PRODUITS FINANCIERS : MAÎTRISER LES RISQUES
Banque Populaire Gestion Privée
ÉDITOContexte économique
morose, pression fi scale
accrue , perte des
repères traditionnels
dans la hiérarchie des
placements… Autant
d’éléments qui pèsent
sur les décisions d’in-
vestissement des épar-
gnants. Or, en période
de doute, la politique
du dos rond est rare-
ment la plus payante : il
convient au contraire
de réagir et d’adapter
son patrimoine au nou-
veau contexte écono-
mique et financier.
Quels sont aujourd’hui
les placements qui
offrent le plus de visibi-
lité en termes de sécu-
rité et de rendement ?
Qu’apportent-ils con-
crètement à leurs
détenteurs ? Des solu-
tions existent. Zoom
sur les produits à
risque maîtrisé.
N°99PRINTEMPS
2012
BANQUE & ASSURANCE www.banquepopulaire.fr
synthese-99-yann.indd 1synthese-99-yann.indd 1 23/02/12 15:2023/02/12 15:20
C’est la variation des prix des appartements anciens en France métropolitaine sur un an glissant, de la fi n du troisième trimestre 2010 à la fi n du troisième
trimestre 2011. Paris et sa région font un bond de 14,3 % sur la période, contre seulement 4 % en province. En termes de transactions, 2011 devrait être
une année record, avec une prévision de 880 000 biens échangés.
2 | SYNTHÈSES | #99 PRINTEMPS 2012
+9 %
SYNTHÈSES BPCE, 50, avenue Pierre
Mendès France, 75013 Paris.
http://www.gestionprivee.banquepopu-
laire.fr. Publication trimestrielle de la
Banque Populaire.
Tirage : 84 000 exemplaires. Destinataires :
clientèle patrimoniale, dirigeants, admi-
nistrateurs, responsables d’exploitation
et conseillers en gestion de patrimoine.
Directeur de la publication : Olivier Klein,
BPCE, directeur général banque com-
merciale et assurance.
Rédaction en chef : Jean-Marie Louzier.
Rédaction en chef adjointe : Jean-Paul
Varvenne, Marianne Vergnes.
Ont participé à ce numéro : R. Alain-Sultan,
A. Lecourt, D. Blassenac, J.M. Cléret,
B. Gantzer, I. Gourmelon, A. Hernandez,
G. Hervo, P. Kiefer, M. Le Dreff, F. Maillard,
P. Masme, O. Morin, P.P. Vienne.
Fabrication : G. Martinet, P. Bernard.
Réalisation : Publicis Consultants France
- département édition.
Crédits photos : B.J. Formento/Getty
Images, J. Chiscano, M. Ogier, P. Bastien,
Jérôme Bessone, M. Brosse.
Photogravure : Regard Numérique.
Routage : Diffusion Plus.
Membre de l’UJJEF.
Numéro ISSN : 0769-9824.
Cette publication a été réalisée dans le
respect de l’environnement sur les
presses de La Galiote-Prenant (Vitry-sur-
Seine - France), imprimeur labellisé
Imprim’ Vert et certifi é FSC™et PEFC.
Le papier sélectionné est composé de
fi bres recyclées et de fi bres vierges cer-
tifi ées FSC™ Sources Mixtes.
SOMMAIRE
Réagir face aux incertitudes
Budget 2012 : un impact importantsur la fi scalité des ménages
L’immobilier est-il encore une valeur refuge ?
OPCI, mode d'emploi
Les produits à risque maîtrisé : une alternative à la gestion classique
Fiscalité des dividendes : quelles nouveautés ?
Zoom sur le PEA Assurance
Des miniatures plus vraies que nature
POINT DE VUE
ACTUALITÉS
HORIZONS
ÉCLAIRAGE
GRAND ANGLE
RÉPONSES D’EXPERTS
PRODUIT ET INNOVATION
PASSIONDE CLIENT
P.03
P.04
P.05
P.07
P.08
P.12
P.14
P.15
Source : Notaires de France
L’INDICATEUR
synthese-99-yann.indd 2synthese-99-yann.indd 2 23/02/12 15:2023/02/12 15:20
SYNTHÈSES | #99 PRINTEMPS 2012 | 3
Les sujets d’inquiétude en ce début 2012 sont légion : interrogations sur la croissance
mondiale, contexte géopolitique tendu, crise des dettes souveraines en zone euro, risques
de récession et de régression du pouvoir d’achat en France et chez nos principaux
partenaires européens… Autant d’incertitudes qui pèsent non seulement sur le moral de
nos concitoyens mais aussi sur leurs décisions d’investissement.
Si depuis quelques mois un repli vers les produits sécuritaires est observé, cette tendance risque
rapidement de se muer en attentisme. Ceux qui y succomberont ne feront sans doute pas le
meilleur choix. L’histoire – fi nancière mais aussi celle des civilisations – démontre en effet que
« faire le dos rond » en attendant des jours meilleurs est rarement une solution gagnante. Warren
Buffet, l’un des plus grands et des plus talentueux gestionnaires mondiaux et aujourd’hui l’une des
plus grosses fortunes planétaires, s’est toujours plié à l’une de ses maximes désormais célèbre :
« Soyez craintif quand les autres sont avides. Soyez avide quand les autres sont craintifs. » Cela lui aura
plutôt réussi.
Sans nécessairement prendre les marchés à contre-pied, il est en revanche indispensable de
réagir face aux incertitudes. Ne serait-ce que pour adapter son patrimoine au nouveau contexte
économique et fi nancier ou profi ter des opportunités qu’offrent aujourd’hui certains placements,
qu’ils soient ou non de nature sécuritaire.
Stéphane BarbeletteDirecteur de la Gestion Privée
Banque Populaire Val de France
Réagir face aux incertitudes
POINT DE VUE
DIVERSIFICATION
Plus les ménages français
détiennent un patrimoine
important, plus ils le diver-
sifi ent. Évaluée par l’Insee à
plus de 10 000 milliards
d’euros fi n 2010, la richesse
nationale est en effet inéga-
lement investie.
Typ iquement , les per-
sonnes disposant d'un patri-
moine modeste placent
l’essentiel de leur épargne
sur des livrets défi scalisés.
Les épargnants les plus
aisés investissent prioritai-
rement dans leur résidence
principale et dans l’assu-
rance vie. Pour les foyers
disposant d'un patrimoine
conséquent, la répartition
est nettement plus élabo-
rée : au-delà de l’assurance
vie et de la résidence prin-
cipale, ils investissent dans
les actions, les obligations et
l’immobilier résidentiel.
Quatre-vingt pour cent des
produits fi nanciers compo-
sés d’actions et d’obliga-
tions sont ainsi détenus par
les 10 % des ménages les
plus aisés, qui possèdent
également les deux tiers de
l’assurance vie et de l’im-
mobilier hors résidence
principale. Une diversifi ca-
tion qui s’avère globalement
payante ces dernières
années : toujours selon
l’Insee, 10 % des ménages
captent 60 % des revenus
du patrimoine alors qu’ils
ne détiennent que 30 % du
patrimoine national.
Retrouvez notre expertise sur www.gestionprivee.banquepopulaire.fr
POINT DE VUE
synthese-99-yann.indd 3synthese-99-yann.indd 3 23/02/12 15:2023/02/12 15:20
ACTUALITÉS
BUDGET 2012 : un impact important
sur la fiscalité des ménages
4 | SYNTHÈSES | #99 PRINTEMPS 2012
La loi de finances pour 2012 promulguée le 28 décembre dernier vient encore impacter durement la fi scalité du patri-moine et des ménages. Elle prévoit notamment une hausse de l’impôt sur le revenu et une taxation supplémentaire de certains revenus.
Des impôts en hausse, des
réductions ou des déduc-
tions en baisse : la loi de
fi nances pour 2012 ne déroge
pas au principe d’une plus grande
rigueur budgétaire déjà posé par les lois
de fi nances rectifi catives pour 2011. Les
particuliers sont spécifi quement mis à
contribution. Le budget 2012 prévoit
ainsi le gel du barème de l’impôt sur le
revenu à son niveau de 2011. La consé-
quence de la « non-revalorisation » des
tranches de ce barème est de ne plus
gommer les effets de l’infl ation. Cela se
traduit mécaniquement par une hausse
du taux marginal d'imposition pour tous
ceux qui se situaient juste en dessous
d’une tranche et dont les revenus ont
augmenté en 2011. Le gel des barèmes
de l’ISF, des droits de donation et de suc-
cession est également acquis pour 2012.
L’impôt sur le revenu est également
impacté par la création d’une contri-
bution « exceptionnelle » pour les
hauts revenus : 3 % sur la fraction du
revenu fiscal de référence compris
entre 250 000 et 500 000 euros (pour
les personnes seules), puis 4 % au-delà1.
Il sera également plus diffi cile de réduire
son imposition en 2012.
Un « coup de rabot » de 15 %Tous les mécanismes de réduction ou de
crédit d’impôt, sauf exception, ont subi
un nouveau « coup de rabot » de 15 %2.
De même, le plafond global des niches
fi scales est abaissé à 18 000 euros, majo-
rés de 4 % du revenu imposable (contre
6 % auparavant). Certains dispositifs sont
plus particulièrement visés : le disposi-
tif Scellier, dont le taux passe à 13 % en
métropole (uniquement sur les loge-
ments BBC) et à 26 % en Outre-mer, le
dispositif Censi-Bouvard qui est réduit
à 11 % et les crédits d’impôts dévelop-
pement durable, dont les avantages sont
globalement rognés.
Les conditions d’investissement direct
dans une PME ou via des produits col-
lectifs type FCPI ou FIP sont aménagées.
Les entreprises éligibles ouvrant droit à
une réduction d’impôt (18 % contre 22 %
en 2011 en raison du coup de rabot)
devront être plus petites – moins de
50 salariés et moins de 10 millions
d’euros de chiffre d’affaires – et exister
depuis moins de cinq ans. En contre-
partie, le plafond de déduction est
augmenté pour les investissements
directs3, la limite annuelle passant de
20 000 à 50 000 euros (montants dou-
blés pour un couple soumis à imposition
commune).
Le mécanisme de réduction d’impôt au
titre de l’investissement dans le cinéma
(Sofi ca) est quant à lui prorogé jusqu’à
fi n 2014. S’ajoutent enfi n à toutes ces
mesures une nouvelle taxe sur les loyers
« excessifs » et une réforme de la taxa-
tion des plus-values mobilières (abatte-
ment général pour durée de détention
de titres de société supprimé, avant
même son entrée en application, auquel
se substitue un dispositif de report
d’imposition néanmoins soumis à des
conditions restrictives).
1. Fraction doublée pour les couples soumis à imposition commune.
2. Disposition de la quatrième loi de fi nances rectifi cative pour 2011.
3. Ibid.
12 315C’est le nombre de cessions-transmissions réalisées en France en 2010. Un chiffre révélé par l’étude de BPCE L’Observatoire publiée en décembre dernier. Bien que des diffi cultés se posent pour de nombreux cédants de plus de 60 ans, l’enquête démontre que la cession d’une entreprise augmente sensiblement sa rentabilité. Retrouvez l'étude et l’interview d’Alain Tourdjman, directeur des Études économiques et de la Prospective de BPCE, sur www.entreprisesbanquepopulaire.fr
synthese-99-yann.indd 4synthese-99-yann.indd 4 23/02/12 15:2023/02/12 15:20
L’IMMOBILIER EST-IL ENCORE une valeur refuge ?
Au cours des dix à quinze dernières années, le pla-cement immobilier locatif s’est imposé comme l’un
des plus fi ables et des plus perfor-mants. Comment s’explique cette « longévité » ?Le marché du logement en France est très
spécifique : c’est un marché de pénurie.
La demande locative, entraînée par une
démographie positive et diverses évolutions
sociologiques (plus de divorces, moins de
cohabitations intergénérationnelles, etc.), est
en hausse constante depuis plusieurs décen-
nies. En face, la production de logements est
notoirement insuffi sante. Il faudrait construire
plus de 500 000 logements chaque année
pour satisfaire la demande en biens d’habita-
tion. On en est encore très loin, même si le
rythme annuel s’est intensifi é ces dernières
années. La production en 2011 s’est établie
à 404 000 logements, contre respectivement
346 000 et 335 000 en 2010 et 2009. Ce déca-
lage structurel entre l’offre et la demande
explique pourquoi l’investissement locatif
s’est avéré particulièrement performant au
cours de la dernière décennie : les investis-
seurs ont non seulement bénéfi cié d’un ren-
dement annuel positif (de l’ordre de 4 à 4,5 %
brut) mais aussi et surtout de plus-values
exceptionnelles sur la valeur de leurs biens,
ceux-ci s’étant appréciés en moyenne de plus
de 120 % sur la période.
Gérard Rul,Responsable des études
et de l’observatoire immobilier au Crédit Foncier
HORIZONS
Le marché immobi-lier résidentiel suscite bon nombre d’interro-gations. Si certaines zones, comme Paris et sa région, sem-blent toujours aussi dynamiques, d’autres commencent à subir les effets de la crise. Quel est aujourd’hui l’état réel du mar-ché ? Quelles sont ses perspectives ? Les réponses de Gérard Rul.
SYNTHÈSES | #99 PRINTEMPS 2012 | 5
synthese-99-yann.indd 5synthese-99-yann.indd 5 23/02/12 15:2023/02/12 15:20
6 | SYNTHÈSES | #99 PRINTEMPS 2012
La situation est aujourd’hui plus ten-due : certaines zones géographiques sont en repli, d’autres, comme les grands centres-villes, poursuivent leur ascension. Comment expliquer ce marché à deux vitesses ? Avant de parler de segmentation géogra-
phique, il convient de rappeler que le marché
de l’immobilier locatif concerne aussi bien
l’investissement dans des logements neufs
que dans des logements anciens. En 2011,
selon les estimations, environ 57 000 loge-
ments anciens ont été acquis à des fi ns loca-
tives. En comparaison, le marché du Scellier
locatif neuf est estimé à 61 000 logements
sur la même période. Les prix sur ce marché
ont progressé en moyenne de 8 % en 2011,
toutes régions confondues. En revanche, sur
le marché de l’ancien, il y a effectivement une
dichotomie entre les zones très urbaines et
le reste du territoire où les prix se sont sta-
bilisés voire subissent un léger recul. À Paris
cependant, selon les dernières statistiques,
la hausse serait de 13 % sur l’ensemble de
l’année, avec toutefois un second semestre
nettement moins dynamique.
Plus globalement, quelles sont vos prévisions sur l’évolution du marché locatif en 2012 et au-delà ?La situation de pénurie et le statut de valeur
refuge du placement immobilier, qui sont
deux facteurs structurels de hausse du mar-
ché, sont toujours présents. À l’inverse, de
plus en plus d’éléments négatifs pèsent et
vont continuer à peser sur l’évolution des
niveaux de transactions et des prix. Il s’agit
des conséquences directes de la crise fi nan-
cière, qui se déclinent à plusieurs niveaux :
hausse des taux des crédits bancaires et dur-
cissement des conditions d’octroi des prêts,
baisse du pouvoir d’achat des investisseurs,
hausse de la pression fi scale et, toujours pour
des raisons budgétaires, désengagement de
l’État des dispositifs d’aide à l’acquisition rési-
dentielle, notamment sur le dispositif Scellier.
En 2012, en raison de la baisse des avantages
fi scaux attachés à ce mécanisme, le volume
des ventes devrait reculer de 5 % par rapport
à 2011. Compte tenu de tous ces éléments,
la baisse des transactions enregistrée depuis
le début du second semestre 2011 devrait se
poursuivre : selon les estimations, elle devrait
être de l’ordre de 10 à 12 % sur les loge-
ments anciens. Au niveau des prix, une baisse
d’environ 5 à 7 % sur l’ensemble du territoire
est anticipée. Paris et les grands centres-villes,
dans une moindre mesure, devraient aussi
connaître une baisse des transactions mais
pas des prix : ceux-ci vont probablement se
stabiliser à leurs niveaux actuels.
Comment les investisseurs doivent-ils s’adapter à cette nouvelle donne ?L’immobilier est la quintessence de la valeur
refuge. Dans les périodes de diffi cultés écono-
miques, ce statut est davantage valorisé et ce
d’autant plus qu’il n’y a guère aujourd’hui de
placement alternatif offrant les mêmes condi-
tions de sécurité. Il est en revanche indispen-
sable d’être encore plus sélectif que par le
passé en termes de localisation (notamment
sur le marché du locatif neuf) et de diversifi er
davantage ses investissements. L’immobilier
d’entreprise, qui a obtenu d’excellents résul-
tats en 2011, devrait continuer à progresser
cette année. Les particuliers peuvent y accé-
der via des véhicules collectifs type SCPI ou
OPCI1. Ce type de placement collectif est
aussi intéressant sur le secteur du résidentiel
car il permet de répartir son investissement
sur plusieurs centaines de logements, ce qui
limite le risque de déconvenues.
1. Société civile de placement immobilier (SCPI) et organisme de placement collectif immobilier (OPCI).
La baisse des transactions enregistrée depuis mi-2011 devrait se poursuivre et atteindre
10 à 12 % sur les logements anciens.
synthese-99-yann.indd 6synthese-99-yann.indd 6 23/02/12 15:2023/02/12 15:20
SYNTHÈSES | #99 PRINTEMPS 2012 | 7
la forme soit de sociétés de
placement à prépondérance
immobilière à capital variable
(SPPICAV), soit de fonds de
placement immobilier (FPI).
Chacun de ces statuts per-
met aux souscripteurs de
bénéfi cier d’un régime fi scal
spécifi que : régime d’imposi-
tion des revenus et des plus-
values de valeurs mobilières
pour les porteurs de SPPI-
CAV – le même régime que
celui des actions – ou régime
d’imposition des revenus
fonciers et des plus-values
immobilières pour les déten-
teurs de FPI.
Une gestion plus soupleLa grande différence entre
l’OPCI et les autres formes
de placements collectifs dans l’immobilier tient
toutefois à la gestion de leur liquidité. L’actif
d’un OPCI n’est en effet investi qu’à hauteur
de 60 % minimum dans des biens immobiliers,
contre 95 % minimum pour les SCPI. Cette
plus grande souplesse permet aux OPCI de
détenir plus de liquidité (10 % au minimum) et
de diversifi er davantage leur patrimoine. Leur
valorisation est de ce fait plus fréquente2 , ce
qui offre aux porteurs de parts de la liquidité
et donc plus de fl uidité dans la gestion de leur
investissement.
OPCI, mode d’emploi
Les organismes de placement collectif dans l’immobilier (OPCI) font partie de la famille des pla-cements « pierre papier ». Comme les SCPI1, ils offrent à leurs souscrip-teurs une diversifi -cation sur différents actifs immobiliers. Ils apportent, en plus, une liquidité renforcée et une valorisation plus fréquente.
ÉCLAIRAGE
Les organismes de
placement collectif
immobilier (OPCI)
sont venus compléter
en 2007 l’offre des produits
d’épargne immobilière à
destination des investisseurs
privés. Ils disposent d’atouts
communs avec les SCPI
traditionnelles tout en pré-
sentant des caractéristiques
spécifi ques.
Trois atouts communsLa simplicité tout d’abord : le
particulier qui souscrit à des
parts d’OPCI n’a pas de for-
malités particulières à accom-
plir ni de gestion au quotidien
à assumer comme c’est le cas
lors de l’achat d’un bien en
direct. Deuxième atout : la
mutualisation des risques.
Le patrimoine d’un OPCI est investi sur des
immeubles, des logements ou des bureaux.
Son risque est donc plus diversifi é que celui
d'un patrimoine en direct. Troisième atout
enfi n : une gestion professionnelle. Les gérants
d’OPCI sont des opérateurs avertis qui
maîtrisent l'ensemble des catégories d'actifs.
Par leur intermédiaire, le particulier accède
à des biens (bureaux, centres commerciaux,
entrepôts, etc.) qu'il ne pourrait ni acquérir
ni gérer en direct.
Un statut juridique spécifi queLe statut juridique des OPCI diffère cepen-
dant de celui des SCPI. Alors que ces der-
nières sont, comme leur nom l’indique, des
sociétés civiles, le cadre de référence des
OPCI est largement inspiré de celui des orga-
nismes de placement collectif en valeurs mobi-
lières (OPCVM). Les OPCI peuvent prendre
1. Sociétés civiles de placement immobilier.2. Valorisation obligatoire au moins deux fois par an
et autorisée jusqu’à deux fois par mois.
synthese-99-yann.indd 7synthese-99-yann.indd 7 23/02/12 15:2023/02/12 15:20
8 | SYNTHÈSES | #99 PRINTEMPS 2012
GRAND
ANGLE
Forte volatilité sur les marchés financiers, baisse des rende-ments des produits réputés sans risque, contexte généralisé d’incertitude écono-mique : difficile aujourd’hui de trou-ver des placements qui offrent une rela-tive visibilité en termes de sécurité et de rendement. Il existe pourtant, à côté des gestions dites classiques, des produits qui per-mettent à leurs sous-cripteurs de mieux appréhender les risques encourus. Fo c u s s u r c e s produits à « risque maîtrisé ».
synthese-99-yann.indd 8synthese-99-yann.indd 8 23/02/12 15:2023/02/12 15:20
SYNTHÈSES | #99 PRINTEMPS 2012 | 9
Les produits dits « structurés » ou
« à formule » peuvent constituer
des opportunités de diversifi cation
de placements pour des investis-
seurs qui, par exemple, hésiteraient
à prendre le risque d’investissement
sur des fonds actions tradition-
nels, ou bien pour ceux qui rechercheraient une
meilleure perspective de rendement que celui
actuellement possible sur les fonds monétaires,
en acceptant malgré tout un certain niveau de
risque. À la différence des fonds traditionnels, ces
produits peuvent offrir des performances conve-
nues à l’avance en fonction de la réalisation de
certaines conditions sur un actif, un indice ou
un marché sous-jacent. À cette promesse condi-
tionnelle peut être associée une protection
du capital partielle, totale ou soumise à condi-
tions. Logiquement, plus la protection du capital
offerte par le produit sera importante, moins les
promesses de rémunération seront attractives.
Explications.
En quoi les fonds à formule diffèrent des fonds classiques ? Les placements traditionnels comme les actions, les
obligations ou même le monétaire ont un niveau
de risque et de rendement qui dépend essentielle-
ment de l’évolution de leurs marchés sous-jacents.
Si ces derniers progressent, le placement s’appré-
cie et inversement en cas de baisse. Par nature, le
risque n’est pas prévisible. Les produits structurés
ont, quant à eux, un profi l de risque et une promesse
de rémunération calibrés dès l’origine. Leur perfor-
mance ne va pas forcément dépendre d’une hausse
de marché mais de conditions fi xées sur l’évolu-
tion de certains indices ou actifs. Les formules sont
construites en se fondant sur l’analyse des scéna-
rios économiques anticipés, du plus probable au plus
improbable. Certains produits structurés peuvent
ainsi assurer à leurs souscripteurs (à l'échéance)
une totale protection du capital investi tout en leur
permettant de bénéfi cier de tout ou partie de la per-
formance d’un ou plusieurs marchés sous-jacents.
« Les produits structurés permettent d’adapter le profi l de risque et de performance aux anticipations spécifi ques
des investisseurs. Pour procurer de la performance, un produit structuré n’est pas nécessairement obligé de miser sur des hausses de marché. Il peut par exemple proposer une rémunération positive fi xe sous condition d’une stabilité d’un indice dans une fourchette préalable-ment défi nie. Pour des investissements conséquents (au-delà d’un million d’euros), on peut même construire un produit sur mesure qui répondra totalement à l’anticipa-tion de l’investisseur sur tel ou tel marché ou situation de marché », précise Jean-Paul Varvenne, de la direction
du développement des Banques Populaires.
Comment sont-ils construits et gérés ?Un fonds « structuré » résulte de l’assemblage
de plusieurs instruments fi nanciers évoluant de
manière différenciée. La combinaison de ces instru-
ments (généralement des options et des contrats
d’échange de rémunération appelés « swaps »)
permet de construire, d’une part, la formule de
rémunération qui sera soumise à la réalisation de
certaines conditions de marché et, d’autre part,
la protection du capital qui peut être elle aussi
conditionnelle ou partielle. Une autre catégorie
de produits structurés peut intégrer une gestion
dite « fl exible » avec une exposition aux actions qui
dépend généralement du niveau de risque anticipé
sur ces actifs. Lorsque ces fonds bénéfi cient d’une
protection partielle ou totale du capital, on parle
de gestion « à coussin » car une partie de l’actif est
alors entièrement consacrée à la gestion de cette
garantie. En revanche, la perspective de gain sur ces
fonds fl exibles n’est pas strictement défi nie par une
formule mathématique comme c’est le cas pour les
fonds structurés dits à formule.
LES PRODUITS À RISQUE MAÎTRISÉ, une alternative à la gestion classique
synthese-99-yann.indd 9synthese-99-yann.indd 9 23/02/12 15:2023/02/12 15:20
Quelles sont les « familles » de produits disponibles ?On différencie généralement les produits à capital
« garanti » des produits à capital « protégé » ou des
produits à garantie conditionnelle. Les premiers
assurent à leurs souscripteurs de récupérer l’inté-
gralité de leur placement (moins les frais de sous-
cription), le plus souvent à l’échéance mais aussi
parfois en cours de vie du produit. Ces fonds ne
captent alors pas la totalité de la performance posi-
tive des actifs sous-jacents. Les seconds, comme
leur nom l’indique, ne protègent qu’une partie du
capital et sont uniquement un rempart aux baisses
plus importantes des marchés sous-jacents. Dans
le troisième cas, lorsque la garantie est simplement
conditionnelle, le capital n’est protégé que dans
certaines confi gurations de marché prévues dans
la formule. Autrement dit, si ces marchés évoluent
au-delà de certaines limites préalablement fi xées
(par exemple 20, 30 voire plus de 50 % de baisse),
la garantie n’est plus assurée et le souscripteur
peut subir une perte en capital généralement équi-
valente à l’intégralité de la baisse enregistrée par
le marché. « En règle générale, lorsque la garantie est conditionnelle, on fi xe la limite d’exercice de la garantie à un niveau correspondant à une situation de marché jugée extrême et qui apparaît donc peu probable au moment de la souscription. Cela peut être par exemple une garantie de capital à l’échéance seulement si l’indice Eurostoxx 50 n’a pas baissé de plus de 40 % à cette date comparativement à son niveau à la date de lancement. Même si la marge de baisse paraît impor-tante, le risque subsiste néanmoins mais il est atténué en termes de probabilité (mais non dans son éten-due) par rapport à un investissement pur en actions qui enregistrerait une perte en capital dès le premier pourcentage de baisse », précise Jean-Paul Varvenne.
La plupart du temps, les conditions liées au ver-
sement d’une performance ou à l’exercice de la
garantie reposent sur un indice boursier (comme
l’Eurostoxx 50 par exemple) mais peuvent égale-
ment dépendre de la variation d’indices obliga-
taires, de taux d’intérêt ou de change, d’indices de
matière première ou de celle d’un panier de fonds
d’investissement.
Comment sont-ils contrôlés ?La commercialisation des produits dits structurés
est très encadrée, surtout lorsque la garantie en
capital n’est pas totale ni permanente. Les autorités
des marchés veillent en amont à ce que les explica-
tions données par le concepteur du produit soient
sincères, lisibles et compréhensibles par tous les
souscripteurs. Si ces instances jugent que le produit
est complexe et que des souscripteurs particuliers
risqueraient de mal appréhender les situations qui
engendreraient une perte en capital, elles obligent le
distributeur du produit à observer des précautions
dans la commercialisation pour s’assurer de toute
la compréhension des caractéristiques par le sous-
cripteur. Cela explique que le client est aujourd’hui
sollicité pour remplir un questionnaire sur sa com-
préhension des risques du produit dont l’objectif
est bien de protéger ses intérêts.
10 | SYNTHÈSES | #99 PRINTEMPS 2012
Les produits dits structurés ou à formule peuvent offrir des performances convenues à l’avance
en fonction de la réalisation de certaines conditions.
GLOSSAIRESous-jacent :
un actif ou un marché
sous-jacent est l’actif ou
le marché dans lequel est
investi ou auquel est exposé
un produit fi nancier.
Option : une option est le droit
d'acheter – ou de vendre –
un actif dans l'avenir à
un cours fi xé à l'avance.
synthese-99-yann.indd 10synthese-99-yann.indd 10 23/02/12 15:2123/02/12 15:21
SYNTHÈSES | #99 PRINTEMPS 2012 | 11
Quelles sont aujourd'huiles attentes des épargnants en matière de produits fi nanciers ?
Frédéric Chassagne : Les investisseurs sont
devenus extrêmement vigilants sur la sécurité
et la liquidité de leurs placements. Ils mani-
festent une défi ance élevée à l’égard de tous
les produits réputés à risque. Ils développent
la même méfi ance à l’encontre des placements
complexes depuis 2008. Plusieurs facteurs
expliquent de tels comportements. La chute
des marchés fi nanciers a mis à mal la thèse
selon laquelle, dans la durée, les placements
investis en bourse offrent au fi nal le meilleur
potentiel de performance. Cette chute des
marchés a également nivelé la hiérarchie tradi-
tionnelle entre niveau de risque et rendement
attendu. Par ailleurs, l’objectif de réduction des
défi cits publics modifi e la fi scalité de l’épargne.
Le sentiment qui prévaut est celui d’une insta-
bilité grandissante pour les produits fi nanciers
comme pour l’ensemble des économies, avec
de très forts enjeux de prise en charge indi-
viduelle (santé, retraite, dépendance). Depuis
2008, un repli vers les « basiques éternels »,
les placements les plus simples à appréhen-
der – c’est-à-dire le livret A et le fonds général
des contrats d’assurance vie –, est observable.
Comment sont perçus les produits dits structurés qui peuvent offrir ce niveau de protection attendu ? F. C. : Comme la majorité des épargnants pri-
vilégie la simplicité et que ces produits sont le
plus souvent perçus comme complexes, ils sus-
citent, à vrai dire, un engouement limité, en par-
ticulier lorsque l’épargnant n’a pas ou peu de
compétences fi nancières ou s’il n’a pas un inter-
locuteur capable de lui expliquer clairement les
mécanismes, les avantages et les risques asso-
ciés. Cependant, cette attitude change sur les
segments de clientèle dits « haut de gamme ».
Plus souvent suivis par le département gestion
privée des établissements, ces investisseurs –
qui ont parfois plus de culture fi nancière et
moins d’aversion au risque – montrent davan-
tage d’ouverture pour ces produits dont les
formules peuvent être adaptées à toutes les
perspectives de marché (haussière, baissière,
stable ou volatile). Pour être « acceptés », ces
produits doivent être expliqués et surtout être
en adéquation avec le profi l, les anticipations et
les besoins de l’investisseur.
Quels sont les critères de sélection de ces produits ? Les aspects techniques sont-ils plus importants que la confi ance dans l’établissement promoteur ?F. C. : Aujourd’hui, les investisseurs recherchent
en priorité la sécurité, la liquidité et la simpli-
cité. Ils accordent une importance renforcée à
la solidité et à la réputation de l’établissement
fi nancier. Au-delà de ces éléments, en cette
période de frilosité et de défi ance, la qualité du
dialogue avec l’interlocuteur bancaire est essen-
tielle. Celui-ci doit plus que jamais se situer
sur les registres de compétence, de proximité,
d’écoute et de loyauté. Il doit démontrer sa
capacité à comprendre les véritables enjeux –
fi nanciers ou patrimoniaux – de ses clients, leur
proposer les produits ou les solutions répon-
dant à leurs besoins, expliquer ses recomman-
dations et en démontrer l’effi cacité. L’adhésion
et la confi ance en seront d’autant plus fortes
avec, comme ligne d’horizon, la limitation des
risques de perte. Aujourd’hui, préserver son
capital importe plus que de bénéfi cier d’une
plus-value hypothétique !
« Des produits qui répondent aux besoins de l’investisseur »
Frédéric Chassagne,Spécialiste de l’étude du comportement des « consommateurs fi nanciers » et Directeur du planning stratégique chez TNS-Sofres
Retrouvez plus d'informations sur www.gestionprivée.banquepopulaire.fr
synthese-99-yann.indd 11synthese-99-yann.indd 11 23/02/12 15:2123/02/12 15:21
RÉPONSES
D’EXPERTS
12 | SYNTHÈSES | #99 PRINTEMPS 2012
FISCALITÉ DES PLUS-VALUES MOBILIÈRES : suppression de l’abattement pour durée de détention
L e régime favorable pour durée de
détention de droits sociaux de sociétés
assujetties à l’IS (abattement d’un tiers
à compter de la sixième année décomptée à
partir de 2006) ne verra donc pas le jour. Tou-
tefois, un mécanisme de report d’imposition
en cas de réinvestissement à long terme dans
une entreprise est prévu ; mécanisme dont
les conditions restrictives (80 % de la plus-
value nette de prélèvements sociaux doit
être réinvestie) ne laissent que peu d’oppor-
tunités fi scales pour le cédant désireux d’en
bénéfi cier. Dès lors, de telles plus-values de
cession restent imposées au taux de 19 %
plus prélèvements sociaux.
En revanche, l’abattement pour départ à la
retraite des dirigeants de PME européennes
est maintenu encore deux années selon les
mêmes conditions que celles prévalant anté-
rieurement (durée d’activité du cédant, pour-
centage de détention du capital social ou de
droits de vote, cessation de toute fonction
dans la société dont les titres ou droits sont
cédés et faire valoir ses droits à la retraite dans
les deux ans suivant ou précédant la cession).
Dans ce cas, l’abattement d’un tiers par année
de détention des titres est applicable dès la
fi n de la sixième année décomptée à partir
du 1er janvier de l’année d’acquisition ou de
souscription des titres ou droits. Ainsi les diri-
geants de PME européennes qui, à l’occasion
de leur départ à la retraite, cèdent jusqu’au
31 décembre 2013 les titres de leur société à
l’IS peuvent appliquer l’abattement pour durée
de détention sur la plus-value nette retirée.
Toutefois, cet abattement ne s’applique pas
pour les prélèvements sociaux, qui restent
dus sur la totalité de la plus-value réalisée.
PEGGY KIEFERBanque Populaire
d’Alsace
L e taux du prélèvement forfaitaire libératoire (PFL)
est impacté par la quatrième loi de fi nances rectifi -
cative pour 2011. Fixé à 19 % en 2011, il passe à 21 %
pour les dividendes et à 24 % pour les produits de place-
ment à revenus fi xes. Ce taux de 21 % pour les dividendes
peut paraître attractif : en réalité, seuls les contribuables se
situant dans une tranche d’imposition élevée et percevant un
certain montant de dividendes auront intérêt à opter pour ce
prélèvement, auquel s’ajoutent les prélèvements sociaux (13,5 %).
En effet, un contribuable qui retient l’imposition au barème
progressif plutôt que le PFL bénéfi cie d’un abattement
de 40 % sur le montant brut des dividendes, d’un abatte-
ment fi xe (1 525 euros pour un célibataire et 3 050 euros
pour un couple), de la déduction des frais de garde et de
la déduction d’une partie de la CSG (5,8 % du montant brut
du dividende).
L’option pour le PFL ne permet aucune de ces déductions. Un
couple ne devrait donc s’y intéresser que si sa tranche marginale
d’imposition se situe à 41 % et s’il perçoit plus de 100 000 euros
environ de dividendes et sous réserve de ne pas plafonner glo-
balement les avantages fi scaux, l'option pour le PFL ayant pour
effet de réduire ce plafond.
FISCALITÉ DES DIVIDENDES : quelles nouveautés ?
synthese-99-yann.indd 12synthese-99-yann.indd 12 23/02/12 15:2123/02/12 15:21
Retrouvez toutes les réponses d'experts sur www.gestionprivée.banquepopulaire.fr
L a législation française distingue l’or de
bourse des autres formes d’or physique
(médailles, or industriel, bijoux de col-
lection) qui sont imposées selon un régime
spécifi que.
Exonéré de TVA à l’achat, l’or de bourse –
c’est-à-dire essentiellement les pièces1 et les
lingots2 – est taxé lors de sa revente selon
deux options fi scales au choix du vendeur et
résident fi scal français.
La première option est une taxation forfai-
taire sur le prix de vente au taux de 7,5 % à
laquelle s’ajoute 0,5 % de CRDS.
La seconde est l’imposition au régime des
plus-values mobilières, si le vendeur est en
mesure de justifi er le prix et la date d’acqui-
sition ou la détention du bien depuis plus de
12 ans. La plus-value imposable est égale à la
différence entre le prix de cession et le prix
d'acquisition, diminuée d’un abattement de
10 % par année de détention décompté dès la
troisième année et conduisant à une exoné-
ration totale au-delà de 12 ans de détention.
Depuis le 1er octobre 2011, le taux d’impo-
sition de la plus-value taxable est porté à
32,5 %, prélèvements sociaux inclus.
Toutefois, une proposition de loi datant du
10 janvier 2012 préconise une augmentation
de la taxation forfaitaire sur le prix de vente.
Si cette proposition est retenue selon les
termes actuels, cette taxation serait portée
à 10 % au lieu de 7,5 %.
1. Pièces frappées après 1800 et ayant eu un cours légal dans leur pays d'émission.
2. Lingots d’un poids d'au moins un gramme et d'une pureté supérieure ou égale à 995 millièmes.
HAUSSE DU DROIT DE PARTAGE : qui est concerné ?
FISCALITÉ DE L’OR : un régime spécifi que
L e partage met fi n à une indivision entre
plusieurs personnes appelées indivi-
saires. Cette situation peut résulter
d'un divorce, d'une succession, d'une dona-
tion ou encore de la liquidation d'un achat
en commun. La régularisation de cet acte
entraîne un droit à payer, porté de 1,1 % à
2,5 % par la loi du 29 juillet 2011 et ses amé-
nagements.
Comme l’ont souligné plusieurs commis-
sions parlementaires, cette augmentation
peut poser problème lorsque ce droit de
partage touche des personnes en situation
patrimoniale délicate, notamment en cas de
divorce. Le montant de la taxe étant calculé
sur la valeur de l’actif net partagé, certains
couples seraient contraints soit de vendre
leurs biens immobiliers, soit de les conserver
en indivision plutôt que de les attribuer. Cette
problématique peut également se poser lors
de certaines successions ou dissolutions de
sociétés détentrices d’actifs.
Il existe toutefois des pistes d’optimisation
possibles, en particulier la donation partage
ou la réduction de capital sous condition, afi n
de limiter les cas d’indivision forcée, sou-
vent source de confl its juridiques, fi scaux et
humains.
BERTRAND SCHWAB
Banque Populaire des Rives de Paris
CLAIRE GUÉDONBanque Populaire
de l'Ouest
SYNTHÈSES | #99 PRINTEMPS 2012 | 13
synthese-99-yann.indd 13synthese-99-yann.indd 13 23/02/12 15:2123/02/12 15:21
PRODUIT ET
INNOVATION
ZOOM SUR LE PEA ASSURANCE
Les plans d'épargne en actions
(PEA) ont été créés en 1992 ; la
loi avait prévu que les contrats
de capitalisation puissent être éli-
gibles au PEA. Ces contrats de capitalisa-
tion sont appelés des « PEA Assurance ».
Ils ne peuvent être investis sur les actifs
généraux d’une société d’assurance ; à
la différence des PEA bancaires, ils com-
prennent exclusivement des OPCVM et
non des titres en direct. Les OPCVM éli-
gibles aux PEA sont des sociétés d’inves-
tissement à capital variable ou des fonds
communs de placement investis sur les
marchés européens. Le plafond du PEA
est de 132 000 euros (valeur au 1er janvier
2012).
Le contrat de capitalisation est un contrat
multisupport différent d’un contrat d’as-
surance vie puisqu’il n’y a pas de bénéfi -
ciaire désigné. En outre, il est conclu pour
une durée fi xe et non indéterminée. Le
souscripteur du contrat de capitalisation
éligible au PEA est toujours une personne
physique résidant fi scalement en France.
La durée d’un contrat de capitalisation
est au maximum de 30 ans. Toutefois, au
bout de huit ans, le montant des intérêts
est assujetti au prélèvement libératoire
de 7,5 % après abattement et hors prélè-
vements sociaux. Dans le cadre du PEA
Assurance, les montants des intérêts sont
exonérés d’impôt sur le revenu au bout
de cinq ans. Ils restent en revanche assu-
jettis aux prélèvements sociaux.
En cas de retrait partiel avant cinq ans, les
intérêts sont fi scalisés, le PEA est clos mais
le contrat de capitalisation est maintenu.
Le contrat de capitalisation éligible au
PEA est assujetti (comme tout contrat
de capitalisation) à l’ISF sur la base de
la valeur nominale (versement net de
frais) et non sur la valeur de rachat du
contrat (versement net de frais majoré
des intérêts).
Au bout de huit ans, le PEA Assurance
peut se dénouer sous la forme d’une
rente viagère. Celle-ci est exonérée
d’impôt mais supporte les prélèvements
sociaux. Le capital constitutif de la rente
viagère est toutefois assujetti à l’ISF.
Concernant les donations et successions,
le PEA Assurance est un actif fi nancier
taxable.
Il est possible de faire une donation
devant notaire ou de transmettre le
contrat de capitalisation via un testament.
Les droits de mutation sont basés sur la
valeur de rachat au moment de la dona-
tion ou au jour du décès. Le donataire
ou le bénéfi ciaire du testament pourra
bénéfi cier de la date d’origine du contrat
de capitalisation.
Le transfert d’un PEA bancaire vers un
contrat de capitalisation est possible
sous certaines réserves. Cela permet de
conserver la date de souscription d’ori-
gine* du PEA. La valeur à déclarer au
titre de l’ISF est la valeur de transfert.
BluEden Patrimoine dans sa version Capitalisation peut juxtaposer la fi scalité du contrat de capitalisation et celle du PEA.
14 | SYNTHÈSES | #99 PRINTEMPS 2012
Retrouvez toute l’expertise Gestion Privée de la Banque Populaire sur Twitter :> Restez connecté à l’actualité patrimoniale > Suivez l’évolution des marchés et retrouvez
chaque semaine l'analyse d’un expert> Découvrez une approche différente de la banque,
au service de votre patrimoine
Abonnez-vous à la Newsletter Gestion Privée sur notre site www.gestionprivee.banquepopulaire.fr
* La date d'ouverture du PEA est celle du premier versement.
synthese-99-yann.indd 14synthese-99-yann.indd 14 23/02/12 15:2123/02/12 15:21
PASSIONDE CLIENT
Ai-je hérité d’un g ène d e mon arrière-grand-père cheminot ? Attrapé
le virus en regardant mon aîné jouer avec son train électrique ? Je ne sais. Une chose est sûre : je suis pas-sionné de chemins de fer depuis toujours. » Fidèle
c l i ent de l a Banque
Populaire Bourgogne
Franche-Comté, Pascal
Leblond n’a pas fait du
modélisme son métier
mais un loisir privilégié.
Lorsqu’il fait construire
son pavillon jurassien à
Arbois, il consacre d’em-
blée une pièce de 32 m2 à
son installation de chemin
de fer miniature dont il
entame la création en
1993. Près de 20 ans plus
tard, le résultat est éton-
nant : 450 mètres de voies
sur ballast aux rayons de
courbes minimum de 850
mm, quatre niveaux d’ex-
ploitation, quatre gares, un
grand dépôt machines et la
reconstitution d’un village
du Jura. Le tout reproduit
au 1/87e (échelle HO) avec
une précision et une fi dé-
lité saisissantes. Cette ins-
tallation présente de
véritables petits bijoux
miniatures : 229 locomo-
tives, plus de 800 wagons
de marchandises et plus de
450 voitures voyageurs
formant des rames de
3 m de long.
Précision et maîtrise« Ce loisir demande des connaissances en architec-ture, électricité, menuiserie, décoration et même en géologie, explique-t-il. Il requiert à la fois technique,
précision et rigueur extrême. Le modélisme m’a permis de gagner en patience, en prise de recul et en concentration. Aujourd’hui, un modéliste ne joue plus au petit train mais pratique un loisirtechnique adulte et sérieux. Des qualités qui me servent également sur le plan profes-sionnel, dans le cadre dela direction de mes ateliers de production*. » Au jourd ’hu i , P a sca l
Leblond nourrit le projet
ambitieux d'étendre son
installation. « Encore faut-il que mon épouse accepte que j’y con sacre la pièce mitoyenne ! » sourit-il.
* Pascal Leblond est directeur de production dans une entreprise d’injection plastique.
ZOOML’installation de Pascal
Leblond s’inspire
de la compagnie
PLM (Paris – Lyon –
Méditerranée) à
une époque se situant
entre 1950 et 1980,
et représente une ligne
à double voie électrifi ée
en 25 kV. Une époque
charnière pour
les chemins de fer
français : la dernière
locomotive à vapeur
a quitté la gare de Dole
en 1971. Pascal Leblond
a par ailleurs consacré
à son aventure de
modéliste un essai de
52 pages, qu’il compte
bientôt publier.
SYNTHÈSES | #99 PRINTEMPS 2012 | 15
Des miniatures plus vraies que nature
PASCAL LEBLOND
synthese-99-yann.indd 15synthese-99-yann.indd 15 23/02/12 15:2123/02/12 15:21
NOTRE RÉUSSITE, C’EST D’AVOIRTRANSFORMÉ 1 MILLION
D’ENVIES EN SUCCÈS
BANQUE POPULAIRE, BANQUE LEADER DES PME (1) ET No 1 DE LA CRÉATION D’ENTREPRISE (2), EST AUJOURD’HUI FIÈRE DE COMPTER 1 MILLION DE CLIENTS À TITRE PROFESSIONNEL (3).
BPC
E –
Soci
été
anony
me
à direc
toire
et c
onse
il de
surv
eilla
nce
au c
apital
de
467 2
26 9
60 €
– S
iège
soci
al :
50, a
venu
e Pie
rre-
Men
dès
-Fra
nce
– 7
5201 P
aris C
edex
13 –
RC
S Par
is n
o 4
93 4
55 0
42 –
Réf
. : 12/2
011 –
Illu
stra
tion :
Méc
aniq
ue
Gén
éral
e –
(1) Source : TNS SOFRES, juin 2011. (2) Source : OSEO, septembre 2011, production de prêts à la création d’entreprise. (3) Source : BPCE informationnel Groupe, périmètre Banque Populaire, juillet 2011, codes NACE professionnels (agriculteurs, professionnels libéraux, artisans, commerçants).
synthese-99-yann.indd 16synthese-99-yann.indd 16 23/02/12 15:2123/02/12 15:21