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Pour une Agriculture méditerranéenne porteuse de
sens et d’avenir
Jean-Louis JOSEPH Mars 2011
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Une agriculture très diversifiée et très spécifique L’agriculture de Provence Alpes Côte d’Azur est la plus diversifiée de
France 800 000 Ha de terres et presque 1 million d’hectares de prairies et
parcours : d’un coté les cultures intensives du Comtat Venaissin, de l’autre les grands espaces pastoraux de Crau et des Alpes
L’agriculture et la forêt c’est 70% du territoire régional Des exploitations plus petites (47Ha contre 77Ha en moyenne nationale).
Un parcellaire peu remembré favorable à la biodiversité La Région est leader national pour les fruits et légumes, pour les plantes à
parfum, pour les superficies en Bio (8,7%), pour le vin rosé, pour les olives, pour le riz, 3eme région ovine….
Avec le dérèglement climatique, la trilogie méditerranéenne ancestrale autour des céréales de la vigne et de l’olivier n’arrive plus à fournir des produits de qualité sans une irrigation raisonnée des terres
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(suite) Nos agriculteurs ont une culture de la gestion durable de l’eau : le
canal St Julien date du XIIème siècle, beaucoup de canaux du XVIIIème
Les Alpes sont notre château d’eau mais besoin de s’adapter à une gestion durable de la ressource en eau dans le contexte du dérèglement climatique : c’est l’objet du Schéma de la ressource en eau actuellement en élaboration avec l’appui des partenaires et de l’agence de l’eau
Des espaces agricoles grignotés par l’urbanisation et l’accroissement des espaces naturels et des garrigues
Un marché foncier tendu, mal maîtrisé, difficilement accessible aux jeunes
Des installations en agriculture de plus en plus hors cadre familial Des pratiques d’élevage pastoral ancestrales mais stratégiques
pour la gestion du territoire
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Une progression notable du Bio
57 707 ha en Bio et conversion en 2009 : + 12% par rapport à 2008
Progression encore plus rapide des surfaces en conversion : +44% entre 2008 et 2009.
Les cultures qui ont la plus grosse progression entre 2008 et 2009 : vigne (+34,6%) Les fruits (+31,8%) Les légumes (+23,8%)
Source : BLEZAT Consulting 2011
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Une agriculture qui reste un des piliers de l’emploi régional actuel et futur
Les exploitations agricoles et les entreprises agro-alimentaires génèrent près de 130 000 emplois: 60 000 permanents et 70 000 saisonniers ( 36 000 ETP)
Près de 21 000 exploitations agricoles et près de 1 000 entreprises agro-alimentaires
Mais une pyramide des âges des chefs d’exploitations et des chefs d’entreprises en déséquilibre avec un fort enjeu sur la transmission et l’installation
Plusieurs PRIDES/Pôles de compétitivité : Fruits et Légumes, Senteurs saveurs…
De très nombreux emplois en amont et en aval de la production agricole : effet de filière
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Quelques priorités agricoles régionales
Valoriser le potentiel de consommation et l’emploi local et régional par le développement des circuits courts et la transformation
Créer une marque régionale mobilisatrice Accorder une priorité d’action à la filière fruits et légumes, très
fragile et insuffisamment organisée Optimiser les outils d’intervention dans le domaine foncier pour un
meilleur accès à cette ressource en zones périurbaines comme en zones rurales
Accroitre l’installation de jeunes et nouveaux agriculteurs Développer un accès équitable et raisonné à le ressource en eau Favoriser l’innovation à tous les niveaux Développer la concertation Obtenir une politique agricole commune qui prenne mieux en
compte nos enjeux et nos spécificités
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Aller vers une agriculture respectueuse de l’environnement
Plan de développement de l’agriculture biologique- aides à la certification Bio- aides aux coopératives et PME en bio- coordination des recherches- promotion et communication
Soutien aux mesures agroenvironnementales : réduction de l’usage des phytos, qualité de l’eau, gestion et valorisation des déchets issus de l’agriculture
Appel à projet AGIR et AGIR+ : vers des exploitations exemplaires, énergie, développement durable
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L’Agriculture et l’agroalimentaire: secteurs clés au cœur des grandes politiques régionale
Le schéma régional de développement économique et les poles régionaux d’innovation « prides » Fruits et légumes, pole saveurs senteurs….
La formation et le soutien à l’innovation : lycées agricoles, CFAs, CFPPAs, plateformes pour la diffusion de l’innovation
L’aménagement de territoire : pas de paysages sans paysans L’environnement et le développement durable:
- Agir pour l’énergie : 100 exploitations exemplaires et la relance de l’appel à projet Agir+- agriculture respectueuse de l’environnement, aller vers une prime aux plus méritants : agriculture raisonnée, intégrée, Bio, Bio cohérence- trames vertes et bleues- une gestion de l’eau respectueuse de la ressource (Sourse)
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PAC : Une agriculture peu aidée par l’Europe, peu mobilisatrice de crédits (Etude INRA ARF)
Globalement la Région mobilise en 2007 : 1,85% des aides européennes attribuées à la France (cf diapos suivantes)
Région mal classée pour les aides au titre du premier pilier
Un appel conséquent au second pilier (développement rural) mais qui ne compense pas en montant les faiblesses du premier, et appelle des crédits nationaux de contrepartie
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Le montant des aides directes (totales) en 2007 (millions €) : 1,85% pour la Région
MAP - SAFSL
France = 9 308 millions d’euros
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La part des aides directes du 2nd pilier dans les aides directes totales:
la Région mobilise bien mais sur des montants beaucoup plus faibles et avec des cofinancements nationaux et régionaux
Développement rural = ICHN, PHAE, MAE, CTE, CAD
MAP - SAFSL
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Le montant des aides directes par exploitation (€) : 4 fois moins qu’en Ile de France
MAP - SAFSL
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Un fort engagement régional pour essayer de peser sur la définition de la future PAC
La Région a systématiquement répondu aux débats publics et appels à contribution de la commission (automne 2010, janvier 2011)
Conférence régionale agricole le 6 décembre avec tous les partenaires et en présence d’une représentante de la commission
Réunions de travail programmées avec des députés européens
Volonté d’intervenir dans le processus sous forme d’amendements aux propositions législatives
Volonté de se concerter et coordonner avec les régions voisines
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Réforme de la PAC: des attentes globales fortes
Bon accueil des premières propositions du Commissaire Ciolos Une réforme du mode de calcul des attributions des DPU doit-être
mise en œuvre car le mode de calcul actuel inscrit dans la durée les iniquités de traitement des agriculteurs selon leur localisation géographique mais aussi le type de production.
Mettre en œuvre une politique de soutien prenant en compte les surfaces mais aussi les contraintes agronomiques, pédologiques, climatique et les emplois générés par l’exploitation agricole. Cette nouvelle redistribution des aides publiques permettra de faire une nouvelle place aux agricultures des zones difficiles mais aussi aux exploitations familiales.
Faire inscrire, à l’heure du dérèglement climatique, le climat méditerranéen comme un handicap
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La concertation a conduit à définir des orientations Intégrer le handicap climat dans le système de primes « Verdir » le premier pilier par des mesures qui permettent de donner des primes
aux plus méritants: agriculture raisonnée, intégrée, bio… Ne pas laisser au bord du chemin des « exclus » des aides : petits producteurs de
fruits et légumes par exemple qu’il faut entrainer dans une dynamique collective d’organisation
Répartir plus équitablement les aides du 1er pilier entre produits sous OCM (Viticulture, Fruits et légumes) et produits hors OCM (céréales etc…)
Etre particulièrement vigilants aux aides à l’élevage qui joue un rôle fondamental d’aménagement et de protection de notre territoire
Pérenniser les aides spécifiques au titre de l’article 68 compte tenu de leur importance pour les filières méditerranéennes : aides à la brebis et à la chèvre, à la qualité pour le blé dur, à la riziculture, au maintien de l’Agriculture Biologique …
Faire reconnaitre l’irrigation « raisonnée » comme facteur de développement durable du territoire
Faire reconnaitre les Parcs naturels régionaux comme territoires d’innovation de d’expérimentation des politiques publiques (contrats spécifiques)
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Refonder le mode de gouvernance
Refonder le mode de gouvernance de la PAC dans la perspective d’une intégration des institutions régionales.
Un mode de gouvernance qui associerait pleinement la Région permettrait de conduire une politique au plus près des réalités, du vécu du monde agricole et des attentes de la société.
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Et encore…au-delà de la PAC
Initier une politique alimentaire concertée à l’échelle des pays méditerranéens dans un double objectif:
- promouvoir le régime alimentaire méditerranéen, favorable à la santé
- faciliter aux producteurs l’accès aux marchés de proximité. Ces marchés ne sont pas que des niches ou de simples opportunités conjoncturelles.
- faire valoir progressivement aux consommateurs les bilans carbone des produits comme facteur de différenciation commerciale
Impulser une dynamique nouvelle dans le secteur de la recherche agronomique fondée sur la mise en œuvre d’une agriculture encore plus respectueuse de l’environnement. Pour ce faire des projets de recherche-action fondés sur l’élaboration de solutions techniques économes en intrants à même de garantir une durabilité aux pratiques agricoles à venir.
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Un constat final
Les Régions méditerranéennes restent le parent pauvre de la PAC
Un ré équilibrage doit être fait.
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Des réponses
Construction de partenariats avec d’autres régions méditerranéennes de l’Europe et hors Europe pour peser sur les orientations à venir et faire reconnaître nos spécificités
Pour une agriculture respectueuse de l’environnement au cœur d’une nouvelle relation Ville-Campagne
Pour une agriculture dynamique intégrée dans les schémas directeurs des paysages et de la biodiversité
…Et dans les schémas de coopération en méditerranée.