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L'UNIVERS DE LA COMMUNICATION VISUELLE www.visible-mag.com Points de vente : une palette de solutions déco Page 18 Entrepreneurs : stimulez la créativité et l’innovation ! Page 26

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Visible est le magazine professionnel de l'univers de la communication visuelle

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L'UNIVERS DE LA COMMUNICATION VISUELLE

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ÉDITORIALVous découvrez à l’instant le numéro 3 du magazine Visible. Si vous avez déjà lu les précédentes parutions, vous faites désormais partie des lecteurs fidèles et nous vous remercions de contribuer ainsi au rayonnement de la communication visuelle !Ce magazine est le premier média mis en œuvre par la Fédération de la Communi-cation Visuelle (FCV). Son ambition : mieux faire connaître la filière dans sa globalité, tout en mettant en valeur les différents métiers et savoir-faire, à travers tout le terri-toire. Il suffit de feuilleter Visible et de découvrir la diversité des projets déployés à Lille, Metz, Paris, Lyon... pour s’en convaincre.

À lire aussi, le dossier qui se fait l’écho des dernières tendances « déco » dans l’architecture commerciale. Les technologies progressent, les produits sont inno-

vants et les professionnels font preuve de toujours plus de créativité pour valoriser l’offre commerciale, augmenter l’impact des marques, en jouant notamment la carte de la personnalisation. Démonstration en sera faite à Lyon les 5, 6 et 7 février prochains sur le salon C!Print. Un atelier baptisé Nova Live proposera, sur 700 m2, toutes les dernières applications des techniques d’impression et de personnalisation au service de la commu-nication visuelle et de la décoration de point de vente.

Oser, créer, innover... Tels sont les défis à relever pour se démarquer de la concurrence et ne pas tout abandonner au e-commerce. D’ailleurs, Jean-Michel Silberstein, délégué général du Conseil National des Centres Commerciaux, affirme dans nos colonnes que « le e-commerce a donné un coup de pied salutaire aux centres commerciaux », les obli-geant à se remettre positivement en question. Participer à la réalisation d’espaces publics, d’enseignes, de musées de plus en plus attractifs, qualitatifs et communicants, n’est-ce pas là une des valeurs ajoutées de nos métiers de la communication visuelle ?

Dans ce même esprit, la FCV va continuer à assurer les missions que lui ont assignées ses membres fondateurs. Cela se traduira notamment par une incitation à la rencontre des professionnels, par une représentation auprès des pouvoirs publics, par la mise en place d’un observatoire de la communication visuelle, ou encore par l’organisation d’évè-nements spécifiques.

J’en profite également pour souhaiter à chacun une excellente année. Que 2013 vous apporte à titre personnel tout ce que vous désirez. Que chacune de vos entreprises s’épanouisse et trouve les voies du développement.

Patrick FlorenPrésident de la Fédération de la Communication Visuelle

Visible est une publication de la Fédération de Communication Visuelle – 17, rue de l’Amiral Hamelin – 75783 Paris cedex 16.

Édition : 656 Editions, 21 rue Longue, BP 1072, 69202 Lyon cedex 01- tél. 33 (0)4 78 30 41 73 - Fax : 33 (0)4 78 30 41 79 Directeur de la publication : Guillaume Abou Rédactrice en chef : Lorraine Bôle du Chaumont - 06 81 18 06 76 Coordinatrice éditoriale : Céline Collot, [email protected] - 04 78 30 35 06 Comité de rédaction : Marc Ballu, Michel Caza, Francesca Ceccaldi, Julie Chide, Denis Constantin, Laurence Farenc, Patrick Floren, Michel Martinez, Sylvie Raimbault, Guillaume Tondeur Communication : Aurélie Lamandé Ont collaboré à ce numéro : Lorraine Bôle du Chaumont, Céline Collot, Christine Galimant, Véronique Olivier, Rachelle Lemoine Direction artistique et réalisation : François Jaillet, [email protected] Responsable commercial : Thomas Nollet, [email protected], 06 20 63 46 27 Abonnement : Jocelyne Charrière, [email protected] Prix au numéro : 15 euros. Tarif abonnement pour 1 an (4 numéros) : 55 euros Impression et routage : Imprimerie Chirat - 744, rue de Sainte-Colombe - 42540 Saint-Just-la-Pendue N°ISSN : 2261-5474

Conformément à la loi du 11/03/57, toute reproduction même partielle des articles et illustrations publiés dans Visible est interdite sans accord de la société d’édition.

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Couverture : Agence-Café ING de Lyon.Création : Outsign.Crédit photo : Agence 11h45.

ACTUALITÉS04 L’actuaLité de La communication visueLLe

14 événementsc!Print : tous Les nouveaux marchés du sign à La déco

16 vu!

18 oPinionJean-micheL siLberstein, améLiorer La quaLité des centres commerciaux, ceLa génère-t-iL vraiment du chiffre d’affaires ?

À LA UNE

20 DOssieR

POints De Vente : une Palette

De sOlutiOns DécO

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FOCUSrePortage 3036 touch'in Paris : des cocktaiLs connectés38 écrire La viLLe seLon ruedi baur

40 drôLe d’endroit Pour une rencontre… avec sa banque !

étude de cas 3042 une scénograPhie gravée dans Le temPs

tendance 28 entrePreneurs : stimuLez La créativité et L’innovation !32 éditions Limitées : L'art et La manière de décLiner son identité

34 communication et cuLtureL’art s’affiche en viLLe

PRATIQUE48 faÇadeun Look béton

50 soLution technoLogiquede L’eau à La Lumière

51 une écoLe, un ProJettout sauf un mur !

52 un regard sur…rendez-vous « désirabLe » en 6 LeÇons54 nouveautés

57 BULLETIN D’ABONNEmENT

Lumière 3046 une Partition Lumineuse en Leds maJeures

44 Digital MeDia : un cOntenu De Plus en Plus qualitatif

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ACTUALITÉS

Le 17 octobre dernier à Levallois Perret (92), était inauguré le nouveau centre commercial SO OUEST. Une journée achevée par une performance imaginée par l’agence Auditoire, illuminant la façade de l’immeuble, au rythme d’un set live de l’artiste français Yuksek. La société Megamark (93) a théâtralisé l’immeuble pour ce « Pixel Show », en mettant en œuvre une prestation technique innovante. Après plusieurs tests, c'est le film MACAL 9700 de MACtac qui a été choisi. « La principale difficulté a consisté à trouver une combinaison efficace entre le film adhésif et l’installation lumineuse afin de garantir la bonne diffusion des jeux de lumières, à savoir les rampes lumineuses à Leds puissantes installées en bas des vitres, avec un effet diffusant homogène permettant de couvrir la totalité de la surface vitrée », explique David Chanrion de Megamark. Homologué M1 (obligatoire pour pose en intérieur), le vinyle haute performance MACAL 9700 est traité de manière à garantir une diffusion homogène à 60 %. Opaque (effet sablé), il devient translucide quand il est éclairé. Plus de 600 m2 de surface de film ont ainsi été posés sur l'édifice par une équipe de techniciens spécialisés, le transformant en véritable « totem diffusant ». www.megamark.fr

QuAnD L’ADhÉsIf meT en vALeuR LA LumIèRe…

Quand l’éclairage devient outil de commu-nication… Depuis le printemps 2012, la mise en lumière de la Tour Montparnasse repose sur l’installation de 972 réglettes dynamiques et 58 projecteurs à Leds fournis par la société Philips Lighting. Rendant la Tour visible à plus de 8 km à la ronde, cet éclairage, imaginé par Régis Clouzet de l’Agence Lumière, est pensé pour être à la fois pérenne et évolutif. Il s’articule autour de 4 tableaux lumineux dont les couleurs, effets et rythmes de diffusion changent à chaque saison. De plus, un cinquième tableau lumineux, dit « festif », permet des scéno-graphies spéciales liées à des opérations événementielles. Ainsi, en octobre dernier, la Tour s’est parée de rose pour accom-pagner la campagne nationale de lutte conter le cancer du sein. D’autres scénarii sont prévus, notamment pour la fête de la musique en juin.www.agence-lumiere.fr - www.philips.fr

La tour montParnasse communique en couLeurs

L’ASI, institut américain spécialisé dans la PPO (publicité par l’objet), a annoncé en novembre les résultats de sa nouvelle enquête sur l’impact des objets publicitaires. De juillet à septembre 2012, les enquêteurs sont allés sur le terrain dans 12 villes nord-américaines et européennes pour interroger les consommateurs. De plus, un ques-tionnaire on-line a été proposé sur les mêmes bases géographiques. Le rapport complet et ses infographies, téléchargeables sur le site web de l’ASI, révèlent que les objets pub se classent aujourd’hui parmi les médias les plus rentables, puisque le taux de mémorisation de la marque par les récipiendaires tourne autour de 87 %, soit 4 % de plus qu’en 2010.Parmi les points importants de cette étude, une tendance est observée dans tous les pays étudiés : dans plus de 52 % des cas, les produits offerts donnent aux consommateurs une impres-sion favorable de l'annonceur. Alors que la plupart des médias publicitaires sont vus comme intrusifs ou gênants, les objets publicitaires sont appréciés car ils sont perçus comme utiles (stylo, vêtement, calendrier, etc.). Détail « franco-fran-çais » : les Parisiens possèdent le plus de clés USB promotionnelles. Ils sont 27 %, contre 9 % en moyenne dans les grandes villes américaines. www.asicentral.com

une nOuveLLe ÉTuDe cOnfIRme L’ImpAcT De L’ObjeT pub

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ACTUALITÉS

C’est bien un TGV qui a servi de décor à l’ex-position « Les Secrets du Chocolat », organisée par La Marquise de Sévigné et les chocolats Yves Thuriès. Il a stationné dans les gares pari-siennes début décembre, avant de filer vers le sud à la mi-décembre. 2 km de films adhésifs Hexis ont été nécessaires à la société Createc Signalétique, implantée à Soissons (02), pour décorer entièrement le train, intérieur et extérieur. L’impression et la pose des films ont réclamé 3 semaines de travail.http://createc02.com

Née de l’association d’une régie publicitaire et d’une société spécialisée dans l’application de communication grand format, Premium Media XL (69) propose de l’affichage grand format éphémère sur des bâtiments historiques, classés ou inscrits, en cours de rénovation. Elle commercialise les emplacements, réalise l’impression de la bâche et sa pose. « Cette solution confère aux annonceurs une excel-lente visibilité et permet aux propriétaires des bâtiments de couvrir une partie du coût des travaux de rénovation », explique Julien Aguet-tant, gérant de Premium Media XL.Dernière réalisation en date : 4 place du Viste à Lyon. Masquant l’échafaudage mais pas la lumière, la toile PVC micro perforée fournie Mehler Texnologie (69), permet aux ouvriers de travailler dans de bonnes conditions. 50 % des 560 m2 sont réservés à l’annonceur (début janvier, Hyundai a succédé à Samsung). Autre impératif imposé par les architectes des bâtiments de France : le fond du motif doit rappeler la façade originale. « On a poussé le sens du détail jusqu’à reproduire le reflet de la façade d’en face dans les fenêtres imprimées », note Julien Aguettant. Un trompe l’œil saisissant qui offre un affichage haut de gamme, valorisant tant pour l’annonceur que le patrimoine autour.

Sur ce créneau du grand format, de nouveaux débouchés pourraient bientôt apparaître. Suite à la loi Grenelle 2, le décret sur la publicité extérieure et les enseignes autorisera la publicité sur échafaudage pour tous les chantiers, pas seulement ceux portant sur les monuments historiques.www.premium-media-xl.fr

un TRAIn en chOcOLAT pOuR nOëL

pubLIcITÉ gRAnD fORmAT eT RÉnOvATIOn Du pATRImOIne

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ACTUALITÉS

À la croisée de la féminité et de la gourmandise, le nouveau « visage » du Sirha, rendez-vous mondial de la restauration et de l’hôtellerie, qui se déroule à Lyon du 26 au 30 janvier 2013, a été imaginé par l’agence Publicis Activ Lyon.Évoquant l’univers gourmand, tout en évitant les clichés de la représentation de la haute gastronomie, la femme Sirha et sa « moustache chocolat » à la façon de Dali reflètent l’état d’esprit du salon : différente, pétillante, élégante, créatrice... La campagne est déclinée sur l’ensemble du dispositif on et off line.www.publicisactiv-lyon.fr

Dynamic View (69), société spécialisée dans l’affichage dynamique et la création de contenu digital, a implanté, fin août 2012, deux murs

de 9 écrans et une grande table tactile dans le flagship store Celio des Champs-Élysées, à Paris. En plus de fournir le matériel, Dynamic View a assuré la création graphique et le développement du contenu. La table tactile, accessible simultanément à 4 utilisateurs, propose deux applications : découvrir le catalogue en créant son avatar et en l’habillant avec des modèles Celio (puis le partager sur Facebook), mais aussi se divertir à travers un jeu musical.Celio a confié à Dynamic View la création et la supervision globale de ses solutions digitales sur l’ensemble de son réseau. Trois magasins pilotes ont été équipés rue du commerce (Paris 15e), ainsi que dans les centres commerciaux de Levallois et de la Défense. Le déploiement devrait concerner une centaine de magasins à terme.www.dynamicview.fr

LA gOuRmAnDIse esT une femme…

ceLIO A cOnfIÉ ses sOLuTIOns DIgITALes à DynAmIc vIew

en bRefUNE SEULE IDENTITÉ gRAPhIQUE POUR LE mAmAu sein des différents services du Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris, plusieurs identités graphiques cohabitaient. L’agence CB’a a été chargée d’en créer une nouvelle, commune à tous les univers du musée. À l’arrivée : un système graphique dynamique reposant sur la superposition de deux typographies identiques. Il est repris sur les supports de communication et pour la signalétique. Les trois initiales du MAM fonctionnent de façon indépendante et ornent la façade du musée. www.cba-design.com

PANO BOUTIQUE LANCE UN NOUvEAU CONCEPT D’AgENCERéseau spécialisé dans la signalétique et le marquage publicitaire, Pano Boutique dote ses agences d’un nouveau concept architectural. Le mobilier, modu-lable, fait la part belle aux couleurs du logo (rouge et blanc). De plus, de grands panneaux explicatifs permettent de visualiser les prestations proposées (lettres lumineuses ou adhésives, marquage de véhicule, impressions sur tous supports, etc.). La première agence relookée selon cette nouvelle charte graphique est celle de Chavanoz (38).www.pano-boutique.com

1ER gRAND PRIx DE L’AFFIChAgE INDOOR Le lycée des métiers de l'enseigne et de la signalé-tique Emile Zola à Hennebont (56) vient de mettre en place un « Espace communication visuelle ». À l'in-tersection des formations de sérigraphie industrielle et d'enseigne et signalétique, il est dédié aux équi-pements d'impression numérique, de lamination et de découpe (plotters). L’établissement affiche ainsi sa volonté permanente de suivre l'évolution techno-logique de ces métiers et des orientations impulsées par leurs représentations professionnelles.www.grandprix-affichageindoor.com

DES PALmES ACADÉmIQUES BIEN mÉRITÉESPierre Ingoglia, fondateur et co-gérant de la société SOMACO, président d'honneur du SYNAFEL, a reçu en novembre dernier la distinction de Chevalier des Palmes Académiques pour son action continue en faveur de la formation professionnelle dans les métiers de l’enseigne et de la signalétique.

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ACTUALITÉS

La Maison Engelmann est une halle gourmande regroupant des commerces de bouche de qualité, ainsi qu’une grande librairie et un café. La Ville de Mulhouse (68) a confié à Market Value la mission de concevoir l’identité et le design du lieu : plan, façade extérieure et façade de chaque commerce, aménagement intérieur des parties communes… La halle est conçue comme un passage à l’ancienne, avec des décors en ferronnerie, une belle marquise et une verrière artificielle à l’intérieur, mais associés à un jeu de couleurs très moderne. L’enseigne sur le fronton (caisson lumineux et Leds) reprend les initiales « ME », comme un logo, puis on retrouve l’identité complète « Maison Engelmann » à l'entrée et sur les kakémonos au-dessus de la marquise.www.marketvalue.fr

mAIsOn engeLmAnn : un ÉcRIn pOuR Des cOmmeRces hAuT De gAmme

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ACTUALITÉS

L’enseigne de grande distribution de chaussures Chausséa a sollicité Prismaflex (69) pour la fourniture des arrières de caisse de ses nouveaux magasins. Le chantier a démarré fin octobre pour une durée de 4 mois. Prismaflex a d’abord équipé les boutiques existantes avec des arrières de caisse en Graph’IT monté sur Cadres Z (brevets Prismaflex). Concernant les ouvertures, un premier test de fonds de caisse s’est fait sur un caisson lumineux (cadre à jonc rétro-éclairé), associé à du textile LumiTex. Si les résultats sont concluants, une vingtaine d’autres magasins Chausséa pourraient être équipés en 2013.www.prismaflex.com

pRIsmAfLex hAbILLe Les mAgAsIns chAussÉA

Le directeur artistique Neville Brody, fondateur de Research Studios, vient de signer une nouvelle police de caractère pour le Royal College of Arts (Londres) dont il est le doyen pour le département Art graphique et communication. La « Calvert Brody », ainsi nommée car dessinée en collaboration avec la typographe Margaret Calvert, va désormais véhiculer l’identité visuelle de l’institution artistique britannique. On la retrouve sur les publications et contenus en ligne, mais aussi dans la signalétique intérieure des bâtiments du RCA, entièrement revisitée.www.researchstudiosparis.com - www.rca.ac.uk

Le royaL coLLege of art se dote d’une nouveLLe tyPo

Pour son 50e anniversaire, la FESPA (Fédération internationale des associations de sérigraphie et d’impression numérique) a pris une décision symbolique qui vient modi-fier son fonctionnement, tout en asseyant sa dimension mondiale. La dernière assemblée générale, qui s’est tenue à Paris en octobre dernier, a approuvé à l’unanimité l’oc-troi du droit de vote aux associations professionnelles non européennes, membres associés de longue date de FESPA. Décision à effet immédiat pour 9 d’entre elles : Australie, Chine, Inde, Japon, Corée, Mexique, Népal, Philippines et Thaïlande. Dernière arrivée au sein de FESPA, l’associa-tion Sri-Lankaise obtiendra à son tour le statut de membre actif au bout de 2 ans.Autre changement qui met tous les membres sur un pied d’égalité : chaque association a désormais une voix, quelle que soit sa taille. Le droit de vote permet de s’impliquer dans les décisions majeures de l’organisa-tion telles que le budget, ou encore les développements et nouveaux événements.Première décision de cette FESPA « élargie » : l’élection du nouveau président dont le nom est pour l’heure tenu secret. Il sera officiellement dévoilé en juin prochain à l’occasion de FESPA 2013, à Londres.www.fespa.com

fesPa éLargit Le droit de vote à ses membres non euroPéens

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ACTUALITÉS

Vu suR le web…UNE ExPÉRIENCE UNIQUE D’hyPER-RÉALITÉ !En combinant prouesses technologiques (projection sur verre), sensations visuelles et sonores, l’agence Auditoire a réussi à faire du lancement de la nouvelle Jaguar 13MY, un moment mémorable pour les consom-mateurs Chinois : ressentir les sensations des conducteurs de Jaguar. Cet évènement s’est déroulé à Pékin en octobre 2012 et se poursuit dans le reste de la Chine jusqu’en en janvier 2013https://vimeo.com/51441113

007 EST EN NOUS…Parfait exemple de digital média interactif avec l’opération lancée par la marque Coca Cola à l’occasion de la sortie du film Skyfall, le dernier James Bond. Découvrez sur Youtube un film de 2 mn : au beau milieu d’une gare, un distributeur de canettes avec écran digital propose aux clients qui achè-tent leur boisson de participer à un jeu pour gagner des tickets de cinéma. La suite est tout simplement… « bond-esque » !www.youtube.com (taper les mots clés Coca Cola et James Bond)

Pour célébrer ses 40 ans, en novembre dernier, le salon de l’emballage a proposé à ses visiteurs une exposition pleine d’intérêt, de surprises, de charme, voire de nostalgie. Lajaunie et sa petite boite ronde de cachou, Dop et son shampoing en berlingot, Dim et ses chapelets de bas à l’unité ou encore Blédina et ses petits pots pour bébés... En tout, 65 emballages d’origine repré-sentant plusieurs décennies d’usage étaient réunis, soulignant la force créative de la filière de l’emballage et sa puissance en termes d’innovation. Un voyage dans le temps aussi ludique qu’instructif, coordonné par l’Institut Français du Design et mis en scène par l’agence Dragon Rouge. À chaque décennie son lot d’innovations racontant bien des choses sur notre société, ses attentes et ses façons de vivre, grâce aux documents présentés : affiches, images d’archives, publicités... Des expositions comme celle-ci, on en redemande ! D’autant que la prospective n’était pas oubliée avec la présentation de découvertes récentes qui impacteront très bientôt nos vies... www.emballageweb.com

I LOve pAck sInce 1947 : une expO embALLAnTe !

« Inventer l'enseigne du futur, année 2020 », tel est l'objectif du concours lancé par l'ESF, Fédération Européenne de l'Enseigne et de la Signalétique. Ce concours s'adresse à trois catégories de participants européens : les designers, les fabricants d'enseignes et de signalétique et les écoles de formations aux métiers de l'enseigne et de la signa-

létique. Le challenge : « Une société internationale a fait l'ac-quisition d'un bâtiment qui sera entièrement rénové dans les 6 prochaines années pour être transformé en hôtel 5 étoiles luxe. Seule la façade (photo ci-contre) restera inchangée. La mission des participants : créer un ensemble enseigne/signalétique moderne, haut de gamme, respectueux des aspects extérieurs de l'hôtel et des environs ». Les gagnants recevront l'Oscar de l'enseigne accompagné d'un certificat, remis lors de FESPA Londres 2013, du 26 au 29 juin.www.eu-signs.org

L'esf LAnce Les sIgn AwARDs 2013

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I LOve pAck sInce 1947 : une expO embALLAnTe !

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ACTUALITÉS

Les InDusTRIeLs AImenT Le DesIgn !

Du 5 au 7 février C!PRINT

Le nouveau rendez-vous des solutions techniques et de toutes leurs applicationsEurexpo – Lyonwww.salon-cprint.com

Du 5 au 7 février 2013 CTCO

Le salon du textile promotionnel et de l'objet publicitaireEurexpo – Lyonwww.salon-ctco.com

Du 13 au 16 mars FESPA BRASIL 2013

Sign Business - Grand Format - Numérique - Solutions d’impressionExpo Center Norte - Pavilhão AzulSão Paulo (Brésil)www.fespabrasil.com.br

Le nouveau centre commercial de l’Ouest parisien SO OUEST, à Levallois Perret (92), s’est vu orner d’une enseigne de toiture, hélitreuillée élément par élément. L’opération était exceptionnelle et, le 10 octobre dernier, les équipes de la société Exo Signs (77) étaient sur le qui-vive : 6 personnes au sol pour arrimer les éléments un à un à l’hélicoptère, au moyen de quatre élingues, et 6 personnes sur le toit du centre commercial, pour les réceptionner et les accrocher à l’emplacement qui leur était destiné. Chacune des lettres pèse individuellement 450 kg et mesure 3 m de haut. Le « S » majuscule mesure 4,50 m et pèse 600 kg (soit la charge maximum pour l’hélicoptère). Quant au double « OO » en deux éléments, il a bien sûr nécessité deux voyages. Au final, 7 allers-retours de 25 mn ont été nécessaires pour héliporter tous les éléments de l’enseigne.Chaque lettre de l’enseigne est un écran vidéo, piloté par une régie. C’est la première enseigne vidéo installée en France. Au total, les préparatifs de cette opération (étude et logistique) ont pris 2 mois. La mairie de Levallois, très heureuse du résultat, a intitulé la vidéo tournée à cette occa-sion « la cerise sur le gâteau » : elle est visible sur le site Web de la ville.www.exosigns.fr

LA ceRIse suR Le gâTeAu !

Chaque année, le concours international l’Observeur du design souligne l'importance du design chez les industriels. Exemple avec les Slim Cans conçues par Ball Packa-ging Europe pour Schweppes, qui concourraient dans la catégorie Design graphique et identité visuelle. Les graphismes, imaginés par l’agence Fred & Farid pour chaque saveur, sont imprimés en haute définition avec une encre aux propriétés fluorescentes, idéale dans des contextes festifs avec les éclairages artificiels spécifiques au monde de la nuit (lumière noire, UV). Tous les objets sélectionnés par l’Observeur du design sont exposés à la Cité de la Sciences et de l'industrie jusqu'en mars 2013.www.apci.asso.fragenDa

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ACTUALITÉS

Après avoir créé le concept de l’enseigne Match, qui comprend 150 supermarchés répartis dans le nord-est de la France, l’agence AKDV (92), spécia-lisée dans le retail design, a cette fois été missionnée pour mettre au point un nouveau concept de Match, destiné aux surfaces de proximité. Un magasin pilote de 700 m2 à ouvert à Lille (59). En façade et pour la signalétique, AKDV a opté pour une couleur aubergine, inhabituelle en GMS, qui vient s’associer au vert de l’identité Match. À l’entrée, une fresque reproduisant un visuel du quartier Sébastopol de Lille rappelle l’ancrage local, tandis qu’une large vitrine transparente propose depuis la rue, une pers-pective sur les rayons fruits et légumes, reproduisant ainsi l’ambiance d’un marché traditionnel.Au niveau de l’aménagement intérieur, des mobiliers de cross-merchandising ont été mis en place dans

les rayons phares, associant par exemple, les sauces et aromates avec les fruits et légumes). La hauteur des rayons a été abaissée et la cave à vin théâtralisée à l’aide d’un abat jour central suspendu.www.akdv.fr

Le mAgAsIn De pROxImITÉ vu pAR AkDv

arrêt sur image centre commerciaL so ouest (92) : La gaLerie « marine » est dotée d’un disPositif originaL imaginé Par L’agence saguez&Partners. 32 écrans Lsd de 46 Pouces sont JuxtaPosés Pour former un aquarium géant. via une Programmation excLusive 3d en temPs réeL, L’animation des Poissons n’est Jamais La même. iLLusion garantie.

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ÉVÉNEMENTSACTUALITÉS

Né de l’évolution du salon CTCO, consacré à l’origine aux produits promotionnels et aux techniques de personnalisation, C!Print est un événement qui se positionne comme le témoin des mutations du marché de l’impression grand format et de toutes les techniques de personnalisation. Actuellement, ces secteurs se décloisonnent totalement : le textile et la subli-mation sont en plein essor, de nouveaux acteurs, fabricants de matériels, viennent bousculer le marché, les métiers changent...130 exposants sont attendus à C!Print et plus de 350 au total en incluant ceux de CTCO, qui dans un hall parallèle, se recentre cette année sur l’objet et le textile promotionnels. Ces deux salons sont organisés par 656 Éditions pour offrir une parfaite complémentarité, ces 2 segments ayant des liens de plus en plus forts entre eux.De son côté, C!Print choisit le parti-pris original de mettre en lumière toute la variété des appli-cations au-delà des techniques pures. De la signalétique jusqu’à la décoration intérieure, cet événement très démonstratif se veut bien plus qu’un salon : une source d’information et d’ins-piration pour qui veut faire évoluer son activité dans l’univers multifacette de la communication visuelle.

un sALOn RÉvÉLATeuR De TenDAncesVisiter C!Print est une occasion idéale de prendre le pouls des marchés de l’impression et de la communication visuelle. Plusieurs tendances se dessinent. Parmi celles -ci, on note l’impression textile qui explose avec

c!Print TOus Les nOuveAux mARchÉs,

Du sIgn à LA DÉcODu 5 au 7 février à Lyon, C!Print est le nouvel événement de début d’année qui réunit les acteurs majeurs des métiers de l’impression textile, du grand format et de la personnalisation, sur textile et objet. Positionné sur l’innovation dans la communication visuelle, c’est le rendez-vous de toutes les applications, plutôt qu’un salon de « techniques ».

l’essor de la sublimation et ses multiples appli-cations en moyen et grand formats (signalétique, publicité, décoration, etc.). Parmi d’autres fabri-cants de matériels exposants à C!Print, Mimaki s’est spécialisé sur cette technique et on voit arriver d’autres challengers de poids à l’image d’Epson qui profitera du salon pour officialiser son lancement sur ce marché, avec la présenta-tion de ses nouvelles imprimantes.Par ailleurs, la personnalisation continue de se développer, raison pour laquelle les organi-sateurs ont jugé qu’elle justifiait un salon dédié après avoir été intégrée pendant 5 ans au sein de CTCO. Les techniques s’affinent pour rendre possible la personnalisation de quasiment tous les supports. Possibilité d’imprimer en épaisseur, en petit format, sur les matières textiles et sur les objet les plus variées... On le doit notamment au développement du numérique direct petit format pour le textile et celui de l’impression UV, dont les machines sont appréciées pour leur polyvalence. Enseigne, signalétique, décoration intérieure : des imprimantes comme la VERSAUV LEJ-640F de Roland, à découvrir sur C!Print, répondent aux exigences nouvelles de ces marchés.Enfin, l’émergence de nouveaux médias souples, dont les supports vinyles et autres adhé-sifs en sont la plus parfaite illustration. La palette de l’offre n’a jamais été aussi riche : coloris tendance, effets de matières inédits, alternatives « green »... Ces gammes média sont une porte d’entrée vers une foule de nouveaux marchés. À découvrir à Lyon, du 5 au 7 février, sur les stands de nombreux exposants, dont Euromédia, Hexis et LG.

C!PrintLe nouveau rendez-vous des solutions techniques et de toutes leurs applicationsLes 5, 6 et 7 février 2013 à Lyon-Eurexpo130 exposantswww.salon-cprint.com

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ACTUALITÉS

nOël, luMièRe et néOn à l’hOnneuR

L’AtELIER RENAuLt SuR LES CHAMPS-ELYSéES (PARIS 8èME). D'APRèS uN PROJEt Du DESIGNER HILtON MCCONNICO AVEC L'AGENCE VILLADALéSIA & CO. RéALISAtION VItO ENSEIGNES (93)

LES FAçADES Du PRINtEMPS HAuSSMANN (PARIS 9èME), ILLuMINéES EN LEDS Et EN NéONS.

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ACTUALITÉS

nOël, luMièRe et néOn à l’hOnneuR

SILHOuEttES EN NéON, œuVRES DE LA PLAStICIENNE FANNY ALLIé ExPOSéES DANS L’éGLISE St EuStACHE (PARIS 1ER). RéALISAtION ACtIF SIGNAL (PARIS 12èME).

CIEL étOILé À BERCY VILLAGE (PARIS 12èME), CRéAtION Du LIGHt DESIGNER GILBERt MOItY.

vU À BRUxELLES : SPOtS LEDS Et PROJECtIONS LuMINEuSES SuR « L’ABIES ELECtRONICuS ». uN SAPIN 2.0 DE 25M DE HAut INStALLé SuR LA GRAND-PLACE. uNE IDéE Du COLLECtIF ALSACIEN 1024 ARCHItECtuRE.

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ACTUALITÉSOPINION

Jean-Michel Silberstein, Délégué Général du Conseil National des Centres Commerciaux (CNCC)

JEAN-MICHEl SIlbErSTEIN, AmÉLIOReR LA QuALITÉ Des cenTRes cOmmeRcIAux, ceLA gÉnèRe-T-IL vRAImenT Du chIffRe D’AffAIRes ?

Il faut le savoir, le consommateur français est plutôt fidèle... mais depuis toujours méfiant ! Il a la crainte d’être dupé. Lorsqu’il se rend dans SON centre commercial, ce n’est pas uniquement pour y faire ses achats. Il cherche aussi à se faire plaisir, à rêver et pourquoi pas aussi à se faire valoir. Il perçoit l’offre globale du centre commer-cial non seulement comme une réponse légitime à ses attentes et à ses besoins, mais également comme une réelle reconnaissance statutaire. Il y croise ses « congénères » et avoue être fier des endroits qu’il fréquente. Parce qu’il a le choix entre divers canaux de distribution, physiques et virtuels, le consommateur a, plus que jamais, conscience de détenir le pouvoir de « voter avec ses pieds » en acceptant de se déplacer... ou pas. Alors, si on lui demande de faire l’effort de prendre sa voiture et de consommer son temps,

il en exige bien plus qu’avant ! Il faut lui proposer des expériences nouvelles.Embellir et améliorer les centres commer-ciaux ? Il y a quelques années, les investisseurs se souciaient moins du bien-fondé de cette question, même s’ils avaient noté le lien quasi mécanique entre rénovation et augmentation du CA. Un résultat directement expliqué par l’aug-mentation du nombre de commerces, donc par l’allongement du temps de visite et par la multi-plication des opportunités de shopping. Un levier de croissance aujourd’hui impossible à négliger lorsque l’on sait que la rénovation d’un centre commercial en région parisienne peut générer une augmentation à 2 chiffres, selon le montant et la pertinence de l’investissement consacré à l’amélioration du merchandising, du cadre physique, des éléments visuels, des équipe-

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ACTUALITÉS

www.industries-creatives.com

Pour faire venir les consommateurs parfois de plusieurs dizaines de kms alentours, les grands centres com-merciaux régionaux doivent proposer des expériences exceptionnelles et tenir leurs promesses. Ainsi, près d’Angers, Atoll mise sur plusieurs atouts : une architecture d’avant-garde HQE, presque visitée comme un monument et signée Antonio Virga et Vincent Parreira, une organisation originale de ses commerces et une gestion très prémium des clients. Projet conduit par la Cie de Phalsbourg, société d’investissement notamment spécialisée dans le commerce des entrées de villes.

JEAN-MICHEl SIlbErSTEIN, AmÉLIOReR LA QuALITÉ Des cenTRes cOmmeRcIAux, ceLA gÉnèRe-T-IL vRAImenT Du chIffRe D’AffAIRes ?

j’en suIs cOnvAIncu, DAns L’AvenIR On IRA mOIns DAns Les mAgAsIns, mAIs On IRA « mIeux ». On y ResTeRA pLus LOngTemps pOuR pAsseR Des mOmenTs AgRÉAbLes. c’esT çA Le cOmmeRce De DemAIn !

ments... Désormais, les centres commerciaux sont dans l’ardente obligation de nouer une rela-tion intense avec leurs clients et de leur prouver leur considération. Ils rivalisent pour identifier des animations créatives en marge de l’acte d’achat, mais proches des préoccupations des consommateurs. Il s’agit de dissiper l’appréhen-sion qui sommeille parfois chez ceux et celles qui craignent de ne pas être suffisamment pris en considération. S’ensuivent autant de propo-sitions d’expériences culturelles, ludiques ou citoyennes : expositions temporaires, opérations de sensibilisation au dépistage de maladies, etc. Sans parler de la communication mise en œuvre pour valoriser des initiatives environnementales engagées lors de la construction ou de la réno-vation des centres commerciaux...Alors, trop nombreux les centres commer-ciaux ? Trop beaux ? Trop de services ? Pas vraiment puisque le taux d’occupation des commerces reste supérieur à 95 %, soit autant qu’avant la crise. Mais les différents acteurs des centres commerciaux doivent batailler pour conserver les 118 milliards d’euros de CA qu’ils réalisent, voire les augmenter. Dans les revenus des ménages, la concurrence est rude : e-commerce, prix de l’essence, loyers, augmentation des taxes, etc. La part consacrée à tel ou tel poste varie sans cesse et le disponible souvent réduit. Engagés dans cette bagarre, il y a les centres commerciaux qui gagnent car en phase avec les attentes de la clientèle et ceux qui perdent, souvent parce qu’ils n’ont pas fait à temps leur révolution merchandising,

n’ont pas été assez vigilants dans le renouvel-lement de leurs enseignes, ou ont négligé le cadre architectural... Le commerce est une matière vivante qui ne doit pas protéger les situations acquises ! Comme dans un couple, les visiteurs des centres commer-ciaux sont très fidèles, mais si la routine s’installe et s’ils voient mieux ailleurs, alors ils partent, en l’occurrence dans un autre centre commercial...La concurrence, notamment cel le du e-commerce, a donné un coup de pied salutaire aux centres commerciaux. Ils sont passés d’un état de confort relatif à une situation beaucoup plus compétitive où il faut absolument se creuser la tête pour faire toujours mieux et donner toujours plus. Au final, une dynamique positive et porteuse d’avenir. ”

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À LA UNE

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soLution efficace et esthétique, L’adhésivage fait évoLuer en souPLesse un concePt visueL. imPression numériqueà L’aPPui, Pour La chaîne de restauration raPide kfc, L’agence de design akdv a conÇu une soLution qui s’adaPte à chaque contexte LocaL.

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À LA UNE

La décoration... Une étape futile dans la création d’un point de vente ? Pas vraiment, car à l’heure de la concurrence tous azimuts dont celle d’Internet, tout ce qui concourt à magnifier, à personnaliser, à différencier le commerce physique prend de l’importance. Cela tombe bien : jamais les professionnels n’ont disposé d’une palette de solutions aussi diversifiée pour répondre aux attentes et aux besoins de leurs clients. Aperçu des possibles...

Points de vente : une PaLette de soLutions déco

Que cela soit dit, la « décoration » ne fait pas tout dans un point de vente. Comme tient à l’expliquer Bertrand Esclasse,

associé-directeur du marketing de l’agence Design Day spécialisée en identité de marques et d’en-seignes, « pour faire émerger un concept, il faut aussi optimiser les surfaces, penser au cross canal, au merchandising, etc. Ce qui vient habiller un point de vente ne constitue qu’un levier. » Un levier cependant essentiel puisque, complète-t-il : « la dimension décorative permet de donner de l’émotion, participe à l’image de la marque et crée l’attachement qui fait sens pour le consommateur. »

ceux QuI DOnnenT Le « LA »Parce qu’ils hument les tendances et donnent le ton, le point de vue des designers est essentiel pour décrypter les paysages qu’ils dessinent pour les clients finaux et que mettent en œuvre les différents acteurs de la communication visuelle. Mais comment font-ils ? « Veille systématique » est certainement le mot clef de leur démarche. Lors de voyages dans les grandes capitales du monde, mais aussi sur les

salons professionnels, via les sollicitations des fabri-cants, etc. Si rares sont les agences comme celle de Wilmotte & Associés à disposer d’une véritable matériauthèque intégrée avec du personnel dédié, en revanche chaque bonne agence en possède une « mini ». Chez AKDV, agence de design et de création qui a fait de l’architecture commerciale l’un de ses fers de lance, cela prend la forme d’un gros meuble à tiroirs accessible à toute l’équipe. En plus, chaque designer constitue sa propre matériau-thèque au pied de son bureau, et met à disposition de ses collègues le best of de ses trouvailles. Pour François Hannebicque, co-fondateur et directeur de création chez AKDV, rien ne remplace la manipula-tion et la connaissance intime des matériaux, pas même les références encyclopédiques du Web. ... /...

Les échantillons de matériaux, souvent seuls éléments vraiment concrets à montrer à un client.

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À LA UNE

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bErTrANd ESClASSE, dESIgN dAy : « LA DÉcORATIOn cOnTRIbue à cRÉeR De L’ÉmOTIOn, à suscITeR L’ATTAchemenT Du cLIenT pOuR une mARQue. »

FrANçOIS HANNEbICquE, AKdV : « LA cRÉATIvITÉ, c’esT AussI De DÉTOuRneR Des mATÉRIAux Ou De Les uTILIseR à cOnTRe-empLOI pOuR suRpRenDRe. »

FrANçOIS PrOVENCE, CrÉA-dIFFuSION : « L’un Des ATOuTs De nOs mÉTIeRs, c’esT De pOuvOIR cRÉeR Des RÉALIsATIOns unIQues pensÉes eT fAbRIQuÉs pOuR Des LIeux TOuT AussI unIQues. »

... « Aux jeunes designers, je fais comprendre que dire ‘je vais utiliser du bois’ n’a pas de sens. Quel bois, pour quel usage ? Il y a des essences très dures, d’autres tendres, certaines aux veines appa-rentes, d’autres qui embaument... D’expérience, je sais que les échantillons de matériaux sont les seuls éléments réels qu’un concepteur peut montrer à son client avant la réalisation d’un projet. Plus évocatrice qu’un plan ou qu’un croquis, la matière ne triche pas. Voir, toucher, cela permet de comprendre un volume, de ressentir une température, en somme, cela éveille les sens et fait passer des émotions. »

mATIèRes, mATÉRIAux1 eT ATmOsphèResCes dernières années, la boîte à outils des créa-tifs s’est considérablement enrichie. Aux matières utilisées depuis « toujours » sont venus s’ajouter pléthore de matériaux de synthèse ou composites qui rivalisent de propriétés mécaniques et esthé-tiques. Autant d’innovations qui ouvrent des champs créatifs neufs. Juxtaposés, combinés, savamment dosés dans les points de vente ou dans l’architecture commerciale, ils contribuent à donner leur identité aux marques. Si en termes de décoration, tout et son contraire peut (co)exister, du minimalisme de Muji au luxe de Hermès, en passant par l’exubérance de Desigual, Bertrand Esclasse note deux tendances. « Une certaine neutra-lité très emblématique, notamment dans le secteur du textile qui se manifeste par le recours à des matériaux et à des couleurs consensuelles. Beaucoup de solutions miné-

rales, de gris, de blanc et de taupe, pour un résultat très soigné, faisant la part belle aux produits exposés qui vont se charger de donner le ton au rythme du renouvellement de l’offre. A contre-pied, la lame de fond de la naturalité et de l’authenticité cultive couleurs et matières chaudes, bois massif, meubles chinés, lumières douces pour une nostalgie et un classique revisités avec le meilleur de la technologie d’aujourd’hui. » D’une façon générale, les couleurs déployées en point de vente sont intimement liées aux problé-matiques de marques. Pour décliner leur identité, surtout lorsque celle-ci est forte, comme le rouge de SFR ou le orange et bleu de Bouygues, les teintes choisies pour habiller les boutiques sont surtout des couleurs d’accompagnement, plus neutres afin de ne pas concurrencer ou brouiller l’image de la marque. ... /...

design day pour Le comptoir des cotonniers :

décor aux couleurs sobres pour une mise en avant des collections

1- « Le matériaux est une matière d’origine naturelle ou artificielle façonnée par l’homme pour en faire un objet. Autrement dit, la matière est à l’origine du matériau. » Déf. extraite de : « Matières et matériaux » de Jean-Claude Prinz et Olivier Gerval, Editions Eyrolles, 2012.

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TOurS ET dÉTOurS dE lA VIE d’uN MATÉrIAu

La quarantaine, bel âge pour le CORIAN®1 qui trouve de plus en plus sa place en architecture commerciale et en point de vente. La partie n’était pour-tant pas gagnée. François Pro-vence, responsable du déve-loppement chez Créa Diffusion (57), entreprise transformatrice

spécialisée raconte vicissitudes et atouts d’un matériau désormais « tendance ». Le corian®, quésaco ? Il s’agit d’une marque de la famille des matériaux de synthèse. Composé pour 1/3 de résine d’acrylique et pour 2/3 de charge minérale, créé aux US, il a tardé à arriver en Europe où il a d’abord été cantonné à la fabrication de plans de travail de cuisine, en substitution du granit. Cher, peu connu, il a végété dans les ateliers des menuisiers... Quel rapport avec la menuiserie ?L’outillage des entreprises de menuiserie, telle Créa Diffusion à ses débuts, convenait parfaitement à sa transformation. Nous avons été parmi les 1ers à poser sur lui un regard différent et à lui appliquer des techniques différentes de celles de menuiserie, l’ouvrant ainsi à de nouvelles possibilités. Grâce à sa base acrylique, il reste souple. Nous l’avons donc chauffé pour le travailler, le plier et gagner en liberté. Jusqu’à y consacrer 100% de notre activité. Décrivez-nous ses principales caractéristiques ?Massif, non poreux, homogène, il est doux et chaud au toucher. Assemblé par collage, grâce à la polymérisation de la matière, on fait ensuite disparaître les joints par ponçage. En cas de besoin cela rend les réparations possibles et invisibles. A quoi doit-il son essor actuel ?Vu comme un matériau de substitution, il restait coûteux. Ce sont les designers et les créateurs qui l’ont sorti de cette niche en imaginant mobiliers et éléments architecturaux directement en Corian®. Dès lors, ses applications ont été plus variées et son prix plus justifié. Et nous, transformateurs, poussés par leurs exigences, nous avons fait évoluer les techniques de mise en œuvre telle que la découpe numérique et développé un outillage sur mesure pour l’usinage, le thermoformage ou l’impression. Son intérêt en points de vente ?Même si des séries sont possibles, le Corian® prend toute sa mesure dans des créations uniques. Façonnable sur mesure, il participe à l’identité d’un lieu. L’impression par sublimation d’images numériques convient à la signalétique comme au marquage de mobilier. Creusés ou gravés, certains coloris sont translucides. Designers et architectes en profitent pour incruster des Leds et pour rétro éclairer murs, banques d’accueil, bar... et créer des ambiances.

1- Le Corian® est une marque pionnière mise au point par DuPont de Nemours dans les années 60. D’autres fabricants ont lancé leurs propres marques : Hi-MACS® et C®, Granstone®, Sanistone®, Marbrex®, etc.

La mise en œuvre du corian® réclame un savoir-faire

très spécifique.

creusés, certains coloris sont translucides et permettent un rétro éclairage très déco.

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THIErry grISElIN, ANTAlIS : « beAucOup De sOLuTIOns De DÉcORATIOn exIsTenT, nOTRe RôLe c’esT De mOnTReR Le chAmp Des pOssIbILITÉs. »

JEAN-PHIlIPPE PANSArT, SIgNAl PrINT : « DÉsORmAIs, ce QuI pOuRRAIT nOus bLOQueR c’esT L’ImAgInATIOn cAR Avec Les nOuveAux pRODuITs, nOus pOuvOns TOuT fAIRe ! »

CATHErINE PlAOuTINE-HuIN, 3M : « Les fILms ADhÉsIfs sAvenT pResQue TOuT fAIRe. AujOuRD’huI, nOus cOmmençOns à cOmmeRcIALIseR Des pRODuITs AussI peRfORmAnTs mAIs sAns pvc, pLus RespecTueux De L’envIROnnemenT.»

L’ImpRessIOn, un ATOuT De LA DÉcORATIOnPlus qu’une accumulation de cas, la tendance est avant tout le résultat d’un contexte économique, culturel ou technologique que l’on analyse pour comprendre le présent et pour imaginer le futur. A ce titre, François Hannebicque note : « crise oblige, les clients sont friands de toutes les solutions tech-nologiques et produits permettant de faire évoluer visuellement les concepts de façon majeure, mais avec un budget mineur. Des matériaux innovants nous en donne la possibilité.»Thierry Griselin, directeur commercial France chez Antalis, a dans sa hotte de leader européen de la distribution de papiers, une kyrielle de produits qui illustre la diversité des solutions à disposition pour personnaliser et même scénariser les boutiques.

Pêle-mêle, citons : les supports souples impri-mables, les cartons alvéolaires pour le mobilier, les cartons mousse qui deviennent tableaux et panneaux décoratifs, le PMMA imprimé en vitro-phanie, etc. « Beaucoup de solutions réservées auparavant au monde du stand se développent de façon plus pérenne en boutique », fait remarquer Thierry Griselin. Leur succès tient aussi aux progrès de conception des produits qui les rendent plus simples à mettre en œuvre. Sans oublier le besoin et l’envie de renouvellement dans l’aménagement comme dans la communication ! »Produits phare pour le relooking des espaces commerciaux, les films vinyle répondent pleine-ment à ces attentes. Pose rapide, sans bruit ni odeur pour un changement radical d’ambiance visuelle garanti en un minimum de temps... Cette « magie » du vinyle, Jean-Philippe Pansart, co gérant de Signal Print (35) l’expérimente au quotidien. Il explique : « les gammes proposées par les four-nisseurs ne cessent de s’enrichir, adaptées à toutes les situations, du covering provisoire à l’installa-tion permanente. L’impression numérique nous donne toutes les libertés graphiques. Récem-ment, nous avons habillé les murs d’un magasin Nature & Découverte. Transformé une zone sans vie en un espace attractif et escamoté les portes d’accès aux bureaux du personnel grâce à du film adhésif imprimé. Techniques d’impression, outils de découpe, performance des produits : il n’y a plus de limite à la personnalisation des points de vente. » Plus un cm2 qui n’ait son film dédié, des murs au plafond en passant pas le mobilier. Même les supports de briques ou de parpaing ont maintenant leurs solutions. Les fabricants travaillent aussi les films de protection, afin de jouer avec les finitions. Brillants, satinés, mâts pour exploiter au mieux les lieux, les volumes et capter l’attention des clients. Ils rivalisent d’imagination pour proposer des effets matières.

Des sOLuTIOns QuI cOLLenT Aux ATTenTes Des pROfessIOnneLsChez 3M, dans la gamme des films de décoration, les effets de texture sont particulièrement déve-loppés. Ils jouent parfois la carte de la surprise permettant au mass market d’utiliser les codes du luxe, par exemple lorsqu’un meuble de caisse se gaine d’or ou de carbone. « Imitation bois, cuir, marbre... Un œil non averti a bien du mal à voir la différence », affirme Catherine Plaoutine-Huin, directeur des ventes, du marketing et de la commu-nication graphique, qui constate une explosion de la demande pour ce type de produits. ... /...

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À LA UNE

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À LA UNE

extrême Précision de L’imPression, rendu des couLeurs, grain du tissu, rétro écLairage font du cadre toiLe tendue unéLément décoratif quaLitatifet sensueL.

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À LA UNE

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O l’IMPrESSION TExTIlE, uNE SOluTION POur « HAbIllEr » lE POINT dE VENTE Le textile se met lui aussi au service du point de vente en valorisant l’identité visuelle des marques. Une solution produit au cœur de l’activité de médiama (59) et dont le fondateur, gérard Tierny, nous dévoile un échantillon.

« L’avancée des techniques d’impression donne une valeur ajoutée inédite aux supports textiles. Ce sont les performances cumulées des images numériques très haute définition et de l’impression par sublimation qui permettent d’atteindre ce haut niveau de qualité. En effet, l’encre pénètre la fibre par thermo fixation, sans frottement ni dépôt de matière, tout en apportant au tissu un léger effet de relief. Ces produits sont particulièrement adaptés à l’univers de la mode. D’ailleurs, lorsque l’on dit « tissu », on pense tout de suite aux rideaux des cabines d’essayage. Imprimés recto verso aux couleurs d’une marque, à son logo ou à l’effigie d’une égérie, ils constituent un support de communication visuelle à la mise en œuvre rapide et dont la qualité nous place au-dessus des réalisations chinoises. Un autre support est quant à lui très prisé tous secteurs confondu : le cadre rétro éclairé. Le tissu, imprimé puis tendu sur un cadre d’aluminium, se renouvelle facilement, au fil des messages ou des collections. Le cadre se démonte, le tissu se roule pour un transport très facilité. Quant à l’attractivité visuelle, elle est amplifiée par le rétro éclairage qui attire l’œil des clients. Ce dispositif constitue un support de communication alternatif ou complémentaire des écrans digitaux et offre une image, certes fixe, mais sensuelle et délicate. Seule contrainte, la lumière, Leds ou néon selon les applications, souligne aussi le moindre défaut. Impression et pose doivent donc être irréprochables. »

gÉrArd TIErNy, MÉdIAMA : « LA cOncuRRence D’InTeRneT RenfORce L’exIgence, pOusse Les pOInTs De venTe à se DIsTIngueR, à êTRe Des LIeux DÉsIRAbLes.»

guIllAuME COrNIEr dElAbrOuIllE, lE MOTEur ArCHITECTurAl : « DemAIn, LA TechnOLOgIe RenDRA Le mAgAsIn ADApTÉ à chAcun seLOn sOn âge, ses cenTRes D’InTÉRêT, sOn hAnDIcAp eT cOmmunIQueRA Avec LuI De fAçOn peRsOnnALIsÉe. »

... « Pour des applications très spécifiques comme le covering de mobilier, poursuit-elle, et même si les produits ont fait des progrès considérables (films repositionnables, conformables, sans bulle, etc.) le savoir-faire des poseurs spécialisés donne une vraie valeur ajoutée aux réalisations. » Ils sont d’ailleurs bien placés pour s’attaquer à un territoire d’expression exigent : le vitrage. L’époque des simples lettrages adhésivés sur les vitrines semble loin lorsque l’on découvre les capacités décoratives des films optiquement transparents, imprimables ou à effets. A l’intérieur du point de vente comme depuis l’extérieur, ils ont la capacité d’offrir une surface de communication supplémen-taire aux enseignes ou aux marques, sans priver de luminosité.

LA LumIèRe, une mATIèRe à pART enTIèReDernier élément « décoratif » abordé et pourtant pas des moindre : la lumière ! Outil phare sur un point de vente, l’éclai-rage peut magnifier ou au contraire neutraliser n’importe lequel des éléments de décoration. Les designers s’accordent pour affirmer son importance. « Si l’on souhaite valoriser un concept, précise Bertrand Esclasse, il faut choisir l’éclairage le plus adapté, et je conseille à mes clients de ne pas chercher à économiser sur ce poste. » Car un produit n’est rien sans la lumière. C’est elle qui transmet les messages. A la tête de son entreprise, le Moteur Architectural (41), Guillaume Cornier Delabrouille aime à dire qu’il prend en charge la réalisation d’un point de vente « de la coque à l’objet ». Sa double formation d’architecte et d’agenceur le conduit à accorder une attention particulière à la mise en lumière des lieux et des objets. « On sait, prévient-il qu’un endroit bien éclairé attire les chalands, mais une fois dans la boutique, si la lumière les agresse, ils ne resteront pas. Au contraire, bien positionnée, justement dosée, elle les accompagne dans leur démarche d’achat. » La lumière interagit avec l’environnement, il y a donc des choses à éviter comme un éclairage zénithal dans une cabine d’essayage qui écrase la silhouette, ou le rétro éclairage trop contrasté d’un objet qui assombrit. Autant d’erreurs qui impactent les ventes. « Source de confort visuel, un éclairage de qualité améliore les contrastes et contribue également à l’accessibilité pour les malvoyants », insiste Guillaume Cornier Delabrouille. Féru de technologique, il guette les innovations : Led organique, films photovoltaïques et autres surprises que réservent les R&D des fabricants. Mais sans attendre demain, comme le dit Jean-Philippe Pansart « dès aujourd’hui, quand on a les idées, on a les techniques pour les réaliser ». Place à la créativité ! L. B.d.C.

dissimulées, les Leds utilisent la conductibilité du verre pour éclairer la tranche des tablettes, comme par magie.

rideaux, sièges, arrière de caisse, tapis d’accueil... autant de supports qui se prêtent à la personnalisation

grâce à l’impression textile.

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À LA UNE

Décoration / communication visuelle : des passerelles aujourd’hui indéniables !Entre l’univers de la décoration intérieure et celui de la commu-nication visuelle, les passerelles se multiplient. Les techniques d’impression, notamment celles du grand format, offrent la possibilité aux imprimeurs de sortir de leurs marchés tradition-nels pour aller chercher de nouveaux marchés d’application tels que celui de la décoration intérieure. Aujourd’hui, les nouvelles techniques d’impression permettent de personnaliser une multitude de supports (bâche, adhésif, panneau, textile, bois, verre, aluminium, etc.) de façon toujours plus innovante et en accord avec les demandes des architectes d’intérieur et décorateurs : brillance, effet de texture, relief, isola-tion visuelle, isolation phonique, etc.

L’atelier nova Live véritable laboratoire pour les métiers de la décorationMontrer le potentiel des techniques d’impression pour les métiers de la décoration. C’est tout l’enjeu de l’atelier Nova Live qui mettra en scène applications et supports, sous une même thématique créative. Sur 700 m2 différents matériels seront réunis et produiront sous les yeux des visiteurs les éléments de l’agencement d’une boutique fictive : fabrication et impressions de PLV et de packaging, décoration de vitrines, solutions d’enseigne et signa-létique… Mais aussi personnalisation d’objets et de supports textiles, covering de mobilier et de véhicules…Du support à l’impression en passant par la finition, l’atelier accueillera les plus grandes marques et notamment HP (Euro-media), Zünd (Grafitroniks), Roland, La Cotonnière Lyonnaise, Hexis, Mimaki, Mautom, TecTex, Dickson Coatings, Falcon Board (Filmolux), etc. Ce concept inédit et unique en Europe sera à découvrir en exclusivité sur le salon C!Print.Pour plus d’informations : www.salon-cprint.com

ATElIEr NOVA lIVE :

Les AppLIcATIOns « DÉcO » Des nOuveLLes TechnIQues D’ImpRessIOn

lyON SHOP & dESIgN : dES IdÉES grANdEur NATurE !La cci de Lyon par le biais de sa démarche Lyon shop & design prendra part à l’événement en proposant aux agenceurs d’intérieurs, aux architectes d’intéri-eurs mais également aux responsables de boutiques une « visite guidée » très démonstrative de l’espace nova Live, sur le thème : « comment les innovations technologiques dans l’univers de la communication visuelle peuvent apporter des solutions aux agenceurs d’intérieurs et aux architectes d’intérieurs ? ».

uNE SCÉNOgrAPHIE SIgNÉE TrAFIKL’agence de design et de création artistique trafik rejoint nova Live pour créer la scénographie de l’atelier et de la surface d’exposition. bar à sushi puis boutique de vêtement, l’espace éphémère qui exposera les productions de l’atelier verra se succéder deux habillages totalement différents.objectif : montrer qu’avec les nouvelles technologies, design, esthétisme et flexibilité vont de pair.

Evénement du début d'année, le nouveau salon C!Print fait son apparition dans l’industrie de la communication visuelle et se distingue par son orientation « nouveaux marchés » : mettre en avant les applications possibles des techniques d’impression pour des métiers tels que celui de la décoration intérieure. Du 5 au 7 février 2013, c’est donc au cœur du salon C!Print que les décorateurs intérieurs et les professionnels de l’impression pourront découvrir, en live, au sein de l’atelier NOvA, les nouvelles applications, orientées décoration, des techniques d’impression.

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À LA UNETENdANCE

enTRepReneuRs : sTImuLez LA cRÉATIvITÉ

eT L’InnOvATIOn !

Le DesIgn ThInkIng cOnsIsTe à meTTRe L’humAIn eT L’expÉRImenTATIOn Au cenTRe De LA cOncepTIOn De nOuveAux pRODuITs pOuR pRODuIRe AInsI Des InnOvATIOns QuI RefLèTenT pLus pRÉcIsÉmenT ce Que veuLenT Les uTILIsATeuRs.

Jérôme Bourgeois est en charge de la présence digitale et communautaire de l’École de management de Lyon (Em LyON) sur le web. Il participe à des groupes de réflexion sur l’innovation organisationnelle telle que l’approche « design Thin-king ». Ancien sérigraphe, guillaume Abou est aujourd’hui éditeur de magazines et organisateur de salons, dont C!Print, un événement qui a pour ambition d’ouvrir des portes vers les nouveaux marchés de communication visuelle. Le temps d’un entretien, ils confrontent leurs expériences et leur vision du marché, dessinant ce que pourrait être le profil des entrepreneurs de demain…

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À LA UNE

visible : L’Europe traverse une crise économique durable qui n’empêche pas l’émergence de vrais succès industriels et commerciaux. Qu’est-ce qui fait aujourd’hui qu’une entreprise peut se développer ?

Jérôme Bourgeois : Les entreprises qui mettent sur le marché des biens de consom-mation sont confrontées à la nécessité de se différencier car les clients sont submergés de sollicitations. Le consommateur abandonne sa boulimie matérialiste pour faire appel à son cœur et à son imaginaire. Il souhaite être stimulé dans son affect, s’identifier à un produit qui lui apporte du plaisir ou qui le conforte dans ses valeurs. Ce petit « supplément d’âme » de l’objet, c’est ce que j’appelle la « valeur ajoutée créative ».guillaume Abou : Dans le secteur des produits promotionnels, seuls les fournisseurs positionnés sur l’objet malin à petit budget et ceux posi-tionnés sur le cadeau d’affaires haut de gamme ont progressé. L’objet standard n’a plus d’in-térêt. Saturés, les gens veulent autre chose.JB : À long terme, je ne crois pas à la pérennité de l’entrée de gamme. N’est-ce pas plus perti-nent de s’associer à des objets qualitatifs que les gens garderont et dont ils seront fiers ? Un objet qui leur ressemble, porteur de sens et de valeur. Ainsi, lorsqu’une entreprise d’accessoires commande des motifs décoratifs à André, artiste graffeur, c’est tout l’imaginaire urbain et parisien que la marque souhaite appliquer à ses produits. L’objet standard prend alors une dimension et une valeur supplémentaires. Les gens sont prêts à payer plus cher des biens porteurs de sens.

Le recours aux créatifs et à l’édition de séries limitées à un coût. Ces objets ne sont pas accessibles à tous... N’est-ce pas aussi une réalité économique à considérer ?

gA : En effet, les produits vraiment différen-ciants restent un luxe. De même que depuis des années, sur le marché de l’objet publicitaire, on parle de développement durable... Certains four-nisseurs se sont même spécialisés dans l’objet promotionnel plus respectueux de l’environne-ment. Or, il y a très peu de ventes effectives, l’argument économique l’emportant encore pour beaucoup d’annonceurs.

En revanche, le développement des technologies d’impression numérique permet de personnaliser facilement des séries de plus en plus courtes. La tendance à l’ultra-personnalisation explose. S’équiper devient de plus en plus abordable et vraiment rentable à long terme, du fait de la polyvalence et de la flexibilité des machines. Une vraie chance pour la créativité et des opportu-nités certaines de nouveaux business.JB : C’est aussi une opportunité à saisir pour les fournisseurs de machines d’impression et de personnalisation afin de profiter des débouchés du marché des micro-séries ultra-personnali-sées. L’objectif de la « masse-customisation » est de fournir produits ou services répondant aux besoins individuels des clients, avec presque la même efficacité que la « masse production ». L’offre doit être repensée en mettant l’homme au centre du processus. Comment cela se traduit-il dans un envi-ronnement industriel a priori plutôt loin de l’humain ?

JB : C’est tout l’objet de l’approche du design Thinking. Il s’agit notamment d’observer les usages des consommateurs et ainsi de repérer de façon empirique, comment les gens utilisent et détournent les solutions proposées par les fabricants et deviennent eux-mêmes sources d’innovation. Sur le marché du cycle urbain par exemple, il est fréquent de voir des vélos custo-misés, totalement uniques, composés, pièce à pièce, par des propriétaires selon leurs goûts, leurs influences culturelles, etc. gA : Oui, là où une entreprise comme Décathlon ornait pendant des années ces modèles de vélo avec des stickers appliqués à la colle forte, ils sont passés il y a quelques années aux stic-kers se décollant facilement pour permettre aux clients de mettre leur propre décoration... Et ne devraient pas tarder a proposer un service de personnalisation unique ! ... /...

LORsQu’une enTRepRIse D’AccessOIRes cOmmAnDe Des mOTIfs DÉcORATIfs à AnDRÉ, ARTIsTe gRAffeuR, c’esT TOuT L’ImAgInAIRe uRbAIn eT pARIsIen Que LA mARQue sOuhAITe AppLIQueR à ses pRODuITs.

Les gens sOnT pRêTs à pAyeR pLus cheR Des bIens pORTeuRs De sens. J. Bourgeois

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À LA UNETENdANCE

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Détecter ces usages et y répondre nécessite une organisation lourde à gérer ?

JB : Pas tant que ça si on s’appuie sur la richesse du web et l’observation des échanges en mode communautaire. Regardez, la customi-sation est déjà à la portée de tous, en quelques clics. Le « fait soi-même» est dans l’air du temps : couture et tricot ne sont plus ringards. On y voit au contraire autant d’occasions de partager un savoir-faire à l’aide d’astuces ou de petits didac-ticiels vidéo postés sur les blogs et les réseaux sociaux. Les entreprises doivent s’en inspirer et donner au consommateur le sentiment qu’il est acteur de la réalisation de son objet. De même, à l’échelle industrielle, cela pousse les fabricants de machines à être force de proposition d’ap-plications ou de techniques qui inspireront leurs communautés d’utilisateurs qui eux-mêmes partageront entre eux leurs réalisations. Cette dynamique collaborative de progrès pourrait déboucher sur de nouveaux business...gA : Il existe nombre de nouveaux marchés à explorer pour les techniques d’impression. C’est d’ailleurs la vocation de l’espace Nova Live de notre salon C!Print qui se tiendra en février à Lyon. Un Atelier de 700 m2, très didactique, avec des machines d’impression et de finition propo-sera des démonstrations en conditions réelles de production. Chaque jour, l’Atelier produira des supports variés pour illustrer la diversité des solutions d’impression et de leurs applications. JB : Un espace assurément intéressant pour les créateurs d’entreprise ! Face à la crise beaucoup de gens réfléchissent à la possibilité de créer leur propre business. Pour certains, le marché de la personnalisation peut être une bonne opportunité de trouver une application qui leur

ressemble, avec un retour sur investissement parfois rapide. Les fournisseurs américains de machines travaillent depuis longtemps ce segment du « Create your own business » avec des offres packagées par application et avec des financements clés en main. Aux Européens de s’y mettre…

Rompre la morosité économique passe donc par la découverte de nouvelles solu-tions technologiques ?

JB : Tout à fait, mais il faut prendre le temps de les intégrer. Les configurateurs 2D, permet-tant de personnaliser un produit en ligne, sont encore trop rarement appliqués à des produits complexes. Choisir la forme, la couleur de son motif et l’endroit où il sera imprimé, c’est essentiel. Facile pour un tee-shirt ou un mug, un énorme travail reste à faire pour quantité d’autres produits. Idem du côté des machines où le potentiel applicatif de l’impression 3D est encore à défricher...gA : Cependant, les configurateurs 3D sont déjà une réalité ! Notre partenaire, Configurateur Visuel, le montrera sur l’Atelier Nova : toutes sortes de produits seront personnalisés en 3D, sur écran, avant de l’être réellement. Nous espé-rons ainsi faire la synthèse de la technique et des outils du web, mais aussi du design Thinking et de la valeur ajoutée créative. Être didactiques et prouver que la technique se démocratise. Offrir des sources d’inspirations, des idées nouvelles… C’est ainsi que je vois les industries et les entre-prises de demain : innovantes, flexibles et plaçant le client au centre de leurs préoccupations et de leurs processus de production. Propos recueillis par C.C.

LA peRsOnnALIsATIOn peRmeT sOuvenT De s’AppROpRIeR

Le pRODuIT, AvAnT même L’AchAT, en L’IDenTIfIAnT à ses pROpRes

mARQueuRs sOcIAux.

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RETROUvEZ-NOUS AU SALOn C!Print À LYOn LES 5-7 FÉVriEr 2013 - StAnD E7

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À LA UNETENdANCE

Badoit a demandé à BETC Design, auteur de la nouvelle identité visuelle de la marque, de créer la bouteille et le coffret collector 2013.

Sleever International a su transposer l'univers créatif d'Alexis Mabille sur la bouteille Cointreau.

Le parachèvement de la bouteille Beefeater représente une jolie

prouesse technique.

Marques d'eau, d'alcool, de vin… On ne compte plus les labels à avoir sorti des produits « spécial Noël et nouvel an ». Sans être tout à fait nouveau, le phénomène des éditions limitées est relative-ment récent. Dans l'ouvrage Série limitée, objet de collection1, Fabrice Peltier le fait remonter au milieu des années 80. Après avoir connu une montée en puissance dans les années 90, il a atteint son apogée lors du passage à l'an 2000. La vague n'est pas retombée depuis. Certaines marques sont devenues des habituées. Après Jean-Paul Gaultier, Christian Lacroix, Issey Miyake, Paul Smith ou Courrèges, la créa-trice américaine Diane von Furstenberg signe la dernière édition limitée Evian. D'autres font leurs premiers pas sur ce marché à l'occasion des fêtes 2012. La maison Perrier Jouët a ainsi proposé une édition limitée de la Cuvée Belle Epoque, une première depuis la création en 1902 du flacon d'Emile Gallé. Le créateur floral Makoto Azuma a imaginé pour cette marque prestigieuse un design tout en délicatesse, inspiré des bulles de champagne et du mouve-ment des anémones.

eDITIOns LImITÉes : L'ART eT LA mAnIèRe De DÉcLIneR sOn IDenTITÉ

Outils de dynamisation des ventes, les bouteilles en éditions limitées se multiplient mêlant collaboration extérieure et challenges techniques.

Pour continuer à séduire leur clientèle, attirer un public nouveau et dynamiser la consommation, les marques multiplient les initiatives marketing et commerciales. L'édition limitée répond bien à ces problématiques : un bon moyen de faire parler de soi, de conférer un surcroît de prestige à son produit, de raconter une histoire différente ou d'apporter de la nouveauté à un produit qui ne change pas ou peu. À cet égard, les alcools, marché empreint d'une forte inertie, en sont une bonne illustration. Le phénomène a d'ailleurs touché ces produits, avant de gagner des breu-vages plus « mass market » comme l'eau, la bière ou les softdrinks.

cOLLAbORATIOns cRÉATIves... Certaines marques poussent le concept et jouent à fond la carte collector. À l'instar de la Maison Rémy Martin. Le photographe David LaChapelle a non seulement habillé les bouteilles de 75 cl de la marque de cognac, mais aussi 300 magnums qui, vendus sur Internet pendant 300 minutes, se

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À LA UNE

Belle Epoque Florale Edition by Makoto Azuma (© Daniel Jouanneau).

L'étui enveloppant la bouteille Jameson peut se transformer en seau à glace.

Piper-Heidsieck et Christian Louboutin ont joué la carte de l'extravagance pour l'édition limitée 2009.

sont arrachés comme des petits pains. « L'uni-vers collector du flacon, de la bouteille est très proche des tendances de la mode », relève Eric Fresnel, président de Sleever International qui a notamment réalisé l'édition limitée Rémy Martin-David LaChapelle.« Pour ne pas se réduire à de simples opéra-tions commerciales, les éditions limitées doivent s'inscrire dans une logique de collaboration créative, estime Christophe Pradère, CEO de BETC Design. Elles doivent donner naissance à un produit qui n'aurait pas existé sans l'une des deux parties ». À l'image de l'association entre Piper Heidsieck et Christian Louboutin. La maison de champagne et la marque de chaus-sures aux semelles rouges ont imaginé en 2009 un coffret comprenant une « flûte-soulier » en cristal et une bouteille de champagne brut. Elles ont remis au goût du jour, le temps d'une édition limitée, une pratique en vogue au XIXe siècle consistant à déguster le pétillant breuvage dans la chaussure d'une courtisane ou le chausson d'une danseuse !

... eT RITueLs De cOnsOmmATIOn Travailler sur les rituels de consommation, les rituels de la marque et donc sur l'usage est aussi une manière d'aborder les éditions limi-tées. C'est l'axe privilégié par le whisky Jameson (groupe Pernod-Ricard) et les designers Borrione et Jupille pour les fêtes de fin d'année 2012. L'étui enveloppant le flacon peut ainsi être utilisé comme seau à glace. On retrouve entre autres cette idée dans l'édition limitée 2013 de Badoit. Les bouteilles, rouge (intensément pétillante) et verte (finement pétillante), sont proposées dans un coffret, accompagnées d'une flûte. Une façon d'affirmer son statut d'eau noble de célébration. S'y ajoute une dimension ludique, apportée par une touche créative très pop'art. La typo est déclinée en 4 couleurs vives et fluorescentes (bleu, vert pomme, rose fuchsia et jaune), barrant la bouteille en diagonale. Côté réalisation, sérigraphie, sablage, marquage à chaud… Les solutions industrielles ne manquent pas. Le sleeve (ou manchon), tech-nologie brevetée par Sleever International, a permis de transposer l'univers d'Alexis Mabille sur la bouteille de Cointreau. Un film plastique thermorétractable est venu gainer intégrale-ment le flacon à la forme complexe. Les nœuds papillons chers au créateur ont été parfaitement restitués. « Cette performance technique est liée à la qualité du film, la qualité des encres et la

maîtrise de la phase de rétractation », souligne Eric Fresnel. Le parachèvement de l'édition limitée Beefeater, vendue le temps des Jeux Olympiques de Londres, constitue également un joli challenge technique. La bouteille de gin tout de rouge métallisé vêtue permet de décou-vrir des visuels de la capitale britannique grâce à l'emploi de la vitrophanie. Les technologies aujourd'hui en cours laissent une grande latitude à l'imagination et à l'imaginaire des marques, des créateurs et des designers. C. G.

1- « Série limitée, objet de collection », Fabrice Peletier, Editions Pyramyd, 2009.

côTÉ RÉALIsATIOn, sÉRIgRAphIe, sAbLAge, mARQuAge à chAuD… Les sOLuTIOns InDusTRIeLLes ne mAnQuenT pAs.

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À LA UNECOMMuNICATION ET CulTurE

Entre les réalisations artistiques qui s’inscrivent dans l’espace public et la communication visuelle, il y a souvent bien des connivences. Parmi les 700 perfor-mances présentées d’octobre 2012 à janvier 2013 dans le cadre de Lille3000, certaines s’inscrivent comme

des « métamorphoses urbaines ». Décryptage avec Caroline David, directrice des arts visuels de la mani-festation.

visible : Qu’est-ce que Lille3000 ?

Caroline David : Une immense fête culturelle de 4 mois dont Lille est l’épicentre, mais qui fédère 71 communes alentours. Entre parade, expositions, ateliers, spectacles... Une grande diversité de lieux

est investie, le temps d’une soirée ou pendant plusieurs mois. Des musées bien sûr, mais aussi des espaces publics : centres commerciaux, église désacralisée, parcs, rues... Cette année, plus d’un million de personnes devraient avoir participé à l’événement parmi lesquels des visiteurs natio-naux et 12 % étrangers.

Que se passe-t-il lorsque l’art et la communication visuelle parta-gent le même espace public ?Une œuvre qui se donne à voir dans la ville est confrontée aux bons et aux moins bons côtés de celle-ci. L’artiste doit jouer de façon ludique avec tous ces aspects, créer en adoptant une échelle plus monumentale pour être remarqué et tenir compte de l’environnement urbain. Un square, un coin de rue peuvent se transformer en écrin. Ailleurs, sa création entre en concurrence avec une avalanche d’informations et d’images typiquement urbaines. Une situation malgré tout intéressante puisqu’il touche là le plus de monde. D’une certaine façon, il endosse le même rôle qu’un publici-taire... Il doit suivre un cahier des charges. À la fois se fondre dans l’espace public, mais aussi le troubler. Trouver comment interpeller les passants.

Fantastic, le thème de l’édition 2012 se prête particulièrement bien à cette rencontre avec le public...L’étrange et le curieux se mêlent avec bonheur à la vie de la ville. En pleine rue, un panneau d’affichage détourné par Thierry Fournier, sème le doute. Grâce à une bâche de travaux, Pierre Delavie joue avec les limites de nos perceptions. Les anamorphoses « déposées » par Quentin Brièrent sur des allées de supermarchés donnent le vertige... Dans chaque cas, on trouve des codes communs avec la communication visuelle auxquels les artistes ajoutent une touche d’incongru, un grain de « fantastic » supplémentaire.

Quelle place pour la lumière ?Parce qu’elle est très séductrice, beaucoup d’artistes travaillent la lumière sous toutes ses formes. En utilisant des tubes néon, aussi bien que des Leds, par dizaines de milliers, ou encore la technologie sophistiquée du mapping en 3D pour animer la façade de Notre Dame de la Treille. Impos-sible d’être exhaustif, la lumière est partout. Avec elle, à la tombée de la nuit, Lille3000 se métamorphose encore... Propos recueillis par L. B.d.C.

L’ART s’AffIche en vILLe

RePèRes2004 : LILLe cApITALe euROpÉenne De LA cuLTuRe

2006 : DÉcOuveRTe De L’InDe Avec « bOmbAyseRs De LILLe »

2009 : mIse à L’hOnneuR De L’euROpe De L’esT Avec « euROpe xxL »

2012, LA vILLe se mÉTAmORphOse pOuR DevenIR « fAnTAsTIc ».eT enTRe chAQue ÉDITIOn, Des expOsITIOns mAjeuRes D’ART cOnTempORAIn

Le plasticien Pierre Delavie a répondu à une commande de Lille3000 et de La Poste en imaginant une bâche qui dissimule un bâtiment en rénovation.

Au lieu de reproduire l’architecture cachée, l’artiste bouleverse les repères. Très loin de la réalité, son trompe-l’œil emprunte d’énormes colonnes à un autre monument et les incline à l’extrême. Les Lillois s’interrogent et

redécouvrent un lieu auquel ils ne prêtaient plus attention.

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À LA UNE

Comment participer à Lille3000 et jouer la carte du « Fantastic » se demandait le groupe Accor ? Le collectif Electronic Shadow a imaginé un coucher de soleil perpétuel, différent chaque soir et projeté toute la nuit sur l’une des façades du Suite Novotel.

EdF, PArTENAIrE ENgAgÉPartenaire historique de lille3000, EdF est un acteur particulièrement engagé dans les projets impliquant les métiers de l’énergie. Frédéric lefèbvre, responsable de la communication, témoigne de l’importance de promouvoir recherche et bonnes pratiques.

« aux côtés de Lille3000 pour tous types de projets, le groupe edf soutient dans le cadre fantastic plusieurs projets dont de magnifiques créations lumineuses. en tant qu’énergéticien, notre message est clair : il faut profiter de la magie de la lumière mais pas à n’importe quelle condition. L’énergie est un bien précieux ! sur ce point, constat positif, les mentalités évoluent. Lors des précédentes éditions, nos experts guidaient les artistes pour créer des œuvres économes en énergie... cette année, les projets intègrent d’emblée ce parti-pris éco-responsable ! ainsi, la voûte étoilée constituée couvrant la rue faidherbe a été imaginée à partir d’une solution de leds économe en énergie. autre exemple, le « verger energétique », commande d’edf et de Lille3000, inclut une réflexion sur les modes de production d’énergie du futur et imagine une meilleure cohabitation de la ville et de la nature. des sculptures lumi-neuses transforment les arbres en candélabres naturels. une approche « fantastic » de ce que permettront peut-être un jour de faire les biotechnologies et que le public découvre aussi dans une exposition au Pavillon edf energy Lab, gare st sauveur. »

La Rambla, chemin de lumière de 300 m dont la conception artistique est due à François Schuiten, le design lumineux à Nicolas Genco et la réalisation à l’entreprise italienne Faniuolo.

Les arbres hybrides du Verger Energétique, conçus par Loop.pH, un studio de design londonien.

Les anamorphoses de Quentin Brièrent sont à découvrir dans les allées de super-marchés Auchan. Dans cet univers marchand compliqué, le public « tombe » sur des fresques d’un réalisme déconcertant. Vastes crevasses ou failles ouvertes sur des fonds marins... Le réalisme est tel que les clients hésitent à les « franchir » avec leurs caddies.

Avec son installation A+, Thierry Fournier détourne un panneau d’affichage urbain. À la place de la traditionnelle affiche publicitaire, un écran diffuse ce qui se passe derrière lui, comme s’il était transparent, à un détail près : la vidéo accuse un retard de 24h avec la réalité...

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FOCUSrEPOrTAgE

Hormis le logo sur l'auvent de la vitrine, rien de l'extérieur ne laisse supposer le côté ultra connecté de l'établissement – du moins d'une partie de celui-ci. Derrière les baies vitrées, une salle de 30 couverts à l'ambiance bistrot. Touch'in Paris, implanté rue Vignon à quelques encablures de la place de la Madeleine, joue, au rez-de-chaussée, la carte de l'ancrage local et d'une cuisine de qualité faisant la part belle aux produits frais. Le Studio Janreji fondé par Régis Conseil a réinterprété les codes des bistrots parisiens, en insufflant au lieu énergie et moder-nité. Carreaux métro aux murs, parquet au sol, comptoir transformé en mange-debout, lustres holophane chinés, mur de photos sur Paris réali-sées par le photographe Daniel Mielniciek.

cOnnexIOns en sOus-sOL Pour Jérémy Vuillemin, le jeune propriétaire de Touch'in Paris, d’à peine 25 ans, pas ques-tion de proposer un bistrot parisien de plus, avec le risque d'être noyé dans une offre déjà pléthorique. Pour se démarquer, il a couplé son restaurant avec un bar à cocktails. Mais, là encore, pas n'importe quel bar. Situé dans une cave voûtée, celui-ci décline un univers très… connecté. Les sept tables meublant l'en-droit sont chacune dotées d’un écran tactile de 40 pouces, à 8 000 euros l'unité. Fabri-quée par Samsung, cette dernière génération

L'établissement ouvert en avril dernier rue de vignon décline deux identités distinctes. Au rez-de-chaussée, un bistrot parisien. Au sous-sol, un bar à cocktail équipé de tables à écran tactile.

TOuch'In pARIs : Des cOckTAILs

cOnnecTÉsde table intégrant la technologie « Surface » de Microsoft permet l'interaction entre plusieurs utilisateurs ainsi que la détection d'objets, grâce à des capteurs infrarouge. « Recouvertes d'une couche de verre Gorilla Glass anti-rayure, elles se révèlent résistantes, mais ne tolèrent que des éclairages tamisés et indirects », explique Jérémy Vuillaume. Les quatre pieds standards, peu adaptés, ont été remplacés par un pied central dessiné par le Studio Janreji.« Aujourd'hui, le digital est partout, constate le jeune patron. Nous voulons faire vivre à notre clientèle une expérience tactile nouvelle ». Une application spécifique « Touch'in Paris », déve-loppée par After Mouse Company, permet de consulter le menu, d'appeler le serveur, de commander un taxi, de trouver un endroit pour sortir… et bien sûr de commander du bout des doigts son cocktail préféré. Le barman en prend connaissance via une boîte mail, une pop up apparait avec la commande et le numéro de table. Le client peut également envoyer des e-cards sur son profil facebook, échanger ses photos de vacances… Bientôt, il sera possible de tchater entre tables ou d'offrir un cocktail à une autre table… « En plus d’être fonctionnelles, ces tables sont un coup marketing. Elles ont créé un énorme buzz et fait venir du monde », recon-naît Jérémy Vuillaume. C. G.

« nous vouLons faire vivre à notre cLientèLe une exPérience tactiLe nouveLLe »

Au sous-sol : l’ambiance mêle cosy et technologie © Studio Janréji

La cible ? Une clientèle de

25-35 ans branchée et déjà 100 % connectée.

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“ Les entreprises qui se développent

sont celles qui s’adaptent le mieux à l’évolution du marché ”

d’après Charles Darwin

Dans un marché en pleine mutation, de nouveaux débouchés apparaissent pour les acteurs de l’impression et de la personnalisation objet et textile.

Organisateurs de CTCO depuis 2008, nous avons donc décidé, avec C!Print, d’y consacrer un nouveau salon à part entière. Ne manquez pas cette occasion d’explorer

tous les nouveaux marchés de la communication visuelle.

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FOCUSrEPOrTAgErEPOrTAgE

Sans renier son passé, metz se réinvente, donne à voir ses quartiers, ses commerces, son fleuve... Pour accompagner cette dynamique, la municipalité a confié la conception

de la signalétique urbaine à l’équipe d’Intégral Ruedi Baur1. Dans les rues de metz, Ruedi Baur, graphiste et designer franco-suisse nous en fait une lecture en live.

ÉcRIRe LA vILLe

seLOn RueDI bAuR

visible : Créer une signalétique urbaine, c’est forcément partir d’un contexte. En quoi metz est-elle unique ?

Ruedi Baur : Longtemps Metz a été réduite à l’image de « ville caserne », stigmatisée par son passé militaire. Ces dernières années, la muni-cipalité a décidé de mettre en avant la richesse de son patrimoine historique, tout en jouant la carte de la modernité. Lors de l’ouverture du Centre Pompidou de Metz, notre équipe a réalisé la signalétique provisoire reliant le musée au centre ville. Puis nous avons été missionnés pour concevoir l’ensemble de la signalétique et c’est Eva Kubinyi, graphiste associée et cogé-rante d’IRB qui a piloté l’ensemble du projet, avec David Thoumazeau, designer associé.

À quelles problématiques deviez-vous répondre ? Il ne s’agissait pas juste de permettre aux gens de se repérer, mais de leur faire voir la ville d’un œil neuf. De relier différents lieux en les amenant à découvrir telle ou telle rue. Déjà 8 parcours distincts forment, depuis la gare, plusieurs cheminements touristiques. Sous l’impulsion de Thierry Jean, adjoint au Maire, délégué au développement économique et touristique, le commerce n’est pas oublié dans cette équation. Une fois n’est pas coutume, la signalétique a été identifiée comme un moyen d’accompagner la redécouverte de la ville. Les contextes urbains étant variés, la solution signalétique passait par la mise en œuvre d’un langage visuel capable de répondre à toutes ces situations. Une façon

Ruedi Baur, designer et graphiste franco-suisse à gauche et Thierry Jean,

adjoint au Maire de Metz à droite, réunis sur le terrain pour présenter les premières réalisations de signalétique.

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FOCUS

d’écrire la ville proposant un système suffi-samment ouvert et complexe pour s’adapter à l’environnement et faire signe dans l’espace. Sans oublier un trilinguisme qui se justifie par l’importance du public allemand et par l’histoire assumée de la ville.

Comment est-ce que cela se matérialise ?Contrairement à ce qui se fait souvent en signa-létique, le support disparaît... Chaque panneau directionnel est fabriqué à partir d’une plaque d’aluminium dans laquelle les lettres sont décou-pées au jet d’eau. Elles viennent s’enfiler dans l’espace urbain sur des cadres tendus, en toute transparence, comme de fines broderies. Ainsi, la signalétique interagit avec l’architecture et la ville se donne à voir derrière les mots. La face des lettres se décline en blanc. La couleur, qui change pour s’harmoniser avec les lieux d’im-plantation, n’intervient que sur la tranche des lettrages et s’attenue en approchant du centre ville. Nous avons opté pour l’« Irma », une police de caractères dessinée par le typographe Peter Bilak dont les lettres s’inscrivent sur le support comme sur une portée musicale.

Et que racontent ces mots ?Ils rendent la ville lisible et poétisent la signalé-tique comme vous le voyez déjà sur le lettrage identifiant de l’Office du Tourisme. Dans quelques mois, une signalétique d’identification marquera l’entrée des rues piétonnes, suspendue entre les immeubles, comme un pendentif. Les entrées du marché couvert seront habillées d’auvents typographiques dont l’ombre portée se lira aussi sur le bâtiment. Le choix des mots est impor-tant. Ils véhiculent des émotions, constituent un tout qui dit la ville, suggèrent sans dominer. Un travail passionnant pour réintroduire le verbe et l’échange avec le citoyen dans l’espace public.

Le plus difficile dans ce projet ?Probablement la conception d’un langage signalétique suffisamment riche pour que la municipalité se l’approprie et souhaite continuer à le décliner dans la ville, au-delà même de notre collaboration.

Propos recueillis par L. B.d.C.

1- Intégral Ruedi Baur et associés Paris est un atelier de conception créé en 1989, spécialisé dans différents domaines du design : graphisme, identité visuelle, systèmes d’orientation et d’information, design d’exposition...

Plusieurs séances de travail avec des associations de malvoyants ont conduit à la décision de peindre la tranche des lettres en couleurs vives, voire fluo, afin d’en accentuer la lisibilité.Des lettres ouvertes sur le patrimoine architectural.

Les auvents du marché couvert constitueront de nouveaux points

d’étonnement où la recherche sur le vocabulaire prendra

toute sa force.

Un prototype en bois a été réalisé et testé in situ pour chaque élément de signalétique. La fabrication des panneaux (notamment la découpe du métal au jet d’eau) a été effectuée par l’entreprise MSISE-Signalétique (95).

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FOCUSrEPOrTAgE

Dès le premier regard sur la façade toute en transparence, pas de doute, voilà une agence bancaire pas tout à fait comme les autres. Impression confirmée dès qu’on pénètre dans ces lieux où tout étonne le visiteur non averti : un plafond monumental tout en courbe, des lumi-naires design, une signalétique qui interpelle, un véritable coin « lounge » avec café, journaux et distractions pour les enfants… Mais aussi, quand même, tout ce que l’on attend a priori d’une banque : un endroit où déposer ses chèques, du personnel pour répondre à ses questions et un espace plus privatif dédié à la rencontre entre clients et conseillers.

ReDÉfInIR sA sInguLARITÉ Second point de vente « physique » pour la banque ING Direct, l’Agence-café de Lyon se démarque nettement de sa grande sœur pari-sienne, ouverte à l’Opéra (Paris 9ème) en 2002. « Dans les deux cas, il s’agissait de générer une réassurance vis-à-vis de la marque auprès des clients et des prospects qui, même s’ils adoptent

Précurseur du concept de banque à distance au début des années 2000, INg Direct n’en finit pas de bousculer les codes de l’univers bancaire. Sa seconde agence a ouvert en septembre 2012 à Lyon. Un lieu résolument décalé, signé Outsign.

DRôLe D’enDROIT pOuR une RencOnTRe… Avec sA bAnQue !

le principe de la relation bancaire à distance, ont parfois besoin du contact humain. En revanche, nous ne pouvions pas simplement dupliquer à Lyon le modèle parisien. Il fallait d’abord redéfinir notre positionnement, car, partie d’une simple offre d’épargne au moment de sa création, ING direct a depuis considérablement développé ses services, avec des produits d’investissement et des comptes courants », explique Sophie Heller, Directrice marketing ING Direct France.Devenue une banque à part entière, en quoi ING Direct est-elle toujours différente ? De cette analyse préalable est ressortie la nouvelle plateforme identitaire de la marque et son posi-tionnement de service construit autour de quatre valeurs clés, « considération, clarté, facilité, convivialité ». Charge ensuite à l’agence Outsign de mettre en scène ces principes dans son projet d’aménagement et de les traduire en solutions concrètes, à chaque étape du parcours client.« L’objectif était de créer un lieu, loin du registre conventionnel de l’univers bancaire, qui puisse incarner l’attitude de la marque, qui est juste-ment l’affirmation d’une différence. Il fallait trouver

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FOCUS

lE PlAFONd THÉâTrAlISE l’ESPACETout en courbe, le plafond de l’agence constitue en lui-même une curiosité architecturale. Il est composé de lames de Forex® peintes en blanc fixées perpendiculairement au plafond. Entre chaque lame, des lignes de Leds donnent à l’ensemble une impression de nuage

lumineux. Le mouvement, qui suit symboliquement la cour-bure du lion ING, accompagne le client vers la banque d’accueil puis vers chaque espace dédié.

un ton décalé, tout en restant professionnel », affirme Marc Dölger, Architecte DPLG et Direc-teur associé de l’Agence Outsign. Forte d’une double compétence (architecture intérieure et design produit), l’équipe d’Outsign a choisi de puiser son inspiration dans le « Droog Design », un courant hollandais, qui prône l’audace et l’in-novation. L’Agence-café, d’une surface de 200m2, se découpe en trois zones distinctes. Le comp-toir d’accueil se prolonge à droite par un vaste espace de détente avec des services gratuits à disposition (journaux, écrans, connexion wi-fi, boissons chaudes, etc.) et conduit, à gauche, sur un troisième espace, semi-fermé, qui permet de s’entretenir avec un conseiller, en toute discrétion. Chaque zone est habillée de pièces de mobilier sur-mesure, dessinées par l’agence Outsign. Entre autres : des objets empruntés à l’univers domestique (horloge, fauteuils larges et coussins).

LA sIgnALÉTIQue jOue suR Les mOTs L’identité du lieu est renforcée par le code couleur orange, que l’on le retrouve en aplat sur certains murs, mais aussi en surimpression brillante représentant la silhouette du lion, logo de la marque. « Pour apporter de la chaleur et de l’authenticité, on a utilisé du Corian®, du bois plaqué, un revêtement mural type Texa, doublé d’une mousse pour le confort acoustique… Autant de matières qui exaltent le côté polysen-soriel du lieu », souligne Marc Dölger. À base de mots courts et d’expressions emprun-tées au langage parlé, la signalétique adhésive assure le légendage du lieu : « Quoi d’neuf ? », « Un café ? », « Tête-à-tête ». À la clarté du message, se mêle le clin d’œil complice entre la banque et ses clients.

Véritablement conçu comme un concept store, la nouvelle Agence-café bénéficie en outre d’un positionnement stratégique dans une zone très commerçante de Lyon. Réglementation de centre ville oblige, l’enseigne, minimaliste, est simplement composée du nom et du logo rétro-éclairés, mais « la façade et ses très hautes baies vitrées jouent en elles-mêmes le rôle d’hyper-enseigne. La transparence met en valeur l’aménagement intérieur, à l’image d’un show room, pour affirmer l’existence du lieu, donc de la marque, de jour comme de nuit », souligne Marc Dölger. Dans la foulée de l’ouverture de cette agence, celle de Paris a subi quelques aménagements : le système de file d’attente a été repensé et le mobilier changé, tandis qu’une zone plus priva-tive a été créée. À terme, la marque pourrait confier à Outsign l’aménagement de nouvelles implantations dans quelques autres villes majeures en régions. Marc Dölger précise : « Ce ne sera certainement pas une copie à l’identique. Partout où elle s’incarnera, l’identité ING Direct sera réinterprétée pour susciter nouveauté, singularité et étonnement ». C.C.

à bAse De mOTs cOuRTs eT D’expRessIOns empRunTÉes Au LAngAge pARLÉ, LA sIgnALÉTIQue ADhÉsIve AssuRe Le LÉgenDAge Du LIeu.

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FOCUSÉTudE dE CAS

Une scénographie adaptée au projet, avec des éléments simples évoquant la linéarité et la profusion.

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Dans le cadre d’une exposition itinérante, tous les éléments de communication ont été pensés en amont et en concertation. Une performance artistique et humaine.

une scÉnOgRAphIe gRAvÉe DAns Le Temps

Pendant quatre saisons, le designer Guillaume Bardet a dessiné à la main et modélisé numériquement un objet par jour. L’ensemble a été réalisé l’année suivante en collaboration avec 14 céramistes1. Ce travail fait l’objet d’une exposition itinérante originale, « L’usage des jours - 365 objets en céramique2 ». L’artiste en a confié la scéno-graphie au designer Vincent Dupont-Rougier qui explique : « il a fallu intégrer plusieurs contraintes : la polyvalence et l’adaptabi-lité à 5 lieux différents (château, musée...), le transport et la pérennité des meubles de présentation, tout en servant aussi le propos de l’exposition, l’évocation du temps ».Le point de départ de la scénographie est le catalogue de l’exposition3. Ainsi que détaille sa conceptrice, la graphiste Anna Radecka

de l’agence c-album, « chaque saison a été imprimée sur un type de papier spécifique pour procurer des sensations différentes de matières et de couleurs. Pour la couverture, nous avons redessiné les 365 objets en filaire et nous les avons superposés pour signifier le temps passé et le travail accompli ». Cette idée d’agenda a tellement plu à l’artiste qu’elle a été reprise pour la signalétique de l’exposition, l’affiche et le film d’animation.

une sIgnALÉTIQue « ÉphÉmÉRIDe »Les œuvres ont été disposées par ordre chronologique de création et par séries sur 50 tables en bois, excepté onze pièces hors normes présentées au sol. Une fois les emplacements définis, le scénographe a

une estamPe graPhique suPerPosant Les 365 obJets imaginés Par guiLLaume bardet et redessinés au trait Par L’agence c-aLbum.

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FOCUS

Les tablettes numériques présentent les phases de travail et de recherche, l’état d’esprit de Guillaume Bardet au moment de la création, ses croquis et ses dessins 3D quotidiens, des photos de la fabrication des pièces et des témoignages de l’artiste et des céramistes sur leur expérience commune.

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travaillé de concert avec le sérigraphe, sur une signalétique montrant la dimension temporelle. « Chaque cartel, argumente le scénographe, comprend le dessin en filaire de l’objet et une légende, avec le jour de création, les dimensions et la nature de l’objet, le nom du céramiste ». En vis-à-vis des objets et des cartels, des tablettes numériques présentent les différentes phases du processus créatif4.

une sIgnALÉTIQue 100 % InTÉgRÉe Pour dépasser les contraintes liées à l’itinérance, la signalétique a été sérigraphiée directement sur les tables, avec une couleur par saison. Ainsi que l’explique Christophe Michel (Atelier de sérigra-phie Œil de Lynx), « nous avons réfléchi très en amont et fait de nombreux tests de couleur et d’accroche sur le bois. La mise à la teinte a été longue, travaillée au gramme près, pour être parfaitement lisible ». Le bois des tables a été choisi5 afin d’intégrer esthétiquement les tablettes et de bien révéler les couleurs. Le mobilier, démontable et transportable à plat

dans un petit volume, a été numéroté. « Au final, conclut le scénographe, toutes les contraintes ont été surmon-tées et nous avons pu réaliser des économies d’échelle, pour un budget équivalent à celui d’un projet classique ». Tous les acteurs partagent le sentiment d’avoir vécu l’expérience rare d’être intervenus, chacun dans sa discipline, au bon moment de la création, pour une parfaite cohérence de tous les éléments de communication. V. O.

1- Travail récompensé par le prix Intelligences de la fondation Bettencourt.2- Cinq lieux d’exposition. En 2012 : Cité de la céramique à Sèvres, Grand Hornu Images en Belgique, Château des Adhémar – Centre d’Art Contemporain à Montélimar et Maison de la Céramique du Pays de Dieu. En 2013, Mudac de Lausanne en Suisse (26 mars-26 mai).3- Édité par Bernard Chauveau, conçu par l’agence c-album, photos de Pierre-Olivier Deschamps de l’Agence Vu.4- Dessins, 3D et photos de mise en œuvre réalisés par Guillaume Bardet. Vidéos conçues par Clément Martin (egotripDesign), sur des tablettes ViewSonic de 9.7 pouces.5- Koto teinté de chez Marotte.

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FOCUSÉTudE dE CAS

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Écrans de télévision, moniteurs, écrans interac-tifs, ces différents supports sont de plus en plus mis au service de la communication externe ou interne des sociétés, des marques, des lieux et services publics. Avec une contrainte de taille liée à l’environnement où se situe le dispositif : la diffusion du contenu doit se faire le plus souvent sans son. De cette contrainte naît l’éla-boration d’un contenu très spécifique. « Il faut savoir capter le regard d’un public plus ou moins réceptif, que ce soit dans la gestion de l’attente ou dans la diffusion d’informations à destination d’un public précis, indique Luc Dessales, diri-geant de la branche Affichage dynamique de ViewOn, groupe de communication multimédia. Pour cela, le message doit être compris en une fraction de seconde. » Des contenus au format très court, qui viennent s’inscrire dans une grille de programmes constituée de différentes

DIgITAL meDIA : un cOnTenu De pLus en pLus QuALITATIf

Les écrans hors foyer s’implantent progressivement dans de nombreux univers, offrant souplesse et réactivité à la communication. Une évolution qui va de pair avec l’enrichisse-ment du contenu.

rubriques, à l’image des médias classiques (actualités, météo avec éphéméride, bouquet thématique sur la culture, la vie quotidienne et les divertissements, événementiel…).

un mÉDIA TRès RÉAcTIfMais ici, la forme prédomine et toute création commence d’abord par le graphisme (l’ha-billage), complété ensuite par le wording. Chaque contenu est créé sur-mesure pour répondre à la demande du client en fonc-tion de ses besoins et du public visé. « Nous fournissons un énorme travail de conseil auprès de chaque client afin de bien définir ses attentes », confie Michel Rosenberg, co-fondateur et président de New PLV, agence leader dans l’affichage dynamique au sein de la grande distribution. Installés aux lignes de caisses ou dans les rayons tradi-

Dépêche mise en scène par l'AFP sur un globe terrestre.

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FOCUS

quElquES rÉAlISATIONS mOBILIERS URBAINS INTELLIgENTS : JCDECAUx ET L’AFP L'AFP a été choisie par JCDecaux pour être l'un des partenaires fournisseurs de contenus dans le cadre d'un appel à projets organisé par la ville de Paris pour l'installation de mobiliers urbains intelli-gents expérimentaux. Depuis mars 2012, le Concept-Abribus de JCDecaux, place de la Bastille à Paris, intègre un bandeau défilant

reprenant en temps réel l’actualité nationale et internationale de l’AFP, en français et en anglais. Une application interactive spécialement développée par l’entreprise y est également consultable ainsi que sur trois décodeurs urbains installés rond-point des Champs Elysées, quai Branly et rue de Rivoli. Disponible en quatre langues et accessible depuis la rubrique « Culture et Infos », l’application intègre des contenus multimédias thématiques.

COmmUNICATION INTERNE ChEZ RENAULT PAR vIEwON ViewOn fournit le contenu du dispositif d’affichage dynamique pour la commu-nication interne au sein des différents sites du constructeur automobile, dont le TechnoCentre de Guyancourt (78). Un journal d’actualité est notamment réalisé avec le service de communication du Groupe. Certains événements importants comme les essais de Formule 1 sont filmés par ViewOn et retransmis en direct sur le réseau d’écrans.

TOTEm INTERACTIF ET TACTILE ChEZ mERCEDES-BENZ Quantim/Seventh Media a mis en œuvre une solution interactive au sein du Show Room Mercedes situé avenue des Champs-Élysées. Les visiteurs peuvent ainsi composer du bout des doigts la voiture de leurs rêves, en touchant l’écran et en sélectionnant le modèle, le moteur, les finitions qu’ils préfèrent. Cet outil d’aide à la vente permet également de présenter l’ensemble de l’offre au sein de cet espace. Son contenu est directement issu de celui du site web du constructeur.

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tionnels, ces dispositifs servent à améliorer la zone de pénétration du point de vente à travers un contenu commercial (promotions, offre du jour…) et informationnel (origine des produits, recettes de cuisine…). Avec le développement d’Internet, le support digital est devenu beau-coup plus réactif et la commande d’informations en temps réel plus importante. « Pour répondre à ce besoin de contenu à plus forte valeur ajoutée, l’AFP a développé différents formats de contenus spécifiques pour le digital media », constate Chantal Ferraro, responsable marketing développement au sein de l’agence. Développé au départ pour le web, l’AFP propose désormais un journal télévisé, sous-titré en français et en anglais, dédié aux écrans publics (aéroports, administrations...). D’autres déclinaisons ont vu le jour depuis en plusieurs langues : rubriques thématiques en temps réel et prêtes à diffuser. Chaque dépêche est constituée d’un titre, d’une photo et d’un résumé de l’actualité. Une application appelée Earth News en 3D permet la mise en scène de dépêches sur un globe terrestre grâce à l’utilisation de métadonnées de géolocalisation. R. L.

IL esT TRès DIffIcILe De DIRe ce Que seRA ce mÉDIA DAns 3 Ans, TAnT Les ÉvOLuTIOns TechnOLOgIQues sOnT RApIDes. sOn pOTenTIeL D’uTILIsATIOn ResTe à InvenTeR ! , mIcheL ROsenbeRg, pRÉsIDenT De new pLv.

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FOCUSluMIÈrE

Depuis octobre dernier, tous ceux qui sont passés boulevard Haussmann à Paris, l’ont remarqué... Les Galeries Lafayette ont changé ! Sans attendre Noël, le soir venu, le monument s’est paré d’une chrysalide lumineuse. Exit les arabesques de sa tenue de fête des années précédentes. Changeante, sa nouvelle parure baptisée Chrysalide, fait davantage penser à la robe couleur du temps de Peau d’Âne. L’au-teur de cette partition lumineuse ? Le plasticien Yann Kersalé et les 9 assistants de son Atelier parmi lesquels, Jean-Marie Priol. « Conçue pour

briller 6 ans, l’animation visuelle va se renou-veler périodiquement, annonce-t-il. Ainsi, aucun risque de lassitude, même pour les riverains. » Derrière cette réinvention permanente, un dispo-sitif et une technologie souples et précis. Près de 19 000 points lumineux ponctuent la façade, insérés sur des barrettes de Leds de longueurs variées. Un dispositif informatique permet de piloter la variation des couleurs, la vitesse et l’in-tensité lumineuse. Leur combinaison compose un contenu artistique abstrait. Au fil des saisons et des événements commerciaux, des scénarii

une pARTITIOn LumIneuse en LeDs mAjeuRes

La coupole des galeries Lafayette a 100 ans. L’occasion de revisiter sa mise en lumière ainsi que celle de la façade du grand magasin en conjuguant la magie d’une scénographie signée yann Kersalé avec la technologie du 21e siècle. Explications en direct de l’Atelier !

365 jOuRs D’ÉcLAIRAge cOnsOmmeROnT mOIns Qu’un mOIs Avec L’AncIen DIspOsITIf. une mIse en LumIèRe ÉcO-RespOnsAbLe !

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3 quESTIONS à HÉlÈNE lAFOurCAdE

Directrice image et merchandising des Galeries Lafayette pendant 8 ans, Hélène Lafourcade a notamment piloté le travail préparatoire au changement d’identité lumineuse. Aujourd’hui cofondatrice de l’agence Good2Know, elle poursuit sa collaboration avec le groupe Galeries Lafa-yette.

visible : Comment anticipe-t-on une transformation de cette envergure ?hélène Lafourcade : La précédente installation a brillé durant 8 hivers. En moins de 10 ans, la technologie a considérable-

ment progressé, ce qui nous a permis d’envisager une mise en lumière permanente puisque évolutive. Entre l’appel d’offre et ce que voyez aujourd’hui, 3 ans ont été nécessaires. Autorisations administratives, solution technologique, parti-pris artis-tique... Il a effectivement fallu s’y prendre très en amont afin d’être fins prêts pour le centenaire.

L’intention de ce projet ?Depuis leur création, les Galeries Lafayette ont toujours eu une vocation artistique. Symbole de l’Art Nouveau, le magasin est aussi un musée mêlant mode, culture et design, comme en témoigne La galerie des Galeries, espace qui accueille régu-lièrement des expositions1. À la fois moderne et audacieuse, la création de Yann Kersalé s’inscrit dans ce sillage. La force de ce projet, c’est aussi d’être permanent. La lumière accompagnera le calendrier commercial. Au-delà des Fêtes, elle palpitera au rythme de la vie du magasin : soldes, 3J, etc.

La lumière est-elle vraiment un levier commercial ?Elle constitue un critère de personnalisation et de différenciation déterminant, d’autant plus dans un quartier aussi touristique et commerçant que le boulevard Haussmann. Entre les divers magasins, la compétition visuelle est évidente. Vecteur d’émotions, attractive pour les clients, la lumière participe pleinement à l’acte d’achat et donc à l’augmentation du chiffre d’affaires.

1- Dans le cadre du centenaire, au 1er étage, sous la Coupole, la Galerie des Galeries expose « 1912-2012 : Chroniques d’un parcours créatif ».

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FOCUS

seront inventés par Yann Kersalé. Pour fixer cette peau de lumière sur la façade, le cabinet Djuric Tardio-Achitectes a réalisé une dentelle de métal, constituée de câbles tendus sur lesquels les barrettes de Leds viennent se poser. « Cette résille d’acier est dessinée pour servir l’œuvre de Yann Kersalé la nuit et pour être discrète, mais cependant belle aussi de jour », précise Mirco Tardio.

une vIbRATIOn LumIneuse à L’ÉcheLLeDe LA vILLe Forte visuellement mais avec une emprise mini-male sur le bâti, la Chrysalide a fait l’objet d’un dépôt de permis auprès de la mairie. Il s’agit de la première création artistique lumineuse de façade pérenne enregistrée à Paris. « Concernant l’in-tensité lumineuse, l’autorisation de la voirie n’a pas posé de problème particulier, souligne Jean-Marie Priol, notamment car nous bénéfi-ciions de l’expérience positive d’une précédente réalisation en Leds installée par notre Atelier pour Monoprix, porte de Chatillon, en aplomb du péri-phérique et qui n’a jamais causé de souci ». La façade des Galeries Lafayette a été récem-ment ravalée, le dispositif lumineux, installé pour 6 ans ne subira ni démontage, ni stockage. « Et comme notre client a accepté d’investir dans un équipement à la fiabilité éprouvée, la main-tenance devrait être quasiment nulle », prédit Jean-Marie Priol. Les - bonnes - surprises viendront des scénographies : polychromes, monochromes, statiques, animées... La palette de création est presque infinie. L. B.d.C.

1- Travail récompensé par le prix Intelligences de la fondation Bettencourt.

LeD, nÉOn, Tube fLuORescenT... IL n’y A pAs De bOnne Ou De mAuvAIse sOuRce LumIneuse, jusTe Des cAs pARTIcuLIeRs. L’essenTIeL : ADApTeR LA TechnOLOgIe Au suppORT à meTTRe en LumIèRe eT nOn L’InveRse , jeAn-mARIe pRIOL.

lES dESSOuS dE lA COuPOlEDepuis sa construction en 1912, les mises en lumière successives de la coupole des galeries Lafayette avaient perdu en superbe. L’Atelier yann kersalé a mené des re-cherches pour retrouver l’esprit d’origine. Désormais, strate par strate, grâce à une mise en œuvre presque chirurgicale de l’éclairage, les détails de l’architecture, des sculptures, mais aussi de la ferronnerie des balcons dessinés par Louis majorelle sont révélés aux visiteurs. point d’orgue, le vitrail à peine teinté de la coupole se co-lore, tour à tour, de rouge, de bleu, de vert... c’est la magie des nouveaux pouvoirs donnés à la fée Électricité par la technologie du 21e siècle. Le dispositif électrique a été fixé sur la structure métallique centenaire présente dans le vide sanitaire, entre les deux parois de verre qui forment la coupole. un travail délicat réalisé de nuit et le dimanche, comme l’ensemble les interventions. La peau extérieure et la coupole, cœur des galeries, se font maintenant écho.

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PRATIQUEFAçAdE

ADApTÉ Aux mOTIfs RÉpÉTITIfs, Le mATRIçAge pAR phOTOgRAvuRe DÉpenD De L’InTensITÉ LumIneuse, pRImORDIALe pOuR AssuReR LA bOnne vIsIbILITÉ (bIbLIOThèQue unIveRsITAIRe De pAuL-sAbATIeR à TOuLOuse, 31).

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Longtemps associé à une construction urbaine dénuée d’esthétique, le béton possède aujourd’hui un potentiel décoratif qui donne un nouveau ton aux façades. Matériau composite fabriqué à partir de granulats agglomérés par un liant1, son principe existe depuis l'Antiquité. Outre la liberté de structure et de formes archi-tecturales, il autorise une multitude de textures, de couleurs, de possibilités de moulage, de polissage, de lavage, etc. Parmi les procédés développés pour le béton préfabriqué, certains se prêtent particulièrement à la création de pare-ments de caractère.

un RenDu TOuT en nuAnces gRâce à LA LumIèReAinsi, la photogravure sur béton, développée par Reckli Allemagne, consiste à transférer par fraisage des informations graphiques sur des supports en médium. Après avoir numé-

un LOOk vRAImenT bÉTOnGrâce à des techniques innovantes, le béton autorise des effets de surfaces et ouvre de nouvelles perspectives aux architectes, graphistes et industriels.

risé l’image en 256 niveaux de gris, la fraiseuse numérique reproduit les nuances sous forme de rainures verticales de diverses épaisseurs : la profondeur crée une ombre portée qui fait appa-raître les images. Sur le modèle gravé, on coule le polyuréthane des futures matrices. Transmises à l’entreprise de préfabrication de béton, elles serviront autant de fois que nécessaire à la repro-duction du motif. Ce procédé permet des effets de surface, du plus fin au plus prononcé, selon la définition de l’image choisie. Le résultat s’apparente à la projection d’une photographie sur une façade. Pour Eric Mortier, directeur commercial de Soceco-Reckli (75), filiale du Groupe Reckli : « La photogravure offre de nombreux avantages : simplicité de mise en œuvre en usine, réemploi de la matrice, résultat subtil et évolutif. En effet, la photo n’est pas figée, elle change en fonction de la lumière ambiante ». En termes de coût, il faut compter 700 € HT du m2 pour le modèle et la matrice (jusqu’à 4 x 10 m).

zoom : un LogicieL transforme Les images en rainures verticaLes PLus ou moins Profondes (immeubLe en aLLemagne).

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un travaiL minutieux de concePtion graPhique Pour un béton imPrimé sans réPétition aPParente sur Les 80 m2 de cette faÇade (Paris 14e).

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Des pOssIbILITÉs cRÉATIves InfInIesAvec la technologie exclusive du béton « imprimé » (Graphic ConcreteTM2), récemment commer-cialisée en France, l’action n’est pas mécanique cette fois mais chimique. Les motifs sont créés en léger creux grâce à une membrane spéciale, imprégnée de désactivant. Les figures devien-nent visibles par effet de contraste entre la surface de béton lisse et les zones de béton désactivé. Celles-ci, après lavage, laissent apparaître le sable et les granulats fins du béton, dont le choix (calibre et couleur) parti-cipe au rendu esthétique. Cette technologie ne manque pas d’atouts : graphique (création de motifs standards et sur-mesure) et tech-nique (liberté de jouer sur la formulation des bétons afin d'obtenir des aspects très variés).

Sur les façades d'un immeuble mixte3, l’archi-tecte Stefan Pluzanski souhaitait une intervention originale. « Ce procédé a permis « d’imprimer » le béton et de lui donner une vraie texture, avec le bon degré de grain, de loin comme de près », observe-t-il. Emmanuel Verdoni, le maître d’ou-vrage, poursuit : « Le motif de marguerites conçu par l’agence de design Pied à Coulisse (75) délivre un message optimiste aux passants tout en restant dans le thème végétal souhaité. Pour réaliser en continu un décor sans répéti-tion apparente à partir d’un module unique de 1,25 x 3,20 m (dimensions de la plaque), nous avons procédé à une centaine de simulations sur ordinateur ». Un travail préli-minaire nécessaire, compte tenu du coût relativement élevé du module (6 000 € environ). Cependant, ce dernier peut ensuite être reproduit à l’infini sur la membrane. Démonstration faite : le béton peut aujourd’hui revendiquer de nouvelles vertus décoratives. V. O.

1- Plus d’informations sur : www.monbeaubeton.com2- La technologie brevetée Graphic ConcreteTM a été inventée par l'architecte d'intérieur finlandais Samuli Naamanka et est distribuée exclusivement par la société Chryso.3- Immeuble de logements et de bureaux (Paris 14e).

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PRATIQUESOluTION TECHNOlOgIquE

Des fResQues QuI RÉcOncILIenT eAu eT ÉLecTRIcITÉ. AujOuRD’huI en nOIR eT bLAnc, DemAIn en cOuLeuRs...

En pleine rue l’été dernier lors de festivités, les habitants de Poitiers ont eu la primeur de découvrir un étonnant mur de Leds1 réactif au contact de l’eau. L’installation baptisée Water Light Graffiti ® est conçue par Antonin Fourneau, artiste-designer, enseignant en arts numériques2. « Depuis longtemps, explique-t-il, j’avais en tête d’utiliser l’eau comme vecteur d’interacti-vité. L’idée s’est précisée lors d’un voyage en Chine, en observant les balayeurs des rues faire de la calligraphie avec leurs balais humides sur la poussière ainsi qu’un vieil homme écrivant sur le sol avec une bouteille d'eau percée... ». C’est en manipulant des Leds et un vaporisa-teur à eau qu’il trouve le procédé. De retour en France, il va le mettre en œuvre grâce au ArtLab Digitalarti (cf. encadré) ainsi qu’à la ville de Poitiers qui le soutient dans cette aventure.

sImpLe eT bRILLAnTLe Water Light Graffiti ® est un dispositif composé de Leds s'illuminant au contact de l'eau. Son principe est relativement simple, poursuit l’artiste : « En touchant la surface de la Led, l'eau crée un pont électrique qui permet au courant de passer.

De L’eAu à LA LumIèRe

L’eau et l’électricité ne font pas bon ménage ? Une installation aussi simple qu’ingénieuse prouve le contraire. Ou comment écrire des messages lumineux et éphémères avec de l’eau...

La quantité d'eau déposée détermine la brillance : plus il y a d'eau, plus elle brille intensément. Une fois le liquide évaporé, elle s’éteint, prête à s’allumer à nouveau si besoin ». Les principales difficultés ont été de mettre au point le support mural avec le quadrillage adéquat pour disposer les Leds, puis de déterminer le produit le plus adapté : des Leds très diffusantes à têtes plates, en quantité suffisante, soit plusieurs milliers...

pOÉTIQue eT InTeRAcTIfCette technologie permet de faire apparaitre des messages libres, lors de démonstrations éphémères en public, ou des messages prédé-finis, par exemple dans le cadre de lancement de produits (champagne, energy drinks...). Dans ce cas, il suffit de caler un pochoir sur la surface du mur. Vaporisée, l’eau révèle uniquement les zones découpées. Le Water Light Graffiti ® offre une nouvelle forme d'interactivité dans l’espace urbain et une expérience magique, tous publics et toutes sensibilités artistiques confondues. À Poitiers, l’installation de 2 x 4,80 m permettait aux spec-tateurs de s’improviser street artists en graffant sur le mur avec de simples pistolets à eau. Aujourd’hui, Antonin Fourneau réfléchit à d’autres développements, eu égards aux nombreuses sollicitations : organisateurs d’événements, responsables marketing, graffeurs profession-nels, designers lumière… Il vient de concevoir une version avec une structure simplifiée débarrassée du câblage, et travaille sur des créations inté-grant des Leds en couleur. Il poursuit également la recherche de Leds toujours plus diffusantes et moins consommatrices d’énergie. V. O.

1- Light Emitting Diodes ou DEL en français, Diodes électroluminescentes.2- Enseigne à l'EnsAD (Ecole nationale supérieure des Arts Décoratifs) et intervient dans différentes écoles telles que la CAFA-Beijing (Chine).

dIgITAlArTICréée en 2009, la société Digitalarti (75) promeut les arts numériques à travers quatre activités : un site web et un magazine, une communauté en ligne, un pôle services dédié à l’organisation d’événements et un studio de création, le ArtLab. Quentin Chevrier, community manager et chargé de la communication précise, « le ArtLab met à disposition des artistes deux types de ressources nécessaires à la réalisation de leurs projets : un atelier avec matériels de construction et élec-troniques, et un réseau humain de techniciens, ingénieurs, designers, artistes numériques ». C’est grâce à cette structure qu’Antonin Four-neau a pu réaliser le Water Light Graffiti ®.

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PRATIQUEuNE ÉCOlE, uN PrOJET

Créer une séparation entre l’espace d’accueil et la salle d’attente. Garantir la confidentialité par l’isola-tion acoustique, sans entraver la circulation de la vue et de la lumière. Donner un aspect ludique au lieu, mais avec une installation qui soit par ailleurs facile d’entretien… Tel était le brief de départ confié aux étudiants en 3e année de l’ESAIL. Vingt binômes ont relevé le défi de créer ce « Mur de confidentialité » qui va être aménagé dans un service de consultation de l’Hôpital Femme-Mère-Enfant de Bron. Les membres du Rotary Club de Lyon Parc, sponsor de ce projet, étaient réunis le 12 décembre dernier. Face à eux, les étudiants venus présenter leurs maquettes et défendre leurs parti-pris créatifs. À l’issue de plus de 2 heures d’écoute attentive, de questions, d’échanges, trois projets ont été retenus pour être soumis à la direction de l’hôpital. Leur point commun : réussir à séparer, sans cloisonner.

LA pOÉsIe Des sILhOueTTesPierre Bianchi et Fanny Ramihone ont choisi de représenter en quatre étapes la relation « mère-enfant » par des silhouettes, depuis la femme enceinte, jusqu’aux premiers pas de l’enfant, et enfin son envol, représenté par une silhouette indé-pendante hors du mur. Résolument poétique, le mur s’offre aux regards dans sa forme la plus simple. Il est composé de trois plaques vitrées : une centrale (verre feuilleté teinté gris afin que les silhouettes se détachent sans obstruer la vue) et de deux autres en verre feuilleté blanc. Ces matériaux translucides permettent à la banque d’accueil de bénéficier au mieux de la lumière apportée par les grandes baies vitrées de la pièce.

TOuT sAuf un muR !Les étudiants de 3e année à l’ESAIL (Ecole Supérieure d’Architecture Intérieure de Lyon) ont planché sur la création d’un « Mur de confidentialité » au sein de l’Hôpital Femme-Mère-Enfant de Bron (69). Trois projets en finale : verdict fin janvier.

buLLes RÉcRÉATIvesPour contrer la dimension parfois stressante de la salle d’attente, Charlène Bellevrat et Laura Suarez de Figueroa ont opté pour des formes rondes, évoquant les bulles de savon. De plus, l’alternance des parties opaques et des parties vitrées transparentes et colo-rées offre un jeu d’ombre et de lumière, qui rend l’espace plus chaleureux. Leur mur est composé de panneaux agglomérés stratifiés imitation bois et de verre feuilleté transparent et transparent teinté.

L’ARbRe De vIeCharlotte Joubert et Elisa Trucco avaient retenu de leur visite des lieux les grandes fenêtres qui offrent une vue en contre-bas sur un espace vert. Elles ont donc choisi d’intégrer un arbre à cet espace pour rappeler la nature toute proche, mais aussi pour sa dimension symbolique de vie, de développement et de protection. Cette struc-ture ajourée (panneau contreplaqué d’Oberflex chêne clair et vitrage en verre feuilleté) crée un agréable jeu d’ombres et de lumière. C. C.

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PRATIQUEuN rEgArd Sur...

Par lAurENT blASquEz, Directeur général rolanD France

archétyPe de communication réussie dans La nature :

Le Paon et sa fameuse roue...

Chez Roland, nous avons souvent l’occasion de recevoir en formation des clients qui viennent de nous acheter des plotters de découpe ou autres matériels. Leur préoccupation majeure : réaliser une impression de bonne qualité. Mais de façon sous-jacente, on perçoit une demande plus subtile : comment créer un impact fort autour d’un message publicitaire ?

Au cOmmencemenT ÉTAIT L’InsTIncT ...

RenDez-vOus « DÉsIRAbLe » en 6 LeçOns

Qu’est-ce qui fait la force d’une communication visuelle, ou comment transformer le « plomb » des produits en « or » pour les hommes ? Question éternelle à laquelle Laurent Blasquez, directeur général de Roland France apporte ses réponses !

Avant de devenir un métier, la communication visuelle était une nécessité du monde vivant. Pour l’homme dans sa nature « animale », la communication visuelle présente deux versants. Tout d’abord le mouvement comme signal temporaire, par exemple la parade nuptiale, la posture dans un conflit territorial ou encore la relation hiérarchique. Ensuite, l’aspect (morpho-logie, couleur, etc.) qui, en revanche, signale une qualité permanente, tels que l’espèce ou le sexe. Leur point commun est le déclenchement d’une réaction immédiate des observateurs.

... eT AujOuRD’huI LA cOmmunIcATIOn vIsueLLeTransposons maintenant ce schéma dans notre société moderne ! Le facteur temporaire est à l’œuvre dans le marketing push ou promo-tionnel. Sa valeur réside dans la force du message. Des artistes comme Ben ont fait, par exemple, avec succès un usage fort, artistique mais aussi commercial de la parole écrite.Pour sa part, le facteur permanent est davan-tage orienté vers une recherche esthétique. La tradition française abonde d’exemple glorieux : des peintres comme Toulouse Lautrec, Mucha, Gruau, ou, plus près de nous, Razzia, ont utilisé leur art pour sublimer la qualité intrinsèque des produits qu’ils devaient représenter. La beauté et le déclenchement consécutif du désir sont, de fait, les piliers du marketing pull ou qualitatif.Au cours des années 60, le passage d’une société de la demande à une société de l’offre s’est accompagné d’une explosion des messages visuels et principalement publicitaires. Notre cerveau se défend remarquablement contre cette abondance de messages grâce

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PRATIQUE

au cours des années 60, Le Passage d’une société de La demande à une société de L’offre s’est accomPagné d’une exPLosion des messages visueLs et PrinciPaLement PubLicitaires.

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à sa capacité à faire disparaître, quasi instan-tanément, ce flux d’information. Alors, pour espérer surnager dans l’océan informations dans lequel nous baignons, un annonceur peut utiliser SIx ÉLÉmENTS gÉNÉRATEURS D’UN BON mESSAgE :

Il est évident que l’association de la totalité de ces éléments relève de l’exploit. Ceci dit, associer au moins trois d’entre eux vous assurera une réaction positive. La crise, « ce qui nous révèle à notre vérité » selon nos aïeux grecs, doit aiguiser la lame de nos imaginations compétitives. À n’en pas douter, nos clients de demain devront s’emparer de cette question avant de même de caresser nos rêves métalliques…

1/ LE POSITIONNEmENT : la campagne de covering d’Europcar présentant une femme dans son bain est parfaitement typique de cette recherche.2/ LE mOUvEmENT : dans les années 80, les trois enfants des publicités de Jean-Paul Goude insufflent à KODAK une notion dynamique.3/ L’ImPLICATION ÉmOTIONNELLE : les bébés des publicités Evian vantent la qualité du produit tout en faisant appel à un sentiment universel : l’attachement aux enfants, commun à l’ensemble des sociétés humaines.4/ L’ExAgÉRATION : le saut en chute libre de Felix Baumgartner donne des ailes à la communication d’une boisson énergétique. Les valeurs d’héroïsme et de courage se mettent au service d’une société commerciale. 5/ L’ELLIPSE : dans les publicités Axe, on perçoit que le bénéfice promis par le shampoing ou le déodorant dépasse largement l’objectif d’hygiène. La promesse excède la prévision...6/ UNE ASSOCIATION INhABITUELLE : la vache Milka n’est pas la seule à vendre un produit (une autre, plus rieuse, lui fait de l’ombre), mais sa singulière robe violette lui assure une place de choix au Panthéon de la publicité.

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« 2nd skin » éveiLLe L’imagination des artistesArjowiggins Creative Papers organise le concours « 2nd Skin ». Jusqu’au 28 février 2013, les créateurs du monde entier sont invités à poster en ligne des masques créés à base de papier SKIN ou d’autres papiers. Pour récompenser les meilleures réalisa-tions, le fabricant de papier a demandé à des artistes contemporains (l’artiste français Krikri, le Japonais Kako Ueda…) de créer des masques uniques qui explorent le thème de la seconde peau. Leurs œuvres inspirantes peuvent être admirées sur le site Internet du jeu-concours. www.secondskincontest.com

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NOuVEAuTÉSPRATIQUE

nOuveAux cOLORIs TenDAnce DAns Les pApIeRs mATs

« notre nouveau fiLm n’est Pas seuLement PLus écoLogique, iL est aussi PLus Performant »

Antalis, distributeur européen de papiers et de solutions d’emballage, a lancé en septembre dernier quatre nouvelles couleurs qui viennent enrichir SKIN, la gamme de papiers mats tactiles de la Curious Collection, produite par Arjowiggins Creative Papers.Émeraude, violet intense, gris véritable, indigo : ces teintes ont été développées en collaboration avec le studio Edelkoort, afin de refléter les toutes dernières tendances de la mode et du design. La gamme étoffée propose désormais un total de 16 couleurs et s’accompagne notamment d’un vaste choix de grammages (135, 270 et 380 g) et de tailles (format feuille à 70 x 100 cm)Mate et ne laissant pas de trace de doigts, SKIN est adaptée aux marques de luxe pour une large palette d’applications : emballage de cadeaux d’entreprise exclusifs, livres et programmes d’évènements, étiquettes de vêtements ou invitations… Elle convient à la plupart des techniques, notamment l’impression offset, la sérigraphie, la dorure à chaud, le gaufrage et l’estampage, le vernis UV, le pliage et la reliure.www.antalis.fr

Disponible en France au premier trimestre 2013, le nouveau film d’impression 3M™ Envision™ 480Cv3 présente des perfor-mances premium en termes de conformabilité et de stabilité tout en étant plus écologique, puisque non PvC. Une prouesse technologique.

visible : Un film d’impression sans PVC, ce n’est pas nouveau ?Catherine Plaoutine-huin, Directrice vente et marketing de la division Communication graphique de 3m : Actuellement les films sans PVC qui existent sur le marché ne satisfont pas l’ensemble des applications. Le nouveau film 3M™ Envision™ 480Cv3 est une véritable innovation car c’est une toute nouvelle technologie qui a été mise en œuvre, à partir de composés organiques et qui réduit de 60 % la quan-tité de solvants utilisés lors de la fabrication. Cette technologie brevetée 3M lui confère des performances de conformabilité équivalentes voire supérieures aux films classiques avec PVC. Nos clients transformateurs disposent ainsi d’une solution plus écologique sans avoir à sacrifier à la qualité et aux possibilités d’applications, puisque tout reste possible : habillage de véhicules, de surfaces texturées, etc.

Quels sont les débouchés pour ce produit ?En dehors de la personnalisation de véhicules, qui n’est pas un axe nouveau mais qui continue de se développer, les opportunités devraient être nombreuses en affichage extérieur : affichage publicitaire, mais aussi décoration. Avec ce film, il est très simple d’habiller un mur pour longtemps et de le faire évoluer selon les besoins.

D’autres nouveautés attendues en 2013 ? Au second semestre, nous lancerons d’autres solutions pour répondre à des approches nouvelles dans le domaine de l’enseigne, toujours en tenant compte des impératifs environnementaux.

3M™ EnViSion™ 480CV3 En BrEF…- Applicable à chaud, il est conformable sur les surfaces les plus complexes : voitures, camions, bateaux, bus, etc. ainsi que des surfaces texturées (murs en briques, crépis, etc.). - Stable dans des conditions thermiques allant de 4 à 38°, il résiste aussi aux rayons UV et aux pluies acides.- Repositionnable, il se pose sans bulle ni pli, grâce aux technologies propres aux films 3M comme Controltac™ et Comply™. - S’imprime indifféremment en numérique UV & Latex ou sérigraphie solvants et UV.

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PRATIQUE

cast : des camPagnes finement cibLées« Le bon message, au bon endroit, au bon moment » : telle est la promesse de CAST (Consumer.Audience.Smart.Tracking.), que lance Clear Channel en 2013. Cette nouvelle méthode repose sur l’intégration d’outils de mesure d’audience et de qualification géographique, mais également sur la prise en compte d’informations socio-comportementales. Avec l’aide de ses partenaires Kantar Worldpanel et Experian, experts de la consommation et du géomarketing, Clear Channel a construit des solutions rendant chaque élément de mobilier urbain plus intelligent. C.A.S.T. permet de connaître non seulement le nombre de personnes qui passent devant ce mobilier, mais aussi leurs habitudes de vie et de consommation ainsi que la liste des enseignes situées à proximité. Dès 2013, Clear Channel commercialisera ainsi quatre types de Parcours Consommateurs. En aval, CAST permettra aussi à ses clients de mesurer l’ef-ficacité des campagnes en termes d’impact sur les achats réels, de notoriété et d’image. Pour cela, Clear Channel s’est associée à Kantar Worldpanel (20 000 foyers panélistes) et iligo (5 000 consommateurs).www.clearchannel.fr

Le RenDez-vOus Des meRchAnDIseRs

Crée en 2006, le Club Merchanfeeling rassemble les profession-nels du merchandising des secteurs de la mode, de la beauté, de la décoration et du luxe. Chaque mois, ses membres se réunissent autour de thèmes d’actualité pour débattre des enjeux et des évolutions de la discipline. À la fois lieu d’échanges et de concertation, le Club permet de développer son réseau et d’être informé des dernières innovations.Prochains rendez-vous :- Mardi 12 février : matinée connexion « Merchandising et réseaux sociaux : quelle est leur relation ? » (réservée unique-ment aux membres exécutifs).- Mardi 19 février : matinée somptueuse « Les hôtels de luxe, sources d’inspiration ».- Mardi 19 mars : soirée solidaire « Intégrer une démarche de développement durable » (réservée uniquement aux membres exécutifs).- Mardi 26 mars : petit-déjeuner franchisé « Maintenir son image en franchise »Pour plus d’informations, contacter : [email protected]

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PRATIQUENOuVEAuTÉS

Pour faire Le PLein d’audienceFill Up Média est une régie publicitaire qui propose un nouveau support de commu-nication aux annonceurs : un écran intégré à l’automate de paiement des pompes de carburant. Ils peuvent ainsi diffuser en station service un contenu publicitaire multimédia (image et son) dédié aux auto-mobilistes. Ses avantages : une mesure d’audience fiable (égale au nombre de paiements effectués sur l’automate) et une gestion flexible du contenu, puisque la mise à jour peut s’opérer à distance. Ce réseau comprend pour l’heure 2 000 écrans environ, avec un fort développe-ment attendu au premier trimestre 2013.www.fillupmedia.fr

pOuR une cOmmunIcATIOn vIvAnTe eT cApTIvAnTe !

Les encRes phOsphORescenTes « ALLumenT » LA TApIsseRIe

Charvet Industries, constructeur spécialiste de l'affichage électronique et partenaire des professionnels de l'enseigne depuis 35 ans, propose une nouvelle gamme de solutions de communication à diodes couleurs : Lediavi-sion®. Cette solution complète est composée d'afficheurs électroniques personnalisables au design contemporain, d’écrans à diodes couleurs haute performance, d’un mât intégré et d’un logiciel de pilotage. Les afficheurs Lediavision® offrent une très haute lumi-nosité, un grand angle de lecture à 160° et 1 024 niveaux de couleurs par Led, soit plus d’1 milliard de couleurs rendues.Ces mobiliers lumineux de dernière généra-tion diffusent rapidement et en toute simplicité un contenu vivant : textes, photos ou vidéos grâce à un logiciel en ligne simple à piloter.

Une gamme respectueuse de l'environnement : basse énergie, faible consommation, matériaux recyclables, cellules photo-électriques anti-éblouissement...www.charvet-industries.com

Récemment, des vernis phosphorescents de Mistral Graphic (11), société spécialisée dans les encres et autres produits spéciaux, ont été mis au service d’un projet artistique par l’ate-lier La Licorne (12). En présence de lumière noire, les tapisseries de la gamme Pop-Art de

la Licorne se transforment, soulignant dessins et les couleurs. Une applica-tion artistique qui pourrait donner des idées pour décorer couloirs d'hôtel, bars et discothèques.www.mistralgraphic.com

kOkOLO : RÉcOmpenses eT nOuveAux InvesTIssemenTsDans le cadre du SGIA (Specialty Graphic Imaging Association) Expo, le plus grand salon international de l'industrie de la sérigraphie et de l'impression numérique, le concours Golden Image récompense les meilleures réalisations en matière d'impression, tous supports et toutes techniques confondus. Lors de l’édition 2012, qui s’est tenue à Las Vegas du 18 au 20 octobre, la société française Kokolo (64) a obtenu l’Argent en sérigraphie, et l’Or en broderie (pour sa première participation).Une belle récompense pour Kokolo qui annonce par ailleurs l’acquisition d’une nouvelle machine de sublimation pouvant imprimer de grandes largeurs de tissus (jusqu’à 2,60 mètres), ce qui lui ouvre des opportunités inédites dans l’impression de visuels de campagnes de communication pour le secteur européen de la mode. www.kokolo.com

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PRATIQUE

oPInIonwww.cncc.com

DossIER www.akdv.frwww.antalis.frwww.crea-diffusion.comwww.designday.frwww.mediama.comwww.3m.frcontact@moteur-architectural.comwww.salon-cprint.comwww.signalprint.fr

TEnDAncE www.betcdesign.frwww.sleever.com

commUnIcATIon ET cUlTURE www.lille3000.eu

REPoRTAgEswww.irb-paris.euwww.janreji.comwww.after-mouse.comwww.outsign.fr

Index des contacts par rubrIque

£ oUI, jE m’AbonnE à VIsIblE PoUR 1 An (4 nUméRos) : TARIf : 55 EURos.

Je joins mon règlement par chèque bancaire ou postal à l’ordre de 656 Editions.

cooRDonnéEs

£ M. £ Mme £ Mlle

Nom ........................................................................................................................................ Prénom ....................................................................................................

Société ............................................................................................. Code NAF / APE ............................................................... Fonction .....................................

Adresse ........................................................................................................................................................................................................................................................

Code postal .......................................................................... Ville ...........................................................................................................................................................

Téléphone ...................................................... Fax ...................................................... E-mail ...............................................................................................................

VoTRE AcTIVITé £ DEsIgnER

£ ARchITEcTE

£ PhoTogRAPhE

£ AgEncEs consEIls

£ gRAPhIsTE

£ sERVIcEs, ADmInIsTRATIon ET InDUsTRIE

£ commERcE ET DIsTRIbUTIon

£ InDUsTRIE

£ InsTITUTIonnEl

£ ImPRImEUR

£ sIgnAlETIQUE/EnsEIgnE

£ éDITEUR/DIgITAl mEDIA

£ PERsonnAlIsATIon objET/TExTIlE

£ fAbRIcAnTs mATéRIEls D'ImPREssIon

£ logIcIEls ET E-bUsInEss

£ foRmATIon

£ AssocIATIon

£ AUTREs

cE coUPon ET VoTRE RèglEmEnT sonT à REnVoyER à :

VIsIblE 656 Editions - 21 rue longue - bP 1072 - 69202 lyon cedex 01

L'UNIVERS DE LA COMMUNICATION VISUELLE

www.visible-mag.com

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Points de vente : une palette de solutions déco Page 18

Entrepreneurs : stimulez la créativité et l’innovation ! Page 26

bulletIn d’abonnement

éTUDEs DE cAs www.viewon.frwww.afp.fr/fr/professionnels/services/web-et-mobilewww.seventhmedia.fr/www.vincentdupontrougier.comwww.c-album.frwww.oeildelynx.frwww.pierreolivierdeschamps.comwww.bernardchauveau-editeur.comwww.newplv.com

lUmIèREwww.ykersale.comwww.good2know.fr

fAçADEwww.reckli.netwww.chryso.com

solUTIon TEchnologIQUE www.digitalarti.com/blog/water_light_graffiti_by_antonin_fourneauwww.atocorp.free.fr

UnE écolE, Un PRojETwww.esai-lyon.com

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lEs 5, 6 ET 7 féVRIER à lyonstand H13