Etude d’un algorithme de fonte de neige en Antarctique
par teledetection micro-onde passive
Presente a
Dr. Ghislain Picard1
Dr. Alain Royer2
Par
Benoıt Montpetit
05 629 652
Universite de Sherbrooke
Dans le cadre d’un stage de la
Commission Permanente de Collaboration France-Quebec
CPCFQ
Projet de Recherche 61-106
Laboratoire de Glaciologie et Geophysique de l’Environnement
LGGE
8 Septembre-5 Decembre 2008
1Laboratoire de Glaciologie et Geophysique de l’Environnement (LGGE)2Centre d’Application et de Recherche en Teledetection (CARTEL)
Resume
L’etude des changement climatiques est au coeur de l’actualite. Un des phenomene important
de ces changements aux niveau du continent Antarctique est la fonte. Toutefois, les variations
spatiales sont peu connues en Antarctique. Ceci est du au fait qu’il y a tres peu de stations
meterologiques sur le continent. C’est pourquoi la teledetection devient un outils interessant
pour etudier la totalite de l’Antarctique. Toutefois, la resolution spatial des differents capteurs,
sur lesquels des algorithmes de detections de la fonte ont ete developpes, restent limitee. Afin
de resoudre ce probleme de resolution, un des algorithmes utilises pour la detection de la fonte
a ete repris et etudie en profondeur. Pour ce faire, un capteur different qu’initialement utilise
avec cet algorithme a ete teste. Il a ete demontre que le canal 19H d’AMSR est robuste et fiable
mais qu’il est difficile pour l’instant d’utiliser les canaux a plus haute frequence de ce meme
capteur.
Table des matieres
Resume 1
1. Introduction 2
1.1 Le projet . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2
1.2 Conditions de travail . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
1.2.1 Le LGGE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
1.2.2 Au quotidien . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
2. La teledetection 4
3. Implementation de l’algorithme de fonte 6
3.1 Le principe de l’algorithme . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
3.1 Validation de l’algorithme dans Matlab . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
3.3 Visualisation de l’algorithme . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
3.4 Pistes d’amelioration de la resolution . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
4. Interface Graphique 8
5. Analyse 9
6. Conclusion 16
7. Remerciements 17
A. Annexes : Quelques exemples de plus 18
B. Bibliographie 26
1
1. Introduction
1.1 Le projet
L’etude des changements climatiques est un sujet important. Nombreux scientifiques a travers
le globe etudient la multitudes de processus climatiques afin de mieux les comprendre et de les
modeliser pour mieux prevoir les changements futurs et leurs impacts. Le climat est le produit
d’interactions complexes entre differentes composantes de la planete tels l’atmosphere, l’ocean,
la biosphere et la cryosphere (portions de la surface terrestre ou l’eau est presente a l’etat
solide).
Comme les poles sont tres sensibles aux changements climatiques, il est important de bien
caracteriser les variations spatio-temporelles afin d’ameliorer notre comprehension du climat
global. Comme le continent Antarctique est la plus grand reserve de glace mondial (90% des
glaces du globe), ce dernier joue un role majeur sur la dynamique des changements climatiques.
De plus, la fonte des glaces de ce continent engendrerait une elevation du niveau de l’eau
d’environ 65 m.
Durant l’ete australe, les zones cotieres du continent Antarctique sont soumises a des fontes
superficielles. Cette fonte est un indicateur important de l’evolution du climat sur le continent.
La variabilite spatiale de la fonte de neige est peu connue en Antarctique. Ceci est sur-
tout due a la faible densite de stations meteorologiques reparties sur tout le continent. Voici
pourquoi la teledetection est un outils indispensable a l’etude de la variabilite spatiale sur l’An-
tarctique. Elle ne permet pas de mesurer les variations avec autant de precision que les stations
meteorologiques mais il est possible de mesurer des proprietes tels la temperature, l’albedo et
la fonte de neige en surface.
Depuis 1979, differents radiometres micro-ondes embarques sur des satellites nous livrent de
precieuses informations sur des regions difficilements accessibles. Il est connu que la presence
d’eau liquide en surface a une influence significative sur le signal micro-onde capte par les
differents radiometres a bord des satellites. Il a ete demontre qu’il est possible de detecter
la fonte a l’aide d’algorithmes[1, 3, 4]. Toutefois, ces algorithmes ont une faible resolution
spatiale. Le travail de mon stage, realise au Laboratoire de Glaciologie et Geophysique de
2
l’Environnement (LGGE) sous la tutelle de Dr. Ghislain Picard, a donc ete de reprendre un de
ces algorithmes et d’en faire une etude approfondie afin d’en ameliorer la resolution spatiale.
1.2 Conditions de travail
1.2.1 Le LGGE
Le LGGE est une unite mixte de recherche sous la tutelle du Centre National de Re-
cherche Scientifique (CNRS) et de l’Universite Joseph Fourier (UJF). Il se structure autour
de 4 thematiques principales. Le climat moderne et observations glaciologiques, la chimie at-
mospherique et interactions air-neige-glace, paleoclimats et paleoenvironnements et finalement
le materiau glace et dynamiques des glaciers et calottes polaires.
Le theme sur lequel j’ai travaille est celui du climat moderne et observations glaciologiques.
Elle travail surtout avec les donnees in situ, la modelisation et la teledetection.
1.2.2 Au quotidien
Le travail que j’ai effectue etait de reprendre l’algorithme de detection de fonte developpe par
Olivier Torinesi[2] lors de sa these. Les donnees satellites que j’ai utilisees m’ont ete fournies
par Ghislain Picard. Ce sont des donnees du capteur AMSR-E (Advanced Microwave Scanning
Radiometer) a bord du satellite AQUA de la NASA (National Aeronautics and Space Admi-
nistration). Toutefois, ces donnees sont distribuees par le National Snow and Ice Data Center
(NSIDC).
Au quotidien, j’ai donc ecris differents petits programmes a l’aide du logiciel Matlab afin
d’analyser ces series de donnees. Aussi, afin d’accelerer l’analyse, G. Picard m’a demande de
creer un petit interface graphique sur Matlab. Ce dernier m’a permis de me situer rapidement
sur le continent Antarctique et d’extraire les donnees a un point bien precis.
Tout au long du stage, de petites rencontres ont eu lieu entre G. Picard, Ludovic Brucker,
un thesard au LGGE et moi. Ces discussions m’ont permis de bien m’orienter au courant de
mon stage et de repondre a mes differentes questions. Bref, on m’a laisse une grande liberte de
travail tout en m’offrant un bon encadrement.
3
2. La teledetection
La teledetection est l’ensemble des methodes d’acquisition de proprietes physiques ou biolo-
giques d’objets par l’intermediaire du rayonnement electromagnetique. Il existe deux categories
de teledetection soit la teledetection active et passive. La premiere necessite une source de
rayonnement artificielle et mesure donc une energie retrodifusee permettant de mesurer la dis-
tance capteur-objet ou les proprietes de la surface reflectrice. Les radars sont un bon exemple
de capteurs actifs dans le domaine des micro-ondes. La deuxieme forme de teledetection ne
necessite pas de source artificielle. Elle mesure le rayonnement emanant ou reflechi par la
surface terrestre.
Le type de teledetection etudie dans ce projet est la teledetection micro-onde passive. Ef-
fectivement, la Terre et l’atmosphere absorbent une partie du rayonnement solaire incident et
reemettent un rayonnement de plus faible energie soit de plus grande longueur d’onde (infra-
rouge et micro-ondes). A l’aide de radiometres montes sur differents satellites, il est possible
de mesurer le type de rayonnement utile a ce projet soit les micro-ondes.
Afin de bien comprendre la detection du phenomene de fonte, un bref rappel de la physique
de la teledetection s’impose. Les radiometres montes sur les satellites ne permettent pas de
mesurer la temperature directement. Toutefois, il mesure une quantite appellee temperature de
brillance qui est la temperature du corps noir qui emettrait la meme energie a cette meme lon-
gueur d’onde. Dans le domaine du spectre electromagnetique qui nous interesse (micro-ondes),
nous pouvons utilise l’approximation de Rayleigh-Jeans afın de decrire mathematiquement la
temperature de brillance soit Tb = εTs ou ε est l’emissivite et Ts est la temperature de la surface
mesuree. Dans le domaine des micro-ondes, le signal capte possede une certaine longueur de
penetration. Le quantite mesure est donc le signal integre sur une partie du manteau neigeux
et est influencee par son emissivite. Cette derniere est a son tour influencee par la constante
dielectrique du milieu. Cette constante depend entre autre de la presence d’eau liquide dans le
manteau neigeux. Cette derniere propriete est celle qui nous interesse pour le phenomene de
fonte.
Afin de simplifier l’etude du continent Antarctique, ce dernier a ete decompose en differentes
regions. Ce decoupage provient de Torinesi et al. (2002)[2] et a ete inspire de Zwally & Fiegles
(1994) [4]. Il y a la Peninsule, le Filchner, le Dronning Maud Land (DML), l’Amery, le Wilkes,
le Ross et le Marie Byrd Land (MBL). La figure 1 presente ce decoupage.
4
Fig. 1 – Carte du nombre d’evenements de fonte pour l’ete australe 2004-2005 et donnantl’emplacement des 7 regions[2]. L’echelle est en nombre de jours.
5
3. Implementation de
l’algorithme de fonte
L’algorithme utilise lors de ce stage a ete developpe par Olivier Torinesi durant sa these[2].
Toutefois, comme le travail accompli s’est fait avec Matlab et que l’algorithme initial a ete
implemente en FORTRAN, une etude approfondie de cet algorithme s’imposait pour sa reecriture.
3.1 Le principe de l’algorithme
Le principe de l’algorithme est relativement simple. Il suffit de calculer un seuil sur la
temperature de brillance qui determine s’il y a fonte ou non. Le calcul de ce seuil consiste
en une triple iteration du calcul de la moyenne et de l’ecart-type de la serie temporelle de
temperature de brillance. Premierement, la moyenne annuelle (du 1er avril au 31 mars de
l’annee suivante) est calculee. Ensuite, pour les deux iterations suivantes, la moyenne est recal-
culee en enlevant les valeurs depassant 30 K la moyenne precedente. Par la suite, l’ecart-type
est calcule sur le meme echantillon de valeurs que sur le calcul de la derniere moyenne. Le seuil
est ensuite donne par : T =M + 3S ou T est le seuil, M la moyenne et S l’ecart-type. Finale-
ment, afin de determiner s’il y a fonte, il suffit de passer en boucle toute la serie temporelle de
temperature de brillance et si la valeur de cette derniere depasse la valeur du seuil, la journee
est determinee comme journee de fonte.
3.2 Validation de l’algorithme dans Matlab
Puisque l’algorithme utilise lors de ce stage etait une reproduction de l’algorithme intial,
une validation de ce nouvel algorithme s’imposait. Un fichier contenant les evenements de
fonte detectes avec l’algorithme initial existait. Il a donc ete assez simple de comparer ce fichier
avec le nouveau fichier donnant les evenements de fonte de l’algorithme sur Matlab. Une fois
que les deux algorithmes donnaient les memes resultats, le nouvel algorithme pouvait etre
utilise.
3.3 Visualisation de l’algorithme
Afin de mieux comprendre le fonctionnement de cet algorithme, une methode plus visuelle
s’est creee. La figure 2 presente cette representation visuelle. Sur ce graphique, on observe en
6
bleu la serie temporelle de la temperature de brillance, en vert la moyenne annuelle et en rouge
le seuil de fonte calcules a l’aide de la methode expliquee plus haut et finalement, les petites
etoiles rouges nous indique precisemment quand il y a eu fonte.
Fig. 2 – Representation visuel du fonctionnement de l’algorithme. Serie temporelle d’avril 2002
a avril 2008 prise dans la peninsule Antarctique.
3.4 Pistes d’amelioration de la resolution
Comme le jeu de donnees de fonte de surface de l’Antarctique a ete produit a partir du signal
19H (19GHz en polarisation horizontale) du capteur SSM/I (Special Sensor Microwave Imager)
et que ce dernier a une resolution faible (≈ 60km) comparativement au gradiant topographique
et a l’accessibilite dans le cadre des campagnes de terrain, d’autres pistes ont du etre testees. La
premiere piste a ete de tester les canaux du capteur AMSR qui ont une meilleure resolution que
SSM/I soit ceux a 19, 37 et 89GHz en polarisation horizontale (19H, 37H et 85H). Toutefois,
certains problemes sont survenus lors de l’etude de l’algorithme sur ces differents canaux.
7
4. Interface Graphique
Afin d’accelerer l’analyse des series temporelles de temperature de brillance, un interface
graphique permettant de se situer rapidement sur le continent et d’extraire les donnees voulues
a ete creee. La figure 3 presente cet interface graphique. Il affiche, dans un premier lieu, une
carte de localisation. Avec un curseur, il est possible de se deplacer sur la carte et selectionner
le pixel qui nous interesse. En haut a droite, il y a un menu deroulant qui offre differentes cartes
possibles d’afficher. Par exemple, si l’on est interesse par le nombre de jours de fonte detectes
par le canal 19H en 2003, il suffit de selectionner l’option ”2003 H19”. Les 3 boıtes sous le menu
deroulant sont des boıtes qui affichent les coordonnees X et Y du pixel et le canal avec lequel la
fonte est detecte. Il est possible de modifier ces boıtes a sa guise. Par exemple, si l’on connait les
coordonnees exactes du pixel, il suffit de les inscrires dans leurs cases respectives et les donnees
seront acquises sur ce pixel. Les boutons dans le coin inferieur gauche sont des boutons qui
permettent d’afficher les donnees du pixel selectionne dans un graphique comme celui presente
a la figure 2. Il est tout a fait possible de changer le code de base de cet interface afin d’afficher
n’importe quelle fonction desiree. Bref, grace a cet outils, le travail fut grandement accelere.
Fig. 3 – L’interface graphique cree afin d’accelerer l’analyse de donnees
8
5. Analyse
La premiere analyse qui a ete faite, etait de verifier le comportement de la temperature de
brillance dans differentes zones. Les figures 4 a 7 presente des series temporelles de temperatures
de brillance pour 4 regions differentes. 2 ou il y a peu de fonte (Ross et Filchner) et 2 ou il y
a relativement beaucoup de fonte (Peninsule et Amery). Pour les deux premieres regions, on
y remarque des pics qui se distinguent de la serie temporelle. Ces pics sont dus a la presence
d’eau liquide en surface. Pour les deux autres regions, on y observe des montees brusques du
signal et cette intensite est maintenue durant une certaine periode. Ceci implique donc qu’il y
a eu une longue periode ou il y a eu presence d’eau.
Fig. 4 – Serie temporelle de 2002 a 2008 de temperature de brillance du canal 19H d’AMSRpour un point dans le Ross
9
Fig. 5 – Serie temporelle de 2002 a 2008 de temperature de brillance du canal 19H d’AMSRpour un point dans le Filchner
Fig. 6 – Serie temporelle de 2002 a 2008 de temperature de brillance du canal 19H d’AMSRpour un point dans la Peninsule
10
Fig. 7 – Serie temporelle de 2002 a 2008 de temperature de brillance du canal 19H d’AMSRpour un point dans l’Amery
Ce type d’analyse a permis d’observer que l’algorithme initial applique au canal 19H de
AMSR est robuste et fiable dans differents types de regions. Il a donc ete possible de passer a
une frequence plus elevee qui ameliorerait d’avantage la resolution. Le canal 37H de AMSR a
donc ete teste. La figure 8 donne la serie temporelle du meme point qu’a la figure 4 mais pour
le canal 37H. En comparant ces deux figures, il est clair que les deux signaux ne se comportent
pas de la meme facon. Le canal 37H detecte plus de fonte que le canal 19H dans cette zone ou il
y a normalement peu de fonte. La figure 9 est la serie temporelle du meme point que la figure 7
a 37H. Cette fois-ci, c’est l’inverse qui se produit. L’algorithme applique sur le canal 37H dans
cette region detecte moins de fonte que sur le canal 19H. Les figure 10 et 11 represente bien
le phenomene sur la Peninsule et l’Amery. En comparant le nombre de jours de fonte detectes
sur les differents canaux, on observe tres bien quand general, on detecte davantage de fonte sur
le canal 19H que 37H. Les figures 23 a 27 presentees en annexe presente cette meme relation
pour les 5 autres regions de l’Antarctique.
La premiere difference que l’on peut observer est la valeur de la moyenne. La valeur de
la moyenne a 37H est 15 a 20K de plus que celle a 19H. Ceci est possiblement du au fait
que le signal a 19H penetre plus a l’interieur du manteau neigeux et qu’il integre des valeurs
de temperature plus faibles a son signal final. Cette derniere observation est suffisante pour
expliquer la difference entre l’algorithme applique a 19H et 37H sur des regions comme le Ross
ou le Filchner. Toutefois, elle n’explique pas a elle seule le comportement de l’algorithme dans
les regions comme la Peninsule ou l’Amery.
11
Fig. 8 – Serie temporelle de 2002 a 2008 de temperature de brillance du canal 37H d’AMSRpour un point dans le Ross
Fig. 9 – Serie temporelle de 2002 a 2008 de temperature de brillance du canal 37H d’AMSRpour un point dans l’Amery
12
Fig. 10 – Comparaison du nombre de jours de fonte detectes sur chaque pixels par l’algorithmeapplique sur les canaux 19H et 37H d’AMSR sur la peninsule
Fig. 11 – Comparaison du nombre de jours de fonte detectes sur chaque pixels par l’algorithmeapplique sur les canaux 19H et 37H d’AMSR sur l’Amery
13
Fig. 12 – Serie temporelle de l’ete 05-06 de temperature de brillance du canal 19H (gauche) et37H (droite) d’AMSR pour un point dans l’Amery
La figure 12 est un agrandissement sur la serie temporelle autour du 1er janvier 2006 du point
sur l’Amery. Lorsque mis cote a cote, les differences entre les deux signaux sont plus evidentes.
On peut bien voir sur ce graphique que les moyennes sont differentes. Aussi, on observe que
les variations durant la periode de fonte sont beaucoup plus fortes durant la periode de fonte a
37H qu’a 19H. La question qui se presente est : est-ce que ces variations sont locales et propres
a ce point la ou est-ce que c’est un phenomene repandu aux pixels avoisinant ? Si le phenomene
est localise, ceci peut signifier que ces differences sont dues au changement de resolution. Les
figures 14 a 17 presentees en annexes sont les series temporelles des pixels autour de celui de
la figure 12. Il est clair que le phenomene n’est pas localise. On observe qu’il y a trois periodes
differentes ou la temperature de brillance redescend sous le seuil a 37H et non a 19H. Ceci
implique donc que le probleme vient plutot du signal lui-meme.
Afin de verifier si ces baisses sont dues a des baisses d’emissivite, les signaux aux memes
frequences mais cette fois-ci en polarisation verticales ont ete ajoutees aux graphiques ini-
tiaux. La figure 11 en est un exemple encore une fois, sur le meme point dans la region de
l’Amery. Puisque les deux polarisations ne se comportent pas exactement de la meme facon
mais subissent toutes deux des variations a l’emissivite, ce genre de graphique nous permet
de comprendre un peu mieux l’origine du comportement du signal. On observe que pendant
la premiere et la derniere retombee de la temperature de brillance, il y a une chute dans les
deux polarisations. Toutefois, lors de la retombee intermediaire, on observe une retombee en
polarisation horizontale mais une stabilisation en polarisation verticale. Il est donc difficile de
determiner quelle est la cause des chutes du signal 37H comparativement au signal 19H. On
14
Fig. 13 – Serie temporelle de l’ete 05-06 de temperature de brillance du canal 19H/19V (gauche)et 37H/37V (droite) d’AMSR pour un point dans l’Amery
peut toutefois affirmer que l’algorithme de detection de la fonte ne detecte pas la meme chose
a 37GHz qu’a 19GHz. Il faudrait donc faire une etude plus approffondie des signaux a plus
haute frequence afin de mieux comprendre leur comportements.
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6. Conclusion
Le but de ce stage aura donc ete de comprendre le fonctionnement de l’algorithme d’Olivier
Torinesi et d’en ameliorer sa resolution spatiale. Grace a la reecriture de l’algorithme et la
representation visuelle, la premiere partie de ce but a ete accomplie. Il a meme ete possible de
constater la robustesse et la fiabilite d’un tel algorithme. Toutefois, avec le peu de temps alloue
a ce stage et les differents problemes rencontres dans l’analyse des signaux, il s’est avere plus
difficile de trouver un moyen d’ameliorer la resolution spatiale.
Il ne faut toutefois pas perdre espoir qu’il est possible d’ameliorer davantage la resolution. Il y
a differentes approches qui n’ont pas ete explorees. Le capteur QuickScat n’a pas ete utilise. Ce
dernier possede une resolution de l’ordre de 8km. Aussi, en y mettant plus de temps, il serait
peut-etre possible de reussir a utiliser les frequences plus elevees du capteur AMSR. Cela
necessiterait donc une etude beaucoup plus precise et minutieuse des differents changements
climatologiques en fonction des variations de la tempearture de brillance sur un point precis.
16
7. Remerciements
Il a ete possible de ressortir quelques resultats interessants malgre le temps limite. Ceci
n’aurait pas ete possible sans l’aide de mon superviseur Ghislain Picard et d’un thesard du
LGGE Ludovic Brucker. Grace a eux mes connaissances en teledetection et en programmation
ce sont ameliorees.
Ce stage n’aurait pas ete aussi agreable sans mes collegues de bureau avec qui j’ai pu rigoler
et profiter d’un bon cafe le matin. Bref, merci a tous ceux que j’ai cotoyes durant mon sejour
en France.
17
A. Annexes : Quelques exemples
de plus
Fig. 14 – Serie temporelle de l’ete 05-06 de temperature de brillance du canal 19H (haut) et37H (bas) d’AMSR pour le point a gauche de celui de la figure 12
18
Fig. 15 – Serie temporelle de l’ete 05-06 de temperature de brillance du canal 19H (haut) et37H (bas) d’AMSR pour le point en haut de celui de la figure 12
Fig. 16 – Serie temporelle de l’ete 05-06 de temperature de brillance du canal 19H (haut) et37H (bas) d’AMSR pour le point en bas de celui de la figure 12
19
Fig. 17 – Serie temporelle de l’ete 05-06 de temperature de brillance du canal 19H (haut) et37H (bas) d’AMSR pour le point a droite de celui de la figure 12
Fig. 18 – Serie temporelle de l’ete 05-06 de temperature de brillance du canal 19H(haut) et37H (bas) d’AMSR pour un point dans le Filchner
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Fig. 19 – Serie temporelle de l’ete 05-06 de temperature de brillance du canal 19H(haut) et37H (bas) d’AMSR pour un point dans le Filchner
Fig. 20 – Serie temporelle de l’ete 05-06 de temperature de brillance du canal 19H(haut) et37H (bas) d’AMSR pour un point dans la Peninsule
21
Fig. 21 – Serie temporelle de l’ete 05-06 de temperature de brillance du canal 19H(haut) et37H (bas) d’AMSR pour un point dans le Ross
Fig. 22 – Serie temporelle de l’ete 05-06 de temperature de brillance du canal 19H(haut) et37H (bas) d’AMSR pour un point dans le Ross
22
Fig. 23 – Comparaison du nombre de jours de fonte detectes sur chaque pixels par l’algorithmeapplique sur les canaux 19H et 37H d’AMSR sur le Filchner
Fig. 24 – Comparaison du nombre de jours de fonte detectes sur chaque pixels par l’algorithmeapplique sur les canaux 19H et 37H d’AMSR sur le Dronning Maud Land
23
Fig. 25 – Comparaison du nombre de jours de fonte detectes sur chaque pixels par l’algorithmeapplique sur les canaux 19H et 37H d’AMSR sur le Wilkes
Fig. 26 – Comparaison du nombre de jours de fonte detectes sur chaque pixels par l’algorithmeapplique sur les canaux 19H et 37H d’AMSR sur le Ross
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Fig. 27 – Comparaison du nombre de jours de fonte detectes sur chaque pixels par l’algorithmeapplique sur les canaux 19H et 37H d’AMSR sur le Marie Byrd Land
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Bibliographie
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Glaciology, 17 :233–238, 1993.
[2] Olivier Torinesi. Contribution a l’etude du climat antarctique : Variabilite de la fonte de
surface par teledetection micro-onde entre 1979 et 1999. Et parametrisation de la couche
limite atmospherique stable. PhD thesis, Universite Joseph Fourier - Grenoble I, 2002.
[3] A. Walker and B. Goodman. Discrimination of a wet snow cover using passive microwave
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[4] H. Jay Zwally and S. Fiegles. Extent and duration of antarctica surface melting. Journal
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26