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www.var.cci.fr 6 AVR. 2013 DISTRIBUTION P8 // Quatre ex-Schlecker rachètent leur boîte et sauvent 750 emplois CCI DÉCODÉE P22 // Croissance maîtrisée et durable sur un Plato PORTRAIT P24 // Marc Petitqueux, nouveau capitaine de Brocoletti le magazine de la chambre de commerce et d’industrie du var

Var Eco News n°6

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Le magazine économique édité par la Chambre de Commerce et d'Industrie du Var. Au sommaire de ce numéro 6 spécial anti-crise, vous découvrirez des exoériences entrepreneuriales exemplaires, des initiatives collectives qui ont permis de sauver des emplois. Bref, des espoirs pour 2013.

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www.var.cci.frN°6AVR. 2013

distributionP8 // Quatre ex-Schlecker

rachètent leur boîteet sauvent 750 emplois

CCi déCodéeP22 // Croissance

maîtrisée et durablesur un Plato

PortrAitP24 // Marc Petitqueux,

nouveau capitainede Brocoletti

le magazine de la chambre de commerce et d’industrie du var

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Editeur : Chambre de commerce et d’industrie du Var Boulevard Général Leclerc – 83000 ToulonDirecteur de la publication : Jacques Bianchi, PrésidentDirectrice de la rédaction Katia Bizat, directrice de la communicationRédaction en chef : Hélène Devillé - [email protected] : Stefania CappellaniMaquette-Conception : Service communication CCI du VarRégie publicitaire : Michel Boukris – Villiers Communication SASTél. : 01 83 64 66 41 – [email protected] : Trulli (06140 Vence)

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le magazine de la cci du var n°6 Avril 2013

5 ACtuAlités> La première tranche du pôle

agroalimentaire inaugurée> Les PME de Défense s’associent dans EDEN Paca> Toulon Voiles de Légende, un événement à ne pas

rater !

8 vie des entrePrises> UP Sud sauve 750 emplois

> Un nouveau chantier générateur d’emplois à Saint-Mandrier

> Les pros du tourisme à l’heure du numérique> ITER, c’est bon pour l’économie !> CNIM fait ses premiers pas ITER> Wear Moi, itinéraire d’une sauvegarde réussie

16 dossier > Chefs d’entreprise, ensemble, résistons à la crise !

22 CCi déCodée> Croissance maîtrisée et durable sur un Plato

24 PortrAit> Marc Petitqueux, nouveau capitaine de Brocoletti

25 exPert> Anis Bouayad, expert national des alliances

interentreprises : « Quand l’alliance marche, son apport est incommensurable. »

26 AgendA> D’avril à juin, les rendez-vous

à ne pas manquer !

«Nous ne l’ignorons pas, les mois qui viennent s’annoncent difficiles pour cer-tains de nos entrepreneurs. Les médias nous le rappellent d’ailleurs tous les jours, jusqu’à l’overdose, notre économie est en crise. Face aux incertitudes, votre CCI est là pour vous redonner de l’air et vous sim-plifier la vie, pour faire souffler un vent d’optimisme, pour parler de réussites.

De nombreuses raisons d’y croireCes réussites existent et nous avons choisi de vous les raconter. En 2012 des capi-taines d’entreprises ont fait preuve de cou-rage et de pugnacité, ils y ont cru coûte que coûte, ils ont innové, ils ont sauvé et créé des emplois, ils ont rencontré le suc-cès. Des réussites exemplaires nous ont aussi été rapportées. Et nous gardons la conviction que le Var a de sérieux atouts pour entreprendre, pour se développer et rayonner. Nous sommes désormais en 2013 et cette année s’annonce déjà riche en événements pour notre territoire. Le mois dernier, nous avons accueilli l’ITER Business Forum et inauguré la première tranche du pôle agro-alimentaire de la Farlède. En sep-tembre prochain, nous serons tous réunis pour co-organiser et garantir le succès de Toulon, Voiles de légende dans la rade.

En juin, nous serons reliés à Strasbourg par les airs et en octobre, nous accueillerons tous les consultants tourisme des CCI de France pour le congrès Renatour. Nous en sommes convaincus : ces événements consti-

tuent autant d’opportunités pour vous, chefs d’entreprises de développer votre chiffre d’affaires ou de faire connaître votre savoir-faire. Enfin, par les temps qui courent, votre CCI du Var sera plus que jamais à vos côtés pour pérenniser et développer le commerce, l’industrie, les services, l’emploi. Nous voulons contri-buer à la définition de solutions locales pour stimuler la croissance et l’emploi à la bonne échelle. Cet optimisme, nous avons voulu le partager avec vous. Les parcours de vie et les succès de 2012, les opportu-nités d’affaires de 2013 et de demain, nous avons décidé de leur consacrer un numéro spécial, un numéro anti-crise, un numéro à contre-courant volontairement optimiste pour vous insuffler de nombreuses raisons d’y croire en 2013 ! »

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« un numéro anti-crise ,

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« Votre CCI

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Tiré à 45.000 exemplairesISSN 2258-0212Dépôt légal à parutionLa reproduction, même par-tielle, de tout matériel publié dans ce magazine est interdite (loi du 11/03/1957)

jacques bianchi président de la chambre de commerce et d’industrie du var

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horticulture

Depuis plus de 90 ans que l’entreprise existe, Morel Diffusion à Fréjus s’est taillée une belle

réputation dans le monde fleuri des cyclamens. Son secret ? Une jeunesse éternelle, cultivée à coup de R&D, à la recherche perpétuelle du cycla-men qui mettra le monde des producteurs à ses pieds. Chez les Morel, la quête du cyclamen par-fait remonte à 1928, année au cours de laquelle, Charles Morel, deuxième génération, se lance dans la sélection de cyclamens. À partir de 1989, à force de patience, son fils, Guy, met au point des mé-thodes de sélection modernes pour obtenir des hybrides F1 (première génération). « Nous sommes alors la première entreprise privée et familiale à nous engager sur cette voie car le processus d’obtention des hybrides F1 est particulièrement long : huit à dix ans sont en effet nécessaires pour affiner la sélection avant de pouvoir mettre en production et enfin en récolter les graines », ra-conte Olivier Morel, directeur commercial.

Une innovation sans limiteDepuis, les quatre frères Morel de la troisième génération ont uni leurs compétences au service du cyclamen. Dans un univers où tout ou presque est permis, la fratrie sort chaque année une di-zaine de nouvelles variétés de cyclamens. Minia-tures ou grands, roses, rouges, blancs ou fuchsias, clairs ou vifs, flammés, feuillus, frangés ou parfu-més… L’imagination n’a pas de limites ; elle est

cultivée et entretenue par les nombreuses petites mains de la structure de production, la SCEA de Montourey. Chaque nouvelle variété est en effet le résultat d’essais variétaux réalisés à Fréjus et d’essais de production réalisés en Hollande et s’apparente finalement à une réalisation haute couture. « Nous recherchons le cyclamen le plus esthétique, le plus résistant, le plus original, le plus coloré… De nombreux paramètres entrent

dans la réussite future d’une graine et nous ne gardons que les meil-leures », confie Olivier Morel. Cette profusion permet de satis-faire les producteurs, « de plus en plus enclins à changer leurs pers-pectives, à produire des variétés de niche, qui feront leur succès. L’innovation permet aussi de faire vivre le produit et de maintenir un

certain dynamisme sur le marché du cyclamen. » Morel propose ainsi un catalogue riche de 150 références, réparties autour de six gammes, dont la sixième vient de sortir : « Elle est petite, rapide, pleine de couleurs et s’appelle Smartiz ! ».

95% du CA à l’exportL’avenir dira si les Smartiz rencontreront le même succès que les Blush, les Fantasia, les Vic-toria ou les Curly, qui ont permis à l’entreprise Morel de rayonner dans le monde entier. Depuis leurs premiers pas au-delà des frontières hexa-gonales en 1993, les équipes de Morel diffu-sion ont en effet pris goût à l’export. États-Unis,

Canada, Japon, Chine, Russie, Mexique... Morel multiplie les entrées et les salons, séduit des pro-ducteurs de plus en plus lointains. « Parmi nos nombreuses références, chaque producteur peut choisir le cyclamen qui plaira à son territoire de consommation. En plus, nous avons également développé un outil inédit et disponible en ligne qui recense quatre cents pages de conseils pour la culture du cyclamen. » Rien d’étonnant que Morel diffusion figure dans le top 10 des ex-portateurs varois et réalise 95% de son chiffre d’affaires à l’international !

Dirigée par quatre frères visionnaires, Morel diffusion figure dans le top 3 des acteurs mondiaux sur le marché des graines de cyclamens et réalise 95% de son activité à l’export

L’entreprise MoreL cuLtive L’exception

« l’innovation

permet de

maintenir

un certain

dynamisme sur

le marché du

cyclamen »

Le cyclamen Curly violet liseré, unique sur le marché et médailléau concours Innovert du salon végétal 2012.®

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Avril-juin 2013 • n°6 var eco news

www.cyclamen.comTél. 04 94 19 73 04

Morel (Fréjus)• Deux sociétés : Morel diffusion et

SCEA Montourey• Effectif total : 90 personnes• 95% du chiffre d’affaires

réalisés à l’export

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un lieu, un instant22 février 2013, 11h lA fArlèDe inAUgUrAtion De lA preMière trAnChe DU pôle AgroAliMentAire !

En 2001, les élus du territoire et la CCI du Var prenaient la décision de créer un pôle agroalimentaire à la Farlède. Le 16 mars 2012, la première pierre était posée. Depuis, l’aménageur, le groupe Idec, a réalisé les travaux de viabilisation des 63.000 m² et les premiers bâtiments, sortis de terre, ont été inaugurés le 22 février dernier. Les premières entreprises du marché de gros de Sainte-Musse - comme Prim’Soleil ou les mareyeurs Magraner - ont pu s’installer dans des bâtiments modernes et flambant neufs. Une brasserie et le groupe Pomona ont également choisi ce nouveau pôle pour se développer. Au total, le groupe Idec investira 50 millions d’euros et proposera à terme 25.000 m² de surfaces utiles. « Par les temps qui courent, je considère cet acte comme civique et citoyen et je pense que nous pouvons tous féliciter Idec », a remarqué Jacques Bianchi, président de la CCI du Var.

nuit de l’orientationles jeUnes étAient AU renDez-voUs à toUlon !

Vendredi soir 15 mars à Toulon, la 3e édition de la Nuit de l’orienta-tion a mobilisé plus de 600 personnes. Organisée par la CCI du Var et sa marque de formation Capforma, ce rendez-vous annuel est destiné à accompagner les jeunes dans leur parcours d’orientation. 350 tests sur ordinateur ont été réalisés en une soirée. 80 professionnels de l’orien-tation et de l’entreprise ont répondu aux questions des visiteurs. Pour une ambiance détendue, un DJ a assuré l’animation de la soirée. Les per-sonnalités présentes pour l’ouverture ont pu goûter à cette ambiance chaleureuse : le Préfet du Var, Laurent Cayrel, le conseiller général, Philippe Vitel, Jacqueline Martin-Lombard, adjointe au Maire de Toulon, Daniel Ract-Mugnerot, Directeur de la DIRECCTE Var, Didier Patoux, Direc-teur départemental de la Banque de France... Pour le public de l’Est Var, les nuits de l’orientation se sont également tenues le 22 mars au Palais des Congrès de Saint-Raphaël : même programme, même ambiance !

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le magazine économique de la chambre de commerce et d’industrie du var

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Me René MaRtinprésident de la foire de brignoles

face à face« noUs voUlons DépAsser les 50.000 visiteUrs Cette Année »

Du 6 au 14 avril se déroule la 84e Foire de Brignoles. Quel est l’esprit de cette foire ?

Cette foire perdure dans le temps car elle est portée par une as-sociation qui compte 28 bénévoles au conseil d’administration. Notre budget est de 700.000 euros, dont 12% de subventions. En 2012, 46.000 visiteurs ont retrouvé pendant neuf jours la convivialité d’une foire à l’ancienne et participé au succès de la plus importante foire agricole, industrielle et artisanale de la région. Cette foire a été créée en 1921. Depuis, son succès ne s’est jamais démenti. Néanmoins, cela ne doit pas nous empê-cher de regarder vers l’avenir.

La CCI du Var vous a justement accompagné dans cette voie. Pour quels résultats ?

La CCI du Var est un partenaire privilégié de la Foire et elle nous a accompagné cette année dans la réalisation d’un plan d’action commerciale. Un sondage a été réalisé et il en est ressorti que 61% des personnes interrogées sont d’accord pour maintenir la durée de la Foire à neuf jours. Cette étude nous a également donné quelques indications concernant les attentes des exposants et l’âge de nos visiteurs. Nous avons ainsi souhaité conquérir de nouveaux exposants. Nous ne sommes pas des commerciaux dans l’âme, alors nous avons été accompagnés dans cette démarche. Malgré la crise, nous aurons cette année une quarantaine de nou-veaux exposants sur un total de 300. Et dès 2014, nous allons in-tensifier nos démarches pour fidéliser les exposants et en gagner de nouveaux, notamment pour apporter une représentation des secteurs des loisirs et du bien-être.

Cette année est placée sous le signe du cheval, pour quelles raisons ?

Nous avons souhaité rajeunir notre clientèle de visiteurs et nous avons pour cela choisi de miser sur le cheval et d’orga-niser des spectacles équestres et des démonstrations de che-vaux. Rien que dans le Var, on dénombre 12.000 à 15.000 cava-liers, dont un nombre important de jeunes. Nous espérons les attirer et ainsi dépasser les 50.000 visiteurs.

Quels sont les autres moments forts de cette Foire ?Nous organisons à chaque édition un concours des vins, qui re-groupe tous les départements de l’Arc méditerranéen. À l’image des années précédentes, la Chambre de commerce italienne de Marseille occupera 1.000 m² et rencontrera, comme à chaque fois, un vif succès. Foire de Brignoles : www.foiredebrignoles.fr

financement111 Millions D’eUros poUr les pMe régionAles

Doté de 20 millions d’euros (Crédits de la région PACA et du Feder, à parts égales), JEREMIE PACA est un instrument de garantie à destination des entreprises de la région. Il est géré, pour le compte de la Région, par le Fonds Européen d’Investissement (FEI). Dans ce cadre, le FEI et le groupe BPCE représenté par les trois Banques Populaires de la région ont signé une convention opérationnelle portant sur la mise en place de crédits pré-férentiels en direction des PME régionales. L’effet levier induit permettra d’injecter, sur trois ans, 111 millions d’euros au service des entreprises régionales. Patrick Anton, directeur général de la Banque Populaire Côte d’Azur se félicite de cet accord, qui va permettre « de financer les PME qui n’auraient pas pu accéder à des financements dans des conditions aussi favorables de taux et de garanties. »Cet instrument de garantie vise les PME, membres d’un Pôle régional d’innovation et de développement économique solidaire et/ou d’un pôle de compétitivité, mais aussi les PME du secteur industriel et prochaine-ment les PME des secteurs du tourisme et de la construction. Environ 1.200 PME pourront bénéficier de cette initiative.

BPCA Var Ouest, Eric Biaggi : 04 89 81 81 33 / [email protected] Var Est, Pascal Ottenheimer : 04 89 81 81 15 / [email protected]

Conseiller partenariat et grands événementsRégis Vian des Rives : Tél. 04 94 05 35 42 - http://village-grandsvoiliers.com

ÉvÉnementtoUlon, voiles De légenDe Un événeMent à ne pAs rAter !

Du 27 au 30 septembre prochain, la rade accueillera "Toulon, Voiles de légende", nouvelle appellation de la Tall Ships Regatta. Avec 500.000 à 800.000 visiteurs attendus, cet événement représente une occasion unique pour Toulon de rappeler sa vocation maritime. Il est aussi por-teur d’un réel impact économique, en particulier pour les commerces, l’hôtellerie et la restauration. Il est également vecteur d’image puisque toutes les entreprises et institutions économiques du territoire sont invitées à associer leur image en prenant un stand sur le Village des exposants ou en devenant partenaires. Selon le budget alloué, les entreprises peuvent s’afficher sur les supports de communication nautique et/ou terrestre, financer l’embarquement d’équipiers sur une course, avoir un stand sur le site de la manifestation, réaliser des opérations de relations publiques.

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ACtuAlités

Avril-juin 2013 • n°6 var eco news

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initiativepMe De Défense : l’Union fAit lA forCe AveC eDen pACA Sous l’impulsion de la DGA et avec le soutien actif de la CCI du Var, le cluster EDEN

(European Defense Economic Network) PACA a officiellement été créé en janvier 2013. EDEN PACA est la 4e association régionale de la Fédération EDEN PACA, 1er

cluster français de PME de Défense. Cinq PME de la région, dont deux varoises (ActiveEon, Novadem, Opera Ergonomie, IRTS et Sofresud), ont uni leurs forces pour créer ce regroupement et se développer sur un marché dominé par les grands groupes. Parmi les objectifs affichés, les membres fondateurs visent le recrutement d’une trentaine de membres d’ici à deux ans et la mise en application de la profes-sion de foi du cluster EDEN PACA : regroupement, solidarité, actions communes, partage d’informations. « L’association EDEN PACA a vu le jour pour permettre aux PME de chasser en meute, d’être plus fortes face aux grands donneurs d’ordre, d’être plus visibles à l’export », ajoute Thierry Ernoult, Vice-président de la fédé-ration nationale. Lors de leur première réunion de travail, le président de l’asso-ciation, Bernard Alhadef, dirigeant varois de Sofresud a défini EDEN PACA comme « un regroupement d’entreprises complémentaires et amies, qui ont une volonté forte de collaborer et de partager leurs réseaux et informations. »

salonlA CCi DU vAr fête l’entreprise à vAr.UpActeur majeur de la création et de la reprise d'entreprise dans le Var, la CCI s’est positionnée comme un partenaire fort du salon Var. Up dès sa première édition. Ce salon a été récompensé au mois de février d’une Marianne d’Or et accueille chaque année plus de 2.000 visiteurs. Cette année, au cœur de la 11e édition placée sous le signe de la compétitivité, la CCI du Var était présente avec l’implication de l’Espace Entreprendre, de Var Ecobiz et du pôle RSE, pour la remise des prix Visas performance durable. La CCI du Var a présenté sur son stand l’ensemble de ses offres de conseils aux porteurs de projets et aux entrepreneurs ; elle a co-animé trois ateliers sur le financement des entreprises en développement, en création ou en reprise et l’hygiène alimentaire dans les métiers de la restauration. Capforma, marque du groupe de formation de la CCI du Var était également présente pour aider les porteurs de projet à se former et se perfectionner. VAR UP : www.varup.com

EDEN : www.eden-defense-cluster.com

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actualités

le magazine économique de la chambre de commerce et d’industrie du var

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Page 8: Var Eco News n°6

Depuis le mois de septembre 2012, les quatre cadres dirigeants à la tête d’UP Sud ont fait parler d’eux. Ils s’appellent Michel Rubino,

Jean-Marie Malbranke, Michel Musmann et Philippe Duclos. Ils sont en quelque sorte des chevaliers des temps modernes. Non seulement, ils ont sauvé 750 emplois, mais en plus ils ont redonné de l’espoir à tous les salariés de Schlecker France en lançant un ambitieux plan de modernisation et de transformation des 139 supérettes, implantées en cœur de ville et principalement dans le Sud-Est. Un à un, les magasins changent de nom pour Utile ou U Express, ils sont rénovés et s’ouvrent aux produits frais. Le premier magasin sous nouvelle enseigne et inté-gralement remodelé a ouvert ses portes à Marseille en octobre 2012. Aujourd’hui, 9 magasins Schlecker ont changé de look et font leur entrée dans une nouvelle ère. Dans le Var, les supérettes de Sainte-Maxime et quelques-unes à Toulon vont être à leur tour transformées dans les prochaines semaines pour adopter la nouvelle enseigne. Et, les premiers résultats sont déjà là : « Certains commerces ont déjà plus que doublé leur chiffre d’affaires et rien qu’à Marseille, nous avons déjà embauché 6 nouvelles personnes », confie Michel Rubino, pré-sident de la nouvelle entité créée pour la circonstance : U Proximité Sud (UP Sud). Les espoirs se confirment et les objectifs, fixés à la reprise, sont en voie de concrétisation : « Développer l’emploi et pérenniser l’entreprise. » Soucieux de n’oublier personne en chemin, l’équipe dirigeante a aussi pensé aux magasins pour lesquels la cure de jou-

vence interviendra plus tard… Pour soutenir leur chiffre d’affaires, ils ont en effet mis sur pied une communication sur-mesure annonçant : « Le changement, c’est bientôt. »

la formation, condition de la réussiteLes quatre cadres, devenus actionnaires, ont pris un très bon dé-part, mais ne crient pas encore victoire, car le chemin à parcourir est encore long… Et notamment en termes de formation. « Le chan-gement passe inévitablement par l’apprentissage et l’adoption des valeurs Système U et d’un nouveau métier, celui du frais. Avec U, nous leur offrons de nouvelles perspectives, mais aussi de nouvelles compétences et de nouvelles responsabilités. D’ici à 5 ans, nous pas-serons en effet d’un modèle de magasins intégrés à un modèle de magasins associés pour coller à l’organisation coopérative de Sys-tème U », explique Michel Rubino.D’ici là, UP Sud doit trouver les fonds qui lui permettront de faire face à un budget de formation colossal. « Le projet réussira à la condition que la formation soit un succès », remarque Michel Rubino avant d’ajouter, convaincu : « Nous avons foi dans le projet ! Nous voulons renouer avec le succès, développer l’emploi et faire passer notre chiffre d’affaires de 82 millions d’euros en 2011 à 130 millions d’euros d’ici à 2015. »

Face aux grands noms de la distribution, quatre anciens cadres de Schlecker France, accompa-gnés par Système U Sud, ont relevé le défi. Ils ont sauvé 750 emplois et donné un nouvel élan à leur activité de distribution après la faillite de leur maison mère en Allemagne

Jean -MarieMa lbranke

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distribution

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Avril-juin 2013 • n°6 var eco news

vie des entrePrises8

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lA genèse DU sAUvetAge

« Je suis rentrée dans cette entreprise il y a 37 ans, à l’époque de superdrug,

avant le rachat par schlecker. À partir du moment où nous avons appris que ça n’allait pas fort pour l’enseigne en alle-magne, beaucoup de rumeurs ont couru. alors, le jour où j’ai appris le rachat, ce fut le soulagement. Je leur rends grâce d’avoir pris des risques pour sauver nos emplois. Nous avons devant nous un nouveau chal-lenge à relever, celui de la diversification vers la distribution de produits frais. Dès l’été 2012, nous avons réagencé le maga-sin pour faire entrer des boissons, et ceci en attendant le réel changement. La nou-veauté fait toujours un peu peur, mais elle motive aussi et je souhaite que ça marche, pour l’équipe des 4 qui s’est investie dans ce projet, pour nous tous et pour nos clients, qui sont attachés à ce magasin, qu’ils perçoivent comme une vraie institution. »

« Je souhaite que ça marche, pour les 4, pour les salariÉs, pour les clients »

marie-josé brunelièreresponsable du magasinde saint-raphaël

« L’annonce de la reprise par quatre cadres a été un soulagement. L’accom-

pagnement de cette reprise par une grande enseigne était indispensable et rassure. Et aujourd’hui, on mesure déjà le chemin par-couru depuis le mois de septembre et les chan-gements en interne. La gestion des ressources humaines n’a plus rien à voir : la reprise a mis fin à des années d’opacité. Désormais, nos cadres dirigeants sont ouverts à toutes les bonnes idées, ils nous écoutent et pour les salariés, ce changement est particulièrement appréciable. Cette reprise constitue aussi une opportunité d’évolution pour les salariés. Jusqu’alors res-ponsable des approvisionnements, je suis dé-sormais responsable logistique, je participe également au comité exécutif et j’apporte ma connaissance du terrain pour faire évoluer notre entrepôt logistique dans les prochains mois. »

« la reprisea mis fin à des annÉes d’opacité »

pascal du castelresponsable logistique de 10.400 m² d'entrepôts

« En janvier 2012, nous avons appris par les médias que notre maison mère alle-

mande était sur le point de déposer le bilan. Quatre membres de la direction nous ont alors informés de leur projet de reprise, une alternative plus que crédible que nous avons soutenue, car elle permettait le sauvetage des emplois, le maintien du site du Muy et des ma-gasins. En juillet, l’administrateur commu-nique sa décision de céder schlecker France aux quatre membres associés. au même moment, schlecker baissait le rideau en alle-magne. Cette reprise est la meilleure chose qui pouvait nous arriver. Ensemble, nous allons faire quelque chose de grand. De gros investissements sont en cours pour moderni-ser les magasins et pour former le personnel. On se félicite de les avoir suivis et soutenus, de leur avoir donné notre confiance. Tout le monde s’implique dans ce nouveau projet et il fait bon travailler pour UP sud. »

brahim haddoucheapprovisionneur et membredu comité d’entreprise

« il fait bon travaillerpour up sud »

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Schlecker, spécialiste allemand de la droguerie, arrive en France en 1991, après le rachat de quelques drogueries Superdrug.

L’enseigne se dote de la base logistique actuelle, au Muy. « Schlecker France a toujours été une entité autonome, solvable, avec des résultats encore positifs en 2011. Néanmoins, nous avions conscience que, faute de modernisation du réseau, notre maison mère allait droit dans le mur », raconte Michel Rubino.

le groupe allemand est en cessation de paiement. Michel Rubino, Jean-Marie Malbranke, Michel Musmann et Philippe Duclos s’associent et prennent des contacts avec Système U, par l’entremise de Stéphane Benhamou, responsable du développement chez Système U et dirigeant de Paca participations, qui exploite trois magasins U dans le Var.

À l’issue de longues tractations, le 31 août 2012, la nouvelle entité juridique, UP Sud, rachète Schlecker France SNCà l’administrateur judiciaire allemand.

janvier2012

31 Août 2012

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vie des entreprises

le magazine économique de la chambre de commerce et d’industrie du var

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un nouveau chantiergénérateur D’eMpLoisà Saint-Mandrier

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Grande plaisancePour répondre

à une demande

croissante de refit

de superyacht, de

maintenance et

d’hivernage sur

la Côte d’Azur,

le chantier Ysec

s’installera pro-

chainement sur le

site de l’ancienne

base aéronavale de

Saint-Mandrier.

Moins d’une année après l’arrêt des activités sur le site de la base aéronavale de Saint-Mandrier, sa reconversion en parc d’activités marines était actée.

Nous sommes alors en 2004 et Toulon Provence Méditerranée pilote ce vaste projet d’aménagement. Presque 10 ans plus tard, des entreprises du secteur nautique sont déjà installées et le chantier de réparation navale, Ysec, devrait être la prochaine entreprise à élire domicile sur ce parc. Ysec et le chantier IMS appartiennent au même groupe (Nepteam) que le Chantier naval Couach, acteur majeur du yachting en France. Le groupe Nepteam disposera à terme de deux chantiers et son extension sur le Parc d’activités marines est attendue par toute la filière de réparation et maintenance navale. Son projet d’implanta-tion est colossal : le chantier Ysec occupera un terre-plein de 50.000 m², dispo-sera d’un élévateur à bateaux de 600 tonnes, d’un chariot automoteur, de cinq hangars de 3.600 m² chacun, d’une zone technique à flot d’environ 50.000 m² (fosse de halage, brise clapot et ponton pour 15 places à flot), d’un club house dédié aux équipages et d’un pôle de sous-traitance. Le chantier pourra dès lors accueillir des yachts allant jusqu’à 65 mètres et une cinquantaine de bateaux à terre. « Depuis la signature de l’autorisation d’occupation temporaire avec la communauté d’agglomération en 2010, des événements inattendus se sont enchaînés, retardant à chaque fois de quelques mois supplémentaires l’avan-cée du projet. Désormais, cette arrivée est scellée, notre holding devrait assurer

une grande partie de l’investissement et générer à l’ouverture du site 40 à 50 emplois directs et une centaine d’em-plois indirects », raconte Denis Pelle-grino, directeur général du chantier.

40 à 50 emplois créés dès l’installationDésormais, toutes les procédures administratives sont en passe d’être bou-clées, les études des cabinets d’architecture sont également terminées, les appels d’offres sont lancés. La phase préliminaire est en passe de déboucher sur le lancement des travaux terrestres et maritimes. « Sachant que nous avons prévu une année de travaux, nous pensons pouvoir nous installer au printemps 2014 », confie le directeur. Cet important projet de développement passe inévitablement par des recru-tements. « Au démarrage, nous aurons besoin de 40 à 50 personnes sur site, du personnel d’encadrement, des mécaniciens, des tôliers, des électriciens, des soudeurs… À terme, nous devrions compter une centaine d’emplois sur site. » Pour cela, Denis Pellegrino sait pouvoir compter sur Défense mobilité, l’agence de reconversion des personnels de la Défense. Le chantier IMS compte déjà 40% d’anciens militaires dans ses effectifs et lors de sa dernière participation au forum de l’emploi annuel organisé par Défense mobilité à Toulon, son stand

n’a pas désempli de la journée. Le modèle économique de ce nouveau chan-tier s’appuie aussi sur les entreprises sous-traitantes, déjà installées au Parc d’activités marines : « près de 70% de notre chiffre d’affaires sera réalisé avec leur concours. » Denis Pellegrino est confiant et assure que la demande existe pour l’émergence d’un vrai pôle de refit et de services dans le Var : « Grâce à ces infrastructures, nous serons plus attractifs vis-à-vis de nos clients, nous pourrons aussi intégrer le service après vente de chantiers constructeurs anglais, hollandais ou américains, en attente d’une telle offre en Méditerranée. » IMSwww.ims-shipyard.com - Tél. 04 94 30 54 94

« à terme, nous devrions compter une centaine d’emplois sur site »

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IMS

Avril-juin 2013 • n°6 var eco news

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un nouveau chantiergénérateur D’eMpLoisà Saint-Mandrier

voyaGe en multimÉdia

Les pros Du tourisMeà L’heure nuMérique

les 7 et 8 février derniers, la 4e édition du salon Voyage en multimédia a réuni un peu plus de

1.000 participants, en particulier « des acteurs ins-titutionnels et des entreprises touristiques pour lesquels rester dans la course numérique constitue un élément majeur », remarque Benoît Dudragne, expert consultant. Ils ont découvert les dernières solutions innovantes, ils ont perfectionné leur stra-tégie digitale, ils ont fait des rencontres et ont bu les paroles de Jean-Marc Tassetto, le directeur général de Google France.

le salon côté ateliersOrganisé par le Pôle touristique Esterel Côte d’Azur, Voyage en multimédia est notamment soutenu par la CCI du Var, convaincue que la compétitivité du tourisme, première industrie du département, s’impose comme un enjeu économique majeur. « Engagés de longue date dans l’édification d’un tourisme varois remarquable, nous avons la volon-

té d’aider les entreprises à rester performantes et compétitives », souligne Jacques Bianchi, Président de la CCI du Var. La chambre consulaire a largement contribué à la conception du salon et à la définition des ateliers, proches des contraintes actuelles des pros du tou-risme. « Nous proposons des éclairages d’experts sur des problématiques récurrentes, illustrés par des témoignages concrets. Professionnels et institu-tionnels vendront toujours un produit touristique. En revanche, pour toucher le client, le fidéliser, ils doivent maîtriser les nouvelles technologies et nous sommes là pour les accompagner », détaille Benoît Dudragne.

le salon côté showroomVoyage en multimédia, c’est aussi un showroom qui a réuni 65 exposants, dont certains sont fidèles d’une année sur l’autre, à l’image de l’entreprise Styléo, installée à Saint-Raphaël et dirigée par

David Guillen. « Nous proposons des solutions et services digitaux de relation client. Les pros du tourisme constituent dès lors une cible privilégiée et Voyage en multimédia un salon incontournable pour gagner en visibilité sur ce secteur. » Une autre entreprise, Fo-Design, a profité du salon pour lan-cer en avant-première Ed’it Yourself, sa nouvelle gamme de solutions informatiques facilitant l’auto-édition numérique de supports de communication. La filière des entreprises du numérique, 43.117, avait aussi fait le déplacement : « Nous étions pré-sents sur le showroom et nous avons organisé un Hackathon sur l’Open data qui a réuni 7 groupes d’étudiants, de Toulon, de Lyon et de Paris. Cette double présence s’appuie sur la conviction que nous avons des compétences à apporter au secteur touristique, une activité prépondérante dans le Var et en région. »

millions de Français ont préparé leur séjour en ligne, soit plus d’un vacancier sur deux en 2012

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Par l’intermédiaire de CCI France, la CCI du Var a proposé au réseau consulaire de se réunir dans le cadre du salon. « Une quarantaine d’experts du tourisme et des TIC des CCI de France ont répondu présents à cette initiative, complémentaire aux échanges de bonnes pratiques que nous pouvons avoir tout au long de l’année », souligne Louise de Torcy, chargée de mission Tourisme, CCI France. La CCI du Var, qui détient une expertise reconnue en matière d’offres aux professionnels du tourisme, a aussi présenté un e-catalogue inédit de solutions clés en mains en matière d’e-tourisme. Cet outil, à l’usage des 165 CCI de France, recense 24 prestations qu’elles pourront déployer sur tous les territoires de l’Hexagone. Pour Louise de Torcy « cet outil marque la volonté du réseau de réaliser des outils partagés et illustre la capacité des CCI à mettre en œuvre des actions concrètes et à se positionner dans le paysage d’accompagnement des professionnels. »

Zoom

Unité tourisme • Tél. 04 98 11 41 48/49

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les 21 et 22 mars derniers, près de 800 industriels français et étrangers ont participé à Toulon à la

quatrième édition de l’ITER Business Forum, orga-nisé par l’Agence ITER France et la CCI du Var avec le soutien de nombreux partenaires, au premier rang desquels l'organisation internationale ITER et l'agence européenne Fusion for Energy (F4E). Conférences et rendez-vous d’affaires ont permis aux entreprises locales, nationales et européennes d’établir des liens étroits avec les partenaires du projet ITER, dont la construction représente l’une des plus ambitieuses coopérations internationales dans le domaine de l’énergie. Pour la première fois, tous les partenaires du projet ou presque étaient présents avec leurs principaux fournisseurs. Les agences domestiques coréenne, chinoise, indienne, japonaise et russe ont ainsi présenté l'avancement de leurs contributions au projet aux cotés d'ITER organization et de F4E lors de la session plénière.

quelles retombées ? « L'essentiel des retombées reste à venir », sou-ligne Sabine Portier, secrétaire générale du Comité industriel ITER. À fin 2012, 1,4 milliard d’euros de contrats avait déjà été attribué aux entreprises fran-çaises, dont près de 100 millions d’euros aux entre-prises varoises. La participation varoise, jusqu’alors modeste, a fait un bond spectaculaire fin 2012 avec l’attribution d’un contrat technologique majeur d’un montant de 80 millions d’euros aux CNIM (voir p.13). « Pour l’heure, la majeure partie des marchés attribués par l’Agence ITER France ou par l’agence européenne Fusion for Energy a concerné des travaux d’ingénierie, de construction et de génie civil. Le siège d’ITER récemment inauguré, le projet entre désormais dans une nouvelle phase »,

détaille Sabine Portier. La construction du Totamak (le cœur du système) a commencé ; la fabrication des premiers éléments de la machine a débuté et les premières pièces sont attendues sur le site en 2014 pour leur assemblage. « D’ici à 2020, l’organisation internationale ITER a encore quelques 600 millions d’euros de marchés à contracter et l’Europe, près de 4 milliards d’euros. Les agences domestiques des autres pays partenaires ont également des mar-chés susceptibles d’intéresser les entreprises fran-çaises. Les travaux d’assemblage, d'installation et de mise en service des équipements après livraison des pièces sur le site, représentent notamment de belles opportunités pour les entreprises locales. » Les retombées économiques d'ITER sur son envi-ronnement régional ne se limitent pas aux contrats attribués aux entreprises. « Avec la montée en puissance des travaux de construction, plus de 4.500 personnes travailleront sur le site au pic du chantier, entre 2014 et 2019. » Dans ce contexte, le logement représente un enjeu majeur et mobilise déjà tous les acteurs et toutes ces nouvelles familles installées dynamisent les économies locales.

quelle place pour les pMe ? Parmi les millions injectés dans l’économie, quelle part revient réellement aux PME ? « Avec l’attribu-tion des premiers contrats industriels et de proto-typage, nous avons vu des PME tirer leur épingle du jeu. Mais, c’est essentiellement en sous-traitance qu’elles ont une réelle carte à jouer et c’est d’ail-leurs tout l’objet d’un rendez-vous comme l’ITER Business Forum. Il leur permet en effet de com-muniquer sur leurs compétences et de nouer des contacts privilégiés avec des attributaires de mar-chés », explique Sabine Portier. Dans le cadre d’un

contrat de 21 millions d’euros remporté par un consortium français mené par GTM Sud, des sous-traitants varois sont ainsi intervenus : l’entreprise de terrassement Marenco au Cannet-des-Maures ou l’entreprise d’échafaudage MJC Services à Pour-cieux. Certaines PME, comme Robatel industries, spécialiste de la protection radiologique nucléaire, ont aussi choisi de jouer la carte de la proximité en s’installant, pour celle-ci, à Vinon-sur-Ver-don. Deux ans après son installation, le directeur Jean-Marie Hermitte confie avoir noué des contacts avec les agences étrangères, mais « pour l’heure, nous n’avons encore pas enregistré de commandes fermes et significatives. Toutefois, nous gardons l’espoir que ça change. »

Alors que le chantier ITER monte en puissance, Toulon a accueilli près de 800 industriels français et étrangers lors du quatrième ITER Business Forum, seule manifestation européenne récurrente dédiée à ITER

ITER : www.iter.orgITER BUSINESS FORUM : www.iterbusinessforum.com

7 membres ITERreprésentant 34 pays participent au finance-ment. Chaque membre est responsable de la fourniture en nature des éléments de l'instal-lation, qu'il aura fabriqués sur son propre ter-ritoire et financés avec sa propre monnaie. La France s'est engagée à hauteur d'1,2 milliard d’euros jusqu'en 2017.

iter en bref

ObjectifDémontrer la faisabilité scientifique et technologique de l’utilisation de la fusion comme source d’énergie.

13 milliards d'eurosTel est le coût estimé de la phase de construc-tion du programme ITER sur dix ans.

millions d'eurosdéjà attribués aux entreprises varoises

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industrie

C’est une bonne nouvelle pour l’éco-nomie varoise. Le groupe CNIM,

en association avec l’Italien SIMIC, a décroché fin 2012 un contrat d’une durée de quatre ans et d’un montant de 160 millions d’euros. Notifié par l’agence domestique européenne Fu-sion for Energy (F4E), il s’agit de l’une des plus importantes contributions européennes au développement des bobines magnétiques d’ITER et vise la fabrication de 70 plaques radiales. « Ce marché correspond en tous points à notre savoir-faire, à savoir la production de pièces mécaniques de grandes dimensions et de grande pré-cision avec un niveau de valeur ajou-tée élevé », explique Jean-Claude Cer-cassi, responsable développement commercial Grands instruments scientifiques.

Un marché taillé pour CniM Le groupe CNIM développe et réalise des ensembles industriels clés en main à fort contenu technologique et propose des prestations uniques de recherche et d’expertise dans les domaines de l’environnement, de l’énergie, de la Défense, des sciences du vivant et de l’industrie. Issu d’un passé industriel de plus de 150 ans, CNIM a entamé dès les années 80

une diversification de ses activités. Coté à Euronext Paris, le Groupe s’appuie sur un actionnariat familial stable, il revendique le statut d’entre-prise de taille intermédiaire, emploie 2.600 collaborateurs dans 14 pays et réalisait en 2011 un chiffre d’affaires de 665 millions d’euros. À La Seyne-sur-Mer, CNIM em-ploie750 personnes et réalise chaque année 10 millions d’euros d’achats auprès d’entreprises varoises.

Travailler pour ITER est une mission taillée sur mesure pour CNIM, habi-tué aux prouesses technologiques. « Le site seynois a toute légitimité pour accueillir la réalisation de ces plaques radiales. Spécialisé dans la conception et la réalisation de sys-tèmes électromécaniques sous fortes contraintes, il bénéficie aussi d’un accès à la mer, indispensable pour la réalisation de ce marché », souligne Stanislas Ancel, directeur du site. Ce contrat obéit aussi à un calendrier très serré : « La première plaque sera livrée en janvier 2014. Ensuite, nous devrons livrer une plaque toutes les trois semaines pendant trois ans.

Pour tenir une telle cadence, notre outil industriel et celui de SIMIC fonctionneront en parallèle et une soixantaine d’équivalents temps plein seront mobilisés à La Seyne. » Pour réussir, CNIM s’appuiera sur un plan de redynamisation de son outil indus-triel avec la rénovation et l’aménage-ment d’un bâtiment de 2.000 m², la création d’un nouveau hall industriel de 3.000 m² et des outillages géants, dont deux machines portiques.

Une locomotive technologique De tels équipements n’ont dès lors pas vocation à ne servir qu’une seule fois. CNIM entend profiter de ce mar-ché avec ITER pour diffuser l’excel-lence de son savoir-faire et espère que « ce succès commercial ne consti-tue qu’un premier pas de l’aventure. » Il permet aussi de maintenir une activité industrielle de pointe et de

confirmer son modèle. « La confiance dont nous témoigne F4E nous encou-rage à persévérer dans le déploie-ment de notre stratégie : n’avoir de cesse d’investir dans la recherche de nouveaux procédés technologiques et de renforcer notre modèle indus-triel par la maîtrise de l’ensemble de la chaîne de valeur, de la conception à la réalisation », explique Nicolas Dmitrieff, président du directoire de CNIM. La réussite du groupe est aussi une réussite partagée puisque Stanis-las Ancel souhaite voir d’autres entre-prises participer à la réussite du projet ITER. « Convaincus que l’agglomération toulonnaise a un potentiel économique et industriel important, nous voulons être des précurseurs du renouveau productif dans le département, mais nous ne pouvons réussir seuls. »

« nous voulons être des

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Après quatre années d’investissement, le consortium franco-italien CNIM-SIMIC a désormais trois ans et demi pour réaliser 70 plaques radiales. Réalisées en acier inox, elles mesurent 13,8 x 8,7 mètres pour une épaisseur de 110 mm. Elles pèsent entre 5,5 et 9,8 tonnes selon les modèles.

cniM fait ses preMiers pas « iter »

ITER : www.iter.orgITER BUSINESS FORUM : www.iterbusinessforum.com

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textile

Wear Moi :unesauvegarDeheureuseEn demandant l’ouverture d’une procédurede sauvegarde, Christophe Ridet a sauvé son entreprise Wear Moi. Il raconte son expérience, riche d’enseignements pour tous les chefsd’entreprises

en 1992, Christophe Ridet range ses chaussons de danse et se lance dans la création confiden-

tielle d’articles de danse. En 2001, il crée, avec sa femme Elisabeth, l’entreprise Wear Moi, spécia-lisée dans la conception, la réalisation et la dis-tribution d’articles de danse. Rapidement, leur reconversion est un succès et la marque Wear Moi se fait un nom aux quatre coins du monde. Pourtant, dès 2007, « l’entreprise rencontre des problèmes de croissance : malgré une notoriété grandissante, le chiffre d’affaires stagne. La rai-son principale : les retards de livraison », raconte Christophe Ridet. Toutes les solutions alors mises en œuvre avec le soutien des banques se soldent par des échecs. Sa dette s’envole. Il décide néan-moins de se séparer de son sous-traitant por-tugais, de recruter une pointure des pointes et d’installer une usine de fabrication en Tunisie, moyennant un investissement de 150.000€. Cette option sera la bonne, mais elle arrive trop tard. « Nous sommes au mois de janvier 2011. Mon bilan n’est pas très bon, mon endettement atteint des sommets, la Tunisie vit au rythme du Printemps arabe. »

De la conciliation à la sauvegardePour Wear Moi et pour ses banques, tous les indi-cateurs sont au rouge. Christophe Ridet demande l’ouverture d’une procédure de conciliation. Le 20 juin 2011, sur les conseils du mandataire judiciaire, l’entreprise passe de la conciliation à la sauvegarde, dont le jugement d’ouverture, prononcé par le tribunal de commerce, inter-rompt et interdit toute action en justice desti-née à condamner le débiteur au paiement d’une

somme d’argent ou à la résolution d’un contrat pour défaut de paiement. « Je découvre alors l’en-vers du décor, qui n’accorde que très peu de place à l’humain. L’objectif est alors simple : sauver sa peau, prendre des décisions qui ne plaisent pas à tout le monde. J’avais jusqu’alors baigné dans une idéologie de performance globale et durable, il m’a fallu abandonner tous ces principes », se souvient Christophe Ridet, qui ajoute qu’il n’au-rait jamais pu s’en sortir sans le soutien de sa femme, Elisabeth.

Une stratégie de redressement rapideChristophe Ridet se souvient aussi que rapi-dité et efficacité sont indispensables pour sor-tir vainqueur. « J’ai alors six mois, renouvelables, pour exécuter mes engagements. Ainsi, avant même ma demande de placement en sauvegarde au tribunal de commerce, j’avais déjà pris certaines décisions et défini un plan pour sauver ma boîte. » Pour lui, l’anti-cipation a été un facteur déterminant car le tribunal de commerce est là pour estimer si la poursuite de l’acti-vité représente un risque pour l’éco-nomie globale. Il est aussi là pour se faire une idée de la personnalité du di-rigeant, de son honnêteté, de sa capacité à main-tenir un cap. « J’ai réussi à leur communiquer ma conviction selon laquelle je pouvais sortir mon entreprise de cette mauvaise passe. »

Un nouveau départAu cours de cette sauvegarde, Christophe Ridet

se sépare de certains salariés, il confirme l’instal-lation de son usine en Tunisie avec la création de 70 emplois, il installe sa boutique et ses bureaux dans des locaux plus adaptés à la Valette-du-Var, il convertit une part de sa dette en actions tout en restant actionnaire à hauteur de 60%, il se sépare aussi des clients, qui tardent à payer. Il remporte aussi des victoires et décroche un contrat histo-rique outre-Atlantique : « Alors que ça faisait un an que je me battais pour la survie de mon entre-prise, le numéro 1 mondial de la vente par corres-pondance nous a commandé 15.000 pièces et payé la moitié de la facture avant expédition ! ». Il crée une filiale aux Etats-Unis… Wear Moi retrouve des couleurs. Son résultat redevient positif et son

chiffre d’affaires passe d’1,5M€ en 2011 à plus de 2M€ en 2012. Wear Moi est présente dans 35 pays et s’appuie sur sa filiale en Tunisie pour la fabrication, le stockage et l’expédi-tion des articles, doublant ses capaci-tés de production.Aujourd’hui, Wear Moi est le plus petit des acteurs majeurs dans la conception, fabrication, distribution d’articles de danse. À force d’inno-vations, l’entreprise bénéficie d’une vraie notoriété dans le milieu et a ga-

gné la confiance de danseurs et danseuses de re-nom. Néanmoins, Christophe Ridet a conscience de sa fragilité : il veille scrupuleusement à la ren-tabilité de son entreprise, qu’il veut voir grandir à son rythme dans les prochaines années.

Avec sa femme Elisabeth, Christophe Ridet a sauvé son entreprise Wear Moi : « Dans cette aventure, j’ai appris à mettre ma fierté dans ma poche, à décou-vrir l’envers du décor, l’envers de certaines personnalités. J’ai aussi gagné en agilité et obtenu la démonstration que je pouvais croire en mon instinct. »

« J ’ai réussi

à leur

communiquer

ma conviction

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Agence de développement économiqueTél. 04 94 22 80 06 • www.var-invest.com

Opérateur de services hébergés présent partout en France, Adista a ouvert une 19e agence à Toulon. Pionnier de l'utilisation des réseaux fibre optique d'initiative publique, Adista accompagne depuis plus de 10 ans le développement des réseaux très haut débit (THD) partout en France, en proposant des usages innovants et des réponses adaptées et expertes aux entre-prises et collectivités. L'agence de Toulon rayonne au niveau régional et emploiera à terme une dizaine de collaborateurs. « Nos services, basés sur l’atout majeur qu’est la fibre optique, permettent de mieux communiquer et d’optimiser son système d'information. Le lancement du réseau THD de Toulon Provence Méditerranée donne du sens à notre projet d'installa-tion en Paca », explique Pierre-Marc Gallais-Hamonno, responsable de l'Agence Adista Toulon

ils ont Choisi le vAr...

AdIsTA ouvre sa 19e agence à Toulon

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Depuis 2009, la société Segetrans pro-pose aux entreprises importatrices et exportatrices un service clé en main en gérant toute la chaîne logistique et les relations avec les compagnies mari-times, les transporteurs, les douanes… Dirigée par Laurent et Nicolas Sintes et accompagnée par la CCI du Var, elle s’est implantée en avril 2012 sur le parc d’activités de Signes. « Nous étions déjà

présents dans le Var avec un bureau à La Seyne Brégaillon où un déclarant en douane effectue les formalités pour la Turquie ; nous sommes également implantés à Marseille où nous réalisons les opérations et formalités douanières pour le Maghreb. » Si Segetrans a sou-haité s’implanter à Signes (180 m² de bureaux loués), c’est parce que certains de ses clients s’y trouvent déjà et qu’un partenariat logistique vient d’être noué avec l’un d’entre eux. Un commercial a été embauché pour développer le porte-feuille clients. L’entreprise projette aussi la création d’un entrepôt sous douane de 600 m² dans un bâtiment logistique loué à une entreprise du parc d’activités de Signes.

sEgETRANs ouvre une agencesur le parc d’activités de signes

Depuis 5 ans, Step AT propose ses services à de grands comptes industriels, comme Thalès, Air-bus, le CEA de Cadarache ou Intel. Partenaire de National Instruments, le leader mondial de l’ins-trumentation, Step AT propose une gamme de produits de communication et de contrôle ainsi que des services pour les applications indus-trielles, embarquées et de contrôle temps-réel.L’entreprise développe aussi son propre cata-logue. Après une levée de fonds en 2011, elle a amorcé un nouveau virage et son dirigeant espère prochainement quitter ses locaux trop petits et inadaptés pour son équipe de 7 personnes. Un terrain a été acheté à Ollioules pour y construire le nouveau site de l’entreprise sur 320 m² (en lien avec Apitech). Il reste toutefois à lever certains blocages administratifs pour que le chantier démarre.

Test Ok pour step AT

Avec un service global ou à la carte, Pôle cosmétique s’adresse aux donneurs d’ordres du secteur de la cosmétique. Créée en 2010 par deux ingénieurs chimistes - Gré-goire Tutenuit et Julien Gros – l’en-treprise Pôle cosmétique offre un service sur mesure et clé en main : formulation, fabrication, condition-nement, réglementation, identité visuelle, site web, packaging… La société varoise accompagne ses clients de l’idée du produit à sa livraison ou peut intervenir sur une partie seulement du cycle.Idéalement située entre le Cosmed à Marseille et le Pôle parfums de

Grasse, elle a emménagé en 2012 à La Seyne-sur-Mer dans 320 m² de locaux, qui comprennent des espaces dédiés à la réception des matières premières, à la produc-tion, un laboratoire, une zone de stockage et une unité de traitement de l’eau. Plus de 100.000€ ont été investis dans l’outil de produc-tion. Désormais, les deux dirigeants veulent se développer rapidement pour rentabiliser leur nouvel outil de production. En internalisant la pro-duction, les deux associés comptent bien améliorer la réactivité, la qualité et la gestion des stocks.

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en fin d’année 2012, plus personne ne pouvait ignorer la réalité du ralentisse-

ment global de l’économie. Néanmoins, les dernières enquêtes de la Banque de France notaient une reprise très graduelle dans quelques secteurs de l’industrie en Pro-vence-Alpes-Côte d’Azur. Cette même en-quête montrait aussi que le tourisme et les secteurs spécifiques de l’industrie ou des services continuent de résister. De plus, le tissu économique régional, très diversifié, résiste mieux : « Globalement, cette région n’est pas morose et de nombreuses entre-prises marchent bien », remarque Joël Rin-got, consultant financier indépendant.

le réseau ouvre de nouvelles solutionsEn région, dans le Var en particulier, des entrepreneurs continuent d’innover, de créer, de lancer des projets d’envergure, ils ne baissent pas les bras et continuent de se battre. Pour durer, ils ont décidé de se renouveler, de remettre leur stratégie sur l’ouvrage, de développer leurs com-pétences ou celles de leurs salariés, de réseauter… Dans le contexte actuel, le ré-seau peut d’ailleurs permettre de trouver de nouvelles solutions face à la crise, de rencontrer des experts ou de futurs clients, de bénéficier d’une information qualifiée. Dans le département, Var Ecobiz, initié par la CCI du Var, s’est notamment imposé comme un réseau d’entrepreneurs locaux, comme un outil de proximité privilégié,

capable de favoriser les échanges, la circu-lation de l’information et la performance des entreprises. En réseau, les entrepre-neurs tissent des liens, apprennent à se connaître, échangent des bonnes pratiques et quelques fois unissent même leurs com-pétences pour décrocher ensemble des marchés. Tous ces entrepreneurs disent non à la crise, se préparent à la reprise et finalement réussissent.

Des mesures d’aideD’autres entrepreneurs partagent les mêmes ambitions, mais rencontrent néanmoins des tensions sur les volumes d’affaires, la trésorerie, la rentabilité, la gestion des ressources humaines… Pour eux, des mesures d’aides proposées par les services de l’Etat existent et les conseil-lers de l’Espace Entreprendre de la CCI du Var peuvent les accompagner pour la sol-licitation et l’obtention des aides les plus appropriées. Récemment arrivé à la prési-dence du Tribunal de commerce de Toulon, William Reich a aussi remis la prévention au cœur de l’institution et veut rappeler à tous les dirigeants d’entreprise que l’anti-cipation est primordiale : « Les entreprises, par crainte, viennent souvent nous voir trop tard. Pourtant il existe des procédures – ad’hoc de conciliation – confidentielles qui offrent au chef d’entreprise l’opportu-nité de négocier sa situation vis-à-vis de ses créanciers.

Alors que la crise économique et financière

se prolonge, des entrepreneurs ont décidé

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entrepreneurs dans la réussite de leurs pro-

jets. Ils peuvent leur apporter une analyse de

la situation de leur entreprise, les orienter vers

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solution à leurs préoccupations. .

L’Espace Entreprendre de la CCI du Var pro-

pose également des Rendez-vous théma-

tiques, des rendez-vous de la performance

et des rendez-vous des TIC, animés par des

consultants ou des intervenants extérieurs.

Ces Rendez-vous vous proposent des focus

sur des sujets qui correspondent à vos pré-

occupations concrètes pour vous aider à

prendre les bonnes décisions. Retrouvez le

programme de ces Rendez-vous dans notre

agenda ou sur le site.

l’espACeentreprenDreZoom

Espace EntreprndreTél. 04 94 22 81 38 • [email protected]

le magazine économique de la chambre de commerce et d’industrie du var

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www.var.cci.fr

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l’environnement de l’entreprise est en perpé-tuel mouvement. quels sont les changements actuels ? Aujourd’hui, notre monde s’engage dans un nouveau paradigme, qui passe notamment par l’intégration de la notion de développement durable ou encore des nouvelles pratiques des technologies de l’information et de la communi-cation. Face à ces changements, les entreprises doivent faire preuve de mobilité intellectuelle et physique, de flexibilité, d’agilité, d’originalité, de nouveauté. Les entreprises doivent être réac-tives, mais surtout et plus que jamais proactives face à cette crise mondiale, elles doivent déve-lopper les notions de communauté et de collec-tif. L’entreprise, les dirigeants, les hommes qui la composent doivent intégrer ces nouvelles valeurs. L’entreprise doit revisiter ses fonda-mentaux et en particulier ses concepts, son modèle d'affaire et ses pratiques managériales indispensables au succès durable.

vous proposez aux entreprises de construire avec elles leur route vers le succès. quelles sont les grandes lignes de ce succès ? Pour fonctionner, une entreprise doit se diffé-rencier, en termes de technologie, de R&D, de méthodologie, de qualité, de capital humain. Ce dernier est particulièrement important et doit être considéré comme un investissement dont des résultats économiques peuvent être atten-dus à court terme, mais surtout à moyen ou long termes. Par ailleurs, le positionnement de l’en-treprise par rapport à son marché est tout aussi important que la différenciation. On le voit aujourd’hui, les constructeurs auto-mobiles français payent l’absence de position-nement clair, alors que les constructeurs alle-mands ont réussi sur un marché haut de gamme.

Comment une entreprise peut-elle se différencier ? Par la valeur ajoutée partagée, le liant dans l’en-treprise. Le chef d’entreprise doit aller au-delà du management pour consolider la valeur ajou-tée économique et apporter une valeur ajoutée partagée. Les dirigeants de petites entreprises doivent encore plus s’ouvrir sur le monde, doivent manager leurs équipes tout en accep-tant que les pouvoirs ne soient pas concentrés entre leurs seules mains.

le capital humain est-il un élément déterminant de la réussite de l’entreprise ? Oui, dans la mesure où il détermine sa différen-ciation. Aujourd’hui, les hommes qui composent l’entreprise doivent être envisagés avec la même importance que le marché. Glo-balement, un chef d’entreprise doit s’at-tacher à séduire, par le management, son public interne, pour stimuler la créativité et espérer des conséquences positives sur le marché. Les hommes sont en effet le reflet de l’entreprise à l’extérieur, ils véhiculent son image ! Il est donc indispensable que les salariés y croient. Quand la croyance existe, qu’elle est bien mise en œuvre, bien expliquée, la motiva-tion apparaît. Et, qui dit motivation, dit action ! Sur un marché, il faut se différencier, trouver son positionnement pour entretenir le trip-tyque croyance-motivation-action, nécessaire au fonctionnement et à la réussite de l’entre-prise. La formation, le développement person-nel, le conseil, le coaching, peuvent aider le chef d’entreprise ou l’encadrement à mettre en valeur cette ressource que sont les hommes afin de créer durablement de la valeur indispensable sur ces marchés fortement concurrencés.

selon vous, qu’est ce qui pèche à l’heure actuelle ? Je ne crois pas à un mal français. La structure des entreprises pose peut-être problème car elles sont globalement trop petites. Peut-être auraient-elles intérêt à se regrouper ? Mais, face à la crise, il faut revenir aux fondamentaux. Il faut s’interroger sur ses clients, il faut analy-ser son marché, les besoins et les attentes de sa clientèle, voire les anticiper. Pour cela, il faut écouter ses clients ! Parallèlement, il faut évaluer les risques et op-portunités liés au marché adressé, il faut évaluer les forces, accepter les faiblesses de l’entreprise et éventuellement y remédier, il faut prendre des décisions, les relayer en interne et avancer.

Lorsque je m’adresse à un public d’entrepreneurs, je passe mon temps à les faire parler, à les faire se poser les bonnes questions et à ébaucher des débuts de solu-tions. En général, ils sont très créatifs et imaginatifs ; il suffit juste, pour un chef d'entreprise, souvent seul face a ce monde changeant, d’échanger, d'opti-

miser sa confiance. Il y a un contexte, un mar-ché, une entreprise, des salariés, des concur-rents, des fournisseurs… Le chef d’entreprise doit considérer l’entreprise dans sa globalité pour définir une nouvelle vision d’entreprise. Cette vision définit les missions de l’entre-prise, son avenir. Car, pour reprendre les mots du théoricien américain du management, Peter Drucker, « la meilleure façon de prédire l’avenir, c’est de le créer. »

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hoto

DR

patrick hinaut, dirigeant fondateur d’o² Ways, un MbA international management, plus de 30 ans d’expérience nationale et internationale stratégique et opérationnelle, expert de la communauté jeunes entreprises sur var ecobiz.

Retrouvez Patrick Hinaut sur www.o2ways.com ou sur le forum de la communauté Jeunes Entreprises de www.var-ecobiz.fr

« quand la

croyance

existe, la

motivation

apparaît »

expert

« Le DéveLoppeMentDu capitaL huMainDéterMine Le succès Des entreprises » PatRick Hinaut,dirigeant fondateur d’o² Ways

dossier

Avril-juin 2013 • n°6 var eco news

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banques

Les cLés D’une reLation De confiance avec son banquier

les MesUres phAre DU pACteDe CoMpétitivité

Zoom

Joël Ringot, consultant financier

Avec le ralentissement de la conjoncture, les banques sont devenues les coupables idéales des problèmes financiers des entreprises. Et, ce n’est

pas nouveau, ces deux mondes n’ont pas la réputation de faire bon ménage. En réalité, « banquiers et entrepreneurs se connaissent mal », selon Joël Rin-got, consultant financier indépendant après 39 années de banque. « Le chef d’entreprise considère à tort son banquier comme un fournisseur. Or, un banquier est bien plus que cela et prend des engagements basés sur une relation de confiance et doit donc être rassuré, car, dans le doute, il s’abs-tiendra toujours. »

les bases de la confianceQui dit confiance, dit donc échanges, connaissance mutuelle, rencontres régulières. « Voilà les pré requis d’une bonne relation avec son banquier », souligne Joël Ringot. Au-delà de cette relation, Joël Ringot rappelle qu’un certain nombre d’éléments sont inévitablement rédhibitoires pour un ban-quier, comme l’insuffisance de rentabilité ou le défaut de vision stratégique. L’absence de fonds propres est aussi généralement interprétée comme un manque important de crédibilité de la part du chef d’entreprise lui-même dans son projet. L’entrepreneur doit aussi garder en mémoire que l’objet du prêt est primordial : « Il est en effet beaucoup moins risqué pour un banquier de financer un immeuble que du découvert », rappelle Joël Ringot.

la banque et son fonctionnementDans le contexte actuel, les banquiers sont souvent dénoncés pour leur trop grande prudence et assimilés à des briseurs de rêve, principalement par manque de communication de leur part... « Faut-il le rappeler ? Les banques ne prêtent pas leur propre argent, mais celui de leurs clients. Même si la casse est inévitable, la marge de manœuvre d’un banquier est donc bien plus étroite que ce que l’on pense. » Cette situation a encore été renforcée par les normes prudentielles du Comité Bâle 3, qui encadrent la profession bancaire pour éviter le risque pour l'économie de leur effondrement. « Aujourd’hui, les banques doivent avoir une structure de bilan plus solide, des capitaux propres renforcés et elles sont astreintes à une notation des contreparties. Chaque entreprise est ainsi notée en fonction de sa solidité financière, de sa profitabilité à venir, de sa structure, de l’âge du dirigeant, des pouvoirs de la chaîne de la direction… Tous ces éléments donneront une note qui influera sur la décision et aussi sur le coût du crédit », explique Joël Ringot.

Le préfet de Région Hugues Parant et le préfet du Var, Laurent Cayrel, ont échangé avec plus de 200 chefs d’entreprises lors de l’assemblée générale de la CCI du Var du 18 février. Au programme : les 35 mesures du Pacte en faveur de la croissance, de la com-pétitivité et de l'emploi annoncées par le gouvernement. Allègement du coût du travail, stimulation de l'innovation et de l'exportation, soutien

de l'emploi des jeunes constituent les réponses du gouvernement au défi du redressement de la compétitivité de l'économie. Il a déci-dé de mobiliser un arsenal complet de mesures, combinant actions d’urgence et de long terme avec trois objectifs : répondre immédiate-ment aux besoins de trésorerie des PME, apporter de manière durable l’ensemble des financements nécessaires aux entreprises, mettre le système bancaire et financier au service de l’économie réelle. « Nous avons des ballons d’oxygène considérables à apporter aux entre-prises. Nous avons aussi conscience que chaque entreprise est unique et les différents services déconcentrés de l’état sont dès lors mobili-sés. Nous voulons être là pour vous aider à traverser 2013 », a souligné Hugues Parant. Depuis le 1er janvier, l'une des mesures phare du Pacte, le Crédit d’Im-pôt Compétitivité Emploi (CICE) doit permettre aux entreprises d’em-baucher, d’investir et de gagner des parts de marché en allégeant les coûts des entreprises. Il équivaut à une baisse de cotisations sociales d’environ 4 % en 2013, puis 6 % à partir de 2014 de la masse sala-riale brute en-dessous de 2,5 SMIC. Il s’appliquera dès le 1er janvier 2013, mais cette mesure ne sera réellement effective qu’à compter de l’exercice 2014 pour les entreprises. Oseo lance donc une offre de préfinancement afin de permettre aux entreprises d'investir dès 2013 les créances futures qu'elles auront sur l'état dès 2014. Autre action notable de soutien des entreprises pour renforcer leur trésorerie : une nouvelle garantie publique permettant d’apporter 500 M€ de trésorerie aux PME. Le dispositif proposé par Oséo peut être dès à présent sollicité par les banques. À terme, ce dispositif sera intégré dans la Banque publique d'investissementÀ travers ce pacte, le gouvernement a aussi créé la Banque publique d’investissement, dotée de 42M€. L’état a aussi pris l’engagement d’agir sur les délais de paiement, de restaurer les exonérations fis-cales et sociales en faveur des jeunes entreprises innovantes à leur niveau d’avant 2011, de favoriser le développement international des PME avec le soutien de la BPI, de relancer l’apprentissage ou encore de stabiliser l’environnement réglementaire et fiscal des entreprises jusqu’à la fin du quinquennat. Enfin, il souhaite voir se maintenir les investissements et la commande publique et veillera à ce que les col-lectivités locales ne rencontrent pas de difficultés d’accès au crédit.

« nous avons

des ballons

d’oxygène

considérables

à apporter aux

entreprises»

Retrouvez Joël Ringot sur www.joel-ringot.fr ou sur le forum de la communauté Jeunes Entreprises de www.var-ecobiz.fr

Pacte de compétitivité :www.economie.gouv.fr/ma-competitivite/pacte-national-croissance-competitivite-emploi

Espace Entreprndre • Tél. 04 94 22 81 38 • [email protected]

le magazine économique de la chambre de commerce et d’industrie du var

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© Photos S. Thiolliet

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la communicationEn premier lieu il faut communiquer et respecter les différents pivots d’une communication réussie: « Il faut identifier la cible susceptible de devenir cliente de votre entreprise ; il faut lui adresser un message qu’elle puisse comprendre et qui va l’inté-resser (cadeau, promotion, innovation) ; cette com-munication doit se faire sur un support lu ou vu par la cible et enfin, elle doit être régulière. » Cette com-munication, si elle respecte ces règles de base, ne nécessite pas un coût astronomique pour une TPE et peut même s’appuyer sur les réseaux sociaux ou le web. « Ces deux outils ne sont pas indispen-sables, toutefois ils représentent un bon moyen de développer son image, d’attirer une nouvelle clientèle, voire de vendre en ligne. Peu couteux, ils peuvent se révéler assez chronophages. »

les clientsLe chef d’entreprise connaît-il réellement ses clients ? Pour chaque client, le dirigeant devrait avoir un maxi-mum d’informations et pour les obtenir, « il suffit de les demander », précise Michel Amossé. Ainsi, la carte de fidélité permet de mieux connaître son client, mais aussi de définir une communication adaptée. « Dans un point de vente, il faut laisser ou faire parler la clientèle… C’est la base du marketing. Cette clien-tèle va vous expliquer ses attentes, vous apporter des

réponses qualitatives sur votre entreprise et va certai-nement vous suggérer des pistes de développement. »

l’offreIl est important de dresser un état des lieux régulier de son offre, d’identifier les produits/services qui se vendent et ceux qui affichent des performances moins élevées. Le dirigeant doit aussi se demander si le client connaît toute l’étendue de sa palette de pro-duits/services, ce qui est rarement le cas. Egalement, augmenter en permanence le panier d’achat moyen (par exemple, proposer systématiquement un pro-duit complémentaire) permet souvent d’améliorer son chiffre d'affaires de 5 à 10%.

la concurrenceLes produits/services proposés par la concurrence doivent être identifiés, leurs prix analysés, leurs pra-tiques commerciales décortiquées. C’est la base du Benchmarking si souvent utilisé par les entreprises japonaises. « On apprend beaucoup de la concurrence et les indépendants ne doivent pas hésiter à se com-parer aux grandes enseignes pour mettre à leur profit certaines techniques qu’elles utilisent. »

l’innovation

Les entreprises de services qui innovent gagnent 8% de parts de marché supplémentaires par rapport à celles qui n’innovent pas. « Il faut toujours être un peu en avance, d’autant que contrairement à ce que pensent bon nombre de dirigeants de TPE, l’inno-vation n’est pas compliquée. L’innovation implique de la nouveauté et a un effet détonnant sur le chiffre d’affaires. »

la fidélisation Connaître son client est primordial, revenir vers lui régu-lièrement l’est tout autant : par un mailing, par sms, « il faut se rappeler trois à quatre fois par an au bon souve-nir de ses clients, mais pour réussir sans apparaître trop intrusif, il faut un alibi pour reprendre contact : l’anniver-saire du magasin, l’anniversaire du client, une occasion particulière sont autant de bons alibis. »

Un monde de consommation qui changeLe règne de l’abondance des années précédentes laisse de plus en plus la place à une consommation utile et qualitative. « La futilité ne se vend plus, le consom-mateur veut de plus en plus être libre de ses choix et cherche du lien social en plus du produit/service. » C’est là que se situe toute la valeur ajoutée de l’entre-prise : dans sa capacité à créer du lien social avec ses clients, à partager une passion et/ou une expertise.

expert

coMMent positiverLa crise ?

Michel Amossé, dirigeant de

Zenway Conseils, société

spécialisée dans le marketing et

le développement de réseaux

commerciaux en France et à

l’étranger, présente en quelques

points clés sa « potion » anti-crise.

S’il reconnaît d’emblée ne pas

avoir de baguette magique,

il propose en revanche aux

dirigeants de TPE et PME

de concentrer leurs efforts

sur quelques points clés du

développement de leur affaire.

« En partant du postulat que

les clients font vivre votre

entreprise, pouvez-vous

imaginer conquérir entre 4 et

5% de clients supplémentaires,

en fidéliser 10% de plus et

augmenter votre panier moyen de

4 à 8% ? Nous sommes d’accord,

ce n’est pas inaccessible!

Or, si vous améliorez ces trois

points, je peux raisonnablement

vous annoncer une

augmentation de votre chiffre

d’affaires de 15 à 20% ! »,

explique-t-il.

En se posant quelques bonnes

questions, en prenant un peu

de recul sur son activité, Michel

Amossé en est convaincu : un

commerçant, un prestataire de

services ou un dirigeant de PME

ont de nouvelles sources de

revenu à portée de mains.

Il leur suffit simplement

d’actionner les bons leviers.

« un prestataire de services ou un dirigeant de pme

ont de nouvelles sources de revenu à portée de

mains. il leur suffit simplement d’actionner les

bons leviers»

Retrouvez Michel Amossé sur le forum de la communauté Jeunes Entreprises de www.var-ecobiz.fr

dossier

Avril-juin 2013 • n°6 var eco news

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Actions collectives, capforma retenu

forMer pLutôtque Licencier

formation

Développer les compétences des salariés ap-porte deux avantages : agir sur la compétiti-

vité des entreprises et anticiper la reprise. Dès la crise de 2008, l’Agefos PME Paca, organisme financeur et conseil pour la formation profes-sionnelle des PME et de leurs salariés, a mobi-lisé tous les financeurs (Fonds mutualisés de l’Opca, État, région, branches professionnelles, entreprises…) pour créer un fonds d’amorçage et accompagner les TPE et PME qui ont choisi de former leurs salariés plutôt que de les licen-cier ou de procéder à des mises en chômage partiel. Les buts de ces fonds sont de démul-tiplier les financements des différents acteurs pour les mettre rapidement à disposition des entreprises et de leurs salariés et de mettre en place des actions de formation anti-crise pour aider les entreprises à développer ou à sauve-garder leurs emplois et leurs compétences.

Des formations qui ont du sensChaque année, une vingtaine d’entreprises varoises ont pu bénéficier de cette outil de for-mation de l’Agefos PME Paca, et ainsi trouver un remède à leur baisse d’activité. Dès 2011, ce dispositif a été élargi, dans le Var, aux entre-prises touchées par les inondations. « En 2011, 43 entreprises ont bénéficié des fonds. 2.200 salariés ont été formés et 53.000 heures de formation ont été dispensées. En 2012, ce sont 50 entreprises qui en ont bénéficié et elles sont encore un peu plus nombreuses cette année », détaille Karine Garel, responsable de l’antenne varoise, Agefos PME Paca. Pour chacune de ces entreprises, des réponses sur mesure sont apportées et les formations ont pris tout leur sens. « Nous avons par exemple accompagné un chantier naval, qui a vu ses ventes annuelles chuter. Nous avons ana-lysé avec le dirigeant l’ensemble des travaux qu’il avait l’habitude de sous-traiter faute de compétences en interne et à partir de cet état des lieux, nous avons mis en place un parcours de formation, qui a permis de développer les

compétences de ses salariés et d’internaliser la sous-traitance. Nous avons ainsi maintenu tous les emplois dans cette entreprise », raconte Ka-rine Garel. Dans une autre entreprise, les éta-blissements Bergon, spécialisés dans la fourni-ture de produits et services agricoles au Muy, la formation d’une trentaine de salariés a permis de faire face à la perte de l’outil de travail après les inondations et d’insuffler une nouvelle dy-namique dans l’entreprise. Toutes les expériences menées nous ont révélé que « le chef d’entreprise envisage rapidement la formation comme un outil de gestion à part entière, il y prend goût et en devient même accroc car la formation a toujours des effets positifs inattendus. »

Parallèlement aux actions de formations individuelles, l’Agefos PME propose aussi des actions collectives de formation, pour lesquelles il a recruté des organismes de formation et notamment retenu Capforma, reconnu comme un véritable partenaire sur le département auprès des financeurs pour l’année 2013. Le coût de ces actions inter entreprises n’affecte en rien le plan de for-mation de l’entreprise, son coût financier est minime, voire gratuit et elles permettent de développer les compétences des salariés varois. Interprofessionnelles ou à destina-tion des professionnels de l’hôtellerie, de la restauration et du tourisme et des exploitants agricoles et viti-vinicoles, 45 thématiques de for-mations sont proposées par Capforma : de la bu-reautique au développement des ventes en passant par l’hygiène et la sécurité, la créa-tion d’un site Internet, le perfectionnement comptable, le management d’équipe, ou en-core la gestion de son temps et du stress. La palette est large et toutes « ces formations transversales permettent en définitive de faire entrer encore davantage d’entreprises dans un dispositif aidé de formation », sou-ligne Jacqueline Boutonnat, directrice de Capforma.

Actions collectives, capforma retenu

Capforma Ouest Var • Tél. 04 94 22 81 40Capforma Est Var • Tél. 04 94 82 16 30Mail • [email protected] définir une stratégie RH : [email protected]

Au-delà des dispositifs évoqués plus haut, Capforma propose d’autres outils :

• LE DIF PortaBLE pour les personnes licenciées pour motif économique. Cette mesure permet de se former à l’une des formations du catalogue Capforma, avec prise en charge par Pôle emploi. « Cette mesure permet aux personnes de rebondir et au tissu économique local de gagner en performance globale. »

• La VaLIDatIon DEs aCquIs DE L’ExPé-rIEnCE permet de valoriser les com-pétences d’une personne tout en la conservant dans l’entreprise.

• LE Contrat DE ProFEssIonnaLIsatIon : dans les cas de redressement ou liquidation judiciaire de l’entreprise, les organismes paritaires collecteurs agréés poursuivent la prise en charge des actions d’évaluation, d’accompagne-ment et de formations des bénéficiaires du contrat.

lA forMAtion, Une ArMe effiCACe Contre lA Crise

Agefos PME Paca - Varwww.agefos-pme.com - Tél. 04 94 09 73 13

le magazine économique de la chambre de commerce et d’industrie du var

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« plato montre

l’étendue et la

diversité de nos savoir-

faire, de notre capacité

à trouver des solutions

innovantes pour les

entreprises »

croissance Maîtriséeet DurabLe sur un pLato

performance

Animé par des cadres de grands groupes régionaux, mis en œuvre par les CCI du Var, des Bouches-du-Rhône et des Alpes-Maritimes, le dispositif Plato vise le renforcement des compétences managériales des dirigeants de PME et leur intégration dans un réseau à la fois local et régional

Depuis deux ans, 110 PME et 19 grands groupes du Var, des Bouches-du-Rhône et des Alpes-

Maritimes font l’expérience d’un accompagnement orignal, basé sur le partage de bonnes pra-tiques. 21 cadres issus de grands groupes coachent des dirigeants de PME, leur apportent leurs compétences et expériences, les accompagnent dans un proces-sus de croissance maîtrisée et durable. Encore relativement ré-cent en région Paca, ce dispositif a déjà une longue histoire derrière lui. Il est né en Belgique en 1989 et a été développé dans 15 pays d’Europe. Arrivé en France en 1998 dans les valises de GDF Suez, partenaire national, Plato a déjà conquis 2.000 diri-geants de PME et 200 cadres de grands groupes. Ce programme, désormais à l’œuvre en Provence-Côte d’Azur, est piloté par la CCI de Marseille Provence

avec le soutien de l’Ademe, du Conseil régional, de l’Union européenne et de GDF Suez. « En définitive,

Plato montre l’étendue et la diver-sité de nos savoir-faire, de notre capacité à trouver des solutions innovantes pour les entreprises, mais également la capacité du réseau à travailler ensemble et à échanger des bonnes pra-tiques », remarque Jean-Louis Matout, membre associé de la CCI de Nice Côte d’Azur.

Une méthodologie originale et avéréeLe parcours Plato, véritable programme de déve-loppement des compétences, d’échanges et de partage d’expériences, aborde tous les aspects de la gestion d’entreprise et permet aux dirigeants de PME de confronter leurs idées à un point de vue extérieur. Au programme : des réunions mensuelles

à partir d’un programme établi de façon concertée, des réunions plénières, des visites d'entreprises, des échanges, un accompagnement personnalisé. « Mêlant savoir-faire et convivialité, Plato apporte aux PME du territoire des clés de croissance, des leviers de performance et de développement pour leurs affaires », a souligné Philippe Bartier, vice-président de la CCI du Var, en préambule de la 3e rencontre plénière organisée à Toulon le 22 jan-vier. Plato leur apporte aussi une écoute active, des outils de progrès, un nouveau réseau d’affaires et de compétences, comme en témoigne, Stéphane Fournier, dirigeant de l’entreprise Sodipec dans les Alpes-Maritimes : « J’ai choisi de participer au programme Plato pour deux raisons principales : il me donne du temps parce qu’il m’oblige à prendre le recul nécessaire pour observer mon activité ; il m’apporte les compétences d’interlocuteurs que je n’aurai jamais pu avoir dans mon entreprise. » Les dirigeants de PME des trois départements sont dès lors 90% à exprimer leur satisfaction quant aux tra-vaux menés depuis 16 mois.

Un effet réseauLes plénières constituent une véritable opportu-nité pour coachs et participants des huit groupes départementaux de se retrouver, de créer un temps d’échanges en un lieu et un temps uniques, de développer leur réseau d’affaires. « La richesse du programme réside véritablement dans la dyna-mique de groupe. Les rencontres avec les autres participants, les coachs et les experts permettent de se créer un réseau et donc de sortir de l’iso-lement », témoigne Maurice Pendola, P-dg de la société Phi-Meca Engineering, à La Seyne-sur-Mer. Quant aux ateliers, déployés sur chaque territoire et animés par des experts, ils abordent des thèmes choisis par les dirigeants eux-mêmes, « un vrai plus permettant de rester concentré sur les priorités », souligne le coach Jean-Michel Laffite, secrétaire général de DCNS Services. Les coachs apportent leurs expériences, leurs bonnes pratiques et sont disponibles pour conseiller les PME. Voilà certai-nement toute la force et toute l’originalité de ce dispositif.

Fatima Zaïm • Tél. 04 94 22 80 48 • [email protected]

Avril-juin 2013 • n°6

CCi déCodée

var eco news

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Après Nice et Marseille, la CCI du Var a organisé la troisième rencontre plénière. Elle a réuni une centaine de dirigeants de PME/PMI et de cadres de grands comptes en provenance des trois départements.

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Après Nice et Marseille, la CCI du Var a organisé la 3e rencontre plénière réunissant une centaine de diri-geants de PME et de grands comptes des trois départements, inscrits dans le parcours Plato Performance durable. Cette rencontre avait pour fil rouge « Jouer collectif pour ga-gner en compétitivité » et pour invité vedette, Bernard Laporte, manager du RCT et chef d’entreprise. À tra-vers ses propos, il a notamment rap-pelé qu’en matière de management il est primordial de se préoccuper de l’environnement extérieur des joueurs ou salariés, sans franchir la barrière de la vie privée. Dans un contexte où la diversité est devenue une réalité, il conseille de « définir des objectifs, d’établir les bases d’une réelle communion lorsque les joueurs sont ensemble, lorsque les salariés sont dans l’entreprise. » Enfin, il a évoqué les qualités d’un bon manager : « L’entraîneur doit être entraînant, il doit faire preuve de courage, prendre des décisions, montrer qui est le capitaine. J’ai acquis la conviction que même en suivant les enseignements des plus grandes écoles de management, certains ne seront jamais de bons managers. »

bernArD lAporte,invité veDette De lA 3èMe plénière plAtoperforMAnCe DUrAble

« L’entreprise DCNS est fortement impliquée dans le département et apporte sa participation au développement économique et social. Person-nellement, avant d’occuper des responsabilités chez DCNS, j’ai travaillé pour le compte de deux PME et deux autres grandes entreprises. J’ai donc saisi cette opportunité de devenir coach au sein du programme Plato. Cette responsabilité cor-respond à mes valeurs, je délivre aux PME des conseils d’ami en termes de management, de sécurité, de ressources humaines et plus large-ment de RSE. Cette expérience humaine me per-met aussi d’élargir mon réseau et d’acquérir de nouvelles compétences. »

« Le groupe La Poste, à travers un certain nombre de ses cadres, est très impliqué dans le programme Pla-to. En tant que cadre à La Poste, j’ai eu la chance de suivre bon nombre de formations en management et d’occuper différents postes à responsabilité. Chaque réunion Plato représente pour moi une occasion nou-velle de partager mes compétences, d’apporter mon capital d’expériences. J’ai plaisir à transférer ainsi mon savoir-faire, d’autant plus que cette démarche est valorisante. En outre, dans la mesure où nous ne sommes liés par aucun contrat, nous nous parlons franchement. Ma participation m’a aussi ouvert les portes d’un réseau local, et me permet aujourd’hui de mieux comprendre les PME. »

secrétaire général,dcns services (toulon)

dirigeant de ces(brignoles)

dirigeant

de charlemagne

directeur des relations clients, sécurité et développe-ment durable, la poste

jean-michellafitte

alainmouttet

jacquesrouard

didiernadau

« Le programme Plato a immédiatement suscité mon intérêt car il permet le partage de points de vue entre chefs d’entreprise ayant les mêmes problématiques de croissance. Il est aussi vecteur de formation et il nous offre l’opportunité de sortir de l’entreprise, de débrancher le téléphone, de se remettre en question, de gagner en confiance. Les réunions Plato ont eu des conséquences dans mon entreprise, mais c’est difficile-ment mesurable. J’ai changé plein de petites choses, qui vont de la gestion du temps à la communication interne en passant par ma relation avec le personnel. »

« J’ai choisi de participer au programme Plato pour rejoindre un réseau de PME. En plus, en France, on a tendance à opposer PME et grands groupes. Plato est l’occasion de créer du lien avec ces grands groupes, d’essayer de les comprendre aussi et pourquoi pas d’initier des relations d’af-faires. L’apport de Plato est concret. J’ai appris à gérer mon temps, j’ai trouvé une solution à cer-tains problèmes liés au management. Aujourd’hui, je dégage du temps pour faire mon métier et ap-porter de la valeur. »

… et poUr les DirigeAnts De pMe

zooMDes bénéfiCes Avérés poUr les CoAChs...

cci décodée

le magazine économique de la chambre de commerce et d’industrie du var

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www.var.cci.fr

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professionnelle et

sympathique pour

entreprendre »

Avril-juin 2013 • n°6

PortrAit

var eco news

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le 1er janvier 2013, Marc Petitqueux a réalisé son rêve de jeune étudiant. Il est devenu chef d’entreprise ! Et cette entreprise n’est pas n’importe laquelle :

véritable institution toulonnaise, elle fait partie du paysage économique local depuis 1936 ; elle emploie 45 personnes équipées de 38 véhicules d’interven-tion pour un chiffre d’affaires de 4,8 millions d’euros ; elle réalise travaux de peinture-décoration et de vitrerie-fermeture ; elle s’appelle Brocoletti.

l’entrepreneuriat inscrit dans les gênes Avant même d’être étudiant, ce fils de commerçants savait qu’un jour il aurait sa boîte. « C’était en quelque sorte inscrit dans mes gênes. » Le déclic est inter-venu en octobre 2011 après trois décennies d’expériences professionnelles, particulièrement riches. Entre autres faits d’armes, Marc Petitqueux a parti-cipé à la création et la mise en œuvre d’un centre de distribution de pièces dé-tachées Yamaha à Amsterdam ; il a contribué à l’écriture des premières pages de l’histoire de l’ICAM de Toulouse ; il a dirigé les achats de grands groupes, notamment chez CNIM à La Seyne-sur-Mer. Lorsque fin 2011, il décide de changer de voie et d’entreprendre, il retourne d’abord sur les bancs de l’école, à l’ESSEC. « J’ai alors pris la mesure de ma nouvelle aventure, j’ai appris une méthodologie – indispensable ! -, j’ai appréhendé tous les cas de figure et étudié une trentaine d’entreprises ouvertes à la reprise », raconte Marc Petit-queux. Au cours de ses recherches, il cible des entreprises situées entre Mar-seille et Nice, qui évoluent dans les domaines de la métallerie, de la peinture, des huisseries. Il épluche les business modèles, essaie de comprendre les rai-sons des échecs et des succès. Il affine aussi ses envies et finit par trouver une perle : Brocoletti. « J’aime l’ambiance du service et l’état d’esprit Brocoletti. Son business modèle est solide et son personnel est autonome, responsable, reconnu pour ses compétences, intrépide et toujours prêt à répondre au pro-chain appel. Elle est enfin implantée à Toulon, une ville dynamique, une place professionnelle et sympathique pour entreprendre », confie Marc Petitqueux. Côté chiffres, Brocoletti connaît depuis 12 ans une croissance annuelle de 10%, réalise 5.000 chantiers par an et entretient une relation de confiance

avec les compagnies d’assurances, les experts et les assurés. « 75% de nos interventions se font sur demande des assurances et l’entreprise bé-néficie d’une image de marque fabuleuse dans la tête des gens. »

Une reprise soutenue Dès lors, pas question de tout chambouler ! « Le

business modèle est bon et l’entreprise bénéficie d’une expertise reconnue dans son cœur de métier, à savoir la remise en état des locaux. » Néanmoins, à l’image de tout chef d’entreprise, Marc Petitqueux a des ambitions. En tout premier lieu, il souhaite renforcer la présence territoriale de Brocoletti en localisant les ressources, à Draguignan, Fréjus et Nice. Pour le reste, il ver-ra plus tard. Car pour l’heure, il prend ses marques, apprend son nouveau métier avec les cédants qui jouent le jeu à 100%, mais aussi les membres du

réseau Entreprendre Var. Autour de ce projet de reprise, Marc Petitqueux, accompagné par l'Espace Entreprenre de la CCI du Var, a en effet créé deux précédents, au réseau Entreprendre et à la Région. Cette dernière lui a alloué un Prêt régional à la transmission d’entreprise de l’ordre de 150.000€ et le réseau Entreprendre, un prêt de 70.000€. Il a aussi beaucoup appris à leurs côtés : « Pour décrocher le PRTE, j’ai réalisé un vrai travail de fond sur mon dossier de reprise. Et le réseau Entreprendre était un réseau que je souhai-tais rejoindre car je me reconnais dans leurs valeurs d’éthique, de service aux entrepreneurs et au tissu économique local. Désormais je suis militant pour aider ceux qui veulent entreprendre à dessiner leur trajectoire en profitant des atouts de notre région et de notre département, en particulier.»

BROCOLETTI : www.brocoletti.fr - Tél. 04 94 41 00 02

après trois décennies d’expériences professionnelles, Marc Petitqueux, ingénieur de formation, a pris les commandes d’une institution toulonnaise, les établisse-ments Brocoletti.

Espace entreprendre • Tél. 04 94 22 81 38 • [email protected]

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quelle est votre définition de l’alliance interentreprises ?Il y a alliance dès lors que deux entités décident avec un certain bon vouloir de travailler de concert sur un projet commun, sans pour autant remettre en cause leurs identités de départ. L’alliance relève d’une collaboration gagnant-gagnant reposant sur une volonté forte. Il existe deux familles d’alliances. Les alliances tac-tiques, de loin les plus fréquentes. Elles portent sur un projet léger, très précis et chaque partie peut en sortir facilement dans la mesure où leur enga-gement reste faible. Les alliances stratégiques, les plus intéressantes, portent sur un projet considéré comme significatif et de long terme et elles ont un impact sur les finances, les ressources humaines, l’image, la démarche commerciale ou marketing. Ces alliances ne sont pas forcément capitalistiques.

quel est l’intérêt de l’alliance ?Le modèle économique dominant répertorie deux modes de croissance, interne ou externe. C’est

omettre un troisième scénario, la croissance par l’alliance. L’alliance est un formidable substitut aux manques de ressources, un démultiplicateur des ressources existantes et un accélérateur de croissance. Quand l’alliance marche, quand elle est bien préparée et gérée, son apport est incommensurable : les partenaires peuvent, ensemble, atteindre des objectifs qui auraient été hors de leur portée s’ils étaient restés seuls ; risques et ressources sont par-tagés et de nouveaux marchés deviennent accessibles.

quelle méthode préconisez-vous pour bâtir une alliance ? L’alliance est basée sur trois fondamentaux – le pro-jet stratégique, le système relationnel, le contrat – et un préalable, l’intention. La phase préalable est pri-mordiale car c’est à ce moment là que les dirigeants se rencontrent, échangent, partagent des valeurs, posent les bases d’une relation de confiance. Je recommande de conclure cette phase par une lettre d’intention, qui prévoit notamment la possible sor-tie sans justification de l’une ou l’autre des parties

et une lettre de confidentialité. Ces deux documents permettent d’entrer dans l’alliance l’esprit serein. S’engage alors la définition concertée du projet – péri-mètre des activités concernées, périmètre géogra-phique, définition des facteurs clés de succès et de l’objectif visé – et du système relationnel, des règles du jeu. L’alliance ne peut marcher que si ces deux phases évoluent rapidement. Enfin, le projet et le système relationnel sont transmis à un cabinet qui réalisera le contrat. L’alliance suppose que les parties troquent leur indépendance pour l’interdépendance. Le projet qu’elle concerne doit donc être supérieur au projet que le dirigeant réaliserait tout seul.

les alliances sont-elles encore l’apanage des grands groupes ?De moins en moins. On constate ces dernières années une explosion du nombre d’alliances et les PME ont en particulier tout à gagner d’une straté-gie d’alliance. Elle leur permet de démultiplier leurs ressources, de gagner des parts de marché, de s’im-planter sur un nouveau territoire.

Les 3e rencontres du parcours Plato perfor-mance durable ont proposé aux chefs d’entre-prises de la région de découvrir les facteurs clés de réussite d'une stratégie d’alliance autour d’un expert, Anis Bouayad

stratÉGie

anis Bouayad, docteur ès sciences de gestion université paris ix dauphine, président du cabinet ab conseil, expert national sur les alliances interentreprises.

« quanDL’aLLiance Marche, son apport est incoMMensurabLe »

www.var.cci.frle magazine économique de la chambre de commerce et d’industrie du var

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Brignoles : du 21 au 27 maiToulon : du 28 mai au 3 juinHyères : du 18 au 24 juin

les rDv De lA CréAtion (Offert, sur inscription)

Contact : [email protected]

Contact : [email protected]

Contact : [email protected]

Toulon, siège de la CCI du Var : 9 avril, 14 mai, 11 juin

5 joUrs poUr entreprenDre (Payant, sur inscription)

les rDv De lA reprise (Offert, sur inscription)

Créateur, repreneur

Créateur, repreneur

repreneur

les renDez-voUs DU Chef D’entreprise

Toulon : 11 et 25 avril, 2,16 et 30 mai, 6, 13 et 27 juinSaint-Raphaël : 18 avril, 2 et 16 mai, 6 et 20 juinDraguignan : 12 avril, 24 mai, 14 juin

De 8h45 à 11h30

11 avril / Colloque

transitionénergétique en pacaL’association technique éner-gie, environnement (ATEE) et la CCI du Var organisent un colloque sur la transition éner-gétique en Paca et les solu-tions de stockage d’énergie pour faire face aux problèmes d’intermittence sur les réseaux électriques.

Au Palais du Commerce et de la Mer, Toulon. Inscription gratuite et obligatoire.

www.atee.fr

20 mai / Escale

1e escale tête de ligneLe Liberty of the Seas lancera le coup d’envoi de ses départs en tête de ligne pour la saison 2013.

17 au 23 juin / Salon

salon du bourget

Pour la 3ème participation du Pôle Pégase au Salon international de l’aéronautique et de l’espace, la CCI de région Provence-Alpes-Côte d’Azur s’associe au pôle de compétitivité dans l’orga-nisation et la préparation de l’événement. L’agence de déve-loppement de la CCI du Var re-présentera le département lors de ce salon incontournable des professionnels du ciel.

Au Parc des Expositions du Bourget.

www.salon-du-bourget.fr

18 juin / Rdv d’affaires

energybusiness meetingA l’occasion de l’Innovative City convention 2013, consacré a la « ville intelligente et durable », la communauté Energie Ecobiz qui regroupe professionnels du Var et des Alpes-Maritimes, organise un Energy business meeting. Professionnels des énergies renouvelables, de l’éclairage, de l’énergie des bâtiments, des infrastructures urbaines, des smart grids ou représentants des collectivi-tés locales et administrations publiques pourront se rencon-trer en un minimum de temps. Inscription obligatoire, gratuite et ouverte aux exposants et visiteurs du salon.

À Nice Acropolis. www.innovative-city.fr

aéroport internationaltoulon-Hyères

- Le 26 avril Départ vers RoTTERDAM avec Transavia

- Le 24 mai Départ vers NANTES avec Volotea

- Le 25 mai Départ vers LoNDRES avec CityJet

- Le 22 juin Départ vers TuNIS avec Nouvelair

Départs vers BoRDEAuxet STRASBouRgavec Volotea

www.toulon-hyeres.aeroport.fr

les ré-ouverturesde lignesà ne pasmanquer

AgendA

Avril-juin 2013 • n°6 var eco news

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s u i v e z l ’a c t u a l i t éd e l a C C i d u va r s u r t w i t t e r !

c h a m b r e d e c o m m e r c e e t d ’ i n d u s t r i e d u v a r

flashez-moi !

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les Ateliers De l’entrepreneUr (Offert, sur inscription)

La protection sociale du chef d’entreprise et de son conjoint17 juin, 9h à 11h30 - Brignoles

Comment obtenir un financement bancaire ?29 avril, 9h à 12h - Draguignan6 mai, 9h à 12h - Toulon16 mai, 9h à 12h - Hyères28 mai, 9h à 12h - Saint-Raphaël

Le choix de la structure juridiqueet ses conséquences sur la fiscalité du dirigeant et de son entreprise13 mai, 9h à 12h - Brignoles10 juin, 9h à 12h - Draguignan

Créateur, repreneur, nouveau dirigeant

les renDez-voUs DU Chef D’entreprise

Contact : [email protected]

les renDez-voUs CCiv De lA perforMAnCe(Offert, sur inscription)

Efficacité des managers et engagement des équipes29 avril, 9h30 à 12h30 - Saint-Tropez

Mettez en place le poste de pilotage de votre entreprise17 juin, 14h à 17h - Hyères

Diriger une entreprise : les 12 pièges à éviter absolument17 juin, 9h30 à 12h - Draguignan

les renDez-voUs CCiv Des tiC(Offert, sur inscription)

Contact : [email protected] Contact : [email protected]

Réseaux sociaux : quelles opportunités pour mon entreprise ?27 mai, 9h30 à 12h - Saint-Tropez6 juin, 9h à 12h - Hyères

Créateur, repreneur, nouveau dirigeant Créateur, repreneur, nouveau dirigeant

les ré-ouverturesde lignesà ne pasmanquer

agenda

www.var.cci.frle magazine économique de la chambre de commerce et d’industrie du var

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84e FoireBrignolesde

Invité d’honneur : Le Chevaldu 6 au 14 avril 2013

www.foiredebrignoles.fr Ville deBRIGNOLES

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CHANGEONS DE VIECHANGEONS L’AUTOMOBILE

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Renault, 1er constructeur en France avec 29,1 % de part de marché sur le marché fl ottes Véhicules Particuliers + Véhicules Utilitaires à fi n décembre 2012. Source AAA, Association Auxiliaire de l’Automobile. (1) Moteur Energy dCi 90 83 g BVM5 consommation mixte (l/100 km) : 3,2. Consommation et émissions homologuées. (2) TVS : Taxe sur les véhicules de sociétés, valeur annuelle 2013. (3 ) 5 étoiles Euro NCAP obtenues en 2012 sur Renault Clio Energy TCe 90 ch Expression. RENAULT QUALITY MADE : la qualité par Renault.

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