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# 25 2013 Mars/avril L’effervescence cul t u r e l l e Magazine gratuit Do not litter on the street Jinks Kunst > 10-11

Vibration Clandestine numéro 25 Mars/Avril

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Interview Art : Studio CreArtCom, Cie Hallet Heghayan, Jean-Marie Schroetter, Cie Dernière Minute, Jinks Kunt. Interview Musique : Philippe Prohom, La Marabunta, The Black Widow's Project, Nazca, The Soul Sonics, Mother of Two. Interview Evasion : La Grotte de la Salamandre, La Conciergerie, Carrières de Lumières.

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Mars/avril

L’effervescence culturelle

Magazine gratuitDo not litter on the street

Jinks Kunst > 10-11

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4 Studio CreArtCom Arts numériques

5 Cie Hallet Eghayan Danse Contemporaine

6 Jean-Marie Schroetter Artiste peintre [...]

8 Cie Dernière Minute Théâtre Contemporain

24 La Grotte de la Salamandre Pays des Cévennes

25 La Conciergerie Ville de La Motte-Servolex

26 Carrières de Lumières Les Baux-de-Provence

16 La Marabunta

Hip Hop

18 The Black Widow’s Project Power Rock/Deep Rock

20 Nazca

Musique de poche, pop folk

21 The Soul Sonics Roots Reggae & Soul Music

22 Mother of two Indie Rock

EditoRarement le temps de tout faire, de tout découvrir, de tout entendre et tout comprendre… Cela ne va pas aller en s’arrangeant, surtout avec ce qui s’est passé récemment. Comme vous le savez peut être, le 15 Février dernier une météorite de 45 mètres de diamètre a frôlé la terre, 28 157 kilomètres exactement nous ont séparés d’un astéroïde géo-croiseur. Le choc aurait pu être quelque peu dérangeant pour la région qui l’aurait accueilli. 135 000 tonnes de roche qui vous arrivent dessus à une vitesse de 7,8 kilomètres par seconde, je vous laisse imaginer. Le même jour, à 16 heures d’intervalle une pluie de météo-rites, faisant plus d’un millier de blessés, s’abattait sur la Russie dans le sud de l’Oural et cela n’a strictement rien à avoir avec notre météorite, pure coïncidence. Alors vous allez me dire quel rapport avec le magazine ? Jusque là, aucun.J’ai juste une hypothèse à vous proposer. Est-ce qu’un corps étranger passant si près de la terre à une telle vitesse, avec une masse si importante n’aurait pas la capacité d’accélérer la rotation de la terre et donc le temps qui passe ?L’équipe avec laquelle je travaille n’a pas daigné me répondre quand je leur ai soumis cette hypothèse. Pourtant cela expli-querait pourquoi une fois de plus mes collaborateurs ont failli me passer à tabac quand le dernier jour du bouclage je leur ai dit avec grand détachement :Ha tiens, faudrait que je m’occupe de l’édito à l’occasion !À la f in de cette phrase et au regard de ceux qui peu-plent nos bureaux, j’ai compris tout de suite que c’était le moment d’effectuer un rapide moonwalk en direction de mon bureau et de me mettre au travail. J’ai bien essayé de leur expliquer ma théorie sur le temps qui s’était accéléré mais soudain une pluie de stylos, de règles et de gommes s’est abattue sur moi avec une rare violence. Je me serais cru dans l’Oural en Russie, en plus d’être sous une des pires dictatures possibles. Le sort s’acharnait sur moi.Si vous voulez mon avis, le temps passe vraiment de plus en plus vite…La preuve en est que vous avez ce magazine depuis au moins cinq minutes entre les mains et vous n’avez toujours pas tourné la page pour découvrir la pléiade d’artistes et de projets culturels qui vous attend.

Je nMi’

10-11 Jinks Kunst Street Art

14-15 Philippe Prohom Chanson électro rock12-13 Labels Indés

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"L’effervescence culturelle"04 11 84 00 [email protected] vibrationclandestine30 000 exemplaires.Lieux de concerts dans toute la France+ Lieux pluridisciplinaires en Rhône Alpes.Vibration Clandestine Édition 209, rue du vieux Clet - 30410 Meyrannes

Contact pub et partenariat :[email protected] : 06 03 31 79 42Grégory : 06 10 27 50 24

Contact distribution :[email protected] de publication : Léonor GuimierConception graphique : www.mille-patte.comCorrection/relecture : Audrey, Nan, Fan et Grégory

Vibration Clandestine DistributionDistribution raisonnés et certifiés par la société SITEL

Imprimerie : Imp’act impression imprimerie écologique - IMPRIM’VERT ®

Principaux collaborateurs et rédacteurs :Fan, Nan, Grégory, Fanny, Pierre, Laura, Leslie, Vincent, Greg, Sébastien, Jess, Thomas, Julien et sa tribu, Dav', Léo, Jean-Mi, Zoé & Soan.

Contact promo Feppra :[email protected] - 04 26 64 23 38Les articles et photos publiés engagent la responsabilité de leurs auteurs. Tous droits de reproduction réservés.Remerciements : DaFont.comMagazine gratuit © 2006 Vibration Clandestine Magazine et association non subventionnés.Dépôt légal : 2008 - I.S.S.N : 1961-4985

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Interview de Studio CreArtCom par Vibration Clandestine

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Studio CreArtCom

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L'action de CreArtCom s'articule sur quatre missions : le développement d'un pôle cultures-technologies-alternatives, la contri-bution au festival Electrochoc, l'éducation au sens large. Mais avant tout, CreArtCom est un studio qui conçoit et produit des scénographies proposant des relations esthétiques, corporelles et symboliques aux technologies de l'image, du son, de la lumière et de la matière. Le studio propose un répertoire d'œuvres originales autour du geste, du mouvement, du jeu. Depuis 2009, ces travaux sont diffusés sur tout le territoire et à l'étranger. Envie d’en savoir plus ? Deux possibilités, l’interview ci- dessous et le festival Electrochoc à Bourgoin-Jallieu (Isère) du 2 Mars au 20 Avril 2013.

[email protected] - 06 73 52 64 21 - www.creartcom.euvibrationclandestine.com/membres/CreArtCom

Crédit photo © CreArtCom

CreArtCom rassemble une petite dizaine de passionnés. Pourriez-vous nous parler de l’équipe, qui êtes-vous ? Nous sommes un studio de création dans le domaine des arts technologiques. Nous sommes installés Place Chazette à Lyon 1er où nous développons un projet de lieu nommé ALT.NET : 350 m2 autour des cultures du libre, des technologies et leur appropriation dans un quar-tier en pleine rénovation (nouveau tunnel Croix-Rousse des modes doux). Nous développons de nombreuses collabo-rations et le studio reçoit beaucoup de monde : des producteurs d'événements, des artistes, ingénieurs, chercheurs, étudiants. [...] [...] Du 2 Mars au 20 Avril 2013 vous participerez à la mise en scène d’un monde hors norme, d’un territoire infini, pourriez-vous nous en dire plus sur ce rendez-vous ?Nous investissons la Halle Grenette de Bourgoin-Jallieu du 29 mars au 10 avril. Au rez-de-chaussée, une exposition imaginée par un collectif d'artistes (Maxime Houot du collectif Coin, PJ Pargas, Derrick Giscloux, Lionel Stocard, Arthur Lorella, Hélène Mejza) autour d'installations interactives et cinétiques de niveau interna-tional. À l'étage, des performances étonnantes : live audiovisuel et performances autour des lutheries électroniques. Enfin nous proposons des goûters numériques : à 16 heures, des ateliers conviviaux pour tous les publics et des rencontres avec les artistes autour de leurs pratiques.

Pour le festival Electrochoc 8, quel est votre rôle et comment travaillez-vous avec l’équipe de la structure organisatrice, les Abattoirs (S.M.A.C) ?Nous travaillons en étroite collaboration avec l'excellente équipe des Abattoirs. Nous traçons la direction artistique de la partie arts numériques du festival autour du thème "Rendez-vous en Terri-toires Infinis". Nous avons la confiance du directeur José Molina qui fait un travail de terrain fantastique depuis des années. [...] Il est important de mener un travail commun avec l'équipe des Abattoirs. Pour cela, nous avons été présents très régulièrement depuis plus de six mois aux Abattoirs apportant un véritable appui dans la pré-paration logistique de ce festival.Vous évoluez dans un monde passionnant, que diriez-vous à ceux qui ne connaissent pas encore cet univers ?Venez au festival Electrochoc à la Halle Grenette (c'est gratuit n'hé-sitez pas). Venez seul, avec vos amis ou avec vos enfants, c'est accessible à tous. [...] Participez, venez vous approprier et com-prendre la création d'aujourd'hui et la culture de demain et surtout ne vous laissez pas impressionner par ces technologies qui sont ici pour faire rêver et pour jouer. Nous avons voulu rendre accessibles ces nouvelles pratiques et tous les publics peuvent sans a priori découvrir l'exposition.

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Interview de la Cie Hallet Eghayan par Vibration Clandestine

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C’est pour vous parler de la compagnie Hallet Eghayan et de sa création Pour Giselle que nous avons rencontré, en ce début d’année, Thierry Rollet, directeur administratif de la compagnie. Ce ballet romantique, teinté d’une sensualité très prononcée, est un spectacle de danse revisité, un véritable coup de jeune apporté à Giselle, créé le 18 Juin 1841 à l’Académie royale de musique qui deviendra plus tard l’Opéra de Paris. Coproduit par la Maison de la Danse (Lyon) et accueilli par de très nombreuses scènes, ce spectacle ne cesse de séduire un public qui oscille entre professionnels du milieu et amoureux de la danse.

Cie Hallet Eghayan

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[...] Pour Giselle, est une création co-signée par Michel Hallet Eghayan et le dramaturge Philippe Verrièle. Pourriez-vous nous parler de ce chef d’œuvre romantique que vous revisitez ?Initialement créée en 1982 et considérée comme une des œuvres fondatrices de la danse contemporaine française, Pour Giselle revoit donc le jour en 2011 dans le cadre d’une commande la Maison de la Danse. Pour ce faire, Michel a souhaité y associer Philippe Verrièle qui est l’un de nos grands critiques et historiens de la danse, et un très fin connaisseur du mythe de Giselle. Ensemble, ils ont décidé de révéler certains traits de caractère méconnus des personnages de ce chef d’œuvre du ballet romantique dans une écriture contemporaine et académique qui suscite aujourd’hui l’enthousiasme d’un très large public, de la profession et des médias.

Vous entamez une tournée importante pour 2013/2014.Une des premières représentations se fera notamment à l’espace Louise Labé (St Symphorien d’Ozon/69), le Vendredi 5 Avril. Qu’allez-vous offrir aux différents publics qui auront la chance de croiser vos spectacles ?Du plaisir avant tout et c’est déjà l’essentiel. Celui de partager une « danse qui danse » qui est un peu la marque de fabrique de Michel et de la Compagnie. Celui de découvrir ou de redécouvrir toute la portée contempo-raine de ce mythe de Giselle, né voici quelques 160 ans à travers une création bien enracinée dans notre siècle. Celui de réconcilier en un même temps les amateurs de danse contemporaine et ceux plus sensibles aux écritures acadé-miques. Et donner au plus large public l’envie d’aller découvrir l’art chorégraphique dans toute sa diversité.

La danse peut parfois paraître ambigüe ou réservée à un public élitiste aux yeux de certains, que diriez-vous à ceux qui ne pensent pas pouvoir ou savoir apprécier cette disci-pline culturelle ?La danse est à nos yeux tout sauf un art élitiste et chacune des

rencontres avec la danse de la Compagnie, que ce soit dans les quartiers, dans les entreprises, au cœur des universités, etc., nous le prouve à chaque occasion. Avant d’être spectacle, la danse est une pratique sociale large qui compte en France plus de pratiquants que de licenciés dans le football. Et nous travaillons chaque jour à ce qu’elle trouve un plus grand enracinement dans la Cité en suscitant la curiosité, en accompagnant le public à la découverte et à la lecture de ce langage universel.

Crédit photo © Henriette Ponchon

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Interview de Jean-Marie Schroetter par Vibration Clandestine

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Jean-Marie Schroetter

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La peinture à l’huile est considérée depuis des siècles comme la technique reine. Pouvez-vous nous expliquer pour-quoi cette technique supplante toutes les autres ? Y a-t-il un ressenti particulier ? La peinture à l’huile est celle qui pouvait traverser les siècles sans trop d’altérations et avec une bonne tenue sur différents supports. Elle a été plus ou moins concurrencée par l’apparition des pein-tures acryliques qui ont les mêmes propriétés mais un temps de séchage beaucoup plus court. Je préfère travailler en règle générale avec de la peinture à l’huile car sa texture souple et glissante, son odeur peuvent apporter un véritable plaisir sensuel.

Deux de vos œuvres, Eruption et Abstrait, sont réalisées avec de la peinture acrylique. Pourquoi cet écart ? Pourquoi ne pas avoir continué la peinture à l’huile?« La peinture à l’huile, c’est plus difficile, mais c’est tellement plus beau que la peinture à l’eau ! » chantait Bobby Lapointe. Selon moi (et Turner !), ce n’est pas tout à fait exact. Utiliser la peinture acrylique n’impose pas d’abandonner la pein-ture à l’huile. L’intérêt est de se servir de matières différentes qui se traitent dif-féremment, qui permettent d’obtenir une épaisseur différente, qui ont des temps de séchage différents, ce qui induit d’appliquer des techniques différentes. L’éventail des possibilités est ainsi élargi.

Lors de vos participations aux projets socio-culturels de Bourg-en-Bresse, vous intervenez auprès de personnes de tout âge, dans des cadres variés (école, fresques de quartier, tremplin jeunes…). Vous devenez ainsi professeur. La trans-mission du savoir et des techniques est-elle indispensable au renouveau perpétuel de l’art ?Forcément ! À partir du moment où l’on travaille de la matière, il y a des techniques de base à transmettre de géné-ration en génération. Ensuite chaque artiste met ces tech-niques au service de sa sensibilité créatrice.

D’autre part, il est très agréable de permettre au grand public une approche de l’art simple et ludique en animant des ateliers de découverte.Du 26 Mars au 26 Avril 2013, vous présentez Atmosphères musicales dans la salle d’exposition de la Tannerie (S.M.A.C / 01). Quel est le fil conducteur de cette exposition ? Qu’est-ce qui a influencé votre choix pour travailler avec la Tannerie ?J’ai abordé le thème de la musique et de la danse il y a déjà quelques années. Je l’ai repris à l’occasion d’expositions organisées à Vaux-en-Bu-gey par l’Association de la maison Panis dont le sujet imposé en 2011 était le flamenco puis en 2012 la musique.Lors d’une rencontre avec mon ami Rabelais, cuisinier (entre autres !) de la Tannerie, il me suggéra de présenter des aquarelles dans cette SMAC. Il me mit en relation avec Julie, la personne responsable des ac-tions culturelles. Il en est résulté l’envie commune d’organiser une exposition sur le thème de la musique et de la danse … quoi de plus naturel dans un espace musical ?

Atmosphères musicales est le fruit de votre collaboration avec Doriane Deshenry. Présentez-nous !Doriane Deshenry est une jeune femme mariée, mère de 2 en-fants, ancienne professeur d’arts plastiques. Elle a installé un atelier de peinture chez elle où elle aborde diffé-rents sujets de manière expressionniste et fauve. Très imprégnée de l’art africain, elle partage occasionnellement mon atelier. C’est là que nous avons développé entre autres le thème de la musique et de la danse et je vous propose de découvrir son travail au travers de cette exposition.

[email protected] - www.artactif.com/jmschroetter#.UREjAKWPi84vibrationclandestine.com/membres/schroetter

Voilà plus de 30 ans que Jean-Marie Schroetter s’exprime à travers ses toiles. La peinture à l’huile est sa muse depuis toujours et celle-ci n’est soumise à aucune limite. Un mot, un sentiment, une femme, un paysage tout est enclin à être peint et retranscrit sur la toile de Jean-Marie. Après 20 ans d’activisme artistique et autant d’expérience accumulée, il décide de partager ses techniques et sa passion pour la peinture, et s’investit dans des projets sociaux et culturels pour la ville de Bourg-En-Bresse. Il ne délaisse pas pour autant ses projets et ses œuvres, et participe à de nombreuses expositions. Son dernier projet Atmos-phères musicales, en collaboration avec Doriane Deshenry le mène directement dans la salle d’exposition de La Tannerie…

Arbre à prières

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Interview de Pierre Rigal fondateur de la Cie Dernière Minute par Vibration Clandestine

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Cie Dernière Minute

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Athlète, réalisateur de clips, de documentaires, créateur et interprète de différentes pièces, fondateur de la compagnie Dernière minute, une vie bien étoffée…Pourriez-vous nous en parler un peu plus et nous présenter la compagnie qui vous entoure depuis Novembre 2003 ?La compagnie est une association loi 1901 qui a pour objet la pro-duction et la diffusion de mes spectacles de danse ou de musique. Pour ce faire, je travaille avec différents profils de personnes, des producteurs, des danseurs, des musiciens, des circadiens, des acteurs, des vidéastes. Les pièces voyagent dans le monde entier ce qui offre la possibilité de nombreuses rencontres artistiques. Les pièces sont : Erection : solo futuriste, Arrêts de jeu : pièce footballistique pour quatre danseurs, Press : solo, Asphalte : une pièce de théâtre hip-hop pour 5 danseurs, Micro : une pièce pour 5 musiciens, Standards : une pièce hip-hop pour 8 dan-seurs, Théâtre des Opérations : pièce futuriste pour 9 danseurs contemporains coréens.

À voir les différents spectacles que vous créez et interprétez avec votre collectif, on prend rapidement conscience que la pluridisciplinarité semble faire partie des mots d’ordre de la compagnie Dernière Minute, pourquoi ?Oui en effet. La pluridisciplinarité est aujourd'hui une chose natu-relle. Nous sommes tous inspirés par différents médias, par différents outils. La monocréation n'existe plus.Vous êtes donc présent du 8 au 13 Avril au théâtre de la Renaissance pour plusieurs évènements. Pourriez-vous nous parler d’un des spectacles prévus, celui que vous avez appelé Micro ?Micro est une sorte de concert physique, un opéra microscopique qui met en scène des créatures pré-musicales. Elles surgissent peu à peu d’un paysage instrumental mouvant. L’électricité,

comme une hémoglobine sonore, envahit l’espace et connecte les éléments entre eux. Dans un corps à corps charnel avec les instruments, ces monstres absurdes se transforment peu à peu et cherchent, comme des chiens en chasse, les sons dont ils pourront se nourrir. L’énergie adolescente du rock rattrape peu à peu les étranges bêtes de scène.Convulsive, drôle ou démoniaque, la transe les emporte dans un voyage qui flirte avec les frontières musicales. Sur leur chemin, elles croiseront quelques douces ballades pour les apaiser et retarder leur survoltage définitif. Leur mythologie est terre à terre, brute, technique ou organique mais aussi pleine d'humour et de poésie. Micro raconte comment corps et musique interagissent, comment les vibrations de l'air et celles de la chair se connectent. L'être humain est un animal musi-cal, le rocker est un monstre musical.

Une seconde chorégraphie a particulièrement retenu notre attention, Press.Une situation qui met à mal un individu, déstabilisé, il ne contrôle pas et ne se contrôle plus. Quel est le fond de ce projet ? Que souhaitez-vous partager avec cette mise en scène ?Cette pièce est une farce mettant en scène un individu pris au piège. Il essaie de s'adapter, de s'accommoder à son environne-ment, aux événements qu'il rencontre. C'est en réalité une exten-sion de la vie de chacun.

Quels sont pour vous les avantages de participer à un pro-jet tel que Collection particulière ? Qu’est-ce que cela peut apporter, à vous et à votre compagnie ?Collection particulière est un honneur, un plaisir, une joie, une rencontre avec une ville, un théâtre, son équipe, son public… Je ne sais pas du tout ce que cela rapportera à la compagnie, cette collection. Simplement du plaisir. C'est le principal.

C’est en pleine préparation de Collection particulière 2013 du théâtre de la Renaissance (69) que nous avons eu l’occasion de rencontrer Pierre Rigal, Fondateur de la Cie Dernière Minute. Collection Particulière est l’équivalent d’une semaine de carte blanche que le théâtre propose chaque année à un artiste ou une compagnie de son choix. À cette occasion, Pierre Rigal va pouvoir faire résonner les murs de la renaissance comme bon lui semble et cela ne devrait pas déplaire aux membres du public chanceux d’être présent.Deux évènements prévus pour cette fameuse semaine ont retenu notre attention, Micro et Press (du 8 au 13 avril). L’un vous propose un regard différent sur ce qui émane d’un concert rock, accrochez-vous solidement, l’autre une situation troublante d’un homme aussi moderne que complexe dans une situation ambigüe pour ne pas dire compliquée. Nous ne vous en dirons pas plus, pour le moment…

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La culture Rap a toujours été indissociable des performances artistiques que représentent les graffitis !! Jinks Kunst a trouvé sa voie en analysant, décortiquant les pochettes de ses albums de Rap des années 90. Il fait le grand saut en 2003 et s’inscrit activement dans le milieu du graffiti. Quelques années après, il élabore des pochoirs sur toiles ornées par des artistes, des personnages de société, des individus de la vie de tous les jours, son inspiration est débordante… Le Street Art change et évolue, il n’est jamais le même. Le travail de Jinks aussi…

Interview de Jinks Kunst par Vibration Clandestine

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En regardant votre chronologie artistique, on se rend compte que depuis 2005 la ville de Nantes est votre partenaire particulier. Seriez-vous Suisse exilé dans Les Pays de La Loire ?Je suis effectivement un bouffeur de chocolat, mais j’ai plus vécu en France qu’en Suisse. Je suis de retour en France depuis 2001, c’est à ce moment là que j’ai lâché le papier pour prendre vie sur les murs de Nantes. Cette ville regorge d’usines désaffectées, il était naturel de leur donner de la couleur. J’ai commencé par le graffiti, puis le pochoir et le détournement de panneaux.

Pendant l’année 2007, la multiplicité des projets artistiques de Nantes vous oriente sur une des diverses expressions du Street Art, le Collage. Quel a été le déclic ? Cette année là nous avions formé le collectif OnSexPose avec une vingtaine d’artistes Nantais issus du graffiti et du pochoir. Nous avons fait une seule action, mais c’était grandiose ! Le jour de la fête de la musique toute la ville était recouverte de collages ! Cela m’a vraiment donné envie de continuer à expérimenter le pochoir sur affiche.Des fois je me poste pas loin d’un collage, je regarde la réaction des passants et là je sais tout de suite si mon but est atteint ou pas.

Votre série de panneaux signalétiques customisés (plus de 600), vous a amené à vous dé-placer au Maghreb, au Canada, en France, Suisse, Espagne. Pourquoi ?Les panneaux français ont leurs spécificités tout comme dans chaque pays. En Allemagne par exemple le panneau « Danger Travaux » n’est pas jaune et rouge mais blanc et rouge ! Pour les versions old school, le picto porte une sorte de béret et pour les versions modern il ressemble au notre. J’aime rechercher cette diversité. J’ai toujours ma pochette de sticker à portée de main, donc là où je vais… vous aurez un panneau. Chaque sticker est découpé à la main, de la même manière que pour mes pochoirs, ce qui donne un côté unique à chaque panneau que vous croiserez. Levez les yeux ;)

Le portrait de Serge Gainsbourg réalisé a éveillé notre curiosité. L’utilisation de 23 000 mé-gots de cigarette est une belle symbolique pour ce fumeur invétéré ! Expliquez-nous les tenants et les aboutissants de ce projet…Depuis longtemps je voulais travailler sur le pixel. Un jour j’ai eu le déclic en voyant des filtres traîner. J’ai cogité des mois avant de trouver la solution pour les assembler sans les coller. J’ai opté pour la solution de les faire tenir entre 2 plaques de plexiglass. Ensuite il a fallu attendre d’avoir assez de filtres ! J’ai teinté les filtres, puis je les ai posés un par un comme pour une mosaïque.Depuis le 2 mars 2011 je continue à récolter des filtres… Projet top secret !

Y a-t-il un lien entre votre incorporation au collectif Visual Artillery, votre participation au documentaire Heart Transplant : A Street Art Documentary (dont le sujet est le Street Art international) et vos participations au Mad Graffiti Week au Caire et à la Tanja Street Art à Tanger ?Pas de lien, des activistes de Mad Graffiti Week appelaient les Egyptiens à peindre leur révolution sur les murs de la Place Tahrir. J’ai été convié à participer… Heart Transplant est en cours de réalisation avec le collectif, mais c’est la seule action commune pour le moment. En avril je vais participer pour la 2ème fois à Tanja Street art, c’est le moyen d’échanger avec des artistes qui n’ont pas les mêmes buts, la même évolution, le même matériel…En septembre ce sera une nouvelle découverte avec Algérian Street Art à Bejaïa !

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[email protected] - 06 27 57 62 05 - www.jinkskunst.com

vibrationclandestine.com/membres/jinkskunstCrédit photo © Jinks Kunst

Des fois je me poste pas loin d’un collage, je regarde la réaction des passants et là je sais tout de suite si mon but est atteint ou pas.

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En février 2011, nous croisions la route de Philippe Prohom, il nous parlait de son duo avec Christian Fradin, faisait un constat des années passées, de ses activités parallèles, de ses coups de gueule, etc. Voilà ce que nous échangions et découvrions à ce moment-là. Le hasard fait bien les choses, exactement 2 ans plus tard, février 2013, nos routes se recroisent à l’occasion de son nouvel album, et quel album ! Retour aux sources ou presque, une dose de rock, deux d’électro, des textes intenses, un duo touchant. Mr Prohom reprendrait-il un peu d’inspiration musicale du passé pour bondir et nous surprendre …? C’est fort possible, un album 100 % Prohom, très bon…

Interview de Philippe Prohom par Vibration Clandestine

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Philippe, nos routes se sont croisées il y a quasiment 2 ans, jour pour jour, que s’est-il passé depuis, tout roule ?Il s’est passé que je suis passé par toutes les couleurs de l’arc en ciel ! J’ai vu la lumière et bouffé de l’obscurité ; certainement la période de ma vie la plus agitée et la plus instructive. Mais je suis vraiment heureux d’avoir traversé toutes ces tempêtes pour en arriver à cet album. Donc on peut dire que tout roule aujourd’hui, même si tout roule plus doucement, puisque mon corps m’a encore poliment fait savoir que je roulais trop vite jusque là. Disons que je roule pépère, que mes phares sont maintenant allumés et que j’ai appris à regarder dans le rétroviseur avec bienveillance.

Avec cette nouvelle sortie, Un monde pour soi, la couleur et le son Prohom sont là, nous retrouvons dans ce nouvel opus, l’esprit et l’ambiance de Prohom et Peu importe tes 2 premiers albums, pourquoi ce retour aux sources ?Vu de chez moi, je n’ai jamais quitté les ambiances électro rock, sauf avec le duo qui était une vraie parenthèse et un vieux désir datant des mixs de Peu importe. J’ai toujours considéré mes 3 premiers albums comme des albums électro rock, même si les médias et le public y ont vu autre chose. Je vois ça comme une continuité même si sur Allers retours j’ai voulu chanter des choses plus légères, qui se sont d’ailleurs vite révélées être ennuyeuses à interpréter sur scène. Ce nouvel album est clairement plus impliquant dans les textes, j’ai besoin de profondeur, sinon je m’ennuie et surtout je ne me sens pas à ma place.

Des textes profonds, intenses, notamment avec le morceau Je voudrais que tu sois morte, assez troublant, pourrais-tu nous aider à comprendre l’écriture de cette chanson et le clip qui l’accompagne ?Aussi dérangeant que cela puisse être, il y a bien eu un moment où au bout du rouleau je me suis dit : «mais merde n’y aurait-il plus que ça pour que j’arrête de tourner en rond ?». Et je trouvais ça dingue de le penser. D’où le «ça fait drôle de le dire», je me rappelle exactement du moment où je l’ai écrit et comment cela m’a libéré et allégé de quelque chose. J’ai enregistré un guitare/voix quelques semaines plus tard et je l’ai envoyé à Christian en lui disant, «tiens si ça t’inspire, vas-y, mais je ne vois pas comment on va pouvoir sortir ce truc». Et puis quand j’ai entendu où il a emmené la chanson, comment il l’a sublimée, j’ai tout de suite su qu’elle serait sur l’album.Dans le clip on a essayé de développer l’idée que la seule manière de supprimer le souvenir d’une personne qu’on a aimé de tout son être, c’est de se supprimer soi-même ; car même en imaginant qu’on puisse la supprimer, la culpabilité et la présence à l’esprit qui en découleraient seraient encore plus insupportables.

Une très belle chanson est également présente sur l’album, c’est une collaboration avec Carmen Maria Vega, peux-tu nous parler de ce duo touchant ?C’est vraiment une chanson qui me tient à cœur et qui exprime encore une fois quelque chose que j’ai vécu en plein. Et je sais que tout le monde connaît la sensation de retourner dans un endroit qui rappelle des souvenirs trop chargés et qui nous met dans un état de tristesse ou de nostalgie. Je connaissais Carmen depuis longtemps à Lyon et j’avais envie de partager cette émotion avec sa voix que l’on connaît surtout pour son côté énergique. Moi je voulais la Carmen et son vécu, sa personne entière, touchante et sensible. J’ai été vraiment heureux qu’elle aime la chanson et c’est vraiment un beau cadeau qu’elle m’a fait en m’aidant à corriger le texte, l’améliorer et y mettre tout son cœur dans l’enregistrement.

Un nouvel album, une nouvelle année qui s’ouvre à toi, quels sont tes projets pour 2013 et que pouvons-nous te souhaiter de meilleur pour les mois à venir ?La santé. Plus j’avance et plus je me rends compte que le reste est accessoire. En fait j’ai toujours et encore plus pour projet de profiter de ce que j’ai, et de ne pas trop attendre de ce dont je n’ai pas la maîtrise ; le succès de cet album par exemple : je me fous de savoir s’il va marcher ou pas, moi j’en suis content et cela me suffit. Je n’ai pas fait de plans sur la comète : je ferai des concerts s’il y a une demande et s’il n’y en a pas je n’en ferai pas. Je vais vivre ça au présent et ce sera la meilleure façon de ne pas être déçu de quoi que ce soit. Sinon j’espère bien sûr continuer à travailler la scène avec les groupes en tant qu’intervenant scénique. C’est une activité que j’adore et qui me procure de très belles émotions.

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Crédit photo © lynn SK

[...] je suis vraiment heureux d’avoir traversé toutes ces tempêtes pour en arriver à cet album.

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La Marabunta

Interview de La Marabunta par Vibration Clandestine

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Pour ceux qui n’auraient pas encore eu la chance de vous connaître et de vous entendre, pourriez-vous nous raconter la naissance et l’objectif de ce projet ? Mehdi dix : la Marabunta est née bien avant que Jésus crie et que Moïse perde les eaux, c’était l’âge d’or du verbe incarné, la gold school ! À l’aube du troisième millénaire, il nous paraissait important de remettre au goût du jour certaines connaissances ancestrales… Pour que le verbe se réincarne à nouveau.Mad Bert’ : On a animé des scènes ouvertes et agité tous les lieux dispos en tout-terrain et en souterrain pendant des années...Le projet est né de ces expériences et des rencontres qui en découlent, l’objectif c’est la conquête de l’espace, l’activation du nerf central, le court-circuit nucléaire.Votre biographie et le nom même de votre groupe, évoquent l’idée de déferlante, de raz de marée, voire de fléaux plané-taires. Renvoyer une image de puissance semble important pour vous. Est-ce vrai ? M10 : Notre force c’est le live. Notre trio défie la force du nombre et les lois de la gravité dès qu’il est sur scène, et les prods de Bert’ ont incontestablement quelque chose de puissant oui… Alors méfiez-vous des petites bêtes, elles peuvent parfois dévorer les grosses !MB : On est là pour venger les bisons et les dodos, c’est normal. C’est beau et dangereux, une éruption volcanique, c’est réel. On est pareil, de la roche en fusion dans un shaker, comme la vraie vie...En France, nous avons tendance à classer le rap, de manière souvent caricaturale, dans 2 catégories : le rap conscient et le rap festif. Comment vous positionnez-vous vis-à-vis de ces 2 étiquettes ? M10 : C’est pas sympa pour le rap inconscient et le rap dépressif hahaha ! Nous on fait du rap ésotérique, engagé et dansant… Il est bon de varier les plaisirs, autant pour nous que pour le public… [email protected] - 06 95 19 73 91 - www.laprosedessables.com

vibrationclandestine.com/membres/lamarabunta

La Marabunta, au départ, c’est le nom d’une migration de fourmis légionnaires, qui dévorent tout ce qui est comestible sur leur passage. Cela dit, entendons nous bien, nous allons bien parler de musique. Ici, La Marabunta correspond à un trio rap/hip-hop issu du duo slam valentinois Madame Bert et Mehdi Dix auquel s’est ajouté le DJ Le Fabrikan. Le flow coule en français avec des bonnes grosses rythmiqes électro-groove qui envoient comme il faut. Niveau partage de la scène, leur tableau de chasse est impressionnant : IAM, Grand Master Flash, La Rumeur, Faf Larage, Shurik’n, pour ne citer qu’eux. Leur musique est entraînante et leurs textes nous envoient en pleine figure leurs constats parfois imagés sur notre société. Tentons d’en savoir plus sur leur univers.

On s’inspire des musiques traditionnelles comme de l’électro par exemple…MB : Comme disent les copains de Milk Coffee & Sugar «c’était prévu la fin du monde l’apocalypse, en attendant, on danse le calypso». Mehdi a tout dit, les étiquettes à coller sur des cases, ça sert rien qu’à créer des clichés et des barrières entre les gens, c’est de la merde ! On a des messages à faire passer, que ce soit par les pieds ou par les oreilles, si y’a un rap conscient ça signifie qu’il y a un rap qui est dans le coma... Je crois qu’ils savent très bien ce qu’il font au contraire, c’est un choix, soit tu cherches à réveiller les gens dans leur corps et leur esprit, soit tu les encourages à se zombifier et tu en profites... La Marabunta c’est du thé au piment, pas de la soupe de somnifère.Après un premier EP en avril 2012, Votre actualité s’an-nonce chargée pour 2013, avec la sortie de votre 1er album. Pouvez-vous nous en dire plus sur les conditions d’enre-gistrement et le contenu de cet album ?M10 : Avant l’album (prévu pour fin 2013), il y aura une street-tape de Madame Bert’ qui va sortir ce printemps avec pas mal d’invités… On travaille en autarcie, c’est que du do it yourself. Pour l’album, on dit rien, on garde la surprise.MB : Lentement mais sûrement, c’est un peu la devise ; système D, quoi ! Et donc on prend le temps de faire quelque chose qu’on aime et dont on puisse être fiers. Sans trop en révéler, je crois pouvoir dire que y’a déjà quelques bombes mises en boîte et qu’on continue à fabriquer de l’explosif, par rapport à l’EP où j’étais seul à la prod’, on va pousser plus loin la collaboration avec le Fabrikan et puis quelques autres beatma-kers, mais j’en dis pas plus je vois mes gars faire les gros yeux !!!

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Le mieux c’est d’écouter plutôt que d’en parler !Vous souhaitez quand même un avis de notre part, un minimum de présentation ?Ce groupe vous envoie en pleine face, un méchant gros rock peinturluré de couleurs 70’s. Une petit bombe pour les fans du genre, poussez-vous, The Black Widow’s Project débarque !Badaboum !!!

The Black Widow’s Project

Interview de The Black Widow’s Project par Vibration Clandestine

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Salut à vous The Black Widow’s Project, en quelques mots, qui êtes-vous et que faites vous ?Hello à vous ! Alors nous sommes un trio de Power Rock, un mix entre du Grunge, du Stoner et du Rock 70’s issu de la région cal-viniste genevoise. Le groupe est formé d’Al Castro aux cordes vocales et à la gratte, de Math Sink aux fûts et de Raph Legend aux grosses cordes. On a environ 3 ans d’existence et on écume les scènes de Suisse depuis le commencement du projet en 2010.

Un rock puissant, efficace et de qualité !Pourriez-vous nous parler de vos inspirations et de ce qui vous donne goût à faire vivre The Black Widow’s Project ?Hé hé mais merci ! Alors nos inspirations viennent de plusieurs styles comme le grunge genre Soundgarden, Melvins et Nirvana ou du Stoner Rock comme Kyuss, Red Fang, Fu Manchu mais bien-sûr aussi des anciens dinosaures tel que Black Sabbath, Led Zeppelin ou encore King Crimson. Pour répondre à ta deuxième question, je dirais que notre goût de faire vivre ce projet provient avant tout de l’amour que nous avons pour le Rock et pour l’énergie vitale qu’il dégage. Ce style permet selon moi de dépasser tes limites, d’affirmer ton individualité et j’irai même jusqu’à dire qu’il t’aide à faire face à cette tendance actuelle et merdique de normalisation sociale des comportements, imposée pour castrer la créativité des gens. Nous, nous aimons la spontanéité et nous aimons la créativité ! So we lov’ God damn rock n‘ roll !

Vous êtes le 3ème groupe sélectionné par le dispositif de Château Rouge (Annemasse/74) Sortie de pistes (aide à la création, studio, production, management, etc.) Comment vivez-vous l’expérience, que vous apporte-elle ?Pour l’instant nous n’avons pas encore eu beaucoup l’occasion de nous immerger dans le monde de Château-Rouge, mais nous sommes très heureux d’avoir gagné le privilège de participer à ce dispositif. Nous en retirerons beaucoup je pense, tant en terme de connais-sances que de rencontres !

Février 2013 sortait votre dernier album, coup de cœur Fnac en 2011, gagnant de plusieurs tremplins, des premières parties importantes, etc. La machine est déjà sacrément lancée, quelles sont vos attentes avec le dispositif Sortie de pistes ?Oui nous avons eu la chance de pouvoir faire parler un peu de nous dans la région et nous en sommes très contents, mais maintenant pour continuer à nous développer, nous avons besoin d’aide et d’un échange de connaissances dans le milieu de la musique. Je pense que Sortie de Pistes pourra nous aider à atteindre des objectifs tels que trouver un tour booker ou un manager et nous tâcherons d’être à la hauteur.

Vous avez la possibilité de glisser à nos lecteurs un mot, un coup de gueule, une note, etc. Que leurs diriez-vous ?Alors Ok je dirais ceci : chers gens, écoutez plus de rock et moins de saloperies ! Sortez un peu de chez vous pour découvrir et sou-tenir les groupes géniaux de votre région ! Achetez un max de musique et ne la volez pas, ne faîtes pas les enfants gâtés, il y a des gens qui se donnent à 100% pour faire la bonne musique que vous aimez écouter ! Oh yeah !

[email protected] - +41 76 431 51 03 - www.blackwidowsproject.chvibrationclandestine.com/membres/blackwidowsproject

Crédit photo © Emilie Macara/Tania Suter

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Fermez les yeux, écoutez ces quelques notes de ukulélé qui viennent légèrement faire vibrer vos oreilles, une ambiance ryth-mée au son de quelques échos de percussion qui semblent être d’un autre temps et imaginez… Imaginez-vous dans le monde de Nazca, des petites boules de paille roulent au sol poursuivies par des nuages de poussière, un soleil écrasant vous chauffe le crane, l’ombre se fait rare… Un cactus centenaire en dessine une sur le sol et abrite au passage 3 cow-boys accompagnés d’une indienne, en train de vous regarder avec un sourire en coin. Oui, l’ambiance intimiste qui se fredonne dans l’air depuis tout à l’heure c’est eux. À l’occasion des 40 ans de l’université Lyon II et d’une nouvelle édition du festival étudiant Perséphonie, vous pourrez si vous le souhaitez découvrir le monde de Nazca, doux et fruité…

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Interview du groupe Nazca et de l’équipe de l’A. E. D. M., par Vibration Clandestine

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Alice, Jean-lin, Lucas, Marine, Mathilde et Romain, vous êtes les organisateurs du festival étudiant les Perséphonies organisé à l’université Lyon II (69). Pourriez-vous nous en dire plus sur ce festival ? Les Perséphonies, c’est un festival de musique organisé par l’association des étudiants du département de musicologie. [...] Le festival s’étale sur deux semaines dans les premiers jours du printemps, avec des concerts les midis où les étudiants sont tota-lement libres. Ils viennent avec leur formation, leur univers et le partagent dans la bonne humeur, en plein milieu du campus, dans une salle aux fenêtres ouvertes, afin que la musique s’envole avec le vent. Les soirs, ce sont d’une part les ensembles du départe-ment [...] qui se produisent, mais aussi d’autres groupes réunis autour du thème musiques du monde. Bien sûr tous nos concerts sont gratuits, c’est une idée devant laquelle on ne plie pas.

L’université Lyon II, qui fête cette année ses 40 ans, vous soutient dans ce projet. Comment l’université intervient et vous aide sur cet évènement ?C’est à travers l’action du service culturel, en la personne de Pa-trice Charavel qui nous soutient toujours dans nos démarches, les services de la Maison de l’Etudiant en les personnes de Olivier Damour et Caroline Marque qui nous octroient des subventions ou nous aident dans les campagnes de communication, le ser-vice technique en les personnes de Philippe Fricaud et Pascal

Solli, les locaux qui nous sont gracieusement prêtés, c’est bien sûr l’ensemble des enseignants [...] qui nous soutient moralement et qui élabore les programmes des ensembles. C’est donc un soutien très humain au final.Passons à l’un des groupes programmé pour le festival.Nazca, vous avez été donc retenu pour jouer lors du festival Perséphonie, pouvez-vous tout d’abord nous parler de vous et de votre univers ?Nazca c’est de la musique de poche par le choix des instruments, deux voix, un ukulélé et des percussions, et par l’ambiance inti-miste qui nous tient à cœur. De style pop folk, mais pas seule-ment, nous avons beaucoup d’influences et on ne veut pas se ranger dans une catégorie. Notre univers c’est la nature, nous avons choisi de nous déguiser en cow-boys et indiens pour ce rapport à la terre, à la poussière ; ils évoquent toujours quelque chose en nous et donnent l’impres-sion d’une universalité. [...]Une de vos chansons emprunte un doux prénom pour son titre, pourriez-vous nous parler de ce morceau ?C’est notre toute première chanson, sur un ton léger, l’écriture en fut très spontanée, c’est l’histoire d’une fille très naïve, à qui l’on dit de s’affirmer dans la vie. C’est un peu notre chanson phare, si l’on devait sortir un single, ce serait celui-là.

[email protected] – 06 75 94 48 23 – www.musicnazca.com

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Un an pour créer un album, après vous être rencontrés. Peut-on affirmer que l’alchimie s’est faite dès les premiers instants ? Comment s’est déroulée la création de Feelings ?On se connaissait tous déjà et avions collaborés au sein de diverses formations, l’alchimie s’est faite dès le début. On avait tous à peu près la même culture musi-cale, on écoutait les mêmes choses, roots et soul des 60’s et 70’s. Quand on a rencontré Zeb et Matino, on a tout de suite senti le potentiel et réalisé qu’on avait trouvé LES CHANTEURS qui nous permettraient de jouer la musique qu’on af-fectionne. Pour la création de l’album, on a tenu à partir de rien contrairement à ce qu’on avait pu faire avant et on a décidé de se poser en studio et de composer tous ensemble. On a créé une vingtaine d’instrus pour n’en retenir que 12 sur l’album. Tout a été réalisé par Pepo (notre drummer et ingé-son) au studio de notre label INNACITY PROD. Nous avons confié le mastering à notre ami Sam Clayton Jr qui est à l’origine de ce projet.Une question pour Zeb, votre collaboration sur divers projets de High Tone et Brain Damage, a-t-elle été enrichissante ? Comment avez-vous été amené à travailler avec eux ?Très enrichissante, c’était comme explorer de nouveaux territoires, avec leur son si particulier entre Dub et Electro. Ils m’ont laissé libre de mes choix artistiques et de mes textes, j’ai pu m’exprimer comme je le voulais, ce fut donc une très bonne expérience pour moi et ça restera de très bons souvenirs. Ils cherchaient de nouvelles voix pour leur projet commun High Damage, Sam Clayton leur a parlé de moi, il nous a donc présentés, le courant est passé immé-diatement. Peu de temps après, Martin de Brain Damage m’a proposé une instru pour le nouvel album What You Gonna Do ?, puis High Tone m’a recontacté ensuite pour me proposer à nouveau une version.

Présentez-nous le dernier venu Don Matino. Qui est-il ?Don Matino est originaire du Cameroun, il est arrivé en France en 2006. On l’a rencontré lors d’un concert où on a partagé la scène avec lui, on a tout de suite été fascinés par sa voix et on a pris son contact, puis on l’a rappelé tout naturellement pour ce projet. On lui a fait écouter quelques ébauches d’instrus qu’on avait, il a tout de suite accroché. Pour parler de son parcours, il a beaucoup tourné en Sound System au Cameroun puis en France, il s’est illustré notamment en tant que chanteur du groupe Mystic Dust.Premier album, première tournée, vous devez vous faire connaître. Alors profitez-en et faites votre promo…Feelings sera distribué par Musicast Distribution, Reggae.fr, Reggae Vibes Magazine, Partytime.fr, La Grosse Radio ainsi que Radio Dio. Ce sont les partenaires de cette sortie d’album. Tous les retours des professionnels et médias sont très positifs et encourageants. En ce qui nous concerne, on a le sentiment d’avoir produit un album vrai et sincère, sans artifice et sans tomber dans une démarche commerciale qui nous aurait forcément amenés à faire des concessions sur des choix artistiques. Ça reste une autoproduction avec tous les avantages et les inconvénients que ça implique mais c’est un album authentique où on a essayé de faire la part belle aux voix et aux belles mélodies. Certains pourront nous reprocher d’être trop Reggae, d’autres d’être trop Soul (en France on aime bien pouvoir cataloguer un artiste) mais nous on a juste le sentiment d’avoir fait un bon album qui reflète tout simplement nos goûts et nos influences.

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Une rencontre à Kingston en 2009, parfois il suffit de peu de choses pour faire quelque chose de grand. C’est de cette rencontre entre Zeb MCQueen et Sam Clayton Jr que nait l’idée d’un groupe. Un voyage en France, Sam présente Le MCB Band à Zeb. Ces musiciens expérimentés, issus de groupes majeurs du reggae français et nos deux protagonistes initiaux créent The Soul Sonics aux prémices de l’année 2012. C’est en 2012 aussi que Don Matino chanteur d’origine camerounaise rejoint le groupe. Nos 7 compères signent leur premier album Feelings, dans les bacs le 1er Avril 2013. Motivé et expérimenté, The Soul Sonic est à suivre de près !

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Interview de The Soul Sonics par Vibration Clandestine

[email protected] - 06 70 02 38 64 - www.the-soul-sonics.com - vibrationclandestine.com/membres/soulsonicsCrédit photo © Cedric Caravan photography

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Mother of two, exemple type du groupe émergent. Attention ils ne vont sûrement pas le rester longtemps, un avenir prometteur semble se dessiner pour ce collectif de passionnés. Membres qui d’ailleurs sont loin d’être novices en la matière, musiciens déjà impliqués dans d’autres formations telles que Hey hey my my, Kiadissa ou encore Bolchoi Karma Expérience, avec der-rière eux déjà de très belles collaborations : Revolver, Gaëtan Roussel, Madmoiselle K, etc. Julien, Colin et Manu savent où ils vont et ce qu’ils font. Pour couronner le tout, un soutien de poids vient les épauler, le Diff’Art, salle de musiques actuelles depuis 25 ans, située à Parthenay (79) et gérée par l’association Trastaroots. Mais que demande le peuple ?!?!

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Interview de Mother of two par Vibration Clandestine

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Manu, Colin et Julien, vous représentez l’exemple type du power trio, pouvez-vous nous en dire plus sur vous, votre formation et votre musique, résolument rock ? Julien : Dès le début il était clair qu’on avait envie d’envoyer du Rock et d’aller droit au but sur des titres assez courts. Colin : Julien avait déjà des riffs ou des mélodies résolument pop, on a donc repris ça et rajouté un basse-batterie assez franc et rentre dedans avec un côté dansant aussi. Ça nous a plu alors on a continué dans ce style !! Ce qui est drôle pour moi c’est que je ne faisais pas cette musique avant, Manu et Julien ont d’ailleurs beaucoup de références que je ne connais pas !!! Manu : De mon côté je connaissais déjà Julien depuis quelques années par Hey hey my my que je sonorisais, et à ce moment-là je cherchais à jouer, ses chansons m’ont plu tout de suite, le bon timing, les bons gars, sympa quoi.Mother of two est un groupe relativement jeune, pourquoi avoir voulu former cette entité sachant que vous êtes déjà, pour chacun, bien investi dans de nombreux projets musi-caux ?Julien : Comme toute histoire musicale ça part d’une envie de s’ex-primer, et aussi d’un désir d’en découdre avec la scène. J’avais fini la deuxième tournée de Hey hey my my et je n’avais pas envie de raccrocher les gants aussi rapidement. Et on s’est tellement bien entendus à tout point de vue avec Manu et Colin qu’on savait qu’on avançait sur un projet qui nous ressemblait et qui nous apportait quelque chose de nouveau par rapport à ce qu’on faisait à côté. Manu : C’est assez différent de ce qu’on fait habituellement, cha-cun de notre côté, mais là où on se retrouve sur le but original c’est d’être généreux dans le son, et surtout sur la scène, ce qui me manquait personnellement depuis le moment où je suis passé derrière les consoles (parce qu’avant je jouais dans des groupes de punk et autres trucs post-hardcore angevins que personne ne connaitra mais qui m’ont bien formés).

Vous avez une sortie E.P prévu en Mai, pouvez-nous en dire plus sur cette sortie ? Colin : On a tout fait nous-même avec nos petits moyens et nos savoirs à tous les 3, faut dire qu’on est assez complémentaire donc c’est cool ! Manu : On va pouvoir s’écouter à la maison en vinyle, c’est plutôt cool. Et ceux qui veulent pourront l’acheter et faire pareil que nous, écouter Mother Of Two plein pot à la maison en buvant une bière, c’est plutôt cool. La S.M.A.C le Diff’art vous apporte un réel soutien, pou-vez-vous nous en dire plus sur la relation que vous entre-tenez avec cette structure et sur ce qu’elle vous apporte ? Julien : Ça nous a permis d’ancrer notre groupe dans le réel avec un soutien logistique (résidences, concerts…) et aussi une base de départ pour rayonner dans la région. Colin : Ce qui est drôle c’est que je connais la salle diff’art depuis que je suis gamin, et maintenant je me retrouve dans un groupe qui est soutenu par cette salle ! Je soutiens aussi Diff’art !!! Manu : On devrait retourner bosser le live chez eux encore, avec des interventions pour les gamins de la Rockschool, puis des concerts dans le coin et ailleurs grâce à leur réseau (qu’on n’a pas, donc merci !) Quels sont vos projets pour 2013 ? Des dates ? Un album pour enchaîner sur l’E.P ? Des recherches de collabora-teurs ? Etc. Dites-nous tout ! Julien : On compte continuer à sortir d’autres maxi et surtout tourner. Colin : Trouver des concerts et avancer. On aimerait personnaliser encore nos visuels, faire un clip aussi. Pousser un peu notre uni-vers musical ! Bref on commence à nous donner les moyens donc tout est à faire finalement ! [email protected] - 05 49 94 48 10 - www.motheroftwo.fr

Crédit photo © Nicole

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C’est en 1976, que Daniel Lelièvre foulait pour la première fois le sous-sol rocheux d’un aven aussi grand qu’un stade, qui, une quarantaine d’années plus tard deviendra officiellement la Grotte de la Salamandre. Projet porté par 2 passionnés et experts de la spéléo, Pierre Bévengut et Daniel Lelièvre, qui auront le plaisir d’inaugurer le projet qu’ils portent depuis de nombreuses années. L’ouverture au public d’une des plus belles grottes d’Europe située au plein pays des Cévennes, une région qui n’a apparemment pas fini de nous surprendre. La Grotte de la Salamandre s’adresse à tous et est accessible en fauteuil roulant mais, pour nous, amateurs d’adrénaline, casque vissé sur la tête et baudrier serré, c’est parti pour une descente en rappel de 50 mètres pour rejoindre le puits de l’entrée et retrouver Daniel qui va nous en dire plus sur son projet.

La Grotte de la Salamandre

Interview de Daniel Lelièvre co-créateur du projet de la Grotte de la Salamandre par Vibration Clandestine

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[...] Avec Pierre Bévengut vous avez souhaité offrir la possi-bilité à tous, de découvrir un aven que vous avez découvert pour la première fois en 1976. Pourquoi ce projet ?J’ai encore le souvenir, très présent, de ma première descente dans l’aven de la Salamandre. Avec l’éclairage à l’acétylène dont nous étions dotés à l’époque, nous avions une perception très limitée du spectacle que nous offre aujourd’hui l’énorme cavité. Ce n’est qu’en développant les photos, que nous avions réalisées à l’aide d’ampoules flash au magnésium de très forte puissance, que la beauté du site s’est révélée. À partir de cet instant, nous avons décidé de travailler sur la faisabilité d’un projet qui permettrait au plus grand nombre de découvrir ce site fantastique.Une salle de la taille d’un stade, des stalagmites géants, un déni-velé ne dépassant pas les 20 mètres. Cette grotte comporte de nombreux points positifs, quels sont selon vous ses points clés ?La Grotte de la Salamandre a des qualités intrinsèques indéniables que vous avez parfaitement résumées. Au-delà de ce gigantisme qui ne peut passer inaperçu, une spécificité de la Grotte de la Sala-mandre tient dans le fait que ses concrétions sont naturellement "mises en scène" pour constituer un incroyable décor changeant au fil de la visite. Il serait discutable de prétendre que la Grotte de la Salamandre est la plus belle, qualificatif subjectif, mais de toutes celles que j’ai visitées, c’est sans aucun doute la plus intéressante. [...]Enfin le site extérieur naturel est d’une grande beauté, et mérite à lui seul la visite.

Une consommation d’énergie raisonnée et un impact envi-ronnemental réfléchi. Pouvez-vous expliquer vos volontés à propos de ces 2 sujets importants ?La Grotte de la Salamandre s’ouvre au beau milieu d’un espace na-turel très sensible qu’il nous fallait impérativement préserver : entre autres, nous avons profité de l’avènement de la technologie LED, qui conjugue qualité de l’éclairage et faible consommation, pour que la Grotte de la Salamandre devienne la première en Europe à être éclairée par le soleil, puisque nous produi-sons nous même notre énergie à l’aide de capteurs photovoltaïques spéciaux intégrés au bâtiment d’accueil, lui-même entièrement végétal ; et comme cela a été réalisé au Pont du Gard, nous avons éloigné l’aire de stationnement des véhicules de 600 mètres.Le 1er Juin 2013 ouverture de la grotte de la Salamandre, comment va s’articuler cette date historique ?Il nous reste encore beaucoup à faire pour qu’à la fin du printemps, les premiers visiteurs découvrent enfin ce site dont on parle ici beau-coup depuis cinq ans et l’agenda précis de cette première journée n’est pas encore fixé. Nous espérons simplement qu’en visitant la Grotte ou en se rafraî-chissant depuis la terrasse qui domine la canopée, chaque visiteur [...] partagera notre enthousiasme. À partir de ce jour, le territoire disposera, nous le pensons, d’une nouvelle locomotive touristique qui contribuera amplement à son dynamisme.

[email protected] - 04 72 66 65 66 - www.aquariumlyon.frvibrationclandestine.com/membres/aquariumdelyon

Crédit photo © Pascal Muradian

[email protected] - 04 66 57 63 11www.grottedelasalamandre.com - Crédit photo © Daniel Lelièvre

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Barry Mc Gee, Guy Limone, Steven Hull, Oliver Herring, Shepard Fairey, James Hopkins, Annelise Coste et Wim Delvoye, ou plutôt certaines de leurs œuvres, vous attendent du 14 Mars au 17 Mai à la salle d’exposition La Conciergerie, à La Motte- Servolex (Savoie / 73). Une exposition gratuite que nous pourrions qualifier tout simplement d’incontournable pour les passionnés d’art contemporain. Color Block, nom de l’exposition, vous propose de découvrir ou de redécouvrir de très belles pièces issues de la collection privée de Claudine et Jean-Marc Salomon, de véritables références pour certaines œuvres. Serge Héliès, chargé de la programmation art contemporain pour La Conciergerie à La Motte-Servolex, nous en dit plus sur ces deux mois d’exposition.

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Interview de Serge Héliès, chargé de la programmation de La Conciergerie par Vibration Clandestine

Elle s’est donnée comme mission d’être un lieu vivant et propice à la rencontre entre les créateurs, les amateurs d’art contemporain et un public aussi large que possible. Je vous invite à vous y rendre pour le cadre de ses jardins autant que pour la qualité des expositions qui y sont proposées. Un tel lieu proche de chez nous est une chance et je ne peux que remercier Jean-Marc Salomon de nous avoir ouvert sa collection. Vous nous expliquiez que les visiteurs pourront déambuler comme bon leur semble d’univers en univers, du texte à l’objet, de la toile à la vidéo. Pourriez-vous nous en dire plus ?La caractéristique de l’art contemporain est qu’il permet aux artistes de s’exprimer dans la technique de leur choix, voire de les combiner entre elles comme bon leur semble. Cette liberté leur permet de s’approprier des faits et des éléments du quotidien, de les recomposer, de proposer aux spectateurs leur vision du monde, qui inclut aujourd’hui les médias, la rue, l’actualité de manière très scientifique, classique ou sans se prendre au sérieux, question de personnalité.Que diriez-vous à la part de curiosité qui sommeille en nous, comment nous donneriez-vous goût à l’art contemporain, catégorie artistique qui peut encore effrayer ou rester incomprise aux yeux de certains ?À la « part de curiosité » qui sommeille en vous, je dirais déjà de venir, car c’est ouvert à tous ! Ensuite, je ne suis pas certain que l’art contemporain soit plus difficile à comprendre que celui des autres époques. Ce n’est pas ce que nous constatons à La Conciergerie, et encore moins avec COLOR BLOCK, où se côtoient des œuvres très dynamiques et actuelles, d’artistes qui manient l’humour, parlent de notre quotidien dans des styles, des techniques, un langage de notre époque, de tous les jours, donc à la portée de tous ! Des œuvres que l’on voit rarement en Savoie et que nous aurons le plaisir « d’expliquer » car s’il le souhaite, nous sommes toujours présents pour accompagner le visiteur lors de sa découverte. [email protected] - 04 79 65 17 78 - www.conciergerie-art.com

Wim Delvoye, Etui Pour Une Mobilette, 2004, Crédit photo © Wim Delvoye

Qu’est-ce-qui vous a motivé à proposer l’expo-sition d’art contemporain Color Block à La Conciergerie ? La Conciergerie est avant tout une salle dédiée aux artistes émergents, mais je cherche régulièrement pour des expositions collectives, des artistes de renommée internationale, en général grâce aux collections des FRAC (Fonds Régional d’Art Contemporain) ou du CNAP (Centre National des Arts Plastiques). Le partenariat avec Claudine et Jean-Marc Salomon nous a permis d’avoir accès à de très belles pièces d’artistes importants et actuels comme Wim Delvoye ou Shepard Fairey, plus connu sous le nom de OBEY. La totalité des œuvres présentées est issue de la collection de Claudine et Jean-Marc Salomon (fondation Salomon). Pouvez-vous nous en dire un peu plus sur cette fondation ?Pour être complet, je vous conseille leur site web : www.fondation-salomon.com. Ce lieu d’expositions d’art contemporain situé au château d’Arenthon, à Alex (74), est une fondation reconnue d’utilité publique depuis 2001.

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Dans le sud de la France, au milieu du triangle géographique « Montpellier, Avignon, Marseille » se trouve le Val d’Enfer. Dans les années 1900 nous y trouvions des carrières, où étaient extraits la bauxite et le calcaire utilisés pour la construction du Châ-teau et de la Cité des Baux. En 1935 ce fut le début d’une nouvelle histoire des suites d’une perte de rentabilité et de l’arrêt de l’extraction.C’est dans les années 60 que la magie commence à opérer, Jean Cocteau décide en 1959 d’y tourner Le Testament d’Orphée. Puis c’est en 1977 que les murailles rocheuses du site se sont métamorphosées en supports pour projections d’images, voila maintenant deux ans que le site est géré par Culture Espaces. Un genre nouveau est né, le spectateur intègre directement l’œuvre et s’y promène. Les années passent et ne se ressemblent pas, les projets continuent d’évoluer. Bienvenue dans l’univers des Carrières de Lumières.

Carrières de Lumières

Interview de Bruno Henri-Rousseau, directeur des sites des Baux-de-Provence, par Vibration Clandestine

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Depuis 2011, la structure Culturespaces gère les spec-tacles audiovisuels projetés dans ces célèbres carrières, mais ses actions ne s’arrêtent pas là. Pouvez-vous nous en dire plus sur Culturespaces ?Culturespaces, société créée et présidée par M. Bruno MONNIER en 1988, gère et met en valeur 13 monuments, propriétés de l’Etat ou des collectivités locales. Son but est de faire connaître ces lieux, de les «servir» en proposant un accueil innovant, des animations divertissantes et instructives, des expositions alliant art et nouvelles technologies.S’adressant à tous les types de publics, Culturespaces propose des tarifs spécifiques pour les familles, et œuvre à la transmission de la culture auprès des plus défavorisés à travers sa fondation.

Pouvez-vous nous parler un peu de l’histoire de ce beau projet que sont les Carrières de Lumières ?La singularité des lieux, travaillés par la main de l’homme pour bâtir châteaux et maisons dans les Alpilles, a très tôt inspiré les artistes, de Dante à Cocteau.Aussi, Culturespaces a proposé de prolonger cette vocation artistique en dédiant les Carrières à l’image : véritables écrans géants, les murs, grâce à la technologie, peuvent désormais parler peinture à un large public.

Comment s’organisent et se décident les expositions que vous proposez ?Chez Culturespaces, les projets artistiques sont le fruit d’un travail d’équipe, entre d’une part le Président et l’administratrice

du musée Jacquemart-André, et le Directeur du site et son équipe d’autre part.

Il est important de souligner que les Carrières de Lumières ne s’arrêtent pas à de simples projections d’images. Le côté «son, lumière, image» du projet est très élaboré, pourriez-vous nous en parler ?Le projet artistique consiste à révéler la peinture en la pénétrant de l’intérieur : envahi par l’image - 6000m2 de surface projetée, sur les parois et sur le sol - le spectateur est immergé dans l’œuvre d’un ou plusieurs peintres, dont la maturation artistique est suivie pas à pas, grâce à une scénarisation en musique ; l’emploi de vidéoprojecteurs de dernière génération permet de reproduire une qualité de couleurs et de traits tout à fait remarquables.Que diriez-vous aux lecteurs que vous venez d’intéresser, à ceux qui envisagent peut-être de vous rejoindre et de découvrir ce fabuleux projet ?Amoureux d’art ou des nouvelles technologies, adultes ou enfants, chacun peut y vivre une expérience absolument unique, celle d’un voyage lointain, entre rêve et émotion.

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Nouvel ep Incorporated 17

Disponible en Mars chez Astrofonik

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La salle Diff’art fête ses 25 ans ! Retrouvez toutes les infos sur www.sallediffart.com ainsi que plus de 200 vidéos de concerts sur :www.youtube.com/sallediffart. Poing levé, à très vite!

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Après dix ans de production et plus de 50 vinyles, Barouf (alias Les Enfants Sages) sort un deuxième album CD. Déterminé & Obstiné présente ses meilleures compositions Acidcore. Très présent sur la scène underground, il continue son travail de producteur avec Enfants Sages production et la vente en ligne sur www.tekenligne.fr

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Triphonik festival - 31 mars 2013 - ToulouseNatural Beat Makerz met en place le premier festival des cultures trance à Toulouse ! À cette occasion les collectifs Hadra et World People ainsi que de nombreuses têtes d’affiches seront réunis, avec notamment Captain Hook pour la première fois en France !Infos : www.facebook.com/Triphonik.Festival

Tilt, le rendez-vous annuel incontournable de l’électro s’ouvre à l’international : le meilleur de la scène européenne à Perpignan du 21 au 24 mars !Avec Sebastian, Dope D.O.D, Fukkk Offf, South Central, ... et bien d’autres grands noms de l’électro !

Stone Rising Festival, un festival de Rock/Stoner au Clacson (69) les 12 et 13 Avril.À l’affiche : Kadavar, My Sleeping Karma, Abrahma, Mars Red Sky... Plus d’infos sur www.stonerisingfestival.com

Partenaire depuis bientôt dix ans, Vibration Clandestine vous recommande le studio graphique Mille-Patte pour la gestion de votre communication. Abonnez-vous et goûtez aux services d’un ou plusieurs infographistes attitrés !www.le-cafe-du-studio.com - 06 76 08 10 58

Exposition Les trésors architecturaux des villes d’eaux du Massif central.De mai à octobre 2013, découvrez cette exposition photos et vidéos en extérieur, dans les parcs thermaux des stations thermales du Massif central.Plus d’infos : www.expo-villesdeaux.com

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Cuvée Grenobloise 2013La Cuvée Grenobloise (vol. 12), portée par l’association Dynamusic a pour but la promotion des artistes émergents de la scène grenobloise des Musiques Actuelles. Retrouvez la compilation dans les points de vente habituels.www.dynamusic.net

Vous organisez un évènement, vous avez un support de com’ à diffuser d’une manière efficace ? Un professionnel de la culture et de la livraison qui s’occupe de votre distribution, ça vous intéresse ? Vibration clandestine propose son service de diffusion, à la carte et jusqu’à 500 points disponibles. Un projet qui ne communique pas, n’existe pas…[email protected] / 04 11 84 00 45

Galerie Du BourdaricUne nouvelle galerie d’art à Vallon Pont d’Arc. Nathalie Portejoie expose du 5 au 30 mars 2013.Ouvert tous les jours de 14h30 à 19 h.Toutes les infos sur www.galeriedubourdaric.fr

Le Festival Les Femmes S’en Mêlent #16 à Grenoble.Du 26 au 30 mars à la Régie 2C, 5 dates, 11 artistes accueillies :Kaki King, SKIP&DIE, Tiger Bell, Go Chic, Molly Gene…Plus d’infos : www.regie2c.com

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