REPUBLIQUE DU CAMEROUN Paix â Travail â Patrie
Cadre juridique des contrats de partenariat au Cameroun
- Loi et textes dâapplication -
CADRE JURIDIQUE DES CONTRATS DE PARTENARIAT
AU CAMEROUN
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1. Loi n° 2006/012 du 29 décembre 2006 fixant le régime général des contrats de partenariat.
2. DĂ©cret n° 2008/035 du 23 janvier 2008 portant organisation et fonctionnement du Conseil dâAppui Ă la RĂ©alisation de Contrats de Partenariat.
3. DĂ©cret n° 2008/0115/PM du 24 janvier 2008 prĂ©cisant les modalitĂ©s dâapplication de la loi n° 2006/012 du 29 dĂ©cembre 2006 fixant le rĂ©gime gĂ©nĂ©ral des contrats de partenariat.
4. Loi n° 2008/009 du 16 juillet 2008 fixant le régime fiscal, financier et comptable applicable aux contrats de partenariat.
5. DĂ©cret n° 2009/011 du 13/01/2009 portant nomination du PrĂ©sident du Conseil dâAppui Ă la RĂ©alisation des Contrats de Partenariat.
6. ArrĂȘtĂ© n° 069/CAB/PM du 03 mars 2009 constatant la composition du ComitĂ© dâOrientation du Conseil dâAppui Ă la RĂ©alisation des Contrat de Partenariat.
REPUBLIQUE DU CAMROUN PAIX â TRAVAIL â PATRIE
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LOI N° 2006/012 DU 29 DECEMBRE 2006
FIXANT LE REGIME GENERAL DES CONTRATS DE PARTENARIA T
LâAssemblĂ©e Nationale a dĂ©libĂ©rĂ© et adoptĂ©,
le Président de la République promulgue la loi
dont la teneur suit :
CHAPITRE I
DISPOSITIONS GENERALES
ARTICLE 1 er.- La présente loi fixe le régime général des contrats de partenariat.
ARTICLE 2 .- (1) Le contrat de partenariat rĂ©git, dans le cadre des projets dâune trĂšs grande envergure technique et financiĂšre, les relations de partenariat entre :
- les personnes publiques et une ou plusieurs autres personnes publiques ;
- les personnes publiques et une ou plusieurs personnes privĂ©es. (2) Le contrat de partenariat est un contrat par lequel lâEtat ou lâun de ses
dĂ©membrements confie Ă un tiers, pour une pĂ©riode dĂ©terminĂ©e, en fonction de la durĂ©e dâamortissement des investissements ou des modalitĂ©s de financement retenues, la responsabilitĂ© de tout ou partie des phases suivantes dâun projet dâinvestissement :
- la conception des ouvrages ou équipements nécessaires au servie public ;
- le financement ;
- la transformation des ouvrages ou des Ă©quipements ;
- lâentretien ou la maintenance ;
- lâexploitation ou la gestion.
(3) Le cas Ă©chĂ©ant, dâautres prestations de services concourant Ă lâexercice, par la personne publique, de la mission de service public dont elle est chargĂ©e, peuvent Ă©galement ĂȘtre confiĂ©es Ă un tiers dans le cadre dâun contrat de partenariat.
ARTICLE 3 .- Le cocontractant de la personne publique assure la maĂźtrise dâouvrage des travaux Ă rĂ©aliser. Il peut se voir confier tout ou partie de la conception des ouvrages.
ARTICLE 4 .- Sous réserve des dispositions de la présente loi, ainsi que celles prévues dans les clauses du contrat de partenariat, les entreprises opératrices et leurs sous-traitants sont soumis aux rÚgles de droit commun.
CHAPITRE II
DU CONTENU ET DES CONDITIONS DE RECOURS AU CONTRAT DE PARTENARIAT
SECTION I :
DU CONTENU DU CONTRAT DE PARTENARIAT
ARTICLE 5 . â Le contrat de partenariat comporte nĂ©cessairement des clauses relatives :
- à sa durée ;
- aux conditions dans lesquelles est Ă©tabli le partage des risques entre la personne publique et son cocontractant ;
- aux objectifs de performance assignés au cocontractant, notamment en ce qui concerne la qualité des prestations de services, la qualité des ouvrages et des équipements, les conditions dans lesquelles ils sont mis à la disposition de la personne publique, et, le cas échéant, leur niveau de fréquentation ;
- Ă la rĂ©munĂ©ration du cocontractant, aux conditions dans lesquelles sont pris en compte et distinguĂ©s, pour son calcul, les coĂ»ts dâinvestissement, de fonctionnement et de financement et, le cas Ă©chĂ©ant, les recettes que le cocontractant peut ĂȘtre autorisĂ© Ă se procurer en exploitant les ouvrages ou les Ă©quipements pour rĂ©pondre Ă dâautres besoins que ceux de la personne publique contractante, aux motifs et modalitĂ©s de ses variations pendant la durĂ©e du contrat et aux modalitĂ©s de paiement, notamment aux conditions dans lesquelles, chaque annĂ©e, les sommes dues par la personne publique Ă son cocontractant et celles dont celui-ci est redevable au titre de pĂ©nalitĂ©s ou de sanctions font lâobjet dâune compensation ;
- aux obligations du cocontractant ayant pour objet de garantir le respect de lâaffectation des ouvrages et des Ă©quipements au service public dont la personne publique contractante est chargĂ©e et le respect des exigences du service public ;
- aux modalitĂ©s de contrĂŽle et de suivi par la personne publique de lâexĂ©cution du contrat, notamment du respect des objectifs de performance, ainsi que des conditions dans lesquelles le cocontractant fait appel Ă dâautres entreprises pour lâexĂ©cution du contrat, et notamment des conditions dans lesquelles il respecte son engagement dâattribuer une partie du contrat Ă des petites et moyennes entreprises et Ă des artisans ;
- Ă lâobligation faite au titulaire du contrat de partenariat, lorsquâil est
fait appel à des sous-traitants pour la construction des ouvrages et des équipements, de constituer une caution leur garantissant le paiement de leurs prestations au fur et à mesure de la réalisation des travaux ;
- aux dispositions applicables en cas de manquement Ă ses obligations,
notamment le non-respect par le cocontractant des objectifs de performances ;
- aux conditions dans lesquelles il peut ĂȘtre procĂ©dĂ©, par avenant ou,
faute dâaccord, par une dĂ©cision unilatĂ©rale de la personne publique, Ă la modification de certains aspects du contrat ou Ă sa rĂ©siliation, notamment pour tenir compte de lâĂ©volution des besoins de la personne publique, dâinnovations technologiques ou de modifications dans les conditions de financement obtenues par le cocontractant ;
- au contrĂŽle quâexerce la personne publique sur la cession partielle ou
totale du contrat ;
- aux conditions dans lesquelles, en cas de défaillance du cocontractant, la continuité du service public est assurée, notamment lorsque la résiliation du contrat est prononcée.
- Aux modalités de transfert à la personne publique, au terme du contrat,
des ouvrages ou des Ă©quipements ;
- Ă lâobligation faite au titulaire du contrat de disposer dâune assurance pour la couverture des risques ;
- aux conditions dans lesquelles sâopĂšrent les Ă©tudes dâimpact environnement et des modalitĂ©s de sa prĂ©servation ;
- aux conséquences de la fin, anticipée ou non, du contrat, notamment en
ce qui concerne la propriété des ouvrages et des équipements ;
- aux modalitĂ©s de prĂ©vention et de rĂšglement des litiges et aux conditions dans lesquelles il peut, le cas Ă©chĂ©ant, ĂȘtre fait recours Ă lâarbitrage, avec application de la loi camerounaise ;
- aux obligations relatives au transfert de technologie, Ă la formation et Ă lâemploi de la main-dâĆuvre camerounaise ;
- aux conditions de validitĂ© et dâentrĂ©e en vigueur du contrat.
SECTION II
DES CONDITIONS DE RECOURS AU CONTRAT DE PARTENARIAT
ARTICLE 6 . - (1) Le contrat de partenariat ne peut ĂȘtre conclu que pour la rĂ©alisation de projets pour lesquels, une Ă©valuation effectuĂ©e par la personne publique avant le lancement de la procĂ©dure de passation :
- montre que, compte tenu de la complexitĂ© du projet, la personne publique nâest pas en mesure de dĂ©finir seule et Ă lâavance les moyens techniques pouvant rĂ©pondre Ă ses besoins ou dâĂ©tablir le montage financier ou juridique du projet, ou bien que le projet prĂ©sente un caractĂšre dâurgence ;
- expose avec prĂ©cision les motifs de caractĂšre Ă©conomique, financier, juridique et administratif, qui lâont conduite, aprĂšs une analyse comparative notamment en termes de coĂ»t global, de performance et de partage des risques, de diffĂ©rentes options, Ă retenir le projet envisagĂ© et Ă dĂ©cider de lancer une procĂ©dure de passation dâun contrat de partenariat.
(2) La procĂ©dure dâappel Ă concurrence est nĂ©cessairement prĂ©cĂ©dĂ©e par
lâavis motivĂ© du Ministre en charge des finances.
ARTICLE 7 .- LâĂ©valuation prĂ©vue Ă lâarticle 6 ci-dessus relĂšve de la compĂ©tence dâun organisme expert dont lâorganisation et le fonctionnement sont fixĂ©s par dĂ©cret du PrĂ©sident de la RĂ©publique.
CHAPITRE III
DU MODE DE SELECTION DU COCONTRACTANT ET DES CONDITIONS DâEXECUTION DU CONTRAT DE PARTENARIAT
ARTICLE 8 .- (1) La passation dâun contrat de partenariat est soumise aux principes de libertĂ© dâaccĂšs, dâĂ©galitĂ© de traitement des candidats, dâobjectivitĂ© des procĂ©dures, de concurrence et de transparence.
(2) Lâappel public Ă la concurrence est initiĂ© par lâautoritĂ© publique. Il est prĂ©cĂ©dĂ© dâune publicitĂ© permettant la prĂ©sentation de plusieurs offres concurrentes dans les conditions fixĂ©es par dĂ©cret.
(3) Toutefois mĂȘme en cas de candidature unique, son examen reste soumis Ă la procĂ©dure prĂ©vue Ă lâarticle 9 ci-dessous.
ARTICLE 9 . â (1) La sĂ©lection du cocontractant sâeffectue Ă travers les Ă©tapes suivantes :
- la présélection ;
- le dialogue de pré-qualification ;
- lâadjudication.
(2) La présélection consiste à retenir, sur la base des piÚces produites par les candidats, les offres les plus qualifiées techniquement et financiÚrement pour répondre aux besoins de la personne publique.
(3) Le dialogue de prĂ©-qualification est une concertation engagĂ© par la personne publique avec les candidats prĂ©sĂ©lectionnĂ©s, afin de dĂ©finir les moyens techniques, ainsi que le montage juridique et financier les mieux et Ă mĂȘme de rĂ©pondre Ă ses besoins. Il permet par ailleurs de sâassurer de lâexpĂ©rience et des capacitĂ©s professionnelles avĂ©rĂ©es des candidats.
(4) Lâadjudication est lâaboutissement de la procĂ©dure de sĂ©lection des offres par la dĂ©signation du cocontractant.
(5) Les modalités de sélection des cocontractants de la personne publique sont fixées par décret.
ARTICLE 10 .- (1) Le contrat est attribuĂ© au candidat qui a prĂ©sentĂ© lâoffre Ă©conomiquement la plus avantageuse.
(2) Parmi les critĂšres dâattribution, figurent nĂ©cessairement le coĂ»t de lâoffre, les objectifs de performance dĂ©finis en fonction de lâobjet du contrat et la part dâexĂ©cution du contrat que le candidat sâengage Ă confier Ă des petites et moyennes entreprises et Ă des artisans locaux.
(3) Dâautres critĂšres, en rapport avec lâobjet du contrat, peuvent ĂȘtre retenus, notamment la valeur technique et le caractĂšre innovant de lâoffres, le dĂ©lai de rĂ©alisation des ouvrages ou des Ă©quipements, leur qualitĂ© esthĂ©tique ou fonctionnelle.
ARTICLE 11 . - (1) Ne peuvent soumissionner Ă un contrat de partenariat :
- les personnes morales dont les dirigeants ont fait lâobjet, depuis moins de cinq ans, dâune condamnation dĂ©finitive, pour crime ou dĂ©lit ;
- les personnes morales en Ă©tat de liquidation judiciaire ou admise au redressement judiciaire ou ayant fait lâobjet de procĂ©dures Ă©quivalentes rĂ©gies par un droit Ă©tranger ;
- les personnes morales qui, au 31 dĂ©cembre de lâannĂ©e prĂ©cĂ©dent celle
au cours de laquelle a lieu le lancement de la consultation, ne se sont pas acquittées de leurs obligations fiscales et sociales.
(2) Les dispositions du présent article sont applicables aux personnes
morales qui se portent candidates ainsi quâĂ celles qui sont membres dâun groupement de candidats.
ARTICLE 12 .-DĂšs quâelle a choisi lâattribution du contrat, la personne publique informe les autres candidats du rejet de leur offre.
(2) Le contrat est notifiĂ© Ă lâattributaire avant tout commencement dâexĂ©cution.
(3) Quand elle renonce à poursuivre la passation du contrat, la personne publique en informe les candidats. Ces derniers peuvent dans ce cas prétendre à une compensation selon les modalités fixées par décret.
SECTION II
DES CONDITIONS DâEXECUTION DU CONTRAT DE PARTENARIA T
ARTICLE 13 .- (1) Lorsquâun contrat de partenariat confie au cocontractant tout ou partie de la conception des ouvrages, il est fait obligation Ă la personne contractante dâidentifier une Ă©quipe de maĂźtrise dâĆuvre chargĂ©e de la conception des ouvrages et du suivi de leur rĂ©alisation, dâexiger un projet architectural, sâagissant des offres relatives aux bĂątiments et aux ouvrages dâart, afin de connaĂźtre la qualitĂ© globale des ouvrages concernĂ©s comme critĂšre dâattribution du contrat.
(2) Lorsque la personne publique ne confie au cocontractant quâune partie de la conception des ouvrages, elle peut elle-mĂȘme faire appel Ă une Ă©quipe de maĂźtrise dâĆuvre pour la partie de la conception quâelle assume.
CHAPITRE IV
DISPOSITIONS FISCALES, FINANCIERES, FONCIERE
ET DOMALIALES
SECTION I
DU REGIME FISCAL ET FINANCIER
ARTICLE 14 .- Les contrats de partenariat et les prestations du cocontractant de la personne publique sont soumis à un régime fiscal, financier et comptable spécifique et stable fixé par la loi.
ARTICLE 15 .- Les transactions opĂ©rĂ©es sous le rĂ©gime des contrats de partenariat sont soumises au rĂ©gime des changes en vigueur au Cameroun et bĂ©nĂ©ficient des garanties qui sây rattachent.
SECTION II
DU REGIME FONCIER ET DOMANIAL
ARTICLE 16 .- Les opĂ©rations fonciĂšres et domaniales rĂ©alisĂ©es dans le cadre dâun contrat de partenariat sont soumises aux lois et rĂšglements en vigueur au Cameroun.
ARTICLE 17 .- Lorsque le contrat emporte occupation du domaine public, il vaut autorisation dâoccupation de ce domaine pour sa durĂ©e. Le titulaire du contrat a, sauf stipulation contraire de ce contrat, des droits rĂ©els sur les ouvrages et Ă©quipements quâil rĂ©alise. Ces droits lui confĂšrent les prĂ©rogatives et obligations du propriĂ©taire, dans les conditions et les limites dĂ©finies par les clauses du contrat ayant pour objet de garantir lâintĂ©gritĂ© et lâaffectation du domaine public.
CHAPITRE V
DES SANCTIONS
ARTICLE 18 .- (1) La personne publique est fondĂ©e Ă prendre des sanctions Ă lâencontre du cocontractant fautif, sans prĂ©judice des poursuites judiciaires contre celui-ci, sâil est constatĂ©, aprĂšs notification du contrat ou Ă tout moment de son exĂ©cution, que :
- le partenaire a volontairement dissimulé ou manipulé les informations ayant déterminé sa sélection ;
- les clauses du contrat ne sont pas respectées de son fait. (2) Les sanctions applicables et la procédure y relative sont déterminées par décret.
CHAPITRE VI
DISPOSITIONS DIVERSES, TRANSITOIRES ET FINALES
ARTICLE 19 .- Les modalitĂ©s de dĂ©signation de la personne habilitĂ© Ă signer les contrats de partenariat, au nom de lâEtat ou de lâun de ses dĂ©membrements, sont fixĂ©es par dĂ©cret.
ARTICLE 20 .- Les contrats de partenariat conclus avant la date de promulgation de la présente loi restent en vigueur pour la durée pour laquelle ils ont été contractés.
ARTICLE 21 .- Les modalitĂ©s dâapplication de la prĂ©sente loi sont fixĂ©es par dĂ©cret.
ARTICLE 22 .- La prĂ©sente loi sera enregistrĂ©e et publiĂ©e suivant la procĂ©dure dâurgence, puis insĂ©rĂ©e au Journal Officiel en Français et en Anglais.-
Yaoundé, le 29 décembre 2006
LE PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE,
(Ă©) PAUL BIYA
REPUBLIQUE DU CAMEROUN PAIX â TRAVAIL â PATRIE
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DECRET N° 2008/035 DU 23 JANVIER 2008
portant organisation et fonctionnement du
Conseil dâAppui Ă la RĂ©alisation des Contrats
de Partenariat.-
LE PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE,
Vu la Constitution ;
Vu la loi n° 2006/012 du 29 décembre 2006 fixant le régime général des
Contrats de partenariat ;
Vu le décret n° 2004/320 du 8 décembre 2004 portant organisation du
Gouvernement, modifié et complété par le décret n° 2007/268 du 07
Septembre 2007.
DECRETE :
CHAPITRE I
DISPOSITIONS GENERALES
ARTICLE 1 er.- (1) Le prĂ©sent dĂ©cret porte organisation et fonctionnement de lâorganisme expert chargĂ© de lâĂ©valuation des projets Ă©ligibles aux contrats de partenariat, prĂ©vu Ă lâarticle 7 de la loi n° 2006/012 du 29 dĂ©cembre 2006 fixant le rĂ©gime gĂ©nĂ©ral des contrats de partenariat.
(2) Lâorganisme visĂ© Ă lâalinĂ©a 1er ci-dessus prend la dĂ©nomination de Conseil dâAppui Ă la RĂ©alisation des Contrats de Partenariat, en abrĂ©gĂ© « CARPA » et ci-aprĂšs dĂ©signĂ© « le Conseil ».
ARTICLE 2 .- (1) Le Conseil est placĂ© auprĂšs du Premier Ministre. Il jouit dâune autonomie financiĂšre et de gestion.
(2) Son siÚge est fixé à Yaoundé.
ARTICLE 3 .-(1) Le Conseil a pour mission de contribuer, par son expertise, Ă la crĂ©ation, au renouvellement des infrastructures et Ă©quipements publics, ainsi quâĂ lâamĂ©lioration de la qualitĂ© du service public dans le cadre des projets de grande envergure technique et financiĂšre Ă rĂ©aliser Ă travers un contrat de partenariat.
A ce titre, il est chargé notamment :
- de lâĂ©laboration des mĂ©canismes de mise en Ćuvre des contrats de partenariat ;
- de lâĂ©valuation de la faisabilitĂ© des projets publics dans le cadre dâun contrat de partenariat ;
- de la participation aux nĂ©gociations, au contrĂŽle et au suivi de lâexĂ©cution des contrats de partenariat ;
- de lâexamen de toutes les questions relatives aux projets publics Ă
rĂ©aliser dans le cadre dâun contrat de partenariat, notamment en ce qui concerne la dĂ©finition des prioritĂ©s et le mode de sĂ©lection du cocontractant ;
- de lâinformation des organismes publics, des collectivitĂ©s territoriales
dĂ©centralisĂ©es, des milieux dâaffaires et du public en gĂ©nĂ©ral sur le concept de gestion publique dans le cadre dâun contrat de partenariat ;
- de la promotion des meilleures pratiques dans le montage et la gestion
des projets publics dans le cadre dâun contrat de partenariat ;
- de la diffusion et de la vulgarisation du régime camerounais des contrats de partenariat ;
- de la mise au point et/ou de lâadaptation des instruments juridiques et
techniques nécessaires à la bonne application du régime des contrats de partenariat ;
- de la formation, du dĂ©veloppement de lâexpertise nationale et de la
veille en matiĂšre dâinnovation sur les modes de gestion des projets publics dans le cadre dâun contrat de partenariat ;
- de lâĂ©laboration des instruments juridiques et techniques dâanalyses
des projets et de sélection des partenaires de la personne publique ;
- de la dĂ©finition dâun code Ă©thique relatif Ă lâactivitĂ© du Conseil ;
- de la contribution, par son expertise, à la sélection du cocontractant de la personne physique.
(2) Le Conseil exécute toute autre mission à lui confiée par le Gouvernement.
(3) Le Conseil peut ĂȘtre saisi par les administrations publiques, les collectivitĂ©s territoriales dĂ©centralisĂ©es, les Ă©tablissements publics, les entreprises du secteur public et parapublic, le secteur privĂ© et la sociĂ©tĂ© civile sur toutes les questions relevant de sa compĂ©tence.
ARTICLE 4 .- Sous rĂ©serve des dispositions prĂ©vues Ă lâarticle 16 du prĂ©sent dĂ©cret, les avis Ă©mis par le Conseil sont rĂ©putĂ©s indĂ©pendants et font autoritĂ© dans les matiĂšres relevant de sa compĂ©tence.
ARTICLE 5 .-Le Conseil publie un rapport annuel sur ses activitĂ©s, le niveau dâexĂ©cution des projets publics dans le cadre dâun contrat de partenariat et leur impact aux plans Ă©conomique et social.
CHAPITRE II
DE LâORGANISATION ET DU FONCTIONNEMENT
ARTICLE 6 .- Pour lâaccomplissement de ses missions, le Conseil dispose :
- dâun PrĂ©sident ;
- dâun ComitĂ© dâOrientation ;
- dâun SecrĂ©tariat Technique.
SECTION I
DU PRESIDENT
ARTICLE 7 .- Le Président du Conseil est nommé par décret du Président de la République parmi les personnalités de réputation professionnelle établie.
ARTICLE 8 .-(1) Le Président assure la direction administrative, technique et financiÚre du Conseil à ce titre, il :
- rend publique les délibérations et signe les avis émis par le Comité
dâOrientation ;
- approuve les projets élaborés par le Secrétariat Technique ;
- exécute le budget du Conseil ;
- assure la reprĂ©sentation du Conseil dans le cadre de lâexĂ©cution des
missions dévolues à ce dernier.
(2) Le Président peut déléguer une partie de ses pouvoirs au Coordonnateur Technique.
SECTION II
DU COMITE DâORIENTATION
ARTICLE 9 .- (1) Le ComitĂ© dâOrientation est prĂ©sidĂ© par le PrĂ©sident du Conseil. Il comprend :
- un représentant de la Présidence de la République ;
- un reprĂ©sentant des Services du Premier Ministre ; - un reprĂ©sentant du MinistĂšre chargĂ© des finances ; - un reprĂ©sentant du MinistĂšre chargĂ© des travaux publics ; - le bĂątonnier de lâOrdre des Avocats du Cameroun ; - le prĂ©sident de lâOrdre National des IngĂ©nieur de GĂ©nie Civil ; - le prĂ©sident de lâOrdre National des Architectes ; - le prĂ©sident de lâAssociation Professionnelle des Etablissements de
CrĂ©dit du Cameroun ; - le prĂ©sident du Groupement Inter Patronal du Cameroun ; - le prĂ©sident du Syndicat des Industriels du Cameroun ; - le prĂ©sident de lâAssociation des Professionnels des assurances.
(2) Les membres représentant les administrations sont désignés par celles-ci.
(3) La composition du ComitĂ© est constatĂ©e par arrĂȘtĂ© du Premier Ministre.
ARTICLE 10 -(1) Le ComitĂ© dâOrientation examine les rapports dâĂ©valuation des projets Ă©ligibles au rĂ©gime des contrats de partenariat soumis par le PrĂ©sident du Conseil, aprĂšs examen par le SecrĂ©tariat Technique.
(2) Lâexamen du rapport dâĂ©valuation visĂ© Ă lâalinĂ©a prĂ©cĂ©dent est sanctionnĂ© par un avis de faisabilitĂ© du projet.
(3) Lâavis Ă©mis par le ComitĂ© est conforme. Il lie la dĂ©cision dâautoriser le lancement de la procĂ©dure de sĂ©lection du partenaire de la personne publique.
(4) Le PrĂ©sident du Conseil peut, en tant que de besoin, inscrire Ă lâordre du jour des rĂ©unions du ComitĂ©, toutes questions relatives aux prioritĂ©s du Gouvernement en matiĂšre dâinvestissement pour la modernisation des infrastructures, des Ă©quipements et des services.
ARTICLE 11 .-Tout membre du ComitĂ© dâOrientation ayant la qualitĂ© de prestataire ou de dĂ©tenteur dâactions, directement ou indirectement, dans une entreprise ou groupement dâentreprises de services ou de travaux, engagĂ©e dans la procĂ©dure de sĂ©lection du cocontractant de la personne publique au titre dâun contrat de partenariat, ne peut prendre part aux dĂ©libĂ©rations se rapportant audit contrat.
ARTICLE 12 .- (1) Le ComitĂ© dâOrientation, outre lâexamen de toutes questions relatives Ă lâorganisation et au fonctionnement du Conseil, propose des thĂšmes dâanalyse au Conseil et facilite lâexpression des acteurs intĂ©ressĂ©s par le dĂ©veloppement des contrats de partenariat.
A ce titre, il est notamment chargé :
- de recruter le Coordonnateur Technique et les experts du Conseil ;
- de recruter le personnel administratif du SecrĂ©tariat Technique ; - dâadopter le budget de fonctionnement et dâĂ©quipement, le programme
dâaction et les rapports dâactivitĂ©, ainsi que les comptes et les Ă©tats financiers du Conseil ;
- dâadopter lâorganigramme, le rĂšglement intĂ©rieur, le manuel de procĂ©dures administratives, financiĂšres et comptables du Conseil ;
- de fixer les conditions de rĂ©munĂ©ration et les avantages de lâensemble du personnel du Conseil ;
- de sanctionner le Coordonnateur du Secrétariat Technique du Conseil ; - de sanctionner les experts et le personnel administratif du Conseil.
(2) En cas de révocation du Coordonnateur du Secrétariat
Technique, le ComitĂ© dâOrientation prend toutes les mesures conservatoires nĂ©cessaires pour assurer le fonctionnement du Conseil.
ARTICLE 13 .- (1) Le ComitĂ© dâOrientation se rĂ©unit en tant que de besoin sur convocation de son prĂ©sident.
(2) Tout membre empĂȘchĂ© peut se faire reprĂ©senter aux rĂ©unions du ComitĂ© par un autre membre. Toutefois, aucun membre ne peut, au cours dâune session, reprĂ©senter plus dâun membre.
(3) Le ComitĂ© dâOrientation ne peut valablement dĂ©libĂ©rer que si les deux tiers (2/3) au moins de ses membres sont prĂ©sents ou reprĂ©sentĂ©s.
(4) Les dĂ©cisions du ComitĂ© dâOrientation sont prises Ă la majoritĂ© des deux tiers (2/3) des membres prĂ©sents ou reprĂ©sentĂ©s sans que ladite majoritĂ© puisse ĂȘtre infĂ©rieure Ă la majoritĂ© simple de ses membres.
ARTICLE 14 .- Le PrĂ©sident du ComitĂ© dâOrientation peut faire appel Ă toute personne physique ou morale, en raison de son expertise ou de sa compĂ©tence, pour prendre part aux rĂ©unions du ComitĂ© avec voix consultative.
ARTICLE 15 .-Le secrétariat des réunions du Comité est assuré par le Coordonnateur du Secrétariat Technique du Conseil.
ARTICLE 16 .- Les avis et procĂšs verbaux des dĂ©libĂ©rations du ComitĂ© sont transmis au Premier Ministre qui dispose Ă cet Ă©gard, dâun pouvoir de rĂ©formation.
ARTICLE 17 .- (1) Le PrĂ©sident du Conseil bĂ©nĂ©ficie dâune rĂ©munĂ©ration mensuelle.
(2) Le PrĂ©sident et les membres du ComitĂ© dâOrientation perçoivent Ă lâoccasion des rĂ©unions du ComitĂ©, une indemnitĂ© de session.
(3) La rĂ©munĂ©ration mensuelle et lâindemnitĂ© de session prĂ©vues aux alinĂ©as 1 et 2 ci-dessus, sont fixĂ©es par le Premier Ministre sur proposition du ComitĂ© dâOrientation.
SECTION II
DU SECRETARIAT TECHNIQUE
ARICLE 18 .- Organe administratif et technique du Conseil, le Secrétariat Technique comprend :
- le Coordonnateur Technique ;
- les experts ; - le personnel administratif.
ARTICLE 19 .- (1) Sous lâautoritĂ© du PrĂ©sident du Conseil, le Coordonnateur Technique :
- prĂ©pare le budget, les programmes dâactions, les rapports dâactivitĂ©s, ainsi que les comptes et les Ă©tats financiers du Conseil quâil soumet au ComitĂ© dâOrientation pour approbation et arrĂȘt ;
- prĂ©pare et soumet au ComitĂ© dâOrientation la grille de rĂ©munĂ©ration et des avantages des personnels du Conseil ;
- soumet au Président du Conseil les propositions de recrutement du personnel administratif ;
- prĂ©pare les dĂ©libĂ©rations du ComitĂ© dâOrientation.
ARTICLE 20 .- (1) Le recrutement du Coordonnateur Technique et des Experts du Conseil est assurĂ© par le ComitĂ© dâOrientation, conformĂ©ment Ă la procĂ©dure ci-aprĂšs :
- lancement dâun appel Ă candidatures ;
- dĂ©pouillement des offres de candidatures dans les conditions dâĂ©quitĂ©, dâobjectivitĂ© et de transparence ;
- sĂ©lection des candidats sur la base des critĂšres dâexpertise, dâexpĂ©rience professionnelle et de probitĂ© ;
- Ă©tablissement dâune liste de rĂ©serve de deux candidats au maximum par poste, classĂ©s par ordre de mĂ©rite ;
- publication des résultats. (2) Le recrutement devient définitif à la signature du contrat de
travail par le Président du Conseil.
(3) Le Coordonnateur Technique et les Experts du Conseil sont recrutés pour une durée de cinq (05) ans éventuellement renouvelable une fois.
ARTICLE 21 .- (1) Les experts du Conseil sont des personnes de rĂ©putation professionnelle Ă©tablie dans les domaines de la conception, des Ă©tudes, du contrĂŽle, de la rĂ©alisation et de lâĂ©valuation technique, Ă©conomique, financiĂšre, juridique et sociologique des projets dâinfrastructures, dâĂ©quipement, dâentretien ou de maintenance, dâexploitation ou de gestion et des prestations intellectuelles.
(2) Le Conseil compte, à titre permanent, un effectif de douze (12) experts au plus, recrutés parmi les corps de métiers ci-aprÚs :
- deux (02) ingénieurs financiers ;
- deux (02) juristes ;
- deux (02) ingénieurs de génie civil ;
- deux (02) architectes/urbanistes ;
- deux (02) ingénieurs techniques ;
- deux (02) experts en administration publique.
(3) En vue de complĂ©ter son expertise dans un domaine spĂ©cifique, le Conseil peut Ă©ventuellement recourir Ă lâassistance technique et Ă lâexpertise dâorganismes ou institutions spĂ©cialisĂ©s sur les questions relatives au montage des projets complexes.
ARTICLE 22 .- (1) Le personnel administratif, qui ne peut excĂ©der un effectif de huit (08) personnes, est recrutĂ© par le PrĂ©sident du Conseil. Le recrutement ne devient dĂ©finitif quâaprĂšs avis du ComitĂ© dâOrientation et signature du contrat de travail par le PrĂ©sident du Conseil, pour le personnel relevant du Code du Travail.
(2) Le personnel rĂ©gi par le statut gĂ©nĂ©ral de la fonction publique peut ĂȘtre mis en dĂ©tachement auprĂšs du Conseil, dans la limite des places fixĂ©es Ă lâalinĂ©a 1 ci-dessus.
CHAPITRE III
DES DISPOSITIONS FINANCIERES
SECTION I
DES RESSOURCES
ARTICLE 23 .- (1) Les ressources du Conseil sont constituées par :
- la dotation annuelle inscrite au budget de lâEtat ;
- les contributions éventuelles du secteur privé et des partenaires au développement ;
- les dons et legs ; - toutes autres ressources qui pourraient lui ĂȘtre affectĂ©es. (2) Les ressources financiĂšres du Conseil sont des deniers publics.
Elles sont gĂ©rĂ©es suivant les rĂšgles prĂ©vues par le rĂ©gime financier de lâEtat.
SECTION II
DU BUDGET ET DES COMPTES
ARTICLE 24 . : Le PrĂ©sident est lâordonnateur du budget du Conseil.
ARTICLE 25 .- (1) Le budget du Conseil est équilibré en recettes et en dépenses.
(2) Les ressources du Conseil peuvent ĂȘtre domiciliĂ©es dans un compte ouvert dans un Ă©tablissement bancaire agrĂ©Ă©. Toutefois, lâengagement, la liquidation, le mandatement et le paiement des sommes dĂ©posĂ©es dans ce compte sâeffectuent conformĂ©ment aux rĂšgles de la comptabilitĂ© publique.
ARTICLE 26 .- (1) Un agent comptable est nommé auprÚs du Conseil par le Ministre chargé des finances.
(2) Lâagent comptable enregistre toutes les recettes et toutes les dĂ©penses du Conseil. Il contrĂŽle la rĂ©gularitĂ© des autorisations de recettes, des mandatements et des paiements ordonnĂ©s par le PrĂ©sident du Conseil.
(3) Le paiement des dĂ©penses autorisĂ©es sâeffectue uniquement auprĂšs de lâagent comptable du Conseil.
ARTICLE 27 .- Un contrÎleur financier est désigné auprÚs du Conseil par le Ministre chargé des finances.
ARTICLE 28 .- (1) Le contrĂŽleur financier et lâagent comptable prĂ©sentent au ComitĂ© dâOrientation leurs rapports respectifs sur lâexĂ©cution du budget du Conseil.
(2) Des copies de ces rapports sont transmises au Président du Conseil et au Ministre en charge des finances.
(3) Des audits indĂ©pendants peuvent ĂȘtre demandĂ©s par le ComitĂ© dâOrientation, ainsi que le Ministre chargĂ© des finances.
CHAPITRE IV
DISPOSITIONS DIVERSES ET FINALES
ARTICLE 29 .- (1) Le patrimoine du Conseil comprend :
- les biens acquis directement par achat ou par don ;
- les biens du domaine privĂ© de lâEtat attribuĂ©s en propriĂ©tĂ© au Conseil. (2) Les biens du domaine public et du domaine privĂ© de lâEtat
transfĂ©rĂ©s en jouissance au Conseil, conformĂ©ment Ă la lĂ©gislation domaniale, conservent leur statut dâorigine.
(3) Les biens du domaine privĂ© de lâEtat attribuĂ©s en propriĂ©tĂ© sont intĂ©grĂ©s de façon dĂ©finitive dans le patrimoine du Conseil.
ARTICLE 30 .- (1) Le personnel du Conseil est tenu au respect du secret professionnel pour les informations, faits, actes et renseignements dont il a connaissance dans lâexercice de ses fonctions.
(2) Tout manquement à ces obligations constitue une faute lourde pouvant entraßner le licenciement pour le personnel relevant du code du travail, ou la révocation pour le personne relevant du Statut Général de la Fonction Publique, sous réserve des procédures disciplinaires prévues par la réglementation en vigueur, et sans préjudice des poursuites judiciaires du mis en cause.
ARTICLE 31 . : Le prĂ©sent dĂ©cret sera enregistrĂ© et publiĂ© suivant la procĂ©dure dâurgence, puis insĂ©rĂ© au Journal Officiel en Français et en Anglais.-
Yaoundé, le 23 janvier 2008
LE PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE,
(Ă©) PAUL BIYA
REPUBLIQUE DU CAMEROUN PAIX â TRAVAIL â PATRIE
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DECRET N° 2008/0115/PM DU 24 JANVIER 2008 prĂ©cisant les modalitĂ©s dâapplication de la loi n° 2006/012 du 29 dĂ©cembre 2006 fixant rĂ©gime
général des contrats de partenariat.-
LE PREMIER MINISTRE, CHEF DU GOUVERNEMENT,
Vu la Constitution ;
Vu la loi n° 2006/012 du 29 décembre 2006 fixant le régime général des
Contrats de partenariat ;
Vu le décret n° 92/089 du 04 mai 1992 précisant les attributions du Premier
Ministre, modifié et complété par le décret n° 95/145 bis du 04 août 1995.
Vu le décret n° 2004/320 du 8 décembre 2004 portant organisation du
Gouvernement, modifié et complété par le décret n° 2007/268 du 07
septembre 2007 ;
Vu le décret n° 2008/035 du 23 janvier 2008 portant organisation et
Fonctionnement du Conseil dâAppui Ă la RĂ©alisation des Contrats de
Partenariat,
DECRETE :
CHAPITRE I
DISPOSITION S GENERALES
ARTICLE 1 er.- Le prĂ©sent dĂ©cret prĂ©cise les modalitĂ©s dâapplication de la loi n°2006/012 du 29 dĂ©cembre 2006 susvisĂ©e.
ARTICLE 2 . â (1) Le Premier Ministre assure la haute autoritĂ© sur les contrats de partenariat et dispose Ă cet Ă©gard du pouvoir dâadjudication.
(2) Nonobstant des dispositions de lâalinĂ©a 1 ci-dessus, le Premier Ministre peut dĂ©lĂ©guer ce pouvoir au responsable de lâAdministration Publique ayant initiĂ© le projet.
(3) La signature du contrat de partenariat relĂšve de lâadministration initiatrice du projet.
CHAPITRE II
DES MODALITES DâEVALUATION DES PROJETS
ARTICLE 3 .- (1) Le contrat de partenariat ne peut ĂȘtre conclu que si lâĂ©valuation du projet, effectuĂ©e en vue de son Ă©ligibilitĂ© au rĂ©gime des contrats de partenariat dĂ©montre, sans prĂ©judice dâautres critĂšres Ă©ventuels, son caractĂšre complexe et lâurgence de sa rĂ©alisation.
(2) Le caractĂšre complexe dâun projet sâapprĂ©cie comme lâincapacitĂ© objective de la personne publique de dĂ©finir, par elle-mĂȘme, les moyens aptes Ă satisfaire ses besoins ou dâĂ©valuer ce que le marchĂ© peut offrir en terme de solutions techniques et/ou de solutions financiĂšres ou juridiques.
(3) Lâurgence est un motif dâintĂ©rĂȘt gĂ©nĂ©ral rĂ©sultant de la nĂ©cessitĂ© socioĂ©conomique de rattraper un retard affectant particuliĂšrement la rĂ©alisation dâĂ©quipements collectifs ou dâaccĂ©lĂ©rer la croissance, dans un secteur ou une zone gĂ©ographique dĂ©terminĂ©e.
ARTICLE 4 .- LâĂ©valuation des projets Ă©ligibles au rĂ©gime des contrats de partenariat consiste en une procĂ©dure comportant les Ă©tapes suivantes :
- lâinitiation du projet ;
- lâĂ©tude de faisabilitĂ© ;
- lâavis du Ministre chargĂ© des finances ; - lâĂ©valuation de lâorganisme expert.
ARTICLE 5 .- (1) Lâinitiation des projets Ă©ligibles au rĂ©gime des Contrats de Partenariat relĂšve des administrations publiques, des collectivitĂ©s territoriales dĂ©centralisĂ©es et des Ă©tablissements publics.
(2) Les dispositions de lâalinĂ©a prĂ©cĂ©dant demeurent valable mĂȘme quand la proposition de projet est faite par une personne privĂ©e. Dans ce cas, lâopĂ©rateur privĂ© concernĂ© peut bĂ©nĂ©ficier dâune bonification dans le cadre de lâappel public Ă la concurrence pour la sĂ©lection du partenaire de la personne publique.
ARTICLE 6 .- (1) LâĂ©tude de faisabilitĂ© correspond Ă la phase de maturation du projet. Elle comporte un dossier de faisabilitĂ© montrant notamment lâintĂ©rĂȘt Ă©conomique et social du projet, le montage technique et financier, le montage juridique, le coĂ»t global, la technologie existante, la liste de potentiels partenaires qualifiĂ©s.
(2) En tout Ă©tat de cause, le dossier de faisabilitĂ© doit rĂ©pondre aux exigences prĂ©vues par lâarticle 6 (1) de la loi sur le rĂ©gime gĂ©nĂ©ral des contrats de partenariat.
ARTICLE 7 .- Le dossier de faisabilitĂ© est prĂ©parĂ© par lâAdministration publique initiatrice du projet et transmis au Ministre chargĂ© des finances pour avis conformĂ©ment Ă la loi. Il comporte obligatoirement une note de synthĂšse des avis des administrations techniques compĂ©tentes, notamment le Ministre en charge de lâamĂ©nagement du territoire.
ARTICLE 8 . â (1) Lâavis du Ministre chargĂ© des finances porte sur la soutenabilitĂ© budgĂ©taire du projet, notamment la cohĂ©rence des engagements financiers avec la disponibilitĂ© des crĂ©dits et leur impact sur les finances publiques.
(2) Le Ministre chargĂ© des finances dispose dâun dĂ©lai de trente (30) jours Ă compter de la date de rĂ©ception du dossier pour transmettre son avis Ă lâAdministration publique initiatrice du projet.
ARTICLE 9 . â (1) Le dossier de faisabilitĂ© assortie de lâavis du Ministre chargĂ© des finances est soumis Ă lâorganisme expert par lâAdministration publique initiatrice du projet.
(2) MĂȘme dans le cas oĂč lâAdministration publique initiatrice du projet associe lâorganisme expert au montage du dossier de faisabilitĂ©, celle-ci demeure tenue de soumettre ledit dossier Ă lâexamen dudit organisme.
ARTICLE 10 . â Lâanalyse du dossier par lâorganisme expert donne lieu Ă la rĂ©daction dâun rapport dâĂ©valuation.
ARTICLE 11 .- (1) Le rapport dâĂ©valuation est assorti de lâavis de lâorganisme expert sur lâoption de rĂ©aliser le projet en contrat de partenariat. Il est transmis Ă lâAdministration publique initiatrice du projet.
(2) Lâavis Ă©mis par lâorganisme expert prĂ©cĂšde le lancement de la procĂ©dure de sĂ©lection du partenaire et de la passation du contrat de partenariat.
CHAPITRE III
DE LA SELECTION DU COCONTRACTANT
ARTICLE 12 .- La passation dâun contrat de partenariat est soumise Ă des rĂšgles de mise en concurrence et de publicitĂ© permettant le libre accĂšs, lâĂ©galitĂ© de traitement des candidats et lâobjectivitĂ© des procĂ©dures.
ARTICLE 13 .- La sélection du cocontractant de la personne publique, dans le cadre de projets éligibles au régime des contrats de partenariat, comporte les étapes suivantes :
- lâappel public Ă manifestation dâintĂ©rĂȘt ;
- lâappel dâoffres restreint ; - la prĂ©sentation ; - le dialogue de prĂ©-qualification ; - lâadjudication ; - la notification des rĂ©sultats ; - la signature du contrat.
ARTICLE 14 .- Tout appel public Ă la concurrence ne peut intervenir que sur la base dâun dossier de consultation Ă©laborĂ© par lâAdministration publique initiatrice du projet, aprĂšs lâĂ©valuation visĂ©e Ă lâarticle 3 du prĂ©sent dĂ©cret.
ARTICLE 15 .- Lâappel public Ă la concurrence pour la sĂ©lection du cocontractant de la personne publique doit notamment prĂ©ciser les conditions administratives, les rĂ©fĂ©rences concernant les prestations analogues, les effectifs, les installations, le matĂ©riel et la situation financiĂšre du soumissionnaire.
ARTICLE 16 .- (1) Le dossier de consultation est soumis Ă la validation de lâorganisme expert avant le lancement de lâappel Ă manifestation dâintĂ©rĂȘt ou de lâappel dâoffres.
(2) Lâavis de lâorganisme expert prend la forme dâune lettre de non objection.
ARTICLE 17 .- (1) AprĂšs validation du dossier de consultation, lâAdministration publique initiatrice du projet lance un appel Ă manifestation dâintĂ©rĂȘt pour la rĂ©alisation dâun projet dâinfrastructure, dâĂ©quipement ou de fourniture de services en contrat de partenariat.
(2) Lâappel Ă manifestation dâintĂ©rĂȘt fait lâobjet dâune trĂšs large publicitĂ© recourant Ă toutes les formes de communication. Il est assorti dâune fiche technique du projet Ă rĂ©aliser.
(3) La procĂ©dure visĂ©e aux articles 12 Ă 15 du prĂ©sent dĂ©cret reste valable mĂȘme dans les cas oĂč le projet a Ă©tĂ© proposĂ© par un opĂ©rateur privĂ©.
(4) Lâavis dâappel Ă manifestation dâintĂ©rĂȘt fixe le dĂ©lai et la forme de cette manifestation dâintĂ©rĂȘt.
ARTICLE 18 .- (1) Quinze (15) jours au moins et trente (30) jours au plus aprĂšs le dĂ©lai fixĂ© par lâavis dâappel Ă manifestation dâintĂ©rĂȘt, lâAdministration publique initiatrice du projet lance lâappel dâoffres restreint sur la base de la liste des prestataires ayant manifestĂ© un intĂ©rĂȘt Ă soumissionner.
(2) Cette procĂ©dure vise Ă retenir au plus cinq (05) candidats en vue de lâappel dâoffres restreint.
ARTICLE 19 .- Le dossier dâappel dâoffres restreint fixe les rĂšgles de concurrence et la composition du dossier de candidature.
ARTICLE 20 .- (1) A lâappui des dossiers de candidature et dans la mesure oĂč ils sont nĂ©cessaires Ă lâapprĂ©ciation des capacitĂ©s des candidats, la personne publique ne peut demander que les renseignements ou lâun des renseignements et les documents ou lâun des documents suivants :
- la dĂ©claration concernant le chiffre dâaffaires global et le chiffre
dâaffaires concernant les prestations auxquelles se rĂ©fĂšre le contrat
de partenariat, réalisés au cours des trois (03) derniers exercices.
- La dĂ©claration indiquant les effectifs du candidat et lâimportance du personnel dâencadrement pour chacune des trois (03) derniĂšres annĂ©es.
- La liste des principales prestations fournies au cours des trois (03) derniĂšres annĂ©es ou la prĂ©sentation dâune liste des travaux en cours dâexĂ©cution ou exĂ©cutĂ©s au cours des cinq (05) derniĂšres annĂ©es, indiquant notamment le montant, la date et le destinataire public ou privĂ© ;
- Lâindication des titres dâĂ©tudes et/ou de lâexpĂ©rience professionnelle du ou des responsables et des exĂ©cutants de la prestation envisagĂ©e ;
- La dĂ©claration indiquant lâoutillage, le matĂ©riel et lâĂ©quipement technique dont le prestataire ou lâentrepreneur dispose pour lâexĂ©cution des prestations et la dĂ©claration mentionnant les techniciens ou les organismes techniques dont lâentrepreneur disposera pour lâexĂ©cution des prestations ;
- Les certificats de qualification professionnelle. A ce titre, la personne publique doit prĂ©ciser que la preuve de la capacitĂ© de lâentreprise peut ĂȘtre fournie par tout moyen, notamment par des certificats dâidentitĂ© professionnelle ou des rĂ©fĂ©rences de travaux attestant de la compĂ©tence de lâentreprise Ă rĂ©aliser la prestation pour laquelle elle se porte candidate ;
- Les certificats Ă©tablis par des services chargĂ©s du contrĂŽle de la qualitĂ© et habilitĂ©s Ă attester la conformitĂ© des prestations Ă des spĂ©cifications ou des normes. La personne publique acceptera toutefois dâautres preuves de garantie de qualitĂ© produites par les prestataires de service, si ceux-ci nâont aucune possibilitĂ© de les obtenir dans les dĂ©lais fixĂ©s ;
- Les Ă©chantillons, les descriptions et/ou photographies des fournitures et des prestations ;
- Les informations relatives Ă la nationalitĂ© du candidat, pour les contrats passĂ©s pour les besoins de la dĂ©fense, ainsi que des renseignements complĂ©mentaires concernant son habilitation prĂ©alable, la composition de son actionnariat, lâimplantation de son patrimoine technologique, les compĂ©tences des personnes devant intervenir pour la rĂ©alisation du contrat ;
- Les informations relatives aux contrats de sous-traitance passés entre le soumissionnaire et les petites et moyennes entreprises ou les artisans locaux.
(2) La personne publique prĂ©cise dans lâavis dâappel public Ă la concurrence ou dans le rĂšglement de la consultation, ceux des renseignements et documents Ă©numĂ©rĂ©s Ă lâalinĂ©a 1 du prĂ©sent article que doit produire le candidat.
(3) Elle indique Ă©galement, le cas Ă©chĂ©ant, dans lâavis dâappel public Ă la concurrence, le nombre maximum de candidats qui seront admis Ă prĂ©senter une offre ou Ă participer au dialogue de prĂ©-qualification.
(4) Pour justifier des capacitĂ©s professionnelles, techniques et financiĂšres dâun ou de plusieurs sous-traitants, le candidat produit les mĂȘmes documents concernant le ou les sous-traitants que ceux exigĂ©s des candidats par la personne publique. En outre, pour justifier quâil dispose des capacitĂ©s de ce ou ces sous-traitants pour lâexĂ©cution du contrat de partenariat, le candidat produit soit le contrat de sous-traitance, soit un engagement Ă©crit du ou des sous-traitants.
ARTICLE 21 .- (1) Le candidat Ă un contrat de partenariat produit une dĂ©claration sur lâhonneur quâil ne se trouve dans aucune des cas dâexclusion mentionnĂ©s Ă lâarticle 11 de la loi n° 2006/012 du 29 dĂ©cembre 2006 fixant le rĂ©gime gĂ©nĂ©ral des contrats de partenariat.
(2) Le candidat produit en outre le bulletin n° 2 du casier judiciaire, les attestations et certificats dĂ©livrĂ©s par les administrations et organismes compĂ©tents prouvant quâil a satisfait Ă ses obligations fiscales et sociales.
(3) Le candidat Ă©tabli hors du Cameroun produit des documents, certificats, attestations et piĂšces Ă©quivalents Ă ceux qui sont mentionnĂ©s Ă lâalinĂ©a prĂ©cĂ©dent, conformĂ©ment Ă la rĂ©glementation de lâEtat oĂč il est Ă©tabli. Dans le cas oĂč cette rĂ©glementation ne prĂ©voit pas de document, certificat, attestation ou piĂšces de ce type, le candidat produit une dĂ©claration solennelle
faite par lui devant lâautoritĂ© judiciaire ou administrative compĂ©tente, un notaire ou un organisme professionnel qualifiĂ© de son pays.
ARTICLE 22 .- (1) A lâexpiration du dĂ©lai fixĂ© par le rĂšglement de concurrence, les dossiers sont reçus par lâAdministration publique initiatrice de projet, Ă charge pour cette derniĂšre de transmettre ces dossiers Ă la commission spĂ©ciale des contrats de partenariat pour le dĂ©pouillement et lâanalyse des offres.
(2) La commission spĂ©ciale visĂ©e Ă lâalinĂ©a prĂ©cĂ©dent est une commission ad hoc crĂ©Ă©e par arrĂȘtĂ© du Premier Ministre, qui fixe par ailleurs son organisation et son fonctionnement.
(3) La commission spĂ©ciale est crĂ©Ă©e sept (07) jours avant la date fixĂ©e pour le dĂ©pouillement des offres. Elle est prĂ©sidĂ©e par une personnalitĂ© dĂ©signĂ©e pour la circonstance par le Premier Ministre. Ses membres sont des experts issus des effectifs de lâorganisme expert, de lâAdministration initiatrice du projet et des autres administrations disposant des capacitĂ©s techniques nĂ©cessaires Ă lâanalyse des offres.
ARTICLE 23 .- (1) La commission spĂ©ciale des contrats de partenariat rĂ©ceptionne et procĂšde au dĂ©pouillement et Ă lâanalyse des offres. Elle dresse un procĂšs-verbal des dĂ©libĂ©rations et rĂ©dige un rapport de prĂ©sĂ©lection quâelle adresse Ă lâautoritĂ© dĂ©tentrice du pouvoir dâadjudication.
(2) Le rapport de prĂ©sĂ©lection prĂ©sente les rĂ©sultats dâanalyse par ordre de mĂ©rite.
ARTICLE 24 .- (1) DĂšs rĂ©ception du rapport de prĂ©sĂ©lection de la commission spĂ©ciale des contrats de partenariat, lâautoritĂ© dĂ©tentrice du pouvoir dâadjudication publie les noms des candidats dont les offres ont Ă©tĂ© prĂ©sĂ©lectionnĂ©es. Notification officielle en est faite Ă ces derniers dans un dĂ©lai de dix (10) jours suivant la publication des rĂ©sultats.
(2) Dans le mĂȘme dĂ©lai, les candidats dont les offres nâont pas Ă©tĂ© retenues en sont informĂ©s par lettre avec accusĂ© de rĂ©ception.
ARTICLE 25 .- La notification des rĂ©sultats de la prĂ©sĂ©lection aux candidats retenus prend la forme dâune lettre dâinvitation au dialogue de prĂ©-qualification. Ladite lette fixe la date prĂ©vue pour le dĂ©but du dialogue de prĂ©-qualification et prĂ©cise les Ă©lĂ©ments dâinformation complĂ©mentaires Ă fournir par le ou les candidats prĂ©sĂ©lectionnĂ©s.
ARTICLE 26 .- (1) Le dialogue de prĂ©-qualification est conduit par lâAdministration publique initiatrice du projet, en liaison avec lâorganisme expert. Il sâagit dâune concertation entre la personne publique et le ou les candidats prĂ©sĂ©lectionnĂ©s permettant de dĂ©finir les moyens techniques ainsi que le montage juridique et financier appropriĂ©s pour la rĂ©alisation du projet.
(2) Le dialogue de prĂ©-qualification vise par ailleurs Ă classer par ordre de mĂ©rite, les candidats disposant de la compĂ©tence technique, de la technologie, de lâexpĂ©rience et des capacitĂ©s professionnelles les mieux Ă mĂȘme de rĂ©pondre aux exigences de la personne publique.
(3) Chaque candidat est entendu dans des conditions de stricte Ă©galitĂ©. La personne publique ne peut donner Ă un candidat des informations susceptibles de lâavantager par rapport Ă dâautres. Elle ne peut rĂ©vĂ©ler aux autres candidats les solutions proposĂ©es ou les informations confidentielles communiquĂ©es par un candidat dans le cadre de la discussion, sans lâaccord de celui-ci.
(4) Pendant le dialogue de prĂ©-qualification, la personne publique peut dĂ©cider de modifier la consistance du projet, Ă charge pour elle dâassurer la compensation proportionnellement aux surcoĂ»ts engendrĂ©es par les Ă©tudes supplĂ©mentaires pour les soumissionnaires disqualifiĂ©s.
(5) La compensation prĂ©vue Ă lâalinĂ©a 4 prĂ©cĂ©dant ne peut excĂ©der trente pour cent (30%) des charges dâĂ©tudes du projet. Son montant est arrĂȘtĂ© par lâorganisme expert.
ARTICLE 27 .- (1) A lâissue du dialogue de prĂ©-qualification, lâAdministration publique initiatrice du projet dresse un procĂšs-verbal des dĂ©libĂ©rations et invite les candidats Ă remettre leur offre finale sur la base de la oĂč des solutions prĂ©sentĂ©es et spĂ©cifiĂ©es au cours de celui-ci, dans un dĂ©lai qui ne peut ĂȘtre infĂ©rieur Ă vingt (20) jours.
(2) Les offres reçues dans les délais sont transmises à la commission spéciale des contrats de partenariat.
ARTICLE 28 .- (1) La commission spĂ©ciale des contrats de partenariat procĂšde au dĂ©pouillement et Ă lâanalyse des offres. Elle rĂ©dige un rapport de prĂ©-qualification quâelle adresse Ă lâautoritĂ© dĂ©tentrice du pouvoir dâadjudication.
(2) Le rapport de prĂ©-qualification prĂ©sente les rĂ©sultats dâanalyse par ordre de mĂ©rite, conformĂ©ment aux dispositions de lâarticle 10 de
la loi n° 2006/012 du 29 décembre 2006 fixant le régime général des contrats de partenariat.
ARTICLE 29 .- (1) Quand elle renonce à poursuivre la passation du contrat, la personne publique en informe les candidats pré-qualifiés. Ces derniers peuvent dans ce cas, prétendre à une compensation.
(2) En tout Ă©tat de cause, la compensation prĂ©vue Ă lâalinĂ©a prĂ©cĂ©dent ne peut excĂ©der trente pour cent (30%) des charges dâĂ©tudes du projet. Son montant est arrĂȘtĂ© par lâorganisme expert.
ARTICLE 30 .- (1) DĂšs rĂ©ception du rapport de prĂ©-qualification, lâautoritĂ© dĂ©tentrice du pouvoir dâadjudication dĂ©signe et rend public le nom de lâadjudicataire. Notification officielle en est faite Ă ce dernier au plus tard dans les dix (10) jours suivant la publication des rĂ©sultats.
(2) Dans le mĂȘme dĂ©lai, les candidats non retenus sont informĂ©s que leurs offres nâont pas Ă©tĂ© retenues.
ARTICLE 31 .- (1) DĂšs la notification des rĂ©sultats, lâAdministration publique initiatrice du projet fixe le date du dĂ©but des discussions des termes du contrat, conformĂ©ment aux dispositions de la loi fixant le rĂ©gime gĂ©nĂ©ral des contrats de partenariat.
(2) Elle est assistĂ©e dans la phase de nĂ©gociation du contrat par lâorganisme expert.
(3) La fin des discussions est sanctionnĂ©e par un rapport. Ledit rapport et le projet de contrat sont transmis Ă lâorganisme expert pour apprĂ©ciation.
(4) La signature du contrat intervient aprĂšs la non objection de lâorganisme expert. Elle est suivie dâune notification officielle au bĂ©nĂ©ficiaire dans les conditions fixĂ©es par la loi.
CHAPITRE IV
DES MODALITES DâEXECUTION ET DE SUIVI DES CONTRATS
ARTICLE 32 .- (1) Le contrat de partenariat est constituĂ© dâun document unique rĂ©digĂ© recto verso. Lui sont annexĂ©es toutes les piĂšces contractuelles prĂ©vues par le rĂšglement de la concurrence.
(2) Le contrat de partenariat doit nĂ©cessairement ĂȘtre conclu avant tout commencement dâexĂ©cution.
(3) Toute rĂ©clamation portant sur lâexĂ©cution des prestations avant lâentrĂ©e en vigueur du contrat de partenariat est irrecevable.
ARTICLE 33 .- Le contrat de partenariat entre en vigueur aprĂšs sa notification Ă lâadjudicataire par lâAdministration publique initiatrice du projet.
ARTICLE 34 .- (1) AprĂšs la notification du contrat, lâAdministration publique initiatrice du projet dĂ©signe une Ă©quipe de maĂźtrise dâĆuvre et un responsable chargĂ© du suivi de lâexĂ©cution du contrat de partenariat, sans prĂ©judice des attributions dĂ©volues Ă lâorganisme expert.
(2) Les modalitĂ©s du suivi visĂ©es Ă lâalinĂ©a 1 ci-dessus sont arrĂȘtĂ©s dans le contrat de partenariat.
ARTICLE 35 .- Lorsque le contrat de partenariat emporte occupation du domaine public, les conditions de cette occupation sont dĂ©terminĂ©es selon les mĂȘmes modalitĂ©s que pour une concession de service public.
ARTICLE 36 .- A la fin de chaque annĂ©e, la personne publique et son cocontractant procĂšdent obligatoirement Ă une Ă©valuation de lâexĂ©cution du contrat de partenariat. Les modalitĂ©s de cette Ă©valuation sont consignĂ©es dans le contrat de partenariat.
CHAPITRE V
DU CONTENTIEUX ET DES SANCTIONS RELATIFS AUX CONTRATS DE PARTENARIAT
ARTICLE 37 .- (1) La personne publique est fondĂ©e Ă prendre des sanctions Ă lâencontre du cocontractant fautif, sans prĂ©judice des poursuites judiciaires contre celui-ci, sâil est constatĂ©, aprĂšs notification du contrat ou Ă tout moment de son exĂ©cution, que :
- le partenaire a volontairement dissimulé ou manipulé les informations ayant déterminé sa sélection ;
- les clauses du contrat ne sont pas respectées de son fait.
(2) Les cas de non respect des clauses du contrat visĂ©s Ă lâalinĂ©a 1 ci-dessus peuvent, le cas Ă©chĂ©ant, faire lâobjet dâune tentative de rĂšglement Ă lâamiable.
(3) La tentative de rĂšglement Ă lâamiable prĂ©vue Ă lâalinĂ©a 2 ci-dessus reste sans incidence sur la procĂ©dure de droit commun sauf dĂ©rogation dĂ©coulant du contrat de partenariat.
(4) Les modalitĂ©s de rĂšglement Ă lâamiable sont dĂ©terminĂ©es par le contrat de partenariat, qui peut Ă ce titre prĂ©voir le recours Ă lâarbitrage.
ARTICLE 38 .- (1) Tout candidat qui sâestime lĂ©sĂ© dans la procĂ©dure de passation dâun contrat de partenariat peut introduire un recours auprĂšs de lâautoritĂ© adjudicatrice.
(2) Le recours du candidat qui sâestime lĂ©sĂ© est formĂ© dans un dĂ©lai de trois (03) jours, Ă compter de la date de publication et de notification des rĂ©sultats de chacune des phases de passation du contrat de partenariat. Ledit recours porte uniquement sur le respect du rĂšglement de la concurrence.
ARTICLE 39 .- Le contrat de partenariat peut ĂȘtre rĂ©siliĂ© :
ïżœ par le juge compĂ©tent, Ă la demande du cocontractant de la personne publique ;
ïżœ par la personne publique concĂ©dante, soit pour faute grave du cocontractant, soit pour des motifs dâintĂ©rĂȘt gĂ©nĂ©ral. Dans ce dernier cas, une indemnitĂ© couvrant les charges dâinvestissement est versĂ©e au cocontractant.
ARTICLE 40 .- En cas de rĂ©siliation du contrat, la personne publique prend des mesures pour assurer la continuitĂ© du service public ou des travaux. Elle peut, Ă cet Ă©gard, faire appel au candidat le mieux classĂ© Ă lâissue du dialogue de prĂ©-qualification ou alors assurer la continuitĂ© des travaux en rĂ©gie.
CHAPITRE V
DISPOSITIONS DIVERSES ET FINALES
ARTICLE 41 .- (1) Tout membre de la commission spĂ©ciale des contrats de partenariat est tenu au respect du secret professionnel pour les informations, faits, actes et renseignements dont il a connaissance dans lâexercice de ses fonctions.
(2) Tout manquement Ă cette obligation constitue une faute lourde entraĂźnant lâexclusion du mis en cause de la commission, sans prĂ©judice des poursuites disciplinaires et/ou judiciaires.
ARTICLE 42 .- Les dispositions du prĂ©sent dĂ©cret peuvent ĂȘtre complĂ©tĂ©es et prĂ©cisĂ©es, en tant que de besoin, par un cahier de procĂ©dures Ă©laborĂ© par lâorganisme expert et rendu publics par arrĂȘtĂ© du Premier Ministre.
ARTICLE 43 .- Le prĂ©sent dĂ©cret sera enregistrĂ©, publiĂ© suivant la procĂ©dure dâurgence, puis insĂ©rĂ© au Journal Officiel en Français et en Anglais.-
YAOUNDE, le 24 JANVIER 2009
LE PREMIER MINISTRE,
CHEF DU GOUVERNEMENT,
(Ă©) INONI EPHRAIM
REPUBLIQUE DU CAMEROUN PAIX â TRAVAIL â PATRIE
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LOI N° 2008/009 DU 16 JUILLET 2008
FIXANT LE REGIME FISCAL, FINANCIER ET COMPTABLE APPLICABLE AUX CONTRATS DE PARTENARIAT
LâAssemblĂ©e Nationale a dĂ©libĂ©rĂ© et adopte,
Le Président de la République promulgue la loi dont la teneur suit :
CHAPITRE 1 er
DISPOSITIONS GENERALES
ARTICLE 1 er.- La présente loi fixe le régime fiscal, financier et comptable applicable aux contrats de partenariat et aux prestations du cocontractant de la personne publique en application de la loi n° 2006/012 du 29 décembre 2006 fixant le régime général des contrats de partenariat.
ARTICLE 2 .- (1) Le régime fiscal, financier et comptable prévu par la présente loi est réputé stable et spécifique.
(2) La stabilitĂ© sâentend de la fixitĂ© des clauses fiscales, financiĂšres et comptable des contrats signĂ©s conformĂ©ment Ă la prĂ©sente loi.
(3) La spécificité est le caractÚre dérogatoire du régime fiscal, financier et comptable applicable aux contrats de partenariat.
CHAPITRE II
DU REGIME FISCAL
ARTICLE 3 .- Le rĂ©gime fiscal applicable aux contrats de partenariat est spĂ©cifique aux phases de conception, de rĂ©alisation et dâexploitation du projet dâinvestissement.
SECTION I
DES PHASES DE CONCEPTION ET DE REALISATION
ARTICLE 4 .- En phase de conception et de réalisation, les avantages fiscaux sont :
- la prise en charge par le budget de la personne publique contractante de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) relative aux importations et aux achats locaux de matériels ;
- lâenregistrement gratis des conventions et actes passĂ©es par le cocontractant de la personne publique dans la phase de la rĂ©alisation du projet dâinvestissement.
ARTICLE 5.- (1) Les matĂ©riels et Ă©quipements importĂ©s, destinĂ©s aux projets dâinvestissement rĂ©alisĂ©s en contrats de partenariat, bĂ©nĂ©ficient de la mise Ă la consommation avec prise en charge des droits et taxes de douane par le budget de la personne publique contractante.
(2) Les droits et taxes visĂ©s Ă lâalinĂ©a 1 ci-dessus comprennent, outre le tarif extĂ©rieur commun (TEC) applicable aux projets concernĂ©s, la taxe sur la valeur ajoutĂ©e (TVA) devant ĂȘtre supportĂ©e Ă lâimportation, les centimes additionnels communaux (CAC), la taxe communautaire dâintĂ©gration (TCI), la contribution communautaire dâintĂ©gration (CCI), la taxe sur lâOrganisation pour lâHarmonisation en Afrique du Droit des Affaires (TAXE OHADA), Ă lâexception des redevances pour services rendus.
(3) Les matĂ©riels et Ă©quipements visĂ©s Ă lâalinĂ©a 1 ci-dessus doivent ĂȘtre accompagnĂ©s obligatoirement des documents ci-aprĂšs : connaissements ou lettres de transport aĂ©rien, factures, notes de fret et dĂ©claration dâimportation libellĂ©s au nom du titulaire du contrat et reprenant le numĂ©ro du contrat.
ARTICLE 6 .- Les matĂ©riels et Ă©quipements provisoirement importĂ©s, destinĂ©s Ă la rĂ©alisation des projets dâinvestissement rĂ©alisĂ©s en contrats de partenariat, bĂ©nĂ©ficient du rĂ©gime de lâAdmission Temporaire SpĂ©ciale (ATS) avec prise en charge par le budget de lâEtat ou de la personne publique contractante, des droits et taxes correspondant au sĂ©jour du matĂ©riel sur le territoire national.
ARTICLE 7 .- (1) Les matĂ©riels et Ă©quipements visĂ©s aux articles 5 et 6 ci-dessus peuvent bĂ©nĂ©ficier, lors des opĂ©rations de dĂ©douanement, de la procĂ©dure dâenlĂšvement direct telle que prĂ©vue par les textes en vigueur.
(2) Les demandes dâenlĂšvement direct comprennent, outre les documents dâimportation Ă©noncĂ©s Ă lâarticle 5 ci-dessus, la dĂ©claration spĂ©cifique des Ă©lĂ©ments de la valeur (DSV) et le bordereau Ă©lectronique de suivi des cargaisons (BESC).
ARTICLE 8 .- (1) Les importations de matĂ©riels et dâĂ©quipements, destinĂ©s aux projets dâinvestissement rĂ©alisĂ©s en contrats de partenariat peuvent ĂȘtre
dispensĂ©s dâinspection avant embarquement, Ă la demande du cocontractant de la personne publique.
(2) La demande de dispense dâinspection est adressĂ©e Ă lâAdministration en charge des douanes. Cette derniĂšre dispose dâun dĂ©lai de cinq (5) jours pour y donner suite, faute de quoi la demande est rĂ©putĂ©e acceptĂ©e.
ARTICLE 9 .- Les matĂ©riels et Ă©quipements ayant bĂ©nĂ©ficiĂ© des avantages prĂ©vus aux articles 7 et 8 ci-aprĂšs font lâobjet dâun contrĂŽle non intrusif par lâAdministration.
SECTION II
DE LA PHASE DâEXPLOITATION
ARTICLE 10 .- En phase dâexploitation, les avantages fiscaux sont les suivants :
- le cocontractant de la personne publique bĂ©nĂ©ficie dâune dĂ©cote de cinq (5) points en principal sur le taux dâimpĂŽt sur les sociĂ©tĂ©s durant les cinq premiĂšres annĂ©es dâexploitation ;
- les conventions et actes passĂ©s par le cocontractant sont enregistrĂ©s gratis durant les cinq premiĂšres annĂ©es dâexploitation.
ARTICLE 11 .- Le dĂ©ficit fiscal au terme dâun exercice peut ĂȘtre reportĂ© successivement jusquâau cinquiĂšme exercice qui suit celui de sa rĂ©alisation.
CHAPITRE III
DU REGIME FINANCIER
SECTION I
DU FINANCEMENT
ARTICLE 12 .- Le financement des projets dâinvestissement rĂ©alisĂ©s en contrats de partenariat peut sâeffectuer selon les modalitĂ©s ci-aprĂšs :
- financement intégral par le partenaire privé ;
- financement conjoint Etat-partenaire privé ; - financement par un organisme tiers ; - financement conjoint Etat-Collectivités Territoriale Décentralisées ; - financement conjoint entre Collectivités Territoriales Décentralisées ; - financement conjoint Etat-Collectivités Territoriales Décentralisées-
partenaire privé ; - financement conjoint Collectivités Territoriales Décentralisées-
partenaire privé.
SECTION II
DES DISPOSITIONS FINANCIERES PARTICULIERES
ARTICLE 13 .- Les modalitĂ©s financiĂšres de gestion, dâexploitation et de rĂ©munĂ©ration de lâinvestissement sont fixĂ©es dâaccord parties.
ARTICLE 14 .- Le coĂ»t total de lâinvestissement reprĂ©sente la seule composante susceptible de faire lâobjet dâune cession de crĂ©ance.
ARTICLE 15 .- La session du contrat est soumise Ă lâautorisation prĂ©alable de la haute autoritĂ© des contrats de partenariat, aprĂšs avis motivĂ© de la personne publique contractante.
ARTICLE 17 .- Les engagements pris par la personne publique dans le cadre dâun contrat de partenariat font lâobjet dâinscription dans son budget.
CHAPITRE IV
DU REGIME COMPTABLE
ARTICLE 18 .- (1) Le cocontractant de la personne publique peut déduire de ses bénéfices imposables des amortissements calculés selon un systÚme constant préférentiel au titre des biens amortissables utilisés dans le cadre de son exploitation.
(2) Le taux dâamortissement prĂ©vu Ă lâalinĂ©a 1 ci-dessus est Ă©gal au taux normal majorĂ© de 25%.
(3) Le point de dĂ©part de la computation du dĂ©lai dâamortissement prĂ©vu Ă lâalinĂ©a 1 ci-dessus est la date de commencement de lâexploitation proprement dite.
ARTICLE 19 .- Le rĂ©gime de lâamortissement rĂ©putĂ© diffĂ©rĂ© en pĂ©riode dĂ©ficitaire, sâapplique Ă©galement aux amortissements accĂ©lĂ©rĂ©s visĂ©s Ă lâarticle 18 ci-dessus.
CHAPITRE V
DISPOSITIONS DIVERSES ET FINALES
ARTICLE 20 .- Sous réserve des dispositions de la présente loi, la personne publique contractante et son cocontractant restent soumis aux autres obligations fiscales, financiÚres et comptables de droit commun prévues par la législation en vigueur.
ARTICLE 21. - Le cocontractant de la personne publique ne peut bénéficier cumulativement des avantages contenus dans le code général des impÎts ou tous autres textes particuliers et de ceux prévus par la présente loi.
ARTICLE 22 .- Les modalitĂ©s dâapplication de la prĂ©sente loi sont, le cas Ă©chĂ©ant, fixĂ©es par voie rĂ©glementaire.
ARTICLE 23 .- La prĂ©sente loi sera enregistrĂ©e, publiĂ©e suivant la procĂ©dure dâurgence, puis insĂ©rĂ©e au Journal Officiel en Français et en Anglais.-
YAOUNDE, LE 16 JUILLET 2008
LE PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE,
(Ă©) PAUL BIYA
REPUBLIQUE DU CAMEROUN PAIX â TRAVAIL â PATRIE
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DECRET N° 2009/011 DU 13 JANVIER 2009
Portant nomination du PrĂ©sident du Conseil dâAppui Ă la
RĂ©alisation des Contrats de Partenariat (CARPA)
LE PRESIDENT DE REPUBLIQUE,
Vu la Constitution ;
Vu la loi n0 2006/012 du 29 décembre 2006 fixant le régime général des
Contrats de Partenariat ;
Vu le décret n° 2004/320 du 08 décembre 2004 portant organisation du
Gouvernement, modifié et complété par le décret n° 2007/268 du 07
Septembre 2007 ;
Vu le décret n° 2008/035 du 23 janvier 2008 portant organisation et
Fonctionnement du Conseil dâAppui Ă la RĂ©alisation des Contrats de
Partenariat,
D E C R E T E
ARTICLE 1 er.- Madame NGUENE, nĂ©e KENDECK Pauline IrĂšne est, Ă compter de la date de signature du prĂ©sent dĂ©cret, nommĂ© PrĂ©sident du Conseil dâAppui Ă la RĂ©alisation des Contrats de Partenariat (CARPA).
ARTICLE 2 .- LâintĂ©ressĂ©e aura droit aux avantages et toute nature prĂ©vus par la rĂ©glementation en vigueur.
ARTICLE 3 .- Le prĂ©sent dĂ©cret sera enregistrĂ©, publiĂ© suivant la procĂ©dure dâurgence, puis insĂ©rĂ© au Journal Officiel en Français et en Anglais.-
YAOUNDE, le 13 janvier 2009
LE PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE,
(Ă©) PAUL BIYA