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Jeu du patrimoine et du biaïs des Monts de Lacaune-Espinouze-Plateau des Lacs Voilà 217 questions posées. 1 : Questions Nature 2 : Questions histoire locale 3 : Questions des célébrités aujourd’hui disparues 4 : Questions économie et géographie locales 5 : Questions traditions 6 : Questions des savoirs faire et du biaïs

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Jeu du patrimoine et du biaïsdes Monts de Lacaune-Espinouze-Plateau des Lacs

Voilà 217 questions posées.

1 : Questions Nature

2 : Questions histoire locale

3 : Questions des célébrités aujourd’hui disparues

4 : Questions économie et géographie locales

5 : Questions traditions

6 : Questions des savoirs faire et du biaïs

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1 Questions Nature

Question 1 Comment s’appelle la faille est-ouest qui passe un peu au nord du Montalet ? Quels sont les terrains de part et d’autre de la faille ?Réponse : la faille des Monts de Lacaune Elle a un rejet de 1000 mètres. Au sud les terrains métamorphiques généralement acides et peu fertiles, où la forêt est en train des recouvrir les espaces. Au nord, des terrains sédimentaires plus fertiles, ce qui donne un paysage cultivé en continu.

Question 2 Du chêne ou du hêtre, quel est l’arbre qui affronte le mieux le froid ?Réponse : C’est le hêtre. Il est le plus présent près du Montalet à plus de 1200 mètres d’altitude. D’ailleurs, les feuilles de hêtre apparaissent deux ou trois semaines avant celles du chêne.

Question 3 : À quelle période faut-il couper les arbres pour avoir du bois d’œuvre ?Réponse : À sève descendante, c’est-à-dire en automne. Certains regardaient la lune, il valait mieux le faire lune vieille, selon eux : pour le chêne, en lune vieille ; pour le hêtre, en lune nouvelle ; pour le sapin, les premiers jours de lune nouvelle.

Question 4 : De quel mois à quel mois, les truites fraient-elles ?Réponse : les truites fario en novembre-décembre et les arcs-en-ciel en mars. C’est pour cela qu’il n’y a pas de croisement entre ces deux espèces.

Question 5 : En quoi consiste l’écobuage ? À quoi sert-il ?Réponse : il s’agit de l’opération qui consiste à nettoyer une vaste surface par le feu en toute fin d’hiver. L’intérêt est de laisser ouvert le paysage des landes sèches. Il a l’inconvénient d’éliminer certaines espèces avec le feu.

Question 6 : Comment capturait-on les loups autrefois ?Réponse : En creusant un trou de trois mètres de profondeur plus large en bas, en fermant sommairement le dessus avec des fins branchages et en plaçant un morceau de viande au dessus. Le loup tombait dans le trou dont il ne pouvait sortir.

Question 7 : Citer trois noms de plantes de la Nature qui font d’excellentes salades ?Réponse : la mâche (doucette), la chicorée (pissenlit), carline, scorsonère des marais (racines des aganels de sagne), cresson, paquette, pourpier

Question 8 : Comment s’opérait la récupération de l’or venu du Mont Barre ? Réponse : en utilisant les différences de densité : l’or a une densité de 19,50, ; il est de 6 à 8 fois plus lourd que les roches qui sont dans les rivières. C’est donc cette très grande différence de densité que l’on utilise pour récupérer l’or dans une cuvette en remuant et en éjectant les roches. L’or reste au fond.

L'or, en raison de sa densité très élevée, se trouve aussi dans des marmites qui sont des anfractuosités rocheuses situées au fond du lit de la rivière plus communément appelé bedrock.

Question 9 Citer six utilisations possibles du genêt à balais par nos Anciens ? couverture des toitures, balai, apporteur d’azote aux terrains, combustible, aliment des

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animaux, pinceau du pauvre, attache des fagots de frêne, noircissement des pièces en fer, fibre textile pour faire les brisaudes, , ornement des processions, traitement de la brebis costugada, nid insecticide, faire suer les châtaignes, marqueur des sillons pour semer les grains, navets protégés des pucerons

Question 10 : En occitan, cadé désigne aussi bien le genévrier commun, présent chez nous, que le genévrier oxycèdre. Pourquoi cette distinction en français ? le deuxième n’est présent que sous le climat méditerranéen, aussi les Français lui ont donné l’appellation occitane. Dans la France de climat modéré, il n’y a que des genévriers communs, ceux qui sont présents dans notre montagne.

Question 11 : Citer six utilisations du houx par nos Anciens ? Haie pour l’abri du vent, aliment pour animaux (lapins, brebis), appât pour gibier, support pour faire sécher les champignons, balai pour l’étable des vaches, glu, ramonage de la cheminée, marquage de la fin des travaux, décoration hivernale, protection des semis, instrument de musique, la batille du fléau, bâton pour la marche.

Question 12 : avec la tige de quel arbre faisait-on un espète-carot ou un buffadou pour le feu ? le sureau

Question 13 : Avec les éclisses de quel arbuste liait-on les pailles de seigle pour faire les pailllasses ? les ronces

Question 14 ? Quelle est la principale caractéristique du bois de buis ? La dureté alliée à la densité et à la finesse. D’où les cochonnets pour la pétanque, les boules à repriser les chaussettes, les quilles, bois pour la sculpture.

Question 15 : Citer quatre utilisations de l’ortie ? aliment pour les humains (dans soupe), détergent pour la vaisselle, instrument de châtiment corporel, désherbant, fertilisant, après trituration aliment pour le bétail, utilisation textile.

Question 16 : Pourquoi faut-il se méfier du cresson que l’on trouve dans les points d’eau dans la nature ? Car il peut être porteur de la douve du foie.

Question 17 : Comment s’appelait la plante qui pouvait servir pour le polissage du bois, avant l’arrivée des abrasifs ? La prêle d’hiver.

Question 18 : Comment s’appelle la plante dont la sève sert à soigner les verrues ? La chélidoine.

Question 19 : Avec quelle plante peut-on endormir le poisson dans une rivière ? Le Bouillon-Blanc, brisan en occitan.

Question 20 : Citer trois noms de lieu tirant leur origine du chêne ? La Garrigue , las Garrigues (Lacaune), Camp du garric (Murat), Rouyregros, Rouvières, Rouayras (Nages), Rouyre (Castanet), la Coste de Rouire (Rosis), Peire Thouy indique : garric n'est pas le seul mot occitan pour désigner "le" chêne. Chaque espèce de chêne a un (ou souvent plusieurs) nom(s).

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En français, ce fut la même chose et "rouvre" n'est pas seul. D'ailleurs, il y a eu très souvent confusion entre le chêne pédonculé (= le rouvre) et le chêne sessile (pourtant nommé scientifiquement Quercus robur !)En occitan, parmi les noms attribués à ces 2 essences de chênes à feuilles caduques, on trouve garric, casse, rove ou roire (/rouiré/) (d'où les toponymes de Roiregròs, de Roiràs mais aussi de Rovièras pour désigner la chênaie). De l'intérêt de l'orthographe !On est passé de Rove à Roire (Roure en catalan), par amuissement du v puis diphtongaison o > oi.

Question 21 : Dans le tronc de quel arbre creux faisait-on les bournious (ruches) ? le frêne

Question 22 : Avec les racines de quel arbre faisait-on les crosses de fusil ? le noyer

Question 23 : Quel est le roi des arbres pour faire un escalier ? l’orme

Question 24 : Avec le bois de quel arbre fait-on les meilleurs piquets de clôture ? L’acacia

Question 25 : Avec le bois de quel arbre sont faits les baguettes de sourcier ? En noisetier

Question 26 : Citer six noms de lieux tirés du mot occitan qui désigne l’aulne ? Haute-Vergne, Basse-Vergne, La Vernède, La Vergne, Le Vergnet, Sagne de Lavergne (Lacaune), Vergne, Les Bergnes, Verniole, Vernets, Vernoubre (La Salvetat), La Grande Vergne, Vergne Rédounde, Les Vergnes, Vergneslongues, Vergnerols, La Sagne des Vergnes (Nages), Vergnesloungues, Lande des Vergnes, Vergnerols, Prat del Bergne, Vergnelebou, Vergnerols (Murat)

Question 27 : Citer six noms de lieux tirés du mot occitan qui désigne le bouleau? La Sagne du Besset, La Serre du Bes, Foun Pessière, la Bessareda (Nages), Le Rieu del Bes, Bessayrolles (Moulin-Mage), Bessoles, Labessière, Combe Albes, Fon Bessière (Murat), Le Rajal de Besse, Bessière, Baïescure, Les Besses Hautes, Les Besses Basses, Bessottes (La Salvetat), Fonbesses (Lacaune), Bessières, ruisseau de Besses, ruisseau des Bessèdes, Croix des Bessottes (Fraïsse), Le Bes (Rosis)

Question 28 : À partir de l’écorce de quel arbre a-t-on fabriqué l’acide acétylsalicylique (substance active de  l’aspirine) ? le saule

Question 29 : Quels étaient les produits extraits de Carrières (près de Nages)  ? Ce marbre servait d’une part à tailler les pierres d’encadrement des portes et des fenêtres et d’autre part, en petits morceaux permettait de faire de la chaux dans le four qui est toujours en place.

Question :30 Comment conservait on les champignons autrefois ? Soit en les découpant en tranches et en les faisant sécher sur des supports, soit en découpant les chapeaux et en les mettant dans une toupine en mettant successivement des champignons, soit du sel. Dans ce cas, il fallait, bien entendu, les mettre à dessaler.

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Question 31 : Quelle était la date recommandée pour planter un arbre ? Pour la sainte Catherine (25 novembre)

Question 32 : Quelle est la plante tenue pour guérir de tout ? La Brotonica (germandée petit chêne)

Question 33 : Comment faisaient les braconniers pour ne pas pouvoir être suivis par temps de neige ? En se déplaçant à reculons, ou en confectionnant des chaussures inversées !

Question 34 : Quel est l’animal de basse-cour qui élimine radicalement les vipères autour de la ferme ? Le dindon qui les avale d’un coup.

Question 35 : Qu’annoncent des nuages rouges suivant qu’ils sont du coucher du soleil ou de lever du soleil ? Ceux du soir annoncent le beau temps, ceux du matin la pluie.

Question 36 : Le persil, fallait-il le semer ou la planter ? Semer, le planter portait malheur.

Question 37 : Comment récupérait une vipère pour en faire un remède et lequel ? Quand on tuait une vipère, il fallait y couper la tête et la queue, car il paraît que celle-ci contient aussi du venin. Ensuite, on incisait la peau vers le centre et on tirait fortement de chaque côté. Il ne restait plus que la carcasse qui, après avoir été salée, était suspendue à un clou d’une poutre de la salle commune.Quand on avait de la fièvre ou d’autres ennuis, on coupait deux à trois centimètres de vipère, on la faisait bouillir et on buvait ce breuvage qui paraît-il faisait transpirer abondamment. (Henri Cambon)

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2 Questions histoire locale

Question 1 Quels sont les mégalithes du néolithique ?Ce sont les menhirs (pierres dressées en breton) et les dolmens (pierre couchée en

breton). Les premiers sont des monuments à caractère symbolique ou religieus. Les seconds sont des monuments funéraires.

Question 2 : Quelle est la hauteur de la Pierre Plantée, la plus haute statue-menhir d’Europe ? Elle mesure 4m 50 de long (et 1m 85 de large et 0m 50 d’épaisseur). L’abbé Bouïsset, frère du colonel écrit en 1881 : « Je l’ai vu debout dans mon enfance, et je me rappelle l’effet grandiose que produisait à l’œil cette grande pierre blanche se détachant sur le fond brunâtre de la lande couverte de bruyères et de genêts. Il y a une cinquantaine d’années, un M. de Sénilhes, ayant rêvé que cette pierre couvrait quelque sépulture antique, eut la malheureuse idée de faire pratiquer des fouilles à l’entour. Les fouilles ne produisirent d’autre résultat que d’ébranler le menhir qui a perdu son équilibre et se trouve aujourd’hui couché sur terre, exposé à toutes les insultes et à une destruction prochaine. » Suite à cela la Pierre Plantée fut redressé et c’est le grand-père de Louis Bessière qui a été appelé pour la mettre en place avec les moyens de l’époque : creusement d’un trou aux dimensions de la pierre, qui en glissant se gissa dans le trou et se redressa.

Question 3 Quelle est la différence entre un menhir et une statue-menhir ?Le menhir est une pierre brute taillée sans représentation sur une de ses faces. Les

statues-menhirs sont des menhirs gravés ou sculptés.

Question 4 De quand date le mégalithe trouvé récemment sur le plateau de Montalet ? On a trouvé des résidus de charbon du milieu du troisième millénaire avant J-C.

Question 5 Quel est le principal souvenir de la période romaine dans notre région ?

La voie romaine partant de Béziers et se rendant à Cahors. Il y a des restes de présence d’un camp romain au Plo des Brus (commune de Rosis) et au Mont-Barre.

Question 6 La légende veut que Jules César serait passé sur les hauteurs de Sié, qu’aurait-il déclaré ? Cauna nigra Spelunca latronum ! Caune noire Repère de voleurs ! En occitan Cauna signifie grotte. Historiquement on l’a longtemps désignée sous La Caune, ce qui est devenu plus tard Lacaune, comme La Combe est devenue Lacombe, La Trivalle, Latrivalle, etc.

Question 7 : Que savez-vous du chemin de Saint Jacques qui passe à Villelongue ?

C’est la voie partant d’Arles, qui est l’un des quatre grands chemins français pour se rendre à Saint Jacques de Compostelle. Elle passe dans notre région avec des étapes à Saint-Gervais, à Murat, à La Salvetat et à Anglès. La marche sur cette voie est une invitation au dépassement physique et spirituel.

Question 8 : Lacaune possède un bien très précieux : l’ensemble des Chartes du Moyen Âge ? Le Livre vert

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Question 9 : Vers quelle période, notre région eut à subir les méfaits de la Guerre de Cent Ans entre les rois de France et ceux d’Angleterre ? L’Aveyron voisin faisait partie de la Guyenne, rattachée à la couronne d’Angleterre. Dans les années 1360, le prince de Galles, le Prince Noir, menait depuis l’Aveyron des expéditions sur le Languedoc rattaché depuis Saint Louis à la couronne de France, non pour le conquérir, mais pour l’appauvrir. C’est ainsi que les habitants de Nages ont construit le château, après avoir, pendant un temps, signé un accord avec ceux de Lacaune pour pouvoir aller se réfugier dans les remparts de cette cité. On trouve aussi, au dessus de Montredon, la trace d’un camp, attribué aux Anglais par le docteur Rascol.

Question 10 : De quand date la fontaine des pisseurs de Lacaune ? Que

symbolise-t-elle ?Elle est datée du seizième siècle. Les Consuls de Lacaune ont eu l'autorisation de

l'ériger en 1399. Mais elle n'a été terminée qu’en 1559. Elle symbolise les vertus diurétiques des.

Question 11 : En quelle année les troupes protestantes ont fait le siège de Nages et ont exécuté la garnison, malgré la promesse de leur laisser la vie sauve s’ils se rendaient ? Comment s’appelait le chef protestant ? En quel lieu ontété opérées les exécutions ?

En février1586, Montgomery, Les Martinoles (lieu des martys)

Question 12 : Comment s’appelaient les chefs de guerre protestants et catholiques qui se sont affrontés du temps de Richelieu à Pierre Ségade (Viane) ?

Le duc de Rohan et le prince de Condé

Question 13 : De quand date la dernière grande peste et quel souvenir en est-il resté ? De 1721. Les autorités ont veillé à ce que l’épidémie ne traverse pas la frontière entre le Languedoc et le Rouergue. Des soldats furent envoyés et furent casernés à Muratel ou à Murasson. Ils devaient empêcher les mouvements entre les deux provinces.

Question 14 : Il y a eu une seule personne exécutée à Lacaune en 1793, pendant la Révolution : comment s’appelait-elle  ? Bonnet dit Fouillaraque de Gabaude

Question 15 : Que sont devenus les prêtres de notre région sous la Révolution ?

L’abbé Puech, vicaire de Murat, a été capturé dans l’Aveyron voisin, emmené à Rodez pour y être exécuté. Le curé de Murat, celui de Barre, celui de Labessière, celui de Blan, celui de Cabanes sont partis en exil en Espagne. Celui de Nages, celui de Villelongue, celui de Boissezon sont restés cachés

Question 16 : L’Académie des sciences ayant décidé de définir l’unité de mesure comme la dix millième partie du quart du méridien terrestre, deux astronomes sont envoyés, en juin 1792, sur le terrain mesurer la distance en Dunkerque et Barcelone, Delambre à Dunkerque, Méchain à Barcelone pour se retrouver à Rodez. Ils mesuraient les distances entre des points élevés du

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paysage, à partir de la mesure très précise d’angles. Méchain mettait des repères sur ces points élevés. Où a-t-il choisi de mettre un repère chez nous et que s’est-il passé ? Un repère a été placé à Montalet, mais quand Méchain s’est rendu au dessus de Montredon Labassonnié, le repère du Montalet avait été détruit et il ne pouvait plus faire la mesure d’angle envisagée. Méchain est revenu en mettre un autre, qui lui aussi a été détruit. Il a alors demandé qu’un détachement militaire garde le repère. Ceci dénotait l’insoumission de notre région à la Révolution, pour une triple raison : le violent refus de l’enrôlement dans l’armée, la persécution religieuse et la déroute monétaire.

Question 17 : Sous le Directoire, un enfant fut capturé et emmené à Lacaune, sous quel nom est-il passé à la postérité ? L’Enfant Sauvage. Vivant dans les bois de Lacaune, il a été capturé à plusieurs reprises, et amené à Lacaune, mais il s’échappait peu après. La dernière fois, il fut capturé dans l’Aveyron voisin et emmené à Rodez. Ainsi il a été appelé L’Enfant Sauvage de l’Aveyron. En raison de la mode intellectuelle qui voulait que l’homme était perverti par la société, sinon il était naturellement bon. De bons esprits ont pensé trouvé la perle rare qui justement n’avait jamais été perverti. Évidemment, ils furent déçus, car il était simplet et c’est sans doute pour cela qu’il avait été abandonné. Un film de Truffaut est relatif à cette histoire.

Question 18 : Que s’est-il passé à Barre en juillet 1815 ? Le Maréchal Soult, ayant quitté Paris le 3 juillet 1815, passant à Barre, se rendit à l’auberge Tabariès pour y passer la nuit. Mais il fut reconnu par un Barrol et ameuta la population pour faire un sort à l’infortuné maréchal. Mais le cabaretier verrouilla la porte fit un trou dans la toiture par lequel Soult s’échappa et put se rendre à Lacaune conduit par un ami du cabaretier, le cordonnier Goujes. À Lacaune, le comte de Berlats pourvut à la sécurité du maréchal, qui manifesta plus tard sa reconnaissance à Tabariès.

Question 19 : À quelle date le petit train est-il arrivé à Murat ? Le 15 août 1911. Louis Vieu, qui a été successivement maire de Castres puis de Murat, avait connu l’époque où pour aller de Castres à Murat, il fallait prendre la diligence. De ce périple, il disait “Aller à Paris, ce n’est rien, mais gagner Murat comme pour L’Enfer de Dante, il faut quitter toute espérance”. La liaison Castres-Murat par le petit train, devenue effective en août 1911, allait faciliter les déplacements. En 1912, il devient maire de Murat, abandonnant son siège de maire de Castres qu’il occupait depuis 1896.

Question 20 : Les voitures sont apparues un peu avant, mais surtout après la Première Guerre (&914-1918). À combien était limitée la vitesse en rase campagne et en agglomération ? À 30 km/h et à 20 km par heure. Les gendarmes calculaient la vitesse à partir du temps qu’il fallait pour parcourir 100 mètres. S’il fallait 10 secondes, la vitesse était de 30 km/h.

Question 21 : Nos Anciens se préparaient volontairement à la guerre de 1914 les dimanches après-midis ? Comment s’appelaient ces structures ? Où en existait-il ? Sociétés de tir. Il en existait une à Lacaune et une à Viane. L’armée fournissait fusils et munitions.

Question 22: Quel a été le grand évènement marquant de la dernière guerre à Lacaune ? L’assignation de 850 juifs étrangers en1942. Une rafle d’août 1942 a soudé

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une solidarité active entre la population et les assignés. Une plaque en mémoire de cette situation a été posée en 1999.

Question 23: Où s’est créé un maquis près de Lacaune, quand a-t-il été complètement démantelé ? À Martinou sur le plateau en direction de La Salvetat. Créé en 1943, il est attaqué par les Allemands en avril 1944. Les bâtiments sont détruits et le maquis dispersé.

Question 24: Que s’est-il passé au Pont de La Mouline en août 1944 ? La garnison allemande d’Albi se repliait en août 1944, c’était la fin de l’occupation armée de notre département. Le Maquis avait opéré un trou dans le pont de La Mouline, de façon à inciter les Allemands à passer par Cambon. Mais les Allemands, arrivés sur le pont, le réparent tout en plaçant des soldats sur les hauteurs pour assurer la protection. Les Maquis informés de cette situation envoient un détachement qui se poste au dessus du pont sans savoir que des soldats ennemis sont au dessus d’eux. Les Maquis ne se dégagent du piège qu’en profitant d’un orage empêchant toute visibilité.

Question 25 : Faute de carburant, comment marchaient les camions pendant la dernière guerre ? Au gazogène, avec la combustion incomplète du bois qui dégageait du CO combustible, mais de faible pouvoir calorifique, d’où les difficultés dans les côtes.

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3 Questions sur les célébrités locales aujourd’hui disparues

Question 1 les grandes familles protestantes lacaunaises : Comment s’appelait le célèbre armateur de Bordeaux, parti de Lacaune, sous le règne de Louis XV. Parti comme apprenti, il était le deuxième armateur de Bordeaux à la veille de la Révolution ? François Bonnaffé. Sa famille possédait Constancie. Il a donné une maison au Sol de Gouty à la communauté protestante. C’est à cet emplacement qu’a été construit l’actuel temple. Elle a aujourd’hui une nombreuse descendance. La Chambre de commerce de Bordeaux est l’Hôtel Bonnaffé.

Question 2 les grandes familles protestantes lacaunaises : Comment s’appelait la famille qui possédait une importante société de commerce avec l’Amérique latine espagnole ? La famille Cabanes. Elle a acheté la ferme et seigneurie de Rieuviel, après d’autre domaines, Cabanes, La Borio des Vidals, Lembas, Carausse, Boussou, Goudou, Vié, L’Ouradou, Monfrench, Ceren, etc. C’est un Cabanes qui a construit ce qui est devenu le pavillon des Tilleuls de l’Hôtel Fusiès.

Question 3 les grandes familles protestantes lacaunaises : à Lacaune, il y a une rue Antoine Cambon. Qui était-ce ? Antoine Cambon a été maire de Lacaune et conseiller général jusqu’en 1848. Son père David avait fait fortune comme capitaine de navire de François Bonnaffé. Rentré à Lacaune en 1783, il épouse Henriette Calmels de Basse-Vergne et acheté la Borio mythique de Cambiès.Le neveu d’Antoine Cambon, Jules Cambon a été conseiller général de Lacaune jusqu’à son décès en 1909, date à laquelle il a été remplacé par Jean-Baptiste Cavaillès, dans la même lignée politique,Antoine Cambon a vendu son hôtel de la place du griffoul aux Sœurs de la Présentation. Après le départ de ces religieuses, ce bâtiment a été acquis par la mairie et est maintenant le musée du Vieux La Caune.

Question 4 les grandes familles protestantes lacaunaises : comment s’appelait le général commandant la cavalerie à la bataille de Valmy ? David Maurice Barrau de Muratel. Un de ses frères a été garde du corps du roi Louis XVI et a été blessé lors des journées d’octobre quand les Parisiens ont été chercher le roi à Versailles. Une sœur a épousé des saint-Affricains prestigieux. Un frère qui avait été dans les Indes françaises était revenu s’installer à Sorèze, d’où la descendance éponyme.

Question 5 : les grandes familles protestantes lacaunaises : comment s’appelait la famille des pasteurs, dont le créateur du temple de Lacaune ? Daniel Moziman et son fils Casimir. Daniel était venu de Suisse, il avait épousé une Galtier de Larroque propriétaire de Grenouillères. Casimir a épousé une Cabanes de la célèbre famille des armateurs de Cadix en Esagne.

Question 6 Comment s’appelait la grande famille originaire de La Gorge (à côté de Montégut) qui a joué un grand rôle aussi bien à Marseille qu’en Égypte au XIX e

siècle ? La famille Pastré. Eugène Pastré (1803-1868) fit une immense fortune entre Alexandrie et Marseille. Il laisse le château Pastré.

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Question 7 : Comment s’appelle la grande famille installée au château de Calmels au XIXe siècle ? Quel a été son apport à la région ? La famille de Naurois, « inventeur » de la race de Lacaune. La famille de Naurois, originaire de Lorraine, était apparentée à Jeanne d’Arc. Un Gérard de Naurois (1773-1824) était venu à Carmaux en tant qu’ingénieur des mines. Un fils Paulin s’est marié avec une héritière des Calmels de Lestoès et est venu s’installer à Calmels. Leur fils Ludovic a été un homme entreprenant. Il a lancé l’établissement thermal et sa ferme a lancé la nouvelle race laitière de brebis. Actif maire de Lacaune, il a été conseiller général, mais avait fort à faire avec son concurrent Jules Cambon, soutenu par les autres communes.

Question 8 : Comment s’appelait la célèbre famille noble qui est la dernière à avoir occupé le château de Gos ? La famille de (Bayne) Bene, qui a un moment été protestante, puis est revenue catholique. Il y avait deux autres branches, les Beynes de Rayssac et les Beynes d’Escroux. Le dernier porté de Bene est François Pierre, porté, dans le compoix de 1784, seigneur de Barre et Gos et citoyen de la ville de Saint-Pons, où la famille s’était installée un siècle plus tôt.

Question 9 : Comment s’appelait la famille qui a joué un rôle clé au XIXe siècle dans le canton de Murat ? La famille Alengrin-Galtier-Vieu. La maison familiale de Moulin-Mage appartient toujours aux descendants. Cette famille compte plusieurs maires de Nages, de Cabanes-et-Barre, de Murat et plusieurs conseillers généraux, dont le dernier Louis Vieu a été sénateur, maire de Castres, puis de Murat

Question 10 : Comment s’appelaient les seigneurs propriétaires du château de Bissezon ? Les de Génibrouse, qui avaient historiquement joué un rôle à Saint-Amans. Ils ont été protestants puis sont revenus au catholicisme. Au moment de la Révolution, ils résidaient à Lédergues et leur château de Boissezon était déjà en mauvais état.

Question 11 : Comment s’appelait un évêque des USA né à La Salvetat ? Jacques-Maurice de Saint-Palais (1811-1877). Né à La Salvetat, sa famille possédait Bonneval. Devenu prêtre à Paris en 1836, il fut envoyé aux USA et devint, en 1848, évêque de Vincennes dans l’Indiana.

Question 12 : Comment s’appelait le colonel né à Lacaune et auteur du chant traditionnel des Saint Cyriens, La Galette ? Colonel Léon Bouïsset, né en 1824 à Lacaune., fils d’un chapelier, originaire de Montégut (Murat) Il a composé La Galette en 1846. Il a servi dans l’armée jusqu’en 1880, où il a été pendant sept ans en Algérie. Il est mort en 1900. Il est l’auteur de poèmes en vers, LES LÉGENDES DES MONTS DE LACAUNE.

Question 13 : Comment s’appelait le Vianais, co-fondateur de Motobécane ? Jules Benezech, né à Viane en 1891.

Question14 : Comment s’appelait le célèbre docteur de Murat qui a fait un important travail de mémoire sur notre région au XIXe siècle ? Docteur Victor Rascol (1822-1909). Membre d’une famille qui a compté de nombreux maires et prêtres. Cette famille était originaire de Cabanes et a été propriétaire de Narulle, puis plus tard de La Court.

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Question 15 : Les comtes de Thézan-Poujol ont été seigneurs de Nages et propriétaires de nombreuses propriétés, Roucan, Trédos, Peyrelade, Caylus, etc. (une quinzaine au total) ; comment s’appelle la dernière descendante de cette famille qui a vendu ses biens au début du XXe siècle ? Philomène de Lévis Mirepoix, petite-fille de la duchesse de Lévis Mirepoix, elle même fille de la princesse de Mérode, née Thézan-Poujol. Les Lévis Mirepoix n’étaient pas n’importe qui : parente de la Sainte-Vierge, elle était marquis de Mirepoix, duc de San Fernando de Luis, grand d’Espagne de première classe, maréchal héréditaire de la Foi, etc. Philomène de Lévis Mirepoix a reçu le prix Femina 1935.

Question 16 : Comment s’appelait le maire de Nages qui a joué un rôle clé à Albi dans la première moitié du XXe siècle ? Jean-Baptiste Cavaillès (1871-1955). Inamovible conseiller général de Lacaune (1909-1955), il a été président-fondateur du syndicat local d’électrification et du syndicat départemental du même objet. Président-fondateur de l’Association des maires, président de la commission départementale.

Question 17 : Comment s ‘appelait le fils célèbre de Barre qui a beaucoup écrit sur la mémoire de notre région ? Jules Lasaires (1882-1971). Il a fait les photos les plus anciennes de Barre vers 1900. Il a recueilli la mémoire des Anciens et fouillé les archives. Il laisse un travail monumental.

Question 18 : Comment s’appelait le natif de Murat qui a joué un rôle clé dans la vie du canton de Murat de 1945 à 1985 ? Robert Roque. Né en 1908, il devient maire de Barre à la Libération et conseiller général du canton de Murat. Constamment réélu, il était également directeur de la MSA. Il a joué un rôle dans l’équipent en réseaux des villages du canton, la construction des dernières écoles et le lancement du SIVOM du Laouzas.

Question 19 : Comment s’appelait le Muratais qui a été un universitaire spécialiste de la littérature française du XVIIIe  siècle ? Jean Fabre, né en 1904 , Normale Sup, et mort tragiquement en 1975 à la pêche dans l’Espinouse.

Question 20 : Comment s’appelait le dernier curé de Cambon ? François Izakovic, prêtre slovaque resté chez nous plutôt que de rentrer dans son pays passé sous le joug communiste.

Question 21 : Comment s’appelait le célèbre fils de Cabanes, qui a été un haut fonctionnaire des eaux et forêts et a été un auteur fertile de la mémoire de son pays natal ? Michel Maldinier (1915-2007)

Question 22 : Comment s’appelait le forgeron de Saint-Sever puis de Viane qui a inventé une astucieuse charrue réversible d’une grande simplicité ? Cavaillès

Question 23 : Une figure de notre montagne errant de ferme en fermes jusqu’au lendemain de la Seconde Guerre Mondiale était connue sous le nom de Jordi. Qu’avait-il fait dans sa période glorieuse ? Cet homme avait été un homme très actif qui avait acheté la ferme de Jougla et, à partir de là, était un marchand de bestiaux. C’était un fier cavalier se

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rendant d’une traite à la foire de Rodez, après avoir enfilé sa chemise qu’il avait lavée à une source du Merdélou et après l’avoir seulement essorée.

Par la suite il dut faire à des revers de fortune.

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4 Questions de géographie et d’économie locale

Question 1 : Pourquoi aux deux bouts du plateau, à Boissezon et à Lacaune, nos ancêtres ont implanté deux points forts de vie ? Parce qu’il y avait des grottes. La Caune veut dire La Grotte en occitan.

Question 2 : Où y avait-il des mines de fer sur notre plateau ? A Fayel (Viane), Le luminier, Combolebouze et La Lande (Lacaune) et La Ferrière (Murat)

Question 3 : Sur la communauté des communes des Monts de Lacaune Haut Languedoc, sur quelle commune étaient situées essentiellement les mines de charbon ? Sur la commune de Castanet-le-Haut., surtout entre Le Péras et La Gineste

Question 4 : Citer les trois phases d’élaboration du fer, en des lieux où on trouve aujourd’hui des restes de mâchefer ?

A Celle des bas-fourneaux dispersés sur les lieux de production du charbon de bois (le minerai de fer étant plus facilement transportable) à partir du neuvième si§cle avant JC.

B Celle des moulines, à partir du XIIIe siècle, là où une chute permettait de mécaniser la forge des boules sorties du bas fourneau

C Celle des forges catalanes où on mécanisait en outre l’envoi d’air dans le bas-fourneau (en fait il n’y a eu sur notre montagne que les forges de Monségou.

Question 5 : Que savez-vous de la Verrerie de La Courbe ? C’était un lieu de production de verre dans une forêt de hêtres sur le Puech de L’Escournadouyre, au Nord-Ouest des Crozés. Elle a été découverte par la jeune Céline Senaux, à partir d’un indice, la présence de débris de verre. Pour fondre le verre, il fallait obtenir de hautes températures que seul le bois de hêtre permettait d’atteindre. Céline pense que cette verrerie a fonctionné au XVII siècle et a dû fermer quand le pouvoir royal a ordonné de stopper les verreries pour limiter la dévastation des forêts.

Le verre étant un silicate double de calcium et de sodium ou de potassium, il fallait de la silice, très répandue, du calcaire aussi très répandu, la difficulté était d’avoir du sodium ou de potassium. On pouvait le tirer des cendres de fougères ou de hêtres ou de plantes marines comme la salicorne. Aujourd’hui le sodium vient du carbonate de soude.

Question 6 : Où étaient les ardoisières locales ? Près de Lacaune, en dessous du col de Sié. Il y avait trois entreprises, dont deux subsistent sur les sites, mais en s’étant reconverties : Garenq (en matériaux de voirie et en travaux publics) Granier (gammes de matériaux de pierres naturelles). L’ardoise a été extraite jusques vers la fin du XIXe

siècle.

Question 7 : En quelle unité de mesure était vendue l’ardoise de Lacaune ? En cannes (mesure de surface d’Ancien Régime, valant 4 m2 carrés environ, la canne unité de mesure de longueur valait environ 2 mètres)

Question 8 : Quels étaient les deux matériaux d’empierrement de la région ? La dolomie bleue exploitée à Viane, à Boussou et auparavant à Lafonblanque. Aujourd’hui, l’ophite exploitée à Raffanel est un matériau plus résistant à l’écrasement.

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Question 9 : Expliquer ce qu’était le sabel ? C’est le résidu sous l’effet du gel des granites comportant des composants poreux. Il est présent en grande quantité en divers lieux du massif granitique, au sud de la faille des Monts de Lacaune. Comme on n’avait beaucoup de sable de rivière disponible, on a longtemps construit avec mortier fait de sabel et de chaux qui avait le mérite de boucher les trous dans les murailles, mais était un liant de faible qualité. C’est pour cela que sur les côtés des maisons tournés vers l’ouest, on mettait des plaquages en ardoises.

Question 10 : Quelle fut la période de pleine exploitation des thermes de Lacaune ? Connu depuis les romains, ce n’est que vers 1890-1910, sous l’impulsion du comte Ludovic de Naurois. Ensuite, ce fut un préventorium, un centre vacances. Aujourd’hui, les eaux sont captées pour alimenter l’Espace des Sources Chaudes.

Question 11 : Quand le barrage du Laouzas a-t-il été mis en eau et quelle sa puissance maximale ? mise en eau en 1965-1966 ; puissance près de 100 MW disponible à tout moment, ce qui n’a rien à voir avec les puissances intermittentes.

Question 14 : En quoi consistaient les masades ? C’étaient des biens collectifs des habitants d’une partie d’une commune : exemple four de masade pour tous les habitants du hameau, ou encore le plus souvent de vastes espaces destinés traditionnellement aux troupeaux des ayant-droits. Les deux plus célèbres sont l’acapte (synonyme de masade) des Vidals ou le Dévés de Cabanes. Les gouvernements successifs cherchent à supprimer ces structures, connues en droit public sous le terme de biens de section.

Question 15 : Quel était le seul moyen de transport de marchandises jusqu’au milieu du XIXe siècle ? À dos de mulet. Les transporteurs portaient le nom de voituriers, mot venant du mot voiturer qui voulait dire transporter et non du mot voiture. Avec ce moyen, seuls les produits chers à l’unité pouvaient supporter un coût élevé de transport, notamment les étoffes.

Question 16 : Où passait le chemin muletier Lacaune – Saint-Gervais ? Il n’y avait pas les ponts de La Tivalle, de Moulin-Mage et de Murat. La traversée des cours d’eau étaient délicats en hiver. Le seul gué sur le trajet Lacaune- La Mouline était celui de Narulle. Le chemin allait le plus droit possible, évitait les endroits marécageux.

De Lacaune à Narulle, le chemin partait des trois ponts, passait au dessous du Thioys pour rejoindre le carrefour de la route des Vidals et celle qui va à la Croix de deux sous. Ensuite, il suivait un peu l’actuelle route des Vidals pour plonger au dessous de La Barraque et passer au milieu des bâtiments de Narulle.

Après Narulle, le chemin passait au milieu du grand champ de Caylus pour rejoindre l’actuel chemin de Cambiès et de là le col de la Jasse en passant par Les Argieuses et la maison de La Jasse. Après le col de la Jasse, le chemin passait de l’autre côté par rapport à la route actuelle, il passait à l’auberge du Griffoulet, ensuite derrière Montégut et allait à Cabrié puis au col du Pal et plongeait au niveau du ruisseau à La Mouline.

Question 17 : Où était un hara réputé avant la Révolution ? Au château de Berlats, où il y avait 4 à 6 étalons. À travers le répertoire des saillies, on a une vue des propriétaires des juments. Ce sont les grands propriétaires, mais aussi leurs métayers : les juments étaient là non pour les travaux des champs, mais pour faciliter les déplacements, à un moment où n’existait aucune route, mais seulement les sentiers muletiers.

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Question 18 : comment s’est opérée l’amélioration des moyens de transport, en dépassant celui à dos de mulet, et quand ? Dès les années 1770, on avait prévu de créer pour cela un réseau de routes, au profil en long plus doux, pour le passage des charrettes. Pour cela, il fallait suivre les vallées et faire des ponts, d’où la création alors de l’École des Ponts et Chaussées. La route Lacaune-Saint-Gervais ne fut ouverte complètement à la circulation des charrettes qu’avec la réalisation du pont de La Mouline vers 1840. Auparavant, on avait créé les ponts de La Trivalle, de Moulin-Mage et de Murat. On a parlé dès lors des rouliers, pour désigner les conducteurs de charrettes.

Question 19 : Quel est le moyen de transport qui a joué un rôle clé dans l’évolution économique du Bas-Languedoc ? C’est le développement du chemin de fer, à partir du milieu du XIXe siècle, qui a permis d’exporter des foudres sur wagon, permettant à la vigne de se développer massivement dans l’Hérault. Ce développement a nécessité beaucoup de main d’œuvre, ce qui a vidé notre montagne des excédents de population et a privé les grandes fermes de main d’œuvre bon marché. Ainsi va s’enclencher la vente des grandes fermes par les grandes familles, devant la chute de la rente foncière.

Question 20 : Lors de la période d’or du transport avec les charrettes (1860-1914), quelles étaient les matières à contravention des rouliers par les gendarmes ? Attelage non guidé (charretier sur la charrette sans guides), voiture laissée non attachée sans conducteur, voiture sans lumière de nuit, charrette sans plaque indiquant le nom du propriétaire et son adresse, charrette obstruant le passage.

Question 21 : Après la création de la route Castres-Lacaune-Hérépian, qu’a fait la famille Fusiès de Lacaune ? Elle a investi dans de nombreuses diligences avec 300 chevaux et amis en place une série de relais à Brassac, à Murat, à Saint-Gervais, à Laurens. Cette activité n’a pas duré longtemps, avec l’arrivée du chemin de fer à Plaisance et à Murat.

Question 22 : Que savez-vous de l’auberge Mounroy de Moulin-Mage ? Avant la Révolution, il y avait au Moulin-Mage deux auberges réputées, celle de Mounroy et de Blayac. Le curé de Labessière, exilé en Espagne, pestait contre la nourriture locale et se mettait à rêver des bons repas pris à Moulin-Mage.

Le grand changement dans l’histoire de ce village a été créé par la création vers 1830 de la route venant de Lacaune et passant complètement hors de l’agglomération d’alors. Auparavant il n’y avait que le chemin venant de Lacombe et coupant la route de Barre au bas de la descente et se continuant vers Lafonblanque. La route a failli passer par Caylus-Cambiès-Les Argieuses et aurait évité Moulin-Mage.

La famille Fanjaud fit alors construire une auberge en bordure de la nouvelle route qui allait être un axe important pour les diligences et les rouliers. Tout était prévu pour l’hôtellerie : douze chambres donnant vers le sud, des salles d’eau, une salle de restaurant et un jardin d’agrément face à l’hôtel, ainsi qu’une grande remise pour accueillir les équipages.

À la fin du XIXe siècle et au début du XXe, Mme Jran née Fanjoud a donné un lustre particulier à l’auberge, car fine hôtelière, excellente cuisinière et animatrice hors pair, étant une excellente chanteuse. Très bien située lors des fêtes et des foires aux veaux, elle vibrionnait d’activité.

La famille a vendu plus tard et aujourd’hui, il y a le bar du village.

Question 23 : Que savez-vous de la source de Mont Roucous ? C’est l’eau la moins minéralisée, la moins salée, la moins calcaire, la moins sulfatée, la moins nitratée, la moins

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fluorée, sa constance et sa composition en ont fait l’eau la plus appropriée pour reconstituer des biberons. C’est l’eau la plus faiblement minéralisée d’Europe indique le site de la mairie de Lacaune.

L’entreprise, créée par Joseph Combes dans les années 1970, a d’abord été vendue au groupe Danone en 2001, avant d’être reprises en 2007 par Jean-Claude Lacaze, l’actuel propriétaire, pdg de la holding familiale VMC participation. C’est lui qui a réussi à donner à l’entreprise un gros coup d’accélérateur, en doublant, depuis, les volumes d’affaires et la capacité de ressources.

Captée à près de 1000 mètres d’altitude, au cœur de la forêt domaniale des Monts de Lacaune, cette eau minérale ne voit pas le jour avant d’arriver directement dans les bouteilles de l’usine de production située juste en dessous, à flanc de coteau. Devant les quais de l’unité d’embouteillage, une noria de camions (de 12 à 30 semi-remorques par jour) vient se mettre à quai pour y charger les palettes tout juste sorties du stockage. Car l’eau de Mont Roucous, se boit aussi vite sur le marché que ce qu’elle est produite. Deux lignes de fabrication formatent et remplissent 14 400 bouteilles plastiques de 1,5 litre à l’heure, contre 4 200 petits formats (100 cl, 50 cl, 25 cl). 26 salariés travaillent sur ces impressionnantes chaînes asservies entre elles, en continu, en deux équipes de huit heures. De ces deux postes sortent, respectivement, 200 000 et 60 000 bouteilles d’eau remplies par jour.

Question 24 : Que savez-vous de la source de Rieumajou, dite aujourd’hui Salvetat ? Suite au classement en eau minérale naturelle par l'Académie de Médecine en 1848, la source de Rieumajou a été exploitée jusqu'en 1930. Elle a été mise en sommeil jusqu'au début des années 1990, moment où le groupe Danone a racheté la source pour commercialiser l'eau minérale naturelle pétillante Salvetat.

L’eau minérale naturelle pétillante La Salvetat est peu salée. Elle a une teneur en sodium de 7mg/L, comme la moyenne des eaux plates nature du marché. Elle est déferrisée et finement pétillante. Son résidu sec à 180°C est de 600 mg/L. Son pH est de 6. Depuis 2002, la gamme La Salvetat s'est élargie en proposant des eaux aux saveurs aromatisées et rafraîchissantes.

Cette usine occupe 75 salariés. Elle est visitable avec l’office du tourisme. Elle a fêté, il y a peu de temps le vingtième anniversaire de son éclatant succès.

Question 25 : Quel est le nombre de porcs abattus à l’abattoir de Lacaune ? Quel est le nombre d’emplois entre l’abattoir et l’atelier de découpe ? Il est 263 582 porcs abattus en 2012 (source : Midiporc).et l’établissement emploie soixante A cet établissement, se sont associés un atelier spécialisé dans le désossage et la découpe de porc et un autre de coche, ainsi qu’une boyauderie. emploie environ 30 personnes.

Question 26 : expliquer le pourquoi du passage des brebis viande aux brebis lait au milieu du XIXe siècle ? À l’époque où n’existait que le transport à dos de mulet, il était impensable de transporter des fromages avec ce moyen. Donc on ne pouvait élever que des ovins viande. D’ailleurs tout devait être fait pour que les agneaux puissent se développer au maximum. Ainsi on trouve dans un bail de la ferme de Cambiès de 1844 une interdiction de tirer la moindre goutte de lait de brebis avant le 29 mai. C’est avec le développement des moyens de transport qu’à partir du milieu du XIX e

siècle, que Roquefort a pu expédier au loin et qu’on pouvait porter avec une charrette les fromages à affiner à Roquefort. Il devenait plus lucratif de produire du lait. C’est alors qu’à Calmels les de Naurois ont mis au point une race laitière dite race de Lacaune.

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Question 27 : Quelle était la fonction de la foire de Boissezon-de-Masviel du 29 septembre ? Rémanence de la période, où il n’y avait que des ovins viande, se tenait dans ce village, à l’extrémité est du plateau, une foire des brebis (la fièra de las gòdas) où les maquignons de l’Hérault venaient acheter des bêtes qu’ils ramenaient à pied. Brebis qui pouvaient encore brouter de l’herbe tout l’automne. 1 500 brebis s’étalaient sur la masade de Boissezon à Cabrié. La dernière foire a eu lieu le 29 août 1939, quatre jours avant la déclaration de guerre.

Question 28 : Que savez-vous des laiteries de village ? À partir du moment où on pouvait se rendre à Roquefort, la fabrication des fromages se faisait dans des laiteries de village qui étaient en grand nombre. Ensuite les fromages étaient portés à Roquefort pour affinage. En 1935, voici les laiteries de six sociétés :

Il fallait 12 litres de lait pour faire un fromage, pesant 2,9 kg avant l’envoi à Roquefort.Aujourd’hui, il n’y a plus aucune laiterie sur le plateau tarnais.

Question 29 : Que savez-vous de la foire de Barre du 3 juillet ? Chaque 3 juillet, jusqu’en 1939, il y avait une foire à Barre avec un foirail aux brebis, à l’embranchement du Dévés. Il y avait aussi les marchands de volaille (oies, canards à engraisser). Tout autour de la Croix du bas du village, des forains amenaient les marchandises avec une jardinière attelée à un cheval : Fourès de Murat, Miran marchand de chapeaux de Camarès, un marchand de chaussures de Camarès, Vidal du Marchand du Moulin-Mage qui vendait des tissus, la Carabino de Lacaune qui vendait objets pour les enfants, bonbons, pétards, jouets.

En remontant dans le village, on trouvait des maraîchers de Combret ou de Vabre qui vendaient des plançons de choux, de betterave, de poireaux, de céleri, de salade. Il y avait aussi un marchand de faux. Plus haut vers le cimetière, il y avait le foirail aux bestiaux, vaches, moutons.

Sans compter les artisans on commerçants de Barre : les menuisiers (Tabariès, Vidak et Théron), les charrons (Rascol, Barthés et Vidal), le cordonnier Marc, le maréchal (Fabrou puis Lauras), le bourrelier Pujol, le boulanger Puech. Il y avait trois laiteries. Et deux cafés : Aquo dé Larquet, Aquo dé Jacquet.

Question 30 : Que savez-vous de la laiterie Fabre de Viane ? Société créée en 1949 par Monsieur Louis Fabre, la Laiterie Fabre fabrique depuis 3 générations des fromages à pâte pressée non cuite et molle dans le respect de la tradition fromagère. Gilles Fabre, le petit-fils du fondateur et gérant depuis 2001, assure la prospérité et la notoriété de l’entreprise en utilisant une matière première locale et de qualité, et en diversifiant chaque année la gamme des produits : lait de brebis conventionnel et Bio, laits de chèvre, lait de vache sont transformés en tommes pasteurisées ou au lait cru. Avec plus de 25 produits en gamme, Gilles Fabre a dû repenser le stockage et l’affinage des tous ces produits. Il réaménage alors un

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ancien tunnel ferroviaire en cave. Les fromages hauts de gamme y sont affinés, tel que le Mont de Lacaune Tradition lait cru qui obtint la Médaille d’Argent au Concours Général Agricole 2012 et la Médaille de Bronze au Concours International du fromage 2013. L’entreprise emploie 8 personnes.

Question 31 : Quelle est l’origine de la tour de Calmels ? En 1838, le comte Paulin de Naurois épousa Marie Louise de Cluezel, héritière des Calmels de Lestiès et vint se fixer à Calmels.

Il y avait à côté du château les silos de la ferme. À la place des silos, le comte voulut faire quelque chose qui sortit de l’ordinaire et fit édifier une tour ronde, avec un pilier central. À l’intérieur de cette tour et adossé au mur intérieur, on construirait quelques petits murs pour séparer les différents grains. La première toiture fut faite par un artisan de Castres.

Vers 1890, la tour fut restaurée par Pierre Albert, grand-père de Louis Bessière. C’est la charpente actuelle. Quand Ludovic de Naurois décida d’agrandir la bergerie pour avoir 1 000 brebis, la tour servit pour le stockage du foin et de la paille. C’est cet usage qui est resté jusqu’à l’achat de la tour par la mairie de Lacaune.

Question 32 : Quel est le dernier témoin de l’activité textile de notre montagne ?

Filature Ramond de Lacaune, encore en fonctionnement au XXe siècle.

Question 33 : Citer cinq utilisations de l’énergie hydraulique autrefois ? moulin à grain, scierie, mouline (pour forger le fer), foulon, moulin à papier, moulin à huile, filature, tournal (pour aiguiser les outils)

Question 34 : Pourquoi appelait-on certains épiciers ambulants Lou Caïffa ? Jean Delmas nous donne la réponse : Au planteur de Caïffa était l'enseigne d'une entreprise (industrielle et commerciale)  de torréfaction et de vente de café par l'intermédiaire de succursales et de petits vendeurs ambulants. Un système de vente original et astucieux. On en entendait parler! Je crois, que l'entreprise continue à l'échelle internationale, mais sous un autre nom. Il y a de la littérature sur ce sujet. Je suppose que ce Caïffa est celui de Syrie, près de Saint-Jean d'Acre.

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5 Questions traditions

Question 1 : Que savez-vous des peiros dé troun, ou pierres du tonnerre ? C’étaient des haches polies datant du néolithique et qui intriguaient nos devanciers. Les Gaulois attribuait leur origine à Taranis  dieu du Ciel et de l'Orage. Suivant cette tradition, cet objet avait, aux yeux de nos Anciens, la vertu de protéger de la foudre et était placé dans des fenêtres ou des fenestrons d’écurie. Ces haches étaient faites avec des pierres vertes de Réquista ou des éclogites des Alpes.

Question 2 : Quelle est la plus ancienne église de notre secteur et que contient-elle ? Saint Étienne de Cavalh à La Salvetat (dans le cimetière actuel). Construite, il y a environ neuf cents ans, en style roman, elle contient une Vierge Noire, Notre-Dame d’Entraygues, en pierre retrouvée au confluent de la Vèbre et de l’Agout, par un bélier grattant le sol. C’est le plus ancien objet vénéré de la mémoire catholique.

Question 3 : Que savez-vous de Montalet, où se trouve une statue de la Vierge ? Montalet signifie petit mont, en fait moins élevé en altitude que son voisin de Mongrand, mais sa forme pointue en avait fait, à tort, un point culminant. C’était, avant la Révolution, un lieu de pèlerinage de la paroisse de Nages (qui couvrait alors le hameau des Vidals. Une croix en fer était plantée en son sommet. Le 29 mai 1882, une statue de la Vierge a été dressée sur un piédestal devant huit mille assistants. C’est le grand-père de Louis Bessière qui a été l’artisan de la montée de la statue en haut du piédestal. Cette statue a été inspirée par la Médaille Miraculeuse de la rue du Bac à Paris.

Le pèlerinage annuel avait lieu le lundi de Pentecôte, il est aujourd’hui le dernier dimanche de juin, près de la Saint Pierre, la paroisse des Vidals étant dédiée à ce saint.

Le pic de Montalet n’est pas dépourvu de légendes, comme celle de Marguerite la lépreuse, reléguée dans les bois de Montalet pour y vivre une existence de souffrances et de solitude. Il y eut aussi le projet d’un pieux ermite qui décida de construire sa cabane au sommet du Montalet pour y vivre une vie de solitude et de prières.

Question 4 : Aujourd’hui l’église de Nages est dédiée à Saint Victor, à quel saint était-elle dédiée avant la destruction en 1586, par les troupes protestantes de Mongommery, de l’église dédiée à Saint Victor qui était au cimetière ? Saint Martin. Chapelle du château dédiée à ce saint, qui avait pris la suite d’un lieu de culte gaulois, elle a servi à partir de 1605 d’église paroissiale dédiée à Saint Victor. Le clocher est un réemploi de tour de défense, l’église actuelle résulte d’une extension de la chapelle jusqu’à cette tour.

Question 5 : Citer une caractéristique remarquable de l’église Murat dédiée à Saint Étienne et qui était une étape sur le chemin de Saint Jacques de Compostelle ?

L’église de Murat remonte au XIe siècle. Elle a un chœur remarquable.

Question 6 : Par qui a été construite l’église de Barre ? Par les chevaliers de l’ordre de saint Jean de Jérusalem et de Malte.

Question 7 : Quelle est la légende associée au trou de l’Avent, au dessous de la Pierre Plantée ? La légende veut qu’il y avait sur le plateau un terrible seigneur malfaisant, mécréant et proférant des jurons. Il aurait été englouti, alors qu’il chassait, dans le trou en question et tous les ans on y entendrait, le premier dimanche de l’Avent, d’étranges rumeurs. Cette légende illustre surtout l’ancestrale défiance vis-à-vis des seigneurs. Si celle-ci a disparu des conversations aujourd’hui, elle était encore vivace il y a un siècle encore. Aussi ne

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pouvait que plaire à nos ancêtres l’histoire d’un seigneur sans foi ni loi, puni de manière aussi frappante, avec la malédiction. Cette histoire avait été reprise par le colonel Bouïsset.

Question 8 : Qui était le moine qui a donné son nom à Saint-Méen? Quel est l’élément d’attraction de ce lieu ? Méen était un moine né en Angleterre qui avait fondé une abbaye en Bretagne. Se rendant à Rome, il passe dans notre région. La tradition rapporte qu’une épidémie de peste touchait un village voisin, il aurait frappé le sol faisant émerger une source d’eau qui a guéri les malades. Depuis l’eau de Saint-Méen jouit d’une forte réputation et c’est une noria de gens qui viennent remplir des bonbonnes pour emporter le précieux breuvage.

Question 9 : Pourquoi le village de Canac a une aussi belle église ? L’église actuelle a été construite pas un curé dynamique, remplaçant une vieille église qui existait dans le cimetière. Pierre Ricardou, originaire de Castres, a été nommé curé de Canac en 1864, sous le règne de Napoléon III. Les paroissiens n’avaient pas les moyens de payer une nouvelle belle église, une des plus hautes de notre patrimoine religieux. Le nouveau curé avait un dynamisme que l’on retrouvera plus tard chez le Père Gouze de Sylvanès.. Il partit faire le tour de la France et de la Belgique pour quêter et ramener un précieux butin. Les paroissiens ont transporté les matériaux. La charpente est venue de la forêt de La Capelle. Le portail a été fabriqué par un menuisier de Brusque.

Question 10 : En quoi consistait la sonnerie des cloches appelée Nadalet ? Nadalet était sonné tous les soirs du 17 décembre au 24 décembre, deux heures après l’Angélus. Les cloches étaient sonnées sans interruption jusqu’à une demi-heure, un coup de grosse cloche, un coup de petite. Cette sonnerie incarne la joie de l’attente de l’Enfant.

Question 11 : Citer les divers lieux où étaient posées des croix ?A les croix de procession situées près de l’église ou les croix des Rogations non loin

de l’égliseB les croix de cimetièreC les croix des chemins des morts, qui jalonnaient les chemins se rendant à l’église

et placées au carrefour d’un chemin, où les gens venus d’un autre lieu attendaient le cortège funèbre et où le cercueil était déposé le temps d’une pause et d’une prière

D les croix signalétiques pour marquer un site remarquable, mont, pont, source, etc.

E les croix commémoratives en souvenir d’un événement, mission, décès, etc.F les croix votives correspondant à un vœu ou à un bienfait

Question 12 : Pourquoi avait-on une aubépine près de la maison ? Autrefois, on plantait une aubépine près d’une maison pour éviter que la foudre n’y tombe, car la blancheur immaculée symbolisait la protection de la Sainte Vierge.

Dans la tradition romaine, l’aubépine était dédiée à la déesse Maïa, déesse de la pureté. Fêtée en mai, elle a donné son nom à ce mois, car c’est le moment où l’arbre de pare de magnifiques fleurs blanches.

Question 13 : Le curé venait-il autrefois bénir le bétail ? Oui c’était une tournée qu’effectuait le curé de la paroisse. Il bénissait le bétail de la ferme pour assurer la protection divine. Cela se passait au printemps, le curé en profitait pour encaisser le denier du culte.

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Question 14 : Comment s’appelait les cérémonies de protection des récoltes ? Les Rogations qui avaient lieu les trois jours précédant immédiatement le jeudi de l'Ascension. Rogation vient d’un mot latin rogare qui signifie demander. C’étaient donc des demandes de protection des récoltes. Ces jours-là une procession se rendait entre différentes croix du village, appelées croix des Rogations.

Question 15 : Expliquer les garennes de Moulin-Mage ?Il s’agit d’une construction cubique qui n’est autre qu’un piège. À partir de terriers

naturels, les lapins sont captés et guidés vers une galerie artificielle en bois qui traverse la dite construction. La base de cette galerie est munie de deux trappes basculantes, dans la traversée de la construction.

Lorsque les lapins se déplacent dans leurs terriers, ils arrivent dans la galerie et passent sur les trappes qui basculent, les projetant dans le vide. Les lapins tombent au sol et se retrouvent prisonniers dans l’enceinte. Pour le propriétaire de l’installation, il lui suffisait d’ouvrir la petite porte de la construction et de facilement capturer vivant l’infortuné gibier.

Question 16 : Comment dissimuler un fusil en sortant de la maison ? On démontait la crosse et les canons. On passait la bretelle derrière le cou, la crosse dans une poche et les canons dans l’autre. Et sous la veste, ni vu, ni connu !

Question 17 : Avant les jeux électroniques et les jouets fabriqués en usine, citer quatre noms de jouets fabriqués sur place avec des éléments de la Nature ?

La charrette avec des branches de noisetiersLe moulin un axe en noisetier et deux palettes encastrées, on amenait sur un ruisseau et

le tout tournaitLe nunus en en pelant le limbe d’une feuille de houx au printemps de manière à ne

conserver que la membrane centraleLa caramelle : sur un sifflet on enroule une écorce déroulée en forme de trompeL’espète-carot : en évidant un morceau de sureauL’hélice : à partir d’une noix vide mette un axe sur lequel on enroulait une ficelle qui

sortait par un trouLe roudaïré : un gros bouton où on enfilait un fil assez long dans les trous

Question 18 : Racontez la fête du cochon ? Les parents et les voisins sont conviés à prêter main forte pour maîtriser le cochon, couché sur le flans, placé sur la paie retournée pour permettre au saigneur (lou sangaïré) d’accomplir son geste. Vidé de son sang qui servira à faire le boudin, le porc est roulé dans la maie retournée, où il est épilé à l’eau bouillante. Ensuite le cochon est découpé sur une table et les différentes parties sont traitées de façon que tout soit valorisé, suivant la devise : « Dans le cochon tout est bon). Les femmes sont préposées à fabrication des produits chauds et à la préparation des tripes, les hommes s’occupent du désossage. Les produits sont mis à sécher ou à saler. De très bons repas jalonnaient ces travaux et se terminaient par le repas des os.

Question 19 : Expliquer ce qu’est la buffatière ? C’est la danse du soufflet, pratiquée dans beaucoup de villages, à l’occasion de la fête votive. Les participants s'habillent avec de vieilles chemises de nuit blanches, un peu de noir de bouchon et de rouge à lèvres sur la figure, un soufflet et la joyeuse farandole s'ébroue dans les rues du village en cadence au son de la musique.

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Question 20 : Quelle était la blague faite aux « rouges » les jours d’élection du baron Reille-Soult, inamovible député de droite ? On pendait à leur porte une penture de porte rouillée, car en occitan penture se dit relha (/reillo/).

Question 21 : Quelle était la composition d’un petit déjeuner ? La soupe à l’aiil ou un touril fait avec des oignons, (éventuellement en faisant chabro avec vin) , une pascade omelette avec de la farine, et Roquefort.

Question 22 : Que mettait-on aux riches d’abeille en cas de deuil ? Un bout de crèpe noir pour associer les abeilles au deuil familial.

Question 23 : Quelle est l’origine d’une fête votive ? Une fête votive est une fête qu'organisait un village en hommage à son saint patron. L'origine de la fête votive serait au départ religieuse.

Question-devinette occitane 24 : Long coma un cordèl, reganhut coma un cadèl ? (la ronce)

Question-devinette occitane 25 : Rond, rond coma un curbèl, plon plon coma un tunèl? (un puits)

Question-devinette occitane 26 : Ma maire a un linçòl que pòt pas plagar Mon paire a d’escuts que pòt pas comptarMa sòrre a una poma que pòt pas copar ?le ciel, les étoiles et la lune

Question-devinette occitane 27 : Passi los bartasses mais passi pas lo camin ? (le feu)

Question-devinette occitane 28 : Cal es que se vestís en estíu e que se desvestís en ivèrn ? (l’arbre)

Question-devinette occitane 29 : Qu’es aquò que fa lo torn de l’arbre sens dintrar dedins ? (la rusca / l’écorce)

 Question-devinette occitane 30 : A un uèlh al cap de la coeta ?. (la padena - la

caçairòla)

Question 31 : Comment appelait-on l’exploitation du bois par les ayants-droits dans les forêts soumises au régime forestier ? L’affouage

Question 32 : Comment surnommait-on un dernier-né tardif ? Santufarien ! sans toi, on aurait fait.

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6 Questions des savoirs faire et du biaïs

Question 1 : Comment conservait-on les châtaignes pour l’hiver ?Réponse : par une opération de dessèchement des châtaignes dans un sécadou.Dans ce bâtiment, les châtaignes sont placées sur un plancher, laissant passer l’air d’un feu très léger fait au dessous. Au bout de trois semaines, l’enveloppe extérieure est enlevée et il reste le cœur de la châtaigne dur comme un roc.

Question 2 : Comment faisait-on conserver longtemps un tronc d’arbre ?En le plongeant dans l’eau, par exemple dans un pesquier.

Question 3 : Comment récupérait-on un essaim d’abeilles ? Marcel Cauquil : Autrefois, quand un essaim était repéré sur une branche, on mettait un drap blanc étendu sur le sol et on posait dessus le bornhon, la ruche. On coupait la branche, l’essaim tombait dans le drap. Et avec le soufflet à produire la fumée, on incitait les abeilles à entrer dans la ruche. Un essaim n’est jamais agressif, tant qu’il n’a pas élu domicile. »

Question 4 : Expliquer le fonctionnement de la taourelle pour attraper les ?oiseaux ? Une grosse pierre était tenue dressée à 45° de manière instable avec de petits bouts de bois. On mettait des graines sur le sol sous la pierre ; Les oiseaux attirés touchaient les bouts de bois et la pierre s’écrasait sur les pauvres bêtes.

Question 5 : Quel est le moyen le plus sûr d’attraper des truites ? En vidant le ruisseau (ce qui est possible par exemple dans le canal d’amenée d’un moulin).

Question 6 : C’est à très haute température que doivent être fondus les matériaux constitutifs du verre. Quel était le meilleur bois de chauffage pour cela ? Le hêtre

Question 7 : quelles étaient les meilleures cendres pour faire les lessives ? les cendres de bois blanc, éviter chêne, châtaignier, dont le tanin aurait marqué le linge !,

Question 8 : Citer un remède efficace pour arrêter un début d’incendie dans la cheminée ? Un coup de fusil

Question 9 Comment mettait-on 4 ou 5 enfants dans le même lit ? Tête bêche

Question 10 : Pourquoi la partie basse des cruches n’était pas vernie ? Pour permettre à l’eau de traverser la paroi et qui en s’évaporant produit un refroidissement du liquide qui est à l’intérieur.

Question 11 : Avec la graisse de quel animal sauvage graissait-on autrefois les bottes en cuir ? Le blaireau. L’odeur était repoussante !

Question 12 : Quelle était la fleur mise dans de l’alcool pour soigner les coupures ? Le lys blanc

Question 13 : Comment réchauffait-on les sabots avant de partir dans le froid ? En ayant placé pendant quelques minutes des braises chaudes.

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Question 14 : Qu’ajoutait-on au vin quand on le chauffait pour en faire du vin chaud ? au choix des pommes coupées, du miel, des clous de girofle, du genièvre, du lard ajouté comme ça ou après traitement au flambador ?

Question 15 : Citer cinq liqueurs faites avec des produits de la nature ? Tilleul, Verveine, Noix, Cassis, Framboise, Myrtille, Fraise des bois, Coing, Angélique, Agrunels

Question 16 : Avec les poils de quel animal faisait-on les blaireaux pour se raser ? de cochon (las sedas) Ils étaient autrefois en poil de blaireau, d’où le nom.

Question 17 : Comment s’assurait-on une disponibilité d’eau chaude dans les fermes ? En laissant constamment un chaudron d’eau sur le feu dans la cheminée.

Question 18 : Avec le bois de quel arbre refendu faisait-on les montants des échelles ? Chêne

Question 19 : Avec quel produit allait-on réveiller les mariés la nuit de noces ? Avec un pot de chambre rempli de vin blanc et avec des morceaux de chocolat flottants.

Question 20 : Quand on sonnait le glas, comment pouvait-on savoir si c’était un homme ou une femme qui était décédée ? Avec deux cloches, c’était TI TI TI - TA TA pour un homme et TI TI – TA TA TA pour une femme

Question 21 : Il y avait une tolérance pour faire des transgression dans des circonstances exceptionnelles, en citer ? un mariage, une première communion, la paix retrouvée, le conseil de révision. Exemples dans ce cas : tous les contrevents de Lacaune entassés mélangés, les charrettes entassées renversées à Cambon.

Question 22 : En quoi consistait le charivari pour un remariage, comment y mettre un terme ? On allait faire du bruit de nuit en particulier avec une barioro (pot de graisse dont on avait enlevé le fond et qui était recouverte d’une peau de mouton, dans laquelle on faisait crisser un extrafort). La personne « bénéficiaire » de cette attention avait intérêt à offrir à boire, sinon les jeunes allaient se déchaîner plusieurs nuits de suite !

Question 23 : En quoi consistait le tamarou ? Chasse imaginaire de bizutage des personnes étrangères. On leur expliquait qu’il y avait une chasse locale originale: se poster au bord d’une haie sur une ouverture, tenir un sac bien ouvert et attendre qu’un gibier se présente et bien refermer le sac. Évidemment il ne se passait rien et la personne bernée passait de longs moments à attendre dans le froid et sous la pluie jusqu’à ce qu’elle rentre. Et là la troupe hilare l’accueille avec un bon vin chaud !

Question 24 : Quel est le légume qui correspond à cette définition : Verd coma lo prat, blanc coma la nèu, barbut coma une cabra ? le poireau

Question 25 : Les Parisiennes invitées au château de Basse-Vergne trouvaient intéressant d’assister à la traite des vaches. Leur proposant de les initier à la traite, le fermier les postant au fond de l’étable, sous quelle bête leur conseillait-on d’aller. ? le taureau !

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Question 26 : Comment désignait-on en occitan les doigts de la main ? Lo petitet, sens coet, rèi de totes, lèca farina, crusca pesolh.

Question 27 : Quelle est la plante dont les fleurs peuvent servir de substitut au savon ? La Saponaire (d’où l’origine de son nom).

Question 28 : Pour rester longtemps à l’affût par grand froid que mettait-on dans les sabots ? du fumier de brebis

Question 29 : Avec la farine de quelle céréale faisait-on les galettes appelées parissous ? de sarrasin (ils étaient faits sans beurre et sans sucre).

Question 30 : Quand un agneau décédait peu après la naissance, comment opérait-on pour que la brebis continue à avoir du lait ? Il fallait trouver un agneau de substitution et que la brebis l’adopte. On récupérait la toison de l’agneau décédé et on en recouvrait l’agneau de substitution (un jumeau d’une brebis qui avait fait deux agneaux).

Question 31 : Comment éviter les saillies désordonnées des brebis par un bélier, pour essayer d’avoir des naissances mieux regroupées d’agneaux ? On mettait au bélier un tablier qui recouvrait son organe sexuel quand il essayait de pratiquer une saillie.

Question 32 : Avec les troncs d’arbres de quels arbres faisait-on les jougs ? Aulne ou frêne

Question 33 : Par quel moyen contrôlait-on les génisses impétueuses ? En attachant au moyen d’une chaîne un billot de bois d’un mètre (lou talos). Lorsque la génisse voulait faire la folle, le billot lui tapait dans les jambes, ce qui la ramenait à la raison.

Question 34 : Autrefois, comment vérifiait-on que le cochon n’était pas ladre ? Avec une canne en bois, on vérifiait que le cochon n’avait pas sous la langue des petites taches blanches (cysticerques qui passent dans le corps de celui qui l’aurait mangé). C’est pour se protéger de ce risque que les religions juive et musulmane prohibaient le porc. Dans les foires, des langueyeurs, procédaient à des vérifications en soulevant la langue du cochon, d’où leur appellation.

Question 35 : Comment appelait-on en occitan le trou dans la porte laissant passer le chat ? La catonièra (/la catounièiero/)

Question 36 : Avec quoi nourrissait-on les furets ? avec du lait et des œufs

Question 37 : Avec quel animal un restaurateur de Saint Gervais faisait-il tourner le tournebroche ? un chien dans une cage tournante.

Question 38 : Pour conserver des œufs dans un récipient rempli d’eau, que devait-on ajouter à l’eau ? de la chaux

Question 39 : Pour éviter l’oxydation du vin en vinaigre, comment fermait-on la bonde de la barrique ? Avec un bouchon était bien coincé entouré de jute pour éviter la pénétration de l’air.

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Question 40 : En période de pénurie de café, que grillait-on pour avoir un substitut ? de la chicorée, de l’orge ou du seigle.

Question 41 : Avec quel outil arrosait-on un jardin, avant l’arrivée des tuyaux ? À partir d’un point d’eau, avec une pelle en bois, l’asagadoira (/asagadouïro/)

Question 42 : Quelle était la partie succulente mangée par les enfants après extraction du miel de la ruche ? La bresca (/bresco/), rayon de miel (alvéoles et miel).

Question 43 : Comment chauffait–on les lits en hiver ? Avec un moine : composé d’une ossature bois, avec au centre un carré en bois ou en tôle sur lequel on plaçait un récipient rempli de cendres avec des braises.

Question 44 : Avant les fils de chanvre (cultivé chez nous jusqu’à il y a un siècle), avec les fibres de quelles plantes faisait-on la tenue traditionnelle dite brisaoude ? Genêt, dont la fibre est imputrescible.

Question 45 : Pourquoi pendant la Révolution, a-t-on proposé à la population de livrer du savon contre des cendres ? Parce que les cendres contiennent de la soude, qui avec des huiles (noix, faîne) ou ds graisses permettait de faire le savon. Le savon de Marseille nécessitait la seule huile d’olive, en dehors de la soude.

Question 46 : Comment s’appelait le bâton de défense des anciens avec un bout en fer pointu ? Le pal pouvant servir à la marche

Question 47 : Comment appelait-on l’appareil à creuser les canaux d’irrigation ? La Marra (/Marro/), un appareil avec un manche et d‘un côté une houe et de l’autre comme une hache, pour découper les mottes.

Question 47 : Comment s’appelait le seul instrument aratoire jusqu’à la fin du XIXe

siècle ? L’araire instrument en bois, sauf n soc en fer ? Dans les inventaires, seul le poids du soc était relevé.

Question 48 : Sur les terrains pentus, on changeait une roue de la charrette pour qu’elle ne verse pas quand on chargeait les gerbes, comment s’appelait la nouvelle roue ? Le rodon (/roudou/) petite roue. C’est par le passage du mot roda au masculin que l’on désigne ce diminutif.

Question 49 : Comment appelait-on les traineaux pour aller dans les endroits où il n’y avait pas de chemins pour la charrettes ? Le lampézou

Question 50 : comment évitait-on que l’axe des essieux de charrette n’accrochent un coin de maison ? En posant à l’angle un chasse-roue.

Question 51 : Comment blanchissait-on les murs de la cuisine autrefois ? À la chaux délayée dans de l’eau

Question 52 : Comment rinçait-on la lessive autrefois ? À la rivière, au lavoir, au pesquier

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Question 53 : Comment ramonait-on une cheminée ? Avec un paquet de houx qu’avec une corde on faisait monter et descendre dans la cheminée

Question 54 : Avec quelle plante rempaillait-on les chaises ? Avec de la bose ou carex poussant dans les marais.

Question 55 : Quel était le rôle du tétaïré ? Un homme qui venait sucer le sein de la mère, après une naissance, pour faciliter l’allaitement du bébé.

Question 56 : Que faisait-on du costume du marié le jour du mariage ? Chez les plus pauvres, c’était le costume pour toutes les grandes occasions de la vie.

Question 57 : Comment faire en sorte que la neige ne colle pas à la pelle ? En passant le pissot du cochon

Question 58 : Quelles indications fournissaient las calendros ? Chaque jour avant Noël donne une indication sur le temps de l’année suivante : le 13 décembre indique janvier, 14 décembre indique février, etc.Il y avait aussi les recalendros : le 26 décembre indique janvier et décembre, le 27 décembre février et novembre, etc.

Question 59 : Comment éloigner des nuisibles dans les lieux où il y a des plantations sensibles ? L’épouvantail pour éloigner renards, buses et autres nuisibles

Question 60 : Pourquoi disait-on Cambias de molin, cambias pas de coquin ? Autrefois, le meunier travaillait à façon : le client apportait le sac de céréales et repartait avec la farine produite à partir de ce qui avait été apporté. Le meunier recevait une redevance sur la quantité traitée. Ceci étant le meunier pouvait garder une pelletée de farine, ni vu, ni connu !

Question 61 : Comment faire un meuble qui a l’air ancien ? On prend des vieilles planches que l’on sable.

Questions 62 : Comment se doter en vélo d’un frein supplémentaire ? En traînant derrière le vélo un fagot de branches !

Question 63 : Pourquoi un forgeron pouvait devenir arracheur de dent ? Lorsqu’on avait une dent à arracher, on allait chez le forgeron. On attachait solidement la dent à l’extérieur et forgeron qui s’est saisi d’un fer rouge fait mine de l’envoyer sur la joue du patient qui par un sain réflexe fait un vif mouvement qui engendre l’enlèvement de la dent.

Question 64 : Pourquoi achetait-on de la graine de lin dans les fermes ? pour faire des cataplasmes afin de soigner des affections pulmonaires.

Question 65 : Quand on dépiquait les hommes les plus forts étaient affectés au transport des sacs de grains à monter au grenier ; quelle était la farce faite aux porteurs de sacs ? D’ajouter des cailloux pour alourdir la charge et entraîner une réaction violente du porteur berné !

Question 66 : Lors des battages, il fallait fournir le vin à volonté à tous ceux qui participaient aux travaux ; des propriétaires soucieux de limiter la consommation

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allaient tirer les derniers litres d’une barrique dont le vin commençait à être piqué. Que faire ? Un homme allait à la cave et secouait la barrique de manière à soulever le lie et rendre le vin imprésentable !Question 67 : Comment mieux conserver la saucisse dans un bocal ? Après avoir garni le bocal de saucisse, on allume un morceau de coton et on ferme vite. Par effet ventouse le tout est hermétique.

Question 68 : Comment dissuadait-on les voleurs de bois ? Un trou discret dans une bûche bois et un peu de poudre, le voleur n’y revenait pas.

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