Mai 1940
10-19 mai 1940
� L'offensive allemande est déclenchée à l'aube du vendredi 10 mai 1940. Contrairement
à une idée reçue, Les forces en présence ne sont pas disproportionnées, sauf dans le
domaine de l'aviation. Les Allemands escomptent provoquer la rupture du front
adverse par l'emploi massif d'unités blindées (les Panzerdivisionnen), secondés par
l'aviation de bombardement (les Stukas), en vertu du principe de la "Blitzkrieg",
expérimenté avec quel succès en Pologne. Les Alliés s'en tiennent aux conceptions de
la guerre précédente, où les chars sont seulement utilisés en soutien à l'infanterie.
� Les Allemands donnent l'impression de reprendre l'offensive de 1914, dans un vaste
mouvement débordant à travers la Belgique, englobant cette fois la Hollande. Des
attaques aéroportées menées avec vigueur devaient anéantir la résistance hollandaise.
La ligne de défense constituée par le canal Albert, en Belgique, est rapidement
enfoncée. Le commandement allié, déclenchant l'alerte n° 3 (6 h 35), précipite ses
meilleures troupes en Belgique, appliquant la manœuvre qu'il a conçu, c'est-à-dire le
plan Dyle-Breda.
� Pendant ce temps, le groupe Von Kleist, fer de lance de l'offensive allemande,
chemine, sans être repéré, à travers le massif boisé des Ardennes. Le 12 mai dans la
soirée, il atteint la Meuse.
� Le sort de la campagne à l'ouest est scellé dans la période du 13 au 16 mai. Les
troupes hollandaises capitulent le 15 mai, après le bombardement effroyable de
Rotterdam. En Belgique, les franco-britanniques luttent pied à pied, connaissant même
quelques beaux succès dans la trouée de Gembloux. Mais sur la Meuse, les blindés de
Von Kleist réussissent la percée à Sedan, à Dinant, devant la IXème Armée de Corap.
Ils s'engouffrent dans la brèche et atteignent bientôt l'Oise.
� Du 17 au 20 mai, le groupe Von Kleist poursuit son offensive, en dépit de quelques
contre-attaques blindées menées par un certain général de Gaulle, fraîchement promu
(17 et 19 mai) . L'Oise franchie, la Somme est atteinte. Dans la journée du 20 mai,
Amiens, Abbeville sont prises après de violents bombardements. Dans la soirée, un
groupe de reconnaissance de la 2. PzD est à Noyelles-sur-Mer. L'encerclement des
troupes alliées dans le Nord et en Belgique est consommé.
� Devant la menace de débordement, le commandement allié ordonne le repli sur la
ligne de l'Escaut. Le 19 mai, en pleine bataille, Weygand succède à Gamelin à la tête
des troupes françaises.
Une colonne motorisée allemande en marche
Yves Le Maner et Etienne Dejonghe, Le Nord-Pas-de-Calais, dans la main allemande
19-20 mai 1940
� Les blindés s'approchent rapidement du département. Dans la foulée de l'offensive
Von Kleist, la région de Bapaume est menacée dès le 19 mai et dans la journée du 20
mai, ils investissent le sud du département, suivant des cheminements parallèles, ne
rencontrant guère qu'une résistance sporadique devant l'absence d'un front vraiment
constitué. La 6ème Pz. atteindra la région de Doullens et ses éléments avancés
parviennent à Le Boisle. La 8ème Pz. est le soir à Saint-Pol et à Hesdin, après être
venue à bout d'une résistance menée par des troupes britanniques (L'Arbret, Mercatel).
Plus au Nord, l'avance du groupe Hoth est moins rapide. C'est que sur la Scarpe la Ière
Armée du général Billotte tente de constituer une ligne de défense cohérente, avec les
quelques D.L.M. dont elle dispose. Des unités britanniques viennent la seconder dans
la ville et dans la région d'Arras (Petre et Frank Forces). Les 5ème PzD. et 7ème Pz.
ne dépasseront guère les environs d'Arras et le commandement allemand, inquiet de la
situation aventurée des XIX. et XXXXI. A.K. rameute, dans la journée du 20 deux
divisions de S.S, la SS-V et la SS-Totenkopf de sinistre mémoire, les intercalant entre
les groupes Von Kleist et Hoth, en flanc-gardes.
21 mai 1940
� La journée du 21 mai est relativement calme... à l'ouest. Le groupe Von Kleist est dans
l'expectative, ne sachant dans quelle direction poursuivre son offensive. Il en profite
pour remettre en état les véhicules malmenés par une avance trop rapide et briser les
quelques résistances sporadiques qui se manifestent çà et là (combat de Beaurainville).
� A l'ouest d'Arras, les Britanniques lancent la contre-attaque envisagée par le
commandement allié. Ils bousculent la SS. Totenkopf dont nombre d'éléments sont en
proie à la panique, inquiètent le général Rommel, commandant la 7. PzD. Ce succès
limité est sans lendemain, car il n'est guère coordonné à une vaste contre-offensive en
tenaille qui se prépare pour les jours suivants et, la nuit venue, les Britanniques se
replient, décidant cependant de résister dans la ville même d'Arras.
� Beaurainville.- Combat entre des éléments de la 8e Panzer Division et des éléments de
l’armée française
� La journée des bombardements dans l’ouest du Pas-de-Calais
L’école des fille de Fruges bombardée
22 mai 1940
� Dans la soirée du 21, les ordres parviennent au groupe Von Kleist de consommer
l'encerclement en remontant le long du littoral. Les axes de communications sont
copieusement bombardées (Fauquembergues, Fruges, etc..).
� Le 22, la marche des Panzer reprend, atteignant le soir la ligne Boulogne- Desvres-
Lumbres- Wizernes-Thérouanne. Elle ne se heurte qu'à la résistance courageuse, mais
largement improvisée d'unités de la 21ème D.I. en marche vers Boulogne (combats de
Neufchâtel, Samer, Desvres, Lumbres et de Blessy dans la nuit du 22 au 23).
� La 8e Panzerdivision exécute cinq prisonniers français à Bourthes
� La SS-Totenkopf entame, à sa manière, ponctuée de massacres, sa route vers le nord-
est, atteignant dans la soirée la région d'Houdain. Devant Arras, les Panzerdivisionnen
pansent les plaies de la veille.
� Massacre de Berles-Monchel, Aubigny
� Izel-les-Hameaux.- Récupération d'un poste émetteur de radio, dans un dépôt
britannique abandonné, par Maurice Lefebvre. Sur dénonciation, Lefebvre sera arrêté
le 9 décembre, mais comme il aura eu le temps de mettre le poste en lieu sûr, il niera et
sera relâché au bout de 15 jours. Rapport Lefebvre, archives OCM. FCL
23 mai 1940
� Le 23 mai, les blindés atteignent l'Aa de Gravelines à Aire-sur-la Lys. Le XIXème AK
(Guderian) doit cependant mener le siège de Boulogne et de Calais (qui résisteront
jusqu'au 25 et 26), tandis que le XXXXIème AK (Reinhardt), qui change ses axes de
progression, parvient à installer une tête de pont après avoir franchi la rivière à Saint-
Omer, à Arques, à Wardrecques, en dépit de la résistance britannique. Dunkerque se
trouve menacée, ce qui conduit les Britanniques à commencer leur repli aux fins d'un
possible rembarquement. Il est décidé, côté allié, de défendre d'abord sur la ligne des
canaux, le périmètre de Dunkerque et déjà un front cohérent se reconstitue de
Gravelines à La Bassée et Douai, dans cette journée du 23 mai..
24 mai 1940
� Devant Arras, les blindés allemands ont repris leur progression et dans la journée du
24 ils atteignent la ligne des canaux qu'Hitler dans un ordre en apparence inexplicable
leur interdit de franchir
25 mai 1940
26 mai 1940
27 mai 1940
� Burbure.- Un Allemand tué par un garde-chasse. Un fusil récupéré. CVR Vest. FCL
[douteux]
28 mai 1940
� Wicquinghem.- La famille Péroy de Wicquinghem héberge deux soldats anglais (T.
Haal et T. Smeed) qui fin juillet seront dirigés chez Fillerin à Renty. Ils seront
convoyés en décembre au Consulat Américain de Marseille par Lucien et Michel
Péroy. (Rapport Gaston Péroy du 7/11/45).
� Brêmes-les-Ardres.- Le maraîcher Eugène Catez héberge et ravitaille jusqu'en août
deux soldats anglais en civil réfugiés dans une briqueterie désaffectée (Walter Dixon
et Walter Ashurst). (Chaussois, tome 2, p 69)
29 mai 1940
30 mai 1940
� Une unité SS massacre trente-deux prisonniers marocains à Febvin-Palfart, au Fond
de la Méroise
31 mai 1940
� Oignies.- Sabotage de 3000 litres d'essence et de 2000 litres d'huile abandonnés par les
Anglais au parc de matériel. CVR Lemaire. FCL
Fin mai 1940
� Noeux-les-Mines.- Entre Noeux et Hersin, un char allemand saboté. CVR Delalé
Désiré. FCL
Les massacres dans le Nord-Pas-de-Calais en mai 1940
Carte Frédéric Ghesquier
Mai-juin 1940.- Récupération d’armes
� Allouagne.- Henri Laigle récupère quatre fusils anglais qu'il dépose à Lozinghem
� Annezin-les-Béthune.- Fernand Huguenin récupère et stocke quelques armes (2 FM,
des Lebel, 1 FAC)
� Auchel.- Réant Anatole récupère des Pistolets Automatiques anglais
� Avion.- Demailly Jean récupère en 40 avec Joseph Sausse des armes et des munitions
� Estevelles.- Arnould Dubar récupère en 1940 trois Lebel, un fusil-mitrailleur qu'il
stocke chez lui
� Harnes.- Logiez Raymond stocke deux fusils 304 de 1940 à 1942; Delattre Alfred
récupère sept fusils, des grenades, de la dynamite.
� Gonnais Raymond chaudronnier récupère avec Aucouturier et Albert Dupuich des
armes qu'il cache dans les fours à coke de Courrières: deux mitrailleuses Hotckiss, 16
fusils, 2000 cartouches.
� Aire-sur-la-Lys.- André Robin récupère des armes jusque dans la forêt de Thiennes
(Nord)
� Grenay.- Lebacq Napoléon récupère vingt-cinq grenades à la fosse 5 de Lens.
� Lillers.- Armand Danel et Bourdon MArcel récupèrent et cachent des armes
� Vimy.- Guiot Hector récupère en 1940 dans le bois de Vimy vingt fusils et quinze PA.
Juin 1940
1e juin 1940
� Vimy.- Arrestation relative à l'affaire du 18 mai (avion de Vimy) d'Ernest Virel et de
Brodislas Pschalek, fusillés le 19 juin
3 juin 1940
� 2 au 3 juin.- Graincourt-les-Havrincourt.- Le câble téléphonique reliant le château
d'Havrincourt vers Saint-Quentin est coupé. Les Allemands arrêtent huit otages. L'un
d'eux, Victor Gras se dénonce, est emmené à Saint-Quentin où il est fusillé le 5 juin.
Témoignage de Jean Dumont. FCL
10 juin 1940
� Lillers.- Un camion allemand saboté. CVR Vest François. FCL
12 juin 1940
� Journal Pierre Corvisier de Saint-Omer : Affiche sur le sabotage. Cette nuit on a
saboté deux fils. 1) tout saboteur sera fusillé. 2) la ville devra payer un million pour
chaque cas ; 3) n cas de récidive, des otages seront fusillés. (En fait, une femme qui
croyait que c'était des vieux fils inutilisés. Elle s'est dénoncée elle-même ; elle n'a rien
eu.)
17 juin 1940
� Les départements du Nord et du Pas-de-Calais sont rattachés au gouvernement
militaire de Bruxelles
� Discours du maréchal Pétain, président du Conseil, qui demande l’armistice
18 juin 1940
� Appel du Général de Gaulle à la BBC. Dans quelle mesure fut-il entendu le jour
même ? Il n’empêche que c’est dans le courant de l’été qu’il se diffuse et marque
l’opinion
22 juin 1940
� Signature de l’armistice à Rethondes
28 juin 1940
� Longuenesse.- Sabotage de deux chasseurs allemands sur le terrain d'aviation des
Bruyères, par André De Caevel. CVR De Caevel
30 juin 1940
� Mametz (Aire).- fils téléphoniques sectionnés. Trois otages détenus cinq jours. AD
PDC M 2763, 951
� Attin (Montreuil).- Fils téléphoniques allemands coupés. Un otage arrêté quarante-huit
heures. PDC 951, 2763. FCL
Juin 1940 (date approximative ou indéterminée)
� Début juin- Calais.- Lionel de Pinho aide en le ravitaillant un soldat anglais, John
Craig, et il héberge un autre militaire, John Morris. (Chaussois, tome 2, p 35, 69)
� Liévin.- Sabotage à la fosse 3 des mines de trois grues pelleuses abandonnées par les
Anglais. CVR Caron Léon. FCL
� Berck-sur-Mer.- Deux camions allemands sabotés par Pierre Wanson de Liévin.(?)
CVR Wanson. FCL
� Alembon.- Le cultivateur Marcel Leleu, d'Alembon, recueille chez lui deux officiers
anglais échappés aux Allemands après les combats de mai, le capitaine Gregson, qui
rejoindra en juillet le village d'Escalles où il est domicilié et le capitaine Richard
Aston.
� Calais.- Deux autres soldats anglais, Barwick et Wickens, arrivent huit jours après les
deux capitaines chez Leleu, y séjournent trois semaines, puis sont hébergés à Boursin,
à la ferme Cocquerel. Chaussois, tome 2, pp 234-235
� Allouagne.- Adrien Breton aide à l'évasion de sept prisonniers de guerre. CVR Breton,
FGL
� Arras.- Zoé Adèle Evans, commerçante à Arras, s'occupe du ramassage de
Britanniques et de Français oubliés entre Saint-Pol et Hesdin. Témoignage Z. Evans,
(AN, 72 AJ 173)
� Fin juin 1940.- Beaumetz-les-Loges.- Un groupe d'entraide aux prisonniers français et
aux Britanniques se met en place autour de GOSSE de Beaumetz, Barbier de Rivière,
Marguerite Caupain de Beaumetz (fille de commerçants). Les alliés ne tardent pas à
être dirigés vers Saint-Valéry-sur-Somme. Coillot, I, 107
Juillet 1940
5 juillet 1940
� Calais.- Trois notables calaisiens arrêtés et internés à Lille pendant trois mois, suite à
l'affiche du général Niehoff, concernant les représailles à la suite de sabotages divers.
Chaussois, 2, p 40
6 juillet 1940
� Calais.- L'O.K. 718 appose une affiche invitant la population à déclarer
immédiatement tout soldat allié, sous peine de sanction. Chaussois, II, p 38
7 juillet 1940
� Vingt-deux otages du Pas-de-Calais arrêtés en prévention des sabotages des lignes
téléphoniques. PDC, M 263. FCL
8 juillet 1940
� Aire-sur-la-Lys.- Arrestation de deux otages, Rémi Pesez et Henri Montaron
� Béthune.- Lignes téléphoniques allemandes coupées. Deux otages arrêtés jusqu'au 24
décembre. PDC, M 2763. FCL
� Berck-sur-Mer.- Lignes téléphoniques allemandes coupées. Un otage arrêté. PDC, M
951, 2763. FCL
10 juillet 1940
� Rochard, préfet du Pas-de-Calais, signifie aux maires les injonctions du
Commandement Militaire: " Des dégradations ont été, de nouveau, relevées sur les
installations établies par les autorités supérieures allemandes. D'ordre de celles-ci,
des otages ont été immédiatement arrêtés. Ils paieraient de leur vie tout
renouvellement d'actes de cette nature. Je vous prie d'en informer sans retard les
habitants de votre ville. Conformément aux conditions d'armistice et dans l'intérêt de
toute la population paisible du département, aucun acte hostile ne doit être commis. Je
fais un appel particulièrement pressant à votre autorité personnelle et à la sagesse de
vos administrés pour que soit sauvegardée la vie de nos concitoyens qui répondraient
désormais des actes de sabotages si ceux-ci venaient à se répandre."
� Sallaumines.- Lignes téléphoniques de la Flak et d'alerte aux mines coupées aux sièges
5 et 12 des mines de Courrières. CVR Becquet. FCL
11 juillet 1940
� Maintenay (Campagne), une sentinelle allemande aurait été abattue. Trois personnes
de Crécy-en-Ponthieu sont arrêtées comme otages durant 24 heures. Lettre Dr Vasselle
d'Amiens à Lhermitte (21/6/1966)
� Calais.- Affiche du maire visant à réprimer les actes de sabotage. Chaussois, 2, p 72.
13 juillet 1940
� Boulogne-sur-Mer.- Louis Heuchin, arrêté pour détention d'armes (?)
14 juillet 1940
� Harnes, fosse 9.- Lignes téléphoniques des mines de Courrières coupées route de Lille.
CVR Becquet. FCL
15 juillet 1940
� Gouy-Saint-André.- Sockeel, de Gouy-Saint-André, arrêté pour évasion ? activité
d'évasion???)
27 juillet 1940
� Boulogne-sur-Mer.- Arrestations de quatre otages (PCF)
30 juillet 1940
� Estevelles.- Lignes téléphoniques des mines coupées sur la Deûle . CVR Becquet. FCL
Juillet 1940 (date approximative ou indéterminée)
� Passage de la Somme.- Retour des réfugiés en Zone Interdite, avec l'aide de cheminots
par la cabane 8 de Longueau. Coillot, I, 119
� France.-Donald Darling est envoyé par le MI 9 à Lisbonne et à Barcelone aux fins
d'établir les premiers contacts clandestins avec la Résistance. Il crée une ligne
d'évasion Midi-Barcelone, en utilisant des passeurs moyennant finances. Neavey, p
149 et sq
� Pommier.- Deux Anglais, Smith et Ellis qui se sont échappés d'une colonne de
prisonniers à Saint-Pol-sur-Ternoise aboutissent à la ferme des Dubois, après avoir été
munis de vêtements civils par un brave homme d'Ivergny. Ils sont hébergés ensuite
pendant sept mois chez Verstraete, ferme de la Basèque, avant d'être évacués vers le
Midi (Passage obligé à Saint-Hyppolite du Fort)
� Calais.- Naissance du réseau "Jean de Vienne", autour de FETY Marcel, commissaire
au R.G., DELAGE MArcel, directeur du Printafix, de Pihno Lionel. Mission: collecter
et transmettre des renseignements militaires aux Alliés, aide aux militaires alliés
évadés ou recueillis. Le groupe d'approprié une reproduction du cachet officiel de la
Kommandantur, ce qui pourrait servir à la fabrication de faux-papiers et ausweiss.
Chaussois, II, pp 33-35
� Boursin.- Barwick et Wickens, hébergés à Boursin, sont hébergés sept mois à la ferme
Cocquerel. Chaussois, II, p 235
� Calais.- La famille Pinho héberge un second soldat britannique, Frank Rixen.
Chaussois, II, p 35
� Parti communiste.- Pas-de-Calais.- Lecoeur envoyé dans le Pas-de-Calais par Jean
Catelas, membre du Comité Directeur National.. Lecoeur réorganise le parti et procède
à la formation de groupes susceptibles d'assurer la protection, de récupérer des tickets
d'alimentation et du matériel nécessaires à l'activité clandestine. . Noguères, I, p 384.
Huit communistes du Pas-de-Calais, internés administratifs au Centre de Séjour
Surveillé de Seclin déportés au Maroc. PDC, M 5021. FCL. Beuvry.- Louis Dupont est
contacté par Julien Hapiot pour organiser la résistance dans le canton de Cambrin.
� Arras.- Lionel Alloy en contact avec un agent de l'Intelligence Service, le Capitaine
Louis, par l'intermédiaire de Blachart, officier du 2ème bureau, rencontré par hasard.
Alloy recrute quatre agents sur Arras. Un agent (un brigdier de police) assure les
liaisons avec l'abbé Lelong de Ham (Somme). Tâche: mouvements de troupes,
effectifs). Ce réseau fonctionne jusqu'en avril 1941.
� Pas-de-Calais.- Avec le CEB, avaient débarqué deux services de renseignements
britanniques, l'un formé des officiers de renseignements classique, l'autre étant un
service territorial relevant de l'I.S. central du War Office. Lors de l'invasion, le service
territorial rest en partie camouflé sur place; son objectif est de déterminer les
mouvements de l'ennemi. Son personnel est augmenté et son rayon d'action s'étend à
toute la région..Parviennent en France des officiers britanniques parlant parfaitement
le français, avec état-civil français. Ce service continue de fonctionner à plein effectif
à compter de juillet et sera maintenu comme tel jusqu'à l'invasion de la Russie. Notes
Leclerc-Descret, AN, 72 AJ 197.
� Arras.- Lignes téléphoniques allemandes coupées. Trois otages arrêtés qui seront
libérés deux en juillet, un en octobre. PDC, M 2763, 951. FCL
� Béthune, Lens.-. Plusieurs cas de sabotage de câbles de la Wehrmacht. 7. ID, 2ème
bureau, Archives CHG. FCL
� Loos-en-Gohelle.- Incendie d'un camion allemand par Charles Guilluy. CVR Guilluy
Charles
� Biache-Saint-Vaast.- Ligne téléphonique allemande coupée. Dix civils français
détenus vingt-quatre heures. Cinquante Polonais de Biache arrêtés pendant quelques
jours. PDC, M 2763, 5049. FCL
Août 1940
1e août 1940
� Acheville.- Entre Acheville et Vimy, câbles téléphoniques allemands coupés deux fois
sur trente et cinquante mètres. PDC, M 2510. FCL
2 août 1940
� Eperlecques (Ardres), un câble téléphonique allemand sectionné. AD PDC, M 2510
3 août 1940
� .Calais.- La police calaisienne est invitée à effacer les graffitis injurieux à l'endroit de
l'armée d'occupation, ce dans les vespasiennes. Chaussois, 2, p 64
5 août 1940
� Beaurains.- Vingt mètres de câbles téléphoniques allemands coupés. PDC, M 2510.
FCL
7 août 1940
� Sangatte.- Fils téléphoniques allemands coupés. Dix otages pris par les Allemands et
gardés une nuit. Chaussois, 2, p 65.
8 août 1940
� Outreau.- Arrestation d'Adonis Abras, Jean-Baptiste Abras, Louis Abras, Mme Marie
Abras, Mme Henriette Abras, pour évasion de prisonniers de guerre.
10 août 1940
� Lens.- La Feldgendarmerie a arrêté, pour refus de travail, trois mineurs, Léopold
Labalette, François Vodovczyk, Jean Sadowski. Registre d'écrou allemand de Saint-
Nicaise. FCL
12 août 1940
� Montigny-en-Gohelle.- Mouvement de grève à la fosse 7 des mines de Dourges.
Aucun mineur n'est descendu à la descente de 14 heures. Les grévistes massés aux
douches ont été dispersés sans incidents par le commissaire de police. Les causes de la
grève sont dues à une retenue de 8% sur le salaire contractuel, à des sanctions prises
contre certains meneurs. Des agitateurs communistes, intervenus le 10 et le 11, ont
incité les ouvriers à soutenir leurs camarades punis et à se mettre en grève. PDC, M
5706. FCL
13 août 1940
� Boulogne-sur-Mer, près du cimetière duu Nord.- Fils téléphoniques coupés.
Arrestation de Mme Paugham qui sera condamnée à mort par le tribunal Militaire
d'Arras de 17 septembre. PDC, M 5068, 2510. FCL
14 août 1940
� 13 au 14 août.- Eperlecques (Ardres); tentative de sabotage d'un train de munitions; un
gros câble téléphonique sectionné. AD PDC, M 5049
� Brêmes-les-Ardres.- La FG. de Calais arrête sur dénonciation deux soldats anglais
cachés dans la briqueterie désaffectée de Brêmes (Dixon et Ashurst) et la famille Catez
qui les ravitaillait depuis fin mai (déportés en novembre 40). Il est à noter que Dixon
semble avoir été en relation avec un mystérieux commandant de Coulogne qui paraît
avoir pu ou promis organiser des retour vers l'Angleterre par bateau. Chaussois, II, pp
69-70
15 août 1940
� Lumbres (Lumbres), sabotage de fils téléphoniques. 30 otages arrêtés. PDC, AD M
2510, 951, 2763, 5049
� Neuville-sous-Montreuil.- Câble téléphonique allemand coupé en trois place. PDC,
2510. FCL
16 août 1940
� Circulaire d'A. Marquet, Ministre- Secrétaire d'Etat à l'Intérieur visant à surveiller les
communistes en cours de démobilisation. Noguères, annexe V
� Maninghem (Hucqueliers), sabotage de fils téléphoniques.
17 août 1940
� Boulogne-sur-Mer.- Debas Alexis incendie le hangar Lozinguez où 300.000 litres
d'essence sont brûlés; CVR Debas
19 août 1940
� Maroeuil.- Marius Crépin, qui a caché du matériel militaire, est arrêté, probablement
sur dénonciation
23 août 1940
� Flers-en-Escrebieux.- Arrestation de Mme d'Hautefeuille, pour évasion
24 août 1940
� Nord.- Ordonnance du général Niehoff (OFK 670) pour empêcher les actes hostiles
contre l'armée allemande. "Des soldats anglais et français (en civil) séjournent en
territoire occupé pour nuire à l'armée allemande, en infraction avec les lois de la
guerre. Quiconque favorisera ces intentions (par actes ou omissions) se rendra
complice et exposera ses concitoyens à une répression impitoyable. Seront punis de
mort ou de travaux forcés ceux qui hébergeront, cacheront, aideront tout militaire
ennemi, ne dénonceront pas à l'autorité allemande les lieux de refuge de militaires
ennemis qu'ils connaissent, ne dénonceront pas à l'autorité allemande la connaissance
sérieuse de plans dirigés contre la sécurité des forces armées allemandes."
26 août 1940
� Journal Pierre Corvisier de Saint-Omer : On apprend de source autorisée que 9 ou 10
Anglais sont descendus en parachute et qu'on les recherche. 7 anglais ne connaissent
pas le français sont cachés dans une ferme. Un Allemand nous a dit : "Dans 14 jours,
la guerre sera finie." Saint-Jean est occupé par les Allemands. Il n'y a qu'une seule
religieuse. Un Allemand avait demandé à Mme V... si elle écoute Londres. - non -
même pas un petit peu ? - non. Aussi quand il fut parti, vite j'ouvris le bouton pour les
informations de Londres.
27 août 1940
� Hesdin.- Arrestation de René Devos d'Hesdin pour évasion de prisonniers de guerre
� La F.K. 678 d'Arras rappelle au préfet que les grèves sont interdites et que les meneurs
seront traduits devant le Tribunal de Guerre, ceci suite à deux grèves ayant éclaté dans
la région minière. PDC, M 2510
� Journal Pierre Corvisier de Saint-Omer : Les otages pris à Lumbres sont mis en
cellule. Grande sévérité pour le village. Rentrée à 6 heures la semaine, à 3 heures le
dimanche. On ne trouve pas les saboteurs. Il y a des chances pour que ce soit les
Allemands. Les Allemands brouillent le poste de Londres. C'est d'ailleurs très grave de
l'écouter. 15 ans de travaux forcés à perpétuité.
28 août 1940
� Saint-Omer.- Un officier britannique, hébergé dans le Marais de Tilques, évacué vers
la Madeleine-les-Lille par M. Fauchille, de Lille. Dufay, p 53
� Saint-Martin-au Laërt (Saint-Omer), coups de feu tirés sur une sentinelle (en fait rixe
possible entre militaires allemands). Une amende de 10.000 Francs fut imposée à la
commune. AD PDC M 951, 2763
29 août 1940
� Journal Pierre Corvisier de Saint-Omer : Nouvelle affiche concernant les soldats
anglais ou français (du général de Gaulle) : peine de mort ou travaux forcés pour
celui qui les hébergent, celui qui ne les dénonce pas, celui qui les aide. On dit encore
qu'on prendra des otages. On dit que deux Anglais ont été surpris avec un poste
émetteur. Une bonne femme a prévenu Wattcott : "sauve-toi, t'es vendu". Il était sur un
chantier habillé en Allemand.
30 août 1940
� Noeux-les-Mines.- Entre Noeux et Drouvin, un câble téléphonique détruit avec
préméditation. La commune est condamnée à une amende de 7.042 RM, celle de
Drouvin à 418 RM. PDC, M 951, 2763, 5049. Tillon, FTP, p 59. Courrier du Pas-de-
Calais du 10/9/40. FCL
Août (dates approximatives ou indéterminées)
� Beaumetz.- Jules GOSSE organise des relais d'évasion des pilotes alliés en passant par
Boismont (Somme?) et Plainpied (Cher) et consulat anglais de Marseille. FG
Lhermitte
� Arras (région).- Vannihuse, de sympathie à gauche, assiste les prisonniers de guerre,
aide aux évasions de Britanniques. Contact avec Andrieux et fournit des faux-papiers.
AN, 72AJ, tem. Vannihuse
� Arras.- Rosine Witton, gérante de café, aide trois de ses clients, Lucien Delassus,
Eugène Dhallendre et Scaillerez, pour des vivres destinés à des soldats anglais
hébergés clandestinement dans la région lensoise. Cette activité s'accompagne déjà de
la diffusion de photos de de Gaulle (tirées à Douai) et de quelques tracts. La vente des
photos (5 Fr) subviendrait aux besoins de la Résistance naissante.
� Bienvillers.- Le Docteur Poiteau (droite classique), prisonnier évadé, prend contact
avec Mme Fraser et Richards (IS), dont "le réseau se constitue de proche en proche de
façon élastique". Récupère quelques britanniques qu'il dirige vers Arras et qu'une
filière conduit vers Port-Vendres.
� Béthune.- Edmond Boulinguez reconstitue le syndicat "Bois et Fer" de Béthune
� Béthune, fosses 5 et 11.- Sabotage de dépôts de bois de mines fosses 5 et 11 par
FTP.(?) CVR Lebacq. FCL
� Août-septembre
� Arras (région).- Jean Lanères, pivertiste, aide les Anglais des anvirons; il est en
relation avec un prêtre d'Hauteville. Il récupère cinq britanniques qu'il munit de faux-
papiers et de faux permis de circuler. Il est enrelation avec Melle Caron, de Dainville,
Melle Dingreville d'Arras, Mme Repoussart. AN, 72 1J 173, tém. Jean Lanères
� Arras.- Jules Catoire, militant CFTC, de retour à Arras le 14 août, produit et fait
circuler avec Marcel Neve, employé aux services de ravitaillement de la ville, de
petites circulaires invitant à la résistance. Tém. Catoire, AN, 72 AJ 43
� SFIO.- Pierre Courtin et Lemaire Raymond, d'Hénin-Liétard, rencontrent à Montluçon
Pantigny, Raoul Evrard et Marx Dormoy
Eté 1940
� Arras.- La "popote" d'Arras, restaurant où se retrouvent quelques hauts fonctionnaires.
On y discute des événements, de politique. Accord initial avec Pétain, jusqu'à
Montoire. Besnier ouvre les yeux de Ternant et lui parle de De Gaulle. On y rencontre
des sympathisants gaullistes tels Besnier, Courtaud, Melle Guy. Tém. Gérard Ternant,
AN, 72 AJ 173
Septembre 1940
1e septembre 1940
� Fouquières-les-Lens.- Arrestation d'Etienne Deneuville pour détention d'armes
(déporté politique en novembre 1942).
� Calais.- Fils téléphoniques allemands coupés. Deux otages arrêtés et détenus pendant
trois mois. Chaussois, 2, p 88
2 septembre 1940
� Calais.- Rue Four à Chaux, un soldat allemand tue un jardinier par baïonnette et en
blesse un autre suite à une discussion dans un café. Chaussois, 2, p 90
3 septembre 1940
� Marles-les-Mines.- Agression contre deux soldats allemands. Vingt otages arrêtés huit
jours (mineurs d'origine polonaise). 12500 RM d'amende à payer par la commune.
PDC, M 951, 2763, 5049. FCL.
4 septembre 1940
� Montigny-en-Gohelle. Deux Jeunesses Communistes tués au Dahomey par un coup de
grisou au Dahomey. Funérailles imposantes organisées par les J.C. Les mineurs font
grève pour y assister. Animation: Michel Brûlé. Ouzoulias, p 163
5 septembre 1940
� Liévin.- Arrestation d'Ernest Orso (PCF). IP 5/42
6 septembre 1940
� Alquines (Lumbres), sabotage de lignes téléphoniques.
7 septembre 1940
� Berck-sur-Mer.- Ligne téléphonique allemande sabotée. PDC, M 2763, 951, 2510.
FCL
8 septembre 1940
� Avion.- Manifestation de ménagères contre le ravitaillement insuffisant. La FK 678
intime à la gendarmerie française de s'occuper de contrôler les mesures de répartition
équitable des denrées et de réprimer le marché clandestin. PDC, M 2510. FCL
9 septembre 1940
� Journal Pierre Corvisier de Saint-Omer : Un Italien fait passer ceux qui veulent aller
de la Somme en Pas-de-Calais pour 1000 à 1500 Fr.
� Calais.- Sabotage de fils téléphoniques allemands. Deux otages arrêtés. PDC, M 951
10 septembre 1940
� Houdain.- Arrestation de Georges Meunier pour évasion de prisonniers de guerre
(interné résistant en décembre)
11 septembre 1940
� Berck-sur-Mer.- Nouvel acte de sabotage commis sur une ligne téléphonique
allemande. Quinze nouveaux otages choisis. Interdiction d'entrer et de sortir de Berck.
Couvre-feu. Patrouilles de surveillance par la police et la gendarmerie française. PDC,
M 2763. FCL
12 septembre 1940
� Nouvelle circulaire préfectorale relative aux dégradations commises aux installations
de la Wehrmacht.
13 septembre 1940
� Hucqueliers (Hucqueliers).- sabotage de lignes téléphoniques.
14 septembre 1940
� Isques. - Un câble allemand coupé. Cinq otages désignés par le maire et internés
jusqu'au 24 décembre. PDC, M 951, 2763. FCL.
� Libercourt.- Un groupe FTP (?) sabote la voie ferrée à l'explosif sur la ligne Douai-
Paris et provoque ainsi un déraillement. CVR Fromont Camille (Montigny-en-
Gohelle). FCL
15 septembre 1940
� Sallaumines.- Deux pétards enlevés aux SC 3 et 6 de la bifurcation de la Cité. Deux
individus ont été vus sur les lieux. Le Service allemand avise de faire effectuer des
patrouilles militaires. Relevés Durand SNCH. FCL.
� Mazingarbe.- Lignes téléphoniques allemandes coupées. CVR Delbarre Maximin.
FCL.
� Arras (près).- Sabotage SNCF: tamponnement de deux trains allemands au PK
193,300. Cinq wagons déraillés ainsi que la machine et le tender. Voie principale
obstruée pendant dix heures. Quelques blessés. Relevé Durand SNCF. FCL
16 septembre 1940
� Auchel.- Arrestation d'Henri DEKMYN (réseau d'évasion) (Fiche Dekmyn)
20 septembre 1940
� Hucqueliers (Hucqueliers), sabotage de lignes téléphoniques
21 septembre 1940
� Oeuf-en-Ternois.- Arrestation de Lucien Petitpré d'Oeuf-en-Ternois (canton de Saint-
Pol) pour évasion de prisonniers de guerre.
� Montigny-en-Gohelle, fosse 6.- Grève des mines de Dourges, mouvement très court
qui n'a pas de but rvendicatif, mais proteste contre les délégués mineurs nommés par le
préfet. Les tracts attaquent Vichy sans parler des Allemands. Protestation contre le
renvoi de Hapiot qui a insulté un maître-porion et crié: "Les dirigeants de la mine sont
des pourris; vive Thorez". Le travail a repris au bout de 24 heures, mais une cellule
communiste s'est formée ayant Michel Brûlé comme chef. Affiche collée: "Vive la
C.G.T. indépendante. La coalition anticommuniste aidée par les traîtres S.F.I.O. a
mené la danse de l'indépendance syndicale, mais veut en réalité enlever aux
travailleurs les moyens de résistance afin de les conduire à la guerre et les livrer sans
force aux exploiteurs. Il fallait que la classe ouvrière soit divisée, que le P.C. soit
dissous, la presse supprimée, ses militants emprisonnés, afin de conduire notre pays à
la guerre, à la défaite, à la ruine et permettre au gouvernement du général Pétain de
détruire les derniers restes des libertés françaises. Laval et Pétain sont des dictateurs.."
PDC, M 5706. FCL.
� Béthune.- Sabotage de fils téléphoniques allemands. Vingt otages arrêtés jusqu'au 24
décembre. PDC, M 951, 2763. FCL.
� Auchel.- Fil téléphonique allemand coupé rue Briquet. PDC, M 5049. FCL.
� Saint-Martin-les-Boulogne.- Fils téléphoniques allemand saboté. 15 otages détenus
deux mois. PDC, 5073, Registre d'écrou allemand de Saint-Nicaise. FCL
22 septembre 1940
� 21 au 22 septembre.- Blendecques (Saint-Omer), sabotage de lignes téléphoniques.
Quinze otages arrêtés le 9 octobre, 4 autres le 10. AD PDC 951, 2063
23 septembre 1940
� Saint-Omer (arrondissement).- Affiche, OK 772.- Pour apposer dans les communes de
l'arrondissement de Saint-Omer: "Quiconque aidera ou hébergera des prisonniers de
guerre évadés ou n'étant pas en possession d'un certificat de démobilisation ou
d'élargissement, ainsi que des militaires au service d'une armée se trouvant encore en
guerre contre l'Allemagne sera passible de la peine de mort. "
24 septembre 1940
� Wingles.- Arrestation de François Cartigny (PCF).
� Lillers, Rieux.- Fil téléphonique coupé face à l'école des garçons. Renforcement de la
surveillance des fils sur ordre de la K.K. (66 hommes au lieu de 8). PDC, M 5049.
FCL
25 septembre 1940
� Loison-sous-Lens.- Deux fils de signaux, 24 fils téléphoniques, lignes allemandes
coupées au PK 215 près du pont provisoire. Beudot Germonal, fusillé le 27 octobre
1942 aurait exécuté ce sabotage. PDC, M 5049. FCL
26 septembre 1940
� Journal Corvisier Saint-Omer : « 26 septembre 1940.- Les jours derniers, trois enfants
ont "singé" les chants allemands : ils sont passés au pas en chantant devant une
sentinelle : "Ali Alo le joli chameau". La sentinelle s'est mise en rage. »
28 septembre 1940
� Arras.- Une filière SNCF fonctionne grâce à Lucien Delassus qui fait passer des
clandestins jusqu'à Ermont, dans la banlieue nord de Paris. Coillot, I, 137
septembre 1940 (date indéterminée)
� Torcy.- Un particulier de Torcy informe la gendarmerie qu'au lieu-dit "La
Sablonnière", il a été interpellé par deux individus revêtus de l'uniforme britannique.
La gendarmerie et la Feldgendarmerie mènent des battues infructueuses dans les bois
environnants.
� Saint-Omer.- Alfred Lancelle, de Saint-Omer, rencontre par hasard Harold Cole qu'il
connaissait auparavant, au café Chopin, boulevard de la Liberté, derrière la gare. Il
décide donc de diriger les Britanniques qui se trouvent dans la région de Saint-Omer
(200-300) vers Cole qui se trouve en cheville avec le groupe de la Madeleine. Pour le
ravitaillement en nourriture, Lancelle a obtenu un camion anglais de la Kommandantur
de Saint-Omer, avec lequel il pouvait convoyer jusqu'à Lille les rescapés. Tém.
Lancelle, Murphy, p 48-49.
� Burbure-Lillers.- Deux collaborateurs précieux d’Harold Cole sont Fernand Selingue,
jeune enseignant de Lillers et Protais Dubois, mineur à Burbure. Salingue fut contacté
par Dubois au moment du crash d'un aviateur britannique, aux fins de traduction et il
prendra la tête du réseau local. Il voyageait fréquemment jusqu'à la Madeleine et était
aidé dans les convoyages par un brasseur, Marcel Rousseaux, qui embarquaient les
Anglais dans des tonneaux de bière, vides bien entendu. (200 britanniques convoyés
les mois suivants). Murphy, p 49.
� Béthune.- Formation par Jules Carpentier d'un premier groupe O.S, au dépôt. Réunion:
n° 7, rue de Péronne. Béthune (pont de Beuvry).- Le cantonnier SNCF Marcel Pégard
détourne 200 kg d'explosifs. CVR Pégard.FCL.
� Arras.- Delassus et Dhallendre récupèrent dans les locaux de la SNCF deux révolvers
anglais. Samer.- Sabotage d'installations d'un camp d'aviation allemand. Trois jeunes
gens détenus huit jours comme otages. PDC, M 2763, 951. FCL.
� Aix-Noulette.- Lignes téléphoniques allemandes coupées à plusieurs reprises. Quatre
personnes prises en otages. PDC, M 2763, 951. FCL.
� Noeux-les-Mines.- Cambriolage des bureaux de la Kommandantur (aux grands
bureaux des Houillères) et lignes téléphoniques de ces bureaux coupées. CVR
Quéniart, Delalé. FCL. La Buissière.- Sabotage de ligne téléphonique allemande. Le
maire a une amende personnelle de 1000 Francs. PDC, 951. FCL
Octobre 1940
début octobre
� Calais.- La police calaisienne doit constamment remettre en place les panneaux de
signalisation militaires décloués chaque nuit par des inconnus. Chaussois, 2, p 119
2 octobre 1940
� Boulogne-sur-Mer.- Arrestation de Paul Ternisien pour insultes (IP). Hulluch.- Le
tribunal de l'OFK 569 (Nord) condamne à deux ans de travaux forcés avec
circonstances atténuantes Léopold Bouzillard qui a coupé des câbles allemands. Tillon,
FTP, p 56
� Journal Corvisier de Saint-Omer : « Il paraît que sur 64 avions partis des Bruyères,
seulement 18 sont revenus à leur base. »
4 octobre 1940
� Burbure.- Sabotage des fils téléphoniques allemands au Réveillon. CVR Nourtier. FCL
5 octobre 1940
� Pas-de-Calais. Note de la FK 678 qui se plaint que les plaques indicatrices installées
par l'Armée sont détériorées par des inconnus. Les responsables de la surveillance de
ces plaques seront les personnes qui surveillent déjà les lignes téléphoniques. PDC, M
2510. FCL
5-7 octobre 1940
� Liévin, Eleu-dit-Lauwette, Avion.- Fosse 3, 1, 7, grève qui débute à la fosse 3 et
s'étend progressivement aux autres fosses. 70% de grévistes. Les grévistes réclament
le paiement des journées de congé dont ils n'ont pu profiter cette année, des
suppléments de charbon et de beurre. La direction promet le paiement et les
Allemands interviennent pour faciliter l'approvisionnement en beurre. Cependant, si la
grève continue, les Allemands envisagent d'arrêter 10% des ouvriers de la fosse 7.
Tract communiste distribué dans la nuit du 6 au 7 qui ne dit rien contre les Allemands;
mais s'en prennent aux compagnies. Le préfet conclut que cette grève constitue un
coup de sonde lancé par les militants communistes qui s'efforcent d'exploiter le
mécontentement créé par les difficultés de ravitaillement. Il signale en outre l'attitude
embarrassée des Allemands qui mélangent menaces et promesses et incitent la
direction des mines à des concessions aux mineurs. PDC, M 5706. FCL
6 octobre 1940
� Sains-les-Fressin.- Arrestation de Georgette Deneuville. Evasion de PG?
7-12 octobre 1940
� Dourges et région.- Mouvement de grève déclenché le 7. Grève sur place,
accompagnée de manifestations de femmes. On réclame des suppléments de lait, de
beurre, de pain. Michel Brûlé est arrêté le 9 par la Kommandantur, après avoir été mis
à pied et une délégation d'ouvrier se rend l'après-midi à la Kommandantur d'Hénin-
Liétard pour demander sa libération (il sera relâché le 10). Le soir, de jeunes ouvriers
de Montigny manifestent, chantent l'Internationale, crie "Vive la Grève, Vive la
Révolution". Proclamation allemande du 13 qui rappelle l'interdiction de toute grève
(ordonnance du 10 mai), qui incite les directeurs à examiner sans délai les
réclamations des mineurs, sous peine, en cas de désaccord, d'une sentence arbitrale
rendue par l'autorité allemande, qui menace de réprimer tout refus de travail extérieur.
PDC, M 5706. FCL
8 octobre 1940
� Bruay-en-Artois.- Le Commissaire de police perquisitionne chez Paul Plouviez qui
détient du matériel ronéo pour tirer la feuille "le Prolétaire", des documents de
propagandes communistes et deux exemplaires du tract "le Prolétaire" n° 2 de
septembre 1940. Plouviez est condamné à six mois de prison pour propagande
communiste. PDC, M 5022. FCL.
� Mazingarbe.- Roger Segard est arrêté pour sabotage. A ouvert les vannes de deux
citernes d'essence pour vidanger ces dernières.
9 octobre 1940
� Torcy (Fruges), sabotage de lignes téléphoniques.
� Agny.- Sabotage de lignes téléphoniques allemandes. Cinq otages arrêtés. PDC, M
951, 2763. FCL.
� Enquin-les-Mines (Fauquembergues), sabotage probable de lignes téléphoniques.
Gennes-Ivergny (canton d'Auxi).- lignes téléphoniques allemandes coupées. Deux
otages arrêtés. AD PDC M 951, 2763
10 octobre 1940
� Liévin.- Arrestation d'Henri Bertin (hébergement d'Anglais?). Bruay-en-Artois.-
Lignes téléphoniques coupées, de la rue Marmottan à la plaine de Marles. En
novembre, seront arrêtés pour ce fait Raybois, Elie Briaux, Louis Legendre et Isaac
Pénés (communistes). CVR, Raybois, Briaux, Ducatez; PDC M 5049. FCL.
� Boulogne-sur-Mer.- Sabotage et incendie en gare de Boulogne de plusieurs wagons de
munitions de DCA, par René Blandin. Un otage arrêté le 19 octobre, Georges Streibig.
CVR Blandin René, FCL
12 octobre 1940
� Sallaumines, fosse 5.- Mouvement de grève spontanée à cause l'insuffisance de
ravitaillement en beurre et en savon. Le délégué mineur Paul Collin ignorait tout de ce
mouvement. Vers 16 heures, arrivée d'un officier supérieur allemand. Le 14, les
officiers supérieurs allemands ordonnent une reprise immédiate du travail sous peine
d'arrêter cent ouvriers. La reprise s'effectue dans la journée. Arrestation cependant d'un
mineur qui a lancé aux Allemands deux tartines de pain sec. PDC, M 5706. FCL.
Calais.- Sabotage de fils téléphoniques allemands. Deux otages arrêtés
14 octobre 1940
� Wailly-les-Arras.- Câble téléphonique allemand coupé à 4 km au nord-est de la
commune de Beaumetz. Emprisonnement du maire de Wailly, Fernand Lefebvre,
couvre-feu, surveillance accrue. PDC, M 2510. FCL
16 octobre 1940
� 15 au 16 octobre.- Saint-Omer.- Evasion de quatre soldats britanniques de l'hôpital
Saint-Louis de Saint-Omer. Action menée par le jeune Delebois (14 ans) aidée de
Linette Ringot. Dufay, p 239-240
18 octobre 1940
� 17 au 18 octobre. - Fouquières-les-Béthune.- Quatre lignes téléphoniques coupées sur
la RN 41, sortie ouest du village. 1300 mètres de fil enlevé soit deux lignes du Central
militaire allemand de Béthune à la Centrale de Gosnay, deux lignes PTT. PDC, M
5049. FCL
� Journal Pierre Corvisier de Saint-Omer : Quatre Anglais se sont évadés de Saint-Omer
de l'hôpital Saint-Louis. Ils étaient guéris. L'évasion a eu lieu par un procédé très
curieux, original et héroïque. Un avion anglais a descendu très bas, a mitraillé des
personnes dans la rue, a atterri aux Madeleines. Nos quatre Anglais ont sauté dans
l'avion qui est reparti aussitôt. Résultat : défense de voir les Anglais à l'hôpital..
� Arras.- Câble téléphonique allemand coupé près de l'entrée de la rue du Polygone.
L'OFK ordonne l'emprisonnement du maire, Lucien Gaillard, et du Commissaire de
Police, Alphonse Coulmont, en plus du couvre-feu et d'un renforcement de la
surveillance. PDC, M 2510. FCL.
� Béthune.- Vingt otages arrêtés, jusqu'au 24 décembre, suite au sabotage du 21
septembre. PDC, M 951, 2510. FCL
21 octobre 1940
� Arras et région.- Histoire assez confuse d'évasion de Britanniques dans laquelle sont
impliqués Jean LANERES, le curé d'Habarcq, Mme CARON de Dainville.
Récupération de trois Britanniques déposés chez Balavoine (à Dainville). Suite assez
rocambolesque de l'histoire.
� Billy-Montigny.- Ligne téléphonique allemande (Flak et alerte) coupées au siège 2 des
mines de Courrières, par surtension "provoquant claquage". CVR Becquet (Harnes).
FCL ;
� Berck-sur-Mer.- Une sentinelle allemande qui gradait un dépôt d'armes attaquée. CVR
Pichard Marcel. FCL
22 octobre 1940
� Arras.- Arrestation de Jean Lanères.
� Béthune.- Un fil téléphonique arraché à la passerelle de la gare. Pancartes indicatrices
arrachées en ville. PDC, M 5049. FCL
� 23 octobre.- Boulogne-sur-Mer.- Lignes téléphoniques allemandes coupées. Deux
cheminots et une autre personne prises en otage. PDC, M 951, 2763. FCL
24 octobre 1940
� Drocourt.- Lignes téléphoniques coupées entre Drocourt et Billy. CVR Becquet
(Harnes). FCL
25 octobre 1940
� Cauchy-à-la Tour.- Arrestation de Paul Dhaine, condamné à six mois de prison pour
distribution de l'Enchaîné. PDC, Continu 480. FCL.
� Saint-Omer.- Arrestation de Mme Kesteloot, de Saint-Omer, pour aide aux
Britanniques.
� Loos-enGohelle.- Fils téléphoniques allemands coupés. Frémon arrêté le 26. CVR
Frémon Julien, Registre d'écrou Saint-Nicaise. FCL
� 25-26 octobre.- Tracts papillons apposés dans la ville de Saint-Omer: "Français, ayez
toujours confiance. Les Anglais tiennent depuis cinq mois. Ayez confiance. La R.A.F.
est toujours là". Glorieux morts des guerres 14-18 et 1940. Que penser des lâches
Français. Vous avez donné votre vie. Ils vous souillent dans le déshonneur. La ligue
de Vichy livre à son chef assassin Hitler notre belle flotte, nos belles colonies, notre
Alsace-Lorraine. Vive le Général de Gaulle. Vive la France Libre". Dufay, p 229
26 octobre 1940
� Lens.- Lignes téléphoniques des mines de Courrières coupées entre Lens et Dourges.
CVR Becquet Jules (Harnes). FCL
27 octobre 1940
� Tilques.- Arrestation de Georges Pourchaux, de Fernand Mahieu et Louise Turpé de
Tilques (aide aux Britanniques). Auchy (Le Parcq), sabotage de lignes téléphoniques.
28 octobre 1940
� Grenay.- Cinq inscriptions PC. PDC, Continu 480. FCL.
� Tilques (Saint-Omer), sabotage de lignes téléphoniques. Le maire doit payer une
amende de 2000 Fr à la Kreiskommandantur de Saint-Omer. AD PDC, 5049. FCL.
� Carvin.- Câble téléphonique coupé (sur la voie ferrée à Libercourt?). Couvre-feu
imposé à Carvin. PDC, M 5049. FCL
30 octobre 1940
� Arras.- Un câble téléphonique allemand coupé route de Doullens, près du n° 37. PDC,
M 5049. FCL
31 octobre 1940
� Drocourt.- Lignes téléphoniques des mines coupées entre Drocourt et Billy. CVR
Becquet (Harnes). FCL
15-30 octobre 1940
� Mazingarbe.- L'Enchainé et l'Humanité distribués clandestinement. PDC, Continu
480. FCL
Octobre (date approximative).-
� Berck-sur-Mer.- Barbier Marcel, pensionné est rattaché au réseau Hector et donne des
renseignements sur la zone côtière. CVR Barbier, FGL
� Hébuterne.- Une filière d'évasion y fonctionne, autour de Mme Méplaux. Une mère de
quatre enfants, Louise CROUHEN, en quête de beurre dans la Somme (près de
Rubempré, apprend l'existence de soldats britanniques qu'elle ramène à Hébuterne.
Soldats anglais aussi hébergés chez Jergaux, architecte à Foncquevilliers, chez
Descamps (Hébuterne). Six soldats au total qui seront logés par la suite ente Lattre-
Saint-Quesntin et Wanquetin, puis pris en charge par Mme MERLY de Noyelette.
(Homes CLIFFORD, Leslie CHAMBERLAIN, Frank FARROW, HUBBARD,
MITHVEN Andrew, David MATHEUWS).
� Burbure.- le docteur Brévière Valéry, en liaison avec la filière de Protaïs Dubois,
soigne trois militaires Britanniques (jusqu'en avril 1941) (NOWAK James, ROWE
Frémick, SIMMONS, H.E.). Hébergement chez Mme ROUSSEAU et CAVIGNAUX
de Burbure. Passent ensuite au relais de Lumbres (chez Me Havet)- en avril 41??.
� Wingles.- L'"Eveil", journal tiré sur duplicateur par l'équipe PCF de Charles Leblond,
chef du secteur de Wingles avec du matériel camouflé à Billy-Berclau chez sa grand-
mère: Rédacteurs: Leblond, Lambert Paul, Butel René. CVR Leblond, Mémoires
Leblond. FCL.
� Noeux-les-Mines.- Sabotage du central téléphonique de l'Etat-Major allemand installé
aux Grands Bureaux des Houillères. CVR Delalé Alfred, Quéniart. FCL. Noeux-les-
Mines.- Sabotage des dépôts d'essence et de la V.L. de la Kommandantur. CVR
Delalé Alfred. FCL.
� Noeux-les-Mines.- Sabotage de vingt camions anglais récupérés par la Wehrmacht.
CVR Delalé Alfred. FCL. Houchin.- Entre Houchin et Drouvin, fils téléphoniques
allemands coupés. Les deux communes doivent payer une amende globale de 418 RM.
PDC? M 951, 2763.
� Verquin.- Sabotage de lignes téléphoniques allemandes. La commune a une amende
de 1253 RM. PDC, M 951, 2763. FCL.
� SFIO.- Evrard Just "Jules Dupriez", député, organise des groupes de résistance
socialiste dans le Pas-de-Calais. Organisation du secteur. Pantigny donne à Courtin le
secteur Oignies, Libercourt, Leforest, Evin, Noyelles-Godault, Dourges, Hénin-
Liétard, Beaumont, Drocourt
Novembre 1940
1e novembre 1940
� Bruay-en-Artois.- Sabotage lignes téléphoniques par Ducatez Albert et Raybois
Georges
2 novembre 1940
� Charles Butez et Adolphe Billaux incarcérés à Saint-Nicaise pour refus de travail.
Registre d'écrou allemand de St-Nicaise. FCL
2 au 3 novembre 1940
� Arras.- Fil téléphonique allemand coupé rue de Bapaume. AD PDC, 5049. FCL
5 novembre 1940
� Bully.- Affiches PC " Pour sauver la France de la famine, il faut un pacte commercial
avec l'U.R.S.S." PDC, Continu 480
6 novembre 1940
� Auchel.- Papillon " Prière à de Gaulle" apposé dans la nuit. PDC, Continu, 480.
� Béthune.- Tracts trouvés " Aux travailleurs français " du P.C.F. Auchel.- Quelques
papillons PC pour le relèvement des allocations de chômage, la suppression des camps
de travail et la libération des communistes emprisonnés. PDC, Continu 480
7 novembre 1940
� Journal Pierre Corvisier de Saint-Omer : « Plusieurs affiches ont paru en ville pour
régulariser l'éclairage. Pour certains jeunes gens mal polis envers les Rathous
(surnom nouveau donné aux Allemands parce qu'ils sont pressés) »
9 novembre 1940
� Le maire de Saint-Omer publie un avis à la population dans le Bulletin Audomarois :
"L'Ortskommandantur de Saint-Omer a informé Monsieur le Sous-préfet que des
jeunes gens, notamment dans certaines localités, auraient eu dans le rue une attitude
inconvenante envers des soldats et même des officiers. Monsieur le Sous-préfet me
prie donc dans l'intérêt d'une bonne coopération entre les troupes d'occupation et la
population civile de vous inviter à rester tous, hommes, femmes et jeunes gens, dans la
tradition française, c'est-à-dire courtois, dignes et corrects. Je vous prie donc et je
sais que je puis compter sur vous d'éviter tous incidents avec l'armée d'occupation,
incidents qui pourraient entraîner non seulement pour leurs auteurs, mais aussi pour
la population civile, les plus graves conséquences."
11 novembre 1940
� Bruay-en-Artois.- Dépôt de bouquets de fleurs tricolores au monument au morts.
Arrestation d'Isaac Pinès. CVR Plouviez. FCL. Harnes.- Arrestation de Henri Derache
qui a déposé deux gerbes de fleurs avec ruban rouge et faucille et marteau au
monument aux morts de la guerre de 1870 "en souvenir des victimes du capitalisme.
DP, + 20/8/41) PDC, Continu 480. FCL.
� Harnes.- Dépôt de fleurs aux monuments 1870. Arras.- Fil téléphonique allemand
coupé, route de Doullens. PDC, M 5049. FCL.
� Lens.- Lignes téléphoniques des mines de Courrières coupées entre Lens et Dourges.
CVR Becquet. FCL
12 novembre 1940
� 11 au 12 novembre.- Allouagne.- Fils téléphoniques allemands coupés au croisement
de la RN 43 et du D 183 (lieu-dit le Réveillon), par Albéric Nourtier. CVR Nourtier,
PDC, M 5049. FCL
� La Kreiskommandantur 772 rappelle l'ordonnance du 12 novembre interdisant le port
d'insignes: "Cette interdiction se rapporte en particulier à la Croix de Lorraine. Il a
été constaté que dans l'arrondissement de Saint-Omer, cet insigne continue à être
porté par des membres des cercles féminins catholiques. Etant donné que la Croix de
Lorraine a une certaine ressemblance avec les armes de la ville, je veux d'abord
admettre que les insignes continuent à être portés de bonne foi. Mais je prie M. le
Sous-Préfet de Saint-Omer de faire le nécessaire pour que ces insignes ne soient plus
portés, étant donné qu'à l'avenir je serai obligé d'agir également au point de vue
pénal." Bulletin audomarois
13 novembre 1940
� Billy-Berclau.- Câbles téléphoniques allemands coupés entre Billy et Douvrin. Le
maire et quatre gardes fils condamnés par le tribunal militaire à 15 jours de prison
pour négligence. PDC, M 5049, FCL
16 novembre 1940
� Fruges.- Arrestation à Fruges de Paul Vignier, pour activité d'évasion.
� Lens.- Lignes téléphoniques des mines de Courrières coupées entre Lens et Dourges.
CVR Becquet. FCL.
� Agny.- Otages arrêtés suite à des coupures de câbles téléphoniques.
18 novembre 1940
� Circulaire du Ministre de l'Intérieur qui prévoit que l'émission de tracts communistes
et la complicité en cette matière entraîne ipso facto l'internement administratif des
individus appréhendés en vertu du décret du 18 novembre 1939. En outre, la
découverte de tracts extrémistes sur le territoire d'une commune entraînera
l'internement administratif des militants communistes notoirement connus. PDC, M
5099
20 novembre 1940
� Boulogne.- Tracts PC.
� Lillers. Quelques papillons " Vive de Gaulle et les U.S.A." Quelques tracts PCF
glissés dans les corons. PDC, Continu 480
21 novembre 1940
� Boulogne-sur-Mer.- Moutal Victoria, arrêté pour grève. PDC, Continu 480
23 au 24 novembre 1940
� Saint-Michel-sur-Ternoise (Saint-Pol), trente-cinq fils téléphoniques coupés
25 novembre 1940
� Vendin-le-Viel.- La FK 678 signalent que deux femmes de la dite localité se sont
plaintes que le maire leur ait pris 400 francs pour délivrer une carte d'identité (contre
100 Fr d'habitude). Les maris de ces femmes se sont fait embaucher pour l'Allemagne
et ces dernières voudraient les rejoindre. PDC, M 2510. FCL.
� Auchy-les-Hesdin (Le Parcq), lignes téléphoniques allemandes coupées. La commune
est imposée d'une amende de 120.000 Fr. Lettre du 13/2/41 de l'OFK 670 au Préfet:
"sur le territoire de la commune d'Auchy-les-Hesdin, les lignes téléphoniques ont été
coupées à trois reprises par acte de sabotage très net dont les auteurs n'ont pas été
trouvés. Les sabotages répétés à intervalles rapprochés ont pour cause un manque
d'organisation de surveillance du maire d'Auchy. En outre, une partie de la population
a refusé de faire la surveillance. AD PDC 951, 2763, 5049
29 novembre 1940
� Wailly-les-Arras. - Un câble téléphonique allemand coupé. 2000 Fr d'amende à payer
personnellement par le maire. PDC, M 2763. FCL
� Journal Pierre Corvisier de Saint-Omer : «On raconte que des personnes font la quête pour
De Gaulle pour leur faire attraper une amende »
Novembre 1940 (date approximative ou indéterminée)
� Harnes, Pont Maudit.- Récupération d'un FM allemand par Henri Lucas. CVR Lucas,
FCL.
� Vimy.- Incendie d'un par automobile allemand par Julien Hapiot, dirigeant
communiste. Tillon, FTP, p 64
Décembre 1940
1e décembre 1940
� Journal de Pierre Corvisier de Saint-Omer : Voici comment s'est déroulée et terminée cette
(inutile) manifestation d'étudiants. Ils défilaient lorsque l'un d'eux entonna la Marseillaise.
Tous les autres suivirent. Alors les Allemands amenèrent des mitraillettes tandis que des
camions en files serrées les refoulaient à toute vitesse vers celles-ci. On compte seulement 5
morts, beaucoup de blessés et un grand nombre transporté dans un camp de concentration
� Loison-sous-Lens.- Deux fils de transmission de commande de disque, de contact fixe
et 24 fils de P.T.T. et les fils téléphoniques allemands coupés au PK 215 de la ligne
Lens-Don-Sainghin près du pont provisoire de Loison-sous-Lens. Auteur: Joly, du
service électricité de la gare de Lens. CVR Joly. Relevé SNCF Durand. FCL
2 décembre 1940
� Calais.- D'après la Kommandantur, deux civils ont tiré des coups de révolver,
boulevard Lafayette. Ils ont été arrêtés pour être jugés par l'autorité militaire. Quelques
jours auparavant, rue du Four à Chaux, un marin a été attaqué à coup de couteau
(auteurs inconnus). Chaussois, 2, p 143
3 décembre 1940
� Andres.- Un cheminot, André Balle, arrêté à titre de représailles à la suite d'un
sabotage de lignes téléphoniques entre la commune d'Andres et celle des Attaques.
Cinq otages arrêtés à Andres (Rochart, Montbaillart, Courby, Renier, Piquet), cinq
autres aux Attaques (BAlle, Cadet, Carpentier, de Valdère, Ducrocq). Ils seront libérés
en mai 1941. La commune des Attaques doit payer 6000 Fr d'amende. PDC, M 951,
2763 SNCF, Région Nord. FCL
4 décembre 1940
� Nielles-les-Ardres (Ardres), fils téléphoniques coupés vers Louches. Sanctions:
surveillance à installer par la population civile, amende personnelle de 500 RM au
maire, Donjon de Saint-Martin, remplacement immédiat du maire par un homme plus
jeune, couvre-feu instauré en semaine de 19 h à 6 h, dimanche de 16 h à 6 h, cafés
fermés du 29 décembre au 10 janvier. PDC, 5049. FCL.
� Calais, fils téléphoniques coupés. La ville de Calais est condamnée à une amende de
100 RM. Chaussois, 2, p 128
5 décembre 1940
� Boulogne-sur-Mer.- Arrestation de Mme Damien Jacqueline (évasion)
� Journal de Pierre Corvisier : A Saint-Omer, tous n'ont pas reconnu en Pétain le
véritable chef de la France. Sa conduite a été très mal jugée. etc... Par contre, tous
sont avec De Gaulle. On voit à Saint-Omer des personnes porter la Croix de Lorraine,
signe de ralliement des forces françaises. D'autre part, certains aiment les Anglais,
mais leurs actes inhumains à Dunkerque n'ont pas contribué beaucoup à les estimer.
De sources différentes, on a appris que des soldats français qui pour s'embarquer
étaient montés sur des bateaux anglais ont été balancés par leurs alliés, soi-disant
alliés. Je cite un cas. Il y a en d'autres, aussi dégoûtants. C'est ainsi qu'à la radio
française on en a appris. Et cette sorte de séparation permet d'apprendre des choses
qui ne sont pas toujours... D'autre part, la radio anglaise a donné des révélations
intéressantes sur les gouvernements qui nous dirigent, Laval en particulier. Je ne
parle pas de Pétain dont la conduite est soumise quoiqu'on en dise à Hitler
6 décembre 1940
� Carvin.- 6 otages arrêtés suite à des sabotages (Baillet Joseph, Baillet Richard,
Decarnin Jean, Mathias François, Quarez René, Milleville Aimé, déportés politiques.
FCL
8 décembre 1940
� Salperwick.- Arrestation d'Henri Régniez de Salperwick, pour activité d'évasion.
9 décembre 1940
� Avion.- Arrestation, dans un café, du secrétaire des J. C. à Avion, Jean Riche, pour
distribution de tracts.
� Airon-Notre-Dame (Montreuil).- Fils téléphoniques coupés. Quatre otages arrêtés:
Gressier A., Ducrocq P., Vezellin F., Boitel A.. PDC, M 951, 2763. FCL.
� La Bassée.- 77 ouvriers de l'usine Finalens sont arrêtés en représailles de coupures
téléphoniques commises en novembre entre Billy-Berclau et Douvrin. DIR Lille, dr
35087. FCL
11 décembre 1940
� Tilques.- Arrestation de Fernand Gauchez, de Tilques, pour activité d'évasion.
Lumbres (Lumbres), sabotage ferroviaire (un aiguillage faussé). Archives communales
13 décembre 1940
� Leulinghem.- André Schamp, de Leulinghem (canton de Lumbres) aide un zouave à
s'évader du camp de prisonniers de Saint-Omer.
14 décembre 1940
� Berck-sur-Mer.- Arrestation de Delarue Emilienne pour hébergement d'Anglais.
16 décembre 1940
� Bruay-en-Artois.- Arrestation de Mme Léon Baise, pour aide aux soldats alliés.
Noyelles-les-Vermelles, route nationale.- Fil téléphonique allemand coupé. PDC, M
5049. FCL
18 décembre 1940
� Cucq.- Un câble téléphonique coupé. Sanctions: couvre-feu de 19 heures en semaine,
15 heures le dimanche du 18 au 31 décembre, amende de 100O RM. PDC, M 5049,
FCL
22 décembre 1940
� Calais.- 7 fils téléphoniques coupés Avenue Roger Salengro (2), Rue Antoine Leleu
(2), rue Parmentier (1), Route de Saint-Omer (2). PDC, AD 5044. FCL
23 décembre 1940
� Carvin.- Tracts divers trouvés chez Louis Villain, dont quelques exemplaires de
l'Enchaîné. PDC, M 5020. FCL
24 décembre 1940
� Calais.- Lionel de Pinho héberge le capitaine Aston (avant chez Leleu, d'Alembon) à
Calais et le munit de faux papiers. Chaussois, tome 2, pp 234-235.
� Cucq, Trépied.- Un câble téléphonique allemand coupé. PDC, M 5049. FCL.
� Calais.- 4 fils téléphoniques et 1 câble coupés. Chemin Vert (1), rue Mogador (1),
Pont Rivière Neuve (le câble), Route de Gravelines (1), Route de Saint-Omer (1).
PDC, AD 5044. FCL.
� Boulogne-sur-Mer.- Arrestation de trente otages suite à un sabotage de ligne
téléphonique. Ils seront internés à Valenciennes jusqu'en mai 1941. L'un d'eux mourra.
PDC, M 951, 2763. FCL.
� Monchy-au-Bois.- Un câble téléphonique allemand coupé. PDC, M 5049. FCL.
� Sailly-au-Bois.- Un câble téléphonique allemand coupé. PDC, M 5049. FCL
25 décembre 1940
� Béthune, avenue de Bruay.- Deux officiers allemands désarmés par Ledin Désiré (?).
CVR Ledin. FCL
26 décembre 1940
� Calais, 8 fils téléphoniques coupés. Rue Salengro (1); rue Mollien (1); Route de
Gravelines (4); rue du Petit Courgain (1), Route de Saint-0mer (1). PDC, AD 5044.
FCL
28 décembre 1940
� Calais.- 4 fils téléphoniques coupés. Boulevard Lafayette (1); Route de Gravelines (2);
les Quatre Pont (1); Route de Dunkerque (1). PDC, AD 5044. FCL Rebecques (Aire),
cinq cent mètres de fils téléphoniques supprimés sur la ligne Aire-Ardres. Six otages
arrêtés. AD PDC M 951, 2763.
30 décembre 1940
� Calais.- 5 fils téléphoniques coupés. Avenue Salengro (2); Rue Diderot (1); Route de
Gravelines (2). Wailly-les-Arras.- Un câble téléphonique allemand coupé sur le G.C.
3. PDC, M 5049. FCL
31 décembre 1940
� Calais.- 11 fils téléphoniques coupés. Avenue Salengro (1), rue de Phalsbourg (3),
Route de Gravelines (plusieurs); Grande Rue du Petit Couyrgain (3), Route de Saint-
Omer (1). PDC, AD 5044. FCL
� Décembre (date indéterminée ou approximative)
� Renty.- Norbert Fillerin convoie deux Britanniques jusqu'au Consulat Américain de
Lyon. Il y rencontre un agent de l'I.S. qui lui demande de poursuivre dans ce genre
d'activité: il accepte et il est rattaché de fait à l'organisation Garrow, puisqu'on lui
indique un point de chute à Marseille, à savoir la mission du Révérend Caskie. Tém.
Fillerin.
� Arras.- Parrainage de soldats anglais hospitalisés (vivres, douceurs), par les Masson,
contacté par RICHARDS, un sujet britannique. Coillot, I, 154 . Nord.- Ligne d'évasion
autour de la "Vraie France". Passage par Jussy, dans l'aide (intermédiaire de Jean
Bustin qui reçoit 50 Fr par tête) et par Abbeville (abbé Carpentier).
� Arras (région).- Mme Beuvry, d'Héricourt, et le curé de cette commune remettent à
Mme Evans quelques hommes à faire passer en zone libre. Elle est aidée dans sa tâche
par Mme Merly de Noyellettes et Maillot d'Arras. Complicité des cheminots. Est en
contact avec Sylvette Leleu. Les Britanniques sont habillés en bleu de chauffe.
� Hamblain-les-Prés.- Geste de patriotisme de la part de quelques jeunes du village
autour de René Grodecoeur, cafetier. Les Allemands ont abattu le poilu du monument
aux morts terrassant l'aigle allemand. Ces jeunes le replacent de nuit. Coillot, I.
� Parti communiste.- La propagande communiste continue clandestinement par tracts et
papillons dont certains sont placés sous le signe de l'Angleterre. Arrestation du
secrétaire des J. C. à Avion, Jean Riche. Ces éléments communistes tentent de plus en
plus de reconstituer les syndicats des mineurs, effort facilité par la carence totale des
dirigeants du syndicat C.G.T. qui se désintéressent complètement de leurs
commettants. PDC, M 4401. FCL.
� L'imprimeur Deletrez reproduit dès 1940 tracts, photos, journaux : la Voix du Mineur,
la Pensée française, etc.. (quand, pas de date). Contact Lucien Delassus avec des
"amis" de la région côtière Distribution de tracts, les siens et ceux de Dhallendre.
Contacts sur Lille. Débuts difficiles, mais prometteurs?
� Carvin, fosse 4.- Le F.T.P. Davaine (?), mécanicien aux mines d'Ostricourt, sabote dix
locomotive des mines en versant 100 litres d'acide dans les tenders. CVR Davaine A.
(Carvin). FCL.
� Bruay.- Trois soldats allemands tués et jetés dans la Lawe par Guilluy et Thys Louis.
CVR Guilluy (de Fresnicourt). FCL.
� Rivière.- Câble téléphonique allemand coupé. La Commune doit payer une amende de
4000 Francs. PDC, M 951, 2763. FCL
� Beuvry.- Sabotage de la station électrique du canal d'Aire à la Bassée par Louis
Dupont et Léon Chavatte. CVR Dupont, Chavatte, Souin, FGL.
� Loos-en-Gohelle?.- Alexis Gauteau sabote au fond de la fosse 5 des mines de Béthune
CVR Gauteau.
Mai 1940-juin 1941.- Aides aux soldats alliés
� Annay-sous-Lens.- Rampteau Joséphine héberge des Anglais en 1940
� Annezin-les-Béthune.- Robert Boistel convoie en 1940 et jusqu'au 14 février 1941 des
Anglais pour Marie Van Lierde d'Auchel.
� Arras.- Arthur Richards fonde le réseau Richard Coeur de Lion. Convoyeurs: Gosse et
Balési
� Auchel.- Hyacinthe Potier héberge un Britannique de mai au 15 août 1940. Il fait
évader 30 PG français du camp de Divion. Avec Désiré Potier, il héberge deux
Anglais d'août 1940 à avril 1941. Fernande et Mackay Macléod héberge en 40 et 41
des militaires alliés évadés. Lefebvre Adéla héberge de juin à novembre 1940 quatre
anglais à Lozinghem. Titren Jean aide les Anglais en 1940 et 1941. Titren Evelyne,
commerçante, héberge en septembre 1940 des Anglais du premier corps rapatriés par
Marc Coffre. Titren Janine héberge des Anglais avec Coffre. François Yvonne héberge
et convoie des Anglais avec Dubois Protais. Delobelle Adrien aide à l'évasion de 4 PG
français en juin 1940
� Auchy-les-Mines.- Albert Lecocq héberge des prisonniers de guerre en 1940
� Audinghem- La famille Buzza (James et Pauline, Robert) héberge trois Anglais,
cachés chez Laveyne. de juin 1940 à février 1941.
� Audruicq.- Georges Mauffait, dès procède au ramassage des pilotes avec Me Havet
� Béthune.- Dufour aide en juillet 40 à l'évasion de 4 prisonniers français du camp de
Béthune. Alexandre Dehaeze aide à l'évasion de 14 prisonniers français du camp de
Béthune. Emile Piesses, chauffeur de taxi, héberge des alliés à partir de 1940 et les
convoie en zone non occupée. Catoire Georges, cefetier, aide à l'évasion de 250
prisonniers français du camp de Béthune: il se charge du recueil -les PG quittent le
camp dans des chariots d'ordure, les héberge, les habille, les envoie vers la Somme par
un chauffeur SNCF. Rose Charpentier.- évasion PG. Delotte Edmond, Flament
Lucien.- hébergement en 1940 de PG; passage d'Anglais à Amiens, en avec Delvallé et
Dubois et Robert Henneton. Delplace Adrienne achemine les Anglais jusqu'à
Marseille avec Henneton. Dounias Serge fait évader 7 PG du camp de Béthune.
Legrand Charlotte héberge dans Anglais en héberge en mars 1941 Pieters Edmond.
Seillier Achille, gendarme, protège deux prisonniers de guerre anglais. Leclercq
Stéphane aide cinq soldats britanniques le 23 mai à la Lawette.
� Billy-Berclau.- Sous la houlette d'Andrieu (Musée de l'Homme), les Renan (Charles et
Henri) , Jérôme Poteau (avec Louis Albert) aident à l'hébergement de Britanniques
� Boulogne-sur-Mer.- Mme Suzanne Lebeau, née Leroy, a caché trois Anglais. Elle est
arrêtée le 10 juillet 1941. Marie Godin héberge des soldats anglais (16) dès mai 1940.
Pinson Hélène, héberge deux Anglais de décembre 1940 à juin 1941. Arrêtée le 10
juillet 1941. Pinson Paul, arrêté le 30 juin 1941 pour avoir hébergé deux Anglais.
Fontaine Andrée héberge des Anglais. Duval Joseph, concierge aux Hospices Saint-
Louis, héberge en mai 1940 des évadés français. Léa Horner héberge quatre mois un
Anglais sur de mande de Charles Dufour, jardinier à Saint-Léonard
� Baincthun.- Tribout Lucien et Ismérie, son épouse, Bourgois Marcel et Honorine,
arrêtés le 2 juillet pour hébergement d'Anglais
� Bellebrune.- Grassieu Michel héberge des soldats alliés le 22 mai 1940
� Berck-sur-Mer.- Robert Musy, commerçant, aide à l'évasion de prisonniers de guerre,
avec Boutry et Roger Sauvage
� Burbure.- En Valéry Brévière ravitaille et soigne des Anglais cachés dans la région
d'Isbergues.- D'octobre 1940 à avril Brévière prend en charge trois Anglais, James
Nowak, Franck Rowe et HC Simmons. Cavignaux Victor héberge des militaires
anglais. Eugène Maquet aide les alliés. Il remplace en décembre 1941 Protais Dubois.
Vest François, garde-chasse, héberge un Anglais de juin à octobre 1940
� Calais.- Michaux André ravitaille en 1940 trois Anglais cachés à Nortkerque dans une
hutte. Il est en rapport en 1941 avec le groupe Jean de Vienne de Calais. Casimir
Edmond héberge deux Anglais de juillet 1940 à janvier 1941. Dutertre Marcel héberge
des Anglais. Palye Augustine héberge trois Anglais de mai 1940 à juin 1944.
GAVELLE Léon héberge des militaires anglais d'octobre 1940 à avril 1942 avec Mme
Leroy. LEHAIRE René, héberge 20 Anglais en 1940. ROUSIER Henri héberge 3
Anglais en 1940. COSTEUX Léon ravitaille les Anglais. De PINHO Branco héberge
trois Anglais pendant onze mois. MAGNIEZ Gustave héberge 6 Anglais pendant un
mois. BOURRE Sarah héberge 4 anglais de mai à décembre 1940. En gare de Calais,
les Anglais sont pris en charge par Raymond Billet, employé SNCF. WINTREBERT
Julia ravitaille des Anglais de Coquelles. THOMIER Henri et EVRARD Louis
transportent des pilotes anglais (réseau Thérèse Martin). BAUDE Alfred héberge des
Anglais. LEROY André héberge des Anglais jusqu'en janvier 1941 où il peut les faire
gagner Vichy. (Green, Rixon, Evans). Langley Robert, héberge des Anglais (réseau
Jean de Vienne). Verbecke Julien héberge en 1940 des prisonniers de guerre
� Calonne-Ricouart.- Elise Ben héberge trois Anglais de juillet 1940 à décembre 1941
Carvin.- Georges Ictevout héberge quatre Anglais en 1940
� Douvrin.- Jacquet Désiré héberge pendant quinze jours, en août deux soldats écossais:
David Owen et Iarland. Bruno Roussel héberge six Ecossais et deux Français de mai à
novembre 1940.
� Fouquières-les-Béthune.- Rachain Adolphe fait évader trente prisonniers de guerre à
qui il fournit vêtements et papiers. Marcon Emilienne héberge en 1940 des Alliés
� Fouquières-les-Lens.- Alfred Caron aide un Anglais évadé en juin 1940
� Grenay.- Pont Louis héberge et ravitaille en octobre 1940 des Anglais dans la région
Saint-Pol-Béthune, avec Averlant, curé de Festubert.
� Guînes.- Bernard Lemattre, instituteur, héberge trois Britanniques de juin 40 à mai 41.
Fait partie à partir de mars 1941 de la ligne Thérèse Martin.
� Harnes.- Dupuich Albert, jeune vicaire d'Harnes, héberge des Anglais
� Hénin-Liétard.- Mouquet Robert, curé de Noyelles-Godault, héberge et convoie
jusqu'à la frontière espagnole deux Britanniques. Filière d'évasion des Anglais: Pierre
Courtin. Anglais hébergé chez Mme Tonnoir, Gambier, Rose, Prévost, Dumortier
� Houchain.- Georges Meunier, arrêté le 10 septembre, pour évasion de PG français
� Lapugnoy.- Jules Péter aide à l'évasion de PG alliés en 1940
� Lens.- Victor Koniecko conduit en 1941 des prisonniers de guerre en Espagne.
Vanhove Aimé héberge deux pilotes RAF. Schaffer Ernest donne des soins, dès aux
pilotes RAF blessés. Danne Gaston héberge RAF (en 1941?) avec Dubois Alcide,
Daudet de Bully et Somville de Lens.
� Licques.- Winant Léon, électricien, aide les Anglais avec Sidney Bown
� Lillers.- Montreuille Charles, en liaison avec Protais Dubois et Musée de l'Homme.
Godfrin Renée "Muguette" et Jules hébergent dès février des Britanniques. Travaille
avec Protais Dubois, Salingue, Duez, Macquet, Rousseau
� Groupe Duez Albert: Debray Michel, Christiane. Charlet Louis, de Molinghem,
habille un anglais caché chez Mme Démaret-Huyghe, en juin et lui fournit des faux
papiers.
� Loison-sous-Lens.- Bève André et Rose hébergent et passent des Anglais
� Loos-en-Gohelle.- Adrien, Jean Carpentier et Adrienne Guth, née Carpentier, héberge
des soldats anglais. Ils sont arrêtés en juillet-août 1942 (Ceus de la Libération).
� Mazingarbe.- Cornélie Sintive, Denis Sintive hébergent et convoient des Britanniques
en 1940-1941. Ils sont arrêtés le 29/2/1941. Maurice Godin, contacté par Bouchery en
novembre ravitaille des militaires anglais
� Menneville.- Lance Louis et Suzanne hébergent trois soldats alliés en 1940
� Méricourt.- Mme Copin-Dehay héberge un Anglais évadé à la mi-février; cet Anglais
sera par la suite transféré à Saint-James dans la Manche
� Noyelles-Godault.- Antoinette Peyronnet, fin héberge des soldats britanniques avec un
commerçant belge, François (Noyelles-sous-Lens) puis les conduit en voiture vers
Douai.
� Noeux-les-Mines.- André Roussel aide les PG évadés
� Nortkerque.- André Laurent, instituteur va chercher trois soldats britanniques cachés
chez Georgina Duquesne à Bayenghem-les-Eperlecques, les cache dans une hutte de
chasse à Nortkerque et les remet ensuite à Deneuville.
� Oignies- Bacrot Fernand, aide les Alliés. Il est dénoncé par "Jean", agent double et
arrêté le 25 octgobre 1941
� Outreau- Pruvost Paul héberge des Anglais
� Sains-en-Gohelle.- Laurent Georges, le curé de la cité 10, participe au réseau
d’évasion de Mme Leleu, de Béthune
� Saint-Léonard.- Louis Lebeau héberge 2 Anglais de juin 1940 à janvier 1941.
Travaille avec Théophile Lourdel de Saint-Omer. Anglais hébergé chez Tribout
(Questinghem)
� Sallaumines.- Dubois Charles et sa femme arrêtés en gare du Nord à Paris le 5 mars
1941 (passeurs individuels)
� Vendin-le-Vieil.- Legrin René héberge des soldats anglais en 1940
� Violaines- Deledalle Pierre héberge des ANglais (Musée de l'Homme)
� Wingles.- Rondel Mireille héberge des Britanniques de juin 1940 à mars 1942. (chef:
Andrieux). François Paul héberge deux Anglais en juin 1940. Il est dénoncé et arrêté le
1er mai 1941.
� Wingles-Hulluch.- Après le début de l'occupation, Valentin Leclercq, garde particulier
à Hulluch, héberge des militaires alliés avec M. Andrieux. Il organise un réseau
d'évasion vers l'Angleterre des militaires anglais et français. Dans ce réseau, on trouve
Mme Marcelle Sueur, femme du maire de Wingles, le veuve Mireille Rondel. le 17
mars un convoi de jeunes quitte Lens pour l'Espagne (Gallet Albert, Caby de Vendin-
le-Vieil, Redondo Patrice d'Eleu, Spickaert de Béthune, Gallet Paul). A Marseille, on
apprend qu'il n'y a plus de départs depuis deux mois. Redondo rentre à Lens pour
apprendre que Paul Gallet a été arrêté à Paray-le-Monial. Il est arrêté avec ses
camarades le 17 mai 1941. Enquêtes divers concernant Albert Gallet de Wingles,
FGL.
� Roger Delevalle "Godart", adjoint d’Andrieu. aide RAF dans la région La Bassée-
Vermelles avec Mme Leleu. Il transporte les Anglais en voiture légère.
� Larivière Marcel en 1940: filière d'évasion. Recueils à Vis, Hénin-sur-Cojeul,
Bucquoy, Hébuterne. Contacts avec Pantigny en octobre 1940.
� Lavédrine Xavier aurait conduit, en juin un Anglais jusqu'à la frontière espagnole
1940-1941.- Témoignages divers
� Courrières.- Joseph Martin, employé aux entreprises de transports de Courrières,
chrétien, revient dans sa ville le 2 novembre et découvre l'existence d'un petit
groupement de résistance autonome. Ici, les Allemands ne sont pas des "Messieurs
corrects". Il est contacté par Aimé Dégardin, un commerçant, qui dès l'invasion
s'amuse à récupérer des armes. Signale des contacts possibles avec l'I.S et le 2ème
bureau. A la fin de signale l'existence de plusieurs groupes. A Courrières (Omer
Flanquart, vaguement socialiste, ouvrier ajusteur), à Hénin-Liétard (Henri Senez,
président NEF et Félix Pierpaint, permanent, CFTC), à Noyelles-Godault (Alfred
Théry, aide-pharmacien, Beugniez, JOC-CFTC), à Carvin (Jules Carpentier, qui
effectue des repérages sur les lignes électriques et recherche des renseignements
militaires, à Oignies (groupe dirigé par Pantigny), à Harnes (deux groupes, l'un à la
Centrale Electrique des Mines, l'autre aux usines Kuhlman. Le travail consiste dans le
renseignement, dans la publication d'un petit journal ronéotypé, dans la diffusion de
papillons antiallemands, dans la constitution de quelques dépôts d'armes... Tém.
Martin, AN, 72 AJ 173
� Novembre 1940- mai 1941.- Arras (région).- Baudel, enseignant à l'EPS d'Arras,
socialiste de gauche et syndicaliste, rentre des 1940. Ses sentiments anti-allemands et
anti-vichyssois sont nettement affirmés. Il cherche à regrouper ceux qui pensent
comme lui et constitue un petit groupe recruté, partie dans l'enseignement, partie dans
les milieux syndicalistes et commerçants, en fonction des idées. "On bavarde, on se
confie, on se remonte le moral, mais on n'a pas encore l'idée d'agir". Au printemps les
réunions se font régulières chez Lobbedez "Grand-père". On se met à diffuser la Voix
du Nord. Les éléments qu'on y rencotre sont des socialistes de gauche, des radicaux,
des modérés: Delassus, cheminot, Dhallendre, qui s'occupe d'évasion d'Anglais,
Guilmain d'Hermainville.. AN, 72 AJ 173, tém. Mme Bodel.
� A sa libération, Jean Lanères se rattache au groupe Voltaire "une bande hétéroclite",
dans laquelle il a peu confiance car elle manque de fondement idéologique. AN, 72 AJ
173;, tém. Lanères
� Arras.- A la fin de Jules Catoire est en contact avec Sonneville (dépôt de journaux à
Arras) en liaison avec l'I.S. Il lui passe des tuyaux sur le déplacement des troupes à
partir de questionnaires de 10 à 15 pages sur ce qu'il fallait observer. Témoignage
Catoire, AN, 72 AJ 43