World Trade Statistical Review 2019
10
Commerce des marchandises 30
Commerce des services commerciaux 36
Chaînes de valeur mondiales, 2005-2015 42
Commerce numérique 44
Chapitre IV
Commerce des marchandises et des services commerciaux
28
World Trade Statistical Review 2019
11
Les exportations de marchandises ont augmenté de
10% en 2018, croissance qui a concerné toutes les grandes catégories de produits. La plus forte augmentation a été enregistrée pour les combustibles et les produits miniers (23%), suivis par les produits manufacturés (8%) et les produits agricoles (5%).
15%Les services de télécommunication et les services informatiques et d’information ont été le secteur de services le plus dynamique en 2018 (avec une croissance de 15%), suivis par les services d’assurance et de pension (8%).
Chaînes de valeur mondialesD’après les dernières données disponibles, les économies en développement d’Asie comme le Viet Nam, les Philippines et l’Inde jouent un rôle croissant dans les chaînes de valeur mondiales.
Commerce numériqueL’OMC continue de travailler avec d’autres organisations internationales et avec le secteur privé pour améliorer la mesure du commerce numérique.
29
Commerce des marchandises
Graphique 4.1 Exportations mondiales de marchandises par grande catégorie de produits, 2008-2018 (Indice, 2008 = 100)
Source: Estimations de l’OMC.
Les exportations de combustibles et de produits miniers ont baissé au cours des dix dernières annéesLes exportations mondiales de marchandises ont augmenté en moyenne de 1,8% par an de 2008 à 2018, mais les exportations de combustibles et de produits miniers ont baissé de 0,9% par an.
En 2018, les exportations mondiales de combustibles et de produits miniers ont représenté 91% de leur valeur de 2008 (voir le graphique 4.1). Cela est dû à l’effet conjugué de la contraction de la demande et de l’augmentation de l’offre, entraînant une baisse des prix des combustibles qui, en 2018, étaient inférieurs de 33% à leur niveau de 2008.
Les produits agricoles ont enregistré la plus forte croissance, augmentant de 3,1% par an et de 36% par rapport à 2008. Les exportations de produits manufacturés ont augmenté de 26% par rapport à 2008.
La part des produits manufacturés dans le commerce mondial est passée de 66% en 2008 à 68% en 2018, mais celle des combustibles et des produits miniers est tombée de 22% à 19%. La part des produits agricoles a augmenté, passant de 8% à 10%.
Depuis 2016, les exportations mondiales de toutes les grandes catégories de produits ont augmenté: les exportations de combustibles et de produits miniers ont progressé de 23% depuis 2017, celles de produits manufacturés de 8% et celles de produits agricoles de 5%. Les exportations totales de marchandises ont affiché une croissance de 10% depuis 2017.
Les dix principaux exportateurs de produits agricoles ont représenté 72% des exportations mondiales en 2018En 2018, les sept principaux exportateurs de produits agricoles sont restés les mêmes, avec, en tête, l’Union européenne, les États-Unis et le Brésil (voir le graphique 4.2). L’Inde est passée à la huitième place et l’Australie a reculé à la neuvième. Le Mexique est passé à la dixième place, remplaçant l’Argentine parmi les dix premiers exportateurs.
Les plus fortes augmentations des exportations de produits agricoles parmi les dix principaux exportateurs ont été
enregistrées par la Chine (9%), le Brésil (6%) et le Mexique (6%) et les plus fortes baisses par l’Australie (-10%) et l’Indonésie (-7%). En Australie, les baisses les plus marquées ont concerné le froment (blé) et le méteil (-34%) et l’orge (-13%). L’Indonésie a enregistré une diminution de ses exportations de graisses animales ou végétales (-11%) et de caoutchouc et articles connexes (-18%).
-9%Baisse de la valeur des exportations de combustibles et de produits miniers par rapport à 2008
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Total des marchandises Produits agricoles Combustibles et produits miniers Produits manufacturés
2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018
Examen statistique du commerce mondial 2019
30
Graphique 4.2 Les dix principaux exportateurs de produits agricoles, 2018 (Milliards de dollars EU et variation annuelle en pourcentage)
-10%Baisse des exportations de produits agricoles de l’Australie en 2018
Graphique 4.3 Exportations mondiales de soja, 2008-2018 (Milliards de dollars EU et part des produits agricoles en pourcentage)
Encadré 4.1 La part du soja dans les exportations de produits agricoles passe de 2,6% à 3,3%
La part du soja dans les exportations mondiales de produits agricoles est passée de 2,6% en 2008 à 3,3% en 2018, s’élevant à 60 milliards de $EU en 2018 (contre 35 milliards de $EU en 2008). En moyenne, les exportations de soja ont augmenté de 5,5% pendant cette période, atteignant un pic en 2018. Elles ont plus augmenté que les exportations totales de produits agricoles (3,1% par an), malgré une baisse de 24% des prix du soja depuis 2008.
Les principaux fournisseurs de soja en 2018 étaient le Brésil (avec une part de 56% des exportations mondiales, en hausse de 29% depuis 2017), les États-Unis (part de 29%, en baisse de 20%), le Paraguay (part de 4%, en hausse de 3%) et le Canada (part de 4%, en hausse de 14%).
Source: Estimations de l’OMC.Note: Soja tel que défini à la position 12.01 du SH.
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Unioneuropéenne
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États-Unisd’Amérique
Brésil Chine Canada Indonésie Thaïlande Inde Australie Mexique
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Exportations, milliards de $EU Variation annuelle en % Source: Estimations de l’OMC.
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2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018
Part dans les produits agricoles en % Valeur (milliards de $EU)
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31
Chapitre IV: Commerce des marchandises et des services commerciaux
Graphique 4.4 Les dix principaux exportateurs de combustibles et de produits miniers, 2018 (Milliards de dollars EU et variation annuelle en pourcentage)
(a) Comprend les estimations du Secrétariat de l’OMC.Source: Estimations de l’OMC.
Les dix principaux exportateurs de combustibles et de produits miniers enregistrent une croissance continueLes dix principaux exportateurs de combustibles et de produits miniers ont enregistré de fortes augmentations de la valeur de leurs exportations en 2018, prolongeant la tendance positive observée en 2017. Les augmentations en 2018 ont été comprises entre 17% (Fédération de Russie) et 44% (Iraq) – voir le graphique 4.4. Elles ont été dues principalement à la hausse des prix, les prix du pétrole ayant augmenté de 27%
en 2018. Quatre des dix premiers exportateurs (États-Unis, Australie, Iraq et Chine) ont dépassé les valeurs qu’ils avaient enregistrées en 2008.
Les sept principaux exportateurs sont restés les mêmes en 2018, avec, en tête, l’Union européenne, la Russie et les États-Unis. L’Iraq est passé devant la Norvège et la Chine, arrivant en huitième position.
+44%Augmentation des exportations de combustibles et de produits miniers de l’Iraq en 2018
Graphique 4.5 Exportations mondiales d’énergie électrique, 2008-2018 (Milliards de dollars EU et part des combustibles et desproduits miniers en pourcentage)
Recuadro 4.2 Les exportations mondiales d’énergie électrique ont baissé de 1,9% par an depuis 2008
La part de l’énergie électrique dans les exportations mondiales de combustibles et de produits miniers est tombée de 1,1% en 2008 à 1,0% en 2018. Pendant cette période, cette part a atteint son niveau le plus élevé en 2009 (1,4%) et en 2015-2016 (1,2%). En moyenne, les exportations ont baissé de 1,9% par an pendant cette période, s’établissant en valeur à 33,6 milliards de $EU en 2018.
En 2018, les principaux exportateurs d’énergie électrique ont été la France (avec une part de 12,4% des exportations mondiales et une baisse annuelle de 2,1%), l’Allemagne (part de 11,2%, baisse de 3,4%), le Canada (part de 6,7%, baisse de 4,5%), le Paraguay (part de 6,3%, hausse de 0,8%) et la Suisse (part de 6,3%, baisse de 8,4%). Les 5 premiers exportateurs étaient les mêmes en 2008, mais l’Allemagne arrivait en première position, suivie par la France, la Suisse, le Canada et le Paraguay.
Source: Estimations de l’OMC.basadas en datos de la Base de Datos Comtrade y Trade Data Monitor.Note: Énergie électrique telle que définie à la position 27.16 du SH.
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Unioneuropéenne
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Fédérationde Russie
États-Unisd’Amérique
Arabiesaoudite,
Royaume d’ (a)
Australie Canada Émiratsarabesunis (a)
Iraq (a) Norvège Chine
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Part des combustibles et des �produits miniers (%) Milliards de $EU
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38,840,2
33,232,6
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Examen statistique du commerce mondial 2019
32
Graphique 4.6 Les dix principaux exportateurs de produits manufacturés, 2018 (Milliards de dollars EU et variation annuelle en pourcentage)
Graphique 4.7 Les dix principaux exportateurs de fer et d’acier, 2018 (Milliards de dollars EU et variation annuelle en pourcentage)
La Suisse se classe parmi les dix premiers exportateurs de produits manufacturésL’Union européenne a été le principal exportateur de produits manufacturés en 2018, avec 39% des exportations mondiales, la valeur de ses exportations atteignant 5 090 milliards de dollars EU (+9%) – voir le graphique 4.6. Elle était suivie par la Chine, avec une part de 18% et des exportations d’une valeur de 2 320 milliards de dollars EU (+9%). Les États-Unis (à la troisième place) avaient une part de 9% et des exportations d’une valeur de 1 180 milliards de dollars EU (+5%).
Le Japon et la République de Corée sont restés aux quatrième et cinquième rangs, suivis par Hong Kong, Chine et le Mexique. Le Taipei chinois a pris la place de Singapour,
en huitième position. La Suisse s’est classée parmi les dix premiers exportateurs, passant devant le Canada, qui est tombé à la douzième place.
Les exportations de produits manufacturés ont augmenté pour les dix principaux exportateurs, les plus fortes croissances étant enregistrées par l’Union européenne (+9,3%) et la Chine (+9,1%). Les États-Unis (+4,6%) et la République de Corée (+3,4%) ont enregistré les plus faibles croissances parmi les dix principaux exportateurs. Ceux-ci ont représenté 83% des exportations mondiales de produits manufacturés en 2018.
L’Inde et les États-Unis voient leurs exportations de fer et d’acier diminuerL’Inde et les États-Unis ont enregistré une baisse de leurs exportations de fer et d’acier de 14% et 5%, respectivement, en 2018, tandis que les autres pays figurant parmi les dix principaux exportateurs ont enregistré une augmentation. Les taux de croissance les plus élevés ont été enregistrés par la Turquie (39%) et la Fédération de Russie (20%) – voir le graphique 4.7.
Les six premiers exportateurs sont restés à la même place, l’Union européenne arrivant en tête (avec une part de 38% des exportations mondiales), suivie par la Chine (14%) et le Japon (7%). La Turquie a gagné trois places, arrivant en septième position, tandis que l’Inde a reculé de la septième à la neuvième place. Le Taipei chinois est passé de la neuvième à la dixième place. Ensemble, les dix principaux exportateurs ont représenté 83% des exportations mondiales en 2018 (contre 85% en 2017).
+9%
+39%
Augmentation des exportations de produits manufacturés de l’UE en 2018
Augmentation des exportations de fer et d’acier de la Turquie en 2018
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Unioneuropéenne
(28)
Chine (a) Japon Corée, République de
Fédérationde Russie
États-Unisd’Amérique
Turquie Brésil Inde Taipei chinois
Exportations, milliards de $EU Variation annuelle en %
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Unioneuropéenne
(28)
Chine (a) États-Unisd’Amérique
Japon Corée, République de
Hong Kong,Chine
Mexique Taipei chinois Singapour Suisse
Exportations, milliards de $EU Variation annuelle en %
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(a) Y compris d’importantes exportations à travers les zones de transformation. Source: Estimaciones de la OMC.
(a) Y compris d’importantes exportations des zones de transformation. Source: Estimations de l’OMC.
33
Chapitre IV: Commerce des marchandises et des services commerciaux
Graphique 4.8 Les dix principaux exportateurs de produits chimiques, 2018 (Milliards de dollars EU et variation annuelle en pourcentage)
(a) Y compris d’importantes exportations à travers les zones de transformation.Source: Estimations de l’OMC.
Les dix principaux exportateurs de produits chimiques représentent 87% des exportations mondialesLes dix principaux exportateurs de produits chimiques, menés par l’Union européenne et les États-Unis, ont conservé la même place en 2018 (sauf la République de Corée qui est passée à la cinquième place, devant le Japon).
Les dix premiers exportateurs ont tous enregistré une croissance (voir le graphique 4.8) allant de 7% (États-
Unis et Suisse) à 20% (Inde). L’Inde a enregistré une forte augmentation de ses exportations vers la Chine (72%), l’Indonésie (55%) et le Brésil (37%). L’Union européenne a représenté 49% des exportations mondiales en 2018, suivie par les États-Unis (10%) et la Chine (7%). Ensemble, les dix principaux exportateurs ont représenté 87% des exportations mondiales en 2018.
La Chine est à l’origine de près d’un tiers des exportations mondiales de matériel de bureau et de télécommunicationLes taux de croissance les plus élevés parmi les dix principaux exportateurs de matériel de bureau et de télécommunication en 2018 ont été enregistrés par la Malaisie (16%), le Viet Nam (15%) et la Chine (13%) – voir le graphique 4.9. Le premier exportateur, la Chine, a été à l’origine de 32% des exportations mondiales en 2018, suivie par l’Union européenne, avec une part de 19%.
La République de Corée est passée à la quatrième place, devançant les États-Unis, et le Taipei chinois est passé à la sixième position, devant Singapour. La Malaisie a gagné une place, se classant huitième, tandis que le Viet Nam est passé à la neuvième place, enregistrant une augmentation de 15% (avec une part de 4%). Le Mexique est passé de la huitième à la dixième place. Les dix principaux exportateurs ont représenté plus de 90% des exportations mondiales en 2018.
+20%Augmentation des exportations de produits chimiques de l’Inde en 2018
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Unioneuropéenne
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États-Unisd’Amérique
Chine (a) Suisse Corée, République de
Japon Singapour Inde Taipei chinois Canada
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Exportations, milliards de $EU Variation annuelle en %
Examen statistique du commerce mondial 2019
34
Graphique 4.9 Les dix principaux exportateurs de matériel de bureau et de télécommunication, 2018 (Milliards de dollars EU et variation annuelle en pourcentage)
Graphique 4.10 Les dix principaux exportateurs de produits automobiles, 2018 (Milliards de dollars EU et variation annuelle en pourcentage)
(a) Y compris d’importantes exportations à travers les zones de transformation. (b) Comprend les estimations du Secrétariat de l’OMC.Source: Estimations de l’OMC.
(a) Y compris d’importantes exportations à travers les zones de transformation.Source: Estimations de l’OMC.
Les exportations de produits automobiles du Canada ont baissé de 4%Huit des dix principaux exportateurs de produits automobiles ont vu leurs exportations augmenter en valeur en 2018 – avec des taux de croissance allant de +0,2% (États-Unis) à +13% (Mexique) par an. Deux de ces dix premiers exportateurs ont enregistré une baisse: le Canada (-4%) et la République de Corée (-1%) – voir le graphique 4.10. Pour le Canada, cela s’explique principalement par la diminution des exportations de voitures de tourisme, y compris les voitures de type «break», vers les États-Unis. Quant à la République de Corée, elle a enregistré une diminution de ses exportations de voitures de tourisme vers les États-Unis et de ses exportations de camions et d’autobus vers des destinations principalement asiatiques.
L’Union européenne a de nouveau représenté un peu plus de 50% des exportations mondiales de produits automobiles en 2018 (en hausse de 6%), suivie par le Japon, avec une part de 10% (+6%), et les États-Unis, avec une part de 9% (voir le graphique 4.10). L’ordre des neuf principaux exportateurs est resté inchangé. Néanmoins, l’Inde s’est classée parmi les dix premiers exportateurs, prenant la place du Brésil. Les dix principaux exportateurs ont représenté 94% des exportations mondiales en 2018.
+16%
+13%
Augmentation des exportations de matériel de bureau et de télécommunica-tion de la Malai-sie en 2018
Augmentation des exportations de produits automobiles du Mexique en 2018
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européenne(28)
Japon États-Unisd’Amérique
Mexique Corée, République de
Canada Chine (a) Thaïlande Turquie Inde
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Exportations, milliards de $EU Variation annuelle en %
35
Chapitre IV: Commerce des marchandises et des services commerciaux
Commerce des services commerciaux
Graphique 4.11 Exportations mondiales de services de transport par région, 2018 (Variation annuelle en pourcentage)
Source: Estimations OMC-CNUCED-ITC.
Le commerce des services de transport a continué de croître en 2018Le commerce mondial des services de transport s’est élevé à plus de 1 000 milliards de dollars EU en 2018, augmentant de 7%, et cette croissance a concerné toutes les régions (voir le graphique 4.11). La Communauté d’États indépendants (CEI) a affiché la croissance la plus forte (11%), suivie par l’Europe (9%). L’Europe a représenté près de la moitié des exportations mondiales de services de transport en 2018.
Au Moyen-Orient, la croissance a été inférieure à la moyenne en raison de la stagnation des transports aérien et maritime. En Amérique du Sud et centrale et dans les Caraïbes, la croissance des services de transport a également été plus faible que la moyenne mondiale en 2018, ce qui reflète un ralentissement de la croissance du PIB dans les principales économies de la région et une saison des cyclones particulièrement active dans l’Atlantique.
Les exportations de services de transport aérien ont continué de croître en 2018, avec une augmentation du volume du fret aérien de 4,1%. Les rendements du fret aérien ont augmenté plus vite qu’en 2017, mais les expéditions de fret aérien ont diminué au second semestre de 2018.1 La plus forte croissance du transport de fret aérien a été enregistrée dans la CEI (24%), suivie par l’Afrique (21%), les deux régions se situant bien au-dessus du taux de croissance moyen mondial de 11%.
Le trafic aérien international de passagers a enregistré une forte croissance en 2018, estimée à 7%. La capacité des compagnies aériennes a progressé plus lentement, ce qui a entraîné une augmentation du coefficient d’occupation des avions (pourcentage de sièges occupés par vol) qui a atteint un niveau record, contribuant à la rentabilité des
1 IATA, “Air freight market analysis”.2 IATA, “Air passenger market analysis”.
compagnies aériennes.2 La CEI a enregistré la plus forte croissance des services de transport aérien de passagers (19%), les compagnies aériennes régionales ayant augmenté leurs capacités. Les exportations mondiales de services de transport aérien ont augmenté de 8,5% au total (voir le graphique 4.12).
Les exportations mondiales de fret maritime ont augmenté de 5% en 2018, contre 12% en 2017, ralentissement dû en partie aux incertitudes du commerce mondial. Leur croissance a été particulièrement modérée en Asie (+1%), tandis qu’au Moyen-Orient les exportations ont diminué (-1%) en raison d’un excédent de capacité et du ralentissement des réexpéditions.
Le transport de marchandises par d’autres modes, y compris le rail et la route, a augmenté de 8%, grâce à la croissance en
7%Croissance des exportations mondiales de services de transport en 2018
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Moyen-OrientAmérique du Sudet Centraleet Caraïbes
Amériquedu Nord
AsieAfriqueEuropeCEI Monde
Examen statistique du commerce mondial 2019
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Graphique 4.12 Exportations mondiales de services de transport aérien et rendement du transport aérien de passagers, 2008-2018 (Variación porcentual anual y millones de pasajeros)
Graphique 4.13 Principaux exportateurs de services de transport, 2018 (Milliards de dollars EU et variation annuelle en pourcentage)
Source: Estimations de l’OMC, Association du transport aérien international (IATA) et Organisation de l’aviation civile internationale (OACI). Le nombre de passagers aériens international en 2018 est estimé par le Secrétariat de l’OMC.
Source: Estimations OMC-CNUCED-ITC.
Europe et en Asie, le fret ferroviaire entre les deux continents ayant continué à augmenter.
Comme en 2017, presque toutes les grandes économies ont enregistré une croissance dans le secteur des transports en 2018 (voir le graphique 4.13). La Chine a enregistré la plus forte croissance des exportations de services de
transport (+14%), suivie par l’Inde, la République de Corée et la Fédération de Russie. Le Japon a été la seule grande économie où la croissance des exportations de services de transport a été négative en 2018, ce qui s’explique par une saison des typhons très active, en particulier avec le typhon Jebi, qui a perturbé les activités de l’aéroport de Kansai et du port maritime de Kobe.
Le commerce des services relatifs aux voyages a continué de croître en 2018Les exportations mondiales de services relatifs aux voyages, qui englobent les dépenses des voyageurs pour l’achat de biens et de services pendant leur séjour à l’étranger, ont poursuivi la tendance à la hausse observée au cours des
deux années précédentes, augmentant de 7% en 2018 (voir le graphique 4.14). Comme les années précédentes, cela s’explique en grande partie par la croissance du tourisme international, avec 1,4 milliard d’arrivées internationales
8%
9%
Augmentation des exporta-tions mondiales de services de transport aérien en 2018
Augmentation des exportations de services de transport de l’UE en 2018
0
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441
92
51 42 332829 28 22 19
9
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7
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européenne(28)
États-Unisd’Amérique
Singapour Chine Hong Kong,Chine
Japon Émiratsarabes
unis
Corée, République de
Fédérationde Russie
Inde
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-10
-5
0
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8
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-15
12 1212
Exportations, milliards de $EU Variation annuelle en %
-252008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018
-20
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Var
iatio
n an
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Mill
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ager
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800
Exportations mondiales de services de transport aérien
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1200
1400
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Rendement du transport de marchandisesRendement du transport de passagers Nombre de passagers internationaux
37
Chapitre IV: Commerce des marchandises et des services commerciaux
en 2018, chiffre atteint deux ans plus tôt que prévu.3 L’augmentation des arrivées de touristes et des dépenses des voyageurs a profité à toutes les régions du monde, en particulier à la CEI et à l’Afrique, qui ont enregistré une croissance des exportations de services relatifs aux voyages de 16% et 12,5%, respectivement.
Les recettes de la CEI au titre des voyages ont été dopées par l’organisation de la Coupe du Monde de la FIFA 2018 en Russie, qui a entraîné une augmentation du nombre de visiteurs dans la région. La Géorgie a enregistré une forte augmentation du nombre de visiteurs, en particulier en provenance de l’Union européenne, de nouvelles routes aériennes à bas prix ayant été ouvertes entre Tbilisi et l’UE.
Pour la deuxième année consécutive, l’Afrique a affiché une forte augmentation des exportations de services de voyages (+12,5%) et des arrivées de touristes (+12,1%), tirée par la croissance en Afrique du Nord. L’Égypte, qui était à l’origine d’en moyenne un cinquième des exportations de services relatifs aux voyages de l’Afrique au cours des dix dernières années, a enregistré une forte progression (+49%), après une nouvelle année relativement stable sur le plan de la sécurité. La Tunisie a aussi enregistré une augmentation de ses exportations de services de voyages, les touristes en provenance d’Europe étant de plus en plus nombreux à revenir dans le pays après la levée des avertissements aux voyageurs.
Seuls quelques pays africains ont enregistré une baisse de leurs recettes au titre des voyages en 2018, ce qui s’explique principalement par l’instabilité et les problèmes de sécurité. L’Afrique du Sud, destination la plus visitée de l’Afrique subsaharienne, a vu sa croissance limitée par une monnaie forte et une grave sécheresse au Cap en 2018.
3 OMT, “Baromètre du tourisme mondial”.
Les principaux exportateurs de services de voyages ont tous affiché une augmentation à la fois des recettes au titre des voyages et des arrivées de touristes internationaux en 2018 (voir le graphique 4.15). L’Europe, premier exportateur mondial de services de voyages, a enregistré une croissance pour la troisième année consécutive. En Turquie, l’augmentation des arrivées de touristes a été particulièrement forte grâce à un taux de change favorable, et, en Grèce, le nombre de touristes a aussi augmenté avec l’augmentation des vols hors saison.
En Asie, les touristes chinois ont dopé les recettes au titre des voyages, en particulier dans le sud-est. La Chine a enregistré une faible croissance des exportations de services relatifs aux voyages après deux années de baisse. Les voyages et le tourisme dans la Grande Baie de Chine, à Hong Kong, Chine et à Macao, Chine ont été stimulés par l’ouverture, en octobre 2018, du pont Hong-Kong-Zhuhai-Macao, pont-tunnel de 55 kilomètres.
Les États-Unis ont enregistré une faible augmentation des recettes au titre des voyages en 2018, mais les données sur les touristes entrants ne sont disponibles que pour les sept premiers mois de l’année. Les recettes de l’Amérique du Sud au titre des voyages ont augmenté grâce au tourisme dans la région, mais la crise monétaire en Argentine a contribué à la baisse des exportations des pays voisins. Les Caraïbes ont enregistré des résultats mitigés, certaines destinations poursuivant la reconstruction après les violents cyclones de 2017, tandis que d’autres, en particulier la République dominicaine et la Jamaïque, ont enregistré une forte croissance.
L’Organisation mondiale du tourisme (OMT) des Nations Unies prévoit un ralentissement du tourisme en 2019, après une année 2018 marquée par une croissance plus forte que prévu.
Graphique 4.14 Exportations mondiales de services de voyages et arrivées de touristes internationaux, 2018 (Variation annuelle en pourcentage)
Source: Calculs de l’OMC sur la base des données de l’OMT et estimations OMC-CNUCED-ITC.
16%Augmentation des exportations de services relatifs aux voyages de la CEI en 2018
0CEI Afrique Asie Europe Amérique
du NordAmérique du Sud
et centraleet Caraïbes
Moyen-Orient
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Arrivées de touristes internationaux
Monde
Exportations de services de voyages
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4
3
1 1
6
Examen statistique du commerce mondial 2019
38
Graphique 4.16 Croissance des exportations d’autres services commerciaux par région, 2017 et 2018 (Variation annuelle en pourcentage)
Graphique 4.15 Principaux exportateurs de services de voyages et arrivées de touristes, 2018 (Variation annuelle en pourcentage)
Source: Estimations OMC-CNUCED-ITC.Note: Les arrivées de touristes internationaux sont basées sur les dernières données disponibles jusqu’au troisième trimestre de 2018.
Source: Estimations OMC-CNUCED-ITC.
La croissance du commerce des autres services commerciaux est tirée par les services liés aux TICLa croissance du commerce des «autres services commerciaux», y compris les services financiers, les services aux entreprises et les frais pour usage de propriété intellectuelle, s’est accélérée en 2018, pour atteindre plus de 3 100 milliards de dollars EU. Presque toutes les régions du monde ont enregistré une croissance dans cette catégorie, poursuivant la tendance de 2017 (voir le graphique 4.16). La
croissance dans la CEI et au Moyen-Orient a été stimulée par le redressement des recettes au titre des services d’assurance, des services de télécommunication et des services informatiques et d’information. L’Amérique du Sud et centrale a vu ses recettes provenant des autres services commerciaux baisser légèrement avec le ralentissement du PIB dans de grandes économies, comme le Brésil et l’Argentine.
9%
8%
Croissance moyenne des recettes au titre des voyages pour les 10 principaux exportateurs de services de voyages en 2018
Croissance mondiale des exportations d’autres services commerciaux
-4
CEI Moyen-Orient Asie Europe Afrique Amériquedu Nord
Amérique du Sudet centraleet Caraïbes
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Unioneuropéenne
(28)
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Chine Hong Kong,Chine
Inde Turquie
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Arrivées de touristes internationauxExportations de services de voyages
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7
2 2
10
54
5
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23
39
Chapitre IV: Commerce des marchandises et des services commerciaux
Graphique 4.17 Services commerciaux par secteur, 2018 (Variation annuelle en pourcentage)
Graphique 4.18 Principaux exportateurs de services liés aux TIC, 2018 (Milliards de dollars EU et variation annuelle en pourcentage)
Source: Estimations OMC-CNUCED-ITC.
Source: Estimations OMC-CNUCED-ITC.
Le secteur des services de télécommunication, d’informatique et d’information (aussi appelés «technologies de l’information et de la communication» ou «TIC») est redevenu le secteur de services le plus dynamique en 2018 (+15%). Le secteur des services d’assurance et de pensions a enregistré la deuxième
plus forte augmentation (8%) – voir le graphique 4.17. Les services liés aux TIC et les services d’assurance et de pensions ont enregistré une croissance chaque année de 2008 à 2018, sauf en 2009 et en 2010, respectivement.
La part des services liés aux TIC dans les autres services commerciaux a augmenté entre 2008 et 2018, passant de 16,1% à 19,5%. Ce secteur a enregistré une croissance de 8% en moyenne au cours des dix dernières années, la plus forte de tous les secteurs inclus dans les autres services commerciaux.
L’Union européenne a été le premier exportateur de services liés aux TIC en 2018, l’Irlande arrivant en tête dans l’UE et
dans le monde. L’Inde était le deuxième exportateur et la Chine est passée devant les États-Unis, à la troisième place (voir le graphique 4.18).
Les services d’informatique ont toujours été dominants parmi les services liés aux TIC et leur part a augmenté au cours des dix dernières années, tandis que la part des exportations de services de télécommunication a diminué (voir le graphique 4.19). Ce fléchissement est dû en partie à
15%
13%
Croissance des exportations mondiales de services de télé-communication et de services informatiques
Croissance moyenne des 10 premiers exportateurs de services liés aux TIC en 2018
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Mill
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14 13 12 9 7 6
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0
-10
Unioneuropéenne
(28)
Inde Chine États-Unis Israël Singapour Suisse Canada Émiratsarabes
unis
Philippines
44
Exportations, milliards de $EU Variation annuelle en %
0 2 4 6 8 10 12 14 16
Variation annuelle en %
Autres services commerciaux, dont:
Services de télécommunication, d'informatique et d'information
Services d'assurance et de pensions
Services personnels, culturels et récréatifs
Autres services fournis aux entreprises
Frais pour usage de propriété intellectuelle non compris ailleurs
Construction
Services financiers
8
15
8
6
6
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5
5
Examen statistique du commerce mondial 2019
40
Graphique 4.20 Exportations de services de logiciels et exportations physiques (Indice 2012 = 100, Irlande; Indice 2010 = 100, Israël; Indice 2008 = 100, Corée)
Graphique 4.19 Exportations mondiales de services liés aux TIC par type de services, 2008 et 2018 (Part en pourcentage)
Source: Estimations OMC-CNUCED-ITC.
Source: OCDE et base de données Comtrade de l’ONU.Note: Les services liés aux logiciels informatiques sont classés sous la rubrique 9.2 de la Classification élargie des services de la balance des paiements (EBOPS). Les supports optiques relèvent des sous-positions 8523.40, 8523.41 et 8523.49 du SH.
la baisse du coût de transmission des télécommunications, qui a chuté de 40% depuis 2008.4 Cela a contribué à la diminution de la part des recettes mondiales des services de télécommunication dans les exportations de services liés aux TIC. Les recettes des télécommunications comprennent les paiements au titre des télécommunications mobiles et de la fourniture d’Internet, dont la valeur n’a que peu augmenté entre 2008 et 2018.
Alors que la part des services de télécommunication a diminué, les recettes des services d’informatique ont plus que doublé en valeur, ce qui a porté leur part dans le commerce des TIC de 65% en 2008 à 78% en 2018. Les services informatiques, y compris le développement de bases de données, le traitement des données et la conception de logiciels, ont bénéficié des évolutions technologiques
4 Estimations de l’OMC à partir des données de l’UIT.
comme l’augmentation du nombre d’entreprises passant à l’informatique en nuage pour leurs opérations TI.
Le commerce des services d’informatique a également été marqué par l’augmentation de la fourniture de logiciels dans des formats téléchargeables, avec des mises à jour régulières, par opposition au commerce des logiciels sur des supports physiques comme les DVD (voir le graphique 4.20). Par exemple, l’Irlande, premier exportateur mondial de services informatiques, a enregistré une augmentation des exportations de logiciels en tant que service, tandis que les exportations physiques ont baissé entre 2012 et 2016. Par contre, en Israël, les exportations de services comme les exportations physiques ont augmenté entre 2010 et 2017. Les premières ont augmenté plus de onze fois plus vite que les exportations de logiciels sur supports physiques.
78%
58%
Part des services informatiques dans le commerce des services liés aux TIC en 2018
+539 de la valeur de 2010
+47 de la valeur de 2010
+982 de la valeur de 2008
+120 de la valeur de 2008
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1200
Exportations de services de logiciels
Exportations de supports physiques (logiciels compris)
Exportations de services de logiciels
Exportations de supports physiques (logiciels compris)
Israël CoréeValeur de référence de 2010
2017 Valeur de référence de 2008
2017
0
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+58 de la valeur de 2012
-47 de la valeur de 2012
180
Exportations de services de logiciels
Valeur de référence de 2012
Exportations de supports physiques (logiciels compris)
Irlande2016
Services d’informatique Télécommunications Services d’information
2008Exportations mondiales de
services liés aux TIC314,5 milliards
de $EU
2018Exportations mondiales de
services liés aux TIC606,5 milliards
de $EU
5 6
78
16
65
30
Augmentation des exportations de services de logiciels de l’Irlande entre 2012 et 2016
41
Chapitre IV: Commerce des marchandises et des services commerciaux
Les économies en développement jouent un rôle croissant dans les CVM
5 Voir les profils de pays de l’OMC “Commerce en valeur ajoutée et chaînes de valeur mondiales”.
Plus de la moitié du commerce mondial des marchandises et des services porte sur des produits intermédiaires qui sont principalement échangés à l’intérieur des chaînes de valeur mondiales (CVM), lesquelles constituent des réseaux mondiaux de production de marchandises et de services. Les derniers chiffres montrent que les CVM représentaient 57% du commerce mondial en 2015. La participation à ces chaînes de production offre aux pays en développement une possibilité de stimuler leur croissance économique en tirant profit de leurs ressources naturelles, de leurs capacités productives, de leur main-d’œuvre ou de leurs compétences spécialisées.
Les dernières mises à jour de la base de données sur le commerce en valeur ajoutée (TiVA) de l’OCDE, qui couvre 64 économies dont 26 économies en développement, révèlent que les économies en développement participent autant aux CVM que les économies développées. En 2015, les économies développées et en développement avaient le même taux de participation aux CVM, estimé à 41,4% de leurs exportations totales. Cela reflète le caractère mondial des réseaux de production, qui reposent sur la participation d’un certain nombre d’économies.
Le graphique 4.21 montre que les économies asiatiques ont les taux de croissance les plus élevés en termes de contribution aux CVM, ce qui signifie qu’elles font de plus en plus de commerce avec des partenaires industriels internationaux. Le Viet Nam, les Philippines, la Chine et l’Inde dépassent aisément la moyenne de 6,5%, le Viet Nam enregistrant la plus forte croissance annuelle (16,5%) entre 2005 et 2015.
Les données TiVA montrent que les industries vietnamiennes jouent un rôle croissant dans les chaînes d’approvisionnement du secteur des textiles et des vêtements et de l’agro-industrie. Par exemple, 25,7% de la teneur en valeur ajoutée étrangère des exportations du Viet Nam proviennent du secteur des textiles et des vêtements.5 La participation aux CVM de plusieurs économies latino-américaines, comme la Colombie, le Mexique, le Brésil, le Pérou et le Costa Rica, continue également de croître.
Les économies participent aux CVM de deux façons. Premièrement, elles importent des intrants pour produire les marchandises et les services qu’elles exportent (on parle de «participation aux CVM en amont») et, deuxièmement,
2
0
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Moyenne des économies en développement
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Chaînes de valeur mondiales, 2005-2015
Graphique 4.21 Participation aux CVM de certaines économies en développement, 2005-2015 (Variation annuelle en pourcentage)
Source: Base de données TiVA de l’OCDE.
16,5%Taux de croissance moyen de la participation aux CVM du Viet Nam entre 2005 et 2015
Examen statistique du commerce mondial 2019
42
Graphique 4.22 Participation aux CVM en amont et en aval pour certaines économies en développement, 2015 (Pourcentage des exportations brutes totales)
Source: Base de Datos TiVA de la OCDE.
elles exportent des intrants produits localement vers des partenaires intervenant aux derniers stades de la production («participation aux CVM en aval»).
L’Arabie saoudite et le Brunéi Darussalam affichent des taux élevés de participation aux CVM en aval, ce qui témoigne de leur rôle en tant que principaux fournisseurs de pétrole des CVM, leurs exportations contribuant aux CVM à hauteur de 37% et 41%, respectivement (voir le graphique 4.22). D’autres exportateurs de produits primaires, comme le Pérou et le Chili, interviennent au début des chaînes d’approvisionnement et ont donc des taux élevés de participation aux CVM en aval. Les processus de production de toutes ces économies nécessitent peu d’intrants.
Le rôle de la Chine dans les CVM a considérablement évolué. Le pays a amélioré sa capacité nationale de produire des biens industriels, réduisant ainsi son niveau de participation aux CVM en amont.6 Dans le même temps, elle a augmenté ses exportations de produits industriels vers ses partenaires d’Asie du Sud-Est, intensifiant sa participation aux CVM en aval. En 2015, le taux de spécialisation verticale de la Chine (ou participation aux CVM en amont) a été inférieur de 17,3% à celui de 2005, s’établissant à 26,3%. Cependant, cette forte baisse peut être due en partie à la façon dont les statistiques TiVA ont été révisées, réduisant l’évaluation de la spécialisation verticale.7 La participation de la Chine aux CVM en aval a augmenté de 2% pendant la même période, atteignant 17,5% en 2015.
Le Mexique joue principalement un rôle d’»acheteur» dans les CVM et, de ce fait, son taux de participation aux CVM en amont est important, s’établissant à 36% en 2015. Le pays importe des intrants, principalement des États-Unis et de
6 La participation aux CVM en amont est aussi appelée “spécialisation verticale” lorsqu’elle est exprimée en pourcentage des exportations brutes.7 Voir le lien suivant de l’OCDE sur les principales raisons des différences de données entre les versions 2016 et 2018 de la base de données TiVA: “http://www.oecd.org/industry/ind/tiva-2018-
differences-tiva-2016.pdf”.
la Chine, pour produire les biens qu’il exporte. Son taux de spécialisation verticale était de 36% en 2015, soit l’un des taux les plus élevés indiqués dans le graphique 4.22. Parmi les économies d’Amérique du Sud, l’Argentine a un taux de participation aux CVM relativement faible: en 2015, moins de 24% de ses exportations étaient liées aux activités des CVM (tant en amont qu’en aval). La participation du Brésil est plus élevée, avec un taux de 33%.
Pour les trois économies africaines figurant dans la base de données TiVA, à savoir le Maroc, l’Afrique du Sud et la Tunisie, la participation aux CVM est plus importante en amont qu’en aval. L’Afrique du Sud, qui est l’un des principaux fournisseurs d’intrants miniers pour les industries du monde entier (les produits miniers représentant 20% de la valeur ajoutée totale du pays dans les CVM en 2015), a un taux de participation aux CVM élevé en amont comme en aval, car l’industrie minière importe aussi de grandes quantités d’intrants.
En 2015, la teneur en produits importés des exportations de la Tunisie et du Maroc était de 29% et 26%, respectivement. Les deux pays importent des intrants textiles pour leur industrie des vêtements. En outre, ils importent, respectivement, du matériel électrique et des intrants chimiques pour leur production destinée à l’exportation.
Les économies d’Asie du Sud-Est comme Singapour, le Taipei chinois et la Malaisie ont les taux de participation aux CVM les plus élevés, plus de 55% de leur commerce ayant lieu dans les réseaux de production internationaux, en amont comme en aval. Dans le cas de Singapour, 62% du commerce était lié aux activités des CVM en 2015, le plus haut niveau de toutes les économies figurant dans la base de données TiVA.
62%Pourcentage du commerce de Singapour lié aux activités des CVM
5,0
0,0
10,0
15,0
20,0
25,0
30,0
35,0
40,0
45,0
50,0
Viet Nam
Singapour
Malaisie
Thaïlande
Tunisie
Maroc
Croatie Inde
Costa Rica
Philippines
IsraëlChine
BrézilColombie
IndonésieChili
Pérou
Argentine
Arabie saoudite, Royaume d’
Brunéi Darussalam
Turquie
Afrique du Sud
Hong Kong, Chine
Corée, République de
Taipei chinois
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Par
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VM
en
amon
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Participation aux CVM en aval
5,0 10,0 15,0 20,0 25,0 30,0 35,0 40,0 45,0 50,00,0
43
Chapitre IV: Commerce des marchandises et des services commerciaux
Commerce numérique
Il subsiste des questions concernant en particulier l’étendue et la mesure du commerce numérique
8 McKinsey, mars 2016.9 Blog du FMI, 30 mai 2018.10 “UK richer and growing faster than official figures suggest”, The Financial Times, 11 mars 2016.11 Il convient de noter que cette définition correspond à la mesure de la valeur totale du produit échangé, que celui-ci ait des caractéristiques numériques ou non.12 OCDE, “Guide to Measuring the Information Society”, 2011.13 Dont font partie la Banque mondiale, la CESAO, la CNUCED, la DSNU l’OCDE, l’OMC et l’UIT. Voir également le lien suivant: https://unctad.org/en/PublicationsLibrary/tn_unctad_ict4d03 en.pdf.
La question qui se pose au sujet du commerce numérique est de savoir si celui-ci facilite les échanges internationaux existants ou s’il crée un commerce additionnel, ou les deux. Il est dit parfois que la faible croissance du commerce tient au fait que l’on ne mesure pas convenablement le commerce numérique. Un rapport de l’Institut McKinsey, publié en 2016, contenait une infographie intitulée «Les flux commerciaux et financiers mondiaux ralentissent alors que les flux de données augmentent».8 Par conséquent, les statistiques commerciales classiques reflètent-elles la réalité économique?
Les statistiques commerciales actuelles ne permettent pas de quantifier la part du commerce international attribuable aux transactions numériques, c’est-à-dire aux commandes ou aux livraisons effectuées par voie numérique. Ces deux éléments pris ensemble peuvent cependant servir à déterminer le volume du commerce numérique.
En d’autres termes, le commerce numérique peut être défini en fonction de la nature de la transaction, c’est-à-dire du fait que la commande ou la livraison sont effectuées par voie numérique. Les outils ou plates-formes électroniques facilitent le commerce en supprimant les intermédiaires.
Les statisticiens ont du mal à trouver la meilleure façon de quantifier le commerce numérique au moment opportun. Dans un blog récent du Fonds monétaire international, il était dit: «L’actualité récente sur le commerce mondial est généralement axée sur les mesures protectionnistes et les tensions diplomatiques … Toutefois, les débats actuels perdent souvent de vue le fait que nous entrons dans une nouvelle ère du commerce.»9
La capitalisation boursière des entreprises numériques monte en flèche et dépasse parfois le PIB de certaines économies comme l’Espagne, le Mexique ou la Suisse. Au Royaume-Uni, une étude a estimé qu’au cours de la dernière décennie le taux de croissance annuel aurait été supérieur de 0,4 à 0,7 point de pourcentage si les avantages liés aux produits numériques avaient été pleinement pris en compte.10
Le système de comptabilité nationale (SCN) est fondé sur l’utilisation de ressources finies. Si les données sont parfois considérées comme le «nouvel or noir», elles sont fondamentalement différentes du pétrole car elles peuvent
être «copiées et collées» de nombreuses fois, et leur valeur dépend de la façon dont un utilisateur potentiel peut les utiliser pour créer de la valeur. Néanmoins, la mesure du commerce numérique transfrontières doit être alignée sur la comptabilité nationale pour permettre une analyse précise des indicateurs statistiques.
La communauté des statisticiens a élaboré un cadre conceptuel basé sur la façon dont les transactions numériques sont effectuées et par qui. Le commerce électronique est défini comme l’échange de produits ou de services commandés par voie numérique et livrés physiquement ou numériquement. Les plates-formes facilitent ce processus de commande et de livraison par voie numérique. Aux fins de la politique commerciale, les transactions doivent être ventilées par produit (en général, marchandises ou services; toutefois, les sous-catégories devraient refléter des biens et services nouvellement créés pour permettre aux responsables politiques de tenir compte de l’évolution de l’économie).
Les transactions «commandées par voie numérique» renvoient à la définition du commerce électronique11 donnée par l’OCDE: «On entend par transaction de commerce électronique la vente ou l’achat de biens ou de services, effectué sur des réseaux informatiques par des méthodes spécifiquement conçues pour la réception ou la passation de commandes.»12
Les transactions «livrées par voie numérique» renvoient à la définition de la CNUCED des services liés aux TIC et fondés sur les TIC (Équipe spéciale chargée de mesurer le commerce des services de TIC et fondés sur les TIC)13: «Toute transaction transfrontières qui est livrée à distance par l’intermédiaire de réseaux TIC – c’est-à-dire de réseaux de transmission de données ou de téléphonie locale, y compris Internet, dans un format téléchargeable par des moyens électroniques.»
Les transactions sont réparties, en fonction des acteurs qui y participent, en plusieurs grandes catégories: transactions entre entreprises et consommateurs (B2C), transactions entre entreprises (B2B), transactions entre gouvernements et consommateurs (G2C) et transactions entre consommateurs (C2C).
Examen statistique du commerce mondial 2019
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Graphique 4.23 Croissance de la part des services potentiellement fondés sur les TIC dans le commerce mondial, 2008-2018 (Milliards de dollars EU)
Source: Estimations OMC-CNUCED-ITC.
Bien que certains pays aient lancé des projets pilotes, il n’existe pas d’estimation fiable de l’économie numérique au niveau transnational. Toutes les estimations disponibles ont été faites suivant diverses méthodes, avec de nombreuses hypothèses, et elles renvoient souvent aux ventes totales plutôt qu’aux transactions transfrontières.
À la fin de mars 2019, la CNUCED a estimé les ventes totales dans le cadre du commerce électronique (défini comme les transactions commandées par voie numérique et livrées physiquement ou numériquement) à près de 290 000 milliards de dollars EU pour 2017. Elle a indiqué que 88% de ces ventes avaient lieu entre entreprises (B2B). Cependant, ces estimations portent sur les ventes totales et ne précisent
14 https://unctad.org/en/PublicationsLibrary/tn_unctad_ict4d03 en.pdf.
pas la part de transactions transfrontières, sauf dans le cas des transactions B2C pour lesquelles la part mondiale des transactions transfrontières est estimée à 2,3%.
S’agissant des services livrés par voie numérique, en utilisant les catégories de services qui, selon la CNUCED, pourraient être livrées par voie numérique (services d’assurance et de pensions, services financiers, frais pour usage de la propriété intellectuelle, services de télécommunication, d’informatique et d’information, autres services fournis aux entreprises et services personnels, culturels et récréatifs)14, il apparaît que la valeur de ces échanges est passée de 1 855 milliards de dollars EU en 2008 à 2 964 milliards de dollars EU en 2018 (voir le graphique 4.23).
1,000
1,500
2,000
2,500
3,000
3,500
2008
1.855
2.964
2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018
x1,6La valeur du commerce des services potentiellement fondés sur les TIC a plus que doublé depuis 2008
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Chapitre IV: Commerce des marchandises et des services commerciaux