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Réc. N°023/RDOP/F35/SAAJP Année 3 - N°023 Juin 2013 - Tél: (237) 33 10 61 11 - Mél: [email protected] - Web: www.villesetcommunes.info Directeur de la publication : Kamdem Souop La vitrine des municipalités Prix : 500 Fcfa Foncier Main basse sur les terres à Yaoundé ? Sénat Cette publication est réalisée avec le concours de FORMATION - ACCOMPAGNEMENT - CONSEIL AUX COMMUNES Siège: 1er étage Immeuble Face Camtel Biyem-Assi -Yaoundé Décentralisation - Gouvernance locale - Budgétisation - Transparence - ICT 4 Open Budget Tél: 00237 99 99 70 93 Mél: [email protected] A la surprise générale, y compris du concerné, le choix du Président de la république s’est porté sur l’Outsider que personne n’avait vu venir, du fait des schémas tribaux qui encadrent le jeu politique au Cameroun depuis l’indépen- dance du pays. Le sénateur de l’Ouest, de la cuvée des 30 nommés le 8 mai dernier, est à la tête d’une équipe de 17 personnes dont 5 femmes, qui ambitionne, selon les premiers mots du président de la Chambre haute, d’accorder la priorité à l’arrière-pays et au processus de décen- tralisation. "Il est préférable d'allumer une bougie que de maudire l'obscurité" Proverbe d'Asie A la faveur de l’organisation les 11 et 12 juin dernier au palais de Verre de l’édition 2013 du Dialogue Parlement-Gouvernement sur la pro- blématique de la réforme foncière au Cameroun, V&C a enquêté sur les déguerpissements effec- tués à Yaoundé. Coopération Pierre Baillet rend visite au Pndp Droits de l’enfant Le guide d’intégration dans les Pcd présenté C’est à l’initiative du Programme Cameroun- Unicef que l’ouvrage visant à mettre à jour les plans communaux de développement est enfin disponible. Lire notre dossier Pp.11-13 Le Secrétaire permanent de l’Association internationale des maires francophones (Aimf), qu’ac- compagnait Apollinaire Penda, le Secrétaire permanent du Conseil national de la décentralisation, a été reçu par le Coordonnateur national du Programme national de développement participatif. Pp.3&4 P.14 P.15 Nominations Valse des SG des communes René Emmanuel Sadi, le ministre de l’Administration territoriale et de la décentralisation a signé les 03 et 05 juin 2013 deux arrêtés nom- mant les secrétaires généraux des communes et communes d’arron- dissement. Les textes en intégralité. Pp.16-19 Niat Niat Njifenji Njifenji Marcel Marcel The Chosen One is...

V&c 23

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Villes & Communes est un journal thématique traitant des questions de décentralisation, développement local et gouvernance locale. Basé au Cameroun, il a une ambition sous-régionale.

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Réc. N°023/RDOP/F35/SAAJP

Année 3 - N°023 Juin 2013 - Tél: (237) 33 10 61 11 - Mél: [email protected] - Web: www.villesetcommunes.info

Directeur de la publication : Kamdem Souop La vitrine des municipalitésPrix : 500 Fcfa

FoncierMain basse sur lesterres à Yaoundé ?

Sénat

Cette publication est réalisée avec le concours deFORMATION - ACCOMPAGNEMENT - CONSEIL AUX COMMUNES

Siège: 1er étage Immeuble Face Camtel Biyem-Assi -Yaoundé

Décentralisation - Gouvernance locale - Budgétisation - Transparence - ICT 4 Open Budget

Tél: 00237 99 99 70 93 Mél: [email protected]

A la surprise générale, y compris duconcerné, le choix du Président de larépublique s’est porté sur l’Outsider quepersonne n’avait vu venir, du fait desschémas tribaux qui encadrent le jeupolitique au Cameroun depuis l’indépen-dance du pays. Le sénateur de l’Ouest, de

la cuvée des 30 nommés le 8 mai dernier,est à la tête d’une équipe de 17 personnesdont 5 femmes, qui ambitionne, selon lespremiers mots du président de laChambre haute, d’accorder la priorité àl’arrière-pays et au processus de décen-tralisation.

" I l e s t p r é f é r a b l e d ' a l l ume r u n e b o u g i e q u e d e maud i r e l ' o b s c u r i t é " Proverbe d'Asie

A la faveur de l’organisation les 11 et 12 juindernier au palais de Verre de l’édition 2013 duDialogue Parlement-Gouvernement sur la pro-blématique de la réforme foncière au Cameroun,V&C a enquêté sur les déguerpissements effec-tués à Yaoundé.

CoopérationPierre Baillet rendvisite au Pndp

Droits de l’enfantLe guide d’intégrationdans les Pcd présentéC’est à l’initiative du Programme Cameroun-Unicef que l’ouvrage visant à mettre à jourles plans communaux de développement estenfin disponible.

Lire notre dossier Pp.11-13

Le Secrétaire permanent del’Association internationale desmaires francophones (Aimf), qu’ac-compagnait Apollinaire Penda, leSecrétaire permanent du Conseilnational de la décentralisation, aété reçu par le Coordonnateurnational du Programme national dedéveloppement participatif.

Pp.3&4

P.14

P.15

NominationsValse des SGdes communesRené Emmanuel Sadi, le ministrede l’Administration territoriale etde la décentralisation a signé les 03et 05 juin 2013 deux arrêtés nom-mant les secrétaires généraux descommunes et communes d’arron-dissement. Les textes en intégralité.

Pp.16-19

NiatNiatNjifenjiNjifenjiMarcelMarcel

TheChosenOne is...

N° 023 - JUIN 20132

Certains ont vite fait des’émouvoir le 12 juindernier de ce qui devraitpasser pour une espècede rectificatif des usagesde pouvoir au

Cameroun, à savoir la nécessaire tri-angulation Nord-Sud-Anglophones.Pour faire simple, c’est que le Sud a laprésidence de la République depuis1982 et devrait la garder au-delà de2018; le Nord et les régions anglo-phones - avec un net avantage auNord-Ouest - se partagent l’Assembléenationale et la primature.

Mais à l’analyse, on a toutes les rai-sons de s’inquiéter de sentiments desdeux camps en présence: d’une part,ces Bamiléké hystériques qui se gar-garisent de ce que Paul Biya aurait«confié» sa succession aux Bamiléké;et d’autre part les non Bamiléké quicroient effectivement à ce leurre etglosent sur la science infinie du prési-dent de la République et son extraor-dinaire capacité à jongler avec leséquilibres tribaux et régionaux.

Et c’est ici que nous sommes tousinterpellés: peut-on, au moment oùnous nous projetons que 2035, conti-nuer de nous satisfaire de l’approchetribale dans la redistribution descartes du pouvoir ou devons-nous gué-rir dès à présent d’une solution d’hierqui est un caillou dans la chaussureaujourd’hui et a tous les relents d’uncancer de demain?

Si je ne reviens pas sur le pouvoir dis-crétionnaire du Chef de l’Etat quinomme et révoque qui il veut dans leslimites que lui fixent les lois et règle-

ment de la République, je m’interrogecependant sur les ressorts des équi-libres qui, suivant le bord où l’on setrouve, semblent réjouir certains etfrustrer d’autres.

Si, au lendemain des indépendances,il était important de mettre en placeun mécanisme de discrimination posi-tive afin de faire émerger une élitedans les zones présentant d’impor-tants retards sur les autres en termede taux de scolarité, de taux de diplô-més, de taux de fonctionnaires etautres décideurs stratégiques, il estaujourd’hui suicidaire de perpétuercette espèce de nivellement par lebas. Le monde ne nous attendra pas.Les enjeux d’aujourd’hui et dedemain exigent plus que la compéten-ce, une agrégation de compétences àtoutes les sphères de l’Etat.

Si cinquante après, cet objectif n’a pasété pleinement atteint, on ne peutrien y faire: c’est probablement que

ceux de qui on se souciait tant neméritent pas à ce point l’attentionspéciale de l’exécutif.

Il est temps de s’arrimer aux stan-dards internationaux: les meilleursaux meilleures places. Qu’importeque ce soit une colonie de Moundang,un bataillon de Bamiléké, un villaged’Anglophones, un contigent d’Etonou un carré de Maka. Il nous faut lesmeilleurs aux meilleures places. Etd’avoir pris tout notre temps à nous enconvaincre nous fait accuser unretard quasi rédhibitoire sur lesnations les plus ambitieuses de cemonde.

Nous avons d’autant plus de raisonsde nous y mettre que s’il fallaitattendre que chacune des 200 et pous-sières d’ethnies de notre pays aitgoûté aux saveurs des hautes sphères,même en 3040, nou serions encore àattendre que l’ultime groupe tribal aitson heure de gloire.

Autre chose: si la question tribale estfinalement incontournable auCameroun, que le Parlement qui vientd’être doté d’une nouvelle chambre,fasse son travail et légifère sur laquestion de la rotation des tribus etqu’on en finisse avec les supputations,les soupçons, les rancoeurs. On sau-rait désormais que chaque tribu adroit à un X mandat d’une durée Y à Zsphères de l’Etat. Nous aurons alorsfait des pas de géant vers une gouver-nance renforcée.

Bonne lecture et que notre pays sortedéfinitivement d’une approche tribaledu pouvoir et postes stratégiques.

La fin de l’approchetribale

Publié avec lesoutien de

Par Kamdem Souop

EN BREF

éditor ia l

L’évaluation a été faite au cours de la 6e

session du comité de pilotage le 31 mai

dernier à Yaoundé. Afin d’atteindre l’objectif

de 200 000 emplois fixé par le Chef de l’Etat,

le Minefop, Zacharie Perevet, a demandé au

Coordonnateur national du Programme inté-

gré d’appui aux acteurs du secteur informel

(Piiasi) d’explorer toutes les pistes néces-

saires. Ainsi, des partenariats ont été signés

avec les communes pour la promotion de

l’emploi local, depuis janvier 2013. Les com-

munes seront désormais impliquées dans

l’octroi et le remboursement des prêts.

Mais déjà, pour l’année 2013, le Piiasi a

prévu d’appuyer 315 groupes de jeunes,

femmes et handicapés.

C’est à l’occasion de la 5ème édition du«Festival des Jeunes du Cameroun » orga-nisé du 1er au 5 juillet prochain par ZenüNetwork, un réseau d’organisations de lasociété civile.

«Nous estimons la participation générale

entre 10 000 et 15 000 personnes ». Telle

est la volonté des organisateurs de la 5ème

édition du Festival des Jeunes du Cameroun

dans la région de l’Ouest cette année.

L’évènement aura lieu du 1er au 5 juillet pro-

chain dans la ville universitaire de Dschang.

Avec pour thème : « jeunesse et intégrité ».

Une initiative placée sous le haut patronage

du ministère de la Jeunesse et de l’Education

civique. Les objectifs de ce festival visent à

créer un espace de rencontres et d’échanges

dédié aux jeunes, ayant une visibilité interna-

tionale. Ce qui passe par la valorisation de

l’image, des talents et des bonnes pratiques

de la jeunesse camerounaise, informent les

organisateurs.

Des missions qui ne sont possibles que si l’on

intègre, comme le reconnait le comité d’orga-

nisation, le volet développement de l’engage-

ment citoyen des jeunes par des activités de

réflexion et d’expression de la jeunesse sur

les questions et problèmes qui concernent la

nation. Une rupture, selon les responsables

de Zenü Network, en ce sens qu’« aujour-

d’hui, plus que par le passé, la jeunesse se

voit de plus en plus interpelée à monter au

créneau pour s’exprimer de par sa représenta-

tivité au sein de la population. Mais au

Cameroun, on observe une quasi absence de

l’expression des jeunes qui constituent la

majorité de la population ».

Et pourtant, la jeunesse doit « réfléchir et

s’exprimer sur les questions d’emplois, de

citoyenneté, d’études et de politique etc. »,

pensent les organisateurs. Les résultats des

éditions précédentes traduisent l’amorce

d’une nouvelle socialisation de la jeunesse

dans les domaines comme la lutte contre la

corruption. Tenez, en 2010, plus de 4000

jeunes entre 13 et 35 ans ont pris part au

Festival des jeunes du Cameroun. Une cour-

be qui tend davantage vers le haut avec 7 000

participants en 2011 et plus de 8 000 l’année

dernière. Et cette année, les organisateurs

comptent sur une cible à la fois élargie et spé-

cifique.

Il s’agit principalement des élèves de la

région de l’Ouest et des étudiants de la ville

de Dschang qui abrite l’université d’Etat de

la région. Au niveau des cibles périphériques,

les organisateurs comptent sur la participa-

tion des entreprises commerciales, des déci-

deurs publics et parapublics, les médias et

des partenaires techniques au développe-

ment. Et les activités seront axées autour des

fora, des causeries et échanges, les tournois

sportifs en football, handball, athlétisme. Des

caravanes, des projections cinématogra-

phiques, des expositions viendront se greffer

aux activités de réflexions. L’on annonce

aussi les concerts de musique, une soirée cul-

turelle avec une séquence réservée aux acti-

vités d’excellence avec remise des prix.

AGROPOLES

Mbandjock etBafoussam cibléesLes deux localités ont vu certains de leurs

producteurs sélectionnés pour être accom-

pagnés par le Programme Agropoles, du nom

d’un programme du gouvernement visant à

développer des entreprises agricoles en milieu

rural. Mbandjock et Bafoussam ont été le

théâtre de cérémonies de lancement officiel de

l’agropole de production de maïs de Ndokoa

et Minkouma dans la région du Centre le 7

juin, et de l’agropole de transformation de

porcs de Bafoussam I dans la région de

l’Ouest le 14 juin.

Pour le premier, l’entreprise agricole Western

Farm a obtenu un accord de financement de

360 millions de F pour passer de 2000 à 9700

tonnes de maïs par an. Quand au second, il

permet à un groupe de jeunes éleveurs de

bénéficier d’un appui de 285 millions pour

faire passer leur production annuelle de 3100

à 7300 porcs.

Le gouvernement attend des Agropoles 13%

de croissance de l’économie rurale et le dou-

blement de la production agricole d’ici à

2020.

La question du financement des paysans,

même lorsque la structuration de leur activité

est honorable demeure d’actualité. La faute à

l’absence de produits bancaires spécifiques.

Seuls 4 Emf sur 452 financent l’agriculture.

PIIASI

50% de prêtsrecouvrés en 2012

FESTIVAL DES JEUNESZenü Network les attend à Dschang

INSTITUTIONNEL

Métiers de la villeLe Programme national de formation aux

métiers de la ville (Pnfmv), une initiative

quadripartite du ministère de l’Habitat et du

développement urbain (Minhdu), du ministère

de l’Administration territoriale et de la décen-

tralisation (Minatd), du Fonds spécial d’équi-

pement et d’intervention intercommunale

(Feicom) et de l’association des Communes et

villes unies du Cameroun (Cvuc), vient de voir

le jour au Cameroun.

Le Programme, dont les premières sessions de

formation auront lieu courant troisième tri-

mestre 2013, devra permettre d'appuyer les

municipalités dans l'anticipation et la maîtrise

de leur développement urbain, grâce à la mise

en place d’un ensemble d’outils de gouvernan-

ce urbaine, de gestion démocratique des terri-

toires et de mobilisation des ressources finan-

cières.

La mise en place du Pnfmv répond à un souci

de pérennisation de l’action du Centre des

métiers de la ville (Cmv) du Projet Urba.Cam

mis en œuvre au Cameroun entre 2007 et 2009

avec l’appui de Nantes-Métropole. Les contri-

buteurs du Pnfmv pour sa première année

d'existence sont le Minhdu, le Minatd, le

Feicom, Cvuc et l'ambassade de France à tra-

vers le Service de coopération et d’action cul-

turelle qui finance l'étude de structuration du

projet.

Directeur de publication /Rédacteur en chef Kamdem Souop (77 71 68 86)RédactionMarcelin Angounou,Madeleine Assen,Honorine Ngangue,Martial Nepoue, Pierre

NkaA collaboré à cette éditionAlima Ndouklé

ConsultantsCharlie Martial Ngounou(Finances locales - Gouvernance)Emeran Atangana Eteme(Décentralisation)

Conseil en communicationCreativa Commercial 98 21 56 06ImprimerieJv-Graf - YaoundéDistributionMessapresse

3N° 023 - JUIN 2013focus

Toutes sortes d’envoléeslyriques ont accompagné ladésignation de Niat Njifenji

Marcel comme tout premier prési-dent du Sénat le 12 juin 2013 en find’après-midi. Le principal concer-né n’a pas été le moins surpris par

la nouvelle comme le dévoilent sespremiers mots: «Ma joie est telle-ment grande que j’ai de la peine àla contenir. Président du Sénat...Pour tout dire, quelle grande sur-prise! Et quel honneur! Mes cherscollègues sénateurs, du haut de ceperchoir, je voudrais, avant toutechose, vous exprimer mes sincèresremerciements pour le choix quevous avez porté sur ma modestepersonne à l’effet de présider auxdestinées de notre chambre.Certes, la tâche s’annonce difficile,mais je sais pouvoir compter survous, sur votre disponibilité, survotre expertise et votre franche col-laboration. Merci donc d’avance.Merci une fois pour vos suffrages.Issu des rangs du Rassemblement

démocratique du peuple camerou-nais, permettez-moi de témoignerma profonde et déférente gratitudeà l’endroit de SE Paul Biya, prési-dent de notre parti, pour l’investi-ture qu’il a bien voulu m’accorderafin de briguer ce prestigieuxposte.» Par cet autre dribble politique, leChef de l’Etat auquel la nouvelledeuxième personnalité a souhaitédire tout simplement sa «déférentegratitude» a déjoué tous les pro-nostics qui plaçaient en pôle posi-tion Peter Mafany Musonge, etdans une moindre mesure SimonAchidi Achu, Ibrahim MbomboNjoya ou encore Genevève Tjoues.

Calculs politques Comme le dit le politologueMathias Eric Owona Nguini, il sepourrait tout simplement que PaulBiya ait choisi de contrecarrer lesplans et ambitions du Mouvementpour la renaissance du Cameroun(Mrc) de Maurice Kamto quicherche à recruter en prioritéparmi les déçus du Rdpc et du Sdf,les deux poids lourds de la scènepolitique dans la région de l’Ouest,réputée favorable à l’opposition.Pour d’autres observateurs, ils’agit davantage d’une manièrepour le président national du Rdpcde rassurer sa base électoralebamiléké alors que se profilent denouvelles échéances électorales. Ils’agit notamment des conseillersmunicipaux qui ont fait d’impor-tants sacrifices dans le passé pourbarrer la route au Sdf et qui ont étéforcés, au nom de la discipline duparti, à voter pour «l’ennemi»,après la disqualification de la liste-

du Rdpc pour le scrutin du 14 avrildernier.

Récompense d’un fidèleLe fils de Bangangté, né le 26octobre 1934, a fait ses études auCameroun et en France où il aobtenu une licence ès sciences et lediplôme d’ingénieur à l’Ecolesupérieure d’électricité de Paris. Ilest recruté à la fonction publique le31 décembre 1960, au grade d’ingé-nieur des ponts et chaussées et desservices techniques de l’Etat. Dèsdécembre 1962, il est détaché àEnelcam, l’ancêtre de la Sociéténationale d’électricité duCameroun (Sonel). Il est nomméChef du service d’études et tra-vaux neufs à l’Edc, le 1er janvier1965, puis Chef du serviced’études et programmation deséquipements le 1er janvier 1970.Trois ans plus tard, jour pour jour,il est promu directeur généraladjoint, puis Dg de la Sonel. Aprèscinq années d’éclipse lié au putschmanqué du 6 avril 1984 qui luivaudra un séjour en prison, il estrappelé à ce poste même le 2 sep-tembre 1989. Le 7 septembre 1990,il fait son entrée dans le gouverne-ment en qualité de ministre duPlan et de l’aménagement du terri-toire. Le 26 avril 1991, il quitte legouvernement pour regagner lechevet de la Sonel. Du 9 avril 1992au 27 novembre 1992, il cumule ceposte avec celui de Vice premierministre chargé des Mines, de l’eauet de l’énergie. Il quittera définiti-vement la Sonel, sa deuxième mai-son, en 2001, à l’arrivée de l’améri-cain Aes dans le capital de l’entre-prise. Niat Njifenji est membre du

comité Central du Rdpc. Il a étédéputé du du Ndé entre 1992 et1997 et maire jusqu’en 2007,lorsque le saint des saints du partile force à passer la main à MmeKetcha Courtès. Une autre époque.

«Les grandes réussites» en vueQuand en avril 2012, Jacques FameNdongo, le secrétaire à la commu-nication annonce au cours d’uneémission télévisée le slogan de lacampagne présidentielle de 2018dont le candidat du Rdpc est d’of-fice connu et reconnu, certainsconcluent à une blague, sachantqu’à cette date, le président de laRépublique, alors âgé de 85 ansaura cumulé 36 ans de magistratu-re suprême.Mais la récente désignation de NiatNjifenji laisse à penser que lescartes de la succession n’aurontjamais été aussi floues que depuisle 12 juin 2013. Car, loin des trom-pettes qui sonnent que Paul Biya a«confié» sa succession auxBamiléké, certains sont davantageconvaincus qu’il les en a écartés.Ce n’est pas la dernière trouvaillede Jean Nkuété qui joue sans doutesa dernière carte, sachant que leschances qu’il soit remplacé ausecrétariat général du Rdpc sontgrandes, qui infirmera cetteconclusion. L’Ouest, en reconnais-sance de l’investiture et de l’élec-tion de Niat Njifenji, demande toutsimplement à Paul Biya... de sereprésenter en 2018. Son succes-seur constitutionnel, qui représen-te l’avenir, même en 120 jours d’in-térim, aura alors... 84 ans.

C’est finalement Niat Njifenji MarcelSénat

Le président du Sénat le 12 juin 2013

Le Président Biya a déjouétous les pronostics en «vali-dant» l’investiture du baronde Bangangté comme seul etunique candidat au perchoirde la chambre haute. Elu le12 juin avec 86% des voix, cedernier sera secondé, autresurprise, par AboubakarAbdoulaye, lamido de ReyBouba.

Le Bureau du Sénat en images

Par Kamdem Souop

Niat Njifenji Marcel (Rdpc, OU)PRESIDENT

SM Aboubakary Abdoulaye (Rdpc, NO)1er VICE-PRESIDENT

Dakolé Daissala (Mdr, EN)7e SECRETAIRE

Ngayap Pierre Fl. (Undp, LT)8e SECRETAIRE

Baskouda Jean B. (Rdpc, EN)1er QUESTEUR

Njifua Fontem L. (Rdpc, SW)2e QUESTEUR

Bisseck Paulette (Rdpc, SU)3e QUESTEUR

Fon Teche Njei II (Rdpc, NW)2e SECRETAIRE

Obam Assam S. (Rdpc, SU)3e SECRETAIRE

Haoua Madeleine (Sdf, AD)4e SECRETAIRE

Moampea Marie C. (Rdpc, ES)5e SECRETAIRE

Hayatou Pierrette (Rdpc, NO)6e SECRETAIRE

Tjoues Génevève (Rdpc, LT)2e VICE-PRESIDENTE

Tchatchouang Paul (Sdf, OU)3e VICE-PRESIDENT

Naah Ondoua S. (Rdpc, CE)4e VICE-PRESIDENT

Achidi Achu S. (Rdpc, NW)5e VICE-PRESIDENT

Baba Hamadou (Rdpc, AD)1er SECRETAIRE

focus4 N° 023 - JUIN 2013

La priorité aux zones ruralesMise en place du sénat

La première sortie face à la presse dutout nouveau président du Sénat aété accordée à Cameroon Tribune.

Niat Njifenji y met en avant l’arrière-paysdont le développement devrait propulser leCameroun vers l’émergence et favoriser«un développement durable».Et pour y parvenir, aura-t-il soin de souli-gner lors de son discours d’ouverture de lasession ordinaire de juin, il faudrait que « letransfert en cours des compétences aux col-lectivités territoriales décentralisées monteen puissance afin d’impulser une dyna-mique nouvelle au développement localgrâce à une bonne exécution des projets ins-crits au budget d’investissement public». Par ailleurs, a rappelé M. Niat, la coopéra-tion décentralisée est une initiative à soute-nir et que les maires devraient explorerdavantage pour des lendemains meilleurs.

Dès le 13 juin 2013, une séance de tra-vail a réuni les présidents du Sénatet de l’Assemblée nationale dans le

cabinet du second nommé au palais deverre de Ngoa-Ekelle. C’était en présenced’Amadou Ali, le Vice-premier ministre,ministre délégué à la présidence chargé desRelations avec les assemblées.Au delà du symbole, c’est véritablement lacollaboration entre les deux chambres quiest à l’ordre du jour. La convocation desdéputés et des sénateurs à la session ordi-naire, d’une durée de 30 jours, le 20 juin, aconstitué un premier test.

Les bureauxEn attendant de voir clair sur les locaux défi-nitifs de la haute chambre, elle partageraceux de l’Assemblée nationale. Avec un peude bonne volonté, cela devrait se faire sansanicroche, comme le 20 juin dernier. A cetteoccasion marquant l’ouverture de la sessionordinaire de juin, les sénateurs ont été convo-

qués à 11 heures et les députés à 16 heures.Donnant ainsi l’occasion à l’hémicycle deservir de même cadre aux deux sessions.

L’administration du SénatL’opinion scrutait les premiers actes deNiat Njifenji pour savoir s’il y avait un sem-blant de rupture. Manifestment, non. Car,après avoir été reçu avec les honneurs etune accolade par le président de laRépublique le 18 juin, le président du Sénata bouclé sa journée avec la nomination d’un«proche» de Paul Biya au secrétariat géné-ral de la nouvelle chambre: Michel Meva’am’Eboutou. Certes, pour avoir été secrétai-

re général de l’Assemblée nationale (1992-2003), on peut faire valoir que c’est l’expé-rience d’un habitué des lieux que le Chef del’Etat a «suggéré» à la deuxième personna-lité du pays. Mais en nommant un hommede 74 ans à cet important poste, l’on sedemande si l’heure de la jeunesse est pourdemain. Certes, l’ancien ministre desFinances qui aura cumulé ce poste aveccelui de Sg de l’Assemblée nationale (2001-2003), sera secondé par Bernard Wongolo,59 ans dont trente dans le commandement,parfait bilingue, mais le message est passé.Les places que veulent les jeunes ne sontpas libres.

Après avoir pris les arrêtés n°2013/002/AB/Sénat et2013/003/AB/Sénat nommant respectivement le secrétai-re général et son adjoint le 18 juin dernier, le président du

Sénat les a installés le lendemain. Il en a profité pour leur recom-mander de faire le nécessaire pour que l’institution soit dotée d’unpersonnel compétent et dévoué.Michel Meva’a m’Eboutou, le Secrétaire général est un habitué del’administration parlementaire, lui qui a assuré les mêmes fonc-tions de 1992 à 2003. Cet ancien produit de l’Ecole nationale d’ad-ministration et de magistrature (Enam) qui a commencé sa carriè-re en 1968 a été ministre de la Défense (1986-92) et des Finances(2001-04).Quant à Bernard Wongolo, lui aussi administrateur civil principalhors échelle qui a vu le jour dans la Boumba et Ngoko et qui agoûté à l’honneur d’être préfet à 29 ans, aura été préfet dans lesdépartements du Faro (Nord), du Faro-et-Déo (Adamaoua), de laHaute Sanaga (Centre) et de l’Océan (Sud).

La première sortie face à la pressedu tout nouveau président du Sénatet son mot d’ouverture de la sessionordinaire de juin donne le la decette législature: priorité à l’arriè-re-pays et accélération du proces-sus de décentralisation.

Par Honorine Ngangue

Niat Njifenji lors de l’audience du 18 juin au palais de l’Unité

Les présidents des deux chambres au sortir de leur séance de travail

Les premiers défis du Sénat

Les secrétaires généraux installés

Plus que la coexistence des deuxchambres qu’il faudra imposer auxmentalités pas toujours favorablesaux bouleversements, la nouvellechambre devra démontrer qu’ellen’est pas une institution de tropdans l’architecture institutionnelledu Cameroun.

Par Martial Nepoue

Le palais de verre doit s’habituer aux deux chambres

Michel Meva’a m’Eboutou (à g) et Bernard Wongolo (dr)

BON A SAVOIR

RDPC

Peter MafanyMusonge

GROUPES PARLEMENTAIRES

Les présidents

Celui qui était le favori des observateurs

pour être le tout premier président du Sénat

camerounais devra se contenter du poste de

président du groupe parlementaire du

Rassemblement démocratique du peuple

camerounais qui compte 82 sénateurs élus et

nommés.

La nouvelle, il l’a lui même apprise en même

temps que ses camarades le 12 juin dernier,

lorsque, dans la salle des 400 places deu 2e

étage du palais des Congrès, en début d’après

midi, Jacques Fame Ndongo lit les investi-

tures au bureau du groupe parlementaire.

Président: Peter Mafany Musonge; vice-pré-

sident: Calin Zang Oyono; Secrétaire:

Abdoulaye Wourvack Marava.

La surprise est si forte que les uns et les

autres en sont bouche bée. Mais apprend-on

de la plume de Longin Cyrille Avomo de

L’Action, l’organe de presse du parti au pou-

voir, «Peter Mafany Musonge ne manifeste

pas la moindre émotion lorsqu’il s’installe à

la droite de Jean Nkuété, le secrétaire général

du Rdpc, pour prendre le relais du bureau

d’âge et poursuivre la direction des travaux.

L’ancien premier ministre, grand chancelier

des ordres nationaux et sénateur du Sud-

Ouest, avec son flegme habituel, est resté froid

aussi bien après son investiture que son élec-

tion. Il prend ses fonctions, un peu comme s’il

avait répété la scène une dizaine de fois».

La suite, on la connait: à la surprise générale

des personnes présentes une heure plus tard à

l’hémicycle, c’est M. Musonge qui lira le

nom de Marcel Niat Njifenji.

SDF

Jean Tsomelou

Comme ses camarades sénateurs, Jean

Tsomelou devra porter longtemps le regard

suspicieux porté sur les conditions qui ont

permis au Social democratic front (Sfd)

d’avoir 14 sénateurs à la chambre haute du

Parlement. Une espèce de cadeau... empoi-

sonné du parti au pouvoir.

Mais qu’importe? Le parti de John Fru Ndi est

confortée dans sa position de 2e puissance

politique du pays, avec en prime un groupe

parlementaire que présidera le président

régional du Sdf à l’Ouest qui était d’ailleurs

tête d’une liste dont le 3e nom n’était autre

que celui de Paul Tchatchouang, vice-prési-

dent national, que Fru Ndi adoubera comme

vice président du Sénat.

document 5N° 023 - JUIN 2013

CHAP Ier : DISPOSITIONS GENERALES ARTICLE 1er.- La présente loi porteRèglement Intérieur du Sénat.

ARTICLE 2.- Les membres du Sénat portentle titre de « Sénateur ».

ARTICLE 3.- (1) Le mandat des Sénateurs estde cinq (05) ans. Il commence le jour de l’ou-verture de la session ordinaire de plein droitqui suit le scrutin. (2) Au début de chaque législature, le Sénat seréunit de plein droit en session ordinaire, letroisième mardi suivant la proclamation desrésultats des élections sénatoriales par leConseil Constitutionnel.

ARTICLE 4.- (1) Chaque année le Sénat tienttrois (3) sessions ordinaires d’une duréemaximum de trente (30) jours chacune. Lapremière session ordinaire du Sénat s’ouvreau mois de mars, la deuxième au mois dejuin et la troisième au mois de novembre. Ladate d’ouverture de chaque session est fixéepar arrêté du Bureau du Sénat après consulta-tion du Président de la République. (2) Le Sénat se réunit en session extraordinai-re pour une durée maximum de quinze (15)jours, sur un ordre du jour déterminé, à lademande du Président de la République, oud’un tiers des Sénateurs. La session extraordi-naire est close dès épuisement de l’ordre dujour.

ARTICLE 5.- A l’ouverture de chaque sessionordinaire ou extraordinaire, le Doyen d’âgeou le Président en fonction, assisté des deuxplus jeunes membres ou d’un secrétaire selonle cas et du Secrétaire Général du Sénat,donne lecture de l’arrêté portant convocationde la Chambre. Le Président ou le Doyen d’âge déclare ensui-te la séance ouverte.

CHAP II : DU BUREAU DU SENAT SECTION I : DU BUREAU D’AGE ARTICLE 6.- (1) Au début de chaque législa-ture, ainsi qu’à l’ouverture de la première ses-sion ordinaire de l’année législative du Sénat,le plus âgé des membres présents et les deuxplus jeunes forment le Bureau d’âge qui resteen fonction jusqu’à l’élection du Bureau défi-nitif du Sénat. (2) Aucun débat, aucun vote, à l’exception del’élection du Président du Sénat, en début ouen cours de législature, ne peut avoir lieusous la présidence du Doyen d’âge. (3) Toutefois, si le Sénat est amené, sous cetteprésidence, à débattre d’un point touchant àson Règlement Intérieur, il est créé uneCommission spéciale comprenant vingt cinq(25) membres.Les membres de cette Commission, désignéspar les partis politiques représentés au Sénat,élisent en leur sein un Bureau comprenant : - un (01) Président ; - un (01) Vice-Président ; - deux (02) Secrétaires ; - un (01) Rapporteur. (4) Les membres de la Commission visée àl’alinéa 3 ci-dessus doivent refléter la configu-ration politique du Sénat. (5) Les propositions de la Commission visée àl’alinéa 3 ci-dessus sont soumises directementau Sénat pour adoption sous forme de loi, à lamajorité simple de ses membres en exercice.

ARTICLE 7.- (1) A l’ouverture de la premièresession ordinaire de plein droit, le Doyend’âge donne lecture au Sénat du procès-ver-bal de proclamation des résultats des élec-tions sénatoriales et des noms des Sénateursproclamés élus, transmis par le ConseilConstitutionnel. Il donne lecture du décret duPrésident de la République portant nomina-tion des autres Sénateurs. La moitié plus unau moins des Sénateurs doivent être présentsà cette réunion. Le Doyen d’âge, après vérifi-cation, informe le Sénat que le quorum estatteint. (2) Dès la constatation de la présence desSénateurs, manifestée par leur signature surun registre spécialement ouvert à cet effet etaprès vérification du quorum et éventuelle-ment après lecture des communications à laChambre, le Président passe à l’examen del’ordre du jour.

SECTION II : DU BUREAU DEFINITIF ARTICLE 8.- (1) Au début de la législature oude la première session ordinaire de l’annéelégislative, il est procédé avant toute délibéra-tion et sous réserve des dispositions de l’ar-ticle 6 ci-dessus, à l’élection du Bureau défini-tif du Sénat. (2) Le Bureau définitif du Sénat comprend : - un (01) Président ; - un (01) Premier Vice-Président ; - quatre (04) Vice-Présidents ; - trois (03) Questeurs ; - huit (08) Secrétaires.

ARTICLE 9.- (1) Le Président du Sénat est éluau scrutin uninominal, à la majorité absoluedes suffrages valablement exprimés. A défautde la majorité absolue au premier tour, il estprocédé à un second tour pour lequel la majo-rité relative suffit pour être déclaré élu. (2) Deux (02) scrutateurs désignés par leDoyen d’âge dépouillent le scrutin dont leDoyen d’âge proclame les résultats. (3) Le Doyen d’âge invite le Président élu àprendre place immédiatement au fauteuil dePrésident du Sénat.

ARTICLE 10.- (1) Le Premier Vice-Présidentest élu au scrutin uninominal à la majoritéabsolue des suffrages valablement exprimés.A défaut de la majorité absolue au premiertour, il est procédé à un second tour pourlequel la majorité relative suffit pour êtredéclaré élu. (2) Deux (02) scrutateurs désignés par lePrésident du Sénat dépouillent le scrutindont le Président proclame les résultats.

ARTICLE 11.- (1) Les Vice-Présidents, autresque le Premier, les Questeurs et lesSecrétaires sont élus en même temps au coursde la même séance plénière au scrutin secretà la majorité relative des suffrages valable-ment exprimés, sur une liste commune pré-sentée par les partis politiques représentés auSénat. (2) La liste visée à l’alinéa (1) ci-dessus doittenir compte, au sein du Bureau, de la confi-guration politique du Sénat, sauf refus de cer-tains partis politiques de participer auBureau. (3) Les membres du Bureau sont élus pour un(01) an. Ils sont rééligibles. Toutefois, les membres du Bureau définitifélus au cours de la session de plein droit res-tent en fonction jusqu’à la prochaine électiondu Bureau à l’ouverture de la première ses-sion ordinaire de l’année législative. (4) Le Président du Sénat notifie au Présidentde la République, au Premier Ministre Chefdu Gouvernement, au Président del’Assemblée Nationale et au Président duConseil Constitutionnel, la composition duBureau définitif du Sénat.

ARTICLE 12.- (1) Le Président du Sénat pré-side le Bureau et la Conférence desPrésidents. Il a la haute direction des débatsen séance plénière. Il assure la police des déli-bérations. (2) Le Bureau du Sénat a les pleins pouvoirspour présider les délibérations du Sénat, ainsique pour organiser tous ses services. Il repré-sente le Sénat dans toutes les cérémoniespubliques.

ARTICLE 13.- En cas d’absence ou d’empê-chement, le Président du Sénat est suppléépar le Premier Vice-Président et, si ce dernierest à son tour absent ou empêché, les autresVice-Présidents le suppléent dans l’ordre depréséance établi par le Bureau.

ARTICLE 14.- Les Questeurs, sous la direc-tion du Bureau, sont chargés du contrôle desservices administratifs et financiers du Sénat.

ARTICLE 15.- Les Secrétaires veillent à larédaction des procès-verbaux et en donnentlecture si elle est demandée. Ils inscrivent lesSénateurs qui demandent la parole, contrô-lent les votes et dépouillent les scrutins.

ARTICLE 16.- Le Secrétaire Général du Sénatest nommé par arrêté du Bureau. Il estmembre ex officio du Bureau du Sénat. A cetitre, il reçoit une cocarde tricolore pour sonvéhicule et bénéficie des avantages fixés pararrêté du Bureau.

CHAP III : DES ATTRIBUTS DESSÉNATEURS ARTICLE 17.- (1) Après la constitution défi-nitive du Bureau du Sénat, chaque Sénateurreçoit au cours d’une cérémonie solennelle et

pour la durée de la législature : - un (01) insigne ; - une (01) écharpe tricolore qu’il porte aucours des cérémonies officielles ; - une (01) cocarde tricolore pour son véhicule. (2) Les attributs cités à l’alinéa 1 ci-dessussont restitués au Secrétariat Général du Sénaten cas d’interruption du mandat, pourquelque raison que ce soit. (3) Nonobstant les dispositions de l’alinéa 1ci-dessus, les Sénateurs qui intègrent le Sénatau cours de la législature reçoivent leursinsignes à la première session à laquelle ilsprennent part.

ARTICLE 18.- Des insignes sont portés parles Sénateurs lorsqu’ils sont en mission, dansles cérémonies publiques et en toutes circons-tances où ils ont à faire connaître leur qualité.La nature de ces insignes est déterminée parle Bureau du Sénat.

CHAP IV : DES IMMUNITÉS DES SENA-TEURS ARTICLE 19.- (1) Les Sénateurs jouissent desimmunités conformément à la loi. (2) Aucun Sénateur ne peut être poursuivi,recherché, arrêté, détenu ou jugé à l’occasiondes opinions ou votes émis par lui dansl’exercice de ses fonctions.(3) Sauf en cas de flagrant délit ou de crimeset délits commis contre la sûreté intérieure oula sûreté extérieure de l’Etat tels qu’ils sontfixés par le Code pénal, aucun Sénateur nepeut être poursuivi en matière criminelle oucorrectionnelle qu’avec l’autorisation duSénat pendant les sessions ou, hors session,de son Bureau : - par le Parquet compétent ; - par le Ministre en charge de la défense encas de compétence des juridictions militaires.

CHAP V : DES CAS DE VACANCE ARTICLE 20.- En cas d’interruption de man-dat et dans tous les cas de vacance autre quele décès du titulaire, le suppléant est appelé àsiéger au Sénat à la place du titulaire jusqu’àla fin du mandat.

ARTICLE 21.- Pour le cas des Sénateurs nom-més, le décès, la démission ou la nominationà une fonction incompatible conduit à unremplacement du Sénateur concerné par undécret du Président de la République.

CHAPITRE VI : DES INCOMPATIBILITES ARTICLE 22.- (1) Nul ne peut siéger à la foisau Sénat et à l’Assemblée Nationale. (2) L’exercice du mandat de Sénateur estincompatible avec les fonctions de membredu Gouvernement et assimilé, de membre duConseil Constitutionnel, de membre duConseil Economique et Social, de Maire, deDélégué du Gouvernement auprès d’uneCommunauté urbaine, de Président duConseil Régional, de toute fonction publiquenon élective, ainsi que de Président deChambre Consulaire. (3) De même, le statut de Sénateur et l’exerci-ce du mandat qui s’y rattache sont incompa-tibles avec les fonctions de Président deConseil d’Administration ou le statut de sala-rié dans un établissement public ou uneentreprise du secteur public ou parapublic.(4) L’acceptation de l’une des fonctions viséespar l’un des alinéas 1, 2 et 3 ci-dessus entraî-ne la vacance du poste du Sénateur concerné.(5) Toutefois, sont exceptés des dispositionsqui précèdent les Sénateurs chargés de mis-sions temporaires ou extraordinaires par leGouvernement. (6) Le cumul du mandat parlementaire et de

la mission visée à l’alinéa 5 ci-dessus ne pour-ra excéder deux (02) ans. Toutefois, à l’expira-tion de ce délai, la mission pourra être renou-velée par décret pris après avis du Bureau. (7) Le placement en position de mission par leGouvernement est immédiatement porté à laconnaissance du Bureau du Sénat.

CHAP VII : DES GROUPES PARLEMEN-TAIRES ARTICLE 23.- (1) Les Sénateurs peuvent s’or-ganiser en Groupes par partis politiques.Aucun Groupe ne peut comprendre moins dedix (10) membres. Les Sénateurs peuvent êtreapparentés au groupe de leur choix. (2) Les Sénateurs qui n’appartiennent à aucunGroupe peuvent s’apparenter à un Groupe deleur choix, avec l’agrément du Bureau de ceGroupe, afin de pouvoir figurer sur sa liste.

ARTICLE 24.- (1) Les Groupes sont consti-tués après remise au Doyen d’âge ou auPrésident du Sénat d’une liste de leurs

membres et des Sénateurs apparentés accom-pagnée d’une déclaration publique, commu-ne à tous les membres, signée par eux ettenant lieu de programme d’action politique. (2) Aucun Sénateur ne peut appartenir ouêtre apparenté à plus d’un Groupe. (3) Les Sénateurs apparentés comptent pourle calcul des sièges à accorder aux Groupesdans les diverses Commissions du Sénat pré-vues par le présent Règlement Intérieur. (4) Chaque Groupe communique auPrésident du Sénat la composition de sonBureau qui comprend un Président, un Vice-Président et un Secrétaire. (5) Toute modification dans la compositiond’un Groupe est portée à la connaissance duPrésident du Sénat, sous la signature duPrésident du Groupe et sous la double signa-ture du Sénateur et du Président du Groupe,s’il s’agit d’une adhésion ou d’un apparente-ment. Ces modifications sont communiquéesau Sénat par le Président du Sénat, puispubliées au Journal Officiel des Débats enfrançais et en anglais.

CHAP VIII : DES COMMISSIONS SECTION I : DES COMMISSIONS GENE-RALES ARTICLE 25.- (1) Chaque année, après l’élec-tion du Bureau, le Sénat constitue neuf (09)Commissions générales pour l’étude desaffaires qui lui sont soumises. Chaque Commission doit comporter aumoins dix (10) membres. (2) Les Commissions visées à l’alinéa 1 ci-des-sus se présentent ainsi qu’il suit : a) Commission des Lois Constitutionnelles,des Droits de l'Homme et des Libertés, de laJustice, de la Législation et du Règlement, del'Administration : constitution, règlement, statut des personnes,justice, collectivités territoriales décentrali-sées… ;b) Commission des Finances et du Budget :budget, fiscalité, contributions, monnaie etcrédit, contrôle budgétaire… ; c) Commission des Affaires Etrangères : trai-tés, conventions internationales… ; d) Commission de la Défense Nationale et dela Sécurité : défense nationale, armée, gendar-merie, sûreté nationale, justice militaire,sapeurs pompiers… ; e) Commission des Affaires Economiques, dela Programmation et de l'Aménagement duterritoire : aménagement du territoire, lois-programmes, domaine de l'Etat, entreprisesnationales, urbanisme, équipement et travauxpublics… ;f) Commission de l'Education, de laFormation Professionnelle et de la Jeunesse :enseignement du premier et du second degré,enseignement supérieur, éducation populai-re… ; g) Commission des Affaires Culturelles,Sociales et Familiales : culture, arts, informa-tion, communication, santé publique, loisirs,œuvres sociales, prévoyance sociale, famille,femme, enfant, personnes âgées… ; h) Commission de la Production et desEchanges : agriculture, élevage, eaux etforêts, chasse, pêche, énergie et industrie,tourisme, recherche scientifique, consomma-tion, commerce intérieur et extérieur… ; i) Commission des Résolutions et desPétitions : examen des propositions de résolu-tion, des pétitions, de l'activité interne duSénat, exploitation des relations interparle-mentaires du Sénat… (3) Toutefois, compte tenu de l'importanced'un texte dans la vie politique, économique,sociale et culturelle de la Nation, laConférence des Présidents peut décider de lesoumettre à l'examen de la Chambre entière. Les travaux de cette Chambre ne peuventporter que sur la discussion générale du texte,la discussion au fond et la mise en forme défi-nitive étant réservées à la Commission géné-rale compétente. Le Président du Sénat préside aux débats dela Chambre entière. Les Commissions peuvent constituer desSous-Commissions. A l'exception de la Commission des Financeset du Budget qui peut siéger en tant que debesoin, les autres Commissions et Sous-Commissions ne peuvent valablement siégerque durant les sessions. (4) Aucun Sénateur ne peut faire partie deplus de deux (02) Commissions généralesvisées aux alinéas 1 et 2 ci-dessus.

ARTICLE 26.- Avant la constitution desCommissions, les Présidents de Groupesremettent au Président du Sénat la liste deleurs membres. Cette liste est affichée etconsignée au procès-verbal et publiée auJournal Officiel des Débats. Les Groupes disposent, dans chaqueCommission, d’un nombre de sièges propor-

Le règlement intérieur promulguéSénat

Loi n°2013/006 du 10 juin 2013 portant règle-ment intérieur du Sénat

Le Sénat a délibéré et adopté, Le Président de la République promulguela loi dont la teneur suit :

document6 N° 023 - JUIN 2013

tionnel à leur importance numérique. Les sièges sont répartis proportionnellemententre les Groupes régulièrement constitués etselon la règle de la plus forte moyenne. Lessièges restés vacants après cette répartitionsont attribués par le Président du Sénat auxSénateurs n’appartenant à aucun Groupe. Avant la constitution des Commissions, lesPrésidents de Groupes remettent auPrésident du Sénat la liste des candidatsqu’ils ont établie. La liste des candidats aux Commissions est,après affichage pendant une période mini-mum de douze heures, ratifiée par le Sénat si,avant la nomination, elle n’a pas suscité l’op-position d’au moins dix (10) Sénateurs. Les oppositions motivées sont remises parécrit au Président et consignées au procès-verbal in extenso et publiée au JournalOfficiel des Débats. Dans le cas d’opposition,le Sénat procède à un vote au scrutin de listeen séance plénière, étant entendu que ce votene saurait modifier la représentation numé-rique des Groupes au sein des Commissions. La démission d’un membre ou son exclusiondu Groupe entraîne pour ce membre la pertedes avantages dont il bénéficiait en qualité demembre de ce Groupe et notamment la quali-té de Commissaire au sein de la Commissionoù il avait été désigné par son Groupe. LeditGroupe procède au remplacement au sein dela Commission, de ce membre exclu oudémissionnaire dans les meilleurs délais.

ARTICLE 27.- Après sa constitution, chaqueCommission est convoquée par le Présidentdu Sénat afin d’élire au scrutin uninominalson Bureau composé d’un Président, d’unVice-Président et de deux Secrétaires. Seule,la Commission des Finances et du Budgetnomme un Rapporteur Général et, en tantque de besoin, des Rapporteurs spéciaux. Lorsque le Président et le Vice-Présidentd’une Commission sont empêchés et ne peu-vent de ce fait remplir leurs fonctions, laCommission désigne un Président et un Vice-Président temporaires dont le mandat prendfin dès que les titulaires sont en mesure d’as-sumer leurs fonctions. La présidence d’une Commission générale nepeut être cumulée avec celle d’uneCommission spéciale.

ARTICLE 28.- (1) Les Commissions sont sai-sies par la Conférence des Présidents detoutes les affaires relevant de leur compéten-ce. Communication de cette saisine est faiteau Sénat à sa prochaine séance. (2) Le rapport sur le fond d’une affaire nepeut être confié qu’à une seule Commission.Toutefois, les autres Commissions peuventdemander à donner leur avis sur la mêmeaffaire. (3) Pour chaque affaire, un Rapporteur estdésigné par la Commission compétente aufond. Les Commissions saisies pour avis dési-gnent également des Rapporteurs. (4) L’avis visé à l’alinéa 2 ci-dessus est trans-mis au Président de la Commission saisie aufond.

ARTICLE 29.- (1) Les Commissions sontconvoquées à la diligence du SecrétaireGénéral du Sénat. (2) Les Sénateurs qui ne sont pas membresd’une Commission générale peuvent assisteraux travaux de cette Commission sur autori-sation du Président qui en assure la police. (3) Seuls ont droit de parole et de vote lorsdes travaux des Commissions, les membresdu Sénat désignés à cet effet en qualité deCommissaires.(4) Les membres du Gouvernement ont accèsaux Commissions lors des discussions por-tant sur des textes relevant de la compétencedu Gouvernement. Ils doivent être entendusquand ils le demandent. Ils peuvent se faireaccompagner et assister par de proches colla-borateurs. (5) L’auteur d’une proposition ou d’un amen-dement peut être convoqué aux séances de laCommission consacrées à l’examen de sontexte ; il se retire au moment du vote. (6) Les amendements des Sénateurs cessentd’être recevables en Commission dès le débutde la discussion des articles. (7) Le Rapporteur Général de la Commissiondes Finances doit être entendu par touteCommission qui examine un budget particu-lier soumis à son avis.

ARTICLE 30.- (1) Les Commissions sont tou-jours en nombre pour discuter. Toutefois, laprésence de la moitié plus un de leursmembres est nécessaire pour la validité deleurs votes. (2) Si le quorum visé à l’alinéa 1 ci-dessusn’est pas atteint avant le vote, la séance de laCommission est suspendue pendant deux(02) heures. A la reprise, le vote devientvalable quel que soit le nombre des votants.Dans ce cas, il doit être fait mention du défaut

de quorum dans le rapport de laCommission. (3) Lorsque sur une affaire soumise à l’exa-men du Sénat, la procédure d’urgence estmise en vigueur conformément à l’article 40ci-dessous, la séance de la Commission estseulement suspendue pendant une heure,aucun quorum n’étant exigé lors de sa repri-se. (4) Par dérogation aux dispositions de l’ar-ticle 104 du présent Règlement Intérieur, lePrésident de la Commission, après consulta-tion du Bureau de la Commission, peut pro-noncer le rappel à l’ordre à l’encontre de toutSénateur qui, par ses attaques personnelles,ses interruptions, empêche le déroulementnormal des travaux ou la liberté des délibéra-tions en Commission. (5) Lorsqu’un Commissaire aura été trois (03)fois rappelé à l’ordre au cours d’une mêmeséance, le Président de la Commission eninforme le Président du Sénat qui peut luiappliquer les sanctions disciplinaires prévuesà l’article 103 ci-dessous.

ARTICLE 31.- (1) Les décisions desCommissions sont prises à la majorité simpledes suffrages exprimés. 2) Les votes en Commission ont lieu à mainlevée ou par assis et levé. Seules les nomina-tions ou désignations personnelles donnentlieu à un vote par scrutin secret. En cas d’éga-lité de voix, la question mise aux voix n’estpas adoptée. (3) Les rapports et avis des Commissions doi-vent être approuvés en Commission avantleur dépôt sur le Bureau du Sénat. Ils sontdistribués aux membres du Sénat.

ARTICLE 32.- (1) Il est établi un procès-ver-bal des réunions des Commissions quiindique notamment les noms des membresprésents, excusés ou absents, les décisions dela Commission, ainsi que les résultats desvotes. (2) Seuls les membres de la Commission ontla faculté de prendre communication, surplace, des procès-verbaux des Commissionset des documents qui leur ont été remis. (3) Toutefois, le bureau de la Commissionpeut autoriser les Sénateurs non membres dela Commission à en prendre connaissance. LaCommission peut aussi, par un vote, per-mettre la communication sur place des pro-cès-verbaux à un membre du Gouvernement.(4) A l’expiration de la législature, les procès-verbaux et documents de la Commission sontdéposés aux archives du Sénat.

ARTICLE 33.- Les fonctions de membred’une Commission générale sont incompa-tibles avec les fonctions de Président duSénat.

ARTICLE 34.- (1) Toute Commission peutproposer de charger un ou plusieurs de sesmembres d’une mission portant sur desobjets relevant de ses attributions et néces-saires à la bonne exécution de ses travaux.(2) Si cette mission doit, par suite de déplace-ments notamment, entraîner des dépenses àla charge du budget du Sénat, la Commissionen soumet la proposition au Bureau qui déci-de.

ARTICLE 35.- (1) Les Commissions peuventconstituer des Sous-commissions.(2) Les Commissions et Sous-commissions nepeuvent valablement siéger que durant lessessions.

SECTION II : DES COMMISSIONS SPE-CIALES ARTICLE 36.- (1) Le Sénat peut constituerdes Commissions spéciales pour un objetdéterminé, notamment d’intérêt nationalmajeur. La résolution portant création d’uneCommission spéciale fixe également la procé-dure à suivre pour la nomination de sesmembres. (2) Le Sénat peut constituer des Commissionsspéciales pour un objet déterminé. La résolu-tion portant création d'une Commission spé-ciale fixe également la procédure à suivrepour la nomination de ses membres.

SECTION III : DES COMMISSIONSMIXTES ARTICLE 37.- (1) Les Commissions MixtesParitaires se réunissent, sur convocation deleur doyen, alternativement par affaire, dansles locaux de l’Assemblée Nationale et/ou duSénat. (2) Elles fixent elles-mêmes la composition deleurs bureaux. (3) Elles suivent dans leurs travaux les règlesordinaires applicables aux Commissions. Encas de divergence entre les Règlements desdeux Assemblées, celui de l’Assemblée oùsiège la Commission prévaut.

CHAPITRE IX : DU DEPOT DES PROJETS

ET PROPOSITIONSDE LOI OU DE RESO-LUTION ARTICLE 38.- (1) a) Les projets de loi dont leSénat est saisi par le Président de laRépublique sont déposés sur le Bureau de laChambre pour être transmis par le Présidentdu Sénat à la Conférence des Présidents quidécide de leur recevabilité et de leur attribu-tion à une Commission générale. Il en estdonné connaissance au Sénat au cours d’uneséance plénière. b) Les propositions de loi et de résolutionémanant des Sénateurs doivent être formu-lées par écrit. Elles sont adressées auPrésident du Sénat pour être transmises à laConférence des Présidents qui décide de leurrecevabilité et de leur transmission à uneCommission générale. (2) Les projets et propositions de loi ne peu-vent porter que sur des matières définies àl’article 26 de la Constitution. (3) La Conférence des Présidents se prononcesur la recevabilité des textes. En cas de douteou de litige sur la recevabilité d’un texte, lePrésident de la République, le Président duSénat ou un tiers des Sénateurs saisit leConseil Constitutionnel qui en décide. (4) Sont irrecevables, conformément à l’article23 (3) (a) de la Constitution, les propositionsde loi et amendements qui auraient poureffet, s’ils sont adoptés, soit une diminutiondes ressources publiques, soit l’aggravationdes charges publiques sans réduction à dueconcurrence d’autres dépenses ou création derecettes nouvelles d’égale importance. (5) Les projets et propositions de loi et derésolution sont distribués aux membres duSénat et envoyés à l’examen de laCommission compétente dans les conditionsprévues à l’alinéa 1 ci-dessus. Ils sont inscritset numérotés dans l’ordre de leur arrivée, surun rôle général et portant mention de la suitequi leur a été réservée.

CHAPITRE X : DE L’ORDRE DU JOUR ARTICLE 39.- (1) L’ordre du jour du Sénatest fixé par la Conférence des Présidents. (2) La Conférence des Présidents comprend : - les Présidents des Groupes parlementaires ; - les Présidents des Commissions générales ; - les membres du Bureau du Sénat. (3) Un membre du Gouvernement participeaux travaux de la Conférence des Présidents. (4) Le Président du Sénat préside laConférence des Présidents.(5) L’ordre du jour du Sénat comporte enpriorité et dans l’ordre que le Gouvernementa fixé, la discussion des projets de loi ou despropositions de loi qu’il a acceptées. Lesautres propositions de lois retenues par laConférence des Présidents sont examinéespar la suite. (6) Lorsque, à l’issue de deux sessions ordi-naires, une proposition de loi n’a pu être exa-minée, celle-ci est de plein droit examinée aucours de la session ordinaire suivante.

ARTICLE 40.- (1) Le Gouvernement ou laCommission saisi (e) au fond peut demanderle vote sans débat d’un projet ou d’une pro-position. (2) La demande visée à l’alinéa 1 ci-dessusdoit être adressée au Président du Sénat quien saisit la Conférence des Présidents. (3) Lorsque le rapport et, s’il y a lieu, le ou lesavis ont été distribués, le vote sans débat del’affaire est inscrit sur la décision de laConférence dont le Président donne commu-nication au Sénat en tête de l’ordre du jour dela séance suivant sa distribution.

ARTICLE 41.- (1) Le Gouvernement peuts’opposer à l’inscription à l’ordre du jour duvote sans débat d’une affaire. (2) Lorsque l’inscription a eu lieu, leGouvernement peut en demander le retrait. (3) Tout Sénateur peut faire opposition à unvote sans débat inscrit à l’ordre du jour s’ildésire présenter des observations ou unamendement. Sa demande doit être adresséepar écrit au Président du Sénat deux (02)heures avant l’ouverture de la séance pléniè-re à l’ordre du jour de laquelle est inscrite l’af-faire et doit être soutenue par la signature devingt (20) Sénateurs au moins. Le projet ou la proposition est, dans ce cas,retiré (e) de l’ordre du jour et la Commissionsaisie au fond doit entendre le Gouvernementou l’auteur de l’opposition. La Commission saisit le Sénat d’un rapportsupplémentaire qui doit mentionner toutesles objections formulées.

ARTICLE 42.- (1) Lorsque l’opposition auvote sans débat est retirée au cours de la séan-ce où elle a joué ou avant que la Commissionait déposé son rapport supplémentaire, levote sans débat peut être immédiatementréinscrit. (2) Lorsqu’à la suite d’une opposition et aprèsdistribution du rapport supplémentaire levote sans débat d’une affaire est à nouveau

inscrit à l’ordre du jour, il ne peut être retiréque sur la demande du Gouvernement ou surune demande signée par vingt (20) Sénateurs,entérinée par un vote sans débat émis à lamajorité des membres présents. A la suite dece deuxième retrait, le vote sans débat nepeut être inscrit à l’ordre du jour. (3) Lorsque personne ne s’oppose à un votesans débat ou lorsque, conformément auxdispositions ci-dessus définies, l’oppositionest irrecevable ou que le Sénat décide un votesans débat, le Président met successivementaux voix les différents articles, puis l’en-semble du projet ou de la proposition.

CHAPITRE XI : DE L’ORGANISATIONDES DEBATS ARTICLE 43.- La Conférence des Présidentspeut proposer au Sénat, qui statue sans débat,d’organiser une discussion. Si cette organisa-tion est décidée, il y est procédé par les soinsde ladite Conférence dont la formation estcomplétée par le ou les rapporteur(s) du oudes projet(s) ou des propositions devant êtreinscrits à l’ordre du jour.

ARTICLE 44.- L’organisation du débatindique la répartition des temps de paroledans le cadre des séances dont la conférenced’organisation fixe le nombre et la date. Ellepeut limiter le nombre des orateurs, ainsi quele temps de parole attribués à chacun d’eux.Les décisions de la conférence d’organisationsont définitives.

CHAPITRE XII : DE LA TENUE DESSEANCES ARTICLE 45.- Le Président de la Républiquepeut, sur sa demande, être entendu par leSénat conformément aux dispositions de l’ar-ticle 32 de la Constitution. Il peut égalementlui adresser des messages. Ces communica-tions ne donnent lieu à aucun débat en sa pré-sence.

ARTICLE 46.- (1) Les membres duGouvernement assistent aux séances à l’ordredu jour desquelles sont inscrites des affairesqui relèvent de leurs compétences. En casd’empêchement, ils peuvent se faire suppléerpar un autre membre du Gouvernement. (2) Les membres du Gouvernement peuventse faire assister par des proches collabora-teurs.

ARTICLE 47.- Les séances plénières du Sénatsont publiques. A la demande duGouvernement ou de la majorité absolue deses membres, le Sénat peut, exceptionnelle-ment, se réunir à huis clos.

ARTICLE 48.- (1) Le Président ouvre la séan-ce, dirige les débats, fait observer leRèglement Intérieur et maintient l’ordre. Ilpeut, à tout moment, suspendre ou lever laséance. (2) Avant de lever la séance, le Présidentindique la date et l’ordre du jour de la séancesuivante, tels qu’arrêtés par la Conférencedes Présidents.

ARTICLE 49.- (1) Les délibérations du Sénatne sont valables qu’autant que la moitié plusun des membres en exercice est présente. Si lequorum n’est pas atteint au jour et à l’heurefixés pour l’ouverture d’une séance, celle-ciest renvoyée de plein droit à la deuxièmeheure qui suit. Les délibérations ne sont alorsvalables que si le tiers des membres est pré-sent. (2) Lorsque, en cours de séance et avant l’ou-verture d’un scrutin, les membres présents neforment pas la majorité du Sénat, le vote n’estvalable que si le tiers des membres est pré-sent. (3) Le quorum d’un tiers des membres duSénat exigé par l’alinéa 2 ci-dessus en cas derenvoi, soit de l’ouverture d’une séance, soitd’un vote, n’est point requis lorsque le Sénatse réunit en application de l’article 59 du pré-sent Règlement Intérieur. (4) Dans tous les cas prévus aux alinéas ci-dessus, les noms des absents sont inscrits auprocès-verbal.

ARTICLE 50.- (1) Une heure au moins avantla séance de son adoption, le procès-verbalest distribué aux membres du Sénat. Le pro-cès-verbal de la dernière séance d’une sessionest soumis à l’approbation du Sénat avantque cette séance ne soit levée. (2) Le procès-verbal de chaque séance, signédu Président et des Secrétaires, est déposéaux archives du Sénat en quatre (04) exem-plaires. Les procès-verbaux font l’objet d’unepublication par les soins du SecrétaireGénéral du Sénat.

ARTICLE 51.- Avant de passer à l’ordre dujour, le Président donne connaissance auSénat des excuses présentées par sesmembres, ainsi que des communications qui

document 7N° 023 - JUIN 2013

le concernent. Le Sénat peut ordonner l’im-pression immédiate de ces communicationsou de l’une d’entre elles, indépendammentde leur publication au Journal Officiel desDébats.

ARTICLE 52.- Aucune affaire ne peut êtresoumise à l’examen, aux délibérations et auvote du Sénat sans avoir, au préalable, faitl’objet d’un rapport de la Commission com-pétente au fond.

ARTICLE 53.- (1) Tout Sénateur ne peut par-ler qu’après avoir demandé la parole auPrésident et l’avoir obtenue, même s’il estexceptionnellement autorisé par un orateur àl’interrompre. (2) Les membres du Sénat qui demandent laparole sont inscrits suivant l’ordre de leurdemande ; ils peuvent céder leur tour deparole à l’un de leurs collègues ou intervertirl’ordre de leurs inscriptions. (3) Le temps de parole de chaque orateur estlimité à dix (10) minutes. Toutefois, au regarddu nombre d’orateurs inscrits, le Présidentdu Sénat peut décider de limiter ce temps deparole à trente (30) minutes par Groupe par-lementaire.

ARTICLE 54.- (1) L’orateur parle à la tribune. (2) Si l’orateur parle sans avoir obtenu laparole ou s’il prétend la conserver après quele Président la lui a retirée, le Président peutdéclarer que ses paroles ne figureront pas auprocès-verbal. (3) L’orateur ne doit pas s’écarter de la ques-tion en discussion sinon le Président l’y rap-pelle. S’il ne se conforme pas à cette invita-tion, le Président peut décider que ses parolesne figureront pas au procès-verbal. S’il y apersistance dans le refus opposé à l’invitationdu Président, l’orateur est rappelé à l’ordre. (4) Tout orateur invité par le Président à quit-ter la tribune et qui n’y défère pas, peut fairel’objet d’un rappel à l’ordre avec inscriptionau procès-verbal et, le cas échéant, d’une cen-sure et d’une expulsion temporaire, dans lesconditions prévues à l’article 105 du présentRèglement Intérieur.

ARTICLE 55.- Le Président du Sénat ne peutprendre la parole dans un débat que pourprésenter l’état de la question et y ramener.S’il veut prendre part aux débats, il cède lefauteuil à un des Vice-Présidents dans l’ordrede préséance et ne peut le reprendre qu’aprèsque la discussion a été épuisée sur la ques-tion.

ARTICLE 56.- (1) Les Présidents et lesRapporteurs des Commissions intéressées,ainsi que les membres du Gouvernementconcernés obtiennent la parole quand ils lademandent. Un Sénateur peut toujours obte-nir la parole pour leur répondre. (2) En dehors des cas prévus à l’alinéa (1) ci-dessus, les sénateurs membres desCommissions intéressées ne peuvent obtenirla parole dans le cadre de la discussion géné-rale.

ARTICLE 57.- (1) La parole est accordée, parpriorité sur la question principale, à toutSénateur qui la demande pour un rappel auRèglement Intérieur. Si, manifestement, sonintervention n’a aucun rapport avec leRèglement Intérieur, le Président peut luiretirer la parole et lui appliquer les disposi-tions de l’article 54 ci-dessus. (2) La parole peut être également accordée,mais seulement en fin de séance et à la discré-tion du Président, à tout membre du Sénatqui la demande par écrit pour un fait person-nel. Le Président déclare ensuite que l’inci-dent est clos.

ARTICLE 58.- (1) Lorsqu’au moins deux ora-teurs d’avis contraire ayant traité le fond dudébat ont pris part à une discussion, lePrésident ou tout membre du Sénat peut enproposer la clôture.(2) Lorsque la parole est demandée contre laclôture, elle ne peut être accordée que pourtrois minutes et à un seul orateur qui doit selimiter à cet objet. Le premier des orateursdemeurant inscrit, dans l’ordre d’inscription,a priorité de parole contre la clôture. Si lademande de clôture est rejetée par le Sénat, ladiscussion continue, mais la clôture peut êtreà nouveau demandée, et il est statué sur cettenouvelle demande dans les conditions pré-vues par le présent Règlement Intérieur.

CHAPITRE XIII : DE LA PROCEDURE DEDISCUSSION EN SEANCE PLENIERE ARTICLE 59.- (1) L’urgence peut être deman-dée, sur des affaires soumises à l’examen duSénat, soit par le Gouvernement, soit par unSénateur. L’urgence est de droit si elle estdemandée par le Gouvernement. (2) Les débats pour lesquels l’urgence est dedroit ou acceptée ont priorité sur l’ordre du

jour. Pour les autres cas, la demande d’urgen-ce est mise immédiatement aux voix sansdébat. Si l’urgence est déclarée, le Sénat fixeimmédiatement la date de la discussion sur lefond, sur le rapport de la Commission com-pétente. Si l’urgence est repoussée, l’affaireest examinée selon la procédure ordinaire.

ARTICLE 60.- (1) Les projets et propositionsde loi ou de résolution sont, en principe sou-mis à une seule délibération en séancepublique. Il est procédé tout d’abord à l’audi-tion du (ou des) Rapporteur (s) de la (ou des)Commission (s) saisie (s) pour avis et ensuiteà celle du Rapporteur de la Commission sai-sie au fond. (2) Dès que le Rapporteur de la Commissionsaisie au fond a présenté son rapport, toutSénateur peut poser la question préalable ten-dant à décider qu’il n’y a pas lieu de délibé-rer. Il peut motiver verbalement sa demandesur laquelle ne peuvent intervenir que lePrésident ou le Rapporteur de la Commissionsaisie au fond et le membre duGouvernement intéressé siégeant au banc duGouvernement. Seul l’auteur de la questionpréalable peut prendre la parole suivant lesdispositions de l’article 56 (2) ci-dessus. (3) Si la question préalable est adoptée, le pro-jet est rejeté ; si elle est repoussée, la discus-sion du rapport se poursuit.

ARTICLE 61.- (1) Il est procédé à une discus-sion générale des projets et propositions deloi ou de résolution. Au cours de cette discus-sion générale et jusqu’à la clôture, il peut êtreprésenté des motions préjudicielles tendantsoit à l’ajournement du débat jusqu’à la réali-sation de certaines conditions, soit au renvoiau fond ou à l’examen, pour avis, d’une autreCommission. La discussion des motions pré-judicielles se fait suivant la procédure prévueà l’article 60 ci-dessus. (2) Toutefois, le renvoi à la Commission saisieau fond est de droit si celle-ci ou leGouvernement le demande ou l’accepte.Après la clôture de la discussion générale, lePrésident consulte le Sénat sur le passage à ladiscussion des articles du texte du projet oude la proposition. (3) Lorsque la Commission conclut au rejetdu projet ou de la proposition, le Président,immédiatement après la clôture de la discus-sion générale, met aux voix le rejet. (4) Lorsque le Rapporteur de la Commissionne présente pas son rapport ou que laCommission ne présente pas de conclusions,le Sénat est appelé à se prononcer sur le pas-sage à la discussion des articles du texte duprojet ou de la proposition. (5) Dans tous les cas où le Sénat décide de nepas passer à la discussion des articles, lePrésident déclare que le projet ou la proposi-tion n’est pas adopté. (6) Après que le passage à la discussion desarticles a été décidé, il est éventuellementprocédé à l’examen des contre-projets. Lescontre-projets constituent des amendementsà l’ensemble du texte en discussion. Ils nesont appelés en séance plénière que s’ils ontété jugés recevables par la Conférence desPrésidents et antérieurement soumis à laCommission compétente. Le Sénat ne peutêtre consulté que sur leur prise en considéra-tion ; si elle est prononcée, le contre-projet estrenvoyé à la Commission qui doit le prendrecomme base de discussion et présenter unnouveau rapport dans le délai que le Sénatpeut impartir. (7) Après que le Sénat a décidé le passage à ladiscussion des articles et que, le cas échéant,ont été repoussés les contre-projets, l’examenet la discussion des textes portent successive-ment sur chaque article et sur les amende-ments qui s’y rattachent, dans les conditionsprévues à l’article 64 ci-dessous.

ARTICLE 62.- (1) Le projet de loi examiné estle texte déposé par le Président de laRépublique ou celui transmis par le Présidentde l’Assemblée Nationale. (2) La proposition de loi ou de résolution exa-minée en séance plénière est le texte élaborépar l’auteur ou les auteurs de celle-ci.Toutefois, lorsqu’une proposition de loi faitl’objet d’un amendement à l’ensemble de laproposition, le texte examiné en séance plé-nière est celui établi par la Commission. Laproposition de résolution examinée en séanceplénière est celle établie par la Commission. (3) Lorsqu’il n’a pas été présenté d’articleadditionnel à l’article unique d’un projet oud’une proposition, le vote sur cet article équi-vaut à un vote sur l’ensemble et aucun articleadditionnel ne peut plus être présenté. (4) Avant le vote sur l’ensemble, sont admisesdes explications sommaires de vote d’unedurée maximum de trois (03) minutes. Lesdispositions de l’article 58 ci-dessus s’appli-quent aux explications de vote.

ARTICLE 63.- Sans préjudice des disposi-

tions de l’alinéa 2 de l’article 61 ci-dessus, lorsde l’examen du budget, chaque chapitre dubudget doit faire l’objet d’une délibérationparticulière. Après le vote de tous les articles,il est procédé au vote sur l’ensemble du pro-jet ou de la proposition.

ARTICLE 64.- (1) Les contre-projets sontdéposés, par écrit, sur le Bureau du Sénat etenvoyés par le Président du Sénat à laConférence des Présidents qui décide de leurrecevabilité. Ils sont ensuite communiqués àla Commission compétente et, si possible,imprimés et distribués. (2) Les amendements sont déposés, par écrit,sur le Bureau du Sénat. Ils doivent être som-mairement motivés et signés par leur auteur.Ils sont communiqués par le Président duSénat à la Commission compétente, et si pos-sible, imprimés et distribués. (3) Les amendements ne sont recevables que : - s’ils s’appliquent effectivement au texte endiscussion, ou, s’agissant de contre-projets etd’articles additionnels, s’ils sont proposésdans le cadre dudit texte ; - s’ils ont été antérieurement soumis à laCommission compétente. (4) En cas de litige, le Conseil Constitutionnelse prononce sur leur recevabilité dans lesconditions fixées par l’article 38 (3) du pré-sent Règlement Intérieur. (5) En dehors des cas prévus aux alinéas 1,2 et3 ci-dessus, sont seuls recevables en séancepublique : a) les amendements dont le Gouvernementou la Commission saisie au fond accepte ladiscussion ; b) les amendements déposés au nom d’uneCommission saisie pour avis, sous réserve deleur examen préalable par la Commission sai-sie au fond ; c) les amendements présentés par leGouvernement ;d) les amendements se rapportant directe-ment à des dispositions modifiées par leSénat en cours de discussion sous réserve deleur acceptation par le Gouvernement ou parla Commission saisie au fond.

ARTICLE 65.- (1) Les amendements sont misen discussion par priorité sur le texte servantde base à la discussion. Le Sénat ne délibèresur aucun amendement s’il n’est soutenu parson auteur lors de la discussion. (2) Les amendements à un même alinéa ou àun même article peuvent faire l’objet d’unediscussion commune. (3) Sont appelés dans l’ordre ci-après s’ilsviennent en concurrence : a) les amendements de suppression d’unarticle ;b) les autres amendements, en commençantpar ceux qui s’écartent le plus du texte pro-posé. (4) Dans la discussion des contre-projets etdes amendements, peuvent seuls intervenir,l’un des signataires, un orateur d’opinioncontraire, le représentant de la Commissionsaisie au fond et le représentant duGouvernement. (5) Les amendements ayant un objet iden-tique ne donnent lieu qu’à un seul vote. (6) Lorsque tous les amendements proposés àun alinéa d’un article ou à un article ont étédiscutés et que l’examen des alinéas ouarticles suivants a commencé, il n’est pluspossible de déposer d’amendements aux ali-néas ou articles déjà examinés.

ARTICLE 66.- (1) Avant le vote sur l’en-semble d’un projet ou d’une proposition, leSénat peut décider, sur la demande d’un deses membres, soit qu’il sera procédé à unedeuxième délibération, soit que le texte serarenvoyé à la Commission saisie au fond pourrévision et mise en cohérence. (2) La seconde délibération ou le renvoi est dedroit si la Commission saisie au fond ledemande ou l’accepte. (3) Lorsqu’il y a lieu à seconde délibération,les textes adoptés lors de la première délibé-ration sont renvoyés à la Commission quidoit présenter un nouveau rapport. Dans sadeuxième délibération, le Sénat ne statue quesur les textes nouveaux proposés par laCommission ou sur les modifications appor-tées par elle aux textes précédemment adop-tés. (4) Lorsqu’il y a lieu à renvoi à la Commissionpour révision et mise en cohérence, laCommission présente sans délai son travail ;lecture en est donnée au Sénat et la discussionne peut porter que sur la rédaction adoptéepar la Commission.

ARTICLE 67.- (1) Les textes adoptés par leSénat sont retournés au Président del’Assemblée Nationale dans les conditionsprévues par l’article 30 de la Constitution. (2) Le Président du Sénat, dès réception destextes transmis par le Président del’Assemblée Nationale, les soumet à la délibé-

ration du Sénat. (3) Le Sénat, dans un délai de dix (10) jours àpartir de la réception des textes ou dans undélai de cinq (05) jours pour les textes dont leGouvernement déclare l’urgence, peut : a) Adopter le texte. Dans ce cas, le Président

du Sénat retourne le texte adopté auPrésident de l’Assemblée Nationale qui letransmet dans les quarante-huit (48) heuresau Président de la République aux fins depromulgation. b) Apporter des amendements au texte. Lesamendements, pour être retenus, doivent êtreapprouvés à la majorité simple des Sénateurs.Dans ce cas, le texte amendé est retourné àl’Assemblée Nationale par le Président duSénat pour un nouvel examen. c) Rejeter tout ou partie du texte. Le rejet doitêtre approuvé à la majorité absolue desSénateurs. Dans ce cas, le texte en cause,accompagné de l’exposé des motifs du rejet,est retourné par le Président du Sénat àl’Assemblée Nationale, pour un nouvel exa-men et une éventuelle adoption à la majoritéabsolue des Députés. (4) En cas d’absence de majorité absolue, lePrésident de la République peut provoquer laréunion d’une Commission Mixte Paritairechargée de proposer un texte commun sur lesdispositions rejetées par le Sénat. Le texte éla-boré par la Commission Mixte Paritaire estsoumis par le Président de la Républiquepour approbation aux deux Chambres.Aucun amendement n’est recevable, saufaccord du Président de la République. (5) Si la Commission Mixte Paritaire ne par-vient pas à l’adoption d’un texte commun, ousi ce texte n’est pas adopté par l’une et l’autreChambres, le Président de la République peut: - soit demander à l’Assemblée Nationale destatuer définitivement ; - soit déclarer caduc le projet ou la proposi-tion de loi.

ARTICLE 68.- (1) Avant leur promulgation,les textes adoptés par le Parlement peuventfaire l’objet d’une demande de seconde lectu-re par le Président de la République. Cettedemande de seconde lecture doit être formu-lée dans un délai de quinze (15) jours à comp-ter de la transmission desdits textes par lePrésident de l’Assemblée Nationale auPrésident de la République. (2) Le Sénat délibère dans le cadre de cetteseconde lecture suivant la même procédureque durant sa première lecture. L’adoptiondu texte en seconde lecture se fait à la majori-té absolue des Sénateurs.(3) Le Président de la République promulgueles lois adoptées par le Parlement dans undélai de quinze (15) jours à compter de leurtransmission, s’il ne formule aucune deman-de de seconde lecture ou s’il n’en saisit leConseil Constitutionnel. (4) La publication est, en toutes circonstances,effectuée dans les deux langues officielles dela République et insérée au Journal Officiel.

CHAPITRE XIV : DE L’ADOPTION DESQUESTIONS SOUMISES AU SENAT ET DU MODE DE VOTATION ARTICLE 69.- (1) Sur les questions qui sontsoumises au Sénat, pour adoption ou rejetd’un article, d’un amendement, d’un contre-projet, d’une motion ou de l’ensemble d’untexte, le Président demande s’il y a opposi-tion. S’il n’y a pas opposition, l’article, l’amende-ment, le contre-projet, la motion ou l’en-semble du texte faisant l’objet de la questionest adopté. S’il y a opposition, le Président appelle leSénat à voter à main levée ou par assis et levé.(2) Le Sénat vote normalement à main levée.En cas de doute sur le résultat du vote à mainlevée, il est procédé au vote par assis et levé.Si le doute persiste, le vote par assis et levé alieu par parti politique représenté au Sénat. (3) Nul ne peut obtenir la parole au cours duvote ou entre les différentes phases du vote. (4) Les Secrétaires, assistés du SecrétaireGénéral du Sénat font le décompte des suf-frages exprimés. (5) Le Président annonce le résultat du voteen communiquant au Sénat le nombre devoix « pour », le nombre de voix « contre » etle nombre d’abstentions, puis il proclame enconséquence : - « le Sénat a adopté » ou - « le Sénat n’a pas adopté ».

ARTICLE 70.- (1) Le vote à main levée ou parassis et levé est le mode de votation ordinai-re, sauf dans les matières visées par laConstitution. (2) Il est toujours procédé par scrutin secretaux nominations personnelles et aux sanc-tions prévues par l’article 105 ci-dessous. (3) Lors du scrutin secret, il est distribué auxSénateurs des bulletins verts, rouges etjaunes.

8 N° 023 - DU 17 AU 30 JUIN 2013

(4) Chaque Sénateur dépose dans une urnequi lui est présentée par un huissier, uneenveloppe contenant un bulletin de vote, verts’il est pour l’adoption, rouge s’il est contre,et jaune s’il s’abstient. Lorsque les bulletins ont été recueillis, lePrésident prononce la clôture du scrutin et lesSecrétaires procèdent au décompte des suf-frages exprimés. Le Président en proclame lerésultat en ces termes : - « le Sénat a adopté » ou, - « le Sénat n’a pas adopté ».

ARTICLE 71.- Le scrutin public peut être unscrutin public ordinaire ou un scrutin publicà la tribune pour tout vote en matière de révi-sion constitutionnelle ou en cas de vote de laloi de finances en première lecture.

ARTICLE 72.- Le scrutin public ordinaire sedéroule dans les conditions suivantes : a) le Président annonce l'ouverture du scrutinlorsque les secrétaires sont prêts à recueillirles bulletins de vote. b) les Sénateurs votant "pour" remettent unbulletin vert au secrétaire qui se tient à droitedu perchoir de l'hémicycle. c) les Sénateurs votant "contre" remettent unbulletin rouge au secrétaire qui se tient àgauche du perchoir de l'hémicycle. d) les Sénateurs qui s'abstiennent remettentau secrétaire qui se tient au centre de l'hémi-cycle un bulletin jaune. e) le Président prononce la clôture du scrutinlorsqu'il constate que tous les sénateurs ayantmanifesté l'intention d'y participer ont pu lefaire.

ARTICLE 73.- (1) Pour un scrutin public à latribune tous les Sénateurs sont appelés nomi-nalement par le Secrétaire Général. Sontappelés les premiers ceux dont le nom com-mence par une lettre préalablement tirée ausort par le Président et affichée. (2) À la suite de ce premier appel nominal, ilest procédé à un nouvel appel des Sénateursqui n'ont pas répondu à l'appel de leur nom. (3) Les Sénateurs remettent leur bulletin ausecrétaire qui se tient à la tribune et qui ledépose dans l'une des trois urnes placéesauprès de lui. (4) Des Secrétaires procèdent à l'émargementdes noms des votants.

ARTICLE 74.- Les Sénateurs auxquels a étédélégué le vote de l'un de leurs collègues,doivent présenter au Secrétaire placé près del'urne l'accusé de réception de la notificationpar lequel le Président du Sénat fait connaîtrel'accord du Bureau sur les motifs de l'empê-chement.

ARTICLE 75.- Lorsque les bulletins ont étérecueillis, le Président prononce la clôture duscrutin. Les Secrétaires en font le dépouille-ment assistés de deux scrutateurs choisis parle Président parmi les Sénateurs nonmembres du Bureau et, le cas échéant, le pre-mier parmi les Sénateurs de la majorité gou-vernementale, et le second parmi lesmembres de l’opposition. Le Présidentannonce le résultat du scrutin en communi-quant au Sénat le nombre de voix « pour », lenombre de voix « contre » et le nombre d’abs-tentions, puis il proclame en conséquence : - « le Sénat a adopté » ou, - « le Sénat n’a pas adopté ».

ARTICLE 76.- Les questions mises aux voixne sont déclarées adoptées que si elles obtien-nent la majorité simple des suffrages expri-més, sauf disposition contraire de laConstitution. En cas d’égalité de voix, laquestion mise aux voix est rejetée.

CHAPITRE XV : DE LA DELEGATION DEVOTE ARTICLE 77.- Les Sénateurs ne sont autori-sés à déléguer leur droit de vote en séanceplénière que dans les cas suivants : a) maladie, accident, événements familiauxgraves, cataclysme ou troubles empêchant leSénateur de se déplacer ; b) missions confiées par le Gouvernement oule Sénat ; c) participation aux travaux des assembléesinternationales en vertu d’une désignationfaite par le Sénat ; d) en cas de session extraordinaire, lorsque leSénateur est absent du territoire national dela République du Cameroun.

ARTICLE 78.- (1) La délégation doit être écri-te et signée par le délégant qui la transmet auSénateur devant voter en ses lieu et place.Pour être prise en considération, la délégationdoit être notifiée au Président du Sénat par lePrésident de Groupe ou à défaut par le délé-gataire avant l’ouverture du scrutin ou dupremier des scrutins auxquels l’intéressé nepeut prendre part. (2) La notification doit indiquer le nom du

Sénateur appelé à voter en lieu et place dudélégant, ainsi que le motif de l’empêche-ment. La délégation, ainsi que sa notificationdoivent en outre indiquer la durée de l’empê-chement. (3) Toute délégation peut être retirée dans lesmêmes formes au cours de sa période de vali-dité. (4) En cas d’urgence, la délégation et sa noti-fication peuvent être faites par télécopie, sousréserve de confirmation dans les formes pré-vues par le présent Règlement Intérieur.

ARTICLE 79.- (1) En Commission, lesSénateurs peuvent également déléguer leurdroit de vote lorsqu’ils se trouvent dans l’undes cas visés à l’article 77 ci-dessus. Ils nepeuvent toutefois le déléguer qu’à un autremembre de la Commission. La délégation estnotifiée au Président de la Commission. (2) Un même Commissaire ne peut être por-teur de plus d’une délégation. UnCommissaire ne peut déléguer qu’un seulsuppléant à la même séance. (3) Le délégant doit remettre au Commissairequi le supplée un pouvoir signé qui, dans lesmêmes conditions que la délégation notifiéeau Président de la Commission, doit donner,soit un mandat général pendant la durée del’absence, soit un mandat limitatif précisantl’objet de l’affaire pour laquelle le pouvoir estdonné. (4) La notification de la délégation de pouvoirdoit être faite au Président de la Commission,si possible dès le début de la réunion, ou auplus tard avant qu’il soit procédé au vote.

ARTICLE 80.- Au regard des règles du quo-rum définies par les articles 30 et 49 du pré-sent Règlement Intérieur, les Sénateurs ayantrégulièrement délégué leur droit de voteconformément aux dispositions ci-dessusdéfinies, sont considérés comme étant pré-sents.

CHAPITRE XVI : DES MOYENS D’INFOR-MATION ET DE CONTROLE SECTION I : DES QUESTIONS ORALESOU ECRITES ARTICLE 81.- (1) Les Sénateurs peuvent, enapplication de l’article 35 de la Constitution,poser aux membres du Gouvernement desquestions orales ou écrites relatives auxaffaires relevant de leurs attributions. Lesquestions écrites ou orales ne peuvent êtreposées en session extraordinaire que si ellesont trait à un des points inscrits à l’ordre dujour.(2) Tout Sénateur qui désire poser des ques-tions orales ou écrites à un membre duGouvernement, doit les remettre au Présidentdu Sénat qui les fait tenir au membre duGouvernement compétent après communica-tion au Sénat. (3) Les questions doivent être très sommaire-ment rédigées et ne contenir aucune allusiond’ordre personnel à l’égard de tiers nommé-ment désignés. Les questions orales sont ins-crites sur un rôle spécial au fur et à mesure deleur dépôt. (4) Les membres du Gouvernement sonttenus de répondre dans un délai de quinze(15) jours. Ce délai est ramené à trois (03)jours en période de session. Si les recherchesdocumentaires auxquelles donne lieu la ques-tion sont trop longues, le membre duGouvernement intéressé devra en aviser l’au-teur de la question par la voie du Présidentdu Sénat. Dans ce cas, il disposera d’un délaisupplémentaire de trois (03) jours pour pro-céder à ces recherches documentaires, cedélai supplémentaire étant ramené à deux(02) jours en période de session. (5) Lorsqu’une question écrite n’a pas obtenude réponse dans les délais visés à l’alinéa 4 ci-dessus, son auteur est invité par le Présidentdu Sénat à lui faire connaître s’il entend ounon convertir sa question écrite en questionorale. Dans la négative, le membre duGouvernement intéressé ne peut disposer,pour répondre à cette question écrite mainte-nue, que d’un délai supplémentaire de deux(02) jours.

ARTICLE 82.- Les questions écrites et leursréponses, ainsi que les questions orales, sontinsérées à la suite d’un compte rendu inextenso dans le Journal Officiel des Débats duSénat.

ARTICLE 83.- (1) Une séance par semaineest, à l’initiative de la Conférence desPrésidents, réservée en priorité aux questionsorales. L’inscription des questions orales àl’ordre du jour de cette séance est décidée parla Conférence des Présidents. (2) Le membre du Gouvernement, puis l’au-teur de la question, disposent seuls de laparole ; l’auteur de la question peut se fairesuppléer par un de ses collègues. Les orateursdoivent limiter strictement leurs explicationsau cadre fixé par le texte de leurs questions.

Ces explications ne peuvent excéder trois (03)minutes. (3) Si le membre du Gouvernement intéresséest absent lorsque la question est appelée enséance publique, elle est reportée à l’ordre dujour de la séance suivante. (4) Les membres du Gouvernement ont lafaculté de déclarer par écrit que l’intérêtpublic leur interdit de répondre ou, à titreexceptionnel, qu’ils réclament un délai sup-plémentaire pour rassembler les éléments deleur réponse ; ce délai supplémentaire nepeut excéder huit (08) jours. (5) Lorsque, par suite de deux absences suc-cessives d’un membre du Gouvernement,une question est appelée pour la troisièmefois en séance publique, et si, sans avoirrépondu dans les conditions fixées aux ali-néas précédents, le membre duGouvernement est de nouveau absent, l’au-teur de la question peut la développer séancetenante en une intervention dont la durée nepeut excéder vingt (20) minutes. (6) Les membres du Gouvernement sonttenus de répondre oralement aux questionsorales, par écrit aux questions écrites.Toutefois, les questions orales ou écrites nepeuvent en aucun cas donner lieu au voted’une quelconque résolution conduisant à lamise en cause de la responsabilité duGouvernement.

SECTION II : DES PETITIONS ARTICLE 84.- (1) Les pétitions doivent êtreadressées au Président du Sénat. Elles peu-vent également être déposées par unSénateur qui fait en marge mention du dépôtet signe cette mention. (2) Il est interdit d’apporter des pétitions enséance plénière. (3) Aucune pétition apportée ou transmisepar un rassemblement formé sur la voiepublique ne peut être reçue par le Président,ni déposée sur le Bureau, sans préjudice dessanctions prévues par la loi.

ARTICLE 85.- Toute pétition doit indiquer,sous peine d’irrecevabilité, la demeure du oudes pétitionnaires et être revêtue de sa (ou deleurs) signature(s) légalisée(s). Si la légalisa-tion a été refusée, le pétitionnaire doit fairemention de ce refus à la suite de sa pétition.

ARTICLE 86.- Aucune pétition ayant pourobjet des intérêts individuels n’est recevable.Le Sénat n’est compétent que pour connaitredes pétitions d’intérêt général relevant de sacompétence.

ARTICLE 87.- (1) Les pétitions sont inscritessur un rôle général dans l’ordre de leur arri-vée.(2) Dès réception, le Président les renvoie à laCommission compétente qui décide, suivantle cas, soit de les renvoyer à un membre duGouvernement ou à une autre Commissiongénérale ou spéciale du Sénat, soit de les clas-ser purement et simplement. (3) Avis est donné au pétitionnaire du numé-ro d’ordre attribué à sa pétition et de la déci-sion la concernant.

ARTICLE 88.- Lorsque la Commission com-pétente renvoie aux membres duGouvernement les pétitions qui lui sontadressées et quand elle leur demande desexplications sur leur contenu, ceux-ci sonttenus de répondre dans un délai de quinze(15) jours. Si les recherches documentairesauxquelles donne lieu la question déposéesont trop longues, le membre duGouvernement intéressé devra en aviser laCommission par la voie du Président duSénat. Dans ce cas, il disposera d’un délaisupplémentaire de trois (03) jours pour pro-céder à ces recherches documentaires.

ARTICLE 89.- Les Sénateurs peuventprendre connaissance de l’objet de la pétitiondans le rôle d’enregistrement qui leur estconsacré et demander dans les huit (08) joursde son arrivée, le rapport en séance publiquede la pétition.

SECTION III : DES COMMISSIONS D’EN-QUETE ARTICLE 90.- (1) En application de l’article35 (1) de la Constitution, le Sénat peut, par levote d’une proposition de résolution déposéesur son Bureau conformément aux disposi-tions de l’article 38 du présent RèglementIntérieur, constituer une Commission d’en-quête. (2) La proposition de résolution visée à l’ali-néa 1 ci-dessus doit déterminer avec préci-sions soit les faits qui donnent lieu à enquête,soit les services publics dont la Commissiond’enquête doit examiner la gestion dans lesconditions prévues à l’alinéa (5) paragraphesa et b ci-dessous du présent article. (3) A la majorité de ses membres, le Sénatpeut, sur la demande des Commissions,

octroyer à celles-ci le pouvoir d’enquêter surles questions relevant de leur compétence. (4) La demande visée à l’alinéa 3 ci-dessusdoit être adressée au Président du Sénat quila communique au Sénat. Elles sont inscrites àl’ordre du jour du Sénat, sur décision de laConférence des Présidents. (5) Les Commissions d’enquête sont forméespour : a) recueillir des éléments d’information surdes faits déterminés et soumettre leursconclusions au Sénat qui les a créées ; b) examiner la gestion administrative, finan-cière ou technique des services publics, envue d’informer le Sénat, qui les a créées, durésultat de leur examen ; c) informer le Sénat sur l’état de certainesquestions d’intérêt national et, lui permettrede faire des propositions adéquates.

ARTICLE 91.- Il ne peut être créé deCommission d’enquête lorsque les faits ontdonné lieu à des poursuites judiciaires etaussi longtemps que ces poursuites sont encours. Si une Commission a déjà été créée, samission prend fin dès l’ouverture d’uneinformation judiciaire relative aux faits quiont motivé sa création.

ARTICLE 92.- Les membres desCommissions d’enquête sont désignés auscrutin de liste majoritaire à un tour.

ARTICLE 93.- (1) Les Commissions d’enquê-te ont un caractère temporaire. Les résolu-tions créant les Commissions d’enquêtedéterminent leurs conditions de fonctionne-ment. (2) La mission des Commissions d’enquêteprend fin par le dépôt de leur rapport, et auplus tard à l’expiration d’un délai de douze(12) mois à compter de la date de l’adoptionde la résolution qui les a créées. Elles ne peu-vent être reconstituées avec le même objetavant l’expiration d’un délai de douze (12)mois à compter de la fin de leur mission. (3) Tous les membres des Commissions d’en-quête, ainsi que ceux qui, à un titre quel-conque, assistent ou participent à leurs tra-vaux, sont tenus au secret. Toute infraction àcette disposition sera punie des peines pré-vues par la législation en vigueur en matièrede divulgation de secret d’Etat.

ARTICLE 94.- Le Sénat peut seul, sur propo-sition de son Président ou de la Commission,décider par un vote spécial de la publicationde tout ou partie du rapport d’uneCommission d’enquête.

ARTICLE 95.- Sont punis des peines prévuespar la législation en matière de divulgationde secret d’Etat, ceux qui publient une infor-mation relative aux travaux, aux délibéra-tions, aux actes ou aux rapports non publiésdes Commissions d’enquête.

CHAPITRE XVII : DE LA REPRESENTA-TION DU SENAT AU SEIN DES ORGA-NISMES PUBLICS, DES INSTITUTIONSINTERPARLEMENTAIRES ET GROUPESPARLEMENTAIRES D’AMITIÉ SECTION I : DES ORGANISMES PUBLICS ARTICLE 96.- Les Sénateurs qui représententle Sénat au sein d’autres instances des pou-voirs constitutionnels sont désignés par lePrésident du Sénat, après avis du Bureau duSénat.

SECTION II : DES INSTITUTIONS INTER-PARLEMENTAIRES ARTICLE 97.- (1) Les Sénateurs peuvent êtremembres des institutions interparlementairesqui entretiennent des relations avec le Sénat. (2) Après consultation des Groupes parle-mentaires, le Président du Sénat désigne lesreprésentants du Sénat dans ces institutions.

SECTION III : DES GROUPES PARLE-MENTAIRES D’AMITIÉ ARTICLE 98.- (1) Les Groupes parlemen-taires d’amitié sont constitués à l’initiatived’un ou plusieurs Sénateurs pour développerdes relations d’amitié avec les membres desassemblées parlementaires de même naturede pays amis. Ces Groupes d’amitié ne sontconstitués qu’après agrément par le Bureaudu Sénat qui doit être saisi de tous les élé-ments d’appréciation. (2) Les Groupes parlementaires d’amitié doi-vent adresser au Président du Sénat et auBureau qui les agrée, des rapports d’activitésannuels. (3) Pour tout motif légitime, le Bureau duSénat peut prononcer la dissolution desGroupes parlementaires d’amitié.

ARTICLE 99.- (1) Lorsque le Sénat est appeléà se faire représenter dans des organismesextérieurs, cette représentation est assuréepar des Sénateurs désignés par le Bureau. (2) Les Commissions peuvent faire tenir au

document

document N° 023 - JUIN 2013 dossierBureau toutes propositions qu’elles jugentutiles à ce choix. (3) Les Sénateurs appelés à représenter leSénat dans des organismes extraparlemen-taires et interparlementaires sur mandat duBureau du Sénat, sont tenus de remettre auPrésident du Sénat un rapport sur l’accom-plissement de leur mission.

CHAPITRE XVIII : DE LA POLICE AUSEIN DU SENAT ARTICLE 100.- (1) Le Président du Sénatassure la police au sein du Sénat. Il peut faireexpulser de la salle des séances, ou faire arrê-ter toute personne étrangère qui troublel’ordre. Le Président du Sénat fixe l’importan-ce des forces de maintien de l’ordre dont iljuge le concours nécessaire pour assurer lasécurité du Palais du Sénat. Il peut requérirles forces de maintien de l’ordre et toutes lesautorités dont il juge le concours nécessaire. (2) Ses réquisitions peuvent être adresséesdirectement à tous officiers, commandants oufonctionnaires, qui doivent y obtempérerimpérativement.

ARTICLE 101.- (1) Le site du Sénat est un lieuprotégé. Nulle personne étrangère aux tra-vaux du Sénat ne peut s’introduire dans l’hé-micycle des débats sans l’autorisation préa-lable du Président du Sénat. (2) Lors des sessions, des places sont réser-vées aux personnes détentrices de cartes spé-ciales d’accès aux séances plénières pour ladurée de la session et délivrées par leSecrétaire Général du Sénat, dans le cadre desinstructions données par le Bureau. (3) Les personnes admises dans la partieaffectée au public doivent arborer une tenuedécente, demeurer découvertes et observer lesilence le plus absolu.(4) Toute personne qui donne des marquesbruyantes d’approbation ou de désapproba-tion peut, si les circonstances l’exigent, êtreexclue sur-le-champ par les huissiers ouagents chargés du maintien de l’ordre, surordre du Président.(5) Des cartes permanentes d’accès au Palaisdu Sénat peuvent être délivrées à des person-nalités ayant des obligations professionnellesà remplir auprès du Sénat ou de ses services.Le format et les caractéristiques en sont fixéspar le Secrétaire Général. (6) L’accès aux salles de Commission est stric-tement interdit au public. (7) Le port d’arme est interdit à toute person-ne circulant dans l’enceinte du Sénat, à l’ex-ception toutefois du service d’ordre introduitdans l’enceinte du Palais ou des personnesassurant la garde des hautes personnalités, àla demande expresse du Président.

ARTICLE 102.- (1) Toute attaque personnelle,toute manifestation ou interruption troublantl’ordre, toute interpellation de collègue à col-lègue sont interdites. (2) Si le Sénat est tumultueux, le Présidentpeut annoncer qu’il va suspendre la séance. Sile calme n’est pas rétabli, il suspend la séan-ce. (3) Lorsque la séance est reprise et si les cir-constances l’exigent à nouveau, le présidentlève la séance. (4) Pendant les suspensions de séance, lesmembres du Sénat sortent de la salle.

CHAPITRE XIX : DE LA DISCIPLINE ARTICLE 103.- Les sanctions disciplinairesapplicables aux Sénateurs sont : a) le rappel à l’ordre ; b) le rappel à l’ordre avec inscription au pro-cès-verbal ; c) la censure avec inscription au procès-ver-bal ; d) la censure avec exclusion temporaire.

ARTICLE 104.- (1) Le rappel à l’ordre est pro-noncé par le Président seul. (2) Est rappelé à l’ordre tout Sénateur qui : - refuse d’accomplir un acte qui lui est pres-crit par le Président, le Doyen d’âge ou unorgane du Sénat ; - cause un trouble quelconque au Sénat parses interruptions, ses attaques personnelles,ou de toute autre manière. (3) La parole est accordée à celui qui, rappeléà l’ordre, s’y est soumis et demande à se jus-tifier. (4) Lorsqu’un membre a été rappelé deux (02)fois à l’ordre au cours d’une même séance, lePrésident, après lui avoir accordé la parolepour se justifier, s’il la demande, doit consul-ter le Sénat qui se prononce sans débat, poursavoir s’il sera de nouveau entendu sur lamême question. (5) Le rappel à l’ordre avec inscription au pro-cès-verbal peut être prononcé par le Présidentcontre tout membre qui : - au cours de la même séance ou de séancesconsécutives, aura été rappelé trois fois àl’ordre ; - en Commission, aura été rappelé trois (03)

fois à l’ordre par le Président de laCommission conformément aux dispositionsde l’article 30 (5) du présent RèglementIntérieur.

ARTICLE 105.- (1) La censure avec inscrip-tion au procès-verbal et la censure avec exclu-sion temporaire ne peuvent, sur la proposi-tion du Président, être prononcées que par leSénat à la majorité des membres présents etau scrutin secret. (2) La censure avec inscription au procès-ver-bal peut être prononcée contre tout Sénateurqui a : a) encouru cinq fois le rappel à l’ordre dans lecours d’une session ou qui, après un rappel àl’ordre avec inscription au procès-verbal,encourt un nouveau rappel à l’ordre au coursd’une même séance ou de séances consécu-tives ; b) provoqué une scène tumultueuse en séan-ce publique ; c) adressé à un ou plusieurs de ses collèguesdes injures, provocations ou menaces. La censure avec inscription au procès-verbalentraîne l’interdiction de prendre la parole aucours de la séance durant laquelle elle a étéprononcée, ainsi qu’au cours des trois séancessuivantes. Elle entraîne également la priva-tion de l’indemnité spéciale dite « de mandat» pendant deux (02) mois. (3) La censure avec exclusion temporaire duSénat est prononcée contre tout Sénateur qui: a) a résisté à la censure simple ou qui a subideux fois cette sanction ; b) a fait appel à la violence en séancepublique ; c) s’est rendu coupable d’outrages envers leSénat ou envers son Président; d) s’est rendu coupable d’injures, provoca-tions ou menaces envers le Président de laRépublique ou un membre duGouvernement. La censure avec exclusion temporaire entraî-ne l’interdiction de prendre part aux travauxdu Sénat et de reparaître dans le Palais duSénat jusqu’à expiration de la septième séan-ce qui suit celle où la mesure a été prononcée.Elle entraîne également la privation de l’in-demnité spéciale dite « de mandat » pendantsix (06) mois. (4) En cas de refus du Sénateur de se confor-mer à l’injonction qui lui est faite par lePrésident de sortir du Sénat, la séance est sus-pendue. Dans ce cas et aussi dans le cas où lacensure avec exclusion temporaire est appli-quée pour la deuxième fois à un Sénateur,l’exclusion s’étend à trente (30) jours de séan-ce.

ARTICLE 106.- (1) En cas de voies de faitd’un membre du Sénat à l’égard d’un de sescollègues, le Président peut proposer auBureau la peine de censure avec exclusiontemporaire. A défaut du Président, elle peutêtre demandée par écrit au Bureau par unSénateur. (2) Lorsque la censure avec exclusion tempo-raire est, dans ces conditions, proposée contreun Sénateur, le Président convoque le Bureauqui entend le Sénateur concerné. Le Bureaupeut appliquer l’une des peines prévues àl’article 103 ci-dessus. Le Président commu-nique au Sénateur la décision du Bureau. Si leBureau conclut à la censure avec exclusiontemporaire, le Sénateur est reconduit jusqu’àla porte de l’enceinte du Sénat par le chef deshuissiers.

ARTICLE 107.- (1) Lorsqu’un Sénateur amanqué à trois séances consécutives, sansexcuse légitime admise par le Sénat, il perd lebénéfice de la moitié de son indemnité parle-mentaire pendant la durée de son absence etles deux mois qui suivront sa reprise d’activi-té.(2) Lorsqu’un Sénateur est absent au-delà dela période visée à l’alinéa 1 ci-dessus et sansexcuse légitime, il perd toutes ses indemnités. (3) Le Bureau invite le membre intéressé àfournir toutes explications ou justificationsqu’il juge utiles et lui impartit un délai à ceteffet. (4) Après examen des explications ou justifi-cations visées à l’alinéa 3 ci-dessus ou àdéfaut à l’expiration du délai imparti, la sanc-tion pécuniaire est valablement infligée parle Bureau du Sénat. (5) Les dispositions du présent article sontapplicables aux cas d’absences injustifiées desSénateurs aux séances des Commissions dontils sont membres.

CHAPITRE XX : DES SERVICES ADMI-NISTRATIFS DU SENAT ARTICLE 108.- Le Sénat jouit de l’autonomieadministrative et financière.

ARTICLE 109.- Les services du Sénat sontplacés sous l’autorité du Bureau du Sénat etsous la responsabilité du Secrétaire Général.

Le Secrétaire Général du Sénat est assisté dedeux Secrétaires Généraux adjoints nomméspar arrêté du Bureau.

ARTICLE 110.- (1) La gestion des finances estassurée par le Président du Sénat, ordonna-teur du budget du Sénat. (2) Le Secrétaire Général en est l’ordonnateurdélégué. (3) L’ordonnateur du budget ou l’ordonna-teur délégué ne peut arrêter et constater lesdroits des créanciers que pour des servicesfaits. (4) La constatation des droits est faite d’officeou sur la demande des intéressés. Elle résultedes pièces justificatives établies dans lesformes réglementaires. (5) Les ressources du Sénat sont des denierspublics. En conséquence, elles doivent êtregérées suivant les règles fixées par le régimefinancier de l’État.

ARTICLE 111.- (1) Le Secrétaire Généralpeut donner délégation de signature à sesadjoints. Le Secrétaire Général et lesSecrétaires généraux adjoints répondent deleurs actes devant le Bureau du Sénat. (2) Le Secrétaire Général et les secrétairesgénéraux adjoints assistent le Bureau dansl’exercice de ses fonctions.

ARTICLE 112.- Les Questeurs assurent lecontrôle des finances du Sénat. A cet effet, ilsémettent leurs avis sur les engagements dedépenses soumis dans les limites fixées pararrêté du Bureau du Sénat.

ARTICLE 113.- (1) Sur proposition duSecrétaire Général, le Président du Sénat, enaccord avec le Bureau, arrête l’organisationadministrative de ses services. (2) Sur proposition du Secrétaire Général, leBureau détermine le statut des fonctionnairesdu Sénat qui, à ce titre, ont qualité de fonc-tionnaires de l’État.

ARTICLE 114.- (1) Le Secrétaire Général, enconcertation avec les Questeurs préparent leprojet de budget du Sénat et le soumettent auBureau avant son examen et son vote par laCommission des Finances et du Budget fonc-tionnant comme Commission deComptabilité Budgétaire. (2) Le Secrétaire Général rapporte le projet debudget visé à l’alinéa 1 ci-dessus devant ladi-te Commission.

ARTICLE 115.- A la fin de chaque exercice, laCommission rend compte au Sénat de l’exé-cution du mandat qui lui a été confié. ARTICLE 116.- Le paiement des dépenses duSénat est effectué par un agent comptablenommé par arrêté du Bureau, sur propositiondu Secrétaire Général.

ARTICLE 117.- (1) Les Questeurs assurent lecontrôle des finances du Sénat. A cet effet,l’agent comptable est tenu de leur fournirtous les documents et toutes les pièces néces-saires à l’exercice de leur contrôle. (2) Dans l’exercice de leurs fonctions, lesQuesteurs peuvent, en cas de besoin, se faireassister par un inspecteur d’Etat ou par lesservices compétents de l’Etat, à la demandedu Bureau du Sénat. (3) Les modalités pratiques d’exécution dubudget du Sénat sont déterminées par arrêtédu Bureau.

CHAPITRE XXI : DISPOSITIONSDIVERSES ET FINALES ARTICLE 118.- Les rangs et privilèges proto-colaires du Président du Sénat et desmembres du Bureau, ainsi que ceux desSénateurs sont fixés par décret du Présidentde la République.

ARTICLE 119.- (1) Les Sénateurs perçoiventmensuellement une indemnité législative debase et une indemnité dite indemnité pourfrais de mandat. (2) Ils ont droit à une indemnité de session.

ARTICLE 120.- (1) Les fonctionnaires de tousordres, exception faite des retraités, élus ounommés au Sénat et les Sénateurs auxquelsdes fonctions rétribuées sont confiées dans lafonction publique ou dans un organismeparapublic depuis leur élection, ne peuventcumuler l’indemnité législative de base et letraitement afférent à leurs fonctions. (2) Lorsque le traitement du fonctionnaire estinférieur au montant de l’indemnité législati-ve de base, celle-ci, augmentée de l’indemni-té spéciale dite de mandat, est mandatée auprofit du Sénateur par le Secrétaire Généraldu Sénat pendant la durée du mandat parle-mentaire. (3) Si le montant du traitement est supérieurà celui de l’indemnité législative de base, cetraitement, augmenté de l’indemnité spécialedite de mandat, est mandaté au Sénateur par

le Secrétaire Général du Sénat. (4) Dans tous les cas, les droits des fonction-naires à une pension de retraite continuerontà courir comme s’ils jouissaient sans interrup-tion de la totalité de leur traitement. (5) Les traitements visés aux alinéas ci-dessuscomprennent pour tous les fonctionnairescivils et militaires, l’ensemble des traitementset suppléments de toute autre nature assujet-tis à la retenue pour pension au profit duTrésor public et alloués par les règlements àla position d’activité, ainsi que le supplémentfamilial de traitement et les avantages fami-liaux prévus par la législation en vigueur.

ARTICLE 121.- Le Doyen d’âge, les deuxplus jeunes membres, les membres desBureaux des Commissions et le RapporteurGénéral de la Commission des Finances per-çoivent une indemnité spéciale de sessiondont le montant et les modalités de paiementsont fixés par le Bureau.

ARTICLE 122.- L’indemnité spéciale pourfrais de mandat, l’indemnité spéciale de ses-sion versée au Doyen d’âge, aux deux plusjeunes membres, aux membres des Bureauxdes Commissions, au Rapporteur Général dela Commission des Finances et en ce quiconcerne les membres du Bureau du Sénat etles membres des Bureaux des Groupes parle-mentaires, les indemnités de fonction ou pourfrais de représentation, sont insaisissables, etsoumises à impôts.

ARTICLE 123.- L’indemnité parlementairede base, l’indemnité pour frais de mandat etles indemnités de fonction ou les frais dereprésentation attribués aux membres duBureau seront mandatés mensuellement parle Secrétaire Général dans les mêmes condi-tions que la solde et les accessoires de soldedes fonctionnaires.

ARTICLE 124.- (1) Tout fonctionnaire élu ounommé au Sénat est automatiquement placéen position de détachement suivant les dispo-sitions du Statut Général de la FonctionPublique. (2) Les agents relevant du Code du travailélus ou nommés voient leurs contrats suspen-dus pendant la durée du mandat, sous réser-ve des dispositions du Code du travail.

ARTICLE 125.- (1) Le Président, les Vice-Présidents et les Questeurs ont droit à unhôtel de fonction, aux moyens de transport età un personnel domestique dont le nombreest fixé par un arrêté du Bureau. (2) Les Présidents de Groupe ont rang etavantages de Vice-Président. (3) Les Vice-Présidents de Groupe ont rang etavantages de Questeur. (4) Les Secrétaires de Groupe ont rang etavantages de Secrétaire du Bureau du Sénat. (5) Les Bureaux de Groupes parlementairesont droit à un local de service et à un secréta-riat dont la composition sera définie par arrê-té du Bureau. (6) Le montant des indemnités, des frais dereprésentation et de mission versé auxmembres du Bureau, ainsi que les frais demission des Sénateurs est fixé par arrêté duBureau. (7) Le Bureau fixe les indemnités, les avan-tages en nature, ainsi que la préséance parle-mentaire des Présidents de Groupe.

ARTICLE 126.- Il est interdit à tout Sénateur,sous peine des sanctions disciplinaires pré-vues par l’article 103 du présent RèglementIntérieur, d’exciper ou laisser user de sa qua-lité dans des entreprises financières, indus-trielles ou commerciales ou dans l’exercice deprofessions libérales ou autres, et, d’unefaçon générale, d’user de son titre pourd’autres motifs que pour l’exercice de sonmandat.

ARTICLE 127.- En début de législature, leprésent Règlement Intérieur ne peut être sou-mis à modification que si la proposition en estfaite par au moins seize (16) sénateurs.

ARTICLE 128.- Les modalités d’applicationdu présent Règlement Intérieur sont en tantque de besoin précisées par arrêtés duBureau.

ARTICLE 129.- En cas d’absence, de silence,de difficulté d’interprétation ou pour les casnon prévus par le présent RèglementIntérieur, les dispositions de la Constitutionprévalent.

ARTICLE 130.- La présente loi sera enregis-trée, publiée suivant la procédure d’urgence,puis insérée au Journal officiel en français eten anglais./-

Yaoundé, le 10 juin 2013, Le président de la République

(é) Paul Biya

actual i tés10 N° 023 - JUIN 2013

EN BREFYAOUNDE

La Cuy a pointé 16milliards en 201284%. C’est le taux de réalisation du budget

de la Communauté urbaine de Yaoundé

(Cuy) pour l’exercice écoulé. Ce qui corres-

pond à 16,3 milliards de Fcfa de recettes

générées sur les 19 prévus, contre 15 milliards

de dépenses.

Le compte administratif de la Cuy a été donc

adopté le 14 juin dernier par les grands

conseillers, dans la salle de délibérations de

l’hôtel de ville de la cité capitale.

Entre autres résolutions de ce Conseil de com-

munauté qui s’est déroulé en présence du pré-

fet du Mfoundi, Jean Claude Tsila, l’on retient

l’augmentation de la participation de la Cuy

au capital de la société Le Bus, l’acquisition

de nouveaux bus - certains devant être dédiés

au transport des élèves -, et le lancement de la

commercialisation des appartements de la

Cité des 7 collines.

YAOUNDE

L’eau potable enpasse de doublerC’est l’information qui ressort de l’inter-

view que Jean Williams Sollo, directeur

général de la Cameroon Water Utilities

Corporation (Camwater) a accordé à

Cameroon Tribune le 04 juin dernier. A l’en

croire, «nous allons sécuriser notre production

et aller au-delà de 105 000 m3 d’eau par jour.

Avec les mesures d’urgence que nous allons

mettre en place, Akomnyada pourra produire

140 000 m3 jour».

L’on apprend aussi que la Mefou, qu’un pro-

gramme du gouvernement et de l’Agence fran-

çaise de développement réhabiliera et

renforcera, produira 50 000 m3 jour d’ici à

décembre prochain.

Pour ce qui concerne le projet d’approvision-

nement de la cité capitale et ses environs à par-

tir de la Sanaga, M. Sollo souligne qu’il

devrait aboutir en 2018 au plus tard, faisant

passer la production à 500 000 m3 d’eau par

jour.

Dans cet ordre d’idées, Denys, une société

belge spécialisée dans les canalisations, les

tunnels, les forages et l’eau potable, a présenté

une offre au ministre de l’Eau et de l’énergie le

11 juin dernier. Montant: 295 milliards de F.

Douala n’est pas en reste, indique-t-il. «Nous

allons d’ici août 2014 porter la production à

250 000 m3 d’eau par jour. Et avec la coopéra-

tion turque, nous envisageons l’augmentation

de 50 000 à 80 000 m3 supplémentaires par

jour la capacité de production de l’usine de

Japoma.

ENERGIE SOLAIRE

Une centrale enchantier à MarouaLa première centrale du projet des centrales

photovoltaïques, lancé en mars dernier sur

le site de Mayel Ibe à Maroua, devrait être

livré en août 2014. Elle aura une puissance

comprise entre 60 et 100 Mw, et est présentée

comme la plus grande centrale du projet, et

même la plus grande d’Afrique sub-saharienne

après celle du Maroc.

Les autres centrales seront construites dans les

villes de Meyomessala, Nkilzok, Bengbis,

Mbalelon II, Yingui, Bekoko et Kye-Ossi.

Pour rappel, le projet Centrales photovol-

taïques Cameroun 2020 mis en route en juillet

2012 et que coordonne Jean Youtou Bothe

devrait alimenter 250 localités du pays pour

une capacité totale de 500 Mw. Evalué à 560

milliards, il bénéficie du partenariat technique

de la firme allemande Belectric.

M. Youtou Bothe souligne que «les finance-

ments de la première phase sont bouclés», soit

115 milliards de Fcfa. Cette phase devrait tou-

cher une trentaine de villages pour 6 millions

de bénéficiaires.

Six journalistes ont reçu le 5 juin der-nier des prix d’excellence des mainsdes responsables de l’Iford. La céré-

monie faisait suite à la compétition lancéele 15 mars 2013 au terme de l’atelier de for-mation des hommes de médias à la pro-duction des encarts statistiques. L’enjeu dela formation qui réunissait plus d’une tren-taine de journalistes de la presse écrite,radio et de la télévision visait la productionet l’initiation à l’interprétation des encartsstatistiques. Une sorte d’illustration à partirde données statistiques permettant d’enri-chir l’information. Sous la supervision d’unjury international, l’évaluation a permis deretenir six contributions.Les critères reposaient sur la qualité statis-tique de l’encart, l’adéquation entre le titreet le contenu, le style journalistique et lelien entre l’article et les questions de popu-lation. Ainsi, de l’évaluation du jury inter-national, Stéphanie Hissoak, collaboratriceau journal Anagsama a reçu le premierprix. Suivent Serges Lionel Nnanga du

quotidien La Nouvelle Expression,Christelle Ngo Nlend du journal Le Jour,Pierre Nka, du bimensuelVilles&Communes et de Sylvain Andzongode l’hebdomadaire Repères. Un prix spéciala été décerné à une journaliste du postenational, la radio de la Cameroon radio andtelevision. C’est l’article paru sous le titre «le Feicom : une influence qui compte » aulendemain du colloque sur la redevabilitéavec l’encart produit sur la « répartition dufinancement par secteur de 112 milliards deFcfa accordés dans 369 communes auCameroun, 2006 -2011 » dans le numéro 020qui a été primé.Avant la remise des prix, les responsablesde l’Iford et de Care-Ifa ont tenu à rappelerl’importance de ladite cérémonie. C’est lecas du directeur exécutif de cette institu-

tion, le professeur Evina Akam qui penseque cet atelier a permis à plusieurs journa-listes de s’initier à l’exploration et l’exploi-tation des données statistiques. Et il a louéla signature d’un partenariat entre Care-Ifaet le quotidien Mutations pour la vulgarisa-tion des encarts statistiques. Le professeurEvina Akam annonce d’ailleurs que l’op-portunité sera ouverte à plusieurs autresorganes de presse. Ce qui rejoint bien lesperspectives de Care-Ifa. « Vous êtes donc invités à solliciter nos ser-vices à cet effet. Le personnel de la cellulepourra également par la même occasionvous aider à revisiter les techniques d’ex-ploration des statistiques disponibles sur latoile » a rappelé le professeur GervaisBeninguisse, coordonnateur de Care-Ifa.

Un journaliste de Villes & Communes priméDistinction

Pierre Nka a reçu le 4ème prix aucours de la cérémonie organisée le5 juin dernier au siège de l’Institutde formation et de recherche démo-graphiques (Iford). Une initiativeorganisée en collaboration avec laCellule d’appui à la recherche et àl’enseignement des institutionsfrancophones d’Afrique (Care-Ifa).

Par Alima Ndouklé

Pierre Nka, 2e à partir de la gauche au milieu des lauréats

L’événement organisé à l’initiative duRéseau des parlementaires pour lagestion durable des écosystèmes

forestiers d’Afrique centrale (Repar) quecoordonne le député camerounais JeanJacques Zam a connu un succès populaire.Plus de 150 personnes y ont pris part dontde nombreuses organisations de la sociétécivile (Osc) qui luttent pour les droits despeuples autochtones et la préservation dela biodiversité.

Foncier rural, foncier urbainContrairement à l’Occident où il n’existeque le droit privé et le droit public pourrégler les questions de la proprité foncière,en Afrique, il y a le droit copié del’Occident, le droit coutumier et d’autressystèmes de droit informels qui ont existéet qui perdurent dans certaines contrées. Ils’agit notamment de la propriété commu-nautaire avec des avoirs collectifs partagés.Il en résulte des régimes de propriété imbri-qués.La coexistence dans les faits du droit fon-cier rural à côté du droit foncier urbainposent des problèmes que la création duministère en charge des domaines et desaffaires foncières en décembre 2005 n’a pasrésolus. Et ce n’est pas le propre duCameroun, comme cela a été révélé pen-dant les travaux modérés par DavidAbouem à Tchoyi, ancien ministre et expert

en gouvernance locale.Un autre problème auquel le continent estconfronté est celui de l’opposition qui exis-te entre les droits du sang et les droits dusol, et dont les femmes sont les premièresvictimes, notamment celles qui se marientet les veuves. C’est ece que pense MariteuwChimère Diaw, chercheur et directeurgénéral du Réseau africain des forêtsmodèles (Rafm).

Prédation des élites et multinationales Les Osc présentes ont insisté sur la nécessi-té pour les parlementaires et l’Etat de régu-ler l’accès aux terres des élites locales et desentreprises multinationales afin que lesdémunis à qui elles brandissent un peud’argent ne soient pas expropriés, déguer-pis et finalement transformés en esclavesdans les plantations créées sur les terres quifurent les leurs.Pour rappel, entre 2000 et 2010, 203 mil-lions d’ha ont été accaparés dans le monde

par les multinationales. Sachant qu’enAfrique 98% des terres appartiennent àl’Etat, il n’est pas tard d’envisager unerégulation qui favorise l’arrivée des inves-tisseurs - avec le lots de bénéfices possiblesqu’un pays peut en tirer: impôts, taxes,emplois, production... - tout en ne condam-nant pas à l’expropriation les populations,pour la plupart pauvres. Il s’agit d’éviter ce que M. MariteuwChimère Diaw appelle «une économiedésenchassée du social». Vu ainsi, toutesles parties prenantes sont invitées à inven-ter un modèle qui concilie à la fois intérêtsprivés et collectifs. Lui, il propose déjà la«monnaie climatique» pour valoriser nosforêts - celles qui existent et celles qu’il fautcréer - sur les marchés de carbone. Cardevant l’échec des politiques de titrage etde privatisation, il y a lieu d’envisager lareconnaissance des droits environnemen-taux et de propriété virtuelle qui débou-chent cependant sur des capacités réelles.

Le Repar terre à terreRéflexion

L’hémicycle du palais de verre deNgoa-Ekelle a abrité les 11 et 12juin dernier, l’édition 2013 duDialogue Parlement-Gouvernementsur la problématique de la réformefoncière au Cameroun.

Par Martial Nepoue

L’hémicycle a servi de cadre au Dialogue

dossier 11N° 023 - JUIN 2013

Le citoyen qui empreinte le trajet nou-velle route Etoa Méki en direction dela station service d’une multinationale

d’un homme d’affaires Nigérian qui opèreau Cameroun est surpris par un espacedésert. Un stade de football s’est greffé à labroussaille qui occupe une grande superfi-cie. Est venu se greffé. Une réalisation d’uninternational camerounais évoluant enFrance et natif de ce quartier réputé pour desconstructions précaires. L’environnementgéographique s’y prête d’ailleurs. Unebonne partie de la ligne de chemin de fer ypasse. En face du site déguerpi en 2008, setrouve une gare et l’entrepôt d’une société.L’on peut lire « société Nkam – Sarl ». Lastructure est spécialisée dans la provenderie.Aux encablures, un champ de maïs est prêt àlivrer ses premiers épis sur une partie decette terre encore habitée il y a cinq ans.Les rares rescapés nous informent que les

déguerpis ont trouvé refuge dans les quar-tiers avoisinants. Rue Manguier, Mballa II,Omnisports. D’autres sont rentrés dans leurvillage, s’insurge une dame, mère de troisenfants qui a vécu la descente des engins dela Communauté urbaine de Yaoundé. Elle serappelle d’ailleurs qu’une femme du troisiè-me âge y avait perdu sa vie. Aujourd’hui, àproximité de l’espace désert, s’est dévelop-pée une laverie. Les jeunes gens, laveurs devoitures, sont indifférents à notre présence. Une incursion dans la broussaille dévoileune piste. Elle sert de déplacement aux rive-rains pour rejoindre facilement et en tempsréduit d’autres quartiers voisins. L’on y ren-contre les signes d’habitations. A la terrecompacte, se mêle des décombres des mai-sons détruites notamment des plancherscimentés. Un rescapé Léo, qui nous sert deguide informe que les matériaux récupérésont été revendus. L’on découvre deux puits.Le mieux aménagé ne peut plus être utilisé àcause des décombres qui y ont élu domicile.Un autre surmonté d’un demi-fût est encored’usage. Les populations viennent des deuxversants de la route pour s’y approvision-ner.

Non loin, une construction d’une autreépoque se trouve dans la broussaille. Unefamille résiste. Le chef de famille la soixan-taine révolue y réside. Avec lui une mère dedeux enfants : un garçon à la lisière de l’âgeadulte et un autre en âge de scolarisationprimaire. La « hutte » faite de matériaux derécupération s’étale sur environ 9 m². Al’avant, quatre seaux, un tabouret et d’autresobjets à usage domestique meublent un han-gar fait de plastique et autres matériaux defortunes. Pas de connexion au réseau élec-trique, les défécations d’animaux et humainsoccupent l’espace.« Je n’ai jamais oublié ce que la délégué afait», affirme Léo, notre guide, pendant ladécouverte de cette précarité. Et de pour-suivre que des « multiples descentes d’expa-triés sur forte protection » sont effectuéesdans cet espace jadis parsemé d’habitations.C’est sur une anecdote qu’il conclut : « uneéglise a d’ailleurs été victime des casses. Etl’engin était tombé en panne après la démo-lition ». Ce qui s’ajoute à une désintégrationdu lien social dans cet environnement mul-tiethnique.

Main basse sur les terres à Yaoundé ?Foncier

Le nouvel habitat de M....

C’est pour des raisonsd’utilité publique que descasses ont été entreprises

en 2008 dans certains points de laville de Yaoundé. Au carrefourIntendance jusqu’à la Montée ânerouge ; au quartier Briqueterienon loin de l’actuel Palais poly-valent des sports à Warda ; àEtoa Meki, un des quartiers popu-leux de la capitale politique duCameroun ; à la place anciencamp des sapeurs pompiers sur laroute qui débouche à Elig Effa enpassant par le camp Yeyap quiabrite une base de la gendarmerienationale… A certains endroits,les populations revendiquentdans le silence leurs droits. Desrencontres auprès des autoritésmunicipales de la ville, des procèsdevant les tribunaux pour cer-tains ; un déguerpi résiste dans labroussaille à Etoa Meki… Dansd’autres sites, des immeubles sor-tent de terre. Pas toujours enconformité avec les raisons évo-quées pour le déguerpissement deshabitants. Suivant certainessources dignes de foi, les pontesdu régime s’accaparent ces ter-rains pour la plupart situés dansun espace viable. Donnant unebonne position pour une activitécommerciale ou pour une habita-tion dans une capitale politiqueoù l’accès à la terre ne s’offre pasau premier arrivant. Cinq ansaprès les casses de 2008 « l’annéenoire » selon les déguerpis, larédaction de votre journal estallée sur les sites démolis, a ren-contré certains déguerpis face àl’attitude réfractaire des autori-tés municipales de la ville deYaoundé.

La place Intendance àYaoundé ne grouille plus demonde. Le lieu était rendu

mythique par la forte concentra-tion des exposants et vendeursd’œuvres d’art du patrimoinediversifié du Cameroun. Les com-merçants ont été déportés ducentre ville à la périphérie dans ledeuxième arrondissement de laville aux sept collines. Le lieu estsitué en face du lycée de Tsinga etn’a rien à voir avec la fréquencedes visiteurs dans les lieux decommerce qui jouxtaient l’im-meuble Papadopoulos Elie enplein cœur de la ville. A cetendroit, un immeuble est entourépar la broussaille. Dans une barrière de protectiondu chantier, l’on peut lire sur unpanneau de signalisation : « tra-

vaux de construction du Centreinternational de l’artisanat deYaoundé. Phase III - FinancementMinpmeesa (ministère des Petiteset moyennes entreprises, de l’éco-nomie sociale et de l’artisanat,ndlr), Bip 2011. Délais d’exécu-tion: cinq mois ». Cet immeubleR+2 présenté au grand publiccomme un projet futuriste au len-demain du déguerpissement descommerçants tarde à être livré. Sa

toiture d’une forme pyramidalelaisse entrevoir des échelles, signeque des retouches sont encoreattendues. Mais la peinture rouge utiliséesubit déjà les méfaits du soleil etde la pluie. A l’avant de l’espace,c’est le développement d’unebroussaille. Un décor complétépar un bloc de toilettes publiquesmal entretenues qui exhalent unepuanteur. A côté, un autre bloc

sert de poste de police près d’unkiosque à journaux. Mais unecuriosité retient l’attention etanime les débats dans toute lazone. Dans la même enceinte duprojet de construction du Centreinternational de l’artisanat, unautre immeuble sort de terredepuis la première semaine demai 2013. Des ouvriers en combinaisons decouleur bleu, casque sur la têtes’attèlent au travail. Ils procèdentpour certains au préalable d’uneseconde dalle, d’autres s’activentà l’élévation des parpaings pourdonner corps au premier niveau.Le travail des ouvriers est quelquefois perturbé par l’action des élé-ments de la police nationale quiassurent le contrôle de la circula-tion. D’autres travaux ont lieu à l’arriè-re de l’immeuble Papadopoulosoù un restaurant rescapé descasses continue à accueillir lesconsommateurs. D’ailleurs c’estsur un balcon de cet immeublequ’un des ouvriers du nouvelimmeuble en construction se trou-ve pour ajuster les planches du

coffrage de la dalle. « Les travaux de construction ontcommencé il y a trois semaines. Etles ouvriers travaillent de 8 heuresà 17 heures 30 minutes » informeun homme, la cinquantaine révo-lue dans un bureau de cette ave-nue commerciale. L’objet de laconstruction de l’immeuble n’estpas visible. Une confusion, ce d’autant plusqu’il se trouve à la fois dans leprolongement de l’immeublePapadopoulos et du chantierengagé par le ministère en chargede l’Artisanat au Cameroun.Comme un couperet, notre infor-mateur, habitué des lieux depuisplus d’une trentaine d’annéesaffirme qu’il s’agit de l’immeubledu… délégué du Gouvernementauprès de la Communauté urbai-ne de Yaoundé qui a piloté lesactions de démolitions en 2008. Rien n’a filtré chez les ouvriers àl’heure de pause. A la communau-té urbaine, nos multiples projetsde rencontres avec les respon-sables n’ont pas prospéré.

Montée Ane rouge: Un immeuble remplace les parkings

Etoa Meki: Un déguerpi dans la broussaille

Les informations font étatde l’édification d’unimmeuble appartenant audélégué du gouvernementauprès de la communautéurbaine de Yaoundé.

Un espace de jeu a été créé à côté dela broussaille où un habitant résis-te sous les intempéries.

Par Pierre Nka

Sur la montée Ane Rouge à Yaoundé

Par Alima Ndouklé

dossier12 N° 023 - JUIN 2013

Combattant – Briqueterie – Ancien Camp Sapeurs Foncier: Main basse sur les terres à Yaoundé ?

Un point commun pour ces sitesdéguerpis. Des panneaux officielsinforment le citoyen. Au lieu dit

«Derrière Combattant» situé sur le trajetqui accueille régulièrement le passage duprésident de la République au niveau del’échangeur simplifié, s’établit la base de lasociété française Razel Fayat. Des habita-tions y ont été détruites en 2008. Toutcomme du côté du quartier BriqueterieOuest non loin de l’actuel Palais polyvalentdes sports de Warda. Ce sont les travaux deconstruction de l’immeuble siège de laFédération camerounaise de football àYaoundé. Dans neuf mois, selon les indica-tions, c’est un bâtiment R+4 qui sortira desterres jadis occupées par près de 35 foyers. A côté, c’est un espace clôturé par les grillesde la communauté urbaine de Yaoundé(Cuy) qui protège un autre espace où sedressait l’hôtel Aurore. Les informationsfont état de ce que les propriétaires deslieux avaient été indemnisés. Pour cause,suivant les raisons officielles ayant moti-vées la descente des engins de la Cuy en2008, un projet de construction des par-kings et d’aménagement des abords duPalais de sports. Pour le moment, rien n’estvisible sur le terrain. Quelques citoyens sesont spécialisés dans la fabrication desmalles en aluminium, des cantines que s’ar-

rachent des usagers de tout bord. Autre lieu, autre réalité. A la jonction duquartier Messa, se trouvait il y a cinq ansdes maisons d’habitation dans l’espaceconnu, selon un notable, comme « anciencamp des sapeurs pompiers ». Le lieu étaithabité par les ressortissants de la partieseptentrionale du pays, connus pour leurcommunautarisme avec des maisons sur-peuplées. Ce qui donne le potentiel d’unezone de forte densité, en plus de la proxi-mité avec le marché de Mokolo, l’un desplus grands espaces de commerce du pays.Sur les lieux, un panneau indique les « tra-vaux de construction de quatre maisonstémoins à Yaoundé avec la technologieaméricaine Sips (Structural InsulatedPanels) ». Les travaux sont en cours de finition. Avecpour maitre d’ouvrage le ministère del’Economie de la planification et de l’amé-

nagement du territoire. Le délai d’exécu-tion de cinq mois est écoulé. Mais, selon lesinformations recueillies après des popula-tions, les constructions sont à usage per-sonnel. Tout comme le projet de construc-tion d’un immeuble qui a été lancé à la findu mois de mai dernier. L’immeuble àusage d’habitation est bâti sur la base d’unpermis de construire qui date du 3 avril2013. Ce qui ne manque pas de soulever lesinquiétudes des populations déguerpies.Un responsable proche du chef de bloc decette zone explique d’ailleurs que malgrél’intervention des Organisations non gou-vernementales de défense de droit del’Homme, les riverains sont éparpillés. Surce site, un responsable de premier plan dela gendarmerie serait en pleine négociationpour l’acquisition d’un droit de propriété.

«Ça fait déjà cinq ans, on n’enparle plus », s’insurge M.Tchoudi plus connu sous le

nom de « Gouverneur de Âne rouge ». Pourcause, il est au parfum de la gestion de l’im-meuble Papadopoulos Elie, non loin ducarrefour Intendance à Yaoundé. Il a enco-re en mémoire les occupants de l’im-meuble: Nael informatique ; la bijouterieGueye ; Bio Optique, spécialisé dans lalunetterie ; Ethnicia, un salon d’esthétiquemoderne… « Aujourd’hui, ils sont disper-sés » indique le « gouverneur de Ânerouge». Et de poursuivre « le délégué dugouvernement de la communauté urbainede Yaoundé (Cuy), qui agit en baron, n’apas pensé au pauvre citoyen alors qu’il estcensé gérer tout ça ». Ce d’autant plus que les multiples cassesdans la ville de Yaoundé étaient faites surla base des projets déjà arrêtés. Al’Intendance, il était question de construiredes parkings pour les locataires des bâti-ments. « Nous avons engagé nous mêmesles travaux sur cette base. Nous avons écrità la communauté pour présenter le dossiertechnique. Mais une semaine avant lescasses, ils sont venus marquer les croix deSt André », se remémore M. Tchoudi. Ilindique d’ailleurs que c’est lors d’une dis-cussion avec le chef de service d’urbanis-me de la Cuy que les responsables desimmeubles ont été informés du début des

casses le mardi 16 décembre 2008. Et pourtant toujours selon les explications,un document présenté à la demande desautorités de la Cuy par Géo Design Biz fai-sait ressortir toutes les parties de la zoneappartenant à l’Etat. « Les titres fonciersremontent à 1960 et les taxes foncières sontrégulièrement payées » renchérit l’informa-teur, géomètre de formation. Face à l’inca-pacité d’arrêter l’évolution de la pelle char-geuse 980 C réquisitionnée pour la cause, legéomètre a commis les services d’un camé-raman pour conserver le film de la destruc-tion. Avec pour finalité de porter l’affairedevant les tribunaux.

Deux milliards Fcfa de préjudicesCe qui a été fait par la suite. Après évalua-tion du patrimoine perdu, Me Fandio, avo-cat, a soumis le bilan à la Cuy et l’affaire aété portée au tribunal. Dans une correspon-dance, l’avocat de la Cuy a écrit une lettred’offre de transaction (ouvrant les négocia-tions, ndlr). La partie demanderesse « acherché à rencontrer le délégué de la Cuypar une audience en vain » informe M.Tchoudi. « Mais, il a demandé à rencontrerM. Yené » poursuit notre informateur. Cedernier « trouve la réclamation trop élevée

et que s’il y a accord entre les parties, laCuy s’engageait à payer en tranches ».Depuis ce jour, rien n’a évolué à l’issue decette rencontre.Concrètement, les gestionnaires de l’im-meuble détruit réclamaient une réparationde plus d’un milliard Fcfa sur le préjudicematériel. Mais en droit, c’est près de deuxmilliards Fcfa qui sont attendus. « Lescasses ont fait perdre à la SCIPapadopoulos des documents, des testa-ments, des objets d’arts et le contenu ducoffre fort détruit par la pelle chargeuse 980C de la voirie municipale utilisée pourdétruire cette concession » explique amère-ment l’un des gestionnaires de l’immeuble. Dans le même environnement, l’on parle depolitique de deux poids deux mesures.Puisque suivant les déclarations, aujour-d’hui, l’Immeuble Fossing qui s’est dresséavant la casse « sans permis de bâtir » estresté en place. Tandis que celui de laconcession Tchatou à usage commercial aété réduit en débris au motif « de laconstruction des parkings pour l’artisanat».En lieu et place, les travaux menés sur cetespace dévoilent la construction d’unimmeuble dont les caractéristiques restentsecrètes.

Razel, la Fédération camerounaisede football, le ministère del’Economie de la planification et del’aménagement du territoire, posentleurs marques malgré le désarroides populations.

Par Pierre Nka

Une entreprise de TP sur le site de «Derrière Combattant»

Des procès devant les tribunaux Certaines victimes des casses ontporté les litiges devant les juridic-tions compétentes. Les dénouementsrestent attendus. Ce d’autant plusque l’on évoque des montants pou-vant aller jusqu’à plus de deux mil-liards Fcfa.

Par P.N.

La Fecafoot sur le site des déguerpis de la Briquetterie Ouest B

EN BREFAGRICULTURE

Batouri attend sonusine de sucreLa pose de la première pierre du complexe

agro-industriel sucrier dans cette ville

situé dans l’Est du pays n’a pas eu lieu le 4

juin dernier. Des dysfonctionnements ont été

relevés au cours de l’ultime réunion prépara-

toire au lancement officiel des travaux. Selon

les informations contenues dans le journal

Cameroon tribune, en son édition du 7 juin,

l’on apprend un certain nombre d’insuffisan-

ce. Par exemple le fait que le quart du capital

de 15 milliards de Fcfa soit 3,75 milliards de

Fcfa, n’est pas encore mobilisé à ce jour. De

plus, l’on cite les soupçons de mal gouvernan-

ce au sujet des fonds débloqués pour le comp-

te des communes. De même que des questions

foncières qui ne sont pas réglées notamment

au niveau de l’indemnisation des populations

riveraines. Une situation qui s’ajoute, selon le

journal, aux compétences techniques et finan-

cières non établies du président directeur

général de Justin Sugar Mills, qui pilote le

projet. C’est pourquoi, informe le quotidien à

capitaux publics, le Premier ministre a instruit

un audit pour remettre ce projet sur de nou-

velles pistes.

AGRICULTURE

Sic-Cacaos prime800 planteursPrès de 30 millions de Fcfa ont été distri-

bués le 6 juin dernier à cinq coopératives

de planteurs de cacao au Cameroun. Ils sont

tous les partenaires de la Sic-cacaos, une

entreprise qui opère dans la transformation du

Cacao dans la capitale économique du

Cameroun. C’est l’aboutissement d’un pro-

gramme de certification des fèves produites

sur la plan national. Avec pour but l’améliora-

tion de la qualité du cacao camerounais pen-

sent les responsables de la filière au

Cameroun. Tandis que Loïc Biardeau, direc-

teur général de la Sic-cacaos, souligne que ce

programme de la certification s’inscrit dans le

cadre d’un projet global du groupe Barry

Callebaut dont l’objectif est de contribuer à la

durabilité de la filière cacao dans les pays-

producteurs.

PME

Yaoundé II scruteles financementsLes Petites et moyennes entreprises (Pme)

constituent 90% des près de 100 000

entreprises et industries que comptent le

Cameroun mais elles ne réalisent que 25%

du chiffre d’affaires du pays, selon les

chiffres du ministère des Petites et moyennes

entreprises de l’économie sociale et de l’arti-

sanat (Minpmeesa). La raison: elles sont

«peu viables faute de financements» dia-

gnostique Lambert Nguena, consultant à la

Banque africaine de développement.

Après une étude, la faculté des Sciences éco-

nomiques et de gestion de l’Université de

Yaoundé II a conclu qu’une conjonction de

mesures concernant à la fois l’Etat, les Pme

et les instituts financiers est nécessaire pour

résoudre durablement le déficit de finance-

ment dont souffrent les Pme camerounaises.

Reste l’impulsion de l’Etat pour que ces

mesures prennent effet.

FEICOM

95 milliards en 2012 C’est ce qui ressort de l’examen des

comptes administratif et de gestion de la

«banque des communes» au cours de la 22e

session du conseil d’administration tenue le

14 juin 2013 sous la présidence de René

Emmanuel Sadi, le Minatd. Il ressort que 57

milliards ont été reversés aux communes au

titre des CAC au cours de l’exercice écoulé.

13dossier N° 023 - JUIN 2013

Foncier: Main basse sur les terres à Yaoundé ?

C’est un homme de 70 ans que nousavons rencontré à l’entrée du bureaudu chef service d’urbanisme au deuxiè-

me étage de l’immeuble abritant les servicesde la Communauté urbaine de Yaoundé auquartier Hippodrome le 29 mai dernier.«Depuis 2008, je ne me sépare de la commu-nauté urbaine que le week-end. Je viens suivreles dossiers des populations déguerpies sur lesite où s’effectuent les travaux de constructiondu siège de la Fédération camerounaise defootball », indique avec amertume ce citoyendu troisième âge. Dans l’attente du responsable de l’urbanismede la Cuy, il explique qu’il habite le lieudepuis 1959 et est devenu propriétaire aprèsl’achat d’une maison auprès de son beau frèreen 1978. Encore en activité, il y a construitdeux maisons. L’une de cinq chambres, unecuisine, une salle à manger, un salon ; uneautre de trois chambres et un salon. Sur labase d’un titre foncier « n°653 de celui quiavait vendu le terrain à tous les occupants », serappelle l’un des déguerpis. Aujourd’hui,

avec ses neuf enfants dont sept sans emplois,il s’est réfugié auprès d’une connaissance àOyom - Abang dans l’arrondissement deYaoundé 7. Après la longue patience dont il a l’habitude,à l’arrivée du chef service de l’urbanisme,l’échange durera moins de cinq minutes. Pours’entendre dire « repasser la semaine prochai-ne, je suis empêché par des dossiers et par desproblèmes de famille ». Comme lui, 34 autresfoyers ont quitté le centre ville de la capitalepour les coins périphériques. Des procéduresen vue du recasement ont été enclenchéesdans le cadre d’un regroupement de l’en-semble des populations déguerpies. « Nos maisons ont été détruites sans délais.C’est ainsi que nous avons perdu nos effets etles matériaux de nos maisons qui étaientbroyés par les engins. Depuis ce jour, nous et

nos familles vivons dans la misère ; en plussans domicile ». Ainsi s’exprime le collectifdes populations déguerpies de la Briqueterieprès du palais des sports de Warda dans unelettre adressée au délégué de laGouvernement auprès de la Communautéurbaine de Yaoundé (Cuy) le 27 Novembre2012. Bien avant, une rencontre entre lespopulations et le délégué de la Cuy à la voiriemunicipale de Yaoundé avait eu lieu le 1ernovembre 2012.

Appel humanitaireA l’issue de la rencontre « vous nous avezdemandé de rencontrer le directeur techniquede la Communauté urbaine de Yaoundé qui arefusé de nous recevoir jusqu’à ce jour », peut-on lire sur la lettre. Une promesse non tenueayant entrainé un mouvement d’humeur des

populations durant la pose de la premièrepierre du siège de la Fédération camerounaisede football le 13 novembre 2012. Entre cettedate et mai dernier, une descente a été effec-tuée avec le chef service d’urbanisme de laCuy « pour véritablement faire le constat quele site est réellement occupé par la Fécafoot »explique l’ex-habitant.Pour limiter les dégâts, le mouvement d’hu-meur avait été encadré par le sous-préfet del’arrondissement de Yaoundé II, autoritéadministrative compétente. Un rendez-vous ad’ailleurs été pris entre les populations et lereprésentant de l’administration. Une autreoccasion manquée, comme l’indique une lettredéposée à ses services le 19 novembre 2012,jour convenu : « faisant suite à notre rendez-vous du mardi 13 novembre 2012 concernantle litige qui nous oppose à la communautéurbaine de Yaoundé, nous avons l’honneur devous signifier notre passage en ce jour commeconvenu. Ne vous ayant pas trouvé, nousvous laissons ce mot pour une suite urgente àce litige ». Cette piste n’a pas prospéré.Puisque le sous-préfet occupe désormaisd’autres fonctions dans la région du Sud.Pour revenir à la charge, une autre « requêtepour recasement et indemnisation » a été intro-duite à l’attention du délégué de la Cuy, le 3janvier 2013. Dans la lettre dontVilles&Communes a reçu copie on peut lire :«nous venons auprès de vous implorer ungeste humanitaire de votre part à l’endroit denos familles sinistrées ». Dans le même esprit,« nous vous supplions de nous accorder uneindemnisation pour nos maisons et biendétruits ». Y sont toujours joints, la liste dessinistrés et un plan des occupants du site.

Elles ont été démolies sans délaisà la Briqueterie Ouest B. Unezone située en face du Palaispolyvalent des sports de Wardadans la capitale politique duCameroun. Depuis les casses du20 Août 2008, les revendicationset les rencontres avec le déléguédu gouvernement auprès de lacommunauté urbaine de Yaoundétardent à porter des fruits.

Par Pierre Nka

Signe de vie à Etoa Meki, 5 ans après les casses

Recasement: 35 familles sans toit

A l’analyse du dispositif législatif et régle-mentaire en vigueur, l’on observe des survi-vances qui freinent la réforme tant pour unemeilleure information des citoyens que dansle règlement des litiges qui en résultent.

D’emblée, les experts reconnaissent quele dispositif législatif et réglementaireau Cameroun repose sur une multipli-

cité de textes. Mais, au final, « le contenu et lesprincipes fondamentaux apparaissent aujour-d’hui assez inadaptés » peut-on lire dans l’undes documents présentés lors du séminairerégional sur le développement économiquedes territoires ruraux, organisé du 15 au 18avril 2013 à Douala par le Programme natio-nal de développement participatif et l’Agencefrançaise de développement. Le dispositif structuré autour de la réforme de1974 était basé sur « le souci du législateur dedonner à l’Etat les moyens de mener une poli-tique domaniale et foncière très centralisée,très volontaire, très forte ».Mais sur le terrain suivant l’exposé, « cettevolonté n’a malheureusement pas été concré-tisée dans une réelle finalisation de la législa-tion et de la règlementation, puisque l’onconserve un certain nombre de problèmes,d’incertitudes ». L’une des difficultés apparaitdans la définition du domaine public. Certes,l’ordonnance n°74-1 du 6 juillet 1974 précise lerégime applicable, mais les experts affirmentque ce texte « n’a jamais été assorti de sesdécrets d’application ». Avec pour conséquen-ce une référence à « un décret de 1921 pourtrouver les solutions, notamment pour la ges-tion des dépendances de ce domaine pour desconcessions ou des droits d’occupation selonles règles classiques ». Ce qui fait que « ledomaine public est un concept mal connu,mal compris, rarement appliqué et encoremoins valorisé ». A l’exception de la loi-cadresur la protection de l’environnement, notam-ment à propos du domaine public maritimeen particulier.

Domaine nationalA côté de cette limite relative à la définitiondu domaine public, le domaine national a été« curieusement intégré dans le texte de baserégissant le régime foncier, alors que les ter-rains concernés ne font pas l’objet d’un droitde propriété établi par écrit et que les mêmesterrains sont susceptibles d’être incorporés audomaine public ou privé de l’Etat ». De façon

concrète, il s’agit des terres qui ne sont pasclassées dans le domaine public ou privé del’Etat ou des autres personnes morales dedroit public. Suivant la règlementation, « nesont pas incluses dans le domaine nationaleles terres faisant l’objet d’un droit de proprié-té (Article 2, ordonnance de 1974) ». « Ces dispositions sont heureusement préci-sées par l’article suivant de la même ordon-nance en procédant à un classement à deuxniveaux : les terrains d’habitation, les terres deculture, de plantation, de pâturage et de par-cours dont l’occupation se traduit par uneemprise évidente de l’homme sur la terre etune mise en valeur probante (en fait, les ter-rains objets de droits coutumiers). La secondecatégorie repose sur les terres libres de touteoccupation effective (les terrains vacants sansmaître). Mais l’Etat peut classer le domainenational dans son domaine public ou lesincorporer dans son domaine privé, tel queprécisé en article 17 de l’ordonnance de 1974modifiée le 10 janvier 1977.

Statut coutumier contre droit écritLe domaine privé de l’Etat et des autres per-sonnes morales de droit public fondé sur l’or-donnance n°74-2 du 6 juillet 1974 regroupe «les terrains qui supportent les édifices,constructions, ouvrages et aménagements réa-lisés et entretenus par l’Etat… » L’Etat peut endisposer comme le ferait tout propriétaire dedroit privé. Les terrains relevant du régimefoncier, c’est-à-dire, sur lesquels est reconnuun droit de propriété privée, soit par un titrefoncier, soit par un autre document authen-tique. Un texte spécifique de 1974, modifié etcomplété en 1977 définit l’ensemble des règlesapplicables. S’agissant des droits coutumiers,il bénéficie d’un régime spécifique. Mais l’am-biguïté réside au niveau des rapports entrel’Administration et le droit coutumier. C’estpourquoi, « aux termes de la loi, tous les sta-tuts coutumiers auraient du être « modernisés», transformés en droit écrit, sous peine dedéchéance dans les dix ans à compter de ladate de promulgation du texte ». Mais, dans lapratique, précisent les analyses, « il n’en a rienété et ces droits sont d’autant plus présentsque l’Administration est plus ou moins forcéede les reconnaitre, en dépit de la loi ».

Titre foncier Jusqu’en 2005, c’est le ministère del’Urbanisme et de l’habitat qui s’occupait des

questions foncières. Il a été remplacé le 8décembre 2005 par le ministère des Domaineset des affaires foncières. Et dans les départe-ments, c’est l’Administration territoriale(notamment les préfectures et sous préfec-tures), qui accueille toutes les demandes,veille à l’instruction des dossiers, gère lescommissions consultatives. Les servicesdéconcentrés du ministère en charge desaffaires foncières, étant chargé du suivi tech-nique de ces mêmes dossiers. Un architectureavec en toile de fond la réforme des procé-dures de l’obtention du titre foncier.L’innovation est que « les dossiers pour l’ob-tention d’un titre foncier ne remontent plus auniveau du ministère des Domaines et desAffaires foncières ». Le décret n°2005/481 du 16 décembre 2005qui modifie le régime en vigueur depuis le 27avril 1976, réduit « le nombre d’intervenantsdans la procédure et fixe des délais qui, s’ilssont tenus, devraient réduire la longueur de laprocédure à six mois ». Une procédure quirepose entre les mains du sous-préfet contrai-rement à la pratique ancienne orientée vers lepréfet. Le texte de 2005 qui fixe les bases de ladéconcentration en matière de gestion fonciè-re, organise aussi les procédures de recoursdevant les juridictions. L’article 20 du décretde 2005 fait par exemple état de la possibilitéd’un recours contre la décision du gouver-neur, en cas de rejet de la demande d’immatri-culation. Toutefois, cette décision peut êtreportée auprès du ministre en charge des ques-tions foncières.

Difficiles résolutions des différendsUne posture susceptible de concentrer beau-coup de contentieux entre les mains d’uneseule autorité. D’où l’importance des juridic-tions administratives compétentes au niveaurégional. Les experts affirment que cette réfor-me « n’est pas en pratique possible pour lemoment : en effet, la réforme de l’organisationdes tribunaux administratifs date de 2006, elleprévoit la création d’un tribunal administratifsiégeant au chef-lieu de chaque région ». Or,sur le terrain, « ces tribunaux ne sont pasencore opérationnels, par conséquent, la com-pétence de ces juridictions est exercée, provi-soirement, par la Chambre administrative dela Cour Suprême ». Avec pour conséquence, lefait que « le contentieux lié au foncier n’estdonc pas encore déconcentré ». D’une postureplus rigide, l’on peut lire « ce cas particulier

reflète la situation générale de la décentralisa-tion aujourd’hui au Cameroun. Les textes sontpour la plupart publiés, certains organes sonten place, mais le dispositif global n’est pas enco-re efficient ».En ce qui concerne le volet des ressourceshumaines, la fiche relève que si l’administra-tion domaniale « dispose d’un personnel com-pétent qui bénéficie de formation, (elle) esttotalement dénuée de moyens matériels,logistiques, de locaux ». Plus encore « elle nepeut gérer ni archives, ni documentation, ni àplus forte raison entreprendre les contrôlesnécessaires sur le terrain ». Et au niveau de ladélivrance des titres fonciers, les expertsredoutent la survivance de lenteurs qui ontprospéré avant l’amorce de la réforme en2005. Citant les chiffres de La voix du paysan,un mensuel d’information, de formation et dedébat sur le monde rural, en 2006, « 140 000dossiers de demandes de titre foncier ont étéretrouvés parqués dans les tiroirs du ministè-re à Yaoundé. Selon la cellule de communica-tion du Mindaf, on y retrouvait des dossiersdéposés depuis vingt ans sans suite (…) ».

Survivance de pratiques illégalesD’où la prépondérance des pratiques enopposition avec les textes. « L’inefficacité del’Etat et de ses services compétents a poureffets logiques de placer toutes les pratiquesfoncières dans une situation « non formelle »,sinon illégale au sens strict de ce terme ». Unerésultante de « la complexité des procéduresen question », mais aussi en raison de « l’in-adaptation totale de la production légale auxconditions du marché foncier, tant du pointde vue de l’offre que de celui de la demande »,souligne le document qui présente la photo-graphie des pratiques foncières au Cameroun.Mais des variations existent sur le terrain.Ainsi, en zone urbaine et périurbaine, « lesopérations foncières sont pour ainsi diretoutes le fait d’opérateurs privés agissant aumépris des règles aussi bien domaniales etfoncières que d’urbanisme ou d’habitat, avectoutes les conséquences qui en découlent pourla gestion des agglomérations concernées ».Ici pour l’acquisition d’un lopin de terre ,desnégociations ont lieu entre détenteurs dits«coutumiers», sans vérification réelle de lalégitimité des droits du prétendu « propriétai-re ». Ce qui fait que « les actes de cession nesont évidemment pas enregistrés, ni validésadministrativement ». Une source de conflitsentre individus mais aussi avec les autoritésadministratives.

Post-scriptum : Ces incertitudes qui demeurent

14 N° 023 - JUIN 2013 actual i tés

EN BREF

L’axe carrefour Tkc - Etoug-Ebé en chantierYaoundé VI

BUEA

L’hôtel de villeréceptionnéL’ouvrage qui a coûté 700 millions de Fcfa

dont un prêt de 420 millions du Fonds

spécial d’équipement et d’intervention inter-

communale (Feicom) a fait l’objet d’une

réception provisoire le 06 juin 2013 à la faveur

d’une visite au Sud-Ouest du directeur général

du Feicom, Philippe Camille Akoa.

Bâti sur une emprise de 1800 m², l’hôtel de la

ville qui abritera le cinquantenaire de la réuni-

fication du Cameroun, est un R+1 qui allie tra-

dition et modernité, de l’avis de l’architecte

qui l’a conçu.

En plus des bureaux et de la salle des actes, le

bâtiment dispose d’une salle de conférences

de 250 places et d’une salle de réunion d’une

capacité de 100 places.

Le nouveau maire, Ekema Patrick Esunge,

était pour la circonstance accompagné de son

prédécesseur Charles Mbella Mocki, devenu

sénateur et qui avait initié le projet en 2009.

Le trafic est interrompu depuis laseconde moitié du mois de Mai surl’itinéraire carrefour Tkc- carrefour

Etoug-Ebé. Ceci pour une durée de quatremois. Tel que l’indique le panneau d’indi-cation de l’ouverture du chantier. Ce sontles sociétés Solel et Arab ContractorsConstruction qui sont chargées de la miseen place de ce projet dans l’arrondissementde Yaoundé 6. Un projet qui ralentit l’acti-vité économique dans cette zone. «L’absence de déviation handicape moncommerce. Les sociétés brassicoles ne peu-vent m’approvisionner à cause de la routequi est en chantier » explique une tenanciè-re d’une alimentation située en face del’Institut technique industriel d’Etoug-Ebé.D’autres usagers ont des préoccupationssur la qualité des travaux. « Si cette routen’a pas deux sens, si elle n’a pas d’épais-seur, ça ne vaut pas la peine. Elle seradégradée quelques mois après la livraisondes travaux. Car ce tronçon accueille lessemi-remorques et d’autres gros porteurs.Ce qui oblige à des bons travaux » prévientHilaire N. enseignant permanent desciences physiques. Et de poursuivre « qu’àdéfaut, il faut interdire aux semi-remorquesd’emprunter cet axe ». Mais, l’enseignant yvoit la fin d’un enclavement avec la possibi-lité du retour des bus sur cette route. Uneaubaine selon lui pour les élèves lors de laprochaine année scolaire.

Pas de démolitions Sur le terrain, une équipe de topographess’active. « Il ne s’agit pas d’une nouvelleroute. Nous faisons simplement une réha-

bilitation de l’ancien tracé » explique l’undes membres de cette équipe. Deux autresprennent les dimensions de la chaussée.« Huit mètres et demi » communique-t-il.Avant d’expliquer que cette dimensionn’est pas uniforme. « Il y a des endroits oùla route est moins large tandis qu’à d’autresendroits l’on peut atteindre 9 mètres » ren-chérit le topographe un bloc-notes à lamain. D’un employé de la société Solel, l’onapprend qu’il n’y aura pas de division surla chaussée. C’est la raison pour laquelle «nous ne procédons à aucune démolitiond’habitations. Nous travaillons sur uncahier des charges précis et l’on ne doit pasy déroger. Notre mission est de réhabiliterla route et non de faire une nouvelle » infor-me le conducteur des travaux.Une dizaine d’ouvriers, dépourvus d’équi-pements de protection, reconnaissables parle port d’une chasuble vert fluo, observent.Tandis que vers le Carrefour Tkc, une pellechargeuse libère l’espace recouvert de terre.Une dame du haut de son duplex situé à unjet de pierre de la route, affirme « c’est unematérialisation des grands chantiers ». Etpourtant il sera difficile pour elle de sedéfaire des piétons qui n’auront certaine-

ment pas d’espace approprié pour leursdéplacements au regard de l’étroitesse dece tronçon long de 1,6 kilomètre. Le finan-cement de ces travaux est assuré à la foispar le Fonds routier (exercice 2012) en cequi concerne la partie hors Tva et par lebudget d’investissement 2012 du Minhdupour la partie du financement qui intègre laTva.

Un axe indispensableLa livraison est attendue en août-septembrede l’année en cours. Une échéance capitaleau regard de l’importance de cet axe. Il per-met en effet de desservir les habitants deMendong, Montée jouvence, entréeSimbock où se trouve l’Ecole de guerre deYaoundé. Dans le sens inverse, cette routepermet aux usagers d’atteindre le centreville en passant par la voie qui mène auCentre de réhabilitation des personnes han-dicapées et qui débouche sur le lycéed’Etoug-Ebé et qui permet de ressortir àl’arrière de la Garde présidentielle à Melen.Offrant ainsi un choix en direction du carre-four « Meec » où un village des jeunes esten attente d’inauguration.

L’enregistrement des naissances, lavaccination, la lutte contre lesmaladies de l’enfant, la nutrition,

l’accès au préscolaire et primaire, la réin-sertion des déscolarisés à l’école… voilàquelques droits parmi tant d’autres quel’Unicef entend vulgariser au Cameroun.Et c’est au niveau local que les promoteursde ce projet veulent orienter leurs actions.Au cours de l’atelier de dissémination duguide d’intégration des droits de l’enfantdans les plans de développement commu-naux, Apollinaire Kingne, Chief of SocialPolicy à Unicef Cameroun a indiqué quec’est une vingtaine de communes quiseront retenues pour la phase pilote duprojet. Et le lancement est prévu du 10 au14 juin 2013 à Maroua dans la région del’Extrême Nord. Pour assurer la réussite d’une telle initiati-ve dans un contexte de décentralisation oùles élus locaux ont plusieurs dossiers sur latable, M. Kingne a relevé l’importanced’un large partenariat avec d’autres insti-tutions tant étatiques que non étatiques.Parmi ces acteurs, l’on cite l’implicationdu ministère en charge des collectivités

territoriales décentralisées, notammentavec les organismes spécialisés que sont leConseil national de la décentralisation ouencore le Comité interministériel des ser-vices locaux. L’action du Fonds spéciald’équipement et d’intervention intercom-munale est également attendue en ce quiconcerne le développement des capacitéset la promotion de la coopération entrecommunes. Une mission pas très éloignée de celle duProgramme national de développementparticipatif. L’Association internationaledes maires francophones qui finance déjàau Cameroun dans la modernisation de lachaine budgétaire des communes est éga-lement sollicitée. Tout comme Communes

et villes unies du Cameroun qui regroupel’ensemble des exécutifs communaux dupays. A ces structures, l’appui desbailleurs de fonds traditionnels engagésdans le financement de la décentralisationau Cameroun est attendu.Mais dans ce volet purement social, M.Kingne compte aussi sur l’implication desacteurs économiques au niveau local.Notamment dans le financement de plu-sieurs actions en vue de l’appropriationeffective des droits de l’enfant. Le respon-sable de l’Unicef appelle par exemple à lacréation de plusieurs fondations par lesentreprises pour le financement des activi-tés au bénéfice de la mère et de l’enfant.

Le projet s’inscrit en droite lignedes travaux d’entretien des voiriesrevêtues dans certaines villes de larégion du centre. Un projet portépar le ministère de l’Habitat et dudéveloppement urbain (Minhdu).

Par Alima Ndouklé

Droits de l’enfant : Le guide disponibleIl a été distribué au cours d’un ate-lier co-organisé par le Fonds desNations Unies pour l'Enfance(Unicef) et le ministère del’Economie, de la planification etde l’aménagement du territoire le29 mai 2013 à Yaoundé.

Fritz Ntone Ntone, le Délégué du gouver-

nement auprès de la Communauté urbai-

ne de Douala (Cud) a décidé de passer à la

vitesse supérieure avec un important pro-

gramme de travaux d’urgence dont il a préci-

sé les contours au cours d’un point de presse

le 5 juin 2013. Il s’agit principalement de

l’entretien curatif en profondeur de la voirie

de la capitale économique pour un montant

de 4 milliards de Fcfa.

Du 6 au 8 juin dernier, priorité a été accordée

au tunnel de Ndokoti, à la gare ferroviaire de

Bassa, au passage à niveau de Nyalla, à

l’amorce d’Hysacam, aux quartiers Japoma,

Bonassama, Sodiko, Ndobo(rail, Bessekè,

Akwa Nord et à la gare routière de Bonaberi.

Un autre point d’honneur de ces travaux

concerne la signalisation horizontale des

grands axes de Douala: l’avenue De Gaulle,

les boulevard Leclerc et de la République.

Par ailleurs, en dehors de la question de

l’éclairage public qui devrait être résolue sur

plusieurs axes, il est prévu de boucher les

nids de poule de certains tronçons.

DOUALADes travaux routiers d’urgence

Par P.N.

Alors que tout le monde s’accorde à

reconnaître que les villes camerounaises

manquent d’infrastructures de loisirs, une

idée a germé au ministère du Tourisme et des

loisirs (Mintoul). Il s’agit de la construction

de deux stations de loisirs à Yaoundé et

Limbé, qui auront pour principale attraction

des aquariums géants.

Celui de Yaoundé exposera des espèces aqua-

tiques d’eau douce tandisqu’à Limbé, les

visiteurs auront droit aux espèces marines.

Ces parcs à thèmes devront être situés en bor-

dure de la mer et d’un fleuve pour favoriser le

renouvellement de l’eau dans les aquariums.

Un appel d’offres portant sur l’étude de faisa-

bilité de ce projet a été lancé par le Mintoul.

Ces études devront déterminer les espèces à

retenir, les techniques d’acquaculture, la ren-

tabilité du projet et l’impact de ces parcs sur

la population et l’environnement.

TOURISME & LOISIRS

Des aquariums àYaoundé et Limbé

Livraison attendue en août prochain

Les participants attentifs à un exposé sur le guide

15actual i tés N° 023 - JUIN 2013

Visite de Pierre Baillet au PndpCoopération

Pierre Baillet

Le Coordonnateur national duProgramme national de développe-ment participatif (Pndp) a accordé le

04 juin 2013 une audience à Pierre Baillet,le Secrétaire permanent de l’Associationinternationale des maires francophones(Aimf) en visite au Cameroun. L’entretienqui a duré trois quarts d’heure a porté surles missions des deux institutions qui ontsigné une convention de partenariat le 04juillet 2012, le déploiement du progiciel degestion budgétaire et comptable SIM_badans 53 communes d’intervention duPndp, mais aussi sur les chantiers à explo-rer notamment en matière de microprojetsen eau et assainissement, secteur pourlequel plusieurs partenaires occidentauxaccompagnent l’Aimf.Le Secrétaire permanent du Conseil natio-nal de la décentralisation (Cnd),Apollinaire Penda, qui accompagnait M.Baillet, a évoqué la nécessité pour le Cndet le Pndp de renforcer leurs vues sur laconduite du processus de décentralisationconsacré par la Constitution de 1996 et quia connu un coup d’accélérateur avecl’adoption des lois de 2004.M. Baillet qui croit que «l’Aimf va prendreplus d’importance et d’influence auCameroun» affirme que cette rencontremarque le début d’une collaboration dansla durée avec «une structure qui se montretrès solide, le Pndp, et l’expertise de notrepartenaire technique camerounais qui meten œuvre SIM_ba dans les communes, M.Charlie Martial Ngounou».

Présence au CamerounL’Aimf a investi plus de 3 millions d’euros(soit environ 2 milliards de Fcfa) auCameroun au cours des 5 dernièresannées. Ses appuis ont porté principale-ment sur le processus de décentralisation,la modernisation des finances locales, lerenforcement des capacités des autoritéslocales et des Cvuc, l’accès à l’eau et à l’as-sainissement dans les communes deDschang et Bangangté.Au cours de la visite au Cameroun duSecrétaire permanent de l’Aimf, il a aussifait le bilan de la coopération avec lesvilles camerounaises et leur association etle Conseil national de la décentralisation.M. Baillet a par ailleurs été reçu par GilbertTsimi Evouna, qui est membre du conseild’administration de l’Aimf et avec lequel ila visité quelques chantiers et sites de laville: canal du Mfoundi, Bois SteAnastasie, village des jeunes d’Etetak...

PerspectivesCette mission a permis d’identifier leschantiers des années à venir. Il s’agitnotamment d’élargir la modernisation des

finances locales à l’ensemble des com-munes du Cameroun, en lien avec le Pndp.Il y a aussi le renforcement du programmede création de classes multimédias dansdiverses localités. Par ailleurs, dans lecadre de la préparation des prochainesélections locales et en partenariat avec lacoopération allemande, l’Aimf apporteraun soutien au Conseil national de la décen-tralisation pour la mise en place du suivi etde l’évaluation du processus de décentra-lisation.Pour rappel, l’Aimf, réseau des élus locauxfrancophones et de leurs associations,réunis autour de valeurs qu’ils partagent,a été créée en 1979 à l’initiative de Paris etQuébec et rassemblait au départ 20membres. En 1990, elle s’est dotée d’unfonds de coopération qui a permis de réa-liser des projets d’équipements urbains.En 1995, lors du Sommet de Cotonou,l’Aimf est devenue opérateur direct de laFrancophonie. En 2001, Bertrand Delanoë,maire de Paris, en a été élu Président.Depuis 2012, elle rassemble 253 collectivi-tés et associations de collectivités territo-riales de 50 pays.

Le Secrétaire permanent del’Association internationale desmaires francophones a été reçu parle Coordonnateur national duProgramme national de développe-ment participatif.

Par Marcelin Angounou

‘‘Nous sommes au début d’un partenariat’’Qu’est ce qui justifie votre visite au Pndp ?Je suis venu au Cameroun pour une visitede travail avec le Délégué du gouverne-ment auprès de la Communauté urbainede Yaoundé, M. Gilbert Tsimi Evouna, quiest par ailleurs membre du Conseil d’ad-ministration de l’Aimf. La deuxième rai-son est que nous faisons d’importantsinvestissements au Cameroun et qu’il étaitégalement nécessaire de les mettre en liai-son les uns avec les autres. Quant à la troi-sième raison, dans mon esprit, Yaoundéest la ville d’Afrique centrale où nousavons quelques difficultés à mettre cesinvestissements en cohésion.Contrairement à ce qui se passe en Afriquede l’Ouest. Etant à Yaoundé, il était également indis-pensable que je rencontre leCoordonnateur national du Pndp et que jefasse le lien avec d’autres partenaires insti-tutionnels, notamment le Conseil nationalde la décentralisation et nos partenairestechniques, en l’occurrence M. CharlieMartial Ngounou qui est un partenairetechnique camerounais.

Une expérience pilote d’implémentationdu progiciel SIM_ba se fait dans une cin-quantaine de collectivités camerounaises.Quelle impression se dégage des rap-ports que vous recevez à Paris ?

Les comptes rendus sont excellents. Là-dessus, je n’ai aucun souci à me faire. Il y aune structure qui se montre très solide, lePndp, et l’expertise de notre partenairetechnique qui met en œuvre SIM_ba dansles communes. Je ne me fais vraimentaucun souci. L’important c’est de mettretout ce monde en parfaite cohésion et quecelle-ci nous aide à nous développer. Nonpas l’Aimf qui est complètement autono-me, mais davantage les populations béné-ficiaires et les élus locaux.

Quelles sont les perspectives de collabo-ration entre l’Aimf et le Pndp au sortir decet entretien ?Nous sommes au début d’un partenariat.Il y a encore énormément de choses à faireau Cameroun. Par exemple avec SIM_ba, iln’y a pour le moment qu’une cinquantainede villes concernées sur 360. En consé-quence, j’espère à travers ce début de par-tenariat que l’Aimf va prendre plus d’im-portance et d’influence ici au Cameroun.

Propos recueillis par Marcelin Angounou

Entretien en présence d’Apollinaire Penda, SP du Cnd (à g)

EN BREFRD CONGO

Mise en place dela décentralisation La République démocratique du Congo

entend s’arrimer à la réforme dans la ges-

tion des affaires publiques. Après l’annonce,

des préalables restent attendus sur le terrain.

Avec la nécessité de procéder à des reformes

sur le plan législatif. L’une des bases, selon le

ministre de l’intérieur Richard Muyej, qui en

a fait l’annonce le 8 juin dernier, repose sur

l’application de certaines lois, comme celle

sur la caisse nationale de péréquation. « Il faut

d’abord attendre les principaux textes comme

la loi sur la caisse nationale de péréquation,

pour mettre fin à ce fameux débat sur la rete-

nue à la source, mais, il y a aussi la loi sur l’or-

ganisation de la fonction publique au niveau

national et provincial avec des différents ser-

vices » souligne M. Muyej. Pour atteindre ces

objectifs, le ministre de l’intérieur annonce la

descente dans les prochains jours des équipes

d’experts pour sensibiliser les populations et

évaluer les contraintes de terrain afin d’éviter

toute « confusion » dans la tête des popula-

tions.

FRANCE

Définition du statutdes métropolesLe sénat français a tranché. Seules les villes

de Lyon et Marseille seront des métro-

poles à l’horizon 2016. Ce volet du projet de

loi sur la décentralisation portant sur la créa-

tion de métropoles a été voté le 6 juin dernier.

De façon échelonnée, c’est d’abord la ville de

Lyon qui bénéficiera de ce statut dès janvier

2015. Marseille suivra 12 mois plus tard. Une

position difficile au regard de la vive opposi-

tion des maires des Bouches-du-Rhône. C’est

sur des critères précis que la ville de Paris a été

recalée. Les sénateurs pensent que le statut de

métropole ne peut être attribué qu’aux villes

ou intercommunalités de 400 000 habitants

situées dans une aire urbaine de plus de 650

000 habitants. Une position différente des pré-

visions du gouvernement qui y tablait sur une

aire urbaine de 500 000 habitants. S’il y a

moins d’opposition sur la création de la métro-

pole lyonnaise, la controverse sur l’adoption

de Marseille a tout de même été levée avant

l’examen du texte devant les députés dès le 15

juillet 2013.

TURQUIE

Un projet urbainembrase le paysDepuis la fin mai, un bras de fer oppose

le gouvernemnt turc à des manifestants

à Istanbul, donnant parfois lieu à de violents

affrontements avec les forces de l'ordre

comme lors de l’assaut du 15 juin dernier.

Tout est parti d’un projet d'aménagement

urbain controversé. Les manifestants par

centaines ont occupé le parc Gezi de la place

Taksim, pour empêcher le déracinement de

600 arbres dans le cadre de la transformation

de la place Taksim en centre culturel, un

centre commercial et une caserne militaire

de l’époque ottomane. Le projet de la muni-

cipalité, tenue par le parti islamo-conserva-

teur au pouvoir, est dénoncé par de nom-

breux urbanistes, architectes et écologistes.

Mais ces derniers font face à la détermina-

tion du premier ministre Recep Tayyip

Erdogan qui leur avait lancé un ultimatum

qui a expiré le 15 juin.

Si le revenu par habitant a triplé en Turquie

depuis l'arrivée au pouvoir de son Parti de la

justice et du développement (Akp) en 2002,

M. Erdogan est accusé de dérives autori-

taires et de vouloir "islamiser" la société

turque.

16 N° 023 - JUIN 2013 intercommunes

Le Ministre de l’AdministrationTerritoriale et de la Décentralisation,

Vu la constitution ;Vu la loi n°2004/017 du 22 juillet 2004 d’orien-tation de la décentralisation ;Vu la loi n°2004/018 du 22 juillet 2004 fixantles règles applicables aux communes ;Vu la loi n°2009/011 du 10 juillet 2009 portantrégime financier des collectivités territorialesdécentralisées ;Vu la décret n°77/91 du 25 mars 1977 déter-minant les pouvoirs de tutelle sur les com-munes, Syndicats de communes et établisse-ments communaux modifié par le décretn°90/1464 du 09 novembre 1990 ;Vu le décret n°2011/408 du 09 décembre 2011portant organisation du Gouvernement ;Vu le décret n°22011/410 du 09 décembre2011 pourtant formation du Gouvernement ;Considérant les nécessités de service,

ARRETE :Article 1er : sont pour compter de la date designature du présent arrêté nommésSecrétaires Généraux des Communes etCommunes d’Arrondissement ci-après :

Région de l’AdamaouaDépartement du Faro et Déo

Commune de Galim TignereSecrétaire général : Monsieur FepouegouoDjibrilla, contractuel communal, précédem-ment Secrétaire Général de la Commune deNyambaka, en remplacement de MonsieurAboubakar Ousmanou, mutéCommune de KontchaSecrétaire Général : Monsieur MahamatSaleh, contractuel communal, en poste.Commune de Mayo BaléoSecrétaire Général : Monsieur AssamaBarkindo, contractuel communal, en poste.

Département du Mayo BanyoCommune de Banyo Secrétaire général: Monsieur AboubakarOusmanou, contractuel communal, précé-demment Secrétaire général de la communede Galim Tignere, en remplacement deMonsieur Ousseini Issa, muté.Commune de Mayo DarléSecrétaire Général : Monsieur Ambassa JeanBaptiste, contractuel communal, précédem-ment en service à la commune de Ntui, enremplacement de Monsieur Baleri David,muté.Commune de BankimSecrétaire Général : Monsieur Ousseini Issa,contractuel communal, précédemmentSecrétaire Général de la commune de Banyo,en remplacement de Monsieur DjoweeDominique, muté.

Département du MbereCommune de DjohongSecrétaire Général : Monsieur AhmadouHayam, contractuel communal, précédem-ment Secrétaire Général de la commune deMbe, poste vacant.Commune de Meinganga Secrétaire Général : Monsieur Baleri David,contractuel communal, précédemmentSecrétaire Général de la commune de MayoDarle, en remplacement de Monsieur Gouné,muté.Commune de NgaouiSecrétaire Général : Monsieur Goune,contractuel communal, précédemmentSecrétaire Général de la commune deMeinganga, en remplacement de monsieurSaïdou Saïdou, remis à la disposition de sacommune de recrutement.

Département de la VinaCommunauté urbaine de NgaoundéréCommune d’arrondissement de Ngaoundéré 1erSecrétaire général : Madame Djeinabou née le24 septembre 1974, contractuel communal,

précédemment en service à la commune d’ar-rondissement de Yaoundé II, en remplace-ment de Madame Rassidatou, mutée.Commune de MbeSecrétaire Général : Madame Rassidatou,contractuel communal, précédemment secré-taire général de la commune d’arrondisse-ment de Ngaoundéré 1er, en remplacementde Monsieur Ahmadou Hayam, muté.Commune de Ngan’haSecrétaire Général : Monsieur MohamadouHamadjida, contractuel communal, en poste.Commune de NyambakaSecrétaire Général : Madame NgonoMadeleine, contractuel communal, précédem-ment Secrétaire Général de la Commune deMeyomessi, en remplacement de MonsieurFepouegouo Djibrilla, muté.

Région du CentreDépartement de la haute Sanaga

Commune de Lembe YezoumSecrétaire Général : Monsieur Mounyol AYassi, agent communal, précédemmentSecrétaire Général de la commune de Deuk,en remplacement de Monsieur Zanga ElleTimothée, muté.Commune de MintaSecrétaire Général : Monsieur MintyaAdolphe Yves, contractuel communal, précé-demment en service à la commune deSangmelima, en remplacement de MonsieurAtangana Nyama Norbert, muté.Commune de Nanga-EbokoSecrétaire Général : Monsieur Akono AkonoBebbey, contractuel communal, précédem-ment Secrétaire Général de la communed’Ebolowa 2ème, en remplacement deMademoiselle Bella Valentine, muté.

Département de la LékiéCommune d’EbebdaSecrétaire Général : Madame Mbassi Thérèse,contractuel communal, précédemment en ser-vice à la commune d’arrondissement deYaoundé 1er, en remplacement de MonsieurMeyanga Philémon, appelé à d’autres fonc-tions.Commune d’Elig MfomoSecrétaire Général : Monsieur Onana Thobie,contractuel communal, précédemmentSecrétaire Général de la commune de Lobo, enremplacement de Monsieur Etaba Hubert,muté.Commune d’EvodoulaSecrétaire Général : Madame Medja MedongEsther, Diplômée du Cycle I du CEFAM, pré-cédemment en service à la commune de KyeOssi, poste vacant,Commune de LoboSecrétaire Général : Monsioeur NnomoMimboé Louis, contractuel communal, précé-demment Secrétaire Général de la communede Doumé, en remeplacement de MonsieurOnana Thobie, muté.Commune de MonatéléSecrétaire Général : Monsieur AmbassaNdengué, contractuel communal, précédem-ment Secrétaire Général de la commune d’ar-rondissement de Nkongsamba 1er, en rem-placement de Monsieur Onaana Ngono, appe-lé à d’autres fonctions.Commune d’ObalaSecrétaire Général : Monsieur AmbomoDieuudonné, contractuel communal, précé-demment Secrétaire Général de la communede Yaoundé 3ème, en remplacement deMonsieur Nkili Mballa, appelé à d’autresfonctions.Commune d’OkolaSecrétaire Général : Monsieur Bikele KeanPierre, Diplômé du Cycle I du CEFAM, précé-demment en service à la commune deMbangassina, en remplacement de MonsieurTsogo Michel, admis à faire valoir ses droits àla retraite.

Département du Mbam et InoubouCommune de BafiaSecrétaire Général : Monsieur DjeuntaNgader, contractuel communal, précédem-ment Secrétaire Général de la commune deYoko, en remplacement de Monsieur Abena

Julien Ivel, muté.Commune de BokitoSecrétaire Général : Monsieur Bene OkeneEmmanuel, contractuel communal en poste.Commune de KiikiSecrétaire Général : Monsieur Mbida AbengDominique, contractuel communal, précé-demment Secrétaire Général de la communede Kon-Yambetta, en remplacement deeMonsieur Bodo Tsogo Achille Nicolas, muté.Commune de Kon-YambettaSecrétaire Général : Monsieur BidiasAmbassa, Diplômé du cycle II du CEFAM,précédemment Secrétaire général de la com-mune de Nitoukou, en remplacement deMonsieur Mbida Abeng Dominique, muté.Commune de NdikinimekiSecrétaire général : Madame NgoutibaAtoma Epouse Nyotok, contractuel commu-nal, précédemment Secrétaire Général de lacommune de Mbangasssina, en remplacementde Monsieur Bobong.Commune de NitoukouSecrétaire général : Monsieur Ngwa Prosper,contractuel d’administration, précédemmenten service à la commune de Nitoukou, enremplacemment de Monsieur BidiasAmbassa, muté.Commune d’OmbessaSecrétaire général : Madame Metang GbamiJoséphine Georgette ; diplômé du cycle I duCEFAM, précédemment en service à la com-munauté urbaine de Bertoua, en remplace-ment de Madame Kamana Juliette, remise à ladisposition de la Préfecture du Mbam etInoubou.

Département du Mbam et KimCommune de MbangassinaSecrétaire général : Monsieur Belinga Gabriel,contractuel communal, précédemment en ser-vice à la commune de Ntui, en remplacementde Madame Ngoutiba Atoma épouse Nyotok,mutée.Commune de Ngambé TikaSecrétaire général : Monsieur Megbam Bosco,contractuel d’administration, précédemmenten service à la sous-préfecture de NgambéTikar, en remplacement de Monsieur EffaElembe Moïse René, muté.Commune de NgoroSecrétaire général : Monsieur Zanga ElleThimothée, contractuel communal, précédem-ment Secrétaire Général de la commune deLembe Yezoum, en remplacement deMonsieur Mbong Mbong Paul, muté.Commune de NtuiSecrétaire général : Madame Melingui MoreThérèse, contractuel communal, en poste.Commune de YokoSecrétaire Général : Monsieur BelingaMathieur Lemy, contractuel communal, pré-cédemment en service dans la même commu-ne, en remplacement de Monsieur DjeuntaNgader, muté.

Département de la Mefou et AfambaCommune d’AfanloumSecrétaire général : Madame Ngo MandengHortense Patience, contractuel communal,précédemment en service à la commune deBondjock, en remplacement de MonsieurOwono Zang, remis à la disposition de laPréfecture de Mfou.Commune d’AwaeSecrétaire général : Madame Ndomo MarieBrigitte, contractuel communal, précédem-ment Secrétaire général de la commune deNgomezap, en remplacement de MonsieurOwona Michel, admis à faire valoir ses droitsà la retraite.Commune d’EdzendouanSecrétaire général : Monsieur Mbala MbalaLucas, contractuel d’administration, en posteCommune d’EsseSecrétaire général : Monsieur Owona OwonaGrégoire, contractuel communal, précédem-ment Secrétaire général de la commune deBipindi, en remplacement de MonsieurNjimboutje Aboubakar, muté.Commune de Nkol-AfambaSecrétaire Général : Monsieur Ongolo Bertin,contractuel communal, en poste.Commune d’OlanguinaSecrétaire général : Monsieur Ndjepide NgokII Bienvenu Paterne, contractuel d’administra-tion, précédemment en service dans les ser-vices du Gouverneur de la Région del’Extrême-Nord, en remplacement de

Monsieur Tanjeo Goulmane, muté.Commune de SoaSecrétaire Général : Madame AlimaAnastasie Josette, cadre contractuel commu-nal, précédemment en service à laCommunauté urbaine de Yaoundé, en rem-placement de Monsieur Tsogo Michel, admisà faire valoir ses droits à la retraite.

Département de la Mefou et AkonoCommune de BikokSecrétaire général : Monsieur OnambeleEnama Vincent, contractuel communal, précé-demment Secrétaire général de la communed’arrondissement de Kribi 2ème, en remplace-ment de Monsieur Engueno Joseph, muté.Commune de MbankomoSecrétaire Général : Madame Ngo Mbuhnumépouse Libom, contractuel communal, précé-demment Secrétaire général de la communed’Eséka, en remplacement de Monsieur AtebaOngongono Joseph, muté.Commune de NgoumouSecrétaire Général : Monsieur Abena JulienIvel, contractuel communal, précédemmentSecrétaire général de la commune de Bafia, enremplacement de Madame MessinaHonorine, épouse Baba Amadou

Département du MfoundiCommune d’arrondissement de Yaoundé IISecrétaire Général : Monsieur AtanganaNgandebe André, cadre contractuel commu-nal, précédemment Chef de service adminis-tratif et financier de la commune d’Esse, postevacant.Commune d’arrondissement de Yaoundé IIISecrétaire général : Monsieur Mani Ondoua,cadre contractuel communal, précédemmentSecrétaire général de la commune d’arrondis-sement de Yaoundé V, en remplacement deMonsieur Ambomo Dieudonné, muté.Commune d’arrondissement de Yaoundé VSecrétaire général : Monsieur Etoua Eve’eRoger, contractuel communal, précédemmentSecrétaire général de la commune d’arrondis-sement de Yaoundé VI, en remplacement deMonsieur Mani Ondoua, muté.Commune d’arrondissement de Yaoundé VISecrétaire général : Madame Penda EpseManbingo, contractuel communal, précédem-ment en service à la commune d’arrondisse-ment de Yaoundé IV, en remplacement deMonsieur Etoua Eve’e Roger, muté.Commune d’arrondissement de Yaoundé VIISecrétaire Général : Monsieur TakouréBenoît, contractuel communal, précédemmentSecrétaire général de la commune de KyeOssi, en remplacement de Monsieur KonlogJeean David, muté.

Département du Nyong et KelleCommune de BiyouhaSecrétaire général : Monsieur Bodoo TsogoAchille Nicolas, contractuel communal, précé-demment en service à la commune d’Obala,en remplacement de Monsieur YebgaChristian.Commune d’EsékaSecrétaire Général : Monsieur Ndje BahebegAndré Jules, contractuel communal, précé-demment en service dans la même communeen remplacement de Madame Ngo Nbuhnumépouse Libom, mutée.Commune de NguibassalSecrétaire Général : Monsieur Ngono Claude,contractuel communal, précédemment en ser-vice à la commune de Monatélé, en remplace-ment de Monsieur Mpe Joseph, remis à la dis-position de la Préfecture d’Eséka.

Département du Nyong et MfoumouCommune d’AkonolingaSecrétaire général : Monsieur Ekotto AlfredPatrick, contractuel communal, précedem-ment Secrétaire général de la commune deSangmelima, en remplacement de MonsieurMoussa Aaron, muté.Commune d’AyosSecrétaire général : Monsieur EssonoBertrand, contractuel communal, précédem-ment Secrétaire général de la commune deNanga – Eboko, en remplacement deMonsieur Mani Ebodé Timothée, admis àl’Iric.Commune d’EndomSecrétaire général : Monsieur EnguenoJoseph, contractuel communal, précédem-ment Secrétaire général de la commune deBikok, en remplacement de Monsieur NgaAteba Emile, muté.

Valse des secrétaires générauxVie des communes

René Emmanuel Sadi, le ministre de l’Administration territoriale et de ladécentralisation a signé les 03 et 05 juin 2013 deux arrêtés nommant lessecrétaires généraux des communes et communes d’arrondissement. Lestextes en intégralité.Arrêté N°00000115/A/MINATD du 03 juin2013, portant nomination des SecrétairesGénéraux dans les Communes etCommunes d’Arrondissement

17N° 023 - JUIN 2013intercommunesCommune de MengangSecrétaire Général : Madame Assomo LéonieNadine, contractuel d’administration, précé-demment en service à la Préfecture de Ntui,en remplacement de Monsieur Ze EngoulouAlain Roger, muté.

Département du Nyong et So’oCommune d’AkoémanSecrétaire général : Monsieur Ze EngoulouAlain Roger, contractuel communal, précé-demment Secrétaire général de la communede Mengang, en remplacement de MadameMouthé Honorine, remise à la disposition dela Préfecture du Nyong et So’o.Commune de MbalmayoSecrétaire Général : Monsieur MassakoLaurent, Diplômé du cycle I du CEFAM, pré-cédemment en service à la commune deDibamba, en remplacement de MonsieurNdongo Ambroise Junior, muté.Commune de MenguemeSecrétaire Général : Monsieur Etaba Hubert,contractuel d’administration, précédemmentSecrétaire général de la commune d’Elig-Mfomo, en remplacement de Monsieur AbadaMedou Théophile, muté.Commune de NgomedzapSecrétaire Général : Madame NdjoumouAtaé Lucie Epse Belinga, Diplômée duCEFAM, précédemment en service à la com-mune de Yaoundé III, en remplacement deMadame Ndomo Marie Brigitte, mutée.

Région de l’EstDépartement de Boumba-et-Ngoko

Commune de Gari-GomboSecrétaire général : Monsieur Matéké KuihErnest, contractuel communal, précédemmentSecrétaire général de la commune de BetaréOya, poste vacant.

Département du Haut-NyongCommune d’AtokSecrétaire général : Monsieur Abaté NgokThéophane, contractuel communal, en poste.Commune d’Abong-MbangSecrétaire général : Madame Mafoche FotsoSylvie, diplômée du cycle I du CEFAM, précé-demment en service à la commune d’arron-dissement de Yaoundé VII, en remplacementde Monsieur Etoa Aloys Zacharie, muté.Commune de MindourouSecrétaire général : Monsieur Belinga BelingaJean- Charles, contractuel communal, précé-demment en service à la commune de Bokito,en remplacement de Monsieur MetangMetang Vincent, muté.Commune de NgoylaSecrétaire général : Monsieur Metang MetangVincent, contractuel communal, précédem-ment Secrétaire général de la commune deMindourou, en remplacement de MonsieurAyang Vincent de Paul.Commune de SomalomoSecrétaire général : Monsieur Abada MedouThéophile, contractuel communal, précédem-ment Secrétaire général de la commune deMengueme, poste vacant.Commune de DoumaintangSecrétaire général : Monsieur AtanganaNyama Norbert, contractuel communal, pré-cédemment Secrétaire général de la communede Minta, en remplacement de MonsieurWong Lottin, admis à faire valoir ses droits àla retraite.Commune de DouméSecrétaire général : Monsieur Nga AtebaEmile, contractuel communal, précédemmentSecrétaire général de la commune d’Endom,en remplacement de Monsieur NnomoMinboé Louis, muté.

Département de la KadeyCommune de BatouriSecrétaire général : Monsieur NdongoAmbroise Junior, contractuel communal, pré-cédemment Secrétaire général de la communede Mbalmayo, en remplacement de MonsieurMahi Georges, muté.Commune de KentzouSecrétaire général : Monsieur Bouba René,contractuel communal, précédemmentSecrétaire général par intérim de la mêmecommune.Commune de KetteSecrétaire général : Monsieur MohamadouAwalou, contractuel communal, précédem-ment en service à la commune de Ngaoundal,en remplacement de Monsieur WambaTemgoua Georges, muté.Commune de MbangSecrétaire général : Monsieur NdjouriMikado Nestor, contractuel communal, précé-demment Secrétaire général de la communede Zoetele, en remplacement de Monsieur

Gbounga Wadi Daniel, admis à faire valoir sesdroits à la retraite.Commune de NeléléSecrétaire général : Monsieur WambaTemguoa Georges, contractuel communal,précédemment Secrétaire général de la com-mune de Kette, en remplacement de MonsieurElemva William Daniel, muté.Commune de OuliSecrétaire général : Monsieur Ntonfo Jean,contractuel communal, en poste.Commune de NguelebokSecrétaire général : Monsieur Noubstil MitopTibert, contractuel communal, précédemmenten service à la commune de Yokadouma, enremplacement de Monsieur Tom Ferdinand.

Département de Lom-et-DjeremCommune de Bertoua 1er Secrétaire général : Monsieur Etoa AloysZacharie, contractuel communal, précédem-ment Secrétaire général de la communed’Abong-Mbang en remplacement deMonsieur Bonga David, admis à faire valoirses droits à la retraite.Commune de Betaré OyaSecrétaire général : Madame Djugui NjukomSidonie Epse Ponka, contractuel communal,précédemment en service à la commune deMandjou, en remplacement de MonsieurMatéké Kuoh Ernest, muté.Commune de DiangSecrétaire général : Monsieur Abono Ernest,contractuel communal, précédemment en ser-vice à la commune de Yokadouma, en rempla-cement de Monsieur Ngoundo Guillaume.Commune de Garoua BoulaïSecrétaire général : Monsieur Mahi Georges,contractuel communal, précédemmentSecrétaire général de la commune de Batouri,en remplacement de Monsieur Rymis aGoufan, appelé à d’autres fonctions.Commune de MandjouSecrétaire général : Monsieur Ondo Jean,diplômé du cycle II du CEFAM, précédem-ment en service à la commune de Bipindi, enremplacement de Madame Djugui NjukomSidonie Epse, mutée.

Région de l’Extrême-NordDépartement du Diamaré

Commune de BogoSecrétaire général : Monsieur NdjiddaYougouda, contractuel communal, précédem-ment Secrétaire général de la commune deDargala, en remplacement de MonsieurAdamou Abdou, muté.Commune de DargalaSecrétaire général : Monsieur MamadouAbdou, contractuel communal, précédem-ment Secrétaire général de la commune deBogo, en remplacement de Monsieur NdjiddaYougouda, muté.Commune de DazawaSecrétaire général : Monsieur OusmanouTchalague, contractuel communal, précédem-ment Secrétaire général de la commune deMeri, en remplacement de Monsieur AdamaSoudi, muté.Commune de MériSecrétaire général : Monsieur Hassana Madi,contractuel communal, précédemmentSecrétaire général de la commune de Mora, enremplacement de Monsieur OusmanTchalagué, muté.Commune de Maroua 1er Secrétaire général : Monsieur Moussa Aaron,précédemment Secrétaire général de la com-mune d’Akonolinga, en remplacement deMonsieur Souleymanou Yero, muté.Commune de NdoukoulaSecrétaire général : Monsieur SouleymanouYéro, contractuel communal, précédemmentSecrétaire général de la commune de Maroua1er, en remplacement de Monsieur AdoumBakari, muté.

Département du Logone-et-ChariCommune de BlangouaSecrétaire général : Monsieur Ali Ramat,contractuel communal, précédemmentSecrétaire général de la commune de HiléAlifa en remplacement de Monsieur VouknaRobert, muté.Commune de DarakSecrétaire général : Monsieur Abba MallounMama, commis d’administration, précédem-ment Secrétaire général de la commune deZina, en remplacement de MonsieurAbakoura Mamout, muté.Commune de FotokolSecrétaire général : Monsieur BakariKoutang, contractuel communal, précédem-ment Secrétaire général de la commune deGuidiguis, en remplacement de Monsieur

Oumar, muté.Commune de GoulfeySecrétaire général : Monsieur Oumar,contractuel communal, précédemmentSecrétaire général de la commune de Fotokol,en remplacement de Monsieur Kitikil Yallah,admis à faire valoir ses droits à la retraite.Commune de Hile AlifaSecrétaire général : Monsieur Voukna Robert,commis d’administration, précédemment,Secrétaire général de la commune deBlangoua, en remplacement de Monsieur AliRamat, muté.Commune de KousseriSecrétaire général : Monsieur AboubakarAhmadou, contractuel communal, précédem-ment Secrétaire général de la commune deKolofata, en remplacement de Monsieur SadjoBakary, muté.Commune de WazaSecrétaire général : Monsieur TandjeoGoulmane, contrôleur adjoint de la documen-tation, précédement Secrétaire général de lacommune d’Olanguina, en remplacement deMonsieur Sakaya Mathieu, muté.Commune de ZinaSecrétaire général : Monsieur AbakouraMamout, contractuel communal, précédem-ment Secrétaire général de la commune deDarak, en remplacement de Monsieur AbbaMalloum Mama, muté.

Département du Mayo-DanayCommune de DatchekaSecrétaire général : Monsieur Malakdi JeanPierre, contractuel communal, précédemmentSecrétaire général de la commune de Koza, enremplacement de Monsieur Angzala, muté.Commune de KalfouSecrétaire général : Monsieur SakayaMatthieu, contractuel communal, précédem-ment Secrétaire général de la commune deWaza, en remplacement de Monsieur DigueraKoumbli, mutéCommune de Kaï KaïSecrétaire général : Monsieur Angzaya Louis,contractuel communal, précédemmentSecrétaire général de la commune deDatcheka, en remplacement de MonsieurFanday Jean, muté.Commune de Kar HaySecrétaire général : Monsieur Ahmadou né le12 avril 1961, contractuel communal, précé-demment Secrétaire général de la communede Mouvouldaye, en remplacement deMonsieur Soba Djaoutong, muté.Commune de YagouaSecrétaire général : Monsieur IbrahimRamadan, contractuel communal, diplômé duCycle I du CEFAM.

Département du Mayo-KaniCommune de DziguilaoSecrétaire général : Monsieur Bouba Mbelga,contractuel communal, précédemmentSecrétaire général de la commune de Mogobé,en remplacement de Monsieur DdjiddaNgoïda, muté.Commune de GuidiguisSecrétaire général : Monsieur BappagnoBouba, contractuel communal, précédemmentSecrétaire général de la commune de Hina, enremplacement de Monsieur Bakari Koutang,muté.Commune de KaëleSecrétaire général : Monsieur Sadjo Bakary,contractuel communal, précédemmentSecrétaire général de la commune deKousserie, en remplacement de MonsieurEngongodo Mvogo, muté.Commune de MoulvoudayeSecrétaire général : Monsieur NdjiddaNgoïda, contractuel communal, précédem-ment Secrétaire général de la commune deDziguilao, en remplacement de MonsieurAhmadou né le 12 avril 1967, muté.Commune de TouloumSecrétaire général : Monsieur Alhadji Abba,contractuel communal, en poste.

Département du Mayo SavaCommune de MoraSecrétaire général : Monsieur AbomarBoulama, contractuel communal, précédem-ment en service dans la même commune, enremplacement de Monsieur Hassana Madi,muté.

Département du Mayo-TsanagaCommune de HinaSecrétaire général : Monsieur DjibrinéHessana, contractuel communal, précédem-ment Secrétaire général de la commune deMokolo, en remplacement de MonsieurBappagno Bouba, muté.Commune de KozaSecrétaire général : Monsieur Fanday Jean,

contractuel communal, précédemmentSecrétaire général de la commune de Kaï Kaï,en remplacement de Monsieur SakassouJustin, muté.Commune de MogodeSecrétaire général : Monsieur SakassouJustin, contractuel communal, précédemmentSecrétaire général de la commune de Koza, enremplacement de Monsieur Bouba Mbelga,muté.Commune de MokoloSecrétaire général : Monsieur Adama Soudi,contractuel communal, précédemmentSecrétaire général de la commune de Gazawa,en remplacement de Monsieur DjibrinéHessana, muté.

Région du LittoralDépartement du Moungo

Commune de BaréSecrétaire général : Monsieur Essomé BanenMartin, contractuel communal, en poste.Commune d’EbonéSecrétaire général : Madame Meli Astrideépouse Melly Ngono, contractuel communal,en poste.Commune de LoumSecrétaire général : Monsieur Atouba ClaudeFrançis, contractuel communal, précédem-ment en service à la Communauté urbaine deKribi, en remplacement de Monsieur FenkeuJean François, remis à la disposition de sacommune de recrutement. Commune d’arrondissement de Nkongsamba 1er Secrétaire général : Monsieur Konlog JeanDavid, contractuel communal, précédemmentSecrétaire général de la commune d’arrondis-sement de Yaoundé VII, en remplacement deMonsieur Ambassa Ndengué, muté.Commune d’arrondissement de Nkongsamba IISecrétaire général : Monsieur Essembé JeanBlaise, contractuel communal, précédemmentSecrétaire général de la commune deNkondjock, en remplacement de MonsieurPatili William, appelé à d’autres fonctions.Commune de PenjaSecrétaire général : Monsieur Edu Pierre,contractuel communal, précédemmentSecrétaire général de la commune d’arrondis-sement de Douala III, en remplacement deMonsieur Djikam Samuel, muté.

Département du NkamCommune de NdobiamSecrétaire général : Monsieur Eppe EbouaFélix Pierre, contractuel communal, précé-demment Secrétaire général de la communed’arrondissement de Douala V, poste vacant.Commune de NkondjockSecrétaire général : Monsieur Mbong JonasEric, contractuel communal, précédemmentSecrétaire général de la commune d’arrondis-sement de Douala IV, poste vacant.Commune de YabassiSecrétaire général : Monsieur Ndengué NkanIrène épouse Manguélé, contractuel commu-nal, en poste.

Département de la SanagaCommune de DizanguéSecrétaire Général : Monsieur Salla NéeNdedi Ruth, contractuel communal, précé-demment en service dans la Commune d’ar-rondissement de Douala IIè, en remplacementde Monsieur Biend Mathias, muté.Commune d’arrondissement d’Edéa IerSecrétaire Général : Monsieur EzoudaKouogny Hiliaire, contractuel communal, enposte.Commune de Pouma.Secrétaire Général : Monsieur AtebaOngongono Joseph contractuel communal,précédemment Secrétaire Général de laCommune de Mbankomo, en remplacementde Monsieur Bele Bakone admis à faire valoirses droits à la retraite.Commune de Ngwei.Secrétaire Général : Monsieur Biend Mathias,contractuel communal, précédemmentSecrétaire Général de la Commune dedizangue en remplacement de MadameNdoutou Brigitte, admise au CEFAM.Commune de Massock Secrétaire Général : Monsieur Nyem EkwemPhilippe, contractuel communal, en poste.

Departement du WouriCommune d’arrondissement de Douala 1erSecrétaire Général : Monsieur Eone OscarJean Eude, cadre contractuel communal, enposte.Commune d’arrondissement Douala 2Secrétaire Général : Monsieur Diboua PaulRoger, contractuel communal, précédemmentSecrétaire Général de la Commune, en rem-placement de Monsieur Njock Njiki

10 intercommunesEmmanuel.Commune d’arrondissement Douala IVSecrétaire Général : Monsieur Engoulou EyiaGeorges Michel contractuel communal, précé-demment receveur municipal de laCommune de Kye-Ossi, en remplacement deMonsieur Mbong Jonas Eric, muté.

Région du NordDépartement de la Benoué

Commune de BardakéSecrétaire Général : Monsieur Mohama Alicontractuel communal, précédemmentSecrétaire Général de la Commune du Mayo-Oulo, en remplacement de Monsieur DjouldeHamasseo, appelé à d’autres fonctions. Commune de BaschéoSecrétaire Général : Monsieur DjoubairouMaikano, contractuel communal, précédem-ment Secrétaire Général de la Communed’Arrondissement de Garoua Ier, en rempla-cement de Monsieur Mangmo Paul, appelé àd’autres fonctions.Commune d’arrondissement de Garoua IerSecrétaire Général : Monsieur Ebah Victorineépouse Balungéli, Diplômée du Cycle I duCEFAM, précédemment Secrétaire Généralde la Commune de Bamenda IIe, en remplace-ment de Monsieur Djoubaïrou Maïkano,muté.Commune d’arrondissement de Garoua IIèSecrétaire Général : Monsieur Amadou Bello,contractuel communal, précédemment en ser-vice dans la même commune, poste vacant.Commune de GashigaSecrétaire Général : Monsieur HayatouAboubakar, Diplômé du Cycle I du CEFAM,précédemment Secrétaire Général de laCommune de Touboro, poste vacant.Commune de PitoaSecrétaire Général : Monsieur Ibrahima né le4 juin 1972 à Pitoa contractuel communal, enservice dans la même commune précédem-ment, en remplacement de Monsieur YaoubaTsapa.

Département de FaroCommune de PoliSecrétaire Général : Monsieur Zigla Jean,contractuel communal, précédemmentSecrétaire Général de la Commune de Guider,en remplacement de Monsieur IbrahimMoussa, remis à la disposition de saCommune de recrutement.

Département du Mayo-LoutiCommune de FiguilSecrétaire Général : Monsieur AbdoulayaAlim, contractuel communal, précédemmentSecrétaire Général de la Commune de ReyBouba, en remplacement de MonsieurDjikaini Léon, muté.Commune de GuiderSecrétaire Général : Monsieur Djikaini Léon,contractuel d’administration, précédemmentSecrétaire Général de la Commune de Figuil,en remplacement de Monsieur Zigla Jean,muté.Commune de Mayo-OuloSecrétaire Général : Monsieur AdoumBakari, contractuel communal, précédem-ment Secrétaire Général de la Commune deNdoukoula, en remplacement de MonsieurMohama Ali, muté.

Département de Mayo-ReyCommune de Rey-BoubaSecrétaire Général : Madame Haoua Daouda,contractuel communal, précédemment en ser-vice dans la même Commune, en remplace-ment de Monsieur Abdoulaye Alim, muté.Commune de TouboroSecrétaire Général : Monsieur Kitikil Mitang,Diplômé du cycle II du CEFAM, précédem-ment Chef de service Administratif etFinancier à la Commune de Mayo-Hourna, enremplacement de Monsieur HayatouAboubakar, muté.

Région du Nord-OuestDépartement de Boyo

Commune de BeloSecrétaire Général : Monsieur Njakoi MosesNgeh, contractuel communal, précédemmentSecrétaire Général de la Commune deFonfuka, en remplacement de Monsieur ElateMoulema Joseph, muté.Commune de FonfukaSecrétaire Général : Madame Tangem VeraMunchoh, contractuel communal, précédem-ment Secrétaire Général de la Commune deNdu, en remplacement de Monsieur NjakoiMoses Ngeh, muté.Commmune de NjinikomSecrétaire Général : Monsieur AjuohAnchang Léo, contractuel communal, précé-

demment en service à la Commune de Belo,poste vacant.

Département de BuiCommune d’ElakSecrétaire Général : Monsieur Tam MosesYai, contractuel communal, précédemmentSecrétaire Général de la Commune de Nwa,en remplacement de Monsieur AwaEmmanuel Penn, relevé de ses fonctions etremis à la disposition de sa Commune derecrutement.Commune De JakiriSecrétaire Général : Monsieur Adi PascalNdoh, contractuel communal, précédemmentSecrétaire Général de la Commune de Misage,en remplacement de Monsieur NkengChristopher Nyinghia, relevé de ses fonctionset remis à la disposition de sa Commune derecrutement.Commune de KumboSecrétaire Général : Madame Ayichap EsterFondengcap, contractuel communal, précé-demment Secrétaire Général de la Communede Manfé, en remplacement de MonsieurNchia Chrysanthus Nang, muté.Commune de MbiaméSecrétaire Général : Monsieur Njoh JonathanToh, contractuel communal, précédemmentSecrétaire Général de la Commune d’Ako, enremplacement de Monsieur Mbangié WilfredNgum, muté.Commune de NkorSecrétaire Général : Monsieur Elate MoulemaJoseph, contractuel communal, précédem-ment Secrétaire Général de la Commune deNdu, en remplacement de Monsieur NsahEmmanuel, muté.

Departement de Donga MantungCommune d’AkoSecrétaire Général : Monsieur MbengiéWilfred Ngum, contractuel communal, précé-demment Secrétaire Général de la Communede Mbiamé, en remplacement de MonsieurNjoh Jonathan Toh, muté.Commune de MisageSecrétaire Général : Monsieur AjuohAnchanh Léo, contractuel communal, précé-demment en service à la Commune de Bélo,en remplacement de Monsieur Adi PascalNdoh, muté.Commune de NduSecrétaire Général : Monsieur Tabo TitusAbérika, contractuel communal, précédem-ment Secrétaire Général de la Commune deBalikumbat, en remplacement de MonsieurMeh Jonathan Zam, muté.Commune de NkambéSecrétaire Général : Madame Tébid EdithEndam, contractuel communal, précédem-ment Secrétaire Général de la Commune deZhoa, en remplacement de Monsieur NtamVictor Chia, muté.Commune de NwaSecrétaire Général : Monsieur Kum CharlesKofia, contractuel communal, précédemmentSecrétaire Général de la Commune de la com-mune de Furu-Awa, en remplacement deMonsieur Tam Moses Yai, muté.

Département de MenchumCommune de BenakumaSecrétaire Général : Monsieur Richard CheMuh, contractuel communal, précédemmentSecrétaire Général de la Commune de Wumen remplacement de Madame Cheng néeEdickson, mutée.Commune de Furu-AwaSecrétaire Général : Monsieur WachaDesmond Kiyam, contractuel communal, pré-cédemment en service à la Commune deFonfuka, en remplacement de Monsieur KumCharles Kofia.Commune de WumSecrétaire Général : Madame Cheng néeEdickson, contractuel communal, précédem-ment Secrétaire Général de la Commune deBenakuma, en remplacement de MonsieurRichard Che Muh, mutée.Commune de ZhoaSecrétaire Général : Monsieur Meh JonathanZam contractuel communal, précédemmentSecrétaire Général de la Commune de Ndu,en remplacement de madame Tébid EdithEndam, mutée.

Département de la MezamCommune d’arrondissement de Bamenda 1erSecrétaire Général : Monsieur Ntam ChiaVictor, contractuel communal, précédemmentSecrétaire Général de la Commune deNkambe en remplacement de MonsieurMumbari Joseph Forchu, appelé à d’autresfonctions.Commune d’arrondissement de Bamenda IIeSecrétaire Général : Monsieur Kéman

Dogoua Alexis, Diplômé du Cycle I duCEFAM, précédemment en service à laCommunauté Urbaine de Bertoua, en rempla-cement de Madame Ebah Victorine EpouseBalungéli, mutée.Commune d’arrondissement de Bamenda IIIeSecrétaire Général : Monsieur GungengEzekiel Yufanyi, contractuel communal enposte.

Département de la Momo Commune d’AndekSecrétaire Général : Monsieur Jaff EdwinNsosah, contractuel communal, précédem-ment en service à la Commune de Mbengwi,en remplacement de Monsieur EndongojichThomas, mutéCommune de MbengwiSecrétaire Général : Monsieur NsahEmmanuel Nsah, contractuel communal, pré-cédemment Secrétaire Général de laCommune d’Arrondissement de Nkor, enremplacement de Monsieur Jaff EdwinNsosah, muté.Commune de WidikumSecrétaire Général : Monsieur EdongonjichThomas, contractuel communal, précédem-ment Secrétaire Général de la Communed’Andek, en remplacement de MonsieurYijofmen Elijah Kol, muté.

Departement de Ngo-KetunjaCommune de BalikumbatSecrétaire Général : Monsieur YijofmenElijah Kol, contractuel communal, précédem-ment Secrétaire Général de la Commune deWidikum, en remplacement de MonsieurTabo Titus Abérika, muté.

Région de l’OuestDépartement des Bamboutos

Commune de GalimSecrétaire Général : Monsieur Djouka KamgaRolline Bernadette, contractuel communal,précédemment Secrétaire Général de laCommune de Mbouda, en remplacement deMonsieur Mofo remis à la disposition de sacommune de recrutement.Commune de MboudaSecrétaire Général : Monsieur AkefackPhilippe, cadre contractuel communal, précé-demment Secrétaire Général de la Communede Dschang, en remplacement de MonsieurMvélé François, muté.

Département du Haut-NkamCommune de BafangSecrétaire Général : Monsieur TiamTamdjokouen Armand Paulin, contractuelcommunal, précédemment Secrétaire Généralde la Commune de Pete-Bandjoun, en rempla-cement de Monsieur Tchouani Alexandre,muté.Commune de BandjaSecrétaire Général : Monsieur EnguénoPascal, contractuel communal, précédemmentSecrétaire Général de la Commune deMbangassina, en remplacement de MonsieurFeukeu Bamou Prosper, muté.Commune de BankaSecrétaire Général : Monsieur Kaffo Victor,contractuel communal, précédemmentSecrétaire Général de la Communed’Arrondissement de Bafoussam IIème, postevacant.Commune de BakouSecrétaire Général : Monsieur MvéléFrançois, contractuel communal, précédem-ment Secrétaire Général de la Commune deMbouda, en remplacement de MonsieurMvoussa Albert, admis à faire valoir sesdroits à la retraite.Commune de BanaSecrétaire Général : Monsieur NdjikamSamuel Florian, contractuel communal, précé-demment Secrétaire Général de la Communede Penja, en remplacement de MonsieurMfonso Ernest Rodolphe, muté.Commune de BanwaSecrétaire Général : Monsieur NgandjuiTchokouani, contractuel communal, précé-demment Secrétaire Général de la Communede Kékem, en remplacement de MadameTsehoue Jeanne Sylvie, remise à la dispositionde sa commune de recrutement.Commune de KékemSecrétaire Général : Monsieur Feukeu BamouProsper, contractuel communal, précédem-ment Secrétaire Général de la CommuneBandja, en remplacement de MonsieurNgandjui Tchokouani, muté.

Département des Hauts PlateauxCommunes de BahamSecrétaire Général : Monsieur TchouaniAlexandre, contractuel communal, précédem-ment Secrétaire Général de la Commune de

Bafang, en remplacement de Monsieur SofoFoka Jean, muté.Commune de BamendjouSecrétaire Général : Monsieur Dézo Isaac,contractuel communal, précédemmentSecrétaire Général de la Commune deBangou, en remplacement de MonsieurTéméchin Pierre, muté.Commune de BangouSecrétaire Général : Monsieur TémechinPierre, contractuel communal, précédemmentSecrétaire Général de la CommuneBamendjou, en remplacement de MonsieurDézo Isaac, muté.Commune de BatiéSecrétaire Général : Monsieur TchiénoDavid, contractuel communal, en poste.

Departement de Koung-KhiCommune de BayangamSecrétaire Général : Monsieur Kenfack Paul,contractuel communal, précédemmentSecrétaire Général de la Commune deKoutaba, en remplacement de MonsieurWamba Debock Calixte, remis à la dispositionde sa Commune de recrutement.Commune de Pete-BandjounSecrétaire Général : Monsieur TégamnangJacob, contractuel communal, précédemmentSecrétaire Général de la Commune de Bazou,en remplacement de Monsieur TiamTamdjokouen Armand Paulin, muté.

Département de la MenouaCommune de DschangSecrétaire Général : Monsieur NdjowéDominique, contractuel communal, précé-demment Secrétaire Général de la Communede Bankim, en remplacement de MonsieurAkéfack Philippe, muté.Commune de FonkoueSecrétaire Général : Monsieur Jiogo GuepiThomas Désiré contractuel communal, précé-demment Secrétaire Général de la Communede Santchou, en remplacement de MonsieurWamba Njoya Gaëtan, muté.Commune de SantchouSecrétaire Général : Monsieur Wamba NjoyaGaëtan, contractuel communal, précédem-ment Secrétaire Général de la Commune deFokoué, en remplacement de Monsieur JiogoGuépi Thomas Désiré, muté.

Département de la MifiCommune d’arrondissement de Bafoussam 1erSecrétaire Général : Monsieur FeukeuBambou Prosper, contractuel communal, enposte.Commune d’arrondissement de Bafoussam IIeSecrétaire Général : Monsieur DussuElisabeth épouse Deffeu Tedjong, contractuelcommunal, précédemment Secrétaire Généralde la Commune de Tonga, en remplacementde Monsieur Kaffo Victor, muté.Commune d’arrondissement de Bafoussam IIIeSecrétaire Général : Monsieur Mfonso ErnestRodolphe, contractuel communal, précédem-ment Secrétaire Général de la Commune deBana, en remplacement de Monsieur SopFoumba Guillaume, appelé à d’autres fonc-tions.

Département du NdéCommune de BangangtéSecrétaire Général : Monsieur Mfonso ErnestRodolphe, contractuel communal, précédem-ment Secrétaire Général de la Commune deBana, en remplacement de Monsieur SopFoumba Guillaume, appelé à d’autres fonc-tions.Commune de BazouSecrétaire Général : madame Bela Valentine,contractuel communal, précédemment de laCommune de Nsem, en remplacement deMonsieur Tegamnang Jacob, muté.Commune de TongaSecrétaire Général : Monsieur TazongSamuel, contractuel communal, précédem-ment Secrétaire Général de la Commune deBabadjou, en remplacement de MadameDussu Elisabeth Epse Deffeu Tedjong, mutée.

Département du NounCommune de FoumbotSecrétaire Général : Monsieur NjimboutséAboubakar, cadre contractuel communal,précédemment Secrétaire Général de laCommune d’Essé, en remplacement deMadame Ngo Biend Perpétue, mutée.Commune de KoutabaSecrétaire Général : Monsieur EngongodoMvogo Dominique Sylvain, contractuel com-munal, précédemment Secrétaire Général dela Commune de Kaele, en remplacement deMonsieur Kenfack Paul, muté.Commune de NjimomSecrétaire Général : Monsieur Sofo Foka Jean,contractuel communal, précédemment

N° 001- FÉVRIER 2011N° 023 - DU 17 AU 30 JUIN 201318

intercommunesSecrétaire Général de la Commune de Baham,poste vacant.

Région du SudDépartement du Dja-Et-Lobo

Commune de MeyomessalaSecrétaire Général : Monsieur Ombala NdjohDieudonné, cadre contractuel communal,précédemment en service la Commune deMbagassina, poste vacant.Commune de SangmelimaSecrétaire Général : Monsieur Ngoh PrisoLéopold cadre contractuel communal, précé-demment en service à la Communed’Arrondissement de Mbanga, en remplace-ment de Monsieur Ekotto Alfred Patrick,muté.Commune de ZoeteleSecrétaire Général : Monsieur NgoundaSévérin Janvier, contractuel communal, précé-demment Secrétaire Général à la Communede Lolodorf, en remplacement de MonsieurNdjouri Mikado Nestor, muté.

Département de la MvilaCommune d’arrondissement d’Ebolowa IIeSecrétaire Général : Madame Ntye FrançoiseVirginie, contractuel communal, précédem-ment Secrétaire Général de la Commune deMvangan, en remplacement de MonsieurNdjodo Armand Demauslin, muté.Commune de Biwong-BaneSecrétaire Général : Monsieur Zé ZéJacquard, contractuel communal, précédem-ment Secrétaire Général de la Commune deNguelémendouga, poste vacant.Commune de MengongSecrétaire Général : Monsieur ZangAmougou Joseph, contractuel communal,précédemment Secrétaire Général de la

Commune Niété, en remplacement deMonsieur Nlata Samuel Gilles, remis à la dis-position de sa commune de recrutement.Commune de MvanganSecrétaire Général : Monsieur Mbarga AkoaDenis, contractuel communal, précédemmentSecrétaire Général de la CommuneBafoussam IIIè, en remplacement de MadameNtye Françoise Virginie, mutée.Commune de NgoulemakongSecrétaire Général : Monsieur Mbong MbongPaul, contractuel communal, précédemmentSecrétaire Général de la Commune de Ngoro,en remplacement de Monsieur Mana, muté.

Département de l’OcéanCommune d’Akom IISecrétaire Général : Monsieur ElemvaWilliam Daniel, contractuel communal, précé-demment Secrétaire Général de la Communede Ndelele, en remplacement de MonsieurNkomo Nnanga Michel.Commune de BipindiSecrétaire Général : Madame Affila NgahClotilde Gabrielle Carole, contractuel com-munal, précédemment en service à laCommune de Mengueme, en remplacementde Monsieur Owona Owona Grégoire, muté.Commune de CampoSecrétaire Général : Monsieur Sou’a JeanNoël, contractuel communal, précédemmentSecrétaire Général par intérim dans la mêmeCommune.Commune de Kribi 1erSecrétaire Général : Monsieur MabvounaJean Pierre, contractuel communal, précé-demment Secrétaire Général de la CommuneLokoundje, en remplacement de MonsieurAkono Akono Bebbey, muté.Commune de Kribi IIème

Secrétaire Général : Madame Mba née TejoMadeleine, contractuel communal, précédem-ment en service à la Commune de Lokoundje,en remplacement de Monsieur OnambeleEnama Vincent, muté.Commune de LokuondjeSecrétaire Général : Monsieur Bessala GuyThéodore, contractuel communal, précédem-ment en service à la Commune d’obala, enremplacement de Monsieur Mabvouna JeanPierre, muté.Commune de LolodorfSecrétaire Général : Monsieur Nsaba DavidClément, contractuel communal, précédem-ment en service à la Communed’Arrondissement de Kribi Ier, en remplace-ment de Monsieur Ngounda Sévérin Janvier,muté.Commune de NiétéSecrétaire Général : Monsieur Mana Antoine,contractuel communal, précédemmentSecrétaire Général de la CommuneNgoulemakong, en remplacement deMonsieur Zang Amougou Joseph, muté.

Departement de la Vallee du NtemCommune d’AmbamSecrétaire Général : Monsieur Effa ElembéMoïse Réné, contractuel communal, précé-demment Secrétaire Général de la Communede Ngambé-Tikar, en remplacement deMonsieur Aboui Abeng Michel.Commune de Ma’anSecrétaire Général : Madame Genta Sylvie,contractuel communal, précédemment en ser-vice à la Commune de Bandjoun, en rempla-cement de Monsieur Nkoumou OwonaBlaise, appelé à d’autres fonctions.Commune de Kye-OssiSecrétaire Général : Monsieur Anani

Anoumou Léopold, Diplômé du Cycle I duCEFAM, précédemment en service à laCommune de Mandjou, en remplacement deMonsieur Takoure Benoît, muté.Commune de OlamzeSecrétaire Général : Monsieur Abla’a Oto’oFélix, contractuel communal, en poste.

Région du Sud-OuestDépartement du Fako

Commune d’arrondissement de Limbe IISecrétaire Général : Madame LingondoEpossi épouse Achu, Diplômée du Cycle I duCEFAM, précédemment en service à laCommunauté urbaine de Limbé, en remplace-ment de Madame Ema Nalowé Ekomé, remi-se à la disposition de la Communauté Urbainede Limbé.

Département de la ManyuCommune de MamféSecrétaire Général : Monsieur NchiaChrysantus Nang, contractuel communal,précédemment Secrétaire Général de laCommune de Kumbo, en remplacement deMadame Ayichap Esther Fondengcap, appe-lée à d’autres fonctions.

Article 2 : Les intéressés auront droit auxavantages de toutes natures prévus par laréglementation en vigueur.Article 3 : Le présent arrêté sera enregistré,publié suivant la procédure d’urgence, puisinséré au Journal Officiel en français et enanglais.

Yaoundé, le 3 juin 2013Le ministre de l’Administration territoriale

et de la décentralisation(é) René Emmanuel Sadi

Le Ministre de l’AdministrationTerritoriale et de la Décentralisation,

Vu la constitution ;Vu la loi n°2004/017 du 22 juillet 2004d’orientation de la décentralisation ;Vu la loi n°2004/018 du 22 juillet 2004 fixantles règles applicables aux communes ;Vu la loi n°2009/011 du 10 juillet 2009 portantrégime financier des collectivités territorialesdécentralisées ;Vu la décret n°77/91 du 25 mars 1977 déter-minant les pouvoirs de tutelle sur les com-munes, Syndicats de communes et établisse-ments communaux modifié par le décretn°90/1464 du 09 novembre 1990 ;Vu le décret n°2011/408 du 09 décembre 2011portant organisation du Gouvernement ;Vu le décret n°22011/410 du 09 décembre2011 pourtant formation du Gouvernement ;Vu l’arrêté n°00115/A/Minatd du 03 juin2013 portant nomination des Sécrétaires géné-raux dans les communes et communes d’ar-rondissement;Considérant les nécessités de service,

ARRETE :Article 1er : les dispositions de l’article 1er del’arrêté n°00115/A/Minatd du 03 juin 2013susvisé sont modifiées ainsi qu’il suit, exclusi-vement en ce qui concerne les communes deMinta et Sangmelima :

AU LIEU DE :Région du Centre

Département de la haute SanagaCommune de MintaSecrétaire Général : Monsieur MintyaAdolphe Yves, contractuel communal, précé-demment en service à la commune deSangmelima, en remplacement de MonsieurAtangana Nyama Norbert, muté.

Région du SudDépartement du Dja-Et-Lobo

Commune de SangmelimaSecrétaire Général : Monsieur Ngoh PrisoLéopold cadre contractuel communal, précé-demment en service à la Commune d’arron-dissement de Mbanga, en remplacement deMonsieur Ekotto Alfred Patrick, muté.

LIRE :

Région du CentreDépartement de la haute Sanaga

Commune de MintaSecrétaire Général : Monsieur Ngoh PrisoLéopold, cadre contractuel communal, précé-demment en service à la Commune d’arron-dissement de Mbanga, en remplacement deMonsieur Atangana Nyama Norbert, muté.

Région du SudDépartement du Dja-Et-Lobo

Commune de SangmelimaSecrétaire Général : Monsieur Mintya

Adolphe Yves, contractuel communal, précé-demment en service à la commune deSangmelima, en remplacement de MonsieurEkotto Alfred Patrick, muté.

Article 2 : Le présent arrêté sera enregistré,publié suivant la procédure d’urgence, puisinséré au Journal Officiel en français et enanglais.

Yaoundé, le 5 juin 2013Le ministre de l’Administration territoriale

et de la décentralisation(é) René Emmanuel Sadi

Arrêté N°00000119/A/MINATD du 05 juin 2013, modifiant et complétant l’arrêté n°00115 du 03 juin 2013 portant nomination desSecrétaires Généraux dans les Communes et Communes d’Arrondissement

Noms et Prénoms : .................................................................

Adresse (B.P.) : .......................................................................

Ville :..................................... Pays : .......................................

Email: .......................................................................................

Mode de règlement:

r Espèces r Transfert r Chèque

Tarifs d’abonnement douze mois.

Individus : Cameroun : 10 000 Fcfa Afrique : 15 000 Fcfa

Europe : 30 Euros Usa : 45 Dollars Us

Institutions : 200 000 Fcfa Ctd : 100 000 Fcfa

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A renvoyer ou à photocopier, accompagné de votre règlement,

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Tél: +237 33 10 61 11 - 77 71 68 86 - 98 21 56 06Mél: [email protected]

BULLETIN D’ABONNEMENT

N° 001 - FÉVRIER 2011N° 023 - JUIN 2013 19

N° 023 - JUIN 201320

Aidé par ses étudiants des universi-tés de Douala et Yaoundé II, l’en-seignant de Droit vient de rassem-

bler plus de 160 000 pages de documentsofficiels du Cameroun aux éditions LeKilimandjaro à Yaoundé.«Textes et documents juridiques duCameroun, 1815-2012», est réparti en 250tomes et 67 volumes en commençant par le«tout premier texte juridique duCameroun, le traité anglo-Douala danslequel les Anglais voulaient, entre autres,l’abolition de l’esclavage».Pour Magloire Ondoa, il s’agit du fruitd’une dizaine de recherches avec de jeunescollaborateurs qu’il a encadrés et qui sontaujourd’hui docteurs en droit. «Il fallaits’assurer de l’exhaustivité des textes etpour cela, nous avons travaillé avec uneméthode très simple, consistant à remonterles textes à travers les visas, à partir des

références sur les textes qui ont été pris ; etprogressivement jusqu’aux derniers», sou-ligne l’universitaire. Mais «c’était un travail harassant parcequ’avec le temps, les difficultés de conser-vation archivistique qu’on connait dansnotre pays, il n’était pas facile de retrouvertous les textes. Et pour cela, il a fallu recou-rir d’abord à l’existant, généralement dansun état pas très correct, les photocopier,ensuite, les numériser avant de les impri-

mer. Ça c’est pour ceux qui existaient»,tient-il à préciser, faisant remarquer leslacunes archivistiques du Cameroun.Ensuite, «il a fallu aller à Nantes en France,au Burkina Faso, en Allemagne, dans desarchives et bibliothèques privées, parce quecertains camerounais ont gardé des docu-ments et parfois à prix d’or, nous les avonsacquis», se réjouit-il.Les différents domaines et secteurs de la vienationale sont passés au peigne fin: assuran-ce, agriculture, transport, sport, commerce,douane, communication, défense, etc. Pour le professeur Joseph Owono, ancienministre, mentor de l’auteur, qui a préfacél’ouvrage, «La seule trouvaille de ces textessuffira pour rétablir certaines vérités etincompréhensions sur l’histoire du pays».Pour lui, il s’agit là tout simplement de lanaissance de l’encyclopédie « Ondoa », àcôté d’autres telles le Dalloz.«En matière de droit, un texte est toujoursune réponse à un problème donné», a tenuà souligner l’auteur qui a connu une certai-ne notoriété quand le ministre FerdinandOyono, disparu le 10 juin 2010, l’avaitnommé président de la commission perma-nente de médiation des sociétés de droitsd’auteur. Une espèce d’ombre sur le respec-table tableau.

«L’Ondoa» voit le jour au Cameroun

ARCHIVES NATIONALES

Sos: Collecter et sauvegarder

FESTIVAL

Le 14e Fescarhy

CINEMA

Ntamack s’arrimeau financement participatif

La 14e édition du Festival de caricature et

d’humour sera organisé du 24 juin au 7

juillet prochain au Bois Ste Anastasie à

Yaoundé. Le thème de l’édition 2013 est:

«Afrique: symphonie démocratique».

L’événement organisé par l’association

Irondel regroupera des artistes camerounais

(J@imes, Nyemb Popoli, Wenstotem, Willy

Nkpwele, Cie Noktiluc, Mr. Mystero) et

étrangers: le Mauricien Pov, le Nigerian Tayo

Fatunla, les Congolais Asymba et Alain

Mushabah, le Gabonais Pahé, le Tunisien

Tawfiq Omrane, le Tanzanien Popa Matumula

et les Sud-Africains Zapiro et Karina Turok.

Au menu de cette 14e édition, un atelier du 24

juin au 01 juillet sur le design urbain, suivi

avant la clôture d’un atelier sur l’humour.

Pour le «Blanc d’Eyenga 2», Thierry

Ntamack, acteur et réalisateur n’est pas

allé chercher loin l’idée de financement de

cet autre long métrage de sa filmographie.

Face aux difficultés qu’éprouvent les réalisa-

teurs de films camerounais à financer leurs

productions, il avait déjà inventé le concept

«cinéma au prix d’une bière», et vient de se

mettre au financement participatif. Dans le

but, dit-il «de voir le cinéma devenir l’affaire

de tous. Il est du devoir de tous de s’impli-

quer socialement et financièrement pour la

cause cinématographique».

Pour rappel, en France, les premiers albums

des artistes Gregoire et Irma ont été financés

par les internautes. Par exemple, en 2008, la

fronco-camerounaise, Irma, avait glané

l’équivalent de 45 millions de Fcfa pour la

production de son premier album, grâce à 400

«internautes-producteurs».

Au Cinéma, l’actrice Michèle Laroque propo-

se au public de l’aider à lever plus de 262

millions de Fcfa (soit 400 000 euros) pour

son film «Jeux dangereux». Thierry Ntamack

suit tout simplement ses traces et souligne

qu’il «n’y a pas de petit montant».

Ala faveur de la journée internationale des

archives célébrée le 9 juin dernier à

Yaoundé, Ama Tutu Muna, la ministre des

Arts et de la culture (Minac) a annoncé la

réouverture pour la fin du mois du musée

national, un bâtiment âgé de 83 ans et qui

regroupe une importante quantité d’éléments

du patrimoine national.

Pour Michael Ngwang Ngwanyi «Nous n’es-

timons posséder que 60% de notre mémoire

collective aux archives, parce que nous avons

accusé un retard de 40 ans dans la collecte et

la sauvegarde. Heureusement, nous sommes

en train de nous rattraper.

Lui emboîtant le pas, Mme Tutu Muna estime

qu’il est important de sensibiliser le public

sur l’importance des archives et appliquer les

réformes engagées, notamment en terme de

collecte, de conservation, de numérisation.

Le 10 juin, une journée portes ouvertes a per-

mis de faire valoir les acquis des archives

nationales de Yaoundé. 24 heures plus tôt, une

table ronde était organisée sur le thème:

«Système national de gestion des documents

administratifs et des archives, et contribution

à la gouvernance et à l’émergence du

Cameroun: enjeux et défis».

Lisez et faites lire L’info culturelle

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Encyclopédie

L’universitaire Magloire Ondoavient de mettre sur le marché en unseul coup 160 000 pages retraçantla mémoire juridique du Cameroundans la plupart des domaines de laconnaissance.

Par Honorine Ngangue

Maurice Nadeau avait toujoursaffirmé que La Quinzaine littérai-re lui survivrait et il a réussi, de

justesse, à tenir son pari. "Je mourrai à latâche. Anne prendra la suite", nous disait-il en 2000, loin d'imaginer qu'AnneSarraute, sa compagne et pilier du bimen-suel, allait disparaître avant lui. LaQuinzaine était habituée à se trouver aubord du gouffre, vivant de sa marque et del'estime de lecteurs fidèles, grâce auxcontributeurs tous bénévoles, auxquelques milliers d'abonnés, aux dons etaux subventions du Centre national deslettres (CNL).Mais ces derniers mois, les acrobatiesfinancières ne suffisaient plus. Le dépôt debilan était annoncé, les locataires de la rueSaint-Martin, à Paris, menacés d'expul-sion. Le vieux Nadeau rassembla alors sesdernières forces pour sauver le magazinequ'il avait fondé en 1966. Dans le numérodu 16 mai, il lançait un SOS : "C'est de mort,en effet, qu'est menacée "La Quinzaine litté-raire": pas dans six mois, pas dans un an,comme elle l'a souvant été durant les qua-rante-sept années de son existence, maisdans les semaines qui viennent.Liquidation judiciaire ou dépôt de bilan,suspension de la parution".

Appel entenduDans ce texte intitulé "Vous ne laisserez pasmourir La Quinzaine!", il proposait de créerune société participative avec deux col-lèges, les lecteurs et amis de La Quinzaineet les collaborateurs, pour recapitaliser sasociété mère, la Selis, avec une entrée à 100

euros minimum. "Ainsi, écrivait-il, chacunpourra devenir actionnaire et propriétairede "son" journal." L'appel a été entendu.""La Quinzaine littéraire" continue!",annonçait fièrement le numéro suivant touten appelant à de nouveaux dons, signe quela partie n'est pas encore gagnée.Nadeau n'était pas du genre à s'étendre sursa vie. En grognant de son ton gouailleur, ilrappelait ce jour de 1966 où "deux hurlu-berlus, journalistes, à la rigueur critiqueslittéraires en tout cas parlant de livres, écri-vant sur eux, ont eu envie de faire autrechose". François Erval, alors directeur de lacollection "Idées" chez Gallimard, etMaurice Nadeau, directeur de la revue etcollection "Les lettres nouvelles" qu'il trans-portait d'éditeur en éditeur, décidaient decréer La Quinzaine littéraire, quelque chose

entre la revue et le supplément littéraire,inspiré par l'américaine New York reviewof Books, qui venait de se créer.Jusqu'au bout, Maurice Nadeau écrivaitson "Journal en public", et présidait quandil pouvait les comités de rédaction hebdo-madaires. Depuis deux mois, les collabora-teurs, dévoués à La Quinzaine autant qu'augrand monsieur qui la dirigeait, le voyaientmaigrir et s'affaiblir à vue d'œil. Il y a quin-ze jours, son fils Gilles était venu leurannoncer que la fin était proche. Ces deuxdernières semaines, le vieux Maurice reli-sait les Mémoires, de Casanova. Il venaitencore à son bureau de la rue Saint-Martinet avait bouclé lui-même le dernier numérode La Quinzaine. "Mort à la tâche", commeil l'avait prévu.

Source: lemonde.fr

Le cadeau de Maurice Nadeau à "La Quinzaine" Disparition

Par Marion Van Renterghem

arts & cu ltureEN BREF