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Votre journal le «Messager» sort son premier numéro. Il sera l’organe de liaison et d’information de l’ensemble des mouvements sociaux du Mali, d’Afrique et du monde. Pourquoi un journal ? Parce que notre époque est marquée par le triomphe du capital finan- ciarisé et mondialisé, laquelle se traduit par l’intrusion de la logique commerciale à tous les stades de production et de circulation de biens culturels. Les conséquences qui en résultent s’avèrent désastreuses pour tous les pays du monde. C’est l’époque du néolibéralisme, le règne des oligarques, des pétroliers, des industries de l’armement. Le sociologue français Pierre Bourdieu a dit que le «néolibéralisme est une arme de conquête. Il annonce un fatalisme économique contre lequel toute résistance paraît vaine. Le néolibéralisme est pareil au sida : Il détruit le système immunitaire de ses victimes» Où que l’on regarde, l’inégalité et l’injustice sont criardes. Selon un rapport sur la situation sociale dans le monde en 2005, publié par l’ONU, les 500 personnes les plus riches du monde avaient un revenu cumulé plus important que celui des 416 millions les plus pauvres. Ainsi, plus d’un milliard de personnes n’ont pas accès à une eau salu- bre et 2,6 milliards n’ont pas accès à des installations sanitaires. La pénurie, au centre d’une crise mondiale de l’eau pose avant tout la question d’une juste répartition des biens naturels et fondamentaux pour l’existence humaine. D’autant plus que les valeurs patrimoniales détenues par les 15 per- sonnes les plus riches de la terre sont supérieures au Produit Intérieur Brut (P.I.B) de tous les Etats au sud du Sahara, excepté l’Afrique du Sud. Les ventes de chacune des 100 sociétés transnationales privées les plus puissantes du monde dépassent la totalité des exportations de l’ensemble des 120 pays les plus pauvres. Et la situation ne fait que s’empirer ! C’est dans ce contexte que la Coalition des Alternatives Africaines Dette et Développement, à l’instar de plusieurs composantes du mou- vement social malien, africain et mondial se mobilise depuis plusieurs années contre cette situation inique. Son combat est d’identifier les for- ces qui interviennent dans ce processus de mondialisation néolibé- rale, d’analyser leurs structures, leurs visées historiques, leurs straté- gies et tactiques, d’échanger les expériences de lutte au plan national et international de les capitaliser afin d’ouvrir de meilleures perspecti- ves pour l’ensemble des peuples du monde. Dans ce n° 1, il sera question de notre agenda, des combats qui ont mobilisé notre Coalition comme par exemple la semaine d’éducation populaire, l’accessibilité financière à l’eau et à l’électricité pour l’im- mense majorité des citoyens, le refus de la signature des accords de partenariat économique entre l’Union Européenne et les pays ACP, ou encore la tenue du 06 au 09 Juillet prochain de la 7 ème édition du Forum des Peuples à Koulikoro en contre point du Sommet du G8 prevu à Hokkaido au Japon. Votre contribution est vivement souhaitée.. Bonne lecture ! Campagne pour l’accessibilité de tous à l’eau et à l’électricité Editorial La journée de mobilisation internationale du 26 Janvier 2008 La CAD-Mali sur les traces des contrats de prêts et leurs destinations réelles AUDIT CIT OYEN DE LA DETTE La CAD-Mali dit NON aux APE CAMP AGNE CONTRE LES APE La rédaction P 2-3 P4 P5 P6 N° 000 Avril 2008

vril 2008 A N Editorial Campagne pour l’accessibilité de

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Page 1: vril 2008 A N Editorial Campagne pour l’accessibilité de

Votre journal le «Messager» sort son premier numéro. Il sera l’organede liaison et d’information de l’ensemble des mouvements sociaux duMali, d’Afrique et du monde.Pourquoi un journal ?Parce que notre époque est marquée par le triomphe du capital finan-ciarisé et mondialisé, laquelle se traduit par l’intrusion de la logiquecommerciale à tous les stades de production et de circulation de biensculturels. Les conséquences qui en résultent s’avèrent désastreusespour tous les pays du monde. C’est l’époque du néolibéralisme, lerègne des oligarques, des pétroliers, des industries de l’armement. Lesociologue français Pierre Bourdieu a dit que le «néolibéralisme estune arme de conquête. Il annonce un fatalisme économique contrelequel toute résistance paraît vaine. Le néolibéralisme est pareil ausida : Il détruit le système immunitaire de ses victimes»Où que l’on regarde, l’inégalité et l’injustice sont criardes. Selon unrapport sur la situation sociale dans le monde en 2005, publié parl’ONU, les 500 personnes les plus riches du monde avaient un revenucumulé plus important que celui des 416 millions les plus pauvres.Ainsi, plus d’un milliard de personnes n’ont pas accès à une eau salu-bre et 2,6 milliards n’ont pas accès à des installations sanitaires. Lapénurie, au centre d’une crise mondiale de l’eau pose avant tout laquestion d’une juste répartition des biens naturels et fondamentauxpour l’existence humaine. D’autant plus que les valeurs patrimoniales détenues par les 15 per-sonnes les plus riches de la terre sont supérieures au Produit IntérieurBrut (P.I.B) de tous les Etats au sud du Sahara, excepté l’Afrique duSud. Les ventes de chacune des 100 sociétés transnationales privéesles plus puissantes du monde dépassent la totalité des exportationsde l’ensemble des 120 pays les plus pauvres. Et la situation ne fait ques’empirer !C’est dans ce contexte que la Coalition des Alternatives AfricainesDette et Développement, à l’instar de plusieurs composantes du mou-vement social malien, africain et mondial se mobilise depuis plusieursannées contre cette situation inique. Son combat est d’identifier les for-ces qui interviennent dans ce processus de mondialisation néolibé-rale, d’analyser leurs structures, leurs visées historiques, leurs straté-gies et tactiques, d’échanger les expériences de lutte au plan nationalet international de les capitaliser afin d’ouvrir de meilleures perspecti-ves pour l’ensemble des peuples du monde.Dans ce n° 1, il sera question de notre agenda, des combats qui ontmobilisé notre Coalition comme par exemple la semaine d’éducationpopulaire, l’accessibilité financière à l’eau et à l’électricité pour l’im-mense majorité des citoyens, le refus de la signature des accords departenariat économique entre l’Union Européenne et les pays ACP, ouencore la tenue du 06 au 09 Juillet prochain de la 7ème édition duForum des Peuples à Koulikoro en contre point du Sommet du G8prevu à Hokkaido au Japon.Votre contribution est vivement souhaitée..Bonne lecture !

Campagne pourl’accessibilité detous à l’eau et à

l’électricité

Editorial

La journée de mobilisationinternationale du 26 Janvier 2008

La CAD-Mali sur les tracesdes contrats de prêts et leurs

destinations réelles

AUDIT CITOYEN DE LA DETTE

La CAD-Mali ditNON aux APE

CAMPAGNE CONTRE LES APELa rédaction

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A C T U A L I T E S

De 1960 à 1980, l’Etat malien est le principal acteur danstous les domaines de l’activité économique, notammentdans le processus de distribution des services liés à l’eau età l’électricité, ce qui favorise l’accès des populations auxservices grâce à une politique de prix en accord avec lesrevenus.

Dans les années 80, la mise en place des Pragrammesd’ajustement structurel (PAS) imposé par le FondsMonétaire International (FMI) en partenariat avec la BanqueMondiale oblige l’Etat à se désengager des secteurs del’économie pour limiter les coûts budgétaires. Or, le retraitde l’Etat dans certains domaines de services publics et leurtransfert dans le secteur privé entraîne en général la limita-tion du taux de couverture du service et la modification des

tarifs. C’est notamment le cas de l’EDM.En raison de difficultés financières et techniques, l’EDM estprivatisée en novembre 2000 et bradée à 13 milliards FCFA(les concessions des pays voisins sont évaluées à 200 mil-liards). L’EDM devient EDM-SA dont 60% appartient à lasociété privée SAUR International et 40% appartient àl’état.En 2005, l’Etat rompt son contrat car la société privée n’apas respecté ses engagements (développement desréseaux de distribution et baisse tarifaire). Aujourd’hui,l’Etat est l’actionnaire principal de l’EDM (il détient 66% ducapital) mais continue de subventionner la société de distri-bution d’eau et d’électricité privatisée pour compensationtarifaire (après donné plus de 17 milliards de FCFA entre2001 et 2003). AZ

Campagne pour l’accessibilité de tous à l’eau et à l’électricité :La CAD-Mali dit oui à un Partenariat Public-Public

Après deux études sur l’accès à l’eauet à l’électricité, la Coalition desAlternatives Africaines Dettes etDéveloppement Mali (CAD-Mali) arendu public les résultats. Les conditions d’accès aux servicessociaux de base (santé, éducation,eau et électricité) sont très difficiles enAfrique en général et au Mali en parti-culier. C’est ainsi que la CAD-Mali s’estintéressée aux conditions dégradantesd’accès à l’eau potable et à l’électricitéen milieu rural et urbain au Mali avecl’appui financier de Oxfam/Belgique.En effet, le gouvernement du Mali aprivatisé les services des entreprisespubliques. Les sociétés de distributiond’eau et d’électricité sont gérées parles entreprises privées. Ceci entraî-nera la hausse des services à l’accès àl’eau et à l’électricité au Mali sansaucune amélioration de conditionsd’accès.Le samedi 23 Février 2008, les respon-sables de la CAD-Mali ont appelé lapopulation à un rassemblement à laBourse du travail de Bamako. Par ce

rassemblement, ilsvoulaient informerla population desc o n s é q u e n c e sdésastreuses dudésengagement del’Etat aux servicessociaux de base.En présence desautorités adminis-tratives et politi-ques, la Présidentede la CAD-Mali,Mme BarryAminata Touré aappelé les malien-nes et maliens àune mobilisation contre les politiquesde privatisation parce qu’elles entraî-nent une dépendance. Elle a égale-ment remis une déclaration au repré-sentant du Ministre des Mines, del’Energie et de l’Eau Le Jeudi 28 Février 2008, les respon-sables de la CAD-/Mali ont échangéavec les élus à la Maison duPartenariat. Ces échanges ont étémarqués par un discours introductif de

Mme Barry Aminata Touré et d’uneconférence animée par MonsieurSékou Diarra sur le thème :Partenariat Public-Public et Public-privé. C’est le partenariat Public-publicque le conférencier a proposé auxélus. Pour monsieur Sékou Diarra, leservice de l’eau et d’électricité doit êtresous le contrôle de l’Etat. Il a égale-ment appelé les élus à soutenir la luttede la CAD-Mali. RYT

La privatisation de l’EDM : encore un exemple d’echec des PAS

Le Messager, N° 000 Avril 2008 P 2

La CAD -Mali demande la renationalisatiodes services de l’Eau et de l’Electricité.

Raymond Yoro Bi Ta

Alexandra Zech

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A C T U A L I T E S

Le Messager, N° 000 Avril 2008

Campagne pour l’accessibilité de tous à l’eau et à l’électricité :

P 3

En 2006, la CAD-Mali a réalisé deux études sur la privati-sation et sur l’hydraulique villageoise. Celles-ci ont été com-plétées par deux enquêtes réalisées en 2007 sur les prix del’eau et de l’électricité et sur les sources de pollution dufleuve Niger à Bamako et Koulikoro. Malgré une améliora-tion sensible de la desserte des abonnées grâce à des ren-forcements et extensions de réseaux suite à la privatisation,le taux de couverture est toujours insuffisant. Il s’avère eneffet que les investissements prévus n’ont été effectuésqu’à moitié. Il existe toujours de fortes disparités d’accèsentre les différents quartiers de la capitale.Les couches à revenus faibles n’ont pratiquement pas pro-fité de ces améliorations. Celles qui ont bénéficié des exten-sions des réseaux de distributions ont également appréciél’augmentation des tarifs d’eau et d’électricité. De plus, lecoût élevé des branchements en électricité et en eau (res-pectivement 85 000 FCFA et 100 000 FCFA) est un facteurdiscriminatoire qui contraint ces populations à effectuer desbranchements hors normes mettant en péril leur sécurité.Ces services demeurent un des grands postes de dépensesdes couches à revenu faible. Conséquence directe : leurpouvoir d’achat a considérablement réduit. L’étude sur les sources de pollution des rives droite et gau-che du fleuve Niger à Bamako et Koulikoro quant à ellerévèle des résultats accablants. Ce grand Fleuve d’Afriqueriche par sa biodiversité et ses ressources naturelles, estdéjà menacé par la diminution des précipitations depuis ledébut des années 1970. Il est maintenant mis en danger parles fortes pressions humaines dont il est victime. Le Nigersubit trois types de pollution majeure : domestique (pollu-tion produite par les ménages), agricole (utilisation de pes-ticide et insecticides) artisanale et industrielle (teinture,savonnerie, restauration, construction et industries de trans-formation, hôtellerie, abattoirs).Selon l’Indépendant, du 04 octobre 2006, chaque jour,Bamako génère 74 874 m3 de déchets solides et liquidestandis que la quantité des eux usées générées par les tein-turières est de 1000 m3 par jour. La biodiversité du fleuve tout comme la santé des popula-tions environnantes est sérieusement menacée. C’est donc sur ces résultats que la CAD-Mali a décidé delancer une campagne d’accès de tous à l’eau et l’électricité.Les finalités du projet sont de- Réduire les coûts de l’eau et de l’électricité- Faire arrêter les subventions publiques à la société privéeSAUR International

- Favoriser la protection des eaux du fleuve NigerPour mener à bien son projet, la CAD- Mali a organisé dif-férents évènements autour des enjeux et des défis de lanationalisation de l’eau et de l’électricité à Bamako. LaCAD-Mali a sillonné les quartiers et les villages pour sensi-biliser les populations autour d’animations populaires etd’ateliers d’échange en milieu urbain et rural mais a égale-ment exercé un fort plaidoyer/lobbying auprès des servicestechniques du Ministère des Mines, de l’Energie et de l’Eauainsi qu’auprès du Ministère de l’environnement et de l’as-sainissement. AZ

La privatisation de l’EDM : Une paupérisation plus grande des couches vulnérables

Deux semaines d’éducation populaire pour la sauve-garde des biens publics

La CAD-Mali a organisé deux semaines d’éducation populaireen décembre 2006 et 2007 à Bamako. Ces deux manifesta-tions, bien relayées par les médias, ont chacune été chaleureu-sement accueillies par plus de 500 participants. A travers desséminaires de formation, des conférences-débats et des anima-tions populaires, ces évènements ont pu attirer l’attention desdécideurs sur les méfaits des politiques néolibérales et affirmerla volonté de la société civile de sauvegarder les biens publicset améliorer les services sociaux de base. L’édition de 2007 amis en valeur l’intérêt porté pour le thème de l’eau. Elle s’estachevée avec une grande satisfaction des participants, sensibi-lisés à la protection de cette ressource contre sa marchandisa-tion.

Marche de protestation contre les effets des privatisa-tions

En février 2007, une marche populaire contre les privatisationsavait bénéficié d’un grand succès. Les participants venus deBamako, Kati, Koulikoro, Baguinéda et Nonsombougou étaientplus d’un millier à brandir des pancartes et banderoles récla-mant plus de justice sociale. A la destination de la marche, lesparticipants avaient remis une déclaration au secrétaire généraldu Ministère des Mines, de l’Energie et de l’Eau.Cette année, les autorités compétentes ont refusé de donnerl’autorisation de la marche. Celle-ci fut remplacée par un mee-ting, le 23 février 2008, au cours duquel une nouvelle déclara-tion fut remise au secrétaire général du Ministère des Mines, del’Energie et de l’Eau.

Quelques activités

Alexandra Zech

Page 4: vril 2008 A N Editorial Campagne pour l’accessibilité de

A C T U A L I T E S

Le Messager, N° 000 Avril 2008

La CAD-Mali sur les traces des contrats de prêtset leurs destinations réelles

La CAD-Mali est l’héritière de la cam-pagne Jubilé 2000 lancée en 1998pour réclamer l’annulation totale etinconditionnelle de la dette des paysdits en voie de développement.

Depuis lors, en dépit d’immensesefforts déployés par les mouvementssociaux d’Afrique, d’Europe,d’Amérique et d’Asie sur la thématiquede la dette, les institutions financièresinternationales (FMI et Banque mon-diale) ne répondent que par des effetsd’annonce d’annulation de dette. Lesdifférentes initiatives mettant en œuvredes allègements (initiative PaysPauvres Très Endettés [PPTE] etInitiative d’Allègement des DettesMultilatérales [IADM]) ne sont qu’un

moyen pour pérenniser le système del’endettement et pour renforcer les pro-grammes d’ajustement structurel auxconséquences socio économiquesdramatiques.Depuis 2007, la CAD-Mali s’est enga-gée dans un processus d’ « auditcitoyen » de la dette du Mali dont undes objectifs principaux, en plus deservir d’exemple aux autres pays, estde parvenir à l’annulation de la detteen 2010. En partenariat avec les auto-rités étatiques, l’audit citoyen a pourobjectif d’analyser l’endettement et sesconséquences sur le développementéconomique et social du Mali. LaCAD, par l’intermédiaire de ses consul-tants, procèdera à l’analyse descontrats de prêts et de la destinationréelle des emprunts par rapport aux

besoins de développement. Enfin,l’analyse du service de la dette (rem-boursement du prêt et les intérêtspayés chaque année) mettra en évi-dence l’impact de la dette sur les servi-ces sociaux de base. AZ

La CAD éditera bientôt son manuel sur la dette

P 4

Dans le cadre de sa campagne d’éduca-tion Populaire, la CAD-Mali a organisé, les30 et 31 octobre 2007., deux conférencesdébats : L’une à l’intention des jeunes à laMaison des Jeunes (quartier du fleuve) etl’autre à l’intention des femmes des sixcommunes de Bamako au Centre AouaKEITA.

Ont pris part à ces rencontres plus de 400participants: les chefs de quartiers, lesélus municipaux, les associations et orga-nisations des femmes et des jeunes, orga-nisations de la société civile et les ensei-gnants. Les conférences étaient animéespar Mme BARRY Aminata Touré,Présidente de la CAD-Mali et MoctarCOULIBALY, Président de l’AMADIP(l’Association Malienne pour leDéveloppement Intégré et Participatif).La CAD-Mali pour accroître sa capacité demobilisation en faveur de l’annulationtotale et inconditionnelle de la dette afin delibérer le développement, a entrepris lesjournées de sensibilisation des autres cou-

ches sociales vulnérables sur l’éducationet l’emploi.Les cérémonies d’ouverture ont été mar-quées par la prestation de la troupe théâ-trale «Djiguiya» qui a parlé de la vie d’unchef de famille victime du Programmed’Ajustement Structurel (PAS). S’agissant de la crise de la Dette desannées 1980, BARRY Aminata TOURE adéclaré qu’elle était due à la baisse du prixdes produits d’exportations : coton, sucre,arachide, cacao, pétrole, minerais ; car lemarché était saturé et les valeurs ontbaissé de 50%. La hausse du taux d’inté-rêt des prêts provoqué unilatéralement parle gouvernement américain a renduimpossible le remboursement des dettesdes pays pauvres. Selon la conférencière, ces prêts accordéspar la Banque Mondiale et le FondsMonétaire International représentent«l’exemple d’une femme qui emprunte unboubou à 7 500 Fcfa pour trois mois. Maisà cause de ces problèmes de trésorerie,elle n’arrive pas à payer en trois mois. Lepropriétaire du tissu accorde douze mois

avec un taux d’intérêt qu’il fixe. Enfin decompte la femme a remboursé le boubouquatre fois plus cher et se trouve endettéeplus de six fois à la fin de douze mois».C’est pourquoi à partir de 1998 fut lancéeà Birmingham (Royaume Uni) laCampagne internationale de Jubilée 2000pour l’annulation de la Dette des pays duTiers Monde a-t-elle souligné.

Concernant la situation de la Dette au Maliet ses impacts sur l’éducation et l’emploi,elle a soutenu que le remboursement de ladette et la mise en place des Programmesd’Ajustement Structurel (PAS) ont entraînéune austérité budgétaire qui a empêchéles Etats pauvres de consacrer lesmoyens suffisants pour les dépensessociales telles que : la santé, l’éducation,les salaires etc.…Les conséquences sont entre autres:Insuffisance d’infrastructures sociales,licenciements dans les entreprises publi-ques, privatisations, dégradation du sys-tème de santé et d’éducation. D

Journées d’information et de sensibilisation des femmes et jeunes

Alexandra Zech

Drissa Traoré

Page 5: vril 2008 A N Editorial Campagne pour l’accessibilité de

Les Accords de Partenariat Economique(APE) sont définis dans l’Accord deCotonou comme le principal instrument decoopération économique et commerciale.La base fondamentale des APE est l’éta-blissement d’une zone de libre-échange,qui supprime progressivement l’essentieldes droits de douane entre les parties,ainsi que toutes les mesures non tarifai-res.En 2000, l’UE a décidé de revoir sa politi-que de coopération avec les paysd’Afrique, des Caraibes et du Pacifique(zone ACP) et de négocier des accords delibre échange dont l’entrée en vigueur étaitprévue pour le 1er janvier 2008.Cependant, les impacts potentiels atten-dus de tels accords s’annoncent dramati-ques pour les pays ACP dont fait partie leMali, en considérant la situation de préca-rité et de faiblesse dans laquelle se trou-vent actuellement les marchés et l’écono-mie de ces pays. Ceux-ci sont encore fra-giles et par conséquent n’ont pas à pré-sent réuni les conditions pour faire face àune telle concurrence. De surcroît, l’inté-gration sous régionale à peine amorcée,est encore loin d’être intégralement réali-sée.Face à cette situation d’inégalité dans lesrapports de forces entre l’UE et les EtatsACP,face à l’imminence désirée par l’UEpour la mise en application des APE, plu-sieurs acteurs de la société civile Africaineet Européenne se mobilisent au niveaunational et international à travers leRéseau Nord /Sud Cotonou autour de lacampagne intitulée «les APE, l’OMC enpire ». Depuis trois (3) ans la CAD-Mali,contribue à cette campagne. La campagne lancée au Mali, les 12 et 13octobre 2006, à l’intention desOrganisations de la Société Civile (OSC)maliennes et françaises avait commeobjectif d’informer et de sensibiliser lesdifférents acteurs de la société civile sur lecontenu et les enjeux des APE. Au moment où l’Union Européenne presseles Etats ACP à signer les APE, après ladéroute du Sommet de Lisbonne tenu du08 au 09 décembre 2007, on constate quele chantage économico financier deBruxelles a amené certains Etats (La

République de Côte Ivoire, le Ghana,Botswana, Lesotho, Swaziland,Mozambique, Kenya, Tanzanie, Ouganda,Rwanda et Burundi) à signer des Accordsintérimaires. Après l’échec de la tentativede Décembre 2007 pour la signature, uneéchéance de 18 mois a été fixée parl’Union Européenne. Au risque de voir, àbrève échéance, d’autres pays joindre lecamp des signataires d’accords intermé-diaires, une intensification de la campagnes’avère nécessaire.

Dans cette perspective, la CAD- Mali, sou-haite se procurer des outils de plaidoyeren vue de poursuivre le combat contre lasignature des APE dans leur formeactuelle. A ce titre, elle entreprend la réa-lisation d’une étude d’impacts des APE surles services sociaux de base (santé, édu-cation, alimentation) au mois de mars2008 à Bamako. Cette étude s’inscrit dansle cadre de son Projet «Campagnecontre les APE février – Mai 2008 »financé par Oxfam Novib. DT

La CAD-Mali dit non aux APE

Pendant les vacances scolaires 2006- 2007, la CAD-Mali a organisé unecompétition de football à l’intention des jeunes du District de Bamakodénommée << Vacances foot >>. Cette édition a regroupé vingt équi-pes de football venues des six communes du District. Elle visait à informer et sensibiliser les populations en général et les jeu-nes en particulier, sur les conséquences que pourrait engendrer la signa-ture des APE dans leur forme actuelle. Les risques liés à sa signaturen’épargneront pas la jeunesse avec l’accroissement du taux de chômage,les privatisations, les déstabilisations de notre agriculture. Des centainesde jeunes ont été sensibilisés pendant trois semaines. Notons égalementque de nombreuses personnes assistant les matchs ont eux aussi bénéfi-cié de la campagne de sensibilisation.Les jeunes se sont épanouis et surtout beaucoup de personnes ont faitla connaissance de la CAD Mali et n’ont pas caché leur désir d’y adhé-rer pour l’instauration d’une justice sociale et équitable.Au cours cette compétition, plusieurs centaines de personnes ont signéesles pétitions.

Mobilisation sportive contreles Accords de Partenariat Economique

A C T U A L I T E S

Nouhoum Konaté

Le Messager, N° 000 Avril 2008 P 5

Drissa Traoré

La jeunesse malienne s’engage à dire “Non aux APE”

Page 6: vril 2008 A N Editorial Campagne pour l’accessibilité de

La journée de mobilisation internationale du 26 Janvier 2008A C T I V I T E S

Le Messager, N° 000 Avril 2008 P 6

Pour pallier à l’absence du Forum SocialMondial cette année, les mouvementssociaux du monde entier ont décidé d’or-ganiser une journée d’action internationalele 26 janvier 2008 en contre sommet duforum économique mondial qui a tenu sa3ème édition cette année, du 23 au 27 jan-vier 2008 à Davos en Suisse.

Le Forum Social Mondial est un espace derencontre d’approfondissement de laréflexion, de débats démocratiquesd’idées, de libre échange des expériences,d’articulations entre tous les mouvementssociaux du monde et de propositions d’al-ternatives. Selon Temo TAMBOURA, Chargé dePolitique et de Plaidoyer de la CAD-Mali,la première édition de cet espace a eu lieuà Porto Allègre au Brésil en janvier 2001.Rappelons que la CAD-Mali a égalementfait partie des organisateurs. Etant donnéla réussite de cet évènement, il a ensuiteété reconduit en 2002, 2003 et 2005 àPorto Allègre. En 2004, il s’est déroulé enInde et en 2006, sous forme de Forumpolycentrique à Bamako (Mali), à Caracas(Venezuela) et à Karachi (Pakistan). En2007, il s’est déroulé à Nairobi au Kenya.

Au Mali, les organisations de la sociétécivile dont la CAD-Mali, CSTM(Confédération Syndicale des Travailleursdu Mali), CNPANE,( Comité National dePilotage des Acteurs Non Etatiques)CNSC (Conseil National de la SociétéCivile), avec le soutien du CADTM (Comitépour l‘Annulation de la Dette du Tiers–Monde), ont organisé, une conférencepopulaire qui a réuni plus de 300 partici-pants à la Maison des Jeunes de Bamakosous les Cocotiers, le samedi 26 janvier2008.

Trois (3) thèmes ont été débattus : «Detteet APE», «APE et travail décent», et «APEet souveraineté alimentaire».Selon Temo TAMBOURA, ces trois thèmessont liés voire même indissociables. «Ilsnous interpellent en ce jour mémorable du26 janvier. Il est indéniable que la dette etles APE dans leur forme actuelle, consti-

tuent des instrumentsde domination etd’exploitation desPays en voie dedéveloppement par leNord». De même quela souveraineté ali-mentaire : unconcept de protectionet de sauvegarde denotre agriculture, denotre alimentation etnos pratiques alimen-taires, a t-il lancéavant de mettre l’ac-cent sur la démarchede la CAD-Mali quiest d’informer et desensibiliser les popu-lations afin d’amener les décideurs à chan-ger de politiques.

«Il s’agit d’une relation de cause à effet ;cette relation est à l’image de la poule etdu poussin qui, même s’ils ne sont pasidentiques du fait de leur taille et de leurâge, ils sont similaires, se ressemblent engènes et sont typiquement identiques dupoint de vue de leur constitution biologi-que», a rappelé Moctar COULIBALYPrésident de l’Association Malienne pourle Développement Intégré et Participatif(AMADIP), membre de la CAD-Mali, éta-blissant ainsi le lien entre dette et APE.Voilà l’image qu’il faut se faire aujourd’huide la dette et de l’APE imposé par l’UE auxACP, poursuivra t-il.En établissant le lien entre les APE et letravail, Mr Almoubachar de la CSTM(Confédération Syndicale des Travailleursdu Mali) n’a pas manqué de constater quel’éventuelle signature des APE aura unimpact négatif sur le travail car nos entre-prises ne sont pas compétitives sur le mar-ché extérieur et elles seront obligées defermer. «Si nous acceptons de signer lesAPE dans leur forme actuelle, 66 entrepri-ses sur 100 vont fermer et ce sont des mil-liers de travailleurs qui seront jetés dans larue», a t-il estimé.

S’agissant du troisième thème ’’APE etsouveraineté alimentaire’’, Mr Temo TAM-BOURA, précisa que la souveraineté ali-

mentaire est le droit d’un peuple de déci-der du type d’agriculture de son choix, deproduire, de décider d’envoyer sa produc-tion sur le marché international suivant lesrègles du commerce international. C’est àce niveau qu’on peut faire la liaison entrel’APE et la Souveraineté Alimentaire. Eneffet, c’est à travers les échanges com-merciaux que s’infiltrent les OGM (semen-ces, conserves, pâtes alimentaires, etc…)et toutes formes de pratiques pouvantaffecter et compromettre notre régime ali-mentaire, nos variétés locales et nos espè-ces traditionnelles végétales et animales,a t-il déploré.

Des slogans fustigeant les politiques néo-libérales ont été scandés par des activis-tes: L’impérialisme et le néo-libéralisme :on en a marre !Non aux APE oui au commerce équitable; L’agro-business, on n’en veut pas ! Les privatisations : stoppons l’hémorragie!; Oui au droit des peuples à disposerd’eux mêmes !; Hypocrisie du G8 : çasuffit !; Une autre Afrique est possible!; Unautre monde est possible !; Changeonsde regards sur les migrants !; Deboutcontre la pauvreté !Cette manifestation grandeur nature a prisfin par la projection du film «Un autremonde est possible» de Keny Arkana. DT

Le 26 Janvier 2008, la CAD-Mali a célébré lévénement

Drissa Traoré

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Le Messger : Pouvez-vous nous pré-senter votre association ?Aly SOW : L’Association Maliennepour la Sauvegarde du Bien EtreFamilial (AMASBIF) est créée suivantle récépissé N°0533/MATS-DNAT du12 juillet 1996, puis reconnue commeOrganisation Non Gouvernementale(ONG) suivant l’Accord -Cadre N°764/MAT du 12 août 1996.AMASBIF a pour vision une sociétéplus égalitaire et équitable favorisant ledroit des femmes et de l’enfant dansun environnement sain. Notre domained’intervention : éducation, santé, droitet citoyenneté, etc. AMASBIF est pré-sente dans le district de Bamako, dansles régions de Koulikoro, Tombouctou,Sikasso et Gao.LM : Donnez nous les principauxobjectifs de votre Association ?A S : I’AMASBIF est une organisationqui lutte pour l’amélioration des condi-tions des couches les plus marginali-sées, pauvres et vulnérables, singuliè-rement les femmes et les enfantsLM : Citez nous quelques réalisa-tions de l’AMASBIF depuis sa créa-tion.A S : Au cours de ces dernièresannées, AMASBIF a réalisé beaucoupde projets programmes dans lesdomaines variés parmi lesquels : dansle domaine de l’hydraulique et l’assai-nissement : la réalisation des pointsd’eau potable (25 bornes fontaines),appui à la création et au renforcementdes structures d’assainissement (GIE,Comité de gestion, brigade d’hygiène);Dans le domaine de la santé : érectionde poste de santé en centre de santécommunautaire (Commune deSangarébougou), dotation en équipe-ment, matériels et médicaments

essentiels des Centres de santé com-munautaire (Korofina Sud etCommune rurale de Sangarébougou),Dans le domaine de l’éducation : par-rainage des enfants en situation diffi-cile ; création des jardins d’enfantsLM : L’AMASBIF contribue au bienêtre familial, quelles sont les appro-ches alternatives qu’elle proposeaux politiques néo- libérales actuel-les ?A S : Pour la mise en œuvre de sesactions, AMASBIF amène les groupescibles (la population) à réfléchir sur leur

propre situation, à identifier leurs pro-blèmes et à dégager des voies etmoyens pour une amélioration de leurcondition de vie.Pour ce faire l’AMASBIF met l’accentsur la participation et l’implication de lapopulation et des autorités (administra-tives et coutumières) à toutes lesactions entreprises, depuis l’initiativejusqu’à l’évaluation en vue de favoriserl’appropriation et la prise en chargeeffective des actions.L’information, la formation et la sensibi-lisation des populations et des autori-tés pour une meilleure prise en comptedes problèmes de la population dansles politiques et actions de développe-ment de leur localité.La collaboration avec toute autre struc-ture organisation (nationale ou interna-tionale) pour la réalisation des objec-tifs. Le plaidoyer pour une meilleurevisibilité des domaines d’interventionLM : La CAD-Mali vient de relancer«le Messager», quelles sont vosimpressions et vos attentes danscette nouvelle mission ?A S : Que «Le Messager» soit le porte-parole des plus démunis pour l’accès

L E R E N D E Z - V O U S T R I M E S T R I E L

Le Messager, N° 000 Avril 2008

ALY SOW, Directeur des Programmes de l’AMASBIF : Que «Le Messager» soit le porte-parole des plus démunisL’Association Malienne pour la Sauvegarde du Bien être Familialest membre de la CAD-Mali. Née en 1996 pour remédier à l’appau-vrissement des ménages, au nombre de filles-mères abandonnéeset à la sous-scolarisation des enfants, l’AMASBIF entend contri-

buer au bien être social au Mali. Pour le numéro spécial de lance-ment de «LE MESSAGER», notre rédaction a rencontré sonDirecteur des Programmes, Monsieur Aly SOW. Nous vous propo-sons l’entretien.

Monsieur Aly SOW, Directeur des Programme de l’AMASBIF

Raymond Yoro Bi Ta

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Chaque année, lors du G8, les chefs d’Etatset de gouvernements des pays riches discu-tent des questions engageant la vie de la pla-nète toute entière. En contrepoids à cet évènement, depuis2001, la CAD-Mali organise le Forum despeuples où la société civile africaine, euro-péenne et d’ailleurs se réunit pour faireentendre leurs voix et nourrir des alternati-ves à la mondialisation néolibérale. Après Siby 1&2, Kita, Fana, Gao et Sikasso,cet espace populaire d’échanges, d’informa-tion et d’élaboration d’actions communes, setiendra à Koulikoro du 06 au 09 juillet 2008.

Pour cet évènement, venez tous nombreuxpour construire un monde juste et solidaire !!

Koulikoro accueille l’événementLe Contre sommet du G8 :

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Présentation de la CAD

Activités de la CAD

La Coalition des Alternatives Africaines Dette etDéveloppement (CAD-Mali) est un mouvement populaire dedroit malien de défense des droits des peuples, de résis-tance au système néo-libéral et de propositions alternatives.Elle regroupe plus de 66 organisations composées d’asso-ciations, de syndicats, d’ONG, d’opérateurs économiques,de confessions religieuses et de personnes engagées pourla cause des peuples.

La CAD-Mali est née de la Coalition Nationale Jubilé 2000Mali (CNM Jubilé 2000) créée dans le cadre de laCampagne Internationale Jubilé 2000 pour l’annulationtotale et inconditionnelle de la dette du Tiers Monde.

Elle est présente à l’intérieur du Mali à travers ses antennesrégionales implantées dans les huit régions du Mali.

Elle est initiatrice du “Forum des peuples au Mali” en contre-point au Sommet du G8 et est partie prenante du ForumSocial Africain et du Forum Social Mondial.

Mopti (Antenne Régionale)

Au Plan national

Sikasso (Antenne Régionale)

Koulikoro (Antenne Régionale)

- Réalisation d’un Audit Citoyen de la dette publique extérieure du Mali- Campagne pour l’accessibilité financière de tous à l’eau et à l’électri-cité- Campagne contre la forme actuelle des Accords de Partenariat Éco-nomique (APE), UE / ACP- Suivi du budget santé au niveau local etr national dans la mise en oeu-vre du CSCRP 2008- Analyse budgétaire sensible au genre

- Programme d’étude et de sensibilisation sur les conflits fonciers et lasouveraineté alimentaire.

- Programme d’étude et de sensibilisation sur l’endettement paysan

- Programme d’étude et de sensibilisation pour la préservation de laqualité des eaux du fleuve Niger

Depuis maintenant un mois, la CAD-Mali est entrée dansune nouvelle dynamique d’éducation populaire : un cyclede projections publiques gratuit a été organisé dans qua-tre communes de Bamako sur le thème de l’or du Mali. Leprincipal film projeté, « le prix de l’or » de Camille deVitry, est un film qui dénonce les conditions de travail desmineurs de Sadiola. Ce sujet brûlant donne l’occasion demener un débat autour de l’exploitation des richesses dupays au détriment des peuples, avec la participation demineurs grévistes de Morila pour agrémenter les discus-sions et élargir la vision des participants. Ce cycle de projection est également l’occasion pour laCAD-Mali d’aller à la rencontre de nouveaux partenaires.De nombreuses personnes, jeunes, chef de quartier, habi-tants de quartier défavorisés, tout simplement, ont mani-festé leur désir de s’organiser pour «agir» et pallier à ladéficience de l’Etat. Forte de son expérience, la CAD-Maliconseille ces personnes et associations dans leur structu-ration et les invitent à rejoindre la CAD-Mali dans sa luttecontre l’injustice sociale et économique.Fort de ce succès, cette dernière compte maintenantinvestir les centres culturels, les universités et écoles afinde porter à la connaissance du plus grand nombre, l’in-formation nécessaire à la compréhension des normes etsystèmes qui régissent l’ordre mondial actuel. HD

L’or du Mali

Directeur de PublicationMme Barry Aminata Touré

Tél : (223) 672 05 25

Djélibougou, Rue 251/ porte 370 / BPE : 1539 BamakoTel : (223) 224 01 34 / E-mail : [email protected]

Siège social

Rédacteur en Chef

Comité de rédactionDrissa Taroré, Nouhoum Konaté, Nouhoum Kéïta, Témo Tamboura,Alexandre Martinez, Henry Deleye, Alexandra Zech, Yoro Bi Ta Raymond

Mise en page &InfographieMaoussa Coulibaly / Yoro Bi Ta Raymond

Cel : (223) 64155 86 / 562 05 82

ImpressionCREA-PUB (Agence de Création Infographie et Publicité)

Tel : (223) 223 02 77 / 642 50 82

LE ZOOM DU MESSAGER

Le Messager, N° 000 Avril 2008 P 8

Yoro Bi Ta RaymondCel : (223) 469 31 70

Henry Deleye