Upload
others
View
2
Download
0
Embed Size (px)
Citation preview
1 PLACE DE LA CONCORDE, PARIS 8e • CONCORDE WWW.JEUDEPAUME.ORG
DOSSIER
DE pRESSE
#ValerieJouve
Valérie Jouve2 juin – 27 septembre 2015Corps en résistance
2
Exposition réalisée par le Jeu de Paume.
Le Jeu de Paume et Valérie Jouve remercient Carolina Olivares, CO Producciones, Barcelone, pour son soutien à la création de Blues (2015), oeuvre conçue par Valérie Jouve à l’occasion de cette exposition, ainsi que la galerie Xippas, Paris, pour sa précieuse collaboration.
Blues a été sélectionnée par la commission mécénat de la FNAGPqui lui a apporté son soutien.
PartenairesLe Jeu de Paume est subventionné par le ministère de la Culture et de la Communication. Il bénéficie du soutien de Neuflize Vie et de la Manufacture Jaeger-LeCoultre, mécènes privilégiés.
Le Jeu de Paume est membre des réseaux Tram et d.c.a / association française de développement des centres d’art.
Partenaires médiaA Nous, L’Architecture d’Aujourd’hui, Marie Claire, Stylist, Time Out, Radio Nova, LCI.
Remerciements à l’Hôtel Chavanel.
itinéranceFundación Luis Seoane, La Corogne (Espagne) : du 5 novembre 2015 au 17 janvier 2016.
En couverture :Valérie Jouve — Sans titre (Les Personnages avec Josette), 1991-1995 C-print, 100 x 130 cm© Valérie Jouve / ADAGP, Paris 2015Courtesy de la galerie Xippas, Paris
4 à PROPOS dE L'EXPOSITION
5 LES POINTS FORTS dE L'EXPOSITION
7 L’EXPOSITION
10 LE PARCOURS
16 BIOGRAPHIE dE L’ARTISTE
19 AUTOUR dE L'EXPOSITION
21 LA LIBRAIRIE dU JEU dE PAUME
22 LE JEU dE PAUME EN LIGNE
23 éGALEMENT AU JEU dE PAUME
24 LE JEU dE PAUME EN 10 dATES
25 VISUELS PRESSE
Valérie Jouve2 juin – 27 septembre 2015Corps en résistance
3
commissaires de l’exPosition Valérie Jouve, Marta Gili et Pia Viewing
sommaire
à PROPOs DE L'EXPOsITION
PaR MaRTa GILI, DIRECTRICE Du JEu DE PauME, PaRIs Lorsqu’on regarde les images de Valérie Jouve, on dirait que la ville, comme la photographie, est un territoire de distances habitées par le corps, le corps de l’image et l’image du corps.
En ce sens, le travail de Jouve évoque non pas tant le corps superficiel qui convoque nos actes quotidiens mais plutôt le grand corps immatériel qui se projette dans l’espace et les choses. « Car, comme l’écrit le philosophe Henri Bergson, si notre corps est la matière à laquelle notre conscience s’applique, il est coextensif à notre conscience, il comprend tout ce que nous percevons, il va jusqu’aux étoiles*. »
dans un exercice de taxinomie irréductible et poétique à la fois, Jouve désigne les corps qui apparaissent dans ses photographies « personnages » ou « passants », et les espaces urbains, eux aussi sans nom, « la rue », « les situations » ou « les arbres ». de cette manière, l’artiste déhiérarchise aussi bien le mot que la représentation de ces corps, de ces villes et de leurs paysages, mettant ainsi en avant la tension entre les multiples distances habitées, qu’il s’agisse de distances émotionnelles, sociales, culturelles, économiques ou politiques. Le corps d’images de Valérie Jouve confère donc au corps humain un lieu privilégié dans le monde, dans la mesure où sa perception s’étend par-delà la propre action et englobe d’autres corps, d’autres destinations, d’autres lieux... « jusqu’aux étoiles ».
* Henri Bergson, Les Deux Sources de la morale et de la religion (1932), Paris, PUF, 88e édition, 1958, p. 274.
La citation est extraite de la préface du catalogue de l’exposition, Valérie Jouve. Corps en résistance, coédition Jeu de Paume / Filigranes Éditions, 2015.
4
5
LEs POINTs FORTs DE L’EXPOsITION
Première exposition monographique de Valérie Jouve traversant un ensemble conséquent de photographies et de films réalisés au cours des vingt-cinq dernières années.
Première présentation de l’œuvre Blues, créée spécifiquement pour l’exposition.
En travaillant sur le rapport entre les corps et les espaces urbains, Valérie Jouve propose d’interroger, de manière poétique autant que politique, des problématiques liées à l’évolution de la société contemporaine.
Les œuvres de Jouve témoignent des tensions entre l’espace urbain et les individus. Les deux sujets classiques du paysage et du portrait sont associés de telle sorte que, dans la densité de situations urbaines, prennent place des scènes hautement chorégraphiées.
Valérie Jouve ne se veut pas dans la compassion mais dans l'action. L'artiste exprime parfois sa colère face à une forme de résignation.
Par le déplacement de son corps dans l’espace, le visiteur est invité à être acteur de l’exposition.
Le travail de Valérie Jouve, issu de mises en scène, se situe entre la fiction et le documentaire. Son œuvre est construite autour d’une réflexion sur la capacité des images à montrer une réalité vécue par tous.
�Ce�qu'aime�Valérie�Jouve�ce�sont�les�frontières,�les�murs,�les�marges,�les�corps�métissés,�tout�ce�qui�d'habitude�laisse�chacun�indifférent�ou�lassé.�[…]���La�recherche�de�la�photographe�se�place�du�côté�de�la�résistance,�de�la�force�et�de�la�présence�donc�de�ce�qu'elle�appelle�«�être�là�».� Arlette Farge, 2015
Valérie Jouve — Les Sorties de bureaux, détails, 1998-2002C-print, polyptyque de 24 panneaux
50 x 883,5 cm l'ensemble© Valérie Jouve / ADAGP, Paris 2015
Courtesy de la galerie Xippas, Paris
6
7
LE TRaVaIL PhOTOGRaPhIquE ET FILMIquE DE VaLéRIE JOuVE EsT FONDé suR L’aLChIMIE ENTRE LEs CORPs ET L’EsPaCE, L’huMaIN ET LE PaysaGE uRbaIN. INTITuLéE « CORPs EN RésIsTaNCE », L’EXPOsITION Du JEu DE PauME PERMET DE DéCOuVRIR uN ENsEMbLE CONséquENT D’œuVREs RéaLIséEs PaR L’aRTIsTE ENTRE La FIN DEs aNNéEs 1980 ET auJOuRD’huI.
Après des études d’anthropologie, Valérie Jouve (née à Saint-Étienne en 1964 ; vit à Paris)
suit l’enseignement de l’École nationale supérieure de la photographie d’Arles avant de devenir
photographe et cinéaste. Elle appartient à la génération de ces artistes qui, en France, se sont éloignés de
la grande tradition humaniste des reportages photographiques, sans pour autant en rejeter complètement
les éléments essentiels.
Les photographies et les films de Valérie Jouve relèvent tout autant de l’art contemporain et
du documentaire de création que de l’anthropologie et de la sociologie. Donnant à voir des personnages
en mouvement et des architectures, ils interrogent la présence du corps dans la ville et les manières
d’habiter l’espace. Les deux sujets classiques du paysage et du portrait sont associés de telle sorte que,
dans la densité de situations urbaines, prennent place des scènes hautement chorégraphiées.
Valérie Jouve — Sans titre (Les Façades), 2003C-print, 100 x 126 cm© Valérie Jouve / AdAGP, Paris 2015Courtesy de la galerie Xippas, Paris
L’EXPOsITION
8
Les compositions photographiques de Jouve esquissent un espace trouble, volontairement indéterminé, que
souligne le Sans titre de ses corpus d’images. Formant un ensemble ouvert, complété par l’artiste au fil du temps,
chaque corpus est identifié par un sous-titre générique précisé entre parenthèses : Les Personnages, Les Façades,
Les Passants, La Rue, Les Situations, Les Arbres...
La sélection présentée au Jeu de Paume couvre plus de vingt ans du travail de l’artiste. Le parcours crée une
tension entre ces images fixes et une série de films interrogeant la ville et ses marges, depuis Grand Littoral et
Traversée jusqu’à la nouvelle pièce de Valérie Jouve, Blues*. Réalisée spécialement pour cette exposition, Blues
évoque le problème du pouvoir abusif de certains sur d'autres (pays, hommes). Valérie Jouve est partie au
Guatemala filmer et photographier ce qu'il advient du paysage après l'arrivée et l'exploitation du sol par les
gringos, comme les appellent les indiens natifs. Composée d'un ensemble de cinq séquences filmiques projetées,
de photographies et d'enregistrements sonores, cette œuvre se construit autour d’une figure principale,
Tania Carl, chanteuse de blues, partie de France pour le Guatemala.
À la façon d’une composition musicale, Valérie Jouve envisage l’accrochage de « Corps en résistance »
de manière à produire un mouvement dans lequel le spectateur est aussi acteur.
Je cherche à évoquer une certaine intensité du monde vivant. […] Je travaille l’habitation d’un espace et souhaite que les spectateurs vivent une expérience de cet espace-là, au travers des images. Valérie Jouve
Les corps sont habités par l’espace qu’ils parcourent, ils deviennent parfois machinaux tant la répétition des
gestes du quotidien les façonnent. Les Situations, Les Parcours et Les Sorties de bureau illustrent la mécanique des
corps opérant un déplacement entre l’espace intérieur et l’espace public.
Le regard de l’artiste sollicite la forte résistance aux normes impersonnelles du territoire, de ces sujets sans nom qui sont silencieusement nommés par la voix qui habite ces images. Marie-José Mondzain
Dans l’œuvre de Valérie Jouve, les espaces urbains ou périurbains sont marqués par les ensembles bâtis, excluant
la terre. Certaines images représentent des espaces génériques à la géométrie implacable, alors que d'autres
images mettent en scène l’être humain, à échelle réelle, comme une puissance active dans la ville et un appel à
l’action. Parce qu’elle ressent les êtres vivants […] comme déconnectés d’un réel absorbant, pour ne pas dire étouffant. […] La plupart des figures d’hommes et de femmes […] font effraction, avec soudaineté […]. La recherche de la photographe se place du côté de la résistance, de la force et de la présence, donc de ce qu’elle appelle « être là ». […] Elle incite alors à ce « décalé » par rapport à nos habitudes, nos perceptions et à notre résignation. Arlette Farge
* Le Jeu de Paume et Valérie Jouve remercient Carolina Olivares, CO Producciones, Barcelone, pour son soutien à la création de Blues (2015), oeuvre conçue par Valérie Jouve à l’occasion de cette exposition. Blues a été sélectionnée par la commission mécénat de la FNAGP qui lui a apporté son soutien.
Les citations d’Arlette Farge, de Marie-José Mondzain et de Valérie Jouve sont extraites du catalogue de l’exposition, Valérie Jouve. Corps en résistance, coédition Jeu de Paume / Filigranes Éditions, 2015.
Un catalogue est publié à l’occasion de l’exposition. Textes d’Arlette Farge et de Marie-José Mondzain ; entretien de Marta Gili et Pia Viewing avec Valérie Jouve. Coédition Jeu de Paume / Filigranes Éditions. 160 pages, 33 €
Valérie Jouve — Sans titre, 2014-2015C-print, 100 x 130 cm. Production : Jeu de Paume © Valérie Jouve / ADAGP, Paris 2015Courtesy de la galerie Xippas, Paris
9
10
L’exposition « Corps en résistanCe » réunit un Large ensembLe d’œuvres de vaLérie Jouve, depuis La fin des années 1980 Jusqu’à auJourd’hui. eLLe met en sCène Les images de L’artiste en Jouant sur Leur rapport à L’espaCe et sur Les éChos provoqués par Leur CoprésenCe. vaLérie Jouve CherChe à partager aveC Le speCtateur La physiCaLité des images. L’exposition invite ainsi à expérimenter Ces espaCes, habités de présenCes photographiques.
à travers ses photographies, prinCipaLement réaLisées à La Chambre grand format, et ses fiLms tournés en 16 mm, vaLérie Jouve évoque des Lieux en Constante évoLution en europe, et depuis queLques années au moyen-orient ou enCore en amérique CentraLe. dans toutes ses oeuvres, La présenCe humaine résiste à La CLassifiCation et à La normaLisation infLigées par Les systèmes éConomiques et poLitiques.
Le travaiL photographique de vaLérie Jouve est Composé de Corpus d’images qui forment un ensembLe ouvert, CompLété par L’artiste au fiL du temps. intituLé de manière LaConique SanS titre, Chaque Corpus est identifié par un sous-titre générique préCisé entre parenthèses : LeS PerSonnageS, LeS FaçadeS, LeS PaSSantS, La rue, LeS SituationS, LeS arbreS…
LE PaRCOuRs
1er étage
32
1
4
5
11
Les Personnages représentent les figures les plus spectaculaires du travail de Valérie Jouve. Les premiers qu’elle réalise sont pour la plupart mis en scène, ils prennent la pose au cours d’actions singulières et affirmées. Ils figurent des manières alternatives d’habiter la ville. Ce ne sont pas des portraits, mais le fruit d’une étroite collaboration de l’artiste avec un modèle autour d’une idée commune. Les Personnages incarnent une forme de liberté physique à l’intérieur d’un univers urbain contraignant. Ils sont des « personnages » car ils font événement, au sens où leur présence modifie le contexte dans lequel ils apparaissent. Quelque chose se joue entre un corps et un espace, une alchimie que l’artiste saisit.
Les Façades évoquent moins une interrogation sur l’anonymat des villes qu’une recherche sur l’organisation spatiale de la ville contemporaine et sur les tensions provoquées par l’urbanisme. Néanmoins, ces images restent pétries de l’activité du vivant. Pour photographier les façades et les murs, Valérie Jouve adopte une approche frontale et un cadrage serré. L’artiste s’intéresse parfois aux marques, aux fissures qui les recouvrent telles des rides signalant le passage du temps ; elle cherche à révéler la stratification de la construction de l’espace urbain. En adoptant un point de vue qui annule toute perspective, les architectures cellulaires des immeubles semblent se fondre en un même plan à la manière d’une toile abstraite.
Plus rares dans l’œuvre de Valérie Jouve, Les Situations marquent une volonté de saisir des lieux où la densité urbaine modifie les rapports entre les corps. Ces œuvres sont souvent issues d’un travail de montage minutieux réalisé à partir de différentes prises de vue (embouteillages, métro, sécurité sociale, passants de dos et de face à New York...). Par l’agglomération des éléments, l’artiste cherche à construire une image représentative d’un moment vécu que la perspective photographique classique ne peut pas transmettre. Ainsi, loin de se satisfaire de l’optique photographique, Valérie Jouve construit son travail à partir du réel ressenti.
LEs PERsONNaGEs
saLLE 1 La première saLLe de L’exposition propose une pLongée dans L’univers urbain où LeS PerSonnageS et LeS FaçadeS tiennent Le rôLe prinCipaL. Chaque personnage est présenté à éCheLLe réeLLe, Cadré serré dans un Lieu qui se dépLoie en arrière-pLan.
LEs FaçaDEs
LEs sITuaTIONs
Sans titre (Les Personnages avec Marie Mendy), 1994-1996. Collection FRAC Île-de-France © Valérie Jouve / ADAGP, Paris 2015
Sans titre (Les Façades), 2000-2002 © Valérie Jouve / ADAGP, Paris 2015. Courtesy de la galerie Xippas, Paris
Sans titre (Les Situations), détail, 1997-1999 © Valérie Jouve / ADAGP, Paris 2015. Centre National des Arts Plastiques, Paris
12
Si, comme Les Personnages, Les Figures résultent de mises en scène, elles s’en différencient en apparaissant en pied. Les individus semblent faire corps avec l’espace. Plongés dans leurs pensées, ils offrent au regardeur un véritable espace de projection mentale. Par un jeu de mise en abyme, Les Figures invitent le spectateur à réfléchir sur sa propre expérience de l'espace.
Dans cet espace de l’exposition, Valérie Jouve propose une articulation avec d’autres formes qui « ont du corps ». Les Arbres, ancrés dans le sol, dans toute leur verticalité, sont également des corps vivants qui témoignent du temps. Ils permettent à l’artiste de se confronter à la question de la gestion du territoire et de poursuivre sa quête d’un monde résistant à la puissance économique.
LEs FIGuREs
saLLE 2 Comme La première saLLe, La seConde nous pLonge dans un univers urbain auxqueLs s’aJoutent LeS PaySageS, LeS arbreS, LeS FigureS et LeS PaSSantS. Ces images pLus réCentes marquent une évoLution dans Le travaiL de L’artiste. eLLes nourrissent touJours sa réfLexion sur La viLLe (Lieu de proJeCtion par exCeLLenCe de L’humain vers son futur), tout en La montrant sous une nouveLLe perspeCtive. La prégnanCe des Corps enveLoppe L’espaCe.
LEs aRbREs
Sans titre (Les Figures avec Aurélia Negrea), 2006 © Valérie Jouve / ADAGP, Paris 2015. Courtesy de la galerie Xippas, Paris
Sans titre (Les Arbres), 2006 © Valérie Jouve / ADAGP, Paris 2015. Courtesy de la galerie Xippas, Paris
« Chaque personne, chaque chose est d'une étonnante singularité ; cette dernière fait sens commun, elle fait l'histoire d'une ville en même temps que le récit en accéléré d'un personnage singulier pris dans ses filets. »
Arlette Farge, 2015
« Les arbres sont des personnes. Ils ne sont sans doute pas des personnages au même titre que ceux qui font l’objet de séries spécifiques. Ils ne posent pas mais ils ne bougent pas ou presque pas. Ils sont là, pieds dans la terre au mépris du béton qui les menace. »
Marie-José Mondzain, 2015
13
Premier film de Valérie Jouve, Grand Littoral a été réalisé à Marseille (où elle a vécu 10 ans). Commencé en 2001 et achevé en 2003, il propose une traversée en mouvement, évoquant ce que l’artiste appelle « la puissance du vivant ».
Le second film, Traversée (2012), est une forme de « road-movie enfantin » à travers six villes palestiniennes. Lors d’un voyage en 2008, Valérie Jouve découvre Israël et les territoires autonomes palestiniens. Fascinée, elle entame un long travail, à travers la photographie et le film, captant des personnages à travers leur vie quotidienne. En 2010, Valérie Jouve réalise ce film avec ses propres moyens, en quatre jours de tournage, improvisant autour de la relation privilégiée qui s’est tissée entre un marionnettiste palestinien et une jeune fille française.
GRaND LITTORaL, 2003. Film tourné en 16 mm puis transféré en 35 mm, puis en vidéo, couleur, 20 min
saLLE 3 Les œuvres de La troisième saLLe témoignent d’une ouverture vers des espaCes beauCoup pLus étendus. L’horizon se dégage, Le territoire est désigné CLairement et Ce, notamment par Le biais du Cinéma. au début des années 2000, vaLérie Jouve CommenCe à tourner des fiLms en 16 mm avant d'intégrer pLus réCemment Le format mini dv. ses fiLms et ses photographies expLorent La banLieue, La viLLe, La friChe, Les terrains vagues, autant de Lieux réCurrents dans Le travaiL de vaLérie Jouve.
TRaVERséE, 2012. Film en 16 mm (2010) et photographies 4 x 5 inches(2010-2012), transférés en vidéo, hD, couleur, son, 18 min
Le Grand Littoral est un lieu très singulier comme tous les lieux chargés d’une lourde histoire et d’une géologie qui ne permet pas n’importe quoi. Il a toujours incarné pour moi cette idée foucaldienne de l’hétérotopie, lieu de tous les possibles. En 1995, une zone commerciale, l’une des plus grandes d’Europe, est venue investir ce territoire. J’ai suivi photographiquement le début du chantier. Avant même l’existence de l’immense construction, ce lieu posait les questions du centre, de l’appartenance mais aussi de la nécessité du creux, du vide. Le film devenait nécessaire. Il est construit sur l’idée d’un espace-temps qui ne se définit que par les vides qui entourent toute chose. Chaque mouvement des corps que j’ai demandé aux acteurs (je pourrais dire plus justement Les Personnages) suit simplement une logique de dialogue avec un espace, et cela induit du sens : l’espace de soi et l’espace autre. Valérie Jouve, 2003Extrait du texte de Valérie Jouve publié dans le catalogue Grand Littoral (Marseille, Ateliers de la Ville de Marseille / École supérieure des beaux-arts de Marseille, 2003).
La traversée du territoire est dictée par un trio décalé et improbable, d’une enfant, d’un marionnettiste et sa marionnette, son double mal identifié. Leur relation est tendre mais tapageuse. Ces deux personnages ne sont pas les protagonistes du film mais bien plus les passeurs de ce territoire, remettant en jeu la relation humaine, extraite de la simple lecture du conflit, pour redonner la réalité de la vie là-bas, avec ses heurts mais aussi ses moments de tendresse, de rire, une terre dans sa réalité débarrassée de son drame, une sorte de petite utopie, même si le drame peut réapparaître pour ne pas être nié. Valérie Jouve, 2015
Traversée (détail), 2012 © Valérie Jouve / ADAGP, Paris 2015. Courtesy de la galerie Xippas, Paris
14
Les Paysages sont présents dès le début de son œuvre. Dans cette série, Valérie Jouve installe une mise à distance vis-à-vis du paysage photographié et en révèle la dimension historique.
LEs PaysaGEs
Contrairement aux autres images, toutes réalisées à la chambre grand format, Les Passants sont pris avec un petit appareil format 24 x 36 mm. Valérie Jouve choisit le cadre et réalise ses prises de vue lors du passage des personnes dans le champ photographique. Chaque image présente un passant individuel. Ainsi l’image relève parfois une résonance entre la fulgurance de la figure et le lieu qu’il traverse. À l’inverse des Personnages, Les Passants s’incorporent parfaitement à la toile de fond urbaine. Ce sont des anonymes photographiés dans leurs passages quotidiens à travers la cité, ils ne sont pas porteurs d’une conscience particulière et semblent n’être que des éléments d’un grand ballet mécanique.
LEs PassaNTs
Sans titre (Les Paysages), 2009 © Valérie Jouve / ADAGP, Paris 2015. Courtesy de la galerie Xippas, Paris
« Les paysages immenses, aux attitudes aussi sereines qu'intranquilles révèlent une force si poignante qu'on y vit autant de vie que de résistance convaincue. »
Arlette Farge, 2015
Sans titre (Les Passants), 2002-2003 © Valérie Jouve / ADAGP, Paris 2015. Courtesy de la galerie Xippas, Paris
Blues, 2015, détails, 5 projections vidéo d'après film 16 mm et mini DV, couleur, son. Durée : environ 10 minutesProduction : Jeu de Paume, Paris et CO Producciones, Barcelone avec le soutien de la commission mécénat de la Fondation Nationale des Arts Graphiques et Plastiques, Paris © Valérie Jouve / ADAGP, 2015. Courtesy de la galerie Xippas, Paris
15
Cette œuvre occupe une première salle avec des photographies et du son, et une seconde dans laquelle le visiteur est appelé à s’installer pour visionner une œuvre constituée de séquences filmiques.
Réalisée à l’occasion de cette exposition, Blues (2015) se construit autour de la figure de Tania Carl – avec qui Valérie Jouve collabore depuis 2008 –, chanteuse de blues vagabonde partie de France pour le Guatemala où l’artiste est allée la filmer. Avec cette installation constituée de séquences filmiques, de photographies et d’enregistrements sonores, elle tente de composer un blues avec des éléments autres que purement instrumentaux. Une narration s’établit dans le dialogue entre ces différents supports, un entre-deux qui permet un espace de projection. Dans cette pièce, qui résonne de la voix singulière de Tania, la parole est une sorte de manifeste qui vient s’intégrer aux images. Blues porte la force de résistance de la protagoniste qui émane à la fois de sa colère contre la société et de sa fierté d’une culture populaire revendiquée.
bLuEs (2015)
saLLEs 4 & 5Les deux dernières saLLes de L’exposition sont ConsaCrées à bLueS (2015), La dernière œuvre que vaLérie Jouve a éLaborée au guatemaLa et réaLisée pour L’exposition « Corps en résistanCe ».
16
2014« Cinq femmes du pays de la lune », MAC/VAL, Vitry-sur-Seine
2013« Un état », Galerie Xippas, Paris, France
2012« Une école française », 43e Rencontres d’Arles, Arles, France
2011FRAC Basse-Normandie, Caen, France
2010« En attente », Galerie d’art graphique, Centre Pompidou, France
2009-2006Galerie Xippas, Paris, France
2005Sprengel Museum, Hanovre, Allemagne
2003« Synopsis d’un territoire », MAC/VAL, Vitry-sur-Seine, France (commande photographique)Grand�Littoral, Ateliers de la Ville de Marseille, Marseille, FranceInstitut d'Art Contemporain, Villeurbanne, FranceCentre d’Art Contemporain, Vénissieux, France (commande photographique)Fotomuseum Winterthur, comahel, Winterthur, Suisse« Salamanca. Un proyecto Fotográfico », Consorcio 2002, Salamanque, Espagne
2001« Index », The Swedish Contemporary Art Foundation, Stockholm, Suède
1996-1999-2003 Galerie Anne de Villepoix
bIOGRaPhIE DE L'aRTIsTE
liste sélective des exPositions Personnelles
Valérie Jouve est née à Firminy en 1964.
études et Prix2013
Lauréat du Prix Nièpce des Gens d’Image
1984Université de Lyon II, France : Licence d'ethnologie
1990Diplômée de l'école Nationale Supérieure de la Photographie, Arles, France
Valérie Jouve © Julie Pradier et Emilie Vialet
17
2015« ROC », galerie du jour agnès b., Paris, France
2014« Paris — Champ/Hors Champ. Photographies et vidéos contemporaines », Galerie des bibliothèques de la Ville de Paris, France
2012« Nouvelles cinématographies arabes, cartographie, architectures, portraits de villes », dans le cadre de la 13e Biennale d’Architecture de Venise, Italie« Número tres, de la casa a la fábrica », œuvres du CNAP, Centre de la imatge, Barcelone, Espagne« La fabrique des films » avec Point Ligne Plan, Nogent-sur- Marne.
2011« French Art today : Marcel Duchamp prize », Musée national d’art contemporain de Séoul, Corée
2009-2010« elles@centrepompidou », Centre Pompidou, Paris, France
2009« Reflexio », Santander Cultural, Porto Alègre, BrésilMythologies urbaines, Musée municipal de Saint Dizier, France
2008« Street & Studio: An Urban History of Photography », Tate Modern, Londres ; Museum Folkwang, Essen, AllemagneLieux de vie, Centre d’art contemporain de l’Abbaye Saint-André, Meymac, France
liste sélective des exPositions collectives
2007-2008-2009Théâtre de Gennevilliers, FranceCnap (centre national des arts plastique), France
2006Art Entreprise, Lyon Parc Auto, FranceParking Charles-de-Gaulle, Rennes, FranceConseil général du Val de Marne
commandes Publiques
novembre 2015Un�Blues�de�Guatemala, film 16 mm et DV cam, couleur, son.Production : CO producciones et Arte.
2012Traversée.�Film 16 mm, durée 18 min
2009Repérages,�film collectif en collaboration avec Le Plateau /Frac Ile-de-France
2007Münster�Landscommande du Skulpture Projekte Münster 07
2004-2006Time�Is�Working�Around�Rotterdamcommande de l’Atelier HSL, Amsterdam, Pays-Bas
2002-2003Grand�Littoral
FilmograPhie
Valérie Jouve — Sans titre (Les Personnages avec le petit François), 1994-1995C-print, 100 x 130 cm© Valérie Jouve / ADAGP, Paris 2015Courtesy galerie Xippas
18
2014Repérages, film collectif DVD L'antenne, Frac Île-de- France
2012Résonances, textes de Christine Breton, Michel Gaillot, Jean-Pierre Rehm et Valérie Jouve, publié par Ute Eskildsen, Steidl
2010Quentin Bajac : « Valérie Jouve: spatial practices », Valérie Jouve : « Extraits d'un journal en Palestine », Marc Lenot : « L’an dernier à Jérusalem », in Valérie�Jouve.�En�attente�(On�Hold), exhibition catalogue d'exposition, éditions du Centre Pompidou, Paris, France
2006Femme�Cuillère, nouvelles de Judith Benhamou-Huet, illustrations photographiques de Valérie Jouve, Cinq Sens éd., Bordeaux, France
2005Valérie�Jouve,�Fotografie, Sprengel museum, Hanovre, Allemagne
2003Valérie�Jouve, David Leyval. Ville de VénissieuxGrand�Littoral, Film de Valérie JouveLes Ateliers BoissonSynopsis�d'un�territoire. DVD, Musée d'Art Contemporain du Val-de-Marne
2002Valérie�Jouve, texte de Dean Inkster, éditions Hazan
1998Valérie�Jouve, texte de Michel Poivert, éditions Actes Sud
livres et catalogues
MerCredi / SaMedi — 12 h 30 Visite commentée des expositions par un conférencier du Jeu de Paume. gratuit sur présentation du billet d’entrée.
maRDI 30 juIn maRDI 28 juIllEt maRDI 25 aOût — 11 h / 21 h LEs mARDis JEuNEs Entrée des expositions gratuite pour les étudiants et les moins de 26 ans. Présentation des expositions à 18 h.
auTOuR DE L’EXPOsITION
cycle de cours
visites & activités
16 avRIl > 25 juIn 2015
EnjEux dEs imagEs contEmporainEs Ce cycle de cours analyse les dispositifs et les pratiques de représentation développés à l'époque de l'après-modernisme, ainsi que les questions liées aux mutations et aux circulations à l'ère numérique. Les 8 séances de cours ont lieu le jeudi de 19 h à 21 h à l’auditorium du Jeu de Paume. Ils sont ouverts à tous et peuvent s’inscrire dans le cadre de la formation professionnelle. information : +33 (0)1 47 03 12 41 [email protected]
SaMedi — 15 h 30 RENDEz-VOus EN FAmiLLE Chaque samedi, les conférenciers du Jeu de Paume accueillent les enfants de 7 à 11 ans et leurs parents, ou les adultes qui les accompagnent, au cours d’un rendez-vous avec les images. Plusieurs parcours sont proposés, dans les expositions en cours et dans l’espace éducatif, entre les images exposées et les images projetées. Les participants sont invités à découvrir les démarches et les pratiques de chacun des artistes présentés. durée : 1 heure inscription : +33(0)1 47 03 12 41 [email protected] gratuit pour les enfants et les abonnés
Pour le jeune Public
SamEDI 6 juIn — 11 h DANs LE CADRE D’HOsPitALités Projection de Time is working around Rotterdam de Valérie Jouve (2006), suivie d’une visite de l’exposition avec l'artiste et Pia Viewing, commissaire.
maRDI 22 SEptEmBRE — 18 h Conversation entre Valérie Jouve et Michel Poivert. gratuit sur présentation du billet d’entrée.
maRDI 15 SEptEmBRE — 18 h Visite de l’exposition avec Valérie Jouve et Pia Viewing, commissaire. gratuit sur présentation du billet d’entrée.
mInI ROck En SEInE 28 > 30 aOût 2015
AtELiER "Qu'Est-CE Qu'uNE imAGE?" A l'occasion de son exposition au Jeu de Paume, Valérie Jouve propose un atelier dans l'espace Mini Rock en Seine du festival de Saint Cloud pendant trois jours entre 16h et 20h. durée : 1 heure information : www.rockenseine.com gratuit pour les enfants des festivaliers de moins de 10 ans
19
Valérie Jouve — Time Is Working Around Rotterdam, 2006Vidéo still. Film 16 mm, durée 25 minProduction : Fondation HsL/Valérie Jouve avec le concours du mAC/VAL, musée d’art contemporain du Val-de-marne à Vitry-sur-seine.© Valérie Jouve / ADAGP, Paris 2015. Courtesy galerie Xippas
cinéma voyages dans la cité Films autour de l'exposition Valérie JouVe
Le Jeu de Paume propose une sélection de films conçue comme un dialogue avec le travail de l’artiste Valérie Jouve. Des œuvres contemporaines, parfois inédites à Paris, côtoient les créations d’artistes plus reconnus tels que Boris Barnet, Ed van der Elsken, Johan van der Keuken ou Claire Denis. Le cycle comporte cinq séances au total, trois en juin, deux en septembre, en résonance avec l'univers de l'artiste peuplé de Personnages, Passants�et�Territoires...
programmation : Marina Vinyes Albes SamEDI 6 juIn — 11 h / DanS lE caDRE Du paRcOuRS hOSpItalItéS Time is working around Rotterdam de Valérie Jouve (2006) En présence de Valérie Jouve maRDI 16 juIn — 19 h / « lES pERSOnnagES » Une vie radieuse de Meryll Hardt (2013, 17’) Cinq points de vue autorisés sur les Courtillères de Julie Desprairies et Vladimir Léon (2014) Au bord de la mer bleue de Boris Barnet (1936) maRDI 23 juIn — 19 h / « lES paSSantS » Projection d’une sélection de courts-métrages de Ed Van Der Elsken, Johan van der Keuken, Jim Jennings et Jem Cohen Séance présentée par Marina Vinyes Albes, programmatrice du cycle maRDI 15 SEptEmBRE — 19 h / « lES tERRItOIRES » Deux mètres de cette terre d’Ahmad Natche (2012) Séance présentée par le cinéaste
maRDI 22 SEptEmBRE — 19 h 30 / caRtE BlanchE à valéRIE jOuvE Restored Pictures de Mahasen Nasser-Eldin (2012) Vers Mathilde de Claire Denis (2005) Séance présentée par Valérie Jouve
tarif de la séance : 3 € gratuit sur présentation du billet d’entrée du jour aux expositions et pour les abonnésinformation : +33 (0)1 47 03 12 50 / [email protected]
20
Librairie du Jeu de Paume 1, place de la Concorde, Paris 8e Mardi (nocturne) : 11 h-21 h Mercredi à dimanche : 11 h-19 h / Fermeture le lundi t. 01 47 03 12 36 / [email protected] / www.librairiejeudepaume.org
21
La LIbRaIRIE Du JEu DE PauME
catalogue de l’exPosition
Textes d’Arlette Farge et de Marie-José Mondzain Entretien de Marta Gili et Pia Viewing avec Valérie Jouve.
Juin 2015 160 pages, 85 ill. coul. et n. & b. broché, 23 x 33 cm bilingue français-anglais coédition Jeu de Paume / Filigranes éditions diffusion-distribution : Pollen Diffusion ISBN : 978-2-35046-334-6 / 33 €
VaLérie JouVe. RésonancesSteidl2012246 pages45 €
VaLérie JouVe. En attente / on holdQuentin BajacCentre Pompidou201096 pages20 €
Corp
s en
rés
ista
nce
Valérie Jouve
le magazine en ligne
la création en ligne
Le Jeu de Paume soutient la création Internet en présentant sur l’espace virtuel de son site des projets d’artistes créés spécialement pour le web. En outre, tous les projets présentés depuis octobre 2007, sont consultables dans la rubrique : archives.
Fred Forest Médias en partage 28 avril — octobre 2015
http://lemagazine.jeudepaume.org
Le magazine fête ses cinq ans au mois de mai ! Cinq années de rencontres avec les artistes, écrivains, chercheurs, critiques d'art et commissaires d'exposition mais aussi avec l'équipe du Jeu de Paume, autour de la programmation et parfois au-delà...
Cet été, les historiennes du cinéma Teresa Castro et Clara Schulmann sont les invitées d'un nouveau blog. Le carnet d'artiste est investi par Omer Fast,
LE JEu DE PauME EN LIGNE
espacevirtuel.jeudepaume.org
Pionnier des nouveaux médias, défenseur d’une approche sociale de l’art et critique infatigable du pouvoir institutionnel, Fred Forest a développé depuis la fin des années 1960 ce qu’il nomme une « pratique sociologique interventionniste » à la croisée de la technologie et du champ social. « J’ai toujours considéré, écrit-il en 1985, le terrain de l’activité sociale comme le champ qui pourrait être élargi et exploré à l’aide des nouvelles technologies de communication. » dans ses diverses actions artistiques, il a utilisé la vidéo, la radio, la télévision et plus tard Internet non seulement pour enregistrer et étudier les relations sociales mais aussi comme un outil d’animation et de dialogue capable de les transformer.
Une proposition de Ruth Erickson et Maud Jacquin pour l’espace de création en ligne du Jeu de Paume
en pleine production de sa nouvelle vidéo pour son exposition au Jeu de Paume à partir d'octobre 2015. En écho aux expositions consacrées à Florence Henri et Germaine Krull, la critique d'art Abigail Solomon Godeau propose une réflexion sur la présence des femmes photographes à partir des années 1920 sur la scène artistique européenne. Après le séminaire dirigé par Marie-José Mondzain et Jean-Michel Frodon « Cinéma et contre-pouvoir » et la pratique filmique subversive d'Avi Mograbi, le magazine aborde avec Valérie Jouve l'idée de « résistance », parmi d'autres sujets.
http://espacevirtuel.jeudepaume.org
22
éGaLEMENT au JEu DE PauME
au Château de tourS
aujeu de PauMe
PariS
Pierre de Fenoÿl — Tarn, 1986 © Pierre de Fenoÿl
20 juin – 31 octobre 2015
pIERRE DE FEnOŸl (1945-1987)unE géOgRaphIE ImagInaIRE
23
2 juin – 27 septembre 20152 juin – 27 septembre 2015
KHVaY Samnang — Untitled [Sans titre], 2011 Vidéo, couleur et son, boucle de 4 min 22 sCourtesy de l’artiste
Germaine Krull — Étalage : les mannequins, 1928tirage gélatino-argentique, 10,8 x 15,7 cmAmsab-institut d’Histoire sociale, Gand© Estate Germaine Krull, museum Folkwang, Essen
gERmaInE kRull (1897–1985)un DEStIn DE phOtOgRaphE
khvaY Samnang pROgRammatIOn SatEllItE 8
LE JEu DE PauME EN 10 DaTEs
• 1862 : Inauguration de la salle du jeu de paume sous les auspices de Napoléon III, dernière salle parisienne créée pour ce sport de raquettes, ancêtre du tennis. Elle reprenait, par souci de symétrie et de composition urbaine, les principes décoratifs du bâtiment de l’Orangerie conçu neuf ans auparavant. 1909-1922 : Le tennis ayant pris l’ascendant sur le jeu de paume, le bâtiment est abandonné et devient une galerie d’exposition. C’est le premier lieu de l’histoire de l’art occidentale à avoir exposé des œuvres d’art dans un bâtiment dont ce n’était pas la fonction première. 1914-1918 : Pendant la première guerre mondiale, le bâtiment abrite un service de distribution des tickets de rationnement. 1922-1939 : Le Musée du Jeu de Paume devient une annexe du Musée du Luxembourg et présente la section des écoles étrangères contemporaines. C’est la première fois que de l’art contemporain est exposé au Jeu de Paume. Entre 1929 et 1932, une campagne de travaux vise à adapter le bâtiment à sa nouvelle fonction muséale. 1939-1944 : Réquisitionné par les nazis, le Jeu de Paume sert d’entrepôt et de centre de transit des œuvres d’art spoliées pendant toute l’Occupation. 1944-1946 : La Commission de récupération artistique nationale s’installe dans les locaux du Jeu de Paume et rend les œuvres spoliées durant la guerre, grâce à l’inventaire réalisé par la résistante Rose Valland. 1947-1986 : Le Musée du Jeu de Paume devient le Musée des Impressionnistes, annexe du Louvre jusqu’à l’ouverture du Musée d’Orsay.
1991-2004 : Après une reconstruction du bâtiment sur les plans d’Antoine Stinco, la Galerie Nationale du Jeu de Paume devient le lieu de l’art moderne et contemporain à l’initiative de Jack Lang. Elle est dirigée par Alfred Pacquement puis daniel Abadie. En 2004, Jean-Jacques Aillagon, ministre de la Culture et de la Communication, décide de fusionner le Centre National de la Photographie, le Patrimoine Photographique et la Galerie Nationale du Jeu de Paume en un seul établissement, présidé par Alain-dominique Perrin et dirigé par Régis durand de 2004 à 2007, puis par Marta Gili. Depuis 2010, le Jeu de Paume présente au Château de Tours des expositions à caractère patrimonial, valorisant les donations faites à l’état et les fonds d’archives auparavant présentées à l’Hôtel de Sully, à Paris. Ce partenariat avec la ville de Tours et le centre de création contemporaine olivier debré permet au Jeu de Paume d’aller à la rencontre de nouveaux publics en région. 2004-2015 : Le Jeu de Paume est un centre d’art et lieu de référence pour la diffusion de l’image des XXe et XXIe siècles, de la photographie au cinéma, des vidéos aux installations et à la création en ligne. Il produit des œuvres, des expositions, mais aussi une programmation variée de cycles de cinéma, de colloques, de séminaires, d‘activités éducatives ou encore de publications où se côtoient artistes reconnus et talents à découvrir.
24
2.
3.
4.
25
VIsuELs PREssELa reproduction et la représentation des images de la sélection ci-après est autorisée et exonérée de droits dans le cadre de la seule promotion de l’exposition du Jeu de Paume et pendant la durée de celle-ci.
1• Valérie Jouve — Sans titre (Les Personnages avec Marie Mendy), 1994-1996
photographie couleur, 110 x 148 cmCollection FRAC Île-de-France
© Valérie Jouve / ADAGP, Paris 2015
2• Valérie Jouve — Sans titre (Les Personnages avec Josette), 1991-1995
C-print, 100 x 130 cm,© Valérie Jouve / ADAGP, Paris 2015
Courtesy de la galerie Xippas, Paris
3• Valérie Jouve — Sans titre (Les Personnages avec E.K.), 1997-1998
C-print, 114 x 152 x 3,5 cm© Valérie Jouve / ADAGP, Paris 2015
Courtesy de la galerie Xippas, Paris
4• Valérie Jouve — Sans titre (Les Façades), 2000-2002C-print, 80 x 100 x 3,5 cm
© Valérie Jouve / ADAGP, Paris 2015Courtesy de la galerie Xippas, Paris
1.
5• Valérie Jouve — Sans titre (Les Personnages avec Andrea Keen), 1994-1995
photographie couleur, 100 x 130 cmCollection musée d'Art moderne de la Ville de Paris
© Valérie Jouve / ADAGP, Paris 2015
6• Valérie Jouve — Sans titre (Les Façades), 2003 C-print, 100 x 126 x 4 cm
© Valérie Jouve / ADAGP, Paris 2015Courtesy de la galerie Xippas, Paris
7• Valérie Jouve — Sans titre (Les Façades), 2006 C-print, 100 x 130 cm
© Valérie Jouve / ADAGP, Paris 2015Courtesy de la galerie Xippas, Paris
8• Valérie Jouve — Sans titre (Les Figures avec Aurélia Negrea), 2006 C-print, 170 x 135 cm
© Valérie Jouve / ADAGP, Paris 2015 Courtesy de la galerie Xippas, Paris
9• Valérie Jouve — Sans titre (Les Arbres), 2006
C-print, 150 x 120 cm© Valérie Jouve / ADAGP, Paris 2015
Courtesy de la galerie Xippas, Paris
5.
9.
6.
7.
8.
26
10.
12.
11.
13.
10• Valérie Jouve — Composition # 1, 2007-2009 C-print, impression jet d’encre sur toile murale, polyptyque
255 x 340 cm l'ensemble© Valérie Jouve / ADAGP, Paris 2015
Courtesy de la galerie Xippas, Paris
11• Valérie Jouve — Sans titre (Les Personnages avec Mahmoud Abu al Hawa), 2008
C-print, 102 x 131,5 cmcoll. mAC/VAL musée d’art contemporain du Val-de-marne
© Valérie Jouve / ADAGP, Paris 2015
12• Valérie Jouve — Sans titre (Les Paysages), 2009 C-print, 170 x 230 cm
© Valérie Jouve / ADAGP, Paris 2015Courtesy de la galerie Xippas, Paris
13• Valérie Jouve — Sans titre (Les Personnages avec le petit François), 1994-1995, C-print, 100 x 130 cm
© Valérie Jouve / ADAGP, Paris 2015Courtesy de la galerie Xippas, Paris
14• Valérie Jouve — Sans titre (Les Paysages), 2009 C-print, 84 x 100 cm
© Valérie Jouve / ADAGP, Paris 2015Courtesy de la galerie Xippas, Paris
14.
27
15• Valérie Jouve — Sans titre (Les Situations), 1997-1999C-print, polyptyque 6 photographies, 80 x 100 cm chaque
Numéro d’inventaire : FNAC 09-556 (1 à 6)Centre National des Arts Plastiques, Paris
© Valérie Jouve / ADAGP, Paris 2015
15.
28
16• Valérie Jouve — Traversée, détails, 2012Film 16 mm, durée 18 min
© Valérie Jouve / ADAGP, Paris 2015Courtesy de la galerie Xippas, Paris
16.
29
17.
18.
17• Valérie Jouve — Les Sorties de bureaux, détails, 1998-2002,C-print, polyptyque de 24 panneaux,
50 x 883,5 cm l'ensemble© Valérie Jouve / ADAGP, Paris 2015
Courtesy de la galerie Xippas, Paris
18• Valérie Jouve — Sans titre (Les Paysages), 2004C-print, 170 x 210 cm
© Valérie Jouve / ADAGP, Paris 2015Courtesy de la galerie Xippas, Paris
30
19• Valérie Jouve — Sans titre, 2014-2015, C-print, 100 x 130 cm. Production : Jeu de Paume
© Valérie Jouve / ADAGP, 2015. Courtesy de la galerie Xippas, Paris
20• Valérie Jouve — Sans titre, avec Tania Carl, 2014-2015, C-print, 100 x 130 cm. Production : Jeu de Paume
© Valérie Jouve / ADAGP, 2015. Courtesy de la galerie Xippas, Paris
21• Valérie Jouve — Sans titre, 2014-2015, C-print, 80 x 100 cm. Production : Jeu de Paume
© Valérie Jouve / ADAGP, 2015. Courtesy de la galerie Xippas, Paris
22• Valérie Jouve — Sans titre, avec Tania Carl, 2014-2015, C-print, 120 x 153 cm. Production : Jeu de Paume
© Valérie Jouve / ADAGP, 2015. Courtesy de la galerie Xippas, Paris
19.
21.
23.
20.
22.
24.
23• Valérie Jouve — Sans titre (Les Figures avec Tania Carl), 2011-2012,
C-print, 160 x 200 cm© Valérie Jouve / ADAGP, 2015
Courtesy de la galerie Xippas, Paris
24• Valérie Jouve — Sans titre, avec Tania Carl, 2014-2015,
C-print, 100 x 130 cm. Production : Jeu de Paume
© Valérie Jouve / ADAGP, 2015. Courtesy de la galerie Xippas, Paris
31
25• Valérie Jouve — Blues, 2015, détails, 5 projections vidéo d'après film 16 mm et mini DV, couleur, son. Durée : environ 10 minutesProduction : Jeu de Paume, Paris et CO Producciones, Barcelone,avec le soutien de la commission mécénat de la Fondation Nationale des Arts Graphiques et Plastiques, Paris © Valérie Jouve / ADAGP, 2015. Courtesy de la galerie Xippas, Paris
Visuels libres de droit téléchargeables sur
www.jeudepaume.org
Identifiant : presskitMot de passe : photos
25.
32
1 PLACE DE LA CONCORDE, PARIS 8e • CONCORDE WWW.JEUDEPAUME.ORG
HoraireS d’ouVertureMardi (nocturne) : 11 h-21 h
Mercredi à dimanche : 11 h -19 h • Fermeture le lundi
tariFS Plein tarif 10 € / Tarif réduit 7,50 €
ViSueLS PreSSeVisuels libres de droit téléchargeables sur le site www.jeudepaume.org
Rubriques : Professionnels > Presse • Identifiant : presskit / Mot de passe : photos
contactSRelations presse : Annabelle Floriant
01 47 03 13 22 / 06 42 53 04 07 / [email protected] : Anne Racine
01 47 03 13 29 / [email protected]
InFOSpRatIquES
1 PLACE DE LA CONCORDE, PARIS 8e • CONCORDE WWW.JEUDEPAUME.ORG
#ValerieJouve