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STATUT OFFICIEL EN WALLONIE

ELIANE, AIDE FAMILIALE DEPUIS 40 ANS :

“En rentrant chez moi, je suis fatiguĂ©e,mais je suis satisfaite et fiĂšre d’avoirpermis, une fois de plus, Ă  des personnes de rester Ă  domicile. MalgrĂ© toutes ces annĂ©es d’activitĂ©s professionnelles, j’exerce toujours cemĂ©tier d’aide familiale avec autant deplaisir et il m’apporte une richesse professionnelle, de la fiertĂ© et un rĂ©elsentiment d’utilitĂ©. J’étais une femmede “bon sens” et de bon cƓur et je suisdevenue professionnelle du social. J’espĂšre que le mĂ©tier d’aide familialerestera avant tout un mĂ©tier qui faitappel Ă  : la gĂ©nĂ©rositĂ© du cƓur, la capacitĂ© d’adaptation, le sens ducontact, l’écoute, la patience, le respect, la tolĂ©rance
“

UN(E) INTERVENANT(E) POLYVALENT(E) DU DOMICILE QUI PERMET À LA PERSONNE AIDÉE DE RESTER ACTRICE DE SA VIE QUOTIDIENNE

L’AIDE FAMILIALE

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Avec le soutien de la :

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1L’AIDE FAMILIALE STATUT OFFICIEL EN WALLONIE

L’Association des Services d’Aide aux Familles et aux personnes ĂągĂ©es (AsSAF) est uneASBL qui a la spĂ©cificitĂ© de rassembler services publics et privĂ©s du secteur autour dethĂšmes transversaux et ce, depuis plus de 30 ans.

C’est donc grĂące au dynamisme et Ă  l’enthousiasme des reprĂ©sentants des quatre fĂ©dĂ©-rations d’employeurs (FASD, FCSD, FESAD et fĂ©dĂ©ration des CPAS) mais Ă©galementgrĂące au soutien financier du Ministre wallon de l’Action Sociale et de la SantĂ© que l’AsSAFpoursuit ses objectifs visant Ă  amĂ©liorer les aspects qualitatifs au sein des services.

Suite aux travaux menĂ©s lors de notre colloque consacrĂ© Ă  l’attractivitĂ© des Ă©tudes et dumĂ©tier d’aide familiale en octobre 2010, plusieurs pistes d’action ont Ă©tĂ© proposĂ©es afinde valoriser cette profession, maillon indispensable d’une politique de maintien Ă  domi-cile de qualitĂ© : l’édition de cette brochure en est la premiĂšre rĂ©alisation effective.

Cet outil d’information et de communication vous fera dĂ©couvrir le texte officiel du statutde l’aide familiale paru dans l’ArrĂȘtĂ© du Gouvernement wallon du 30 avril 2009 (MB22/07/2009)(1) mais surtout les diffĂ©rentes facettes de ce mĂ©tier Ă  travers des tĂ©moi-gnages(2), des photos et des commentaires(3). Il est donc destinĂ© Ă  ĂȘtre utilisĂ© aussi biendans les services que dans les Ă©coles ; aussi bien par les aides familiales que par les autres prestataires du domicile ou par toutes personnes intĂ©ressĂ©es.

Cette brochure est l’illustration du professionnalisme d’un secteur qui se dĂ©veloppe, en Wallonie, grĂące au travail quotidien de prĂšs de 6.800 aides familiales, plus de6.000.000 d’heures de prestations au service d’un public fragilisĂ© par les difficultĂ©s sociales, l’ñge, la maladie, la solitude ou le handicap.

Nous vous en souhaitons une bonne lecture !

ÉDITORIAL

Merci Ă  l’ensemble des services d’aide aux familles et aux personnes ĂągĂ©es qui ont participĂ©activement Ă  l’élaboration de cette brochure (photographies et tĂ©moignages).L’appellation «aide familiale» correspond aux travailleurs fĂ©minins ou masculins.

(1) Encadré sur fond rose(2) En orange(3) En rouge et noir, encadré rouge

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PRÉSENTATION DES FILIÈRES DE FORMATION DANS L’ENSEIGNEMENT EN COMMUNAUTÉ FRANÇAISE(EXTRAIT DE L’AVANT-PROPOS, DOSSIER, REVUE [CONTACT] N°120 – JUILLET-AOÛT-SEPTEMBRE 2009)

1.ENSEIGNEMENT ORDINAIRE DE PLEIN EXERCICE

L’enseignement de plein exercice, qu’il soit de niveau secon-daire ou supĂ©rieur, est organisĂ© Ă  temps plein, cinq jours surcinq. Le secondaire conduit Ă  la dĂ©livrance d’un certificatd’enseignement secondaire supĂ©rieur (CESS) et/ou d’un cer-tificat de qualification aprĂšs six ou sept annĂ©es d’études,selon les sections suivies. Le supĂ©rieur non universitaire dĂ©livre des grades de bachelier aprĂšs trois annĂ©es d’étudeset quelques masters aprĂšs cinq ans.

2. ENSEIGNEMENT ORDINAIRE EN ALTERNANCE

Dans une formule oĂč alternent deux jours de cours (forma-tion gĂ©nĂ©rale et technique) et trois jours de formation pra-tique en entreprise, des jeunes de 15 Ă  21 ans peuvententamer un parcours de formation qualifiante, sanctionnĂ©par un certificat de qualification et, dans certains cas, parun certificat d’enseignement secondaire supĂ©rieur.

3. ENSEIGNEMENT DE PROMOTION SOCIALE

L’enseignement et la formation tout au long de la vie, voilĂ le crĂ©neau dans lequel s’inscrit l’enseignement de promotionsociale ! Il peut rĂ©pondre Ă  tout qui souhaite se spĂ©cialiser,se rĂ©orienter ou acquĂ©rir une qualification. Toute entreprise,toute association ou tout pouvoir public peut y trouver desformations adaptĂ©es aux besoins de leurs travailleurs et deleurs employĂ©s ou Ă©laborer des modules de formation “surmesure” dans une rĂ©elle collaboration. Les cursus completsde formation peuvent dĂ©boucher sur l’octroi d’un certificatou d’un diplĂŽme du niveau secondaire ou supĂ©rieur, gĂ©nĂ©rantle plus souvent les mĂȘmes effets de droit que ceux dĂ©livrĂ©spar l’enseignement de plein exercice. Plus de 170.000 person -nes frĂ©quentent chaque annĂ©e l’enseignement de promotionsociale !

32 L’AIDE FAMILIALE STATUT OFFICIEL EN WALLONIE L’AIDE FAMILIALE STATUT OFFICIEL EN WALLONIE

MARTINE, AIDE FAMILIALE

“Je pense que contribuer au maintien Ă  domicile des personnes le plus longtemps possible, en leur apportant uneĂ©coute en mĂȘme temps qu’une aide matĂ©rielle est un aspect trĂšs positif dutravail.”

STATUT DE L’AIDE FAMILIALE

Le prĂ©sent statut a pour but de prĂ©ciser les conditions dans lesquelles les aides familialesengagĂ©es par les services d’aide aux familles et aux personnes ĂągĂ©es doivent exercer leursfonctions pour que ces services puissent bĂ©nĂ©ficier de subventions de la RĂ©gion wallonne1.

ACCÈS À LA PROFESSION D’AIDE FAMILIALECONNAISSANCES.

L’exercice de la fonction requiert :

1.1. d’ĂȘtre titulaire d’une attestation de capacitĂ©d’aide familiale certifiant qu’une des forma-tions reconnues par la rĂ©glementation a Ă©tĂ©suivie selon une des quatre filiĂšres suivantes :

â€ș Enseignement secondaire : auxiliaire familiale et sanitaire*, puĂ©ricultrice, as-pirante en nursing (certificat).

â€ș Promotion sociale : auxiliaire poly va -lent(e) des services Ă  domicile et en col-lectivitĂ©, aide soignant(e), aide fami liale(certificat).

â€ș Education et formation en alternance :mĂȘmes sections que l’enseignement deplein exercice (certificat).

â€ș CommunautĂ© germanophone : Ausbil-dung AFPK.

â€ș RĂ©gion wallonne : aide familiale (attesta-tion de capacitĂ©).

1.2. d’ĂȘtre en possession d’un certificat d’immatri-culation d’aide familiale dĂ©livrĂ© par le Ministrede la RĂ©gion wallonne ayant la formation pro-fessionnelle dans ses attributions.

RÉFÉRENCES LÉGALESDĂ©cret du 6 dĂ©cembre 2007 relatif aux services d’aide aux familles et auxpersonnes ĂągĂ©es (MB. 21.01.2008)

ArrĂȘtĂ© du Gouvernement wallon du 30 avril 2009 portant application du dĂ©-cret du 6 dĂ©cembre 2007 relatif aux services d’aide aux familles et aux personnes ĂągĂ©es et ses annexes (MB. 22.07.2009).

BENOÎT, AIDE FAMILIAL

“Le plus gratifiant dans ce mĂ©tier c’est que l’on rend confiance aux gens. On leur fait comprendre subtilement qu’ils sont encore capables de beaucoupde choses et qu’ils restent les acteursprincipaux de leur vie !”

1 Actuellement dénommée Service Public de Wallonie* Actuellement, les formations sont différenciées : aide familiale et/ou aide soignante

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4 L’AIDE FAMILIALE STATUT OFFICIEL EN WALLONIE

PRÉSENTATION DES CENTRES DE FORMATIONDeux centres de formation professionnelle fonctionnent enWallonie et se consacrent principalement Ă  l’organisation deformations d’aides familiales. Ces centres de formation sontsituĂ©s Ă  OrgĂ©o (Bertrix) et Ă  Marcinelle (Charleroi). Ils sontsubsidiĂ©s par le secteur de la formation professionnelle quidĂ©pend du dĂ©partement de l’économie et de l’emploi de laRĂ©gion Wallonne. La formation est gratuite et elle s’étend sur11 mois. Si la formation est rĂ©ussie, le stagiaire reçoit uneattestation de capacitĂ© Ă  exercer la profession d’aide fami-liale et un certificat d’immatriculation dĂ©livrĂ© par le SPWDGo6 (dĂ©partement de l’emploi et de la formation profession-nelle).

ANNICK, CARINE ET KARINE, ÉLÈVES D’UN CENTRE DE FORMATION

“En matiĂšre de gestion du temps, l’application des techniques apprises et surtout l’expĂ©rience de travail au coursdes stages nous permettent Ă  la foisd’ĂȘtre plus rapides dans leur rĂ©alisationmais aussi d’évaluer justement le temps nĂ©cessaire pour les mener Ă  bien. (
) Nous croyons avoir appris Ă  prendre lerecul suffisant pour pouvoir aider les personnes avec lesquelles nous avons Ă©tĂ©en contact ; d’abord trĂšs sensibles aux Ă©vĂ©nements difficiles auxquels les personnes aidĂ©es ont Ă©tĂ© ou sontconfrontĂ©es, nous avons appris Ă  prendreun peu de distance et Ă  nous centrer surla recherche de solutions dans une attitudeconstructive et positive qui encourage les bĂ©nĂ©ficiaires. (
) Au point de vue destĂąches mĂ©nagĂšres, de la prĂ©paration desrepas et de l’entretien du linge, nousavons mis en pratique les techniques apprises et sommes de plus en plus organisĂ©es et efficaces.”

ACCUEIL DES STAGIAIRES ET DES NOUVEAUX ENGAGÉSDĂ©buter un stage dans son parcours de formation qualifianteou commencer un nouvel emploi n’est jamais chose aisĂ©e.DiffĂ©rentes mesures existent pour accueillir les futures aidesfamiliales ou les nouvelles engagĂ©es au sein des servicesd’aide aux familles et aux personnes ĂągĂ©es. Il s’agit souventde moments d’information sur l’organisation et de prĂ©senta-tion Ă  l’équipe. Les entretiens d’échange avec l’encadrantsont renforcĂ©s, de mĂȘme que les contacts avec les aidesfami liales de l’équipe, et plus particuliĂšrement avec l’aidefamiliale tutrice. Des journĂ©es d’accueil pour les nouveauxengagĂ©s sont Ă©galement souvent organisĂ©es pour renforcerles premiĂšres dĂ©marches d’accueil et assurer un accompa-gnement encadrĂ© de l’aide familiale.

PHILIPPE, DIRECTEUR-ADJOINT D’UNE ÉCOLE DE PROMOTION SOCIALE

“Le stage d’intĂ©gration professionnelle de la/le futur(e) aide familial(e) occupe uneplace prĂ©pondĂ©rante dans la formation. Il s’agit d’un moment oĂč l’étudiant(e)exerce des compĂ©tences respectant les rĂšgles et l’organisation d’un service d’aideaux familles. Lors du stage, l’étudiant(e)adoptera des attitudes de respect du bĂ©nĂ©ficiaire et dĂ©veloppera un esprit d’ouverture afin de s’intĂ©grer au seind’une Ă©quipe de travail. En rĂ©sumĂ©, il/elledĂ©couvrira le cƓur de son futur mĂ©tier.”

5L’AIDE FAMILIALE STATUT OFFICIEL EN WALLONIE

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7L’AIDE FAMILIALE STATUT OFFICIEL EN WALLONIE6 L’AIDE FAMILIALE STATUT OFFICIEL EN WALLONIE

CAPACITÉSL’aide familiale doit dĂ©montrer des capacitĂ©s : â€ș Ă  communiquer et Ă  participer activement aux rĂ©u-

nions de coordination ; â€ș Ă  collaborer Ă  un travail en Ă©quipe ; â€ș Ă  adapter son intervention aux problĂšmes psycholo-

giques, sociaux et physiologiques des personnes ; â€ș Ă  Ă©valuer les potentialitĂ©s de la personne con cer -

nĂ©e et Ă  les stimuler ; â€ș Ă  se remettre en question dans le cadre de son tra-

vail (évaluation des besoins, formation continuée,désir de se perfectionner) ;

â€ș Ă  respecter les rĂšgles de dĂ©ontologie et Ă  les intĂ©-rioriser (professionnalisme, devoir de discrĂ©tion).

COMPÉTENCES1° d’écoute, de communication, d’accompagnement

psychologique et physique ; 2° de conseil, d’éducation ; 3° d’aide Ă  la gestion de la vie quotidienne (entretien

de l’habitation, prĂ©vention contre les risques d’ac-cident, prĂ©paration des repas, courses, assurer lesdĂ©marches administratives
) ;

4° d’aide Ă  la vie quotidienne (toilettes d’hygiĂšne, prĂ©-paration des mĂ©dicaments, accompagnement despersonnes malades
) ;

5° de relais (entre les bénéficiaires et les autres inter-venants, des bénéficiaires avec le monde extérieuret compte rendu des observations sous forme oraleou écrite) ;

6° d’organisation (dĂ©terminer les prioritĂ©s, planifier letravail).

La TUTRICE est une aide familiale,confirmĂ©e dans sa compĂ©tence (quidĂ©tient dĂ©jĂ  quelques annĂ©es d’expĂ©-rience professionnelle au sein du ser-vice), qui s’occupe d’une personnenouvellement engagĂ©e dans le ser-vice.

La tutrice accompagne cette nouvelleaide familiale, en la conseillant et enpartageant ses expériences acquiseset ses compétences.

Le tutorat est une occasion uniquepour l’aide familiale de dĂ©velopperune nouvelle facette de sa profession :

â€ș valoriser son expĂ©rience ; â€ș transmettre le goĂ»t et la passion

du mĂ©tier ; â€ș partager son savoir, son

savoir-faire et son savoir-ĂȘtre ; â€ș favoriser la rĂ©flexion autour

du métier.

Depuis 2009, la RÉGLEMENTATIONencourage le tutorat puisque la for -ma tion des aides familiales expĂ©ri-mentĂ©es qui encadrent les aidesfamiliales nouvellement engagĂ©es estreconnue.

FONCTIONS DE L’AIDE FAMILIALEDeux principes fondamentaux sont Ă  rappeler : â€ș l’aide familiale exerce sa fonction au sein d’un service ;

â€ș le travailleur social supervise l’aide familiale.

L’aide familiale est intĂ©grĂ©e dans le travail social. Elleest engagĂ©e par un service agrĂ©Ă© d’aide aux familleset aux personnes ĂągĂ©es et travaille sous la respon -sa bilitĂ© et le contrĂŽle de celui-ci. La mission de l’aidefamiliale s’exerce en Ă©troite collaboration avec la famille et/ou l’entourage. L’aide familiale peut contri-buer Ă  une insertion dans la vie sociale et joue un rĂŽleimportant de prĂ©vention.

La spĂ©cificitĂ© de la fonction d’aide familiale s’ex-plique par le fait qu’elle intervient :

â€ș sur un plan individuel : vis-Ă -vis de la personneaidĂ©e ;

â€ș sur un plan collectif : vis-Ă -vis de la famille et del’environnement de la personne en apportant uneaide concrĂšte organisĂ©e et soutenue par la collecti-vitĂ© ; l’aide familiale est un agent d’intĂ©gration etd’aide qui agit au nom d’un service soutenu par lacollectivitĂ© et les pouvoirs publics ;

â€ș sur un plan prĂ©ventif : par son rĂŽle Ă©ducatif, par sonobservation, sa capacitĂ© de repĂ©rer et de signaler lessituations Ă  risques ;

â€ș sur un plan curatif : par son rĂŽle Ă©ducatif, sanitaire,d’aide relationnelle et sociale Ă  la vie journaliĂšre.

CHRISTELLE, ASSISTANTE SOCIALE

“L’aide familiale offre une aide globale. L’aide familiale travaille avec la personne. Elle l’accompagne dans ses tĂąches quotidiennes plutĂŽt que de “faire Ă  sa place” et tout cela dans le respect de la personne et de son endroit de vie. C’est vraiment un mĂ©tier exceptionnel.”

Le TRAVAILLEUR SOCIAL Ă©value lesbesoins du bĂ©nĂ©ficiaire et de son entourage, rĂ©alise le plan d’aide, or ganise la prise en charge et l’évaluerĂ©guliĂšrement.

Il gĂšre l’équipe des aides familiales,la dynamise et la soutient.

LAETITIA, ASSISTANTE SOCIALE

“Les aides familiales sont mes yeux et mes oreilles sur le terrain.”

LAURENT, AIDE FAMILIAL ET TUTEUR

“Etre tuteur est trĂšs valorisant. On peut transmettre ce que l’on a appris.Le plus gros de notre apprentissage sefait sur le terrain. L’expĂ©rience vient avecle temps. Pouvoir partager tout cela esttrĂšs riche.”

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9L’AIDE FAMILIALE STATUT OFFICIEL EN WALLONIE

DANS LE CADRE DE L’INTERVENTION AUPRÈS DES FAMILLESL’aide familiale est appelĂ©e Ă  intervenir dans lesfamilles, auprĂšs des personnes ĂągĂ©es, malades ou handicapĂ©es en difficultĂ© pour accomplir tousles actes de la vie quotidienne. Son rĂŽle social estde permettre le maintien Ă  domicile des personneset de leur assurer une qualitĂ© de vie.

MARIE, 80 ANS, BÉNÉFICIAIRE

“J’essaie d’imaginer ma vie sans elles
 Pourquoi se laver, pourquoi s’habiller,alors que je n’aurai pas de visites aujourd’hui ? (
) J’essaie d’imaginer mavie sans elles
 et tous ces petits riens :ramasser un bibelot, Ă©pousseter une armoire, faire sĂ©cher un peu de linge, tous ces gestes qui me coĂ»tent et qu’elles font machinalement tout enparlant, en me rĂ©confortant. Tous ces petits gestes qui ne semblent pas avoird’importance et qui sont rĂ©alisĂ©s au jourle jour, avec efficacitĂ© et discrĂ©tion
”

ELISE, AIDANT PROCHE

“Je suis convaincue qu’on ne garde pas ses vieux parents chez soi sans aide. Je suis contente d’avoir mis en place unsystĂšme avec des professionnels. Je m’en fĂ©licite. Il ne pourrait plus ĂȘtre fait marche arriĂšre. Les aides familiales sont devenues indispensables tant pour ma mĂšre quepour moi.”

Depuis 2009, LA RÉGLEMENTATION a inclus l’aidant proche dela maniĂšre suivante : “L’aide Ă  la vie quotidienne peut Ă©galement ĂȘtre Ă©tendue au bĂ©nĂ©fice des aidants proches durequĂ©rant. Elle doit consister en une guidance, une informa-tion et un soutien des aidants proches en matiĂšre d’hygiĂšnesanitaire, de maniement, de rĂŽle Ă©ducatif et de tĂąches admi-nistratives concernant la personne Ă  qui ils viennent en aide.L’aide aux aidants proches ne peut jamais consister en uneaide directe Ă  l’aidant proche, telle que l’entretien de son habitation. Elle a toujours pour objectif d’amĂ©liorer ou de faciliter l’aide apportĂ©e par l’aidant proche.”

L’AIDANT PROCHE, DÉFINITION DE L’ASBL “AIDANTS PROCHES”“Il s’agit d’un intervenant non professionnel auprĂšs d’unepersonne fragilisĂ©e de son entourage (enfant ou adulte) qui,en raison d’une maladie et/ou d’une dĂ©ficience physique,mentale ou psychique, requiert une disponibilitĂ© importanteet souvent aussi une assistance personnalisĂ©e pour les actesde la vie quotidienne.”

L’AIDANT PROCHE, DÉFINITION DU PROJET RÉGIONAL DE SOUTIEN AUX AIDANTS NATURELS DE LA MONTÉGÉRIE (CANADA), 2005“L’aidant proche est une personne de l’entourage qui apporteun soutien significatif, continu ou occasionnel, Ă  titre nonprofessionnel Ă  une personne ayant une incapacitĂ©. L’aidantproche peut ĂȘtre un membre de la famille ou un ami qui ac-cepte librement ce rĂŽle”

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10 L’AIDE FAMILIALE STATUT OFFICIEL EN WALLONIE

L’ensemble des tĂąches rĂ©alisĂ©es contribue aubien-ĂȘtre quotidien des personnes et relĂšve desdomaines suivants :

A) AIDE À LA VIE QUOTIDIENNE : â€ș Accompagnement des enfants, des personnes

ĂągĂ©es, malades ou handicapĂ©es. â€ș Aide aux dĂ©placements Ă  l’extĂ©rieur. â€ș Courses. â€ș Entretien courant des piĂšces habitĂ©es et du linge. â€ș PrĂ©paration des repas, etc.

B) RÔLE SANITAIRE : TĂąches liĂ©es Ă  la santĂ©, Ă  l’hygiĂšne, au confort etĂ  la sĂ©curitĂ© de la personne.

C) RÔLE ÉDUCATIF : â€ș Conseils d’hygiĂšne de vie. â€ș L’adaptation du logement. â€ș Soutien des familles dans leur rĂŽle Ă©ducatif. â€ș Évaluation et stimulation des potentialitĂ©s afin

que la personne reste acteur de son vécu quoti-dien.

D) AIDE RELATIONNELLE : â€ș Écoute. â€ș Identification des difficultĂ©s. â€ș Soutien par la prĂ©sence, le dialogue, le main-

tien de l’autonomie. â€ș Accompagnement dans le cadre des soins pal-

liatifs.

E) AIDE SOCIALE : â€ș Accompagnement lors des dĂ©marches administra-

tives et dans l’organisation du budget ; cette aideest limitĂ©e Ă  une aide immĂ©diate de proximitĂ©.

â€ș Appel et orientation vers des services ou des or-ganismes spĂ©cialisĂ©s.

BENOÎT, AIDE FAMILIAL

“C’est un mĂ©tier dans lequel il n’y a pasde routine. On va peut-ĂȘtre commencer la journĂ©e par une toilette, passer dutemps dans une famille avec un enfanthandicapĂ©, enchaĂźner sur les courses etterminer par une prise en charge d’unepersonne en soins palliatifs. C’est trĂšs diversifiĂ©, on n’a pas le temps de s’embĂȘter.”

11L’AIDE FAMILIALE STATUT OFFICIEL EN WALLONIE

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13L’AIDE FAMILIALE STATUT OFFICIEL EN WALLONIE12 L’AIDE FAMILIALE STATUT OFFICIEL EN WALLONIE

DANS LE CADRE DU TRAVAIL EN ÉQUIPEL’aide familiale s’intĂšgre dans une Ă©quipe du ser-vice. Elle exerce sa fonction en Ă©troite collaborationavec le travailleur social chargĂ© de l’encadrer.

Dans l’intĂ©rĂȘt de la personne, des collaborations se mettent en place avec les autres intervenants(aidant professionnel ou avec les personnes del’entourage).

Une formation continuée est obligatoirement orga-nisée pour améliorer et actualiser les connais-sances professionnelles.

LES RÉUNIONS D’ÉQUIPECHANTAL, AIDE FAMILIALE

“Les rĂ©unions d’équipe sont des momentsoĂč on peut partager nos expĂ©riences surles prises en charge. Nous avons despoints de vue et des sensibilitĂ©s diffĂ©rents.On est vraiment complĂ©mentaires. Lorsdes rĂ©unions, on sent vraiment que, mĂȘme si nous sommes seuls sur le terrain, nous sommes une Ă©quipe. On travaille tous avec les mĂȘmes objectifsd’autonomie et de bien-ĂȘtre du bĂ©nĂ©ficiaire.”

DES OUTILS POUR COMMUNIQUERStimuler et faciliter la communication entre tous les parte-naires (bénéficiaires, aides familiales, assistantes socialeset autres intervenants du domicile) sont des objectifs priori-taires.

â€ș Le photogramme : cet outil de rĂ©fĂ©rence Ă  destination desprofessionnels (aides familiales, assistants sociaux
) prĂ©sente une visualisation commune de la situation du bĂ©nĂ©ficiaire. Il est le document de repĂ©rage qui structurel’information directement utile. Son objectif : permettrel’analyse objective de la situation, dĂ©terminer, ajuster etĂ©valuer le plan d’aide.

â€ș Le carnet de liaison/cahier de communication : vĂ©ritableplaque tournante de l’information Ă©crite autour du bĂ©nĂ©fi-ciaire, il est destinĂ© Ă  tous les intervenants du domicile. Lecarnet de liaison centralise les informations utiles Ă  lacoordination de l’aide. Son objectif : informer et ĂȘtre in-formĂ© pour pratiquer une intervention efficace Ă  la mesuredu bĂ©nĂ©ficiaire.

â€ș Le carnet “mĂ©moire de vie” : destinĂ© Ă  une population ĂągĂ©edĂ©sorientĂ©e, cet outil sert Ă  Ă©tablir une communication per-sonnalisĂ©e avec la personne ĂągĂ©e. Il retrace les Ă©tapes clĂ©sde son histoire. Tel un album photos, il est le recueil detraces d’expĂ©riences du quotidien actuel et passĂ©. Il facili-tera la connaissance du bĂ©nĂ©ficiaire pour d’autres Ă©quipes(hĂŽpital, maison de repos,
). Son objectif : Ă  partir d’uneparticipation active de la personne ĂągĂ©e (expression de sonvĂ©cu), identifier ses habitudes de vie prioritaires pour sonconfort et la qualitĂ© de son bien-ĂȘtre, les Ă©changer avecchacun.

MARIE, ASSISTANTE SOCIALE

“Il est indispensable de partager notrevĂ©cu dans la complĂ©mentaritĂ© de nosfonctions avec, au centre, notre intĂ©rĂȘtcommun, le bĂ©nĂ©ficiaire. La remise enquestion, la rĂ©flexion sur nos maniĂšresd’agir, sont indispensables pour que chacun se sente bien dans son action auquotidien. Cela peut sembler Ă©vident maisce n’est pas toujours facile car les aidesfamiliales sont en premiĂšre ligne au domiciledes bĂ©nĂ©ficiaires. Soutenir, aider, accompagner une personne et avoir durecul sur ce que l’on vit est parfois unexercice difficile. C’est pourquoi, il fautpartager rĂ©guliĂšrement son ressenti, exprimer ses difficultĂ©s, ses Ă©motions, sescraintes. Que ce moment soit un endroitoĂč chacun puisse s’exprimer, ĂȘtre entenduavec bienveillance.”

JEAN-LUC, MÉDECIN GÉNÉRALISTE

“En lien constant avec le milieu de vie, l’aide familiale m’a permis d’éclairer certaines dĂ©cisions de soin afin de les rendre rĂ©alisables et acceptables par lepatient. Avec le temps, une rĂ©elle relationde confiance se crĂ©e entre le mĂ©decin (ou les autres soignants) et l’aide familialeet peut amener Ă  faire des choses formidables dans certaines situations etĂ  rĂ©soudre des problĂšmes particuliers oules prĂ©venir.”

GÉRALDINE ET BERNARD,ADMINISTRATEURS DE BIENS

“Lorsque la personne protĂ©gĂ©e a reçu un courrier de mise en demeure d’un crĂ©ancier, c’est l’aide familiale qui nous le fait parvenir au plus vite. Il faudrait racheter quelques vĂȘtements Ă  la personne protĂ©gĂ©e : l’aide familiale nousinterpelle et ensemble, nous fixons le budget qui pourra ĂȘtre consacrĂ© Ă  cesachats ainsi que la maniĂšre dont lesfonds seront mis Ă  sa disposition et lesachats seront rĂ©alisĂ©s.”

DANS LE CADRE DU TRAVAILEN INTERDISCIPLINARITÉ Par son temps de prĂ©sence auprĂšs des familles,l’aide familiale constitue un relais privilĂ©giĂ© pourl’ensemble des intervenants sanitaires, sociaux etmĂ©dicaux (exemple : mĂ©decins, infirmiĂšres, kinĂ©s,diĂ©tĂ©ticiens, ai des mĂ©nagĂšres, logopĂšdes, etc.).

GrĂące Ă  ses observations et Ă  ses informations, elleest amenĂ©e Ă  jouer un rĂŽle important dans les rĂ©unions de coordination. Celles-ci permettentd’optimaliser l’efficacitĂ© de l’aide et de dĂ©cider de la conduite Ă  suivre dans les situations pluslourdes ou plus complexes.

QUELQUES MÉTIERS PRÉSENTS À DOMICILE :aide mĂ©nagĂšre, ergothĂ©rapeute, garde Ă  do-micile, infirmier, kinĂ©sithĂ©rapeute, mĂ©decin,ouvrier polyvalent...

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15L’AIDE FAMILIALE STATUT OFFICIEL EN WALLONIE14 L’AIDE FAMILIALE STATUT OFFICIEL EN WALLONIE

DANS LE CADRE DU TRAVAIL EN RÉSEAUEn fonction des situations, le service d’aide aux familles est amenĂ© Ă  collaborer avec les orga-nismes extĂ©rieurs :

â€ș Services d’aide Ă  la jeunesse. â€ș Equipes S.O.S. Enfants. â€ș Centres de mĂ©diation de dettes. â€ș Centres de santĂ© mentale. â€ș C.P.A.S. â€ș MR/MRS. â€ș HĂŽpitaux. â€ș AVJ/HandicapĂ©s. â€ș Centres Jours. â€ș Etc.

L’assistant social du service joue le rĂŽle habitueld’interface sans exclure l’aide familiale qui doitĂȘtre considĂ©rĂ©e comme un partenaire Ă  part entiĂšredes autres intervenants dans l’élaboration et la rĂ©a-lisation d’un projet commun.

LA VISION DU MÉTIER D’AIDE FAMILIALEPAR LES AUTRES INTERVENANTS DU DOMICILE

PATRICK, MÉDECIN GÉNÉRALISTE

“L’aide familiale joue un rĂŽle indispensable dans le maintien Ă  domicile (
) en constituant une prĂ©cieuse source d’informationpour les autres soignants, (
) par sa bonne connaissance de lapersonne, l’aide familiale peut parfois dĂ©celer des changementsencore imperceptibles pour les autres soignants ; en Ă©tablissant lelien entre la famille et les autres intervenants. (
) L’aide familialea, dĂšs lors, une place incontournable dans une approche globaledont la finalitĂ© est de rĂ©pondre aux besoins liĂ©s Ă  la perte d’autonomie des personnes ĂągĂ©es, isolĂ©es, malades. Elle est, autrement dit, un maillon essentiel en vue du bien-ĂȘtre de nombreuses personnes dĂ©pendantes Ă  domicile.”

CÉCILE, ASSISTANTE SOCIALE

“Ce type de demande va bien souvent au-delĂ  d’une simple visite de mise enroute. Les situations familiales Ă©tant biensouvent trĂšs complexes, nous avonsd’abord de nombreux Ă©changestĂ©lĂ©phoniques avec le SAJ, le SAIE, le SPJ,les CPAS, les avocats pour les gestions debiens
 Travailler en partenariat avec le SAJ et le SAIE nĂ©cessite de nombreusescoordinations avec les diffĂ©rents serviceset les familles. Cela demande aussi unplus grand encadrement des aides familiales qui vivent parfois des momentsdifficiles, voient des choses extrĂȘmes et ont besoin de raconter.”

MARC, RESPONSABLE DE SERVICE

“Ces dĂ©marches rĂ©ciproques nĂ©cessitent une connaissance, unereconnaissance et un respect mutuel, de telle sorte que chaqueprofession se sente en sĂ©curitĂ© dans son identitĂ©. Chaque profession sera dĂšs lors “l’ambassadrice” des autres mĂ©tiers du domicile auprĂšs des usagers.”

ANITA, RESPONSABLE DE SERVICE

“J’ai fait le choix d’engager un kinĂ©-ergo au sein des services d’aide et de soins Ă  domicile, pour les raisons suivantes : pour favoriser le maintien Ă  domicile des bĂ©nĂ©ficiaires en agissant sur la sĂ©curitĂ© et l’autonomie ; pour augmenter le bien-ĂȘtre des personnes aidĂ©es lors de la rĂ©alisation de gestes de manutentioncomplexes ; pour ĂȘtre le garant des formations du personnel de 1Ăšre ligne tantau niveau des manutentions de chargeset de malades qu’au niveau de la prĂ©vention des dorsalgies ; pour diminuer le risque, le nombre et lesconsĂ©quences des accidents de travailayant pour cause les gestes de manutention.”

VÉRONIQUE, TRAVAILLEUR MÉDICO-SOCIAL À L’ONE

“Leur efficacitĂ© vient certainement de la proximitĂ© qu’elles ont avec les familles, du lien de confiance qu’elles tissent et de leur prĂ©sence rĂ©guliĂšre et continue. Cette place unique leur donne une capacitĂ© d’observation sur les diffĂ©rents “signaux” et “facettes” que montre la famille (manque de soins, nĂ©gligence,maltraitance, relĂąchement, progrĂšs, amĂ©liorations
). Cette observation est riche de dĂ©tails par rapport aux visites ponctuelles que j’effectue et permet la mise en Ɠuvre de solutions et une meilleure comprĂ©hension des situations. Ces Ă©changes, dans un contexte pluridisciplinaire, participent non seulement auconfort des familles, mais aussi au confort des professionnels, grĂące Ă  leur place de choix dans la dynamique familiale”.

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17L’AIDE FAMILIALE STATUT OFFICIEL EN WALLONIE

DÉONTOLOGIE PROFESSIONNELLE1. DANS LE CADRE DES CONTACTS DE L’AIDE FAMILIALE

AVEC LA PERSONNE ET DE LA MISSION QUI LUI A ÉTÉCONFIÉE PAR LE SERVICE.

a. Etre Ă  l’écoute de la personne dans le butd’identifier les besoins de celle-ci et de les relayer auprĂšs du travailleur social.

b. Respecter la personne aidĂ©e. â€ș sa personnalitĂ© ; â€ș son mode de vie et sa situation personnelle ; â€ș ses convictions philosophiques et religieuses.

c. Convenir avec la personne et le travailleur socialdes tĂąches et interventions permettant de ren-contrer les besoins (dans la limite des moyens etcompĂ©tences de l’aide familiale).

L’aide familiale doit rĂ©pondre aux besoins dela personne. Toutefois, elle n’a ni les moyensni les compĂ©tences pour rĂ©pondre Ă  toutes lessollicitations. Elle ne peut rĂ©pondre Ă  des demandes qui ne sont pas de sa compĂ©tence. En particulier,l’aide familiale ne peut dispenser aucun sointechnique infirmier. Le travailleur social dĂ©finit les prioritĂ©s enconcertation avec la personne et l’aide fami-liale. RĂ©guliĂšrement, l’intervention sera Ă©valuĂ©e,revue et adaptĂ©e en fonction des besoins etdes objectifs fixĂ©s. L’aide familiale ne peut rĂ©aliser aucune inter-vention en dehors du cadre professionnel.

SERGE, RESPONSABLE D’UN SERVICE SOCIAL

“Le travail en rĂ©seau, c’est avant tout uneaffaire de liens, d’acceptation de l’autre,de son point de vue singulier, nĂ©cessairement diffĂ©rent du mienpuisqu’il perçoit la rĂ©alitĂ© sous un autreangle. Pour l’aide familiale, cet angle particulier, c’est celui de la personnequ’elle accompagne au quotidien, de sesdifficultĂ©s vĂ©cues concrĂštement au jour le jour, de ses capacitĂ©s parfois oubliĂ©espar d’autres intervenants. Ce regard estaussi une position Ă©thique essentiellepour que le maintien Ă  domicile reste bienune belle aventure, humaine avant tout !”

UNE INFIRMIÈRE À DOMICILE

“La collaboration au domicile entre l’infirmiĂšre et l’aide familiale est unechose importante pour le bĂ©nĂ©ficiaire et pour l’intervenant. C’est une entraide au quotidien pour la rĂ©alisation des soins Ă  la personne et pour une aide dans lestĂąches journaliĂšres. Ceci dans le but de maintenir le bĂ©nĂ©ficiaire au domiciledans de bonnes conditions.”

16 L’AIDE FAMILIALE STATUT OFFICIEL EN WALLONIE

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19L’AIDE FAMILIALE STATUT OFFICIEL EN WALLONIE

L’AIDE FAMILIALE ET LE DEVOIR DE DISCRÉTION (EXTRAIT DE L’ARTICLE “LE MÉTIER DE L’AIDEFAMILIALE VU PAR LE MONDE MÉDICAL” DUDOCTEUR PATRICK JADOULLE, MÉDECIN GÉNÉ-RALISTE, PREMIER ECHELON, REVUE [CONTACT]N°111 (AVRIL-MAI-JUIN 2007))

LĂ©galement, les aides familiales nesont pas directement concernĂ©es par laloi sur le secret professionnel, avectoutes les implications pĂ©nales quecela peut avoir, mais elles sont tenuesĂ  un devoir de rĂ©serve, qui n’a que desimplications civiles. NĂ©anmoins, la ju-risprudence considĂšre qu’à partir dumoment oĂč elles Ă©changent des infor-mations avec un autre professionnelqui est lui, tenu au secret professionnel(par exemple, un travailleur social ouune infirmiĂšre, qu’il soit du mĂȘme ser-vice ou pas), les aides familiales sontaussi concernĂ©es par la loi sur le secretprofessionnel. Mieux vaut donc consi-dĂ©rer que l’on est toujours dans ce caspour Ă©viter de mauvaises surprises !

18 L’AIDE FAMILIALE STATUT OFFICIEL EN WALLONIE

d. Respecter le devoir de discrétion.

L’aide familiale est liĂ©e par un devoir de discrĂ©-tion. Cette obligation persiste aprĂšs la fin desinterventions et aprĂšs la fin de son contrat.

L’aide familiale est donc tenue d’observer laplus grande discrĂ©tion par rapport aux situa-tions qu’elle rencontre.

La divulgation de faits ou d’informations, sansnĂ©cessitĂ© et sans utilitĂ©, constitue, dans lechef de l’aide familiale une faute de dĂ©onto -logie qui porte atteinte Ă  la relation de con -fiance. Cette faute peut entraĂźner une sanctiondisciplinaire.

Cependant, dans le contexte de l’aide Ă  domi-cile, le partage d’informations avec d’autresprofessionnels tenus soit Ă  un devoir de dis-crĂ©tion, soit au secret professionnel, est indis-pensable.

Toutefois, ce partage doit se limiter aux infor-mations pertinentes et exclure toute entraveau respect de la confidentialité considéréecomme un droit fondamental de la personneau respect de la vie privée.

Par consĂ©quent, les intervenants doivent rĂ©gu-liĂšrement s’interroger sur ce qu’il est opportunde transmettre dans l’intĂ©rĂȘt des personnes etsur ce qu’ils doivent garder pour eux.

Dans des situations mettant en pĂ©ril l’intĂ©gritĂ©du bĂ©nĂ©ficiaire, de son entourage et des inter-venants (Ă©tat de nĂ©cessitĂ©, devoir d’assistanceĂ  une personne en danger), l’aide familialepourra divulguer l’information qu’elle dĂ©tientet devra la porter Ă  la connaissance des auto-ritĂ©s compĂ©tentes.

Par rapport Ă  ces situations, l’aide familiale acomme premiers rĂ©fĂ©rents, le travailleur socialet la direction du service qui encadrent samission auprĂšs de qui elle devra pouvoir trou-ver conseil.

ELIANE, AIDE FAMILIALE

“Afin de rester professionnelle pendantplus de 40 ans, je me suis efforcĂ©e de respecter le devoir de discrĂ©tion. Cela n’apas Ă©tĂ© facile tous les jours, par le faitque les atomes crochus sont trĂšs diffĂ©rents d’une famille Ă  l’autre. Dire cequi est nĂ©cessaire afin d’établir une relation de confiance et garder pour moice qui n’est pas important pour la qualitĂ©de l’aide apportĂ©e, a Ă©tĂ© une de mes prioritĂ©s majeures pendant toutes ces annĂ©es.”

e. Faire preuve de discrétion quant à sa vie privée.

L’aide familiale doit nettement distinguer sa vieprivĂ©e de son travail chez la personne aidĂ©e. Sarelation avec celle-ci sera donc strictement pro-fessionnelle. DĂšs lors, l’aide familiale Ă©vitera d’évoquer sa vieprivĂ©e et ce, en toute circonstance.

f. Faire preuve de discrétion quant à la vie et au tra-vail de ses collÚgues.

L’aide familiale n’a pas Ă  divulguer les informa-tions relatives au travail ou Ă  la vie privĂ©e de sescollĂšgues, ni les donnĂ©es concernant l’organisa-tion de son service. Si la personne a des observations Ă  formulerquant aux prestations d’une autre aide familiale,elle doit les adresser au travailleur social et/ou auservice.

g. Ne pas tirer parti de l’exercice de sa fonction pourbĂ©nĂ©ficier d’un avantage quelconque.

h. Veiller Ă  sa prĂ©sentation Ă  la fois parce qu’elle reprĂ©sente un service mais aussi pour pouvoir ef fectuer son travail avec facilitĂ© : tenue nette, vĂȘ te ments confortables et chaussures adaptĂ©es.

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20 L’AIDE FAMILIALE STATUT OFFICIEL EN WALLONIE

2. DANS LE CADRE DE SES RELATIONS AVEC LE SERVICE.

a. ConnaĂźtre le fonctionnement du service et no-tamment son rĂšglement de travail.

b. Faire preuve d’esprit d’équipe.

c. Informer le travailleur social des relations fami-liales ou affectives qui existent, ou qui pour-raient exister entre elle et la personne aidée.

d. Participer activement aux formations continuéesorganisées par le service.

3. DANS LE CADRE DE SES RELATIONS AVEC LES AUTRES INTERVENANTS.

a. Identifier le rĂŽle de chaque intervenant et desproches qui participent au maintien de la per-sonne dans son milieu de vie.

b. Respecter les actions de chacun.

c. Favoriser le développement des collaborations.

CHANTAL, ASSISTANTE SOCIALE DE CPAS

“La prĂ©sence d’une aide familiale dansune situation que j’ai en charge est un vĂ©ritable soulagement. Je suis rassurĂ©e desavoir que mon usager n’est pas seul. Jesuis confortĂ©e par le fait de savoir que sadĂ©tresse est prise en charge alors que jene peux me rendre rĂ©guliĂšrement Ă  sondomicile. L’aide familiale permet une rĂ©elle collaboration. On sait que la personne est accompagnĂ©e dans sonquotidien. Le travail de l’aide familiale me permet d’avoir une proximitĂ© avecl’usager que je n’aurais pu envisager autrement. Je me rends compte que leur travail apporte un plus non nĂ©gligeabledans la gestion de nos situations particuliĂšres et amĂšne une complĂ©mentaritĂ© dans les rĂŽles et les tĂąches de chacun des intervenantsprofessionnels.”

AGNÈS, AIDE FAMILIALE

“Il y a de grands moments de rĂ©compensedans le travail, des sourires, des mercis,de longues poignĂ©es de main
”

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23L’AIDE FAMILIALE STATUT OFFICIEL EN WALLONIE22 L’AIDE FAMILIALE STATUT OFFICIEL EN WALLONIE

DROITS DES AIDES FAMILIALES LE SERVICE EST TENU DE VEILLER :

1. au respect de la législation et des statuts ;

2. au respect du travailleur et du contrat de travail(application de la réglementation du travail)ainsi que du statut de la fonction publique ;

3. à la couverture par une assurance en responsa-bilité civile pour tous les actes professionnels ;

4. Ă  la prĂ©vention et Ă  la protection de l’aide fami-liale :

â€ș par toute information utile et adĂ©quate, â€ș par la fourniture et l’entretien des vĂȘtementsde travail,

â€ș en prenant les mesures nĂ©cessaires en casde maladie contagieuse chez la personneaidĂ©e.

5. en appliquant l’arrĂȘtĂ© du Gouvernement rĂ©glantl’agrĂ©ment des services d’aide aux familles etdes personnes ĂągĂ©es, pour un travail de qualitĂ©et rĂ©pondre au mieux aux besoins rĂ©els des per-sonnes, il est demandĂ© de :

â€ș respecter les normes d’encadrement (sur leplan de l’écoute, de soutien et de la disponi-bilitĂ© vis-Ă -vis des A.F.) ;

â€ș organiser les temps de concertation : en indi-viduel et en Ă©quipe d’aides familiales ; et cepour permettre d’échanger l’information surles situations des personnes, analyser, Ă©va-luer le travail et prendre les dĂ©cisions con -cer nant la poursuite des objectifs ;

â€ș susciter et permettre la participation des A.F.aux rĂ©unions avec les diffĂ©rents intervenantsextĂ©rieurs au service ;

â€ș assurer une formation continuĂ©e de qualitĂ©et adaptĂ©e aux besoins, dans tous les do-maines rencontrĂ©s sur le terrain, dont uncours minimum par an de dĂ©ontologie afinde garantir le professionnalisme de l’aide familiale.

6. Ă  la mise en place de mesures d’encadrement,de soutien et d’assistance juridique au besoin ;accompagnement psychologique en cas de pro-blĂšmes graves avec la personne : pour accusa-tion de vol, agression physique, harcĂšlementsexuel, insalubrité 

LE SERVICE EST TENU D’AVOIR UN PERSONNEL D’ENCADREMENT QUI :

â€ș a une connaissance du rĂŽle et du travail de l’A.F. â€ș informe l’A.F. des modalitĂ©s du plan d’aideconclu avec l’usager ; dĂ©termine les tĂąches Ă  ef-fectuer et fixe les objectifs en collaboration avecl’équipe.

â€ș associe l’A.F. aux concertations organisĂ©es pourl’évaluation et l’adaptation des interventions.

â€ș Ă©value et adapte les prestations en fonction desbesoins constatĂ©s lors des rĂ©unions d’A.F. et/oude visites Ă  domicile.

â€ș organise la grille horaire, Ă©tablit l’équilibre de lacharge au sein de l’équipe et rĂ©partit Ă©quitable-ment les cas urgents.

â€ș respecte et considĂšre l’A.F. comme un travailleurdu social et l’intĂšgre dans un vĂ©ritable travaild’équipe.

CHEZ LA PERSONNE AIDÉE, L’AIDE FAMILIALE A DROIT :

1. au respect et à la considération ;

2. au respect de ses limites ;

3. Ă  des conditions de travail convenables ;

4. à avoir à sa disposition le matériel indispensa-ble, adapté et adéquat.

Dans le cas contraire, l’A.F. a la possibilitĂ© d’in-terpeller le service.

YVES, ERGOTHÉRAPEUTE

“L’aide familiale repĂšre les risques liĂ©s Ă  l’environnement et me sollicite afin que je propose des solutions adĂ©quatesvisant Ă  promouvoir l’indĂ©pendance dubĂ©nĂ©ficiaire.”

UNE ÉQUIPE DE GARDES À DOMICILE

“Les fonctions des aides familiales et desgardes Ă  domicile sont complĂ©mentaires.Avoir des contacts rĂ©guliers avec lesaides familiales nous permet d’échangerdes informations, des astuces qui serontbĂ©nĂ©fiques au confort et au bien-ĂȘtre dela personne aidĂ©e.”

MARIE-HÉLÈNE, ASSISTANTE SOCIALE

“Accueillir et accompagner des stagiairespour les services, c’est permettre unemise en pratique des notions thĂ©oriquesreçues lors de la formation ; c’est uneconfrontation Ă  la rĂ©alitĂ© du domicile ;c’est cerner toutes les facettes du mĂ©tieravec ses exigences et ses limites.”

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24 L’AIDE FAMILIALE STATUT OFFICIEL EN WALLONIE

ASSOCIATION DES SERVICES D’AIDE AUX FAMILLES ET AUX PERSONNES ÂGÉES – ASSAFSecrĂ©tariat : Avenue Adolphe LacomblĂ©, 69-71 bte 7 1030 Bruxelles

TĂ©l. 02/735.24.24Fax 02/[email protected]

LA FÉDÉRATION DE L’AIDE ET DES SOINS À DOMICILE (F.A.S.D.)Avenue Adolphe LacomblĂ© 69-71, bte71030 BRUXELLES

TĂ©l. 02.735.24.24Fax [email protected] www.fasd.be

LA FÉDÉRATION DES CENTRALES DE SERVICES À DOMICILE (F.C.S.D.)Place Saint-Jean 1-21000 BRUXELLES

TĂ©l. 02.515.02.08Fax [email protected] www.fcsd.be

LA FÉDÉRATION DES EMPLOYEURS DES SERVICES D’AIDE À DOMICILE (F.E.S.A.D.)Rue de la Tour 105380 NOVILLE-LES-BOIS

TĂ©l. 081.31.27.26Fax [email protected]

LA FÉDÉRATION DES C.P.A.S. DE L’UNION DES VILLES ET COMMUNES DE WALLONIE (U.V.C.W.)Rue de l’Etoile, 145000 NAMUR

TĂ©l. 081.24.06.11Fax 081/[email protected] www.uvcw.be

POUR DES INFORMATIONS COMPLÉMENTAIRES OU POUR COMMANDER DES EXEMPLAIRES DE LA BROCHURE DU STATUT OFFICIEL DE L’AIDE FAMILIALE :

COORDONNÉES DES FÉDÉRATIONS DES SERVICES AGRÉÉS D’AIDE AUX FAMILLES ET AUX PERSONNES ÂGÉES EN RÉGION WALLONNE :

AsSAF

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