CHUNQIU ZUOZHUAN - 1re anne du Duc ZhaoLe sage respecte les
Quatre moments du temps : le matin, il tient audience; le jour, il
sinforme; le soir, il rdige les dcrets; la nuit, il se repose. Il
peut ainsi rgler la propagation de ses souf
GUANZI - NEIYEQuand, par la prsence des essences, la vie se
dveloppe naturellement,Lextrieur (wai ) montre une tranquille
splendeur (an rong ) Et lintime (nei ) est prcieusement gard (cang
) Ce qui procure une fontaine jaillissante (quan yuan ), Alors quun
dbordement (hao ) harmonis et quilibr (he ping ) Procure une source
abyssale de souf
Si vous pensez (si ) sans relche, linterne (nei ) vous serez
extnu ( kun ) lexterieur (wai ) vous serez faible ( bo , dbile);Si
vous ntes pas assez prvoyant en ces matires,Votre vie (sheng ) se
retirera de sa demeure (she ). Quand vous mangez, mieux vaut ne pas
se goinfrer;Quand vous pensez, mieux vaut ne pas y dpenser toutes
ses forces ( zhi ).Lquilibre dans la modration et ladaptation ( jie
shi zhi qi )Est ce qui mne naturellement la perfection.Il en va
ainsi de toute vie humaine :Du Ciel procdent les essences ( jing ),
de la Terre procdent les formes ( xing );Leur conjonction ( he )
fait un homme.Lharmonieuse composition fait vivre (he nai sheng ),
Mais sans elle, pas de vie (bu he bu sheng ).Qui scrute la Voie de
lHarmonie (he zhi dao )Ne peut pas voir ses essences (jing ou
dispositions, qing )Ne peut pas apprcier ses manifestations (zheng
).Cependant, quand paix et rectitude (ping zheng ) occupent en
matre la poitrine et rgnent dans le cur, cest la longvit (chang
shou ). Si lemportement et la colre font perdre toute mesure, alors
il faut plani
Une trop grande abstinence dssche les os (gu ku ) et
Le rhinocros naurait pas eu o planter sa corneLe tigre naurait
pas eu o jeter sa griffe, larme o placer sa lame.Et pourquoi sinon
quils noffraient pas de prise la mort.DAODEJING 55Car qui contient
en soi la Vertu plnire se compare un nouveau-nLinsecte et le
reptile ne le piquent pas Les fauves prdateurs ne lemportent pasLes
oiseaux rapaces ne lenlvent pasMalgr la faiblesse des os et des
muscles sans force sa main serre avec puissanceIgnorant lunion du
mle et de la femelle son nergie sexuelle excite se contientSes
essences sont leur combleCriant tout le jour sans senrouer son
Harmonie des souf
Je voyais le boeuf, et rien d'autre. Aprs Trois annes, je ne
voyais plus le boeuf comme un bloc. Maintenant, mon approche est
spirituelle. Et je ne vois plus avec les yeux; la perception
sensible et la connaissance mentale le cdent l'impulsion de
l'esprit. Partant de l'organisation naturelle, j'attaque par les
grandes
ZHUANGZI 15 - Trad. de Jean LeviIl y a ceux qui pratiquent la
respiration du ftus; ceux-l expirent le souf
lesprit a recouvr toutes ses potentialits, alors on fait un
avec le Ciel (yu tian wei yi ). Le Ciel et la Terre sont les pre et
mre de toutes les cratures. Leur union (he ) donne naissance aux
tres (cheng ti ), leur sparation (san ) amorce un nouveau
commencement (cheng shi ). Celui dont le corps et lesprit (xing
jing ) ne connaissent pas la dcrpitude (bu kui ), celui-l sait
pouser tous les changements; af
ne lchangerai pas contre la possession mme du monde; du point
de vue de la sret, si je la perds une fois, je ne la retrouverai
jamais plus. Ceux qui suivent la Voie demeurent attentifs ces trois
points.Mais y prter attention tout en se conduisant de faon
nuisible, cest ne pas satisfaire aux conditions naturelles de notre
destine. Or, quel est lintrt de se montrer attentif si lon ne
remplit pas sa destine ? Tel Matre [de musique] aime son
LSHI CHUNQIU III,2Le Ciel (tian) gnre (sheng ) le yin et le
yang, le froid et le chaud, l'humide et le sec, les transformations
(hua ) des Quatre saisons et les changements (bian ) des Dix mille
tres. Il n'est rien qui n'ai son avantage (li ) et il n'est rien
qui nai sa nuisance (hai ). Le Sage observe ce qui convient selon
(yi ) le yin et le yang et il discerne les avantages des Dix mille
tres pour mener sa vie (bian sheng ). C'est pourquoi son esprit
vital (jing shen ) reste en paix (an ) dans son propre corps (xing
) et il vit trs longtemps (nian shou de chang ). Vivre longtemps
(chang ), ce n'est pas russir allonger (xu ) une existence
naturellement brve (duan ), c'est simplement parvenir au terme de
ses jours (ses nombres, qi shu ). L'effort de parvenir au terme de
ses jours consiste en l'art d'viter les nuisances (qu hai ).
Qu'est-ce qu'viter les nuisances ? Trop (da ) de doux, trop
d'acide, trop d'amer, trop d'cre, trop de sal : ces cinq (saveurs)
en plthore dans le corps (chong xing ) nuisent la vie mme (hai
sheng ). Trop (da ) d'allgresse (xi ), trop de colre (nu ), trop de
souci (you ), trop de peur (kong kon), trop de tristesse (ai ) :
ces cinq (sentiments) accepts par l'esprit vital (jing shen )
nuisent la vie. Trop (da ) de froid, de chaleur, de scheresse,
d'umidit, de vent, de pluie, de brouillard : ces sept mettant
l'agitation (dong ) dans les essences (jing ) nuisent la vie. Ainsi
donc pour nourrir sa vie (yang sheng ), rien ne vaut d'en connatre
les fondements (zhi ben ). C'est en effet une telle connaissance
qui permet d'viter la venue des maladies (ji wu you zhi
).L'accumulation (ji ) des essences et des souf
Il ne faut pas manger de mets trop riches ou trop pais et il
faut viter les saveurs trop fortes et les vins trop capiteux, car
ce sont l des facteurs de maladies (ji shou ). Manger ce qu'il faut
au bon moment (shi neng yi shi ) permet d'viter les maux du corps.
La voie suivre en matire de nutrition (shi zhi dao ) consiste ne
manger ni trop (bao ) ni trop peu (ji ). Voil comment garder les
cinq viscres (wu zang ) en bon tat. En donnant la bouche des
saveurs douces, en harmonisant les essences (he jing ) et en
observant un comportement quilibr, on prend pour guide son
souf
correctement (dao ), ce qui gnre des maladies, fait sortir la
sueur, rend la respiration pantelante; il y a malaise et
chauffement lintrieur et le dsordre se met dans les souf
dsirs, il connat la perfection du Vide (xu ); Sans attirances
et sans aversions, il connat la paix absolue; Ne se dissipant pas
dans les choses, il connat la Puret parfaite. Voil Cinq choses qui
donnent qui en est capable la libre communication avec les
intelligences spirituelles (shen ming ). Or la communication avec
les intelligences spirituelles donne accs l'intriorit propre (nei);
partir de quoi, le domaine extrieur tant rgi (zhi ) par le centre
(zhong), Les cent affaires prosprent.Qui a pu parvenir au centre a
le moyen de conduire le domaine extrieur (wai), Et, parce que le
centre (zhong ) a t obtenu, Les Cinq viscres (wu zang ) sont
paisibles, Pense et r
Voil pourquoi le Saint se plie aux circonstances (yin shi ) et
jouit paisiblement de sa position,Prend le sicle comme il est,
content de son activit.Tristesse et joie sont des perversions (xie
) de la Vertu,Allgresse et colre sont des excs (guo ) contraire au
Tao,Attraits et aversions sont une violence (bao ) faite au
cur.Tandis que l'adage dclare :Sa naissance est une oeuvre du Ciel
(tian xing ), sa mort, la transformation d'un tre (wu hua
);Quiescent, il se ferme avec le yin, actif, il s'ouvre avec le
yang;Ses esprits vitaux (jing shen ) sont in
mais les Esprits chappent aux transformations (shen wei chang
hua );Parce que l'Esprit chappe aux transformations, ainsi peut-il
y correspondre (ying ).Mille changements et Dix mille dtours n'en
verront pas la
YUNJIQIQIAN 57Les souf
SUWEN 1Les hommes de la Haute antiquit, passaient cent
printemps et automnes, sans dclin de leur activit (dong zuo bu
shuai ). Mais les hommes aujourd'hui, mi-chemin de cent annes, ont
tous un dclin de leur activit. Les circonstances auraient-elles
changes ? Ou ne serait-ce pas de la faute des hommes ? Qi Bo
rpondit :Les hommes de la Haute antiquit taient des observants de
la Voie (zhi dao ); ils se rglaient sur le yin/yang et atteignaient
l'harmonie par les pratiques et les nombres (shu shu ). Ils
buvaient et mangeaient avec mesure (jie ), ils travaillaient et se
reposaient avec rgularit, ils ne s'extnuaient pas en activits
inconsidres (wang ). Pouvant ainsi maintenir l'union du corps (xing
) et de lesprit (shen ), ils allaient au bout de l'ge naturel (tian
nian ) et, centenaires, s'en allaient (qu ). Pour les hommes
d'aujourd'hui, rien de tel ! De l'alcool, ils font leur potage, de
l'inconduite (wang ), leur ordinaire; ils entrent, en pleine
ivresse, dans la chambre coucher, ils laissent les passions (yu )
asscher leur vitalit (essences, jing ) et la dissipation dilapider
leur authentique (zhen ); incapables de maintenir leur plnitude ils
conduisent leurs esprits contre-temps; par l'affairement ils
excitent leur coeur, allant l'encontre de la joie de vivre (shen le
); sans modration (jie ), ils s'activent ou se reposent. Ainsi,
mi-chemin des cent ans, ils dclinent (shuai ). Ce qu'enseignaient
les saints de la Haute antiquit leurs sujets revenait ceci :Evitez
le vide qui appelle les pervers (xu xie ), et les vents voleurs
(zei feng ), en tenant compte de la saison (shi ). Dans le calme
tranquille (tian dan ), le vide et la vacance (xu wu ), les
souf
Puis, il y eut les saints (sheng ren ) : Ils disposaient de
tout selon l'animation harmonise du Ciel/Terre et se conformaient
l'ordre naturel (li ) exprim par les Huit vents. Ils rencontraient
les convoitises et passions qui agitent le monde, sans eux-mmes
prouver irritation ou ressentiment; leur conduite taient libre de
tout dsir et dtache du monde; leurs manires suivaient la coutume,
et c'est sans prouver aucun dsir qu'ils considraient le monde.
l'extrieur, ils n'accablaient pas d'affaires leur corps,
l'intrieur, ils ne s'af
Le yin/yang qui s'exprime en Quatre saisons est, pour les Dix
mille tres, tronc et racines. Pour cette raison, les Saints avec le
printemps et l't entretiennent le yang, avec l'automne et l'hiver,
entretiennent le yin. Par la
Pour cette raison, les Saints pratiquaient l'agir de non agir
(wei wu wei zhi shi ), se complaisaient dans leur capacit tre
sereins et sans passions, suivaient leur dsir et jouissaient de
leur vouloir, se gardant dans la vacance du vide (xu wu ).
Sans
Quand il y a froid, les couli se ferment, les souf