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ZION MAG #4

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Zion Mag #4 Édition spéciale Zion D'hiver (du 7 et 8 mars 2014 à Laudun) Interviews : The Gladiators, Alex Grondeau / Génération H, Soom T, Mo'Kalamity, Obidaya + les photos du Zion Garden 2013, la chronique de Studio One (Cornell Campbell/new scroll), les mots croisés (spécial Génération H), le sudoku et la recette ital : le riz coco de saison

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édito2014, toute la Gaule est sous occupation de Babylone. Toute la Gaule ? Non ! Dans le Gard Rhodanien une poignée d’irréductibles rêveurs résiste à l’occupant et s’est regroupée sous la bannière du Zion Garden. Ces femmes, hommes, jeunes et moins jeunes, de Bagnols et ses environs

suivent les préceptes de Voltaire et, ensemble, "cultivent leur jardin". Loin de se résigner à la "pensée unique" et aux diktats du Système qui glorifient l’individualisme, la compétition et la surconsommation, ces jardiniers d’un nouveau genre s’activent toute l’année pour pouvoir

nous convier, 2 fois par an, à leur Jardin de Zion.Le public qui vient chaque fois plus nombreux ne s’y trompe pas. C’est qu’il fait bon vivre dans leur jardin, on y respire les doux parfums du partage, de la liberté et du respect. On y invente de nouvelles formes de "vivre ensemble", de "partager ensemble", de la musique bien sur, mais aussi des points de vue, une certaine philosophie de la vie et un

maximum de bonnes vibrations.Longue vie à ces artisans de la vraie vie et à leur jardin, qu’il soit d’hiver ou d’été ! Ne manquez pas de venir y faire un tour, car ce jardin c’est

le vôtre.Jérôme Levasseur

Contact Mag : [email protected] — www.ziongarden.frCréation et conception graphique : illysPoulpFiction.com

SommaireProgrammation vendredi 7 mars ..... 4Programmation samedi 8 mars ..... 7Zion Off / activités ........................ 9ITW : The Gladiators .................... 11ITW : Alex Grondeau .................... 15ITW : Soom T .............................. 19ITW : Mo'Kalamity .................... 23

ITW : Obidaya .................... 26Partenaires ............................... 28Chronique / Studio One ............ 30Photos Zion Garden 2013 ........... 32Mots croisés .............................. 35Sudoku ..................................... 37Recette : Riz coco ....................... 39

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Fondateur du site web Reggae.fr, globe trotter, et maître de conférence à l'université d'Aix-Marseille, Alexandre Grondeau a publié son second roman,

Génération H, paru aux éditions La Lune sur le Toit, en 2013.Retrouvez son interview en page 15

C'est avec un immense plaisir que le Collectif Boulega offre cette "carte blanche", à l'auteur Alexandre Grondeau, qui pour l'occasion sera entouré d'un plateau de 15 artistes venu des quatre coins de la France. Une programmation de haute volée, avec ce qui se fait de mieux dans le reggae

hexagonal.

Programmation / VeNdredi 7 marS

NaâmanDepuis 2010 Naâman illumine la scène reggae française avec un flow groovy une voix claire et vivifiante. Le jeune chanteur s’attache à faire revivre des légendes du reggae empruntant au hip-hop et au raggamuffin leurs rythmiques

incessantes et leurs messages engagés. Révélation de l’Année 2013 aux Victoires du Reggae, Naâman incarne l’énergie sincère et naturelle de la jeunesse de ce monde...

Yaniss oduaVéritable show man, Yaniss Odua tourne inlassablement depuis ses débuts, en séduisant le public reggae francophone mais également une plus large audience comme le prouve les duos qu’il a posés régulièrement avec des artistes de la carrure de Tiken Jah Fakoly où Ky-Mani Marley . Artiste multi-cartes et unanimement salué par la critique, Yaniss Odua est toujours attentif à l’actualité, et explore des thèmes qui parlent à tout un

chacun... / Photo : Sig

Carte Blanche à génération H

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Jah GaïaJah Gaia fait partie de ces groupes qui ont pris le temps de peaufiner leur style et de créer un univers propre, indispensable pour se démarquer dans le paysage reggae français. Et le succès est au rendez-vous. Le groupe

transcende les foules à chacune de ses prestations live. Esprit militant, ambiances jamaïcaine et africaine sont garanties ! Assoiffé de rencontres et fort de son expérience, Jah Gaia retourne sur la roots pour livrer son message de paix et de tolérance.

Straika dSi on devait citer les deejays kreyols les plus prometteurs, Straika D. aurait certainement sa place parmi eux… Si l’on en doute il suffit d’écouter le titre "Hold Up", ses différentes participations aux dernières compilations dancehall Kreyol ou allez voir une de ses dernières apparitions en sound-system ! De fêtes de quartier en sound-system, il est influencé dès le plus

jeune âge par des artistes comme Bob Marley et Jimmy Cliff. Photo : Utopikphoto

Karma & tchong (Broussaï)Karma & Tchong les chanteurs de Broussaï s'offrent une petite escapade en duo... De l‘Olympia parisien aux Francofolies de Montréal ou encore le JARIA Reggae

Festival à Kingston, ils nous démontrent depuis une dizaine d’années qu’ils peuvent enflammer n’importe quelle scène. Les 2 chanteurs viendrons faire résonner leur vision du monde, une vision ouverte et attentive.Photo : Franck Blanquin

Natty JeanIl se fait le témoin d'une génération de jeunes africains qui privilégie une approche positive et une confiance en un avenir meilleur. Les textes chantés en wolof, anglais et français, offrent un panorama de l'état de la jeunesse ouest-africaine, de ses préoccupations, de ses rêves, et de son ouverture sur le monde, loin des clichés misérabilistes trop souvent véhiculés dans les

pays occidentaux. / Photo : Camy

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zion D'HiVER 2014Programmation du vendredi 7 mars

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PaPa StYLeUne solide expérience scénique, de l’énergie à revendre, des textes en français, impliqués et sans concessions. Sur scène, ses improvisations permanentes mélangées à une forte complicité avec le public, apportent une impression unique.

Le style revendicatif et survitaminé de Papa Style fait l’effet d’un grand bol d’air dans le paysage du reggae français.

PatkoPatko créé un style musical à l'image de son histoire, emprunte de cultures sud-américaine, africaine, antillaise et occidentale. En créole du Suriname ou jamaïcain, en anglais et français, il nous transporte dans un melting-pot mélodique

et rythmique d'un nouveau genre, comme une ouverture métissée sur le monde. Atypique, innovant, puissamment entraînant, la musique de Patko allie les racines du reggae à la force de frappe du hip-hop.

monsieur LézardC’est en 1989 que Monsieur Lézard fait ses premiers pas dans le Reggae, à Montreuil sous Bois, aux côtés de Azrock, Polino (StandTall), Tonton David, DJ KZA, Sai Sai & Daddy Nuttea. Monsieur Lézard, fidèle à ses convictions, est un artiste "vrai" dont la volonté est de partager de bonnes vibrations, tout en défendant les valeurs du Reggae, abordant les sujets sensibles de notre société, avec incision et humour...

tiwonyComme il nous le rappelle en interview, Tiwony a baigné dans le reggae depuis le ventre de sa mère qui assiste enceinte de lui à un concert de Bob Marley and the Wailers. Ajouté à cela le fait que son papa soit un bassiste confirmé et

vous comprendrait que Wony était destiné à réussir dans la musique.

KatebFondateur et chanteur du groupe Rastamytho, on a pu le voir aux Victoires de la Musique 2012 ou plus récemment, en tant que chef de choeurs pour Youssoupha et Kery James. Sa voix est envoutante, énergique, son flow oscille entre soul, reggae et dancehall, à l’aise en français comme en Anglais, il va vous étonner. !

zion D'HiVER 2014Programmation du vendredi 7 mars

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Programmation / Samedi 8 marSthe Gladiators feat droop lionLes Gladiators se sont formés dans le milieu des années 60, suite à la rencontre de quatre jamaïcains : Albert Griffiths, Clinton Fearon, David Webber et Errol Grandison. Depuis le groupe est devenu une légende du roots reggae... Les Gladiators bénéficient d'un écho

exceptionnel au niveau international. Musique dépouillée, authentique, imprégnée de soul music où l'entrelacement des voix donne toute sa puissance à leurs mélodies envoûtantes. Leur sens de la mélodie et du rythme allie la simplicité et l'efficacité.

En 2013 un nouveau chanteur est désigné, et c'est le prometteur Droop Lion qui reprendra le flambeau. Dès lors il enregsitre un album avec les membres fondateurs du groupe : Vernon Sutherland, Clinton Rufus et Gallimore Sutherland. L'opus rassemble des classiques des Gladiators repris par la voix soul et blues de Droop Lion, qui n'est pas sans rappeler celle d’Albert Griffiths, ainsi que de nouveaux titres plus orientés new roots. Avé Cesar, la légende continue! Interview à découvrir en page 11

obidayaHéritiers des formations vocales jamaïcaines tels que les Gladiators, les Meditations ou encore Abyssinians, Obidaya rassemble des musiciens expérimentés et amoureux du reggae. Puisant à la fois dans les tonalités blues du early roots, les grooves Hip Hop du UK Rocker’s, les méandres mystiques du dub ou encore les mélodies chatoyantes de la musique africaine, Obidaya s’est créé un univers musical unique et riche.

Interview à découvrir en page 26

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zion D'HiVER 2014Programmation du samedi 8 mars

JayadevaÉlevés dès le plus jeune âge à la culture Roots, les membres du crew ont grandi dans la capitale des festivals "Reggae Music" en France (Jamaican Sunrise, Jah Sound, Garance Reggae Festival…). La jeune formation évolue entre rocksteady et roots et propose

une combinaison unique de roots original aux accents très "frenchy".

iphazeAprès l'arrivée massive du dub en France à la fin des années 90, de nombreux groupe aux sonorités "mystiques" parcouraient le pays, et ouvrirent ainsi la porte à d'autres projets. Il en est ainsi pour I Phaze qui vous captivera dès votre première écoute,

avec leur énergies et leurs basses hors normes.

After All Sound System (FULL STACK) FEAT PITCH UP & S'KAYASound system reggae crée en 2002 à Montpellier il commence par faire danser les dancefloor montpellierains avec de nombreuse soirées dans les bars et de nombreuses free party. Puis s’en est suivi les premieres parties de soirée ragga jungle et drum, et quelque dates au coté de papet J (massilia sound system). En 2006 After All revient sur la région Marseillaise….back to di roots!!!!

Riddim Tuffa feat El Fata (uk)Le deejay londonien El Fata retrouve les Ecossais de Riddim Tuffa qui lui produisent son nouvel EP. Depuis cette big combinaison a fait ses preuves dans de nombreuses soirées partout en Europe. Au point d’arriver, après un long travail de studio, à un premier EP, "Dancehall Style". Le riddim sonne plus dub stepper qu’à l’accoutumée, avec un tempo élevé et une basse prédominante, comme pour faire

tomber les murs de Babylone !

dUB areNa : aFter aLL SoUNd SYStem meet riddim tUFFa (Uk)

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ExPo-PHotopar On The Roots tout le mois de Février à la médiathèque de

Laudun. l'expo photo sera visible au Forum les 7 et 8 mars.Standard médiathèque : 04 30 69 80 20

Adresse : Espace François Mitterrand, 225 rue de Boulogne, 30290 LaudunHoraires d'ouverture au public :

Du lundi au vendredi de 14h00 à 19h00mercredi matin de 09h00 à 12h00

PRojECtionFilm documentaire "Marley" au cinéma de Laudun,le jeudi 6 mars à partir de 20H.Entrée gratuite (dans la limite des places disponibles).

Le oFF (GratUit)

zion ViLLagELe samedi 08 mars de 14H à 17H30 : L'espace extérieur du Forum renommé pour l'occasion "ZION VILLAGE" est ouvert à tous pour vous permettre de venir visiter le marché. Animations et Reggae

Music toute l'après midi !

CLôtuRE Du fEstiVaLLe dimanche 9 mars à partir de 14h, L'ensemble de l'équipe du Zion d'Hiver vous donne rendez-vous au Bar du Midi à Laudun, pour une

dernière après midi de détente…

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the GLadiatorS

Bonjour et merci de prendre le temps de nous répondre. 40 ans de carrière et plus de 40 albums, peu de groupe, même hors du reggae, ont un tel parcours derrière eux, Quel est votre recette magique ?Tout d'abord, nous aimons ce que nous faisons et nous avons une équipe forte et soudée. Le plus important c'est d'être fidèle à soi-même et à son entourage. Nous sommes des "messagers" !

Vous avez vu le reggae traversé les époques. Qu'est ce qui a changé dans cette musique aujourd'hui ?Le reggae roots a besoin de l'attention des médias car cette musique a toujours été la musique du peuple et personne ne peut changer cela. C'est la forme de protestation pour exprimer ce que les gens ressentent : la compassion, les changements réclamés par le peuple ; et qu'on tente de cacher au public par la censure.

intERViEwInterview The GLADIATORS par Wya (Traduction: Tonton Alex)

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intERViEw

Rien n'a changé vraiment mais à l'heure des technologies de pointe certains tentent de discréditer cette forme d'art musical libérateur et spirituel, mais personne ne peut l'arrêter. Un tas de jeunes maintenant chantent du reggae, poussent la voix, et diffusent le message sans même le savoir.

Le public européen et particulièrement français est très fan du roots reggae, comment expliquez vous ça ?Le public européen est très expérimenté musicalement parlant, et tous les groupes roots sont composés d'instrumentistes. Aussi nous consolons l'esprit des gens et leur donnons de l'espoir... Les Français sont des révolutionnaires et cette musique les aide à se plonger dans le passé pour mieux se tourner vers l'avenir. Le reggae peux les calmer en ces temps et les aider à trouver stratégiquement la voie à suivre pour faire face à Babylone ! Haha ! Oui vous savez...

Quel est votre meilleur souvenir de concert en France ?Nos voyages en France ont été et sont toujours super ! Les français aiment les Gladiators autant que nous les apprécions et ils ont toujours su nous accueillir chaleureusement. Nous aimons tous les concerts en France et certains sont exceptionnels. Jouer en France est toujours un rêve pour les Gladiators , "nous aimons la France".

Pouvez vous nous racontez votre rencontre avec Droop Lion, votre nouveau chanteur ?Et bien, Droop Lion ("The Lion") est le petit-neveu de David Webber, l'un des premiers membres du groupe avec Albert Griffiths et Errol Gradinson. Si tu entends la voix de Droop Lion, tu te rendras comptes qu'il est de la lignée, son ADN a été planté dans le groupe depuis un moment. Il a été découvert par Cabel "Jeffery" Stephenson (ancien manager d'Albert Griffiths et des Gladiators) qui est devenu son manager après l'avoir rencontré. Il chante l'œuvre mystique du Tout-Puissant. Nous lui avons parlé et ce jeune

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était la bonne personne. Écoutez le nouvel album à venir avec Droop Lion au chant, avec des chansons comme "Jah Works", "Naturallity", "Hello Carol", "Bongo Red, Roots Natty" et avec certaines de ses propres compositions style Gladiators comme "Ghetto Life and Faith". Le Lion est grand ! Vous devez le voir, il est magique.

Un dernier message à communiquer au public français ?Nous tenons à dire aux Français de continuer à écouter de la bonne musique, la diffuser et répandre son message. Nous aimons la vie, nous aimons nos fans et tous les gens, toujours à la recherche de votre indéfectible soutien. Comme d'habitude n'oubliez pas, vous devez avoir la foi comme seul but pour survivre. Nous attendons avec impatience de vous rencontrer au cours de la tournée des Gladiators avec Droop Lion. Courez chercher le nouvel album studio !

Merci d'avoir pris le temps de nous répondre, on se donne rendez-vous le 8 mars pour le ZION d'HIVER FESTIVAL.

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intERViEw

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aLex GroNdeaU

Certains de nos lecteurs savent bien qui tu es et d’autres beaucoup moins. Tu es un personnage aux multiples casquettes, Peux-tu nous en dire un peu plus sur toi et ton parcours?Je suis romancier, fondateur de reggae.fr et Maître de Conférences à l’Université Aix-Marseille. Mon second roman, Génération H m’a permis de fusionner toutes mes activités puisqu’en racontant le road trip d’une bande de jeunes dans la France des années 90 et leur découverte des premières free parties, des premiers festivals de reggae et des sound-systems, je reviens sur les quatre cent coups qu’on pouvait faire à cette époque là où nous étions, j’en parle dans le livre, de véritables têtes chercheuses d’existence. La littérature m’a amené à parler d’un important sujet de société, l’entrée du cannabis dans les mœurs de la société française et vu que la production musicale me titillait depuis des années, nous avons produit une compilation avec 23 artistes reggae que nous offrons à tous les lecteurs du livre. C’est une très belle histoire à laquelle je n’aurais pas crûe quand je naviguais dans les milieux underground du sud de la France…

intERViEwInterview d'Alexandre Grondeau par Saï

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Avec “Génération H”, ton second roman après “Pangée” (que je recommande vivement à tous (ed. La lune sur le Toit), tu parles d’un sujet sensible et controversé qu’est le cannabis, ou “H” si l’on se réfère au titre de ton roman, au sein de la société actuelle. Alors pour toi quelles questions devraient se poser les pouvoirs politiques et de quelle manière pourraient-ils faire avancer le débat sur ce sujet?Pour moi la littérature est faite pour déranger, appuyer là où ça fait mal, questionner les tabous de notre société. Les aventures des héros de Génération H questionnent le rapport de la jeunesse à l’hédonisme, à la quête de plaisirs, au fait de désirer brûler sa vie coûte que coûte. Le stéréotype renvoyé par les médias bien-pensants voudrait que ces jeunes gens avides de découvertes et de bringues soient totalement inadaptés dans notre société, or, les héros de mon roman sont aujourd’hui très bien insérés dans la société, ils sont patrons d’entreprises, artisans, éducateurs, professeurs… ils sont comme tout un chacun et souhaitent être considérés comme des gens responsables par la société, pas être infantilisés.

Mais qui fait partie de cette Génération H concrètement?Toutes les personnes qui considèrent que le pétard est rentré dans la culture française au même titre que le pinard. De 17 à 77 ans, les membres de la Génération H sont des bons vivants, qui participent à la construction du pays en payant des impôts et qui aimeraient être tranquille quand il s’agit de fumer.

Créateur du plus gros site internet d’Europe dédiés aux musiques Jamaïcaines (www.reggae.fr), quelle est aujourd’hui ton opinion sur la place qu’occupe le reggae dans les charts Français et Européens et penses-tu que cette place à évoluée ces dix dernières années? Le reggae est une musique révolutionnaire, pas une musique de "baba cool" comme certains aimeraient la présenter. Le message porté par Peter Tosh, Bob Marley ou Dennis Brown est l’émancipation des peuples vis-à-vis de leurs dirigeants et de leurs maîtres. C’est donc une musique qui dérange et que les médias prennent un malin plaisir à occulter. C’est la raison pour

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laquelle j’ai créé il y a bientôt dix ans les Victoires du reggae ©, autrefois appelés les web reggae awards, car j’en avais marre de ne jamais voir les artistes que je défendais récompensés ou même nommés aux victoires de la musique. Aujourd’hui rien n’a

changé, alors que le reggae est une des musiques les plus populaires de métropole, les médias n’en parlent pas sinon pour nous caricaturer… C’est triste mais c’est la raison pour laquelle nous nous battons avec toute l’équipe de reggae.fr et que chaque jour nous publions de nouveaux dossiers, articles, mix, chroniques et produisons autant de vidéos sur le site !

Parlons reggae. Raconte nous ton plus vieux souvenir, ta rencontre avec cette musique?Comme beaucoup de minots, j’écoutais du rock alternatif, du punk, les Sex Pistols, les Clash et puis j’ai très vite compris que le reggae était une musique qui m’allait à merveille. J’adorais sa diversité, ses messages tournant autour de la contestation du pouvoir établi, de l’hédonisme, de la liberté de penser et l’autonomie pour tous, ses duos basse/batterie endiablés, les productions de Lee Perry, les dubs de King Tubby, la voix rauque de Buju Banton, le talent de la scène One Drop, des artistes français qui s’appropriaient le son jamaïcain et anglais ! Pour moi cette musique était une évidence… Elle l’est encore aujourd’hui.

Le ZION d'HIVER te laisse cette année une carte blanche pour la première soirée du festival. Les liens entre littérature et musique sont rares, Comment est née l'idée de ce projet ?Je tiens d’abord à dire que cette soirée Génération H a lieu parce qu’on a vraiment eu un super feeling avec les gens du Zion Garden ! On partage beaucoup de points communs, on s’est tout de suite entendu sur plein de choses et ils ont soutenu mon livre comme peu de monde alors que le CSA me posait des soucis. Ils ont aimé Génération H, ils ont apprécié la compilation et l’idée de faire un mini festival autour du livre et des artistes me trottaient dans la tête mais sous forme de rêve. En discutant avec Wya et Edgar notamment, on s’est rendus compte que c’était possible et quand j’ai proposé le projet à mes potes artistes, ils ont tous voulu soutenir la démarche pour montrer au CSA qu’on existe, on est là, et pour longtemps. On montre ainsi que littérature, musique et conscience sociale font bon ménage.

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Soom tPrincesse raggamuffin

Soom T nous accordait un bel entretien il y a quelques mois. Partons donc à la découverte de la princesse raggamuffin de Glasgow !

Raconte-nous ton parcours musical.J'ai toujours aimé chanter. Quand j'avais 9 ans, j'aimais beaucoup la poésie et mon père m'encourageait. C'était un super poète et chanteur. J'ai toujours aimé la musique, c'était ma passion. Quand j'étais très jeune, à l'école, j’enregistrais beaucoup de sons de la radio et je passais le plus clair de mon temps avec mes écouteurs à écouter la musique que j'avais enregistrée. J'écoutais tous les styles de musique imaginables. C'était en moi. J'étais très isolée, je n'avais pas beaucoup d'amis et j'étais toujours seule. Mais les artistes étaient mes amis. C'est eux que j'écoutais.

Tu as un style très original qu'on n'a jamais entendu dans le reggae. Comment le définirais-tu ?J'espère que les gens le voient comme quelque chose de spirituel car c'est ce que je pense faire. Quand je chante, j'oublie complètement ce qui se passe autour de moi. Je suis connectée avec quelque chose de supérieur et j'essaye de créer une ambiance agréable. Je ferme les yeux et je chante en me laissant aller.

intERViEwAuteur: Ju-Lion pour REGGAE.FR / Photos : On The Roots / REGGAE.FR

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Tu as des origines indiennes. Est-ce que cette culture t'influence quand tu crées ta musique ?Beaucoup de gens me disent que je leur fais penser à Supercat et que j'ai une intonation indienne quand je chante. C'est vrai que quand on écoute bien mes mélodies il y a quelque chose d'indien. Ça touche aux techniques vocales indiennes. C'est normal car j'ai été influencée par mes parents qui sont tous les deux d'excellents chanteurs ; ma mère du côté penjabi et mon père du côté musique hindi. Donc c'est une balance. Et j'ai vécu pendant un an en Inde, je suis allée à l'école là-bas. De toute façon, quand je chante, j'utilise mon cœur donc je suis influencée à 100 % par mes racines. On ne peut pas renier ses racines.

As-tu déjà chanté en Inde ?Oui deux fois. C'était génial ! L'année dernière, j'ai fait une petite tournée là-bas. On est passé à New Delhi, à Mumbai, à Pune et à Goa. J'ai vu ma famille que je n'avais pas vue depuis 20 ans, c'était tellement émouvant. Il y avait mes tantes, mes cousins. C'était dingue.

Maintenant que tu fais partie de la scène reggae, tu t'intéresses plus à la musique jamaïcaine ?Oui, j'aime ça. Mais quand j'ai commencé, c'était nouveau pour moi. Je me suis rendue compte de la diversité de cette musique. J'ai découvert la culture sound system et le roots foundation. Puis j'ai côtoyé quelques vétérans roots sur des festivals et j'ai découvert de plus en plus d'où venait cette musique. Mais vraiment, quand j'ai commencé à faire du reggae je n'y connaissais rien. J'étais comme une hérétique qui ne connaissait pas les racines de cette musique. C'est pour ça que j'ai créé mon style bien à moi, car je suis arrivée avec une idée complètement différente.

Tu as travaillé avec beaucoup de producteurs et de riddim makers. Quelle collaboration a été la plus efficace selon toi ?C'est sûrement avec Mungo's Hi-Fi, parce que notre collaboration n'a rien à voir avec du business. Quand je chante pour d'autres labels ou producteurs

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comme Jahtari, on conclut un deal ; on fait des affaires. Bien sûr, on passe des moments à créer la musique ensemble, mais ils font appel à moi parce qu'ils aiment ce que je fais, pas parce que nous sommes amis. Quand on est un artiste très demandé comme moi, il faut faire attention aux histoires d'exclusivité, aux contrats que l'on signe et tout ça, car ça reste du business. Avec Mungo's, je n'ai jamais ressenti ça car ce sont des amis et cette relation d'amitié passe avant tout lorsqu'on travaille ensemble. Tout ce qu'on a fait ensemble a toujours été naturel. Nos collaborations ont toujours commencé par une après-midi banale où je passais juste voir Craig pour manger un bout et fumer quelques

joints. Mungo's Hi-Fi c'est vraiment ma famille. Je les aime de tout mon cœur. Quand je ne les vois pas pendant plus d'un mois, ils commencent vraiment à me manquer. C'est important d'avoir des gens comme ça près de soi, car en tant que chanteuse, j'ai eu des expériences très dures avec d'autres producteurs. Vous savez, dans le reggae, il y a beaucoup de gens qui se prétendent « conscious », mais ils ne le sont pas du tout. C'est aussi pour cette raison que j'ai créé mon propre label.

Quels sont les producteurs français avec qui tu as déjà collaboré ?Il y en a plein. En ce moment je suis sur un projet avec Tom Fire. Il y a plein d'autres Français avec qui je projette de faire des trucs, mais je ne peux pas en parler car ce ne sont que des projets pour l'instant. Mais ceux avec qui je me sens le plus proche c'est Stand High Patrol. Je les aime beaucoup. C'est ma famille. On a exactement la même vibe. Ils m'ont présenté un gars avec qui je vais très bientôt travailler aussi, il s'appelle Stepart et il a beaucoup de talent. J'ai aussi bossé avec Livity Reggae de Lyon. On prépare d'ailleurs un album roots ensemble qui sortira sur leur label.

Y a-t-il quelqu'un en Europe ou dans le monde avec qui tu aimerais collaborer?C'est une question très difficile. Mais j'ai rencontré dernièrement Mad Professor et j'ai beaucoup aimé sa vibe. J'aime bien sa musique et je suis sûre qu'on va faire quelque chose ensemble un jour.

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"Freedom of the Soul" est le dernier album de Mo'Kalamity & The Wizards. On a pu entendre les notes de "Frontline" sonner sur France Inter et le crew a été programmé sur Canal +, bref que du bon pour cette artiste complète au génie et au talent incontestable, qui nous a accordé un peu de son temps à l'occasion d'une journée promo très chargée où elle était accompagnée par Kubix son guitariste.

Reggae.fr: Ton dernier album remonte à quelques années maintenant. Que s'est-il passé pour toi avant la sortie du nouveau "Freedom Of The Soul" ?Mo'Kalamity: "Deeper Revolution" était sorti en octobre 2009, mais j'ai dû attendre un an et demi avant de trouver un distributeur et de pouvoir le vendre dans les bacs nationaux. Ces démarches ont pris beaucoup de temps. Ensuite il y a eu toute la phase de préparation et de création de "Freedom Of The Soul" qui a duré à peu près un an. Et bien sûr, pendant toute cette période, on a fait pas mal de concerts.

On t'a vu aussi sur quelques sound systems...J'ai toujours gravité autour des sound systems, que ce soit en tant que public ou en tant qu'artiste. J'ai été sollicitée par plusieurs producteurs qui ont sorti des maxi 45T avec ma voix. Le premier date de 2007. Et naturellement, quand ces

intERViEwAuteur: Guiz pour REGGAE.FR

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producteurs m'invitent sur leurs soirées, je viens. Ça s'est passé avec Roots Meditation notamment.

Parle-nous de la production de "Freedom Of The Soul"J'ai créé mon propre label, Sofia Thea Records, essentiellement pour m'autoproduire. Et c'est grâce à ce label que j'ai produit ce 3ème album. Ça reste un micro label, car je n'ai pas réussi à trouver des partenaires pour en faire quelque chose de plus important, mais ça me va très bien comme ça.

Tu travailles toujours avec les mêmes musiciens, les Wizards. Comment collaborez-vous ensemble sur la création des morceaux ?Je suis auteur-compositeur de tous mes morceaux. Donc je commence à travailler toute seule dans mon coin et après on se retrouve tous ensemble. J'arrive avec des morceaux quasiment entiers, je leur chante les lignes de basse... Les Wizards apportent leur pâte essentiellement sur les arrangements et les intros et fins de morceaux. Ils ont un sacré savoir-faire dans ces domaines.

Kubix, tu es le guitariste des Wizards. Qu'est-ce qui te plaît dans le travail avec Mo'Kalamity ?Kubix: Je suis fan de sa musique depuis la première fois qu'on a joué ensemble. J'adore sa façon de nous présenter un nouveau morceau avec juste sa guitare acoustique et sa voix. Elle a une inspiration qui m'attire beaucoup et il faut avouer qu'on a un contact humain très facile ensemble.

Mo, on a l'impression que tu t'es laissée aller vers de nouvelles influences, notamment plus soul. C'est quelque chose de naturel ?Mo'Kalamity: Oui. Je n'ai pas forcément cherché à donner une couleur particulière, je me suis laissée aller. Entre temps, j'ai aussi appris à jouer de la guitare avec Kubix. Ça m'a beaucoup aidé dans la création des mes morceaux et je crois que ça a fait évoluer ma voix. Tout à coup, je pouvais m'accompagner toute seule et explorer plus de choses parce que la guitare c'est un instrument qu'on peut emmener partout et on peut en faire quand on veut. Ça amène forcément à expérimenter plus de choses.

photo : Philippe Campos

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Dans cet album, tu chantes une chanson en créole cap-verdien. Pourquoi avoir attendu le troisième album pour utiliser cette langue ?Je ne sais pas. C'est en référence au voyage qu'on a fait là-bas avec le groupe et aussi à l'envie de me reconnecter à mes racines. J'avais envie aussi de me livrer, de donner quelque chose de moi. Je ne calcule jamais dans quelle langue je vais chanter tel ou tel morceau. Je laisse l'inspiration venir et je la prends comme elle est.

Parle-nous du morceau "Frontline".Je trouve qu'on est arrivé à une certaine limite dans notre façon de vivre ensemble, d'exploiter la nature et dans différents domaines. Cette chanson c'est pour dire que c'est à nous d'agir pour ré-écrire notre histoire.

Quels souvenirs gardes-tu de l'enregistrement de "Freedom Of The Soul" ?Plein de bons souvenirs. On était dans la campagne, en dehors de Paris, totalement immergés dans l'enregistrement. Les Wizards se sont tous fortement impliqués et on a passé de super moments d'unité et de partage. Je garde aussi de bons souvenirs des sessions mix avec Fabwize qui a fait un travail extraordinaire. C'est vraiment un génie du son qui fait ressortir exactement ce qu'il faut au bon moment. Il avait parfaitement compris ce qu'on avait voulu faire à l'enregistrement.

Un dernier mot ?Merci à tous ceux qui soutiennent les artistes indépendants et le reggae music. One Love.

phot

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B /

dub

livity

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Pourriez-vous nous raconter votre rencontre, comment s’est créé l’histoire d’Obidaya?Cela s'est passé dans l'est Parisien en 2008, on était tous issus de formations reggae différentes (Natural-I , Zedou crew, Bamboul etc...). C’était avant tout une rencontre musicale. On s'est tous retrouvés autour de la musique roots des années soixante-dix et des grands trio vocaux jamaïcains. Cela faisait déjà quelques temps qu'on reprenait des classiques reggae (abbyssinians, the meditation, the gladiators etc...) qu'on interprétait dans la rue et devant les terrasses des cafés. L'idée de monter un groupe autour des compositions des quatre chanteurs est donc venue naturellement. Le nom "Obidaya", inspiré par le répertoire jamaïcain ( Devon Irons - Catch de vampire ) illustrait parfaitement notre amour du roots.

Quel est votre plus beau souvenir ensemble en tant que groupe de musique?Depuis ces 4 dernières années que de souvenirs mémorables! Une expérience humaine, familiale, qui continue encore aujourd’hui! Un de nos plus beau souvenirs restera sûrement notre concert au Petit Bain pour la sortie du premier album, soirée que nous avons organisée de A à Z et pour laquelle on a mis en place un big show. On rentrait d'une tournée très intense en Allemagne et en Pologne qui nous a beaucoup appris scéniquement, ça nous tenait à cœur de partager ça avec notre public. Ça faisait longtemps qu'on n'avait pas joué à Paris, les gens étaient chauds et on a rarement passé un aussi bon moment sur scène.

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oBidaYaLe tour de la question by Saï

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Le public ne connait que la partie visible du groupe sur scène, combien êtes-vous réellement à travailler sur ce projet et quel est le rôle de chacun des membres?Actuellement nous sommes neuf, trois chanteurs et six musiciens, plus notre ingénieur du son. Chacun s'investit en dehors de la scène pour faire avancer le projet (booking, management, gestion,etc...) Nous avons notre propre label associatif : Natural Prod' qui travaille au développement du groupe et nous offre un cadre administratif. Tout au long de ces quatre années, beaucoup de gens nous ont soutenus et aidés (graphiste, photographe, organisateurs etc..) la liste est longue et on ne les oublie pas: merci à eux.

Qu’auriez-vous à répondre à ceux qui disent encore que le véritable et authentique reggae vient uniquement de Jamaïque?Le véritable et authentique reggae à été créé en Jamaïque et plus précisément dans les années soixante, il est donc logique que l’âme de cette musique soit la-bas. Depuis elle s'est développé internationalement, elle a évolué et s'est métissée. Nous apprécions particulièrement certains groupes venus d'Angleterre (Misty in Roots, Aswad, Steel Pulse) des Iles Vierges (Midnite, Dezarie) et on trouve du bon reggae partout dans le monde, les meilleurs n'étant pas forcément les plus médiatisés.

Quelle est la question que l’on ne vous pose jamais mais à laquelle vous aimeriez pourtant bien répondre?On nous pose rarement des questions précises sur notre musique, les aspects techniques et spécificités du reggae "roots". C'est vrai qu'en tant que passionnés ce sont ces petits détails qui font la différence : qu'est ce que le son "roots" ? Peut-on en faire de nos jours ? Pour nous c'est une musique qui se rapproche au maximum de l'acoustique, loin des vocodeurs et sons numériques en vogue. Des harmonies vocales inspirées du blues et de la soul accompagnées d'une rythmique simple et efficace.On s'efforce de perpétuer la tradition tout en y apportant notre touche personnelle. C'est important pour nous de se rapprocher de nos racines africaines grâce aux percussions et à la flute, tout en dénonçant le monde dans lequel on vit, à travers nos lyrics et les thèmes abordés dans nos chansons.

Jah love

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De nombreuses personnes et entreprises soutiennent notre démarche associative par des dons, des prêts de matériel ou des

financements. Sans elles, le Zion Garden ne pourrait exister.

Tous les bénévoles remercient particulièrement :La commune de Laudun L'Ardoise, l'agglomération du Gard Rhodanien, le Conseil Général du Gard, les communes de Codolet, Chusclan, Orsan, le Sitdom 30. TV Sud Magazine, Weldom, Monty sport 2000, Régis location, jardinerie Pierre Coulange, menuiserie Chiaramonte, Géco Ingénierie, Netto, Allianz JP Mas, société Grief, société Berlidon, Géa matériaux, magasin El Sol, Fanz Yo, Le café de Paris, le Blue'n Jazz café, Le bar le Posterlon, le restaurant

Dap's....Nos amis Patch Work production, illys PoulpFiction et Ideacorp.

…. tous les annonceurs de ce magazine,…. et tous les commerçants qui nous aident à le distribuer !

mERCi À tous nos PaRtEnaiREs

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PaRtEnaiREs

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CHRoniquE

Studio one since 2002en direct tous les jeudis 21h-23h

102.5 & 90.3 FM (depts 30.13.84.34)sur le Net : www.raje.fr & www.studio1lemission.frla Webradio 24h24 - 7j7 www.studio1lemission.fr

Cornell Campbell, surnommé l'Original Gorgon, voix emblématique de Studio One, Bunny Lee ou encore Niney The Observer, revient avec un excellent album sorti en juin 2013 : New Scroll,

produit par Zion High Production.

Né à Kingston en 1945 il commence à chanter à l’âge de 11 ans. Avec des titres incontournables comme "Queen of the Minstrels", "Natty dread in Greenwich" ou "Investigator", il

marque son empreinte de Love Singer à jamais !Après un passage inoubliable au Garance Reggae Festival 2013, l’album New Scroll qui comporte 9 titres inédits et 4 dubs est tout simplement dans la tradition du reggae des

années 70.Recommandé par la team Studio One l’émission !

Cornell Campbell nouvel album : New Scroll

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mots CRoisésspécial génération H

Verticalement :1. Synonyme de défoncé2. Long tissu coloré qui sert de foulard mais également de sari pour le shilom4. Pseudonyme de l'auteur du roman5. Variété de haschisch provenant du Maroc7. Mélange tabac-haschisch

Horizontalement :2. Instrument pour fumer qui peut être en bambou3. Mot jamaïcain signifiant tranquille, serein, positif6. Fumer sans avaler la fumée8. Il est un dérivé du reggae dans une version plus digitale et saccadée9. Petit joint, souvent à l'usage d'une seule personne, roulé avec une seule feuille

Pour recevoir les solutions, envoyez à mail à : [email protected]

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Pour recevoir les solutions, envoyez à mail à : [email protected]

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Ingrédients(Pour 6 personnes)

• 600g de riz• 100g de protéines de soja• 30g de lentilles corail• 75cl de lait de coco• 5 feuilles de blettes• 4 courgettes• 3 carottes• 1 oignon• 1 poivron• 1 tomate• Huile, épices, aromates

Préparation1. Eplucher les carottes et l'oignon. Lavez le poivron et videz-le de ses pépins.

Coupez le tout finement.2. Faire chauffer l'huile dans une casserole afin d'y faire revenir les légumes.3. Eplucher les courgettes et les couper en rondelles. Les ajouter aux carottes,

oignon et poivron et remuer le tout.4. Une fois les légumes légèrement dorés, ajouter les lentilles. Recouvrir cette

préparation d'eau bouillante.5. Couper les feuilles de blettes et la tomate et les incorporer dans la cuisson.

Épicer et ajouter les aromates.6. Ajouter le lait de coco puis laisser mijoter 10 minutes.7. Cuire le riz dans un autre récipient. Faire de même pour les protéines de soja.8. Servir le riz, recouvert de la préparation de légumes et des protéines de soja.Régalez-vous !

Recette par Ras Tatouille [email protected] Ras Tatouille sur son stand ITAL FOOD les 7 et 8 mars au ZION d'HIVER !

riz coco de saisonRECEttE

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