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transposition d'un endomorphisme
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Probleme Enonce
Transposition d’un endomorphisme
K designe R ou C.
E designe un espace vectoriel de dimension finie sur K.
Pour tout endomorphisme f de E, et toute forme lineaire ϕ sur E, on note Tf(ϕ) = ϕ ◦ f .
L’application f → Tf est appelee transposition de L(E).
1. (a) Montrer que la transposition est une application de L(E) dans L(E∗).
(b) Montrer que cette application est lineaire.
(c) Montrer de deux manieres differentes que cette application est injective.
(d) Conclusion ?
2. Montrer que pour tous endomorphismes f et g de E, T(g ◦ f) = Tf ◦ Tg.
3. (a) Identifier l’application TIdE.
(b) Soit f un automorphisme de E.
Montrer que Tf est un automorphisme de E∗ et que (Tf)−1 = T(f−1).
(c) Reciproquement soit f un endomorphisme de E.
On suppose que Tf est un automorphisme de E∗ = L(E,R).
Montrer de deux manieres que f est un automorphisme de E.
4. Soit f un endomorphisme de E. Montrer que rg f = rg Tf .
5. Soit (e) = e1, e2, . . . , en une base de E, et soit (e∗) la base duale (c’est-a-dire la base de E∗ des
� formes lineaires coordonnees �, definies pas e∗i
( n∑j=1
xjej
)= xi).
Soit f un endomorphisme de E, de matrice A dans la base (e).
Montrer que la matrice de Tf dans la base (e∗) est TA.
Mathematiques en MPSI© Jean-Michel Ferrard
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Probleme Corrige
Corrige
1. (a) Si f est un endomorphisme de E et si ϕ est une forme lineaire sur E (c’est-a-dire uneapplication lineaire de E dans K) alors Tf(ϕ) = ϕ ◦ f est une application lineaire de Edans K, c’est-a-dire une forme lineaire sur E.
L’application f → Tf est donc definie sur L(E) et elle est a valeurs dans L(E∗).
(b) Montrons que la transposition de L(E) est lineaire.
Soient f, g deux endomorphismes de E, et λ, µ deux scalaires.
Pour toute forme lineaire ϕ sur E,T(λf + µg)(ϕ) = ϕ ◦ (λf + µg) = λϕ ◦ f + µϕ ◦ g (ϕ est lineaire)
= λTf(ϕ) + µTg(ϕ) = (λTf + µTg)(ϕ)
Autrement dit T(λf + µg) = λTf + µTg : la transposition de L(E) est lineaire.
(c) Il s’agit de montrer que Tf = 0⇒ f = 0, ou encore f 6= 0⇒ Tf 6= 0.
Premiere methode :
Soit f un endomorphisme de E tel que Tf soit nul.
Pour toute forme lineaire ϕ sur E, on a donc Tf(ϕ) = ϕ ◦ f = 0.
Soit (e) = e1, e2, . . . , en une base de E, et soit (e∗) = e∗1, e∗2, . . . , e
∗n la base duale.
Pour toute image v = f(u) et tout indice i, on a donc : e∗i (v) = (e∗i ◦ f)(u) = 0.
Mais on sait que v =n∑
i=1
e∗i (v)ei. Il s’ensuit que v = f(u) est nul, et ceci quelque soit le
vecteur u de E : f est donc l’application nulle.
Deuxieme methode :
Soit f un endomorphisme non nul de E. On va montrer que Tf est non nul.
Par hypothese, il existe un vecteur u de E tel que v = f(u) soit non nul.
Soit H un hyperplan supplementaire de la droite Kv : E = H ⊕Kv.
Comme tout hyperplan de E, H est le noyau d’une forme lineaire non nulle ϕ.
Puisque v n’appartient pas a H, on a ϕ(v) 6= 0, c’est-a-dire (ϕ ◦ f)(u) 6= 0.
Ainsi l’application ϕ ◦ f = Tf(ϕ) est non nulle.
Il en est donc de meme de l’application Tf , ce qu’il fallait demontrer.
(d) Si on note dimE = n, alors dimE∗ = n et dimL(E) = dimL(E∗) = n2.
Compte tenu de cette egalite de dimensions et du fait que la transposition est lineaire etinjective, elle realise un isomorphisme de L(E) sur L(E∗).
2. Soient f et g deux endomorphismes de E. Pour toute forme lineaire ϕ sur E, on a :
T(g ◦ f)(ϕ) = ϕ ◦ (g ◦ f) = (ϕ ◦ g) ◦ f = (Tg(ϕ)) ◦ f = Tf(Tg(ϕ)) = (Tf ◦ Tg)(ϕ)
Il en resulte bien l’egalite : T(g ◦ f) = Tf ◦ Tg.
3. (a) ∀ϕ ∈ E∗, TIdE(ϕ) = ϕ ◦ IdE = ϕ. Il en resulte que TIdE est l’application IdE ∗ .
(b) Soit f un automorphisme de E. On a (Tf−1) ◦ (Tf) = T(f ◦ f−1) = TIdE = IdE ∗ .
On en deduit que Tf est un automorphisme de E∗ et que (Tf)−1 = T(f−1).
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Probleme Corrige
(c) Premiere methode :
Puisque la transposition est un isomorphisme de L(E) sur L(E∗), il existe un endomor-phisme g de E tel que (Tf)−1 = Tg.
On en deduit que T(g ◦ f) = Tf ◦ Tg = IdE ∗ = TIdE.
Toujours en vertu de la bijectivite de la transposition, il vient g ◦ f = IdE : l’applicationf est donc l’automorphisme inverse de g.
Deuxieme methode :
On raisonne par l’absurde en supposant que f n’est pas injective.
L’image de f est donc incluse dans un hyperplan H de E.
Cet hyperplan est le noyau d’une forme lineaire non nulle ϕ.
Mais l’inclusion Im f ⊂ Kerϕ implique ϕ◦f = 0, c’est-a-dire Tf(ϕ) = 0 ce qui est absurdepuisque ϕ est non nulle et que Tf est supposee injective.
4. Le resultat est evident si f est l’application nulle (car alors Tf = 0) ou si f est un automorphismede E (car alors Tf est un automorphisme de E∗.)
On peut donc supposer que le rang r de f verifie 1 6 r 6 n− 1.
Soit (e) = e1, e2, . . . , en une base de E telle que e1, e2, . . . , er soit une base de Im f (on partd’une base de Im f et on applique le theoreme de la base incomplete.)
Comme d’habitude, on note (e∗) = e∗1, e∗2, . . . , e
∗n la base duale dans E∗.
Soit ϕ une forme lineaire quelconque sur E. On sait que ϕ =n∑
i=1
ϕ(ei)e∗i .
ϕ ∈ Ker (Tf) ⇔ (Tf)(ϕ) = 0⇔ ϕ ◦ f = 0
⇔ ϕ s’annule sur tous les vecteurs de Im f
⇔ ϕ s’annule sur e1, e2, . . . , er (qui forment une base de Im f)
⇔ ϕ s’ecrit ϕ =n∑
i=r+1
ϕ(ei)e∗i
⇔ ϕ est une combinaison lineaire de er+1, er+2, . . . , en
On constate donc que : Ker (Tf) = Vect {er+1, er+2, . . . , en}.Il s’ensuit que rg Tf = n− dim Ker (Tf) = n− (n− r) = r = rg f .
5. Soit B la matrice de Tf dans la base (e∗). Soient aij, bij les termes generaux A,B.
Le coefficient bij designe la composante sur e∗i de la forme lineaire (Tf)(e∗j) = e∗j ◦ f .
Mais pour toute forme lineaire ϕ sur E, ϕ =n∑
i=1
ϕ(ei)e∗i .
Ainsi bij = (e∗j ◦ f)(ei) = e∗j(f(ei)). Or pour tout vecteur u de E, on u =n∑
j=1
e∗j(u)ej.
bij est donc egal a la composante de f(ei) sur ej, c’est-a-dire a aji.
On a donc bij = aji pour tous indices i et j : on en deduit que B = TA.
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