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Backstage est réalisé par la classe de 5e C du Collège Aristide-Briand à Nantes. Édito : Corentin, Baptiste, Edson et Valentin. /// Interview Gong Idem Gong : Karine, Éloïse et Arthur. /// Interview Jean-Michel Dupas : Elie, Guilhem, Mathis et Alexis-Anne. /// Interview Les Volleyeurs : Xavier, Kilian et Vincent. /// Brèves : Adèle V., Adèle M., Aourelle, Côme et Clémence. /// Photos : Lilian, Pierre et Hugues. /// Maquette : Loup, Yannis et Lucas. /// Couverture : Thomas, Ronan et Fabien.Encadrement : Isabelle, Caroline, Hélène, Patrick et Tony (Aristide-Briand), Mélanie et toute l’équipe de L’Olympic. Assisté par et soutenu par le magasin de musique Michenaud and co

Nous sommes les 5e C du collège Aristide-Briand de Nantes : vingt-huit élèves très mo-tivés qui avons donné naissance au premier numéro de Backstage. What is it ? Kézako ? En français et dans le spectacle, c’est l’ar-rière-scène ou encore les coulisses. Pour nous, c’est une mission très importante : ré-diger un supplément de huit pages pendant deux ans qui s’intègrera dans la plaquette de L’Olympic, celle qui vous informe sur la programmation musicale de la salle de la place Jean-Macé. Cette quête, nous avons accepté de la mener. Nous nous sommes mis à nos crayons, à nos appareils photos,

à nos enregistreurs, à nos ordinateurs... pour que vous connaissiez l’envers du dé-cor. Ainsi, vous saurez tout sur les événe-ments artistiques, la face cachée de L’Olym-pic, des bruits de couloirs et vous aurez des informations capitales avec un regard neuf. Nous sommes des équipes de choc, de trois ou quatre élèves par groupe, et nous avons la responsabilité d’une page, d’un article ou des photos. Nous avons chacun une mission secrète. À chaque numéro, nous changerons les rôles. Attention, ce journal s’auto-détruira dans cinq numéros !

Bonjour,

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Programmateur musical, c’est plutôt pas mal comme métier. ça se lève à 10 heures, ça voyage en

Europe pour découvrir de nouveaux groupes. Mais c’est aussi beaucoup de travail administratif et

une grande rigueur dans la gestion du budget. Rencontre avec Jean-Michel Dupas.

Qu’est-ce qu’un programmateur musical ?C’est celui qui choisit les artistes qui vont passer dans un festival ou dans une salle. Moi, je fais les deux, avec l’Olympic et le festival Scopitone.

Comment se compose votre journée ?Elle commence rarement tôt, sachant que les concerts sont le soir. Les journées sans concert, c’est beaucoup de travail sur ordinateur : répon-dre aux mails, vérifier le budget... Sur environ huit heures, j’en passe quatre au téléphone !

Comment faites-vous le choix des groupes ? Il faut brasser tous les styles de musique possible et varier entre têtes d’affiche et artistes complète-ment inconnus qui n’amènent que 80 personnes.

Programmez-vous toujours des groupes que vous aimez ?J’ai la chance d’être assez large dans mes goûts musicaux, mais il y a des styles que je préfère à d’autres ! Je prends plus de plaisir à programmer des groupes peu connus. Chaque mois, je lis une vingtaine de magazines spécialisés, du hip-hop au

metal. On y trouve des articles intéressants où un mec signale l’apparition d’un jeune groupe. Après, j’écoute quatre morceaux sur Internet, c’est très pratique !

Combien de concerts voyez-vous par an ?J’essaie de me concentrer sur les festivals car c’est plus facile de voir trente groupes en même temps que un par un. Chaque année, je me rends à cinq festivals spécialisés dans la découverte de nouveaux artistes, en France et en Europe. Combien de concerts programmez-vous ? Nous en produisons entre 70 et 80 par an, c’est-à-dire que c’est nous qui assurons les risques fi-nanciers, et nous en accueillons à peu près 20 % en location de salle.

Combien coûte un groupe ?La fourchette de prix est très variable. Pour les groupes les plus petits, c’est entre 100 et 300 euros. Pour les têtes d’affiche, il faut compter par-fois 8 000 euros. Sur un festival comme Scopitone, on peut mettre jusqu’à 18 000 euros.

«Quatre heures par jour au téléphone»

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Invités à l’Olympic en novembre dernier, Vincent et JC de Gong Idem Gong ont fait un détour par Aristide-Briand. Ils ont sorti leurs stylos pour une interro écrite !

Quel effet ça vous fait de retourner sur les bancs de l’école ?Vincent : C’est très fort, mais ce n’est pas facile à expliquer !J.C. : C’est charmant. Par contre, ça a évolué. Vous avez une salle informatique avec des écrans pour écouter de la zic… C’est beaucoup plus rock’n’roll qu’à notre époque.Étiez-vous de bons élèves ?V. : Au collège, je ne me rappelle plus vraiment, mais après, oui, ça allait. J’étais assez assidu.J.C. : Pareil, ça se passait bien et j’aimais ça !Depuis quand existe Gong Idem Gong ?J.C. : On s’est rencontré une première fois au Zé-nith de Nantes il y a deux ans. On a fait une créa-tion autour des musiques électroniques et on a re-commencé cet été pour faire un « vrai » live d’une heure et quart.

Comment définissez-vous votre style musical ?JC : Sur scène, c’est un mélange entre la musique électronique, la vidéo et le rock and roll. V. : Électro-vidéo-rock, quoi !Que représente cette collaboration pour vous ?V. : On en est très fiers. C’est une rencontre humai-ne de personnes qui se connaissaient sans plus et qui maintenant s’apprécient beaucoup !J.C. : C’est comme un gros big-band !Que vous a apporté l’Olympic dans votre par-cours ?V. : Après chaque sortie d’album, on a toujours joué là-bas avec Idem. On a dû y faire deux ou trois concerts.J.C. : Pour Gong Gong, l’Olympic a eu énormé-ment d’influence. Sur trois ans, ils nous ont permis de travailler la création de nos deux lives et ils nous ont aidé à trouver l’argent pour les faire.

«Plus rock’n’roll qu’à notre époque !»

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Ouvert depuis 1995 sous sa forme actuelle, L’Olympic a connu plusieurs vies auparavant. La salle de concerts nantaise a également accueilli un cinéma et une supérette au sein de ses murs !

L’Olympic a été construit en 1927. C’était alors la salle de cinéma du quartier Chantenay. On a dû y voir des grands films comme Hôtel du Nord, L’âge d’or et Zéro de conduite. Dans ces années-là, un spectateur de 14 ans fréquentait souvent l’endroit : le futur réalisateur de Lola, Jacques Demy. Mais, à la fin des années 1960, le cinéma ferme ses portes et la façade est nue. Quelques années plus tard, le bâtiment se transforme en supérette. Ce n’était pas très pratique pour les caddies car, comme le sol était pentu, si on lachait son caddie en haut de la pente, il se retrouvait en bas ! La supérette était

aussi très sombre et mal agencée : les marches de l’entrée empêchaient de descendre ses courses. Ensuite, nouvelle fermeture jusqu’à ce que deux passionnés de musique réouvrent le lieu et le re-baptisent « Le Majestic ». Quelques groupes mythi-ques, comme La Mano Negra ou Les Négresses Vertes, y ont joué durant cette période...En 1993, la Mairie de Nantes décide de racheter la salle, de faire des travaux pendant deux ans et d’en confier la gérance, en 1995, à l’équipe qui la gère toujours actuellement, sous le nom de... L’Olympic !

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Le 15 décembre, nous avons assisté au concert des Volleyeurs à l’Olympic. Ce projet, qui réunit quatre musiciens, a été conçu pour les scolaires autour de morceaux très connus, mais réorchestrés à leur sauce.

Le projet des Volleyeurs a été conçu par L’Olympic à destination des scolaires. Il réunit plusieurs musi-ciens issus de groupes différents. Vincent Dupas, de My name is nobody, chante et joue de la guitare. Rachel fait partie du groupe Klaktonclown. En plus de chanter, elle fait de la scie musicale, de l’ac-cordéon et du clavier. Benjamin, qui a monté The Healthy Boy, s’illustre à la basse et aux chœurs. Jean-Christophe, issu de Gong Gong, joue de la batterie. En moyenne, ils font de quinze à vingt concerts par an. Ils reprennent Helmut Fritz, Lily Allen, Pony Pony Run Run, Michael Jackson, Oli-via Ruiz, Black Eyed Peas, Britney Spears, le tout à la mode Pixies, Tom Waits, Vincent Delerm ou Léonard Cohen. Nous avons rencontré en avant-première Jean-Christophe et l’avons interrogé à propos de ce projet. Il nous a dit que le groupe existait depuis un an. Tous se connaissaient aupa-ravant, mais n’avaient jamais joué ensemble avant que Mélanie de l’Olympic leur propose l’idée. Ils se sont donc réunis pour construire les réadaptations de morceaux. Leur méthode ? Faire quelques ac-cords avec leurs instruments et improviser !

Live report

« On a trouvé que le concert était très rock. L’air

des morceaux changeait, mais les paroles res-

taient les mêmes. Les rythmes étaient soient

plus rapides, soit plus lents. Ils fusionnent des

morceaux de groupes connus, mais des sty-

les de groupes moins connus, mais on arrivait

quand même à reconnaître les morceaux. Les

musiciens nous ont surpris par leur savoir-faire

musical. Ils savaient jouer de tous les instru-

ments. Par exemple, sur la reprise d’Olivia Ruiz,

Rachel, qui était au clavier et à la scie musicale,

s’est emparée de la basse pour correspondre

au groupe dont s’était inspiré les Volleyeurs, à

savoir les Pixies dans lequel la basse est jouée

par une femme. En tout cas, le concert est

passé super vite. »

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Complet complet ?

Le standard de L’Olympic explose régulièrement. Nous avons enregistré une de ces conversations téléphoniques. En voici un extrait :- Allô L’Olympic ? Je vous appelle car je voudrais deux places pour le concert du 10 novembre, s’il vous plaît !- Veuillez nous excuser, mais le concert est complet.- Plus de place ? Vous êtes sûr que c’est complet ?- C’est complet !- Complet complet ?- Complet complet !- Il n’y a plus de place ? Sinon on peut se serrer...- Mais puisque je vous dis que c’est complet, il n’y a plus de place.Pour rappel, voici la définition tirée du Larousse : Complet : adj. (lat. Comple-tus de complere «remplir, achever»), où il n’y a plus aucune place.Syn. : blindé à craquer !

L’Olympic en chiffres

On peut voir L’Olympic de plusieurs manières. En voici une vue par les chiffres : deux bars, douze personnes qui y travaillent en perma-nence, cinquante boucliers décoratifs, 800 places dans la salle, 85 268 litres de sueur, 568 fausses notes, 465 982 375 cheveux perdus par an.

L’éléphant n’avait pas de casque

Le 23 octobre, en début de soirée, la pre-

mière pierre de La Fabrique a été posée près

des Nefs de L’éléphant. Ce nouveau bâtiment

regroupera le futur Olympic, Apo33, Trempo-

lino et Microfaune. L’Olympic y disposera de

deux salles : une de 1 200 places et une de

400.Petit hic, il n’y avait pas assez de casques

lors de ce raout protocolaire. Du coup, seuls

le Maire de Nantes Jean-Marc Ayrault et quel-

ques «officiels» ont pu pénétrer sur le chantier.

Les autres invités (y compris l’éléphant) sont

restés dehors. Espérons qu’il ne faudra pas

de casques pour l’inauguration du nou-

veau lieu en 2011 !

La palme de la bêtise 2009

L’année dernière, le bonnet d’âne des

groupes programmés à L’Olympic revient à

Sporto Kantes. Après leur concert, les deux Parisiens ont

chapardé les extincteurs de leur hôtel et les

ont vidé dans leur chambre !

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