Baromètre d’activité autour des têtes de liste sur les réseaux sociaux
ELECTIONS REGIONALES 2015
@reputationsquad #BarometreRS
Créée en 2009, Reputation Squad est une agence indépendante de conseil en stratégie de communication digitale et d'influence. Basée à Paris et à Londres, elle
accompagne des entreprises, des institutions et des personnalités dans la gestion de leurs prises de parole et de leur réputation, en France comme à l’international
Principe et objectifs
• Le Baromètre Reputation Squad mesure l’activité sur les réseaux sociaux générée
autour des têtes de listes aux élections régionales de 2015 en France Métropolitaine
• En combinant les données récoltées sur Facebook et Twitter, nous avons pu dresser un classement
des têtes de liste générant le plus de bruit sur les réseaux sociaux et bénéficiant des communautés
les plus actives
Principaux enseignements
• Les têtes de liste FN génèrent le plus d’activité dans les médias sociaux dans 8 régions (4 pour LR
et 1 pour le PS)
• Dans le Top 10 des têtes de listes qui buzzent le plus, il y a 5 FN, 4 LR et 1 PS
• A elles seules, les têtes de liste du FN génèrent plus d’activité sur les réseaux sociaux que les têtes
de liste de tous les autres partis réunis
Méthodologie
* Les résultats ne peuvent en aucun cas refléter un quelconque niveau d’intentions de vote
• Le classement* est établi par la somme de toutes les activités autour aux candidats sur Facebook
et Twitter sur une période donnée
• Ces activités sont de trois ordres :
• La croissance de l’audience : le nombre de nouveaux likes sur les pages de Facebook et de nouveaux
followers sur le profil Twitter
• Les engagements : le nombre de likes, commentaires et partages sur les posts des candidats sur
• Le bruit : le nombre de mentions des candidats sur Twitter (tweets et retweets)
RESULTATS DU BAROMETRE
sur la période du 27 octobre 2015 au 9 novembre 2015,en France Métropolitaine
Une forte concentration de l’activité sur quelques candidats
• Les candidats constituant le Top 10 génèrent 75% de l’activité produite
autour des 104 têtes de liste sur Twitter et Facebook
Top 10
94 candidats restants
465 9
36
216 6
72
152 6
45
54 9
53
46 3
83
44 9
54
36 0
16
32 3
93
28 8
51
16 9
99
13 6
70
7 4
70
2 1
25
0
50 000
100 000
150 000
200 000
250 000
300 000
350 000
400 000
450 000
500 000
Activité par région
Les candidats de 3 régions concentrent 75% de l’activité
Les têtes de liste FN monopolisent les conversations en ligne52 6
84
23 8
03
8 6
15
3 5
35
2 9
70
2 0
69
1 7
00
1 6
08
1 4
17
344
39
36
0
10 000
20 000
30 000
40 000
50 000
60 000
FN LR PS PC UDI DLF EELV UPR LR-UDI Modem FG LO
Activité en moyenne par parti
• A eux seuls, les têtes
de liste du FN
génèrent plus
d’activité sur les
réseaux sociaux
que les candidats de
l’ensemble des autres
partis réunis
Le PS n’a de candidat en tête que dans une seule région, la Corse
• La Corse est la région où
les candidats génèrent le
moins d’activité sur les
réseaux sociaux
• Les candidats FN sont en
tête dans 8 régions, ceux de
LR dans 4 régions
Les têtes de liste jouissant du plus fort taux d’engagement ne proviennent pas de partis de gouvernement
0
20 000
40 000
60 000
80 000
100 000
0,00
0,10
0,20
0,30
0,40
0,50
0,60
Fans
sur
Face
book
Taux d
’engagem
ent
Taux d’engagement des têtes de liste par parti,sur Facebook
Taux d'engagement* Fans en moyenne par parti
* Engagements total / nombre de fans sur Facebook
• Sur Facebook, les
fans des têtes de liste
PS sont engagés mais
peu nombreux, à la
différence des fans FN
et LR
Moins de 7% des tweets générés autour des candidats PS mentionnent des liens-medias
16,40% 14,96%
6,22%
0%
2%
4%
6%
8%
10%
12%
14%
16%
18%
LR FN PS
Pourcentage de tweets mentionnant des candidats qui contiennent des liens-médias*
* Basé sur un échantillon du Top 3 des candidats de chaque parti sur une période aléatoire de trois jours,source Visibrain
Focus régional : Nord-Pas-de-Calais-Picardie
• Marine Le Pen a généré plus de 400 000 engagements sur la période, concentrant 87% du total de sa région.
Cela conduit au plus grand écart d’activités entre les deux premiers candidats au sein d’une même région
0 100000 200000 300000 400000
Sandrine Rousseau, EELV
Fabien Roussel, PCF
Pierre de Saintignon, PS
Xavier Bertrand, LR
Marine Le Pen, FN
Activité autour des cinq premiers candidatssur Facebook et Twitter
Focus régional : Nord-Pas-de-Calais-Picardie
• La force de frappe de Marine Le Pen repose sur son importante communauté de fans sur Facebook. Chaque
nouveau post qu’elle publie génère entre 3-5K likes. Près de 60% de son activité sur les réseaux sociaux est
ainsi provoquée par des likes sur ses posts Facebook, comparé à 17% en moyenne pour les candidats
Focus régional : Provence-Alpes-Côte-d’Azur
0 20 000 40 000 60 000 80 000 100 000 120 000 140 000 160 000
Christophe Castaner
Christian Estrosi
Marion Maréchal-Le Pen
Activité autour des trois premiers candidatssur Facebook et Twitter
Total Dont mentions Twitter
* source Sysomos
• Les 12 comptes qui tweetent le plus sur Christophe Castaner concentrent plus d’1/3 de ses mentions pour la
période, contre 3-5% pour Marion Maréchal-Le Pen et Christian Estrosi. Les comptes qui tweetent le plus sur
Christophe Castaner sont des militants et des comptes associés au PS, et c’est cette petite communauté de
sympathisants qui génère le plus de bruit autour du candidat
Focus régional : Provence-Alpes-Côte d’Azur
Quel est le profil des twittos qui parlent des têtes de liste en PACA ?
M. Maréchal-Le Pen Christian Estrosi Christophe Castaner
Followers 81.440 72.507 4.783
Mots clés des « bios »
des followersFrance, FN, patriote, fan,
anti
UMP, étudiant,
communication, Nice,
directeur
journaliste, président,
député, socialiste,
Provence
Autorité moyenne des
followers (sur 10)* 2,2 2,5 4,8
% followers avec site
web15% 22% 46%
Typologie des comptes
Twitter twittant le plus
sur le candidat
militants, organismes de
parti
médias, militants de tous
les partis
militants, organismes de
parti
* source Sysomos
• Les journalistes constituent une part significative des followers des trois candidats, mais c’est chez Ch. Castaner
qu’ils constituent la part la plus importante (8%). Les médias et membres de la sphère politique représentent
une proportion importante des followers du candidat socialiste, tandis que M. Maréchal-Le Pen et Ch. Estrosi
attirent davantage le grand public, avec relativement peu d’influence sur Twitter
Étude de cas : Publications les plus virales de Marine Le Pen sur Facebook
28 309 engagements 22 584 engagements
#1 #2 #3
12 812 engagements
• Deux des trois posts les plus viraux de Marine Le Pen publiés au cours de la période ont une tonalité vindicative :
elle y vise les représentants du pouvoir (post #1) et ou les médias (post #3), une des clés de son succès sur
Facebook (données publiques). Le troisième exemple joue sur le registre de l’émotion, déconnecté de toute
référence politique, et en appelle à la communauté des supporters du RCL (Racing Club de Lens)
Analyse
• De même que la campagne des partisans du non au référendum de 2005 s'était déroulée en majorité
sur les blogs, principaux médias en ligne à l'époque, de même la campagne des listes du FN aux
régionales se joue en grande partie sur les réseaux sociaux, agora du web 10 ans plus tard
• Les partis de gouvernement ne parviennent pas à mobiliser et susciter de l'engagement sur les
réseaux sociaux, à la différence du FN qui génère bien plus d'activité : Facebook et Twitter sont moins
utilisés par eux, alors que les sympathisants du FN y trouvent un lieu de partage et un territoire
d'expression à l'écart des médias traditionnels
• Stigmatisant les médias traditionnels comme étant à la solde des partis de gouvernement, les figures
du FN véhiculent leurs idées et mobilisent leurs sympathisants sur les médias sociaux, investissant
massivement aussi bien Twitter que Facebook
Dans plus de la moitié des régions, les têtes de liste FN, souvent avec moins de followers et face à
des personnalités de partis de gouvernement, sont ceux qui buzzent le plus sur les médias sociaux
Comment expliquer le score du FN sur les réseaux sociaux ?
• Dans ces élections, le FN bénéficie de la présence de ses principales icônes
médiatiques, Marine Le Pen, Florian Philippot et Marion Maréchal-Le Pen, qui captent la
majorité de l’attention sur les réseaux sociaux
• Pourtant, nous pouvons observer que plusieurs autres candidats du FN, beaucoup moins
médiatiques au niveau national, arrivent également en tête dans leur région : en Bretagne,
Gilles Pennelle, avec seulement 1 768 followers sur Twitter, est largement en tête devant
Jean-Yves Le Drian (20,8K followers) en termes d’activité
Comment expliquer le score du FN sur les réseaux sociaux ?
• Cette force de frappe du FN, outre la popularité et la visibilité médiatique de certaines « icônes »,
s’explique par plusieurs facteurs :
• Le recours à un registre émotionnel, particulièrement adapté au format des réseaux sociaux
• La forte implication des militants et sympathisants du FN, qui expriment largement leur
soutien aux candidats du parti
• Les réseaux sociaux constituent une caisse de résonnace priviligiée par les sympathisants
du FN dans la mesure où la communication du parti se fonde en partie sur sa conviction
d’être exclu des médias d’opinion traditionnels
Contact :
Albéric Guigou – 01 83 62 25 69 – [email protected] – @albericguigou
Frédéric Paillet – 01 85 08 65 01 – [email protected] – @fredericpaillet
43 rue Beaubourg 75003 Paris – FRANCE