Upload
others
View
0
Download
0
Embed Size (px)
Citation preview
Projet d’aménagement et de développement durables - SCoT du Pays de Dinan 2014
1
Document d’Orientations et d’Objectifs
Juin 2013
Version présentée pour approbation
Comité syndical du 20 février 2014
Projet d’aménagement et de développement durables - SCoT du Pays de Dinan 2014
2
Crédit Photo - Mise en Page : Philippe JOSSELIN, Franck HAMON (CDT22)
Crédit Photos Dossier : Terres Neuves, Impact environnement
Projet d’aménagement et de développement durables - SCoT du Pays de Dinan 2014
3
TABLE DES MATIERES
I Dynamiser le Pays autour du pôle dinannais, tout en affirmant sa diversité entre
urbanité, ruralité et cultures littorales ............................................................................ 9
I.1 L’armature territoriale et les fonctions associées aux différents pôles ...... 10
I.1.1 Affirmer le rôle structurant du pôle de centralité principale de Dinan 12
I.1.2 Accompagner l’émergence des pôles de centralité secondaire :
Plancoët, Broons-Caulnes et Matignon-Saint-Cast-le-Guildo ............................ 12
I.1.3 Conforter la diversité des pôles relais estuariens et intérieurs ........ 14
I.1.4 Guider l’évolution du maillage communal ....................................... 15
I.2 La mise en mouvement de l’organisation territoriale par un système de
déplacement affirmé ............................................................................................... 16
I.2.1 Garantir une bonne accessibilité du territoire interne et externe en
transport en commun ....................................................................................... 17
I.2.2 Conforter les pôles gare et développer la mulitmodalité du territoire
17
I.2.3 Favoriser la ville des courtes distances ........................................... 19
I.2.4 Améliorer le réseau routier structurant du Pays ............................. 20
II Diversifier, intensifier et lier les territoires, afin d’organiser l’accueil
démographique ........................................................................................................... 21
II.1 La capacité d’accueil démographique et résidentielle des pôles .............. 22
II.1.1 Répartir la capacité d’accueil du Pays ............................................. 23
II.1.2 Garantir un parcours résidentiel complet, à travers un parc de
logements diversifié .......................................................................................... 24
II.2 L’approche foncière maitrisée et respectueuse des espaces ruraux ........ 25
II.2.1 Optimiser les capacités en renouvellement urbain ......................... 26
II.2.2 Privilégier la localisation des extensions urbaines en continuité des
pôles équipés................................................................................................... 27
III Conforter et développer l’attractivité et les diversités économiques du territoire
29
III.1 La diversité et les dynamiques du tissu économique du Pays ................. 30
III.1.1 Conforter les activités de proximité ............................................... 30
III.1.2 Pérenniser l’activité agricole .......................................................... 32
III.1.3 Valoriser l’attractivité touristique du Pays ...................................... 33
III.2 Les espaces économiques dédiés, socles d’une stratégie de
développement global ........................................................................................... 34
III.2.1 Organiser le développement économique des zones dédiées ....... 35
III.2.2 Encadrer le développement de l’artisanat ...................................... 35
IV Préserver et mettre en valeur la mosaïque paysagère, patrimoniale et naturelle
du Pays ....................................................................................................................... 37
IV.1 La multifonctionnalité de la trame verte et bleue ..................................... 38
IV.1.1 Protéger les espaces littoraux, et assurer leur connexion avec le
reste du territoire ............................................................................................. 40
IV.1.2 Protéger les bassins hydrographiques du territoire ....................... 41
IV.1.3 Assurer les liaisons des milieux boisés jusqu’à la trame agricole ... 42
IV.1.4 Poursuivre la mise en œuvre du concept de « nature en ville » ...... 43
IV.2 La valorisation des identités paysagères et patrimoniales du Pays .......... 44
IV.2.1 Considérer le paysage comme socle de l’attractivité touristique du
Pays 44
IV.2.2 Assurer l’intégration paysagère des tissus urbains contemporains 46
IV.3 L’application commune de la Loi littoral .................................................. 47
IV.3.1 Identifier les espaces remarquables ............................................... 48
Projet d’aménagement et de développement durables - SCoT du Pays de Dinan 2014
4
IV.3.2 Définir la capacité d’accueil des milieux littoraux ............................ 49
IV.3.3 Caractériser les critères de définition des espaces proches du rivage
50
IV.3.4 Localiser les coupures d’urbanisation ............................................ 51
IV.3.5 Proposer un cadre à l’urbanisation des agglomérations et villages
littoraux 51
V Respecter la capacité des ressources naturelles du territoire ............................ 53
V.1 Assurer une gestion durable de la ressource en eau ................................ 54
V.2 Valoriser les potentiels de production d’énergies renouvelables pour
répondre aux défis climatiques et énergétiques ..................................................... 55
V.3 Intégrer les contraintes environnementales ............................................. 57
V.3.1 Tenir compte des risques naturels et technologiques et lutter contre
les nuisances .................................................................................................... 57
V.3.2 Gérer durablement les déchets ...................................................... 57
Projet d’aménagement et de développement durables - SCoT du Pays de Dinan 2014
5
AVANT-PROPOS
Le P.A.D.D., une composante centrale du projet de SCoT
Le PADD est le document clé du SCoT. Il présente la stratégie des élus pour
guider l’aménagement, le développement et la protection du territoire à
horizon 2032.
Il s’agit du document qui affiche la politique du projet de territoire. Il est
le fruit d’un long travail de concertation des élus et des partenaires du
projet de Schéma de Cohérence Territoriale.
Le Projet d’Aménagement et de Développement Durables est basé sur les
grands constats et les enjeux issus du diagnostic et de l’Etat Initial de
l’Environnement partagés par les élus. Ils se sont positionnés par rapport
aux tendances à l’œuvre sur le territoire pour élaborer un scénario de
développement pour les 20 prochaines années.
Les orientations générales du PADD sont déclinées par grands axes
stratégiques, en cohérence avec le modèle de développement retenu par les
élus. Le Document d’Orientations et d’Objectifs fixera les règles pour
mettre en œuvre les stratégies contenues dans le projet d’aménagement et
de développement durables.
Ce document est donc un document pivot du SCoT en étant à la fois :
un projet politique visant à organiser, dans l’intérêt de tous, les
rapports entre une population et un territoire, en mettant en
œuvre les objectifs du développement durable ;
un projet prospectif visant à organiser dans le moyen terme ces
rapports territoriaux ;
un projet déclinable à plusieurs échelles, selon les thématiques
abordées et les politiques d’habitat, de transports et de
déplacements, de développement économique, d’agriculture et
d’environnement.
Conception : Syndicat Mixte du Pays de Dinan, Janvier 2014
Le P.A.D.D., un ensemble d’objectifs issus des enjeux du territoire…
Le diagnostic stratégique et l’État Initial de l’Environnement du SCoT ont
été réalisés en 2008. Ils ont permis d’identifier les principaux atouts et
principales faiblesses du Pays de Dinan et les enjeux à relever. La nouvelle
cohérence territoriale s’organise, en réponse, autour de cinq objectifs
majeurs.
Projet d’aménagement et de développement durables - SCoT du Pays de Dinan 2014
6
LES ENJEUX ET LES QUESTIONNEMENTS LES 5 OBJECTIFS MAJEURS
Le Pays de Dinan : un territoire fortement polarisé, mais contesté sur ses marges. Comment faire évoluer l’offre villageoise pour répondre aux dynamiques résidentielles ? Veiller à l’équilibre fonctionnel entre le pôle de centralité (Dinan), et les autres polarités du Pays. Quelle adéquation entre armature urbaine et offre de transport public ? Comment améliorer l’offre de service avec les pôles extérieurs ? Comment optimiser l’atout ferré ?
Dynamiser le Pays autour du pôle dinannais, tout en affirmant sa diversité entre urbanité, ruralité et cultures littorales
Comment trouver la bonne adéquation entre accueil de population et offre urbaine ? Comment retenir les jeunes ménages sur le Pays ? Quel scénario d’accroissement démographique retenir ? Quel nouveau mode d’habiter compatible avec une maîtrise de la consommation foncière ? Vers quelle diminution de la consommation foncière souhaite-t-on s’orienter ? Comment faire évoluer les densités ? Comment faire évoluer les bourgs vers des formes plus resserrées Comment mieux prendre en compte le contexte patrimonial et paysager ? Comment produire plus de logements sociaux : Où ? A quel rythme ? selon quelle typologie? Comment rééquilibrer la part entre logements individuels et logements collectifs ?
Diversifier, intensifier et lier les territoires, afin d’organiser l’accueil démographique
Comment optimiser géographiquement les disponibilités foncières économiques ? Quel équilibre entre le pôle économique et commercial majeur du pôle dinannais et le reste du Pays? L’offre commerciale globale est-elle satisfaisante ? Quel équilibre entre commerces de proximité et grandes surfaces ? Quelle valorisation économique pour le Pays pour améliorer son attractivité ? Quelle diversification de l’économie touristique littorale pour une vie à l’année ?
Conforter et développer l’attractivité et les diversités économiques du territoire
Comment faire évoluer les bourgs vers des formes plus resserrées ? Comment faire évoluer la qualité urbaine et architecturale ? Comment mieux prendre en compte le contexte patrimonial et paysager ? Protection du patrimoine naturel et paysager et maintien de la diversité Maintien et restauration de bon fonctionnement des corridors écologiques et des réservoirs de biodiversité
Préserver et mettre en valeur la mosaïque paysagère, patrimoniale et naturelle du territoire
Quelle gestion économe et durable des ressources du sol engager ? Quelle gestion économe et durable de la ressource en eau potable engager, tant en termes de qualité que de quantité de la ressource ? Quelle stratégie énergique mettre à l’œuvre sur le Pays de Dinan, tant en termes de production d’énergie renouvelables, que d’économie énergétique ?
Respecter la capacité des ressources naturelles du territoire
Projet d’aménagement et de développement durables - SCoT du Pays de Dinan 2014
7
Le P.A.D.D., un ensemble de défis à relever…
De fortes potentialités de développement :
Le positionnement géographique du Pays de Dinan est source d’une forte
attractivité, entre les pôles de Rennes, Saint-Malo et Lamballe/Saint-Brieuc.
Cette attractivité tant résidentielle qu’économique doit être gérée par le
projet de territoire dans un souci d’amélioration de l’accessibilité, de
gestion économe des ressources naturelles, de respect des espaces ruraux et
de mixité.
La dynamique du Pays de Dinan doit être portée par une polarité forte, celle
de Dinan, appuyée d’un réseau de polarités secondaires et relais qui ont un
rôle d’appui et un rôle structurant à jouer pleinement sur le territoire.
Cette organisation se traduit au travers d’une armature territoriale définie
par le projet de Schéma de cohérence territoriale.
Un territoire d’accueil :
Les élus ont défini le Pays de Dinan comme un territoire d’accueil. Il doit
tirer parti de sa position géographique au cœur des agglomérations
rennaises, malouines et de Saint-Brieuc en prenant les responsabilités
induites de cet accueil démographique volontaire.
Le projet est placé sous le signe de deux mots d’ordre principaux :
1. S’organiser :
Dynamiser le Pays au travers de polarités fortes : le futur
développement s’appuiera sur une armature territoriale centrée
sur le pôle dinannais. Cette armature multipolaire compte
également les pôles de Plancoët et de Matignon – Saint-Cast-le-
Guildo au nord et les pôles de Broons et Caulnes au sud qui doivent
émerger. Ces pôles de centralité secondaire viendront appuyer la
centralité principale dans ses fonctions. Le Schéma de cohérence
territoriale veillera aussi à accompagner l’évolution du maillage
communal rural.
Améliorer l’accessibilité tant interne, que depuis et vers les
polarités extérieures en liant de façon plus efficiente les politiques
d’urbanisme et les politiques de déplacements.
2. Préserver :
Intégrer pleinement dans le développement la richesse et la
diversité de la trame naturelle, agricole, paysagère et patrimoniale
du territoire.
Cette trame constitue l’identité du territoire, dont chaque
développement urbain doit en maintenir l’intégrité.
L’AFFIRMATION DU PAYS COMME TERRITOIRE D’ACCUEIL, VALORISANT SA
POSITION GEOGRAPHIQUE
Conception Terres Neuves 2013
Projet d’aménagement et de développement durables - SCoT du Pays de Dinan 2014
8
Projet d’aménagement et de développement durables - SCoT du Pays de Dinan 2014
9
I Dynamiser le Pays autour du pôle dinannais, tout en affirmant sa diversité entre urbanité, ruralité et cultures littorales
Projet d’aménagement et de développement durables - SCoT du Pays de Dinan 2014
10
I.1 L’armature territoriale et les fonctions
associées aux différents pôles
Le Pays de Dinan appuie sa stratégie sur une organisation territoriale qui
différencie les futurs rôles et fonctions à jouer par les pôles du territoire.
Cette armature territoriale servira de guide pour la mise en œuvre des
politiques inhérentes au projet de SCoT : l’habitat, le système de
transports, l’environnement, la stratégie économique et commerciale…
Cette organisation considère l’influence de Saint-Brieuc et de Lamballe à
l’ouest et au nord du territoire, autant que celle de Saint-Malo, au nord-est,
ou de Rennes au sud-est. Face à un territoire dont l’influence est contestée
sur ses marges, la volonté politique a été de renforcer une vraie polarité de
Pays représentée par le pôle de Dinan.
Une approche diversifiée du territoire a été affirmée pour mieux prendre en
compte ses caractéristiques différentiées, ses richesses et ses diversités. Le
projet distingue ainsi quatre familles de communes, dont le rôle et les
fonctions sont spécifiques :
Le pôle de centralité principale de Dinan, composé de la commune-centre
Dinan, et de Léhon, Lanvallay, Trélivan, Taden et Quévert ;
Le pôle dinannais devra affirmer son rôle de centralité, tant à l’échelle du
Pays qu’en relation avec l’environnement départemental et régional.
Les pôles de centralité secondaire de Plancoët, de Broons et Caulnes, et
de Matignon et Saint-Cast-le Guildo ;
Le pôle de Plancoët polarise le nord du Pays, et particulièrement les
communes littorales de la Manche. Les pôles de centralité secondaire Broons
et Caulnes devront émerger au sud, en équilibre avec le pôle de Plancoët,
et devront tirer parti de l'attraction de l’agglomération rennaise. Les pôles
de Matignon et Saint-Cast-le-Guildo jouent un rôle spécifique lié à
l’attractivité touristique et les activités maritimes présentes sur cet espace
littoral.
Les pôles relais :
• Estuariens : Plouër-sur-Rance et Pleudihen-sur-Rance ;
• Intérieurs : Plénée-Jugon - Jugon-les-Lacs, Plelan-le-Petit, Pleslin-
Trigavou, Evran - Plouasne ;
Les pôles relais jouent un rôle de centralité de proximité pour le maillage
communal, en complément des échanges avec le pôle de centralité principal
et les pôles secondaires.
Le maillage communal, composé des 61 communes de l’espace rural.
L’espace rural doit être conforté dans sa diversité (littoral, estuaire et
arrière-pays). Il connaîtra un développement démographique qui sera
légèrement ralenti au regard de la croissance démographique élevée de ces
vingt dernières années. Il sera mis en cohérence avec l’offre en services
proposée à la population.
#
Projet d’aménagement et de développement durables - SCoT du Pays de Dinan 2014
11
Conception : Terres Neuves 2012
Projet d’aménagement et de développement durables - SCoT du Pays de Dinan 2014
12
I.1.1 Affirmer le rôle structurant du pôle de centralité principale de Dinan
Le pôle dinannais est le pôle principal incontesté du territoire, que le SCoT
souhaite affirmer. Les tendances à l’œuvre laissent craindre une perte de
vitesse de l’espace « locomotive » du territoire. Durant la dernière
décennie, le développement urbain du pôle a principalement été concentré
dans les 5 communes périphériques de la ville centre, constituant des tissus
périurbains quasi-monofonctionnels : zones commerciales, zones
industrielles, lotissement de maisons individuelles… Ce phénomène de péri-
urbanisation de la ville centre de Dinan amène une perte de cohérence mais
a permis de renforcer ses fonctions résidentielles et économiques
notamment.
Afin de prendre à rebours ces tendances et renforcer le rôle structurant du
pôle dinannais, le projet dinannais affirme la volonté :
de conforter la structuration du pôle autour des équipements,
services et commerces majeurs du Pays, en anticipant leur
évolution et/ou en évaluant le besoin de nouvelles structures ;
d’engager un rythme d’accroissement démographique plus soutenu
que durant les années 20 dernières années, accompagné d’une
politique d’habitat visant à recouvrer une diversité plus large dans
l’offre de logements, particulièrement à travers une offre sociale
plus étoffée ;
d’organiser le développement urbain de façon plus resserrée et
cohérente, en lien avec les pôles d’équipements ;
de lier entre elles les différentes entités bâties
« monofonctionnelles », pour une meilleure mixité.
I.1.2 Accompagner l’émergence des pôles de centralité secondaire : Plancoët, Broons-Caulnes et Matignon-Saint-Cast-le-Guildo
Les territoires de Plancoët, Broons et Caulnes connaissent un accroissement
démographique musclé, durant la dernière période intercensitaire, du fait
de leur positionnement géographique stratégique - dans le Pays pour
Plancoët et sur l’axe Lamballe/Rennes pour Broons et Caulnes.
Ces deux entités jouent ou doivent jouer un rôle complémentaire par
rapport au pôle de centralité principal de Dinan. Leur offre d’équipements
et de services relaient les fonctions de centralité, au nord et au sud du
territoire.
Plancoët, du fait de son histoire, et de sa position géographique au
croisement de l’axe entre l’espace littoral de la Manche et Dinan et de celui
entre Lamballe et Saint-Malo, est un carrefour qui polarise une grande
partie nord du Pays.
Projet d’aménagement et de développement durables - SCoT du Pays de Dinan 2014
13
Le projet appuie ce rôle par :
une offre commerciale, d’équipements et de services d’ordre
secondaire maintenue et développée, en cohérence avec la
capacité d’accueil des territoires qui en dépendent ;
une amélioration de l’accessibilité du territoire depuis les espaces
littoraux, en direction de Lamballe et Dinan, et en lien avec les
communes de l’intercommunalité de Plancoët Val d’Arguenon. La
voie ferrée et la gare constituent un atout important qui reste
tributaire du doublement de la voie Sncf ;
une offre de logements diversifiée en termes de mode d’occupation
et de taille.
Broons et Caulnes disposent d’une accessibilité aisée, tant ferrée que
routière, par leur position sur l’axe entre Lamballe et Rennes.
Cette localisation stratégique est à l’origine de fortes dynamiques
démographiques et constructives depuis les années 2000. Depuis cette
période, le phénomène d’éloignement entre le lieu de travail et le lieu de
résidence s’est étendu.
Ce positionnement est par ailleurs stratégique pour le développement
économique. Ces polarités sont desservies par l’axe structurant d’échelle
régionale qu’est la RN12 et par la RD 766, en direction de Dinan.
Le projet souhaite faire émerger un pôle de centralité secondaire qui doit se
structurer :
autour d’une offre commerciale, d’équipements et de services
d’ordre secondaire, adaptée aux développements envisagés. Ce
pôle ne doit pas être uniquement un territoire d’accueil, il doit
relayer une offre de centralité au sud du territoire ;
autour d’une stratégie d’optimisation des infrastructures de
transport existantes, visant à réduire l’usage de l’automobile au
profit des transports collectifs ;
autour d’un développement équilibré entre habitants accueillis,
emplois créés et superficie d’espaces artificialisés.
Sur Matignon et Saint-Cast-le-Guildo sont recensées des dynamiques
démographiques timides bien que les dynamiques constructives soient
élevées, du fait de la construction importante de résidences secondaires
depuis une vingtaine d’années. Ce phénomène est largement plus marqué
sur la commune de Saint-Cast-le-Guildo que sur celle de Matignon.
Parallèlement, le taux moyen de logements sociaux est estimé à environ
1,5% du total de résidences principales.
Ces pôles ont des problématiques littorales spécifiques, mais jouent
également un rôle d’importance à l’échelle du Pays, d’un point de vue
touristique mais aussi dans le maintien de la vie à l’année sur cet espace
littoral.
Dès lors, le projet propose de :
Conforter l’offre commerciale en adéquation avec les objectifs de
maintien d’une vie à l’année ;
Réduire la construction de résidences secondaires, par une
politique d’habitat plus maîtrisée, particulièrement autour
d’exigences sociales fortes ;
Améliorer l’accessibilité à ces espaces, tout en considérant la
sensibilité écologique du littoral.
Projet d’aménagement et de développement durables - SCoT du Pays de Dinan 2014
14
.
Similitudes Contrastes Exigences communes Exigences spécifiques
Pôles estuariens
une offre commerciale composée d’une grande surface commerciale alimentaire ou d’une gamme de commerces de détail complète ; Un ou plusieurs équipements et services d’ordre secondaire (ex. collège) ; Un nombre d’emplois pouvant polariser les communes rurales alentours ; Des sensibilités environnementales avérées sur les pôles littoraux et estuariens ; Un parc résidentiel essentiellement axé sur la maison individuelle en accession à la propriété depuis les années 2000
Des dynamiques démographiques vécues de +1,4% en moyenne (équivalente à la moyenne du Pays) ; Un parc de logements essentiellement axé sur la résidence principale (phénomène de construction de logement secondaires moins marqué) ; Taux moyen de logements sociaux autour de 9% du total de résidences principales.
Maintenir le niveau d’équipements, de services et de commerces existants ; Maintenir le niveau d’emplois existants, en relation avec les objectifs de développement démographique ; Améliorer la desserte par les transports en commun. Les gares Sncf de Plénée-Jugon et de Pleudihen-sur-Rance présentent des opportunités à considérer ; Proposer un parc de logements diversifié assurant un parcours résidentiel complet, notamment par une augmentation du parc social.
Tenir compte de la sensibilité des
milieux pour définir la capacité
d’accueil des territoires.
Pôles intérieurs Stopper l’étalement urbain.
I.1.3 Conforter la diversité des pôles relais estuariens et intérieurs
Les pôles relais sont ou doivent devenir des pôles de centralité proposant
une offre de commerces, d’équipements et de services de proximité, dont
l’accès est possible en transport en commun.
Aujourd’hui, ces différents pôles révèlent des dynamiques contrastées, mais
aussi des similitudes. A ce titre, le projet aura des exigences différentiées
suivant les pôles, tout en étant motivé par l’objectif de constituer de
véritables pôles relais de proximité.
Projet d’aménagement et de développement durables - SCoT du Pays de Dinan 2014
15
I.1.4 Guider l’évolution du maillage communal
Les communes du maillage communal représentent 48% de la population
totale du Pays, qui tient ici son caractère « rural ».
Cet ensemble de territoires ruraux a, par ailleurs accueilli plus de 50% de la
population supplémentaire recensée entre 1999 et 2007, soit un taux
d’accroissement annuel moyen de l’ordre de +1.1%. Ces dynamiques
démographiques, sont hétérogènes selon les secteurs géographiques.
Le diagnostic révèle une entité rurale sud-ouest (au sud de la RN12) qui
connait des taux d’accroissement proche de 0%, tandis que le maillage en
bordure des axes routiers principaux (RN12, RN176, RD766 et RD768)
recense des taux souvent supérieur à +1,5%.
Les élus ont la volonté d’équilibrer ces dynamiques sur l’ensemble du
maillage communal. La politique de transport sera déterminante pour
atteindre cet objectif. L’étude complémentaire sur les infrastructures,
déplacements et transports, lancée dans le cadre du Schéma de cohérence
territoriale devra aider cette réflexion.
Les dynamiques constructives ont principalement été formalisées par des
lotissements de maisons individuelles ou de développement en grappe,
autour de hameaux ou écarts d’urbanisation, souvent d’origine agricole.
Le projet de SCoT accompagnera l’évolution démographique du maillage
communal, à travers :
une prospective démographique légèrement plus mesurée par
rapport aux vingt dernières années ;
une politique de développement urbain résidentiel plus économe en
espace que lors des décennies passées, tout en préservant la
morphologie des formes traditionnelles ;
une politique de développement urbain résidentiel recentrée
autour des bourgs et hameaux, jouant un rôle d’attraction à
l’échelle communale ou intercommunale.
une volonté de développer l’offre de transports alternatifs à
l’automobile, notamment pour l’accès aux équipements et services
du territoire ;
une recherche de diversification de l’offre d’habitat. L’offre
sociale devra être confortée, afin d’assurer une mixité de
population dans chaque territoire, bien que les exigences, sur ce
point, seront plus modérées que sur le reste des pôles.
Projet d’aménagement et de développement durables - SCoT du Pays de Dinan 2014
16
I.2 La mise en mouvement de l’organisation
territoriale par un système de
déplacement affirmé
La condition sine qua non pour que le Pays devienne un territoire d’accueil à
horizon 2032 est l’amélioration de la desserte des territoires,
prioritairement en transport alternatif à la voiture. Le Pays de Dinan doit
s’assurer d’une bonne accessibilité tant dans ses liaisons internes que dans
ses liaisons avec les pôles extérieurs.
Le projet de SCoT dessine un système de déplacements qui pallie aux
carences et difficultés recensées et met en perspective l’armature
territoriale du Pays.
Les pôles de centralité principaux, secondaires ou relais doivent permettre
une desserte multimodale et constituer des points de rabattement
privilégiés depuis le maillage communal notamment, mais aussi depuis et
vers l’extérieur du territoire.
Cette réflexion intègre l’ensemble des modes de déplacements, communs
ou innovants : voiture particulière, train, bus, covoiturage, modes doux,
transport à la demande etc., afin de mettre en œuvre la multimodalité sur
le territoire.
Conception : Terres Neuves 2012
Projet d’aménagement et de développement durables - SCoT du Pays de Dinan 2014
17
I.2.1 Garantir une bonne accessibilité du territoire interne et externe en transport en commun
Des relations internes à améliorer :
Affirmer le rôle central du pôle Dinannais se traduit par une organisation
concentrique du système de déplacements en transport en commun à
mettre en place : le pôle de Dinan devra être le point de rabattement
principal du système de transports, offrant l’accès aux équipements et
services structurants du Pays.
Les projets en cours sur le Pays confortent cette disposition, comptant
notamment sur le système de déplacement urbain développé sur la
commune de Dinan, et sur le projet de réseau interurbain sur la
Communauté de Communes de Dinan (CODI). Ces réseaux assureront la
liaison des 18 communes de l’intercommunalité, avec d’une part le reste du
territoire, mais aussi avec l’extérieur du Pays.
Les liaisons avec les pôles secondaires de Plancoët, Broons - Caulnes et
Matignon - Saint-Cast-le-Guildo sont à cadencer largement, tout comme les
connexions avec les autres pôles multimodaux du Pays : Pleudihen-sur-
Rance, Jugon-les-Lacs - Plénée-Jugon, et Evran - Plouasne. Au même titre,
les relations avec les pôles extérieurs sont primordiales, et ce
prioritairement avec Saint-Malo, Dol-de-Bretagne, Lamballe et Rennes.
Une accessibilité depuis et vers les pôles extérieurs à optimiser :
Le territoire dispose de 4 axes d’échange stratégiques avec les polarités
extérieures, pouvant être le support de lignes de transport en commun
cadencées :
L’axe RN12 entre Lamballe et Rennes, pour la desserte du sud-
ouest du territoire ;
L’axe RD13/768, pour la desserte du nord-ouest, notamment les
espaces littoraux, avec Lamballe ;
L’axe RD2, entre Dinan et Rennes, pour la desserte du sud-est du
territoire.
L’axe RD137 rejoint par la RD794 entre Dinan et Rennes, pour la
desserte du nord-est du territoire.
I.2.2 Conforter les pôles gare et développer la mulitmodalité du territoire
Pour une meilleure articulation entre les politiques d’urbanisme et les
politiques de déplacements, les pôles de centralité de l’armature
territoriale doivent être dotés d’un site pouvant accueillir plusieurs modes
de transport : train, bus, voiture, vélo, piéton.
Le pôle multimodal principal de Dinan, aujourd’hui organisé autour de la
gare Sncf de Dinan, sera conforté dans son fonctionnement en :
Augmentant le cadencement et les liaisons en bus. Le cadencement
ferré étant à son paroxysme tant que le doublement de la voie
n’est pas effectif ;
Améliorant la convergence des axes en modes doux du pôle vers la
gare ;
Révisant l’offre de stationnements ;
Optimisant le potentiel foncier, afin de valoriser le « quartier
gare ».
Les pôles multimodaux secondaires seront constitués en relation avec les
gares Sncf de Plancoët, Broons, Caulnes, Plénée-Jugon, et Pleudihen-sur-
Rance. Ces pôles multimodaux organisés autour des gares seront à aménager
en cohérence avec les problématiques territoriales de tous ces territoires
(les gares de ces communes rayonnant bien souvent sur les communes
Projet d’aménagement et de développement durables - SCoT du Pays de Dinan 2014
18
LE PRINCIPE DE MULTIMODALITE
alentours aussi du fait de leur positionnement géographique à équidistance
entre deux voire plusieurs communes).
Les pôles multimodaux considèreront un périmètre stratégique de 20
minutes à vélo, pour le développement de cheminements doux sécurisés.
Les pôles sur l’axe ferré entre Dinan et Lamballe devront organiser une
desserte bus plus efficiente que celle sur l’axe entre Rennes et Saint-Brieuc,
car le cadencement ferré y restera faible (le doublement de la voie étant
prévu en première tranche qu’entre Dol-de-Bretagne et Dinan).
Malgré l’absence de gare Sncf sur les espaces littoraux, Matignon et Saint-
Cast-le-Guildo constitueront des pôles multimodaux secondaires.
Conception : Terres Neuves 2012
Une articulation entre l’accueil démographique et économique et une
accessibilité qui offre des alternatives à la voiture particulière, une
exigence commune :
Les pôles relais qui ne disposent pas de desserte ferrée (Evran - Plouasne,
ainsi que la commune de Jugon-les-Lacs) auront néanmoins une
responsabilité particulière à mettre en cohérence l’accueil démographique
et économique et une bonne accessibilité qui offre des alternatives à la
voiture particulière. Ils pourront réfléchir à l’émergence de pôles
multimodaux.
Les secteurs stratégiques des gares :
Les gares Sncf de Plestan, Languenan (à équidistance avec le bourg de
Corseul) et de Landébia pourront également être aménagés afin d’accueillir
plusieurs modes de déplacements, en plus que le train.
La constitution de ces pôles multimodaux pourra s’accompagner, sous
réserve d’une réflexion globale autour du « quartier gare », d’intensités
urbaines plus fortes, alliant logements, commerces, et activités tertiaires.
Une amélioration significative de l’accessibilité sur ces sites doit s’assortir
d’un projet urbain global, mettant en œuvre la mixité des fonctions
urbaines.
Projet d’aménagement et de développement durables - SCoT du Pays de Dinan 2014
19
LE CONCEPT DE LA VILLE DES « COURTES DISTANCES »
Source : Un urbanisme pour une ville désirable (partie 2) : Proposer un urbanisme des courtes distances qui soit désirable, une solution à l’étalement urbain
I.2.3 Favoriser la ville des courtes distances
Afin de faire jouer pleinement aux pôles relais leur rôle de proximité, une
stratégie de rabattement depuis chaque territoire communal vers les pôles
multimodaux du Pays devra être mise en place. Cela pourra s’exprimer à
l’échelle de chaque intercommunalité, via un système de transport à la
demande.
La politique de développement urbain, en se concentrant en priorité autour
des bourgs et hameaux structurants, et en recherchant des densités plus
fortes autour des pôles d’équipements et de services favorise des
déplacements plus courts en termes de temps et de distance. Ces objectifs
devront être accompagnés d’une réflexion à l’échelle de la commune sur
l’émergence de réseaux de cheminements doux, liant les zones
résidentielles, le centre-bourg, les pôles d’emplois, les équipements et les
services entre eux.
Le modèle de la ville de « courtes distances », exprimé ci-contre, devra
guider les politiques d’aménagement locales. Ce modèle de développement
est adaptable tant en milieu urbain qu’en milieu rural.
Projet d’aménagement et de développement durables - SCoT du Pays de Dinan 2014
20
I.2.4 Améliorer le réseau routier structurant du Pays
Le projet de SCoT cible quatre aménagements routiers majeurs à opérer sur
le réseau routier structurant. Cet aménagement s’avère nécessaire pour
fluidifier les déplacements au sein du Pays, et améliorer son accessibilité
depuis les pôles extérieurs. Ils sont d’autant plus importants pour le
territoire, qu’ils contribueront à façonner l’armature territoriale du Pays :
Le doublement du pont Chateaubriand, afin d’améliorer l’entrée
Nord-est du territoire. L’aménagement de cette infrastructure
devra permettre de fluidifier le trafic automobile, mais aussi viser
une amélioration des flux en transport en commun via cet axe, qui
assure la desserte vers Saint-Malo et vers Dol-de-Bretagne ;
La rocade Sud de l’agglomération dinannaise, visant à désengorger
l’agglomération des flux routiers est/ouest, entre la RD766 et la
RD795 ;
Le contournement Nord de Plancoët, et la déviation Est (RD794) ;
Le contournement de Caulnes, liant la RD766 à la RN12. Un
aménagement, hautement stratégique pour la constitution du pôle
de Broons - Caulnes. Il contribuera, en effet, à permettre
« l’accroche économique » autour de ce pôle, profitant des flux et
de la visibilité de la RN12 (axe entre Lamballe et Rennes), tout en
améliorant les échanges avec le pôle de centralité principale de
Dinan (axe de la RD766).
Projet d’aménagement et de développement durables - SCoT du Pays de Dinan 2014
21
II Diversifier, intensifier et lier les territoires, afin d’organiser l’accueil démographique
Projet d’aménagement et de développement durables - SCoT du Pays de Dinan 2014
22
II.1 La capacité d’accueil démographique et
résidentielle des pôles
Les élus du SCoT du Pays de Dinan souhaitent conforter un territoire
d'accueil en retenant une ambition haute de croissance démographique de
l'ordre de +0.75% /an. En 2032, une prospective maximale de 128 500
habitants sur le territoire est à attendre.
Le choix de ce rythme d’accueil démographique prend parti de l’attractivité
du territoire, positionné entre Lamballe, Rennes et Saint-Malo, tout en
souhaitant maintenir l’identité rurale du Pays.
Le Pays a accueilli environ 12 600 habitants en vingt ans. Ces nouveaux
habitants ont véritablement été recensés depuis les années 2000, car les
années 90 ont révélé une perte de population. Les élus souhaitent se saisir
de ce regain d’attractivité tout en maîtrisant son impact, et prévoient
l’accueil de 17 700 habitants à horizon 2032.
Source : Insee 1990, 1999 et 2009
Conception et analyse : Terres Neuves Le scénario retenu se positionne entre un fort
accroissement démographique vécu entre les années 1999 et 2012 et une croissance démographique plus
modérée entre les années 1990 et 2012
Projet d’aménagement et de développement durables - SCoT du Pays de Dinan 2014
23
II.1.1 Répartir la capacité d’accueil du Pays
L’accueil démographique se base sur une prospective de 17 700 habitants
supplémentaires à horizon 2032. Cette croissance induira un besoin en
nouveaux logements de 8 400 résidences principales supplémentaires.
L’estimation des besoins en logements découle directement des hypothèses
d’évolutions démographiques (volume de la population, taille des ménages)
d’une part, et du volume de logements à renouveler d’autre part.
Le volume de logements nécessaires dépend également de l’évolution des
modes de vie et des modes de cohabitation qui participent au desserrement
des ménages (allongement de la durée de vie, augmentation des séparations
et donc des familles monoparentales ou recomposées, augmentation de la
durée des études…).
Le maintien de la population résidente, en tenant compte du phénomène de
décohabitation, révèle un besoin de 4 600 résidences principales. Ainsi, le
projet calibre un besoin total de 13 000 résidences principales.
Schématisation du phénomène de desserrement des ménages
La répartition territoriale de ces estimations prospectives sera différenciée
selon les pôles. Les fonctions de centralité, de relais ou de ruralité induisent
des capacités d’accueil différenciées, selon les quatre familles de
communes constituant le territoire.
En premier lieu, le pôle de centralité principale de Dinan sera renforcé,
ainsi que les pôles de centralité secondaire de Plancoët, Broons et Caulnes.
La volonté des élus est de rapprocher les populations des emplois et des
services. Les pôles relais intérieurs, qui connaissent déjà des dynamiques
importantes, seront accompagnés dans leur rôle de proximité. Les pôles
secondaires littoraux et les pôles relais estuariens, du fait de leur sensibilité
écologique, orienteront leur croissance des pôles littoraux vers l’accueil
d’habitants permanents. Les communes du maillage communal connaîtront
elles un léger ralentissement en comparaison des tendances vécues entre
1999 et 2012. Leur capacité de développement démographique devra
cependant garantir le maintien, voire la création des services et des
équipements de proximité, notamment commerciaux.
Tendance visée par le projet, en
comparaison des tendances vécues
Pôle de centralité principal de Dinan Confortement
Pôles de centralité secondaire Accompagnement
Pôles de centralité secondaire littoraux Maintien
Pôles relais intérieurs Accompagnement
Pôles relais estuariens Maintien
Maillage communal Maintien
Projet d’aménagement et de développement durables - SCoT du Pays de Dinan 2014
24
II.1.2 Garantir un parcours résidentiel complet, à travers un parc de logements diversifié
Le diagnostic révèle un besoin de logements sociaux et de diversification du
parc résidentiel. Le parc de logements existant est marqué par une
surreprésentation de l’habitat individuel (à 92%), et une offre pour les trois-
quarts de grands logements (73% du parc est constitué de logements
comptant plus de 4 pièces). Enfin, sur la totalité, on ne compte que 8% de
logements sociaux.
Le parc existant propose peu de logements compatibles avec les exigences
des jeunes ménages, des personnages âgées et des ménages en difficulté ou
aux revenus faibles.
Le projet de SCoT devra rééquilibrer cette tendance pour répondre aux
besoins de chacun.
Des exigences quantitatives :
Le volume du parc social sera augmenté en programmant, à minima, 15% de
logements aidés sur le besoin en résidences principales défini à horizon
2032. Ce parc social considère les logements conventionnés, considérés par
la Loi Solidarité et Renouvellement Urbain (propriétés des bailleurs, prêts
locatifs sociaux…), mais aussi, notamment, les logements d’accession
sociale à la propriété, générés par les dispositifs de prêts sociaux.
Et qualitatives :
Ces nouveaux logements à caractère social devront être localisés de façon
privilégiée à proximité des équipements, des services, des commerces, et
des zones d’emploi. Ils devront aussi bénéficier d’une bonne accessibilité et
notamment d’une desserte par les transports.
Les exigences données au maillage communal seront moins importantes que
sur les pôles de centralité ou les pôles relais. Néanmoins, les dispositifs
d’aide à la production de logements sociaux distinguent les logements
intermédiaires, sociaux et très sociaux, visant des populations plus ou moins
dépendantes de la proximité des services urbains. Chaque territoire du Pays
intègrera à son projet une réflexion quant aux dispositifs sociaux
envisageables, afin de proposer une offre adaptée à la demande de la
population locale, mais aussi en lien avec le niveau de services de la
commune.
Une mixité des formes et des fonctions :
Cet objectif vise à garantir un parcours résidentiel complet, accessible à
toutes les populations. Il traduit la volonté d’une meilleure mixité sociale
mais aussi fonctionnelle (quartiers aux fonctions mêlant l’habitat, l’activité,
la consommation, les loisirs, l’administration…) ainsi qu’une plus grande
diversité des typologies d’habitat.
Un rééquilibrage des modes d’occupation entre les logements en accession à
la propriété et les logements locatifs sera aussi recherché. La mise sur le
marché presqu’exclusive de
logements en accession à la
propriété doit être stoppée. La
diversification du parc de logements
passe par la diversité des formes
urbaines et ne pourra être engagée
qu’en offrant des alternatives aux
logements individuels par l’habitat
collectif, le petit collectif ou
l’intermédiaire.
Source : Fiche n°10 - Guide de
l’urbanisme et de l’habitat durables Conception et analyse : Pays de Rennes
Projet d’aménagement et de développement durables - SCoT du Pays de Dinan 2014
25
II.2 L’approche foncière maitrisée et
respectueuse des espaces ruraux
La surface artificialisée moyenne par habitant a doublé entre 1985 et 2005,
passant de 360m² à 720m² environ. Sur cette même période de 20 ans, le
territoire artificialisé a augmenté de 3910 hectares, soit un rythme
d’artificialisation de 195 hectares par an.
Le Pays de Dinan, qui affirme son identité rurale tant dans sa dimension
économique que dans son cadre de vie (paysages, modes de vie et
d’occupation de l’espace) connaît cependant, à chaque minute, la
disparition de 4m² de terre agricole ou naturelle sous l’effet du
développement urbain. Selon un scénario de développement « au fil de
l’eau », 1900 hectares supplémentaires seraient artificialisés à horizon 2032
Les élus tiennent pour principal objectif de réduire de moitié la
consommation foncière de ces dernières années. Le projet de SCoT
ambitionne de recouvrer un rythme de consommation foncière s’approchant
de celui de 1985. Tout en considérant l’accueil de 17 700 habitants
supplémentaires sur le territoire, la consommation foncière maximale
affichée est de 955 hectares, soit un rythme d’artificialisation d’environ 47
hectares par an à horizon 2032. Cette enveloppe foncière maximale intègre
tant le besoin en foncier nécessaire à l’habitat, aux équipements, au
développement économique, excluant la construction d’infrastructures, trop
difficile à estimer.
Le foncier, nécessaire au besoin en résidences principales, estimé à horizon
2032, est traité dans cet objectif, en tenant compte, en priorité, des
capacités de renouvellement urbain.
L’habitat pavillonnaire en lotissement, une forme très consommatrice d’espace qui a apporté des dysfonctionnements en termes de vie sociale, de besoins en déplacements, de forme urbaine…
Projet d’aménagement et de développement durables - SCoT du Pays de Dinan 2014
26
II.2.1 Optimiser les capacités en renouvellement urbain
La production des 13 000 résidences principales programmées et réparties
au sein des quatre familles de communes, répondra à cette exigence
d’économie foncière selon trois types d’action :
La remise sur le marché des logements vacants recensés sur le
territoire. Les acteurs du territoire s’engagent à réduire ce parc
vacant, par le biais d’outils incitatifs voire coercitifs encourageant
à la réhabilitation des logements. Notamment, un certain nombre
de leviers sont proposés par l’Agence Nationale d’Amélioration de
l’Habitat (Anah), incitant à la fois à la réhabilitation des
logements, mais également à la création de logements aidés.
La densification du tissu urbain, par le comblement de dents
creuses ou par des opérations de restructuration urbaine
(démolition/reconstruction, réhabilitation, appropriation de friches
industrielles…), soit environ 2 500 logements. Cet objectif de
densification des tissus urbains devra se faire aussi bien dans les
centres urbains, que dans les bourgs-centre et les hameaux. La
densification ne sera pas permise dans les petits regroupements de
une à huit constructions, que le SCoT considère comme des « écarts
d’urbanisation ».
La production de logements en extension du tissu urbain, selon des
critères différenciés de densités, par familles de communes.
L’enveloppe foncière maximale pour les besoins de l’habitat est de
650 hectares.
Les densités minimales ne seront pas définies à l’opération d’aménagement,
dans le Document d’Orientations et d’Objectifs (DOO), mais seront des
moyennes à obtenir à l’échelle de la commune, par le croisement des
densités des opérations d’aménagement envisagées en extension du tissu
urbain. La définition de densités minimales moyennes permet non
seulement de répondre à un souci d’économie foncière mais également au
besoin de diversifier les formes d’habitat.
Cette enveloppe foncière maximale de 650 hectares, à défaut d’être
ventilée par intercommunalité dans le Document d’Orientations et
d’Objectifs (DOO), sera respectée au travers d’une méthodologie, plus
précise, de calcul du potentiel foncier en extension du tissu urbain, déclinée
à l’échelle de chaque commune.
Projet d’aménagement et de développement durables - SCoT du Pays de Dinan 2014
27
II.2.2 Privilégier la localisation des extensions urbaines en continuité des pôles équipés
Afin de s’assurer d’un développement urbain harmonieux et cohérent sur
l’ensemble des quatre-vingt communes du Pays de Dinan, le projet de SCoT
servira de guide commun lors de l'élaboration des Plans Locaux
d’Urbanisme.
Sans contredire le principe de subsidiarité ni la compétence urbanisme des
communes, les élus ont fait le choix d’accorder leurs pratiques sur quelques
grands principes de développement urbain. Ces règles communes
permettent de s’assurer de la bonne mise en œuvre de la stratégie politique
du SCoT.
Densifier avant de s’étendre :
La densification des tissus urbains sera priorisée aux opérations d’extension.
La densification est à mobiliser tant dans les bourgs-centre que dans les
hameaux, en excluant les écarts d’urbanisation.
Des extensions « en épaisseur », selon un « moindre impact » :
Toute extension urbaine doit s’opérer en continuité des tissus urbains
existants. Aucune création ex-nihilo d’entité bâtie nouvelle, déconnectée,
ne pourra être autorisée.
Ces extensions devront être définies selon les critères qualitatifs, suivants :
l’extension doit se faire en épaisseur du tissu urbain existant, et
non de manière linéaire le long d’un axe de communication par
exemple ;
l’extension doit faire l’objet d’une orientation d’aménagement et
de programmation ;
l’extension ne doit pas affecter l’économie agricole par
l’enclavement d’exploitations agricoles ou par le morcellement
significatif du foncier agricole ;
l’extension ne doit pas créer de dents creuses.
Conforter l’attractivité des centralités équipées et offrant des services :
Les extensions de l’urbanisation doivent être positionnées à proximité ou en
lien direct avec les pôles d’équipements, de services et de commerces.
Les extensions urbaines seront définies, de manière prioritaire, autour du ou
des bourgs-centre, dans le cas de communes « bicéphales ».
Le bourg-centre d’une commune correspond au chef-lieu, c’est-à-dire à la
(ou les) localité(s) principale(s) du territoire communal.
Des extensions urbaines pourront être réalisées autour de villages, à
condition que le village participe à « l’équilibre communal » en tant que
« pôle d’attraction », soit :
par sa localisation à proximité du bourg ou dont l’accessibilité avec
le bourg est aisée ;
par son niveau d’équipement de service ou de commerce ;
par le poids démographique qu’il représente dans la population
totale communale.
L’expression de « l’équilibre communal » signifie que le choix d’étendre un
village se fait pour renforcer les fonctions attachées à la commune, dans
l’armature territoriale du projet de SCoT.
La définition des villages « pôles d’attraction » qui peuvent se développer
autrement qu’en densification, est à considérer dans le but de consolider et
d’affirmer le positionnement de chaque territoire dans l’organisation
globale du Pays.
Projet d’aménagement et de développement durables - SCoT du Pays de Dinan 2014
28
Le projet d’aménagement affichera précisément le besoin en foncier lié au
développement de l’habitat dans les bourgs-centre et les villages « pôle
d’attraction », afin d’assurer une lisibilité à long terme quant à la
pérénisation des terres agricoles et des espaces naturels non ciblés par le
développement.
PRINCIPE D’URBANISATION DES BOURGS ET DES HAMEAUX
La logique d’aménagement commune aux élus des 80 communes du
territoire, lors de l’élaboration de leurs documents d’urbanisme consiste à :
1. Regarder les disponibilités foncières pour densifier au sein du ou
des bourgs centres puis de regarder les disponibilités foncières en
« dent creuse » dans les villages.
2. De prévoir des zones d’extension urbaine en continuité du tissu bâti
existant du ou des centres bourg. Ces opérations doivent faire
l’objet d’orientations d’aménagement
3. De localiser un ou plusieurs villages qui jouent un rôle significatif
dans la commune par leur relation au bourg-centre, par leur poids
démographique par rapport à la population communale ou encore
parce qu’il présente une vie sociale induite par la présence
d’équipement, commerce ou service.
Ces villages « pôle d’attraction » pourront alors faire l’objet d’une
extension à vocation d’habitat, en réalisant une orientation
d’aménagement afin de réfléchir à la bonne insertion des nouvelles
constructions dans l’environnement existant.
Projet d’aménagement et de développement durables - SCoT du Pays de Dinan 2014
29
III Conforter et développer l’attractivité et les diversités économiques du territoire
Projet d’aménagement et de développement durables - SCoT du Pays de Dinan 2014
30
III.1 La diversité et les dynamiques du tissu
économique du Pays
III.1.1 Conforter les activités de proximité
Le tissu économique de proximité est source d’un nombre important
d’emplois, et se caractérise par une diversité d’activités nécessairement à
conforter afin de conserver le dynamisme rural du Pays.
Ainsi, le modèle de développement choisit par les élus :
encourage l’installation et le maintien du « petit » artisanat inséré
au tissu urbain, lorsque la nature des activités est compatible avec
une proximité de l’habitat ;
affirme l’opportunité de développer des activités tertiaires
Conforte les secteurs stratégiques des gares et des arrêts de
transport en commun pour l’accueil du développement
économique, en écho à l’objectif I.2.1.
A ce titre, les gares de Dinan, Plancoët et Caulnes semblent être les plus
propices à ces développements, du fait d’une part du positionnement de ces
territoires dans l’armature territoriale du SCoT, et d’autre part, du fait de
leur proximité avec le centre bourg de ces communes.
La gare de Broons étant relativement éloignée du bourg, l’opportunité d’un
tel développement devra être réfléchie sous réserve d’une connexion
efficiente ;
encourage l’installation et le maintien des commerces de proximité
dans les centre-bourgs et les villages.
Le Document d’Aménagement Commercial (D.A.C.), véritable « volet
commerce » du SCoT, définit une stratégie précise relative au commerce,
traitant tant des zones commerciales, que des commerces de proximité.
Des relations complémentaires entre commerce de proximité et
commerce de périphérie :
Le projet de SCoT analyse la présence de commerces spécifiques au centre-
ville de Dinan, ayant pour cadre un patrimoine urbain remarquable, à
maintenir impérativement.
A ce titre, la complémentarité entre cette offre de détail, et l’offre
proposée dans les grandes zones commerciales présentes en périphérie, est
primordiale pour le rayonnement commercial de la ville centre.
Broons © Terres-Neuves
Projet d’aménagement et de développement durables - SCoT du Pays de Dinan 2014
31
Cette recherche de complémentarité est à généraliser sur l’ensemble du
Pays : le développement commercial « de masse » ne doit pas concurrencer
l’attractivité commerciale des bourg-centre, lieux d’expression par
excellence de la mixité urbaine (par ailleurs recherchée par le projet de
SCoT aux objectifs I.2.1. et II.1.2.).
Les tissus commerciaux des centres-bourg de Plancoët, de Matignon, de
Saint-Cast-le-Guildo, de Broons et de Caulnes, ainsi que ceux des pôles
relais sont à préserver impérativement, voire à conforter, afin d’accomplir
le rôle de centralité ou de point de relais les qualifiant.
Le niveau de l’offre doit être adapté aux besoins de consommation des
territoires, qu’ils polarisent.
Comme cela a été évoqué dans la définition des capacités d’accueil, le
maillage communal doit être doté d’une dynamique démographique
suffisante pour permettre le maintien voire l’ouverture de commerces de
proximité. A contrario, ce maillage n’est pas le lieu du développement de
grandes surfaces commerciales.
Le maintien des activités de proximité spécifiques au littoral de La
Manche et de l’estuaire de la Rance :
Le maintien des activités liées à la mer, telle la pêche ou la conchyliculture,
est largement porté par le projet. Les aménagements des ports et du
littoral, tout comme les activités nautiques et de plaisance doivent
considérer les besoins de ces professions.
La démarche de Gestion Intégrée de la Zone Côtière (GIZC), engagée par le
Syndicat Mixte du Pays de Dinan en partenariat avec l’association de
préfiguration du Parc Naturel Régional Rance-Côte d’Emeraude, Cœur
Emeraude et la Fédération des associations des usagers des bassins versants
de la Rance et du Frémur (F.A.U.R.) est un des leviers d’actions de maintien
de ces activités.
Les activités de loisirs maritimes représentent une économie intéressante, à
conforter notamment au travers du développement et de l’installation de
services et d’activités artisanales qui leurs sont liées : le carénage,
l’hivernage, l’entretien, la réparation de bateaux …
Les espaces rétro-littoraux sont des espaces de complémentarité aux sites
portuaires pour l’implantation des équipements liés aux activités de loisirs
maritimes.
Saint-Cast-le-Guildo © Terres-Neuves
Projet d’aménagement et de développement durables - SCoT du Pays de Dinan 2014
32
Yvignac-la-Tour © Terres-Neuves
III.1.2 Pérenniser l’activité agricole
Le Pays de Dinan est un territoire rural, qui reconnaît absolument le poids,
les atouts et l’importance de son agriculture et de ses espaces agricoles. A
titre d’exemple, les terres agricoles représentent 80% de la surface du Pays
de Dinan.
L’agriculture fait partie intégrante de l’histoire du Pays, et en constitue un
élément identitaire majeur :
elle représente une économie directe (3498 actifs agricoles) sur le
territoire, mais aussi indirecte via l’industrie agroalimentaire très
prégnante ;
elle marque qualitativement les paysages, entres espaces ouverts
et fermetures visuelles bocagères ;
elle permet l’entretien des espaces, et constitue un réservoir de
biodiversité.
La préservation de la « matière première » : le foncier :
Le point de départ pour pérenniser l’activité agricole est de garantir la
préservation du foncier qui lui est nécessaire. Sur ce point, le projet de
SCoT engage une politique de développement urbain économe en espace,
passant d’une consommation vécue de 1 910 hectares en 20 ans, à une
prospective de 955 hectares, d’ici 2032.
La superficie des terres agricoles a reculé de 6 930 hectares, entre 1985 et
2005, sous la double dynamique de l’artificialisation des sols pour les
besoins de l’habitat, de l’économie, des équipements et des infrastructures
et de l’avancée des espaces boisés (enfrichement).
Ce rapport au foncier doit dépasser l’aspect strictement quantitatif, et
répondre à des exigences qualitatives, en veillant :
à la localisation des développements urbains, qui ne doivent pas
mettre en péril une exploitation agricole en activité ;
à la préservation, en priorité, des espaces agricoles aux qualités
agronomiques fortes
à la préservation, en priorité, des espaces agricoles ayant des
sensibilités paysagères et écologiques fortes, et qui sont
constitutifs des continuités écologiques du territoire repérées dans
la trame verte et bleue (objectif IV.1.3.).
Diversifier l’activité :
Le second levier est la diversification de l’activité, tant en termes de
filières, que de modes de commercialisation.
L’élevage est l’activité agricole très majoritaire du Pays, qui alimente les
industries agroalimentaires du territoire. Cette industrie elle-même est
constituée sur des modes de distribution largement exportateurs. Cette
filière est primordiale, mais peut être diversifiée afin de permettre le
développement d’une agriculture moins intensive, et favorisant des circuits
courts de commercialisation.
Projet d’aménagement et de développement durables - SCoT du Pays de Dinan 2014
33
III.1.3 Valoriser l’attractivité touristique du Pays
Le Pays est situé sur un axe touristique entre les secteurs attractifs du golfe
du Morbihan et plus largement la pointe bretonne et les sites
emblématiques du Mont Saint-Michel embrassant la Baie de Saint-Malo. Cet
axe connaît des flux en provenance de toute la France, et depuis l’étranger.
Par ailleurs, le Pays dispose de quatre sites touristiques d’exception, très
attractifs :
les espaces littoraux de la Manche au titre desquels le cap Fréhel,
les baies de la Fresnaye et de l’Arguenon, les stations balnéaires de
Saint-Cast-le-Guildo et de Saint-Jacut-de-la-Mer,
l’estuaire de la Rance,
Dinan
Jugon-les-lacs
De plus, les projets en cours sur le Pays tels que le Centre d’interprétation
du patrimoine à Corseul et la Maison des Faluns au Quiou seront autant de
nouvelles structures d’accueil touristique d’importance.
L’objectif du projet de SCoT est d’irriguer l’ensemble du Pays des flux
touristiques recensés par :
La valorisation des entrées touristiques majeures du territoire,
s’appuyant sur les axes de communication principaux ;
La mise en valeur des sites patrimoniaux moins emblématiques ;
L’amélioration de la desserte du territoire, notamment à travers le
système de déplacement établi à l’objectif I.2.
L’accessibilité des espaces littoraux de la Manche doit être
particulièrement améliorée en transport en commun, du fait de la
sensibilité environnementale des sites. A ce titre, les espaces rétro-
littoraux doivent jouer le rôle de « sas » permettant de réguler les
flux, en amont des sites les plus sensibles ;
Le développement des réseaux de voies douces, en complément des
voies vertes existantes ou projetées sur le territoire ;
La constitution d’un parc d’hébergement touristique proposant
toutes les gammes. Le diagnostic a révélé une offre d’hébergement
très homogène, à 95% composé de résidences secondaires et de
campings. Cette offre est par ailleurs, majoritairement concentrée
sur les espaces littoraux de la Manche et à Dinan.
La stratégie touristique du Pays doit s’accompagner d’un rééquilibrage de
l’offre, tant spatial, qu’en termes de typologie de lits touristiques proposés.
Conception : Terres Neuves 2012
Projet d’aménagement et de développement durables - SCoT du Pays de Dinan 2014
34
III.2 Les espaces économiques dédiés, socles
d’une stratégie de développement global
Le recensement des potentiels fonciers disponibles au sein des zones
d’activités du territoire révèle un potentiel de 110 hectares, répondant à la
répartition par secteurs d’activités.
Le projet de SCoT, en considérant ces disponibilités dans le projet global de
développement économique du territoire, estime un besoin complémentaire
de 210 hectares pour l’ensemble du Pays.
Ce besoin en foncier sera réparti par intercommunalité, dans le Document
d’Orientations et d’Objectifs (DOO), sur la base de la stratégie globale de
développement définie selon le guide de l’armature territoriale du Pays.
Conception et analyse : Terres Neuves 2012
Projet d’aménagement et de développement durables - SCoT du Pays de Dinan 2014
35
III.2.1 Organiser le développement économique des zones dédiées
Le développement économique du Pays se formalise également par le
développement des zones d’activités dédiées du territoire. A ce titre, la
stratégie globale de développement est définie sur la base de l’armature
territoriale.
Le pôle principal de Dinan concentre une part importante des zones
d’activités dédiées du territoire. Il est appelé à être conforté
particulièrement sur les communes de Lanvallay, Taden et Quévert.
Le SCoT identifie par ailleurs des potentiels de développement sur l’axe de
la RN12, au Sud-ouest (Aucaleuc, Trélivan) et au nord, ainsi que sur l’axe de
la RD766, en direction de Caulnes.
Les pôles secondaires devront se développer autour des axes structurants et
en lien avec le pôle de centralité principale de Dinan. Notamment, les pôles
de Broons et Caulnes exploiteront leur position sur la RN12, et tireront
partie du contournement de Caulnes, prévu sur la RD766. Matignon et Saint-
Cast-le-Guildo pourront positionner leur développement en relation avec le
reste du Pays, via la RD786, qui constitue l’axe d’échange avec Plancoët et
Dinan, mais aussi avec Dinard et Saint-Malo.
Les secteurs élargis des gares de Caulnes, Plancoët et Dinan sont
stratégiques pour les futurs développements économiques.
Le SCoT identifie également le pôle logistique de Plestan, comme très
stratégique pour le Pays, disposant de la desserte par la RN12 entre Rennes
et Lamballe/Saint-Brieuc.
Les pôles relais estuariens constituent des lieux de développement
économique intéressants notamment du fait de leur position entre Dinan et
Saint-Malo. Néanmoins, les projets devront tenir compte de la sensibilité
écologique de ces milieux.
Enfin, le projet identifie les pôles de proximité d’Evran - Plouasne et Jugon-
les-Lacs - Plénée-Jugon qui doivent venir conforter l’offre d’emplois sur ces
pôles relais, dont la destination artisanale doit être privilégiée.
III.2.2 Encadrer le développement de l’artisanat
Des développements économiques dans le maillage communal pourront être
autorisés, sous réserve que le site pressenti dispose d’une accessibilité
suffisante, que la destination de la zone soit vouée à des activités
économiques de proximité (cf. objectif III.1.), et que le besoin en foncier
soit estimé dans un souci d’économie.
Au même titre que les développements urbains à vocation résidentielle, le
SCoT sera vigilent quant au positionnement des projets économiques :
le projet doit se faire en épaisseur du tissu urbain existant, et non
de manière linéaire le long d’un axe de communication par
exemple ;
le projet doit faire l’objet d’une orientation d’aménagement ;
le projet ne doit pas affecter l’économie agricole par
l’enclavement d’exploitations agricoles ou par le morcellement
significatif du foncier agricole ;
le projet ne doit pas créer de dents creuses.
Projet d’aménagement et de développement durables - SCoT du Pays de Dinan 2014
36
Projet d’aménagement et de développement durables - SCoT du Pays de Dinan 2014
37
IV Préserver et mettre en valeur la mosaïque paysagère, patrimoniale et naturelle du Pays
Projet d’aménagement et de développement durables - SCoT du Pays de Dinan 2014
38
IV.1 La multifonctionnalité de la trame verte et
bleue
Le projet de territoire place au cœur de sa stratégie la préservation de la
trame verte et bleue. Le Pays de Dinan a su préserver un maillage dense de
continuités écologiques qui permettent la circulation et l’échange entre les
espèces.
Le Scot définit les principes de maintien des liaisons entre les espaces
naturels. Les espaces les plus remarquables comme les plus ordinaires
peuvent remplir cette fonction et mériter à ce titre protection.
La trame verte et bleue du Pays de Dinan est composée de plusieurs
ensembles d’espaces naturels qui s’additionnent et s’enrichissent,
notamment :
les milieux littoraux,
les ruisseaux, cours d’eau et leurs milieux associés comme les
prairies humides ou les ripisylves,
les espaces boisés, les bosquets, prairies et bocages.
Les richesses floristiques et faunistiques que ces espaces renferment
nécessitent une gestion respectueuse de leur fonctionnement qui permet de
maintenir la diversité des milieux et leur interrelation.
Il s’agit pour le pays de Dinan d’assurer une dynamique écologique qui
valorise la diversité remarquable des habitats naturels, tout en estimant les
plus-values sociales et économiques, qu’ils représentent pour le territoire.
Si certains espaces remarquables sont reconnus et protégés
réglementairement, le SCoT a la responsabilité de compléter les protections
existantes au travers de la trame verte et bleue, dont les espaces
constitutifs sont déjà principalement préservés dans les documents
d’urbanisme locaux.
Cette volonté de protection considère toutes les fonctions de la trame verte
et bleue, au-delà de son seul intérêt écologique. Il s’agit bien pour le Pays
de Dinan de pérenniser ces espaces en valorisant leur rôle, notamment
auprès des acteurs du territoire (milieu agricole et sylvicole, collectivités,
citoyens,…) en mettant en valeur la triple fonction jouée par ces espaces :
La Fonction patrimoniale, environnementale et paysagère :
o Composante paysagère, facteur d’identité ;
o Vecteur d’un cadre de vie de qualité ;
o Réponses pour faire face au défi du changement
climatique : rôle bioclimatique dans la limitation des
hausses de température estivale comparativement à un
univers entièrement minéral.
La Fonction économique :
o Le bois comme ressource de matière, d’énergie que ce soit
pour la construction, l’agriculture, l’artisanat,
l’industrie… ;
o Support des activités touristiques et de l’image de marque
du pays de Dinan (Cap Fréhel, estuaire de la Rance, étangs
de Jugon, forêt de la Hunaudaye…), support local et non
délocalisable ;
o Support de l’activité agricole.
La Fonction sociale
o Lieux de cueillette, de chasse, de ressourcement et de
récréation ;
o Espaces de détente et de loisirs pour les habitants du pays
(promenade, baignade, pêche,…).
Projet d’aménagement et de développement durables - SCoT du Pays de Dinan 2014
39
Conception : Impact Environnement
2012
LES GRANDS PRINCIPES DE LIAISON A MAINTENIR ENTRE LES ESPACES NATURELS DU PAYS DE DINAN
Projet d’aménagement et de développement durables - SCoT du Pays de Dinan 2014
40
IV.1.1 Protéger les espaces littoraux, et assurer leur connexion avec le reste du territoire
Les inventaires actuels mettent en évidence un fort contenu patrimonial sur
la zone littorale. Ses milieux accueillent la majorité du patrimoine naturel
communautaire reconnu dans le cadre des zonages Natura 2000.
Ils représentent les principaux habitats source du territoire sur lesquels
s’appuie la trame bleue du Pays de Dinan. Le réseau hydrographique de la
Rance et de l’Arguenon ainsi que l’ensemble des structures boisées et
bocagères, assurent la continuité sur tout le territoire.
Les milieux littoraux représentent une forte diversité biologique marquée
notamment par
Un ensemble de baies, vasières, dunes, falaises, landes et ilots ;
Une végétation riche ;
Une avifaune marine intéressante.
Cette richesse des milieux représente un fort atout touristique qui attire de
nombreux estivants. Cette attractivité présente aussi des risques en termes
de pollution, d’érosion, d’envasement des milieux, si les développements
touristique et urbain sont mal maîtrisés.
Pour répondre à ces enjeux de protection des milieux les plus fragiles, le
SCoT propose une application de la Loi littoral partagée sur les treize
communes concernées du territoire. Cette loi considère notamment ces
espaces sensibles comme des espaces au sein desquels les occupations et
utilisations du sol sont fortement réglementées (article R146-2 du code de
l'urbanisme).
La priorité est de veiller au maintien des connexions entre le littoral et les
espaces rétro littoraux, et particulièrement celles assurées par les vallées
de la Rance, de l’Arguenon et du Frémur.
LES PERIMETRES DES PROTECTIONS
ENVIRONNEMENTALES EXISTANTES
Conception : Impact Environnement 2012
Projet d’aménagement et de développement durables - SCoT du Pays de Dinan 2014
41
IV.1.2 Protéger les bassins hydrographiques du territoire
Les milieux humides intègrent le réseau hydrographique du pays de Dinan et
l’ensemble des milieux associés (prairies humides, étangs, mares, zones
humides,…).
Les milieux humides représentent une richesse paysagère et écologique
spécifique par les espèces qui leur sont inféodées. Cependant, ces milieux
sont particulièrement menacés. A l’échelle nationale, c’est plus de la moitié
de la surface des zones humides qui a disparu ces cinquante dernières
années. Ces milieux comptent différents facteurs de destruction :
Les drainages,
L’urbanisation
Les boisements par des peupliers qui assèchent les sols,
Les prélèvements importants d'eau qui abaissent le niveau des
nappes phréatiques,
Les pollutions par les produits phytosanitaires
La fermeture progressive des fonds de vallons,
La réduction des ripisylves…
Pour répondre à ces enjeux de protection de ces milieux fragiles, l’objectif
pour le SCOT est de porter à connaissance ou de relayer les informations des
SAGE existants et en cours d’élaboration (Baie de Saint Brieuc, Arguenon -
Baie de la Fresnaye, Rance et Frémur) utiles à la protection de la trame
bleue et notamment d’insister sur les objectifs suivants :
Assurer la préservation des zones humides ;
Améliorer la qualité des eaux ;
Assurer la continuité du réseau hydrographique.
L’objectif est de garantir la pérennité des équilibres hydrographiques à
l’œuvre en insistant sur le rôle essentiel joué par les zones humides du
territoire.
DIAGRAMME DES ESPACES OU L’ON PEUT RENCONTRER DES ZONES HUMIDES © Conseil général du Finistère
Une zone humide est "un terrain exploité ou non, habituellement inondé ou
gorgé d'eau douce, salée ou saumâtre de façon permanente ou temporaire.
La végétation, quand elle existe, y est dominée par des plantes ayant des
besoins élevés en eau pendant au moins une partie de l'année". Leur
préservation et leur gestion durable sont définies comme étant d'intérêt
général (art. L. 211-1 du code de l'environnement).
Projet d’aménagement et de développement durables - SCoT du Pays de Dinan 2014
42
IV.1.3 Assurer les liaisons des milieux boisés jusqu’à la trame agricole
Les milieux boisés :
Les milieux boisés représentent une forte diversité biologique. Un
phénomène de développement de boisements spontanés dans les vallons et
sur les coteaux est à l’œuvre. Ces boisements ne bénéficient pas des mêmes
richesses écologiques, mais contribuent à la continuité écologique.
Les entités boisées sont reliées entre-elles, et aux autres réservoirs de
biodiversité, grâce à la trame bocagère présente sur les espaces agricoles.
Cette trame, malgré sa valeur écologique et agronomique, connaît un recul
certain depuis plusieurs décennies, avec le développement des grandes
cultures.
Le SCoT s’attachera à pérenniser les ensembles boisés et bocagers et à
encourager les pratiques agricoles et sylvicoles favorables à la biodiversité :
favoriser la mise en place de plans de gestion des espaces boisés ;
inciter à la plantation de haies ;
valoriser la filière bois-énergie.
La Trame Verte et Bleue du SCoT recense les milieux bocagers et ensemble
de bosquets les plus significatifs à l’échelle du Pays.
La trame agricole :
La trame agricole joue également un rôle dans la protection de la trame
verte et bleue, suivant les cultures développées, et les modes de gestion
employés.
Le SCoT considère l'espace agricole dans la diversité de ses fonctions et
notamment en tant que réservoir de biodiversité. Cette dimension
écologique devra également être appréhendée au niveau communal.
L’objectif est de promouvoir les pratiques agricoles durables qui se sont
engagées notamment dans la limitation du recours aux intrants non
renouvelables et chimiques, dans la réduction des impacts négatifs sur
l’environnement et la préservation voire l’amélioration de la biodiversité du
milieu naturel.
Caulnes © Terres-Neuves
Projet d’aménagement et de développement durables - SCoT du Pays de Dinan 2014
43
IV.1.4 Poursuivre la mise en œuvre du concept de « nature en ville »
Le concept de « nature en ville » consiste à favoriser le développement de
la faune et de la flore en zone urbaine par :
l’aménagement de zones de refuge, de reproduction, de
nidification, de nourriture ;
la création d’un maillage écologique le plus continu possible,
permettant aux espèces de se déplacer,
l’amélioration du rapport des citadins avec leur environnement et
le milieu naturel qui les entoure.
Ces politiques sont à poursuivre à travers le développement :
de boisements ou d’espaces ouverts autour des villages et hameaux
(ex : ceinture verte de Dinan, coupures d’urbanisation…) ;
d’espaces verts « urbains » constituant des lieux de loisirs pour les
riverains ;
de jardins collectifs assurant un triple objectif : paysager,
économique (productions agricoles pour les riverains), et social
(lieux de rencontre…).
Ces éléments constituent une « trame verte » urbaine, qui peut être le
support de liaisons douces.
Le quartier de l’Europe à Dinan, une reconversion des anciennes casernes Beaumanoir et Du Guesclin par les ateliers Philippe MADEC (2004-2009). © Ateliers de Philippe MADEC
Projet d’aménagement et de développement durables - SCoT du Pays de Dinan 2014
44
IV.2 La valorisation des identités paysagères et
patrimoniales du Pays
IV.2.1 Considérer le paysage comme socle de l’attractivité touristique du Pays
La mosaïque paysagère du Pays est d’une richesse rare, en partie protégée
par des mesures règlementaires, comme les sites inscrits et classés, les sites
natura 2000...
Au-delà des espaces remarquables, la « nature ordinaire » fait partie
intégrante de la structure paysagère du Pays. Considérés avec le patrimoine
bâti traditionnel, composé de villages et hameaux anciens ils constituent le
socle de l’attractivité touristique du Pays et de son cadre de vie agréable.
La valorisation de cette structure paysagère passe par :
la préservation des cônes de vue entre les différents éléments de
paysage, en limitant les phénomènes de fermeture par
l’urbanisation ou le boisement ;
la lisibilité et la mise en scène dans le paysage des repères
identitaires du Pays tels :
o les estuaires de la Rance et de l’Arguenon ;
o les remparts et la ville-centre de Dinan ;
o les bois de Hunaudaye, de Ville Piron, de Saint-Aubin,
d’Yvignac ;
o le cap Fréhel, et autres espaces littoraux et insulaires…
o le patrimoine vernaculaire peu connu et peu visible, tels
les châteaux, manoirs, forts, croix de chemin, églises et
chapelles, fermes, moulins à marées…
En particulier, le projet de SCoT attire l’attention sur les points de vue
depuis les ponts et les reliefs, offrant souvent des ouvertures visuelles sur :
les cours d’eau, les zones humides, les estuaires et la mer ;
le front bâti des villages et hameaux ;
les espaces agricoles.
Projet d’aménagement et de développement durables - SCoT du Pays de Dinan 2014
45
PERIMETRE DU PARC NATUREL REGIONAL RANCE - COTE D’ÉMERAUDE
Le SCoT devra également veiller à la qualité des points de vue :
dans la plaine, par les bois et le bocage en s'appuyant notamment
sur les interventions du programme Breizh Bocage ;
entre les rives des baies et de l'estuaire.
En effet, les baies et les estuaires offrent un jeu de visibilité entre les rives
induisant une responsabilité paysagère sur chacune d’entre elles. Par
exemple les villages de La Hisse (Saint-Samson-sur-Rance) et de Lyvet (La
Vicomté-sur-Rance) se regardent au-dessus de la Rance. Ces
communications visuelles sont à maintenir dans un rapport qualitatif.
Le SCoT est associé au projet de préfiguration du Parc Naturel Régional
(PNR) Rance - Côte d’Émeraude. Au regard du planning prévisionnel de
constitution de la charte du parc, le SCoT assurera sa mise en compatibilité
progressive avec ce document.
Conception : Association Cœur Émeraude
Projet d’aménagement et de développement durables - SCoT du Pays de Dinan 2014
46
IV.2.2 Assurer l’intégration paysagère des tissus urbains contemporains
Au regard de l’évolution récente de certains quartiers contemporains,
parfois mal intégrés dans leur environnement immédiat et dans le grand
paysage, le SCoT veillera à la qualité des nouvelles constructions destinées à
l'habitat, à l'activité et aux équipements.
Cette qualité des modes de construction devra se faire au regard de
l'insertion paysagère, de la cohérence morphologique des tissu urbain et de
la qualité environnementale. Par ailleurs, le SCoT autorise, et encourage
(objectif V.2.) les évolutions architecturales, qui s’inscrivent dans une
optimisation des consommations énergétiques et une qualité
environnementale.
La qualité paysagère des entités bâties du territoire sera garantie sous
réserve de veiller au positionnement des nouveaux quartiers, zones
d’activités ou équipements, en fonction :
de la morphologie et du relief des sites, rendant plus ou moins
visibles les constructions ;
de la visibilité du site depuis les axes de communication. A ce titre,
l’urbanisation linéaire le long des voies est à stopper. Elle morcelle
les échanges visuels entre espaces ouverts, et affecte l’identité
rurale et agricole du territoire : la campagne recule, lorsque la
ville s’étire ;
des échanges visuels possibles avec les éléments patrimoniaux du
territoire.
Le paysage est tant une identité à préserver, qu’un patrimoine à construire.
Projet d’aménagement et de développement durables - SCoT du Pays de Dinan 2014
47
IV.3 L’application commune de la Loi littoral
Le Pays compte 13 communes soumises à la Loi littoral, dont 5 communes de
l’estuaire de la Rance : Langrolay-sur-Rance, Plouër-sur-Rance, Saint-
Samson-sur-Rance, La Vicomté-sur-Rance et Pleudihen-sur-Rance ; et 8
communes littorales de la Manche : Fréhel, Plévenon, Pléboulle, Saint-
Jacut-de-la-Mer, Saint-Cast-le-Guildo, Matignon, Saint-Lormel et Créhen.
Le SCoT propose une application commune de la Loi littoral, en définissant
les espaces remarquables, la capacité d’accueil des territoires, les espaces
proches du rivage, les coupures d’urbanisation et les agglomérations,
villages et hameaux au sens des articles L. 146-1 et suivants du code de
l'urbanisme.
Conception : Terres Neuves 2012
Projet d’aménagement et de développement durables - SCoT du Pays de Dinan 2014
48
IV.3.1 Identifier les espaces remarquables
En application de l'article L. 146-6 du code de l’urbanisme, l'article R. 146-1
du même code énonce que, « dès lors qu'ils constituent un site ou un
paysage remarquable ou caractéristique du patrimoine naturel et culturel du
littoral, sont nécessaires au maintien des équilibres biologiques ou
présentent un intérêt écologique :
les dunes, les landes côtières, les plages et les lidos, les estrans, les
falaises et les abords de celles-ci ;
les forêts et zones boisées proches du rivage de la mer et des plans
d'eau intérieurs d'une superficie supérieure à 1 000 hectares ;
les îlots inhabités ;
les parties naturelles des estuaires, des rias ou abers et des caps ;
les marais, les vasières, les tourbières, les plans d'eau, les zones
humides et milieux temporairement immergés ;
les milieux abritant des concentrations naturelles d'espèces
animales ou végétales telles que les herbiers, les frayères, les
nourriceries et les gisements naturels de coquillages vivants ; les
espaces délimités pour conserver les espèces en application de
l'article 4 de la loi n° 76-629 du 10 juillet 1976 et les zones de
repos, de nidification et de gagnage de l'avifaune désignée par la
directive européenne n° 79-409 du 2 avril 1979 concernant la
conservation des oiseaux sauvages ;
les parties naturelles des sites inscrits ou classés en application de
la loi du 2 mai 1930 modifiée et des parcs nationaux créés en
application de la loi n° 60-708 du 22 juillet 1960, ainsi que les
réserves naturelles instituées en application de la loi n° 76-629 du
10 juillet 1976 ;
les formations géologiques telles que les gisements de minéraux ou
de fossiles, les stratotypes, les grottes ou les accidents géologiques
remarquables ».
Le SCoT identifie l’ensemble de ces espaces remarquables, et précise que
les Espaces Naturels Sensibles départementaux, devront être, eux-aussi,
considérés comme tels dans les documents d’urbanisme locaux.
Les documents d’urbanisme locaux préciseront la nature des activités
recensées sur ces espaces, afin d’adapter la réglementation d’utilisation et
d’occupation du sol, dans le but de préserver leur fonction écologique et de
les mettre en valeur.
Les espaces dont l’anthropisation est significative (carrières, zones bâties,
campings, exploitation agricole…) ne seront pas considérés comme des
espaces remarquables, au titre de la Loi littoral. Leur développement ou
leur évolution devra être cadré dans les documents d’urbanisme locaux en
tenant compte de leur localisation au cœur ou à proximité directe des
espaces remarquables recensés.
Le Document d’Orientations et d’Objectifs du SCoT définira les espaces
remarquables, que les documents d’urbanisme locaux devront traduire, au
niveau parcellaire.
Projet d’aménagement et de développement durables - SCoT du Pays de Dinan 2014
49
IV.3.2 Définir la capacité d’accueil des milieux littoraux
L’article L146-2 du code de l’urbanisme précise que « pour déterminer la
capacité d'accueil des espaces urbanisés ou à urbaniser, les documents
d'urbanisme doivent tenir compte :
« de la préservation des espaces et milieux mentionnés à l'article L.
146-6 », à savoir les espaces remarquables identifiés au paragraphe
précédent ;
« de la protection des espaces nécessaires au maintien ou au
développement des activités agricoles, pastorales, forestières et
maritimes » ;
« des conditions de fréquentation par le public des espaces
naturels, du rivage et des équipements qui y sont liés ».
Le SCoT définit les espaces remarquables littoraux, comme le berceau de la
trame verte et bleue du territoire. Ils sont reliés avec les espaces naturels
de l’arrière-pays grâces aux continuités que constituent les espaces boisés,
bocagers et le réseau hydrographique.
Les territoires littoraux élaboreront des projets d’aménagement
compatibles avec la sensibilité de ces espaces, en :
proposant des développements urbains ne remettant pas en cause
leur intégrité, ni leur fonctionnement ;
gérant les flux en amont des espaces sensibles, en favorisant les
modes de déplacements doux ;
encourageant des pratiques agricoles durables, dans le cas des
terres exploitées dans les espaces remarquables.
Le SCoT engage le maintien de la croissance démographique sur les
communes de l’estuaire de la Rance, et oriente la croissance des espaces
littoraux de la Manche, vers l’accueil d’habitants permanents (objectif
II.1.1.).
La pression foncière relative à la construction de résidences secondaires
doit être maitrisée, au mieux, par une politique d’habitat rééquilibrée en
développant l'offre locative et locative sociale.
Conception : Impact et Environnement 2012
Projet d’aménagement et de développement durables - SCoT du Pays de Dinan 2014
50
IV.3.3 Caractériser les critères de définition des espaces proches du rivage
La circulaire ministérielle n°2006-31 du 14 mars 2006 relative à l’application
de la loi «littoral», précise qu’il appartient aux collectivités locales, dans le
cadre de l’élaboration de leur SCOT ou de leur PLU, de procéder à la
délimitation des espaces proches du rivage (article L. 146-4-II du code de
l'urbanisme).
Le SCoT définit ainsi un ensemble de cinq critères permettant la
délimitation de ces espaces proches du rivage. Il proposera dans le
Documents d’Orientations et d’Objectifs une localisation indicative que les
documents d’urbanisme locaux devront traduire au niveau parcellaire
(travail en cours avec les communes concernées).
Ces critères d’appréciation sont à combiner :
le critère de distance par rapport au rivage ;
le critère de covisibilité avec l’espace maritime, qu'elle soit
appréciée du rivage ou de l'intérieur des terres ;
la réalité géomorphologique des lieux ;
les caractéristiques des écosystèmes présents, qui doivent être
influencées biologiquement par la mer, en termes de climat, de
végétation, d’espèces animales, de risques naturels ;
en milieu bâti, la présence d’activités ou de constructions, dont
l’existence est liée au littoral.
L'article L. 146-4-II prévoit que dans les espaces proches du rivage,
l’extension de l’urbanisation doit être limitée et doit :
soit être justifiée et motivée, dans le PLU, selon des critères liés à
la configuration des lieux ou à l'accueil d'activités économiques
exigeant la proximité immédiate de l'eau ;
soit être compatible aves les dispositions d'un SCOT ;
soit obtenir l'accord du préfet après avis de la commission
départementale compétente en matière de nature, de paysages et
de sites.
Le SCoT précise trois critères permettant de définir ce qu’est une extension
limitée de l’urbanisation :
la superficie de l’opération doit conserver un rapport de proportion
raisonnable avec le tissu urbain existant ;
la densité de l’opération doit être comparable à celle identifiée sur
le tissu urbain existant ;
la morphologie urbaine de l’opération ne doit pas engager une
rupture d’échelle avec les volumes bâtis du tissu urbain existant.
LE RESPECT DES ECHELLES POUR UNE EXTENSION LIMITEE DE
L’URBANISATION
© Ministère de l’écologie, du développement durable, des transports et du logement
Projet d’aménagement et de développement durables - SCoT du Pays de Dinan 2014
51
IV.3.4 Localiser les coupures d’urbanisation
L’article L146-2 du code de l’urbanisme précise que « les schémas de
cohérence territoriale et les plans locaux d'urbanisme doivent prévoir des
espaces naturels présentant le caractère d'une coupure d'urbanisation ».
Le SCoT localise les coupures d’urbanisation. Les communes devront les
préciser au niveau parcellaire dans les documents graphiques de leurs
documents d’urbanisme. Le Documents d’Orientations et d’Objectifs
apportera la traduction règlementaire des coupures d’urbanisation à
adopter dans les documents d’urbanisme locaux.
IV.3.5 Proposer un cadre à l’urbanisation des agglomérations et villages littoraux
L’article L.146-4-I du code de l’urbanisme énonce que dans les communes
soumises à la Loi littoral, « l'extension de l'urbanisation, doit se réaliser soit
en continuité avec les agglomérations et villages existants, soit en hameaux
nouveaux intégrés à l'environnement».
En premier lieu, le projet n’identifie aucun hameau nouveau intégré à
l’environnement sur le territoire. Ensuite, il propose de définir les notions
d’agglomération, de village et de hameau, en précisant leurs
caractéristiques principales et leurs possibilités d’évolution. Le Document
d’Orientations et d’Objectifs localisera précisément les agglomérations et
villages littoraux, qui seuls peuvent s’étendre.
Les agglomérations et les villages littoraux sont caractérisés par une vie
sociale, induite par :
1. la présence d’un ou plusieurs bâtiments offrant des services de
proximité, administratifs, cultuels ou commerciaux, tout ou partie
de l'année ;
2. une composition urbaine caractérisée par une unité, tant dans
l’aspect du bâti, que par son organisation et son implantation
spatiale le long des voies de communication et les espaces publics.
Le SCoT pourra également identifier les villages qui disposent d’une
aptitude à se développer par leur composition urbaine et leur situation
géographique.
Ce potentiel doit être réfléchit dans le cadre d’un « projet de village ».
Cette étude sera réalisée dans le sens de favoriser l’émergence :
d’une trame viaire structurée et hiérarchisée ;
et/ou d’un ou plusieurs bâtiments offrant des services de
proximité, administratifs, cultuels ou commerciaux, tout au long de
l’année ;
et/ou d’une desserte par les transports collectifs.
L’agglomération littorale se distingue du village littoral en étant
généralement le bourg historique de la commune. Il comporte une plus
grande densité d’équipements, de services et de commerces. Dans le cadre
du SCoT, l’agglomération littorale est le lieu privilégié du développement
des fonctions attachées à l’armature territoriale définie (accueil
démographique, développement commercial, etc.).
Le hameau littoral est constitué d’un ensemble, organisé et dense, de
plusieurs constructions, ne comportant pas ou peu d’espaces publics,
d’équipements, services et commerces de proximité, susceptibles de
générer une vie sociale significative. Par sa situation géographique, par
rapport aux agglomérations et villages littoraux, il n’a pas vocation à se
développer. Seule est autorisée la densification des « dents creuses » , au
sein du hameau.
Projet d’aménagement et de développement durables - SCoT du Pays de Dinan 2014
52
L’habitat isolé littoral est constitué de 1 à 5 constructions, ne comportant
pas d’équipements, services et commerces de proximité. Par sa situation
géographique, par rapport aux agglomérations et villages littoraux, il n’a
pas vocation à se développer, ni à se densifier.
Projet d’aménagement et de développement durables - SCoT du Pays de Dinan 2014
53
V Respecter la capacité des ressources naturelles du territoire
Projet d’aménagement et de développement durables - SCoT du Pays de Dinan 2014
54
V.1 Assurer une gestion durable de la
ressource en eau
Le réseau hydrographique du Pays de Dinan constitue l’essentiel de la trame
bleue du territoire. D’un point de vue qualitatif, il présente des
dégradations par les nitrates, menaçant sa fonction écologique, mais aussi
induisant des difficultés en termes de potabilisation et d’eutrophisation
littorale (marées vertes).
La polyculture élevage et ses effluents induits, depuis longtemps désignée
comme principale responsable de ces pollutions, a engagé de réelles
modifications de ses pratiques, témoignant d’une prise de conscience de
l’enjeu et d’une volonté affirmée d’inverser les tendances passées.
Cette direction, encore insuffisante, doit être poursuivie et accentuée par
tous les acteurs.
L’affirmation d’une ambition politique forte de protection et d’amélioration
de la qualité de la ressource en eau, se traduit notamment par la volonté
de :
protéger les abords des cours d’eau et notamment les zones
humides qui jouent un rôle important dans la qualité des eaux ;
sensibiliser aux économies d’eau et les encourager, en particulier
grâce à la récupération des eaux pluviales et à la poursuite de
l’amélioration des réseaux d’adduction ;
réduire l’utilisation des sources de pollution y compris les
pesticides par l’ensemble des acteurs (particuliers, collectivités,
agriculteurs…) ;
promouvoir une gestion qualitative et quantitative des eaux
pluviales ;
réduire les pollutions diffuses aux abords des captages d’eau
potable en y interdisant certaines pratiques agricoles et usages de
produits phytosanitaires et polluants, dans le cadre des orientations
du Grenelle de l’environnement ;
optimiser et sécuriser l’alimentation en eau potable en diversifiant
la ressource et en renforçant les interconnexions ;
réduire les impacts de l’assainissement en valorisant mieux les
équipements performants, en réhabilitant les équipements dont le
fonctionnement n’est pas satisfaisant et en poursuivant la
réduction des impacts de l’assainissement autonome mal maîtrisé.
Ces objectifs seront notamment atteints par la mise en œuvre des Schémas
d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SAGE) sur le bassin de la Rance et
de l’Arguenon. Ils présenteront, en accord avec le Schéma Directeur
d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SDAGE) du bassin Loire Bretagne,
chacun des objectifs ambitieux et détaillés en termes :
d’amélioration de la qualité des milieux aquatiques et notamment
de protection des zones humides ;
d’amélioration de la qualité des eaux de surface et des eaux
souterraines, par l’adaptation des équipements techniques
d’épuration ;
de lutte contre les inondations ;
de gestion quantitative de la ressource en eau et de sécurisation de
l’alimentation en eau potable.
Projet d’aménagement et de développement durables - SCoT du Pays de Dinan 2014
55
V.2 Valoriser les potentiels de production
d’énergies renouvelables pour répondre
aux défis climatiques et énergétiques
Dans l’attente de l’étude du profil climat du Pays de Dinan, qui permettra a
permis d’établir un diagnostic des émissions de gaz à effet de serre du
territoire et d’étudier la vulnérabilité et l’adaptation du territoire au
changement climatique dans le cadre du SCOT, plusieurs évidences
s’imposent pour le projet de territoire :
tendre vers l’autonomie énergétique dans un contexte inexorable
de raréfaction des énergies fossiles, induisant une croissance des
coûts ;
prendre en compte l’évolution climatique qui va progressivement
induire un adoucissement des températures, source de diminution
des consommations énergétiques hivernales ;
chercher à limiter les émissions de Gaz à Effet de Serre (GES) pour
participer à la lutte contre le réchauffement climatique.
Dans ce cadre de réflexion, deux voies s’imposent :
1. Développer à l’échelle du projet de territoire toutes les voies
d’économie d’énergie qui concernent notamment les domaines de
l’habitat et des transports,
2. Assurer progressivement un fort développement des énergies
renouvelables pour tendre vers l’autonomie énergétique.
Ces points sont d’autant plus importants que la Bretagne ne produit que 5%
de l’électricité qu’elle consomme et qu’elle est proche de la rupture
énergétique lors des très fortes pointes de consommation électrique
hivernale.
Le projet de SCoT insiste sur la nécessité de ne pas faire entrave au
développement de ces énergies innovantes, permettant de tendre vers
l’autonomie énergétique.
Dans le domaine des politiques à mener en matière d’économie d’énergie,
plusieurs objectifs sont formulés :
être pragmatique et concret en visant la bonne maîtrise des
opérations de constructions BBC ou HQE. Cela suppose de bien
comprendre les attentes des futurs occupants et leur intégration du
fonctionnement du système constructif innovant mis en place ;
approfondir la question de la rénovation et de la mise aux normes
du parc bâti existant notamment le parc construit avant les normes
d’isolation de la réglementation thermique.
Un potentiel fort dans le domaine de la biomasse (bois énergie,
méthanisation,…) :
Sur un territoire fortement rural comme celui du pays de Dinan, il s‘agit de
valoriser au mieux les sous-produits organiques notamment issus de
l'agriculture, de l’agroalimentaire et des déchets fermentescibles. Non
valorisés, ces déchets sont source d’émissions de gaz à effet de serre (GES),
alors qu’ils représentent un potentiel méthanogène très intéressant pour le
développement d’une filière méthanisation sur le territoire.
Un potentiel éolien source d’énergie, également vecteur d’animation
paysagère :
Au-delà des contraintes techniques et des enjeux patrimoniaux à respecter,
il s’agit pour le Pays de Dinan de valoriser son potentiel éolien exploitable
techniquement et économiquement.
Afin de répondre à ces questions, le Pays de Dinan a réalisé sur son
territoire une étude visant à la définition de zones de développement éolien
(ZDE). Cette étude met en perspective les enjeux, en particulier paysagers,
Projet d’aménagement et de développement durables - SCoT du Pays de Dinan 2014
56
de l’implantation d’éoliennes sur le territoire. Elle dégage aussi la capacité
du territoire à accueillir une dizaine de parcs.
Cette volonté de développement de l’éolien intègre le bouleversement
paysager qu’implique la mise en œuvre de fermes éoliennes. Elles peuvent
cependant constituer des éléments d’animation et de lecture des paysages
(facteurs d’échelle, verticalité, image moderne et durable).
Énergie solaire : pour une approche patrimoniale qualitative et
innovante
Le Pays de Dinan possède un potentiel solaire important qu’il souhaite
valoriser à différentes échelles, par :
l’exploitation de la ressource solaire par les particuliers, pour la
production d’eau chaude sanitaire et d’électricité ;
la mise en œuvre de fermes solaires sous réserve que celles-ci ne
viennent pas consommer d’espaces agricoles ;
la valorisation du potentiel solaire par les bâtiments publics.
En complément de ces orientations, en écho des objectifs du SCoT
précédemment énoncés, et sur l’appui de l’étude profil-climat réalisée,
les principaux leviers d’actions mobilisables sont les suivants :
• Réhabiliter le bâti ancien ;
• Développer l’usage des énergies renouvelables au sein des zones
d’activités commerciales ;
• Anticiper le changement climatique en diversifiant les activités
économiques, notamment agricoles ;
• Favoriser le développement d’une agriculture raisonnée et
développer l’agriculture biologique ;
• Encourager le commerce de proximité ;
• Développer l’attractivité touristique ;
• Réaliser des travaux de maîtrise de l’énergie dans l’industrie ;
• Réaliser des travaux de maîtrise de l’énergie au sein des exploitations
agricoles ;
• Rendre la mobilité active plus aisée dans les déplacements courts à
travers les aménagements de voirie ;
• Encourager les pratiques urbanistiques durables (réduire l’emprise au
sol et limiter son artificialisation) ;
• Développer les dessertes en transports en commun (arrêts,
fréquence) ;
• Développer l’usage partagé des voitures ;
• Développer les transports à la demande ;
• Agir sur les comportements pour modifier les pratiques de mobilité ;
• Développer l’usage des TIC pour limiter les déplacements ;
• Anticiper les risques naturels au regard du changement climatique ;
• Préserver les terres agricoles et les espaces naturels ;
• Préserver la biodiversité…
Projet d’aménagement et de développement durables - SCoT du Pays de Dinan 2014
57
#
V.3 Intégrer les contraintes
environnementales
V.3.1 Tenir compte des risques naturels et technologiques et lutter contre les nuisances
Le Pays de Dinan est soumis à deux types de risques naturels principaux :
le risque inondation touche les communes riveraines de la Rance. Il
touche aussi principalement deux communes sur le bassin de
l’Arguenon (Jugon-les-lacs, Plancoët).
Les moyens de limiter les facteurs aggravants des phénomènes
d’inondations sont décrits dans la partie concernant la préservation
de la trame verte et bleue. Au-delà de ces principes, le SCoT
prendra en compte les orientations des PPRI ;
le risque de mouvements de terrain touche presque toutes les
communes du Pays de Dinan. Pour les secteurs les plus sensibles à
ce risque, le SCoT demandera que des études géotechniques
préalables puissent définir les conditions de construction
sécurisées.
Concernant les risques industriels, le Pays de Dinan est exposé aux
transports de matières dangereuses, dont les axes supports ont été
identifiés et devront faire l’objet d’une prise en compte dans tout projet
d’urbanisation.
D’une manière générale, le SCoT pose pour principe d’assurer la sécurité
des riverains en encadrant l’urbanisation dans les zones les plus exposées
aux risques. Il s’agit, notamment, de mettre en œuvre diverses mesures de
précautions :
le maintien des zones d’expansion des crues,
la protection des zones humides dans leur « rôle d’éponge »
V.3.2 Gérer durablement les déchets
Les élus concentrent leur stratégie sur :
la réduction des quantités de déchets et de leur toxicité, en
particulier par l’amélioration du tri à la source ;
l’amélioration de la valorisation organique et énergétique des
déchets ;
l’optimisation des modes de collecte afin de limiter les impacts
économiques et environnementaux du transport des déchets.