RÉSUMÉ DU PLAN DE GESTION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE
Titre du projet: PROJET DE GESTION PARTICIPATIVE DES FORÊTS CLASSÉES
POUR LA REDD+ (PGFC/REDD+)
Numéro de projet: P-BF-AAD-003 Pays: BURKINA FASO
Département: OSAN Division: OSAN.4
1. Contexte et objectif du projet
Le but du Projet de Gestion Participative des Forêts Classées pour la REDD+
(PGFC/REDD+) est de contribuer à l’augmentation de la capacité de séquestration de carbone des
forêts classées du Burkina Faso et à la réduction de la pauvreté en milieu rural. Le PGFC/REDD+
s’insère dans le Programme d’investissement forestier (PIF) des fonds d’investissements
climatiques (FIC), et ses objectifs intègrent parfaitement les objectifs de la plupart des documents
de politique de développement économique social et environnemental du Burkina Faso, en
particulier: la stratégie de croissance accélérée et de développement durable (SCADD) ; la Stratégie
du Développement Rural (SDR) ; le Programme national du secteur rural (PNSR); la Politique
Forestière Nationale du Burkina; la Politique nationale de sécurisation foncière en milieu rural; la
Politique nationale d’aménagement du territoire ; le Programme National de Gestion des
Ressources Forestières et Fauniques (PRONAGREF), le Programme d’Action National
d’Adaptation à la variabilité et aux changements climatiques (PANA), la Stratégie Nationale et le
Plan d’action en matière de diversité biologique, le Programme National d’aménagement des
Formations Naturelles, la Politique nationale d’aménagement des forêts classées, le Plan d’Action
National de Lutte contre la Désertification (PAN-LCD), la politique Genre du Burkina, le Plan
d’Action National pour l’Environnement (PANE), le Plan Décennal d’Actions (PDA) 2006-2015, le
Document de stratégie par pays axé sur les résultats de la BAD (DSPAR), les Schémas
provinciaux et régionaux d’aménagement du territoire, les Plans Régionaux et communaux de
développement (élaborés par les collectivités), les Plans/schémas d’aménagement des forêts etc.
Le PGFC/REDD+, s’inscrit également dans la mouvance du Programme National de Gestion des
Terroirs (PNGT) et du Projet de Partenariat pour l’Amélioration de la Gestion des Ecosystèmes
Naturels (PAGEN).
2. Résultats attendus
Pour atteindre ses objectifs, le PGFC/REDD+ va mettre en œuvre les trois composantes suivantes:
(i) Renforcement de la gouvernance forestière pour la REDD+, (ii) Aménagement et gestion
participative des forêts classées et (iii) Gestion du projet.
2.1. Renforcement de la gouvernance forestière
Cette composante va permettre: le renforcement du cadre politique et institutionnel et
réglementaire du Burkina dans le domaine de l’environnement et de la gestion des ressources
naturelles; d’assurer une meilleure connaissance du potentiel forestier et du niveau de déforestation
et de dégradation des massifs (cartographie et inventaire des formations forestières) ; le
renforcement des capacités de différents acteurs (formation de 400 cadres de l’administration et de
la société civile sur les outils de la REDD+ ; réhabilitation et opérationnalisation du Centre de
formation de Nazinon ; l’attribution de 10 bourses de formation pour des études de spécialisation
sur la REDD+ ; le renforcement des capacités d’intervention de 4 directions régionales; la révision
des normes d’exploitation forestière en rapport avec les Changements Climatiques -CC- ; le
renforcement et la consolidation du processus de décentralisation en cours) ; l’implication et la
participation (cogestion) des population et des communautés à la gestion des ressources naturelles.
2.2. Aménagement des forêts classées
Au niveau des forêts, cette composante va permettre: la délimitation, le bornage et
l’aménagement de 284000 ha de forêts classées; la mise en place et l’opérationnalisation des
comités de gestion des forêts; la reforestation et/ou la régénération de 17556 ha; l’équipement de la
DGFF avec 2 engins de récupération des terres et d’entretien des forêts, etc.
Au niveau des terroirs, le projet aidera à mettre en place environ 180 groupements et touchera de
manière directe 5 000 producteurs dont 2500 femmes. Il permettra la construction de 95
infrastructures structurantes pour l’exploitation, la valorisation et la commercialisation des produits
forestiers ; la structuration et la formation de 180 groupements de producteurs ; la dotation de 180
groupements en équipements d’exploitation et de transformation des produits forestiers;
l’équipement des populations locales et des groupes de producteurs de 8 magasins de stockage des
produits forestiers non ligneux; la construction de 12 plateformes multifonctionnelles; la mise à
disposition de 25 kits d’apiculture, de 2000 foyers améliorés et 50 biodigesteurs etc.
Les bénéficiaires directs visés par le projet sont les petits producteurs et les groupes vulnérables
(femmes, jeunes) qui dépendent des produits de la forêt pour leur subsistance.
De manière indirecte, le projet bénéficiera à l’ensemble de la population des 31 communes
riveraines, soit 847 929 personnes dont près de 52% de femmes, constituées entre autres des
catégories d’utilisateurs des forêts que sont : (i) les groupements de gestion forestière (GGF), qui
exploitent légalement les produits des forêts classées et des forêts protégées à des fins
commerciales; (ii) les acteurs des filières de collecte, de transformation et de commercialisation
des PFNL (karité, néré, baobab, tamarinier, plantes médicinales, miel, etc. ); (iii) les
concessionnaires des zones de chasse et des Zones villageoises d’intérêt cynégétique qui exploitent
les ressources fauniques, le miel et certains PFNL d’origine végétale à des fins commerciales; (iv)
les agriculteurs et les acteurs de l’élevage, et autres exploitants. Les autres bénéficiaires du projet
sont les collectivités locales, les services techniques, les ONG, et les PME, les opérateurs privés.
2. Objectifs du PGES
Le PGFC/REDD+ a été classé à la catégorie 2, selon les procédures d’évaluation
environnementales et sociales (PEES) de la Banque Africaine de Développement (BAD). Les
projets de la catégorie 2 nécessitent l’élaboration d’un Plan de gestion environnementale et sociale
(PGES), conformément à la réglementation du pays concernés et aux procédures et aux politiques
environnementales et sociales de la BAD. Le PGES a pour objectif de veiller à l’intégration des
préoccupations environnementales et sociales dans le processus de conception, de planification, de
gestion et de mise en œuvre des activités du Projet. Le PGES a été préparé sur la base de visites de
sites du projet, de collecte de données et d’analyse de documents relatifs au projet, à son contexte et
cadre environnemental et social, et de différentes rencontres et consultations avec les parties
prenantes et les personnes susceptibles d’être impactées par le projet.
3. Contexte de l’étude
3.1. Caractéristiques biophysiques des zones d’influences et d’impacts du projet
La zone du projet concerne 6 massifs de forêts classées situées dans 31 communes appartenant à 4
régions administratives: la Boucle du Mouhoun, le Centre-Ouest, le Sud-ouest, et l’Est. Les massifs
forestiers retenus pour aménagement couvrent une superficie totale d’environ 284 655 ha et
concernent Tapoa Boopo dans la Région de l’Est ; Tiogo et Nazinon dans le Centre Ouest ; Koulbi,
RP Bontioli et RT Bontioli dans le Sud-Ouest ; et un chapelet de 6 petites forêts dans la Boucle du
Mouhoun : Tissé, Kari, Ouoro, Toroba, Nosébou, et Sorobouli. Les quatre (04) régions ciblées par
le projet présentent quelques spécificités.
Région de l’Est
L’espace géographique de la région de l’Est se trouve dans l’aire de transition entre les zones
soudanienne au sud et sahélienne au nord. La pluviométrie moyenne est d’environ 760 mm. Au
nord de la région, la végétation est de type sud-sahélien, dominée par une savane arbustive, et au
Sud, de type sud-soudanien dominée par une savane arborée et arbustive. La région abrite de
nombreuses réserves et un parc national qui concentrent 80% des ressources fauniques nationales. Il
s’agit principalement des réserves partielles de faune de Pama (223 000 ha), d’Arly (119 000 ha) et
la réserve totale de faune de Singou (177 394 hectares).
Région de la Boucle du Mouhoun
La région de la Boucle du Mouhoun est située en zone soudano-sahélienne, avec au Nord un climat
de type Sud sahélien avec des pluviométries annuelles variant entre 500 et 700 mm ; au Centre un
climat de type soudanien, avec une pluviométrie moyenne annuelle comprise entre 700 et 900 mm.
Au Sud, le climat est sud soudanien à pré-guinéenne avec une pluviométrie moyenne annuelle
variant entre 1000 et 1400 mm. Du Nord au Sud de la région, la végétation évolue de la steppe
arbustive, à la steppe arborée pour finir par une savane. La région compte 13 forêts classées
totalisant une superficie de 192 685 ha (5,6% de la superficie de la région).
Région du Sud-Ouest
La région du Sud-Ouest est située dans la zone soudano-guinéenne ou pré-guinéenne. Elle connaît
une pluviométrie relativement importante (zone comprise entre les isohyètes 900 dans le nord à
1200 mm au sud). Le domaine classé comprend des réserves de faunes et des forêts classées
d’environ 153 700 ha.
Région du Centre-Ouest
La région du Centre-Ouest est caractérisée par l’existence de deux types de climat : un climat nord-
soudanien, avec une pluviométrie moyenne variant entre 600 et 1000 mm par an et un climat sud-
soudanien, avec une pluviométrie moyenne supérieure à 1000 mm. Du Nord au Sud, on note
l’existence de trois types de formations végétales: une savane arbustive, une savane arborée et des
forêts galeries ou forêts claires. La région comptait en 2009, 6 forêts classées, 7 chantiers
d’aménagement, 2 zones villageoises d’intérêt cynégétique (ZOVIC), 25 forêts communales, 19
forêts villageoises et 1 concession de chasse (zone de chasse de la Sissili couvrant 37.700 ha). La
superficie des six forêts classées est estimée à 125 250 ha, soit 14 % des forêts classées du pays.
3.2. Caractéristiques socioéconomiques des zones d’influence
Les bénéficiaires directs du projet sont les populations riveraines des forêts classées qui
représentent un groupe cible de plus de 800 000 habitants. Le tableau qui suit localise les
communes concernées par les activités du projet.
Tableau 1 : Localisation des activités du projet
Région / Zone
agroécologique
Forêt Communes riveraines
Est (Zone de Tapoa Boopo - Unité 1
/Matiacoali) / Sud sahélien - Unité 2
Matiacoali - Unité 3
- Unité 4
Centre-Ouest / Sud
soudanien
Nazinon Bakata, Sapouy, Saponé, Ipelcé, Doulougou
Tiogo, Ténado, Kyon, Dassa, Tchériba
Sud-Ouest / Sud
soudanien
Koulbi, Kpéré, Batié, Boussoukoula, Legmoin, Midebdo
RT Bontioli, Dissin, Diébougou, Zambo, Tiankoura
RPF Bontioli Nako, Zambo, tiankoura, Kopper Diébougou, Dissin
Boucle du Mouhoun /
Nord soudanien
Tissé, Tchériba, Ouri,Kyon, Dassa
Kari, Douroula, Yé, Tchériba
Ouoro/Oualou Tchériba, Douroula, Yé, Gossina
Toroba Douroula, Yé, Gassan
Nosébou Ouri, Siby, Zamo et Zawara
Sorobouli Siby, Ouri, Zawara, Zamo
Les Principales activités exercées par ces populations sont :
l’agriculture (sorgho, mil, maïs, riz, niébé, manioc, patate, coton, arachide, sésame, soja,
culture maraîchère)
l’élevage (Bovins, ovins, caprins, porcins, asins, volailles)
la foresterie (ramassage de bois d’énergie, apiculture, chasse, exploitation des PFNL etc.)
la pêche
Le bilan diagnostic de la situation de référence a fait ressortir :
1. que la sensibilité environnementale de la zone d’impact du projet se manifeste à travers:
une réduction drastique de la densité du couvert végétal et des superficies des espaces
forestiers;
la réduction de la biodiversité des espèces (ligneuses et herbacées);
l’affaiblissement de la capacité de régénération naturelle de la végétation;
la réduction de la production des produits forestiers non ligneux.
2. que les zones d’influence et d’impact du projet font face aux contraintes suivantes:
Forte pression sur les ressources naturelles
Sensibilité des questions de transhumance
Dégradation des ressources naturelles due à des cycles de sécheresse, combinés à des
pratiques d’exploitations et des systèmes de production inappropriés
Augmentation des superficies emblavées, réduction des forêts et des zones de pâturage;
Méconnaissance du potentiel des ressources naturelles
Faibles implications des communautés dans la gestion des ressources naturelles.
Enclavement des zones de production
Insuffisance de zones de parcours pour le bétail et de point d’eau en saisons sèche
Prédominance de systèmes de production traditionnels et extensifs, ne permettant pas de
faire face aux besoins de base
Faible niveau d’équipement des producteurs
Déficience des circuits et filières de production et de commercialisation des produits
agricoles et forestiers
Précarité et vulnérabilité des populations et faible taux d’accès aux équipements sociaux
de base (école, poste de santé, pistes, forages)
Persistance de conflits entre agriculteurs et éleveurs dans l’utilisation de l’espace et des
ressources
Faible niveau de formation et d’encadrements des producteurs
Difficultés d'accès au crédit.
En ce qui concerne spécifiquement les femmes, dans leur quotidien, elles font face à diverses
contraintes, à savoir :
des travaux domestiques contraignants (corvée d’eau, travaux domestiques, recherche de
bois mort etc.) ;
l’insuffisance de moyens financiers (difficulté d’accès au crédit);
des difficultés dans la commercialisation des produits ;
des difficultés dans la conservation des produits ;
une faible capacitation en transformation des produits agricoles et forestiers;
un taux d’analphabétisme élevé et une faible capacité en gestion ;
un faible niveau d’accès aux services sociaux de base.
4. Principaux impacts environnementaux et sociaux potentiels du projet
Ce sont principalement les activités de la composante 2 (l’Aménagement et la gestion participative
de forêts classées) qui seront susceptibles d’engendrer des impacts négatifs sur les milieux. Le
tableau suivant donne le résultat de l’évaluation globale des composantes du projet sur les milieux.
Tableau 2 : Evaluation globale des impacts des composantes du Projet
Composantes du Projet Impacts environnementaux Impacts socioéconomiques
Positifs Négatifs Positifs Négatifs
Composante 1 : Renforcement de la
gouvernance forestière Majeur Mineur Majeur Mineur
Composante 2 : l’Aménagement et la gestion
participative de 12 forêts classées réparties
dans 4 régions
Majeur Moyen Majeur Mineur
Composante 3: Gestion du projet
Majeur NS Majeur Mineur
Impacts positifs du projet
Les activités du projet engendreront des impacts positifs majeurs, dont les plus significatifs sont:
Au niveau des forêts
une meilleure conservation de la diversité biologique
l’amélioration du capital productif des forêts classées
la valorisation des ressources forestières
la contribution à la réduction de l’effet de serre et le développement des puits de
carbone
Au niveau des terroirs
le développement économique et l’amélioration du cadre de vie des populations
la génération d’emplois et de revenus au profit de la population durant les travaux
la participation et la responsabilisation effective des collectivités, des communautés, des
ONG, de la population dans la gestion des ressources naturelles
la contribution au processus de décentralisation de la gestion des ressources naturelles.
la contribution à l’approvisionnement en bois d’énergie et aux PFNL des populations
riveraines
le renforcement des capacités des acteurs
Impacts positifs sur le genre
Le Projet aura un impact positif sur les conditions de vie des femmes en particulier par le
développement d’activités génératrices de revenus, le renforcement de capacités en vue de
l’émergence, la consolidation et la dynamisation des groupements et associations de promotion
féminine. Grâce au programme de renforcement de capacités et des mesures d’accompagnement du
projet, les femmes pourront assumer pleinement leur rôle d’actrices de développement et renforcer
leur positionnement au sein des instances de décision.
Impacts négatifs
Les travaux feront appel à l’approche HIMO (Haute Intensité de Main d’œuvre), seront donc très
peu de mécanisés ; les activités du projet ne devraient pas avoir des impacts négatifs majeurs sur les
écosystèmes, le cadre de vie et les activités socioéconomiques. Néanmoins certains travaux comme
la construction/réhabilitation des ouvrages d’art et de certains équipements seront confiés à des
entreprises et pourraient être sources d’impacts négatifs sur l’environnement biophysique et
humain. Les risques et impacts négatifs les plus significatifs du projet porteront en particulier sur:
(i) le risque de conflits liés à la délimitation des forêts sur la base des arrêtés de classement ; ii) le
risque de conflits entre les acteurs dans l’utilisation des ressources forestières; (iii) la destruction de
la végétation durant les travaux pour l’ouverture des pistes et des pare-feux; (iv) le risque
d’accroissement du braconnage et des coupes illégales avec l’ouverture des pistes ; (v) l’entrave à
la circulation de la faune lors des travaux d’aménagement; (vi) la pollution de l’eau durant les
travaux (ouvrages d’art) ; (vii) la limitation et l’organisation de l’accès aux forêts et à leurs
ressources ; (viii) les nuisances de chantier (bruit, poussière, sécurité, etc.) lors de certains travaux
(pistes, forages, ouvrages hydrauliques, infrastructures et équipement, etc.) et (ix) les risque de
surexploitation des eaux et de destruction d’écosystèmes en rapport avec la construction et l’effet de
polarisation des forages.
Toutefois, il est à souligner que :
Le Projet n’induira pas de déplacement de populations, les éventuelles limitations d’accès
seront compensées par différentes mesures d’accompagnement au niveau des terroirs.
La plupart des travaux seront manuels ou très peu mécanisés, les impacts sur les milieux
seront relativement limités.
Selon la période de réalisation, la reconstruction/réhabilitation des ouvrages d’art sur certains
sites pourrait nécessiter des déviations temporaires des lits des cours d’eau et aussi la
production de déchets qui pourraient entrainer la dégradation de la qualité des eaux et des
sols
Les risques de transmission des MST/VIH SIDA par les ouvriers seront relativement faibles ;
la plupart des de travaux se feront selon l’approche HIMO, qui fera appel à la main d’ouvre
locale, amoindrissant ainsi le risque de conflits qu’aurait occasionné la non utilisation de la
main d’œuvre locale.
4- Mesures de bonification et d’atténuation des impacts du projet
La prise en compte des aspects environnementaux et sociaux du PGES doit être garantie durant la
mise en œuvre du projet, afin de s'assurer que les activités du projet ne vont pas engendrer des
impacts négatifs considérables qui pourraient annihiler tous les effets positifs escomptés. L’étude à
identifier différentes mesures permettant de bonifier les impacts positifs et atténuer ou réduire les
impacts négatifs du projet. Parmi les mesures générales, on peut noter:
Mesure 1 : Elaboration d’un programme d’information, de sensibilisation et de plaidoyer sur les
enjeux du projet et mise en œuvre de campagnes d'IEC sur la gestion durable des forêts, à
l’intention des organisations, des communautés, des collectivités locales et différents autres acteurs.
Mesure 2 : Renforcement des capacités dans les domaines suivants: suivi environnemental,
approche participative et cogestion, gestion des conflits, leadership, structuration des organisations
professionnelles (GGF, CVGF, etc.), formation des producteurs aux techniques améliorées
d'exploitation et de transformation des PFNL (apiculture, fruits, etc.) , formation des communautés
en conservation, surveillance, éco-tourisme etc.
Mesure 4 : Inclure systématiquement dans les contrats des entreprises les mesures de bonne gestion
de chantiers et de bonnes pratiques; recrutement de la main-d’œuvre locale en priorité; implantation
des bases de vie dans des zones non sensibles et en accord avec les communautés; sensibilisation
des ouvriers aux respects des coutumes et des us; disposer des autorisations nécessaires en
conformité avec les lois et règlements en vigueur; veiller au respect des mesures d’hygiène et de
sécurité durant les travaux; garantir des travaux de bonne qualité, en procédant à des contrôles
rigoureux ; assurer une bonne gestion des déchets liquides et solides sur les chantiers; assurer une
signalisation adéquate des chantiers ; doter les ouvriers d’équipements de sécurité appropriés, etc.
Mesure 5 : Même s’il demeure faible, pour minimiser le risque de prolifération des maladies, des
campagnes d’IEC sur les MST et VIH/SIDA, les maladies d’origine hydrique et respiratoires seront
menées auprès des ouvriers et de la population en générale durant les travaux.
Mesure 6 : Plantations d’arbres d’alignement le long des pistes.
Mesure 7 : Appui aux communautés et aux producteurs: aménagement de magasin de stockage de
produits PFNL ; acquisition et installation de plateformes multifonctionnelles pour la valorisation
des PFNL (10 plateformes pour les 4 régions), mise en place de foyers améliorés et de
biodigesteurs ; appui à l'apiculture communautaire (ruches et unité de production: rucher) ; etc.
Mesure 8 : Actions spécifiques de lutte contre la pauvreté et la précarité par la dotation en
équipement sociaux de base de certaines communes ou villages à très faible niveau d’accès.
Mesure 9 : Veiller à ce que le Manuel de procédures du projet intègre des dispositions permettant
d’assurer l’effectivité de la prise en compte des questions environnementales et sociales, et du suivi
environnemental et social (y compris le reportage).
Les tableaux qui suivent présentent la synthèse des impacts négatifs les plus signifiants qui
pourraient être engendrés par certaines activités spécifiques du projet et les mesures d’atténuation
qui y sont associées.
Tableau 3 : Impacts et mesures d’atténuation, activités de délimitation et bornage des forêts
Activités Impacts négatifs potentiels Mesures de mitigation
Délimitation et
bornage des
massifs forestiers
Risques de conflits avec les
populations (certains terroirs ont
empiété sur les espaces forestiers)
Information ; sensibilisation ; implication des acteurs ;
mise en place d’un cadre de concertation et renforcement
des capacités dans le domaine de la cogestion
Tableau 4 Impacts et mesures d’atténuation pour l’ouverture de piste et pare-feu
Phases Impacts négatifs potentiels Mesures de mitigation
Travaux
Impacts sur le milieu biophysique
- abattages d’arbres et perte de biodiversité
- risque de destruction d’habitat faunique
- Obstruction des chemins de ruissellement
- Bruits et nuisances
- Non utilisation main d’œuvre locale
- Respect des clauses insérées dans les DAO et des
mesures de sécurité
- Utilisation de la main d’œuvre locale
- Application de bonnes pratiques
- Sensibilisation du personnel de chantier
- Bonne gestion des déchets
- Mesures d’hygiène et de sécurité dans les chantiers
- Protection des zones sensibles
- Plantation d’alignement
Exploitation
- Surexploitation des ressources naturelles
- Braconnage
- Surveillance
- Impliquer et sensibiliser les populations locales
Tableau 5 Impacts et mesures d’atténuation pour les digues et ouvrages d’art
Phase Impacts potentiels Mesures de mitigation
Travaux Perturbation des écosystèmes (cours
d’eau, plans d’eau, sols, et)
Respect des clauses insérées dans les
DAO et des mesures de sécurité
Application de bonnes pratiques
Exploitation
développement de maladies liées à
l’eau (paludisme et de la bilharziose
etc.)
Accroissement de la compétition sur
l’utilisation des ressources
Risque d’épuisement prématuré
Risques de conflits sociaux avec les
populations riveraines
Sensibilisation des populations sur les
mesures de prévention du paludisme
Concertation avec les usagers et
activités de reboisement et de CES/DRS
pour lutter contre la sédimentation et
l’ensablement
Tableau 6 : Impacts et mesures d’atténuation pour les forages
Phase Impacts potentiels Mesures de mitigation
Travaux
Bruit, pollution par les déchets de
chantier, problèmes d’hygiène et de
sécurité liés aux travaux
Respect des clauses insérées dans les
DAO et des mesures de sécurité
Exploitation
Baisse de la nappe phréatique
Accroissement de la compétition sur
l’utilisation des ressources
Dégradation et pression sur les
espaces autour des forages
Risques de conflits sociaux avec les
populations riveraines
Concentrations d’animaux et risques
de maladies
Risque de conflits entre éleveurs et
entre éleveurs et agriculteurs
Respect des clauses insérées dans les
DAO et des mesures de sécurité Bonne
pratiques
Concertation avec les usagers
Reboisement
5. Programme de suivi
Le programme de surveillance et de suivi environnemental permet de vérifier que les mesures
prévues ont atteint leur objectifs et au besoin apporter des réajustements appropriés. Il permet de
vérifier la pertinence des mesures mises en œuvre et de leurs effets sur les impacts prévus, en
s’appuyant sur des indicateurs environnementaux et sociaux qui permettront de cerner l’évolution
de l’état des composantes environnementales et sociales impactées.
Les tableaux suivants présentent des indicateurs de suivi et des dispositions de suivi du PGES.
Tableau 7 Indicateurs de suivi des mesures du PGES
Mesures Domaines d’intervention Indicateurs
Mesures de
suivi et
d’évaluation des
activités
Suivi environnemental et surveillance
environnementale du Projet
Evaluation PGES (interne, à mi-parcours et finale)
Nombre et types d’indicateurs suivis
Nombre de missions de suivi
Formation Optimisation du projet; Suivi et Exécution des
mesures environnementales
Nombre et nature des modules élaborés
Nombre d’agents et acteurs formés
Typologie des agents et acteurs formés
Sensibilisation Campagne de communication et de sensibilisation
Nombre et typologie des personnes
sensibilisées
Tableau 8 Indicateurs et dispositif de suivi des composantes environnementales et sociales
Eléments
de suivi
Indicateurs Méthodes et Dispositifs de suivi Responsables Période
Sols
Erosion/ravinement
Pollution/dégradation
Evaluation visuelle et
prélèvement au besoin de
l’efficience des mesures de
contrôle de l’érosion et de
dégradation des sols
(existence/évolution des signes
d’érosion sur les sites perturbés
et remis en état) et du niveau de
pollution.
Mission de Contrôle
Au quotidien
durant les travaux
Projet
BNEE
Services spécialisés
Semestriel
Début, mi-parcours
et fin des travaux
Végétation/
faune
Taux de dégradation
Taux de reboisement
Comptage sur le terrain
Nombre d’arbres coupés
Nombre de plants plantés et
vivants un an après les travaux
Contrôle et surveillance des
zones sensibles
Contrôle et recensement nombre
d’atteintes portées à la faune
Mission de Contrôle
Au quotidien
durant les travaux
Projet
BNEE
Service Forestiers
Consultants
Trimestriel
Début, mi-parcours
et fin des travaux
Santé
Nombre de séances de
sensibilisation sur les
maladies liées à l’eau et
sur les MST/SIDA
Taux de prévalence des
maladies liées à l’eau et
des MST/SIDA
Décompte à partir des registres
des centres de santé
Décompte à partir du journal de
chantier
Décompte à partir du journal de
chantier
Mission de contrôle
Projet
BNEE
Collectivités
Services de santé
Consultant
Au quotidien
durant les travaux
Trimestriel
Début, mi-parcours
et fin des travaux
Eléments
de suivi
Indicateurs Méthodes et Dispositifs de suivi Responsables Période
Hygiène et
sécurité
Respect des mesures
d’hygiène et de sécurité
sur le site
Surveillance des pratiques
de gestion des déchets
Nombre d’accidents
Vérification :
.disponibilité de consignes de
sécurité
. respect des dispositions de
circulation
. port d’équipements adéquats de
protection
.respect des bonnes pratiques
. présence de déchets
Evaluation à partir des rapports
de sensibilisation
Décompte à partir du journal de
chantier
Mission de contrôle
Projet
BNEE
Mission de contrôle
Services de santé
Consultant
Collectivités
Au quotidien
durant les travaux
Trimestriel
Début, mi-parcours
et fin des travaux
Environne
ment
humain
Cadre de
vie
Activités
socioécono
miques
Occupation
espace
Perte d’actifs et d’accès
Superficies impactées
Pourcentage de main
d’œuvre locale sur les
chantiers/nombre de
personnes recrutées
Augmentation des
revenus
Amélioration taux d’accès
aux infrastructures et
équipements
Nombre et natures de
plaintes et de conflits
recensés
Nombre et contenus des séances
de sensibilisation
Evaluation à partir des rapports
de sensibilisation
Décompte à partir du journal de
chantier
Décompte à partir des fiches
d’embauche des entreprises et
travaux HIMO
Sondage et enquêtes d’opinion
Contrôle de l’occupation de
terres privées/champs agricoles
Respect du patrimoine historique
et des sites sacrés
Contrôle des effets sur les
sources de production
Mission de Contrôle
Projet
Consultants
Collectivités
Au quotidien
durant les travaux
Trimestriel
Début, mi-parcours
et fin des travaux
Aspects
environnem
entaux et
sociaux
dans les
activités du
projet
- Pourcentage de DAO
ayant intégré des clauses
environnementales et
sociales
Taux de production des
rapports sur la mise en
œuvre du PGES
Décompte à partir des DAO
Nombre de rapports soumis par
rapport au nombre de rapports
attendus
Projet
Environnementaliste
Au quotidien
durant les travaux
Trimestriel
Début, mi-parcours
et fin des travaux
6-Dispositions institutionnelles et besoins en renforcement des capacités
Dispositif institutionnel
L’organigramme du projet a prévu divers experts et Comités qui vont s’impliquer dans la mise en
œuvre du projet. Il s’agit des experts de l’UCP, des membres du Comité de pilotage et des Comités
techniques régionaux de suivi, les DREDD etc. au sein de l’UCP, c’est l’expert en aménagement
des forêts qui a la responsabilité de la mise en œuvre du PGES. Il planifiera et supervisera la
conformité de l’exécution des mesures environnementales et sociales par rapport aux dispositions
du PGES et selon la réglementation. Il doit s’assurer que les mesures qui doivent être mises en
œuvre par les entreprises lors des travaux soient intégrées dans les DAO et que les Bureaux de
contrôle des travaux aient dans leur contrat l’obligation de superviser quotidiennement l’exécution
des mesures par les entreprises et fournir des rapports sur l’exécution des clauses
environnementales et sociales par les entreprises. L’UCP fera la consolidation des rapports pour
informer la BAD et les parties prenantes impliquées (Comité de pilotage, Comité régional de suivi,
collectivités, organisations concernées etc.) sur l'état de la mise en œuvre des mesures
recommandées par le PGES, le suivi environnemental, les nouveaux problèmes qui surgissent, les
solutions adoptées ou à adopter et toutes autres recommandations utiles.
Pour effectuer ces différentes taches l’UCP doit s’appuyer sur un dispositif et sur une expertise
avérée en suivi environnemental et social. Il est proposé que l’expert en aménagement de l’UCP soit
appuyé à temps partiel par un expert environnementaliste, afin de s’assurer que toutes les mesures
prévues dans le PGES seront exécutées. L’Expert en aménagement, appuyé de
l’environnementaliste, auront comme principales tâches de:
mettre en œuvre le PGES;
assurer l'interface de l'UCP pour tout ce qui concerne l'application du PGES, la prise en
compte des aspects environnementaux et la réalisation éventuelles études environnementales
et sociales ;
s’assurer que les entreprises de travaux et la mission de contrôle, respectent les clauses
environnementales et sociales insérées dans les DAO;
effectuer des contrôles au niveau des chantiers pour s'assurer que les mesures
environnementales et sociales prévues sont prises en compte;
intervenir en urgence pour tout cas d'incident ou d'accident qui demande une vérification et
un contrôle;
notifier tout manquement aux engagements contractuels en matière de gestion
environnementale et sociale.
s'assurer que les plaintes sont relevées et traitées adéquatement;
s’assurer que la réglementation nationale et les politiques environnementales de la BAD
sont respectées durant la mise en œuvre du Projet.
L’étude recommande également :
l’intégration du Bureau National des Evaluations Environnementale (BNEE) et d’un
représentant des Conseils Régionaux dans le Comité de pilotage du projet
que le dispositif de suivi-évaluation du projet intègre les indicateurs du PGES et sur le
genre.
la réalisation d’un audit environnemental à mi-parcours en vue d’apporter les réajustements
éventuels.
Les prestataires de services (entreprises, bureaux d’études, communautés, populations, ONG,
consultants individuels, etc.) chargés de la fourniture des travaux, biens et services susceptibles
d’impacter sur l’environnement, seront également impliqués directement ou indirectement dans la
mise en œuvre du PGES.
Tableau 9 : Prise en compte des aspects environnementaux et sociaux durant la mise en œuvre
Phases Composantes Actions environnementales à effectuer
1. Etudes et
préparation
Etudes de faisabilité
Préparation des TDR des études environnementales éventuelles à
réaliser
Préparation des rapports d’EIES (Analyses environnementales, EIES
sommaire, EIES approfondie)
Validation des études environnementales
Projet détaillé
Préparation des dossiers
d’appel d’offre et
d’exécution
Intégration des PGES dans les dossiers d’appel d’offres, les contrats
de travaux et de contrôle
Revue des dispositions institutionnelles de mise en œuvre des
prescriptions environnementales et sociales
2. Appels d’offre Analyses des offres et
adjudication Intégration d’un critère environnemental de notation suffisamment
pondéré dans la grille d’analyse et d’évaluation des offres
3. Exécution Lancement du projet
(démarrage) Réunion de démarrage des travaux pour informer et sensibiliser tous
les acteurs institutionnels, y compris les populations, sur les activités
du projet, la durée et la programmation des travaux, les impacts
potentiels, les mesures préconisées, les rôles et responsabilités de
Phases Composantes Actions environnementales à effectuer
chacun dans la mise en œuvre
Exécution des travaux Suivi et contrôle du respect des prescriptions et engagements
environnementaux et l’efficacité des mesures de protection
Exiger si nécessaire un expert environnemental dans les équipes de
contrôle
Veiller à ce que les actions environnementales et sociales non
réalisables par les entreprises de travaux soient confiées ou sous-
traitées à des structures plus spécialisées en la matière (plantation
d’arbres, sensibilisation sur les IST/VIH/SIDA, etc.)
Rechercher des remèdes aux effets négatifs imprévus
Evaluer le traitement des impacts attendus et inattendus
4. Achèvement
du projet
Procès-verbal de réception environnementale qui devra faire partie
intégrante du processus de réception provisoire ou définitive des
travaux
Rapport d’évaluation environnementale rétrospective
6. Phase
exploitation
Suivi des mesures environnementales (indicateurs de processus,
d’impacts et de résultats)
Mesures de renforcement des capacités
Le projet prévoit un important volet information-sensibilisation-renforcement des capacités,
cependant dans le cadre de la mise en œuvre du PGES, un programmes additionnel de
renforcements des capacités (environ 6 modules) en suivi environnemental, en approche
participative, en gestion des ressources naturelles (bonnes pratiques), en gestion des conflits etc.,
sera également mis en œuvre. Les cibles de ces programmes seront constituées des agents de
l’administration forestière et autres services, des collectivités locales, des organisations et des
populations.
Tableau 10 Mesures de renforcement des capacités Acteurs concernés Thèmes de la formation Résultats Attendus
Administrations,
Collectivités,
Organisations
professionnelles,
ONG Producteurs,
organisations
locales
Populations etc.
suivi environnemental,
approche participative
gestion des ressources naturelles (bonnes
pratiques)
gestion des conflits
Aspects genre
Décentralisation
Optimisation des impacts positifs du projet
Gestion durable et participative des
ressources naturelles
Implication de tous les acteurs et garantir
leur adhésion dans la mise en œuvre du
Projet
7-Consultations publiques et exigences de diffusion de l’information
Le Projet de Gestion Participative des Forêts classées (PGPFC/REDD+, dans son approche va
impliquer pleinement tous les acteurs concernés dans la gestion des ressources naturelles. Ce
processus a déjà commencé depuis la formulation du projet et se poursuit encore. C’est dans cet
esprit que des focus group, des entretiens et consultations ont été menées, lors de l’élaboration du
PGES, au niveau national et dans les quatre régions ciblées. L’objectif de ces consultations était de
recueillir les points de vue des acteurs concernés et de recenser les impacts potentiels du projet et
les recommandations et suggestions permettant d’optimiser le projet. Les consultations ont été aussi
une occasion d’informer sur les objectifs du projet. Il est ressorti de ces rencontres que les objectifs
du projet et sa démarche répondent parfaitement aux préoccupations et attentes.
Le constant a été presque le même partout, indépendamment de la zone, les ressources naturelles et
en particulier les forêts sont en nette régression, aussi bien en zone de terroir qu’au niveau des aires
protégées. Selon ces différents acteurs, le Projet aura des effets et des retombées très positifs en
matière de préservation des ressources naturelles, une meilleure gestion de l’espace et des
ressources, en termes d’amélioration et de diversification des revenus tirés de l’exploitation
forestière. L’exercice a également permis de recenser auprès de ces acteurs les impacts potentiels et
les mesures d’atténuation et de bonifications du projet. Il a été recensées en particulier des mesures
de préservation et de gestion de l’espace et des ressources naturelles ; d’information de
sensibilisation et de renforcement des capacités ; la mise en place de cadres de concertation qui
regroupent tous les acteurs ; le renforcement du taux d’accès aux équipements socioéconomiques ;
la mise en place d’AGR et lignes de crédit. La plupart de ces recommandations et suggestions ont
été prises en compte par les activités du projet et par le PGES.
Dans la mise en œuvre du projet les communautés et les collectivités seront pleinement
impliquées à travers la mise en place des comités de concertation et gestion des forêts
(CCGF). En effet au niveau de chacune de forêt, le CCGF regroupant tous les acteurs
(communautés, collectivités, communes, administration, etc.) sera l’organe d’orientation et
décisionnel des activités du projet au niveau de la forêt. D’autre les GGF seront les maîtres
d’œuvre des activités de reboisement, d’entretien et de conservation de la forêt afin d’assurer
la durabilité des activités du projet.
Le résumé du PGES sera publié sur le site internet de la Banque (Centre d’Information Publique). Le
MEDD publiera également le PGES au niveau pays et dans les quatre régions concernées par le projet.
Afin de susciter l’appropriation du PGES et de faciliter sa mise en œuvre et son suivi, il sera organisé,
lors du lancement du projet, un atelier regroupant les services impliqués dans l’exécution du PGES.
L’atelier permettra de mieux partager les mesures de sauvegarde environnementale et sociale,
l’exécution de ces mesures, le suivi des indicateurs, et l’élaboration des rapports de suivi. Il permettra
également de clarifier dès le début de l’exécution du projet, les rôles et responsabilités des différents
services et prestataires impliqués dans la mise en œuvre du PGES.
8- Coûts des mesures du PGES
Certaines mesures du PGES et les bonnes pratiques seront intégrées dans les clauses
environnementales des dossiers d’appel d’offres (DAO) et les entreprises auront l’obligation de les
mettre en œuvre sous la supervision du bureau de contrôle et de l’environnementalisme. La mise en
œuvre du PGES va nécessiter différentes actions, notamment : (i) la provision d’allocation de
ressources pour les études complémentaires éventuelles et leur mise en œuvre ; (ii) des programmes
d’information/sensibilisation et de renforcement des capacités; iv) la provision d’allocation de
ressources pour certaines mesures d’appui et d’optimisation du projet ; (v) le suivi et l’évaluation de
la mise en œuvres du PGES ; etc. Le coût global du PGES est estimé à 1 050 000 $ US
Tableau 11 Coûts du PGES
Actions proposées Description Coûts en $ US
Programme de renforcement
des capacités
Environ 6 modules : suivi environnemental ; approche
participative et cogestion ; gestion des conflits ; Aspects genre ;
décentralisation
50 000
Intervention d’un Expert en EES Recrutement Expert en EES, à temps partiel 60 000
Mesures de bonification du
projet
Appui à la communauté pour les 4 régions concernées
Appui à la structuration des organisations professionnelles
(GGF, CVGF, etc.)
Formation des producteurs dans les techniques améliorées
d'exploitation et de transformation de PFNL (apiculture,
fruits, etc.)
Formation des communautés en conservation, surveillance et
éco-tourisme
Appui en équipement d'exploitation aux producteurs
Aménagement de magasin de stockage de produits PFNL
Acquisition et installation de plateformes multifonctionnelles
pour la valorisation des PFNL (10 plateformes pour les 4
régions)
Foyers améliorés collectif (50/forêt)
Foyers améliorés ménages (1000/forêt)
Appui à l'apiculture communautaire (unité de production:
rucher)
Campagnes d'IEC sur la gestion durable des forêts
700 000
Mesure spécifique de lutte contre la pauvreté et la précarité1.
PM (pris en compte
dans le coût du
projet)
Réalisation des évaluations
environnementales des travaux
d’infrastructures
Réalisation des études par des consultants 40 000
Information et
Sensibilisation avant et
pendant les travaux
Elaboration d’un programme et Campagnes d’information, de
sensibilisation et plaidoyer sur les enjeux du projet ; 100 000
Renforcement des capacités
Approche participative et cogestion
PM (pris en compte
dans le coût du
projet)
Surveillance environnementale
du PGES
Suivi de la mise en œuvre du PGES et surveillance
environnementale par le BNEE, les Collectivités, certains
services spécialisés, la Recherche etc.
100 000
Evaluation Mi- parcours et final 50 000
TOTAL 1 050 000 $ US
1 Dotation en équipement sociaux de base à certains à très faible niveau d’accès
9. Calendrier de mise en œuvre des mesures environnementales et sociales
Le tableau qui suit présente le calendrier de mise en œuvre du PGES.
Tableau 12 Calendrier de mise en œuvre du PGES
Mesures Actions proposées Durée des travaux
An 1 An 2 An 3 An 4 An 5
Mesures
d’atténuation
PGES Durant la
mise
en œuvre
Mesures
institutionnelles
Renforcement des capacités en
évaluation environnementale et
sociale
1ère
année,
avant le
début de la
mise en
œuvre
Mesures
techniques
Réalisation d’EIES pour
certaines activités du projet
1ère
année,
ou avant la
mise en
œuvre
Information et
Sensibilisation
Sensibilisation et mobilisation
des acteurs et des populations
locales
1ère
année et
durant la
mise
en œuvre
Mesures de suivi Suivi
environnementa
l et surveillance
environnementa
le du projet
Suivi
de proximité
Durant la
mise
en œuvre
Supervision Tous les
trois mois
Evaluation Mi- parcours
finale
3ème
année
fin des
travaux
projet