ACTES DE: LA RÉSERVE:ZOOLOGIQUE ET BOTANIQUE
DE CAMARGUEANNEXE DU BULLETIN
DE LA
SOCIÉTÉ NATIONAlE D'AC(~JMATATION
Octobre 1932No 11
ACTES ADMINISTUATIFS
AlIiÉNAGE1\ŒNTS
De nombreuses installations importantes ont été effeduéesau Salin de Badon pendant ce trimestre:
La maison du garde chef a été achevée et oecupée. Unegl'êLnde eabane camarguaise couverte de i'oseaux a été restau1>00 en lui eonservant le caradère primitif, et immédiatementutilisée aux fins d'écurie, de magasin iL fou nage et de remisepOUl' les voitures iL chevaux. L'ancienne écurie pouna maintenant auriter les automobiles. Un lauoratoire a été installédans une dépendance de l'habitation pi'incipale. Bien éelairé,pourvu d'une table iL caneaux émaillés, de l'eau, et de quelqu·es instruments sommaires pour chaque spécialité, ce laboratoire sera précieux pour les travailleurs seientifiques; ilcommunique avec un grand bureau contenant des tables detravail, la bibliothèque, etc...
Nous avions constaté au printemps que les minuscules îlotsde nos baisses du Salin de Badon avaient port''; d'assez nombreux nids notamment d'Avoeettes, mais. que ces nids étaientiL la merci du moindre eoup de vent pal' suite de la faiul'3hauteur du sol. Nous avons relevé le niveau d'un certainnombre de ces îlots et nous espérons ainsi favoriser la nidification en 1933.
STAT10N DE BAGUAGE
Un certain nOlllGre d'oiseaux uagués par nous, au nid,"'~llCamargue, ont été tués pal' des chasseurs, ·en France, et leurs
. bagues cnvo.yées au :Jfméul11.
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ACTES DE LA RÉSERVE DE CAMARGUE 107
Ces reprises, bien qu'assez l'approehées du lieu de Laguagcpermettent eependant de faire quelques remarques' intéressantes: 1° Les Hérons niehant en Camargue se dispersentaprès leur envol du nid, avant la migration d'automne, prineipalement dans les étangs du Languedoc méditerrané·:m. Ladispersion va très loin ainsi qu'en témoigne le Héron pourpré tué le 30 aoùt dans la Charente. 2° Un certain nombr·Jd'Aigrettes garzettes restent en France après la migrationgénérale de cette espèce non seulement en Camargue mais surle l'este du littoral. 3° Les Hérons, quoique incomestibles,sont largement tués par les chasseurs. Il est vrai qu'il convient de féliciter ceux-ci de l'empressement qu'ils mettent àtransmettre les bagues.
Nous souhaitons qu'un certain nombre d'oiseaux bagu·és enCamargue se fasse reprendre dans leur pays d'hivernage.
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Monsieur I·e professeur Mangin, président de la Soeiétéd'Acclimatation est venu visiter la Réserve vers le 20 juillet.Il a inspecté les nouveaux aménagements du Salin de Badon.Nous avons pu lui montrer certaines parties de la Réservequi ne se trouvent pas sur le parcours des grandes exeursionset qui présentent cependant beaucoup d'intérêt: la Vignolle,Tourvieille, le grand système de dunes littorales de BeaudueGalabert, le maquis de Phyllirea du Clos de la Ville. D'inbressantes observations cr~;ptogamiques ont ·été fai tes au coursde cette visite; elles seront publiées dans un prochain nUlY.,2rOdes Actes.
En juillet également, visite de M. de Wailly, entomologiste,et du docteur Paris.
En aoiH, se>nt venus: Mme Frédérie Mistral, la veuve dupoète, aecompagnée de M. Fernand Benoit, puis. j·e médecincommandant et Mme Gromier, M. et Mmo Danviller, Mme Gallibert, Mme Mau l'ice Etienne. Le peintre Latour est venu enséjour à la Capelière pour y faire une série d'étudeSI duVaccarès dans la -petite anse familière à tous nos visiteurs.
En septembTe visite du docteur Otto Steinfatt, de l'Institut Zoologique de l'Université de ViellJle allant en bicyclettede son port d'attache à Gibraltar pour y étudier les migrations des oiseaux. M. Hertzog, professeur au lycée Kléber àStrasbourg, a fait un nouveau s·éjour d'étu'de se l'apportantà la microfaune des eaux et à l'ornithologie. .
Nous avons eu également l'occasion de prendre eontact avecM. le professeu!' Flahaut, n~embre de l'Institut, qui s'estvivement intéressé à l'œuvre que nous poursuivons et a bienvou lu nous donner d'utiles conseils pour l'étude de la montéedu sel et de sa répercu'ssion sur la flore dans ses rapports avecla vitesse du vent.
108 ACTES DE LA RÉSERVE DE CAMAllGUB
DONS A LA RÉSERVE
M. le professeur Mangin a bien voulu envoyer à la bibliothèque de la Réserve une série de n~lllléros de la Revue Scientifique et. de la Revue générale des 8ciençes. M. Tjittes afait don d'une flore de France de Acloque,
Comme en 1930, M. de Sambuc,}' nous a graçieusementoffert toute la provision ùe paille des chevaux de 1", Réserve.
M. Duvau, trésorier ùe la, Société d'Acclimatation nous afait don d'une jl1ll1elle à prisme Hl~et.
Nous remercions vivement tous ces généreux donateurs.
AVJS
Nous infonnons les vi~iteun; que le bureau de h, Résen'e,ainsi que le domicile du directeur, M. Tanon, est rue HonoréNicolas à Arles (téléph. 4-74). O'est là qu'ils ùevront s'adresser dorénavant pour obtenir renseignements et autorisations.
LA RACE CHEVALINE CAMARGUE
Nous croyons devoir plwlier dcms les Actes de la Réservela belle préface quc J/otre vice-président, Nf. le professeurDec!l.ambre vient d'érrire pon-r le /ivre de M. Aubert sur« La 'fOce c11evaliJ/t: (Jal/targue »; elle légitime IIlagistralement l' œLLVre qLb!:' nons poursuiv011S et rWLW enooumÇfc àpersévérer dans la protection. de tous les éléments qui donnent à la Ca1HarÇfue son aspect si particulier.
LOl"squ'en 1898. je vins pour la première fois en Camargue, u'était aveu lin grollpe d'élèves de Grignon dont faisait partie M. Aubert. En l1le r.(']~orL1l1t h c~s souvenirs, jeretrouve avec: \l11e nettet~ o:illgulière les illipressiDns quej'ai recueillies; suns doute, d' untr·es eXC'\lrsions dt: ns cetteç'Dntrée les ont-elles elltretennes et pent-(,tre renforcées;toujOlll"S est-i 1 CJ ll·e <lepll i5 ce IllDlllent. j'ui peusé uu C'heyu1cUlllurg"ue vlwqlle fois qlle j'ui ell Ù IJurler d'lIne ruveancienne et llatmel1e 011 iJ. rechercher p(ln.u.i 110~ racesaetu·el:es ceLes qui lllurqueilt le lllieux leur par.enté ,lV0C les!"DIïIJeS prilliitin:s (l'olt elles selltlJlent i;:;snes.
ACTES DE LA RÉSERVE DE CAMARGUE 100
Une race, e'est le résultat d'une sümme de réactions\'itales que l'hérédité ,t fini par t'(Juilibrer et llar transIllettre. Bien ou nia] réussie à notre point de vue spécial,c'est tout de même une œUVJ".e harmonique que nOLlSn\1\"ons pas le (lro·it de détruire. Quand cette œuvre d'artest, pal' dessus tüut, une monument historique, sa conservation est un d·evüir str~ct auquel nous ne devüns pas faillir.Fil demi sièe:e ù, peine s'est écoulé de~uis que sont dispames les ract's ('onllileles mérinos de Naz et (le JVlauchalllpsCI Il i IlOUS serai.ent si précieuses aujourd 'hui, ou é<HllIlle e(:'srobustes l'aces de ("hevfmx flue nous rellcontriüns çh et El,ragots (le Rai lit-Bonnet, ]m~tons de Penmarch, bidets dela H agne et (le 1'.\ \"ranch in, flarnands de Bourbourg eteombien d',llltres; si l'on n'y prend garde, le Cheval ("amarguoim bientôt les rejninlh,p, i] sera regretté et nospmel1es neyeux, ethon()log'ues et peononlistes. aUl'Ont beaujeu de éJ'itiqller leurs llevanc:it'rs.
Yenn ùu plus lointain des â,ges. pOIlIYlI, ,1\"ec une parfaiteadaptation à un milieu particnlier, d'ull p[ltrimoine héréditaire qui lui a permïs jusqu'ici d{' s.e conserver il traverscroisements et métissages, le voici lIlenacéde disparaîtrefaute d'un peu d'attention et d'lin nlinilnum de sollicitude.Et e.ette disparition s.erait tout L:;ussi regrettable que ceiledes espèces zoologiques que l'on protège et pour lesquellesdans cette même Camargue, la Soc;été Nationale d'Acclimatation, en ses réserv,es du Vaccarès, dépense tant d'utilesefforts et d.e science..-\ quoi servirait de prétendre démontrer par maints arguments que les raees « de pays »
düiv,ent être conservées, si l'on lIe fait rien, précisément,en faveur de l'une de eelles dont hl, physionomie de racelccale est le plus nettement et ].e plus anciennement établie.On a vite fa·it de charger ce qu'on appelle l'nb~ltardissement
de tous l.es méfaits qui conduisent ;'tlil (lisparition d'unerace. Certes, les êtres vivants se n)o(lifient; le Chevaleamargue n',est pas autrement que les autres, cependantses conditions de vie et de tra.vail ]ui foul'Ilissent les 1l1oyensde t,ester s€mblab~e Ù. lui-mêllle, pmI' ]leu fJU'OIl J'aide ùéliminer, d'où qu'elles viennent, les \-al'Ïations nuisibles.
]VI. Allbert et ses [l111is ont <lonc raison (l'nttirer l';\ttelltion sur le Cheval e'lll1argue. M . .Allbel't eonlwît bien sonsuj.et. puisqu'il le plAiqlle depuis trente ans; J-.1es hasards
no ACTES DE LA RfSERVE DE CAMARGUE
de la vie nous ont séparé depuis le temps déjà lointain oùnous arrivions ensemble à Grignon, lui comme élève et moicomme jeune professeur, mais voici que par un heureuxretour des <:hoses, le professeur et l'élève d,e 1897 se retrouvent en 193'2 pour concréter leur accord sur le Chevalcamargue par l'exécut;on et la présentation d'une monographie gui n'a d'autre but que la sauvegarde désintéresséed'un des éléments de notre patrimoine zootechnique. J'aisaisi l'occasion que m'offrait M. Aubert d'exprimer sur ceroint ma manière de voir avec d'autant plus d'empressement que j'y ai vu, en outre, le moyen de donner un témoignage d'affectueux souvenir à un de mes plus anciensélèv,es qui, tout au Jang de sa carrière, est demeuré fidèle il,
J'enseignement de son école, et Jui a fait le plus grandhonneur.
P. DECHAMBRE,
]Jrofesseur honomire de l'Ecole de Grignon,professeur à l'Ecole Vétérinaire d'Alfort.
ACTES DE LA Rt;SERVE DE CAMARGUE
ACTES SCIENTIFIQUES
III
Pluie. - On a relevé: 51 "Y", pOUl' juillet en 10 jours ;24 "Ym pOUl' août en 2 jours ; 132 'tym pOUl' septembre en8 jours, soit au total 211 rn/", en 20 jours, ce qui représentesensiblement le double des chiffres re;evés en 1930 et en1931, tant pour la quantité d'eau tombée que pOUl' lenombre de jours de pluie pendant la mt>me périod,e.
Tempémturc. - En juillet, minima entre + 10°7 et+17°5; maxima entre +23°7 et +:3]°9. En août, minimaentre +12°5 et +20°; maxima entre +:26°4 et +35°.En septembre, minima entre + 7°5 et + 19°5; maximaentre + 19°8 et + 31 °2.
T--!a température a dépassé 30° pendant un jour en juillet,neuf jours au milieu d'août et deux jours au début de septem bre.
V l'nt. - Nom bre de jours de vent:
1° A direction moyenne Nord : 22 JOurs en juillet,15 jours en août, 15 jours en septembre, dont 3 jours enjuillet, 2 jours en août et 1 jour en septembre ù vitessesupérieure ,à 10 mètres seconde.
2° À direction moyenne Sud: 8 jours en juillet, 15 joursen août, 14 jours en septembre, ,dont un jour en août et;1 jours eil septembre ,1 vitesse supérieure à 10 mètresseconde.
;3 ° A direction nriable: 1 jonr en ju illet et 1 jonr enseptembre.
Rvoporotioll. - En juillet, 208 m/m; en août, 204 rn/m;en septembre, 126 "Y",. A.u total: 538 m!.", chiffre très inférieur iL ceux de H180 et Hl;:n pendant b mt>me période(619 rn/m),
112 ACTES DE LA RÉSERVE DE CAMARGUE
En résumé, été humide, à température encore plus basseflu'en 1931, à vents {lu Sud beaucoup plus fréquents quela normale, ;\ ~vaporation faible.
Au sujet de ]'é"[l)èorntioll, 110\1S pouvons faire en passantune remarque fJlIe nous amons d'ailleurs J'occasion de répéter. Si nous comparons les chiffres de juillet ,et d'aoüt,nous voyons qu'en juillet, l'évaporation a été aussi fortequ'en aoüt, bien qu'il ait eu deux fois plus d'eau tombéeen 5 fois plus de jours ·de pluie et flue la température aitété notablement inférieure. Cela tient évidemment ù, ceque le vent dn Nord très sec a soufflé plus souvent et d'unefa.ç'Ün plus int.ense en juillet qu'en août. Cette influenc:eprimordiale du vent du Nord sur l'évaForation est bienconnue d.es saulniers qui disent: « Ce n'est pas le soleilqui fait le sel, c'est le mistral! » Ce fait a une répercussion considérable sllr tonte lIne série de phénmllènesinfluençant en particulier la végétation; nOlis en reparlel'ons ultérieurement.
G. T.
OnSERV WIO:\S ZOQLOGIQCRS
(jnillef, flÔ'IIt rt sept.,'mbre ]fl32)
NOllS retrouvons en juillet la. totalité des espèces citéescomme présentes à la fin de juin.
Plusieurs 1.100riots (Orio/us o. O1'iolns 1.1.) sont revus le~O jllillet en Basse Camargnf' (réf.: l'If. TalIon) et unautre est .entendu I.e Q~ dans les grands arbres de \'illeIlem·e. Plusieurs Néophrons pen:noptères (Neop1t7'on p.perrrtoptrTns 1.1.), i&olés, sont signalés éga.1ement dans lesenvirons du Salin de Badon li, diverses dates en juillet eten août. Pendant ces mêmes mois, sont remarqués, enoutre, SUl' les étendll€S dépendant de nos trois postes :Moi nea li frif]net (1'1188('r 1/1. monta nus 1.1.) ; TJipi rousc;eJille (.11lt/IIIS r. r{(llIprs'fris Td : Houc;se1'01le effal'\<ltte(.1 r1'O('rplll//'IIs 8. 8ci'I'pONI/S Id ; Cananl sifflelll' huppé(:\'rOo 1"u~l1a Pall.), ell assez gl'anù nombr,e; Grèbe llllppé(Podirrps r. ('Tistatlls h) ; Chevalier cnl-blanc (TTÎlIffll
OCMOp11S h) ; Chevalier guignette (T'l'il1ao lIYl)ole1/('os 1~. \ ;ÇIuitrier-pie (Horlllatopl/.'i a: al'ql/ota 1.1.); Sterne hansel
ACTES DE l.A RF:SERVE DE CAMARGUE 113
(Gdorlldidonll. niioticil GnL); J\LII'tin-ppeh,em' CI/ccdoatthis ispida J-1.) ; Busard ce11dré (Circus JJygargus L.)(réf. : M. Tjittes, :27 juillet); Blongios nain (I.l'oùrycll'llsJII. Iliill'llt7lS L.).
Pne nitlifieation intense se poursuit eneore pen{hnt toutle mois de juillet. Les observations el1l'egistrées il, ce moment démontrent que les deuxièmes couvées Sfl sont effectuées dans de bonnes conditions, mais que les eonvées retanlataires (l'oi,eanx (le rivage ont subi ~lnouveau <lesdommages, par submersion, du fait (le courtt's, Illa:s yiolentes tell1ppte's.
Il est curieux de noter que ce sont tOlljOUI'S les Illt'mesespèces qui ont payé le plus IOlll'd tribut il, la flll'elll' desYaglles, en mi,oll {les eonditicns partil'lllières dans lesqnelles e~les établissent lem' ni(l. On serait lllPl1le tenté <le<1énier ù ces {'spèees tout ;nstinet ,et tonte prévoyanc'e siJa pen;istanee, notamment de la part de l'Avocette (R('cllrvi'rnstm avosettll JI.), ù édifier et i't réédifier son nid dmlsllne situation qui ,semble précair,e, ne finissait par attil"rl'attention sm' certains détails peut-f-tre impOl'tants.
Les hautes eflUX des étangs, cette année, ont reCOU\'erttoutes les plages et obligé eet oiseau il, se retirer en l1la.s,,:~
sur les parties les pins élevées ceinturant les îlots.I/énorme apglomél'ation de nicls qui en est résultée SUl'de nombreux points a mieux fait apparaître a!ors ce quel'on pent appeJer l'uniformité de profil des emplileell1entssm lesquels ces nids se trOll\'aient placés.
Ce profil, pal'fois grossier seloll la ('onfol'lnatioll du tf'rrain, consiste en une pente s'élevant <loueernent des eauxjnsqn'i\ 111108 plate-forme facilitant les assises d'uil ou deplnsienrs nids, et dont lil nécessité parait d'antallt pluspl'Océcler <l'nn llll'Ille souei Clue Jes j1ilrties escarpées desîlots, Ji't, Oll existent des falaises, si pen pl'Onollcées qu'ellessoient, SOllt tont ~I fait délaissé,es par eet oiseau.
En attendant <le nom"elles et nécessaires observations,les poussins que nous a\'ons \'llS s';lplatissant dans l'éeullleaggloméréé en bOlll're!·pt au pie(l de edte pente ou cortnl1ltSUL' le bord de l'ean Oll utilisant ('ettel;ente }Jour quitterJ'Hot on y aborder, nous apportent des argllllwnts de natnr€;'1 ébyer la \'l'ilisemblance <le ce 'lue nons avons cru obsel'yer,
114 ACTES DE LI RÉSERVE DE CAMARGUE
Parmi les comportements de l'Avocette, il y a lieu d·esignaler aussi le départ des îlots de tous les poussins, peuaprès leur 11 <lissance, sous la conduite des parents. I./évidenc.e absolue des départs successifs, au fur et à mesuredes éclosions, nous a été fournie par la sUl'veillance strictedes co~onj.es et par la mise en œune cette année du baguagedes poussins au n;d.
Laissant de côté pour le moment les raisons de ces départs non encore définies et qui peuvent aussi bien êtred'ordr·e naturel que d'ordre accidentel, nous nous bornerons à relater la trouvaille faite à plusieurs kilomètres dela colonie, de poussins âgés ,de quatre jours, appartenantà deux familles, et qui avaient été bagnés le premier jourde leur naissance.
Il nous semble pr.obable, s~non Coertain, (]ue ces poussinsne furent pas transportés par lems parents et (]u'ils parvinrent par leurs propres moyens jusqu'à l'endroit où nousles tl'Ouvâ.mes. Anssi, les difficultés du voyage, selon letraj.et (]ne nous awms .envisagé, et (]ui n'aurait pas étéinférieur ù six kilcmètres, dont une partie en terrain accidenté, mettent particulièrement en relief, entre autrese!Joses, la robustic;té des poussins de cet ùge. Il est vraique la natn re a pülll'nl le poussin d' .-\yocette de moyensappropriés si 'l'on en juge par le développement (]u',ltteignent déjà, au sortir de l'œuf, ses pattes et sa palmure,
Parlant maintenant des espèces ayant niché côte à côteavec les Avocettes, nons dirons qu'elles nous ont sem bléformer d·es quartiers assez nets: les Sternes naines (Sternaa albifTOns PaIl.) sm le sable, au niveau de l'eau, d'uncôté des î:ots; les Stel'lles Pierre-Garin (Stema II. himndoT-l.) et les Mouettes rieuses (LI/rus 1'. 1'idibundus L.), SUl'
1.es endro;ts escarpés, de l'antre côté, mais avec un S'Üuciapparent de gmnpement des nid de cha(]ue espèce. Enfin,cette nidification d'oiseaux de rivage s'est échelonnée dn15 anil au :-30 juillet, la proportion mOyenne (les premièrespontes ayant été la sninmte:
Avocette: 4 œufs, (]uelquefois (5;
8teme naine: :3 œufs;8teme Pierre-Garin: :J œufs;::\Iouette rieuse: 4 ('('nfs.
ACTES DE LA RÉSERVE DE CAMARGUE 115
A partir -du 15 juillet, s'opère un regroupement progressif des ,espèces sur les lieux d'avant nidification.I/apport est nettement visible qui est fourni tlUX diversrass.emblements par les jeunes ois,eaux quittant le nid.Comment en peut-il être autrement, du l'este, lorsque l'onsonge que la colonie d'Aigrettes garzettes (Egretta qarzetta L.) ,et d,e Bihoreaux (NycticOTOX n. nycticowx L.),f]ui a joui de lIa plus grande tranquillité, met graduellementen circulation ses 1.800 jeunes suj,ets, tandis que desdiverses héronnières de l'est camarguais s'envole une quantité qui n'est pas inférieure à, 400 jeunes Hérons pourprés(Ardea p. purpurea L.). Et il ne s'agit là que de deuxexemples ,entre cent.
Le 14 août, l'ouverture de la chasse va démontrer unefois de plus le rôle prépondérant de la Réserve dans la protection des oiseaux de Camargue. Il est intéressant dencter, dès le lendemain de l'ouverture, les réactions desoiseaux Fourchassés. _\ ce !=oint de vue, les rapports detous nos gardes font état unanimement des concentrationsénormes d'oiseaux sur tous nos étangs et tenitoÜ'es :Mouettes rieuses, Aigrettes garzettes, Canards siffleurs.huppés, etc ... , ett: ... Iles _\vocettes, qui avaient disparuaux premières détonations, sont retrouvées h 400 mètresd LI bord des éa ngs, faisant eorps avec Iles vagnes sou le\'éespal' le vent et se eonfondant avec leur écume. A telTe, lesTourterelles vulgaires (Streptopelia t. tUTt1lr L.) déjà peusociables, deviennent encore plus farouches, mais fréquentent assidûment et plus f]ue ja-mais tous les lieux fourrésofferts pal' nos territoires. Les Perdr~x l'Ouges (A ieetmisTufa, ] 1.) se réfugient en grand nom bl'e sm' la Réserve et(l'aimables visiteurs s'en rendront bien compte en aperce'Yant, le n août, 4 compagni,es à proximité des habitationsdu Salin de Badon, une compagnie dans le jardin potager,une compagnie dans la püture des chevaux, un,e autre dans'les chardons près du vieux poste des Douanes et une dernière il \'ingt mètres dans le Clos d'_\mavon. Enfin, lesBusards des mara;s (CiTCUS œnlginosl/,s h) refluent égalem,ent sm' nos telTitoires, Olt nous n'avons pas constaté,depuis, qu'ils soient une cause de trouble pom les autresOlse;lllX.
Parl11i jes clép1acelllents (l'oiseallx. il ~' " liell (le sig'llaler
116 ACTES DE LA RÉSERVE DE CAU.\ RJUE
!'al'l'iYée, les 17, 18 et Hl jlliH€t, <le grosses bandes lleGoélands arg€ntés (LaT US aTucnta.(-/lIj 111 irllOcllcsi , Brnch.).An senl poste du SJlin de Badon, il en passe environ 4.000.venant de l'ollest, qni séjmll'nent en 111:lsse, les jours SII;
val1ts, aitenlativelllent snr tontes/es plag,es d'étang',; etsur toutes les prairies disponibles des ,environs. Les CInifettes épouvantails (Hydrorhelidon nigm L.), dont nOllS(lép!orions l'absence totale d-ans notre ]Jréeéc1.ent rappOJ't.l'ont If'm apparition le :2;.\ jnillet (CO ;'t GO) et devi·ennf'lltcncore plus n01nhreuses en août, en Illt'me tenl!}s qlll'raJ~aît 1111e bnncle <le GOD Flallla nb l'Oses (l'II œn iroptf"i''IIsruber antiq'llO'J'wlI 'l'enl.) ;\Il ('{)llrs de ln v'lglle (le ('Imlen]'C]lIisév;t dll ] G au :2l aoùt.
A partir dll 'mois (l'aoüt c:ontnl€llC'ent il t'{re }lerceptihit's1eR mouy,ements qui s'appar€ntent avec 1eR lIlig'l'ationscl'antomne. Tjes Martinets noirs (.1]J'II~ o. l/II'/Ii'i I.J.) (lisparaiRsent le 7 fWÙt. Cer€nclant trois rf'tan!ataires, H('('oQJllpagnés d'nn Martinet h ventre blanc: (.4 pus 1/1. 111.dua L.),séjollment ·au Salin de Badon tout l'a(Jrtos-micli du '!.7.Quelques gronpes importants de Bécassines ordinaires (Copelln g. (fa/inaÇJn L.) sont relllal'gués dè::; le 15 août. Il ya anssi une progression de la quantité (le C'b·eyaliers gambettes (TTinya t. totanus T-1.) dont les arri"ées atteignentleur point culminant yers le ;-3 septembre.
("est pendant ce d€mier mois, et surtout il, l'approchede l'équinoxe cl'mltomn€, qlle les 1ll0l1vements s·necélerellt.Les arrivées et les passages se font dans l'ordre suinlllt :
Héron cendré (Anlra r. rinl'7'N1 Tj.) : J'I' septembre.Pouillot fitis (Phyl/oscnpus t. t'rirl1O/us h) : leI' septembre.(;obe-mouche gTis CVfu.·riMpo s. stTiata Pail.) : ]!5 sep-
tembre.C+obe-l1lou('he noir (Jhl8rieapa /1. 1typn/l'lIr{/ Pail.) : 15 sep
tembre.MéRange il longue (}uene (.7~!Jitl/(l/os r. r(/udatllS Jj.): ]5
septell1bre.TOl'col onlinai"e (J!JII.I' t. tO'l'qllil/a h) : J5 septembre.(Jorge-bleue ordinaire ([,1I8rillio s/{('('!r{/ r!Jar/er'll/{/ ·Wo:f.) :
18 septembre.]~()[Jge-qu€ue cl€ m1l1'nilles (pllœllirtl1ïls]J. pIICPnirll'l'/ls l~.) :
] 8 septelil bre: .
Ac'fICS DE LA m!:SERVt<: DE CAMAIWUE fi'i'
Pipi des arbres (Ant/lUs t. trivialis L.) : ::n septembre.Pige011 ramier (Columba p. palurl/bus I.J.) : 28 septembre.Oie cendrée (Anser anse?' L.) : 29 septembre.
Mais ils demeurent relativement modestes et en COI1
trJde, pour le Gobe-mouche Hoir, le Rouge-queue de mul'ailles et I,e Pouillot fitis, avec le:,; passage:,; ele printelups(Jui a\'aient re\'(~tu ulle illlportance illi]lo:,;ante.
Cepe ndant. pl mùeur:,; passage:,; Ù l'U ructère III assit ont eulieu: Iode Traquet:,; lllOtteux ((iÈl/ul/tlir U'. CYI/III/tlir T.J,) ,Ù partir (111 (j s,epteuJure; 2° d'HilOlJde~le,:; (le r:vage (nijJurill r. ripurifl. L.) et de l'!leJUinée (Hirul/r/u r. '/ï/,Ij!iCfI JJ.),
dont la IJrogressioll "ers le i:iud a cUlUlllenl'é ;\ t'tre reularquée \'el':'; Je :!'j septellilH'e; ::\0 d' l~t()llrneallX vulguire:,;(StUIïIII.'; v. vlIlYllri,lj J,.) il part il' du JJ :'epteluure.
Aux -départs, nous notons:
Le Coucou commun (Cucui-lls c. Call0lïlS T...J.). c1ernièr-eobservation Je ::! septe mure.
La, Pie-grièche rousse (lAu/in.'! s. s('//(/tor I.J.), d,elïlièreobservation ]e 14 :,;eptel1lbre.
Le B;horeau (l\'ycticomJ; n. 'Ilycticom.l: L.), deruièreobservation le 15 septembre.
Le Héron poul'lJré (Ârdeu p. pnrpnrcu 1.J.) , dernière ouservatiun Je 18 septell i1)l'e.
1;,1 Huppe mdinaire ({'}Jn}Ju c. cjJop,lj L.), dernière observation le Hl septembre.
Le I-\ossignul urdinaire (Lu,ljcil/ia, III. megarhYllclwBrehm.), denlÎer ni d'appel I,e 17; Jel'llière observationle QU septewbre.
La TOlll'tel'el:J.e ntlg-ail'e (Strcpto}Jelia t. tndur T.J.) , derllit'l'e 'ubsel'vut;ull le '27 heptellibre.
Le départ des Aigrettes garzette:,;. Wyrctta gurzcttu L.)se fait en plusi,eurs temps. Lem nombre paraît normaJ le7 .s-epte-mbre. mais Ull g'rand yi,de se produit entre cett·edate et ]e 14. r.Je :24, ce vide s'.e:,;t encure accentué, maisle ~O, nous ellculIlptoHs 4U en bordure du Yaccarès, devantllutl'e poste d,s La Capelière.
J Je départ 'Cl,es Ayocette:,; (H,ccll.rvirustra </Vu,ljdta J J.) cL
lieu entre le :23 et le J5 septelllur-e; I.e JG, nOllS en comptonsenC-01C ci Ilq et le HO septembre deux.
lHi
Enfin, nOLlS tel'Jllin€J'ûns cet eXIJOsl'. qui est bien ÜICOlllp!et. pm~ l'indicat;on de quelques e'sl]èces observées enBasse Camargue, vers hl fin du mois de septembre: Piuson ordinaire (Fringilla c. r(('leb!; L.) :29 septellibre ;BnHtnt proyer (Emberizl1J c. ccûandra L.), :2H septembr,e(réf. : NI. Hertzog) ; Mésange bleue (PŒTUS r. c(('nt/u!; L.).:23 septembre; Phragmite aquatique (Acroceplwlus paludiC01Œ Vieil.) , 18 sept.; Cisticûle ordinaire (Cistico!<J j. jun(hcis Rat.) , :25 septembTe; Epervier commun (Acàpitcrn. nisus 1~.), :28 septembre; Circa,ete Jean 1-1e Blallc(Circactus gallicus Gm.) 18 sept.eltlbre; Cormoran (Phalacrocora.I' corbo subsp.) :23 septembre (réf. : M. Hertzog);Chevalier aboyeur (TringŒ nebularia GÜnn.) 18 septembre(réf. : M. Hertzog); Barge égocéphale (Lill/osa 1. lilJ/oMtL.), 18 septerubre.
Pal' iutérim : 'l'RUL' CHE.
OBSERV.-\TIO:\S BUT.-\\lQL'ES
Par ,suite de la température peu élevée, des pluies fréquentes, de la faible évaporation, !ël végétation printanières'est prolongé.e sur l'été, ,et l'ensemble du paysage est l'estécûnstam tllent ",ert.
1-1es Mousses qui habitllellellient sont l'ares et éphéulèresdans ces tenains ont eu une extension nettement plllSimpOl'tant,e et plus prolongée, pal' exemple sur les plaqnesles plus élevées à Salicornia lIIacrostachya.
1~es Lichens ont eu égà]'ement un très beau développement spécialement dans les intervalles des ,sols sab~onneux
plus ou mo~ns boisés; maquis de Phyllirea notamment.
Au sujet des modifications lentes et permanentes de la\'égétation dans la RéS'8r\'e on peut noter quelques traitsprll1ClpaUX :
Au Salin d,e Badon le maquis dr Phyllir('a illlqu!;tijuliildu dos d,e la Yille continue à s'accroître et à s'étendre pal'setllis dans toutes les parti~s herbeuses environnant,es ot:cupées jusqu'à présent par de hautes herbes: Bmchypodi/llnphœnicoides, Juncus moritill/1ts, Ag1'OpynuH sp. div., etc.Cette progression est ra picle. TJe PIIIJlliTea s'installe égule-
ACTES DE LA HÉSI<:RVE DE CAMMWiJE liIJ
ment sur toutes les surélératiolls Uil peu importantes, engénéral artifkielles, sur le teITitoire du Salin de Badon.Dans les baisses à Scù'pus 111aritirnus au bord des vieillesl'Oub:n.es ·en ·eau saumùtre, les Tamaris se sont considérL1b!elu·ent déve~oppés, €t se EOnt égal,eillent multipliés parsemis natmels très Ïl'réguli.ers cependant.
A 1a Capelière, nos apports d'eau douce ont beaucoupfavorisé l',extension d€s Phragmites qui envahissent lesprairies palustres ~t Graminé€s et à Jones. A Badon, pom bmême raison, les Phragmites continuent à s'accroître dansles milieux qui ne [osséclaient que du Scirpus rnaritimus.
Le petit bosquet de Peuplier blanc en régénération naturelle à la Capehère paraît ne plus progresser que lentement. Les racines de ces arbres ont dû att€indre la couchesalée. D'aiJlems la taille et la vitalité du seul vieil arbrerestant ne laisse pas présumer que les jeunes l)euplierspuissent atteindre un beau développement.
Reuwrques sur Aster squClmmatus (Spreng) HiéTOnYlIlc.Nous avons observé en 1931 (1) l' extens;on rapide de cetteespèc.e sur le littoral méditel'l'anéen d'ouest à est et notamment l'envahissement de la Cama.rgue centrale aux ellYirons du Yac:carès.
Nous avons eu ['oœasioll pendant l'été 193:2 de retrouver l'Aste?' sqtwmm.a.tus: 1° dans les localités intermédiair.es en Camargue notamment au nord ,du chùteauDavignon, ce gui montre que l'aire est assez continue;QO ,dans les localités situées encore plus à l'est en Camargue notamment aux environs immédiats du Salin deGiraud; 3° enfin bien au delà du grand Rhône, vers l'est,dans les prairies humides au nord de Fos-sm-M,er, 011 ilest très abondant. Il est vraisemblable que la progressiony,ers l'est se poursuivra et que l'Aster squal1l1natus sera,prochainement trouvé sur les bords de l'étang d·e Bene.
Pal' contre, cette espèce est en régression très nette dansles stations obs,ervées en 1931. Comme la plupart des plantes en voie.de natlll'alisation elle ne peut s'installer quedans les vides de la végétat;on spontanée; or, dans la Réserve,· œs vid,es [lroduit,s accidentellement, par exemplepar un incendie ou ·une montée de sel, sont rapidement
(1) N" 8 (jallyiel' 1932) des Actes de la Réserve de Camargue.
J:zo ACTES DI'; LA HÉSEHVE DE CAMAllGUE
("Gltlblés. spéeialellient au ("oms d'une année humidewlllme 193:2, pal' le dév,eloppement d€ la flore indigène gui11' est entravée pal' rien. et l'Aster est presg ue complètemènt étouffé par les Graminées.
A Fos, an contraire, ùans des stations il earactères trèsanalogues, prairies humides à Fcstuca Fewlli, le p:étincment des Taureaux remet continuellelllent il HU le sol etpermet le seluis et le maintien de l'Aster qui entre parfoispOUl' près de llJoit,ié dans la compositiQn flÜ'l'istique del'enseluble,
U. 'l',\LLO~.
ERRATl.'l\1
Dans le n° 10 des Actes, des coquiJles typographiquesont dénaturé la légende du cl'Oquis se rapportant à, la zonaLon de la Baisse du Clos d'Arnavoll, page qui est il, l'établir ainsi:
J. /ii/(/(/I/Ilili /J/{(('liir('1/ et 13 ('I/i,\' I/IIII/W,. ~. /'o!Y]W!!()1ll//(/ritill/llIIl, et J III/rllii (J('1'urûi,. il. .J";/urufJli litturolili" 4.8riT/Jltli Ilu/ritin/Ils.
Le Gérant: F. PHÉNAT.
CllATEAUHOl'X. - IMI'RDlERIE CENTHALE