Adapei LoireLa nutrition : la stratĂ©gie 3 SPRĂCONISATIONS DE LA COMMISSION NUTRITION ADAPEI LOIRE
Association de parents et dâamis de personnes en situation de handicap, reconnue dâutilitĂ© publique depuis 1964
Ădito Adapei Loire
Apporter Ă chaque personne ce dont elle a besoin dans sa propre singularitĂ©, en fonction de son projet de vie et de son handicap, telle est notre conviction au sein dâAdapei Loire en matiĂšre de restauration â nutrition.
Câest au nom de cette nouvelle approche de la restauration des personnes en situation de handicap quâa Ă©tĂ© conçu et rĂ©alisĂ©, en mai 2014, le Guide Nutrition 3S (Satisfaction, SantĂ©, SĂ©curitĂ©).
Aujourdâhui ce guide fait peau neuve et pour plus dâaccessibilitĂ© de lâinformation et de facilitĂ© de mise Ă jour, il se prĂ©sente en deux outils de communicationâ:
âą dâune part, une plateforme web contenant tous les documents Ă©laborĂ©s par la commission 3S et explicitĂ©s en vidĂ©o pour une plus grande facilitĂ© de comprĂ©hension de tous les publicsâ;
âą dâautre part, une nouvelle Ă©dition du Guide Pratique sâinscrivant ainsi dans la continuitĂ© des guides pratiques rĂ©digĂ©s par Adapei Loire pour diffuser nos rĂ©flexions, nos mĂ©thodes, notre vision de telle ou telle thĂ©matique.
Ne perdons pas de vue quâapprendre Ă bien manger est un enjeu de santĂ© pour chacun(e) dâentre nous et que le mot «ânutritionâ» englobe Ă la fois les questions relatives Ă lâalimentation («âmangeons mieuxâ») mais Ă©galement Ă lâactivitĂ© physique (« bougeons plus »).
Robert GRANDPrésident Adapei Loire
Ădito de notre partenaire EC6
Nourrir les personnes en situation de handicap est un enjeu majeur pour notre sociĂ©tĂ© et pour les Ă©tablissements sanitaires et mĂ©dico sociaux. Lâacte de nourrir dans le domaine sanitaire et social est souvent rĂ©duit Ă une approche technique et organisationnelle, dont la performance est Ă©valuĂ©e en termes de ressources humaines et financiĂšres. Lâalimentation est confrontĂ©e aux objectifs parfois contradictoires de lâefficience nutritionnelle et hĂ©donique et aux modĂšles Ă©conomiques quâelle supporte.
Comment redonner du sens Ă lâacte de nourrir lâhumain et participer pleinement aux soins et au bien-ĂȘtre des personnes en situation prĂ©caire de vie ou de santĂ© ? Nourrir est avant tout un devoir de vie, de santĂ© et dâintĂ©gration du «âcitoyenâ» dans la citĂ© et les institutions.
Devons-nous laisser vivre le modĂšle actuel de prise en charge alimentaire collective ou orienter nos organisations vers une individualisation de la prise en chargeâ?
Comment garantir Ă chacun, selon sa santĂ©, son Ăąge, sa pathologie et ses goĂ»ts une alimentation adaptĂ©e tout au long de son parcours de vieâ?
Adapei Loire apporte des rĂ©ponses concrĂštes Ă ces questions au travers du projet associatif «âNutrition 3Sâ» initiĂ© en 2012 en proposant une stratĂ©gie vertueuse au service des personnes en situation de handicap. La prise en compte des particularitĂ©s de chaque convive dans le cadre dâune alimentation individualisĂ©e constitue un engagement fort. LâĂ©quipe ec6 est fiĂšre dâavoir participĂ© Ă ce projet citoyen et exemplaire portĂ© par Adapei Loire.
Ăric COMMELINPrĂ©sident fondateur du groupe ec6
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Sommaire CONTEXTE LĂGISLATIF \05
1 BIEN SE NOURRIR, UN ENJEU DE BIEN VIVRE \06
2 LES SPĂCIFICITĂS DES BESOINS DES PERSONNES EN SITUATION DE HANDICAP \08
3 LES SPĂCIFICITĂS DE LâALIMENTATION DES PERSONNES EN SITUATION DE HANDICAP EN MILIEU COLLECTIF \10
4 LA DĂMARCHE ADAPEI LOIRE \14
âą constatâą auditâą mobilisation des professionnels et formationâą application et mesureâą vers lâautonomie
5 BOĂTE Ă OUTILS & BIBLIOGRAPHIE \24
6 PARTENAIRES \26
Juin 2018 | Directeur de Publicationâ: M. Le PrĂ©sident Adapei Loire
LancĂ© en 2001, le programme national nutrition santĂ© est un plan de santĂ© publique visant Ă amĂ©liorer lâĂ©tat de santĂ©
de la population en agissant sur lâun de ses dĂ©terminants majeurs : la nutrition.
LE PROGRAMME NATIONAL NUTRITION SANTĂ (PNNS)
Une attention particuliĂšre est portĂ©e Ă la nutrition, lâactivitĂ© physique ainsi que sur la prĂ©vention et lâĂ©tat de santĂ© bucco-
dentaire des adultes et des enfants.
NOTRE PROJET ASSOCIATIF « ĂCOUTER ET AGIR » 2015 - 2020
In paragraphe le projet dâaccompagnement, la santĂ©.
Pour la PNNS, la nutrition sâentend comme lâĂ©quilibre entre les apports liĂ©s Ă lâalimentation et les dĂ©penses occasionnĂ©es par lâactivitĂ© physique.
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1BIEN SE NOURRIR, UN ENJEU DE BIEN VIVRE
Les besoins nutritionnels dâun individu correspondent Ă la quantitĂ© moyenne de nutriments nĂ©cessaires quotidiennement pour assurer le dĂ©veloppement de lâorganisme, le renouvellement des tissus, le maintien dâun bon Ă©tat de santĂ© physique et psychique, ainsi que lâactivitĂ© physique conforme Ă ses conditions de vie.
Les besoins nutritionnels et apports recommandés
BESOIN EN EAUâ: LâĂ©valuation des besoins en eau tient compte des conditions dans lesquels vit le sujet, de son activitĂ© physique, de son Ăąge (les besoins dâun nourrisson en eau sont proportionnellement 2 Ă 3 fois plus Ă©levĂ©s que ceux de lâadulte).Pour un adulte vivant dans un climat tempĂ©rĂ© et ayant une activitĂ© moyenne les apports conseillĂ©s sont de 2â300 ml par jour (1â300 ml de boisson + 1â000 ml dans les aliments solides).
BESOIN ĂNERGĂTIQUEâ: Les besoins Ă©nergĂ©tiques varient en fonction de lâĂąge, du sexe et du niveau dâactivitĂ© physique.Pour un adulte ayant une activitĂ© physique normale les apports conseillĂ©s sont de 2â100 kcal par jour pour les femmes et de 2â600 kcal par jour pour les hommes. Les apports Ă©nergĂ©tiques proviennent des nutriments.
BESOIN EN DIFFĂRENTS NUTRIMENTSâ: Un rĂ©gime est dit Ă©quilibrĂ© lorsquâil y a la rĂ©partition du total calorique suivante (selon les derniĂšres recommandations de lâANSES, agence nationale de sĂ©curitĂ© sanitaire publiĂ©es le 24 janvier 2017).
protides 12%
lipides 35 Ă 40%
glucides 40 Ă 55%
1 g de glucides fournit 4 kcal
1 g de protides fournit 4 kcal
1 g de lipides fournit 9 kcal
BESOIN EN MINĂRAUX ET VITAMINESâ: apports recommandĂ©s moyens.
Alimentation et santé
Lâalimentation et lâactivitĂ© physique sont impliquĂ©es dans le dĂ©veloppement de la plupart des maladies les plus frĂ©quentes aujourdâhui. De nombreux travaux ont montrĂ© un lien entre certaines habitudes alimentaires et la survenue de certains cancers, des maladies cardiovasculaires, de lâobĂ©sitĂ©, de lâostĂ©oporose ou encore des troubles mĂ©taboliques comme le diabĂšte de type 2 ou lâhypercholestĂ©rolĂ©mie. Mais la recherche sâĂ©largit aujourdâhui Ă dâautres domaines et certains travaux tendent Ă montrer un lien entre la nutrition des maladies auto-immunes, les allergies, la dĂ©pression, les troubles du sommeil, le dĂ©clin cognitif.
Par rapport Ă ces pathologies, certains aliments vont accroĂźtre le risque de dĂ©velopper la maladie alors que dâautres, au contraire, vont avoir un effet protecteur.
Par ailleurs une alimentation suffisante Ă©quilibrĂ©e et diversifiĂ©e est nĂ©cessaire Ă la croissance, au maintien de lâimmunitĂ©. Une bonne alimentation associĂ©e Ă lâexercice physique permet de mieux vieillirâ: entretien de la masse musculaire et meilleure dĂ©fense face au dĂ©clin cognitif et autres maladies. Ce qui permet de retarder la perte dâautonomie.
Une bonne alimentation est une composante essentielle au bien-ĂȘtre physique, mental et social tout au long de la vie.
calcium
800â-â1â000 mg
vitamine E
15 mg
fer
10 mg
vitamine K
1 mg
folates
400 ”g
vitamine D
400 UI
vitamine B12
3-4 ”g
fluor
0,35 mg
vitamine A
2â000 UI
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2LES SPĂCIFICITĂS DES BESOINS DES PERSONNES EN SITUATION DE HANDICAP
La loi de 2005 affirme lâĂ©galitĂ© des droits et des chances des personnes en situation de handicap. Au moins autant quâune autre, une personne en situation de handicap a droit Ă une alimentation qui apporte les nutriments nĂ©cessaires Ă ses besoins pour ĂȘtre en bonne santĂ© et Ă une alimentation goĂ»teuse qui donne du plaisir, Ă©veille les sens et qui soit lâoccasion de partages conviviaux.
Chez une personne avec handicap, les troubles nutritionnels (dĂ©nutrition, obĂ©sitĂ©) sont des facteurs aggravant du handicap et des pathologies plus frĂ©quentes dans cette population (par exemple lâĂ©pilepsie, aggravĂ©e par la dĂ©nutrition). Ils doivent ĂȘtre prĂ©venus, diagnostiquĂ©s et traitĂ©s.
De plus, des troubles spĂ©cifiques rencontrĂ©s chez nombre de personnes avec handicap moteur ou intellectuel vont impacter directement ou indirectement lâalimentation et la nutrition. Ainsi beaucoup ont des troubles de lâoralitĂ©, de la mastication et de la dĂ©glutition quâil est important de diagnostiquer pour les prendre en charge sur un plan rĂ©Ă©ducatif et adapter la prise et la texture alimentaire. Les risques de fausse route sont plus frĂ©quents dans cette population, nĂ©cessitant aussi une surveillance pour certains lors des repas. Il ne faut pas oublier la frĂ©quence des reflux gastro-oesophagien, source Ă©galement de fausses routes et de dysphagie.
Les problÚmes bucco-dentaires, fréquents dans cette population, insuffisamment dépistés, traités et prévenus sont des facteurs aggravants
Parfois les troubles nĂ©cessitent la pose dâune sonde de gastrostomie.
LâobĂ©sitĂ© touche plus frĂ©quemment les personnes en situation de handicap du fait notamment de la sĂ©dentaritĂ© et de lâinsuffisance dâexercice physique. La premiĂšre action face Ă ce problĂšme est dâamener les personnes Ă pratiquer une activitĂ© physique rĂ©guliĂšre. Une diminution de lâapport calorique pourra venir en appui en prĂ©servant une quantitĂ© de nourriture suffisante pour Ă©viter la frustration dâune portion alimentaire trop petite.
Ă lâinverse on rencontre aussi dans cette population beaucoup de situations de dĂ©nutritionâ: chez des personnes avec atteinte motrice, polyhandicap, chez les grands dĂ©ambulateursâŠ
Certains, les personnes avec troubles de type autistique par exemple, prĂ©sentent de vĂ©ritables aversions alimentaires que lâon est obligĂ© de prendre en compte. Pour dâautres lâenvironnement (bruit, couleur, convivesâŠ) doit ĂȘtre adaptĂ© pour que les personnes acceptent les temps de repas.
Les thĂ©rapeutiques et notamment les neuroleptiques, ont un impact Ă©galement sur la nutritionâ: ces derniers ont tendance Ă entrainer une prise de poids mais peuvent aussi pousser les personnes Ă dĂ©ambuler avec un risque de dĂ©sĂ©quilibre Ă©nergĂ©tique, ou entrainer des dyskinĂ©sies au niveau de la sphĂšre oro-faciale avec possibilitĂ© de troubles de la dĂ©glutition et risque de fausses routes.
Enfin cette population a Ă©galement des comorbiditĂ©s (diabĂšte, dysthyroĂŻdieâŠ) qui peuvent ĂȘtre plus frĂ©quentes que dans la population ordinaire pour certains diagnostics.
Le vieillissement aggrave en gĂ©nĂ©ral les pathologies existantes et, comme dans la population ordinaire, en amĂšne dâautres.
MalgrĂ© ces difficultĂ©s et particularitĂ©s le repas est un moment important de la journĂ©e pour les personnes en situation de handicap comme pour les autres. Elles sont sensibles Ă la qualitĂ© des mets et Ă la façon dont ils sont cuisinĂ©s. Comme pour tous lâalimentation est un facteur important de la qualitĂ© de vie.
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LES SPĂCIFICITĂS DE LâALIMENTATION DES PERSONNES EN SITUATION DE HANDICAP EN MILIEU COLLECTIF
Lorsquâen 2012, Adapei Loire a mis en Ćuvre son projet de restauration, un cahier des charges rigoureux a Ă©tĂ© Ă©laborĂ© afin de dĂ©cliner le Guide 3S dont les axes majeurs sont Satisfaction, SantĂ© et SĂ©curitĂ©, au sein de tous ses Ă©tablissements et services et rĂ©pondre ainsi aux spĂ©cificitĂ©s de lâalimentation des personnes en situation de handicap.
Que lâon soit en cuisine autogĂ©rĂ©e ou concĂ©dĂ©e et quel que soit le type de structures, les professionnels intervenants sur le processus de la restauration sont multiplesâ: des cuisiniers aux personnels para-mĂ©dicaux en passant par les personnels Ă©ducatifs, ASI, surveillants de nuit ainsi que de la direction, il convient aussi de prendre en compte les demandes des mĂ©decins, des orthophonistes, de la diĂ©tĂ©ticienne, tous les membres du personnel dâun Ă©tablissement sont concernĂ©s de prĂšs ou de loin.
Pour adapter au mieux les prestations proposĂ©es et la prise en charge nutritionnelle aux besoins personnes, il nous a paru nĂ©cessaire de mettre en place une rĂ©flexion pluridisciplinaire afin de dĂ©finir des axes de progrĂšs (prise en charge de la dĂ©nutrition, dĂ©finition dâune politique nutritionnelle, gestion du jeĂ»ne nocturne, connaissance de la rĂ©glementationâŠ) tout en intĂ©grant les contraintes des diffĂ©rents acteurs intervenant dans le processus.
Cette dĂ©marche sâest traduite par la formation de lâensemble des professionnels par catĂ©gories de fonction afin de permettre Ă chacun de se situer par rapport Ă cet accompagnement spĂ©cifique et la mise en place dâun protocole nutritionnel individualisĂ© Ă chaque personne dĂšs son accueil au sein dâune structure.
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Collecte des éléments
anthropométriques(poids, taille, IMC)
Suivi individuel
Déséquilibre nutritionnel
Usager sans trouble de la nutrition
Questionnement lors du projet personnalisé
IMC > 25 IMC < 18
Avis médical
Variation de la courbe de poidsâ?
Autres indicateurs
dâalertes
PROTOCOLE DE SUIVI NUTRITIONNEL
1 Ă dĂ©faut, ressources internes de lâĂ©tablissement (infirmiĂšre, Ă©quipe pluridisciplinaireâŠ)
QUI
MĂ©decin traitant, MĂ©decin du travail ou coordonnateur 1
QUAND
Ă LâADMISSION
QUI
MĂ©decin
QUAND
SUITE COLLECTE DES ĂLĂMENTS
QUI
Travail interdisciplinaire
QUAND
TOUT AU LONG DE LâANNĂE
QUI
Diététicienne, cuisinier, acteurs de la chaine alimentaire
QUAND
UNE FOIS PAR AN OU PLUS FRĂQUEMMENT SELON LES CAS
Pour la population des Ă©tablissements et services Adapei Loire
RECOMMANDATIONS MĂTHODOLOGIQUES
Usager avec trouble de la nutrition
Suivi et accompagnement nutritionnel spécifique
Prescription médicale
Albumine < Ă 35 g/L
Lors de la visite dâentrĂ©eâ:âą noter les Ă©lĂ©ments (issus de la visite, du carnet de santĂ©,
autres sourcesâŠ) dans le dossier mĂ©dical de lâusagerâ;âą renseigner lâoutil diagnostic nutritionnelâ;âą si besoin, faire et/ou transmettre une prescription mĂ©dicaleâ;âą en ESAT, alerte du mĂ©decin du travail au mĂ©decin traitant.
Pour les enfantsâ:âą suivre la courbe de poids du carnet de santĂ©â;âą porter une attention aux variations importantes.
Relever la perte de poidsâ:âą â„ 2kg ou 5% du poids initial en 1 moisâ;âą â„ 4 kg ou 10% du poids initial sur 6 mois.
(cf. outil courbe de poids)
Observer les indicateursâ:âą Refus alimentaire ou de sâalimenterâ?âą Boulimieâ? âą Modification du comportementâ?âą Personne en douleurâ?âą ĂvĂ©nements intercurrents dans lâenvironnement personnel,
familial, etc.â?âą ProblĂ©matique psychiatrique (trouble du comportement
alimentaire, anxio-dĂ©pression)â? âą Inconfort et/ou douleur (ex.â: abdominal, transit, constipation,
digestif, dentaireâŠ)â?
(cf. outil fiche de surveillance alimentaire)
Adaptation de lâoffre alimentaireâ:âą dĂ©finition des apports nutritionnelsâ;âą modification de textureâ;âą adaptation du repasâ;âą prise en compte dâune Ă©ventuelle dĂ©shydratationâ;âą environnement du repasâ;âą installation de la personne et de lâaidant.
Pour la population des Ă©tablissements et services Adapei Loire
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4LA DĂMARCHE ADAPEI LOIRE :LE CONSTAT
Historiquement Adapei Loire a confiĂ© de longue date, la conception et la rĂ©alisation de lâalimentation des personnes accompagnĂ©es Ă des sociĂ©tĂ©s de restauration collective.
Cinq partenaires intervenaient ainsi auprĂšs de la population accueillie.
LâhĂ©tĂ©rogĂ©nĂ©itĂ© de lâoffre alimentaire en terme deâ: âą qualitĂ© des repas servisâ;âą dâenvironnement du repasâ;âą de coĂ»t de la prestationâ;âą dâapport nutritionnelâ;âą de sĂ©curitĂ© alimentaireâ;
a conduit lâassociation Ă mener un audit gĂ©nĂ©ral de ses Ă©tablissements en 2011.
ĂTRE ACCOMPAGNĂ PAR UN PARTENAIRE POUR LâAUDIT
DĂšs 2011, la Gouvernance Associative et la Direction GĂ©nĂ©rale ont dĂ©cidĂ© dâobjectiver leur perception de la fonction restauration et de sâengager dans une dĂ©marche transversale dâaudit sur lâensemble des sites Adapei Loire.
Jusquâalors, lâAssociation sâappuyait sur des ressources humaines internes plutĂŽt gĂ©nĂ©ralistes (cadres, Ă©quipes Ă©ducatives, agents de restaurationâŠ) ou prĂ©sentant un parti pris (salariĂ©s des sociĂ©tĂ©s de restauration collective).
Pour conduire lâaudit, lâAssociation a dĂ©cidĂ© de recourir Ă un expert en restauration collective et nutrition, neutre dans la dĂ©marche et disposant dâune vision transversaleâ: son expĂ©rience auprĂšs dâautres institutions du secteur mĂ©dico-social ou sanitaire et sa mĂ©thodologie devaient permettre de structurer la dĂ©marche afin dâobtenir des donnĂ©es objectives.
Cet audit avait pour objectif de qualifier et quantifier la prestation restauration sur chacun des sites surâ:
âą le ressenti de satisfaction par une Ă©valuation gustative des repas servis sur siteâ;
âą lâutilisation des ressources mises en Ćuvre par un questionnaire RH, finances, et matĂ©riels auprĂšs des directeurs dâĂ©tablissementsâ;
âą les besoins en nutrition des usagers par une analyse de la population (ex. handicap/pathologie, dĂ©clinaisons de rĂ©gimes, textures modifiĂ©esâŠ)
⹠la sécurité alimentaire par des audits au sein des cuisines de production ou des cuisines relais (contrÎle du plan de maitrise sanitaire et du respect des processus HACCP).
Cette phase dâaudit dâune annĂ©e fut conduite de maniĂšre collaborative, en associant les professionnels de terrain (binĂŽme cadre et salariĂ© Adapei Loire) pour rĂ©aliser les audits gustatifs. Des administrateurs et cadres dirigeants constituaient le comitĂ© de pilotage qui se rĂ©unissait de maniĂšre jalonnĂ©e sous lâanimation du partenaire expert. Une restitution des rĂ©sultats fut faite Ă lâĂ©chelle associative, Ă©tape prĂ©alable Ă la dĂ©finition dâobjectifs dâamĂ©lioration de la fonction restauration et dâun plan dâactions pluriannuel.
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LA DĂMARCHE ADAPEI LOIRE : MOBILISATION DES PROFESSIONNELS ET FORMATION
LâAdapei Loire, en prenant la dĂ©cision de repositionner la fonction restauration dans son cĆur de mĂ©tier dâaccompagnement des personnes en situation de handicap, se devait de porter un projet ambitieux, novateur et fĂ©dĂ©rateur.
Au-delĂ de la nĂ©cessitĂ© de faire Ă©voluer la qualitĂ© des repas servis (axe du 3S facilement perçu), il Ă©tait primordial dâassocier lâensemble des salariĂ©s Adapei Loire engagĂ©s dans le fonctionnement de la chaine alimentaire, tant sur le plan de la dĂ©termination des besoins, que de la production, jusquâĂ la distribution.
Aussi, de la simple dimension «âalimentaireâ» que pouvait revĂȘtir le repas quotidien, le message fort du projet 3S devait sâenrichir des notions plus techniques de «ânutritionâ»et de «âsĂ©curitĂ© alimentaireâ».
DĂšs lors, courant 2013, lâassociation Adapei Loire pris soin de consacrer une partie de ses ressources issues de son plan de formation afin de faire monter en compĂ©tences, lâensemble de ses salariĂ©s sur ces questions essentielles.Cette Ă©tape fondamentale et prĂ©alable au dĂ©ploiement du projet 3S concernait aussi bien les professionnels mĂ©dico-sociaux que les cadres, les cuisiniers et agents de restauration, les Ă©quipes Ă©ducatives, les maĂźtresses de maison et agents de services intĂ©rieurs, etc.
En fonction des publics visĂ©s, des formations sur-mesure furent dispensĂ©es en partant dâune approche plus globale pour les acteurs de la chaine alimentaire moins concernĂ©s, jusquâĂ une approche plus fine sâagissant des domaines de prĂ©parations culinaires ou de maitrise sanitaire.
Bien Ă©videmment, les cadres se devaient de comprendre et relayer le projet associatif en lâintĂ©grant dans le projet dâĂ©tablissement (adaptation de lâenvironnement du repas, changement de pratiques professionnelles, etc.) et en faire bĂ©nĂ©ficier chaque usager au travers de son projet individuel.
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La dĂ©cision dâorganiser les Ă©quipes et de former les Ă©quipes selon les profils
Identification des personnels acteurs de la chaine alimentaireâ: k directions dâĂ©tablissementâ; k Ă©quipes Ă©ducativesâ; k maĂźtresses de maison et agents de service intĂ©rieurâ; k agents de restauration, cuisiniers et moniteurs dâatelier positionnĂ©s en cuisine.
Au total, tous les personnels sont plus ou moins concernĂ©s par le projet associatif 3S avec une nĂ©cessitĂ© de sâimpliquer.
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4LA DĂMARCHE ADAPEI LOIRE : APPLICATION ET MESURE
La démarche du guide 3S nous a permis de mettre en évidence les différents champs à privilégier.Face à une personne en situation de handicap, la satisfaction constitue un enjeu majeur et il nous parait important de rappeler que la nutrition est un acte de soin.
La fonction restauration est constituĂ©e dâun enchaĂźnement de tĂąches effectuĂ©es par diffĂ©rents professionnels, dans des lieux distincts, mais spĂ©cifiques et rĂ©pondant Ă des rĂšgles dâhygiĂšne incontournables (MĂ©thode HACCP).
Nous avons dĂ©fini un panel dâindicateursâ:
La personne
Rythmesalimentaires
Aide
Matérielergonomique
Installation,aménagement
de lâespace
RĂ©gimesalimentaires
Bilansorthophoniques
Alimentationplaisir
Présentationdes plats
Tempsdu repas
Lieux,environnement,bruit, couleurs
RepĂšresDossiernutritionnel
Les perspectives
Le manger-mains
Le régime à haute densité volumétrique
Les animations type salade bar
Garantir la couverture nutritionnelle
Personnaliser lâoffre
Favoriser le «âfait maisonâ»
Une prestation de qualitĂ© doit passer par la connaissance des habitudes alimentaires et la prise en compte des besoins nutritionnels des personnes, nos attentes peuvent se dĂ©cliner ainsiâ:
âą hydraterâ;âą veiller aux troubles de la dĂ©glutitionâ;âą renforcer lâossature fragilisĂ©eâ;âą limiter les produits Ă digestion difficileâ;âą rĂ©duire les substituts mĂ©dicamenteuxâ;âą proposer des textures adaptĂ©esâ;âą travailler le sens du goĂ»tâ;âą tenir compte des besoins alimentaires de la personne.
La collaboration avec le prestataire de restauration est essentielle et plusieurs axes ont Ă©tĂ© dĂ©finisâ:
âą une commission restauration se rĂ©unit tous les trimestresâ;âą le cuisinier de la sociĂ©tĂ© fait valider tous les cycles de menusâ; âą les audits dâhygiĂšne effectuĂ©s sont transmis systĂ©matiquement
Ă la directionâ;âą lâintervention du gĂ©rant et de la diĂ©tĂ©ticienne au Conseil de la Vie Sociale
a lieu environ une fois par an afin de prĂ©senter leur prestationâ;âą des audits flash sont rĂ©alisĂ©s mensuellement par la direction.
Les professionnels de tous les Ă©tablissements sont fortement impliquĂ©s depuis plusieurs annĂ©es et nous pouvons aujourdâhui offrir aux personnes accueillies toute la dĂ©clinaison de textures adaptĂ©es Ă leurs besoins. Le mĂ©decin qui prescrit un rĂ©gime lâexplique systĂ©matiquement au rĂ©sident concernĂ© et il est rĂ©guliĂšrement Ă©valuĂ©. Les familles sont associĂ©es Ă cette dĂ©marche lors de rĂ©union Ă thĂšme, par le biais du CVS ou individuellement, voire avec le mĂ©decin si nĂ©cessaire.
Lâouverture de lâUCP
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4LA DĂMARCHE ADAPEI LOIRE : VERS LâAUTONOMIE
La cuisine centrale Adapei Loire comme outil de réponse à la stratégie 3S
DĂšs lâannĂ©e 2014, Ă partir dâun cahier des charges exigeant et novateur, le projet nutrition 3S devaient se dĂ©cliner dans la fonction restauration de lâensemble des sites Adapei Loire. Ces sites pouvaient ĂȘtre autogĂ©rĂ©s (une minoritĂ©), ou en « gestion concĂ©dĂ©e » Ă des sociĂ©tĂ©s de restauration collective (SRC) 1.
AprĂšs Ă©tude des besoins, selon la population accueillie (segmentation par pathologie/handicap) et en tenant compte du fonctionnement de chaque Ă©tablissement (MAS/FAM/Foyer/ESAT/internat/externatâŠ), une 1Ăšre approche distinguaitâ:
k les sites dont les repas pouvaient ĂȘtre confectionnĂ©s en cuisine centrale et livrĂ©s en liaison froideâ; 2
k ceux dont la production pouvait ĂȘtre rĂ©alisĂ©e sur place. 3
Cette Ă©tude a permis de dĂ©terminer que 70% des repas (~500 000/an) couvrant les besoins alimentaires des convives accueillis au sein dâAdapei Loire pouvaient provenir dâune ou plusieurs cuisines centrales implantĂ©es sur le dĂ©partement et que 30% (~200â000/an) devaient rester en production sur place.
Un appel dâoffre, sâappuyant sur le cahier des charges du projet 3S, fut lancĂ© auprĂšs de SRC avec pour objectifs majeursâ:
âą dâutiliser un maximum de produits frais et/ou issus de circuits de proximitĂ© (transparence sur lâorigine), en respectant la saisonnalitĂ© et en Ă©vitant le recours Ă des produits industriels souvent prĂ©sents dans les gammes surgelĂ©es ou les boites de conserveâ;
1 SRC telles que Sodexo, Elior, Compass, Restalliance⊠2 Repas confectionnĂ©s puis refroidis (pour les plats chauds) en cuisine centrale pour ensuite ĂȘtre livrĂ©s et
rĂ©chauffĂ©s sur site afin dâĂȘtre consommĂ©s dans un dĂ©lai maximum de 3 jours (ou plus, par dĂ©rogation, selon les processus de production mis en Ćuvre).
3 Les plus complexes en matiĂšre dâindividualisation de lâoffre alimentaire.
âą de confectionner des repas Ă partir de recettes favorisant le «âfait maisonâ» et de bannir les produits reconstituĂ©s (produits prĂ©parĂ©s dâavance) dont la composition reste floue et dont les apports nutritionnels peuvent ĂȘtre de mauvaise qualitĂ© (forte proportion de sel, sucre, gras, conservateurs, etc.)â;
âą de personnaliser lâoffre en rĂ©pondant aux contraintes de production liĂ©es aux spĂ©cificitĂ©s alimentaires (rĂ©gimes, allergie, textures, non-goĂ»ts, etc.) tout en permettant, si possible, un choixâ;
âą de garantir la couverture nutritionnelle (apports nĂ©cessaires en kilocalories, protĂ©ine, calcium) Ă partir des besoins individuels recueillis via les fiches «âdiagnostic nutritionâ» et dâadapter en consĂ©quence les fiches techniques (recettes) des plats confectionnĂ©s.
Courant 2014, suite Ă un appel dâoffres, deux SRC furent retenues pour produire la quasi-totalitĂ© des repas servis au sein dâAdapei Loire et rĂ©pondre Ă ce cahier des charges. LâopportunitĂ© leur Ă©tait donnĂ©e dâĂȘtre «âchallengĂ©esâ» sur le projet 3S avec, Ă la clĂ©, la perspective de gĂ©rer, Ă horizon 2019, la future et unique cuisine centrale Adapei Loire. Entre 2014 et 2018, les SRC ont rĂ©pondu trĂšs partiellement aux exigences du cahier des charges 3S sans pour autant sortir de leurs gammes de produits alimentaires traditionnelles trĂšs typĂ©s industrielles dont lâorigine et la composition restent floues. Par ailleurs, la qualitĂ© perçue par les consommateurs par rapport au coĂ»t induit souffrait dâirrĂ©gularitĂ©s en dĂ©faveur des convives.
Fort de ce constat, Adapei Loire a pris la dĂ©cision dâautogĂ©rer la future cuisine centrale. Conscient des limites de la restauration en liaison froide dĂ©veloppĂ©e Ă partir de la cuisine centrale et des livraisons du lendemain ou 3 jours aprĂšs, Adapei Loire a souhaitĂ© maintenir la production alimentaire sur place au sein des Ă©tablissements qui accueillent un public nĂ©cessitant une adaptation immĂ©diate et plus spĂ©cifique des repas (refus alimentaires, textures modifiĂ©es, enrichissement des plats, adaptation en fonction des soins, etc.).
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ConcrĂštement, lâautogestion de cette unitĂ© centrale de production va permettreâ: k de maĂźtriser la composition des menus et des recettes (base de lâĂ©quilibre nutritionnel) grĂące Ă lâembauche dâune diĂ©tĂ©ticienne et dâun chef de production salariĂ©s Adapei Loireâ;
k de permettre un libre choix des fournisseurs de denrĂ©es alimentaires (base des bons apports nutritionnels) en privilĂ©giant la qualitĂ©, la proximitĂ©, le respect de la saisonnalitĂ©â;
k de favoriser lâutilisation de fruits et lĂ©gumes frais grĂące Ă lâimplantation dâune murisserie (pour servir des produits Ă maturitĂ©) et dâune lĂ©gumerieâ;
k dâutiliser des locaux adaptĂ©s et des matĂ©riels de derniĂšres technologies pour Ă©lever le niveau gustatif des prĂ©parations culinaires (plats Ă texture modifiĂ©e maison, recours aux techniques de cuissons lentes basse tempĂ©rature, cuisson sous vide, etc.)â;
k dâobtenir une parfaite maitrise sanitaire liĂ©e aux processus de production en utilisant les matĂ©riels de traçabilitĂ© des tempĂ©ratures et des produits «âde la fourche Ă la fourchetteâ».
Cet engagement associatif vers le dĂ©veloppement durable et la RSE 1 se dĂ©cline Ă©galement au travers de lâemploi dâune quinzaine de salariĂ©s en situation de handicap au sein de cette entitĂ© juridiquement reconnue comme Entreprise AdaptĂ©e. Une trentaine de travailleurs en situation de handicap dâESAT viendront Ă©galement appuyer cette organisation sur les activitĂ©s de lĂ©gumerie, de nettoyage et de restaurant ouvert au public (+ location de salles de rĂ©union).
1 Responsabilité sociétale des entreprises
Au-delĂ de lâaspect productif, cette cuisine centrale a Ă©tĂ© pensĂ©e de maniĂšre Ă dĂ©velopper dâautres axes bĂ©nĂ©fiques et fĂ©dĂ©rateurs autour du projet 3Sâ:
âą VĂ©ritable plateforme professionnelle (restauration, hygiĂšne, conditionnement, logistique, services extĂ©rieurs), cette organisation supportera la montĂ©e en compĂ©tences des salariĂ©s et travailleurs en situation de handicap accompagnĂ©s par des techniciens chevronnĂ©s. Cette dynamique sera un gage de performance dans une logique de parcours et dâinsertionâ;
âą AmĂ©nagĂ© en espace de formation (100 mÂČ de salles + 20 mÂČ de surface pĂ©dagogique Ă T° tempĂ©rĂ©e), les locaux spĂ©cifiques pourront accueillir des usagers dâESAT (apprentissage hygiĂšne et Ă©quilibre alimentaire, recettes simplesâŠ), des salariĂ©s Adapei (personnels de rĂ©chauffe, personnels Ă©ducatifs, cadres), les familles ou aidants (approche sur les rĂ©gimes, les textures modifiĂ©esâŠ) et dâautres publics externes. Les ressources internes qualifiĂ©es (chef cuisinier, chef de production, diĂ©tĂ©ticienne) pourront ĂȘtre mobilisĂ©es afin dâintervenir et de partager leurs savoir et savoir-faire.
âą Ouvert Ă et sur son environnement, cet outil de sensibilisation et de partage dâexpĂ©riences Ă destination des parents et aidants des personnes en difficultĂ© permettra Ă©galement dâessaimer le projet 3S et ses fondements auprĂšs dâautres associations du secteur mĂ©dico-social.
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5BOĂTE Ă OUTILS & BIBLIOGRAPHIE
Les rĂ©fĂ©rentielsâ: textes rĂ©glementaires k Conseil national de lâalimentation, avis n°53 sur les besoins alimentaires des personnes ĂągĂ©es et leurs contraintes spĂ©cifiques â 15 dĂ©cembre 2005
k Ricourt C. â Mise en place dâune politique nutritionnelle dans les Ă©tablissements de santĂ© â 2002
k Haut comitĂ© de la santĂ© Publique â Pour une politique nutritionnelle de santĂ© publique en France â Enjeux et propositions â Inâ: Hercberg S., Tallec A. â Ădition Rennesâ: ESNP â Collection Avis et rapports â 2000
k Programme National Nutrition SantĂ© PNNS «âLa santĂ© vient en mangeantâ». Le guide alimentaire pour tous â INPES 2002 â Institut National de PrĂ©vention et dâĂ©ducation Ă la santĂ©
k PNNS 2 â 2e programme national santĂ© 2006-2010 Action et mesures, Ă©dition MinistĂšre de la santĂ© des solidaritĂ©s â septembre 2006
k PNNS 3 2011-2015 Ă tĂ©lĂ©charger sur le siteâ: http://www.mangerbouger.fr/pro/le-pnns/pnns-en-detail/connaitre-le-pnns/le-pnns-2011-2015.html
k RĂšglement CE et le «âPaquet HygiĂšneâ» en application depuis le 1er janvier 2006
k Notes de services et avis DGAL, quant Ă lâapplication des rĂšglements du paquet hygiĂšne
k Conseil national de lâalimentation, avis sur lâentrĂ©e en vigueur des rĂšglements CE et du Paquet HygiĂšne (avis n° 48 et 52)
Pour partager avec tous lâintĂ©gralitĂ© de ses dĂ©marches, mĂ©thodes et recherches, Adapei Loire a conçu une plateforme dâinformation en ligne :
www.nutrition3s.info
Les recommandations k Le portail de la formation sur la nutrition 2007â: http://www.denutrition-formation.fr/
k Apports nutritionnels conseillĂ©s pour la population française (ACN) â 3e Ă©dition Parisâ: Tec et doc â Paris 2001
k GEMRCN â Recommandation relative Ă la nutrition du 4 mai 2007, approuvĂ© par la dĂ©cision n°2007-17 du 4 mai 2007 du ComitĂ© exĂ©cutif de lâOEAP â Ă©dition MinistĂšre de lâĂconomie des Finances et de lâIndustrie
k Organisation de la fonction restauration Ă lâhĂŽpital (retours dâexpĂ©riences) â MeaH (Mission national dâExpertise et dâAudit Hospitaliers) â Ădition Berger Levrault Octobre 2006 â ISBN 978-2-7013-1540-9
k Les apports Nutritionnels ConseillĂ©s (ANC) de lâAFSSA (Agence Française de SĂ©curitĂ© Sanitaire des Aliments)
k Portion Alimentaire â Manuel photo pour lâestimation des quantitĂ©s â Su. Vi. Max. Polytechnica â Candia â ISBN 2-7148-4562-3
k Agence Nationale de lâĂvaluation et de la QualitĂ© des Ătablissements et des Services sociaux et mĂ©dico-sociaux-recommandations des bonnes pratiques professionnellesâ: http://www.anesm.sante.gouv.fr/
k Malette MOBIQUAL-SFGG-CNSA-SFNEP-SFN-FFAMCO-FNAPAEF â 2011 k Organisation de la fonction restauration Ă lâhĂŽpital â Guide de bonnes pratiques organisationnelles â MEAH (Mission national dâExpertise et dâAudit Hospitaliers) â Ădition Berger-Levrault â 2008
k Les repas dans les Ă©tablissements de santĂ© et mĂ©dico sociauxâ: les textures modifiĂ©es, mode dâemploi â 2011
k Guide alimentation Alzheimer â Ăditions de lâEHESP mai 2011 k Cuisiner le plaisirâ: guide pour un service hĂŽtelier adaptĂ© aux patients enfin de vie dans les Ă©tablissements de santĂ© â Ădition EHESP 2008
Documents de rĂ©fĂ©rences k Nutrition de la personne ĂągĂ©e 4e Ă©dition â Ferry M,. Alix E., Brocker P., Constans T., Lesourd B., Mischlich D., Pfitzenmey P., Vellas B. â Ădition Masson â 2012
k DĂ©nutrition de la personne ĂągĂ©e â Ferry M. â Concours MĂ©dical 2006 k Nutrition de la personne ĂągĂ©e, aspects fondamentaux, cliniques et psychosociaux â Ferry M., Alix E., Brocker P., Constant T., Lescourd B., Vellas B. â Nutrition de la personne ĂągĂ©e â Ădition Berger-Levrault â 1996
k Ătude de la consommation alimentaire chez les personnes ĂągĂ©es lors de lâenquĂȘte Euronut-Seneca â Ferry M., Lescourd B., Schlienger J.-L. â 1997
k Nutrition de la personne ĂągĂ©e, aspects fondamentaux, cliniques et psychosociaux â Ferry M., Alix E., Brocker P., Constant T., Lescourd B., Vellas B. â Nutrition de la personne ĂągĂ©e â Ădition Berger-Levrault â 1996
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PARTENAIRES
Depuis 12 ans, le groupe ec6 est aux cĂŽtĂ©s des institutions mĂ©dicosociales dans lâaccompagnement de lâalimentation des personnes en situation de fragilitĂ©, quâelles soient atteintes de pathologies chroniques, victimes de handicaps physiques, de dĂ©ficiences intellectuelles, ou installĂ©es dans le vieillissement. GrĂące Ă lâinnovation dâune Ă©quipe de 25 femmes et hommes (ingĂ©nieurs restauration, experts en process, acheteurs, formateursâŠ), le groupe ec6 Ćuvre aux cĂŽtĂ©s des dĂ©cideurs et Ă©quipes opĂ©rationnelles des Ă©tablissements mĂ©dico-sociaux pour la rĂ©ussite des projets restauration et nutrition conciliant performance, qualitĂ© et plaisir de se restaurer.
Le groupe ec6 travaille en collaboration avec la sociĂ©tĂ© Senes Solution depuis 2014. NĂ©e dâun besoin profond de nourrir lâhumain, Senes Solution accompagne les professionnels des Ă©tablissements de santĂ© en proposant une gamme de produits « aides culinaires » innovante, 100% naturelle et dâorigine France. Cette gamme de produits issue de lâagriculture biologique, unique sur le marchĂ©, offre la possibilitĂ© de cuisiner des plats sains, bons, Ă©quilibrĂ©s et adaptĂ©s aux personnes en situation de fragilitĂ©
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Groupe ec635/37 rue Desparmet â 69008 LyonTĂ©l.â: 04 37 53 70 86 â Emailâ: [email protected]
Senes Solution35/37 rue Desparmet â 69008 LyonTĂ©l.â: 09 54 51 48 00 â Emailâ: [email protected]
IntĂ©grance est issue de la volontĂ© commune de personnes handicapĂ©es, de familles et de professionnels du secteur sanitaire et social qui ont souhaitĂ© crĂ©er une mutuelle apportant des solutions rĂ©ellement adaptĂ©es Ă tous les besoins de santĂ©. Sa crĂ©ation rĂ©sulte de la volontĂ© de parents et de familles de personnes handicapĂ©es. Son objectif est dâapporter des rĂ©ponses spĂ©cifiques et adaptĂ©es en matiĂšre de santĂ©, de prĂ©voyance, dâĂ©pargne et dâassistance handicap pour les personnes handicapĂ©es en complĂ©ment du remboursement de la SĂ©curitĂ© sociale.
En 1992, la mutuelle prend le nom de Mutuelle IntĂ©grance afin de mieux reprĂ©senter par son nom ses valeurs fondamentales :INTĂGRATION â INTĂGRITĂ â INTĂGRALITĂ.
Ses dirigeants et les membres de son personnel sont des spécialistes du handicap et de la dépendance. La Mutuelle Intégrance est une société de personnes et non de capitaux : ses représentants tous bénévoles sont élus par les adhérents. à la différence des sociétés commerciales, elle est à but non lucratif. Ses excédents sont employés au profit de ses adhérents.
Mutuelle IntĂ©grance Lyon183 cours Lafayette â 69006 LyonTĂ©l.â: 0 800 10 30 14 â Emailâ: [email protected]
RĂ©gis Marcon, Bocuse dâOr 1995, bbb 3 Ă©toiles Michelin
La lecture de ce guide est fascinante. Je nâaurais jamais imaginĂ© lâampleur et la diversitĂ© des problĂ©matiques que pose lâalimentation des personnes
handicapĂ©es. Cela renforce mon admiration pour tous les cuisiniers de la restauration collective, qui au quotidien, valorisent si bien la vocation premiĂšre de notre mĂ©tier : nourrir dans lâattention et le don Ă lâautre. Jâaime leur volontĂ© de surmonter des limites contraignantes pour apporter un peu de plaisir Ă chaque repas.
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Association de parents et dâamis de personnes en situation de handicap, reconnue dâutilitĂ© publique depuis 1964
11-13 rue Grangeneuve42â000 SAINT ĂTIENNE â TĂ©l. 04 77 34 34 34
E-mailâ: [email protected]
www.adapei42.fr
Avec le soutien de
Adapei42
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