8
Printemps 2012, NUMÉRO 42 Cette année, Éduc’alcool a donné à la population des informations sur l’alcool qui tiennent compte des connaissances en matière de consommation sans risque. Mais certaines croyances erronées persistent. Les plus criantes sont qu’une consommation régulière d‘un ou deux verres par jour est mauvaise pour la santé ou que l’alcool est un poison. Paradoxe : l’alcool est consommé par 84 % de la population, un Québécois sur deux boit une fois par semaine ou plus, alors que persiste chez certains des croyances inspirées par un modèle moral du 19 e siècle, qui voit l’alcool comme une substance nocive et susceptible d’engendrer la dépendance. Plusieurs hypothèses expliquent ces contradictions. La première a pour objet les reliquats de la tradition judéo-chrétienne selon laquelle tout plaisir constitue en soi un problème qui doit être contrôlé et contenu. L’idée selon laquelle l’alcool est un poison et le risque de dépendance pour une consommation à faible dose servent ici de stratégies pour le contrôle social de la consom- mation, même modérée. La seconde concerne les contenus émotionnels, qui évoluent beaucoup plus lentement que les concepts et les idées. On peut adhérer, en théorie, à l’idée que les hommes et les femmes sont égaux ou que le racisme est inacceptable, mais, émotionnellement, c’est beaucoup plus difficile d’intégrer ces principes. Nos préjugés réapparaissent sous des formes inattendues et, parfois, presque contre notre volonté. On peut comprendre, dans notre tête, que le plaisir de boire de l’alcool est bon pour la santé, tout en continuant de ressentir, dans notre cœur, une forme de culpabilité qui n’est pas toujours consciente. Ces croyances erronées nous obligent à prendre acte que les données scientifiques sur la con- sommation à faible risque ne sont pas enten- dues par une partie de la population et que les idées reçues sur les risques associés à une con- sommation quotidienne d’alcool persistent. Le changement d’attitude prend du temps. Notre campagne fait partie du lent virage de la morale vers les données probantes, d‘une culture de l‘ivresse coupable à une culture de la modération. Nous allons donc continuer, en espérant que de plus en plus de Québécois en viennent à ressentir dans leur tête et dans leur cœur que l’alcool peut se consommer régulièrement si - et seulement si - c‘est deux verres pour les femmes, trois pour les hommes et au moins un jour à zéro. Et - c’est le cas de le dire - la peine en vaut le plaisir. Louise Nadeau Présidente du conseil d’administration LA PEINE EN VAUT LE PLAISIR LES QUÉBÉCOIS ET L’ALCOOL EN 2012 : UNE RELATION SAINE, DES PROBLÈMES EN LÉGÈRE BAISSE ET UN RÉÉQUILIBRAGE NÉCESSAIRE Les Québécois ont toujours une relation saine à l’alcool. Leur modèle de consommation se stabilise depuis 10 ans, les problèmes d’alcool semblent en légère baisse, suivant en cela la réduction de la consommation observée récemment. On constate toutefois une certaine tolérance envers la consommation excessive – lorsqu’elle est occasionnelle –, combinée à une crainte injustifiée des effets de la consommation régulière sur la santé et sur la dépendance. C’est tout un changement de perception qui s’impose. Une minorité consomment encore de manière abusive, voire dangereuse, le niveau des connaissances est en baisse dans certains domaines et 6 % des conducteurs reconnaissent avoir conduit avec des taux d’alcoolémie supérieurs à la limite légale. Cela s’explique sans aucun doute par le fait qu’ils risquent très peu de se faire intercepter par un barrage routier : les deux tiers des conducteurs n’en ont même pas aperçu un seul au cours de la dernière année. Les Québécois ont aussi soif de savoir : comment parler d’alcool avec les enfants, les plus récentes données scientifiques relatives aux effets bénéfiques ou nocifs de la consom- mation, les niveaux de consommation d’alcool à faible risque et enfin l’alcool et la santé arrivent en tête de leurs champs d’intérêt. Éduc’alcool, dont le niveau de crédibilité se maintient à un sommet enviable, s’engage à répondre à ces besoins au cours des cinq prochaines années. Telles sont les principales conclusions qui ressortent de la vaste enquête quinquennale menée par CROP pour le compte d’Éduc’alcool, qui brosse le portrait de la relation des Québécois à l’alcool sur 20 ans maintenant. La modération, une valeur intégrée Éduc’alcool se réjouit de constater que son slogan « La modération a bien meilleur goût » trône encore au zénith de la notoriété et qu’il progresse de manière spectaculaire chez les non-francophones. C’est toutefois son intégration dans la pratique et dans la vraie vie qui constitue la bonne nouvelle de cette enquête. De fait, la consommation moyenne des Québécois est d’un peu plus de 3 verres standard par semaine et l’on consomme en moyenne 2,5 verres par occasion de consommation. Ce n’est certainement pas une coïncidence : elle correspond au nombre de verres d’alcool à partir desquels ils estiment qu’il devient criminel de conduire un véhicule automobile. C’est d’une cohérence certaine. (Suite en page 2)

Voir la publication

Embed Size (px)

Citation preview

Page 1: Voir la publication

Printemps 2012, NUMÉRO 42

Cette année, Éduc’alcool a donné à la populationdes informations sur l’alcool qui tiennent comptedes connaissances en matière de consommationsans risque. Mais certaines croyances erronéespersistent.

Les plus criantes sont qu’une consommationrégulière d‘un ou deux verres par jour est mauvaisepour la santé ou que l’alcool est un poison.Paradoxe : l’alcool est consommé par 84 % de lapopulation, un Québécois sur deux boit une fois parsemaine ou plus, alors que persiste chez certainsdes croyances inspirées par un modèle moral du19e siècle, qui voit l’alcool comme une substancenocive et susceptible d’engendrer la dépendance.Plusieurs hypothèses expliquent ces contradictions.

La première a pour objet les reliquats de la traditionjudéo-chrétienne selon laquelle tout plaisirconstitue en soi un problème qui doit être contrôléet contenu. L’idée selon laquelle l’alcool est unpoison et le risque de dépendance pour uneconsommation à faible dose servent ici destratégies pour le contrôle social de la consom-mation, même modérée.

La seconde concerne les contenus émotionnels,qui évoluent beaucoup plus lentement que lesconcepts et les idées. On peut adhérer, enthéorie, à l’idée que les hommes et les femmessont égaux ou que le racisme est inacceptable,mais, émotionnellement, c’est beaucoup plusdifficile d’intégrer ces principes. Nos préjugésréapparaissent sous des formes inattendues et,parfois, presque contre notre volonté. On peutcomprendre, dans notre tête, que le plaisir de boirede l’alcool est bon pour la santé, tout en continuantde ressentir, dans notre cœur, une forme deculpabilité qui n’est pas toujours consciente.

Ces croyances erronées nous obligent à prendreacte que les données scientifiques sur la con-sommation à faible risque ne sont pas enten-dues par une partie de la population et que lesidées reçues sur les risques associés à une con-sommation quotidienne d’alcool persistent.

Le changement d’attitude prend du temps.Notre campagne fait partie du lent virage de lamorale vers les données probantes, d‘une culturede l‘ivresse coupable à une culture de la modération.Nous allons donc continuer, en espérant que deplus en plus de Québécois en viennent àressentir dans leur tête et dans leur cœur quel’alcool peut se consommer régulièrement si - etseulement si - c‘est deux verres pour les femmes,trois pour les hommes et au moins un jour à zéro.

Et - c’est le cas de le dire - la peine en vaut leplaisir.

Louise NadeauPrésidente du conseil d’administration

LA PEINE EN VAUT LE PLAISIR

LES QUÉBÉCOIS ET L’ALCOOL EN 2012 :UNE RELATION SAINE, DES PROBLÈMES EN LÉGÈRE

BAISSE ET UN RÉÉQUILIBRAGE NÉCESSAIRE

Les Québécois ont toujours une relation saine à l’alcool. Leur modèle deconsommation se stabilise depuis 10 ans, les problèmes d’alcool semblent en légèrebaisse, suivant en cela la réduction de la consommation observée récemment. Onconstate toutefois une certaine tolérance envers la consommation excessive– lorsqu’elle est occasionnelle –, combinée à une crainte injustifiée des effetsde la consommation régulière sur la santé et sur la dépendance. C’est tout unchangement de perception qui s’impose.

Une minorité consomment encore demanière abusive, voire dangereuse,le niveau des connaissances est enbaisse dans certains domaines et 6 %des conducteurs reconnaissent avoirconduit avec des taux d’alcoolémiesupérieurs à la limite légale. Celas’explique sans aucun doute par lefait qu’ils risquent très peu de sefaire intercepter par un barrageroutier : les deux tiers des conducteursn’en ont même pas aperçu un seul aucours de la dernière année.

Les Québécois ont aussi soif desavoir : comment parler d’alcool avecles enfants, les plus récentes donnéesscientifiques relatives aux effetsbénéfiques ou nocifs de la consom-

mation, les niveaux de consommation d’alcool à faible risque et enfin l’alcoolet la santé arrivent en tête de leurs champs d’intérêt. Éduc’alcool, dont leniveau de crédibilité se maintient à un sommet enviable, s’engage à répondreà ces besoins au cours des cinq prochaines années.

Telles sont les principales conclusions qui ressortent de la vaste enquêtequinquennale menée par CROP pour le compte d’Éduc’alcool, qui brosse le portraitde la relation des Québécois à l’alcool sur 20 ans maintenant.

La modération, une valeur intégrée Éduc’alcool se réjouit de constater que son slogan « La modération a bienmeilleur goût » trône encore au zénith de la notoriété et qu’il progresse demanière spectaculaire chez les non-francophones. C’est toutefois son intégrationdans la pratique et dans la vraie vie qui constitue la bonne nouvelle de cetteenquête.

De fait, la consommation moyenne des Québécois est d’un peu plus de 3 verresstandard par semaine et l’on consomme en moyenne 2,5 verres par occasion deconsommation. Ce n’est certainement pas une coïncidence : elle correspond aunombre de verres d’alcool à partir desquels ils estiment qu’il devient criminel deconduire un véhicule automobile. C’est d’une cohérence certaine.

(Suite en page 2)

Page 2: Voir la publication

2

En outre, pour la très grande majorité des Québécois, laconsommation d’alcool se fait dans des lieux et dans descadres de consommation modérée : à la maison, chez desamis ou au restaurant. Quant aux circonstances de consom-mation, elles sont aussi rassurantes : célébration d’unévénement heureux, accompagnement des repas, associationà la détente – une consommation conviviale, plutôt quedépendante.

Les plus récentes données relatives à la vente d’alcool auQuébec font état d’une baisse des achats moyens par habitantde 0,1 litre d’alcool pur par an, mais d’une baisse d’undemi-litre d’alcool pur par consommateur d’alcool. Cela estcohérent avec le fait que les Québécois ne semblent pasavoir plus de problèmes liés à leur consommation d’alcoolqu’il y a 5 ou 10 ans. La plupart des indicateurs sont mêmeen baisse à cet égard, bien qu’ils se situent à l’intérieur dela marge d’erreur.

Une vigilance nécessaire, des problèmes réelsCes bonnes nouvelles ne doivent pas nous faire perdre devue le fait que la vigilance s’impose et qu’elle est plus quejamais nécessaire. En effet, 10 % des buveurs réguliers ontsenti que leur consommation nuisait à leur santé au coursde la dernière année. Pas plus que nous ne pouvons ignorerles 6 % à 7 % de consommateurs qui disent boire desquantités excessives d’alcool sur une base hebdomadaire.

À présent que les niveaux de consommation d’alcool àfaible risque sont connus et largement diffusés, Éduc’alcool nepeut demeurer insensible au fait que 27 % des consommatriceset 37 % des consommateurs d’alcool ont dépassé, au moinsune fois par mois au cours de la dernière année, les limitesrecommandées de 3 verres pour les femmes et de 4 verrespour les hommes. Il importe plus que jamais de faire valoirque la modération est une règle qui ne souffre pas d’exceptionet que prendre un coup, ne serait-ce qu’une fois, c’est prendreun coup de trop. »

Par ailleurs, la quasi-totalité des Québécois connaîtles recommandations d’Éduc’alcool aux femmes enceintes :s’abstenir de consommer de l’alcool à partir du moment oùl’on choisit de devenir enceinte et durant la grossesse.Toutefois – c’est sans doute parce que des preuves scientifiquesirréfutables n’existent pas à ce sujet –, une majorité deQuébécois pensent que la consommation occasionnelled’alcool comporte un faible risque ou pas de risque du toutpour le fœtus. Il n’est donc pas étonnant que près de 3Québécois sur 10 considèrent acceptable qu’une femmeenceinte consomme occasionnellement de l’alcool durantsa grossesse.

Dédramatiser la consommation régulière, réduire latolérance aux excès occasionnelsL’enquête a fait ressortir une relation parfois contradictoiredes Québécois avec l’alcool et certains préjugés sans doutehérités des croyances du passé. Ainsi, on observe une certainetolérance envers la consommation excessive lorsqu’elle estoccasionnelle, même pour les femmes enceintes, et l’onreconnaît volontiers que l’on a dépassé les seuils deconsommation recommandés au moins une fois par mois.

Par contre, la désapprobation s’installe dès qu’il est questionde consommation régulière, même si elle se situe àl’intérieur des limites de consommation à faible risque. Defait, une femme qui boirait 2 verres par jour, 5 jours parsemaine et un homme qui en boirait 3 sur 5 ou 6 jours sontconsidérés comme des alcooliques en puissance par 7Québécois sur 10. Et même lorsque cette consommation estramenée à un verre par jour 5 ou 6 jours par semaine, prèsde la moitié des Québécois évoque encore l’alcoolisme.

Il y a là un défi considérable pour Éduc’alcool pour rééquilibrerle rapport quantité-fréquence dans la consommation d’alcool.Il nous faudra dédramatiser la consommation régulière– pourvu qu’elle se situe dans les paramètres à faible risque –et mettre en garde contre la consommation excessive,même occasionnelle. Nous sommes conscients que nousdevrons affronter des préjugés solidement enracinés, maisc’est là le lot de tout organisme d’éducation.

Enfin, les Québécois ont dit clairement sur quels sujets ilssouhaitent être mieux informés : comment parler d’alcool avecles enfants, les plus récentes données scientifiques relativesaux effets bénéfiques ou nocifs de la consommation etenfin l’alcool et la santé. Ces trois thèmes sont en tête deleurs préoccupations.

Les Québécois souhaitent consommer de l’alcool, mais ilsveulent aussi que nous les aidions à mieux boire. Nousrépondrons donc à ces besoins en leur donnant des informationspratiques : la responsabilité des hôtes lorsqu’ils reçoiventdes invités à la maison, des outils pour mesurer le tauxd’alcoolémie, la quantité d’alcool que l’on peut consommeravant de conduire, ce que signifie un verre standard. En unmot, les Québécois nous demandent de continuer à lesaider à se responsabiliser concernant leur consommationd’alcool.

L’alcool au volant : la loi n’est pas appliquée

Éduc’alcool a toujours pris une position claire sur la basede données scientifiques reconnues : le premier déterminantdes changements de comportements sur les routes est laperception que l’on va se faire arrêter si l’on viole les lois.

Page 3: Voir la publication

3

Il a donc revendiqué haut et fort, comme préalable à toutediscussion sur le taux d’alcoolémie, l’accroissement debarrages policiers et leur publicisation.

L’organisme a donc approfondi la question de l’alcool auvolant dans son enquête. Et les Québécois lui ont donnéraison. Si 6 % des conducteurs ont pris le volant, alorsqu’ils avaient dépassé la limite légale pour conduire, c’esten bonne partie parce que les deux tiers des conducteursconsidèrent qu’ils ont peu ou pas de risque de se faireintercepter pour alcool au volant au Québec. Cela estparfaitement normal lorsque l’on sait maintenant que 7conducteurs sur 10 n’ont pas passé une seule fois par unbarrage policier au cours de la dernière année (ce résultataugmente à 75 % dans la région de Montréal) et, pire

encore, que près des deux tiers n’en ont même pas aperçuun seul au cours des 12 derniers mois. Nous continueronsdonc à revendiquer la mise en œuvre de cette mesureessentielle comme préalable à toute discussion sur le sujetde l’alcool au volant.

Éduc’alcool souligne enfin, avec satisfaction et sansprétention, que son niveau de crédibilité se maintient à unsommet de 90 %. Mais, au-delà des chiffres, cette donnéeest engageante. Elle constitue certes une reconnaissancedu travail que nous avons accompli et une responsabilitéindiscutable envers ce qu’il nous reste à accomplir de façonque les Québécois améliorent encore leur relation à l’alcoolet qu’ils soient plus que jamais convaincus que la modérationa bien meilleur goût.

ÉDUC’ALCOOL SALUE L’ENTRÉE EN VIGUEUR DE LA MESUREZÉRO ALCOOL POUR LES CONDUCTEURS DE MOINS DE 22 ANS

Éduc’alcool a salué l’entrée en vigueur, à la mi-avril, de ladisposition de la loi 71 qui interdit aux jeunes de moins de22 ans de conduire s’ils ont la moindre quantité d’alcooldans le sang. Cette nouvellemesure se justifie à la fois sur lesplans statistique et scientifique.

De fait, les chiffres sont éloquents :les jeunes sont largement sur-représentés dans les accidents dela route. Ils sont impliqués dansplus du quart des accidents, alorsqu’ils représentent seulement 10 %de l’ensemble des conducteurs.C’est beaucoup trop. Ces accidentsne sont pas explicables seulementpar le manque d’expérience desjeunes. Ils sont causés égalementpar leurs comportements au volant.

Plus encore, sur le plan scientifique,de récentes découvertes enneuroscience démontrent quejusqu’à l’âge de 24 ans, la portiondu cerveau où sont localisés lacapacité de prévoir et d’anticiper,ainsi que le jugement sont toujoursen développement, alors que larecherche de sensations fortes est bien présente. Cela contribueaux facteurs de risque.

L’âge : un facteur de risque indéniableCela ne signifie pas que seuls les jeunes, ni que tous lesjeunes, soient délinquants. « Il ne faut pas mettre tous lesjeunes dans le même panier. Toutefois, il faut tenir comptede la science et des données probantes. Être jeune en soiest un facteur de risque, c’est indiscutable. »

Comme société, il faut savoir tracer la ligne dans le meilleurintérêt commun. Après tout, on ne peut pas conduire avant

l’âge de 16 ans, acheter de l’alcool avant 18 ans et on nepeut pas non plus voter avant cet âge.

Augmenter la perception quel’on va se faire arrêter si l’onconduit en état d’ébriétéUn autre aspect tout à fait fonda-mental mérite d’être soulevé etsouligné : pour qu’une loi soitefficace, encore faut-il qu’ellesoit appliquée. Au Québec, il estnotoirement reconnu que la per-ception que l’on va se fairearrêter si l’on viole la loi estparticulièrement faible. Les donnéesdisponibles sont concluantes à cetégard. Tant que les Québécois neseront pas persuadés qu’ils seferont arrêter s’ils conduisentavec les facultés affaiblies,toutes les mesures législatives etréglementaires resteront lettremorte.

Il est essentiel que l’on augmenteconsidérablement les patrouillespolicières et les contrôles sur nosroutes afin de renforcer le sentiment

populaire qu’il y a bel et bien des risques de se faire arrêtersi l’on conduit en état d’ébriété. C’est le premier déterminantdes changements de comportement chez les conducteurs etil constitue la condition essentielle à l’amélioration de notrebilan routier.

Il est enfin essentiel de poursuivre inlassablement le travaild’éducation et de sensibilisation que mène Éduc’alcoolcomme en fait foi la toute récente édition du guide Boire,Conduire, Choisir, qui est diffusé dans toutes les écoles deconduite du Québec.

Page 4: Voir la publication

LE CONSEIL D’ADMINISTRATION 2012-2013

Le conseil d’administration d’Éduc’alcool pour l’année en cours est formé de Louise Nadeau, présidente ; Robert Demoy(cidres), vice-président ; Claude Marie Bédard (AQAVBS), secrétaire ; Nathalie Hamel (SAQ), trésorière ; Sylvie Lalande,Marie-Ève Barrette (vins), Ariane Legault (spiritueux), administratrices, et Alain Mayrand, administrateur.

4

L’Assemblée générale annuelle 2012 d’Éduc’alcool a connuun grand succès de participation. Près de 70 membres sesont en effet présentés à l’Hôtel de l’Institut pour cemoment privilégié de réflexion, de reddition de comptes etde prises de décision.

Les membres ont d’abord partagé les réflexions de laprésidente sur la conjoncture et les perspectives de notreorganisme.

Puis, après avoir adopté le procès-verbal de l’Assembléegénérale de l’année précédente, ils ont pris connaissancedes résultats de l’enquête 2012 sur les Québécois et l’alcool.

Par la suite, le rapport d’activités s’est attardé sur deuxgrandes réalisations de cette année : la campagne sur l’abusd’alcool lors de la Fête nationale à Québec et celle sur lesnormes de consommation d’alcool à faible risque.

Ils ont ensuite reçu et adopté les états financiers de l’annéeécoulée et désigné les vérificateurs externes.

L’assemblée a alors procédé à l’élection du nouveau conseild’administration où Marie-Ève Barrette a succédé à MélanieDell’Aniello et Ariane Legault a succédé à Eloy Romera.

Les membres se sont enfin retrouvés pour le souper qui asuivi la réunion.

REGARDS SUR L’ASSEMBLÉE GÉNÉRALE ANNUELLE

La présidente Louise Nadeau lorsde son allocution d’ouverture

Hubert Sacy, directeur général,présente le rapport d’activités

Une présence massive, des membres attentifs

Nathalie Hamel, trésorière, livre lerapport financier

Eloy Romera, secrétaire présente leprocès-verbal de l’an dernier

Page 5: Voir la publication

5

Le Conseil d’éthique de l’industrie québécoise des boissonsalcooliques, présidé par Me Claude Béland, a publié soncinquième rapport annuel sur les pratiques des membres del’industrie en matière de communication, de commercialisationet de promotion de l’alcool.

Diminution spectaculaire desplaintes liées à l’industrie del’alcoolEn 2008, le Conseil d’éthiqueenregistrait le plus grand nombrede plaintes de son existence, soit211. En 2012, ce nombre nes’élève qu’à 19. Cette diminutionmarquante s’expliquerait à la foispar l’amélioration indiscutable despratiques de commercialisationde l’alcool par l’industrie, parl’augmentation du seuil detolérance de notre société et parle sentiment d’impuissance qu’unepartie de la population ressent,ayant perdu confiance en la capacitéou en la volonté des pouvoirspublics de mettre fin à ce qu’elleconsidère comme inacceptable. LeConseil encourage néanmoins lapopulation à dénoncer certainessituations et pratiques si elle juge qu’elles vont à l’encontrede ses valeurs.

Augmentation des pratiques inacceptables dans les barset renforcement des pouvoirs d’enquête de la RACJParmi les 19 plaintes reçues par le Conseil d’éthique, 15étaient dirigées contre des bars. Celles-ci portaient notammentsur la promotion de la consommation excessive en offrantde l’alcool gratuitement, sur le recours au sexisme et auxpratiques promotionnelles dégradantes pour les femmes,ainsi que sur la sollicitation des mineurs au seind’établissements d’enseignement.

« Il suffirait que quelques sanctions exemplaires soientprises et qu’elles soient largement publicisées pour qu’ellesaient un effet dissuasif majeur. Pour cela, le Conseildemande que le gouvernement donne à la Régie desalcools, des courses et des jeux les moyens de faire appliquerles lois dans toute leur sévérité à l’égard de pratiques detoute évidence illégales, par l’ajout d’inspecteurs qui yseraient consacrés, ce dont elle ne dispose pas à l’heureactuelle », a indiqué Claude Béland.

Enfin, le Conseil se réjouit du fait que tous les adhérentsau code d’éthique en aient respecté les dispositions. Deuxplaintes ont été déposées à leur encontre et elles n’étaientpas fondées.

L’alcool gratuit et l’augmentation de la taxation sur labièreCette année, le Conseil a été interpellé sur la question duprix minimum de la bière et sur le recours à l’argument duprix pour vendre de l’alcool. Il a partagé ses réflexions sur

ce sujet avec l’industrie de l’alcoolet l’a invitée à mener un débat enses rangs pour s’autoréglementerdans ce domaine avant que desinterventions d’autorité soientrendues nécessaires si des abusdevaient survenir.

De fait, lorsqu’il reçoit une plainte,le Conseil évalue si l’offre promo-tionnelle a pour effet de réduire leprix de l’alcool au point que celui-cidevienne une incitation à laconsommation abusive. C’estnotamment le cas lorsqu’un produitalcoolisé est accessible gratuitement.

« Nous savons que certains consom-mateurs apprécient les gratuités,mais celles-ci ne doivent pas servird’argument de vente ou de moyend’attirer les consommateurs dansles magasins. Annoncer à tout le

monde, ouvertement, que l’on donne de l’alcool, c’estbanaliser le produit au point de contredire l’esprit du coded’éthique », de préciser Claude Béland.

D’autre part, les tactiques commerciales des grandesbrasseries permettent aux grandes surfaces et aux chaînesqui disposent d’un pouvoir d’achat considérable d’obtenirleur bière à des prix dérisoires et de la vendre au prixminimum, ce qui est impossible pour les petites surfaces etles dépanneurs.

Il apparaît au Conseil que les pratiques commerciales dansce secteur doivent faire l’objet d’un encadrement plusrigoureux et que le prix de la bière devrait faire l’objet d’undébat et d’une révision, notamment pour qu’il occupe lamême proportion du panier à provision qu’il y a 15 ans.

« Augmenter le prix minimum de la bière a pour effetd’augmenter les profits privés, alors qu’augmenter la taxationsur la bière, c’est remettre des sommes additionnelles àl’État, donc à la collectivité. Les coûts sociaux de l’abusd’alcool sont énormes, il est normal que l’État prenne, parla réglementation, le parti de la prévention et de la santépublique. C’est l’option que nous favorisons », de conclureClaude Béland.

AMÉLIORATION CONSTANTE POUR LES PRODUCTEURS,DÉTÉRIORATION INQUIÉTANTE POUR LES BARS ET

ENCADREMENT NÉCESSAIRE DES PRIX DE L’ALCOOL

CINQUIÈME RAPPORT ANNUEL DU CONSEIL D’ÉTHIQUE DE L’INDUSTRIE QUÉBÉCOISE DES BOISSONS ALCOOLIQUES :

Page 6: Voir la publication

Éduc’alcool a exprimé de vives inquiétudes à l’égard du projetde loi 68, modifiant la Loi sur les permis d’alcool, déposépar le ministre de la Sécurité publique, M. Robert Dutil.L’introduction trop hésitante de la formation sur la venteet le service d’alcool, qui est différée à une réglementationà venir, de même que la suppression de l’exigence de laprésence des parents avec des mineurs sur les terrasses desbars nous ont tout particulièrement interpellé.

Éduc’alcool s’attendait sincèrement à un projet de loi à lacolonne plus solide. Dans sa forme actuelle, on lui enlèveau moins une vertèbre, alors qu’une autre est beaucouptrop, ce qui est très décevant. Il est nécessaire que lesconsultations parlementaires entourant ce projet de loimènent à la correction d’une « œuvre inachevée qui généreraitdans sa forme actuelle des reculs en matière de sécurité ».

Accès aux terrasses des bars pour les mineurs sans laprésence parentale « Si la modification prolongeant les heures de tolérancedes mineurs sur une terrasse peut être compréhensible,celle qui soustrait les enfants de la surveillance et ducontrôle parental est particulièrement inquiétante. » Enclair, cette mesure permettrait à des jeunes de se trouversur une terrasse jusqu’à 23 heures, à partir du moment oùl’un d’eux vient de célébrer son 18e anniversaire.

Cette mesure augmenterait sensiblement les risques d’unebanalisation de la consommation d’alcool chez les jeuneset pourrait saper une partie du travail d’éducation réalisépar Éduc’alcool depuis des années. On cherche toujours àcomprendre à quel problème répond cette disposition et

l’intérêt de qui elle sert. Éduc’alcool ne croit pas que ce soitlà l’intention du Ministre, aussi est-il confiant de le voircorriger rapidement cette erreur.

L’introduction trop ambiguë de la formation sur le serviced’alcoolLa formation du personnel est reconnue comme l’un desmoyens les plus efficaces pour enrayer la conduite avec les

facultés affaiblies et elle estd’ailleurs dispensée dans lapresque totalité des paysoccidentaux. Des cours deformation devraient êtresuivis par tout le personnelqui sert de l’alcool, mais cettemesure est malheureusementintroduite avec une ambiguïtéet un manque de transparenceincompréhensibles.

Or, le projet de loi est trèspointu sur bien des détailssecondaires, mais préserve unflou inquiétant sur l’obligationde la formation en renvoyant àun règlement qui sera définiultérieurement, derrière desportes closes. À la différencedes articles d’un projet de loiqui sont débattus publiquementen commission parlementaire,le règlement pourrait fairel’objet de toutes les pressions

en privé, menant à une dilution de la portée de la formation.

La formation existe depuis 12 ans. Le cours se nommeAction Service et il est dispensé par Éduc’alcool et l’Institutde tourisme et d’hôtellerie du Québec sur une base volontaire.Tout ce qui reste à faire est de le rendre obligatoire.

D’autre part, Éduc’alcool reconnaît la cohérence de deuxautres nouveautés du projet de loi qui favorisent la modérationet l’éducation, c’est-à-dire la possibilité de quitter unétablissement avec une bouteille entamée et de permettrel’usage de boissons alcooliques à des fins pédagogiques.

Une grande déterminationLes gens inquiets du projet de loi peuvent compter sur ladétermination d’Éduc’alcool à faire valoir ces points demanière aussi constructive qu’énergique à l’occasion desconsultations particulières sur le projet de loi. Éduc’alcoola bon espoir que le ministre Dutil fera preuve du leadershipnécessaire pour que son projet le loi ait une véritableportée et, surtout, qu’il n’entraîne aucun recul pourprévenir les problèmes liés à l’alcool.

ÉDUC’ALCOOL EXPRIME DE VIVES INQUIÉTUDES À L’ÉGARDDU PROJET DE LOI 68 QUI AMENDE LA LOI

SUR LES PERMIS D’ALCOOL

6

Page 7: Voir la publication

7

Notre campagne sur les niveaux de consommation d’alcoolà faible risque a été une grande première. Pour la premièrefois, en effet, nous avons quitté la zone de confort de lapromotion de l’idée de la modération pour la quantifier surdes bases scientifiques. La campagne de masse a étémesurée très rigoureusement.

Il en est ressorti des données des plus intéressantes :• Plus de 8 Québécois sur 10 (82 %) ont été touchés parnotre publicité.

• C’est sans surprise la télévision qui a touché le plus demonde avec le message général (54 %) et le décompte(44 %), ce dernier ne passant qu’à Radio-Canada.

• Pratiquement toutes les personnes exposées à notrecampagne ont indiqué que l’objectif de l’annonceurétait de promouvoir la modération dans la consommationd’alcool. Seul 1 % a estimé que l’objectif étaitd’encourager la population à boire davantage ou depromouvoir la consommation d’alcool.

• Un total de 40 % des Québécois l’ont beaucoup appréciée,37 % l’ont passablement appréciée et un peu moins duquart l’ont peu appréciée, dont 10 % très peu appréciée.Notons que plus on boit régulièrement, plus on apprécienotre campagne.

• Plus de 8 Québécois sur 10 pensent que la campagnedonne une définition claire et précise de ce qu’est laconsommation modérée et plus de 9 sur 10 qu’elle lesinforme sur les niveaux de consommation à ne pasdépasser.

• Plusieurs personnes, soit 68 % des gens qui ont étéexposés à notre campagne et qui connaissaientÉduc’alcool, n’ont pas changé d’opinion sur notreorganisme, alors que 10 % ont une moins bonne opinionde nous et 22 %, une meilleure opinion, pour un gainnet d’opinions favorables de 12 %.

• « La modération a bien meilleur goût » demeure ausommet de la notoriété.

• La notoriété d’Éduc’alcool est désormais de 86 %. Sacrédibilité, qui était déjà extrêmement élevée, semaintient au-delà de 90 %.

Ces résultats sont tout à fait enviables, mais ils nous donnentdes responsabilités et, surtout, ils montrent à quel pointles Québécois sont exigeants à notre endroit.

En ce qui concerne le Web, outre les résultats de notoriétémesurés dans l’enquête, Éduc’alcool a commandité la questiondu jour sur Sympatico. Alors que le niveau de participationhabituel tourne autour de 6 000 répondants, nous en avonseu respectivement 9 311 et 11 821 à nos deux questions.Pour ce qui est de la campagne virale, nous avons obtenuprès de 24 000 visionnements du clip.

Notons enfin, et c’est loin d’être anodin, que même lespersonnes qui n’ont pas apprécié la campagne ont retenules chiffres des limites à ne pas dépasser.

PerspectivesCertes, beaucoup d’annonceurs envieraient nos résultats.Mais pour Éduc’alcool, qui vise souvent la perfection, il fautfaire encore plus et mieux.

Aussi, la poursuite de la campagne 2340, qui doit s’étalersur 5 ans, se fera sur la base d’orientations ajustées.

Éduc’alcool poursuivra sur la voie de la diffusion desconnaissances et de l’implantation d’une nouvelle normesociale en poursuivant la diffusion du message sur les2-3-4-0-10-15. Il évaluera les médias les plus efficacespour livrer un message plus complet et adoptera un tonplus scientifique que festif sans renoncer à sa personnalitépublicitaire non moralisatrice, conviviale et souriante.

Par ailleurs, notre organisme expliquera largement cequ’est un verre standard, donnera des conseils pratiquesaux hôtes et aux consommateurs et diffusera massivementle contenu allégé des 2340.

En outre, la campagne se déploiera sous trois angles. Ellecomportera une offensive de relations publiques. Elle auraaussi un volet d’information visant particulièrement lesmédecins et le milieu médical. Enfin, nous produirons etmènerons une campagne spécifique qui cible les plusjeunes (16-24 ans).

BILAN DE LA CAMPAGNE SUR LES NIVEAUX DE CONSOMMATION D’ALCOOL À FAIBLE RISQUE :

DES OBJECTIFS LARGEMENT ATTEINTS DES AJUSTEMENTS POUR L’AVENIR

Page 8: Voir la publication

Imprimé sur papier recyclé

Conseil d’administration:Louise Nadeau, Robert Demoy, Nathalie Hamel, Sylvie Lalande, Marie-Ève Barrette, Claude Marie Bédard, Ariane Legault, Alain MayrandDirection générale:Hubert SacyComité de rédaction:Louise Nadeau, Hubert Sacy, Sonia Duguay

Adresse de correspondance :606, rue Cathcart, bureau 1000Montréal (Québec) H3B 1K9

Téléphone: (514) 875-7454Télécopieur: (514) 875-5990

Courriel: [email protected]: www.educalcool.qc.ca

BULLETIN D’INFORMATIONDépôt légal:Bibliothèque nationale du Québec

Fort du succès remporté par l’application pour iPhone etson calculateur d’alcoolémie – plus de 45 000 téléchargementsdepuis son lancement –, Éduc’alcool a mis en ligne la versionpour appareils mobiles sur plateformeAndroid. Tout comme l’application pourle iPhone, la version pour Android sedistingue des autres calculateursd’alcoolémie par sa convivialité, ainsique par la gratuité de son téléchargement.

Le succès du calculateur d’alcoolémie suriPhone a démontré que les Québécoisétaient de plus en plus sensibilisés àl’importance de prendre toutes lesprécautions nécessaires pour éviter deconduire avec des facultés affaiblies.Avec cette version pour Android, nouspoursuivons notre objectif qui est depermettre au plus grand nombre d’entreeux d’avoir accès à cet outil hyperpratique et convivial qui les suitpartout afin de les amener à prendredes décisions éclairées pour contrôlerleur consommation d’alcool.

Les gens ont tendance à sous-estimer la quantité d’alcoolconsommée de même que leur taux d’alcoolémie. Le calculateurd’alcoolémie pour Android et iPhone est un outil visant àsensibiliser les Québécois à une consommation modérée,qu’ils soient ou non derrière le volant. Pour ce faire,l’application permet de créer des profils et de mesurerl’alcoolémie d’un nombre illimité de personnes sur le mêmeappareil portable.

Disponibles gratuitement sur notre site Internet ainsi

qu’aux boutiques Android Market et Apple – Mac App Store(mots-clés : Éduc’alcool, taux, alcoolémie), les applicationssont faciles à utiliser et suivent l’évolution du taux

d’alcoolémie dans le sang du premierverre jusqu’à l’élimination complète del’alcool. Pour établir son calcul, l’appli-cation prend en compte le sexe, lepoids, le nombre d’heures durantlesquelles l’alcool est absorbé, la quan-tité, la nature des boissons ainsi que lepourcentage d’alcool consommé par l’u-tilisateur. Ce dernier est donc en mesurede « visualiser » sa consommation d’al-cool, de mieux la contrôler et de pren-dre des décisions éclairées.

Le calculateur d’alcoolémie sur Androidet iPhone d’Éduc’alcool est disponibleen français et en anglais selon la languedu système d’exploitation du téléphoneportable.

Les informations fournies par le calculateurd’alcoolémie sont un point de référence

en matière de consommation d’alcool, mais n’ont pas devaleur légale. Éduc’alcool rappelle qu’il est préférable de ne pasconsommer d’alcool avant de prendre le volant et que l’ob-jectif du calculateur n’est pas de se rapprocher le plus pos-sible de la limite légale avant de prendre le volant.

Éduc’alcool a donc invité les propriétaires québécoisd’appareils Android et iPhone à se servir de cet outilconvivial mis à leur disposition pour les sensibiliser à uneconsommation responsable et pour leur rappeler que lamodération a bien meilleur goût.

POUR UN MEILLEUR CONTRÔLE DE LA CONSOMMATION D’ALCOOL, ET POURPRÉVENIR LA CONDUITE EN ÉTAT D’ÉBRIÉTÉ :

ÉDUC’ALCOOL LANCE LE CALCULATEUR D’ALCOOLÉMIE POUR ANDROID