2 // RappoRt annuel 2013
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éditorial
2013 a été une année « marquante » d’un point de vue météorologique, avec 71 épisodes de
vigilance, en lien direct avec la mission première de sécurité des personnes et des biens qui
est celle de Météo-France.
le très fort taux de notoriété de la carte de vigilance, connue de 9 français sur 10, s’est
confirmé en 2013. l’établissement a en outre continué d’améliorer les modalités de diffusion
de l’information météorologique et scientifique à tous ses publics, et ce en utilisant toute la
palette d’outils de communication à sa disposition : Internet, réseaux sociaux, applications
mobile et tablettes… et mettre ainsi au service de tous les améliorations de la prévision
opérationnelle ainsi que les informations relatives au climat et au changement climatique.
l’établissement a également renforcé ses moyens de calcul intensif, avec l’acquisition de
nouveaux supercalculateurs dont la mise en production sera effective dès l’année prochaine,
multipliant ainsi par 12 la puissance de calcul réelle de Météo-France. Cela permettra de
mettre en œuvre de nombreuses améliorations en prévision opérationnelle, mais aussi
d’envisager une participation ambitieuse de Météo-France au prochain rapport du GIeC.
Beaucoup d’enjeux attendent Météo-France, service national de la météorologie et du climat,
en 2014 et pour les années à venir. Sans les citer de manière exhaustive, je pense en particulier
au renforcement de l’attention portée à la satisfaction de tous nos clients, à l’amplification de
la coopération européenne pour la fourniture de services météorologiques à l’aviation dans le
contexte du ciel unique européen, au développement des services climatiques, à la poursuite
des transformations de l’établissement, avec un soin particulier apporté à l’accompagnement
social des personnels concernés, dans le cadre d’un projet collectif dont le sens est compris
par chacun.
pour cela, je sais pouvoir compter sur l’engagement des personnels de Météo-France qui
continueront de jouer le rôle de « passeurs » entre la science fondamentale et les décisions
opérationnelles de l’ensemble des utilisateurs d’informations météorologiques et climatiques.
Jean-Marc laCave
page 6 // Météo-France,service météorologique et climatique national. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
page 7 // Repères 2013. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
page 7 // organigramme
page 9 // page 11 // une contribution importante au 5e rapport du GIeC. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
page 12 // l’amélioration des prévisions du temps et des analyses climatiques au cœur de la nouvelle stratégie scientifique de Météo-France. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
page 13 // un nouveau supercalculateur au service des prévisions météorologiques et de l’étude du climat
page 16 // 4.1assurer la sécurité météorologique et participer à la prévention des risques. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
page 24 // 4.2assurer l’assistance météorologique à la navigation aérienne . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
page 29 // 4.3Développer des services pour les professionnels et le grand public . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
page 32 // 4.4enseigner, diffuser et accompagner
1.. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
METEO FRANCE EN BREF
2.. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
METEO FRANCE, ACTEUR DU
DéVELOPPEMENT DURABLE
3.. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
FAITS MARQUANTS
4.. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
missionset
ACTIVITéS
SommaireRappoRt annuel 2013
SommaiRe inteRactifCliquez Sur le Chapitre de votre Choix
SUITE sommaire
page 40 // 5.1activités de recherche. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
page 45 // 5.2observation et infrastructures essentielles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
page 50 // 5.3prévision météorologique. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
page 55 // 5.4Étude du climat et développement de services climatiques
page 64 // 6.1 Coopérations avec les organismes européens. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
page 66 // 6.2 organisation météorologique mondiale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
page 67 // 6.3 l’expertise de Météo-France à l’international
page 72 // 7.1 la poursuite du plan de resserrement territorial. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
page 73 // 7.2 Gestion administrative et financière. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
page 76 // 7.3 Gestion des ressources humaines. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
page 77 // 7.4 Météo-France, un établissement éco-responsable. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
page 79 // 7.5 un système qualité mature et en voie de simplification
page 81 // Glossaire. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
page 83 // Conseil d’administration . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
page 84 // Comité scientifique consultatif
5.. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
domainesd’expertise
6.. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
METEO FRANCEACTEUR DE LA
MéTéOROLOGIEMONDIALE
7.. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
VIE DEL’ÉTABLISSEMENT
8.. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
annexes
SommaireRappoRt annuel 2013
5 // RappoRt annuel 2013
retour sommaire
METEO FRANCE eN BreF
1
6 // RappoRt annuel 2013
retour sommaire
MÉTÉO-FRANCE, service
météorologique et climatique
national
Service météorologique et climatologique national,
Météo-France a plusieurs missions : le développe-
ment et la maintenance d’un réseau d’observation, la
collecte et le traitement de données climatologiques,
la prévision du temps, l’élaboration de projections cli-
matiques et enfin la recherche et la formation sur les
différents domaines de la météorologie et du climat.
une des forces de Météo-France est de couvrir tous
les champs, de l’opérationnel à la recherche, à toutes
les échelles de temps (de la prévision du temps dans
l’heure qui vient jusqu’aux projections climatiques sur
plusieurs siècles) et d’espace (de la prévision globale
jusqu’à la prévision à maille fine). les utilisateurs finaux
de services dans le domaine de la météorologie et du
climat bénéficient ainsi directement des avancées de
la science.
au plan international, l’établissement est un des
services météorologiques de référence. Météo-France
est un des rares acteurs à développer et exploiter un
modèle de prévision numérique global. en outre, ses
chercheurs apportent une contribution reconnue à la
recherche sur le climat et le changement climatique,
notamment dans le cadre des travaux du Groupe
d’experts intergouvernemental sur le climat (GIeC).
Météo-France joue enfin un rôle significatif au sein des
principaux organismes de coopération météorologique :
l’organisation météorologique mondiale (oMM), le
Centre européen pour les prévisions météorologiques à
moyen terme (CepMMt), euMetSat, (l’opérateur des
satellites météorologiques européens) et euMetnet,
(le réseau européen des services météorologiques).
la mission première de l’établissement consiste à
assurer la sécurité météorologique des personnes et
des biens. elle se traduit notamment par l’élaboration
d’une carte de vigilance météorologique signalant les
phénomènes dangereux, leurs conséquences et les
précautions à prendre pour se protéger. Météo-France
contribue également à la gestion de risques naturels
(gestion des risques d’inondation et de sécheresse)
mais aussi de risques sanitaires et technologiques
(surveillance de la qualité de l’air, pollens, prévision de
la dispersion de pollutions accidentelles – chimiques
ou nucléaires – dans l’atmosphère ou à la surface
de la mer…). Cette mission impose une surveillance
permanente 24 heures sur 24 de l’atmosphère, de
l’océan et du manteau neigeux. Météo-France apporte
enfin une assistance opérationnelle aux forces armées,
que ce soit sur le territoire national ou sur les théâtres
d’opérations à l’étranger.
Dans le domaine aéronautique, Météo-France est le
prestataire exclusif de l’assistance météorologique
pour la navigation dans l’espace aérien sous juridiction
française, dans le cadre du Ciel unique européen
(Cue).
au-delà de ses missions institutionnelles, l’établisse-
ment propose des produits et des services aux profes-
sionnels et au grand public sur des supports multiples :
Internet, téléphonie fixe et mobile, sites dédiés ainsi
que par le biais des médias. Ces services concernent
tout un ensemble de professionnels pour lesquels une
information météorologique adaptée constitue un outil
indispensable d’aide à la décision.
Ces missions et activités sont soutenues par une
politique d’innovation ambitieuse. en coordination avec
leurs partenaires français et internationaux, les équipes
de recherche de Météo-France travaillent notamment à
développer les futurs outils de la prévision numérique
du temps, à réduire les incertitudes sur les scénarios
climatiques et à favoriser le développement d’un
système intégré entre météorologie et climat.
Météo-France exerce ses missions au service de trois grands types de clients :
1 • les clients institutionnels en charge de la sécurité des personnes et des biens, Défense...
2 • le secteur aéronautique ;
3 • les professionnels de divers secteurs économiques (énergie, collectivités, Btp, etc.), ainsi que le grand public.
7 // RappoRt annuel 2013
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repères 2013
Des représentants de
86 pays accueillis à Météo-France
9français sur
10 connaissent la
carte de vigilance (enquête Credoc)
71épisodes
de vigilance météorologique
118articles publiés
dans des revues scientifiques à
comité de lecture
3 364salariés
Organigramme de météO-France au 1er janvier 2014
7 INTERRÉGIONSEN MÉTROPOLE
• ÎLE-DE-FRANCE-CENTREMarie-Geneviève Renaudin
• NORDClaudine Bourhis
• NORD-ESTYves Grégoris
• CENTRE-ESTDominique landais
• SUD-ESTFrançoise Marche
• SUD-OUESTGwenaëlle Hello
• OUESTMichèle Champagne
4 INTERRÉGIONS
en OUTRE-MER
• ANTILLES-GUYANEvictorine pérarnaud
• LA RÉUNIONemmanuel Cloppet
• POLYNÉSIE FRANÇAISEYann Guillou
• NOUVELLE-CALÉDONIEphilippe Frayssinet
PRÉSIDENT-DIRECTEUR-GÉNÉRALJean-Marc lacave
SECRÉTARIATGÉNÉRAL
Cécile arcade
RESSOURCESHUMAINES
Yve Ferry-Delétang
STRATÉGIE
Christophe Maocec
COMMUNICATION
Marie-ange Folacci
DIRECTEUR GÉNÉRAL ADJOINT
olivier Gupta
SYSTÈMESD’OBSERVATIONS
ET D’INFORMATION
Yves Gleyzes
PRÉVISIONET
CLIMATOLOGIEFrançois lalaurette
RECHERCHEphilippe Bougeault
QUALITÉJoël poitevin
COMMERCEalain Soulan (pI)
CENTRE DE
TOULOUSEMonique Ciccione
ÉCOLE NATIONALE
DE LA MÉTÉOROLOGIEJean-Marc Bonnet
DIRECTEUR GÉNÉRAL ADJOINT
alain Soulan
8 // RappoRt annuel 2013
retour sommaire
METEO FRANCE, aCteur du
développemeNt duraBle
2
9 // RappoRt annuel 2013
retour sommaire
l’objet même des missions de Météo-France en font
directement un acteur du développement durable.
l’établissement est en effet fortement investi dans
le domaine de l’étude du climat et du changement
climatique et, plus largement, des sciences de
l’environnement, sur lesquelles s’appuient ses activités
techniques (observation et modélisation de l’atmosphère,
expertise du climat…).
Ses prévisions météorologiques contribuent, pour
divers secteurs économiques qui les utilisent (énergie,
agriculture, transport routier, navigation aérienne...), à une
gestion plus respectueuse de l’environnement. Météo-
France réalise également des prévisions intéressant
directement la qualité de l’environnement (qualité de
l’air, dispersion de polluants dans l’atmosphère en cas
d’accident industriel).
enfin, ses missions dans le domaine climatique sont l’une
de ses actions essentielles en faveur du développement
durable : caractérisation du climat (et notamment du
changement climatique), appui aux politiques d’adapta-
tion au changement climatique.
Cette contribution aux politiques de développement
durable s’appuie sur les progrès continus réalisés par
Météo-France dans l’ensemble de ses domaines de
compétences. en 2013, par exemple, un ensemble
de scénarios de changements climatiques a été
produit pour l’outre-mer (polynésie française, nouvelle-
Calédonie, antilles françaises, la Réunion). Des
travaux ont par ailleurs été menés pour mieux
cerner l’impact du changement climatique sur les
événements extrêmes, comme les tempêtes, et
adapter les statistiques climatologiques. les enjeux
sont importants car il s’agit de disposer des bonnes
références pour dimensionner des ouvrages à un climat
futur. on peut également citer le projet eupoRIaS
(European Provision of Regional Impacts Assessments
on Seasonal and Decadal Timescales) auquel Météo-
France participe et dans le cadre duquel l’établissement
développe des produits de prévisions saisonnières
d’humidité des sols et de débits des rivières. l’objectif
est, à terme, de proposer de nouveaux outils pour
améliorer la gestion de la ressource en eau.
autre exemple, dans le domaine aéronautique,
Météo-France a participé, avec plusieurs partenaires
européens, à une vaste campagne de tests de services
innovants, parmi lesquels des services permettant
d’optimiser la trajectoire des avions et donc de diminuer
la consommation de carburant. Dans le secteur des
transports routiers, Météo-France a développé et testé,
durant l’hiver 2013-2014, un système de prévision
de hauteur et de type de neige sur les chaussées. Il
permettra d’améliorer la prévision des épisodes neigeux
sur les chaussées. In fine l’objectif est de contribuer à
l’optimisation des conditions de circulation en situations
hivernales et de réduire l’impact du transport routier sur
l’environnement.
au-delà de ces contributions aux politiques de
développement durable, Météo-France a placé la
réalisation au quotidien de ses propres activités sous le
signe de l’éco-responsabilité. engagée en 2004, cette
démarche se poursuit d’année en année. en 2013,
Météo-France a notamment continué à mener une
politique volontariste en matière de réduction des
émissions de carbone l iées aux déplacements
aériens. l’établissement a aussi mis en place une
expérimentation sur le télétravail. Ces actions
témoignent de la volonté de l’établissement de
s’investir pour contribuer au développement durable.
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hink
stoc
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10 // RappoRt annuel 2013
retour sommaire
FAITS MARQUANTS
3
11 // RappoRt annuel 2013
retour sommaire
UNE CONTRIBUTION IMPORTANTE au 5e rapport du giec
le Groupe d’experts intergouvernemental sur
l’évolution du climat (GIeC) a pour mission d’évaluer
et synthétiser les différentes études sur le changement
climatique publiées à travers le monde. le premier
volet du 5e rapport du GIeC a été rendu public le
27 septembre 2013. Comportant un document
technique et un résumé à l’intention des décideurs, il
dresse un état des lieux scientifique sur les éléments
physiques du changement climatique. pour établir
leurs conclusions, les experts du GIeC s’appuient
notamment sur des publications scientifiques relatives
au changement climatique et sur les résultats de
simulations climatiques numériques, développées par
une vingtaine de centres climatiques dans le monde.
Météo-France fait partie de ce groupe d’organismes
depuis une dizaine d’années.
une des contributions majeures de Météo-France
à ce rapport a été la réalisation de l’ensemble des
simulations du projet international CMIp5 (phase 5 du
Coupled Model Intercomparison Project), et la mise à
disposition des résultats pour analyse par des équipes
de recherche internationales. À la fin de l’année 2013,
on dénombrait près de 200 publications parues dans
des revues scientifiques à comité de lecture utilisant
des résultats issus de ces simulations, effectuées au
Centre de recherche de Météo-France (CnRM-GaMe),
en association avec le Centre européen de recherche et
de formation avancée en calcul scientifique (CeRFaCS).
l’année 2013 a été aussi celle de la publication des
12 derniers articles, avec au moins un coauteur du
CnRM, pris en compte dans le volet 1 du rapport du
GIeC. parmi ceux-ci, sept articles ont comme premier
auteur un chercheur de Météo-France ; ils traitent du
modèle climatique de Météo-France, des températures
simulées sur l’europe ou à l’échelle mondiale par
les modèles de CMIp5, de la confrontation des
résultats de ces simulations aux données sur la
mousson africaine de la campagne aMMa (analyse
multidisciplinaire de la mousson africaine), ou encore
de l’attribution de changements climatiques observés à
des causes naturelles ou anthropiques. Des chercheurs
de Météo-France ont aussi participé à la rédaction de
deux chapitres et d’annexes du rapport, et à la révision
de l’ensemble du texte, et plus particulièrement de son
résumé pour décideurs, jusque dans la phase finale de
son élaboration à Stockholm. l’établissement a, en outre,
participé à de nombreuses actions de communication au
moment de la sortie de ce premier volet.
Simulations de l’évolution de la température à la surface de la terre pour la période 2071-2100 par rapport à 1971-2000, pour le scénario moyen RCp4.5.
12 // RappoRt annuel 2013
retour sommaire
L’AMÉLIORATION des prévisions du temps et des analyses climatiques au cœur de la nouvelle stratégie scientifique de météo-france
la recherche occupe une place essentielle à Météo-
France et vient en support de l’ensemble des métiers de
Météo-France. elle est la source des innovations mises
en œuvre ultérieurement en matière d’observation, de
prévision numérique du temps et du climat. elle permet à
l’établissement d’améliorer sans cesse la qualité de ses
produits opérationnels et d’ouvrir de nouveaux chantiers
pour répondre aux attentes de la société et des pouvoirs
publics. en 2013, une nouvelle stratégie scientifique a été
mise en place pour la période 2013-2020, en accord avec
la dynamique scientifique internationale et les besoins de
l’établissement, tels qu’ils sont établis dans son Contrat
d’objectifs et de performance (Cop).
Reposant sur une analyse des attentes de la société en
matière de services météorologiques et climatiques, ce
document réaffirme les objectifs de recherche inscrits au
Cop et en prolonge la perspective vers les prochaines
générations de modèles numériques et de systèmes d’ob-
servation. Sept orientations structurantes se dégagent :
• poursuivre la convergence entre les modèles de
prévision du temps et du climat ;
• améliorer la représentation des processus physiques et
des couplages ;
• augmenter régulièrement la résolution de tous les
systèmes de prévision ;
• généraliser l’utilisation des techniques d’ensemble qui
permettent de tenir compte des incertitudes inhérentes
à la description de l’atmosphère et à la modélisation de
son évolution ;
• maîtriser l’utilisation et l’évolution des systèmes
opérationnels d’observation ;
• évaluer l’impact des activités humaines sur le climat ;
• explorer la prévisibilité du climat, de l’horizon infra-
saisonnier à décennal.
la politique de partenariat avec le Centre national de
la recherche scientifique (CnRS), le Centre européen
pour les prévisions météorologiques à moyen terme
(CeppMt) et les autres services météorologiques
européens sera poursuivie. elle s’ouvrira plus largement
sur les universités, notamment via des accords avec les
universités de toulouse, Grenoble, Brest et la Réunion...
Météo-France renforcera sa politique de communication
sur les thèmes relatifs au changement climatique. Cette
démarche facilitera la diffusion des données et des codes
numériques dans le monde de la recherche. Météo-
France continuera d’apporter son soutien aux grandes
infrastructures de recherche, notamment aux avions de
recherche en environnement.
Stratégie scientifique 2013 - 2020
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13 // RappoRt annuel 2013
retour sommaire
UN NOUVEAU SUPERCALCULATEUR
au service des prévisions météorologiques et de l’étude du climat
le Contrat d’objectifs et de performance, signé avec
l’État pour la période 2012-2016, fixe à Météo-France
des objectifs scientifiques et techniques ambitieux
dans le domaine de la prévision ainsi que dans celui de
la recherche sur le climat et les effets du changement
climatique. pour atteindre ces objectifs et soutenir la
compétition avec les meilleurs services météorologiques
mondiaux, il est indispensable pour Météo-France de
disposer d’une puissance de calcul de premier plan.
au terme d’un dialogue compétitif mettant en présence
les grands fournisseurs du monde du calcul intensif,
l’entreprise Bull a été sélectionnée, fin 2012, dans le
cadre d’un appel d’offres, pour fournir le système de
supercalculateurs de l’établissement sur la période 2014-
2018.
la configuration retenue a été déployée en deux temps.
la première moitié a été installée au premier semestre
2013 dans la salle de calcul historique de Météo-
France, sur son site toulousain. ouverte aux utilisateurs
en juillet 2013, elle hébergera la chaîne de prévision
opérationnelle dès janvier 2014. parallèlement, les
travaux de construction de la salle de calcul mutualisée
de l’espace Clément ader de toulouse - Montaudran,
sous l’égide du pôle de recherche et d’enseignement
supérieur (pReS) université de toulouse, ont été achevés
à l’automne 2013. Dès fin novembre, Météo-France et
Bull y ont commencé l’installation de la seconde moitié de
la configuration 2013. Son fonctionnement opérationnel
débutera au printemps 2014.
Mesurée sur les principaux modèles de prévision, la
puissance du nouveau système de supercalculateurs est
environ dix fois supérieure à celle du précédent.
Cette puissance de calcul accrue permettra de mettre
en œuvre des modèles numériques plus fins (résolution
spatiale du modèle de prévision aRoMe de 1,3 km
à l’horizon 2015, contre 2,5 actuellement) couvrant
l’ensemble du territoire et d’augmenter la capacité
d’assimilation des observations. Il sera également
possible de réaliser des simulations plus nombreuses
pour une échéance donnée mais aussi renouvelées plus
fréquemment. Dans le domaine de l’étude du climat,
la résolution et la complexité du modèle du système
terre (prise en compte de la composition chimique de
l’atmosphère, représentation des calottes glaciaires…)
progresseront, permettant à Météo-France de participer
activement à l’établissement du prochain rapport du
GIeC.
Supercalculateur Bull au Centre national de calcul de Météo-France, à toulouse
14 // RappoRt annuel 2013
retour sommaire
MISSIONS et aCtivitéS
4
15 // RappoRt annuel 2013
retour sommaire
Météorologie et climat suscitent une attention
croissante dans une société confrontée au défi du
développement durable. Météo-France est au cœur
d’attentes sociétales et économiques majeures.
pour y répondre et les accompagner, l’établissement
mène des actions au service de trois grands types
de « clients » : les services de l’État et la Défense ; le
secteur aéronautique et enfin les professionnels de
divers secteurs économiques (énergie, collectivités,
Btp, etc.). Météo-France s’efforce chaque année
d’accroître la qualité de ses services et prestations,
avec le souci de faire bénéficier tous ces acteurs
d’aides à la décision adaptées aux enjeux de leurs
activités respectives.
l’année 2013 a été marquée par un nombre excep-
tionnel d’épisodes de vigilance météorologique qui
ont fortement mobilisé les équipes de l’établissement
et démontré leur expertise dans ce domaine. au-delà
du dispositif de vigilance, Météo-France a poursuivi
ses collaborations avec ses partenaires publics, que
ce soit dans le domaine de la santé, de l’hydrologie
ou de l’environnement. Cette année a également vu
se concrétiser la signature de nouvelles conven-
tions-cadres structurant les rapports de Météo-France
et de la Défense.
De nombreuses autres actions ont été menées :
travail préparatoire à l’implantation en 2014 de radars
météorologiques sur les aéroports de nice et paris-
Charles-de-Gaulle, poursuite du développement de
nouveaux services météorologiques destinés aux pilotes
et contrôleurs aériens dans le cadre du programme
européen SeSaR, refonte du portail Internet… adapté
aux nouveaux modes de consultation, ce dernier
propose aux professionnels et au grand public une
information enrichie et de nouveaux services.
introduction
16 // RappoRt annuel 2013
retour sommaire
4.1ASSURER LA SÉCURITÉ météorologique et participer À la prévention des risques
la principale mission de Météo-France est d’assu-
rer la sécurité météorologique des personnes et des
biens. À ce titre l’établissement apporte son soutien
aux services en charge de la sécurité civile, de la pré-
vention des risques majeurs et de la sûreté nucléaire,
ainsi qu’aux services responsables de la gestion des
risques sanitaires et environnementaux. Conformé-
ment aux orientations de son Contrat d’objectifs et
de performance, Météo-France consacre une grande
partie de ses ressources à améliorer quotidiennement
l’anticipation et la gestion des risques liés à la météo-
rologie. l’établissement assure également l’appui mé-
téorologique aux forces armées.
PhénOmènes météOrOlOgiques dangereux• la vigilance, premier maillon de la chaîne de gestion des risques météorologiques
la vigilance météorologique, sous la responsabilité
de Météo-France, vise à prévenir, avec une anticipa-
tion suffisante, les autorités et le public de la survenue
prochaine d’un phénomène météorologique potentiel-
lement dangereux. Il s’agit d’une information d’avertis-
sement. elle se distingue ainsi de l’alerte, qui est de la
responsabilité des autorités en charge de la sécurité
civile et implique une décision d’engagement d’actions
de protection.
la vigilance est diffusée simultanément aux autorités
et au public, par des moyens permettant de toucher
le plus grand nombre, en particulier site Internet et ap-
plications pour smart phones, compte twitter vigilance
de Météo-France, médias. un numéro téléphonique
non surtaxé (05 67 22 95 00) est également disponible.
le système de vigilance est évalué a posteriori chaque
année. pour chaque épisode météorologique, la per-
tinence de la couleur de vigilance est analysée avec
la Direction générale de la sécurité civile et de gestion
des crises (DGSCGC) du ministère de l’Intérieur et les
autres partenaires de la procédure. l’évaluation menée
montre le fonctionnement satisfaisant du dispositif.
en outre, Météo-France fait procéder tous les ans à
une enquête permettant de mesurer le taux de noto-
riété de la carte de vigilance auprès du public. Ce taux
reste, en 2013, à un niveau remarquablement élevé.
la télévision reste le premier média d’information pour
la carte de vigilance : 91 % des personnes interrogées
déclarent avoir eu connaissance de la carte de vigi-
lance au travers de ce média.
la vigilance météorologique sur Twitter
afin de répondre aux évolutions des modes de
consultation de l’information, Météo-France
a ouvert en décembre 2013 un compte
twitter dédié à la vigilance météorologique.
automatique, @vigiMeteoFrance délivre les
avertissements sur les phénomènes météo-
rologiques et hydrologiques dangereux à
l’échelle nationale, en cas de vigilance orange
ou rouge. Depuis son lancement, le nombre
d’abonnés progresse de manière continue.
17 // RappoRt annuel 2013
retour sommaire
1
2
3
1
2
3
1
2
3
Prévoir et expertiser
avertir
• Satellites
• Ballons
• Bouées
• Radars
• Marégraphes
• Stations au sol
modèles d’évolution du temps
Prévisionnistes• analyses des modèles
• production de cartes et bulletins de prévision du temps
autorités• Sécurité civile- CoGIC- préfet de zone de défense- préfet de département
• Ministère du Développement durable
(CMvoa)
médias• présentateurs météo• Journaux d’information
Population• Site Internet• twitter
Bulletins et conseils
de comportement
Collecter les données
la carte de vigilance de meteo-franceDe l’observation à l’avertissement
18 // RappoRt annuel 2013
retour sommaire
• Bilan de l’année en métropole
Météo-France et ses partenaires ont géré une année
2013 exceptionnelle par son nombre d’épisodes de
vigilance orange (67), de vigilance rouge (4), mais aus-
si par le nombre de journées distinctes de vigilance
orange ou rouge (132). l’introduction de la vigilance
vagues-submersion en 2011 a contribué à cette aug-
mentation sans la justifier complètement.
les épisodes se répartissent de manière assez homogène
entre les phénomènes de « pluie-inondation », « neige-
verglas », « orages », « vent violent ». le 12 mars 2013, la
vigilance rouge « neige-verglas » a été déclenchée pour
la première fois et a concerné la Manche et le Calvados.
on a enregistré un seul épisode orange de
« canicule » et aucun « grand froid ». 7 épisodes
ont concerné l’aléa « avalanches », avec, pour la
première fois depuis la création de la vigilance
en 2001, un épisode rouge dans les Hautes-
pyrénées et les pyrénées-atlantiques. la vigilance
« vagues-submersion » comptabilise, quant à elle, 10 épi-
sodes. enfin, 10 épisodes, dont 2 rouges, ont concerné
uniquement « l’inondation », paramètre dont la prévision
est du ressort du Service central d’hydrométéorologie et
d’appui à la prévision des inondations (SCHapI).
* Y compris les épisodes concernant exclusivement les crues, gérés par le Service central d’hydrométéorologie et d’appui à la prévision des inondations (SCHapI). (les indicateurs à l’échelle départementale portent sur les seuls phénomènes de vent violent, fortes précipitations, orages et neige-verglas).
Indicateurs à l’échelle départementale en %
Indicateurs vigilance
Nombre d’épisodesde vigilance rouge ou orange
Taux de notoriétéde la carte de vigilance en %
(Source CRÉDOC 2013)
Taux de non détection
Taux de fausses alarmes
Anticipation ≥ à 3 heures
2008 2009 2010 2012 20132011
42 2 2 3
84 88 87 82 9080
1020
18 17 14 128
44(50*)
47(54*)
53(58*)
42(48*)
61(71*)
33(35*)
9090898686 90
indicateurs vigilance
© M
étéo
-Fra
nce/
CM
S.
19 // RappoRt annuel 2013
retour sommaire
• Bilan de l’année outre-mer
peu d’événements météorologiques sévères sont sur-
venus en 2013 aux antilles. ainsi, on décompte en
Martinique 3 épisodes de vigilance de niveau orange.
la Guadeloupe a été placée 5 fois en vigilance orange.
pour les 2 départements, les épisodes concernaient
principalement l’aléa « pluies-orages ». par ailleurs,
le seul phénomène cyclonique à avoir concerné l’arc
antillais en 2013 – le passage de la tempête tropicale
Chantal au sud de la Martinique début juillet – a entraî-
né un épisode de vigilance orange sur chacune des
2 îles.
en Guyane, l’année a débuté par un épisode rouge
pour la houle. on a noté par la suite 3 épisodes de
vigilance orange.
Météo-France a géré 24 épisodes de vigilance pour la
Réunion, dont 10 concernant les fortes précipitations.
parmi ces épisodes, 4 ont été marquants : un épisode
de fortes pluies, un de fortes houles, un de vent fort fin
janvier ainsi qu’un épisode orageux en mars.
l’année a été plus calme sur Mayotte, avec 6 épisodes
de vigilance, tous pour des fortes pluies.
on a dénombré 11 épisodes de vigilance orange pour
la nouvelle-Calédonie. on retiendra l’épisode de fortes
pluies généralisées des 2 et 3 juillet au cours duquel
le record absolu de précipitations en 24 heures a été
battu (713,8 mm à la station de la Rivière Blanche).
la saison cyclonique sur le bassin pacifique sud-ouest
a été moins active que d’habitude, avec deux phéno-
mènes qui ont concerné la nouvelle-Calédonie : le cy-
clone Freda qui a engendré de fortes pluies sur le pays
et le cyclone Sandra qui a eu peu d’impact sur l’île.
enfin, 2 épisodes de vigilance rouge pour la forte houle
et 15 épisodes de vigilance orange ont concerné la
polynésie française, majoritairement pour les fortes
pluies.
• autres services
l’appui de Météo-France aux autorités ne se limite
pas au dispositif de vigilance. l’établissement apporte
notamment son aide et assiste les autorités chargées
de gérer les crises, aussi bien au niveau départemental
que zonal ou national. Il met à disposition des
préfectures, des Centres opérationnels de zone (CoZ)
et du Centre opérationnel de gestion interministérielle
des crises (CoGIC) des extranets pour faciliter le
dialogue entre les membres des cellules de crises.
les prévisionnistes de Météo-France y participent
directement ou à distance par web conférence.
une journée d’échange avec les différents niveaux
de la sécurité civile (national, zonal et départemental)
a été organisée par la DGSCGC et Météo-France, en
octobre 2013, pour vérifier l’adéquation de l’offre ins-
titutionnelle de Météo-France avec les besoins de la
sécurité civile. par son caractère pédagogique et les
débats nourris qui s’en sont suivis, cette rencontre a
contribué à renforcer la connaissance mutuelle et iden-
tifier les besoins de chacun pour mieux gérer les crises
de neige en plaine.
Depuis 2011, Météo-France propose le service apIC
(avertissement pluies intenses à l’échelle des com-
munes) aux maires pour les avertir de l’occurrence de
précipitations exceptionnelles sur leur commune ou
sur les communes voisines. Ce service est basé sur
l’estimation automatique des cumuls de précipitations
obtenue grâce au réseau de radars météorologiques
opérés par Météo-France. Il s’adresse également aux
préfectures, aux Services de prévision des crues (SpC)
et à d’autres services de l’État ou de la Sécurité ci-
vile. Fin 2013, plus de 4 200 communes étaient abon-
nées à ce service gratuit, contre 3 200 fin 2012. par
ailleurs, la gestion des abonnements a été améliorée.
le cyclone Freda à 300 km de la nouvelle-Calédonie, le 02/01/2013 à 21 h 00 (heure de paris).
20 // RappoRt annuel 2013
retour sommaire
la pertinence des avertissements a progressé en 2013
grâce à l’utilisation de la nouvelle base de statistiques
des pluies livrée par l’Institut national de recherche
en sciences et technologies pour l’environnement et
l’agriculture (IRStea). enfin, les préfectures sont infor-
mées en temps réel de la liste des communes averties
sur leur département.
risques sanitairesla direction générale de la santé (dgs) a constitué, suite à la canicule d’août 2012, un groupe de travail auquel météo-france a participé, afin de réviser le plan national canicule (pnc).
le nouveau plan adopté en mars 2013 renforce l’adé-
quation entre les niveaux de vigilance météorologique
et ceux du pnC. Il se décline maintenant en quatre
niveaux, associés aux couleurs de la vigilance. un
travail analogue a été engagé pour couvrir la période
hivernale et a permis la réalisation du Guide national
relatif à la prévention et à la gestion des impacts sa-
nitaires et sociaux liés au vagues de froid publié le
26 septembre 2013 et qui concerne à la fois la santé et
la cohésion sociale.
parallèlement, la DGS et Météo-France ont souhai-
té collaborer plus étroitement. Cette volonté s’est
traduite par la signature d’une convention-cadre le
10 septembre 2013. Il s’agit, en plus du travail déjà
réalisé par Météo-France dans le cadre des vigilances
« canicule » et « grand froid », d’une part, d’étendre la
participation de Météo-France à la préparation, l’an-
ticipation et la gestion des crises sanitaires dans les-
quelles l’élément météorologique constitue un facteur
déclenchant ou aggravant en métropole et dans les dé-
partements d’outre-mer et, d’autre part, de mettre en
place des actions d’information et de communication.
Focus sur le dispositif catastrophes naturelles
Météo-France intervient également en qua-
lité d’expert auprès de la commission inter-
ministérielle « catastrophes naturelles », en
fournissant les éléments météorologiques
nécessaires à la prise de décision par la
commission. Cette année, la France ayant
été frappée par de nombreuses intempé-
ries, Météo-France a vu cette activité croître
assez fortement. l’établissement a produit
en 2013 près de 2 000 rapports catas-
trophes naturelles, nombre très supérieur à
ceux des années précédentes.
exemple de carte sur le département de l’ardèche des communes concernées par des précipitations intenses
ou très intenses.
© M
étéo
-Fra
nce.
21 // RappoRt annuel 2013
retour sommaire
risque hYdrOlOgiquel’appui à la gestion du risque hydrologique fait aussi partie des missions institutionnelles de météo-france.
l’établissement fournit une assistance météorologique
spécifique à l’ensemble du réseau des Service de pré-
vision des crues de l’État (SCHapI/SpC).
en matière d’observation hydrométéorologique, la
convention-cadre liant Météo-France à la Direction gé-
nérale de la prévention des risques (DGpR) du minis-
tère du Développement durable retient une approche
partenariale. en 2013, elle s’est concrétisée par la
poursuite du co-financement du programme de renou-
vellement du réseau radar ainsi que de son extension
géographique dans les zones montagneuses et le fi-
nancement par la DGpR d’un « réseau pluviométrique
cible » pour le monde hydrologique. Météo-France as-
sure l’installation et la maintenance de ce réseau. en
parallèle, d’importants travaux de R&D sont menés sur
l’amélioration des produits issus de la télédétection
des radars hydrométéorologiques (lame d’eau, polari-
métrie, calibration).
une deuxième convention-cadre avec la DGpR définit
l’appui de Météo-France à l’ensemble des acteurs de
la prévision des crues. Celui-ci s’est traduit en 2013
par la consolidation des procédures opérationnelles de
fourniture de données aux Services de prévisions des
crues mais aussi de produits expertisés et d’outils spé-
cifiques. Météo-France conduit aussi des programmes
d’études liés à la modélisation couplée hydrométéo-
rologique (projet CHRoMe, combinaison de la lame
d’eau extrapolée à partir de l’observation et la lame
d’eau prévue).
pour la région Sud-est, l’État a confié à Météo-France
la mission de prévision des crues. l’établissement, au
sein de son SpC Méditerranée-est, collabore active-
ment aux actions de prévision des crues soudaines
coordonnées par le SCHapI. en 2012, il a mené une
étude sur la pertinence des avertissements hydrolo-
giques basés sur la méthode FFG (indicateur crues
rapides), susceptible d’être utilisée dans un contexte
opérationnel sur des petits bassins à enjeux. Cette
étude a été présentée dans le cadre d’un séminaire
sur les crues soudaines, en janvier 2013. Ce service
travaille aussi sur l’apport des pluies prévues dans
le modèle hydrologique aIGa (adaptation d’infor-
mation géographique pour l’alerte en crue) pour une
utilisation en prévisions probabilistes des débits sur
79 bassins versants du territoire couvert par le SpC
Méditerranée-est.
aIGa permet notamment d’estimer, en temps réel et
à l’échelle du km2, la durée de retour des cumuls de
précipitations observés en les comparant à une base
de données statistiques d’événements pluvieux et de
qualifier le caractère plus ou moins exceptionnel des
débits des cours d’eau dont les bassins versants
s’étendent sur plus de 15-20 km².
D’autre part, une fiabilisation des transmissions de
données hydrométriques a été réalisée pour 6 stations
des bassins du Gapeau et de l’argens.
un nouveau radar dans les alpes du sud
le projet RHYtMMe (Risques hydromé-
téorologiques en territoires de montagne
et méditerranéens) s’est poursuivi en 2013
avec l’installation, fin juillet, à vars-Mayt
(Hautes-alpes), du troisième et dernier ra-
dar bande X et de l’évolution de la plate-
forme de service.
Radar de vars-Mayt.
© M
étéo
-Fra
nce,
pas
cal t
abur
et
22 // RappoRt annuel 2013
retour sommaire
environnementdans le domaine de la lutte contre la pollution, météo- france apporte son appui à la gestion nationale de la qualité de l’air et contribue à la gestion des risques liés aux pollutions accidentelles en milieux marins et atmosphériques.
• pollution marine et opérations de recherche et de sauvetage en mer
Grâce à son modèle de dérive en mer MotHY (Mo-
dèle océanique de transports d’hydrocarbures),
Météo-France peut simuler la dérive des nappes de pol-
luants à la surface de la mer. MotHY intègre un grand
nombre de données, en particulier les vents observés
et les prévisions de vents effectués par Météo-France,
mais aussi les courants marins plus profonds. Il permet
d’assister les autorités responsables de la lutte contre
les pollutions accidentelles mais aussi les opérations
de recherche et de sauvetage en mer. au 19 novembre
2013, MotHY a été activé 519 fois par le Centre na-
tional de prévision, dont 59 fois pour des dérives de
nappes d’hydrocarbures.
• pollutions accidentelles
en appui à la gestion de la crise liée à l’incident sur-
venu à l’usine lubrizol de Rouen en janvier 2013,
Météo-France a réalisé une trentaine de simulations
de dispersion du panache dans l’atmosphère entre
le 22 et le 30 janvier et fourni aux intervenants natio-
naux et locaux (dont le Centre opérationnel de gestion
interministérielle des crises (CoGIC), l’Institut national
de l’environnement industriel et des risques (IneRIS)
et le Centre opérationnel départemental) 78 bulletins
de prévisions météorologiques spécifiques. Suite aux
retours d’expérience effectués entre Météo-France et
l’IneRIS, il a été décidé de mettre en place un atelier
annuel scientifique réunissant les deux organismes ; le
premier aura lieu en mars 2014 sur le site toulousain
de Météo-France.
• qualité de l’air
afin d’appuyer l’activité opérationnelle des aaSQa (as-
sociations agréées de surveillance de la qualité de l’air)
et en application de la convention signée en 2011 avec
la Direction générale de l’énergie et du climat (DGeC),
Météo-France fournit les sorties de modèles et les
données observées nécessaires à la mission de sur-
veillance de la qualité de l’air de ces associations. en
situation de dépassement des seuils réglementaires,
Météo-France fournit également un bulletin de prévi-
sion météorologique spécifique et l’assistance d’un
prévisionniste. l’établissement collabore avec toutes
les aaSQa en métropole et outre-mer, qui bénéficient
de l’appui de l’établissement pour accomplir leurs
missions.
pollution atmosphérique en région parisienne.
© a
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e
23 // RappoRt annuel 2013
retour sommaire
soutien aux missions de la défenseles besoins du ministère de la défense en matière de météorologie concernent essentiellement les forces armées et la direction générale de l’armement (dga).
la satisfaction des besoins du ministère de la Défense
est inscrite dans le décret fondateur de l’établissement
(décret n° 93-861 du 18 juin 1993), complété spécifique-
ment pour les armées par l’arrêté du 8 septembre 1998.
• un cadre contractuel rénové
Dans un contexte ayant fortement évolué ces dernières
années, marqué principalement par l’accentuation du
caractère interarmées du soutien météorologique aux
forces et par l’achèvement de la montée en puissance
du Centre interarmées de soutien météo-océano-
graphique des forces (CISMF), l’année 2013 a vu se
concrétiser la refonte de nombreux textes structurant
les rapports de Météo-France et de la Défense. en par-
ticulier, ont été signées, d’une part, avec l’état-major
des armées une nouvelle convention-cadre, avec la
Direction générale de l’armement (DGa) une nouvelle
convention-cadre et un nouvel accord-cadre et, d’autre
part, avec le ministère de la Défense, une convention
relative au fonctionnement et à l’entretien des locaux
du CISMF.
• vers une formation initiale commune aux météorologistes militaires et techniciens de météo-france
après la création d’une section formation commune
aux trois armées au sein du CISMF, l’École national
de la météorologie (enM) et le CISMF ont élaboré, au
cours de l’année 2013, une maquette recensant les
besoins des météorologistes militaires en matière de
formation initiale. Cette dernière devrait, en grande
partie, être mutualisée avec celle des techniciens de
Météo-France. le projet devrait aboutir pour la rentrée
scolaire 2014/2015 et il intègrera aussi les éléments de
formation nécessaires à la mise en conformité avec les
exigences de l’organisation météorologique mondiale
(oMM) en matière de compétences aéronautiques.
• une base documentaire dématérialisée pour les armées
la volonté des armées de suivre au plus près les pra-
tiques de Météo-France dans les secteurs d’activité
météorologique qu’elles assument, les a conduites
à se doter avec l’aide de l’établissement d’une base
documentaire dématérialisée issue du référentiel
documentaire de Météo-France. Constituée, dans
une première phase, de documents d’exploitation,
cette base devrait s’enrichir au fil du temps d’autres
documents de référence utiles à toute communauté de
météorologistes.
• actions d’études et de recherches avec la dga
Dans l’accomplissement de sa mission de préparation
de l’avenir des forces armées en matière d’équipement,
la DGa collabore de longue date avec Météo-France.
ainsi, l’année 2013 a vu s’achever la réalisation d’une
série pluriannuelle de cinq marchés d’études et de re-
cherches comportant 17 lots couvrant tous les aspects
de la météorologie. enfin, la DGa a choisi Météo-France
pour l’assister à la maîtrise d’ouvrage du programme
GeoDe 4D (Géographie, hydrographie, océanographie
et météorologie de défense en 4 dimensions), qui four-
nira, à l’horizon 2018, un poste de travail intégrant tous
les outils nécessaires aux armées pour le traitement
de l’environnement géophysique du champ de bataille,
dont la météorologie.
antenne de réception satellitaire RetIM de la station météorologique SpRIM déployée à Gao, au Mali.
24 // RappoRt annuel 2013
retour sommaire
4.2 assurer
l’assistance météorologique
À la navigation aérienne
prestataire certifié et désigné par l’administration au
titre du « Ciel unique européen » (Cue), Météo-France
est chargé de rendre le service météorologique à la
navigation aérienne dans l’espace aérien français.
l’établissement consacre à cette mission essentielle
environ le quart de ses moyens, avec trois objectifs
majeurs :
• rester certifié et maîtriser les coûts, tout en préser-
vant la qualité du service rendu ;
• placer pleinement l’action de l’établissement dans le
contexte européen, en coopérant avec ses homolo-
gues européens pour construire le volet météorolo-
gique du FaBeC (Functional Airspace Block Europe
Central, Bloc aérien fonctionnel europe centrale) ;
• faire bénéficier les usagers aéronautiques d’un ser-
vice à la pointe de l’innovation, en conduisant un
ambitieux programme de recherche en météorologie
aéronautique.
météo-France, prestataire de service dans l’espace aérien françaisla fourniture de services aéronautiques à l’aviation est très strictement encadrée.
Des règles sont définies, au niveau mondial, par l’orga-
nisation de l’aviation civile internationale (oaCI), le cas
échéant en liaison avec l’organisation météorologique
mondiale (oMM). elles sont déclinées et complétées en
europe au travers des règlements du « Ciel unique euro-
péen » (Cue), et en France par un arrêté. Météo-France
suit attentivement les évolutions de ces règles.
S’agissant des règles élaborées au niveau de l’oaCI
et de l’oMM, les principales implications pour
Météo-France ont été, en 2013, de deux ordres :
• la préparation à la mise en œuvre, le 14 novembre
2013, de l’amendement 76 de l’annexe 3, de la
Convention de Chicago, sur l’assistance météorolo-
gique à la navigation aérienne internationale ;
• la mise en place, à compter du 1er décembre 2013,
d’un système spécifique d’évaluation des compé-
tences des agents qui concourent aux prestations
pour l’aéronautique. le dispositif est mis en œuvre
pour chaque agent actuellement affecté sur des fonc-
tions de productions aéronautiques, à l’occasion de
l’entretien professionnel annuel. Il a fait l’objet d’une
concertation au sein de l’établissement et d’une expé-
rimentation en cours d’année.
S’agissant des règles élaborées au niveau européen,
les règlements Cue2 actuellement en vigueur prévoient
que chaque État a la possibilité, sur des considérations
de sécurité, de désigner un prestataire de services mé-
téorologiques à la navigation aérienne sur une base ex-
clusive (en général, il s’agit du service météorologique
national). Ce dispositif permet notamment de faire en
sorte que l’aéronautique bénéficie de synergies avec
les autres missions de service public, notamment en
termes d’infrastructures, ainsi que du potentiel de re-
cherche et développement d’un organisme scientifique
et technique public. en France, c’est Météo-France qui
est ainsi désigné, et certifié à cet effet depuis 2006. le
11 juin dernier, la Commission européenne a proposé
un nouveau paquet règlementaire, dit paquet SeS2+
(Single European Sky) qui, s’il était adopté, ouvrirait à la
concurrence la fourniture de services météorologiques
à l’aéronautique. lors d’une réunion informelle des mi-
nistres européens des transports le 16 septembre à
vilnus, une large majorité des États-membres ont fait
part du caractère très prématuré de ce projet, considé-
rant qu’il est préférable de poursuivre les efforts entre-
pris dans le cadre des dispositions réglementaires ac-
tuelles, avec en particulier la mise en œuvre des « blocs
aériens fonctionnels ».
en tant que prestataire de services à la navigation
aérienne, Météo-France doit assurer la conformité
des services rendus et le maintien de sa certification.
Dans ce contexte, l’autorité compétente en matière
de surveillance, la Direction de la sécurité de l’avia-
tion civile (DSaC), assure un suivi continu de la cer-
tification Cue de l’établissement en réalisant des re-
vues documentaires et des audits annuels sur site. en
novembre et décembre 2013, la DSaC a ainsi audité
25 // RappoRt annuel 2013
retour sommaire
la direction interrégionale nord, la direction des res-
sources humaines, l’École nationale de la météorolo-
gie et le département des missions aéronautiques. elle
s’est notamment attachée à vérifier la mise en œuvre
à Météo-France des nouvelles normes concernant les
compétences requises pour les prévisionnistes et ob-
servateurs aéronautiques. À l’issue de ces audits, la
DSaC a confirmé la qualité du travail accompli et la
conformité de l’établissement aux règlements du Cue.
services d’aérodromes• évolutions en matière d’organisation
Météo-France a poursuivi en 2013 le regroupement
des unités en charge du service météorologique sur les
plateformes aéroportuaires, avec la mise en œuvre de
Centres de rattachement aéronautique (CRa) rendant
le service pour plusieurs plateformes.
• développement des systèmes d’observation sur les plateformes à enjeux
Météo-France souhaite renforcer les moyens d’obser-
vation sur les grandes plateformes aéroportuaires afin
d’améliorer le service rendu pour la détection et le sui-
vi des phénomènes dangereux dans les phases d’ap-
proche, d’atterrissage et de décollage des aéronefs.
les aéroports de nice et paris-Charles-de-Gaulle seront
ainsi les premiers à être équipés d’un radar météoro-
logique Doppler, permettant aux exploitants d’appré-
hender au plus près la nature et l’importance des pré-
cipitations, ainsi que les phénomènes de turbulence et
de cisaillement à l’approche et à l’intérieur des orages.
les deux radars ont été achetés et la préparation de
leur installation sur site se poursuit, dans le respect des
contraintes aéronautiques et avec l’objectif de garantir
les performances d’observation des systèmes. les pré-
visionnistes locaux ont en parallèle testé et élaboré les
modes d’utilisation des logiciels de diagnostic qui leur
permettront de rendre un service plus compétitif aux
usagers de ces aéroports. les radars seront complétés
ultérieurement par des lidars Doppler afin d’améliorer la
mesure du vent en dehors des zones de précipitations.
le service météorologique à l’aviation générale
parallèlement à la mise en application de
l’amendement 76 de l’annexe 3 de l’oaCI, le
guide aviation de Météo-France destiné aux
usagers de l’aviation légère (pilotes de vFR,
d’hélicoptères, de planeurs, parapentistes…) a
été mis à jour pour la période 2014-2016. Ce guide
est disponible au format numérique sur le site
aÉRoWeB et sur le site de Météo-France. parmi
les principales évolutions, on notera une page
sur les vents locaux en France, des explications
plus complètes sur la lecture des radiosondages
ainsi qu’un manuel de préparation pour un vol
aérologique.
26 // RappoRt annuel 2013
retour sommaire
visualisations radar utilisées par le prévisionniste : réflectivité radar (MppI dBz) ; vents dans la direction du radar (MppI v) et cisaillement de vent (SHeaR).
• développement de produits adaptés aux besoins des usagers aéronautiques
Météo-France poursuit la mise en place du service de
pointe rendu au monde aéronautique sur les grandes
plateformes aéroportuaires françaises. Dans ce cadre,
l’année 2013 a vu l’ouverture aux exploitants des aé-
rodromes de lyon Saint-exupéry et de Bâle-Mulhouse,
pour utilisation opérationnelle, des extranets cdm@lyon
et cdm@bale. Ces deux extranets présentent des infor-
mations de prévision météorologique locale à échelle
temporelle très fine, expertisées par les prévisionnistes
locaux. les exploitants des aéroports ont été formés à
l’utilisation de ces extranets.
un premier épisode de neige au mois de novembre a
mis en évidence les résultats de ces travaux, en parti-
culier par la présentation dans l’aérogramme des nou-
velles classes de tenue de la neige.
Météo-France a aussi continué à travailler à la mise en
place de nouveaux composants dans les extranets aé-
roport. par exemple, le bulletin de prévision de condi-
tions lvp (Low Visibility Procedures) est maintenant
disponible sur l’extranet cdm@lyon et donc à disposi-
tion des usagers ayant accès au site.
Météo-France développe, à partir des informations
météorologiques de base, des produits adaptés
aux besoins de l’aéronautique, comme par exemple
des outils de visualisation de l’activité convective
qui, par les mouvements verticaux qu’elle génère,
présente des risques particuliers pour l’activité aéro-
nautique. Météo-France a ainsi, en 2013, étendu à la
nouvelle-Calédonie, la disponibilité du produit MaCMa
(Mention de l’activité convective dans les MetaR-auto),
déjà disponible sur les aérodromes de métropole, des
antilles, de la Guyane et de la Réunion. MaCMa est
opérationnel depuis février 2013 sur les deux aéro-
dromes de nouméa : la tontouta et Magenta. MaCMa
utilise les observations des radars météorologiques
et, début 2014, intègrera également celles issues
du réseau foudre installé en fin d’année en nouvelle-
Calédonie, ce qui permettra d’inclure, dans les
MetaR-auto, l’activité orageuse sur ou à proximité
des aérodromes.
27 // RappoRt annuel 2013
retour sommaire
gérer l’impact des cendres volcaniques sur le trafic aérien en 2010, le volcan eyjafjöll paralysait le trafic aérien au-dessus de l’europe.
pour permettre la détection d’un nuage de cendre sur
le territoire français lors d’un événement de ce type,
Météo-France a poursuivi en 2013 des travaux visant
à se doter d’un réseau de lidars d’ici fin 2015. Ces
instruments émettent un faisceau laser et mesurent la
lumière rétrodiffusée par les particules. Ces mesures
permettent de détecter les aérosols (cendres volca-
niques, poussières…) à différentes altitudes et de
fournir des informations complémentaires aidant à ca-
ractériser la situation (type d’aérosol, éventuellement
concentration). une autre perspective de valorisation
de ces données serait de les utiliser dans le domaine
de la qualité de l’air et, plus généralement, dans les
modèles de prévision numérique.
service « en route » les premiers services transfrontières au niveau européen ont été mis en œuvre.
les FaB (Functional Airspace Blocks, Blocs aériens
fonctionnels) visent à défragmenter l’espace aérien
européen afin d’améliorer l’efficacité de la gestion du
trafic. Il s’agit de permettre à un aéronef de traverser
les frontières sans qu’il ait à constater un changement
dans la nature et la forme des informations de naviga-
tion dont il a besoin.
Dans le cadre de la mise en place du FaBeC (Functional
Airspace Block Europe Central), qui regroupe six pays
(France, allemagne, Belgique, luxembourg, pays-Bas
et Suisse), un besoin de produits météorologiques
« sans couture » a donc été exprimé, en particulier pour
deux produits essentiels du service « en route » : les
grilles tridimensionnelles de vent et température utili-
sées pour le calcul des plans de vol (Wa, Wind Aloft) et
la signalisation des cellules orageuses (plIp, Precipita-
tion and Lightning Intensity Picture).
en début d’année, une réunion, organisée à l’initiative
de Météo-France, a rassemblé les directeurs adjoints
des prestataires de services météorologiques à la
navigation aérienne de la zone FaBeC. elle a permis de
constater que le développement de premiers produits
météorologiques sans couture (Wa et plIp) sur la zone
FaBeC a été réalisé dans les délais convenus. elle a
également permis d’entériner le principe d’un accord
spécifique « Met FaBeC » signé entre les différents
partenaires et de convenir de la tenue de réunions de
suivi régulières dans le même format.
Ces produits Met FaBeC vont être testés, en 2014,
par un panel d’utilisateurs – services atS (Air Traffic
Service), compagnies aériennes.
la r&d avec sesar (single european sky air traffic management research)l’évolution du service aéronautique se construit dans le contexte du programme sesar coordonné par l’union européenne et eurocontrol.
l’objectif majeur est de développer progressivement,
d’ici 2020, un système de gestion du trafic aérien capable
d’accroître la sécurité d’un facteur 10, de réduire de
10 % l’impact environnemental de chaque vol, de tripler
la capacité et de diviser par deux ses coûts unitaires.
transformer le transport aérien en europe suppose
d’innover en matière de services météorologiques dé-
diés à l’aviation.
Il s’agit pour les services météorologiques européens de
développer ensemble des « services météo » sans couture
aux frontières, harmonisés, standardisés, interopérables
par l’ensemble des utilisateurs (compagnies aériennes,
services à la navigation et opérateurs d’aéroport),
disponibles en temps réel au sol et en vol, intégrant une
information quantitative sur l’incertitude des prévisions
pour supporter les nouveaux systèmes d’aide à la
décision probabilistes. Dans ce cadre, Météo-France
participe à une grappe de projets de R&D autour du pilier
que constitue le Wp11.2 (Work Package 11.2) de SeSaR.
28 // RappoRt annuel 2013
retour sommaire
plusieurs grands services météorologiques européens,
dont Météo-France, ont déjà conçu des services très
innovants pour l’aéronautique et les ont intégrés aux
processus de décision des services à la navigation
aérienne (aSpoC - application de suivi et prévision
des orages pour le contrôle aérien - sur le poste du
contrôleur) et des aéroports (systèmes de décision
collaboratifs).
l’objectif dans Wp11.2 est d’harmoniser ces nouveaux
services, d’en développer des prototypes préopé-
rationnels à l’horizon 2016 et de les étendre règle-
mentairement à l’ensemble du Ciel unique européen.
Wp11.2 est coordonné par le GIe euMetnet (Grou-
pement d’intérêt économique European Meteorologi-
cal Netwok) et regroupe les services météo anglais,
allemand, hollandais, suédois, norvégien et finlandais,
l’industriel thales, le nlR (bureau d’études allemand)
et Belgocontrol.
Sans attendre le déploiement de nouveaux services,
l’initiative SeSaR soutient aussi des projets de dé-
monstration pour en mesurer dès à présent l’accepta-
bilité par les utilisateurs. C’est ainsi que Météo-France
participe au projet topMet dans lequel les utilisateurs
seront la DSna (Direction des services de la navigation
aérienne) et la compagnie Brussels airlines.
trajectoire d’aéronef couplée à des données météorologiques : interfaces pour pilotes (1), centres d’opération aérienne
(2) et contrôleurs aériens (3).
TOPMET : des services météo de nouvelle génération testés pour la première fois en conditions réelles de vol
Depuis novembre 2013, des innovations
majeures font l’objet, pour la première
fois, d’une vaste campagne de tests en
conditions réelles d’utilisation, en vol et
au sol, sur près d’une centaine de vols
commerciaux (moyens et longs courriers).
Ce programme de démonstration, bapti-
sé topMet, unit Météo-France à six par-
tenaires européens : thales air System
(coordinateur du projet), thales avionics,
la Direction des services de la naviga-
tion aérienne (DSna), Brussels airlines,
Deutscher Wetterdienst (DWD, service mé-
téorologique allemand) et le uK Met office
(service météorologique britannique).
topMet teste actuellement deux catégo-
ries de services:
• les services permettant d’optimiser la
trajectoire des avions (par beau ou mau-
vais temps) ;
• les services permettant de contourner
des phénomènes météorologiques dan-
gereux en vol.
avec ses partenaires allemands et an-
glais, Météo-France a formé les pi-
lotes et les contrôleurs aériens à l’uti-
lisation de ces nouveaux services.
les résultats de cette campagne de tests
à grande échelle, attendus dès juin 2014
et rapportés en septembre, permettront
d’évaluer l’apport de ces nouveaux ser-
vices en termes de performance, coûts
et sécurité au regard des services météo-
rologiques règlementairement fournis à
l’aéronautique.
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013.
29 // RappoRt annuel 2013
retour sommaire
4.3 DÉVELOPPER DES SERVICES pour les professionnels et le grand puBlic
en complément de sa mission de service public,
Météo-France assure des activités commerciales pour
répondre aux attentes à la fois du grand public et des
différents secteurs économiques.
les services aux professionnels intéressent tous les
acteurs « météo-sensibles », et en particulier l’énergie,
le Btp, les assurances, les transports, l’agriculture,
l’industrie, le sport, le tourisme ou les médias. Dans ce
cadre, Météo-France fournit des produits sur mesure
de climatologie, de prévision et d’alerte, combinés à
des prestations d’assistance ou d’études.
pour le grand public, Météo-France propose des ser-
vices via des applications mobiles et Internet, financés
par la publicité et toujours via ses services audiotel. Ce
dernier mode d’information est en décroissance mais
il a encore généré plus de 5 millions d’appel en 2013.
les recettes commerciales en 2013 l’ensemble de l’activité s’est déroulée dans un contexte économique maussade et marqué par une présence chaque année plus forte de la concurrence sur les différents segments de marché.
Dans cet environnement, Météo-France a globalement
maintenu ses positions, avec des parts de marché et
un volume d’activité qui en font l’acteur principal du
secteur en France et l’un des premiers en europe.
le chiffre d’affaires 2013 s’élève à 35,9 M€ Ht. les
ventes aux professionnels représentent 56 % du total,
soit 20,2 M€, en très légère progression par rapport
à l’année dernière. Dans le secteur grand public, les
services proposés sur la téléphonie fixe continuent
leur décroissance régulière mais ont encore représenté
10,7 M€. la publicité sur Internet et les mobiles a gé-
néré quant à elle une recette de 5 M€, équivalente à
celle de l’année précédente.
une nouvelle offre digitale pour les professionnels et le grand publicl’année 2013 a été marquée par la refonte complète de l’offre digitale de météo-france.
l’ensemble des applications mobiles a fait l’objet
d’évolutions significatives.
par ailleurs, un nouveau portail Internet a été lan-
cé en novembre. Celui-ci propose une information
enrichie et de nouveaux services (voir chapitre 4.4).
l’espace dédié aux professionnels et aux collecti-
vités a également été entièrement revu. Il propose
un catalogue de produits enrichi et simplifié et de
nouvelles fonctionnalités de navigation : la possi-
bilité de comparer les produits, un moteur de re-
cherche optimisé, des modalités simplifiées pour
configurer ses produits (choix de la zone géo-
graphique, des échéances et des paramètres).
Deux versions mobiles de ce site, pour smart
phones et pour tablettes, ont également été lancées.
30 // RappoRt annuel 2013
retour sommaire
les services aux professionnels
outre le développement des services en ligne dans le cadre de la rénovation du portail internet, l’année 2013 a été marquée par le développement de nouveaux services destinés aux professionnels, notamment aux assureurs.
le secteur des assurances est depuis toujours l’un des
grands utilisateurs d’information météorologique. en
2013, deux nouvelles tendances sont apparues.
l’activité de contrôle de la réalité des sinistres d’origine
météorologique repose traditionnellement sur la fourni-
ture de certificats d’intempéries à la demande. afin de
simplifier les procédures des assureurs, Météo-France
a développé un nouveau service d’extranets dédiés,
permettant aux utilisateurs de visualiser très rapide-
ment la réalité des événements météorologiques à fort
impact, et d’accéder directement aux relevés corres-
pondants. par ailleurs, l’atténuation des conséquences
de phénomènes météorologiques violents est devenue
un enjeu pour de nombreux assureurs. Météo-France
a donc mis en place des services de prévision conseil
spécifiques, permettant aux assureurs de faire prendre
des mesures de prévention à leurs clients assurés, et
de planifier eux-mêmes la logistique nécessaire en cas
de crise.
météo-France sports météo-france sports fournit des prestations régulières à de nombreux clients des sports mécaniques, de sports d’équipes, aux organisateurs de grands événements comme le tour de france cycliste, le tournoi de roland garros ou de courses à la voile transatlantiques ou autour du monde.
en 2013, Météo-France a entamé de nouveaux par-
tenariats. ainsi, le tour de France à la voile, organisé
par amaury Sport organisation (aSo), a fait appel à
Météo-France qui a mis à disposition une équipe de
prévisionnistes dédiés durant toute l’épreuve.
toujours dans le domaine des courses à la voile,
Météo-France a également assisté la transat Jacques
vabre via un bulletin élaboré quotidiennement pour
chaque zone et type de bateaux, ainsi que des com-
mentaires et cartes pour le site Internet de la course.Carte de vents disponible sur un extranet
à destination des assureurs.
transat Jacques vabre 2013
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31 // RappoRt annuel 2013
retour sommaire
Filiales et participationsen complément de ses activités commerciales propres, météo- france est partie prenante de quatre filiales qui valorisent son savoir-faire dans différents domaines.
• météorage
Filiale spécialisée dans la détection de la foudre et la
génération de services de prévention, Météorage a en-
registré en 2013 une croissance à 2 chiffres de son
activité principale de services de prévention du risque
foudre, en France et dans certains pays limitrophes.
par ailleurs, l’activité liée au secteur éolien s’est déve-
loppée. la foudre est en effet la première cause d’in-
cident sur les fermes éoliennes. Deux prestations de
Météorage sont de plus en plus fréquemment utilisées :
le télé-compteur pour identifier la cause de l’incident
et organiser la maintenance adaptée, et l’alerte foudre
pour mettre en sécurité les personnels intervenants
sur site.
Dans le cadre de son activité d’ingénierie à l’export
de réseaux de détection de la foudre, Météorage a
procédé à la recette usine de celui destiné au service
météorologique indonésien qui fait partie du projet de
modernisation conduit par Meteo France International.
• meteo france international (mfi)
Filiale spécialisée dans l’activité d’ingénierie de ser-
vices météorologiques, Meteo France International
exerce son rayonnement dans plus de cent pays. Que
ce soit pour de très grands projets de modernisation
globale ou la simple fourniture de système d’informa-
tion météorologique thématique, l’objectif principal
de MFI est toujours de renforcer les capacités de ses
clients à fournir eux-mêmes des services à leurs com-
munautés d’utilisateurs.
2013 a vu se dérouler, conformément au calendrier prévu,
l’exécution du grand projet Indonésie, avec la recette usine
de 15 lots sur les 27 que comporte le contrat. 150 stagiaires
indonésiens ont été formés en France durant l’année.
l’activité de R&D de MFI a été soutenue, représentant
plus de 10 % de son chiffre d’affaires. elle s’est en
particulier exercée pour le développement, aux côtés
de Météo-France, du futur poste de travail du prévi-
sionniste, ainsi que dans le développement d’une offre
spécifique destinée au secteur militaire.
le chiffre d’affaires, en progression sensible, a franchi
le cap de 10 M€.
• predict services
Filiale de Météo-France en partenariat avec les socié-
tés BRl (compagnie d’aménagement du Bas-Rhône et
du languedoc) et astrium, predict Services a poursuivi
en 2013 la croissance régulière de son activité de pré-
vention et d’aide à la gestion du risque inondation, à
destination des collectivités locales et des entreprises.
Certains assureurs ont décidé d’apporter un service
predict à leurs clients. après Generali et Groupama
les années précédentes, le Gan a souscrit en 2013 un
abonnement pour environ 2 000 communes.
predict Services est également fréquemment consulté
par des bailleurs de fonds internationaux pour la défi-
nition de programmes sur cette thématique.
• météo france régie (mfr)
Météo-France Régie, désormais l’une des régies publi-
citaires majeures du marché, a dû faire face en 2013 à
un contexte défavorable du secteur, en régression par
rapport à l’année précédente, ce qui induit une forte
tension sur les prix. MFR a connu une progression mo-
deste de son chiffre d’affaires, mais avec une rentabilité
qui s’est érodée. la société a réalisé un important effort
de développement pour s’adapter aux nouvelles tech-
nologies, qui constituent de véritables enjeux des mo-
dalités de commercialisation des espaces publicitaires.
32 // RappoRt annuel 2013
retour sommaire
4.4 ENSEIGNER, diffuser et
accompagnerDans un contexte d’évolution du climat, la météoro-
logie et l’étude du climat suscitent des interrogations
et des attentes nombreuses que ce soit de la part des
pouvoirs publics, des entreprises ou des citoyens.
Météo-France accompagne cette demande sociétale
en mettant à disposition des connaissances et en favo-
risant l’accessibilité aux données publiques produites
par l’établissement. l’objectif est à la fois de valoriser
au mieux l’information météorologique produite dans le
cadre de sa mission de service public, de promouvoir
la science de la météorologie et du climat auprès des
citoyens et de faire connaître les progrès réalisés pour
répondre aux grands enjeux de société.
l’année 2013 a été marquée par de nombreuses ac-
tions dans le domaine de la formation, de la commu-
nication et également en matière de mise à disposition
de données publiques.
Formation : une pleine intégration au système d’enseignement supérieur français et une ouverture à l’international l’école nationale de la météorologie (enm) est une des sept écoles membres de l’institut national polytechnique de toulouse.
elle forme des ingénieurs et des techniciens civils et
militaires, étudiants ou fonctionnaires stagiaires, aux
métiers de la météorologie, depuis la recherche jusqu’à
la production et le conseil, en passant par la mise en
œuvre de réseaux d’observation et de modèles nu-
mériques de prévision du temps et du climat. l’école
dispense également une partie de son enseignement
dans le cadre de la formation professionnelle (voir cha-
pitre 7). enfin, l’enM est engagée dans des coopéra-
tions au niveau européen ou international. en 2013,
elle a notamment organisé, avec le soutien de l’orga-
nisation météorologique mondiale (oMM), la deuxième
session de formation en langue anglaise « Climatology,
foundation for climate services » au profit de stagiaires
étrangers (voir chapitre 6).
le Conseil de perfectionnement de l’enM, ouvert de-
puis quelques années à des représentants des mondes
académique, institutionnel et économique, émet des
avis et recommandations sur l’orientation générale
de l’enseignement, ainsi que sur les programmes et
les modalités de mise en œuvre. en 2013, parmi les
différents sujets abordés, les évolutions proposées
pour le module « Calcul intensif, risques et modélisa-
tion de l’atmosphère » (CIRMa), ont été entérinées. Ce
module est ouvert en 3e année aux élèves ingénieurs
de l’École nationale supérieure d’électrotechnique,
d’électronique, d’informatique, d’hydraulique et des
télécommunications (enSeeIHt) et de l’enM. enfin, la
première maquette d’une nouvelle formation mutuali-
sée entre les spécialistes en météorologie des armées
et les techniciens supérieurs de Météo-France a été
validée.
l’année 2013 a également été marquée par l’ouverture
de l’école à l’international avec les premiers échanges
réalisés dans le cadre du programme eRaSMuS
(European community Action Scheme for the Mobility
of University Students). au-delà de la sphère inter-
nationale, l’enM a aussi renforcé ses contacts avec
le monde industriel. Des conférences ouvertes à des
acteurs économiques variés ont été organisées à
destination des étudiants et du personnel du centre
Météo-France de toulouse. Concernant les enseigne-
ments, un module de formation dédié à l’instrumenta-
tion aéroportée a été mis en place en 2013, au sein du
Master 2 Recherche oaSC (océan, atmosphère et sur-
faces continentales). Celui-ci est co-habilité par l’enM
et l’université paul Sabatier de toulouse et suivi par
33 // RappoRt annuel 2013
retour sommaire
certains élèves ingénieurs de 3e année de l’enM. l’ob-
jectif est de sensibiliser les étudiants aux disciplines
expérimentales et au développement instrumental. une
visite de l’unité mixte (CnRS/CneS/Météo-France)
SaFIRe (Service des avions français instrumentés pour
la recherche en environnement), située sur la base de
Francazal, au sud de toulouse, est désormais organi-
sée dans le cadre de ce nouveau module. À travers la
préparation et le suivi d’un vol scientifique, elle permet
aux élèves de se familiariser avec les instruments de
mesure embarqués, d’élaborer un plan de vol en col-
laboration avec le pilote de l’appareil et d’analyser les
données recueillies pendant l’expérience. les étudiants du Master 2 oaSC et de la promotion 2011-2014 d’ingénieurs de l’enM, en octobre 2013.
Parution du manuel « concepts et méthodes pour le météorologiste »
en 2013, la collection des « Cours et manuels » de l’enM
s’est enrichie avec la publication du premier tome du livre
Concepts et méthodes pour le météorologiste. Destiné à
un public scientifique et aux amateurs éclairés, l’ouvrage a
été rédigé par Christophe Calas, responsable du départe-
ment prévisions et applications de la météorologie à l’enM.
Il brosse un panorama détaillé de l’ensemble des phéno-
mènes météorologiques des latitudes moyennes, depuis
l’échelle synoptique des perturbations atlantiques jusqu’à
l’échelle locale des vents ou brouillards, et recense les don-
nées qui permettent de détecter et de comprendre ces
phénomènes.
Cet ouvrage est disponible auprès de la librairie de
Météo-France ou en téléchargement via le portail docu-
mentaire de l’établissement. Depuis sa mise à disposition, il
a déjà été téléchargé par plus de 1 000 personnes.
© M
étéo
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nce
34 // RappoRt annuel 2013
retour sommaire
une politique de communication digitale forte pour informer, partager et sensibiliser
À l’heure où les phénomènes météorologiques et climatiques suscitent de nombreuses interrogations, météo-france a opéré, en novembre 2013, une refonte de son portail internet visant à rendre encore plus accessibles toutes les informations et contenus produits par l’établissement.
Réorganisé et enrichi, il comprend un nombre restreint
de sites thématiques pour plus de lisibilité : un site cen-
tral pour consulter les prévisions météorologiques (voir
encadré), un site dédié à la sensibilisation et au dé-
cryptage de la météo et du climat, un site qui propose
aux enseignants des ressources pédagogiques, un site
consacré aux données publiques…
la création d’un site exclusivement réservé à la dif-
fusion des connaissances constitue une des nou-
veautés. Comment sont réalisées les prévisions
météorologiques ? Quels outils les climatologues uti-
lisent-ils ? Que peut-on dire du cyclone Bejisa qui a
touché la Réunion ? Quel est le rôle de Météo-France
en matière de suivi des pollutions accidentelles ?… Ce
sont autant de questions que se posent les citoyens et
auxquelles cet espace a vocation à répondre au travers
de contenus illustrés ou animés.
Focus sur les nouveautés du site dédié aux prévisions météorologiques
• Des prévisions probabilistes (pour le gel
et la pluie) sur 10 jours, issues des pré-
visions d’ensemble des modèles, et des
indices de confiance de J + 4 à J + 9.
• Des prévisions mensuelles : le type de
temps le plus probable pour la semaine
suivante, d’une part, et une tendance
sur les deux semaines suivantes, d’autre
part.
• Des prévisions sur 10 jours pour plus de
6 000 villes dans le monde.
• Des prévisions côtières et sur les ports à
48 heures ainsi que les horaires de ma-
rées (rubrique Marine).
• l’enneigement des massifs et des sta-
tions de ski (rubrique Montagne).
• Des images satellites commentées par
les prévisionnistes de Météo-France.
• Des applications utiles et ludiques repo-
sant sur les données climatiques : quel
temps faisait-il à une date donnée (comme
par exemple le jour de votre naissance),
comparer le climat de deux villes, planifier
vos événements en fonction de la météo.
À retrouver sur
www.meteofrance.com
Écran d’accueil du site Internet« prévision » de Météo-France.
35 // RappoRt annuel 2013
retour sommaire
afin de toucher de nouveaux publics et accompagner
les nouveaux modes de consultation de l’information,
Météo-France a également ouvert en 2013 un compte
sur le réseau social twitter. Directement en prise avec
l’actualité, ce compte propose des décryptages de
situation météo, des images remarquables, des dos-
siers de fonds, des infographies et permet de découvrir
les coulisses de Météo-France. Il relaie par ailleurs les
avertissements diffusés par le compte twitter dédié à
la vigilance météorologique.
au-delà de la sphère digitale, Météo-France est égale-
ment allé à la rencontre de ses publics dans le cadre
de nombreux évènements : Forum international de la
météo à paris en avril, forum Le Monde-La Recherche
en mai, festival du numérique Futur en Seine en juin
au Centquatre, Journées du patrimoine, Fête de la
science à l’automne… les prévisionnistes, climatolo-
gues et chercheurs de Météo-France se sont mobilisés
pour partager et faire découvrir les coulisses de leurs
métiers.
l’année a également été très riche au Centre interna-
tional de conférences de Météo-France à toulouse. Il
a accueilli une quinzaine d’événements ou colloques
et notamment la 2e conférence internationale ICeM
(International Conference Energy and Meteorology) re-
groupant plus de 200 experts en météorologie et en
énergie.
des partenariats actifs avec la sphère éducative en 2013, l’établissement a poursuivi ou lancé des actions visant à développer la culture scientifique des plus jeunes, en partenariat avec le ministère de l’éducation nationale.
le projet «École météo », initié avec l’académie de
paris en 2009, a poursuivi son développement. Sur
l’année scolaire 2012-2013, neuf académies y ont
participé, soit un total de 150 classes de CM1-CM2.
en 2013, le thème « eau dans l’air » a été proposé et
suivi par 20 classes, qui ont pu découvrir la démarche
d’investigation autour du cycle de l’eau, des instru-
ments de mesure et des variations de précipitations.
Des journées de restitutions ont été organisées à
Brest, Mâcon et Saint-Mandé, au cours desquelles les
élèves ont présenté leurs travaux et dialogué avec les
météorologistes. À la rentrée 2013, l’action a été re-
prise par douze académies, soit plus de 200 classes,
dont 60 sur le thème de l’eau.
Dans le cadre de ce projet et en partenariat avec
l’IFFo-RMe (Institut français des formateurs - Risques
majeurs et protection de l’environnement), deux nou-
velles fiches pédagogiques, « Qu’est-ce que la vigi-
lance météorologique ? » et « Moi, mon patrimoine et
l’inondation », ont par ailleurs été réalisées.
l’année a également été marquée par les dixièmes
Rencontres régionales Météo-Jeunes à toulouse, or-
ganisées en mai par Météo-France et planète sciences
Midi-pyrénées, en partenariat avec Météo et Climat,
l’association des anciens de la météo et Infoclimat.
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Fiches pédagogiques réalisées dans le cadre du projet « École météo ».
36 // RappoRt annuel 2013
retour sommaire
Cette journée d’échanges a permis de faire connaître et
valoriser les projets météo réalisés pendant l’année sco-
laire par les jeunes de la région Midi-pyrénées, et aussi
de leur faire découvrir les sciences de manière ludique.
pour cette édition, près de 200 jeunes de primaire, col-
lège et lycée se sont réunis sur le site de Météo-France,
à toulouse, pour partager leurs expériences, présenter
leurs travaux, participer à des ateliers scientifiques et
rencontrer les météorologues.
enfin, cette année a vu le lancement du projet « Météo et
climat, un tremplin pour l’enseignement des sciences »,
financé dans le cadre du programme Investissements
d’avenir. Il vise à favoriser le goût des sciences par la
découverte de la météorologie et du climat, à travers
la formation d’enseignants. le centre Météo-France de
toulouse a accueilli, les 4 et 6 novembre, le premier sé-
minaire co-organisé avec l’École nationale supérieure de
lyon. Ce séminaire a permis de définir, avec un panel
d’enseignants et d’inspecteurs de l’Éducation nationale,
les thématiques et les outils à préparer pour la première
session de formation des enseignants d’avril 2014.
ZOOm sur le site www.educatiOn. meteOFrance.Fr édité en partenariat avec l’éducation nationale et intégré au portail internet de météo-france, ce site a fait l’objet de nombreuses évolutions en 2013.
Il propose une offre dédiée aux enseignants désormais
accessible par niveau scolaire : des modules interactifs
abordent les notions inscrites au programme selon le
niveau à travers une thématique météorologique, des
fiches d’activités expérimentales pour éclairer une no-
tion spécifique, des dossiers thématiques d’approfon-
dissement rédigés par des météorologistes…
un nouveau portail d’accès aux données publiques en 2013, le portail des données publiques de météo-france a été entièrement refondu et amélioré.
Il offre désormais un accès plus direct et convivial aux
différents jeux de données, à leur description, ainsi
qu’à l’outil d’extraction en ligne. Différents types de
données sont proposées, dont une partie est d’accès
gratuit :
• des données d’observation d’altitude ou de surface ;
• des données climatologiques ;
• des sorties de modèles de prévision numérique du
temps : modèle atmosphérique mondial ou à aire li-
mitée, modèle de prévision d’ensemble, modèle de
chimie atmosphérique, modèles océaniques ;
• des prévisions saisonnières ;
• des données radar.
le catalogue détaillé est accessible directement sur
la page d’accueil du portail. les données non acces-
sibles en ligne peuvent être obtenues sur demande via
un formulaire en ligne. les chercheurs bénéficient de
la gratuité des données, moyennant le paiement des
frais de mise à disposition. parallèlement, sept jeux de
données ont été insérés dans la plateforme de diffusion
de données publiques du gouvernement data.gouv.fr.
Quelques chiffres en 2013 : 4 600 actes de ventes ont
totalisé un chiffre d’affaires de 1,7 millions d’euros,
dont 622 000 euros pour les fournitures en ligne. le
portail de données publiques a enregistré 1,2 millions
de pages vues (+11 % par rapport à 2012) pour près
de 350 000 visiteurs uniques (+6 %).
37 // RappoRt annuel 2013
retour sommaire
assurer la sécurité météorologique et participer À la prévention des risques
assurer l’assistance
météorologique à la navigation
aérienne dévelOPPer des services pour les professionnels et le grand puBlic
enseigner, diffuser et
accompagner
en bref
38 // RappoRt annuel 2013
retour sommaire
domaiNeS d’EXPERTISE
5
39 // RappoRt annuel 2013
retour sommaire
accomplir ses missions institutionnelles et satisfaire ses
clients professionnels impliquent pour Météo-France
de maintenir et de renforcer les compétences propres
à son cœur de métier, aussi bien en matière d’obser-
vation, de prévision, de climatologie, que de recherche
et de maîtrise d’infrastructures clés.
Dans tous ces domaines d’expertise, l’année 2013 a
vu se concrétiser des actions majeures pour l’établis-
sement : installation de nouveaux supercalculateurs et
migration de tous les codes de calcul sur ces nou-
velles machines, mise en place de nouveaux modèles
de prévision des vagues et des surcotes, développe-
ment d’un système de prévision de hauteur et de type
de neige sur les chaussées, accroissement massif du
nombre de données satellitaires utilisées par les mo-
dèles numériques, déploiement d’une cinquantaine
de nouvelles stations automatiques pour la mesure
de pluie et de température, production et publication
d’un ensemble de projections climatiques couvrant
l’europe et la Méditerranée d’une résolution sans
précédent (12 km)…
toutes ces réalisations témoignent de l’engagement de
Météo-France pour répondre aux attentes de plus en
plus fortes en matière de météorologie et d’étude du
climat.
introduction
40 // RappoRt annuel 2013
retour sommaire
Comparaison entre les températures de
brillances mesurées par l’instrument SapHIR
embarqué sur le satellite Megha-Tropiques (canal
183,31 +/-1,1 GHz) pendant une période de 6 heures, pour le réseau aRpÈGe du
13/10/2012, 12 h 00 utC (a) et simulées,
à la même fréquence, à partir du modèle
aRpÈGe (b).
5.1ACTIVITÉS
de recherche
Météo-France développe des activités de recherche
dans le domaine de la prévision, du climat (voir cha-
pitre 7.4) et de l’observation. Ces activités répondent
aux critères d’excellence académique en s’appuyant
sur des équipes pleinement intégrées dans l’espace
scientifique français et européen. elles sont, pour l’es-
sentiel, conduites dans des unités mixtes de recherche
en cotutelle avec le Centre national de la recherche
scientifique (CnRS) ou les universités. la stratégie
scientifique adoptée cette année fixe les grands ob-
jectifs de l’établissement pour la période 2013-2020.
dévelOPPer des mOdèles de PrévisiOn numérique du temPsl’année 2013 a été en partie consacrée à la migration de tous les codes de calcul sur les nouveaux supercalculateurs Bull, qui présentent une architecture très différente des précédents.
les performances initiales attendues ont été atteintes,
et l’effort se poursuivra durant les prochaines années
pour mieux exploiter les possibilités offertes par les ar-
chitectures massivement parallèles.
le développement des codes partagés de prévision du
temps se poursuit avec le Centre européen pour les
prévisions météorologiques à moyen terme (CepMMt),
les consortiums alaDIn et HIRlaM et le laboratoire
d’aérologie. les projets oopS (Object Oriented
Prediction System) et Cope (Continuous Observation
Processing Environment) structurent, quant à eux,
l’effort vers une approche plus flexible de l’assimilation
des observations et un traitement des observations
dès leur réception.
le nombre et la variété des observations de satellites
assimilées dans les modèles de prévision numérique du
temps (pnt) ont significativement augmenté en 2013.
les efforts dans ce sens se poursuivent, notamment
pour améliorer l’estimation des profils verticaux de tem-
pérature et d’humidité grâce aux mesures du sondeur
européen IaSI (Interféromètre atmosphérique de son-
dage infrarouge) en présence de nuages et au-dessus
des surfaces continentales. les données du sondeur
micro-onde SapHIR (Sondeur atmosphérique du profil
d’humidité intertropicale par radiomètre), embarqué
sur le satellite franco-indien Megha-Tropiques, sont
également étudiées en détail. Des études ont aussi été
lancées pour évaluer l’intérêt d’une meilleure connais-
sance de la variabilité spatio-temporelle du Co2 pour
l’exploitation des sondeurs infrarouges et pour prépa-
rer les futurs instruments IRS (Infrared Sounding) sur
les satellites Météosat troisième génération, et IaSI-nG
(IaSI - nouvelle génération) sur les satellites epS-SG
(EUMETSAT Polar System - Second Generation).
41 // RappoRt annuel 2013
retour sommaire
parallèlement à cet effort porté sur l’utilisation de
nouvelles observations, la nouvelle version opéra-
tionnelle de la chaîne aRpÈGe (action de recherche
petite échelle grande échelle) comporte d’autres
améliorations, au premier rang desquelles l’utilisa-
tion de corrélations d’erreurs déduites d’une assimi-
lation d’ensemble 4D-var (assimilation variationnelle
quadridimensionnelle). la corrélation d’erreur permet
de déterminer la portée de chaque observation, c’est-à-
dire la taille de la zone influencée par cette observation
dans l’analyse. Ces portées sont désormais variables
dans l’espace et dans le temps, ce qui représente
un progrès significatif par rapport aux hypothèses
simplificatrices utilisées jusqu’à maintenant.
la préparation des futures versions opérationnelles des
systèmes de pnt, inscrites au Contrat d’objectifs et
de performance de Météo-France, progresse réguliè-
rement. les nouvelles versions des modèles sont tes-
tées pendant de longues périodes pour s’assurer que
les prévisions sont en moyenne améliorées et qu’elles
ne présentent aucun problème résiduel. un cycle d’as-
similation plus court pour le modèle aRoMe (applica-
tion de la recherche à l’opérationnel à méso-échelle),
avec une assimilation toutes les heures au lieu de
toutes les trois heures, a également été mis en œuvre.
les chaînes de démonstration des futurs systèmes
aRoMe-prévision immédiate et aRoMe-aéroport ont
été testées dans le cadre du projet SeSaR (Single
European Sky Air traffic management Research) sur la
zone de l’aéroport paris-Charles-de-Gaulle, dont l’ob-
jectif majeur est de développer, d’ici 2020, un système
de gestion du trafic aérien capable d’accroître la sécu-
rité d’un facteur 10 et de réduire l’impact environne-
mental de chaque vol.
la préparation du nouveau système de prévision d’en-
semble à la résolution d’aRoMe (baptisé peaRo), un
des buts du Contrat d’objectifs et de performance, a
bien progressé. les principales caractéristiques de
ce système sont maintenant définies. les conditions
aux limites s’appuieront sur quelques membres de la
prévision d’ensemble aRpÈGe (peaRp), sélectionnés
sur la base d’une classification automatique. l’assimi-
lation de données se basera sur la description de l’in-
certitude de prévision, également tirée de l’ensemble
peaRp. les prévisions de plusieurs réseaux successifs
seront combinées pour former un ensemble de taille
adéquate pour émettre des prévisions probabilistes.
le futur système a été testé en grandeur réelle pen-
dant la campagne de mesures HyMeX (Hydrological
cycle in the Mediterranean Experiment – voir plus bas).
Des échanges avec les prévisionnistes ont eu lieu pour
définir les produits opérationnels qui s’appuieront sur
peaRo.
la formulation de l’assimilation de données variation-
nelle s’appuyant sur l’utilisation d’ensembles, dite
en-var, a fait l’objet d’une étude fondamentale. Deux
nouvelles formes en ont été proposées dans une pu-
blication scientifique qui passe en revue les différents
algorithmes possibles, en précisant leurs avantages
et inconvénients. Cette famille d’algorithmes n’a pas
besoin des modèles adjoints, elle pourra donc s’appli-
quer aussi bien à aRpÈGe qu’à aRoMe.
un nouveau système d’équations permettant de
prendre en compte de façon rigoureuse et précise la
forme de la terre, ainsi que les variations associées
du potentiel de gravitation incorporant l’accélération
centrifuge, a été publié. un tel système permet d’exa-
miner la remise en question d’hypothèses anciennes
en prévision numérique telles que la forme sphérique
imposée ou encore l’utilisation d’un produit de mé-
triques distinctes sur l’horizontale et la verticale, asso-
ciées à un potentiel de gravité uniforme.
Des tests techniques d’une version à très haute réso-
lution d’aRoMe (maille de 500 m, grille 4000 x 3000)
ont été réalisés sur le supercalculateur Curie du pro-
gramme européen pRaCe (Partnership for Advanced
Computing in Europe), mobilisant jusqu’à 16 000 pro-
cesseurs. l’objectif est d’identifier d’éventuels points
bloquants, techniques ou scientifiques. Cela corres-
pond globalement aux caractéristiques opérationnelles
à l’horizon 2020. Ce travail se poursuivra pour identifier
d’éventuelles limites du code.
portées horizontales des corrélations d’erreur de prévision du vent vers 500 hpa, moyennées sur la période du 24/02/2010 à 00 h 00 au 27/02/2010 à 18 h 00. Figurent également les isolignes du champ de
géopotentiel à 500 hpa (en décamètres) du 26/02/2010 à 00 h 00.
42 // RappoRt annuel 2013
retour sommaire
réaliser des camPagnes de mesure et des études amOntl’automne 2012 et le premier trimestre 2013 ont été marqués par la réalisation des deux périodes d’observations spéciales du programme hymeX en méditerranée nord-occidentale, coordonnées par météo-france.
Ces campagnes de mesures sur le terrain réunissent
plusieurs centaines de scientifiques de divers pays et
mettent en œuvre des moyens importants (avions et
navires de recherche, radars mobiles, stations mobiles,
etc.).
la première campagne de mesures, dédiée à l’obser-
vation des pluies intenses et crues rapides, a permis
de documenter une vingtaine d’événements en Italie,
espagne et France. la seconde campagne de me-
sures, réalisée à la fin de l’hiver 2013, avait pour objec-
tif d’étudier la formation d’eaux denses et de convec-
tion océanique dans le golfe du lion, en relation avec
les vents forts régionaux (mistral, tramontane). une
version dédiée du modèle aRoMe a été utilisée en
support à ces campagnes, pour planifier les mesures.
en 2013, Météo-France a également poursuivi la va-
lorisation des résultats de la campagne sur la mous-
son africaine, aMMa (analyses multidisciplinaires de
la mousson africaine) de 2006, notamment avec la
publication d’une étude montrant la capacité du mo-
dèle aRoMe à simuler correctement les ondes d’est
sur l’afrique ainsi que les systèmes convectifs de
méso-échelle. Depuis trois ans, dans le cadre d’une
expérimentation avec les prévisionnistes de plusieurs
pays africains, des méthodes d’analyse et de prévi-
sions innovantes font l’objet de discussions en temps
réel pendant la saison de mousson.
en 2013, trois projets de recherche sur la variabilité
des températures urbaines – vuRCa (vulnérabilité ur-
baine aux épisodes caniculaires et stratégies d’adap-
tation), MuSCaDe (Modélisation urbaine et straté-
gies d’adaptation au changement climatique pour
anticiper la demande et la production énergétique) et
aCClIMat (adaptation au changement climatique de
l’agglomération toulousaine) – se sont achevés. Ils ont
notamment débouché sur la réalisation d’une plate-
forme de modélisation intégrée de la ville, qui permet-
tra aux services régionaux de Météo-France, en charge
d’études sur le climat, de développer des applications.
Dans ce cadre, plusieurs séminaires ont été organisés
au profit d’urbanistes et de décideurs. Des scénarios
de verdissement de l’agglomération parisienne ont été
réalisés afin d’étudier les effets de différentes straté-
gies en la matière (types et degré de verdissement) sur
le confort, la consommation d’énergie et la demande
en eau. Des campagnes de mesures ont été organi-
sées à Marseille, pendant l’été 2013, et à paris, en au-
tomne, dans le cadre du projet euReQua (Évaluation
multidisciplinaire et requalification environnementale
des quartiers).
Station mobile et portable pendant la campagne euReQua à paris, porte de Bagnolet (automne 2013) .
© M
étéo
-Fra
nce,
pas
cal t
abur
et.
43 // RappoRt annuel 2013
retour sommaire
Modélisation des contenus en eau nuageuse (g/kg) et vent (m/s) à une hauteur de 3 mètres, lors d’une phase de formation du brouillard à l’aéro-port paris-Charles-de-Gaulle. les bâtiments sont représentés en blanc et les zones sans brouillard en bleu clair.
l’étude des conditions de formation et de dissipation
du brouillard constitue un autre axe de recherche im-
portant pour Météo-France. Dans le cadre du projet
pRevIBoSS (prévision de la visibilité dans le cycle de
vie du brouillard, à partir d’observations sol et satellite),
une troisième et dernière campagne de mesures a été
réalisée, permettant de documenter douze nouvelles
situations de brouillard. un nouveau capteur d’aéro-
sols donnant accès aux particules de diamètre infé-
rieur à 0,5 µm a été testé. une autre étude, encore en
cours, porte sur la qualification d’un lidar Doppler de
portée verticale 300 m, dédié à l’observation du brouil-
lard et la gestion des risques nucléaires, biologiques et
chimiques. au niveau de la modélisation numérique du
brouillard, 2013 a vu la réalisation des premières simu-
lations sur une grille de résolution métrique, prenant en
compte l’effet thermique et de traînée des bâtiments et
des pistes de l’aéroport paris-Charles-de-Gaulle. Ces
simulations permettent de modéliser finement l’heure
de formation du brouillard en différents endroits. Grâce
à ces conditions de surface réalistes, il est possible de
reproduire la variabilité observée entre les divers points
du domaine de simulation.
des drones instrumentés
le développement de drones instrumentés
offre la possibilité d’accéder, dans l’avenir,
à des observations dans des zones difficiles
d’accès, comme les couches de brouillard
ou les panaches de cendres volcaniques.
le projet voltIGe (vecteurs d’observation
de la troposphère pour l’investigation et la
gestion de l’environnement), au sein duquel
Météo-France travaille en collaboration
avec l’École nationale de l’aviation civile
(enaC), a démarré en janvier 2013.
plusieurs vols ont eu lieu afin de tester
les mesures de pression, température,
humidité et rayonnement. la mesure de
la turbulence et du contenu en eau liquide
en constitue la prochaine étape. Ces
mini-drones seront utilisés en 2014 dans
le cadre du projet européen BaCCHuS
(Impact of Biogenic versus Anthropogenic
emissions on Clouds and Climate: towards
a Holistic UnderStanding) pour étudier les
interactions aérosols/nuages en amazonie
et en arctique. plusieurs autres projets
visant au développement de drones de
taille et capacité d’emport variées sont en
préparation.
44 // RappoRt annuel 2013
retour sommaire
étudier le manteau neigeuxle centre d’études de la neige (cen) de météo-france, situé à grenoble, a pour mission d’améliorer la prévision du risque d’avalanche.
Il développe une chaîne constituée de trois modèles
numériques : le module d’analyse météorologique
SaFRan, qui fournit les conditions atmosphériques,
le modèle Crocus, qui calcule les caractéristiques
du manteau neigeux à l’échelle d’un massif et, en-
fin, le système expert MepRa, qui évalue le risque
d’avalanche.
en 2013, les chercheurs du Cen ont développé un
module représentant l’effet du transport de neige
par le vent, qui a été évalué par des prévisionnistes
nivologues. Ce travail s’est appuyé sur une nouvelle
campagne de mesures par laser au col du lac Blanc
(massif des Grandes Rousses, Isère).
Dans le cadre du projet RYtHMMe (Risques hydromé-
téorologiques en territoires de montagne et méditerra-
néens) plusieurs radars météorologiques en bande X
ont été installés dans les alpes du Sud. leur impact
sur la description du manteau neigeux a été évalué de
manière positive. D’autres études visent à évaluer l’uti-
lisation des prévisions du modèle aRoMe pour réali-
ser une prévision du risque d’avalanche avec une plus
grande finesse spatiale. l’utilisation des observations
par satellite est également développée, notamment
celle des données de l’instrument MoDIS (Mode-
rate-Resolution Imaging Spectroradiometer), qui per-
mettent de cartographier les zones couvertes de neige,
et de reconstituer l’albédo et la taille des grains.
le modèle de manteau neigeux Crocus a bénéficié
de plusieurs améliorations importantes cette année.
la surface spécifique de la neige y est désormais re-
présentée comme une variable pronostique, ce qui
permet une représentation quantitative des grains de
neige et des comparaisons directes avec les mesures.
le schéma radiatif initial a également été remplacé par
un schéma plus réaliste. enfin, le dépôt des impuretés
est en cours de codage dans le modèle.
un site d’altitude permanent d’étude de la neige
en 2013, l’organisation météorologique
mondiale (oMM) a retenu le site de me-
sures du col de porte (massif de la Char-
treuse, alpes du nord) pour le programme
d’étude des précipitations solides SpICe
(Solid Precipitation Intercomparaison Ex-
periment). Sur ce site permanent du Cen,
sont validés les développements instru-
mentaux de la communauté française des
sciences de la neige. plusieurs capteurs
innovants pour la mesure optique des pré-
cipitations et la mesure du rayonnement
incident et de ses interactions avec le
manteau neigeux y ont été testés.
Sondage de battage ; les mesures concernant la température, la densité et l’humidité de la neige sont utilisées par les modèles de
prévision du manteau neigeux.
© M
étéo
-Fra
nce/
Ce
n
45 // RappoRt annuel 2013
retour sommaire
5.2OBSERVATION et infrastructures essentielles
le développement du réseau d’observation et des infrastructures essentielles, notamment en matière de systèmes d’information, est une priorité pour Météo-France.
l’observation météorologique repose, entre autres,
sur l’utilisation de satellites, de réseaux de stations
de mesures au sol, de radiosondages, de radars
hydrométéorologiques… en 2013, des avancées ont
été réalisées dans ce domaine, avec notamment la
préparation du déploiement du futur réseau de lidars
d’observation des aérosols pour le suivi des cendres
volcaniques. les moyens d’observation de surface ont
également été développés et le réseau de veille hydro-
logique amélioré.
Dans le domaine des infrastructures essentielles, l’an-
née a notamment été marquée par la préparation de
la mise en service du nouveau supercalculateur Bull,
ainsi que par la finalisation du nouvel outil de travail
des prévisionnistes, le système SYnopSIS (Système
numérique orienté prévision, conseil et expertise).
OBservatiOnl’observation météorologique est essentielle à la qualité de la prévision numérique du temps.
elle est aussi utilisée pour élaborer de nombreux pro-
duits au service des clients institutionnels et commer-
ciaux de Météo-France. l’amélioration et la valorisa-
tion au meilleur coût des systèmes d’observation sont
un objectif permanent de l’établissement. en 2013,
Météo-France a poursuivi la consolidation de son ré-
seau de mesures de surface et d’altitude.
• un nouveau réseau de lidars pour le suivi des cendres volcaniques
le projet « lidars aérosols » a pour objectif de
déployer un réseau de lidars pour la détection des
cendres volcaniques. Ce projet a vu le jour suite à
l’éruption du volcan eyjafjöll en 2010, qui avait for-
tement perturbé le trafic aérien. les lidars émettent
un faisceau laser et mesurent la lumière rétrodiffu-
sée par les particules. Ils permettent de détecter les
cendres mais également d’avoir une première esti-
mation de la taille et du nombre de particules pré-
sentes. Des tests ont été menés pour déterminer les
spécifications techniques des instruments à mettre
en oeuvre dans le cadre de ce projet. un marché a
ensuite été passé en 2013, afin de commander les
premiers systèmes.
• radiosondage : de l’hélium à l’hydrogène
Dans le cadre de l’automatisation de son réseau de
radiosondage, Météo-France a choisi d’expérimen-
ter l’utilisation de l’hydrogène pour le gonflage des
ballons. l’objectif est de remplacer l’hélium, majo-
ritairement utilisé jusqu’ici mais trop coûteux. Gaz
fossile, l’hélium subit en effet une hausse constante
de son prix depuis plusieurs années, conséquence
de difficultés d’approvisionnement. un générateur
d’hydrogène à électrolyse a été installé au printemps
sur le site de Cayenne-Matoury, en Guyane, pour
alimenter le système automatique de radiosondage.
l’expérience a montré que les performances des
sondages sont équivalentes, avec un coût moindre
pour ceux utilisant de l’hydrogène. Il a été décidé de
poursuivre le programme d’automatisation avec des
matériels fonctionnant avec l’hydrogène. l’opération
se poursuivra en 2014 avec l’équipement des sta-
tions d’ajaccio et du Raizet en Guadeloupe.
46 // RappoRt annuel 2013
retour sommaire
• en surface : de nouvelles stations automatiques et des capteurs de neige en plaine
le développement du réseau de stations automatiques
d’observation de surface se poursuit. la nouvelle
plateforme informatique de concentration des données
a débuté sa phase pilote, avec 58 stations de la région
Centre-est. les premiers prototypes de la nouvelle sta-
tion automatique paCoMe (plateforme d’acquisition et
de collecte d’observations météorologiques étendues)
ont été testés. le déploiement du réseau pilote est
prévu pour la mi-2014.
l’installation, en cours, de 11 capteurs de neige sur
des sites de plaine facilitera la détection des chutes de
neige à basse altitude. l’objectif est de disposer d’une
cinquantaine de ces capteurs début 2014. une autre
phase de déploiement aura lieu courant 2014.
• améliorer la veille hydrologique
Météo-France a poursuivi son effort d’amélioration du
support à la gestion des risques hydrologiques, en par-
tenariat avec la Direction générale de la prévention des
risques (DGpR), en complétant le réseau d’observation
de surface ainsi que le réseau radar, en métropole et
outre-mer.
Météo-France a ainsi déployé une cinquantaine de
nouvelles stations automatiques en métropole. l’opé-
ration, débutée fin 2012, s’est poursuivie en 2013 avec
la rénovation d’une quarantaine de sites existants et la
création de sept nouveaux sites. Désormais, le réseau
métropolitain de stations SalaManDRe (Stations plu-
viométriques automatiques mises en oeuvre pour la
Direction de l’eau), pour la mesure de pluie et de tem-
pérature, compte environ 150 sites de mesure.
À la Réunion, dix nouvelles stations automatiques
ont été déployées en 2013 pour la Cellule de veille
hydrologique.
Ce partenariat avec la DGpR a par ailleurs permis,
en 2013, le renouvellement du radar de Sembadel
(Haute-loire). Il sera opérationnel début 2014, après
une phase de validation des données. Dans le même
temps, Météo-France a installé un nouveau radar
polarimétrique bande X sur le site de vars (Hautes-
alpes), dans le cadre du projet RHYtMMe (Risques
hydrométéorologiques en territoires de montagne
et méditerranéens), pour améliorer la couverture
hydrologique des alpes.
en métropole, l’analyse des cartes annuelles de scores
des lames d’eau radar montre une amélioration objective
de leur qualité, année après année. Cette progression est
le résultat de plusieurs efforts conjoints : installation de
nouveaux radars, introduction de nouveaux algorithmes
(calibration par les pluviomètres) ou de nouvelles techno-
logies (diversité de polarisation), fiabilisation des radars et
systèmes connexes (télécommunications).
Simultanément, la prise en compte des pluies stra-
tiformes dans la nouvelle version de l’application
antIlope (analyse par spatialisation horaire des
précipitations) a permis une meilleure estimation de
la quantité de pluie observée dans les nuages (strati-
forme et convectif).
en outre-mer, 2013 a été une année décisive pour la
montée de niveau des produits radar, avec la mise en
production de mosaïques de lames d’eau corrigées par
des cartes mensuelles de facteurs correctifs, dans les
trois directions régionales dotées de radars (la Réunion,
antilles-Guyane et nouvelle-Calédonie). opération-
nelles à la Réunion, ces productions le seront en 2014
aux antilles-Guyane ainsi qu’en nouvelle-Calédonie.
• contribuer à la sécurité aéronautique
après la Réunion, les antilles et la Guyane, la
nouvelle-Calédonie bénéficie depuis février 2013 du
produit MaCMa (Mention de l’activité convective dans
les MetaR-auto), qui permet d’alimenter les messages
aéronautiques en information sur l’activité convective.
pour ces sites outre-mer, l’activité convective est dé-
terminée uniquement à partir des images radar de dé-
tection des précipitations. Selon l’intensité du signal
en entrée, le produit détermine la présence de nuages
convectifs (cumulonimbus, cumulus congestus). De
nouveaux développements sont en cours pour géné-
raliser à l’outre-mer les produits déjà opérationnels en
métropole, comme l’utilisation des données provenant
des nouveaux réseaux de détection de la foudre pour
évaluer la présence d’orage.
47 // RappoRt annuel 2013
retour sommaire
1 - progression (en vert) de la qualité des
cartes de mosaïques lames d’eau (quantité de pluie) radar fournies par le
réseau des radars de Météo-France, entre 2007 et 2012.
2 - Calcul des lames d’eau (quantité de pluie) associé au passage d’un front sur la France le 19/11/2013 à 07h00
utC.
3 - lames d’eau cumulées sur l’île de la
Réunion entre le 02/06/2013 à 03h00 utC et le 03/06/2013 à 03h00 utC,
obtenues à partir du radar Colorado (à gauche), du radar de piton villers (au
milieu) et mosaïque radar intégrant les données des deux radars (à droite).
1
2
3
48 // RappoRt annuel 2013
retour sommaire
• développer des produits composites
la valorisation de l’observation météorologique passe
aussi par le croisement de données issues de différents
capteurs, pour en déduire des produits mieux adaptés
aux besoins des utilisateurs. l’année 2013 a vu ainsi
la mise en opérationnel du produit CapRICoRne (Ca-
ractéristiques principales de la couverture nuageuse)
qui fournit une analyse spatialisée de la couverture
nuageuse, en croisant les données satellitaires avec
des données de surface, via un algorithme adapté.
CapRICoRne fournit ainsi des informations sur la né-
bulosité totale, la nébulosité des nuages bas et la pré-
sence de nuages convectifs, par pas de temps horaire,
sur toute la France.
• une stratégie de partenariat active
Dans le domaine de l’observation, Météo-France a
développé des partenariats avec divers organismes
français. en 2013, la Convention d’échange de don-
nées et réseau d’intérêt commun avec Électricité de
France s’est concrétisée. amendée en 2011, elle a
pour but de mettre en commun les données de près
de 300 stations. un travail minutieux a été nécessaire
en amont pour rendre compatible les données des dif-
férentes stations. Ces données sont particulièrement
importantes car elles recouvrent des sites principa-
lement implantés dans les zones montagneuses où
sont localisés la plupart des ouvrages de production
hydraulique. Sont mesurées les précipitations horaires
et, dans certains cas, la température. les données
de ces stations complètent celles issues du réseau
de Météo-France et sont archivées dans les bases de
données de l’établissement. en contrepartie, eDF bé-
néficie des données de nombreuses stations du réseau
de Météo-France.
Cartes produites par CapRICoRne, représentant :
(1) la nébulosité totale et la nébulosité des nuages bas, par classes de nébulosité ; (2) l’altitude de la base des
nuages les plus bas et du sommet des nuages
les plus élevés ; (3) l’occurrence des cumulo-nimbus (Cb) et des cumulus
développés (tCu).
1 2 3
49 // RappoRt annuel 2013
retour sommaire
sYstème d’inFOrmatiOns2013 a été marquée par la livraison et le début de la mise en service du nouveau supercalculateur Bull.
le supercalculateur est un élément central du système
d’information de Météo-France. pour en tirer le meilleur
parti, ce dernier doit être intégré au cœur d’une archi-
tecture plus vaste ayant une richesse fonctionnelle et un
niveau de performance cohérent.
• vers un nouveau systÈme de stocKage des données
en lien direct avec l’augmentation importante de la puis-
sance de calcul réalisée en 2013, le système de stoc-
kage de l’établissement, hébergeant principalement des
données issues du supercalculateur, devait également
être renouvelé. Météo-France a lancé une procédure de
dialogue compétitif pour acquérir un nouveau système.
Fin 2013, le volume de données stockées était de 10 po
(10 millions de gigaoctets, 10 millions de milliards d’oc-
tets) ; à l’horizon 2018, il devrait être de l’ordre de 150 po.
Cette projection tient compte de l’évolution future du
supercalculateur. le nouveau système de stockage sera
choisi au premier semestre 2014, puis installé par tranches
annuelles, pour faire face à la croissance progressive
du volume de données à stocker, entre 2014 et 2018.
• développer le futur outil de travail des prévisionnistes
l’outil de travail des prévisionnistes est en cours de re-
fonte, avec le projet SYnopSIS (Système numérique
orienté prévision, conseil et expertise). Ce nouvel ou-
til a vocation à remplacer progressivement, d’ici 2016,
tous les postes de travail de la génération précédente,
et en particulier le système SYneRGIe (Système numé-
risé d’exploitation rationnelle et de gestion interactive et
évolutive des informations météorologiques pour le pré-
visionniste).
le premier déploiement opérationnel de SYnopSIS est
prévu au premier semestre 2014, sur la base de la ver-
sion logicielle de ce système livrée fin 2013, au terme
de trois années d’un développement intense. Ce nouvel
outil du prévisionniste utilise des technologies beaucoup
plus standardisées et modulaires et interopérables. Il
facilitera l’utilisation effective des nouvelles générations
de modèles de prévision numérique, en dépit de l’aug-
mentation considérable du volume de données à mani-
puler par le prévisionniste. le projet « SYneRGIe-next
pour les armées » vise à installer ensuite ce système
SYnopSIS, complété par nos outils de production aéro-
nautique exp’air et aÉRoWeB, sur un site central des ar-
mées, pour pouvoir être opéré depuis les bases militaires
de métropole : l’année 2013 a vu l’essentiel des travaux
préparatoires à ce déploiement, qui aura lieu concrète-
ment à partir de mi-2014.
• accès aux données
l’année 2013 est également un jalon important pour
l’accès à l’information météorologique de tous les types
d’utilisateurs externes à l’établissement. l’ensemble de
l’offre digitale de l’établissement a été repensé (site Inter-
net grand public, espace commercial, site d’accès aux
données publiques, applications mobiles) en fin d’année.
les fonctionnalités offertes aux clients disposant d’extra-
nets particuliers ont été enrichies par interfaçage de ces
extranets avec les services de manipulation et tracé issus
du projet SYnopSIS.
en outre, l’accès aux données est en voie de
standardisation selon les exigences de la directive
européenne InSpIRe (Infrastructure for Spatial
Information in the European Community), qui prescrit
des modalités d’accès aux données publiques à
caractère « géographique » au sens large, dont les
données météorologiques sont une catégorie. une
première version d’un portail d’accès à des données
météorologiques respectant les standards InSpIRe a
été mise en service, là aussi en exploitant l’infrastructure
et les services issus de SYnopSIS. le fonctionnement
dans le cadre du nouveau Système d’information de
l’organisation météorologique mondiale (oMM), initié
en 2012, a par ailleurs été consolidé en 2013 avec
nos partenaires du Met office britannique. enfin, la
participation de Météo-France au développement
des futurs modes d’accès du monde aéronautique
aux informations météorologiques, notamment à la
définition du « 4D Weather Cube » dans le cadre du
programme européen SeSaR (Single European Sky
Air traffic management Research), permet d’étendre
encore la portée des progrès accomplis ces dernières
années dans les nouvelles technologies d’accès et de
manipulation de l’information.
50 // RappoRt annuel 2013
retour sommaire
5.3PRÉVISION
météorologique
l’année 2013 a été marquée par plusieurs épisodes
météorologiques remarquables. l’impact de tels phé-
nomènes sur la sécurité des personnes et des biens
peut être significativement réduit grâce aux dispositifs
de prévision et d’avertissement.
Météo-France réalise des prévisions, depuis des
échéances très courtes de quelques minutes à
quelques heures (« prévision immédiate ») jusqu’à
des échéances de plusieurs mois (« prévision saison-
nière »). les marges d’erreur augmentent bien sûr avec
l’échéance, et le traitement des informations fournies
doit en tenir compte. Cette évaluation de l’incertitude
de la prévision et sa réduction au minimum possible
est une composante de plus en plus importante des
systèmes de prévision utilisés par Météo-France et un
axe de développement majeur.
au-delà des améliorations sur les systèmes numé-
riques, les efforts ont aussi porté en 2013 sur la conso-
lidation de la nouvelle organisation opérationnelle de la
prévision mise en place en 2012. les prévisionnistes
peuvent désormais assurer l’expertise en continu
des modèles de prévision numérique du temps, tout
en ayant la disponibilité nécessaire à l’adaptation et
à la transmission de l’information au plus près des
besoins des utilisateurs. l’amélioration de ces capa-
cités de prévision-conseil s’est traduite par des évo-
lutions des prestations dans plusieurs secteurs : la
sécurité des personnes et des biens, l’aéronautique,
la marine, les routes, les collectivités, les médias…
PrévisiOn numérique• modèles de prévision déterministe et probabiliste (prévision d’ensemble)
les modèles de prévision numérique du temps de
Météo-France utilisent, depuis juillet 2013, deux fois
plus de données d’observations dans la phase d’as-
similation. Il s’agit essentiellement de données satelli-
taires, fournies principalement par le nouveau satellite
européen METOP-B, lancé le 17 septembre 2012, à
la suite de METOP-A lancé en 2006, mais aussi par
le premier satellite Suomi-NPP (Suomi - National
Polar-orbiting Partnership) appartenant à la nouvelle
génération de satellites météorologiques défilants
américains, lancé le 28 octobre 2011.
Cet ajout massif d’observations, associé à une nouvelle
technique s’appuyant sur la décomposition en onde-
lettes de certaines structures, a permis d’augmenter
encore la qualité des analyses et des prévisions.
le Centre national de prévision de Météo-France à toulouse.
© M
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nce
51 // RappoRt annuel 2013
retour sommaire
1 - Évolution, depuis 2002, des cumuls mensuels des nombres d’observations utilisées dans l’assimilation du modèle aRpÈGe par
type d’observations.
2 -Comparaison entre la lame d’eau (quantité de pluie) cumulée obtenue par le produit de fusion de données antIlope, entre le
4/10/2013 à 8 h 00 utC et le 5/10/2013 à 8 h 00 utC (à gauche) et la lame d’eau prévue par la nouvelle version du modèle aRoMe sur le
même intervalle de temps (à droite).
1
2
52 // RappoRt annuel 2013
retour sommaire
• prévoir la hauteur et le type de neige sur les routes
Sur le même principe que le système de prévision
de température de surface de chaussée déployé en
2012, un système de prévision de hauteur et de type
de neige sur les chaussées a été développé et testé
durant l’hiver 2013-2014. Il est basé sur un modèle
numérique spécialisé, qui permet de simuler avec pré-
cision le comportement d’une couche de neige dépo-
sée sur une chaussée, en conditions naturelles, c’est-
à-dire sans prise en compte du trafic et des traitements
par les services d’exploitation routière. Ce système va
permettre d’améliorer la prévision des épisodes nei-
geux sur les chaussées. Jusqu’à présent, la prévision
était effectuée à partir du paramètre de « potentiel de
neige ». Celui-ci utilise les prévisions de température de
l’air pour déterminer le type de neige – de « poudreuse »
à « mouillée » – et en déduire une densité théorique as-
sociée. Sur la base de cette densité, et en utilisant une
prévision d’intensité de précipitation neigeuse, on peut
prévoir la hauteur de neige. en intégrant des processus
supplémentaires que sont la fonte, la présence et la
percolation d’eau liquide, et les transformations de la
neige au sol, le nouveau système va permettre d’amé-
liorer encore l’évaluation de la hauteur et du type de
neige.
• améliorer la prévision des vagues et des surcotes
l’année 2013 a été marquée par le développement
et la mise en œuvre de nouveaux modèles opération-
nels de prévision des vagues et des surcotes, dans
le cadre du projet HoMonIM (Historique, observa-
tion, modélisation des niveaux marins) conjoint avec
le Service hydrographique et océanographique de la
marine (SHoM) et soutenu financièrement par la Di-
rection générale de la prévention des risques (DGpR).
un des objectifs était de renouveler, en partenariat
avec le SHoM, les systèmes développés à l’origine
par Météo-France, et de disposer d’une chaîne opé-
rationnelle de prévision des hauteurs d’eau à la côte
d’une résolution kilométrique. Ce modèle devrait per-
mettre d’améliorer encore le suivi des phénomènes de
vagues-submersion dans le cadre du dispositif de vigi-
lance météorologique.
Surcote à Brest (événement du 15/12/2011 à 12 h 00 au 17/12/2011 à 00 h 00) durant la tempête Joachim : observation du marégraphe du SHoM (en gris) et simulations de l’ancien modèle de Météo-France(en vert) et du nouveau modèle développé avec le SHoM (en bleu). en pointillé, la courbe de la marée, à une échelle réduite, permet de repérer la phase de la pleinemer durant cet épisode.
Épisode neigeux dans la Manche, le 12 mars 2013.
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53 // RappoRt annuel 2013
retour sommaire
Indice de risque de tornade,
issu des prévisions du modèle aRoMe
du 14/10/2012 à 00 h 00 utC, pour l’après-midi.
Cet indice montre un risque plus important près de Marseille et
sur la côte du var, où deux phénomènes
tornadiques ont effectivement été
observés dans l’ après-midi
du 14/10/2012.
• mieux prévoir les orages et identifier les risques de tornades
Différents travaux ont été conduits en 2013 afin de ren-
forcer la capacité des prévisionnistes à appréhender
les situations orageuses et les risque de phénomènes
convectifs violents. De nouveaux indices combinant
différents paramètres signalent aux prévisionnistes
les zones où l’atmosphère présente un fort risque de
développements orageux, en métropole et outre-mer.
À échelle plus fine, d’autres aides au diagnostic
d’orages sévères, mises au point aux États-unis, ont
été adaptées à notre environnement. ainsi, il est pos-
sible de calculer un indice de risque de tornade, com-
binant divers éléments favorables à ce phénomène, à
partir des prévisions du modèle aRoMe. les tornades
sont des phénomènes de très petite échelle, encore
peu prévisibles en l’état de l’art et avec le système
d’observation actuel. l’objectif n’est donc pas de pré-
voir spécifiquement chaque tornade, mais d’identifier
le risque à l’échelle départementale et de le signaler, le
cas échéant, dans les bulletins de prévision. tornade du 29 avril 2012 à toulouse.
© M
étéo
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nce
54 // RappoRt annuel 2013
retour sommaire
dévelOPPer une chaîne de PrévisiOn numérique dédiée à la PrévisiOn immédiatela « prévision immédiate » couvre les échéances de prévision allant de quelques minutes à quelques heures, typiquement la prévision de déplacement d’une cellule orageuse.
Si elle peut utiliser les mêmes méthodes que la prévi-
sion à quelques jours d’échéance, elle doit répondre à
des contraintes particulières, qui sont autant de défis à
relever. pour présenter un intérêt, les prévisions à ces
échéances doivent en effet être obtenues très rapide-
ment après la prise en compte des observations les
plus récentes.
le développement d’une chaîne numérique de pré-
vision immédiate s’est poursuivi en 2013. les efforts
ont porté sur la valorisation de ce nouveau système
dans l’optique de son utilisation opérationnelle. Des
diagnostics synthétiques pour la prévision immédiate
de l’activité convective ont été mis en oeuvre et des
méthodes de fusion de données pour la prévision im-
médiate des orages et de la pluie ont été développées.
Ces prévisions reposent sur une version du modèle
aRoMe mise à jour toutes les heures (aRoMe-prévision
immédiate). elles contribueront au suivi des phéno-
mènes sévères à évolution rapide sur les échéances
de la prévision immédiate. elles permettront au pré-
visionniste de confirmer la prévision expertisée du
temps sensible à échelle fine ou, dans le cas contraire,
d’amender la production (notamment en matière de
sécurité des personnes et des biens : vigilance, prévi-
sions de précipitations pour les Services de prévision
des crues, mais aussi bulletins aéronautiques et assis-
tances diverses).
une expérimentation a été organisée avec des prévi-
sionnistes, en septembre 2013, pour l’étude de situa-
tions convectives. elle a permis de préciser les mé-
thodes de travail, les paramètres, les diagnostics et les
outils de visualisation utiles pour exploiter ces prévi-
sions. elle a aussi mis en évidence l’apport principal
du système : les prévisions ainsi renouvelées toutes
les heures aident le prévisionniste à identifier les in-
certitudes concernant l’intensité des phénomènes de
petite échelle ou leur emprise géographique exacte.
Cette expérimentation a aussi permis d’établir la liste
des paramètres de temps prévu – cellules orageuses,
risque de grêle, risque de rafale, cumul de pluie… – et
les indices de risque de convection sévère à proposer
en priorité pour signaler les phénomènes les plus dan-
gereux. Des prévisions horaires successives pourront
être combinées, pour en évaluer la variabilité et ap-
précier ainsi la prévisibilité de la situation et les incerti-
tudes portant sur l’évolution des phénomènes.
la préparation de la mise en œuvre opérationnelle du
système se poursuit par le développement des pro-
duits et visualisation synthétiques spécifiés lors de l’ex-
périmentation. De nouvelles expérimentations seront
par ailleurs organisées pour l’étude d’autres types de
situations convectives et de phénomènes hivernaux.
Évolution du risque de rafales sous orage supérieures à 90 km/h établie le 17/06/2013 à 8 h utC (valable pour les 7 heures suivantes) avec le système aRoMe-prévision immédiate.
55 // RappoRt annuel 2013
retour sommaire
5.4ÉTUDE DU CLIMAT
et développement de services climatiques
Météo-France contribue à reconstituer le climat pas-
sé à travers notamment des actions de sauvegarde de
données anciennes et à caractériser le climat présent
et les événements extrêmes (canicule, sécheresse,
vagues de froid, tempêtes…). Ses climatologues tra-
vaillent par ailleurs à préciser l’évolution future du
climat et les impacts associés, notamment en déve-
loppant un modèle global de climat et des versions
régionales. Ces efforts bénéficient également au dé-
veloppement de services climatiques en appui aux
politiques d’adaptation au changement climatique.
intégrer les dOnnées anciennes aux Bases climatiquesmétéo-france mène un important travail pour consolider le patrimoine climatologique et parfaire la connaissance des évolutions passées du climat en france.
Dans ce domaine, l’année 2013 a été marquée par
la poursuite de l’opération menée à Fontainebleau
en partenariat avec les archives nationales et avec le
soutien de la Fondation Bnp paribas, et est une des
mesures du plan national d’adaptation au changement
climatique.
après des phases initiales de préparation du chan-
tier de désamiantage et de mise en place de toute la
chaîne de préservation des documents et de récupé-
ration d’informations climatologiques, l’ensemble des
6 300 cartons d’archives et leurs contenus, soit
quelques millions de pages, a été nettoyé. les principaux
versements ont été identifiés, en fonction de leur per-
tinence vis-à-vis des différents objectifs scientifiques
poursuivis par les météorologues (contribution à des
programmes internationaux de reconstruction des cli-
mats passés par réanalyse à l’aide de modèles numé-
riques, production de longues séries homogénéisées).
l’accent a notamment été mis sur des observations iné-
dites concernant l’outre-mer et les anciennes colonies
françaises, et sur des données d’altitude. au total, deux
millions d’observations en altitude de 1919 à 1957 effec-
tuées en métropole et en outre-mer ont été intégrées aux
bases de données en 2013.
recOnstruire le climat Passé POur éclairer l’avenirréanalyser le passé à l’aide des outils numériques puissants, aujourd’hui disponibles, permet d’améliorer la compréhension des mécanismes qui régissent les variations naturelles du climat, ses accidents et les événements exceptionnels associés.
en utilisant les techniques d’assimilation de don-
nées issues des modèles de prévision numériques
du temps, on peut reconstituer l’ensemble des para-
mètres météorologiques à partir des observations pas-
sées dont ont dispose : c’est ce que l’on appelle une
ensemble de cartes météorologiques du nord-ouest de l’europe par M. Buchan, 1868.
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56 // RappoRt annuel 2013
retour sommaire
« réanalyse ». Météo-France contribue aux deux prin-
cipaux programmes à l’échelle mondiale : eRa-ClIM
(European Reanalysis of global Climate observations),
piloté par le Centre européen pour les prévisions mé-
téorologiques à moyen terme (CepMMt), et 20CR
(20th Century Reanalysis), piloté par la noaa (National
Oceanic and Atmospheric Administration). tous deux
ambitionnent de reconstruire les évolutions climatiques
globales sur le XXe siècle. les objectifs, à terme, sont
de remonter jusqu’au début du XIXe siècle, ce qui jus-
tifie la fourniture par Météo-France d’observations de
pression atmosphérique datant du premier empire.
les actions de réanalyse numérique ciblent également
des territoires plus restreints ou des périodes tempo-
relles courtes ou encore des événements extrêmes.
les équipes de recherche de Météo-France sont dé-
sormais capables de reconstituer des tempêtes excep-
tionnelles ou des situations ayant conduit à des inon-
dations marquantes.
Ces actions sur les données passées visent aussi l’éla-
boration de longues séries de données homogénéi-
sées. Météo-France s’est engagé, dans le cadre de
son Contrat d’objectifs et de performance 2012-2016,
à disposer de telles séries pour les températures mi-
nimales et maximales et pour les précipitations, pour
l’ensemble du territoire.
en 2013, l’objectif pour les séries de températures a
été atteint : une série au moins par département, en
métropole comme outre-mer, est aujourd’hui dispo-
nible. les premiers diagnostics, qui revisitent les tra-
vaux publiés au début du XXe siècle, ont commencé à
être établis, et les séries disponibles ont été livrées aux
chercheurs au fur et à mesure.
étudier les événements climatiques extrêmes Passésla climatologie moderne vise aussi à comprendre les évolutions des événements climatiques extrêmes : canicules, sécheresses, tempêtes...
une action a été lancée en 2013 sur les tempêtes
ayant touché la France, mobilisant notamment les ob-
servations transmises par d’autres pays européens.
Divers tests ont par ailleurs été menés pour définir les
mesures et indicateurs les plus pertinents, capables
de décrire aussi bien les événements du début du XXe
siècle que ceux qui surviendront dans les futurs explo-
rés par les différents scénarios climatiques.
Cette action mobilise l’ensemble des climatologues de
Météo-France. elle suppose une revisite complète et
un enrichissement des données de vent et de pres-
sion, la définition d’indicateurs météorologiques et
d’indicateurs d’impacts mais aussi des reconstructions
par modélisation numérique des épisodes marquants
Carte isobarique du 15/10/1987 reconstruite par la prévision d’ensemble aRpÈGe (projet vIMeRS)
Évolution de la température moyenne, estimée sur les 192 postes où l’on dispose d’une série mensuelle homogénéisée à la fois pour la
température minimale et pour la température maximale. la tendance pour la température moyenne est comprise entre
0,2 et 0,4 °C/décennie sur la période 1959-2009 en métropole.
57 // RappoRt annuel 2013
retour sommaire
(unique moyen pour disposer d’une image complète
sur le territoire que les seules observations, toujours
trop éparses, ne suffisent pas à donner).
Des travaux menés autour de la ressource en eau et de
la nivologie au cours des dernières années ont permis,
quant à eux, d’établir des indicateurs d’enneigement
valides depuis 1958 et mis à jour quotidiennement.
Ces informations figurent désormais dans le Bulletin cli-
matique mensuel régional (BCMR) et sont également très
précieuses pour les gestionnaires de l’eau : la qualification
du stock nival dans les montagnes conditionne la gestion
des étiages mais aussi les risques de crues soudaines,
comme celles qui ont frappé les pyrénées en juin 2013.
enfin, des travaux sont en cours, pour mieux cerner
l’impact du changement climatique sur les événements
extrêmes et adapter les statistiques climatologiques
associées (durées de retour). les enjeux sont
importants. Il s’agit, par exemple, de disposer des
bonnes références pour dimensionner des ouvrages
à un climat futur pour lequel la climatologie historique
ne peut plus servir de référence. ainsi, une revisite
complète des productions caractérisant les extrêmes
de précipitations a été menée dans le cadre du projet
eXtRaFlo (Extreme Rainfall and Flood estimation)
financé par l’agence nationale de la recherche (anR),
avec l’Institut national de recherche en sciences et
technologies pour l’environnement et l’agriculture
(IRStea) et plusieurs laboratoires français.
numérisation d’archives d’observations météorologiques d’hôpitaux coloniaux d’outre-mer du XiXe siècle
une nouvelle étape de l’opération menée à
Fontainebleau avec les archives nationales a
été franchie en 2013, avec la numérisation des
relevés d’observations météorologiques quoti-
diennes effectués dans les hôpitaux coloniaux
d’outre-mer de nouvelle-Calédonie, de Gua-
deloupe, de Martinique et de Saint-pierre-et-
Miquelon, sur la période 1853-1900. un second
versement, comprenant les collections des hô-
pitaux coloniaux d’afrique, de Madagascar, de
polynésie et de Guyane a fait l’objet de la deu-
xième campagne de désamiantage de 2013 et
sera, quant à lui, inventorié en 2014.
Ces relevés témoignent de l’impulsion donnée
par napoléon III, par l’intermédiaire du ministère
de la Marine et des Colonies, au développement
de la météorologie dans tout l’empire colonial
français.
en 1852, la décision fut prise d’organiser ces
observations avec l’entremise des officiers du
Service de santé des armées, conformément à
une instruction spéciale publiée en février de la
même année dans la Revue coloniale.
pharmaciens ou médecins étaient désormais
tenus d’adresser trimestriellement au ministère
les observations météorologiques annexées à
leurs rapports médicaux et de se conformer à
des pratiques de mesure utilisant les instruments
distribués par le gouvernement. plusieurs para-
mètres, observés à plusieurs heures de la jour-
née, devaient ainsi être consignés : température
de l’air, pression atmosphérique, état hygromé-
trique de l’air, état général de l’atmosphère et
des vents, pluviométrie, phénomènes d’optique
atmosphérique. les phénomènes exception-
nels ou extrêmes (tremblements de terre, oura-
gans, pluies torrentielles, etc.) étaient également
recensés. on trouve ainsi, par exemple, des
mentions intéressant les cyclones historiques,
comme celui du 6 septembre 1865 à la Guade-
loupe, qui fît 80 morts à Marie-Galante et provo-
qua de terribles épidémies de choléra.
58 // RappoRt annuel 2013
retour sommaire
mOdéliser leclimat de demain
• simulations régionales
Dans le cadre du programme international CoRDeX
(Coordinated Regional climate Downscale Experiment)
et en coordination avec l’Institut pierre-Simon la-
place, Météo-France a réalisé et publié un ensemble
de projections climatiques couvrant l’europe et la Mé-
diterranée, d’une résolution sans précédent (12 km),
en affinant les simulations globales réalisées pour le 5e
rapport du GIeC (Groupe d’experts intergouvernemen-
tal sur l’évolution du climat). Ces simulations pour le
XXIe siècle offrent désormais une représentation beau-
coup plus fine des phénomènes locaux et des événe-
ments extrêmes. les premières analyses confirment
un accroissement sensible de la fréquence des événe-
ments extrêmes : pluies intenses, vagues de chaleur et
périodes de sécheresses.
Sur la zone méditerranéenne, ces simulations ont
été réalisées avec la version la plus récente du mo-
dèle couplé régional de Météo-France, qui représente
l’ensemble des interactions entre l’atmosphère, les
surfaces continentales, l’océan et les fleuves. elles
offrent pour la première fois une vision cohérente de
l’évolution des différents compartiments du système
climatique méditerranéen, ce qui ouvre de nombreuses
perspectives dans le contexte du chantier MIStRalS
(Mediterranean Integrated Studies at Regional and Lo-
cal Scales). par ailleurs, Météo-France assure égale-
ment, avec l’enea (agence nationale italienne pour les
nouvelles technologies, l’énergie et le développement
économique durable), la coordination du sous-projet
MeD-CoRDeX (Mediterranean - Coordinated Regional
climate Downscale Experiment).
en 2013, un ensemble de scénarios de changements
climatiques a également été produit pour l’outre-mer
(polynésie française, nouvelle-Calédonie, antilles fran-
çaises, la Réunion). Ces scénarios seront mis à dispo-
sition du public, via le portail DRIaS, et présentés dans
un nouveau rapport de la série « le climat de la France
au XXIe siècle » (volume 4), dans le cadre de la mission
confiée par le MeDDe au climatologue Jean Jouzel.
Fraction des précipitations hivernales (en %) pour la fin du XXIe siècle, avec des scénarios alaDIn à résolution 12 km corrigés par SaFRan. trois scénarios sont considérés par ordre décroissant de
concentration en gaz à effet de serre : RCp8.5 (1), RCp4.5 (2) et RCp2.6 (3)
2
1
3
59 // RappoRt annuel 2013
retour sommaire
• simulations globales
un nouvel ensemble de simulations globales a été
réalisé dans le cadre du projet européen CoMBIne
(Comprehensive modelling of the Earth system for bet-
ter climate prediction and projection), avec la version
CnRM-CM5.2. Ce modèle couplé de système terre de
Météo-France comprend un nouveau modèle de ban-
quise, une modélisation de la chimie stratosphérique
plus détaillée et un modèle de biogéochimie marine.
Ces simulations consistaient en particulier à reproduire
le climat préindustriel et un climat répondant à un scé-
nario d’augmentation du Co2 au taux de 1 % par an.
par ailleurs, une simulation sur la période 1850-2005
suivie d’un scénario RCp8.5 (forte augmentation des
concentrations des gaz à effet de serre) jusqu’en 2300
a été réalisée, notamment pour étudier l’impact de la
fonte future de la calotte groenlandaise sur le niveau
des mers.
Concernant le développement de la prochaine ver-
sion du modèle de système terre, on notera les pre-
mières simulations couplées climat-carbone intégrant
l’ensemble des composantes (atmosphère, surfaces
continentales avec cycle du carbone, océan avec cycle
du carbone, grands fleuves, cryosphère). Ces simula-
tions portent sur la période préindustrielle, la période
1850-2005 et un scénario du climat futur.
• prévoir l’étendue de la glace de mer
la prévisibilité décennale de la glace de mer a été
étudiée pour différentes régions de l’arctique à partir
des simulations décennales du Centre européen de
recherche et de formation avancée en calcul scienti-
fique (CeRFaCS). les résultats obtenus montrent que
l’étendue de la glace de mer est prévisible à l’échelle
de quelques mois mais peu prévisible à des échéances
de quelques années avec les techniques de prévision
actuelles. en revanche, le volume et l’épaisseur de
glace apparaissent prévisibles jusqu’à 4 à 6 ans à
l’avance dans l’arctique central, les mers nordiques et
la mer du labrador.
• interactions chimie-climat
Météo-France a participé à l’inter-comparaison des
simulations couplées chimie-climat CCMI (Chemistry-
Climate Model Initiative). un des résultats les plus
remarquables concerne la capacité du modèle à
reproduire l’oscillation quasi-biennale de la stratosphère,
grâce à l’introduction de la nouvelle paramétrisation
des ondes de gravité non orographiques, développée
par le laboratoire de météorologie dynamique et
adaptée au modèle de Météo-France.
Glace de mer en antarctiqueLes études de détection et
d’attribution du changement
climatique ont été concrétisées
par deux publications sur la
nouvelle méthode d’attribution
de météo-france (« regularized
optimal fingerprint »), mentionnée
dans le 5e rapport du giec.
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60 // RappoRt annuel 2013
retour sommaire
adaPtatiOn au changement climatique : dévelOPPer des services climatiques,l’adaptation au changement climatique est un défi collectif qui doit intégrer une gestion du risque et des opportunités sur des perspectives longues.
en 2013, Météo-France a poursuivi son action au côté
des observatoires, qu’ils soient nationaux (observa-
toire national sur les effets du réchauffement clima-
tique, oneRC), régionaux ou thématiques, en fournis-
sant des indicateurs climatiques passés et futurs. Dans
une logique d’actions concertées des acteurs publics,
Météo-France a maintenu sa participation aux travaux
pilotés par la DataR (Délégation interministérielle à
l’aménagement du territoire et à l’attractivité régionale)
sur l’adaptation du territoire : amorcés au niveau des
grandes inter-régions françaises, ils conduiront à une
synthèse nationale.
Dans le cadre des travaux menés auprès de l’obser-
vatoire pyrénéen du changement climatique (opCC),
Français, espagnols et andorrans ont partagé don-
nées, méthodes et résultats pour établir une climatolo-
gie unifiée couvrant le massif pyrénéen.
EUPORIAS : développer des services climatiques pour la gestion de la ressource en eau en métropole
Financée par l’union européenne (Fp7),
l’initiative eCoMS (European Climate
Observation, Modelling and Services ini-
tiative) regroupe notamment les projets
naClIM (North Atlantic Climate), SpeCS
(Seasonal-to-decadal climate Prediction
for the improvement of European Climate
Services) et eupoRIaS (European Pro-
vision Of Regional Impacts Assessments
on Seasonal and decadal timescales). Ils
s’intéressent tous aux échéances saison-
nières à décennales. le projet eupoRIaS
aborde la question des applications et des
services climatiques associés.
Dans ce cadre, Météo-France a l’ambition
de développer des services climatiques
au bénéfice de la gestion de la ressource
en eau. en étroite collaboration avec les
gestionnaires de l’eau des bassins Seine-
normandie et adour-Garonne et le comité
national sècheresse, l’établissement déve-
loppe des produits de prévisions saison-
nières d’humidité des sols et de débits des
rivières, dans un premier temps sur les pé-
riodes de printemps et d’été. un protocole
particulier est également proposé aux utili-
sateurs, pour démontrer l’impact des infor-
mations climatiques sur leur processus de
décisions. Il devrait permettre de rejouer des
décisions passées avec plusieurs jeux d’in-
formations. Ce travail innovant devrait per-
mettre de démontrer l’intérêt et la valeur de
ces services climatiques. l’éventualité d’une
mise en production opérationnelle à la fin
du projet sera étudiée en fonction des éva-
luations et retours émanant des utilisateurs.
Dix-huit mois après son ouverture,
le portail Internet
« DRIAS - Les futurs du climat »
poursuit sa montée en puissance, avec environ 140 000 visiteurs en 2013, issus de 90 pays, pour un total de 7 millions de pages vues. plus de 700 comptes individuels, ouvrant l’accès au téléchargement de don-nées, ont également été ouverts sur l’espace de commande. Ces utilisateurs ont bénéficié de l’accompagnement de la hotline dédiée. une journée d’informations et d’échange avec les utilisateurs d’informations climatiques DRIaS s’est tenue au printemps au siège de Météo-France et a permis de compléter les retours déjà collectés par le biais de la hotline.
61 // RappoRt annuel 2013
retour sommaire
afin de poursuivre le travail de sensibilisation à la ges-
tion des risques et à la nécessité d’une adaptation,
les recherches ont été poursuivies sur les impacts du
changement climatique. un des premiers enseigne-
ments du projet vIaDuC (valoriser DRIaS et innover
sur l’adaptation grâce au design, avec des usagers
concernés par le climat), soutenu par le programme
GICC (Gestion et impact du changement climatique)
du MeDDe, est de souligner la nécessité d’informa-
tions mêlant passé, présent et futur pour les différentes
parties du territoire. par exemple, en ce qui concerne
la ressource en eau, des représentations de l’état ac-
tuel des sols superficiels, par rapport aux normales
climatiques et aux scénarios futurs, contribueront à
concrétiser auprès des élus et des gestionnaires les
perspectives climatiques.
De nombreuses actions de formation ont également
été menées par les météorologues : pour l’agence
de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie
(aDeMe), par exemple, ou pour les agents des Direc-
tions départementales des territoires de la Direction
régionale de l’environnement, de l’aménagement et
du logement (DReal) Midi-pyrénées, ou bien encore
pour éclairer les élus, avant l’adoption d’un pCet (plan
climat-énergie territorial) ou d’un schéma de massif.
Dans toutes ces actions, les organismes de l’État se
retrouvent côte à côte pour contribuer à l’adaptation.
Ces actions ont dépassé le cadre national, avec l’or-
ganisation du stage de l’organisation météorologique
mondiale (oMM) « Climatology, foundation for Climates
Services », au centre Météo-France de toulouse, au-
quel des scientifiques de 18 pays ont participé.
Sur le plan de la gouvernance, l’infrastructure du GFCS
(Global Framework for Climate Services) de l’oMM se
met progressivement en place. Météo-France a notam-
ment participé, en juillet 2013, au premier Conseil in-
tergouvernemental des services climatiques (IBCS-1).
Sur le plan national, Météo-France pilote le groupe
de travail « Climat » d’allenvi (alliance nationale de re-
cherche pour l’environnement). Dans ce cadre, l’éta-
blissement a proposé une stratégie de développement
des services climatiques, reposant sur des portails de
données coordonnés opérés par différents organismes
d’allenvi et un mécanisme partagé d’interaction avec
les utilisateurs. le conseil d’allenvi a validé cette ap-
proche, et la mise en place de ce dispositif se poursuit.
Indicateur de sécheresse agricole en France métropolitaine,
issu des travaux du projet ClIMSeC.
Il est basé sur l’indice d’humidité du sol, SWI
(Soil Wetness Index) qui correspond au
pourcentage moyen de la surface du territoire où l’on a observé des conditions anormales
d’humidité moyenne du sol, au pas de temps
mensuel.
Moyenne des précipitations quotidiennes sur le domaine pyrénéen pour la saison d’octobre à mars pour le type de temps « Flux de nord-ouest rapide », période 1981-2010.
62 // RappoRt annuel 2013
retour sommaire
METEO FRANCE aCteur de la
météoroloGie moNdiale
6
63 // RappoRt annuel 2013
retour sommaire
la coopération internationale est essentielle en météo-
rologie, tant sur le plan opérationnel que sur celui de la
recherche et du développement. Météo-France contri-
bue aux activités de l’organisation météorologique
mondiale (oMM) qui définit les règles et les standards
d’échanges de données au niveau mondial et promeut
la création et l’amélioration de produits et services dans
toutes les gammes d’application, notamment pour re-
lever le défi de l’adaptation au changement climatique.
en europe, Météo-France encourage la mutualisation
des moyens permise par le réseau européen des ser-
vices météorologiques euMetnet. l’établissement
représente la France au sein de l’organisation euro-
péenne pour l’exploitation des satellites météorolo-
giques euMetSat du Centre européen pour les prévi-
sions météorologiques à moyen terme, dont il soutient
résolument l’activité.
introduction
64 // RappoRt annuel 2013
retour sommaire
6.1COOPÉRATIONS
avec les organismes
européens
trois institutions principales, mises en place sous l’impulsion
des états ou des services météorologiques nationaux, structurent la coopération
au niveau européen
• le Centre européen pour les prévisions météoro-
logiques à moyen terme (CEPMMT) qui fédère les
efforts européens pour la prévision numérique à
moyenne échéance et apporte ainsi son concours
aux divers services météorologiques nationaux ;
• l’organisation européenne pour les satellites météo-
rologiques (EUMETSAT) qui a en charge la définition
et la mise en œuvre du système d’observation satel-
litaire mutualisé au plan européen ;
• le groupement d’intérêt économique EUMETNET qui
rassemble les services météorologiques européens
afin de conduire en commun certaines activités, no-
tamment en matière de systèmes d’observation.
2013,seconde année de présidence du conseil du cepmmt pour météo-france
2013 était la dernière année du mandat de
François Jacq, président-directeur général de
Météo-France de 2009 à 2013, comme pré-
sident du Conseil du CepMMt. elle a été mar-
quée notamment par la conclusion des travaux
de définition du prochain supercalculateur
pour la période 2015-2018, avec la notifica-
tion d’un marché prévoyant une exécution en
deux phases. le Centre pourra ainsi atteindre
l’objectif stratégique de modèle global à ré-
solution 10 km, également explorer et tester
les nouvelles architectures de calcul intensif
et ainsi préparer les futures implémentations
de son système intégré de prévision (l’IFS)
sur la prochaine génération de machines.
Deux autres sujets majeurs en 2013 ont été
le niveau d’engagement souhaitable du Centre
dans le programme Copernicus de la Com-
mission européenne et les perspectives de
déménagement sur un nouveau site, celui de
Shinfield park, à Reading, ne devant plus per-
mettre d’ici quelques années de répondre de
façon satisfaisante aux perspectives d’évolu-
tion du Centre. le travail sur ces questions se
poursuivra en 2014 sous l’égide du nouveau
président, le professeur Gerhard adrian du
Deutscher Wetterdienst (DWD, service météo-
rologique allemand).
65 // RappoRt annuel 2013
retour sommaire
cePmmt
le Centre européen pour les pré-visions météorologiques à moyen terme a contractualisé l’achat d’un nouveau supercalculateur, après une longue procédure de dialogue com-pétitif. un calculateur Cray XC30 sera ainsi mis en service en 2014. Il four-
nira une puissance plus de 3 fois su-périeure à celle de son prédécesseur IBM power 7. Ce gain de puissance permettra notamment de porter la résolution de l’IFS (Integrated Fore-casting System), le modèle global du Centre, à 10 km en 2015 (contre 15
km en 2013). le CepMMt souhaite devenir un des opérateurs des futurs services Copernicus. Ce programme européen d’observation de la terre a pour objectif de fournir des informa-tions et des services sur l’environne-ment et la sécurité.
eumetsat
les deux priorités d’euMetSat ont porté sur la mise en place du pro-gramme de satellites géostationnaires METEOSAT troisième génération (MtG) d’une part, et sur la préparation du programme de satellites en orbite basse EUMETSAT Polar System se-conde génération (EPS-SG) d’autre part, tous deux essentiels pour la météorologie opérationnelle pour les vingt à trente prochaines années. euMetSat a signé un accord à long terme avec le service météorologique fédéral américain (noaa, National Oceanic and Atmospheric Adminis-tration), pour donner un cadre durable
aux diverses coopérations entre ces deux organismes, et notamment au Système polaire conjoint, fondé sur les satellites METOP d’euMetSat et JPSS (Joint Polar Satellite System) de la noaa.
Météo-France joue un rôle important dans cinq des huit centres d’applica-tions satellitaires (SaF, Satellite Ap-plication Facility) d’euMetSat, dont le SaF « nWp » (Numerical Weather Prediction) dédié à la prévision nu-mérique du temps et le SaF « oSI » (Ocean and Sea Ice) dédié à l’océan et aux glaces de mer. en tant que pi-
lote du SaF « oSI », le Centre de mé-téorologie spatiale de Météo-France a développé des chaînes de traitement de nouvelles données radiométriques (vIIRS/npp (Visible Infrared Imaging Radiometer Suite/National Polar-orbiting Partnership), successeur du tandem avHRR/noaa (Advanced Very High Resolution Radiometer)) et fabriqué de nouveaux produits, no-tamment dédiés à la température de surface de la mer. Ce savoir-faire de Météo-France sera réinvesti au profit du projet européen d’océanographie opérationnelle Myocean2, mené dans le cadre de Copernicus.
eumetnet
le réseau des services météorolo-giques européens a initié une nou-velle phase de programmes sur la période 2013-2017, dans un en-vironnement budgétaire contraint mais maîtrisé. le programme option-nel opeRa (Operational Programme for the Exchange of weather Radar information) a vu son plan de travail et ses priorités confirmés. Il s’agit de fournir, d’une part, une image radar composite à l’échelle européenne, obtenue à partir de la centaine de radars opérant sur notre continent, et, d’autre part, des données ra-dar européennes, qualitativement
contrôlées pour servir les besoins en assimilation des divers centres et consortiums de prévision numé-rique.
Du côté du programme opérationnel d’observation de surface en mer, e-SuRFMaR (euMetnet-Surface Marine programme), Météo-France, en coordination, pour les aspects ju-ridiques, avec l’Institut royal météo-rologique de Belgique, a été l’artisan du premier accord-cadre multinatio-nal permettant l’achat commun de matériel météorologique – dans le cas présent, une station automa-
tique européenne embarquée sur navire. Cet accord-cadre a été signé en mars 2013 par le directeur exé-cutif du groupement d’intérêt éco-nomique euMetnet et la société Sterela, pMe française, pour une durée de sept ans.
Météo-France a accueilli les comi-tés consultatifs d’euMetnet d’au-tomne à toulouse. en marge de ces comités, une réunion entre les direc-tions des systèmes d’observation de Météo-France et du Met office britannique a eu lieu afin d’envisager de nouvelles pistes de collaboration.
66 // RappoRt annuel 2013
retour sommaire
6.2 ORGANISATION météorologique mondiale
Suite à la création du Cadre mondial pour les services
climatologiques, officialisée en 2012, la première
réunion du Conseil intergouvernemental des services
climatologiques s’est tenue du 2 au 5 juillet 2013. les
États ont convenu de mettre en place les instances
de gouvernance du Conseil ainsi qu’une sélection de
projets pilote dans les domaines de l’eau, de la sécurité
alimentaire, de la santé et de la réduction des risques de
catastrophes.
autre priorité, le nouveau Système d’information de
l’oMM (SIo) ou WIS (WMO Information System), est
axé sur la mise à disposition de fonctionnalités plus
puissantes et plus souples de découverte, d’accès et de
téléchargement des données météorologiques. le SIo
est constitué d’un maillage de centres mondiaux, centres
nationaux et centres de collecte et de production de
données. Dans le cadre de la mise en place du SIo dans
la région oMM couvrant l’europe, Météo-France et le Met
office britannique exploitent conjointement les centres
mondiaux de toulouse et d’exeter (Royaume-uni). Ils
ont organisé ensemble, du 5 au 7 juin, à toulouse, un
atelier international regroupant une vingtaine de pays
européens souhaitant migrer vers le SIo. au cours de
cet atelier, les experts de Météo-France ont explicité
les notions fondamentales du SIo, la migration des
centres nationaux et de production météorologique dans
l’environnement du SIo, l’offre de services des centres de
toulouse et d’exeter et présenté le logiciel open source
utilisé pour la mise en œuvre des centres mondiaux. Ce
logiciel, nommé openWIS, est le fruit d’une collaboration
entre Météo-France, sa filiale Meteo France International,
le Met office, l’administration météorologique de Corée et
le Bureau of Meteorology australien.
la France est l’un des quinze pays centralisant et mettant à disposition les informations météorologiques.
67 // RappoRt annuel 2013
retour sommaire
6.3 L’ExPERTISE de météo-france À l’international
en 2013, Météo-France a continué à participer activement
à l’aide au développement des services météorologiques
et climatologiques, qui est une des priorités affirmées
de l’organisation météorologique mondiale. Dans le
cadre de la coopération internationale, Météo-France
est partenaire de plusieurs services météorologiques
et de projets, particulièrement dans le domaine de la
climatologie. Ceux-ci visent, par exemple, à préserver
ou reconstituer des bases de données historiques,
notamment en participant à la numérisation des données
historiques archivées à trappes et à Fontainebleau
(en région parisienne). le service météorologique
de Madagascar, l’office national météorologique
algérien et le Bangladesh ont pu ainsi bénéficier en
2013 du savoir faire climatologique de Météo-France.
mOdernisatiOn de la climatOlOgie du BangladeshGrâce au soutien de l’ambassade de France à Dhaka,
le service météorologique du Bangladesh (BMD,
Bangladesh Meteorological Department) a rénové la
gestion et l’exploitation de ses données climatologiques
en installant le système CliSys de Météo-France. le
BMD gère actuellement un réseau de trente cinq postes
de mesures météorologiques en voie d’automatisation.
les risques liés à la météorologie et au changement
climatique sont très importants dans ce pays, avec
une population concentrée sur le littoral dont l’habitat
peut être submergé en cas de tempête. pour mettre
en place des mesures d’adaptation et de réduction des
risques, il est nécessaire de disposer d’informations
climatiques précises. le projet de modernisation financé
par l’ambassade de France, depuis 2012, a permis la
migration des données climatologiques historiques dans
le système de gestion des systèmes climatologiques
CliSys, l’acquisition en temps réel des observations des
stations du pays, la formation du personnel à la maîtrise
des processus d’importation dans CliSys et de contrôle
des données.
plusieurs actions sont envisagées pour permettre au BMD
de devenir autonome en matière de gestion des données
climatologiques, notamment le lancement d’un projet
de sauvetage des données historiques. Des mesures
anciennes existent en effet, mais elles sont dispersées en
Inde, au pakistan et au Royaume-uni ; d’autres ont été
perdues lors des inondations catastrophiques de 1988.
sherPa, un extranet dédié aux services de PrévisiOn météOrOlOgique des caraïBes
Dans le cadre des actions régionales de l’oMM, Météo-
France a participé à la mise en oeuvre d’une version en
anglais de l’extranet SHeRpa (Synergie, harmonisation
et échange régional pour la prévision aux antilles), dédié
aux services météorologiques des Caraïbes. Il permet
d’améliorer les capacités d’analyse et de prévision
des services météorologiques des îles voisines, en leur
le siège du service météorologique du Bangladesh (BMD).
© M
étéo
-Fra
nce,
Den
is S
tub
er.
68 // RappoRt annuel 2013
retour sommaire
donnant accès à de nombreux produits : observations
de houlographes, images satellitaires et radars, produits
de modélisation numérique aRpÈGe et alaDIn, cartes
de cadrage de la prévision du centre interrégional de
prévision de la Martinique, information de vigilance et
informations aéronautiques. afin que chaque service
national de prévision des Caraïbes puisse en tirer le
meilleur parti, un atelier international d’accompagnement
pour les prévisionnistes a été organisé fin octobre, à
Barbade, au Caribbean Institute for Meteorology and
Hydrology (CIMH), centre de formation et d’études de
la Caribbean Meteorological Organization (CMo). Cette
initiative a été menée sur fonds européens en partenariat
avec le Conseil général de Martinique via le projet « Carib
Risk Cluster ».
sOutien à la recOnstructiOn du service de PrévisiOn d’haïti
Météo-France a poursuivi son soutien au Centre national
météorologique (CnM) d’Haïti avec la mise en place d’un
serveur Météo-Factory® (Meteo France International)
configuré pour la prévision et la production jusqu’à
5 jours d’échéance sur Haïti. le serveur est piloté depuis
le CnM, via un navigateur web et une liaison Internet.
Il permet à ses prévisionnistes, formés à l’utilisation
de l’outil, d’alimenter le site web national et de diffuser
vers les médias et les nombreux usagers des produits
(textes et graphiques) de qualité. Ce système de
production vient compléter l’initiative SHeRpa, pour
doter le CnM des capacités d’un service de prévision.
Dans le cadre de la coordination des alertes cycloniques
en Haïti, la Direction antilles-Guyane de Météo-France
poursuit également son rôle d’interface entre le centre
météorologique régional spécialisé dans la prévision
cyclonique (le National Hurricane Center à Miami) et le
CnM. la reconstruction globale du CnM est prévue dans
le cadre d’un projet oMM financé par le Canada et dont
la France est membre du comité de pilotage international.
renFOrcement des cOmPétences en PrévisiOn cYclOnique
la Direction interrégionale de Météo-France à la Réunion,
est le centre météorologique régional spécialisé dans la
prévision cyclonique. elle a tenu à Saint-Denis sa sixième
session de formation au bénéfice de 14 pays de la région
1 (afrique) de l’organisation météorologique mondiale.
Ce stage bilingue a permis de renforcer les compétences
des prévisionnistes participants face à ce risque majeur.
Faciliter l’émergence des services climatOlOgiques avec l’Omm
Dans le cadre du développement des services
climatologiques et pour la seconde année, l’oMM a
apporté son soutien au stage anglophone de l’École
nationale de la météorologie « Climatology, foundation
for climate services ». Ce stage s’est déroulé du 18 au
29 mars 2013 à toulouse. 18 services météorologiques
souhaitant renforcer leurs capacités dans le domaine
des métadonnées, de la gestion des données et de la
production climatologique y ont participé. une nouvelle
session sera organisée en 2014.
météo en haïti
exemple de production Meteofactory® : prévision sur Haïti
69 // RappoRt annuel 2013
retour sommaire
coopérerationsavec les organismes européens
Organisation météorologique
mondiale
en bref
l’expertise de météo-france à l’international
70 // RappoRt annuel 2013
retour sommaire
vie de L’éTABLISSEMENT
7
71 // RappoRt annuel 2013
retour sommaire
Météo-France a poursuivi les actions engagées ces
dernières années, notamment pour tenir compte des
évolutions scientifiques et technologiques des métiers de
la météorologie et du climat et se maintenir aux premiers
rangs des services météorologiques et climatiques
mondiaux. Des progrès scientifiques, de nouvelles
approches et les attentes qui émergent conduisent à
revoir les modes de travail, les manières de faire et les
organisations associées. Ces mutations sont aussi
indispensables pour permettre à Météo-France de rester
au premier plan du concert international des services
météorologiques.
l’établissement contribue à l’effort national de maîtrise
des dépenses. À ce titre, il s’attache à renforcer la
qualité de ses services tout en maîtrisant ses dépenses.
Cette démarche d’intérêt général implique une attention
permanente en matière d’usage des budgets mais aussi
la recherche constante de la plus grande efficacité.
parallèlement, au-delà de la nécessaire rigueur dans la
gestion administrative, un renforcement des activités
de contrôle interne est progressivement mis en œuvre
pour l’ensemble des domaines d’activité. Ces évolutions
peuvent conduire à modifier les pratiques existantes.
elles supposent donc une attention continue dans le
domaine des ressources humaines, que ce soit pour
valoriser au mieux les compétences de chaque agent, les
accompagner dans des changements qui peuvent parfois
être délicats, tout en restant en permanence en veille et
à l’écoute pour préserver la cohésion de l’établissement.
introduction
72 // RappoRt annuel 2013
retour sommaire
7.1 la poursuite du PLAN DE RESSERREMENT TERRITORIAL
Conformément à son Contrat d’objectifs et de perfor-
mance, Météo-France conduit une réorganisation de
son réseau territorial de métropole, visant à réduire,
d’ici fin 2016, le nombre d’implantations de 108 à 55.
Douze centres départementaux et une station aéronau-
tique ont été fermés en 2013. les tâches effectuées au
sein de ces entités ont été transférées vers des centres
prenant en charge des territoires plus vastes, permet-
tant ainsi de continuer à répondre aux besoins locaux à
travers des centres d’une plus grande taille critique. Fin
2013, plus de la moitié des fermetures prévues avait
été mise en œuvre.
Il s’agit d’un changement majeur pour les personnels
concernés, que l’établissement souhaite accompa-
gner au mieux. Depuis plusieurs années, Météo-France
conduit, au plan national, un projet d’accompagne-
ment individualisé de la restructuration territoriale, qui
permet l’accompagnement individuel de chaque agent
concerné par la fermeture d’une unité. une attention
particulière a été portée aux agents dont les centres fer-
maient au cours de l’année, ainsi qu’au suivi des agents
touchés par une fermeture l’année précédente. près
de soixante-dix personnes étaient concernées par les
fermetures réalisées en 2013 ; au terme du processus,
des solutions ont pu être trouvées pour chacune d’entre
elles. À l’exception de quelques personnes qui ont pré-
féré rejoindre d’autres administrations, en privilégiant le
maintien sur leur implantation géographique actuelle,
les agents ont tous trouvé une nouvelle affectation au
sein de Météo-France, qui s’efforce de concilier leurs
contraintes avec celles de l’établissement.
en 2013, une possibilité supplémentaire a été offerte à
certains agents dont le poste le permettait d’expérimen-
ter le télétravail. un suivi sera assuré dans la durée, et
Météo-France maintiendra sa plus grande attention à la
mise en œuvre des fermetures restantes.
Implantation en métropole de la Direction générale et des Centres météorologiques interrégionaux de Météo-France
Direction générale
Météopole
CMIR (Centres météorologiques interrégionaux)
73 // RappoRt annuel 2013
retour sommaire
7.2 une AMÉLIORATION CONTINUE du processus de gestion administrative et financiÈre
accrOissement de la maîtrise des risques et cOnsOlidatiOn de la certiFicatiOn des cOmPtesdepuis 2009, l’établissement a obtenu une certification de ses comptes et a progressé régulièrement avec un gain substantiel dans les dates de clôture.
Dans la poursuite de ces efforts, la certification des
comptes sociaux 2012 a été de nouveau obtenue en
mars de cette année, sans réserve majeure.
un autre axe de travail concerne l’amélioration continue
dans la mise en œuvre du contrôle interne et la conduite
des actions de maîtrise des risques identifiés. À ce titre,
les audits financiers et administratifs internes ont tous été
réalisés et la cartographie des risques financiers a été
mise à jour fin 2013.
par ailleurs, au-delà des domaines financiers, Météo-
France a finalisé sa démarche visant à renforcer la
pertinence et l’efficacité du contrôle interne. À l’issue d’un
exercice d’analyse des risques et des principales actions
pour les maîtriser, l’établissement s’est donné un cadre
pour consolider l’organisation générale de la maîtrise des
risques ainsi que le contrôle interne et les audits.
renFOrcement du PilOtage Financier de l’étaBlissementen termes de comptabilité analytique, une amélioration
continue est recherchée. Quelques évolutions ont été
déterminées pour 2014, puis validées par un cabinet
d’audit externe.
en outre, la mise en place d’une comptabilité budgétaire
est en cours, notamment à travers une évolution du
système d’information financier et la formation d’agents.
Dès l’exercice 2013, les annexes budgétaires ont été
produites conformément au décret relatif à la gestion
budgétaire et comptable publique
mise en œuvre Partielle du schéma Pluriannuel de stratégie immOBilière (sPsi)Météo-France a élaboré un schéma de programmation
stratégique en matière immobilière (SpSI), qui définit les
principales orientations pour les cinq années suivantes.
les disponibilités budgétaires n’ont pas permis in fine
de mettre pleinement en œuvre ce SpSI (approuvé en
juillet 2011), mais l’établissement réalise des actions
ciblées dans la mesure des possibilités et en fonction des
priorités : remise en conformité des infrastructures et des
accès aux bâtiments, sécurité et sûreté des sites et des
installations…
ainsi des opérations de remise aux normes des bâtiments
déclarés eRp (Établissement recevant du public) ont été
réalisées sur le site de la Météopole (toulouse) ainsi que
des actions de mise en sécurité du site. une résidence
destinée aux agents de Météo-France en mission a par
ailleurs été rénovée.
un enjeu concerne la mise en œuvre du schéma de
rationalisation sur le site de trappes. le projet de
resserrement a été engagé en 2013.
De plus, diverses cessions immobilières ont été réalisées
en 2013. Depuis le début du SpSI, ce sont ainsi
34 logements qui ont été cédés, soit une réduction de
21,9 % par rapport aux 155 logements de début 2011.
74 // RappoRt annuel 2013
retour sommaire
une FOrte ParticiPatiOn à la maîtrise des déPenses de l’état en renFOrçant la rigueur de la PrOgrammatiOn Budgétaire et cOmPtaBle
• l’établissement progresse dans sa maîtrise des dépenses
les opérations d’investissements comme de fonction-
nement prévues ont été conduites conformément aux
prévisions. le taux annuel de consommation des crédits
de fonctionnement (96,8 %) et le taux annuel de consom-
mation des crédits d’investissement (94,1 %) attestent de
la bonne exécution de l’année.
par ailleurs, Météo-France prépare la mise en place d’une
stratégie « achat » renouvelée. À cette fin, les outils de
restitution ont été enrichis par une cartographie achat et
un bilan annuel des achats de l’établissement auprès de
l’union des groupements d’achats publics.
• la situation financière
l’exercice 2013 se conclut par un bénéfice de 4,9 M€
sur le compte de résultat et par un apport au fonds de
roulement de 6 M€. Ces résultats positifs sont à nuancer
car qu’ils sont en partie liés au changement de méthode
concernant le mode de comptabilisation des biens remis
en dotation. la poursuite des efforts de maîtrise des
dépenses de fonctionnement y a toutefois contribué.
l’objectif de réduction de ces dépenses sur la période
2010-2013 a d’ailleurs été largement dépassé puisqu’il
atteint plus de 16 %.
évolution des dépenses hors frais du personnel (en millions d’euros).
2013
54,06
2012
54,36
2011
57,94
2010
56,23
2009
60,4
2008
51,5
21,44
33,50
28,55
33,50
31,73
39,26
12,86
35,61
18,6
29,2
16,7
24,6
Comptefinancier
140
120
100
80
60
40
20
0
Fonctionnement courant
Investissement
euMetSat
75 // RappoRt annuel 2013
retour sommaire
évolution et répartition des ressources de l’établissement par origine (en millions d’euros).
2008
174,35
22,89
6,40
81,20
41,92
6,33
2009
184,3
27,21
4,21
83,23
39,98
4,85
2010
191,66
33,21
7,84
85,23
41,51
5,65
2011
197,35
37,06
6,72
87,25
39,98
10,13
2012
204,33
30,70
8,55
85,55
38,56
16,74
2013
211,35
30,70
7,47
85,55
35,86
7,53
Comptefinancier
400
350
300
250
200
150
100
50
0
Subvention de l’etat
autres produits
prestations de services et vente de produits
Subvention euMetSat
Redevances aéronautiques
Financements extérieurs
76 // RappoRt annuel 2013
retour sommaire
7.3 une AMÉLIORATION CONTINUE du processus de gestion des ressources humaines
la gestion des ressources humaines s’est inscrite en
2013 dans une logique de modernisation, avec des
actions et expérimentations nouvelles.
au plan de la gestion des agents au quotidien, un
important travail a été conduit afin d’améliorer le sys-
tème d’information pour les ressources humaines de
Météo-France (SIteRH). ainsi au début de l’année, les
campagnes de mobilité des corps propres de l’éta-
blissement ont été réalisées sous une forme large-
ment dématérialisée, via le portail mobilité de SIteRH.
l’évolution majeure prévue pour SIteRH, en lien avec
le projet de l’État d’opérateur national de paye (onp),
a fait l’objet en 2013 d’une étude de cadrage évaluant
et chiffrant plusieurs scénarios. Cette évolution sera
fortement infléchie par les choix qui viennent d’être
opérés en mars 2014 au plan interministériel quant à
l’avenir de l’onp.
au plan de l’évolution de la gestion des ressources
humaines, l’année a été marquée par plusieurs
actions :
• tout d’abord, Météo-France a participé à la démarche
« assises métiers des ingénieurs », qui a fait suite
au projet de fusion de quatre corps d’ingénieurs, et
qui s’oriente vers une réflexion pour l’enrichissement
des métiers de ces ingénieurs, parmi lesquels les
ingénieurs des travaux de la météorologie ;
• en septembre 2013, l’expérimentation du télétravail
a débuté avec une soixantaine d’agents participants.
elle se poursuivra en 2014 ;
• par ailleurs, une gestion spécifique des compétences
des agents assurant le service météorologique à l’aé-
ronautique a été mise en place le 1er décembre de
cette année ;
• enfin, en matière de prévention des risques psycho-
sociaux, la démarche forte d’ensemble initiée en 2011
et 2012 a été poursuivie avec le lancement, à l‘été
2013, d’une démarche particulière visant à rédiger et à
adopter en 2014, pour l’ensemble de l’Établissement,
une charte de vie au travail. 122 cadres supérieurs et
intermédiaires de Météo-France ont en outre suivi le se-
cond volet des formations à la prévention de ce type de
risques.
De nombreuses actions de formation permanente :
Météo-France a mis l‘accent en 2013 sur les formations
métiers dans les domaines de l’observation et de la cli-
matologie, avec une attention particulière portée à la for-
mation des personnels d’outre-mer, y compris, pour ces
derniers, dans le domaine de la prévision.
au total, les actions de formation permanente réali-
sées en 2013 ont fait à nouveau progresser la durée de
formation par agent, qui a atteint 4,99 jours. plus de
2 800 agents sur un total d’environ 3 350 ont suivi au
moins une action de formation.
Dans le cadre de cet effort d’ensemble, les agents de
Météo-France ont notamment bénéficié de formations
en lien direct avec l’évolution de leurs métiers et des
outils :
• projet CoClICo de formation aux métiers de la clima-
tologie et de formation des exploitants non climatolo-
gistes (1 250 agents) ;
• déploiement du logiciel GMao 2 (Gestion de la main-
tenance assistée par ordinateur), outil essentiel pour la
maintenance mais aussi pour l’observation et la clima-
tologie (630 agents) ;
• formations liées à la mise en service du nouveau
supercalculateur (165 agents) ;
• conférences d’initiation au nouvel outil de messagerie
de Météo-France, suivies par 870 agents.
77 // RappoRt annuel 2013
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7.4 MÉTÉO-FRANCE, un étaBlissement éco-responsaBle
l’établissement a souhaité placer la réalisation au quo-
tidien de ses propres activités sous le signe de l’éco-
responsabilité.
ainsi, Météo-France s’est engagé, dès 2004, dans une
démarche éco-responsable, en tenant compte des ob-
jectifs du volet « État exemplaire » de la stratégie gou-
vernementale de développement durable, puis de la
circulaire du 3 décembre 2008 relative à l’exemplarité
de l’État au regard du développement durable dans le
fonctionnement de ses services et de ses établisse-
ments publics.
Si les activités de Météo-France ont globalement un
impact limité sur l’environnement (aucun processus in-
dustriel n’est mis en œuvre par l’établissement), certains
enjeux ont ainsi été identifiés pour orienter les actions
d’éco-responsabilité :
• les déplacements, et notamment les déplacements
aériens ;
• la taille et la composition du parc automobile de l’éta-
blissement ;
• le bâti (parfois ancien, vieillissant et consommateur en
énergie) ;
• l’informatisation importante du service ;
• l’imprimerie qu’il convenait d’insérer dans un proces-
sus éco-responsable ;
• la prise en compte des enjeux environnementaux dans
l’achat public ;
• la formation à l’éco-responsabilité et au développe-
ment durable.
actuellement, les axes d’action, retenus en concertation
avec le ministère de tutelle, portent essentiellement sur :
• la mise en place et l’actualisation régulière de bi-
lans carbone, réalisés sur les diverses implantations
de l’établissement ; le suivi des consommations de
fluides (eau, électricité, gaz…) en visant une réduction
tendancielle (hors cas spécifique de l’électricité liée au
supercalculateur) ;
• la réduction des émissions de gaz à effet de serre liées
aux transports, y compris via la réduction et le renou-
vellement du parc automobile ;
• la diminution de l’empreinte énergétique du bâti.
C’est sur ces thématiques que Météo-France s’efforce
de progresser de façon continue ; elles sont passées en
revue annuellement au niveau de la Direction générale à
travers un comité de suivi de l’éco-responsabilité. l’an-
née 2013 a ainsi vu se pérenniser un certain nombre
d’actions déjà engagées en la matière.
Météo-France a notamment établi, en avril 2013, son
« plan administration exemplaire », qui décrit la politique
d’éco-responsabilité de l’établissement et formalise les
mesures mises en œuvre.
2013 Femmes Hommes Total
Cadres supérieurs 36 144 180
Ingénieurs et chercheurs 261 646 907
techniciens supérieurs 351 1357 1708
administratifs a, B et C et ouvriers 311 258 569
Total 959 2405 3364
effectifs et répartition des agents de l’établissement par catégorie d’emploi (personnes physiques) au 31/12/2013
78 // RappoRt annuel 2013
retour sommaire
Ce plan répond notamment à la circulaire du 3 dé-
cembre 2008 ainsi qu’à un objectif du Contrat d’ob-
jectifs et de performance (Cop) 2012-2016 signé
avec le ministère du Développement durable.
la production de bilan carbone pour les principaux
services et implantations de l’établissement s’est
poursuivie en 2013 et est maintenant bien avancée.
Ces bilans carbone facilitent la recherche de solutions
garantissant un meilleur contrôle de l’impact environ-
nemental.
l’effort substantiel de réduction des déplacements
s’était concrétisé par une réduction de 40 % des émis-
sions de carbone liés aux déplacements aériens sur la
période 2009-2012, notamment en lien avec la mise
en place de nouveaux moyens de communication
(visioconférences). les efforts ont été maintenus et la
réduction s’est poursuivie en 2013 en ligne avec les
objectifs fixés dans le Cop 2012-2016.
la rationalisation du parc des véhicules répond déjà
aux directives gouvernementales de 2010 (circulaire
du 2 juillet), avec une réduction de près de 20 % du
nombre de véhicules sur la période 2010-2013, et un
rajeunissement par le remplacement des véhicules
anciens par de plus vertueux en matière d’émission
de gaz à effet de serre. Ce résultat est déjà très en-
courageant.
on peut également mentionner une expérimentation
mise en place en 2013 sur le télétravail, qui pourrait,
à moyen terme, avoir des effets positifs sur les dépla-
cements domicile/travail.
Réhabilitation et mise aux normes énergétiques de bureaux de Météo-France et de l’IGn, à Saint-Mandé.
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B.
79 // RappoRt annuel 2013
retour sommaire
7.5 un SySTèME QUALITÉ mature et en voie de simplification
le système de management de la qualité est d’une
importance particulière pour la vie de l’établissement. Il
lui importe en effet d’assurer au mieux l’écoute de ses
clients et de ses partenaires, d’améliorer en continu
les services à leur bénéfice et de mesurer l’atteinte des
objectifs. C’est ce qui structure la démarche qualité de
Météo-France : placer le client au centre des préoccu-
pations, pour accomplir au mieux nos missions, de la
façon la plus efficace possible.
la poursuite des objectifs qualité repose sur les va-
leurs fondamentales de l’établissement : l’engagement
et le sens du service, l’excellence scientifique et tech-
nique, l’esprit d’innovation, qui ont guidé son évolution
et forgé son identité et son image.
Ces principes généraux sont déclinés au quotidien
dans les différents services, à travers une documenta-
tion et des procédures adaptées.
le premier enjeu pour Météo-France est naturellement
de mettre en œuvre ce système qualité, ce qui fait l’ob-
jet d’audits internes mais également d’audits externes.
l’établissement est ainsi certifié ISo 9001 depuis
2006. l’année 2013 a vu se dérouler une campagne
d’audits externes et de suivi de cette certification. Ces
audits ont confirmé la maturité du système qualité de
Météo-France, son ancrage dans le fonctionnement
des services, son efficacité et son adaptation.
Il faut également rappeler que, en complément de cette
certification qualité, deux des activités de l’établisse-
ment font l’objet d’audits externes spécifiques, pour
garantir la conformité de Météo-France face à des exi-
gences particulières : l’aéronautique et la gestion finan-
cière. Des audits sont donc mis en œuvre pour main-
tenir la certification de Météo-France au titre du Ciel
unique européen, et les commissaires aux comptes
ont prononcé la certification des comptes sans réserve
en 2013. l’ensemble de ces contrôles contribue donc
à la bonne maîtrise des actions de l’établissement.
le second enjeu consiste à faire vivre le système qualité,
à l’améliorer de façon continue et à le simplifier lorsque
cela est possible. À ce titre, les travaux menés au cours
de l’année 2013 ont porté notamment sur trois axes :
• la finalisation de la démarche visant à renforcer la
pertinence et l’efficacité du contrôle interne : à l’issue
d’un exercice d’analyse des risques et des principales
actions pour les maîtriser, Météo-France s’est donné
un cadre pour consolider l’organisation générale de
la maîtrise des risques ainsi que le contrôle interne et
les audits.
• les améliorations dans la maîtrise des anoma-
lies rencontrées dans la chaîne de production.
Météo-France a consolidé l’organisation existante
pour examiner, de façon collective, les anomalies
majeures survenues sur une période brève. Ce dis-
positif permet de déterminer si une investigation plus
poussée est nécessaire en orientant le champ d’in-
vestigation, pour s’assurer que les actions mises en
place sont efficaces et pour en tirer un bilan et une
capitalisation d’expérience. Cette démarche participe
à l’amélioration continue des productions.
• la poursuite de la simplification du système qualité de
l’établissement : conformément à son Contrat d’ob-
jectifs, Météo-France vise une simplification de son
système de management de la qualité. l’année 2013
a ainsi permis une simplification des procédures dans
le domaine de l’observation météorologique.
80 // RappoRt annuel 2013
retour sommaire
ANNEXES
8
81 // RappoRt annuel 2013
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GLOSSAIRE des sigles, acronymes et aBréviations
AASQA ........................................................associations agréées de surveillance de la qualité de l’airAÉROWEB ..............................................Site Internet de Météo-France réservé aux usagers aéronautiquesAIGA ...............................................................adaptation d’information géographique pour l’alerte en crueALADIN ....................................................... Modèle d’aire limitée, adaptation dynamique, développement international ; alaDIn est aussi un
consortium de collaboration scientifique dans le domaine de la modélisation de l’atmosphèreALLENVI ....................................................alliance nationale de recherche pour l’environnementAMMA ..........................................................analyses multidisciplinaires de la mousson africaineANTILOPE ...............................................analyse par spatialisation horaire des précipitationsAROME ....................................................... application de la recherche à l’opérationnel à méso-échelle (modèle de prévision numérique à haute
résolution de Météo-France)ARPÈGE .................................................... action de recherche petite échelle grande échelle (modèle de prévision numérique à grande échelle de
Météo-France)BMD ...............................................................Bangladesh Meteorological DepartmentCAPRICORNE ......................................Caractéristiques principales de la couverture nuageuseCEN .................................................................Centre d’études de la neigeCEPMMT ..................................................Centre européen pour les prévisions météorologiques à moyen termeCERFACS ................................................Centre européen de recherche et de formation avancée en calcul scientifiqueCISMF ..........................................................Centre interarmées de soutien météo-océanographique des forces CMIP ..............................................................Coupled Model Intercomparison projectCNES ............................................................Centre national d’études spatialesCNRM ..........................................................Centre national de recherches météorologiquesCNRS ............................................................Centre national de la recherche scientifiqueCOGIC .........................................................Centre opérationnel de gestion interministérielle des crisesCRÉDOC ...................................................Centre de recherche pour l’étude et l’observation des conditions de vieCROCUS ..................................................Modèle de simulation numérique du manteau neigeux développé par Météo-FranceCUE .................................................................Ciel unique européenDGA ................................................................Direction générale de l’armementDGPR ............................................................Direction générale de la prévention des risquesDGS ................................................................Direction générale de la santéDGSCGC ..................................................Direction générale de la sécurité civile et de la gestion des crises DRIAS ........................................................... Donner accès aux scénarios climatiques régionalisés français pour l’impact et l’adaptation de nos
sociétés et environnementsDSAC ............................................................Direction de la sécurité de l’aviation civileDSNA ............................................................Direction des services de la navigation aérienneDWD ...............................................................Service météorologique allemandENM ................................................................École nationale de la météorologieEN-VAR ......................................................assimilation variationnelle d’ensembleEPS-SG ......................................................euMetSat polar System - Second GenerationEUMETNET ............................................european Meteorological networkEUMETSAT ............................................european organization for the exploitation of Meteorological Satellites EUPORIAS .............................................european provision of Regional Impacts assessments on Seasonal and decadal timescalesEUREQUA ...............................................Évaluation multidisciplinaire et requalification environnementale des quartiersFAB .................................................................Functionnal airspace BlockFABEC .........................................................Functionnal airspace Block europe CentralFFG .................................................................Flash Flood GuidanceGAME ...........................................................Groupe d’étude de l’atmosphère météorologiqueGIEC ...............................................................Groupe intergouvernemental d’experts sur l’évolution du climatHIRLAM ...................................................... High Resolution limited area Model ; HIRlaM est aussi un consortium de collaboration scientifique
dans le domaine de la modélisation de l’atmosphère
82 // RappoRt annuel 2013
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HYMEX .......................................................Hydrological cycle in the Mediterranean experimentIASI ..................................................................Interféromètre atmosphérique de sondage infrarougeIBCS ...............................................................Intergovernmental Board on Climate ServicesIFS ....................................................................Integrated Forecasting SystemIGN ...................................................................Institut national de l’information géographique et forestièreINERIS .........................................................Institut national de l’environnement industriel et des risquesINSPIRE .....................................................Infrastructure for Spatial Information in the european CommunityIPSL ................................................................Institut pierre-Simon laplaceIRSTEA ........................................................Institut de recherche en sciences et technologies pour l’environnement et l’agricultureMACMA ......................................................Mention de l’activité convective dans les MetaR-autoMED-CORDEX ...................................Mediterranean - Coordinated Regional climate Downscale experimentMEDDE .......................................................Ministère de l’Énergie, du Développement durable et de l’ÉcologieMEPRA .......................................................Modèle expert de prévision du risque d’avalancheMESR ............................................................Ministère de l’enseignement supérieur et de la Recherche
MET OFFICE ........................................Service météorologique national britanniqueMETAR ........................................................Meteorological aviation ReportMETOP .......................................................Meteorological operational (satellite météorologique européen défilant à orbite polaire)MOTHY .......................................................Modèle océanique de transport d’hydrocarburesNOAA ............................................................national oceanic and atmospheric administrationNPP .................................................................national polar-orbiting partnershipOACI ..............................................................organisation de l’aviation civile internationaleOASC ............................................................océan, atmosphère et surfaces continentalesOMM ..............................................................organisation météorologique mondialeONP ................................................................opérateur national de payePEARO ........................................................prévision d’ensemble aRoMePEARP .........................................................prévision d’ensemble aRpÈGePLIP ................................................................precipitation and lightning Intensity picturePNC ................................................................plan national caniculePNT .................................................................prévision numérique du tempsPRACE ........................................................partnership for advanced Computing in europeRCP .................................................................Representative Concentration pathwaysRETIM ..........................................................Réseau télé-informatique de la météorologieRHYTMME ..............................................Risques hydrométéorologiques en territoires de montagne et méditerranéensSAF ..................................................................Satellite application FacilitySAFRAN ....................................................Système d’analyse fournissant des renseignements adaptés à la nivologieSAPHIR ......................................................Sondeur atmosphérique du profil d’humidité intertropicale par radiomètreSCHAPI ......................................................Service central hydrométéorologique d’appui à la prévision des inondationsSESAR .........................................................Single european Sky air traffic management ResearchSHERPA ....................................................Synergie, harmonisation et échange régional pour la prévision aux antillesSHOM ..........................................................Service hydrographique et océanographique de la marineSIO ...................................................................Système d’information de l’oMM (WIS en anglais)SPC .................................................................Services de prévision des cruesSPRIM ..........................................................Station pour la réception d’informations météorologiqueSPSI ...............................................................Schéma pluriannuel de stratégie immobilière SYNERGIE .............................................. Système numérisé d’exploitation rationnelle et de gestion interactive et évolutive des informations
météorologiques pour le prévisionnisteSYNOPSIS .............................................Système numérique orienté prévision, conseil et expertiseWMO .............................................................World Meteorological organization (oMM en français)
83 // RappoRt annuel 2013
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cOnseil d’administratiOn de météO-France au 1er janvier 2014
(les représentants sont cités selon l’ordre du décret n° 93-861 du 18 juin 1993 portant création de l’établissement public Météo-France)
Représentants de l’État (titulaires)
Représentants de l’État (suppléants)
Nommés sur proposition du ministre en charge de(s) :
Contre-amiral Jean-Baptiste DupuIS Colonel philippe aRnauD la défense
M. Georges-andré MoRIn Mme Rosine tRaveRS l’agriculture
M. Yoann BaRBeSol M. olivier GIannonI le budget
M. philippe puJeS M. Marc BelloeIl la recherche
Mme patricia BlanC M. Marc JaCQuet l’environnement
M. Michel papauD M. Charles GIuStI l’intérieur et des départements et territoires d’outre-mer
M. Maurice GeoRGeS M. Jean-luc le lIBouX transports
M. Jean-paul alBeRtInI M. laurent tapaDInHaS transports
Participants au conseil d’administration
Fonctions Organismes
M. Jean GanIaGe Contrôleur financier MeDDe
M. Michel CHaMpon agent comptable principal Météo-France
M. olivier Gupta Directeur général adjoint Météo-France
M. alain Soulan Directeur général adjoint Météo-France
M. Christophe MaoCeC Directeur de la stratégie Météo-France
Personnalités qualifiées Fonctions Organismes
M. Jean-Marc laCave président-directeur général Météo-France
M. nicolas BoulouIS vice-président du Conseil, Conseiller Conseil d’État
Mme Catherine JuDe Directeur du contrôle des opérations air France
M. ou Mme X.
Représentants du personnel de Météo-France (titulaires)
Représentants du personnel de Météo-France (suppléants)
M. lionel altHuSeR M. vincent Daval
M. Serge taBoulot M. Jean-luc CaMIlleRI
M. Cédric BIRIen M. Frédéric peRIn
M. José CHevalIeR Mme Christine BeRne
Mme Cécile GuYon M. ludovic MaGnoulouX
M. antoine laSSeRRe-BIGoRRY M. Gilbert GuYoMaRC’H
84 // RappoRt annuel 2013
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cOmité scientiFique cOnsultatiF au 1er janvier 2014
Personnalités choisies Organismes
Mme anny CaZenave (présidente) leGoS
M. Jean-Dominique CReutIn ltHe
Mme Danièle HauSeR latMoS
M. andrew loRenC uK Met office
M. Gilles BeRGaMettI lISa
M. Jean-pascal van YpeRSele université catholique de louvain
Personnalités designées par les organismes Organismes
Mme Isabelle BeneZetH MeDDe
M. Daniel MaRtIn MeSR
M. pierre HuGuet DGa
M. Serge JanICot IRD
M. philippe veYRe CneS
M. Frédéric HouRDIn CnRS
M. Yves BRunet InRa
Mme Fabienne GaIllaRD IFReMeR
85 // RappoRt annuel 2013
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© Météo-France 2014Dépôt légal avril 2014ISSn : 1166-732X
Météo-France est certifié ISo 9001 par Bureau veritas Certification
cOOrdinatiOn éditOriale : Direction de la communication
cOncePtiOn graPhique : agence SBBa
imPrimé sur du PaPier écOlOgique Sur les presses de l’imprimerie labellisée Imprim’vert®Météo-France - Bp 2027 rue teisserenc-de-Bort78195 tRappeS
Météo-France73, avenue de paris - 94165 Saint-Mandé Cedex
www.meteofrance.fr - @meteofrance