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VISION LE MAGAZINE DE WORLD VISION SUISSE N O 2 / OCTOBRE 2012 L’EAU POUR LA VIE

Vision automne 2012

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L'eau pour la vie.

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VISIONLe magazine de WorLd Vision suisseno2 / oCToBre 2012

L’eau pour La vie

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RÉTROSPECTIVE:DE BONNES PERSPECTIVES Ces sept dernières années, j’ai eu le privilège de diriger une organisation d’aide internationale en tant que directeur général de World Vision Suisse. Un défi pas-sionnant en même temps qu’une mission porteuse de sens, qui m’a enthousias-mé. Les visites effectuées dans nos projets et auprès de mon filleul au Vietnam restent gravées en moi. J’ai rencontré beaucoup de gens vivant dans des conditions difficiles qui témoignaient de leur gratitude pour le soutien reçu. J’ai été impressionné par ces gens qui, loin d’avoir perdu leur gaîté malgré leur grande pauvreté, rayonnaient au con-traire de chaleur. Un jour, une famille du Mozambique m’a même offert une de leurs cinq poules en signe d’hospitalité. J’en ai été très touché.

Je garde aussi un bon souvenir de tous les autres contacts person-nels et des rencontres avec les parrains et marraines. Leurs expéri-ences renforcent ma conviction que World Vision est sur la bonne voie en comptant sur les parrainages pour améliorer durablement la vie des enfants et des familles. Je vous remercie du fond du cœur de nous soutenir si fidèlement depuis toutes ces années.

À présent, il est temps pour moi de relever de nouveaux défis pro-fessionnels dans ma région, l’Oberland bernois, et de remettre la direction de World Vision entre les mains de mon successeur Reto Gerber. Je suis sûr qu’avec votre soutien, World Vision continuera de mener un travail de construction précieux dans les pays où sont implantés nos projets, pour rendre possible notre vision d’un monde meilleur pour les enfants.

Que Dieu vous bénisse

Urs WinklerDirecteurWorld Vision Suisse

Des arbres contre la sécheresse au Niger ����������page 11

Une jeune Suissesse raconte ses expériences

en République dominicaine� ��������������page 12

Urs Winkler bei einem Projektbesuch

SOMMAIRE

La pénurie d’eau potable ......................................................3

L’approvisionnement d’eau franco domicile ...........................4

Un puits grâce au jeu ............................................................5

Des toilettes écologiques au Népal .......................................6

Entretien: L’eau potable du toit .............................................7

Les jeunes s’engagent: de l’eau pour les quartiers pauvres .....8

Chronique: L’importance de l’eau ..........................................9

Lutter contre la faim au Sahel .............................................10

Pour une Afrique verte ........................................................11

Rapport: L’école aux Caraïbes .............................................12

Actualités des projets .........................................................13

Voyage des parrains – La fillette au manteau rouge .............14

Agir main dans la main .......................................................15

Mentions légales ................................................................16

Nicaragua: Enfin de l’eau courante devant la maison. ����������������page 4

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Pour de nombreuses personnes, c’est de «l’eau potable».

World Vision construit des puits d’eau potable.

La pénurie d’eau potable

En 2000, la communauté internationale s’est réunie pour lutter contre la pauvreté dans le monde en tenant compte des Ob-jectifs du millénaire pour le développement à atteindre d’ici 2015, en prenant comme données de départ les chiffres de 1990. L’un de ces objectifs : diviser par deux le nombre de personnes n’ayant pas accès à l’eau potable d’ici 2015. Nous avons déjà atteint cet objectif : en 1990, seuls 76 % de la population mondiale disposaient d’eau po-table. Aujourd’hui, le Rapport mondial sur la mise en valeur des ressources en eau 2012 de l’ONU fait état de 89 %. Pendant cette période, 2 milliards de personnes ont eu un nouvel accès à une source d’eau saine.

L’eau: danger mortelNe crions pas victoire trop tôt. En Afrique subsaharienne, presque 40 % de la popula-tion n’ont toujours pas d’accès à l’eau pota-ble. Cela représente environ 780 millions de personnes dans le monde. Pas d’eau potable

dans les parages, cela signifie: de longs trajets d’approvisionnement en eau pour les femmes et les fillettes, des maladies, des morts. Environ quatre millions de personnes meurent chaque année de maladies provo-quées par de l’eau potable contaminée, soit environ 10 000 personnes par jour – dont presque 4000 enfants de moins de cinq ans.

L’eau jaillitWorld Vision travaille en collaboration avec des experts, avec la population et les auto-rités locales et avec d’autres organisations pour trouver de l’eau potable propre. Selon la situation locale, des puits sont forés, des conduites d’eau installées, des filtres d’eau potable mis en place ou des citernes bâties. Les comités locaux pour l’eau apprennent à utiliser et entretenir eux-mêmes les installa-tions d’eau potable. Nous nous rapprochons ainsi de notre but : permettre à tous de boire une eau saine et de rester en bonne santé.

780 millions de personnes n’ont pas accès à l’eau potable. World Vision a donc entrepris de leur bâtir des puits et des conduites d’eau.

Objectifs du millénaire pour le développement

Les 191 Etats membres de l’ONU ont fixé en 2000 les objectifs de développement des domaines suivants :

1. Eradiquer la pauvreté extrême et la famine

2. Assurer l’enseignement primaire de tous les enfants

3. Promouvoir l’égalité des femmes et accroître leur influence

4. Diminuer la mortalité infantile5. Améliorer la santé des mères6. Combattre le VIH/sida, la malaria et

les autres maladies7. Favoriser un environnement durable

(dont fait partie l’approvisionnement en eau potable)

8. Créer un partenariat mondial au service du développement

World Vision s’engage dans ses projets à atteindre ces objectifs.

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L’approvisionnement d’eau franco domicile

Norma Lidia Cruz est enseignante à Ceba-dilla (Nicaragua), un village intégré dans le projet de parrainage Ticuantepe. Elle y a passé toute sa vie. Son quotidien consistait aussi à aller régulièrement chercher de l’eau à la fontaine du village. Avec seulement deux points d’eau pour 165 ménages, les files d’attente étaient longues, même à 3 heures du matin. Parfois l’eau ne coulait même pas et devait être acheminée à grands frais dans des charrettes à bœufs.

« J’étais triste de voir tous ces gens faire la queue pour de l’eau, tôt le matin ou tard le soir », se souvient Norma. Elle a longtemps subit cette situation. C’est alors qu’elle a senti croître en elle le désir de changement.

Une lutte acharnée pour le progrèsAvec le soutien de World Vision, elle a fondé un comité pour l’eau et cherché à communi-quer avec les autorités publiques responsab-les de l’eau. Mais le processus a été difficile, de nombreux retards dus aux changements de personnel des autorités sont survenus et le projet est tout simplement resté en sus-pens. Norma ne s’est pas laissée décourager.

Le comité a finalement reçu toutes les autorisations nécessaires à la construction d’un grand réservoir d’eau sur la colline et à l’installation d’une conduite d’eau allant du point d’eau public jusqu’au village. Un travail commun couronné de succès. « C’était vraiment beau de voir tout le vil-lage participer aux travaux. Chaque famille devait creuser un trou de cinq mètres de long destiné à recevoir la conduite d’eau.

Ceux qui avaient terminé aidaient leurs voisins. Il nous a fallu quelques mois, mais nous avons raccordé nos trois kilomètres », nous dit Norma avec fierté.Le réservoir d’eau bleu ciel a été inauguré solennellement. Grâce à la plus grande pression d’eau, les familles ont pu installer des conduites avec compteurs d’eau publics jusqu’à leur domicile. Le réservoir alimente non seulement 165 familles de Cebadilla, mais aussi 145 autres familles du village voisin.« Je suis très heureuse: la vie est devenue beaucoup plus facile non seulement pour moi et ma famille, mais aussi pour tous les habitants de Cebadilla et notamment les enfants. »

autrefois, il y avait deux points d’eau pour 165 familles à Cebadilla. désormais l’eau coule directement devant les maisons.

Norma Cruz devant le nouveau réservoir d’eau.

Enfin de l’eau courante!

Les habitants du village construisent ensemble des conduites d’eau.

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L’approvisionnement en eau potable est également très limité au Mozambique. Seul un tiers de la population a accès à l’eau potable. La situation dans les campagnes est plus grave encore.

Afin d’améliorer la situation dans les campagnes, World Vison est engagée de-puis des années dans plusieurs projets de construction de puits au Mozambique. Ces activités ont été soutenues par les joueurs et les sponsors du jeu d’appli en ligne Amanzivision. Ce jeu a permis en mars 2012 l’inauguration d’un sixième puits au Moz-ambique.

Grâce à l’action commune de la cave Ri-muss- und Weinkellerei Rahm AG, de Tele

Top et de World Vision, les habitants du vil-lage de Macunine voient l’eau potable jaillir depuis mars 2012 dans le projet de parrai-nage Ukane. L’équipe télé de Tele Top était sur place et a suivi pendant une semaine les progrès réalisés dans la construction du puits au Mozambique.

Avant cela, les femmes et les enfants de Macunine devaient marcher 15 kilomètres pour atteindre le point d’eau le plus proche: de l’eau de mer très sale. Mais à présent, le nouveau puits n’est plus qu’à 100 mètres de l’école. 500 personnes en bénéficient. Les enfants peuvent se désaltérer avec de l’eau pure pendant la période scolaire. En allant chercher l’eau, les mères ont ainsi plus de contact avec l’école. Grâce au puits, non

seulement les cas de diarrhée diminuent et les femmes peuvent consacrer plus de temps à leurs enfants, mais on constate également un nombre plus élevé d’enfants allant régu-lièrement à l’école.

un puits grâce au jeugrâce à l’action commune de rimuss, Tele Top et World Vision, un village du mozambique s’est doté d’un puits d’eau potable.

Nicole Fritschi de Tele Top et Peter Rahm de Rimuss inaugurent le puits au Mozambique�

Le puits filmé

Regardez le reportage de 25 minutes réa-lisé par Tele Top: il montre la vie des vil-lageois avant le forage du puits, puis son forage et sa construction. (en allemand) http://www.worldvision.ch/brunnenukane

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WASH WASH est un concept de l’aide humani-taire signifiant «eau, approvisionnement sanitaire et information sur l’hygiène».

Eau Elle sert bien sûr à laver ... mais aussi à boire, cuisiner et irriguer. Mais unique-ment si l’eau est disponible en qualité et en quantité suffisantes. On parle ici généralement de l’alimentation en eau et de son traitement.

Prise en charge sanitaireCela englobe l’élimination correcte des eaux usées, des matières fécales et des déchets pour éviter la propagation de maladies comme le choléra. À ce jour, plus de 2,5 milliards de personnes vi-vent sans toilettes.

Information sur l’hygièneBeaucoup de maladies courantes peu-vent être évitées par des mesures adéquates (laver les mains au savon), des changements dans les habitudes de cuisine ou une meilleure hygiène cor-porelle. Mais ce sont justement les plus démunis qui ignorent ces liens de cause à effet. D’où la nécessité de formations collectives ciblées.

Chaque année, environ 1,4 million d’enfants de moins de 5 ans meurent de la diarrhée. WASH contribue à réduire ce nombre et à sauver des vies.

Des toilettes écolo-giques au Népal

Les communautés villageoises du népal cherchent à pallier ensemble le manque de toilettes en bâtissant des petits coins modernes.

Tirez la chasse d’eau et dix litres d’eau pota-ble partent avec l’urine et les matières féca-les dans le système d’évacuation des eaux usées. Pour beaucoup de gens, c’est un luxe inimaginable. Plus de 2,5 milliards de per-sonnes dans le monde ne disposent pas de toilettes convenables dans ou près de leur maison. Ils se soulagent donc simplement à l’arrière de leur habitation, sur le bord de la route ou dans les champs. Beaucoup ne se rendent pas compte qu’ils contribuent ainsi à la propagation de maladies.

Enseignement pratiqueDans le projet de parrainage de Lamjung au Népal, les comités locaux pour le développe-ment et les responsables publics ont décidé avec World Vision de s’attaquer au problème en commençant par déclarer les villages « zones interdites aux matières fécales ». Mais cette mesure n’est efficace que si les habitants utilisent les toilettes. La populati-on est donc sensibilisée grâce à des campa-gnes et à des formations aux méthodes très concrètes. Une assiette remplie de matière fécale est posée à côté d’une assiette de nourriture. L’animateur remue avec un petit

bâton représentant une mouche, d’abord les matières fécales puis la nourriture. Des « beurk » et des rires retentissent: les parti-cipants commencent à comprendre.

Les toilettes du futurEncadrés, les villageois construisent désor-mais des latrines ou des cabinets rudimen-taires et misent sur la modernité: des toi-lettes séparant l’urine des matières fécales et nécessitant peu d’eau. L’urine humaine, riche en matières nutritives pour les plantes, comme l’azote et le phosphore, peut être utilisée comme accélérateur de compost. Les matières fécales tombent dans une fosse où elles sont mélangées à du calcaire ou de la cendre puis asséchées. Elles peuvent ensuite être utilisées comme engrais ou amende-ment.

Un exemple qui devrait faire école. Comme l’eau potable se raréfie dans le monde entier, y compris chez nous, nous devrions songer à d’autres solutions pour nos petits coins. En cela, les Népalais ont une longueur d’avance sur nous.

Grâce aux nouvelles cabines, Parvati n’est plus obligée d’aller aux toilettes dehors. Les toilettes écologiques: l’urine et les matières fécales

sont stockées séparément et utilisées dans l’agriculture.

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De simples bouteilles en PET peuvent sauver des vies dans les pays en développement en permettant de rendre l’eau potable grâce au procédé SODIS – par les rayons UV-A germicides. Mais avant que les gens utilisent des méthodes nouvelles pour eux, un changement de mentalité doit d’abord s’opérer dans de nombreuses régions. Marisa Saladin, psychologue de l’environnement à l’Institut fédéral pour l’aménagement, l’épuration et la protection des eaux (Eawag), a fait des recherches au Zimbabwe sur la façon de promouvoir un change-ment de comportement positif.

Madame Saladin, vous avez travaillé plusieurs mois dans un projet SODIS au Zimbabwe. Comment avez-vous procédé ?Nous avons fait une enquête de base portant entre autres sur les habitudes en matière d’hygiène et sur la santé de tous les membres de la famille. Dans deux zones de projet aux environs de la capitale Harare, nous avons chargé des instructeurs de faire connaître SODIS. Diverses stratégies ont été testées pour introduire ce changement de comportement et répandre la méthode de traitement solaire de l’eau, comme par exemple le porte-à-porte et l’engagement volontaire de la population.

Pourquoi SODIS est-elle nécessaire à cet endroit ?Beaucoup de gens au Zimbabwe, en parti-culier les enfants, les personnes âgées ou fragiles par ailleurs, attrapent la diarrhée, qui peut aussi être mortelle. La situation est précaire surtout dans les zones densé-ment peuplées. Les toilettes sont souvent construites non loin des puits, provoquant la pollution de l’eau. Si cette eau est bue sans avoir bouilli ou subi d’autres méthodes de désinfection, les maladies diarrhéiques surviennent.

C’est là que s’est portée notre action. Avec l’aide des instructeurs locaux, les habitants des zones de projet ont reçu des explica-tions sur l’importance d’un comportement hygiénique et sur l’utilisation de SODIS. Les petites cabanes aux toits de tôle ondulée se prêtent également à l’installation des bou-teilles SODIS.

Pourquoi faut-il convaincre les gens, alors qu’il est évident que le processus est avantageux et gratuit par-dessus le marché ?Il faut d’abord convaincre les gens que l’eau qu’ils boivent est souillée, et leur expliquer le lien entre leur eau et les maladies diarrh-éiques.Ensuite, ils doivent faire confiance à la métho-de, se convaincre qu’elle fonctionne vraiment et que l’eau contenue dans les bouteilles en PET n’est véritablement saine qu’après avoir été exposée pendant 6 heures au soleil, même si son aspect n’a pas changé. En outre, les bouteilles en PET exposées sur le toit ne sont pas très décoratives. Les bouteilles en plastiques sont associées aux déchets traînant çà et là. De plus, les bouteilles en PET étaient alors loin d’être aussi répandues au Zimbabwe. Pour cette raison, nous avons tenté d’installer des « Bottle Centers » en

récupérant des bouteilles par exemple auprès des hôtels du centre-ville pour les proposer ensuite à bas prix dans les centres de bou-teilles des zones de banlieue.

À quoi avez-vous remarqué qu’un changement effectif de mentalité s’opérait ?On a vu des bouteilles SODIS sur les toits. Nos promoteurs en T-shirts SODIS accomplissaient leur mission avec ardeur et on pouvait voir ici et là un centre de bouteilles SODIS.

De banales bouteilles en PET fournissent de l’eau potable aux pays en développement.

Entretien

L’eau potable du toitMarisa Saladin, psychologue de l’environnement

SODIS – Solar Water Disinfection

Le procédé de désinfection solaire de l’eau (abrégé SODIS) utilise la seule force du soleil pour rendre l’eau potable dans de nombreux pays en développe-ment. Les bouteilles remplies sont tout simplement exposées au soleil et l’eau est décontaminée par l’action germicide des rayons UV-A. L’Organisation mon-diale de la santé recommande SODIS comme méthode efficace de traitement de l’eau, méthode que World Vision em-ploie également dans plusieurs projets.

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Les jeunes s’engagent : de l’eau pour les quartiers pauvres

Les choses bougent dans les quartiers pauvres de rio. Les jeunes s’engagent en faveur des droits de tous et font ainsi évoluer les conditions de vie de la population de leur quartier.

En 2008, les collaborateurs de World Vision Brésil ont lancé un projet spécial dans trois quartiers pauvres de Rio. Ils apprennent aux 16 jusqu’à 22 ans à s’engager dans leurs quartiers pour des changements positifs. Il a fallu beaucoup de temps et de courage pour vaincre la méfiance des jeunes et renforcer leur confiance en soi, mais peu à peu s’est formé un groupe de jeunes conscients de leurs droits et de leurs possibilités et dési-reux de s’engager pour l’amélioration de leurs conditions de vie.

Leur souhait commun : de l’eau pour tousLes jeunes se sont réunis régulièrement pour discuter de la façon dont ils pourraient amé-liorer leurs conditions de vie. Il est ressorti de ces discussions que l’alimentation insuf-fisante en eau était le problème à traiter en priorité. En menant des recherches, les jeu-nes ont découvert que les cités placées plus en hauteur n’étaient pas approvisionnées en eau, même si elles y avaient droit léga-

lement. Ils ont fini par découvrir que la ville avait parlé de fonds pour la construction de deux réservoirs d’eau dans leur quartier. Ces réservoirs ne furent toutefois jamais const-ruits, l’argent semblait s’être évaporé.

Une demande inlassableLes jeunes ont décidé de revendiquer le droit à l’alimentation en eau pour tous auprès de l’administration urbaine. Pour réunir suffisamment de signatures pour une pétition conséquente, ils ont mené plusieurs actions publiques et informé les habitants de leur quartier de l’importance d’une eau saine ainsi que de leur demande d’approvisionnement en eau. L’exécution du projet s’est avérée plus difficile que prévue. Car la population des quartiers pauvres ne comprenait pas leur revendication. Comme c’était l’année des élections, beaucoup pensaient que les jeunes rassemblaient des signatures pour une campagne électorale et restaient scep-tiques. Ce sont les enfants des quartiers qui

se sont intéressés les premiers au thème de l’eau et aux activités des jeunes. Peu à peu, leur requête a également trouvé une réso-nance grandissante auprès des adultes.

Une nouvelle génération avec des perspectivesAujourd’hui, les jeunes se souviennent avec fierté des débuts de leur engagement. Même si on leur a mis des bâtons dans les roues, ils ont fini par voir enfin la construc-tion des réservoirs d’eau, à laquelle ils ont contribué de manière décisive. Ils ont en outre acquis certaines choses qui ne sont pas visibles sous forme de béton ou de métal: ces jeunes jusqu’alors dépourvus de connaissances ou d’intérêt pour les affaires politiques s’investissent à présent de ma-nière critique et engagée pour leurs droits et ceux des autres. Et comme ils ont fait front commun pour tout le voisinage, une cohé-sion sociale jusque-là inexistante est appa-rue dans leurs quartiers.

Les mouvements de jeunes de différentes villes se rencontrent pour une conférence nationale. Les jeunes invitent à une discussion de quartier

abordant les problèmes actuels.

Les jeunes discutent de leurs attentes avec un collaborateur de l’administration urbaine.

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Chronique

L’importance de l’eau

L’eau coule de notre robinet de manière évidente et presque gratuite. Boire, se laver et irriguer le jardin avec de l’eau saine. Sommes-nous conscients qu’il s’agit du bien le plus précieux pour notre avenir ?

Dans les pays pauvres, la plupart des gens en ont une conscience aiguë. Car l’eau se fait de plus en plus rare ou est tellement polluée qu’elle provoque des maladies. C’est juste-ment dans ces pays que la majeure partie de la population manque de moyens pour boire, se laver et irriguer les champs.

Il ne devrait pas en être ainsi. Depuis le printemps dernier, le droit de chacun à un minimum de 20 à 25 litres d’eau par jour pour boire et pour l’hygiène personnelle est internationalement reconnu. Le respect de ce droit nécessite des étapes concrètes.

Les gouvernements doivent d’abord établir des barrières déterminant qui peut utiliser quelle quantité d’eau et à quel prix. Il est inacceptable que les grosses sociétés puissent polluer et utiliser des quantités d’eau astro-nomiques pour un prix dérisoire alors que les petits paysans souffrent de la diminution des nappes phréatiques.

Ensuite, nous devons nous demander en tant que consommateurs de produits étrangers ce qu’il en est de notre consommation indirecte d’eau.

L’eau se raréfie à mesure que la population mondiale augmente, que le climat change et que nous consommons toujours plus de produits qui demandent beaucoup d’eau. En effet, la majeure partie de l’eau est « con-sommée » indirectement via nos aliments et d’autres biens de consommation. Ainsi, 82 % de l’eau nécessaire à la production proviennent de l’étranger, par exemple lors de l’arrosage des fraises au Maroc ou, au Brésil, du soja qui servira de fourrage aux vaches de Suisse. En tant que consommateurs suisses, nous avons donc bel et bien une influence sur la raréfaction de l’eau dans le monde (voir encadré).

Le prix de l’eau augmente avec la raréfaction grandissante. Il revient ainsi aux consom-mateurs à fort pouvoir d’achat de ne pas continuer à faire grimper ce prix pour éviter que des personnes ne perdent leur droit à l’eau pour des raisons financières. La valeur de l’eau reste cependant inestimable – autant que la vie des personnes qui en dépendent.

Les bons réflexes à avoir

Nous militons pour les habitants des pays en développement en sensibilisant la population suisse et en l’incitant à un changement de comportement. Nous, consommateurs suisses, influons sur la quantité d’eau disponible pour les gens des pays où l’eau est rare.

• Achetez des fruits et légumes suisses au lieu de mêmes produits issus d’Espagne ou du Maroc.

• Mangez globalement peu de vian-de, et choisissez-la bio provenant d’animaux nourris à partir de l’agriculture suisse au lieu de soja brésilien.

• Buvez de l’eau du robinet au lieu de boissons sucrées, car env. 300 à 600 litres d’eau sont nécessaires à leur fabrication.

www.worldvision.ch/fr/plaidoyer/

irene Wepfer, conseillère technique en matière de politique de développement chez World Vision suisse, a étudié le travail social et la recherche sociale et est titulaire d’un master of science and arts en développement durable.

Irene Wepfer

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World Vision au Niger

World Vision intervient dans les pro-grammes d’aide d’urgence, notamment au Niger, sous l’égide de l’ONU.

Compléments alimentairesKleinkinder, Schwangere und stillende Mütter erhalten Ergänzungsnahrung und medizinische Behand lung. 5450 mangelernährte Kinder, von denen 1350 schwer unterernährt waren, profi-tierten von dem Projekt.

Travail contre rémunérationDamit sich bedürftige Familien Nah-rungsmittel kaufen können, beschäf-tigte World Vision 60 000 Männer und Frauen in Cash-for-Work- oder Food-for-Work-Projekten. Sie bauen Regen-wassersammelbecken, um in Zukunft besser gegen Dürre gewappnet zu sein.

Aide à l’agriculture7000 foyers ont reçu des plants de légumes ou de moringa destinés à leur consommation personnelle ou à la vente. Des formations en agriculture permettent aux petits paysans de mieux pourvoir à leurs besoins.

Aide aux réfugiésDu savon et des articles d’hygiène ont été remis aux réfugiés du Mali qui ont, par ailleurs, suivi des formations sur l’hygiène afin de prévenir des maladies comme le choléra. World Vision a foré un puits d’eau potable dans un camp de réfugiés. (Extrait d’un compte rendu de juillet 2012)

Lutter contre la faim au Sahel

Un auxiliaire de santé World Vision s’occupe d’un enfant atteint de malnutrition.

Le bilan de l’intervention lors de la crise alimentaire qui a touché la Corne de l’afrique a aidé à éviter le pire au sahel.

L’an dernier, le monde découvrait avec effroi la situation des populations d’Afrique de l’Est, victimes de la famine. Malgré l’appel lancé très tôt par les organisations caritati-ves, la communauté internationale n’a réagi que tardivement, et les mesures d’aide ne furent activées que difficilement. Enfin, les conflits armés de Somalie ont gêné la mise en place de l’aide d’urgence, et pour beau-coup de victimes, l’aide est arrivée trop tard.

Afrique occidentale: le spectre de la famineL’Afrique de l’Est se remettait à peine d’une famine dévastatrice que nous recevions les premiers indicateurs nous alertant que l’Afrique occidentale risquait d’être frappée de plein fouet par une nouvelle catastrophe alimentaire. L’absence de pluies avait eu de graves répercussions sur les récoltes. Les réserves alimentaires s’étaient épuisées. Le prix des denrées alimentaires avait aug-menté, devenant inabordable pour les plus pauvres. En avril 2012, notre collaborateur suisse Lutz Hahn alors au Niger a pu se faire une idée de la dégradation latente de l’approvisionnement des personnes: « Ce que j’ai lu dans les grands yeux des enfants mal nourris accompagnés par leurs mères dans les dispensaires de World Vision m’a bouleversé. La communauté internationale

réagira-t-elle cette fois à temps pour éviter une catastrophe alimentaire en Afrique occidentale ?»En été, la situation n’a cessé de s’aggraver. Au Sahel, près de 18 millions de personnes sont menacées par une pénurie de denrées alimentaires. La venue des réfugiés arrivés en masse dans les pays voisins à la suite des conflits qui secouent le Mali pèse davantage encore sur les ressources locales. Sans même évoquer la crise, plus de 220 000 enfants meurent au Sahel des conséquences directes de la malnutrition. Cette année, un million d’enfants souffre de sous-alimentation grave.

L’aide arrive à tempsContrairement à l’an passé en Afrique de l’Est, les autorités et les organisations hu-manitaires n’ont pas attendu pour prendre des mesures. La générosité des donateurs a permis d’instaurer à temps des mesures d’aide. World Vision intervient sans relâche en étroite collaboration avec le Programme alimentaire mondial (PAM) et en coopéra- tion avec d’autres organisations. Aujourd’hui, World Vision secourt à elle seu-le un million de personnes au Sahel. Chaque franc offert a contribué à sauver des vies dans cette région.

Sa jeune maman, Karima, présente à notre collaborateur son repas

quotidien�

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L’histoire commence avec une panne de voiture: Tony Rinaudo, expert en agriculture et en reboisement pour World Vision Aust-ralie tombe en rade dans le désert nigérien. En tentant de remédier à son problème, Tony constate que son véhicule est entouré de mi-nuscules buissons qui attirent son attention. Il découvre le plant d’un arbre abattu, se pro-longeant sous la terre par un vaste réseau de ramifications. L’endroit en est peuplé. « Une forêt souterraine », se dit Tony Rinaudo. « Il suffirait de lui permettre de s’épanouir en surface pour reboiser ce lieu. »

Aujourd’hui, cette méthode de reboise-ment est connue sous le nom de « Farmer Managed Natural Regeneration » (FMNR). « Contrairement au reboisement classique qui implique de nouvelles plantations, cette méthode repose sur la capacité de régénéra-tion des arbres abattus dont les racines sont encore intactes. En épargnant effectivement ces arbustes considérés comme une gêne dans les champs, ceux-ci croissent pour devenir des arbres. Tout buisson devenant un arbre est source d’eau et de vie », explique David Schwitter, agronome et responsable de programme pour World Vision Suisse.

Un intérêt multiple pour l’homme et l’animalLe bilan au Niger est positif. Les paysans nigériens en proie à des famines à répétition étaient à bout: sols appauvris, terres les-sivées par de fortes précipitations ou ab-sence totale de pluies. Le niveau de la nappe phréatique baissait. Une grande partie des terres s’asséchait.

En 2007, World Vision lance un projet FMNR au Niger et fait appel à des travailleurs dans le cadre d’un programme « Travail contre rémunération pour protéger, tailler et soigner les jeunes pousses émergeant du sol. Les résultats, positifs, se profilent dès la première année. Il aura fallu déployer des trésors de persuasion pour convaincre les paysans de laisser pousser ces plants, qu’ils considé-raient comme de la mauvaise herbe et qu’ils ôtaient pour étendre leurs champs ou leurs prairies. Deux ou trois années après, les arbustes sont devenus de petits arbres qui protègent le sol contre l’érosion, retiennent l’eau dans le sol et offrent un agréable mi-croclimat aux autres plantes. Les branches coupées servent à se chauffer et les feuilles de certains arbres sont destinées à la con-

sommation. L’herbe sous les arbres permet aux animaux de se nourrir.

Un reboisement qui porte du fruitLe reboisement par la FMNR revient à 4 francs par hectare contre 20 francs pour de nouvelles plantations. Aujourd’hui, World Vision œuvre à la promotion de la FMNR dans sept pays africains, et espère que la FMNR sera étendue à tout le continent avec le concours des différents gouvernements.

pour une afrique vertedans son combat contre l’érosion des sols et contre la faim, World Vision a lancé un programme de reboisement avec des résultats prometteurs.

David Schwitter présente un plant de moringa utilisé dans le programme de reboisement.

Au Niger, l’érosion des sols et la sécheresse ont détruit les

récoltes�

Des arbres cont-re la sécheresse

Entretien avec David Schwitter, agro-nome et responsable de programme chez World Vision, sur les causes de la sécheresse au Sahel et sur les moyens d’y remédier: (en allemand) www.worldvision.ch/de/anwaltschaft/duerre

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Lorsqu’on pense aux Caraïbes, on imagine le soleil, la plage, les palmiers et la mer bleu turquoise. Mais la réalité est tout autre. Il n’est pas rare en effet de voir dans une même rue un hôtel occidental et sa plage de sable fin côtoyer un quartier d’habitants ne bénéficiant de courant qu’à raison de six à huit heures dans la journée, dépourvus d’accès à l’eau potable, et touchant un sa-laire censé faire vivre la famille nombreuse. J’habite au centre à proximité de la vieille ville coloniale de Saint-Domingue. Il me faut 45 minutes pour rejoindre le lieu du projet, où je travaille, en périphérie de la ville. J’emprunte d’abord le métro moderne, puis un minibus cahotant.

La formation ouvre des perspectivesL’Etat néglige hélas de nombreux domai-nes, et la corruption est un vrai problème. Et parce que le système scolaire est mal conçu, l’un des problèmes majeurs dans la région du projet est le manque de formation des enfants. World Vision a donc ouvert une garderie accueillant les enfants de deux à cinq ans et propose un programme d’initiation enfantine pour les petits âgés de 45 jours à deux ans. J’y vais régulièrement

pour m’entretenir avec les enfants et leurs parents et j’ai la joie d’observer les progrès particulièrement visibles chez ces enfants. Je relève aussi des avancées dans le jardin d’enfants: les petits sont préparés à leur future scolarisation, et apprennent à déve-lopper leur personnalité et leurs capacités.Je dispense des cours d’anglais aux jeunes pour qu’ils aient de meilleures chances sur le marché du travail. Grâce à World Vision, ils peuvent également suivre des cours d’informatique ou d’enseignement technique et bénéficier d’un soutien dans le cadre de projets personnalisés.

Activités de projet et convivialitéJe me familiarise avec la planification, la responsabilité et l’organisation des projets sur le terrain et participe active-ment à l’établissement des budgets et à l’élaboration des projets. J’apporte mes idées et j’apprends à développer un esprit critique. Je suis par ailleurs chargée de préparer un voyage pour les jeunes parrains suisses qui viendront passer deux semaines en République dominicaine. Je suis heureuse d’être ici et j’apprécie la gaieté et la convivialité des Dominicains.

Malgré leur pauvreté, les personnes sont profondément généreuses et serviables. Nous recevons régulièrement des mangues fraîches ou des spécialités confectionnées par leurs soins. J’aime mon travail car il me permet d’intervenir sur le terrain, de ré-pondre aux demandes du bureau suisse et d’observer la portée de mon travail et de nos activités sur les enfants et les jeunes.

La stimulation précoce des tout-petits vise à développer leurs capacités motrices.

Gianina Costa et une fillette du projet.

dans le cadre de notre programme de formation pour les futurs experts en développement, gianina Costa sé-journe pour une durée de six mois en république dominicaine. elle relate son expérience.

Voyage à l’intention des jeunes parrains

Dans le cadre de « Parrainage 25 », un camp événement pour les jeunes de moins de 25 ans a eu lieu en septembre 2012. Les participants ont suivi les diffé-rentes activités prévues pour les enfants et les jeunes dans le cadre du projet Ca-naan en République dominicaine, décou-vert le pays et les gens et ont pu se faire une idée du travail mené par World Visi-on. Plus d'infos sur : www.facebook.com/worldvisionschweiz dans l'album photo Dom Rep Erlebniscamp

L’école aux Caraïbes

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Vision no 2 | 2012 13

Le sport pour la bonne cause

Courir ou faire du vélo, c’est du pareil au même! Il s’agit de sport, de l’envie de bouger. L’équipe de World Vision vous permet d’associer le plaisir de faire du sport à l’engagement caritatif. Avec d’autres, vous veillez ainsi à chacune de vos actions à approvisionner l’Afrique en eau potable propre. Philipp, Stefan, Lukas et David se sont lancés dans l’aventure. Ils ont participé au Tortour sous les couleurs de World Vision et se sont donnés à fond pour atteindre la quatrième place et mobiliser ainsi 27 000 francs pour la construction d’un puits au Tchad. http://www.worldvision.ch/de/team-world-vision/events/tortour-2012/

agir main dans la main

Le Knies Kinderzoo fête ses 50 ans, World parti-cipe aux festivités

Lors du 50e anniversaire du zoo en juillet, World Vision, présente durant quatre jours comme association caritative partenaire, a suscité l’enthousiasme des visiteurs, petits et grands, avec diverses activités : Une chasse au trésor, entre autres, dont le but était d’apprendre à connaître des enfants d’autres pays. Des cadeaux variés attendaient les enfants participants.L’opération « Mains d’enfants » fut un moment phare: les enfants ont immortalisé leur venue par une empreinte de leur main sur le mur extérieur du bassin des otaries. L’œuvre collective se veut un pas de plus vers un monde meilleur pour les enfants.

Des cartes de Noël pour la Tanzanie

En Tanzanie, de nombreux enfants ont perdu un ou leurs deux parents à la suite de la pandémie du sida. World Vision soutient des associations de communautés villageoises qui prennent en charge les orphelins. Grâce à la scolarisation et l’accès à une formation professionnelle, ils reprennent goût à la vie. Cette année encore, la société Banholzer Kartenver-lag réitère son opération cartes de Noël au profit des orphe-lins du sida. Pour chaque carte commandée, 50 centimes sont reversés au projet. En 2011, la vente de ces cartes avait permis de réunir 23 500 francs. www.banholzercards.ch

30 francs pour 30 jours

Les 1000 premiers jours d’un enfant, de sa conception à son 2e anniversaire, sont décisifs pour sa croissance. World Vision a conçu un programme de nutrition spécial pour aider les enfants en bas âge et leurs mères en Afrique. Pour marquer le 30e anniversaire de notre organisation, nous avons lancé une opération spéciale: « Aidez-nous avec 30 francs pen-dant 30 jours.  » Beaucoup d’entre vous ont permis à des enfants en bas âge de bénéficier de compléments alimen-taires vitaminés. Soyez-en remerciés du fond du cœur. www.worldvision.ch/30

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Vision no 2 | 201214

« Nous avons eu un vrai coup de cœur pour l’Asie », confient d’emblée Renée et Hans-peter Rubli. Le couple avait déjà séjourné en Chine et en Thaïlande, d’où ils étaient revenus enchantés. Le Vietnam ne les a pas déçus non plus. Au début de l’année, Renée et Hanspeter ont fait le voyage avec 14 aut-res parrains afin de découvrir le pays et ses habitants et rendre visite à leur filleule Thi Ngan , intégrée au projet Lang Chanh mené par World Vision.

Une culture de champignons prospèreLe groupe a commencé son périple dans le sud du pays avant de remonter en 10 jours vers le nord du Vietnam. Après un long voya-ge au milieu de paysages impressionnants, les voyageurs ont eu droit à un accueil ty-pique à Lang Chanh: « Nous avons été reçus en musique par un groupe de danseuses en tenue traditionnelle, et le maire nous a même fait l’honneur de sa présence », raconte le couple, conscient qu’un tel accueil est très important pour les habitants. « Ils étaient fiers de nous faire découvrir leur culture et tout ce qu’ils ont réalisé grâce au projet durant les années passées. » Et d’évoquer la culture de champignons mise en place par les femmes du village avec l’aide d’un micro-crédit de World Vision, et l’effet domino ainsi

provoqué. Elles vendent les champignons sur le marché et améliorent ainsi leurs sources de revenus. Le résultat est largement à la hauteur des espérances, les bénéfices leur ayant permis de se lancer dans l’élevage de volailles, devenu le deuxième pilier de leurs activités, et d’augmenter leurs revenus.

Un manteau rouge gravé dans notre mémoire« La rencontre avec notre filleule fut un grand moment », raconte Hanspeter Rubli, le parrain de la fillette. « Nous étions dans le même état d’excitation que la petite et sa maman », ajoute Renée Rubli. Le couple se souvient: « Pour l’occasion, Thi Ngan avait spécialement revêtu un manteau rouge. C’est une belle image que nous n’oublierons jamais. » Malgré la timidité manifeste de part et d’autre, Hanspeter et Renée ont découvert plus avant la vie de Thi Ngan et de sa famille, l’occasion pour eux de constater que leurs dons profitent à la petite famille et à toute la région. « On voit que World Vision encourage les gens à croire en leurs capaci-tés et à développer leur région de manière autonome. »Renée et Hanspeter ont pris plus de 600 photos durant leur séjour au Vietnam ... Un nombre qui montre à quel point ce voyage

les a impressionnés. « À notre retour, nous avons beaucoup parlé de tout ce que nous avons pu vivre de beau durant ce séjour et avons décidé de parrainer un troisième enfant, car nous avons constaté le bien que cela pouvait apporter. »

La fillette au manteau rougeoriginaires de saanen, renée et Hanspeter rubli ont séjourné au Vietnam avec World Vision et rencontré leur filleule. Pour le couple, une expérience exceptionnelle et inoubliable.

Renée et Hanspeter Rubli rencontrent

leur filleule vietnamienne.

Une aide triple

En parrainant un enfant, vous soutenez également sa famille et tout le village.

Les conditions de vie des enfants peu-vent changer radicalement avec la trans-formation de leur environnement. C’est pourquoi les parrainages profitent non seulement à l’enfant parrainé, mais éga-lement à sa famille et à l’ensemble de la communauté du village ou du quar-tier. Avec un don mensuel de 50 francs, un parrain contribue au développement durable et à long terme de toute une ré-gion.

Ne manquez pas de visionner la vidéo dédiée au projet de parrainage sur notre chaîne YouTube : World Vision Schweiz

Un petit paysan est fier de présenter son élevage d’abeilles à ses visiteurs suisses. Un microcrédit de World Vision lui a permis de lancer son activité.

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Vision no 2 | 2012 15

setzen sie ein zeichen! machen sie mit bei unserer weltweiten Fotoaktion zum Thema gesundheit.

Hände hoch!

Hände gegen KindersterblichkeitDas Ausmass ist erschreckend – jedes Jahr sterben rund sieben Mil-lionen Kinder unter 5 Jahren, und das an eigentlich vermeidbaren Ursachen. Um das zu ändern, engagiert sich World Vision mit seiner Kampagne «Gesunde Kinder weltweit» für eine gesunde Ernährung und die Verbesserung der medizinischen Versorgung. Um das lebens-wichtige Thema bekannt zu machen, setzen wir jetzt rings um den Globus Zeichen mit Fotos unter dem Motto: «Hände hoch für Ge-sundheit».

WettbewerbSetzen auch Sie mit einem solchen Bild ein Zeichen gegen Kinder-sterblichkeit und machen Sie mit bei unserem Wettbewerb. Schicken Sie Ihr Bild bis zum 5. November an [email protected]. Geben Sie an, wo und von wem das Foto aufgenommen wurde und was damit ausgedrückt werden soll. Mitte November wird auf Facebook über die besten Bilder abgestimmt. Die Top-3-Fotografen dürfen sich auf attraktive Preise freuen. Alle Fotos werden zudem auf eine online-Weltkarte geladen, wo sie mit hunderten anderer Hände-Hoch-Bilder rings um den Globus zu bestaunen sind.

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Vision no 2 | 201216

Rédaction : Monika Hartmann, Simone Kral, Roland Stangl

Concept graphique : Joachim Ernst, Joel Ungricht

Crédits photos : World Vision. Photo page 7: Eawag

Impression : Ostschweiz Druck AG

Papier : imprimé sur REFUTURA : 100% papier recyclé, certifié FSC, neutre en CO2

World Vision SchweizKriesbachstrasse 308600 DübendorfDons : Compte postal 80-142-0

Utilisation des recettes en donsMoyenne des cinq dernières années81,5 % Projets12,6 % Acquisition de fonds5,9 % Gestion/Administration

022 306 12 50 [email protected]

www.worldvision.ch

facebook.com/WorldVisionSchweiz

twitter.com/WorldVisionCH

SOIRÉE WORLD VISION

Une soirée intéressante vous présentera les projets menés dans différents pays d’Afrique, d’Amérique latine, d’Asie et d’Europe de l’est. Découvrez en live comment World Vision aide les per-sonnes à subvenir à leurs besoins via le parrainage.

Lieu Stadtcasino de Bâle

Date Vendredi 2 novembre 2012

Programme 18h45: Accueil: musique live et stands d’information

19h30: Lancement officiel de la soirée: exposés, récits de voyage et films présentant nos projets

21h00: Cocktail: échanges avec des collaborateurs de

World Vision

VOTRE FILLEUL(E) EN LIGNE

Pour en savoir plus sur l’enfant parrainé et le projetRejoignez votre filleul en quelques clics et retrouvez en ligne toutes les informations essentielles sur lui et le pays dans lequel il vit avec sa famille, ou écrivez-lui un courrier électronique (e-lettre).

Aperçu de vos donsVous trouverez ici une liste de vos dons ainsi que la dernière attestation de don pour votre déclaration d’impôt.

Votre adresse est-elle correcte?Afin de minimiser les frais administratifs, vous pouvez contrôler vos informations et les actualiser par exemple en cas de chan-gement d’adresse.

Rendez-vous sur www.myworldvision.ch. Vos données d’accès se trouvent dans la lettre d’accompagnement. Vous pouvez aussi nous contacter au : 022 306 12 50.

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World Vision Suisse est une organisation d’aide humanitaire chrétienne et fournit des prestations durables de coopération au développement et de l’aide d’urgence et aux catastrophes et s’engage au niveau de la sensibilisation des populations et de la politique de développement.