-laient derrière la fontaine dela Noix, devant la librairie,bien au frais, et commen-taient les potins de la villejusque tard dans la nuit.C'était la grande famille duquartier.

Il y avait aussi sur cette petiteplace, bien d'autres enseigneset notamment celle de la dro-guerie AVENAT, très particu-lière car elle n'avait pasd'heure d'ouverture !!! Le dro-guiste ouvrait quand il seréveillait, si bien qu'un jour unriverain mit une grande pan-carte sur sa porte " FERMEPOUR CAUSE DE SOMMEIL " !?Mais aussi, à chaque début desaison pour animer un peuplus le lieu, la petiteHarmonie Lorguaise de l'é-poque y offrait ses meilleursmorceaux de musique popu-laire, de pots-pourris, d'opé-rettes et d'arrangementsdivers, sous la baguette deJean Meissel puis d'AndréTruffaut. (Cette tradition per-dure encore aujourd'hui maisen plus moderne et sous ladirection de David Tallent).La librairie Garrus, c'était le

lieu de rendez-vous de la jeu-nesse lorguaise pour sortirensemble : " -Hé ! Où est-ce qu'on s're-trouve ?- Devant chez Garrus ! D'acc. ?-OK ! "Et en 1985, Gilbert et Luluprirent leur retraite, le fondde commerce fut cédé à plu-sieurs reprises jusqu'en 2014.Gilbert était décédé en 2010.Lulu est membre de plusieursassociations lorguaises dontl'Escolo de Margarido qui futcréée par sa grande amie detoujours Lili Ponzo (VAL N°122).Aujourd'hui, le magasinattend une autre vie au grandespoir de Lulu…mais aussi desLorguais.A bèn lèu ! ●

Propos recueillis par Jean-François HUMBLOT

VAL N° 128 bis.qxd 31/03/2016 10:50 Page 13

Page 14: VAL N° 128 bis - Lorgues...VAL N 128 bis.qxd 31/03/2016 10:50 Page 2 3 Vivre à Lorgues corrosion a débutée". (1) Un nouveau chantier fut donc mis en place entre 1986 et 1989 par

14

P O R T R A I T

Vivre à Lorgues

y first visit to Lorgues, indeedProvence, was 40 years ago whenParis friends invited me for a shortstay at their brand new house, on a

quiet road close to the center of Lorgues. Ipreceded them as they couldn't get away from Paris for a few days but the neighbours had the keys, so all seemed well. That's when Lucienne, the neighbour stepped in and insisted I stay with her & her husband Sesto, as the house wasn't finished. It must be rare to get to know a " Provençale " so quic-kly but she was kindness personified. How can I list the virtues of Lucienne ? She believed the way to a man's heart was a daube, deli-cious gnocchi & succulent local goats cheeses with second helpings ! That was my first taste of Provençal cooking and I'm an enthou-siast ! It is so different from those small por-tions of tasteless " nouvelle cuisine " food ser-ved at the period in some Paris restaurants. Talking about the past, Lucienne told me life for a young girl all those years ago was not easy & the work available in Lorgues was manual. Serving in a Lorgues shop was not an option, the numerous small shops were run by the families of the owners. So she started with the silk worms.Silk worms, their cocoons & eggs were big business in Lorgues. Eating the leaves of thou-sands of mulberry trees planted around Lorgues, in majority now gone, they brought lots of work for women on the vast top floors of the houses in town. The cocoons were transformed into splendid expensive silk in Lyon & exported to every world capital. Sesto said " You could hear the silk worms chomping on the leaves as you walk through town ", but as I got to know him better, he may have been exaggerating ! The last silk worm business ended in the 1950s. She then moved to a cork factory. Cork oaks flourished here and there was a huge demand from local and national wine producers. Lorgues was at this period a very busy place as besides the vineyards and olive oil there were many clay tile factories and a successful art pottery. All these activities, silk, tiles, pottery have now ended leaving the wine & olive oil. It's wonderful to see more & more olive trees being planted again & the vineyards going from strength to strength. We have more vineyards in the Lorgues region than any other town in this part of the Var. The variety in the wines is astonishing ! I have a project to try at least one bottle from each vineyards but can't catch up ! There are Blanc, Rosé and Rouge - that's quiet a lot of wines to taste so bottoms up every-body !!!

My arrival in Lorgues, all those years ago wasparticulary welcoming. Lorgues has welcomedpeople from all over the world for centuries ;early Greek and Roman coins found here arewitness to early traders & settlers, the tradi-tion continues ! ●

Ed. Memory

Ma première visite à Lorgues, je veux dire enProvence évidemment, remonte à 40 ansauparavant lorsque des amis de Paris m'invi-tèrent pour un court séjour dans leur nouvellemaison tout juste terminée, dans une ruetranquille au centre de Lorgues. Je les précé-dais quelques jours avant car ils ne pouvaientpas s'échapper de Paris mais comme les voi-sins avaient les clefs, tout s'organisait bien.C'est alors que Lucienne, la voisine, entra etinsista pour que je vienne chez elle et sonmari Sesto, vu que la maison n'était pas ter-minée. Ce doit être rare de faire connaissanced'une " Provençale " si rapidement mais elleétait la gentillesse en personne. Commentpuis-je énumérer les vertus de Lucienne. Elleétait persuadée que la façon de faire chavirerun cœur d'homme passait par une daube, dedélicieux gnocchi et de succulents fromagesde chèvre, du coin, resservis plusieurs fois. Mapremière expérience de cuisine provençale etje suis enthousiasmé ; quelle différence parrapport aux petites portions insipides de la "nouvelle cuisine " servie à l'époque dansquelques restaurants parisiens.Pour Lucienne, jeune fille à l'époque, la vien'était pas facile. Sur Lorgues, on n'offrait quedu travail manuel. Les nombreuses petitesboutiques étaient des affaires de famille.Lucienne commença donc à travailler dans lesateliers de vers à soie. A Lorgues, l'exploitation des vers à soie, deleurs cocons et de leurs œufs représentait unvéritable commerce. Se nourrissant de milliersde feuilles de mûriers plantés autour duvillage, maintenant disparus pour la plupart,ces lépidoptères offraient énormément detravail pour les femmes, tout en haut des vas-tes greniers de leurs maisons. Les coconsétaient transformés à Lyon en de riches etonéreuses soieries exportées dans chaquecapitale du monde. Sesto disait que " l'on pouvait entendre lesvers à soie mâcher les feuilles lorsqu'on mar-chait en ville ", mais au fur et à mesure que jefis plus ample connaissance avec lui, je peuxvous dire qu'il exagérait quelque peu.L'industrie des vers à soie se termina dans lesannées 50.Alors Lucienne alla travailler dans une usine

40 Years in PMM

VAL N° 128 bis.qxd 31/03/2016 10:50 Page 14

Page 15: VAL N° 128 bis - Lorgues...VAL N 128 bis.qxd 31/03/2016 10:50 Page 2 3 Vivre à Lorgues corrosion a débutée". (1) Un nouveau chantier fut donc mis en place entre 1986 et 1989 par

n Provence

15

Vivre à Lorgues

de liège. Les chênes liège peuplaient les cam-pagnes et les producteurs de vin locaux etnationaux étaient très demandeurs.A cette époque, Lorgues était un village trèsactif car, en complément des vignobles et del'huile d'olive, les fabriques de tuiles en terrecuite ainsi que la poterie artisanale étaient enplein essor. C'est un émerveillement que devoir les oliviers se planter et se replanter ainsique les pieds de vignes grandir et se renfor-cer. Nous avons plus de vignobles dans larégion de Lorgues que dans n'importe quelleautre ville dans ce coin du Var. Entre les

blancs, les rosés et les rouges, la quantité devins à déguster est énorme, alors, " cul sectout le monde ".C'est la première fois que le VAL publie unarticle en anglais. J'espère qu'il vous intéres-sera, tant au regard du présent que du passéde notre jolie bourgade.Depuis des siècles, Lorgues a accueilli desgens du monde entier. Des pièces du débutdes époques grecques et romaines ont étédécouvertes ici, elles attestent de la présencedes premiers commerçants et colons. La tradi-tion continue ! ●

Provence

Ed. Memory

Traduction Béatrice Bedin

VAL N° 128 bis.qxd 31/03/2016 10:50 Page 15

Page 16: VAL N° 128 bis - Lorgues...VAL N 128 bis.qxd 31/03/2016 10:50 Page 2 3 Vivre à Lorgues corrosion a débutée". (1) Un nouveau chantier fut donc mis en place entre 1986 et 1989 par

16

Vivre à LorguesE V E N E M E N T

e Secours CatholiqueCaritas France est unservice de l’Église

Catholique, membre de laconfédération CaritasInternationalis. Association loi1901 à but non lucratif etreconnue d’utilité publique en1962, membre de la confédé-ration Caritas Internationalis.Le Secours Catholique a pourmission « d’apporter, partoutoù le besoin s’en fera sentir, àl’exclusion de tout particula-risme national ou confession-nel, tout secours et toute aidedirecte ou indirecte, moraleou matérielle, quelles quesoient les options philoso-phiques ou religieuses desbénéficiaires. » (Extrait desstatuts, article 1er). Le secours catholique a étécréé en 1946 au lendemain dela guerre par Mgr RODHAIN le8 septembre 1946. Ce der-nier, ancien aumônier des pri-sonniers de guerre, annoncela naissance du SecoursCatholique à Lourdes, à l’oc-casion du pèlerinage duretour des prisonniers etdéportés. Le Secours Catholique s’esttrès vite organisé en structu-res régionales et départemen-tales, pour être au plus prèsdes besoins. Chaque jour, leSecours Catholique agit enFrance, près de chez vous, etdans le monde.Tout au longde l’année, ce sont 62 000bénévoles qui accompagnent1 500 000 personnes en dif-ficulté. L’objet de cette asso-ciation caritative est de faireface aux situations de pauv-reté en aidant les plus dému-nis, les personnes en préca-rité.

Avec l’aide de quelquesanciens numéros de « VAL »,d’articles de Var Matin et de

nombreux témoignages, nousavons essayé de faire l’histo-rique du Secours Catholiquede Lorgues. Nous vous prionsde nous excuser pour les per-sonnes que nous avons oubliéde citer.

Dans les années 70/80, desbénévoles arpentaient la villede Lorgues et les campagnesen quête de dons pour les

kermesses et pour pouvoirvenir en aide aux nécessiteux.A ce moment-là ces actionsétaient menées dans le cadrede la paroisse lorguaise. Lesdébuts du Secours Catholiquede Lorgues datent des années1990 à l’initiative des famillesBonnot et Fabret. Ces der-niers mettent à dispositionleur rez-de-chaussée de mai-son Place de la Poste. Ici onpeut venir chercher nourritureet vêtements. Ensuite leslocaux seront transférés au14, rue du Torrent d’Etienne,puis au cours de laRépublique. Dans un articledu VAL de 1993, un entretien

avec Madame Jeanine Fabretnous apprend que l’antennede Lorgues travaillait déjà enétroite collaboration avec leCCAS. Une part importante del’activité était consacrée ànourrir les plus démunis :10000 francs pour l’année1993. Madame Fabret encette année de grand froidhivernal faisait appel à la soli-darité et « tout peut être

utile », disait-elle, même uneécharpe ou un biberon ! Enconclusion elle faisait réfé-rence au slogan de l’année1993 : « Le monde aurabesoin de tout le monde ».

Suivront à la présidence duSecours Catholique deLorgues, Colette deMonthelie puis ChristinePodgorski. Cette dernière,Présidente du SecoursCatholique en 2002/ 2003 abien voulu témoigner pourcet article : « à part les acti-vités habituelles d’accueil,aide alimentaire, vestiaire,mobilier, braderies, nous

LL

Secours catholique70 ans70 ans

VAL N° 128 bis.qxd 31/03/2016 10:50 Page 16

Page 17: VAL N° 128 bis - Lorgues...VAL N 128 bis.qxd 31/03/2016 10:50 Page 2 3 Vivre à Lorgues corrosion a débutée". (1) Un nouveau chantier fut donc mis en place entre 1986 et 1989 par

17

Vivre à Lorguesavions mis en place des acti-vités avec les personnesaccueillies : ateliers de tra-vaux manuels (dessous deplat en mosaïque), cuisine(pâtisseries), des sortiesfamiliales (lac de Ste Croix),des fêtes (Noël 2002 chez lesSœurs Oblates). Les visitesaux personnes âgées oumalades ont commencé àcette époque ainsi que l’ac-compagnement familial : unmembre du SecoursCatholique suit plus particu-lièrement une famille et l’aidedans ses démarches. C’estainsi qu’une bénévole aaccompagné depuis cetteépoque une famille dont elleest devenue amie.. Nousavons participé au téléthon enproposant des décorations deNoël. »

En 2005, Françoise Ginekis,prend la présidence duSecours Catholique.

Octobre 2007, Les locaux duSecours Catholique se situent7, rue du Collège et donnentsur la cour du 22, rue de laTrinité. Le président est alorsJ-M Berger.

En 2009 un article dans VarMatin mettait à l’honneur l’é-quipe du Secours Catholiquede Lorgues, sa présidenteAnnie Pennone et ses collabo-rateurs.Les locaux étaient déjà deve-nus trop exigus mais l’am-

biance est très convivialementionnait Annie Pennone.

En septembre 2014 une nou-velle équipe de bénévoless’est mise en place aveccomme président Carlo MariaGallizzi.Actuellement, le SecoursCatholique est ouvert tous lesjours de la semaine avec lesactivités suivantes : aide ali-mentaire, bien-être et coif-fure, atelier créatif, caféconvivial et la boutique ves-tiaire. Ce sont près de 44 personnesâgées isolées qui sont visi-tées régulièrement par uneéquipe de 20 personnes for-mées pour cet accompagne-ment. Il est à noter que cettebelle activité de l’antenne deLorgues est reconnue comme

une référence au sein de laDélégation du Var.Toujours situés au 22 rue dela Trinité, les locaux ont béné-ficié de travaux de rénovationet d’embellissement intérieureffectués et financés par laville, qui a également remiscomplètement à neuf etfinancé le local extérieur quiest devenu notre local desdenrées alimentaires. LaBanque Alimentaire nousvient en aide à raison d’unelivraison tous les 15 jours.Nous allons chercher cesdenrées à Toulon accompa-gnés d’un chauffeur bénévoledu CCAS avec la camionnette

du CCAS. Pour compléternotre stock de nourriturenous organisons 2 collectesalimentaires par an, en juin etnovembre devant les super-marchés locaux. Nous som-mes aussi parfois, dans l’obli-gation d’effectuer des achatscomplémentaires, les denréesétant insuffisantes pourrépondre à la demande desdémunis. Par ailleurs, nousorganisons annuellement 3braderies en avril, juin etoctobre.

Cette année le SecoursCatholique fête ses 70 ans.Pas d’événement national,nous sommes tous invités àmarcher, chacun à sonrythme et à sa manière, pourvivre des temps de convivia-lité. Nos marches, petites ougrandes, seront signe que l’onpeut avancer ensemble etcréer plus de fraternité auquotidien ! Avec un slogancommun : « Pas à pas, maispas sans toi » et une dyna-mique commune : veiller aurythme de chacun, prendre letemps des étapes aussiimportantes que les marches,se rencontrer, se découvrir.Les marcheurs pourrontsillonner le Var avec un objetsymbolique qui voyagera deville en ville comme la flammeolympique.

A Lorgues une date impor-tante est à retenir : le mercredi 18 mai prochain.

Un bus d’information se tien-dra à partir de 10h 30 jus-qu’au départ de la marche à14h30. Du bus nous monte-rons tous ensemble à StFerréol et continuerons notremarche, pour ceux qui ledésirent par le parcourssanté. Sur place des anima-tions diverses vous atten-dront avec un goûter pour lesenfants. Nous terminerons lajournée tous ensemble par unapéritif, suivi d’une messe.Abientôt « amis lorguais» avecle slogan « Pas à pas, maispas sans toi ». ●

Carlo Maria GALLUZZI, Présidentdu Secours Catholique de

Lorgues et Marie-Claude ALBIN

l’antenne de Lorgues est reconnuecomme une référence au seinde la Délégationdu Var

l’antenne de Lorgues est reconnuecomme une référence au seinde la Délégationdu Var

VAL N° 128 bis.qxd 31/03/2016 10:50 Page 17

Page 18: VAL N° 128 bis - Lorgues...VAL N 128 bis.qxd 31/03/2016 10:50 Page 2 3 Vivre à Lorgues corrosion a débutée". (1) Un nouveau chantier fut donc mis en place entre 1986 et 1989 par

18

Thriller d'espionnage, polar géopolitique,romance sentimentale, chroniques de guerreet peut-être, par dessus tout, roman familialscrutant les relations entre un père et sa file :en un seul ouvrage ?

Dix ans pour écrire ce roman, seulement sonsecond et c'est pour le moins, une sacréeréussite.Voilà donc le grand roman américain de cesdernières années, finaliste duprix Pullitzer en 2014 et battu(injustement, à mon avis,quand bien même le roman deDonna Tartt est merveilleux…)d'une courte tête, une têted'oiseau, par Le Chardonneret !

En un seul livre, ce sont qua-tre, cinq romans qui déferlentet vous emportent. La femmequi avait perdu son âme est àla fois un roman d'espionnage,un roman d'amour, un romande guerre et une formidableanalyse de la seconde moitiédu XXème siècle à travers lesnombreux conflits qui n'ontcessé de le secouer.

Tout commence à Haïti, façonthriller, dans les années 1990.Une jeune femme, JackieScott, aurait été assassinée. Photographe, elleétait à la recherche de prêtres vaudous pourretrouver son âme. Mais cette belle femmeaux personnalités multiples a-t-elle une âme ?Elle s'appelle aussi Renée Gardner, DottieChambers, Dorothy Kovacevic. L'avocat TomHarrington venu enquêter sur le meurtre, seperd dans les méandres de ses identités. Alorsle romancier bascule dans le passé de sonhéroïne sans s'embarrasser de chronologie.On se retrouve tout à coup au cœur de laCroatie communiste, à l'heure de la débâcleallemande, lorsque les partisans se vengentâprement de la collaboration oustachie. Lejeune Stepan Kovacevic, 8 ans, qui deviendrale géniteur de Jackie Scott et un grand servi-teur de la CIA, assiste à l'assassinat barbarede son propre père. Et le roman de s'emballer:nous voilà en Turquie, à la fin des années 80,

Le plaisir de lireLe plaisir de lire

M i c h e l P A O L A S S O

Vivre à Lorgues

"La femme qui avait perdu son âme""La femme qui avait perdu son âme"dans les rangs des services secrets, quand laguerre contre le djihad succède à celle contrele bloc communiste. Puis l'Italie, les États-Unis… Veille du 11 Septembre. Une cassetteretrouvée dans un refuge de salafistes àSarajevo déroule cette chanson : "Et ça conti-nue. Et ça continue. Le sang, la poussière,l'horreur... " Lesté de données historiques, leroman vacille sur les plaques tectoniques destragédies contemporaines, sans cesser d'être

l'admirable récit de la vied'une femme, ballottée dansle chaos du monde.

Ce roman magistral, en cinqparties, dense, ambitieux,métaphorique, lyrique, astu-cieusement structuré,empruntant à de nombreuxgenres littéraires et où rien nese passe jamais comme onl'aurait pensé, franchit lesocéans et les époques de lafin de la Seconde Guerremondiale aux années 2000.L'auteur, ancien correspon-dant de guerre, notammenten Haïti, membre des PeaceCorps, nous entraîne d'uneguerre à une autre, multi-pliant les intrigues, les pistes,jouant avec les identités et lesparcours complexes des pro-

tagonistes.Derrière cette aventure romanesque palpi-tante, sordide, torride, violente, humaine etinhumaine se dessine un portrait sans conces-sion d'une Amérique dont chaque actionretentit violemment dans le reste du monde.

Ce chef-d'oeuvre tiendra sans doute le rôle dugrand thriller politique des années relative-ment paisibles précédant le 11 septembre.Une plume miraculeuse et des personnagesinoubliables.

En épigraphe de la première partie, on décou-vre cette phrase de Winston Churchill : "Entemps de guerre, la vérité est si précieusequ'elle devrait toujours être protégée par unrempart de mensonges.". Une clé pour cetphénoménal ouvrage ? ●

"La femme qui avait perdu son âme" - Bob Shacochis - Gallmeister 793 pages (traduit de l'américain par François Happe) - 28 Euros

VAL N° 128 bis.qxd 31/03/2016 10:50 Page 18

Page 19: VAL N° 128 bis - Lorgues...VAL N 128 bis.qxd 31/03/2016 10:50 Page 2 3 Vivre à Lorgues corrosion a débutée". (1) Un nouveau chantier fut donc mis en place entre 1986 et 1989 par

19

N° 128

BA C D E F G H I J

Solution du n° 127

A B C D E F G H I J

A U V E C L R EU

NLSRE

P

N R

A TE SRL I IA S US I S S NT A EI E DU TF I G A N E R E S

A I

E UA I

I

P

RVR

E

Horizontalement1. Diable de Tasmanie2. Faire. A lu plusieurs fois3. 2 Voyelles. Echelle de sensibilité photo.

Cardinal4. Rendre sot5. Rase. En limites6. Séneçon. Après-midi anglais7. Aliboron. Sensible. Le soleil8. Ville d’eaux. Pièce de voilier9. Chat. Pou (argot)10. Peut se faire au toucher

VerticalementA. Hameau LorguaisB. Vieux. Ornais (embrouillé)C. Vient de rire. EntouréD. Sort de la bouche. Bout de gamme. Trois

voyellesE. Possessif. Titre de princesse indienneF. Demande une solutionG. Exclamation. Oiseau coureur. Prise de sein

(phonét)H. Aux Antilles. SermentI. Dans le lisier. Premier de sérieJ. Longue épée

1

2

3

4

5

6

7

8

9

10

OT

I

S O

R

C

S

I

I

E R

LO

La grille d’Antoine PAR ANTOINE PAYETd’Antoine

La recette La recette d e M a m i e F r a n ç o i s e

E

S

A

H M

ME

Vivre à LorguesD E T E N T E

E

UA

ES

G r a t i n d e f r u i t s f r a i s

Préparer une crème pâtissière parfumée au Grand Marnier,Monter les blancs en neige un peu meringués,

Incorporer les blancs délicatement à la crème pâtissière,Découper des fruits : figues, bananes, framboises, ananas

Dans une assiette creuse, dresser cet appareil et les fruits,

Ajouter du sucre rouxMettre au four et laisser gonfler,

ensuite le flamber au Grand Marnier,

Bon appétit

VAL N° 128 bis.qxd 31/03/2016 10:50 Page 19

Page 20: VAL N° 128 bis - Lorgues...VAL N 128 bis.qxd 31/03/2016 10:50 Page 2 3 Vivre à Lorgues corrosion a débutée". (1) Un nouveau chantier fut donc mis en place entre 1986 et 1989 par

A D R E S S E S U T I L E S

R é d a c t e u r sMarie-Claude Albin,

Robert Badin,Béatrice Bedin,

Jean-Louis Cascetta,Gisèle Esplandiu,Carlo Galluzzi,

Jean-François Humblot,André Lagier,

François Lenglet,Michel Mathieu,

Ed. Memory,Michel Paolasso,Antoine Payet,

Frédéric Tendille.

Directeur de publication

Claude Alemagna.

Coordination

Frédéric Tendille

04 94 70 84 48

SecrétariatDoris Bonardi.04 94 60 13 02

MaquetteAlain Bonardi.06 85 87 34 50

ImprimerieZimmerman

Mairie de LorguesTél : 04 94 85 92 92www.lorgues.frC.C Action Socialelorgues.ccas@wanadoo .frMédicaux Para MédicauxMédecins

Bernard J.-P. Decroocq D. Grouiller G.Isvanca E.Kreps S.Kreps D.Laure Ch.Richez FDuffau C.

RhumatologueJoïta M.

Chirurgiens-dentistesClément-Ricard M.Domart F.Lion J.-F.Risso X.Roguet J.-F.

Laboratoire d’analysesmédicalesPharmacies

Barthélemy F.-X.De L’ArsenalSaint-Férréol

Infirmiers (es) à domicileBardaji P.Boulleret L.Brunet P.Cretegny I.Delattre M.-F.Ferrero L.Frere D;Habary C.Hamelin G.Lakhal R.D.Magnan M.-M.Marivoët C.Pedroni S.Roux C.Siard A.Tesson C.Urquiza M.-J.Van Rompaey M.Wispelaere J.- P.

S.S.I A.D. (service desoins infirmiers à domicile)Service de soins à domicilepour personnes âgées et handicapéesPsychanalystes

Crouzillat J.-P.De Witte K.Hardouin G.

PsychothérapeutesAmand-Jules C.Rougemont C.

Psychothérapeuteshors du cadre réglementé

Bruyant M.Massei C.Sabben M.

PsychologuePerez J.Petit M.Rougemont C.

Orthopédistepodoorthesiste

Guillemard M.Orthophonistes

Galy I.Ludier-Mrani A.

EtiopatheBoitard J.-M.

KinésithérapeutesOstéopathes

Bernard F.Dardenne L.

KinésithérapeutesBelotte G.Gauriat H.Losson P.Méhois Y.Silvy O.

Stoffaneller M. –J.Marchenoir I.

OstéopathesChastanier M.Combes S.Dallée A.C.Guillet- Lhermitte JF.

Pédicure PodologueErnoux F.Toulliou C.

Médecine traditionnelleChinoise

Moulard J.P.Audioprothésiste

Metzinger M.Diététicienne

Allègre M.NutrithérapeuteNaturodiététicienne

Buwaj K.Prothésiste capilaire

Moulet B.Sophrologue

Dehan E.Réflexologue

Campion A.M.Robion H.

Déblocage musculaireMortelette J.

HypnothérapeuteBantiche A.

VétérinairesChabaud M. Guirard L., Jean É., Postec R.

Gendarmerie

Police Municipale

PompiersCentre de secoursCentre anti-poisonLa PosteMulti-accueilLou PitchounetTrésor PublicMédecins de gardeUrgences nocturneset jours fériésTransports

Ambulances C.A.V.Ambullances LorguaisesTaxi Christophe P.TaxicoTaxi SergeS.N.C.F. (Renseignements)TED petit Bus :

04 94 85 92 7778 ou 79

04 94 73 70 2704 94 73 95 7404 94 73 70 2704 94 73 70 3004 94 60 85 1304 94 60 85 1304 94 73 70 2704 94 73 70 2704 94 73 95 95

04 94 47 41 38

04 94 73 99 8304 94 73 71 6404 94 73 26 0004 94 73 26 0004 94 73 27 32

04 94 60 47 70

04 94 73 70 3104 94 73 58 0504 94 73 72 97

06 26 64 11 8904 94 67 64 2204 94 73 90 9004 94 73 90 9004 94 73 90 9006 01 44 42 7904 94 73 90 9004 94 73 90 9004 94 73 90 9006 82 31 87 3104 94 67 64 2204 94 67 64 2206 09 59 34 2804 94 73 90 9004 94 73 90 9004 94 73 90 9004 94 73 90 9006 83 12 65 9104 94 73 90 9006 08 80 12 1004 94 73 90 39

06 08 80 12 1004 94 73 90 39

06 87 70 12 4806 89 60 71 8306 43 43 83 13

06 63 89 03 1004 94 47 95 14

06 75 05 16 1304 94 67 62 2906 71 38 41 07

06 73 40 70 4506 09 03 48 2904 94 47 95 14

04 94 47 49 44

04 94 73 96 7204 94 73 20 84

06 20 47 12 73

04 94 67 66 2704 94 85 10 17

04 94 85 22 5304 94 85 22 5304 94 70 84 5704 94 84 37 9906 63 37 82 70

VivreàLorgues

Vivre à Lorgues

Office de Tourisme-Syndicat d’Initiative Tél. : 04 94 73 92 37 [email protected] Fax : 04 94 84 34 09www.lorgues-tourisme.frSecours Catholique 7, rue du Collège (répondeur) 04 94 84 04 87Sécurité Sociale mairie annexe, Place Neuve(Voir calendrier du mois) 04 94 85 92 77Centre Départemental pour l’Insertion Locale(C.E.D.I.S.) : mairie annexe, Place Neuve Sur rendez-vous 04 94 85 92 77Centre de Solidarité SocialeSur rendez-vous 04 94 99 79 10Consultation de nourrissons, P.M.I.Sur rendez-vous : 04 94 50 90 55Conciliateur de Justice mairie annexe, Place Neuve Sur rendez-vous 04 94 85 92 77Mission d’Animation, C.L.S.H.Rue de la Trinité. 04 94 73 99 18 Mission Locale Relais Jeunes, Place d’Entrechausmardi matin de 9h à 12h. 04 94 76 96 89

DÉCHETSQuai de transfert de MappeRoute de Carcès, à 4,5 km de Lorgues.Décharge privée Ste-AnneInformation, Tarification :V. Henry : 04 94 50 50 50 et 06 89 72 77 31Ramassage des « encombrants »Sur rendez-vous 0800 18 34 13

04 94 73 72 3206 12 05 20 36

04 94 73 94 7804 94 68 00 1404 94 68 04 1704 94 73 94 78

04 94 47 02 3704 94 73 79 16

06 03 18 59 71

04 94 47 00 27

06 03 28 69 18

04 94 47 57 18

04 94 84 36 55

06 77 77 53 46

06 76 26 51 6806 84 15 11 13

07 89 30 06 22

06 58 47 22 68

04 94 73 96 3204 94 73 96 32

17 ou04 94 73 70 11

89 ou04 94 85 92 88

1804 98 10 40 7804 91 75 25 25

3639

04 94 67 62 6904 94 39 00 40

1504 98 10 40 78

ou 18

04 94 73 24 8804 94 73 77 3806 09 57 43 1606 08 63 13 4306 85 11 03 8436 35 Appel gratuit0800 65 12 20

VAL N° 128 bis.qxd 31/03/2016 10:50 Page 20