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Sociologie - Chapitre 8 : Quels liens sociaux dans des sociétés où s’affirme le primat de l’individu ? Programme : 2.1 Quels liens sociaux dans des sociétés où s'affirme le primat de l'individu ? Solidarit é mécanique / organique , cohésion sociale. Après avoir présenté l'évolution des formes de solidarité selon Durkheim, on montrera que les liens nouveaux liés à la complémentarité des fonctions sociales n'ont pas fait pour autant disparaître ceux qui reposent sur le partage de croyances et de valeurs communes. On traitera plus particulièrement de l'évolution du rôle des instances d'intégration (famille, école, travail) dans les sociétés contemporaines et on se demandera si cette évolution ne remet pas en cause l'intégration sociale. Acquis de première : socialisation, sociabilité, anomie, désaffiliation, disqualification, réseaux sociaux. Plan du chapitre : I. QUELLES FORMES DE SOLIDARITÉ SONT AU FONDEMENT DE LA COHÉSION SOCIALE ? A. Comment les formes de solidarité ont-elles évolué selon Emile Durkheim ? B. Dans quelle mesure les solidarités mécaniques ont-elles disparu ? II. L’ÉVOLUTION DU RÔLE DES INSTANCES DINTÉGRATION DANS LES SOCIÉTÉS CONTEMPORAINES REMET-ELLE EN CAUSE LINTÉGRATION SOCIALE ? A. Dans quelle mesure la capacité d’intégration de la famille est- elle remise en cause ? B. Dans quelle mesure le travail est-il toujours une instance d’intégration centrale ? C. En quoi l’école et la citoyenneté contribuent-elles à l’intégration sociale ? D. En quoi les transformations des instances d’intégration favorisent-elles la désaffiliation sociale ? Doc. 1 : « Définitions » Notion Définition Relation sociale directe ou indirecte entre deux ou plusieurs individus (précisions : les liens sociaux peuvent présenter des caractéristiques variées, on peut les distinguer en fonction de : leur fondement [relation familiale, amicale, professionnelle,…], leur fréquence, leur durabilité, leur intensité [objective et subjective], leur degré d’institutionnalisation…) Les relations de sociabilité désignent les relations sociales directes entretenues par un individu avec

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Sociologie - Chapitre 8 : Quels liens sociaux dans des sociétés où s’affirme le primat de l’individu ?

Programme :2.1 Quels liens sociaux dans des sociétés où s'affirme le primat de l'individu ?

Solidarité mécanique / organique, cohésion sociale.

Après avoir présenté l'évolution des formes de solidarité selon Durkheim, on montrera que les liens nouveaux liés à la complémentarité des fonctions sociales n'ont pas fait pour autant disparaître ceux qui reposent sur le partage de croyances et de valeurs communes. On traitera plus particulièrement de l'évolution du rôle des instances d'intégration (famille, école, travail) dans les sociétés contemporaines et on se demandera si cette évolution ne remet pas en cause l'intégration sociale.Acquis de première : socialisation, sociabilité, anomie, désaffiliation, disqualification, réseaux sociaux.

Plan du chapitre :I. QUELLES FORMES DE SOLIDARITÉ SONT AU FONDEMENT DE LA COHÉSION SOCIALE ?

A. Comment les formes de solidarité ont-elles évolué selon Emile Durkheim ?B. Dans quelle mesure les solidarités mécaniques ont-elles disparu ?

II. L’ÉVOLUTION DU RÔLE DES INSTANCES D’INTÉGRATION DANS LES SOCIÉTÉS CONTEMPORAINES REMET-ELLE EN CAUSE L’INTÉGRATION SOCIALE ?

A. Dans quelle mesure la capacité d’intégration de la famille est-elle remise en cause ?B. Dans quelle mesure le travail est-il toujours une instance d’intégration centrale ?C. En quoi l’école et la citoyenneté contribuent-elles à l’intégration sociale ?D. En quoi les transformations des instances d’intégration favorisent-elles la désaffiliation

sociale ?

Doc.   1 : « Définitions »

Notion Définition

Relation sociale directe ou indirecte entre deux ou plusieurs individus(précisions : les liens sociaux peuvent présenter des caractéristiques variées, on peut les distinguer en fonction de : leur fondement [relation familiale, amicale, professionnelle,…], leur fréquence, leur durabilité, leur intensité [objective et subjective], leur degré d’institutionnalisation…)Les relations de sociabilité désignent les relations sociales directes entretenues par un individu avec d’autres (autrement dit, celles fondées sur l’interconnaissance)(précisions : la sociabilité désigne également dans un sens courant la capacité à entretenir des relations sociales directes)Ensemble de relations sociales directes entre un ensemble d’acteurs sociaux (individus ou organisations)(précisions : deux individus qui ne se connaissent pas peuvent donc être mis en lien par le fait qu’ils appartiennent à un même réseau social)Sens individuel : processus (ou état) d’insertion d’un individu dans un groupe social et/ou une société par l’établissement de liens sociauxSens collectif : processus conduisant à la cohésion sociale ou synonyme de cohésion socialeEnsemble des liens sociaux qui permettent à une société (ou à un groupe social) de perdurer dans le temps

Q1 : Remplissez le tableau ci-dessus avec les termes suivants : cohésion sociale ; sociabilité ; réseau social  ; lien social  ; intégration sociale.

Doc. 2 : « Etude des formes de sociabilité au travers de l’enquête Contacts de l’Insee »

Source : MERCKLE Pierre, Sociologie des réseaux sociaux, Repères – La découverte, 2004, p. 36.

Q1 : Quelles caractéristiques distinguent les différents types de liens sociaux présentés dans ce document ?Q2 : Montrez que les liens de sociabilité dont il est question dans ce document ne constituent qu’une partie des liens sociaux qu’entretient la personne interrogée.Q3 : Rappelez la définition de la notion de « réseau social » (acquis de première).

Doc.   3 : « Individualisme et égoïsme »

Doc.   4 : « L’individualisme »

Q1 : Qu’est-ce que l’individualisme ?Q2 : Montrez que l’individualisme ne peut pas être assimilé à l’égoïsme.

Doc.   5 : « La persistance de formes de solidarité mécanique »

Q1 : Montrez à partir du document que la solidarité mécanique n’a pas disparu dans les sociétés contemporaines. Illustrez à partir du texte.

Doc.   6 : « Persistance et transformation de la solidarité mécanique »

L’individualisme peut consister pour un individu à faire le choix d’agir pour l’intérêt ………………….. . Cette forme d’individualisme est dite ……………… . Par exemple, un individu peut faire le choix de s’engager dans une association humanitaire, dans un syndicat,…

L’individualisme peut consister pour un individu à agir en fonction de son intérêt personnel, à condition de ne pas nuire à l’intérêt des autres. Cette forme d’individualisme est dite ……………………..(c’est à elle qu’il est fait référence dans la DDHC, lorsqu’il est écrit que l’exercice de la liberté de chacun doit être compatible avec la liberté des autres)

L’individualisme ne conduit pas nécessairement à l’égoïsme. L’égoïsme correspond au fait pour un individu d’agir en fonction de son intérêt personnel, et cela sans prendre en compte les effets de son action sur les autres.

L’égoïsme ne constitue qu’une des formes possibles de l’individualisme (parfois qualifié d’individualisme « négatif » ou « par excès »). En effet, l’individualisme signifie que la …………………………… des individus progresse, ce qui ne signifie pas que ces choix soient nécessairement faits de manière égoïste :

Q1 : Expliquez l’idée présentée dans le premier paragraphe du texte. Illustrez cette idée.Q2 : Montrez que l’ « individualisation des pratiques religieuses » n’est pas systématique.

Doc. 7 : « Une ferme française au début du 20ème siècle »

Entre les deux guerres [mondiales], une famille française sur trois vivait dans une ferme et se nourrissait du produit de ses champs : quatre millions de fermes, chacune unique mais toutes analogues, malgré les contrastes régionaux et la variété des productions. (…) on peut brosser une image modèle de la ferme française à cette époque.

Toute la maisonnée vit au même pot et au même feu, s’assemble autour de la même table. On mange uniquement ce que l’on produit. Si l’on ne cuit pas son pain, on échange son blé contre du pain chez le boulanger. La soupe est faite des légumes du potager. Chez l’épicier, on n’achète que du riz, de l’huile, du café et du sucre. On ne va chez le boucher que pour les grandes fêtes. Aucun éleveur de brebis ne mange de gigot, ni un éleveur de charolais de filet de bœuf. (…)

Les hommes n’achètent rien pour l’exploitation : les bêtes mangent le fourrage poussé sur les terres, auxquelles elles rendent le fumier. Outils, chars et charrettes durent des lustres et se réparent facilement. Chacun est un peu charron et forgeron, et même maçon. (…) Dans cette économie paysanne et familiale, toute faite d’autoconsommation, l’argent n’avait de valeur que marginale.

MENDRAS Henri, La seconde révolution française 1965-1984, Gallimard, [1988] 1994, pp. 34-35.

Q1 : Expliquez la dernière phrase du texte.Q2 : Pourrait-on utiliser la même phrase pour caractériser la société française aujourd’hui ? Justifiez.Q3 : La cohésion sociale est-elle plus forte dans la société décrite dans le texte ou dans la société française contemporaine ?

Doc.   8 : « Solidarité mécanique, solidarité organique et conscience collective »

La première [sorte de solidarité] ne peut être forte que dans la mesure où les idées et les tendances communes à tous les membres de la société dépassent en nombre et en intensité celles qui appartiennent personnellement à chacun d’eux. Elle est d’autant plus énergique que cet excédent est plus considérable. Or, ce qui fait notre personnalité, c’est ce que chacun de nous a de propre et de caractéristique, ce qui le distingue des autres. Cette solidarité ne peut donc s’accroître qu’en raison inverse de la personnalité. Il y a dans chacune de nos consciences, avons-nous dit, deux consciences : l’une, qui nous est commune avec notre groupe tout entier, qui, par conséquent, n’est pas nous-mêmes, mais la société vivant et agissant en nous ; l’autre qui ne représente au contraire que nous dans ce qui fait de nous un individu. La solidarité qui dérive des ressemblances est à son maximum quand la conscience collective recouvre exactement notre conscience totale et coïncide de tous points avec elle : mais, à ce moment, notre individualité est nulle […] Au moment où cette solidarité exerce son action, notre personnalité s’évanouit, peut-on dire, par définition ; car nous ne sommes plus nous-mêmes, mais l’être collectif. […]

Il en est tout autrement de la solidarité que produit la division du travail. Tandis que la précédente implique que les individus se ressemblent, celle-ci supposent qu’ils diffèrent les uns des autres. La première n’est possible que dans la mesure où la personnalité individuelle est absorbée dans la personnalité collective ; la seconde n’est possible que si chacun a une sphère d’action qui lui est propre, par conséquent une personnalité. Il faut donc que la conscience collective laisse découverte une partie de la conscience individuelle, pour que s’y établissent ces fonctions spéciales qu’elle ne peut pas réglementer ; et plus cette région est étendue, plus est forte la cohésion qui résulte de cette solidarité. En effet, d’une part, chacun dépend plus étroitement de la société que le travail est divisé, et, d’autre part, l’activité de chacun est plus personnelle qu’elle est spécialisée. Sans doute, si circonscrite qu’elle soit, n’est elle jamais complètement originale ; même dans l’exercice de notre profession, nous nous conformons à des usages, à des pratiques qui nous sont communes avec toute notre corporation. Mais, même dans ce cas, le joug que nous subissons est autrement moins lourd que quand la société tout entière pèse sur nous, et il laisse bien plus de place au libre jeu de notre initiative. (…) Cette solidarité ressemble à celle que l’on observe chez les animaux supérieurs. Chaque organe, en effet, y a sa physionomie spéciale, son autonomie, et pourtant l’unité de l’organisme est d’autant plus grande que cette individualisation des parties est plus marquée. En raison de cette analogie, nous nous proposons d’appeler organique la solidarité qui est due à la division du travail.

DURKHEIM Emile, De la division du travail social, PUF, 1893.

Q1 : Qu’est-ce que la conscience collective selon Emile Durkheim ?Q2 : Quel rapport peut-on établir entre la division du travail et la conscience collective selon Durkheim ?Q3 : Comment Durkheim justifie-t-il l’emploi du terme « solidarité organique » pour désigner la forme du lien social dans les sociétés caractérisées par la division du travail ?

Doc. 9 : « Solidarité mécanique, solidarité organique »

Solidarité mécanique Solidarité organique

Type de société

Société paysanne française du début du 20ème siècle

(« société traditionnelle »)

Société française contemporaine(« société moderne » ou « société

industrialisée »)

Division du travail

…………………..

Les individus sont socialement …………… différenciées, ils ont des fonctions sociales ……………, chacun d’entre eux produit plusieurs catégories de biens et services.

Chaque individu consomme pour l’essentiel …………… …………… . Les échanges économiques sont donc …………… développés et les individus sont relativement …………….

…………………..

Les individus sont socialement …………… différenciés, ils ont des fonctions sociales ……………, chacun d’entre eux est spécialisé dans la production d’une catégorie précise de bien et service.

Chaque individu consomme pour l’essentiel …………… ……………. Les échanges économiques sont donc …………… développés et les individus sont …………….

Conscience collective

(selon Durkheim,

ensemble de croyances et de valeurs

communes)

…………………..

du fait de la …………… différenciation sociale, la conscience …………… est très développée, au détriment de la conscience …………… (ce qui ne signifie pas qu’elle n’existe pas)

Les individus ont donc des croyances et des valeurs communes, mais également un niveau de vie et un mode de vie communs.

…………………..

du fait de la …………… différenciation sociale, la conscience …………… est développée, au détriment de la conscience …………… (qui ne disparaît toutefois pas).

Les individus ont donc des croyances et des valeurs différentes, mais également des niveaux de vie et des modes de vie différents (selon leur position dans la division du travail).

Définition

Forme de lien social reposant sur la …………… des individus qui partagent des croyances et des valeurs communes.

(précision : ce type de lien social est parfois désigné par l’expression « lien ……………»)

Forme de lien social reposant sur la …………… des fonctions sociales. Elle est fondée sur la …………… …………… .

(précision : ce type de lien social est parfois désigné par l’expression « lien ……………»)

Type de droit

Droit ……………

L’objectif de ce droit est de préserver la similitude, en condamnant ceux qui ne respectent pas les règles de la conscience collective (par exemple : le droit pénal)

Droit ……………

L’objectif de ce droit est d’organiser la coopération entre les individus et les groupes sociaux (par exemple : le droit civil, le droit commercial, le droit administratif,…)

Doc. 10 : « Définitions : famille et ménage »

Définition

Groupe social composé d’individus unis par des liens de parentés

(précisions : il existe deux types de liens de parenté : les liens d’alliance (qui conduisent à la formation d’un couple) et les liens de filiation (qui unissent un enfant à ses parents), la combinaison des liens d’alliance et de filiation conduisant à d’autres types de liens de parenté (entre frères et sœurs, cousins, oncle/tante et neveux,…))

Groupe social composée de deux personnes au moins, unie par des liens de parenté et partageant une résidence commune

(précisions : la famille « nucléaire » composée des parents et de leurs enfants non mariés constitue un cas particulier de famille au sens restreint)

Personne ou groupe de personnes occupant un même logement

(précisions : il peut être composé d’une seule personne, de plusieurs personnes ayant des liens de parenté ou de plusieurs personnes n’ayant pas de liens de parenté)

Q1 : Associez chaque terme à la définition qui convient : ménage ; famille au sens large (ou famille élargie) ; famille au sens restreint.

Doc. 11 : « Les liens familiaux de plus en plus électifs »

Q1 : A partir des évolutions évoquées dans le texte, expliquer en quoi le primat de l’individu a transformé la famille.Q2 : Proposez d’autres évolutions en matière de comportements familiaux qui illustrent le processus d’individualisation de la famille.Q3 : Pourquoi peut-on dire que la famille repose de plus en plus sur des liens électifs ?

Doc. 12 : « Les formes familiales »Formes familiales Signification

Famille recomposée Famille composée de deux conjoints et d’au moins un enfant né de l’union précédente d’un des deux conjoints

Famille monoparentale Famille composée d’un parent isolé et d’un ou plusieurs enfants de moins de 25 ans (dans 9 cas sur 10 le parent est une femme)

Famille « traditionnelle » Famille nucléaire composée de deux conjoints et de leurs enfants

Doc.   13 : « Evolution du nombre de mariages, de divorces et du taux de nuptialité en France (graphique de droite) et évolution du nombre et de la part de couples non mariés en France »

Q1 : Calculez le rapport entre le nombre de divorces et le nombre de mariages en 1950 et en 2000.Q2 : A partir des données du document, montrez que la vie de couple est de plus en plus fréquente en dehors du mariage.

Doc.   15 : « Répartition des enfants selon la forme familiale (enfants de moins de 18 ans, en % et en millions d’individus) »

Source : LAPINTE Aude,

« Un enfant sur dix vit dans une

famille recomposée »,

INSEE Première, n° 1470, octobre

2013.

Q1 : Quelle est la part d’enfants vivant dans des familles monoparentales ou recomposées en France ?

Doc. 14   : « La solidarité sur trois générations »

Q1 : Quelle est la proportion de personnes âgées de 68 à 92 ans qui font des dons d’argent et qui fournissent des services aux jeunes de 19 à 36 ans ?Q2 : Qu’est-ce que la « génération intermédiaire » ?Q3 : Quelles sont les différentes catégories de ressources qu’un individu peut recevoir des membres de sa famille ?Q4 : Quels sont les flux d’aide financière les plus importants ? Quels sont les flux d’échanges de services les plus importants ?

Doc.   16 : « Dans quelle mesure la capacité d’intégration de la famille est-elle remise en cause ? Les fonctions de la famille »

Famille traditionnelle

Famille contemporaineUne remise en cause des fonctions de la famille (1)…

… qu’il faut toutefois relativiser (2)

Fonction de production

Dans les économies agricoles traditionnelles, la famille est le lieu de production essentiel.

La Révolution industrielle conduit au développement d’organisations productives qui se substituent à la famille pour réaliser l’essentiel de la production, ce qui conduit à une salarisation croissante des actifs.

La production économique au sein de la famille a fortement décliné mais : -la famille reste un lieu de production ……….………. (voir chap. 1). - l’entrepreneuriat familial n’a pas disparu (entreprises possédées et/ou gérées par les membres d’une famille).

Fonction de solidarité

Lorsqu’un individu est confronté à la réalisation d’un ………… ………. , c’est la famille qui fournit l’essentiel des ressources dont il a besoin.

Le développement de la ……………. …………… conduit à une prise en charge collective des conséquences des risques sociaux (voir Chapitre 7).

La famille reste un lieu d’échanges de ressources (ressources financières, biens, échanges de services, échanges d’information), qui constituent une composante essentielle du …………. …………….. d’un individu.

Fonction de socialisation

Dans un contexte où les autres agents de socialisation sont peu développés, la famille assume l’essentiel de la socialisation primaire.

D’autres instances de socialisation primaire acquièrent une importance croissante et peuvent rentrer en concurrence avec la famille : …………… (voir C) et ………….. notamment.

La famille reste un agent de socialisation essentiel : - par le contenu des apprentissages qui y sont réalisés (notamment par la transmission du capital culturel).- par le contexte dans lequel s’effectuent les apprentissages (marqué par l’affection réciproque et la fréquence des relations). - par le ………………. relatif qu’elle peut exercer sur les autres agents de socialisation.

Doc. 17   : « Fragilité du mariage »Si l’amour est désormais irrémédiablement installé dans le mariage, il subvertit l’institution de

l’intérieur, rendant la famille instable, incertaine. Dès la fin des années 1960, les unions deviennent, assez soudainement, davantage soumises aux caprices du sentiment. La valeur « stabilité » est remplacée par la qualité des rapports de couple, qui implique d’éventuels changements de partenaires. Là où naguère il était choquant et honteux de divorcer, il serait désormais considéré comme malsain et malhonnête de continuer à vivre avec quelqu’un que l’on aime plus.

D’après KAUFMANN Jean-Claude, Sociologie du couple, PUF, 1999.

Q1 : D’après l’auteur du texte, comment expliquer que les divorces soient de plus en plus fréquents depuis les années 1970 ?

Doc.   18 : « Dans quelle mesure la capacité d’intégration de la famille est-elle remise en cause ? L’évolution des formes familiales »

Famille traditionnelle

Famille contemporaine1) En quoi la capacité

d’intégration de la famille est-elle remise en cause ?

2) Pourquoi la famille reste une instance d’intégration essentielle ?

Les liens de parenté sont nombreux et stables

Le lien conjugal par le mariage est à la fois :-………………….. : le célibat, la vie de couple et la cohabitation hors mariage sont rares et peu légitimes, les individus passent du foyer parental au foyer conjugal par un mariage précoce. -…………….. : le divorce est rare et peu légitime, la stabilité est la valeur première.

Les liens avec la famille élargie (grands parents, oncles/tantes, cousins,…) sont nombreux et fréquents.

Les liens de parenté deviennent moins …………….. et plus ……………..

A partir des années 1960, le lien conjugal par le mariage devient :- moins …………………………… : le célibat, la vie de couple et la cohabitation hors mariage (notamment avant le mariage) se développent, des formes d’unions alternatives au mariage, tels le PACS, apparaissent ;- plus ………………….. : le nombre de …………………. augmente régulièrement, ce qui conduit au développement de nouvelles formes familiales (…………………….. et ……………) qui conduisent parfois à une fragilisation du ……………….. ;

A partir du 19ème siècle, la famille connaît un processus de …………….…………… (la famille au sens restreint se limite progressivement à la famille nucléaire), et les liens avec la famille élargie deviennent ……………………..

Si les liens familiaux deviennent moins nombreux et plus fragiles, c’est parce qu’ils sont plus …………….. , sous l’effet de l’individualisme.

Le lien conjugal est plus choisi :- le fait de se marier devient de plus en plus un choix, les ………………………. au mariage devenant de plus en plus légitimes (célibat, cohabitation hors mariage et autres formes d’unions) ;- le fait de mettre fin au mariage devient de plus en plus un choix : si le mariage devient plus fragile, cela est dû au fait qu’il est fondé sur un ……… …………….. des conjoints, qui repose sur un …………… ……………… . Le lien conjugal est donc plus choisi, et il est de ce fait plus …………….. (il fait l’objet d’un investissement affectif plus fort de la part des conjoints) et plus …………….. (un des deux conjoints peut y mettre fin, dès lors qu’il n’y trouve plus d’épanouissement affectif). Le lien conjugal ne s’affaiblit donc pas, mais se transforme.

Les autres liens familiaux connaissent une évolution similaire : - les liens avec la famille élargie sont plus choisis, et de ce fait sont moins …………….. , mais plus …………….. affectivement (au sein de la parenté, chaque individu choisit qui il fréquentera le plus, en fonction d’affinités personnelles réciproques). - les liens de filiation sont également davantage choisis, les évolutions techniques et juridiques (……………….…….. et …………………….) permettant aux individus de choisir les conditions de l’enfantement.

Sociologie – Chapitre 8 : Quels liens sociaux dans une société où s’affirme le primat de l’individu ?

Doc.   19 : « En quoi les rôles familiaux sont-ils devenus moins contraignants ? »

Famille traditionnelle(jusqu’aux années 1960)

Famille contemporaine(à partir des années 1960)

Rôles parents/Enfants

Le rapport éducatif repose prioritairement sur …………………

Les parents exercent sur les enfants une autorité indiscutée et parfois arbitraire (avec peu de justifications de la part des parents et peu de contestations de la part des enfants), en recourant à …………………. si l’enfant n’adopte pas les comportements demandés (avec parfois un usage de la violence physique)

Le rapport éducatif repose de plus en plus sur ………………………

Les parents cherchent à obtenir l’adhésion de l’enfant aux comportements demandés, en recourant à la conviction, la persuasion et …………………… (les choix de l’enfant sont davantage pris en compte et débattus : choix de scolarité, de loisirs, de profession,…). Ce modèle est parfois qualifié de « ……………… …………………. ».

Rôles conjugaux

Les rôles conjugaux sont définis de manière …………………… et

…………………Au sein de la société, il existe une ………………… ………………… en défaveur des femmes (qui se manifeste notamment par leur soumission à l’autorité maritale) et une moindre implication des femmes dans la ………………… ………………… .Au sein de la famille, les rôles conjugaux sont définis de manière contraignante, il existe une forte ………………… ………………… ………………… .

Les rôles conjugaux deviennent progressivement plus …………………et

moins …………………Au sein de la société, l’égalité de droit entre hommes et femmes progresse au cours du 20ème siècle, de même que leur émancipation professionnelle et économique (leur taux d’activité augmente progressivement).Au sein de la famille, les rôles conjugaux font l’objet d’une …………..…………… au sein de chaque couple et la division sexuelle traditionnelle des tâches domestiques recule.

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Sociologie – Chapitre 8 : Quels liens sociaux dans une société où s’affirme le primat de l’individu ?

Doc.   18 : « Parmi les thèmes suivants, quels sont les trois qui vous correspondent le mieux ? »

Q1 : Que signifient les deux données entourées ?Q2 : Quels thèmes les personnes interrogées évoquent-elles le plus fréquemment pour se définir ?Q3 : Montrez que la place du travail dans l’identité personnelle est variable selon la PCS.

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Doc.   19 : « L’intégration par le travail »

Q1 : En vous appuyant sur le premier paragraphe du texte, expliquez en quoi le chômage fragilise l’intégration sociale.

Doc.   20 : « Mutations du travail et intégration par le travail »

Q1 : Quelles sont les deux évolutions des conditions de travail et d’emploi qui sont évoquées dans le texte.

Q2 : Pourquoi ces évolutions sont-elles défavorables à l’émergence des identités collectives ?

Sociologie – Chapitre 8 : Quels liens sociaux dans une société où s’affirme le primat de l’individu ?

Doc.   21 : « Statut et conditions d’emploi »

Détails Signification

Statut Salarié ou indépendant

Un salarié est un travailleur dépendant, travaillant pour le compte d’un employeur. En France, plus de 90% des actifs sont salariés.

Conditions d’emploi

Temps plein ou temps

partiel

Le temps plein correspond à la durée légale du travail (35h hebdomadaire) Le temps partiel à une durée inférieure au temps plein. Le temps partiel est dit « subi » lorsque le salarié qui travaille à temps partiel souhaite travailler à temps plein

Emploi stable ou emploi précaire

Un emploi stable est un emploi en contrat à durée indéterminée (CDI), qui ne prend fin qu’en cas de démission (à l’initiative du salarié) ou de licenciement (à l’initiative de l’employeur), sous certaines conditions (licenciement économique ou licenciement pour faute).Un emploi précaire est un emploi dont la durée est définie lors de la signature du contrat (CDD, intérim, apprentissage,…), pour une durée maximum de deux à trois ans.

Doc.   22 : « Emplois typiques et emplois atypiques »

Temps plein Temps partiel

Emploi stable Emploi stable à temps plein, dit « emploi typique » Emploi stable à temps partiel

Emploi précaire Emploi précaire à temps plein Emploi précaire à temps partiel

Doc. 23 : « L’intégration par l’école »

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Q1 : Pourquoi l’école de la 3ème

République cherche-t-elle à lutter contre les langues régionales ?Q2 : En quoi l’école contribue-t-elle à l’intégration sociale ?

Sociologie – Chapitre 8 : Quels liens sociaux dans une société où s’affirme le primat de l’individu ?

Doc. 24 : « Les désillusions scolaires »

Doc.   25 : « La situation professionnelle des jeunes selon le niveau de diplôme au bout de trois ans de vie active »

Champ : jeunes ayant quitté le système scolaire en 2013, au bout de trois ans de vie active.

Source : enquête génération 2010, CEREQ, 2013.

Lecture : parmi les jeunes sortis du système scolaire sans diplôme en 2010, 48% sont au chômage en 2013, contre 22% en moyenne. Parmi ceux qui ont un emploi, 60% occupent un emploi précaire et 18% un emploi à temps partiel subi.

Q1 : Montrez à partir des données du document que le diplôme constitue une protection contre le chômage et la précarité.

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Q1 : Expliquez l’expression soulignée.Q2 : Pourquoi la prolongation de la scolarité peut-elle « accroître la distance entre les parents et les enfants » ?

Sociologie – Chapitre 8 : Quels liens sociaux dans une société où s’affirme le primat de l’individu ?

Doc. 28   : « Dans quelle mesure le travail est-il toujours une instance d’intégration centrale ? »

1) Pourquoi le travail est-il une instance d’intégration centrale ?

2) En quoi cette instance d’intégration est-elle en crise ?

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le travail permet à l’individu de participer à la production, et de montrer ainsi son ………….. ……… , puisqu’il produit pour les autres (inversement pour les chômeurs, voir doc. 19). Ce sentiment d’utilité sociale transparaît dans le fait que le chômage entraîne une ………………… participation à la vie sociale : vote, partis politiques, syndicats, associations,…

Le sentiment d’utilité sociale et plus généralement de ……………………….……. au travail et est toutefois très variable selon la profession (il est moins présent chez les ……………………….. , voir doc. 18).L’insatisfaction au travail peut notamment être due au ……………………. , dès lors que l’individu estime qu’il y a un ……………. entre ses compétences, attestées par un diplôme, et sa participation à la production (voir chapitre 6).

le travail permet à l’individu d’avoir accès à la ………………… . Ce faisant :- il a le sentiment que les autres lui sont utiles, puisqu’il consomme leur production.- il a accès à un niveau de vie conforme à la …………… ………………… partagée dans la société, ce qui favorise l’établissement de relations sociales (voir D et chapitre 11).

Il existe des « …………………. ……………… » qui ne parviennent pas à accéder à cette norme de consommation malgré leur travail. Cela peut être dû au fait qu’il travaillent à temps partiel, qu’ils alternent emplois précaires et chômage, qu’ils ont une charge familiale. Or, le nombre de travailleurs pauvres est en augmentation depuis les années 1980 (voir chapitre 11).

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Le travail créée des identités professionnelles et ce faisant un …………………… ……………………. à des groupes sociaux plus ou moins larges : classe sociale (voir chapitre 5), profession, entreprise… Par exemple, un salarié peut se sentir appartenir au groupe des ouvriers de l’automobile et/ou au groupe des salariés de l’entreprise Renault et/ou à la classe ouvrière dans son ensemble,…

Pour l’ensemble des actifs, les identités professionnelles (notamment la ……………… ………. ) sont remises en cause sous l’effet des transformations de la structure sociale (voir chapitre 5), qui sont notamment dues :- à la différenciation des ………… ……………. (diversification des conditions de travail, des conditions d’emplois et de la nature des employeurs)- au développement d’autres formes d’identités sociales, fondées sur d’autres critères de différenciation que le travail (ex. âge, religion).Les individus se définissent toutefois encore fréquemment par leur travail (voir doc. 18), mais les identités professionnelles sont :-plus ………………….. que par le passé (davantage lié à la profession et à l’entreprise qu’à la classe sociale notamment), -moins présentes chez les ………….. ……… , notamment chez les moins qualifiés.

Ce sentiment d’appartenance peut être à l’origine de l’adhésion à des …………….. et de la participation à des …………….. ………….. (grève,…), qui créent des liens directs et indirects entre les salariés (voir chapitre 9)

Les transformations des conflits sociaux (voir chapitre 9) : les conflits …………… connaissent un déclin relatif (le taux de syndicalisation chute, le nombre de grèves diminue,…), tandis que les conflits …………… se développent.

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Sociologie – Chapitre 8 : Quels liens sociaux dans une société où s’affirme le primat de l’individu ?

Doc. 28   (suite)   : « Dans quelle mesure le travail est-il toujours une instance d’intégration centrale ? »

1) Pourquoi le travail est-il une instance d’intégration

centrale ?2) En quoi cette instance d’intégration est-elle en crise ?

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Le travail génère des relations sociales directes (ou liens de sociabilité) en créant des collectifs de travail, des relations entre collègues, qui peuvent devenir des amis.

Le développement de ces relations sociales au travail est en partie remis en cause par :-le développement de ……………………. , qui conduit certains actifs à changer d’emplois fréquemment.-les transformations de l’organisation du travail (individualisation des tâches et des salaires, intensification du travail par des contraintes d’objectifs) qui peuvent être facteur de stress et introduire de la …………………… entre les salariés.

Le travail favorise l’établissement de relations de sociabilité au-delà du travail : - parce qu’il fournit un statut social valorisé ;- parce qu’il structure le ………….. ……………. (temps de repos, temps de travail, temps de loisir) et le cycle de vie (formation, travail, retraite).

Sur le long terme le temps passé au travail ……………….. (diminution de la durée annuelle moyenne de travail - environ 3 000 heures par an en 1900, environ 1 500 aujourd’hui - et de la durée de la vie active), ce qui laisse la possibilité de développer d’autres activités (voir doc. 18), même si le travail reste central.Le développement du ………………. ………… et des ………….. ……………….. (travail le dimanche par exemple) place une partie des salariés en dehors de cette organisation commune du temps

Le travail donne accès à des …………….  ……………. (c’est-à-dire des droits à la protection sociale), donc à des liens politiques de solidarités collectives : chômage, santé, retraite,… (voir chapitre 7)

Les transformations de la protection sociale (chapitre 7) remettent en cause les liens entre travail et protection sociale :-diminution des prestations d’assurance sociale sous l’effet de la contrainte de financement.- le développement de ……………………. prive certains travailleurs d’une partie de leurs droits sociaux, faute de cotisations sociales suffisantes (chômage, retraite). - une partie des droits sociaux n’est plus liée au travail, du fait du développement de la logique …………………….. (santé).

Le travail est un agent de ……………………. : il prépare l’individu à occuper son statut professionnel : apprentissage des compétences, des savoirs faires, des horaires, de la hiérarchie, des différents rôles sociaux, des valeurs et normes propres à la profession exercée…

La socialisation préparant à la profession est en partie déléguée à l’école et à la formation continue : l’absence de ………………. devient un handicap difficile à surmonter pour trouver un emploi, notamment un emploi qualifié (voir II.C et chap. 6)

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Sociologie – Chapitre 8 : Quels liens sociaux dans une société où s’affirme le primat de l’individu ?

Doc. 29 : « Dans quelle mesure l’école contribue-t-elle à l’intégration sociale ? »

La contribution de l’école à l’intégration sociale est importante… …mais présente des limites

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…: L’école est un agent de ……………….

qui transmet une ………….. …………. à l’ensemble de la société (valeurs, connaissances historiques et artistiques, pratiques culturelles,…), ce que ne font qu’en partie les autres agents de socialisation. Cela contribue à la création d’un lien ……………….. .Par exemple, sous la 3ème République, l’école a contribué à la construction et à la diffusion d’une culture nationale (fondée sur des valeurs telles que le progrès, la rationalité, la liberté,…) au détriment des cultures locales (voir doc. 24)

La démocratisation de l’enseignement a conduit à une augmentation progressive de la ………….. ……………………… de scolarisation qui a renforcé le rôle de l’école dans la socialisation.

Toutefois, si la scolarité est …………….. jusqu’au collège inclus, la …………………. des parcours scolaire par la suite (selon la durée de la scolarisation, le type de bac préparé et les études supérieures suivies) introduit des différences dans la socialisation scolaire.

L’école est un lieu au sein duquel :- se créée des relations de ……………….. entre les jeunes (relations qui peuvent perdurer à l’âge adulte).- se construit une …………………. propre à la jeunesse (valeurs, goûts, loisirs,…).Cela contribue à créer un sentiment d’appartenance à une même ………………… (ce qui constitue un lien solidarité ………………….. ).

L’école contribue toutefois au maintien, voire à la création de certaines différences au sein de la jeunesse :- du fait de la ………………..………….. des parcours scolaire.- du fait de l’existence d’une certaine ………………… …………………….. , qui a pour conséquence que les publics des établissements scolaires sont parfois assez homogènes socialement.

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L’école transmet des connaissances et des compétences qui favorisent l’intégration professionnelle voire qui lui sont nécessaires (voir chapitre 6).…………… ………………. est en effet un facteur très important de surexposition au chômage, à la précarité et au temps partiel subi, et il existe une forte corrélation positive entre le niveau de diplôme et la probabilité d’obtenir un emploi …………. ……………….. (voir doc. 25).Sur le long terme, le développement du rôle de l’école rend l’individu moins dépendant de la famille pour son insertion professionnelle, ce qui favorise le développement de ………………………. .

Toutefois, la capacité de l’école à intégrer professionnellement présente des limites (voir chapitre 6) :- le diplôme est une protection ……………. contre le chômage et les emplois atypiques, et non une garantie (voir doc. 25).- malgré la démocratisation de l’enseignement, environ …….. des membres d’une génération sort chaque année du système scolaire sans diplôme, et ce chiffre est stable depuis plusieurs années.- la …………………………. des diplômes, qui conduit au …………….. , peut être une source importante de frustration (voir doc. 24).

L’école ouverte à tous est perçu comme un facteur important de …………………….. Ce faisant, elle ……………… l’ordre social (chacun est censé occupé une position sociale reflétant son mérite), ce qui contribue à la cohésion sociale.

La persistance de ……………….. …………. (d’accès au diplôme et à l’emploi) nuit toutefois à la méritocratie. Cela peut générer un sentiment …………… et de frustration, ce qui nuit à la cohésion sociale. Voir chap. 6.

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Sociologie – Chapitre 8 : Quels liens sociaux dans une société où s’affirme le primat de l’individu ?

Doc.   30 : « En quoi le lien politique est-il un facteur d’intégration sociale ? »

Le lien politique créée de l’intégration sociale car il est au fondement…

Comment évolue la capacité d’intégration du lien politique ?

…d’un sentiment d’appartenanceà la ………………………………..

Il se manifeste à la fois :- par la soumission aux décisions d’un pouvoir politique commun, ce qui conduit au partage de …………… et de ……………. communs ;- par la …………………………………. (locale et nationale), c’est-à-dire la participation à la prise de décisions communes, sous ses différentes formes (conventionnelle et non conventionnelle).

Sur ce point, la capacité d’intégration de la citoyenneté semble ………………… : ……………… progresse, l’adhésion aux partis politiques décline.Il faut toutefois nuancer ce constat :- l’abstention …………………………. reste rare.- l’abstention est en partie le signe non pas d’un désintérêt pour la politique, mais d’une défiance à l’égard des …………………………… politiques.- les formes de participation politique ………. ………………… se développent et se renouvellent.

… de la ……………………………..Les citoyens sont mis en relation par le système de ……………………… organisé par les pouvoirs publics : chaque citoyen contribue à son financement par le biais des prélèvements obligatoires et reçoit en contrepartie des prestations sociales et des services collectifs (voir chapitre 7).

Sur le long terme, les liens de solidarités collectives …………………….. en France, mais ils connaissent des évolutions contradictoires depuis les années 1980 (voir chapitre 7). Ex., en France, depuis les années 1980, la protection sociale s’étend sous l’effet de l’introduction de la logique ………………….. sociale, mais la protection sociale selon une logique …………………. sociale se réduit sous l’effet des difficultés de financement.

Doc.   31 : « La désaffiliation sociale : les trois zones d’intégration sociale »

Intégration par le travail

Forte Fragile

Insertion relationnelle

Forte Zone d’intégration Zone de vulnérabilité

Fragile Zone de vulnérabilité Zone de désaffiliation

Pour que la fragilisation de l’intégration par le travail conduise à la désaffiliation, il faut qu’elle se cumule avec une fragilisation de l’insertion relationnelle (liens de sociabilité). En effet, l’insertion relationnelle peut en partie compenser les effets de la perte d’emploi sur le lien social et inversement (la fragilisation de l’insertion relationnelle peut être compensée par l’intégration par le travail). La désaffiliation est donc un processus multidimensionnel, qui nécessite de distinguer trois « zones d’intégration ».

Doc.   32 : « Le processus de disqualification sociale »

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