ISSN 2368-8866
20 décembre 2017 2017-14
MODIFICATIONS APPORTĂES Ă DIVERSES MESURES Ă CARACTĂRE FISCAL ET HARMONISATION Ă CERTAINES
MESURES FISCALES FĂDĂRALES
Le prĂ©sent bulletin dâinformation vise Ă rendre publiques les modifications qui seront apportĂ©es Ă certaines mesures touchant les particuliers et les entreprises.
Ă cette fin, il expose en dĂ©tail les modifications qui seront introduites dans la lĂ©gislation fiscale de maniĂšre Ă valoriser les exemptions accordĂ©es aux fins du calcul de la prime payable au rĂ©gime dâassurance mĂ©dicaments, Ă actualiser et Ă bonifier le rĂ©gime fiscal applicable aux centres financiers internationaux et Ă assouplir lâadministration du rĂ©gime fiscal dans le cas oĂč un document sectoriel est requis dâun contribuable dĂ©sirant bĂ©nĂ©ficier dâun crĂ©dit dâimpĂŽt destinĂ© aux entreprises.
De plus, il fait Ă©tat des modifications qui seront apportĂ©es Ă la Loi concernant les droits sur les mutations immobiliĂšres afin dây prĂ©voir une exonĂ©ration du paiement du droit de mutation lors du transfert dâun immeuble impliquant une sociĂ©tĂ© de personnes. De mĂȘme, le bulletin apporte un ajustement Ă la liste des investissements que Capital rĂ©gional et coopĂ©ratif Desjardins peut comptabiliser aux fins du calcul de la norme qui lui est imposĂ©e.
Enfin, il fait connaĂźtre la position du ministĂšre des Finances Ă lâĂ©gard de mesures fiscales qui ont Ă©tĂ© proposĂ©es ou adoptĂ©es au cours des derniers mois par le gouvernement fĂ©dĂ©ral et qui concernent, entre autres, le facteur de majoration applicable aux dividendes non dĂ©terminĂ©s et les infirmiers praticiens.
Pour toute information concernant les sujets traitĂ©s dans ce bulletin dâinformation, les personnes intĂ©ressĂ©es peuvent sâadresser au secteur du droit fiscal, de lâoptimisation des revenus et des politiques locales et autochtones en composant le 418 691-2236.
Les versions française et anglaise du prĂ©sent bulletin sont disponibles sur le site Web du ministĂšre des Finances Ă lâadresse www.finances.gouv.qc.ca.
http://www.finances.gouv.qc.ca/
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MODIFICATIONS APPORTĂES Ă DIVERSES MESURES Ă CARACTĂRE FISCAL ET HARMONISATION Ă CERTAINES MESURES FISCALES FĂDĂRALES
1. REVALORISATION DES EXEMPTIONS ACCORDĂES AUX FINS DU CALCUL DE LA PRIME PAYABLE AU RĂGIME PUBLIC DâASSURANCE MĂDICAMENTS.................................................................................................................. 3
2. MODIFICATIONS VISANT Ă ACTUALISER ET Ă BONIFIER LE RĂGIME DES CFI ...................................................................................................................................... 5
3. INTRODUCTION DâEXONĂRATIONS DU PAIEMENT DU DROIT DE MUTATION LORSQUâUNE SOCIĂTĂ DE PERSONNES PREND PART AU TRANSFERT DâUN IMMEUBLE ....................................................................................... 11
4. MODIFICATION DE LâOBLIGATION DE JOINDRE UN DOCUMENT SECTORIEL Ă UNE DEMANDE DE CRĂDIT DâIMPĂT REMBOURSABLE .................... 14
5. RECONNAISSANCE DES INVESTISSEMENTS FAITS PAR CAPITAL RĂGIONAL ET COOPĂRATIF DESJARDINS PAR LâENTREMISE DE DESJARDINS CAPITAL PME S.E.C. ............................................................................... 16
6. HARMONISATION AVEC DIVERSES MESURES ANNONCĂES DANS LE COMMUNIQUĂ DU 24 OCTOBRE 2017 DU MINISTĂRE DES FINANCES DU CANADA .......................................................................................................................... 17
7. HARMONISATION Ă CERTAINES MESURES CONTENUES DANS LA LOI NO 2 DâEXĂCUTION DU BUDGET DE 2017 .............................................................. 18
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1. REVALORISATION DES EXEMPTIONS ACCORDĂES AUX FINS DU CALCUL DE LA PRIME PAYABLE AU RĂGIME PUBLIC DâASSURANCE MĂDICAMENTS
Le rĂ©gime gĂ©nĂ©ral dâassurance mĂ©dicaments instituĂ© par le gouvernement du QuĂ©bec garantit Ă lâensemble des citoyens un accĂšs Ă©quitable aux mĂ©dicaments requis par leur Ă©tat de santĂ©. La protection prĂ©vue par ce rĂ©gime est assumĂ©e soit par la RĂ©gie de lâassurance maladie du QuĂ©bec Ă titre dâadministratrice du rĂ©gime public dâassurance mĂ©dicaments, soit par les assureurs en assurance collective ou les administrateurs des rĂ©gimes dâavantages sociaux du secteur privĂ©.
En rĂšgle gĂ©nĂ©rale, la RĂ©gie de lâassurance maladie du QuĂ©bec assume la couverture des personnes qui ne sont pas tenues dâadhĂ©rer Ă un contrat dâassurance collective, Ă un contrat dâassurance individuelle conclu sur la base dâune ou de plusieurs caractĂ©ristiques propres Ă une assurance collective1 ou Ă un rĂ©gime dâavantages sociaux applicable Ă un groupe de personnes dĂ©terminĂ© ainsi que la couverture des personnes que nul nâest tenu de couvrir.
Les adultes inscrits auprĂšs de la RĂ©gie de lâassurance maladie du QuĂ©bec sont tenus de contribuer au paiement du coĂ»t des services pharmaceutiques et des mĂ©dicaments qui leur sont fournis lors de chaque exĂ©cution dâune ordonnance ou de son renouvellement. Cette contribution, qui est sujette Ă un montant maximal, consiste en une franchise2 et en une part de coassurance3.
Sont toutefois exonĂ©rĂ©s du paiement de toute contribution les adultes dont le revenu est essentiellement composĂ© de prestations dâassistance sociale basĂ©es sur un examen des ressources, des besoins ou du revenu. Cette exonĂ©ration, qui vise les personnes les plus dĂ©munies, sâadresse plus particuliĂšrement aux personnes admissibles Ă un programme dâaide financiĂšre de dernier recours prĂ©vu Ă la Loi sur lâaide aux personnes et aux familles, ainsi quâaux personnes ĂągĂ©es de 65 ans ou plus qui reçoivent, en vertu de la Loi sur la sĂ©curitĂ© de la vieillesse4, 94 % ou plus du montant maximum du supplĂ©ment de revenu mensuel garanti dĂ©terminĂ© sans tenir compte du montant additionnel accordĂ© depuis le mois de juillet 2011.
Les adultes qui ne sont pas protĂ©gĂ©s pendant toute une annĂ©e par un contrat dâassurance collective, un contrat dâassurance individuelle conclu sur la base dâune ou de plusieurs caractĂ©ristiques propres Ă une assurance collective ou un rĂ©gime dâavantages sociaux qui est applicable Ă un groupe de personnes dĂ©terminĂ© sont gĂ©nĂ©ralement tenus de payer pour cette mĂȘme annĂ©e une prime pour financer le rĂ©gime public dâassurance mĂ©dicaments. Pour lâannĂ©e 2017, la prime maximale payable est de 663,50 $ par adulte.
Cependant, la plupart des adultes qui sont exonérés du paiement de toute contribution au coût des services pharmaceutiques et des médicaments qui leur sont fournis en vertu du régime public sont également exonérés du paiement de cette prime.
1 Ce contrat dâassurance individuelle doit ĂȘtre visĂ© Ă lâarticle 42.2 de la Loi sur lâassurance mĂ©dicaments.
2 La franchise est la part du coĂ»t des services pharmaceutiques et des mĂ©dicaments quâune personne couverte
par le régime conserve entiÚrement à sa charge pendant la période de référence. Depuis le 1er
juillet 2017, le montant de la franchise est de 233,40 $ par année, réparti en parts égales par mois.
3 La coassurance est la proportion du coût des services pharmaceutiques et des médicaments qui demeure à la
charge de la personne couverte. Depuis le 1er
juillet 2017, la proportion de coassurance est de 34,8 %. 4 L.R.C., 1985, c. O-9.
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Par ailleurs, pour tenir compte de la capacitĂ© de payer des mĂ©nages, la prime payable par un adulte pour une annĂ©e est dĂ©terminĂ©e en fonction de son revenu familial, duquel est soustrait un montant dâexemption qui tient compte de la composition du mĂ©nage5.
Le montant des diffĂ©rentes exemptions fait lâobjet, depuis lâinstauration du rĂ©gime public dâassurance mĂ©dicaments, dâune revalorisation annuelle visant Ă protĂ©ger le pouvoir dâachat des mĂ©nages. De plus, afin dâassurer la progressivitĂ© de la prime, deux taux de cotisation sont applicables. Le premier taux6 sâapplique sur les premiers 5 000 $ de revenu assujetti, alors que le second7 porte sur la portion excĂ©dant 5 000 $.
Aussi, afin de maintenir les principes qui sous-tendent la dĂ©termination du montant de la prime payable au rĂ©gime public dâassurance mĂ©dicaments, le montant de chacune des exemptions qui sont actuellement accordĂ©es pour Ă©tablir le seuil Ă partir duquel une prime devient payable sera revalorisĂ© pour lâannĂ©e 2017.
Le tableau ci-dessous fait Ă©tat du montant de chacune des exemptions qui seront accordĂ©es pour lâannĂ©e 2017 selon la composition des mĂ©nages.
TABLEAU
Montant des exemptions accordĂ©es aux fins du calcul de la prime payable au rĂ©gime public dâassurance mĂ©dicaments pour lâannĂ©e 2017 (en dollars)
Composition du mĂ©nage Montant de lâexemption
1 adulte, aucun enfant 15 790
1 adulte, 1 enfant 25 600
1 adulte, 2 enfants ou plus 28 980
2 adultes, aucun enfant 25 600
2 adultes, 1 enfant 28 980
2 adultes, 2 enfants ou plus 32 105
5 Le montant qui doit ĂȘtre appliquĂ© en rĂ©duction du revenu familial permet dâexempter du paiement de la prime
les adultes dont le revenu familial est infĂ©rieur Ă un certain seuil. 6 Pour lâannĂ©e 2017, le premier taux de cotisation est de 6,88 % dans le cas dâune personne seule et de 3,47 %
dans le cas dâune personne vivant en couple. 7 Pour lâannĂ©e 2017, le second taux de cotisation est de 10,33 % dans le cas dâune personne seule et de
5,19 % dans le cas dâune personne vivant en couple.
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2. MODIFICATIONS VISANT Ă ACTUALISER ET Ă BONIFIER LE RĂGIME DES CFI
Le rĂ©gime des centres financiers internationaux (CFI) a Ă©tĂ© instaurĂ© le 1er janvier 19868. Depuis son instauration, ce rĂ©gime a pour objectif de faciliter, principalement au moyen dâincitatifs fiscaux, lâimplantation, le dĂ©veloppement et le maintien dans lâagglomĂ©ration de MontrĂ©al dâentreprises spĂ©cialisĂ©es dans le domaine des transactions financiĂšres internationales9.
Ă cet Ă©gard, le ministre des Finances est chargĂ© de dĂ©livrer les documents sectoriels nĂ©cessaires pour lâapplication de cette mesure fiscale. Ă ce titre, il Ă©value si les activitĂ©s conduites ou devant lâĂȘtre dans le cadre de lâexploitation dâun CFI sont conformes aux objectifs poursuivis en vertu de la Loi sur les centres financiers internationaux.
Initialement, le rĂ©gime des CFI prenait la forme de congĂ©s fiscaux portant sur lâimpĂŽt sur le revenu, la taxe sur le capital et la cotisation des employeurs au Fonds des services de santĂ©.
En 2010, ces congĂ©s fiscaux ont Ă©tĂ© remplacĂ©s par un crĂ©dit dâimpĂŽt remboursable portant sur les salaires admissibles quâune sociĂ©tĂ© exploitant un CFI verse Ă ses employĂ©s10. Plus rĂ©cemment11, ce crĂ©dit dâimpĂŽt remboursable a Ă©tĂ© remplacĂ© par un crĂ©dit dâimpĂŽt non remboursable, Ă lâexception de certaines activitĂ©s de soutien administratif dâun CFI qui continuent Ă donner droit Ă un crĂ©dit dâimpĂŽt remboursable lorsque ces activitĂ©s se qualifient par ailleurs de transactions financiĂšres internationales admissibles (TFIA)12.
Un CFI est dĂ©fini comme une entreprise ou une partie dâentreprise Ă©tablie dans lâagglomĂ©ration de MontrĂ©al, dont la totalitĂ© des activitĂ©s porte sur des TFIA et nĂ©cessite au moins six employĂ©s13.
Or, la prestation de services financiers est en mutation avec lâintroduction de nouvelles technologies et le renforcement des obligations rĂ©glementaires, ce qui oblige entre autres les entreprises du secteur financier Ă revoir leur modĂšle opĂ©rationnel.
Dans ce contexte, des modifications seront apportĂ©es au rĂ©gime des CFI afin, dâune part, de bonifier le niveau dâaide fiscale prĂ©vu par ce rĂ©gime et, dâautre part, dâactualiser ce rĂ©gime â qui ne couvre actuellement que le domaine des transactions financiĂšres internationales admissibles â dans le but de mieux reflĂ©ter la rĂ©alitĂ© du modĂšle opĂ©rationnel des entreprises du secteur financier de façon que le crĂ©dit dâimpĂŽt remboursable actuel pour les CFI soit aussi accordĂ© relativement aux opĂ©rations financiĂšres internationales menĂ©es par une sociĂ©tĂ©.
Par ailleurs, la législation sera modifiée de façon à y préciser la pratique administrative actuelle du ministre des Finances selon laquelle seuls les nouveaux projets sont admissibles au regard du régime des CFI.
8 MINISTĂRE DES FINANCES DU QUĂBEC, Budget 1985-1986 â Discours sur le budget, annexe A, 23 avril 1985,
p. A.41. 9 Loi sur les centres financiers internationaux (RLRQ, chapitre C-8.3), art. 1.
10 MINISTĂRE DES FINANCES DU QUĂBEC, Budget 2010-2011 â Renseignements additionnels sur les mesures du
budget, 30 mars 2010, p. A.57-A.68. 11
MINISTĂRE DES FINANCES DU QUĂBEC, Budget 2015-2016 â Renseignements additionnels 2015-2016, 26 mars 2015, p. A.102-A.107.
12 Loi sur les centres financiers internationaux, art. 7, par. 22.
13 Loi sur les centres financiers internationaux, art. 6 et 7.
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Majoration Ă 75 000 $ annuellement de la limite de salaire
Une sociĂ©tĂ© admissible qui exploite une entreprise reconnue par le ministre des Finances Ă titre de CFI peut bĂ©nĂ©ficier, pour une annĂ©e dâimposition, soit dâun crĂ©dit dâimpĂŽt remboursable, soit dâun crĂ©dit dâimpĂŽt non remboursable, selon le cas, reprĂ©sentant 24 % des salaires admissibles engagĂ©s par elle pour cette annĂ©e Ă lâĂ©gard de ses employĂ©s admissibles dont les fonctions sont consacrĂ©es Ă des TFIA menĂ©es par la sociĂ©tĂ©.
Les rĂšgles actuelles prĂ©voient que le salaire admissible dâun employĂ© admissible ne peut excĂ©der 66 667 $ sur une base annuelle, permettant ainsi Ă une sociĂ©tĂ© de bĂ©nĂ©ficier dâun crĂ©dit dâimpĂŽt remboursable ou non remboursable, selon le cas, ne pouvant dĂ©passer 16 000 $ par employĂ© admissible annuellement.
La lĂ©gislation fiscale sera modifiĂ©e de façon que la limite de salaire de 66 667 $ applicable depuis 2010 soit majorĂ©e Ă 75 000 $ sur une base annuelle pour lâapplication des crĂ©dits dâimpĂŽt remboursable et non remboursable pour les CFI, permettant ainsi Ă une sociĂ©tĂ© admissible Ă ces crĂ©dits dâimpĂŽt de bĂ©nĂ©ficier dâune aide fiscale pouvant atteindre 18 000 $ par employĂ© annuellement.
Ălargissement du champ dâapplication du rĂ©gime des CFI
Une modification sera apportĂ©e Ă la Loi sur les centres financiers internationaux de façon Ă en Ă©tendre la portĂ©e Ă la rĂ©alisation dâopĂ©rations financiĂšres internationales admissibles (OFIA) qui seront effectuĂ©es dans le cadre dâun contrat admissible par une sociĂ©tĂ© exploitant un CFI dans lâagglomĂ©ration de MontrĂ©al.
Ainsi, un CFI sâentendra dâune entreprise ou dâune partie dâentreprise Ă©tablie dans lâagglomĂ©ration de MontrĂ©al dont la totalitĂ© des activitĂ©s concernera soit des TFIA ou des activitĂ©s relatives Ă un contrat admissible comportant principalement des OFIA, soit un ensemble de ces deux types dâactivitĂ©s.
Les autres conditions applicables Ă la reconnaissance dâun CFI prĂ©vues par la Loi sur les centres financiers internationaux, comme celle relative Ă la nĂ©cessitĂ© dâavoir six employĂ©s admissibles, ainsi que les conditions prĂ©vues par la Loi concernant les paramĂštres sectoriels de certaines mesures fiscales (ci-aprĂšs appelĂ©e « loi-cadre»)14 continueront Ă sâappliquer, et les ajustements requis y seront apportĂ©s.
Contrat admissible
La Loi sur les centres financiers internationaux sera modifiĂ©e de façon quâun contrat admissible dĂ©signe une entente quâune sociĂ©tĂ© conclut avec une entitĂ© financiĂšre Ă©trangĂšre.
En vertu dâune telle entente, la sociĂ©tĂ© devra sâengager Ă rĂ©aliser principalement des OFIA pour le compte de lâentitĂ© financiĂšre Ă©trangĂšre en lui rendant des services comprenant le soutien, lâanalyse, le contrĂŽle et la gestion.
Ă cet Ă©gard, seule une entente prĂ©voyant la rĂ©alisation dâactivitĂ©s nouvelles pourra se qualifier de contrat admissible.
14
RLRQ, chapitre P-5.1.
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Ces activitĂ©s nouvelles devront nĂ©cessiter pour la sociĂ©tĂ© des ressources financiĂšres, humaines et matĂ©rielles additionnelles et elles ne devront pas avoir dĂ©butĂ© plus de 12 mois avant la date de la demande de dĂ©livrance du certificat initial auprĂšs du ministre des Finances â comme dĂ©crit plus loin dans cette annonce â ou devront avoir dĂ©butĂ© au plus tard 24 mois aprĂšs cette date, selon le cas.
La rĂ©alisation des OFIA qui est confiĂ©e en sous-traitance Ă la sociĂ©tĂ© devra se rapporter Ă une entreprise exploitĂ©e par lâentitĂ© financiĂšre Ă©trangĂšre Ă lâextĂ©rieur du Canada, en totalitĂ© ou presque, et cette entreprise ne devra pas avoir Ă©tĂ© prĂ©alablement exploitĂ©e au Canada.
De plus, les services de soutien, dâanalyse, de contrĂŽle ou de gestion rendus par la sociĂ©tĂ© devront ĂȘtre directement liĂ©s Ă cette entreprise exploitĂ©e par lâentitĂ© financiĂšre Ă©trangĂšre Ă lâextĂ©rieur du Canada et consister en des services qui nâavaient pas Ă©tĂ© prĂ©alablement fournis par la sociĂ©tĂ©, au QuĂ©bec, pour le compte de lâentitĂ© ou dâune personne ayant un lien de dĂ©pendance avec celle-ci.
Pour plus de prĂ©cision, ne constitueront pas des activitĂ©s directement liĂ©es Ă lâentreprise exploitĂ©e par lâentitĂ© financiĂšre Ă©trangĂšre Ă lâextĂ©rieur du Canada celles qui seront effectuĂ©es par la sociĂ©tĂ© relativement Ă la gestion et Ă lâadministration courante de lâentreprise ou de la partie dâentreprise se qualifiant de CFI dans le cadre duquel les activitĂ©s du contrat admissible seront exercĂ©es.
Par ailleurs, Ă lâinstar des dispositions actuelles de la Loi sur les centres financiers internationaux qui permettent en certaines circonstances que la sociĂ©tĂ© exploitant un CFI puisse avoir un lien de dĂ©pendance avec la personne pour le compte de qui elle rĂ©alise des TFIA15, cette loi sera modifiĂ©e afin que les activitĂ©s relatives Ă un contrat admissible comportant principalement des OFIA quâune sociĂ©tĂ© rĂ©alisera pour le compte dâune entitĂ© financiĂšre Ă©trangĂšre puissent nĂ©anmoins ĂȘtre admissibles lorsque la sociĂ©tĂ© aura un lien de dĂ©pendance avec cette entitĂ© financiĂšre Ă©trangĂšre.
De plus, la loi-cadre sera modifiĂ©e de façon quâune sociĂ©tĂ© soit tenue dâobtenir du ministre des Finances un certificat initial ainsi quâune attestation annuelle Ă lâĂ©gard dâun contrat admissible.
Certificat initial
Une sociĂ©tĂ© devra prĂ©senter au ministre des Finances une demande de dĂ©livrance dâun certificat initial relativement Ă un contrat quâelle a conclu ou quâelle conclura avec une entitĂ© financiĂšre Ă©trangĂšre concernant des activitĂ©s se rapportant Ă des OFIA quâelle entend rĂ©aliser pour le compte de cette entitĂ© financiĂšre Ă©trangĂšre.
La sociĂ©tĂ© devra divulguer au ministre des Finances lâensemble des OFIA et des activitĂ©s connexes quâelle effectuera en vertu de ce contrat. Les OFIA et les activitĂ©s connexes seront Ă©numĂ©rĂ©es sur le certificat initial.
Le certificat initial aura une durée de validité de dix ans, non renouvelable, et prendra effet à la date de la demande de délivrance du certificat ou à la date du début de la réalisation des activités visées par le contrat admissible lorsque cette date sera postérieure à la date de la demande de délivrance du certificat.
15
Loi sur les centres financiers internationaux, art. 7.1, al. 2.
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Attestation annuelle
Pour chaque annĂ©e dâimposition ou partie dâannĂ©e dâimposition de la sociĂ©tĂ© comprise dans la pĂ©riode de validitĂ© du certificat initial, une sociĂ©tĂ© devra prĂ©senter au ministre des Finances une demande de dĂ©livrance dâune attestation en ce qui a trait Ă un contrat admissible quâelle a conclu avec une entitĂ© financiĂšre Ă©trangĂšre concernant les activitĂ©s quâelle a rĂ©alisĂ©es relativement Ă ce contrat.
Ainsi, la sociĂ©tĂ© devra dĂ©montrer que les activitĂ©s quâelle a rĂ©alisĂ©es durant cette pĂ©riode pour le compte dâune entitĂ© financiĂšre Ă©trangĂšre en vertu dâun contrat admissible correspondent aux OFIA et aux activitĂ©s connexes Ă©numĂ©rĂ©es au certificat initial, et que les OFIA ont composĂ© principalement lâensemble des activitĂ©s quâelle a rĂ©alisĂ© en vertu de ce contrat admissible durant cette pĂ©riode.
La sociĂ©tĂ© devra aussi dĂ©montrer que les services de soutien, dâanalyse, de contrĂŽle ou de gestion quâelle a rendus Ă lâentitĂ© financiĂšre Ă©trangĂšre durant cette pĂ©riode sont directement liĂ©s Ă lâentreprise exploitĂ©e par lâentitĂ© financiĂšre Ă©trangĂšre Ă lâextĂ©rieur du Canada et consistent en des services qui nâavaient pas Ă©tĂ© prĂ©alablement fournis par la sociĂ©tĂ©, au QuĂ©bec, pour le compte de lâentitĂ© ou dâune personne ayant un lien de dĂ©pendance avec celle-ci.
Entité financiÚre étrangÚre
La Loi sur les centres financiers internationaux sera modifiĂ©e de façon quâune entitĂ© financiĂšre Ă©trangĂšre dĂ©signe une personne, une sociĂ©tĂ© ou une sociĂ©tĂ© de personnes qui exploite une entreprise dont la totalitĂ© ou presque des activitĂ©s se situe Ă lâextĂ©rieur du Canada et qui est comprise parmi lâune des entitĂ©s suivantes ou un groupe formĂ© de telles entitĂ©s :
une banque;
une caisse dâĂ©pargne et de crĂ©dit;
une société de fiducie;
un courtier en valeurs mobiliĂšres;
une sociĂ©tĂ© dâassurance;
toute autre institution financiĂšre, dâassurance ou de services semblables Ă une entitĂ© visĂ©e Ă lâun des paragraphes prĂ©cĂ©dents;
un conseiller ou un gestionnaire de portefeuille de valeurs mobiliĂšres;
un courtier en assurance de dommages et de personnes;
une société dont tout le capital-actions émis appartient à une ou plusieurs des entités énumérées précédemment.
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Opération financiÚre internationale admissible
La Loi sur les centres financiers internationaux sera modifiĂ©e de façon quâune opĂ©ration financiĂšre internationale admissible comprenne une activitĂ© qui est relative aux services de conformitĂ©, de diligence raisonnable, de connaissance du client, de finance et fiscalitĂ© corporatives, de divulgation financiĂšre, de gestion des risques et du contrĂŽle et de la qualitĂ© des donnĂ©es.
Ă cet Ă©gard, les activitĂ©s se rapportant Ă lâĂ©numĂ©ration suivante ne se qualifieront pas dâopĂ©ration financiĂšre internationale admissible :
la promotion ou le marketing;
la gestion des ressources humaines et matérielles;
les technologies de lâinformation, comprenant :
â le dĂ©veloppement de systĂšme informatique,
â la migration et la modernisation de plateforme technologique,
â le soutien informatique,
â lâautomatisation des processus dâaffaires,
â la sĂ©curitĂ© numĂ©rique (cybersĂ©curitĂ©).
Employé admissible
La loi-cadre sera modifiĂ©e de façon quâune sociĂ©tĂ© soit tenue dâobtenir du ministre des Finances un certificat initial ainsi quâune attestation annuelle Ă lâĂ©gard de chaque employĂ© dont les fonctions seront consacrĂ©es Ă la rĂ©alisation des activitĂ©s prĂ©vues Ă un contrat admissible.
Ă cet Ă©gard, les conditions applicables Ă la reconnaissance dâun employĂ© admissible prĂ©vues par la loi-cadre â comme celle prĂ©voyant que lâemployĂ© doive travailler Ă temps plein pour la sociĂ©tĂ©, au moins 26 heures par semaine, pour une durĂ©e minimale prĂ©vue de 40 semaines âsâappliqueront, et les ajustements requis y seront apportĂ©s.
Dans ce contexte, un employĂ© ne sera reconnu Ă titre dâemployĂ© admissible pour une pĂ©riode que si ses fonctions sont directement attribuables Ă lâexĂ©cution des activitĂ©s prĂ©vues Ă un contrat admissible et quâil y consacre au moins 75 % de son temps de travail durant cette pĂ©riode.
En outre, la sociĂ©tĂ© devra indiquer au ministre des Finances le contrat admissible Ă lâĂ©gard duquel les fonctions dâun employĂ© se rapportent, et lâattestation annuelle qui sera dĂ©livrĂ©e par le ministre relativement Ă un tel employĂ© comportera une mention particuliĂšre Ă cet effet.
CrĂ©dit dâimpĂŽt remboursable
Des modifications seront apportĂ©es Ă la lĂ©gislation fiscale relativement au crĂ©dit dâimpĂŽt remboursable pour les CFI.
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Comme mentionnĂ© prĂ©cĂ©demment, le crĂ©dit dâimpĂŽt remboursable actuel pour les CFI sera aussi accordĂ© relativement aux OFIA menĂ©es par une sociĂ©tĂ©. Ainsi, pour une annĂ©e dâimposition, une sociĂ©tĂ© pourra bĂ©nĂ©ficier dâun crĂ©dit dâimpĂŽt remboursable correspondant Ă un montant reprĂ©sentant 24 % des salaires admissibles quâelle engagera pour cette annĂ©e Ă lâĂ©gard de ses employĂ©s admissibles dont les fonctions seront consacrĂ©es Ă la rĂ©alisation des activitĂ©s prĂ©vues Ă un contrat admissible.
La majoration du salaire admissible dâun employĂ© admissible Ă 75 000 $ sur une base annuelle sâappliquera, permettant ainsi Ă une sociĂ©tĂ© admissible de bĂ©nĂ©ficier dâun crĂ©dit dâimpĂŽt remboursable pouvant atteindre 18 000 $ par employĂ© admissible annuellement.
Toutefois, en raison de la portĂ©e de ces modifications du rĂ©gime des CFI, des rĂšgles particuliĂšres seront introduites afin de limiter annuellement le montant global de ce crĂ©dit dâimpĂŽt remboursable dont une sociĂ©tĂ© admissible pourra bĂ©nĂ©ficier pour une annĂ©e dâimposition en ce qui a trait aux opĂ©rations financiĂšres internationales quâelle mĂšnera.
Plus prĂ©cisĂ©ment, la lĂ©gislation fiscale sera modifiĂ©e de façon que le montant global de ce crĂ©dit dâimpĂŽt remboursable auquel une sociĂ©tĂ© admissible aura droit pour une annĂ©e dâimposition relativement aux employĂ©s dont les fonctions consistent Ă rĂ©aliser des activitĂ©s prĂ©vues Ă un contrat admissible soit limitĂ© Ă 80 % du crĂ©dit dâimpĂŽt remboursable relativement Ă ces employĂ©s auquel elle aurait autrement eu droit.
Date dâapplication
Ces modifications sâappliqueront pour une annĂ©e dâimposition dâune sociĂ©tĂ© se terminant aprĂšs le jour de la publication du prĂ©sent bulletin dâinformation Ă lâĂ©gard des dĂ©penses admissibles quâelle aura engagĂ©es aprĂšs ce jour. Pour plus de prĂ©cision, les rĂšgles usuelles sâappliqueront concernant lâannĂ©e dâimposition dâune sociĂ©tĂ© comprenant le jour de la publication du prĂ©sent bulletin dâinformation.
En outre, en ce qui a trait Ă lâĂ©largissement du champ dâapplication du rĂ©gime des CFI, ces modifications sâappliqueront relativement Ă un contrat admissible Ă lâĂ©gard duquel la sociĂ©tĂ© aura prĂ©sentĂ© une demande de dĂ©livrance dâun certificat initial aprĂšs le jour de la publication du prĂ©sent bulletin dâinformation.
Spécialiste étranger
Un spĂ©cialiste Ă©tranger16 au service dâun CFI exploitĂ© par une sociĂ©tĂ© admissible peut bĂ©nĂ©ficier dâun congĂ© dâimpĂŽt, pour une pĂ©riode nâexcĂ©dant pas cinq ans, qui prend la forme dâune dĂ©duction dans le calcul de son revenu imposable.
Essentiellement, cette dĂ©duction reprĂ©sente une fraction, exprimĂ©e en pourcentage du revenu total dâun tel spĂ©cialiste, Ă©gale Ă 100 % pour les deux premiĂšres annĂ©es de la pĂ©riode de ce congĂ© dâimpĂŽt et Ă 75 %, Ă 50 % et Ă 37,5 % pour les troisiĂšme, quatriĂšme et cinquiĂšme annĂ©es de cette pĂ©riode, respectivement17.
Des modifications de concordance seront apportĂ©es Ă la loi-cadre de façon que les fonctions quâun spĂ©cialiste Ă©tranger effectue relativement Ă un contrat admissible soient aussi considĂ©rĂ©es pour lâapplication de ce congĂ© dâimpĂŽt.
16
Loi concernant les paramĂštres sectoriels de certaines mesures fiscales, annexe E, art. 3.4. 17
Loi sur les impĂŽts (RLRQ, chapitre I-3), art. 737.16.
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Plus prĂ©cisĂ©ment, une personne pourra ĂȘtre reconnue Ă titre de spĂ©cialiste Ă©tranger si elle est spĂ©cialisĂ©e dans un domaine relatif aux activitĂ©s prĂ©vues Ă un contrat admissible. De plus, une telle personne ne pourra ĂȘtre reconnue Ă titre de spĂ©cialiste Ă©tranger que si elle fait partie du personnel stratĂ©gique du CFI.
Ces modifications sâappliqueront Ă lâĂ©gard dâune personne que le ministre des Finances reconnaĂźtra Ă titre de spĂ©cialiste Ă©tranger aprĂšs le jour de la publication du prĂ©sent bulletin dâinformation relativement Ă un contrat dâemploi que cette personne aura conclu avec une sociĂ©tĂ© admissible aprĂšs ce jour.
Précision portant sur les nouveaux projets de CFI
Comme mentionnĂ© prĂ©cĂ©demment, le rĂ©gime des CFI vise lâimplantation, le dĂ©veloppement et le maintien dans lâagglomĂ©ration de MontrĂ©al dâentreprises spĂ©cialisĂ©es dans le domaine des transactions financiĂšres internationales.
En outre, le ministre des Finances Ă©labore et propose au gouvernement des orientations et des politiques favorables Ă lâĂ©panouissement de MontrĂ©al comme centre financier de calibre international et supervise leur rĂ©alisation18.
Dans ce contexte, la pratique administrative du ministre des Finances a toujours Ă©tĂ© de nâaccepter que les nouveaux projets de CFI pour lâapplication de cette mesure fiscale. Aussi, la lĂ©gislation sera modifiĂ©e afin dây prĂ©ciser cette pratique.
Plus prĂ©cisĂ©ment, la Loi sur les centres financiers internationaux sera modifiĂ©e de façon Ă y prĂ©ciser quâune entreprise ou une partie dâentreprise exploitĂ©e par une sociĂ©tĂ© ne pourra se qualifiĂ©e Ă titre de CFI que sâil sâagit dâactivitĂ©s nouvelles ou de lâaccroissement dâactivitĂ©s existantes de la sociĂ©tĂ© et que ces activitĂ©s nĂ©cessitent lâajout de ressources financiĂšres, humaines et matĂ©rielles.
Ces activitĂ©s nouvelles ou lâaccroissement dâactivitĂ©s existantes ne pourront avoir dĂ©butĂ© plus de 12 mois avant la date de la demande de dĂ©livrance dâun certificat initial auprĂšs du ministre des Finances19 ou devront avoir dĂ©butĂ© au plus tard 24 mois aprĂšs cette date, le cas Ă©chĂ©ant.
Cette modification sâappliquera de façon dĂ©claratoire.
3. INTRODUCTION DâEXONĂRATIONS DU PAIEMENT DU DROIT DE MUTATION LORSQUâUNE SOCIĂTĂ DE PERSONNES PREND PART AU TRANSFERT DâUN IMMEUBLE
La Loi concernant les droits sur les mutations immobiliÚres (ci-aprÚs appelée « Loi ») prévoit que toute municipalité doit percevoir un droit de mutation sur le transfert de tout immeuble situé sur son territoire.
Par ailleurs, la Loi accorde certaines exonĂ©rations du paiement du droit de mutation lorsque, entre autres, le cĂ©dant ou le cessionnaire du transfert dâun immeuble est une personne morale20.
18
Loi sur les centres financiers internationaux, art. 3. 19
Loi concernant les paramĂštres sectoriels de certaines mesures fiscales, annexe E, art. 2.2. 20
Ces exonĂ©rations sont prĂ©vues aux paragraphes (a), (b) et (d) du premier alinĂ©a de lâarticle 19 de la Loi.
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Toutefois, il nâexiste aucune exonĂ©ration du paiement du droit de mutation applicable lorsquâune sociĂ©tĂ© de personnes prend part au transfert dâun immeuble.
Dans le but de remĂ©dier Ă cette situation, la Loi sera modifiĂ©e afin dâaccorder lâexonĂ©ration du paiement du droit de mutation lorsquâune sociĂ©tĂ© de personnes prend part au transfert dâun immeuble dans des circonstances similaires Ă celles prĂ©vues pour une personne morale.
Sommairement, cette modification aura pour effet dâaccorder une exonĂ©ration du paiement du droit de mutation au moment oĂč une sociĂ©tĂ© de personnes prend part au transfert dâun immeuble , si le pourcentage dâun associĂ© de celle-ci â qui est soit le cĂ©dant ou le cessionnaire de ce transfert â dans les revenus ou dans les pertes de la sociĂ©tĂ© de personnes est dâau moins 90 %.
Nouvelles exonérations du paiement du droit de mutation
La Loi sera modifiĂ©e afin dâintroduire une exonĂ©ration du paiement du droit de mutation au moment du transfert dâun immeuble effectuĂ© par un cĂ©dant qui est une personne physique Ă un cessionnaire qui est une sociĂ©tĂ© de personnes si, immĂ©diatement aprĂšs le transfert, la part du cĂ©dant dans les revenus ou dans les pertes de la sociĂ©tĂ© de personnes est dâau moins 90 %.
De façon corollaire, la Loi sera modifiĂ©e afin dâintroduire une exonĂ©ration du paiement du droit de mutation lorsque le transfert dâun immeuble est effectuĂ© par un cĂ©dant qui est une sociĂ©tĂ© de personnes Ă un cessionnaire qui est une personne physique si, tout au long de la pĂ©riode de 24 mois qui prĂ©cĂšde immĂ©diatement le transfert, la part du cessionnaire dans les revenus ou dans les pertes de la sociĂ©tĂ© de personnes est dâau moins 90 %.
Toutefois, dans le cas oĂč la sociĂ©tĂ© de personnes qui cĂšde lâimmeuble Ă une personne physique a Ă©tĂ© constituĂ©e moins de 24 mois avant le transfert de cet immeuble, lâexonĂ©ration du paiement du droit de mutation sera accordĂ©e au moment du transfert si la condition dâexonĂ©ration est satisfaite tout au long de la pĂ©riode qui commence Ă la date de constitution de la sociĂ©tĂ© de personnes jusquâau moment prĂ©cĂ©dant immĂ©diatement le transfert.
De plus, la Loi sera modifiĂ©e de sorte que lâexonĂ©ration du paiement du droit de mutation relative aux personnes morales Ă©troitement liĂ©es sâapplique lorsque le transfert dâun immeuble est effectuĂ© par un cĂ©dant ou un cessionnaire qui est une sociĂ©tĂ© de personnes, et les adaptations nĂ©cessaires, en ce qui concerne la condition dâexonĂ©ration ayant trait au pourcentage dans les revenus ou dans les pertes de la sociĂ©tĂ© de personnes, y seront apportĂ©es.
MĂ©canisme de divulgation applicable lorsque la condition dâexonĂ©ration cesse dâĂȘtre satisfaite
La Loi actuelle prĂ©voit que le cessionnaire dâun immeuble dont le transfert a Ă©tĂ© exonĂ©rĂ© du paiement du droit de mutation doit aviser la municipalitĂ© sur le territoire de laquelle est situĂ© lâimmeuble lorsque, au cours de la pĂ©riode de 24 mois suivant la date du transfert de lâimmeuble, la condition dâexonĂ©ration ayant trait au pourcentage de droits de vote cesse dâĂȘtre satisfaite21.
21
Pour plus de prĂ©cision, ce mĂ©canisme de divulgation est prĂ©vu au deuxiĂšme alinĂ©a de lâarticle 6.1 de la Loi.
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Dans le mĂȘme ordre dâidĂ©e, la Loi sera modifiĂ©e de façon que le mĂ©canisme de divulgation actuel sâapplique. Les adaptations nĂ©cessaires y seront donc apportĂ©es lorsquâil sâagit du transfert dâun immeuble Ă lâĂ©gard duquel une sociĂ©tĂ© de personnes prend part. Ainsi, le cessionnaire dâun immeuble aura lâobligation de divulguer la cessation de la condition dâexonĂ©ration ayant trait au pourcentage de revenus ou de pertes lorsque, au cours de la pĂ©riode de 24 mois suivant la date du transfert dâun immeuble, cette condition cesse dâĂȘtre satisfaite dans le cas du transfert dâun immeuble effectuĂ© par un cĂ©dant, qui est une personne physique, Ă un cessionnaire, qui est une sociĂ©tĂ© de personnes, ainsi que dans le cas du transfert dâun immeuble effectuĂ© entre deux sociĂ©tĂ©s de personnes ou une sociĂ©tĂ© de personnes et une personne morale.
Exceptions Ă lâobligation de produire lâavis de divulgation
Ă lâinstar des exceptions Ă lâobligation de produire un avis de divulgation lorsquâune personne morale participe au transfert dâun immeuble, la Loi sera modifiĂ©e afin dâintroduire des exceptions Ă lâobligation de produire lâavis de divulgation applicable lorsque la condition dâexonĂ©ration ayant trait au pourcentage de revenus ou de pertes dans une sociĂ©tĂ© de personnes cesse dâĂȘtre satisfaite dans la pĂ©riode de 24 mois suivant la date de transfert de lâimmeuble22.
Plus prĂ©cisĂ©ment, la Loi sera modifiĂ©e afin quâune sociĂ©tĂ© de personnes qui est le cessionnaire dâun immeuble dont le transfert a Ă©tĂ© exonĂ©rĂ© du paiement du droit de mutation en vertu de lâexonĂ©ration relative au transfert dâun immeuble effectuĂ© par un cĂ©dant qui est une personne physique ne soit pas tenue au paiement du droit de mutation, qui aurait Ă©tĂ© autrement exigible Ă lâĂ©gard de ce transfert si, Ă un moment donnĂ© compris dans la pĂ©riode de 24 mois qui suit la date du transfert de lâimmeuble, le pourcentage du cĂ©dant dans les revenus ou les pertes de la sociĂ©tĂ© de personnes devient infĂ©rieur Ă 90 % en raison de :
soit la dissolution du cessionnaire;
soit la perte de la qualitĂ© dâassociĂ© du cĂ©dant pour une raison fortuite comme le dĂ©cĂšs de celui-ci, lâouverture dâun rĂ©gime de protection Ă son Ă©gard ou sa faillite.
De mĂȘme, la Loi sera modifiĂ©e de sorte que le cessionnaire dâun immeuble dont le transfert a Ă©tĂ© exonĂ©rĂ© du paiement du droit de mutation en vertu de lâexonĂ©ration relative au transfert dâun immeuble effectuĂ© entre deux sociĂ©tĂ©s de personnes ou une sociĂ©tĂ© de personnes et une personne morale ne soit pas tenu au paiement du droit de mutation, qui aurait Ă©tĂ© autrement exigible Ă lâĂ©gard de ce transfert si, Ă un moment donnĂ© compris dans la pĂ©riode de 24 mois qui suit la date du transfert de lâimmeuble, le cĂ©dant et le cessionnaire qui prennent part Ă ce transfert cessent dâappartenir au mĂȘme groupe Ă©troitement liĂ©es23 en raison de :
soit la fusion de la personne morale cĂ©dante ou du cessionnaire, selon le cas, avec une ou plusieurs personnes morales lorsque la personne morale issue de cette fusion est Ă©troitement liĂ©e au cessionnaire ou au cĂ©dant, selon le cas, immĂ©diatement aprĂšs cette fusion et tout au long de la durĂ©e rĂ©siduelle de la pĂ©riode de 24 mois qui suit la date du transfert de lâimmeuble;
22
Le Bulletin dâinformation 2017-8 du 13 juillet 2017 a introduit des exceptions Ă lâobligation de produire un avis de divulgation lorsque la condition dâexonĂ©ration ayant trait aux pourcentages de droits de vote cesse dâĂȘtre satisfaite dans le cas oĂč des personnes morales participent au transfert dâun immeuble.
23 Comme prĂ©cisĂ© prĂ©cĂ©demment, lâexonĂ©ration du paiement du droit de mutation relative aux personnes
morales Ă©troitement liĂ©es sâappliquera lorsque le transfert dâun immeuble implique une sociĂ©tĂ© de personnes en y faisant les adaptations nĂ©cessaires.
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soit la dissolution du cédant ou du cessionnaire.
Date dâapplication
Ces modifications sâappliqueront au transfert dâun immeuble effectuĂ© aprĂšs le jour de la prĂ©sente publication.
4. MODIFICATION DE LâOBLIGATION DE JOINDRE UN DOCUMENT SECTORIEL Ă UNE DEMANDE DE CRĂDIT DâIMPĂT REMBOURSABLE
Ă lâoccasion du budget 2015-2016, il a Ă©tĂ© annoncĂ© que la Loi concernant les paramĂštres sectoriels de certaines mesures fiscales ainsi que la Loi sur les impĂŽts seraient modifiĂ©es afin de mieux dĂ©partager les rĂŽles respectifs de Revenu QuĂ©bec et des organismes chargĂ©s de dĂ©livrer les attestations, les certificats ou les autres documents nĂ©cessaires pour lâapplication de certains crĂ©dits dâimpĂŽt remboursables24.
Sommairement, un contribuable dĂ©sirant bĂ©nĂ©ficier dâun crĂ©dit dâimpĂŽt remboursable destinĂ© aux entreprises doit demander, le cas Ă©chĂ©ant, la dĂ©livrance dâun document sectoriel auprĂšs dâun organisme, autre que Revenu QuĂ©bec, chargĂ© dâadministrer les paramĂštres sectoriels affĂ©rents Ă ce crĂ©dit dâimpĂŽt25.
Une telle demande doit ĂȘtre prĂ©sentĂ©e Ă lâorganisme sectoriel dans un dĂ©lai de neuf mois suivant la date dâĂ©chĂ©ance de production26 applicable Ă lâannĂ©e dâimposition visĂ©e par ce crĂ©dit dâimpĂŽt remboursable27. De plus, lâorganisme sectoriel peut accepter, pour des motifs quâil juge raisonnables, quâune telle demande lui soit prĂ©sentĂ©e dans les trois mois suivant la fin du dĂ©lai de neuf mois mentionnĂ© prĂ©cĂ©demment (ci-aprĂšs, ces dĂ©lais sont appelĂ©s collectivement « dĂ©lai sectoriel »)28.
AprĂšs que lâorganisme sectoriel concernĂ© ait dĂ©livrĂ© le document sectoriel pertinent, ce document doit accompagner le formulaire prescrit de demande de crĂ©dit dâimpĂŽt remboursable. Ce formulaire accompagnĂ© du document sectoriel doit ĂȘtre prĂ©sentĂ© Ă Revenu QuĂ©bec Ă lâintĂ©rieur du plus tardif des dĂ©lais suivants (ci-aprĂšs appelĂ© « dĂ©lai fiscal ») :
le dĂ©lai qui se termine douze mois aprĂšs la date dâĂ©chĂ©ance de production applicable Ă lâannĂ©e dâimposition visĂ©e;
24
MINISTĂRE DES FINANCES DU QUĂBEC, Budget 2015-2016 â Renseignements additionnels 2015-2016, 26 mars 2015, p. A.113-A.116.
25 Pour plus de prĂ©cision, les modifications annoncĂ©es au prĂ©sent bulletin dâinformation sâappliqueront au crĂ©dit
dâimpĂŽt non remboursable pour les centres financiers internationaux ainsi quâau crĂ©dit dâimpĂŽt non remboursable pour le dĂ©veloppement des affaires Ă©lectroniques.
26 Loi sur les impĂŽts (RLRQ, chapitre I-3), art. 1, dĂ©finition de lâexpression « date dâĂ©chĂ©ance de production ».
Dans le cas dâune sociĂ©tĂ©, cette date correspond, pour une annĂ©e dâimposition, Ă la fin dâune pĂ©riode de six mois suivant la fin de cette annĂ©e; art. 1000, par. 2, sous-par. a de la LI.
27 De façon Ă allĂ©ger le texte, la situation oĂč une entreprise est exploitĂ©e par le biais dâune sociĂ©tĂ© de personnes
nâest pas dĂ©crite dans ce texte dâannonce mais elle est aussi couverte par cette annonce en y faisant les adaptations nĂ©cessaires.
28 Loi concernant les paramĂštres sectoriels de certaines mesures fiscales (RLRQ, chapitre P-5.1), art. 9.1.
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le dĂ©lai qui se termine trois mois aprĂšs la date de dĂ©livrance du document sectoriel nĂ©cessaire pour lâapplication de ce crĂ©dit dâimpĂŽt remboursable pour cette annĂ©e lorsque ce document est dĂ©livrĂ© plus de douze mois aprĂšs la date dâĂ©chĂ©ance de production.
Or, en certaines circonstances, il peut arriver que le document sectoriel ne soit pas joint au formulaire prescrit de demande de crĂ©dit dâimpĂŽt remboursable Ă lâintĂ©rieur du dĂ©lai fiscal, bien que ce document fut dĂ»ment obtenu.
Afin dâĂ©viter quâune demande de crĂ©dit dâimpĂŽt remboursable soit refusĂ©e pour un tel motif, la lĂ©gislation fiscale sera modifiĂ©e afin de permettre que le document sectoriel puisse ĂȘtre joint subsĂ©quemment au formulaire prescrit de demande de crĂ©dit dâimpĂŽt remboursable.
Plus prĂ©cisĂ©ment, la lĂ©gislation fiscale sera modifiĂ©e de façon que, pour une annĂ©e dâimposition, un contribuable qui a prĂ©sentĂ© Ă Revenu QuĂ©bec un formulaire prescrit de demande de crĂ©dit dâimpĂŽt remboursable Ă lâintĂ©rieur du dĂ©lai fiscal de douze mois ou de trois mois, selon le cas, puisse subsĂ©quemment joindre Ă ce formulaire une copie dâun document sectoriel nĂ©cessaire pour lâapplication de ce crĂ©dit dâimpĂŽt remboursable lorsque ce document a Ă©tĂ© dĂ»ment obtenu auprĂšs de lâorganisme concernĂ©.
Dans ces circonstances, il appartiendra Ă Revenu QuĂ©bec dâindiquer par Ă©crit au contribuable que sa demande de crĂ©dit dâimpĂŽt remboursable sera examinĂ©e uniquement aprĂšs que la copie du document sectoriel manquant lui aura Ă©tĂ© produite et de fixer un dĂ©lai Ă lâintĂ©rieur duquel ce document devra lui ĂȘtre produit. Pour plus de prĂ©cision, le calcul des intĂ©rĂȘts sur remboursement, le cas Ă©chĂ©ant, sera effectuĂ© selon les rĂšgles usuelles prĂ©vues Ă la Loi sur les impĂŽts.
Cette modification sâappliquera pour une annĂ©e dâimposition Ă lâĂ©gard de laquelle le dĂ©lai fiscal pour prĂ©senter un formulaire prescrit de demande de crĂ©dit dâimpĂŽt remboursable destinĂ© aux entreprises se terminera aprĂšs le jour de la publication du prĂ©sent bulletin dâinformation.
En outre, cette modification sâappliquera pour une annĂ©e dâimposition Ă lâĂ©gard de laquelle le dĂ©lai fiscal pour prĂ©senter un formulaire prescrit de demande de crĂ©dit dâimpĂŽt remboursable destinĂ© aux entreprises sâest terminĂ© avant le jour de la publication du prĂ©sent bulletin dâinformation et aprĂšs le 30 juin 2015.
Dans ce cas particulier, cette modification ne sâappliquera que si le formulaire prescrit de demande de crĂ©dit dâimpĂŽt remboursable avait dĂ©jĂ Ă©tĂ© prĂ©sentĂ© auprĂšs de Revenu QuĂ©bec Ă lâintĂ©rieur du dĂ©lai fiscal applicable Ă ce crĂ©dit dâimpĂŽt remboursable pour lâannĂ©e dâimposition concernĂ©e et que le document sectoriel qui devait accompagner ce formulaire avait Ă©tĂ© dĂ»ment obtenu auprĂšs de lâorganisme concernĂ©, mais nâĂ©tait pas joint Ă ce formulaire Ă lâintĂ©rieur de ce dĂ©lai fiscal.
Dans cette situation, un formulaire prescrit de demande de crĂ©dit dâimpĂŽt remboursable accompagnĂ© du document sectoriel nĂ©cessaire pour son application pourra ĂȘtre prĂ©sentĂ© Ă nouveau auprĂšs de Revenu QuĂ©bec au plus tard le 183e jour suivant celui de la publication du prĂ©sent bulletin dâinformation. Pour plus de prĂ©cision, cette demande sera traitĂ©e comme une premiĂšre demande de crĂ©dit dâimpĂŽt remboursable pour le calcul des intĂ©rĂȘts sur remboursement, le cas Ă©chĂ©ant.
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5. RECONNAISSANCE DES INVESTISSEMENTS FAITS PAR CAPITAL RĂGIONAL ET COOPĂRATIF DESJARDINS PAR LâENTREMISE DE DESJARDINS CAPITAL PME S.E.C.
Capital rĂ©gional et coopĂ©ratif Desjardins est une sociĂ©tĂ© dâinvestissement qui a pour mission de favoriser lâinvestissement dans les rĂ©gions ressources du QuĂ©bec et de rĂ©pondre au besoin de capitalisation des coopĂ©ratives.
Depuis sa constitution, le gouvernement appuie sa mission en accordant un avantage fiscal aux particuliers qui se portent acquĂ©reurs de ses actions. Cet avantage, qui prend la forme dâun crĂ©dit dâimpĂŽt non remboursable Ă©gal Ă 40 % du prix dâĂ©mission des actions, vise Ă inciter les particuliers Ă prendre part au dĂ©veloppement Ă©conomique du QuĂ©bec.
Le financement de Capital rĂ©gional et coopĂ©ratif Desjardins Ă©tant facilitĂ© par lâoctroi dâun avantage fiscal, une norme dâinvestissement a Ă©tĂ© intĂ©grĂ©e dans sa loi constitutive29 pour faire en sorte, notamment, que les fonds recueillis soient utilisĂ©s comme un outil de financement contribuant Ă lâessor dâentitĂ©s quĂ©bĂ©coises.
Cette norme prĂ©voit que, pour chaque annĂ©e financiĂšre, les investissements admissibles de Capital rĂ©gional et coopĂ©ratif Desjardins â qui ne comportent aucun cautionnement ni aucune hypothĂšque â doivent reprĂ©senter, en moyenne, au moins 62 % de son actif net moyen pour lâannĂ©e financiĂšre prĂ©cĂ©dente30, et quâune partie, ci-aprĂšs appelĂ©e « composante rĂ©gionale », reprĂ©sentant au moins 35 % de ce pourcentage, doit ĂȘtre effectuĂ©e dans des coopĂ©ratives admissibles ou dans des entitĂ©s situĂ©es dans les rĂ©gions ressources du QuĂ©bec31.
Au fil des ans, la norme dâinvestissement a Ă©tĂ© modifiĂ©e afin quâelle soit mieux adaptĂ©e aux besoins en capitaux des entreprises quĂ©bĂ©coises et permette Ă Capital rĂ©gional et coopĂ©ratif Desjardins de jouer un plus grand rĂŽle dans lâĂ©conomie.
Actuellement, pour lâapplication de cette norme, les investissements admissibles comprennent, entre autres, des investissements dans de petites et moyennes entreprises quĂ©bĂ©coises, des investissements dans des projets majeurs ayant un effet structurant sur lâĂ©conomie, des investissements effectuĂ©s dans certains fonds locaux de capital de risque crĂ©Ă©s et gĂ©rĂ©s au QuĂ©bec, ainsi que des participations dans certains fonds dâinvestissement constituĂ©s en sociĂ©tĂ© en commandite.
Dans les derniÚres années, Capital régional et coopératif Desjardins a constitué deux fonds de développement, connus sous les noms de Capital Croissance PME et de Capital Croissance PME II, pour soutenir la croissance et le développement des petites entreprises de toutes les régions du Québec.
29
Loi constituant Capital régional et coopératif Desjardins (RLRQ, chapitre C-6.1). 30
Ce pourcentage sâapplique pour lâannĂ©e financiĂšre se terminant le 31 dĂ©cembre 2017. Ce pourcentage doit, pour chacune des annĂ©es financiĂšres commençant aprĂšs le 31 dĂ©cembre 2017, augmenter dâun point de pourcentage jusquâĂ ce quâil atteigne 65 % pour les annĂ©es financiĂšres commençant aprĂšs le 31 dĂ©cembre 2019.
31 Pour lâapplication de la composante rĂ©gionale, sont des rĂ©gions ressources les rĂ©gions de
lâAbitibi-TĂ©miscamingue, du Bas-Saint-Laurent, de la CĂŽte-Nord, de la GaspĂ©sieâĂles-de-la-Madeleine, de la Mauricie, du Nord-du-QuĂ©bec et du SaguenayâLac-Saint-Jean.
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De maniÚre à poursuivre la mission auparavant réalisée par Capital Croissance PME et Capital Croissance PME II, Capital régional et coopératif Desjardins a constitué le fonds Desjardins Capital PME S.E.C. en novembre 2017.
Afin de reconnaĂźtre la participation de Capital rĂ©gional et coopĂ©ratif Desjardins Ă la rĂ©alisation des objectifs de Desjardins Capital PME S.E.C., la Loi constituant Capital rĂ©gional et coopĂ©ratif Desjardins sera modifiĂ©e de sorte que les investissements quâelle fera par lâentremise de cette sociĂ©tĂ© en commandite32 â ainsi que les investissements qui auront Ă©tĂ© convenus et pour lesquels des sommes auront Ă©tĂ© engagĂ©es, mais non encore dĂ©boursĂ©es33 Ă la fin dâune annĂ©e financiĂšre donnĂ©e â seront des investissements admissibles aux fins du calcul de la norme dâinvestissement qui lui est applicable, jusquâĂ concurrence de la proportion de sa participation dans Desjardins Capital PME S.E.C.
Pour plus de prĂ©cision, ces investissements admissibles pourront ĂȘtre considĂ©rĂ©s comme ayant Ă©tĂ© effectuĂ©s dans des entitĂ©s situĂ©es dans les rĂ©gions ressources du QuĂ©bec si tel est le cas.
Ces modifications sâappliqueront Ă toute annĂ©e financiĂšre de Capital rĂ©gional et coopĂ©ratif Desjardins commençant aprĂšs le 31 dĂ©cembre 2017.
6. HARMONISATION AVEC DIVERSES MESURES ANNONCĂES DANS LE COMMUNIQUĂ DU 24 OCTOBRE 2017 DU MINISTĂRE DES FINANCES DU CANADA
Le 24 octobre 2017, le ministre des Finances du Canada prĂ©sentait lâĂnoncĂ© Ă©conomique de lâautomne. Ă cette occasion, il dĂ©posait un avis de motion de voies et moyens visant Ă modifier la Loi de lâimpĂŽt sur le revenu afin de bonifier lâallocation canadienne pour enfants et de rĂ©duire le taux dâimposition des petites entreprises34.
La lĂ©gislation fiscale quĂ©bĂ©coise sera modifiĂ©e afin dây intĂ©grer, en lâadaptant en fonction de ses principes gĂ©nĂ©raux, la mesure relative Ă la rĂ©duction du facteur de majoration applicable aux dividendes non dĂ©terminĂ©s35. Cette modification apportĂ©e au rĂ©gime fiscal quĂ©bĂ©cois ne sera adoptĂ©e quâaprĂšs la sanction de toute loi fĂ©dĂ©rale donnant suite Ă cette mesure, en tenant compte des modifications techniques qui pourraient y ĂȘtre apportĂ©es avant la sanction. Pour plus de prĂ©cision, cette modification sera applicable Ă la mĂȘme date que celle retenue pour lâapplication de la mesure fĂ©dĂ©rale avec laquelle elle sâharmonise.
32
Ă lâinstar du paragraphe 5 du cinquiĂšme alinĂ©a de lâarticle 19 de la Loi constituant Capital rĂ©gional et coopĂ©ratif Desjardins, les investissements faits par lâentremise de la sociĂ©tĂ© en commandite ne devront comporter aucun cautionnement ni aucune hypothĂšque et devront ĂȘtre effectuĂ©s dans des entitĂ©s admissibles.
33 Ces investissements seront inclus dans le calcul de la limite autorisée de 12 % qui est applicable aux
investissements non déboursés. 34
MINISTĂRE DES FINANCES DU CANADA, CommuniquĂ© 2017-103 : Redoubler d'efforts afin de rĂ©aliser des progrĂšs pour la classe moyenne, 24 octobre 2017.
35 Pour plus de précision, le facteur de majoration applicable aux dividendes non déterminés, actuellement de
17 %, sera rĂ©duit Ă 16 % pour lâannĂ©e dâimposition 2018 et Ă 15 % pour les annĂ©es dâimposition 2019 et suivantes.
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Cependant, les mesures relatives Ă lâindexation de lâAllocation canadienne pour enfants, Ă la modification du taux de crĂ©dit dâimpĂŽt applicable Ă lâĂ©gard des dividendes non dĂ©terminĂ©s et Ă lâaugmentation du taux de la dĂ©duction accordĂ©e aux petites entreprises nâont pas Ă©tĂ© retenues, car elles ne rĂ©pondent pas aux caractĂ©ristiques du rĂ©gime dâimposition quĂ©bĂ©cois ou encore parce que celui-ci est satisfaisant ou ne contient pas de dispositions analogues.
Pour plus de prĂ©cision, le taux de crĂ©dit dâimpĂŽt applicable Ă lâĂ©gard des dividendes non dĂ©terminĂ©s demeurera inchangĂ© pour lâapplication du rĂ©gime dâimposition quĂ©bĂ©cois36.
7. HARMONISATION Ă CERTAINES MESURES CONTENUES DANS LA LOI N
O 2 DâEXĂCUTION DU BUDGET DE 2017
Le 14 dĂ©cembre 2017, la Loi no 2 dâexĂ©cution du budget de 2017 Ă©tait sanctionnĂ©e37. Cette loi vise principalement Ă mettre en Ćuvre certaines des mesures fiscales proposĂ©es dans le budget du 22 mars 2017 et dans les propositions lĂ©gislatives du ministĂšre des Finances du Canada rendues publiques le 5 mai 201738.
La position du QuĂ©bec Ă lâĂ©gard des modifications qui sont apportĂ©es Ă la lĂ©gislation et Ă la rĂ©glementation fiscales fĂ©dĂ©rales par suite de la sanction de cette loi a Ă©tĂ© rendue publique Ă lâoccasion de la publication des bulletins dâinformation 2017-639, 2017-840 et 2017-1241. Entre autres, il a Ă©tĂ© annoncĂ©, dans ce premier bulletin dâinformation, que la lĂ©gislation fiscale quĂ©bĂ©coise sera modifiĂ©e pour y intĂ©grer, en fonction de ses principes gĂ©nĂ©raux, les rĂ©solutions budgĂ©taires relatives Ă lâajout des infirmiers praticiens Ă la liste des professionnels de la santĂ© autorisĂ©s Ă dĂ©livrer des attestations pour lâapplication du crĂ©dit dâimpĂŽt pour dĂ©ficience grave et prolongĂ©e des fonctions mentales ou physiques42.
36
Pour les annĂ©es 2018 et 2019, ces taux sâĂ©tabliront respectivement Ă 8,178 % et 8,1075 % du dividende non dĂ©terminĂ©, soit 7,05 % du dividende non dĂ©terminĂ© majorĂ©.
37 L.C. 2017, c. 33. Le titre non abrégé de cette loi est Loi n
o 2 portant exécution de certaines dispositions du
budget dĂ©posĂ© au Parlement le 22 mars 2017 et mettant en Ćuvre dâautres mesures. 38
MINISTĂRE DES FINANCES DU CANADA, CommuniquĂ© 2017-038 : Le gouvernement propose un allĂšgement fiscal pour les agriculteurs et les pĂȘcheurs qui approvisionnent des sociĂ©tĂ©s coopĂ©ratives, 5 mai 2017.
39 MINISTĂRE DES FINANCES DU QUĂBEC, Bulletin dâinformation 2017-6, 28 avril 2017, p. 3-6.
40 MINISTĂRE DES FINANCES DU QUĂBEC, Bulletin dâinformation 2017-8, 13 juillet 2017, p. 9.
41 MINISTĂRE DES FINANCES DU QUĂBEC, Bulletin dâinformation 2017-12, 6 dĂ©cembre 2017.
42 Il sâagit des rĂ©solutions budgĂ©taires 1 et 2 de lâAvis de motion de voies et moyens visant Ă modifier la Loi de
lâimpĂŽt sur le revenu et des textes connexes dĂ©posĂ© Ă la Chambre des communes le 22 mars 2017. Ces mesures ont Ă©tĂ© intĂ©grĂ©es dans la lĂ©gislation fiscale fĂ©dĂ©rale par suite de la sanction de la Loi portant exĂ©cution de certaines dispositions du budget dĂ©posĂ© au Parlement le 22 mars 2017 et mettant en Ćuvre dâautres mesures (L.C. 2017, c. 20).
19
20 décembre 2017 2017-14
Or, la Loi no 2 dâexĂ©cution du budget de 2017 apporte de nouvelles modifications Ă la lĂ©gislation et Ă la rĂ©glementation fiscales fĂ©dĂ©rales pour ajouter les infirmiers praticiens Ă la liste de professionnels habilitĂ©s pour lâapplication dâautres mesures fiscales. Ătant donnĂ© que, de façon gĂ©nĂ©rale, le rĂ©gime dâimposition quĂ©bĂ©cois est harmonisĂ© avec le rĂ©gime dâimposition fĂ©dĂ©ral en ce qui a trait Ă la reconnaissance de professionnels de la santĂ© pour lâapplication des mesures fiscales prĂ©sentes dans les deux rĂ©gimes, la Loi sur les impĂŽts sera modifiĂ©e pour y intĂ©grer, en lâadaptant en fonction de ses principes gĂ©nĂ©raux, les mesures reconnaissant les infirmiers praticiens relativement Ă certains frais mĂ©dicaux pour lâapplication du crĂ©dit dâimpĂŽt pour frais mĂ©dicaux43 et relativement Ă certaines attestations prĂ©vues par les rĂšgles rĂ©gissant les rĂ©gimes enregistrĂ©s dâĂ©pargne-invaliditĂ©44. Ces modifications seront applicables Ă la mĂȘme date que celle retenue pour lâapplication des mesures fĂ©dĂ©rales auxquelles elles sâharmonisent, soit aux frais engagĂ©s ou aux attestations effectuĂ©es, selon le cas, aprĂšs le 7 septembre 2017. Les autres modifications apportĂ©es par la Loi no 2 dâexĂ©cution du budget de 2017 et concernant les infirmiers praticiens ne seront pas retenues aux fins du rĂ©gime dâimposition quĂ©bĂ©cois puisquâelles ne correspondent pas aux caractĂ©ristiques du rĂ©gime dâimposition quĂ©bĂ©cois ou que celui-ci ne contient pas de dispositions analogues45.
43
Paragraphes 44(1) Ă (3) de la Loi no
2 dâexĂ©cution du budget de 2017. 44
Paragraphes 58(5) et (7) de la Loi no
2 dâexĂ©cution du budget de 2017. La modification prĂ©vue par le paragraphe 58(11) de cette loi sera retenue pour lâapplication du rĂ©gime fiscal quĂ©bĂ©cois bien quâelle ne nĂ©cessite aucune modification lĂ©gislative ou rĂ©glementaire.
45 Il sâagit des modifications prĂ©vues aux articles 18, 45, 101 et 103 de mĂȘme quâau paragraphe 102(3) de la Loi
no
2 dâexĂ©cution du budget de 2017.