20/11/13 12:31Climat tendu autour des Rencontres d’Arles

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Climat tendu autour des Rencontresd’ArlesLE MONDE | 20.11.2013 à 14h08 |

Par Claire Guillot (/journaliste/claire-guillot/)

Le climat ne s’apaise pas aux Rencontres d’Arles (http://www.rencontres-

arles.com/A11/Home) . Celles-ci voient leur avenir compliqué par les projets de la

Fondation Luma de la mécène suisse Maja Hoffmann, qui a racheté lesateliers SNCF où se déployait le festival l’été. L’annonce du départ dudirecteur, François Hébel, après le rejet par les pouvoirs publics de sonprojet de développement (Le Monde du 9 novembre(/culture/article/2013/11/08/le-directeur-des-rencontres-d-arles-francois-hebel-veut-jeter-l-

eponge_3510439_3246.html) ), a jeté de l’huile sur le feu.

Dans une tribune, une partie du conseil d’administration des Rencontres,menée par son président, Jean-Noël Jeanneney, défend le bilan dudirecteur et regrette que ses projets n’aient « pas suscité de réactionconcrète de l’Etat ». La lettre contredit un communiqué du ministère,indiquant avoir « triplé en trois ans » la subvention au festival, qui n’aaugmenté, selon le texte, « que de 31 % ». Il vise aussi le maire (PCF)d’Arles, Hervé Schiavetti, accusé de voir le festival menacé, sans « s’eninquiéter sérieusement ».

La file d'attente pour l'une des expositions présentées dans le cadre des 43es Rencontres

d'Arles, le 2 juillet 2012. | AFP/GERARD JULIEN

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Lire : la tribune (/idees/article/2013/11/20/photo-les-rencontres-d-arles-

injustement-fragilisees_3516663_3232.html) sur les Rencontres d’Arles

Le texte revient sur les transactions autour des ateliers SNCF, propriété del’agence régionale d’équipement et aménagement (AREA), opérateur de laville et de la région. On apprend que les Rencontres avaient proposé deracheter un des deux lots du terrain, où sont organisées des expositions, etde financer cet achat de 6 millions d’euros « en vingt ans sur le budgetannuel, sans subvention supplémentaire ». Maja Hoffmann souhaitantacheter les deux lots, les pouvoirs publics lui ont finalement laissél’ensemble – de peur qu’elle ne renonce à tout le projet ? Le premier,acquis pour 6 millions d’euros, accueillera une tour construite par FrankGehry. La Fondation Luma versera 5,5 millions pour le second lot, qui faitl’objet d’un bail emphytéotique : après trente ans, il reviendra à la ville.

RIEN N’EST RÉGLÉ

Pour les prochains festivals, rien n’est réglé. Une convention doit êtresignée entre les partenaires concernant les lieux d’accueil. Ceux offerts nesatisfont pas l’Association des Rencontres : la ville propose d’anciensbureaux du Crédit agricole, à réhabiliter. Aux Ateliers, la Fondation Lumaprêterait la grande halle, mais que pour 2014.

Le texte évoque le départ possible de plusieurs membres du conseil. Unemenace ? Jean-Noël Jeanneney s’en défend : « Certains ont manifesté ledésir de partir, en solidarité avec François Hébel. » Maryse Cordesse,ancienne présidente des Rencontres et signataire, indique pourtant « êtreprête à partir si les lieux ne sont pas à la hauteur ». Reste aussi à réglerle sort de François Hébel, qui entend négocier son départ « à la hauteurdes services rendus ». Et à lui trouver un successeur.

(/journaliste/claire-guillot/) Claire Guillot (/journaliste/claire-guillot/)

Journaliste au Monde