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Bibliothèque Information Suisse Formation continue W W e e b b 2 2 . . 0 0 e e t t b b i i b b l l i i o o t t h h è è q q u u e e s s Animation Raphaël Grolimund, bibliothécaire Services et Formations aux Utilisateurs Bibliothèque de l’EPFL [email protected] Lausanne 14 décembre 2010

Web 2.0 et bibliothèques

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Cours de formation continue BIS (Bibliotheque Information Suisse) sur le web 2.0 donne à Lausanne le 14 décembre 2010

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Bibliothèque Information Suisse Formation continue

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Raphaël Grolimund, bibliothécaire Services et Formations aux Utilisateurs Bibliothèque de l’EPFL [email protected]

Lausanne 14 décembre 2010

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To get as good at browsing as we are at finding–and to take advantage of the digital opportunity – we have to get rid of the idea that there’s a best way of organizing the world. (p.10) […] the solution to the overabundance of information is more information. (p.13)

WEINBERGER, David. Everything is miscellaneous : the power of the new digital disorder. New York : Times Books, 2007

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Vous avez le droit de réutiliser le contenu de ce document pour autant que cela ne soit pas à des fins commerciales et à condition que les documents dérivés soient également mis sous licence CC-BY-NC-SA. Dans tous les cas, mon nom doit être mentionné. Pour de plus amples informations sur la licence, référez-vous au lien indiqué dans la mention légale ci-dessous.

Raphaël Grolimund

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TTaabbllee ddeess mmaattiièèrreess 0. Avant-propos .............................................................................................................. 71. Qu’est-ce que le web 2.0 ? .......................................................................................... 8

1.1. Collaboration 91.2. Agrégation 101.3. Réutilisation 101.4. Web 2.0 : un retour aux origines ? 111.5. Et après ? 11

2. Les principaux outils du web 2.0 ............................................................................... 132.1. Blogs 13

2.1.1. Qu’est-ce qu’un blog ? 132.1.2. Trouver des blogs 14

2.2. Flux RSS 152.2.1. Trouver des flux 172.2.2. Gérer ses flux avec un lecteur de flux 202.2.3. Échanger des flux 20

2.3. Wikis 213. Qu’est-ce que la bibliothèque 2.0 .............................................................................. 244. Outils de la bibliothèque 2.0 ..................................................................................... 25

4.1. Zotero, un outil qui gagne à être connu 254.2. Partage de liens 254.3. Folksonomies 274.4. OPAC 2.0 31

5. Aller plus loin : les mashups ...................................................................................... 336. En résumé ................................................................................................................ 35 7. Glossaire .................................................................................................................. 368. Bibliographie ............................................................................................................ 409. Webographie ............................................................................................................ 43 Annexe A : Typologie des outils web 2.0 .......................................................................... 44Annexe B : Les licences Creative Commons ...................................................................... 45Annexe C : Inscription à Delicious .................................................................................... 49

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NOTES

00.. AAvvaanntt--pprrooppooss Le web 2.0 est un sujet très vaste. Le choix des outils présentés s’est opéré en fonction de leur représentativité du web 2.0 et de leur utilité en bibliothèque. Ainsi, les sites de partage de photos, de vidéos et les réseaux sociaux ne seront pas traités dans ce cours. Twitter non plus ne sera pas vu. Il est possible d’utiliser ces sites dans le cadre d’une bibliothèque, mais d’autres outils sont prioritaires et plus directement utiles. Dans la première partie, nous verrons les blogs, les flux RSS et les wikis pour se faire une idée générale de ce qu’est le web 2.0. Nous nous intéresserons ensuite à des outils plus directement destinés aux bibliothèques et bibliothécaires : le partage de liens (plus connu sous le nom de social bookmarking) et les OPACs nouvelle génération. Les outils web 2.0 peuvent prendre plusieurs formes. On peut installer un logiciel offrant des fonctionnalités web 2.0 ou utilisés un service en ligne. Dans le second cas, on fait ce qu’on appelle du cloud computing. Le cloud computing se divise en 3 types de service. Software as a Service (SaaS) qui met à disposition un outil installé sur un serveur distant et que les internautes utilisent sans devoir se poser des questions de maintenance du serveur. Google Docs, Facebook, Flickr sont des exemples. Nous en verrons d’autres services durant ce cours. Platform as a Service (Paas) qui met à disposition des outils de développement. Ce genre d’outils est destiné aux programmeurs. Google Code, Windows Azure ou Facebook Developers en sont des exemples. Nous n’aborderons pas ce sujet dans ce cours. Infrastructure as a Service (Iaas) met à disposition des serveurs afin que les internautes bénéficient d’un espace de stockage et les outils pour le gérer, et où ils peuvent travailler « comme bon leur semble ». Ils ont en fait un serveur distant sur lequel travailler sans devoir s’occuper de la maintenance. Amazon est le fournisseur le plus connu de ce type de services. Nous n’aborderons pas non plus cela dans ce cours. Quel intérêt de mettre ses données sur un serveur distant ? Sans s’éterniser sur le sujet, le maître-mot est scalabilité (scalabilty en anglais). Un système est scalable s’il est capable de s’adapter à la demande, spécialement lors des montées en charge. Si, pour une raison ou une autre, il y a tout à coup beaucoup de trafic sur votre site, le fournisseur du service répartit la charge de travail sur plusieurs serveurs. Et lorsque la charge de travail est faible, un seul serveur s’occupe de répondre à la demande. Cela évite d’avoir beaucoup de serveurs pour être en mesure de répondre à des pics de sollicitations courts et ponctuels, alors que le reste du temps, ces serveurs dorment (et continuent à coûter cher). Jusqu’à maintenant, si vous deviez tout à coup répondre à une forte demande, les serveurs avaient de grand risque de ne pouvoir y répondre, voire de tomber. Si vous avez donc de grands besoins, mais sur des durées plutôt courtes, le cloud computing répond à vos besoins. L’annexe A présente un panorama sommaire des outils classiques que nous utilisons régulièrement et de leurs équivalents 2.0. Le glossaire que vous trouverez à la fin de ce document est basé sur celui de Le Web 2.0 pour la veille et la recherche documentaire de Digimind (voir Bibliographie). Il a été adapté et enrichi de quelques définitions délibérément issues de sources 2.0 (comme Wikipédia), sauf dans les cas où la définition n’est pas satisfaisante.

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NOTES

11.. QQuu’’eesstt--ccee qquuee llee wweebb 22..00 ?? Le web 2.0 est un terme très répandu sans pour autant qu’il soit toujours clair ce qu’il recouvre exactement. Tout le monde connaît Wikipedia, Youtube, Facebook ou Twitter sans forcément savoir que ce sont des outils web 2.0. Le web 2.0 est loin d’être un phénomène limité aux utilisateurs expérimentés du web. Parmi les 10 sites web les plus visités, selon alexa.com, cinq sont des services web 2.0. En Suisse, les résultats sont sensiblement identiques. Seul Twitter n’apparaît pas dans le 10 premiers (il est 14e).1

Les 10 sites web les plus visités au monde (source : http://www.alexa.com/topsites) 1 Google.com 2 Facebook.com 3 Youtube.com 4 Yahoo.com 5 Live.com 6 Baidu.com 7 Wikipedia.org 8 Blogspot.com 9 QQ.com

10 Twitter.com

Les 10 sites web les plus visités en Suisse (source : http://www.alexa.com/topsites/countries/CH)

1 Google.ch 2 Facebook.com 3 Google.com 4 Youtube.com 5 Wikipedia.org 6 Live.com 7 Yahoo.com 8 Ricardo.ch 9 Blogspot.com

10 20min.ch Notez que Google apparaît 3 fois dans la liste des 10 sites les plus visités au monde (Google.com, Youtube.com et Blogspot.com) et même 4 fois dans les 10 sites les plus visités en Suisse ! Les grandes compagnies du web possèdent aujourd’hui les outils phare du web 2.0.2

La nouveauté la plus fondamentale du web 2.0 est qu’il permet à tout internaute de devenir producteur d’information, en plus d’être consommateur. Et ce sans la moindre connaissance en HTML ou en programmation. Cela a ouvert les portes à la collaboration entre internautes. C’est d’ailleurs l’un des piliers principaux du web 2.0. Les autres piliers sont l’agrégation (possibilité de réunir des informations provenant de sources diverses et de les mélanger) et la réutilisation de ces informations (les transformer et les republier). Revenons un bref instant sur le terme « web 2.0 ». Il apparaît pour la première fois durant l’été 2004 lors d’une séance de brainstorming entre Dale Dougherty (O’Reilly) et Craig Cline (MediaLive). John Battelle (Wired) se joint à eux rapidement pour créer la première conférence web 2.0, en octobre de la même année. Mais la

1 Ces chiffres, reproduits dans les 2 tableaux ci-dessus, datent du 11 déc. 2010. 2 Google possède, entre autre, Blogger (création de blogs, http://www.blogspot.com), Picasa (partage de photos) et Youtube (partage de vidéos). Yahoo ! a notamment racheté Flickr (partage de photos) et Delicious (partage de liens).

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[ 1 ] Qu’est-ce que le web 2.0 ?

NOTES

paternité du terme est attribuée à Tim O’Reilly, car c’est lui qui en développe l’aspect social lors de la deuxième conférence web 2.0, en octobre 2005. Tim O’Reilly décrit les 7 principes du web 2.03

1. Le web comme plateforme :

2. Tirer parti de l’intelligence collective 3. La puissance est dans les données 4. La fin des cycles de release 5. Des modèles de programmation légers 6. Le logiciel libère le PC 7. Enrichir les interfaces utilisateur

Tous ces principes mettent l’internaute au centre. Plus besoin d’être webmaster pour publier sur le web. Les outils existent maintenant pour faire cela en se concentrant sur les données et non leur forme. Un autre concept apparaît avec le web 2.0 : le cloud computing. Le principe est simple : on déplace la puissance de calcul de l’ordinateur vers les serveurs, rendant l’accès aux données et leur publication possibles depuis diverses plateformes (ordinateur bien sûr, mais aussi téléphone portable, etc.). Derrière la notion de cloud computing, il y a l’idée qu’on ne sait plus où sont les données et les fichiers (et qu’on n’a pas besoin de le savoir), mais qu’on peut y accéder de n’importe où. C’est une opportunité et un danger. Le partage de ces données est simplifié. Cela permet de les mettre à disposition de tout le monde, de trouver celles des autres et de créer facilement des communautés autour de n’importe quel centre d’intérêt, aussi pointu ou peu répandu soit-il. Le fait que la lecture des données ne soit pas dépendante de l’ordinateur supprime la plupart des problèmes d’interopérabilité. Par contre, personne n’est plus vraiment en possession de ces données ! Et cela peut mettre en danger leur pérennité. Comme dit précédemment, le web 2.0 repose sur 3 piliers : la collaboration, l’agrégation de données (et leur diffusion) et la réutilisation. Voyons un peu maintenant ce que cela veut dire.

11..11.. CCoollllaabboorraattiioonn La collaboration est fondamentale dans le web 2.0. Cela se traduit de bien des manières, mais la plus marquante est le fait de pouvoir commenter, taguer n’importe quelle ressource, que vous en soyez l’auteur ou non. Les sites 2.0 permettent à leur utilisateur de qualifier des ressources à l’aide de tags. Un tag peut être considéré comme un mot-clé ou une étiquette servant à décrire une ressource. Concrètement, l’internaute aligne une série de mots qu’il lie à une page web ou un billet de blog, par exemple. Le corpus de tags ainsi créé s’appelle une folksonomie. Ce terme est issu de la contraction de folks (que l’on peut traduire grossièrement par peuple, gens, monsieur ou madame tout le monde) et de taxonomie. Tout le monde peut créer sa folksonomie. Nous reviendrons sur les folksonomies un peu plus loin. Ces tags offrent un autre accès au contenu. Ainsi, Technorati, moteur de recherche de blogs, et Delicious, site de partage de liens, proposent une recherche par tag. Toutefois, dans le cas de Technorati, les tags sont ceux qui ont été apposés par les auteurs des sites, alors que dans Delicious, ce sont les tags des utilisateurs qui ont ajouté le site à leurs favoris. Les tags sont parfois présentés sous forme de nuage de mots (tagcloud). Cette représentation permet de mettre en avant les termes les plus utilisés (dont la taille de caractère est plus grande) et d’avoir une vue d’ensemble de tous les termes utilisés (sur un compte Delicious, par exemple).

3 Source : http://oreilly.com/web2/archive/what-is-web-20.html (consulté le 9 déc. 2010, voir bibliographie)

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NOTES

Figure 1 : Tagcloud d’un compte Deilicous

11..22.. AAggrrééggaattiioonn La collaboration va au-delà du partage de ressources. En effet, lorsqu’un internaute ajoute un billet sur son blog, d’autres peuvent le reprendre sur leur site ou le transmettre plus loin. Un internaute est donc en mesure de faire une « revue de presse », à partir de diverses sources, et de la diffuser sur son site. De cette manière, il est possible d’accéder à une partie d’un site sur un autre site. La plupart du temps, cela consiste à agréger divers flux RSS en un seul. L’agrégation de contenu se fait grâce à un outil de lecture de flux ou l’adjonction de widgets dans un site web. Les widgets offrent la possibilité d’inclure une brique dans un site web affichant des informations provenant d’un autre site et non du site web où vous les voyez. On parle aussi de syndication de contenu lorsqu’on réunit ainsi des informations de sources diverses à un même endroit. Il est aujourd’hui possible de lire les flux RSS sur ordinateur ou téléphone portable. Mais bientôt, les autoradios et autres appareils pourront lire des podcasts pour profiter de ces émissions de radio préférées sur le trajet du travail, quelle que soit l’heure à laquelle l’émission est effectivement diffusée.

11..33.. RRééuuttiilliissaattiioonn La réutilisation des contenus publiés sur d’autres sites est l’avancée la plus notable du web 2.0.

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N’importe qui peut facilement inclure dans son blog une vidéo trouvée sur Youtube ou des photos publiées sur Flickr. Comme déjà mentionné, la syndication de contenu permet de sélectionner des informations précises, de les agréger et de les rediffuser. Mais il va de soi que réutiliser du contenu ne se fait pas n’importe comment. Techniquement, c’est simple. Du point de vue des droits d’utilisation du contenu, c’est parfois plus flou. Dans le monde numérique, le droit d’auteur et le copyright ne suffisent plus. Ce n’est d’ailleurs pas tant pour interdire la réutilisation que pour l’autoriser qu’ils sont insuffisants. Comment l’auteur peut-il autoriser a priori la réutilisation de ses créations ? Comment faire pour ne pas devoir donner une autorisation à chaque personne qui souhaite réutiliser son œuvre ? La réponse s’appelle licence Creative Commons. Les licences Creative Commons sont décrites dans l’annexe B, mais voici le principe en deux mots. Tout œuvre qui tombe sous le coup du copyright peut être mise sous licence Creative Commons par son auteur. Il déclare ainsi « vous pouvez réutiliser mon travail aux conditions suivantes » (les conditions sont expliquées en annexe). Toute personne souhaitant réutiliser ce document sait alors ce qu’elle est autorisée à faire et n’a pas besoin de demander une autorisation écrite de l’auteur. L’auteur a donc enfin un moyen de choisir ce que les autres peuvent faire de son travail, chose que le copyright ne fait pas.

11..44.. WWeebb 22..00 :: uunn rreettoouurr aauuxx oorriiggiinneess ?? Lorsque Tim Berners-Lee et ses collègues ont imaginé le web dans les années 90, l’idée était de pouvoir échanger facilement et rapidement des résultats de recherche au sein de la communauté scientifique. Les chercheurs avaient alors un nouveau moyen de diffuser leurs travaux. Le « web 1.0 » donnant les pleins pouvoirs au webmaster, les chercheurs mettaient leurs publications à disposition sans que les membres de la communauté puissent les modifier. Il s’agissait donc plus de diffusion facilité que de collaboration directe sur une même plateforme. Puis, le web a pris un virage commercial et le web est devenu un enjeu financier. Plus question de ne pas avoir son site web. Les informaticiens étaient indispensables. L’idée de base du web ressemble beaucoup à ce que nous connaissons aujourd’hui sous le nom de web 2.0. Ce dernier ne serait-il donc rien d’autre qu’un aboutissement du web tel que penser initialement ? Pas tout à fait, car l’idée de pouvoir agir sur le travail de quelqu’un d’autre n’était pas forcément l’idée de départ. Il n’était pas non plus prévu pour le grand public, mais pour une communauté. Il n’en reste pas moins que le rapport entre celui qui publie et celui qui cherche a considérablement évolué. Au point qu’aujourd’hui, les internautes sont à la fois consommateur et producteur d’informations. Et c’est ça qu’on appelle web 2.0 !

11..55.. EEtt aapprrèèss ?? Le cloud computing est une tendance qui se précise et qui est adoptée de plus en plus largement. Tous les services de Google (Google Docs, Gmail, Google Reader, etc.) sont dans les nuages. Google, qui est une entreprise du web, va aujourd’hui plus loin. Son système d’exploitation, Chrome OS, dont la sortie est prévue pour l’année prochaine4

Tariq Krim, créateur de Netvibes, a également lancé un système d’exploitation similaire, nommé Jolicloud

, sera dédié aux services en ligne. Votre messagerie ou votre traitement de texte ne seront plus installés sur votre ordinateur, mais en ligne. Là où Google est le plus fort.

5

. Il est destiné aux netbooks, car il ne nécessite qu’une connexion internet et pas beaucoup de capacité de stockage.

4 http://googlesystem.blogspot.com/2010/12/chrome-os-googles-true-operating-system.html (consulté le 9 déc. 2010) 5 http://www.jolicloud.com/ (consulté le 9 déc. 2010)

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[ 1 ] Qu’est-ce que le web 2.0 ?

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Les internautes seront-ils prêts à déposer toutes leurs données et tous leurs documents dans les nuages ? Cela reste à voir. Mais la tendance actuelle est à la migration des fichiers et des données de nos disques durs vers les services en ligne.

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NOTES

22.. LLeess pprriinncciippaauuxx oouuttiillss dduu wweebb 22..00 Le web 2.0, c’est une multitude de services. Dans beaucoup de cas, le contenu est ajouté par les usagers eux-mêmes. Le contenu de Facebook est introduit par les internautes et non les webmasters. Ceux sont aussi les internautes qui choisissent de partager ces contenus. Toutes les plateformes d’échanges, comme Youtube (vidéos), Flick (photos) ou Del.icio.us (liens), sont alimentées par les internautes. Cela s’appelle le crowdsourcing. Pour les développeurs, l’énorme avantage est que le travail qui prend le plus de temps dans la gestion d’un site web, l’alimenter en contenu, est prise en charge par les usagers. Pour les usagers, l’avantage est qu’ils ont une plateforme à disposition, sur laquelle ils peuvent travailler sans se soucier de la maintenance. Les principaux outils du web 2.0 sont les blogs, les flux RSS et les wikis. Vous allez donc vous mettre dans la peau d’un internaute qui visite des blogs, s’abonne à des flux et écrit sur des wikis.

22..11.. BBllooggss 22..11..11.. QQuu’’eesstt--ccee qquu’’uunn bblloogg ??

Un blog est un journal personnel accessible à tout le monde via le web (sauf si le blog est en accès restreint). Il peut être l’œuvre d’une ou plusieurs personnes ou d’une institution. Il existe notamment des blogs personnels, politiques, de journaliste, d’entreprise et, bien sûr, de bibliothèque et de bibliothécaire. Le blog est outil web 2.0 le plus connu et le plus utilisé. Il est caractérisé par les articles6

qui y sont postés régulièrement, les commentaires que les lecteurs peuvent ajouter, les flux RSS (que nous allons voir après), les tags (parfois organisés en nuage) qui décrivent les articles et les blogrolls, listes de liens menant à d’autres blogs. Il est également courant d’ajouter un ou plusieurs widgets permettant d’intégrer du contenu provenant d’autres services 2.0.

Blogpulse dénombre aujourd’hui plus de 150 millions de blogs et que 51'000 blogs sont créés chaque jour7

Les outils servant à créer un blog sont nombreux. Certains s’installent sur le poste de travail, alors que d’autres sont en ligne (et certains existent sous les deux formes, comme WordPress). Parmi les outils les plus connus, il y a WordPress, Blogger, TypePad, ou Overblog. Et il en existe beaucoup d’autres.

.

6 Également appelés billets ou posts. 7 Source : http:///www.blogpulse.com (consulté le 9 déc. 2010)

Webographie tags : blog + logiciel

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[ 2 ] Les principaux outils du web 2.0

NOTES

Figure 2 : Exemple de blog (http://bibliofusion.wordpress.com/) avec un article (au centre), un nuage de tags (à droite), un blogroll (en bas à droite) et un widget intégrant des liens Delicious (à gauche)

22..11..22.. TTrroouuvveerr ddeess bbllooggss Il est difficile de trouver des blogs sur un moteur de recherche généraliste. Quelques exceptions dérogent à cette règle : Exalead (http://www.exalead.com/search). Le moteur de recherche français permet à l’internaute, une fois une recherche lancée, d’affiner les résultats en ne sélectionnant que les blogs. Google a aussi lancé une interface de recherche dans la blogosphère en 20088 : Google Blog Search (http://blogsearch.google.ch).

8 http://googleblog.blogspot.com/2008/10/browse-what-world-is-saying-on-blog.html (consulté le 9 déc. 2010)

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[ 2 ] Les principaux outils du web 2.0

NOTES

Figure 3 : Recherche dans Exalead limitée aux blogs

Mais lorsque vous voulez trouver des informations émanant de blogs, tournez-vous plutôt vers les moteurs de recherche spécialisés comme Technorati, Blogpulse et Twingly. Ces outils scrutent la blogosphère et leurs fonctionnements sont similaires sans être identique, comme c’est le cas des moteurs de recherche généralistes. Il est possible de chercher des articles ou des blogs sur un sujet et de connaître les tendances de la blogsphère (souvent liées à l’actualité). Exercices 1. Recherchez des blogs à l’aide de 3 moteurs de recherche spécialisés : Technorati - http://www.technorati.com Blogpulse - http://www.blogpulse.com Twingly - http://www.twingly.com/search 2. Recherchez des blogs à l’aide de moteurs de recherches généralistes : Exalead - http://www.exalead.com/search Google Blog Search - http://blogsearch.google.com/ 3. Mettez quelques blogs dans vos favoris. 4. Commentez un article sur un blog. 5. Regardez ce qu’ont fait des bibliothèques et bibliothécaires9

Blog des lecteurs de la BNF - :

http://blog.bnf.fr/lecteurs/ Blog de Silvère Mercier, bibliothécaire français : http://www.bibliobsession.net/ Blog de Sarah Houghton-Jan, bibliothécaire américaine : http://librarianinblack.net/librarianinblack/ Si vous souhaitez tester la création et la gestion (simplifiées) d’un blog sans devoir l’installer, Bibliolab vous offre cette possibilité : http://bibliolab.fr/blog/ (inscription gratuite nécessaire).

22..22.. FFlluuxx RRSSSS Les flux RSS sont peut-être encore plus caractéristiques du web 2.0 que ne le sont les blogs, mais ils sont moins connus. C’est une technologie vraiment simple et très puissante. Un flux RSS permet de se tenir au courant de l’actualité d’un site web sans devoir s’y rendre. Il est donc possible de suivre des dizaines, voire des centaines de sites web, à partir de son lecteur de flux, sans devoir les visiter un à un. 9 Une liste de blogs de bibliothèques (anglo-saxonnes) est disponible ici : http://liswiki.org/wiki/Weblogs et http://www.blogwithoutalibrary.net/links/index.php?title=Welcome_to_the_Blogging_Libraries_Wiki (consultés le 9 déc. 2010)

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[ 2 ] Les principaux outils du web 2.0

NOTES

Tous les sites d’actualités et tous les sites web qui souhaitent diffuser de l’information proposent aujourd’hui des flux RSS à leurs visiteurs. Derrière un flux RSS, il y a un simple fichier XML. C’est ce fichier qui est mis à jour et qui indique aux abonnés qu’il y a du nouveau sur le site. Tous les blogs ont (au moins) un flux RSS. Mais les flux RSS ne se limitent pas aux blogs, loin de là. N’importe quel site web peut offrir des flux RSS à ses visiteurs ! Un flux RSS embarque du contenu textuel ou du contenu multimédia. Dans le second cas, on l’appelle podcast. Un podcast peut « contenir » un fichier audio, vidéo ou, plus rarement, enrichi (son + images fixes). Les outils servant à lire les flux RSS peuvent aussi bien être des lecteurs de flux spécialisés (installé sur l’ordinateur ou en ligne), des clients de messagerie, des navigateurs web ou encore des outils de veille. Il n’est donc pas nécessaire d’apprendre à utiliser un nouvel outil pour lire des flux. Les lecteurs de flux spécialisés offrent toutefois une plus grande palette de fonctionnalités que les autres. Il existe plusieurs formats de flux (RSS 1.0, RSS 2.0, ATOM), mais les lecteurs de flux sont en mesure de tous les lire. Le choix du logiciel n’a donc pas d’influence sur la capacité à lire tous les flux. Inversement, le choix du webmaster pour l’un ou l’autre des formats n’a aucune incidence sur les visiteurs. On peut diviser les lecteurs de flux en 4 catégories10

:

- les lecteurs de bureau - les lecteurs en ligne - les clients de messagerie (et webmails) - les navigateurs web Le choix de l’une ou l’autre de ces catégories de logiciels tient au besoin de l’utilisateur en termes de confidentialité, de mobilité, de fonctionnalité et de sa disposition à apprendre à utiliser un nouveau logiciel. Explication. Si vous avez besoin de pouvoir accéder à vos flux depuis plusieurs ordinateurs, un logiciel installé sur un poste ne sera pas pour vous. À l’opposé, si les flux que vous suivez, vous servent dans le cadre d’un projet dont le contenu ou l’objectif ne doivent pas être dévoilés, un lecteur en ligne (hébergé chez Google, p. ex.) ne vous conviendra pas. Si vous n’avez pas envie de devoir apprendre à utiliser un nouveau logiciel juste pour gérer vos flux, le navigateur web ou le client de messagerie feront tout à fait l’affaire. Finalement, si votre utilisation des flux se limite à lire des articles, vous pourrez également vous passer d’un logiciel spécialisé. Alors que si vous avez besoin de classer vos flux ou de suivre particulièrement certains sujets, vous n’aurez d’autre choix que de vous tourner vers un logiciel dédié à la gestion des flux.

Il existe de très nombreux agrégateurs. En voici une sélection par type d’outils11

RSS Owl ou Vienna sont des logiciels dédiés installés sur un ordinateur. Si le premier fonctionne sur Windows, Mac OS X et Linux, le second ne tourne que sur Mac OS X. Leur pendant en ligne le plus connu est Google Reader. Ses fonctionnalités sont similaires à celles de RSS Owl ou Vienna, mais les données sont stockées sur les serveurs de Google…

.

Les principaux navigateurs du marché peuvent faire office de lecteur de flux, soit en créant des marques-pages dynamiques, soit par l’ajout de plugins. C’est le cas d’Internet Explorer, Firefox, Safari et Chrome. Opera, lui, gère les flux dans Opera Mail, module de messagerie inclus dans le navigateur.

10 Dans le cas présent, seuls les outils potentiellement utilisables par tout un chacun sont pris en compte (excluant, p. ex., les logiciels de veille). 11 Cette sélection est tout à fait subjective. Il y a de bons logiciels qui ne figurent pas dans cette liste. Pour une liste plus exhaustive (avec les bons et les mauvais), vous pouvez vous référer à la version anglaise de Wikipédia (eh oui !) : http://en.wikipedia.org/wiki/Comparison_of_feed_aggregators (consulté le 9 déc. 2010)

Webographie tags : lecteur + RSS

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NOTES

Parmi les clients de messagerie, Thunderbird12, Mail13

et Outlook 2007 savent gérer les flux. Parmi les webmails, Yahoo ! Mail intègre les flux RSS depuis un petit bout de temps maintenant, alors que Gmail ne le fait pas, puisque Google propose Google Reader.

Finalement, lorsque Firefox repère un flux sur un site, il affiche l’icône RSS dans la barre d’adresse (alors qu’Internet Explorer l’indique juste en-dessous). Le mécanisme qui permet au navigateur de repérer un flux sur une page s’appelle autodiscovery. C’est au webmaster de le mettre en œuvre. Cela ne se fait pas automatiquement.

Figure 4 : Firefox 3.6 et IE 8, lorsqu'ils repèrent un flux RSS sur un site web

22..22..11.. TTrroouuvveerr ddeess fflluuxx Théoriquement, il est possible de trouver un ou plusieurs flux RSS sur n’importe quel site web. Il n’y a pas de limite de ce point de vue là. Il est toutefois vrai qu’on ne trouve pas (encore) de flux RSS sur tous les sites web. Les médias et, plus largement, tous les sites qui ont de l’information à offrir proposent déjà des flux.

Figure 5 : Webographie du cours d’aujourd’hui sur Delicious

(http://delicious.com/formation_web2.0/BIS2010-12)

Figure 6 : Compte Youtube de Lee LeFever14

auquel on peut s’abonner et être averti à chaque vidéo ajoutée

12 Thunderbird est le client de messagerie développé par la Foundation Mozilla. Il est disponible à l’adresse http://fr.www.mozillamessaging.com/fr/thunderbird/ (consulté le 9 mai 2010). Il est disponible sur Windows, Mac OS X et Linux. 13 Mail est le client de messagerie inclus par défaut dans Mac OS X. 14 Lee LeFever est un canadien qui propose des présentations très bien faites des nouvelles technologies « in plain english » et en vidéo (http://www.youtube.com/user/leelefever, consulté le 13 déc. 2010)

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NOTES

La première chose à faire est donc de visiter les sites que vous consultez souvent, qui vous intéressent et de chercher s’ils proposent des flux. Pensez aussi aux blogs et aux services web 2.0 qui proposent (presque) tous des flux ! Vous trouverez sans doute ce que vous cherchez sur l’un d’entre eux. La seconde étape consiste à chercher de nouvelles sources d’information que vous n’utilisiez pas jusque-là. Les références que des connaissances vous fournissent sont des sources intéressantes (nous verrons plus loin comment échanger facilement des flux RSS grâce aux fichiers OPML). Reste les sites que ni vous ni eux ne connaissent. Et pourquoi ne pas chercher sur les moteurs de recherche ? Autant dire tout de suite que, à l’heure actuelle, c’est une mauvaise idée : les moteurs de recherche actuels ne proposent pas de filtre pour ne retenir que les flux, à l’exception de l’un d’entre eux : Yahoo ! (recherche avancée). La recherche avancée de Yahoo ! (http://fr.search.yahoo.com/web/advanced) permet de filtrer par format.

Figure 7 : Recherche avancée dans Yahoo !

Les moteurs de recherche vont évoluer et il ne serait pas surprenant que de telles possibilités s’étendent à d’autres moteurs. Mais pour l’instant, ce n’est pas une option très efficace. Avant de parler plus largement des lecteurs de flux, sachez que vous avez la possibilité de chercher des flux directement depuis votre agrégateur15

. Vous avez en général le choix parmi une sélection basée sur les flux auxquels vous êtes abonné et un outil de recherche intégré (pour rechercher par vous-même).

15 Il s’agit là uniquement des agrégateurs spécialisés (installés ou en ligne). Ce n’est pas vrai pour les navigateurs, clients de messagerie ou autres.

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NOTES

Figure 8 : Thèmes de recherche de flux proposés par Google Reader

Figure 9 : Interface de recherche de flux de Google Reader

Figure 10 : Recommandations de flux personnalisées de Google Reader

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NOTES

22..22..22.. GGéérreerr sseess fflluuxx aavveecc uunn lleecctteeuurr ddee fflluuxx Afin de comparer les différents logiciels, il est bon de savoir ce qu’un lecteur de flux peut offrir. Voici une petite liste de fonctions utiles à la gestion des flux RSS. La gestion des flux, surtout lorsqu’on a beaucoup d’abonnements, nécessite de classer les flux. Certains logiciels proposent de créer des dossiers, soit dans une structure plate (un niveau de dossier), soit sur plusieurs niveaux (dossiers et sous-dossiers). Vous pouvez alors restreindre une recherche dans vos flux à un dossier en particulier, évitant ainsi beaucoup de bruit dans les réponses. Toujours lorsqu’on recherche un ancien article intéressant, le fait d’y avoir ajouté des tags aux articles que vous avez lu rend la recherche plus efficace. Si vous avez des dizaines d’abonnements traitant de sujets divers, vous aurez du mal à retrouver un article dont la date et l’auteur exacts vous échappent. C’est typiquement une fonctionnalité que les navigateurs ne proposent pas. Et puis, lorsqu’un sujet vous intéressant est traité dans un article, vous pouvez le marquer (flag en anglais) afin de l’ajouter à la liste de suivi. Cette liste ne contient que les articles ainsi marqués et permet là aussi de retrouver plus rapidement un article que vous avez lu. Vous pouvez restreindre une recherche à ces éléments-là uniquement, ce qui vous fournira une réponse plus rapide.

22..22..33.. ÉÉcchhaannggeerr ddeess fflluuxx Lorsqu’on travaille avec les flux RSS, il arrive un moment où on souhaite partager ses flux avec des collègues ou même les mettre à disposition des usagers avec les autres ressources de la bibliothèque. C’est là qu’entrent en jeu les fichiers OPML (Outline Processor Markup Language). Un fichier OPML est aussi un fichier XML. Il décrit une collection de flux RSS et embarque toutes les informations nécessaires à leur intégration dans un logiciel qui gère les flux. En pratique, l’échange de flux RSS s’effectue en 3 temps : 1. la création d’un fichier OPML par exportation des flux RSS depuis un logiciel 2. transmission du fichier à un tiers 3. intégration des flux dans le logiciel de l’autre personne par simple importation Tous les logiciels ne permettent pas de choisir les flux à exporter (tout ou rien), alors que d’autres permettent de filtrer.

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NOTES

Exercices 1. Recherchez sur vos sites web préférés s’il y a un flux. Si c’est le cas, ajoutez ces sites à vos favoris. 2. Cherchez des flux sur les blogs que vous avez sauvés dans vos favoris. 3. Recherchez des flux sur un moteur de recherche généraliste : Yahoo ! http://fr.search.yahoo.com/web/advanced 4. Regardez comment votre navigateur lit les flux que vous avez trouvés. 5. Introduisez des flux dans un lecteur de flux RSS. Si vous n’utilisez pas de lecteur de ligne, servez-vous du compte suivant : Site – http://www.google.com/reader Email – [email protected] Password – 14.12.2010 6. Recherchez des flux depuis Google Reader (ou depuis votre lecteur de flux habituel). 7. Classez vos flux et taguez des articles afin de pouvoir les retrouvez plus facilement. 8. Effectuez quelques recherches dans vos flux (sur l’ensemble des flux, dans un dossier, dans la liste de suivi). 9. Exporter vos flux.

22..33.. WWiikkiiss Un wiki est un site web où tout le monde peut modifier le contenu des pages. Wiki wiki signifie « rapide » en hawaiien. Le wiki le plus connu est Wikipédia. L’encyclopédie est controversée en raison des informations erronées ou approximatives qui y sont introduites par les internautes. Qu’il s’agit de vandalisme ou de méconnaissance, ces actes sont rapidement effacés grâce à l’historique des pages. Il est en effet très facile et très rapide de revenir à la version précédente d’une page de wiki. C’est ce qui fait la force de cet outil. Le wiki est l’outil collaboratif par excellence, car il permet à des personnes qui travaillent ensemble de mettre des informations à disposition des autres à un endroit accessible de tous et que les autres pourront mettre à jour de la même manière. Il n’y a plus de risque de travailler sur plusieurs versions d’un même document. Le premier inconvénient a déjà été mentionné (fiabilité incertaine de l’information). Le second est lié à la technique. Publier sur un wiki nécessite d’en apprendre la syntaxe. Et chaque moteur de wiki a sa propre syntaxe. Des outils graphiques sont toutefois maintenant disponibles afin de rendre l’écriture plus facile à tout un chacun (comme vous le verrez dans les exercices).

Figure 11 : Exemple de Bon Contenu sur Wikipédia

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NOTES

Mélangé à un contenu qu’il convient toujours de vérifier, Wikipédia renferme également des pages de « bon contenu » et « articles de qualité ». Ces articles sont beaucoup plus complets et s’appuient sur un grand nombre de références de qualité. Dans la version française, on les reconnaît à l’étoile (grise pour les bons contenus, jaune pour les articles de qualité) qui se trouve dans le coin supérieur droit de la page et dans les liens interlangues. Les articles de bon contenu sont en attente d’améliorations leur permettant d’accéder au rang d’article de qualité. Les icônes qui marquent ces contenus ne sont pas les mêmes dans toutes les langues. Les étoiles restent dans les liens interlangues, mais la page anglaise, par exemple, porte une étoile brune pour les contenus de qualité (Featured articles, WP:FA) et une étoile brune brisée pour les bons contenus (Features article candidates, WP:FAC)16

De plus, les articles de qualité ne sont pas les mêmes dans toutes les langues, il est donc intéressant d’être attentif à cela lorsqu’on navigue sur l’encyclopédie. Un article moyen ou peu fiable en français a peut-être un équivalent de qualité dans une autre langue.

.

Figure 12 : Exemple de Contenu de qualité sur la version française Wikipedia

Bibliopedia est un wiki destiné au monde francophone des sciences de l’information. On remarque tout de suite qu’il ressemble à Wikipedia. C’est normal : tous deux sont basés sur le même moteur de wiki (outil qui fait tourner le site), j’ai nommé MediaWiki.

16 Dans la version allemande, Exzellente Artikel (icône : étoile verte, WP:EA) et Lesenswert Artikel (icône : L bleu, WP:LW).

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NOTES

Exercices 1. Recherchez un article qui vous intéresse sur Wikipedia (http://fr.wikipedia.org). 2. Modifiez un article (ne serait-ce que des fautes d’orthographe !). 3. Découvrez la syntaxe de MediaWiki dans le bac à sable prévu à cet effet : http://www.mediawiki.org/wiki/Sandbox. 4. Allez jetez un œil sur le tableau comparatif des moteurs de wiki existants avec leur fonctionnalités : http://www.wikimatrix.org/. 5. Regardez ce que contiennent les pages de bon contenu et les articles de qualité de Wikipedia ; tapez WP:BCo et WP:CdQ (ou WP:FA et WP:FAC, ou WP:EA et WP:LW) dans le champ de recherche. 6. Allez visiter Bibliopedia (http://www.bibliopedia.fr) et voyez si vous y trouvez du contenu qui vous intéresse.

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[ 3 ] Qu’est-ce que la bibliothèque 2.0

NOTES

33.. QQuu’’eesstt--ccee qquuee llaa bbiibblliiootthhèèqquuee 22..00 Si le web 2.0 permet aux internautes de produire du contenu et de le publier facilement sur la toile, c’est aussi une nouvelle manière de chercher de l’information. Si vous cherchez un site web, vous pouvez continuer à vous servir d’un moteur de recherche. Mais vous avez également la possibilité de chercher sur une plateforme de partage de liens comme Delicious, où les internautes ont enregistré les liens qui leur sont utiles et les ont décrit avec leurs propres mots (et tags). Vous pouvez chercher dans l’actualité en sondant ce qui est publié sur les blogs, sur Wikio17

et sur Twitter, et plus seulement dans les médias traditionnels.

Une telle facilité d’accès à l’information remet en question les sites web et les OPACs des bibliothèques. Les lecteurs sont habitués à laisser des commentaires sur les sites qu’ils visitent, à taguer ce qu’ils aiment, bref à s’exprimer. Les sites web des bibliothèques n’étaient pas destinés à cela… jusqu’à maintenant. Cela soulève un certain nombre de questions. Peut-on laisser les lecteurs introduire des tags ou des commentaires dans le catalogue de la bibliothèque ? Les lecteurs vont-ils être mieux guidés par les commentaires des autres lecteurs que par les descriptions faites par les bibliothécaires ? Jusqu’à quel point peut-on laisser les lecteurs s’immiscer dans notre travail ? Les bibliothécaires perdent-ils leur rôle si les lecteurs décrivent les ressources disponibles dans le catalogue ? Nous ne sommes encore qu’au début et les lecteurs taguent et commentent encore très peu les ressources de leur bibliothèque. Mais, qui sait, dans un avenir plus ou moins lointain, ne doit-on pas se faire à l’idée que les lecteurs apprécieraient de pouvoir mettre leur grain de sel dans nos OPACs ? Bref, le web 2.0 offrent de nouvelles perspectives au niveau de la recherche et la collecte d’informations, de la collaboration et de la diffusion de documents. Pareil pour la veille : les nouvelles sources, les nouvelles méthodes de recherches et les nouveaux contenus à disposition offrent des opportunités intéressantes. Alors comment peut-on définir une bibliothèque 2.0 ? Cette question est à considérer sous 2 angles distincts dont les buts sont différents. Premièrement, les bibliothèques peuvent aller sur les services que leurs usagers utilisent couramment. Beaucoup de bibliothèques ont déjà une page Facebook, proposent les sites web qu’elles ont sélectionnés sur Delicious, déposent les photos de leurs animations sur Flickr ou des vidéos sur Youtube. En agissant ainsi, elles montrent qu’elles vivent avec leur temps. Elles utilisent les outils que les lecteurs utilisent, s’adaptant ainsi à leur public. C’est bien, mais ce n’est pas suffisant. Deuxièmement, les bibliothèques peuvent proposer des outils web 2.0 pour permettre aux usagers d’interagir avec elle. Un certain nombre de bibliothèques ont ainsi créé des blogs ou proposent un OPACs nouvelle génération. Les blogs permettent de diffuser des informations sous une forme familière aux lecteurs. Les OPACs nouvelle génération offrent un environnement auquel les lecteurs sont habitués, rendant le contenu du catalogue de la bibliothèque plus accessible (espère-t-on). Attention toutefois, proposer des services 2.0 est une activité qui s’ajoute aux tâches courantes. Et alimenter un blog ou maintenir son profil sur un réseau social peut s’avérer chronophage. Les objectifs doivent donc être établis avant et les moyens mis en œuvre adaptés à la demande.

17 http://www.wikio.fr/ (consulté le 13 déc. 2010)

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NOTES

44.. OOuuttiillss ddee llaa bbiibblliiootthhèèqquuee 22..00 Il y a bien des outils destinés à aider les bibliothèques à tirer le meilleur parti du web 2.0. Nous ne traiterons pas tous. Même si nous n’allons pas l’étudier dans ce cours, je mentionne biblios.net18, outil de catalogage partagé. Biblios.net est géré par LibLime19

Cet outil permet de cataloguer en ligne, de chercher des notices introduites par d’autres bibliothécaires, d’exporter ces notices en format MARC21 et MARC XML pour les inclure dans son catalogue. La faiblesse de cet outil réside dans le fait qu’il est basé sur Gears

, qui développe également Koha.

20, dont le développement a été abandonné par Google21

.

44..11.. ZZootteerroo,, uunn oouuttiill qquuii ggaaggnnee àà êêttrree ccoonnnnuu La gestion des références bibliographiques intéressent particulièrement les chercheurs, les étudiants (diplômants, doctorants, etc.) et, plus généralement, toutes les personnes qui publient.

Le web 2.0 a également investi ce domaine. Quelques outils existent (Citeulike, Connotea22

Zotero est un module complémentaire pour les navigateurs web de la famille de Firefox

). Celui qui va faire l’objet de la démonstration n’est pas un outil web 2.0 conventionnel.

23

Il est ensuite possible de les synchroniser avec un serveur distant afin de les avoir toujours sous la main et de les partager.

. Il permet de gérer ses références directement dans son navigateur. Mais sa grande force réside dans le fait que pour y intégrer une nouvelle référence, il n’est pas nécessaire de la taper à la main. Zotero est en effet compatible avec la plupart des grands catalogues de bibliothèque du monde, un grand nombre de bases (ouvertes ou commerciales) et de grands journaux. Les références peuvent y être récupérées automatiquement et gérées comme dans n’importe quel logiciel de gestion bibliographique.

La création d’une bibliographie est très facile, elle aussi. Un simple glisser-déposer (drag & drop) dans Word ou OpenOffice.org permet d’inclure les références à la fin d’un travail. Finalement, des modules de citation en cours de frappe (Cite while you Write) existent pour Word et OpenOffice.org. La bibliographie du cours a été créée dans Zotero. Démonstration La présentation des fonctionnalités de Zotero porte sur les points suivants : - l’intégration de nouvelles références - la compatibilité avec les catalogues de bibliothèques, bases de données et journaux - le partage de références - la création d’une bibliographie

44..22.. PPaarrttaaggee ddee lliieennss Les sites de partage de liens présentent 2 avantages majeurs par rapport aux navigateurs web.

18 http://www.biblios.net/ (consulté le 10 déc. 2010) 19 http://www.liblime.com/ (consulté le 10 déc. 2010) 20 http://gears.google.com/ (consulté le 10 déc. 2010) 21 http://pro.01net.com/editorial/509349/google-delaisse-gears-au-profit-d-html-5/ (consulté le 10 déc. 2010) 22 http://www.citeulike.org/ et http://www.connotea.org/, consultés le 9 déc. 2010 23 Un logiciel à installer est en développement (http://www.zotero.org/blog/standalone-zotero/, consulté le 9 déc. 2010) afin que Zotero soit compatible avec tous les navigateurs.

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NOTES

Premièrement, on peut accéder à ses sites web préférés de n’importe quel ordinateur, qu’on soit à la maison, au bureau ou en déplacement (sans son ordinateur). Deuxièmement, cela permet de partager des ressources intéressantes avec les autres. On peut donc y trouver des ressources sélectionnées et décrites par des internautes, ce qui offre une alternative nouvelle aux moteurs de recherche. En effet, si, sur un moteur de recherche, on cherche dans les mots-clés choisis par les webmasters, sur Delicious, on recherche sur les tags choisis par les visiteurs. On peut donc espérer des résultats pertinents. Nous y reviendrons. Delicious permet de se mettre en contact avec d’autres utilisateurs du site. Il n’est toutefois pas facilement de retrouver quelqu’un, car le seul critère de recherche est le nom d’utilisateur (qu’il est donc impératif de connaître). Ni l’adresse e-mail ni le nom réel ne peuvent servir à retrouver une personne. Une fois en contact avec des personnes, celles-ci appartiennent à votre réseau et vous avez accès à tous les liens qu’elles ont ajoutés à leur compte (à part celles qui sont privées). Si vous cela représente un trop grande quantité de ressources, il est possible de créer des souscriptions : vous vous « abonnez » aux ressources ayant un tag précis d’une personne précise. Très présents dans les blogs, les tags sont encore plus importants sur les sites de partage de liens. Ni vraiment descripteur, ni vraiment mot-clé, ce sont des étiquettes que l’internaute appose sur une ressource afin de la rendre plus facile à trouver. Pour lui du moins, car ces tags ne font l’objet d’aucun contrôle. Chacun peut mettre n’importe quel tag sur n’importe quelle ressource ! C’est le fait que beaucoup de personnes décrivent une même ressources qui permet d’obtenir des résultats pertinents, les descriptions exotiques étant noyées et gommées par les nombre. Avec le temps, des « règles » de création de tags se sont mises en place24

. Mais cela n’a rien d’officiel ou d’obligatoire. Les internautes ne connaissent d’ailleurs certainement pas ces règles :

- l’utilisateur doit penser collectivement : les tags sont certes personnels, mais peuvent également être utilisés par d’autres ; - employer le pluriel pour définir des catégories : le pluriel est plus approprié, car la catégorie peut contenir différentes variations ; - ne pas employer de majuscules, à moins que le mot ne puisse être compris sans ; - utiliser l’underscore (_) pour un groupe de mots (ex. flux_RSS) ; - inclure des synonymes afin d’éviter les confusions ; - observer et utiliser les conventions d’indexation des sites et des réseaux sociaux utilisés ; - contribuer à ce que les efforts d’indexation soient efficaces en collaborant et en ajoutant des tags à d’autres ressources. On peut noter encore qu’il faudrait éviter les termes trop généraux. Ces règles tendent à cadrer les pratiques de description, mais n’oublions pas que cet outil n’est pas destiné qu’à des bibliothécaires ou professionnels de l’information. Il est ouvert à tous et pour la majorité des utilisateurs ces règles contraignent donc plus qu’elles n’aident. En consultant la webographie, vous constaterez que je n’ai pas parfaitement respecté ces « règles ». Pour les exercices suivants, nous allons travailler avec Delicious. Ce service a été racheté par Yahoo ! fin 2005 pour un montant estimé entre 15 et 30 millions de dollars25

.

Exercices 1. Créez un compte sur Delicious : http://www.delicious.com (marche à suivre dans l’Annexe C). 2. Ajoutez le module d’extension (http://www.delicious.com/help/quicktour/firefox) et redémarrez le navigateur.

24 Source : http://bbf.enssib.fr/consulter/bbf-2006-04-0066-002 (consulté le 10 déc. 2010, voir Bibliographie) 25 Source: http://money.cnn.com/magazines/business2/business2_archive/2006/01/01/8368130/index.htm (consulté le 10 déc. 2010)

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3. Importez les marque-pages que vous avez sauvés dans votre navigateur. 4. Ajoutez quelques marque-pages en passant par le site. 5. Ajoutez quelques marque-pages à l’aide du bouton du navigateur. 6. Regardez combien de personnes ont sauvés les mêmes sites que vous et comment ils les ont décrits. 7. Changez le nom d’un tag. 8. Cherchez les autres participants (ou tapez le nom d’utilisateur formation_web2.0) et ajoutez-les à votre réseau. 9. Créez une souscription (par exemple, BIS2010-12).

44..33.. FFoollkkssoonnoommiieess Comme dit dans la section 1, l’ensemble des tags forme ce qu’on appelle une folksonomie. Cette construction personnelle d’un corpus de description des ressources par un internaute, en plus de suivre des règles qui sont connues du seul internaute qui insère les tags, vient se mêler aux folksonomies des autres internautes. Le tout donne un ensemble de descripteurs, à première vue assez informe et inutilisable. Les folksonomies ont toutefois des avantages indéniables sur le vocabulaire contrôlé. En premier lieu, la simplicité de prise en main (pas besoin d’apprentissage). Et puis, la simplicité d’utilisation (il suffit d’aligner des mots considérés comme pertinents pour décrire une ressource) et la flexibilité (vous faites comme vous voulez et votre voisin aussi, mais vous travaillez quand même ensemble). Par contre, la gestion des synonymes, l’absence de hiérarchie et la gestion des singuliers et des pluriels sont des défauts des folksonomies, auxquels s’ajoutent le fait qu’en l’absence de structure et de règles de description, l’évolution de la description des ressources dans le temps risque de donner un corpus non consistant.

Figure 13 : Neuromancer tel que décrit par les catalogueurs de la Library of Congress

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Le vocabulaire contrôlé, tel que le pratique les bibliothécaires, règle ces problèmes. Par contre, son utilisation nécessite un apprentissage (plus ou moins long) et cette rigidité peut mener à l’obsolescence des descripteurs utiliser (mots plus employés, absence de nouveaux termes très utilisés).

Tim Spalding, fondateur de LibraryThing26

Il met en avant le fait qu’un style littéraire ressort dans LibraryThing parce que les gens qui ont lu Neuromancer de William Gibson, par exemple, lui mette le tag cyberpunk (parmi d’autres) parce que cela décrit bien ce livre. Cette indication est absente du catalogue de la Library of Congress.

, a pointé ce dernier problème dans une présentation devant les bibliothécaires de la Library and Information Association of New Zealand Aotearoa, le 14 octobre 2009. En comparant les descriptions de livres (soigneusement choisis) dans le catalogue de la Library of Congress et sur LibraryThing, il a mis en lumière les limites du vocabulaire contrôlé et les avantages des folksonomies.

Figure 14: Neuromancer tel que décrit par les utilisateurs de LibraryThing

Tim Spalding relève un autre point intéressant. Les utilisateurs de LibraryThing font des rapprochements pour le moins surprenants : il donne l’exemple de « romance + zombies », union pour le moins incongrue, mais qui donne pourtant plus de 150 résultats ! Cela a donc du sens pour un nombre non négligeable d’utilisateurs. Des utilisateurs qui lisent (ils décrivent des livres !). Aucun catalogue ne peut faire cela. Ce genre de description est dû à un phénomène de mode et trop fluctuante pour être intégrée dans un OPAC. Ces quelques exemples n’ébranlent pas les fondements de la description telle que pratiquée dans les bibliothèques depuis des lustres. Ça interpelle néanmoins et on est en droit de se demander si nous sommes en mesure de répondre aux besoins des lecteurs d’aujourd’hui. Et plutôt que de poser la question pour ou contre les folksonomies, on devrait peut-être étudier l’idée de faire cohabiter vocabulaire contrôlé et folksonomie. Car les solutions existent déjà. Swissbib permet, moyennant

26 http://www.librarything.com (consulté le 13 déc. 2010)

Webographie tags : catalogage + collaboration

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d’être connecté, de commenter un document et de lui adjoindre des tags. Le lecteur a ainsi accès à la liste des bibliothèques qui possèdent ce document, aux descripteurs liés au catalogage du document, aux commentaires et tags des autres lecteurs et aux champs MARC dans une seule et même interface.

Figure 15 : Ajout d'une critique dans Swissbib (http://www.swissbib.ch)

LibraryThing propose évidemment aussi une solution. Comme le montre la capture d’écran du catalogue de la Danbury Library27

(Connecticut), les tags issus de LibraryThing côtoient celles présentes dans le catalogue et ne les remplacent pas.

Ces exemples nous amènent gentiment mais naturellement vers la notion OPAC 2.0.

27 http://cat.danburylibrary.org/ (consulté le 13 déc. 2010)

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Figure 16 : Résultat de recherche dans le catalogue de la Danbury Library (Connecticut)

Exercices Décrivez le site suivant avec les tags qui vous paraissent pertinents : http://www.swissbib.ch Discussion : Folksonomie ou vocabulaire contrôlé ?

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[ 4 ] Outils de la bibliothèque 2.0

NOTES

44..44.. OOPPAACC 22..00 Qu’est-ce qui se passe lorsqu’on mélange OPAC et web 2.0 ? Ce qu’on appelle un OPAC 2.0 est une interface sur laquelle l’internaute interroge le catalogue d’une bibliothèque en ayant l’impression d’être dans un environnement connu. Il a un

Les facettes sont dans des boîtes à gauche ou à droite de al liste des résultats de la recherche et permettent, d’un simple clic, d’affiner la recherche. Les clics sur ces facettes est ce qu’on appelle la navigation à facettes.

champ de recherche, comme dans Google, et peut filtrer les résultats après coup, grâce aux tags et aux facettes.

Figure 17 : Liste de résultats et ses facettes (à gauche) pour affiner rapidement la recherche

(catalogue des bibliothèques de l'Université de Stanford - Blacklight) Koha est un système intégré de gestion de bibliothèque (SIGB) qui intègre des fonctionnalités 2.0. Après une recherche dans le catalogue, Koha permet de s’abonner au flux créé à partir des résultats. Cela permet au lecteur d’être tenu au courant des nouveautés susceptibles de l’intéresser (sans devoir refaire sa recherche). Si votre catalogue ne permet pas de créer des flux RSS, il est toujours possible d’ajouter un script au site, lequel créera le flux à la volée lors des requêtes des utilisateurs dans le catalogue. L’installation de ces scripts requiert toutefois des compétences informatiques avancées, ce qui ne les met pas à la portée de tout le monde.

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[ 4 ] Outils de la bibliothèque 2.0

NOTES

Pour se passer de compétences en programmation, ces derniers temps sont apparus des produits interfaçables avec le catalogue de bibliothèque et offrant des fonctionnalités 2.0. Le tout sans changer de logiciel ! AquaBrowser28

À côté de cela s’est développée une offre de produits intégrant toutes les ressources de votre bibliothèque dans un index central (toujours sans changer de logiciel) et qui permet une recherche rapide, basée sur le même principe que la solution précédente. C’est ce qu’on appelle des Discovery solutions. Ce sont toujours des OPACs 2.0 mais le produit est alors capable d’intégrer des données provenant de diverses sources (catalogue de la bibliothèque, dépôt institutionnel, etc.). L’efficacité de ces outils réside dans le fait qu’ils font de la recherche fédérée, mais que les données sont fédérée avant la recherche, ce qui améliore considérablement le temps de réponse.

est un bon exemple d’OPAC 2.0.

Dans cette gamme de produits, il y a Summon (de Serials Solutions), WorldCat Local (d’OCLC), Blacklight (logiciel libre, développé à la bibliothèque de l’Université de Virgine)29 et VuFind (logiciel libre, développé par la Falvey Memorial Library de l’Université de Villanova, Pennsylvanie). Plus proche de nous, Swissbib est développé à l’Université de Bâle. Basé sur TouchPoint (d’OCLC), il s’agit du futur métacatalogue des bibliothèques universitaires suisse set de la Bibliothèque nationale suisse.30

Exercices 1. Catalogue de la bibliothèque du gymnase intercantonal de la Broye (Koha - http://biblio.gyb.ch/) 2. Swissbib (http://www.swissbib.ch) 3. Catalogue des bibliothèques de l’Université de Stanford (Blacklight - http://searchworks.stanford.edu) 4. Catalogue de la bibliothèque de l’Université d’Huddersfield (Summon - http://library.hud.ac.uk) 5. Catalogue des bibliothèques de l’Université de Washington (WorldCat Local - http://library.wustl.edu/) 6. Catalogue de la bibliothèque de l’Université de Karlsruhe (script - http://www.ubka.uni-karlsruhe.de/hylib/suchmaske.html)

28 MediaLab, développeur d’AquaBrowser, a été racheté par Serials Solutions, division de ProQuest (http://www.serialssolutions.com/assets/attach_news/press03-17-08.pdf, consulté le 13 déc. 2010). 29 Une liste plus complète est disponible ici : http://sites.google.com/site/diwselag2010/home/some-discovery-interface-solutions-for-libraries (consulté le 10 déc. 2010) 30 Swissbib est un métacatalogue et non une Discovery solution. Néanmoins, il s’agit bien d’un OPAC 2.0.

Webographie tag : OPAC2.0

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[ 5 ] Aller plus loin : les mashups

NOTES

55.. AAlllleerr pplluuss llooiinn :: lleess mmaasshhuuppss La réutilisation d’information est une caractéristique du web 2.0. Les mashups vont un pas plus loin. Non seulement des données de sources diverses sont regroupées et rediffusées, mais elles sont présentées de manière différente. Les mashups sont l’illustration la plus aboutie de ce que le web 2.0 permet de faire sur un site sans rien connaître au code HTML. Ils exploitent la possibilité de réutiliser les données produites avec un outil web 2.0 et de les mélanger aux données fournies par un autre outil web 2.0. Mais ils permettent d’aller plus dans le traitement des données et de présenter les résultats sous une forme nouvelle (et complètement différente).

Figure 18 : Swisstrains - Où sont les trains suisses en temps réel

Les exemples sont nombreux, mais les plus connus sont les cartes provenant de Google Maps sur lequel s’affichent les photos hébergées sur Flickr. Au passage, cela permet de voir que cette capacité à se mélanger n’est pas confinée aux outils d’une même entreprise. L’interopérabilité est parfaite. Les cartes de Google se mélangent avec les photos de Flickr31, tout comme les données provenant de l’OMS et quelques autres sources peuvent être affichées sur une carte afin de voir l’évolution des maladies infectieuses en temps réel (Healthmap32). Swisstrains33

Les applications possibles sont presque sans fin. , lui, visualise le déplacement des trains et métro suisses en temps réel.

Le site programmableweb34 propose un annuaire de mashups et d’API (Application Programming Interface). Vous y trouverez un exemple intéressant lié aux bibliothèques. Findbiblioteket35 est un mashup danois représentant les bibliothèques danoises sur carte. Il est possible de les filtrer par type de bibliothèque. Book Bans and Challenges36

répertorie les cas de censures de livres en les plaçant sur une carte des Etats-Unis.

31 Flickr appartient à Yahoo ! depuis 2005. 32 Healthmap : http://www.healthmap.org (consulté le 13 déc. 2010) 33 http://www.swisstrains.ch/ (consulté le 13 déc. 2010) 34 http://www.programmableweb.com (consulté le 13 déc. 2010) 35 http://www.findbiblioteket.dk/ (consulté le 13 déc. 2010) 36 http://tinyurl.com/3ykwrsc (consulté le 13 déc. 2010)

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[ 5 ] Aller plus loin : les mashups

NOTES

Figure 19 : Findbiblioteket - Localisation des bibliothèques danoises

Figure 20 : Book bans and challenges - cartes des censures de livre aux Etats-Unis

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[ 6 ] En résumé

NOTES

66.. EEnn rrééssuumméé Le web 2.0 a profondément changé la manière dont les gens (et les jeunes en particulier) consomment et recherchent de l’information. Les ordinateurs ne sont plus les seuls appareils à pouvoir se connecter au web. Les internautes surfent de plus en plus avec leur téléphone mobile. Les données des internautes commencent à migrer de leur ordinateur vers des serveurs. Cela règle en grande partie les problèmes d’interopérabilité, mais n’est pas sans danger quant à la pérennité des données et à la protection de la vie privée). Toutes ces constations concernent le grand public. Celui-là même qui vient (ou non) en bibliothèque. Ce sont ses besoins et ses usages que les bibliothèques doivent aujourd’hui prendre en compte. Si les usagers évoluent, les bibliothèques doivent adapter leur offre ou, du moins, la manière de fournir cette offre. Elles doivent fournir les informations que les lecteurs cherchent, sur les supports et via les canaux que ces derniers utilisent. En allant dans ce sens, le web 2.0 permet aux bibliothèques de resserrer le lien avec son lectorat en lui offrant la possibilité de s’impliquer davantage, s’il le souhaite. Elles peuvent lui fournir automatiquement de l’information personnalisée par flux RSS, tenir un blog sur lequel les lecteurs peuvent laisser leurs commentaires, suggestions ou idées. Une présence sur Facebook offre une grande visibilité à la bibliothèque et permet d’évoluer dans un environnement familier de ces lecteurs. Bien que le papier ne soit pas près de disparaître, il n’est plus la seule source d’information. Et même l’accès au fonds de la bibliothèque se fait, depuis un certain temps, via un outil informatique : l’OPAC. Ce dernier est aussi en train d’évoluer vers le web 2.0 (flux RSS, navigation à facettes). Lorsque les outils proposés en bibliothèque ressembleront à ceux que les lecteurs ont l’habitude d’utiliser dans le quotidien, il y a fort à parier qu’ils se sentiront un peu plus chez eux.

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[ 7 ] Glossaire

NOTES

77.. GGlloossssaaiirree Ce glossaire est basé de Le Web 2.0 pour la veille et la recherche documentaire de Digimind37

Étant donné le sujet, le choix de sources comme Wikipédia est volontaire.

(voir Bibliographie), qui définit les principaux termes liés au web 2.0. Il a été enrichi de quelques termes supplémentaires (la source est alors indiquée en fin de définition).

AAJJAAXX ((AAssyynncchhrroonnoouuss JJaavvaaSSccrriipptt AAnndd XXMMLL)) Méthode informatique de développement d’applications Web permettant d’économiser de la bande passante, en ne rechargeant pas une page entière alors que seuls certains éléments ont besoin de l’être, mais en ne rafraîchissant que ces éléments de la page. Cela permet de produire des contenus dynamiques et réactifs en ne nécessitant que peu d’appels au serveur hébergeant la page. AJAX est une combinaison de plusieurs technologies : HTML, CSS, Javascript, XML… De nombreux sites web 2.0 sont développés en AJAX. AAPPII ((AApppplliiccaattiioonn PPrrooggrraammmmiinngg IInntteerrffaaccee)) Interface de programmation permettant à un utilisateur de développer des applications conviviales, De nombreux sites classiques ou “Web 2.0” proposent des API pour intégrer automatiquement leur contenu à d’autres sites. AATTOOMM Format normalisé de syndication de contenu Web, basé sur le XML, qui permet, la syndication de contenu entre différentes ressources Web. Concurrent de RSS, Le format ATOM a été créé dans le but de simplifier les différents formats RSS existants. La différence entre les deux formats réside surtout dans l’emploi de balises XML différentes. Les deux formats sont généralement lus par les agrégateurs. AAuuttooddiissccoovveerryy Le RSS autodiscvoery est une technique qui permet aux navigateurs et autres logiciels de détecter automatiquement un flux RSS sur un site, qu’il soit au format RSS 1.0 ou RSS 2.0. (trad. de http://www.rssboard.org/rss-autodiscovery, consulté le 13 déc. 2010) BBlloogg Journal personnel disponible sur le web. Peut être tenu par un particulier, un chercheur, un journaliste, un salarié d’entreprise ou plus rarement par un groupe de personne (entreprise, collectivité…). Le blog a pour objet de diffuser des billets, généralement liés à l’actualité, et présentés par ordre chronologique, alors qu’un wiki est destiné à la mutualisation des connaissances. Un blog peut présenter des contenus multimédias : photo (photoblog), son ou vidéo (vblog, vlog)… BBllooggoosspphheerree La “biosphère des blogs “. Ce mot valise désigne la communauté des blogs, ou encore l’ensemble des auteurs de blogs. La blogosphère est largement interconnectée, les trackbacks situés sur la plupart des blogs permettant de lier deux articles traitant de sujets connexes. L’élite des blogueurs particulièrement influents peut être qualifiée ironiquement de “blogeoisie”. BBllooggrroollll oouu bbllooggoolliissttee Liste de liens vers d’autres blogs, présentés par l’auteur d’un blog. On peut syndiquer sur une même page des billets venant de ces blogs via les formats RSS.

37 http://www.digimind.fr (consulté le 13 déc. 2010)

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[ 7 ] Glossaire

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CClloouudd ccoommppuuttiinngg L’informatique dans le nuage (cloud computing en anglais) est un concept majeur faisant référence à l’utilisation de la mémoire et des capacités de calcul des ordinateurs et des serveurs répartis dans le monde entier et liés par un réseau, tel Internet. [Un grand nombre d’outils et de services 2.0 sont basés sur le principe du cloud computing.] (source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Cloud_Computing, consulté le 13 déc. 2010 à 13h42) CCrroowwddssoouurrcciinngg Littéralement “approvisionnement par la foule”. Le crowdsourcing consiste à utiliser la créativité, l’intelligence et le savoir-faire d’un grand nombre d’internautes pour créer des contenus, participer à l’alimentation d’un site. Cette participation des utilisateurs à la création des contenus représente une forme d’externalisation (outsourcing) et permet de réduire les coûts en se basant sur un système de bénévolat ou de micropaiement. FFoollkkssoonnoommiiee Traduit également parfois par potonomie, peuplonomie…Ce mot valise, contraction de folk (peuple) et taxonomie, désigne une forme de “classification collaborative décentralisée spontanée” basée non pas sur un vocabulaire contrôlé et standardisé mais sur des termes choisis par les utilisateurs euxmêmes, intitulés tags. L’objectif étant de faciliter l’indexation des contenus, ainsi que la recherche d’information. IInntteerrooppéérraabbiilliittéé Capacité d’un produit ou d’une organisation à fonctionner avec d’autres produits ou organisations présents ou futurs et ce sans restriction d’accès ou de mise en œuvre. (source : http://fr.wiktionary.org/wiki/interopérabilité, consulté le 13 déc. 2010 à 13h44) MMaasshhuupp oouu MMaasshh--uupp Application web composite mixant plusieurs sources ou plusieurs contenus pour fournir un nouveau produit ou service. Le terme se traduit en français par remixage, ou mosaïque. Exemple de mashup : la visualisation des résultats des élections présidentielles françaises via Google Earth qui mixe les cartes Google et les chiffres du Ministère de l’Intérieur. MMoodduullee dd’’eexxtteennssiioonn ((pplluugg--iinn oouu aadddd--oonn)) Composant logiciel permettant d’ajouter des fonctionnalités supplémentaires à un autre logiciel. (source : http://www.dicodunet.com/definitions/internet/plug-in-add-on.htm, consulté le 13 déc. 2010) Aussi appelé module complémentaire dans certains navigateurs (famille de Firefox), plug-in ou add-on MMootteeuurr ddee wwiikkii Un moteur de wiki est un logiciel permettant de réaliser des sites internet basés sur le principe du wiki. (source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Moteur_de_wiki, consulté le 13 déc. 2010 à 13h45) NNuuaaggee ddee ttaaggss Présente les tags correspondant à un site (ou à plusieurs) en les regroupant sur un même espace et leur attribuant une taille variable suivant la fréquence d’utilisation ou d’occurrence. Cela donne une vision d’ensemble des principales thématiques. Le site Tagcrowd.com14 permet de générer un nuage de tags à partir d’un texte. PPooddccaasstt Issu de la contraction des termes iPod (d’Apple) et broadcasting, ce terme désigne le fait de rendre disponible en ligne un fichier audio au format numérique. Ce fichier peut-être téléchargé directement sur un ordinateur ou un périphérique, via un flux de diffusion. Equivalent français : baladodiffusion. L’utilisateur peut ainsi se composer une liste de lecture à la carte. Pour les fichiers vidéo, on emploi le terme de vidéocast.

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[ 7 ] Glossaire

NOTES

RRéésseeaauuxx ssoocciiaauuxx De nombreux sites de “social networking” ou réseautage social sont apparus avec la vague du Web 2.0. Ils permettent de mettre en relation des personnes partageant les mêmes centres d’intérêt personnels ou professionnels. Ces réseaux peuvent devenir de véritables communautés en ligne, les plus fameux étant les sites Friendster ou Myspace, ou bien dans la sphère professionnelle Linkedin, Viadeo…La plupart des réseaux sont ouverts, certains fonctionnent sur le mode de la cooptation. RRSSSS ((RReeaallllyy SSiimmppllee SSyynnddiiccaattiioonn oouu RRiicchh SSiittee SSuummmmaarryy oouu RRDDFF SSiittee SSuummmmaarryy)) L’acronyme signifie selon les versions Really Simple Syndication (RSS 2.0), RDF Site Summary (RSS 0.9, 1.0 et 1.1) ou encore Rich Site Summary (RSS 0.91). Ce format de syndication permet d’extraire automatiquement d’un site web ou d’un blog du contenu régulièrement mis à jour. Un fichier RSS est un simple fichier texte au format XML comportant la description synthétique du contenu. Ce format a été créé en 1999 par Netscape. On peut s’abonner gratuitement à plusieurs flux RSS à partir d’un lecteur on-line ou installé sur le PC. SSccaallaabbllee Capable de supporter la qualité nécessaire du service lors des montées en charge du système. (trad. de l’anglais de http://en.wiktionary.org/wiki/scalable, consulté le 13 déc. 2010 à 13h46) SSyynnddiiccaattiioonn Procédé consistant à rendre disponible une partie du contenu d’un site web afin qu’elle soit utilisée par d’autres sites. (source : http://www.dicodunet.com/definitions/creation-web/syndication.htm, consulté le 13 déc. 2010) TTaaggss Mot clef sous forme d’ “étiquette” que les utilisateurs peuvent apposer sur un document numérique (texte, photo, vidéo), de façon à en décrire le contenu. Le tagging introduit une part de subjectivité par rapport à l’indexation automatique effectuée par les moteurs. Les tags peuvent également être extraits automatiquement d’un texte en fonction de leur fréquence d’occurrence. TTaaxxoonnoommiiee Science, lois ou principes de classification. Systématique. Division en groupes ordonnés ou en catégories. (source : http://www.dicodunet.com/definitions/moteurs-de-recherche/taxinomie.htm, consulté le 13 déc. 2010) TTwwiitttteerr Outil de réseau social et de microblog[ging] qui permet à l’utilisateur d’envoyer gratuitement des messages brefs, appelés tweets (« gazouillis »), par Internet, par messagerie instantanée ou par SMS. (source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Twitter, consulté le 13 déc. 2010) WWiiddggeett En informatique, le mot widget recouvre deux notions distinctes en relation avec les interfaces graphiques. Il peut alors être considéré comme étant la contraction de window (fenêtre) et gadget. Il peut désigner […] un petit outil qui permet d’obtenir des informations (météo, actualité, dictionnaire, carte routière, pense-bête […], traducteur, etc.). (source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Widget, consulté le 13 déc. 2010 à 13h47) WWiikkii Site web dynamique dont tout visiteur peut modifier les pages à loisir. Le terme vient la langue hawaïenne (wikiwiki = rapide). Un wiki a pour objectif de mutualiser des connaissances et est organisé autour d’un plan de classement. Les contributeurs d’un wiki sont généralement anonymes.

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[ 7 ] Glossaire

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XXMMLL ((eeXXtteennssiibbllee MMaarrkkuupp LLaanngguuaaggee)) Langage informatique de balisage, servant à échanger des données entre systèmes informatiques hétérogènes. (source : http://fr.wiktionary.org/wiki/XML, consulté le 13 déc. 2010 à 13h48)

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[ 8 ] Bibliographie

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88.. BBiibblliiooggrraapphhiiee

WWeebb 22..00 DIGIMIND (France). Le web 2.0 pour la veille et la recherche d’informations : exploitez toutes les ressources du web social. Paris : Digimind, 2007 Disponible à l’adresse http://www.digimind.fr/actu/publications/white-papers/299-le-web-20-pour-la-veille-et-la-recherche-dinformation.htm (consulté le 13 déc. 2010)

Niveau débutant à moyen Publication de Digimind traitant des nouvelles stratégies de veille occasionnées par l’arrivée du web 2.0. Le glossaire de ce cours est basé sur celui de ce document O’REILLY, Tim. What is web 2.0. In O’Reilly Media [en ligne]. Mis en ligne le 30 septembre 2005. http://oreilly.com/web2/archive/what-is-web-20.html (consulté le 9 déc. 2010)

Niveau moyen Cet article est considéré comme fondateur, car il expose le rôle social que le web 2.0 est amené à tenir SAUERS, Michael P. Searching 2.0. London : Facet, 2009

Niveau débutant Petit tour d’horizon des nouvelles stratégies de recherche qu’offre le web 2.0 WEINBERGER, David. Everything is miscellaneous : the power of the new digital disorder. New York : Times Books, 2007

Niveau moyen Essai sur les modifications que le web 2.0 apporte à notre quotidien

BBllooggss PARISOT, Thomas. Réussir son blog professionnel: image, communication et influence à la portée de tous. Paris : Eyrolles, 2009

Niveau débutant Ce livre décrit la façon de mettre en place et gérer un blog répondant à des besoins professionnels SAUERS, Michael P. Blogging and RSS : A Librarian's Guide. Medford : Information Today, 2006 272 p. – ISBN 978-1-57387-268-3

Niveau moyen Petit guide du bibliothécaire qui souhaite créer des flux, avec exemples d’utilisation et les manières de créer un flux [également dans la rubrique Flux RSS]

FFlluuxx RRSSSS BRAUN, Linda W. Listen up! : Podcasting for Schools and Libraries. Medford : Information Today, 2007 97 p. – ISBN 978-1-57387-304-8

Niveau débutant Très bon petit livre sur les façons et les raisons de créer un podcast pour sa bibliothèque

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[ 8 ] Bibliographie

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SAUERS, Michael P. Blogging and RSS : A Librarian's Guide. Medford : Information Today, 2006 272 p. – ISBN 978-1-57387-268-3

Niveau moyen Petit guide du bibliothécaire qui souhaite créer des flux, avec exemples d’utilisation et les manières de créer un flux [également dans la rubrique Blogs]

WWiikkiiss BOURQUENEZ, Maude, PREMAND, Carole, ZABANA, Mimita. Wiki-Valais: un outil collaboratif pour la mise en valeur du patrimoine valaisan. Genève : Haute école de gestion, 2007

Niveau moyen Ce travail de diplôme HES décrit la mise en place d’un wiki à la Médiathèque Valais

BBiibblliiootthhèèqquuee 22..00 AMAR, Muriel (ed.), MESGUICH, Véronique (ed.). Le web 2.0 en bibliothèques. Quels services ? Quels usages ? Paris : Ed. du Cercle de la librairie, 2009

Niveau débutant à moyen Ce recueil de textes fait le point sur les apports (effectifs et potentiels) du web 2.0 au monde des bibliothèques KROSKI, Ellyssa. Web 2.0 for librarians and information professionals. New York : Neal-Schuman, 2008

Niveau débutant à moyen Ce livre fait le tour des outils web 2.0 utiles aux bibliothécaires et spécialistes de l’information LIETZAU, Zeth. U.S. public libraries and web 2.0 : what’s really happening ? Computers in libraries, oct. 2009, vol. 29, n° 9

Niveau débutant Cet article fait un état des lieux des projets web 2.0 en bibliothèque aux Etats-Unis WOODARD, Amber. From zero to web 2.0 : part 1. Computers in libraries, sept. 2009, vol. 29, n° 8 WOODARD, Amber. From zero to web 2.0 : part 2. Computers in libraries, oct. 2009, vol. 29, n° 9 WOODARD, Amber. From zero to web 2.0 : part 3. Computers in libraries, jan.-fév. 2010, vol. 30, n° 1

Niveau débutant Cette série d’articles est le compte-rendu d’expérience d’une bibliothèque universitaire ayant mené un projet de mise en place de divers services 2.0

FFoollkkssoonnoommiieess LE DEUFF, Olivier. Folksonomies. Bulletin des bibliothèques de France [en ligne].2006, t. 51, n° 4. http://bbf.enssib.fr/consulter/bbf-2006-04-0066-002 (consulté le 10 déc. 2010)

Niveau débutant Article présentant les folksonomies, leurs avantages et leurs inconvénients WEST, Jessamyn. Subject headings 2.0 : folksonomies and tags. Library Media Connection, avril 2007, vol. 25, n° 7

Niveau débutant Cet article présente les folksomonies et l’utilisation des tags

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[ 8 ] Bibliographie

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OOPPAACC 22..00 WEBB, Paula L., NERO, Muriel D. OPACs in the clouds. Computers in libraries, oct. 2009, vol. 29, n° 9

Niveau débutant Cet article traite des raisons qui doivent pousser les bibliothèques à mener des projets web 2.0 et en proposant quelques pistes

MMaasshhuuppss ENGARD, Nicole (ed.). Library mashups : exploring new ways to deliver library data. Medford : Information Today, 2009

Niveau moyen Ce recueil de texte explore les opportunités qu’offrent les mashups aux bibliothèques pour proposer leurs données (catalogue notamment) et les tenir à jour

La bibliographie de ce cours est disponible en ligne à l’ardesse : http://www.zotero.org/groups/BIS2010-12_web2.0/items. Vous pouvez parcourir la bibliographie, vous abonnez au flux RSS pour être averti des nouveautés.

Si vous avez un compte Zotero, vous pouvez en plus importer les références directement dans votre bibliothèque personnelle et télécharger le support de cours. Si vous n’avez pas de compte Zotero, le support de cours sera également disponible sur Scribd38, Slideshare39 et Docstoc40

.

38 http://www.scribd.com/grolimur 39 http://www.slideshare.net/grolimur 40 http://www.docstoc.com/profile/grolimur

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[ 9 ] Webographie

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99.. WWeebbooggrraapphhiiee Les ressources électroniques présentées dans ce cours (et d’autres) sont en ligne. Pour y accéder, rendez-vous sur http://delicious.com/formation_web2.0/BIS2010-12.

Le compte Delicious qui regroupe les ressources sur le web 2.0 est formation_web2.0. Toutes les ressources liées au cours d’aujourd’hui ont été étiquetées avec le tag BIS2010-12. Il n’est pas nécessaire de vous connecter pour les rechercher et les consulter. En vous connectant, vous pouvez ajouter formation_web2.0 dans votre réseau afin de pouvoir en consulter toutes les ressources dans votre compte. Vous pouvez aussi choisir d’en sauver quelques-unes dans votre compte. Pour cela, tapez BIS2010-12 dans le champ de recherche et affinez les résultats en fonction de vos intérêts. Le bouton SAVE qui apparaît quand vous survolez un lien vous permet de sauver ce lien dans votre compte.

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44 Annexe A : Typologie des outils web 2.0

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Annexe B : Les licences Creative Commons

NOTES

AAnnnneexxee BB :: LLeess lliicceenncceess CCrreeaattiivvee CCoommmmoonnss Tous ces usages ne vont évidemment pas sans poser quelques problèmes juridiques. A-t-on le droit de réutiliser tout ce qui se trouve sur le web sans restriction ? Évidemment non ! Mais une grande partie des contenus publiés sur les sites de partage est sous licence Creative Commons. Alors qu’un copyright interdit tout ce qui n’est pas autorisé, une licence Creative Commons autorise tout se qui n’est pas interdit. Les restrictions visent à protéger l’auteur contre une récupération commerciale d’une œuvre diffusée librement, contre les modifications non désirées et contre l’appropriation par un autre de l’œuvre d’une personne. L’auteur peut surtout choisir de diffuser son œuvre où bon lui semble et ses lecteurs aussi. Il n’y a donc pas une licence Creative Commons, mais plusieurs. Voici, brièvement, comment cela fonctionne. Ces licences combinent 4 conditions d’utilisation :

BY - Attribution. Vous avez le droit de faire ce que vous voulez de l’œuvre tant que vous mentionnez l’auteur. Toutes les licences Creative Commons contiennent cette condition.

NC – Non-Commercial. Vous avez le droit de faire ce que voulez de l’œuvre tant que c’est dans un but non-commercial. Pour un usage commercial, vous devez contacter l’auteur. Notez que la publicité (même à des fins non lucratives) est considérée comme un usage commercial !

SA – Share Alike. Vous pouvez faire ce que vous voulez de l’œuvre tant que vous la distribuez sous la même licence que l’œuvre originale.

ND – No Derivative Works. Vous avez le droit de copier, distribuer et utiliser l’œuvre, mais pas de la modifier. Si vous voulez la modifier, vous devez contacter l’auteur.

Ces 4 conditions donnent les 6 licences suivantes (la condition BY apparaît dans toutes les licences) :

Licence CC-BY. Vous devez mentionner l’auteur et c’est tout.

Licence CC-BY- SA. Vous devez mentionner l’auteur et publier votre œuvre sous licence CC-BY-SA.

Licence CC-BY-ND. Vous devez mentionner l’auteur et toute modification apportée à l’œuvre est interdite.

Licence CC-BY-NC. Vous devez mentionner l’auteur et toute utilisation commerciale est interdite.

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NOTES

Licence CC-BY-NC-SA. Vous devez mentionner l’auteur et publier votre œuvre sous licence CC-BY-NC-SA. De plus, toute utilisation commerciale est interdite.

Licence CC-BY-NC-ND. Vous devez mentionner l’auteur et toute utilisation commerciale est interdite. De plus, toute modification apportée à l’œuvre est interdite aussi.

Si vous souhaitez utiliser une œuvre en des termes interdits par la licence, vous devez contacter l’auteur afin de lui demander son accord. Les logos sont accompagnés d’un petit texte explicatif (voir ci-dessous). Voici les logos et textes d’accompagnement à mettre dans l’œuvre que vous souhaitez diffuser sous licence Creative Commons.

This work is licenced under the Creative Commons Attribution 2.5 Switzerland License. To view a copy of this licence, visit http://creativecommons.org/licenses/by/2.5/ch/ or send a letter to Creative Commons, 171 Second Street, Suite 300, San Francisco, California 94105, USA.

This work is licenced under the Creative Commons Attribution-Share Alike 2.5 Switzerland License. To view a copy of this licence, visit http://creativecommons.org/licenses/by-sa/2.5/ch/ or send a letter to Creative Commons, 171 Second Street, Suite 300, San Francisco, California 94105, USA.

This work is licenced under the Creative Commons Attribution-No Derivative Works 2.5 Switzerland License. To view a copy of this licence, visit http://creativecommons.org/licenses/by-nd/2.5/ch/ or send a letter to Creative Commons, 171 Second Street, Suite 300, San Francisco, California 94105, USA.

This work is licenced under the Creative Commons Attribution-Non-Commercial 2.5 Switzerland License. To view a copy of this licence, visit http://creativecommons.org/licenses/by-nc/2.5/ch/ or send a letter to Creative Commons, 171 Second Street, Suite 300, San Francisco, California 94105, USA.

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Annexe B : Les licences Creative Commons

NOTES

This work is licenced under the Creative Commons Attribution-Non-Commercial-Share Alike 2.5 Switzerland License. To view a copy of this licence, visit http://creativecommons.org/licenses/by-nc-sa/2.5/ch/ or send a letter to Creative Commons, 171 Second Street, Suite 300, San Francisco, California 94105, USA.

This work is licenced under the Creative Commons Attribution-Non-Commercial-No Derivative Works 2.5 Switzerland License. To view a copy of this licence, visit http://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/2.5/ch/ or send a letter to Creative Commons, 171 Second Street, Suite 300, San Francisco, California 94105, USA.

Les logos sont disponibles sur http://creativecommons.org/about/downloads/. Les textes ont été créés sur http://creativecommons.org/choose/ en choisissant la licence qui convient.

Figure 21 : Texte proposé pour la licence CC-BY-NC-SA (http://creativecommons.org/choose)

Le résultat est prévu pour des ressources web. Si vous voulez mettre un autre document sous licence CC, cliquez sur add this text

dans la colonne de droite. Une fenêtre s’ouvre et vous propose l’équivalent pour un document papier.

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NOTES

Figure 22 : Texte destiné à un document papier

Il n’y a plus qu’à copier.

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Annexe C : Inscription à Delicious

NOTES

AAnnnneexxee CC :: IInnssccrriippttiioonn àà DDeelliicciioouuss Rendez-vous sur http://www.delicious.com et cliquez sur Join Now. Si vous avez un compte Yahoo!, identifiez-vous et suivez les instructions. Sinon, cliquez sur Sign Up sous la rubrique Don’t have a Yahoo! ID ?.

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