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Cours de Nutrition L2Luc FaroutMaßtre de Conférence: Université de Nice Sophia Antipolis

– bureau 204A–[email protected]

Cours de Nutrition L2

Les nutriments

introduction

‱ Les nutriments sont des substances chimiques simples ou complexes caractĂ©risĂ©es au plan chimique et ayant des activitĂ©s mĂ©taboliques connues.

‱ A cĂŽtĂ© des principaux nutriments:– Protides– Glucides– Lipides– EauUne place importante est accordĂ©e aux minĂ©raux, aux oligoĂ©lĂ©ments, et

aux vitamines

L’eau

Teneur en eau

– Elle varie d’un tissu à l’autre:‱ 83% dans le sang‱ 70-75% dans le muscle‱ 40-60% dans le squelette‱ 10-35% dans le tissu adipeux

– Teneur moyenne en eau de l’organisme humain: 60%– Variation de ce taux en fonction:

‱ De l’adiposité‹ De l’ñge‱ Du sexe

Constituant des organismes vivants, l’eau est un nutriment indispensable. La suppression de son apport entraüne la mort en quelques jours.

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L’eau

‱ Le secteur extracellulaire (20% du poids corporel)– L’eau plasmatique ou intravasculaire (5% du poids corporel) de composition et

volume constants. Elle est riches en protĂ©ines (70-80 g/L)– L’eau interstitielle (15% du poids corporel) de composition variable selon sa

localisation (lymphe, séreuses, eau intracellulaire). Elle est le plus souvent pauvre en protéines.

– L’eau extracellulaire est liĂ©e aux ions Na+ et Cl-.

‱ Le secteur intracellulaire (40% du poids corporel) est un milieu trĂšs diffĂ©rent du prĂ©cĂ©dent:– riche en ions K+, PO4

-, Mg+

– pauvre en Na+, Cl-– riche en protĂ©ines

‱ RĂ©partition de l’eau entre les 2 secteurs varie au cours de la vie:– Le rapport eau extracellulaire / eau totale = 0,61 Ă  la naissance– Le rapport eau extracellulaire / eau totale = 0,45 Ă  l’age adulte– Le rapport eau extracellulaire / eau totale = 0,5 chez l’adulte agĂ©

Dans l’organisme, l’eau se rĂ©partie en 2 secteurs

Compartiments corporels

lipides

eau

protidesglucidesminéraux

lipides

Liquides extracellulaires

Masse cellulaire active

Solides extracellulaires

Masse grasse

Masse non grasse

La connaissance des compartiments corporels est importante en nutrition. Il existe différents modÚles de compartiments

Rîle de l’eau

‱ Elle assure l’équilibre osmotique

‱ Elle transporte les substances dissoutes te les dĂ©chets du mĂ©tabolisme

‱ Elle fournit les ions H+ ou OH-, donc:– contribue au maintien du pH optimum– Intervient comme donneuse d’ions dans les rĂ©actions de synthĂšse et

de dégradation

L’eau est nĂ©cessaire Ă  la vie, car:

Besoins en eau

‱ Pertes fĂ©cales faibles (100-150 g/24 h), mais peuvent devenir importantes en cas de diarrhĂ©e

‱ La perspiration insensible par la peau (sueur), les muqueuses, la respiration ⇒ 800-1000 g/24 h (en fait trĂšs variable, selon: humiditĂ© et tempĂ©rature ambiante, l’activitĂ© physique,


‱ Les pertes urinaires qui constitue la fraction ajustable: la diurĂšse quotidienne moyenne = 1400 ml/jour est le rĂ©sultat de la filtration glomĂ©rulaire qui atteint 140 L/jour, mais dont 99% sont rĂ©absorbĂ©s.

‱ En fait les besoin en eau varient en fonction de nombreux paramùtres:– L’age: le nourrisson est trùs sensible au manque d’eau. Proportionnellement

ces besoins Ă©quivalent Ă  2-3 fois ceux de l’adulte– Le teneur en Na de l’alimentation– Les besoins en eau sont proportionnels au niveau calorique de l’ingesta: en

moyenne 1 ml d’eau pour 1 calorie alimentaire

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Apports en eau

‱ L’eau de constitution des aliments: une alimentation variĂ©e fournit ±1200 g d’eau

‱ L’eau de combustion ou eau mĂ©tabolique: produite par les rĂ©actions chimiques des nutriments reprĂ©sente ± 300 g par jour

‱ L’eau de boisson est la part ajustable des apports hydriques. En moyenne 1000 g/24h ; en fait trùs variable entre 300-10000 g/24 h.

‱ Ces diffĂ©rents apports sont mĂ©langĂ©s dans le tube digestif, Ă  l’eau contenue dans diverses sĂ©crĂ©tions (salive, suc gastrique, bile,
)

‱ L’absorption de l’eau est un phĂ©nomĂšne passif dĂ©pendant des mouvements du Na

Ils proviennent de 3 sources:

régulation

‱ Apports: le besoin en eau est signalĂ© par la sensation de soif, dĂ©clenchĂ©e par la dĂ©shydratation intracellulaire

‱ Pertes: – L’organisme de contrĂŽle pas les pertes insensibles– L’élimination urinaire peut ĂȘtre influencĂ©e par l’intervention de 2

hormones:‱ L’aldostĂ©rone qui favorise la rĂ©absorption du Na+, et donc de l’eau‱ L’ADH, hormone anti-diurĂ©tique qui favorise la rĂ©absorption de l’eau

L’eau de boisson‱ Elle n’est pas pure: lors de son passage dans les sols l’eau s’enrichit en sels

minéraux

‱ L’eau distribuĂ©e par les rĂ©seaux d’adduction provient de sources, de lacs, de riviĂšres ou de nappe phrĂ©atique

‱ Elles subissent des traitements pour les dĂ©barrasser des impuretĂ©s, des bactĂ©ries, des virus et pour amĂ©liorer le goĂ»t (traitement au Cl ou O3)

‱ L’eau de boisson est une source non nĂ©gligeable:– D’oligoĂ©lĂ©ments– De sels minĂ©raux

ce qui lui confÚre des qualités gustatives

‱ Des eaux trop minĂ©ralisĂ©es peuvent ĂȘtre dangereuses (excĂšs de Na) ou impropres Ă  la cuisson

‱ Les eaux trop dures sont impropres au lavage et à la cuisson et entartrent les canalisations

‱ Les eaux trop douces (dites agressives) attaquent les canalisations et peuvent vĂ©hiculer des sels toxiques (Pb)

PROTIDES‱ Les protides sont des nutriments particuliùrement importants:

– 15-25% de la matiùre sùche des aliments– L’Homme consomme chaque jour 60-100g de protides

‱ Les protides constituent la principale source d’azote: en moyenne 1g de N pour 6,25 g de protĂ©ine.

‱ Les protĂ©ines sont des macromolĂ©cules Ă  structure complexe caractĂ©risĂ©e par des chaĂźnes polypeptidiques, la sĂ©quence de base Ă©tant composĂ©e par les acides aminĂ©s

‱ Certains acides aminĂ©s sont indispensables (essentiels) car non synthĂ©tisĂ©s par l’organisme

‱ L’absorption intestinale des protides nĂ©cessite leur hydrolyse prĂ©alable par les protĂ©asesdigestives, car ne sont absorbĂ©s que:

– Les acides aminĂ©s– Les dipeptides– Certains tripeptides

le pool d’acides aminĂ©s de l’organisme est dynamique: alimentĂ© par les AA de l’alimentation et ceux fournis par la protĂ©olyse corporelle

‱ Les protĂ©ines de l’organisme ont des rĂŽle particuliĂšrement important dans tous les domaines de la vie (les enzymes sont des protĂ©ines)

‱ Les protĂ©ines sont en permanence dĂ©gradĂ©es et resynthĂ©tisĂ©es

‱ Les pertes d’azote et d’AA essentiels sont compensĂ©s par les apports alimentaires

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Protides: structure

L’unitĂ© de base de la protĂ©ine est l’acide aminĂ© composĂ© :– d’un radical +/- complexe– d’un acide organique: –COOH– d’une amine: -NH2

R-CH

COOH

NH2

‱ Chez l’Homme on dĂ©nombre une vingtaine d’AA.

‱ L’organisme est capable d’en synthĂ©tiser 12

‱ Les 8 autres (AA essentiels) doivent ĂȘtre prĂ©sents dans l’alimentation

‱ Dans certaines situations physiologiques et/ou pathologiques, d’autres AA sont potentiellement indispensables

Les

acid

es a

min

Ă©s

Les classer en fonction de leurs propriétés:-Acide-Alcool-Aliphatique-Amine-Aromatique-Imine-soufré

‱ Acides aminĂ©s strictement indispensables:– Isoleucine - Leucine - Lysine - MĂ©thionine– PhĂ©nylalanine - ThrĂ©onine - Tryptophane - Valine

‱ Acides aminĂ©s potentiellement indispensables:– Histidine (pendant la croissance)– Tyrosine - Cystine - Taurine - Glycine– Arginine - Glutamine - Proline

‱ Acides aminĂ©s non indispensables:– Acide aspartique - Alanine - SĂ©rine -CystĂ©ine– Acide glutamique -Asparagine - Ornithine

Protides: classification

Les AA sont présents dans les aliments sous forme combinés, on distingue:

– Les polypeptides:‱ FormĂ©s de 2 AA = di-peptides‱ Formes de 3 AA = tri-peptides‱ Ou formĂ©s d’un petit nombre d’AA

– Les holoprotĂ©ines ou protĂ©ines simples, associant des polypeptides, mais formĂ©es exclusivement d’AA

– Les hĂ©tĂ©roprotĂ©ines ou protĂ©ines conjuguĂ©es, constituĂ©e de polypeptides associĂ©s Ă  d’autres composĂ©s (groupement prosthĂ©tique)

Les protĂ©ines de l’alimentation sont un mĂ©lange de toutes ces formes, et devront subir une hydrolyse intestinale car seuls peuvent ĂȘtre absorbĂ©s les AA, les dipeptides et les tripeptides

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Principales protéines alimentaires

ProtĂ©ines simples– Albumine (Ɠuf, sang, lait)– Globulines (muscle, sang, cĂ©rĂ©ales, lĂ©gumineuses)– GlutĂ©lines (cĂ©rĂ©ales)– Protamine (sperme, Ɠufs de poisson)– SclĂ©roprotĂ©ines (tissu conjonctif, phanĂšres)

ProtĂ©ines conjuguĂ©es– NuclĂ©oprotĂ©ines (liĂ©es aux Ac nuclĂ©iques)– GlycoprotĂ©ines et mucoprotĂ©ines (liĂ©es Ă  des sucres)– LipoprotĂ©ines (liĂ©es aux triglycĂ©rides et aux phospholipides)– PhosphoprotĂ©ines (ex: crĂ©atine)– ChromoprotĂ©ines (ex: hĂ©moglobine)– MĂ©talloprotĂ©ines (avec 1 cation Fe, Cu, Mo)– FlavoprotĂ©ine (avec riboflavine)– PorphyrinoprotĂ©ine (avec porphyrine)

L’organisme synthĂ©tise les AA non indispensables, et toutes les protĂ©ines complexes, Ă  condition de trouver dans l’alimentation tous les AA essentiels dans des proportions correctes (facteur limitant)

Le taux insuffisant d’un AA essentiel retentit sur l’utilisation de tous les autres

Le transfert des AA des aliments dans le milieu intérieur est un processus complexe.

L’évaluation de la digestibilitĂ© des protĂ©ines, variable selon l’origine et la nature des protĂ©ines alimentaires, est une Ă©tape importante pour juger de leur qualitĂ© nutritionnelle

Sources de protides‱ Les protĂ©ines alimentaires peuvent ĂȘtre d’origine animale ou vĂ©gĂ©tale‱ Pour l’ensemble des populations humaines:

– Les sources vĂ©gĂ©tales fournissent la majoritĂ© des protĂ©ines alimentaires:‱ 50-60% par les cĂ©rĂ©ales‱ 20% par les tubercules

– Les sources animales reprĂ©sentent 20-25%‱ pays riches: 50% des protĂ©ines alimentaires sont d’origine animale, tiers-monde: 20%

40123,51218Protéine en g/100 g

2843335740Méthionine + Cystéine4231444746Thréonine1412141711Tryptophane88801029380Phénylalanine + Tyrosine2825272234Histidine7031787089Lysine5035475448Isoleucine8572958681Leucine5347646650Valine (mg/g prot)

SojaBlĂ©LaitƒufViandeOrigine vĂ©gĂ©taleOrigine animale

ProtĂ©ines d’origine animale

‱ Bonne digestibilitĂ© = facilement utilisables

‱ Elles apportent tous les AA essentiels

‱ InconvĂ©nients:– CoĂ»t Ă©levĂ©: 1 animal doit consommer 10 Kg de protĂ©ines vĂ©gĂ©tales

pour produire 1 Kg de viande– Association frĂ©quente avec des graisses (viandes grasses, fromages

gras)

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‱ Le lait contient une proportion de protĂ©ine variable selon l’espĂšce 10-200 g/L, riche en AA indispensables

‱ ProtĂ©ine principale = casĂ©ine (80%)‱ PrĂ©sence de nombreuses protĂ©ines:

lactalbumine, lactoferrine, immunoglobulines (IgA)

‱ Les muscles (viande et filet de poisson)– ProtĂ©ines myofibrillaires (50%):

myosine, actine, tropomyosine, troponines, sont riches en AA essentiels

– ProtĂ©ines sarcoplasmiques (30%): myoglobine, hĂ©moglobine, et nombreuses enzymes

– ProtĂ©ines du tissu conjonctif: collagĂšne (riche en Gly, Pro, pauvre en AA essentiels) ‱ L’Ɠuf de poule: 13% de

protĂ©ine, riche en AA indispensables– Le blanc: ovalbumine =

phophoglycoprotéine dont la digestibilité est augmentée par chauffage

– Le jaune associe diverses protĂ©ines et de lipoprotĂ©ines riches en phospholipides

ProtĂ©ines d’origine vĂ©gĂ©tale

‱ Les graines de cĂ©rĂ©ales: riz, blĂ©, maĂŻs, orge, seigle, sorgho, avoine– ProtĂ©ines = 10% matiĂšre sĂšche– ProtĂ©ines pauvres en glutamine, proline, lysine

‱ Les graines de lĂ©gumineuses: pois, fĂšve, lentilles, lupin, arachides, soja– Contiennent 20-40% de protĂ©ines– Riches en lysine, pauvres en AA soufrĂ©s

‱ Les graine d’olĂ©agineuses: soja, arachide, tournesol, colza, noix– ProtĂ©ines dont la teneur en AA essentiels est proche de celle des protĂ©ines

animales– Exceptions: arachide dĂ©ficient en AA soufrĂ©s

soja déficient en méthionine

‱ Les tubercules: pomme de terre, manioc– Teneur en lysine trĂšs variable– DĂ©ficient en AA soufrĂ©s

ProtĂ©ines d’origine vĂ©gĂ©tale

‱ Les protĂ©ines vĂ©gĂ©tales sont souvent liĂ©es Ă  des composĂ©s indĂ©sirables de nature trĂšs diverses:– Inhibiteurs enzymatiques (anti-protĂ©ase)– Inhibiteur de l’absorption intestinale (lectine)– Peptides toxiques:

‱ Troubles neurologiques‱ Troubles endocriniens‱ Cancers

‱ Les protĂ©ines sont souvent modifiĂ©es par un traitement prĂ©alable Ă  leur consommation (cuisson le plus souvent) qui modifie +/-:– Leur digestibilité– Leur biodisponiibilité– Leur valeur nutritionnelle

RÎle des protéines (1)

Les protĂ©ines ont de multiples rĂŽles dans l’élaboration et le maintien du tissu vivant:

– Enzymes qui catalysent toutes les rĂ©actions du mĂ©tabolisme– Structure des cellules– Espaces intercellulaires

Certaines protĂ©ines ont des fonctions particuliĂšres:– transporteurs d’ions ou autres substrats (hĂ©moglobine, ferritine,

apolipoprotĂ©ines)– Transport transmembranaire d’ions et autres molĂ©cules (glucose)– DĂ©fense immunitaire (anticorps)– PropriĂ©tĂ©s contractiles (myosine, actine)

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‱ Le rĂŽle Ă©nergĂ©tique des protĂ©ines est trĂšs secondaire:L’oxydation des AA jusqu’au stade d’urĂ©e fournit 4,31 Cal/gApport moyen en protĂ©ines 60-100 g/jour ⇒ 240-400 Cal fournis par ces nutriments

‱ Il n’y a pas de forme de rĂ©serve des protĂ©inesLa mobilisation des AA est directement rĂ©alisĂ©e par l’intermĂ©diaire des protĂ©ines fonctionnelles (musculaires)

‱ Dans l’organisme le renouvellement des protĂ©ines est incessantDĂ©gradĂ©es, les protĂ©ines libĂšrent des AA qui sont alors aussitĂŽt utilisĂ©s pour la synthĂšse d’autres protĂ©inesLe pool d’AA libres dans la cellule est faible et reprĂ©sente 0,5-1 % des protĂ©ines corporelles = 50-80 g

RÎle des protéines (2) Protéines corporelles10-12 Kg

Acides aminés libres50-80 g

catabolisme

Pertes80 g/jour

anabolisme

Protéines alimentaires80 g/jour

interconversion

250 g/jour

‱ Chez l’adulte sain il y a Ă©quilibre entre la synthĂšse des protĂ©ines (anabolisme), et la protĂ©olyse (catabolisme)

‱ Chez l’enfant et l’adolescent l’anabolisme l’emporte (croissance)

‱ Les pertes se font:– Un peu sous forme d’azote non urĂ©ique: sueurs, peau, selles (2g/24h)– Sous forme d’urĂ©e excrĂ©tĂ©e par le rein

Métabolisme des acides aminés (1)

‱ DĂ©carboxylation– Histamine Ă  partir de l’histidine– SĂ©rotonine Ă  partir du tryptophane– AdrĂ©naline Ă  partir de la dihydroxyphĂ©nylalanine (DOPA)

NH2 NH2R-CH R-CH + CO2

COOH H‱ Transamination

α-céto-glutarate glutamateacide aminé acide-α-cétonique

‱ DĂ©samination oxydativeNH2

R-CH + œ 02 R-CO-COOH + NH3COOH

‱ Pour la synthĂšse protĂ©ique les AA proviennent:– De l’alimentation (aprĂšs absorption intestinale)– Des protĂ©ines sĂ©crĂ©tĂ©es par l’intestin est dĂ©gradĂ©es au cours de la

digestion– De la production de l’organisme:

‱ Issus de la protĂ©olyse‱ Issus de la synthĂšse des AA (non essentiels)

Métabolisme des acides aminés (2)

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régulation

‱ Certaines hormones sont catabolisantes:elles augmentent l’utilisation des acides-α-cĂ©toniques Ă  des fins Ă©nergĂ©tiques, favorisant la production d’urĂ©e et le catabolisme des protĂ©ines (ex: cortisol)

‱ Certaines hormones sont anabolisantes:– L’insuline– L’hormone de croissance– L’insulin-like-growth-factor (IGF1)– Les hormones androgĂ©nes (testiculaires et surrĂ©naliennes)– L’effet des oestrogĂšnes est moins Ă©vident

Les nouvelles protéines

‱ RĂ©ponse aux besoins croissants de protĂ©ines de la population mondiale qui augmente constamment– Utilisation de protĂ©ines vĂ©gĂ©tales jusque lĂ  dĂ©laissĂ©es pour

l’alimentation humaine (tourteaux
)– Utilisation de protĂ©ines vĂ©gĂ©tales jusque lĂ  inexploitable

(nouvelles technologies)– Utilisation de micro-organismes

Les lipides‱ Les lipides constituent un groupe hĂ©tĂ©rogĂšne de substances insolubles dans

l’eau, mais dans les solvants organiques (alcool chaud, Ă©ther, chloroforme, benzĂšne, hexane)

‱ La structure de base est l’acide gras, constituĂ© d’uns chaĂźne carbonĂ©e terminĂ©e par 1 radical acide: COOH

‱ La majoritĂ© des lipides alimentaires est constituĂ©e de triglycĂ©rides = ester de glycĂ©rol et d’acide gras.

‱ Les autres lipides sont des molĂ©cules plus complexes: phospholipides, cholestĂ©rol, sphingolipides, cĂ©rides.

‱ Les lipides jouent un rĂŽle Ă©nergĂ©tique important. Ce sont les nutriments qui possĂšdent le plus haut rendement calorique.

‱ Mais les lipides ont aussi un rĂŽle fonctionnel important:– Lipides de constitution– PrĂ©curseurs lipidiques– VĂ©hiculent les vitamines liposolubles

‱ Certains AG sont essentiels, car non synthĂ©tisĂ© par l’organisme

Lipides: structure et classification

‱ La plupart ont une forme linĂ©aire rĂ©pondant Ă  la formule gĂ©nĂ©rale:CH3-(CH2)n-COOH oĂč 2<n<20

‱ La longueur de la chaĂźne: caractĂ©risĂ©e par le nombre d’atome de C (en gĂ©nĂ©ral nb pair)

‱ L’absence/prĂ©sence de double liaison entre les C de la chaĂźne:– AG saturĂ©s: CH3-(CH2)n-COOH– AG monoinsaturĂ© = 1 double liaison– AG polyinsaturĂ© = 2 Ă  plusieurs doubles liaisons

‱ La position des doubles liaisons par rapport au COOH dĂ©termine le nom chimique de l’AG‱ La position de la premiĂšre double liaison par rapport au CH3 dĂ©tremine la dĂ©nomination physiologique

de l’AG: classification en ω ou n-

‱ On dĂ©termine des familles d’AG en ω3, ω6, ω7, ω9:– AG monoinsaturĂ©: acide olĂ©ique = C18:1ω9 CH3-(CH2)7-CH=C-(CH2)7-COOH– AG polyinsaturĂ©s famille ω6, Acide linilĂ©ique C18:2ω6 CH3-(CH2)4-CH=CH-CH2-CH=CH-(CH2)7-COOH– AG polyinsaturĂ© famille ω3, acide linolĂ©nique C18:3ω3 CH3-CH2-CH=CH-CH2-CH=CH-CH2-CH=CH-(CH2)7-COOH

‱ Des AG inhabituels peuvent ĂȘtre trouvĂ©s chez certains vĂ©gĂ©taux

Les acides gras

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Principaux Acides Gras

‱ Acides gras saturĂ©s:– Butyrique C4:0– CaproĂŻque C6:0– Caprylique C8:0– Caprique C10:0– Laurique C12:0– Myristique C14:0– Palmitique C16:0– StĂ©arique C18:0– Arachidique C20:0

‱ Acide gras monoinsaturĂ©s:– PalmitolĂ©ique C16:1ω7– OlĂ©ique C18:1ω9– Erucique C20:1ω9

‱ Acides gras polyinsaturĂ©s de la famille ω6:– LinolĂ©ique C18:2ω6– Arachidonique C20:4ω6

‱ Acide gras polyinsatueĂ©s de la famille ω3:– LinolĂ©nique C18:3ω3– EcosapentaĂ©noĂŻque (EPA) C20:5ω3– DocosahexaĂ©noĂŻque (DHA) C22:6ω3

Glycérides

‱ TriglycĂ©ride homogĂšne: R1 = R2 = R3

‱ TriglycĂ©ride mixte: R1 ≠ R2 ≠ R3

‱ Nombre de combinaisons Ă©lĂ©vĂ©: les triglycĂ©rides alimentaires sont des mĂ©langes complexes

Représente la majorité des lipides alimentaires

H2C – O – R1|

HC – O – R2 si R = H glycĂ©rol|

H2C – O – R3

StĂ©rols ‱ ComposĂ© tĂ©tracyclique‱ 27 Ă  29 C

‱ Dans le rĂšgne animal: uniquement reprĂ©sentĂ© par le cholestĂ©rol‱ TrĂšs nombreuses variĂ©tĂ©s dans le rĂšgne vĂ©gĂ©tal : polystĂ©rols

dans les huiles de noix, de graines, de céréales, de fruits, dans le pain, les légumineuses et les légumes

‱ PropriĂ©tĂ© hypocholestĂ©rolĂ©miante des stĂ©rols vĂ©gĂ©taux (concurrence avec cholestĂ©rol lors de l’absorption intestinale)

‱ La fonction alcool (OH) est soit libre, soit conjuguĂ©e avec un AG (cholestĂ©rol-ester)

Source de lipides alimentaires

‱ Lipide de constitution: entrent dans la composition des aliments: viande, poisson, jaune d’Ɠuf, fromage, noix


‱ Lipides ajoutĂ©s (ou d’assaisonnement): amĂ©lioration de l’agrĂ©ment au goĂ»t

‱ Dans les 2 cas, il s’agit essentiellement de triglycĂ©rides qui sont hydrolysĂ©s dans l’intestin en glycĂ©rol et AG

‱ Dans les entĂ©rocytes, les triglycĂ©rides sont resynthĂ©tisĂ©s, puis intĂ©grĂ© dans de grosses particules: les chylomicrons avant d’ĂȘtre larguĂ©s dans la lymphe et le courant sanguin

‱ Dans l’alimentation, il faut considĂ©rer :– La teneur totale en lipides– Le % des AG: saturĂ©s, monoinsaturĂ©s, ⇒ essentiellement dirigĂ©s vers mĂ©tabolisme

Ă©nergĂ©tique– Le % des AG polyinsaturĂ©s ⇒ activitĂ© fonctionnelle

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Composition moyenne des huiles végétales

354025Arachideω3 ω6

652515Tournesol8552215Soja

751510PĂ©pin de raisin104050Palme107515Olive

10651510Noix2553015MaĂŻs

2890Coprah726607Colza

polyinsaturésMonoinsaturésSaturésAcides Gras

RĂŽle des lipides

‱ RĂŽle Ă©nergĂ©tique– Plus fort rendement calorique: 1g de lipides = 9 Cal– La plupart des graisses alimentaires s’accumulent sous forme de

rĂ©serve dans le tissu adipeux– Chez un homme ± 10 Kg de graisses de rĂ©serve = 90 000 Cal

‱ RĂŽle de prĂ©curseur– CholestĂ©rol ⇒ hormone stĂ©roĂŻdiennes (surrĂ©nalienne et sexuelle),

sels biliairesω6, ω3, EPA, DHA ⇒ prostaglandines, 


‱ RĂŽle structurel– Membranes cellulaire, mitochondriale ⇒ phospholipides, cholestĂ©rol

MĂ©tabolisme des acides gras

‱ Catabolisme oxydatif des AG = ÎČ-oxydation

‱ La ÎČ-oxydation ne peut ĂȘtre rĂ©alisĂ©e qu’avec le AG saturĂ©s

‱ Les AG insaturĂ©s doivent au prĂ©alable ĂȘtre saturĂ©s

Métabolisme des triglycérides

‱ L’intestin, le foie, la plupart des organes peuvent synthĂ©tiser des triglycĂ©rides Ă  partir de glycĂ©rol et de 3 AG

‱ Dans l’intestin, le foie, et la plupart des organes les triglycĂ©rides peuvent ĂȘtre hydrolysĂ©s en 3AG et glycĂ©rol (rĂŽle des lipases)

‱ TriglycĂ©rides lipases bien connues:– LipoprotĂ©ine lipase:

‱ SĂ©crĂ©tĂ©e par le tissu adipeux et les muscles striĂ©s‱ Se fixe sur les endothĂ©lium capillaires‱ Hydrolyse les triglycĂ©rides des lipoprotĂ©ines (chylomicron, VLDL)

– Lipase hĂ©patique:‱ Hydrolyse les triglycĂ©rides et phospholipides de plusieurs lipoprotĂ©ines

(chylomicron, VLDL, HDL)

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MĂ©tabolisme des phospholipides

‱ Les phospholipides alimentaires sont hydrolysĂ©s dans l’intestin (phospholipase pancrĂ©atique)

‱ Dans l’entĂ©rocyte, ils sont reconstituĂ©s et incorporĂ©s aux chylomicrons

‱ Leur mĂ©tabolisme est complexe et fait intervenir de nombreuses enzymes

Glucides

‱ Glucide = hydrate de carbone C H O

‱ Nutriments les plus consommĂ©s: 40-70% de l’apport Ă©nergĂ©tique total

‱ Rîle essentiel: fournir à l’organisme le glucose

‱ Pouvoir sucrant

‱ Peut de rĂ©serve: glycogĂšne hĂ©patique et musculaire (Ă©puisĂ©e en quelques heures)

Différentes classes de glucide

Cellulose, pectinePolysaccharides non amylacés

Amylose, amylopectineAmidonPolysaccharides

Fructo-oligosaccharidesAutres oligosaccharides

MaltodextrineMalto-oligosaccharidesOligosaccharides

Sorbitol, manitolPolyols

Saccharose, lactose, thréalose

Disaccharides

Glucose, galactose, fructose

MonosaccharidesSucres

Principaux glucidesSous classe

Classification des glucides: monosaccharides

‱ Monosaccharides ou oses– Presque tous possĂšdent 5 Ă  6 C– Soit fonction aldĂ©hyde: aldose– Soit fonction cĂ©tone: cĂ©tose

‱ Sucre en C5: pentose– Fucose– Arabinose– Xylose– Ribose

‱ Sucre en C6: hexose – Glucose– Galactose– Manose– Fructose

‱ Ils sont sous forme linĂ©aire ou cyclique– Cycle se forme entre les C1 et C5 : pyranose– Cycle se forme entre les C1 et C4 : furanose

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‱ Une molĂ©cule de glucose et un autre ose:

– Saccharose = glucose + fructose– Lactose = glucose + galactose– Maltose = glucose + glucose

Classification des glucides: disaccharides Polysaccharides

‱ Amidon = rĂ©serve de glucide chez les vĂ©gĂ©taux = source d’énergie majeure de l’alimentation humaine

‱ Amidon formĂ© de 100 Ă  plusieurs milliers d’oses

‱ L’amylose: chaĂźne linĂ©aire de 600 Ă  6000 unitĂ©s glucoses dont le % varie dans l’amidon selon son origine:– 30-60% dans les lĂ©gumineuses– 15-30% dans les cĂ©rĂ©ales– 15-20% dans les tubercules

‱ L’amylopectine: 10 Ă  100 unitĂ©s glocoses en structure ramifiĂ©e

‱ Le glycogĂšne est la forme de rĂ©serve des glucides dans le rĂšgne animal, mĂȘme structure que l’amylopectine

Sources de glucides

‱ Les aliments d’origine animale apportent peu de glucides

‱ Le glycogĂšne de la viande:– est prĂ©sent en faible quantité– disparaĂźt rapidement aprĂšs abattage

‱ Le lait contient 40g de lactose /L– Lactose persiste dans les yaourts– Lactose disparaüt des les fromages

‱ Ce sont les vĂ©gĂ©taux qui apportent l’essentiel des glucides alimentaires

Sucres simples

‱ Principalement saccharose obtenu de la betterave, de la canne Ă  sucre = 5-10% de la ration Ă©nergĂ©tique de l’adulte, 20% et plus chez l’enfant

‱ Pour les 2/3, la consommation de sucre se fait par des produits industriels (sucreries, biscuits, chocolat, pñtisseries, soda)

‱ L’industrie se procure le glucose par hydrolyse de l’amidon

‱ Le glucose est prĂ©sent dans certains fruits (raisins), le miel, certains lĂ©gumes

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Aliments amylacés

‱ L’amidon est largement rĂ©pandu dans les cĂ©rĂ©ales, les lĂ©gumineuses, les tubercules

‱ PrĂ©sent Ă©galement dans quelques fruits: bananes, chĂątaignes

‱ Les habitudes alimentaires Ă©voluent: les sucres amylacĂ©s sont remplacĂ©s par des sucres simples

3,5180612366Riz111711212362Maïs132621314315Blé

FibresLipidesAmidonProtéinesEauCalCéréales

Valeur nutritive des principales céréales

RĂŽle nutritionnel

‱ RĂŽle Ă©nergĂ©tique– Fonction essentielle des glucides– Quotient respiratoire des glucide proche de 1

‱ Effet sur la glycĂ©mie– ParticuliĂšrement Ă©tudiĂ© en raison des pathologies

associĂ©es (sensibilitĂ© Ă  l’insuline): obĂ©sitĂ©, diabĂšte– l’index glycĂ©mique quantifie le pouvoir

hyperglycĂ©miant d’un aliment par rapport Ă  un glucide de rĂ©fĂ©rence: le glucose

Index glycémique de quelques aliments

Pizza fromage (60)Pop corn (55)CacahuĂštes (14)DiversCroissant (67)

Gaufres (70)PĂątisseries (59)Chocolat (49)GĂąteauxLait entier (27)

CrÚme glacée (61)Yaourts (14)Produits laitiersFÚves (79)Soja (18)Légumineuses

Carottes (71)Pomme de terre flocon (83)Betterave (64)Petits pois (48)Frites (75)Pomme de terre (62)Pois chiche (33)LĂ©gumesRiz rapide (91)La plupart (55-65)Riz

La plupart (30-50)PùtesPain complet (77)Pain blanc (70)Baguette (95)Pain de seigle (50)Pain au son (44)PainCorn-Flakes (84)Porrige (61)All-bran (30)Céréales

Jus d’orange (57)Jus de pomme (41)BoissonsMangue (55)

PastĂšque (72)Banane (53)La plupartFruitsGlucose (100)Lactose (46)

Miel (75)Saccharose (65)Fructose (23)SucresIG élevé (>75)IG moyen (50-74)IG bas (<50)Aliments

Autres rĂŽle des glucides

‱ Glucides de constitution– Ribose et dĂ©soxyribose ⇒ acides nuclĂ©iques– Mucopolysacchrides (associant glucides et

lipides):‱ Chondroïtine sulfate des cartilages‱ Mucoïtine sulfate du mucus

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MĂ©tabolisme des glucides

‱ Glucides = importante source d’énergie pour l’organisme‱ 1g de glucide ⇒ 4 Cal

‱ Glucose:– Principal substrat du mĂ©tabolisme intermĂ©diaire sous forme de glucose-6-

phosphate– Alimentation = source majeure de glucose– Sources secondaires:

‱ MĂ©tabolisme de certains AA glucoformateurs‱ MĂ©tabolisme du glycĂ©rol (dĂ©gradation des triglycĂ©rides)

‱ Toutes les cellules sont capables de mĂ©taboliser le glucose‱ Certaines n’utilise que le glucose comme source d’énergie:

‱ Globules rouges‱ MĂ©dulaire rĂ©nale‱ Cerveau (corps cĂ©tonique en cas de jeĂ»ne prolongĂ©)

– Voies mĂ©taboliques possibles pour le glucose-6-P‱ Voie lactique anaĂ©robie‱ Voie des pentoses‱ Voie de l’UDP glucose

GlycogĂšne

‱ Il est composĂ© de molĂ©cules de D-glucose liĂ©es entre elles par des liaisons 1-4 et 1-6

‱ PM = plusieurs million

‱ GlycogĂšne = molĂ©cule de rĂ©serve

‱ RĂ©serve de l’organisme en glycogĂšne = 400 g (1600 Cal)

‱ RĂ©serves localisĂ©es dans le foie et le muscle squelettique

‱ La glycogĂ©nolyse permet de libĂ©rer du glucose dans la circulation

MĂ©tabolisme glucidique etfacteurs hormonaux (1)

‱ Insuline– SĂ©crĂ©tĂ©e: cellules ÎČ des Ăźlots de Langherans– Petite protĂ©ine: 2 polypeptides, liaisons disulfures– LibĂ©rĂ©e en rĂ©ponse Ă  une augmentation de la glycĂ©mie– Seule hormone hypoglycĂ©miante

– Action sur:‱ Tissu adipeux‱ Muscles‱ Foie

– Insuline entraĂźne:‱ GlycogĂ©nĂšse accrue dans le foie et le muscle‱ Activation du mĂ©tabolisme du glucose‱ EntrĂ©e accrue des AA dans le muscle‱ Diminution de la lipolyse (= de la libĂ©ration des AG libres par le tissu

adipeux)

‱ Cortisol– GlucocorticoĂŻde sĂ©crĂ©tĂ© par le cortex surrĂ©nal, sous le contrĂŽle de l’hormone

hypophysaire ACTH, elle-mĂȘme sous le contrĂŽle de la CRH hypothalamique.– Nombreuses actions dont certaines conduisent Ă  une augmentation de la glycĂ©mie:

‱ DĂ©gradation accrue des protĂ©ines musculaires, libĂ©rant des AA, substrats de la nĂ©oglucogenĂšse‱ SynthĂšse accrue des enzymes de la nĂ©oglucogenĂšse‱ Inhibition de l’action de l’insuline

‱ Glucagon– SynthĂ©tisĂ© par les cellules α du pancrĂ©as– SĂ©crĂ©tĂ© en cas d’hypoglycĂ©mie (antagoniste insuline)– Il augmente les concentrations sanguines de glucose et d’AG, stimule la production

d’AMPc dans le foie, le tissu adipeux et le muscle‱ GlycogĂ©nolyse hĂ©patique et musculaire accrue‱ Lipolyse et libĂ©ration d’AG par le tissu adipeux

‱ AdrĂ©naline– SĂ©crĂ©tĂ©e par la mĂ©dullosurrĂ©nale sous l’effet de:

‱ L’hypoglycĂ©mie‱ L’hypoxie‱ Stimuli du systĂšme nerveux (stress)

– Elle augmente les concentrations sanguines de glucose et d’AG, stimule la production d’AMPc dans le foie, le tissu adipeux et le muscle

‱ GlycogĂ©nolyse hĂ©patique et musculaire accrue‱ Lipolyse et libĂ©ration d’AG par le tissu adipeux

MĂ©tabolisme glucidique etfacteurs hormonaux (2)

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Fibres alimentaires

‱ Constituants vĂ©gĂ©taux: polysacchrides qui ne sont pas hydrolysĂ©s par les enzymes digestives, mais sont en partie dĂ©gradĂ©es par la flore colique

‱ PrĂ©sents dans les aliments:– CĂ©rĂ©ales– LĂ©gumes, fruits

‱ PropriĂ©tĂ©s:– RĂ©sistance Ă  la digestion et Ă  l’absorption intestinale– CaractĂšre hydrophile (maintien de l’eau dans la lumiĂšre intestinale)– ConsĂ©quences sur le transit intestinal– PrĂ©vention du cancer colorectal– ConsĂ©quences mĂ©taboliques favorables

‱ Polysaccharides des parois de cellules vĂ©gĂ©tales:– Cellulose (formĂ©e d’unitĂ©s glucose)– HĂ©micellulose (chaine de pentoses, hexoses)– Pectines

‱ Lignine– Ce n’est pas un polysaccharide

‱ Polysaccharides cytoplasmiques– Gommes et mucilages– Amidon rĂ©sistant:

‱ InaccessibilitĂ© aux enzymes‱ Changements structuraux dus au procĂ©dĂ©s de prĂ©paration‱ Amidon ingĂ©rĂ© cru (banane)

Fibres alimentaires: classifacation

Sources de fibres alimentaires

‱ Consommation de l’ordre de 17 g/jour

‱ Teneur en fibres de quelques aliments (en g/100 g)CĂ©rĂ©ales LĂ©gumineuses– Son de blĂ©: 47,5 - haricot blanc: 25,5– Farine de blĂ© blanche: 3,5 - Pois chiche: 15– Pain blanc: 2,7 - Lentille: 12– Pain complet: 8,5 - Petits pois: 6,3– Riz blanc: 3

LĂ©gumes Fruits– Carottes: 3,7 - Amandes : 14,3– Pommes de terre: 3,5 - Noix: 5,2– Chou: 3,4 - Banane: 3,4– Laitue: 1,5 - Poire: 2,4– Tomate: 1,4 - Pomme: 1,4

RĂŽles des fibres alimentaires

‱ Favorisent le transit intestinal‱ AttaquĂ©es par la flore intestinale, elles permettent la production

de divers mĂ©tabolites (AG, gaz,
)‱ Luttent contre la constipation‱ PrĂ©vention des cancers colorectaux‱ PrĂ©vention de maladie cardiovascumaires

‱ Les fibres constituent un gel visceux qui s’étale sur la muqueuse intestinale– Ralentissement des Ă©changes (absorption de certains nutriments)

‱ Glucose‱ CholestĂ©rol‱ Sels biliaires

– AmĂ©liorent la rĂ©ponse Ă  l’insuline aprĂšs le repas

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Les minéraux (1)

‱ Le sodium (Na+)– Principal cation extracellulaire

‱ Le potassium (K+)– Principal cation intracellulaire– Intervient dans le mĂ©tabolisme cellulaire:

‱ ProtĂ©ine, glycogĂšne‱ ExcitabilitĂ© neuro-musculaire

‱ Ces ions interviennent dans la rĂ©gulation de la pression osmotique (osmolaritĂ© corporelle)

‱ Calcium (Ca)– Cation majoritaire du tissu osseux– Le tissu osseux est composĂ© d’une matrice osseuse oĂč se

dĂ©posent des sels de Ca insolubles– De grande quantitĂ© de Ca doivent ĂȘtre absorbĂ©es pendant la

croissance– Rîle majeur dans:

‱ l’excitation des cellules musculaires et nerveuses‱ Le changement de permĂ©abilitĂ© des membranes cellulaires‱ La rĂ©gulation de la sĂ©crĂ©tion de certaines hormones‱ Participation Ă  la chĂźane de coagulation sanguine

Les minéraux (2)

Schéma général du métabolisme du calcium

Apportsalimentaires

inte

stin

absorption

Sécrétionintestinale

plas

ma

Espace extra-cellulaire

0,8-0,9 gPertes fécales

Accrétion Résorption

Os profond

0,3 g 0,3 g

1000 g

4 g

0,9 g rapides

Échanges lents

reins

Filtration

10g /24h

RĂ©absorption

9,85g /24h

0,1-0,15 g

‱ Phosphore– Forme avec le Ca des cristaux d’apatite dĂ©posĂ©s sur la matrice du

collagĂšne = 85% du P de l’organisme– Phosphate = principal tampon intracellulaire et urinaire– Entrent dans la composition des Ac. nuclĂ©iques et des phospholipides– AMP, ADP, ATP, GMP, GDP, GTP– RĂ©gulation de la glycolyse

‱ Phosphore = 1% du poids corporel‱ Un homme adulte contient 700 g de phosphore

– 100 g dans les tissus mous– 2 g dans le sang

Les minéraux (3)

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17

‱ MagnĂ©sium (Mg)– Tous les tissus en contiennent– Environ 25 g prĂ©sent dans l’organisme– La plus grande partie dans l’os– 20% contenu dans les tissus mous ou liĂ© aux protĂ©ines– Dans les cellules il est concentrĂ© dans les mitochondries

‱ Fer (Fe)– RĂŽle dans le transport de l’oxygĂšne– RĂŽle dans le transfert d’électrons– L’organisme contient 3-5 g de Fe– Recyclage important (Ă©changes = 1-3 mg/jour)

Les minéraux (4)Métabolisme du fer

Apports alimentaires= 12 mg

FĂšces= 11 mg

RĂ©serves tissulaires

Moelle osseuse

Intestin grĂȘle

Absorption= 1 mg

Fer plasmatiqueturn-over = 35 mg

Toute cellule

HĂ©moglobine

Pertes menstruelles= 30 mg/mois

utilisation

pertes

Mort cellulaire

Desquamation:Peau, tube digestif,

voie urinaire= 1 mg

20 mg

Oligoéléments = éléments trace (1)

‱ Nutriment sans valeur Ă©nergĂ©tique

‱ PrĂ©sence essentielle au mĂ©tabolisme

‱ ReprĂ©sentent <0,01% du poids corporels

‱ 17 Ă©lĂ©ments trace ont des fonctions biologiques identifiĂ©es chez les mammifĂšres, 10 sont considĂ©rĂ©s comme indispensables

‱ Leurs concentrations tissulaires restent relativement constantes

‱ Leur carence se manifeste par un dĂ©fauts structurels et fonctionnels reproductibles

‱ Intervention dans une rĂ©action biochimique prĂ©cise

‱ Les troubles liĂ©s Ă  leur carence doivent ĂȘtre corrigĂ©s par l’apport de ce seul Ă©lĂ©ment

‱ Zinc– Dans l’organisme 2 g– Intervient dans plus de 50 rĂ©actions enzymatiques– La plupart incorporĂ© dans l’os

‱ Iode– Dans l’organisme 20-50 mg dont 8 mg contenu dans la glande thyroïde

‱ Fluor– Se concentre dans l’émail dentaire– ÉliminĂ© par voie urinaire

‱ Cuivre– Contenu corporel: 100-150 mg– PropriĂ©tĂ©s anti-oxydantes

‱ Cobalt– Contenu corporel 5-10 mg– Constituant de la vitamine B12

‱ ManganĂšse– Contenu corporel: 12-20 mg– PropriĂ©tĂ©s anti-oxydantes

‱ SĂ©lĂ©nium– RĂŽle dans le mĂ©tabolisme des radicaux libres

‱ MolybdĂšne– RĂŽle dans le mĂ©tabolisme de l’ADN et de l’acide urique– PropriĂ©tĂ©s anti-oxydantes

Oligoéléments (2)

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Vitamines

‱ Substances organiques indispensables

‱ Sans valeur Ă©nergĂ©tique

‱ Synthùse insuffisante ou inexistante

‱ En cas d’absence dans l’alimentation:– Apparition de troubles fonctionnels– Puis de dĂ©sordres anatomiques– Fatal Ă  long terme

‱ 2 grandes familles de vitamines– Vitamines liposolubles: A, D, E, K– Vitamines hydrosolubles: B, C

Cours de Nutrition L2

Physiologie de la digestion

La digestion est l’ensemble des rĂ©actions mĂ©caniques et biochimiques qui transforment les aliments ingĂ©rĂ©s en nutriments absorbĂ©s par la muqueuse digestive, et qui seront ultĂ©rieurement transformĂ©s par les diffĂ©rentes voies du mĂ©tabolisme.

La digestion se déroule en plusieurs étapes déterminées par des contraintes anatomiques

Digestion Cavité buccale

‱ Elle est le siùge de la mastication des aliments

‱ La salive est produite par 3 paires de glandes salivaires:– Les sous-maxillaires– Les parotides– Les sublinguales

‱ La salive contient:– De l’eau– Des Ă©lectrolytes en concentrations hypotoniques: Na+, K+, Cl-, HCO3

- (concentrations variables selon débit salivaire)

– Des protĂ©ines (α-amylase = coupure 1-6 de l’amidon et du glycogĂšne)

‱ La salive est sĂ©crĂ©tĂ©e en permanence ± 0,5 mL/min

‱ Lors du repas la sĂ©crĂ©tion augmente: 1-2 mL/min

‱ Environ 0,7 Ă  1 L de salive sĂ©crĂ©tĂ©e chaque jour

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19

‱ Les sucres provoquent des caries dentaires Ă  la suite de leur fermentation par les bactĂ©ries (Streptococcus mutans, Neisseria, Actinomyces)

‱ Ces bactĂ©ries synthĂ©tisent des polysaccharides qui se collent aux dents

‱ La plaque dentaire est une sorte de gel mucosaccharidique qui entame la base des dents au ras des gencives

‱ Saccharose, Fructose entraünent une acidification à la suite de leur fermentation

‱ Le mannitol n’a pas cet effet

Cavité buccale Traversée oesophagienne: déglutition

‱ Le rĂ©flexe de la dĂ©glutition comprend:– un arrĂȘt de la respiration en apnĂ©e inspiratoire lĂ©gĂšre– la fermeture du nasopharynx– La progression vers l’arriĂšre du bol alimentaire

‱ La dĂ©glutition est commandĂ©e par plusieurs centre nerveux:– Le centre cortical = centre de la mastication volontaire– Les centres infĂ©rieurs qui commandent la dĂ©glutition

automatique (situés dans le bulbe)

Elle permet le passage du bol alimentaire de la cavitĂ© buccale Ă  l’estomac

‱ La progression dans l’Ɠsophage est facilitĂ©e par la motricitĂ©oesophagienne

‱ La dĂ©glutition dĂ©clenche une contraction pĂ©ristaltique qui se propage vers le bas (3 cm/s)

‱ La commande des mouvements pĂ©ristaltiques se fait Ă  3 niveaux:– SystĂšme nerveux central (et innervation extrinsĂšque)– Innervation intrinsĂšque– Muscle oesophagien lui mĂȘme

‱ Le sphincter infĂ©rieur de l’Ɠsophage est une barriĂšre dynamique qui s’oppose au reflux gastro-oesophagien

‱ Temps de passage des aliments dans l’Ɠsophage = 10 s

TraversĂ©e oesophagienne: progression dans l’oesophage Estomac: sĂ©crĂ©tions gastriques

‱ La sĂ©crĂ©tion gastrique est une solution isotonique composĂ©e:– D’eau– D’acide chlorhydrique (diminution du pH jusqu’à 2 ou 1– De sels: NaCl, KCl

‱ Volume de sĂ©crĂ©tion:– 1-2 ml/min en pĂ©riode de repos– 6-10 ml/min en pĂ©riode de grande activitĂ©

‱ Les effets de la sĂ©crĂ©tion gastrique:– Transformation du pepsinogĂšne en pepsine– Favorise l’activitĂ© de la pepsine Ă  pH bas– Attaque de l’enveloppe des vĂ©gĂ©taux– DilacĂšre les fibres musculaires

Page 20: CM Nutrition L2 - b.meric.free.fr

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‱ Concentration en protĂ©ines du suc gastrique = 3 g/L

‱ 4 classes diffĂ©rentes de protĂ©ines:– MucoprotĂ©ines: neutralisation de l’aciditĂ©, protection de la

muqueuse gastrique– Les protĂ©ines plasmatiques: exudation plasmatique– La pepsine– Le facteur intrinsĂšque

Estomac: protĂ©ines, pepsine, facteur intrinsĂšque ‱ Pepsine– La pepsine est produite sous forme de pepsinogĂšne

inactif.– L’aciditĂ© gastrique permet la conversion du

pepsinogĂšne en pepsine

– ActivitĂ© digestive de la pepsine:‱ ProtĂ©ines naturelles:

– CasĂ©ine– SĂ©rum-albumine– Ovalbumine– HĂ©moglobine

‱ L’effet protĂ©olytique est d’autant plus marquĂ© que le polypeptide est riche en AA aromatiques (tyrosine, phĂ©nylalanine, tryptophane)

‱ La dĂ©gradation des autres protĂ©ines est trĂšs incomplĂšte, permet de facilitĂ© la solubilisation des protĂ©ines et fibres musculaires

‱ Facteur intrinsĂšque:– GlycoprotĂ©ine, PM = 55000– Fixation de la vitamine B12 (1 mg fixe 25 ”g)– Permet son absorption au niveau de l’ilĂ©on

– La fixation de la Vit.B12 augmente la stabilitĂ© du facteur intrinsĂšque (changement de conformation ⇒ rĂ©sistance Ă  la protĂ©olyse)

– Sa production chez l’adulte dĂ©passe de 98 fois les besoins minimaux nĂ©cessaires Ă  l’absorption de la dose utile de Vit.B12

Rîle de l’estomac dans la digestion (1)

‱ Son rĂŽle consiste essentiellement Ă  prĂ©parer les aliments Ă  la digestion intestinale en solubilisant la majeur partie des constituants:– HCl:

‱ Dissout une partie des enveloppes des vĂ©gĂ©taux‱ DilacĂšre les fibres musculaires

– Broyage mĂ©canique des aliments sous l’effet de l’activitĂ© motrice:

‱ Permet la dissociation des Ă©lĂ©ments‱ Permet une bonne homogĂ©nĂ©isation des aliments avec le

suc gastrique.

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21

‱ L’amylase salivaire hydrolyse l’amidon en polysaccharides

‱ Son action continue dans l’estomac, tant que le pH est Ă©levĂ©

‱ La pepsine agit Ă  la pĂ©riphĂ©rie des aliments:– Elle diminue la taille des morceaux de viande– Rompt les parois des cellules

‱ DĂ©gradation partielle des protĂ©ines (caĂźnespeptidiques)

‱ Destruction des Ă©mulsions de graisses

RĂŽle de l’estomac dans la digestion (2) Intestin grĂȘledigestion absorption des glucides

‱ La digestion des glucides se fait essentiellement sous l’action de l’α-amylase pancrĂ©atique (liaisons 1-4)

‱ L’hydrolyse totale de l’amidon produit:– 1/3 de maltose– 1/3 de maltotriose– 1/3 d’α-dextrines (liaisons 1-6)

‱ L’hydrolyse de l’amidon de diffĂ©rents aliments s’effectue Ă vitesse variable:– Riz– Blé– Pomme de terre– Haricots– Soja– Lentilles

L’hydrolyse est plus rapide lorsque les aliments ont Ă©tĂ©

cuits

‱ La digestion des oligo et poly saccharides est effectuĂ©e des oligosaccharases et disaccharases de la bordure en brosse

‱ Principales enzymes:– Lactase– Glucosidase– Maltase

‱ Absorption des glucides:– TrĂšs hydrophiles, ne peuvent pas traverser les membranes– Prise en charge par des transporteurs spĂ©cifiques:

‱ Glucose, galactose: tranfert Na dĂ©pendant‱ SystĂšme de transfert du fructose : GLUT5‱ GLUT2 membrane basale de l’entĂ©rocyte

Intestin grĂȘledigestion absorption des glucides

‱ Les protĂ©ines soumises Ă  digestion sont les protĂ©ines alimentaires + quelques protĂ©ines endogĂšnes

‱ La digestion des grosses protĂ©ines est assurĂ©e par les enzymes pancrĂ©atiques:– Trypsine– Chymotrypsine– Elastase

– Carboxypeptidases

– 30% des AA sont libres, 70% sont sous forme d’oligopeptides (2-6 AA)

Intestin grĂȘledigestion absorption des protĂ©ines (1)

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22

‱ Au niveau de la bordure en brosseprĂ©sence de peptidases = AA libres + dipeptides + tripeptides

‱ L’absorption fait intervenir des transporteurs spĂ©cifiques:– Transporteur des AA neutres– Transporteur des AA acides– Transporteur des AA basiques

‱ Transporteurs de di, tri peptidesmĂ©canisme spĂ©cifique, Na dĂ©pendant, saturable

‱ Dans l’entĂ©rocyte, ces peptides sont hydrolysĂ©s en AA puis sont relarguĂ©s dans la circulation sanguine

Intestin grĂȘledigestion absorption des protĂ©ines (2)

Transporteurs d’AANeutres, acides, basiques

Transporteurs de dipeptidestripeptide

elastase

polypeptide

protéine

chymotrypsine

polypeptide

carboxypeptidase

trypsine

polypeptide

AA libres dipeptides tripeptides

AA libres

LumiĂšre

Bordureen brosse

Microvillosité

Digestion et absorption des lipides

‱ Enzymes hydrophiles ⊗ Substrats hydrophobes

‱ Sels biliaires (dĂ©tergents)– Acides biliaires (dĂ©rivĂ©s du cholestĂ©rol) associĂ©s Ă  un AA (glycine,

taurine)– Groupement hydroxyle (hydrosoluble)

au dessus d’une certaine concentration les sels biliaires forment des structures spĂ©riques (micelle)

‱ L’absorption des graisses se dĂ©roule en 3 Ă©tapes:– La lipolyse– La solubilisation micellaire– La resynthĂšse des triglycĂ©rides dans l’entĂ©rocyte d’oĂč ils sont

excrétés dans la circulation sous forme de chylomicrons

‱ Lipase gastrique:– LibĂšre des diglycĂ©rides et des AG

‱ Lipolyse pancrĂ©atique:– La lipase agit Ă  l’interface huile/eau– Les sels biliaires activent la lipolyse:

‱ La colipase = cofacteur qui active la lipase en prĂ©sence de sels biliaires‱ Il y a formation d’un complexe : lipase-colipase-micelle qui permet Ă  l’enzyme

d’accĂ©der Ă  son substrat

‱ L’estĂ©rase non spĂ©cifique:– Action sur les substrats en solution– TrĂšs active sur les phospholipides Ă  chaĂźnes courtes en absence de sels

biliaires– En prĂ©sence de sels biliaires action sur les triglycĂ©rides Ă  chaĂźnes longues

‱ Phospholipase A2– Action sur les phospholipides en solution micellaire– Activation par la trypsine

Digestion et absorption des lipides:la lipolyse

Elle fait intervenir plusieurs lipases:

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Solubilisation micellaire / absorption

‱ Les AG libres, les monoglycĂ©rides se solubilisent dans les micelles de sels biliaires

‱ Ces micelles sont alors capables de solubiliser des lipides plushydrophobes:– DiglycĂ©rides– CholestĂ©rol– Vitamines liposolubles

‱ Absorption:– Les produits de la lipolyses sont libĂ©rĂ©s par les micelles au contact des

microvillositĂ©s– Ils diffusent au travers de la membrane– DĂšs l’entrĂ©e dans le cytoplasme de l’entĂ©rocyte les AG libres sont pris en

charge par la FABP (Fatty Acid Binding Protein) et sont retransformés en triglycérides

– Les triglycĂ©rides sont pris en charge par les chylomicrons, puis dĂ©versĂ©s dans la circulation

‱ Vitamines hydrosolubles– Elles sont prise en charge par des transporteurs

spĂ©cifiques:– Vit.C au niveau de l’ilĂ©on– Vit.B1 au niveau du duodĂ©num– Vit.B12 facteur intrinsĂšque

‱ Vitamines liposolubles– Absorption au niveau de l’intestin– Elles sont transformĂ©e puis absorbĂ©e au niveau des

micelles

Absorption des vitamines

‱ Elle provient de l’eau alimentaire et des diffĂ©rentes sĂ©crĂ©tions (6-10 L/jour)

‱ DuodĂ©num: absorption puissante de l’eau

‱ Jusqu’à 18 L absorbĂ©s / jour (5 L au niveau du colon)

Absorption de l’eau

‱ Fer– Fer ferreux (Fe2+): utilisĂ© en thĂ©rapeutique– Fer hĂ©minique: dans la viande: hĂ©moglobine (noyau

porphyrique); les Ɠufs et poissons (liĂ© aux protĂ©ines)– Fer non hĂ©minique: dans les lĂ©gumes beaucoup moins

absorbable

‱ Ca– Il doit ĂȘtre ionisĂ© pour ĂȘtre absorbé– DuodĂ©num et colon – Cotransport avec vit.D– Il existe aussi un transport passif

Absorption de quelques éléments minéraux

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Colon

‱ Les bactĂ©ries coliques ont des effets multiples:– Elles hydrolysent les grosses molĂ©cules de glucides ou de protĂ©ines

qui ont rĂ©sistĂ©es Ă  l’hydrolyse du grĂȘle, ou qui sont produites par l’intestin

– Elles mĂ©tabolisent les sucres (fermentation) et les AA (putrĂ©faction)

– Elles modifient de nombreux composĂ©s biologiques (sels biliaires, stĂ©rols)

– Les enzymes bactĂ©riennes jouent un rĂŽle important dans le mĂ©tabolisme de nombreux mĂ©dicaments modifiant leur biodisponibilitĂ© et leur pharmacocinĂ©tique

Hydrolyse et fermentation des glucides

hydrolyse

Amidon

Cellulose

Galactosides

Glucoconjugués

Glycoprotéines(mucus)

Pectines

Dyholosides

AA

a-amylase

b-amylase

Galactosidase

Glycuronidase

Mucidases

Pectinases

LactaseSaccharaseMaltase

Desaminase

Hexose

PentoseouAcide correspondant

AlcoolAcidesPolyalcools

fermentation

H2

CH4

CO2

EthanolButanolAcide acétiqueAcide butyriqueAcide propioniqueAcide lactique

Cours de Nutrition L2

Digestion résumé / rappels

Aliments = matiÚre organique (animale/végétale)

Doivent ĂȘtre transformĂ©s pour ĂȘtre assimilĂ©s par les cellules:

‱ Transformations mĂ©caniques

‱ Transformations chimiques

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2. Tube digestifSpécialisation fonctionnelle et structurelle des différentes régions du tractus digestif

Bouche dents, langue,

Glandes salivaires

Pharynx

Oesophage

Estomac

Intestin

‱ Ingestion

‱ ProcessusmĂ©canique

‱ Digestion

‱ SĂ©crĂ©tion

‱ Absorption

‱ ExcrĂ©tion

Fonctions StructuresBouche

Pharynx

Oesophage

Foie

Estomac

VĂ©sicule biliaireGros

intestinPetit

intestin

Pancréas

3. SystĂšme digestif

3.1 Bouche et oesophage

‱ Dents mastication (mĂ©canique)

‱ Glandes salivaires (salive)

- Lubrification (mucine)

- Solution tampon (neutralise acidité = protection contre carie)

- Lysozyme (antibactérien)

- Amylase salivaire : amidon → maltose

- Lipase : agit surtout dans l ’estomac

‱ Langue

- Analyse sensitive: récepteurs thermiques, chimiques, tactiles

- Déglutition du bol alimentaire (mécanique)

Parotide

Sous-maxillaire

Sublinguale

3.1.1 Glandes salivaires

‱ Nettoie la bouche

‱ Dissout les aliments

‱ Humidifie la nourriture

‱ Enzymes

Structures sécrétrices

1. La langue pousse le bol alimentaire

3. Le larynx s'élÚve et l'épiglotte s'abaisse (ferme la trachée)

2. Le palais mou (luette) ferme les voies nasales

3.1.2 DĂ©glutition

‱ Anatomie et processus dynamique

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‱ Le bol alimentaire progresse par pĂ©ristaltisme

Contraction des muscles circulairesautour de la masse

alimentaire

Contraction des muscles

longitudinaux le long de la masse

alimentaire

Contractions coordonnées des

muscles circulaires qui fait avancer la masse alimentaire

FundusCardia

Pylore

Corps

Plis gastriques

Grande courbure

Petite courbure

3.2 Estomac3.2.1 Anatomie fonctionnelle

‱ Compartiment gastrique

délimité par

Cardia (Ɠsophage)

Sphincter pylorique

(Duodenum)

Les plis gastriquesaugmentent la surface de contact

3.2.2 Fonctions

‱ Action mĂ©canique

Duodenum

Couche musculaire longitudinale

Oesophage

Sphincter pylorique

Couche musculaire circulaire

Couche musculaire transversale

fundus Chémorécepteurs Barorécepteurs

Distension, ⇑ pH

+

L ’entrĂ©e du bol alimentaire dĂ©clenche les contractions musculaires

Phase gastrique de la digestion (3-4h)

‱ Action chimique

Epithélium superficiel : sécrétion de mucus

Cellules principales : sécrétion de pepsinogÚne

Cellules pariĂ©tales : sĂ©crĂ©tion d’HCl

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Les cellules de l ’épithĂ©lium sĂ©crĂštent le suc gastrique

Acide chlorydrique (HCl) - cellules pariétales

‱ pH de l ’estomac = 1,5 à 3,5

‱ Hydrolyse partiellement les protĂ©ines

‱ bactĂ©ricide

Pepsine - cellules principales -

dégrade les protéines en peptides

PepsinogĂšnecellules principales

PepsineHCl

cellules pariétales

Mucus - cellules Ă  mucus de l’épithĂ©lium: protection

Surface (muqueuse) se renouvelle entiÚrement en 3 joursLe duodénum reçoit les

sécrétions du pancréas et foie

Canal hĂ©patique3.3 Intestin grĂȘle

‱ PancrĂ©as

Enzymes digestives

Bicarbonates (ions hydrogénocarbonates)

‱ Foie

Bile (s’accumule dans la vĂ©sicule biliaire)

- Déchets excrétés par le foie (bilirubine)

- Sels biliaires : Ă©mulsionnent les lipides

‱ Digestion dans l’intestin grĂȘle

GlucidesAmidon Maltose Glucose + Glucose

Amylase pancrĂ©atique Maltase (Ă©pithĂ©lium de l’intestin)

Disaccharides Monosaccharides

Disaccharidases

Acides aminésProtéines & peptides

Enzymes du pancrĂ©as et enzymes de l’intestin

Protéines

Triacylglycérol monoglycérides + acides gras

Lipase pancréatique & sels biliaires

Lipides

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‱ Absorption

Surface de contact avec les aliments = trÚs élevée ~ 600 m2

Longueur ~ 6 m

‱ Replis circulaires

‱ VillositĂ©s

‱ MicrovillositĂ©s

3.4 Gros intestin

CĂŽlon ascendant

CĂŽlon transverse

CĂŽlon descendant

Rectum

‱ Intestin grĂȘle sĂ©crĂšte 7 Ă  9 l d’eau/jour

‱ Presque tout est rĂ©absorbĂ© par l’intestin grĂȘle

‱ Le gros intestin absorbe ce qui reste

Réabsorption Diarrhée

RĂ©absorption Constipation

4. Régulation des sécrétions digestives

4.1. ContrĂŽle nerveux (SNC)

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Hormones sĂ©crĂ©tĂ©es dans le sang par des cellules de l ’intestin grĂȘle:

- Action sur les organes de la digestion

- Adaptent le fonctionnement de l ’intestin à son contenu

4.2. ContrĂŽle hormonal

Cours de Nutrition L2

Les aliments

Les aliments

‱ Les aliments sont des produits complexes que l’homme trouve dans la nature ou prĂ©pare lui-mĂȘme.

‱ A chaque type d’aliment sont associĂ©s un certain nombre de nutriments.

‱ Les nutriments sont des substances bien caractĂ©risĂ©es sur le plan chimique et ayant des activitĂ©s mĂ©taboliques connues: glucides, lipides, protides, eau, minĂ©raux, oligo-Ă©lĂ©ments, vitamines.

‱ L’alimentation doit ĂȘtre composĂ©e d’une variĂ©tĂ© d’aliments pour apporter l’ensemble des nutriments nĂ©cessaires Ă  l’organisme

SĂ©lection des aliments / RĂ©gime alimentaire

‱ En fonction de:– Leur aspect attirant, de leur qualitĂ© gustative– Leur signification symbolique qui est propre Ă  chaque sociĂ©tĂ© ou groupe– Leur poids Ă©conomique

‱ Les Humains sont omnivores:– Alimentation composĂ©e de produits d’origine animale, vĂ©gĂ©tale et minĂ©rale– Les aliments sont des denrĂ©es pĂ©rissables dont la production est saisonniĂšre

‱ Conservation‱ Stockage‱ Distribution

‱ Paradoxe du monde moderne:– Abondance de produits qui conduit au dĂ©veloppement de pathologies jusque lĂ 

rares: obĂ©sitĂ©, diabĂšte, cardiopathies– DĂ©veloppement industriel ⇒ pollution de l’environnement ⇒ contamination

des aliments

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CatĂ©gories d’aliments

‱ Les aliments sont regroupĂ©s en un certain nombre de catĂ©gories.

‱ Cette classification s’adresse essentiellement aux aliments naturels.

‱ Sont regroupĂ©s dans une catĂ©gorie, des aliments ayant:– La mĂȘme valeur nutritionnelle (composition en nutriment voisine)– Un tonus Ă©motif identique (stimulation comparable de l’appĂ©tit)– Les mĂȘmes valeurs culturelles (au sein d’un mĂȘme groupe social)

Les 7 groupes d’aliments

Boissons7Úme catégorie

Glucides +++Produits sucrés6Úme catégorieGlucides ++Légumes et fruits5Úme catégorie

Glucides +++ Protéines ++

Céréales et légumineuses4Úme catégorieLipides +++Corps gras3Úme catégorie

Protéines ++ Lipides ++ Glucides +

Produits laitiers2Úme catégorie

Protéines +++ Lipides +

Viandes, poissons, oeufs1Úre catégorie

Sources deAlimentsCatégories

CatĂ©gorie 1: Viandes, Poissons, ƒufsLes Viandes

‱ La valeur calorique varie en fonction de sa teneur en lipide:– 200 Cal pour 100 g en moyenneLe porc: 300 Cal/100 g, charcuteries 500-600 Cal/100 g, gibier 100-120 Cal/100 g– Les protĂ©ines reprĂ©sentent 15-20% de la partie comestible (50-80% du poids sec)– Les principales protĂ©ines sont:

– La myosine– La myostroïne– Le collagùne

– Les lipides sont prĂ©sents en quantitĂ© variable selon l’animal et le morceau:– <5% poulet, dinde, canard, cheval– 5-10% veau– 7-20% bƓuf– 15-25% porc, mouton– Jusqu’à 60% charcuteries (rillettes)

‱ Acides gras les plus abondants:– Acides palmitique et stĂ©arique (AG saturĂ©s)– Acide olĂ©ique (mono-insaturĂ©)Les viandes de volaille contiennent plus d’AG mono et poly insaturĂ©s que les viandes de boucherie

‱ La viande fournit des minĂ©raux et vitamines:– Fer, Phosphore– Vitamines du groupe B

CatĂ©gorie 1: Viandes, Poissons, ƒufsLes Poissons

‱ Valeur calorique:DĂ©pend de la teneur en lipide: 70-160 Cal/100 g

‱ Composition:– Remplace souvent la viande comme source de protĂ©ines de qualité– Les protĂ©ines reprĂ©sentent 15-20% de la partie comestible– Principales protĂ©ines:

» Myosine» Myoalbumine» Peu de collagÚne

– Les lipides sont en proportion variables selon les espùces:‱ <5%: merlan, cabillaud, dorade, poissons plats, mollusques‱ 5-10%: sardine, hareng, maquereau, rouget‱ 10-15%: anguille, thon‱ Les principaux acides gras:

» Acide olĂ©ique (mono-insaturĂ©)» AG poly-insaturĂ©s de la famille des ω3: EPA, DHA

– Apports en minĂ©raux et vitamines:» Iode, sodium, calcium» Vitamines du groupe B, vitamines liposolubles

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CatĂ©gorie 1: Viandes, Poissons, ƒufsLes ƒufs

‱ Valeur calorique: 76 Cal pour un Ɠuf entier

‱ Composition:– Les Ɠufs sont source de protĂ©ines:

– 13% de l’Ɠuf entier– Ovalbumine dans le blanc– Ovovitelline dans le jaune

– Les lipides:– ReprĂ©sentent 12% de l’Ɠuf entier– PrĂ©sents uniquement dans le jaune:

» Phospholipides (lĂ©cithine)» CholestĂ©rol (250 mg/ Ɠuf)

– Apports en minĂ©raux et vitamines:– Phosphore, fer– Vitamines A, B, D

Catégorie 2: les produits laitiersLe lait

‱ Aliment complet: fournit des protĂ©ines, des glucides, des lipides, des minĂ©raux (calcium) et des vitamines.

‱ Valeur calorique: – Lait entier: 640 Cal/L– Lait demi Ă©crĂ©mĂ©: 490 Cal/L– Lait Ă©crĂ©mĂ©: 360 Cal/L

‱ Composition:– 87% d’eau

– 5-7% de glucide (lactose)

– MatiĂšre grasse: essentiellement des AG saturĂ©s. Jusqu’à 3,5% dans lait entier

– ProtĂ©ines: 1,5% lait maternel – 3,5% lait de vache» CasĂ©ine» Albumine» Immunoglobulines

– MinĂ©raux et vitamines» Calcium, potassium, sodium» Vitamines du groupes B (dĂ©truites Ă  la pasteurisation)» Vitamine D (taux variable selon saison)» Vitamines A (dans la matiĂšre grasse)

Catégorie 2: les produits laitiers

‱ CrĂšme: Ă©mulsion de lipides qui remonte Ă  la surface et qu’on retire aprĂšs avoir laissĂ© reposer le lait frai pendant 24h

‱ Valeur calorique: ± 325 Cal/100 g

‱ Composition:‱ 35% de lipides (20% pour les crĂšmes allĂ©gĂ©es)‱ 2% de protĂ©ines‱ 63% eau‱ Vitamine A

‱ Le lait est un produit fragile.‱ Pour le conserver de nombreux procĂ©dĂ©s ont Ă©tĂ© mis au point au fil du temps.‱ Les produits laitiers reprĂ©sentent une large famille d’aliments prĂ©sentant des propriĂ©tĂ©s variĂ©es.

La crĂšme

Catégorie 2: les produits laitiersle beurre

Obtenu aprĂšs barattage de la crĂšme

Voir corps gras

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Catégorie 2: les produits laitiersles yaourts

‱ Produits de la fermentation par les bacilles lactiques

‱ Valeur caloriques (variable selon le type de lait utilisĂ©: entier, ÂœĂ©crĂ©mĂ©, Ă©crĂ©mĂ©): 35-50 Cal/100 g

‱ Composition:– ProtĂ©ines: 5%– Glucides (Ă  la diffĂ©rence des fromages)– calcium

‱ L’adjonction de sucre, de fruits, de sirop, de caramel, de confiture, de chocolat dĂ©termine un apport calorique plus Ă©levĂ©

Catégorie 2: les produits laitiersles fromages

‱ Obtenu par coagulation du lait (puis Ă©gouttage et conservation ± longue)

‱ Valeur calorique variable d’un fromage à l’autre selon teneur en graisse

‱ On distingue:– Les fromages frais– Les fromages fermentĂ©s Ă  pĂąte molle: coulommiers, brie, camembert,munster– Les fromages fermentĂ©s Ă  pĂąte pressĂ©e non cuite: bonbel, cantal, portsalut, gouda,

saint-nectaire– Les fromages Ă  pĂąte pressĂ©e cuite: gruyĂšre, comté– Les fromages Ă  moisissures internes: roquefort, bleus– Les fromages fondus obtenus Ă  partir de fromage Ă  pĂąte dure: vache-qui-rit, crĂšme de

gruyĂšre

‱ Composition:– Les protĂ©ines sont en partie Ă©liminĂ©es lors de l’égouttage– Les glucides sont totalement Ă©liminĂ©s– La teneur en matiĂšre grasse varie selon le degrĂ© d’hydratation– MinĂ©raux: calcium, phosphore, sodium (trĂšs Ă©levĂ©e si ajout de sel)– Les vitamines: A, D, groupe B

Catégorie 2: les produits laitiersles fromages

1528040ChĂšvre

3540540Roquefort

3240039GruyĂšre

2533039Bonbel

2432046Munster

2431055Camembert

1015077Petit suisse

810080Fromage frai Ă  40% de matiĂšre grasse

48080Fromage frai Ă  20% de matiĂšre grasse

T3480Fromage frai maigre Ă  0% de matiĂšre grasse

LipidesValeur caloriqueEau

Catégorie 3: les corps gras ajoutés

‱ Il s’agit de lipides ajoutĂ©s aux aliments pour assaisonner, tartiner ou cuire

‱ Ces lipides s’ajoutent aux lipides dĂ©jĂ  prĂ©sents dans de nombreux aliments (lipides de structure ou invisibles) comme lesviandes, la charcuterie, les fromages, les viennoiseries, les biscuits

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Catégorie 3: les corps gras ajoutésle beurre

‱ Valeur calorique Ă©levĂ©e: 760 Cal/100 g

‱ Composition:‱ 83% de lipides

– Riche en cholestĂ©rol (250 mg/100 g)– AG saturĂ©s ⇒ solide Ă  T° ambiante (fond Ă  32°C)

‱ 1-2% de protĂ©ines et glucides

‱ 15% d’eau

‱ Vitamine A (qui ne rĂ©siste pas Ă  la cuisson)

‱ Vitamine D

Catégorie 3: les corps gras ajoutésla margarine

‱ Les margarines sont obtenues par hydrogĂ©nation d’huiles

‱ Valeur calorique: 740 Cal/100 g

‱ Composition (semblable à celle du beurre):‱ 83% de lipides

» Acides gras saturés, et acides gras trans» Importance relative variant selon procédé de fabrication» AG poly-insaturés:

- <10%, margarine dure- 10-20% margarine semi dure- 20-30% margarine molle- >30% margarine extra molle

‱ 16% eau

Catégorie 3: les corps gras ajoutésles huiles végétales

Selon le procĂ©dĂ© de fabrication on distingue:– Les huiles vierges, obtenues par pression Ă  froid (principalement huile d’olive)

– Les huiles raffinĂ©es, obtenues:‱ Pression Ă  chaud‱ Extraction par solvant (hexane)‱ Raffinage :

– Ă©limination des impuretĂ©s et les AG libres– DĂ©coloration– DĂ©sodorisation

– Les matiĂšre grasses solides (fort % AG saturĂ©s)‱ Huile de certains fruits: palme, coco‱ Huile de graines ayant subit une hydrogĂ©nation

sont utilisĂ©s par:‱ l’industrie alimentaire: biscuiterie, biscotterie, conserve‱ La restauration collective: friture

– Valeur calorique: 900 Cal/100 ml– Toutes ces huiles sont des graisses relativement pures (99% de triglycĂ©rides)

Catégorie 3: les corps gras ajoutésles huiles végétales, composition

652515Tournesol

8552215Soja

751510PĂ©pins de raisin

104050Palme

107515Olive

10651510Noix

2553015MaĂŻs

2890Coprah

726607Colza

354025Arachide (Brésil)

255520Arachides (Afrique)

PolyinsaturĂ©sω3

PolyinsaturĂ©sω6

MonoinsaturésSaturésAcides gras

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CatĂ©gorie 3: les corps gras ajoutĂ©sexemple de l’huile d’olive

‱ % Ă©levĂ© (65-80%) d’acide olĂ©ique (C18:1ω9)

‱ Process de fabrication permet le maintien:– Des aromes– La prĂ©sence de composĂ©s mineurs:

‱ Antioxydants:– ComposĂ©s phĂ©noliques– Vitamines⇒ PrĂ©vention pathologies (maladies cardiovasculaires, cancers), vieillissement

‱ MinĂ©raux

Catégorie 3: les corps gras ajoutésles autres huiles

‱ exemple des l’huiles de graines: tournesol, maĂŻs, colza, soja, pĂ©pins de raisin– % Ă©levĂ© d’AG poly-insaturĂ©s

‱ Acide linolĂ©ique (famille w6)‱ Acide linolĂ©nique (famille w3)

– Faible % d’AG saturĂ©s

‱ Huile de fruits olĂ©agineux: noix, noisettes– Riches en AG poly-insaturĂ©s– Conserve un certain goĂ»t du fruit malgrĂ© le raffinage

CatĂ©gorie 3: les corps gras ajoutĂ©sles graisses d’origine animale

‱ Il s’agit:– Graisse de porc: saindoux– Graisse de bƓuf: suif– Graisse d’oie ou de canard

‱ Ces graisses sont riches en AG mono-insaturĂ©s

Catégorie 4: les céréales et légumineuses

Elles sont source de glucides et de protéines,

et constituent, dans la majeure partie du globe, l’essentiel des apports en Ă©nergie et en matiĂšre protĂ©ique.

Dans las pays industrialisés, leur part tend à diminuer.

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Catégorie 4: les céréales et légumineusesLes céréales

‱ Le blé– CĂ©rĂ©ale principale de notre pays– Moulu et blutĂ© (blutage = sĂ©paration du son de la farine), il est consommĂ© sous forme de

farine qui sert à la fabrication du pain, des pñtes et des pñtisseries– Valeur calorique: 340 Cal/100 g– Composition

‱ 10% d’eau‱ 74% de glucides (amidon)‱ De la cellulose (% d’autant plus faible que le blutage est poussĂ©)‱ 2% de lipides‱ 10% de protĂ©ines (gluten, pauvre en lysine)‱ MinĂ©raux: phosphore‱ Vitamine B1

‱ Le pain– Valeur calorique: 250 Cal/100 g– Composition:

‱ 35% d’eau‱ 55% de glucides‱ 7% de protĂ©ines‱ 1-2% de cellulose‱ NaCL

⇒ le pain complet apporte davantage de cellulose

Catégorie 4: les céréales et légumineusesLes céréales

‱ Biscottes et biscuits– PrĂ©parĂ©s industriellement avec une pĂąte enrichie en sucre et lipides– Leur valeur calorique est d’autant plus Ă©levĂ©e que leur teneur en eau est

faible

‱ SemouleElle est obtenue par fragmentation de grains de blĂ© dur

‱ PĂątes alimentaires– Obtenue par pĂ©trissage sans fermentation de semoule de blĂ© dur– Divers produits naturels peuvent ĂȘtre ajoutĂ©s:

‱ ƒufs, lait
‱ Interdiction d’utiliser des colorants et autres substances chimiques

– Valeur calorique: 360 Cal/100 g de pñtes crues

Catégorie 4: les céréales et légumineusesLes autres céréales

‱ Certaines sont panifiables: seigle

‱ Certaines sont utilisĂ©es pour l’obtention de flocons: avoine, orge

‱ Certaines sont utilisĂ©es pour les crĂȘpes: sarrasin, orge

‱ Certaines sont utilisĂ©es dans la malterie: orge

‱ Le riz– TrĂšs consommĂ© dans le monde– Il est d’abord dĂ©cortiquĂ© (sĂ©paration de l’enveloppe fibreuse)– On utilise aussi du riz poli, ou du riz glacĂ© (avec du talc et du glucose)

‱ Le maĂŻs– Contient 5% de lipides– Contient peu de protĂ©ines (carencĂ© en lysine et tryptophane)

‱ Le mil– TrĂšs consommĂ© en Afrique, notamment

Catégorie 4: les céréales et légumineusesLes légumineuses

‱ Elles comprennent:– les lĂ©gumes secs:

‱ Lentilles‱ Fùves‱ Pois‱ Haricots secs

– Le soja– L’arachide

‱ Elles contiennent peu d’eau (moins de 10%)

‱ Elles sont riches en protĂ©ines: 15-35% dont la composition en acides aminĂ©s est proche de celle de la viande

‱ Elles sont riches en fer, phosphore et vitamines du groupe B

‱ La valeur calorique dĂ©pend de la teneur en lipides:– LĂ©gumes secs: 330 Cal/100 g– Soja: 400 Cal/100 g– Arachides: 550 Cal/100 g

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Catégorie 5: Légumes et fruits

‱ Ce groupe renferme des aliments assez diffĂ©rents, mais dont le point commun est une forte teneur:– en eau (80-90%)– En cellulose non digestible– En calcium et vitamines (surtout Vit. C)

‱ Ces propriĂ©tĂ©s peuvent ĂȘtre fortement modifiĂ©es par la cuisson:– Perte des vitamines et minĂ©raux– AmĂ©lioration de la digestibilitĂ©

Catégorie 5: Légumes et fruits

‱ Pommes de terre– Valeur calorique: 80 Cal/100 g– Composition:

‱ ± 80% d’eau‱ 20% d’amidon‱ 2% de protĂ©ines‱ Pratiquement pas de lipides, ni de cellulose‱ Riche en Potassium et vitamine C (perdue si stockage et cuisson)

‱ LĂ©gumes frais– Valeur calorique faible: 30-40 Cal/100 g– Composition:

‱ Plus de 90% d’eau‱ 5-10% de glucides (dont 1% de cellulose)‱ Pas de lipides, ni de protĂ©ines (sauf: petit pois)‱ Riches en: Ca, K, Mg, Fe (choux)‱ Riches en vitamines hydrosolubles, carotĂšne‱ Riches en substances anti-oxydantes (polyphĂ©nols, stĂ©rols vĂ©gĂ©taux)

CatĂ©gorie 5: LĂ©gumes et fruits‱ Champignons

– Faible valeur caloriques: 10-15 Cal/100 g– Composition:

‱ 96% d’eau‱ 2-3% de glucides‱ Faibles traces de lipides‱ Riches en K (500 mg/100 g), Fe (15 mg/100 g)‱ Riches en vitamines hydrosolubles‱ Riches en anti-oxydants

‱ Fruits frais– Valeur calorique variable selon teneur en glucides

‱ 40-55 Cal/100 g pour agrumes, pommes, poires, fraises, prunes‱ 80 Cal/100 g pour raisins, cerises‱ 90 Cal/100 g pour bananes‱ 200 Cal/100 g avocats (qui contiennent de lipides)‱ 600-650 Cal/100 g pour les fruits secs

– Composition:‱ Teneur en eau: 80-95%‱ Teneur en glucides variable:

– Agrumes: <10%– Fruits Ă  noyau et Ă  pĂ©pins: 10-15%– Raisins, bananes, figues 15-20%

ce sont surtout des glucides simples (glucose, saccharose). Il y a des glucides complexes dans la banane (amidon). Il y a des fibres cellulosiques et de la pectine

‱ Riches en minĂ©raux: Ca, Mg, K‱ Riches en vitamines hydrosolubles‱ Riches en anti-oxydants: polyphĂ©nols

Catégorie 6: Produits sucrés

‱ Ce groupe d’aliments rassemble le sucre et des aliments, qui du fait de leur saveur sucrĂ©e, sont souvent consommĂ©s en quantitĂ©non nĂ©gligeable.

‱ Ils sont une source importante de calories, bien que leur prĂ©sence ne soit pas vraiment nĂ©cessaire Ă  l’équilibre de la ration alimentaire.

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37

Catégorie 6: Produits sucrés

‱ Sucre de canne ou de betterave– C’est du saccharose pur– Coefficient d’assimilation Ă©levĂ© (100%)– Un morceau de sucre de 5g apporte 20 Cal

‱ Miel– Essentiellement constituĂ© de glucose et de fructose (78%)– Pouvoir sucrant plus Ă©levĂ© que celui du saccharose– Apport faible en Vit. C

‱ Confitures– Contiennent environ 60% de sucre– 30-35% d’eau– Riches en minĂ©raux: K, Ca, P– Valeur calorique moyenne: 270 Cal/100 g

‱ Confiseries– Obtenues Ă  partir de sucre et de diffĂ©rents aliments (lait, miel, matiĂšres grasses, cĂ©rĂ©ales, fruits,
)– Diverses substances pour les rendre attrayantes (cf. rĂ©glementation)– Composition moyenne: 90% de sucre, 10% d’eau– Valeur caloriques moyenne: 360 Cal/100 g

‱ Chocolat– Obtenu en mĂ©langeant du sucre, de la pĂąte de cacao, Ă©ventuellement du lait– Valeur calorique moyenne: 500 Cal/100 g– Composition:

‱ Lipides (en majoritĂ© saturĂ©s)‱ Glucides (saccharose)‱ ProtĂ©ines (jusqu’à 6%)‱ MinĂ©raux: Ca, Mg et des vitamines

Catégorie 7: les boissons

‱ Sa composition en sels minĂ©raux est trĂšs variable, et peut atteindre jusqu’à 0,5 g/L

‱ Les minĂ©raux dissous peuvent ĂȘtre: Na, K, Mg, S, Fe, Cl, I, Si

‱ Plusieurs dĂ©crets et arrĂȘtĂ©s prĂ©cisent les qualitĂ©s nĂ©cessaire pour qu’une eau soit potable

‱ Des critùres microbiologiques, chimiques, physiques et organoleptiques sont pris en compte.

‱ 3 catĂ©gories d’eau en bouteille:– Les « eaux de table »: sans propriĂ©tĂ©s thĂ©rapeutiques– Les « eaux minĂ©rales »: propriĂ©tĂ©s thĂ©rapeutiques, provenant d’une source dont l’exploitation est autorisĂ©e

par dĂ©cision ministĂ©rielle– Les « eaux de source »: eaux convenable pour l’alimentation humaine, dont la source est exploitable par

décision préfectorale

L’eau

Catégorie 7: les boissonsexemple de teneur en minéraux

67,595,55864Volvic

1,67211591134421369Vittel HĂ©par

30662023663402Vittel Grande Source

182280113121301,6794,282Vichy Saint-Yorre

14125496107,51,3293,385Vichy CĂ©lestins

35733-18180573Vals

51311403,5114347Perrier

32-782415357Evian

1,130114516688347Contrexéville

385519490171901,350Badoit

Sulfate(mg/ml)

Chlorure(mg/ml)

Ca(mg/ml)

Mg(mg/ml)

K(mg/ml)

Na(mg/ml)

Bicarbo-nate

(mg/ml)

Catégorie 7: les boissons

‱ Boissons sucrĂ©es– TrĂšs utilisĂ©es surtout enfants, adolescents:

Limonade, cola, soda, jus de fruits sucré– Source importante de calories (sucres simples)

Leur consommation contribue au dĂ©veloppement de l’obĂ©sitĂ© et de l’insulinorĂ©sistance

‱ Café– TrĂšs utilisĂ© pour ses qualitĂ©s stimulantes– Contient de la cafĂ©ine (50 mg / tasse)– Contient des minĂ©raux: Ca, K, Mg, Na– Contient de la vitamine PP

Le cafĂ© peut ĂȘtre responsable d’insomnies, de tachycardie, d’anorexie

‱ Thé– Boisson stimulante la plus utilisĂ©e dans le monde– Contient de la thĂ©ine (alcaloĂŻde voisin de la cafĂ©ine)– Contient des tanins, du F, des vitamines B, K, PP

Comme pour le cafĂ© son abus peut entrainer des insomnies, de l’anorexie et perturber l’absorption du Fe

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38

Catégorie 7: les boissonsLe vin

‱ Ses qualitĂ©s organoleptiques et digestives sont dues Ă la prĂ©sence de multiples constituants:– Acides organiques– ComposĂ©s aromatiques– Tanins– MinĂ©raux– Anti-oxydant de type polyphĂ©nols– Vitamine du groupe B

Les propriétés digestives sont dues à son acidité (pH 2-2,5)

‱ Valeur Ă©nergĂ©tique:– DĂ©pend du d° d’alcoolĂ©mie (1g d’alcool fournit 7 Cal pour la

thermogenùse)– 1 L de vin à 12° apporte 670 Cal

Catégorie 7: les boissonsLa biÚre

‱ FabriquĂ©e Ă  partir d’orge fermentĂ©e

‱ Contient des glucides

‱ Contient des vitamines du groupe B

‱ Sa teneur en alcool varie de 2 à 10 %

‱ Une biùre à 5° fournit 400 Cal/L

Catégorie 7: les boissonsautres boissons alcoolisées

1000 / 150040 / 70120 / 17015 / 22Vins de liqueur

2240032040Whisky

240010 / 3733542Pastis pur

60 / 3401 / 608 / 481 / 6Cidre

250 / 45050 / 10081BiĂšre sans alcool

250 / 570306 / 642 /8BiĂšre

560 / 106015 / 7072 / 1129 / 14Vin blanc sucré

500 / 780Traces72 / 1129 / 14Vin rouge/blanc sec

Cal / Lg glucide / Lg alcool / L% alcool

Cours de Nutrition L2

Utilisation des nutrimentsVoies métaboliques

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Sources d’énergie

‱ L’énergie provient de l’utilisation des nutriments

‱ Les rĂ©actions d’oxydorĂ©duction reprĂ©sentent la seule source d’énergie utilisable

‱ Types de rĂ©actions:– Premier groupe = transformer les aliments en nutriments:

‱ ProtĂ©ines → acides aminĂ©s‱ Polysaccharides → glucides simples‱ Lipides → acides gras + glycĂ©rol

– Second groupe = convertir les nutriments en un intermĂ©diaire commun: l’acĂ©tyl-CoA

‱ Glycolyse‱ ÎČ-oxydation‱ Catabolisme des acides aminĂ©s

‱ Dans la mitochondrie l’acĂ©tyl-CoA est oxydĂ© en CO2 + H (H2O)‱ L’énergie est transfĂ©rĂ©e sur des transporteurs spĂ©cifiques :

– NAD+ → NADH– FAD → FADH2

Métabolisme cellulaireProtéines

↓Acides aminĂ©s

Polysaccharides↓

Glucides simples

graisses↓

Acides gras et glycérol

glucose

pyruvate

ATP

NADH

Acétyl-CoA

Cycle Krebs

NADH

H2O

Phospho-rylation

oxydative

ATPATP

ATPATP

Produits de déchets

NH3

glycolyse

CO2

Production d’ATP (1)

‱ Globalement, chez l’Homme l’ATP est produit par voie oxydative

‱ Calcul de la quantitĂ© d’ATP formĂ© pour chaque type de substrat oxydĂ©:– Glucose : 38 mol.mol-1– Acide palmitique: 129 mol.mol-1– ProtĂ©ine standard: 450 mol.mol-1

L’ATP est produit Ă  partir de l’oxydation complĂšte des diffĂ©rents nutriments:

‱ glucose‱C6H12O6 + 6 O2 → 6 CO2 + 6 H20 + 697 Kal.mol-1

‱Acide palmitique‱C16H32O2 + 23O2 → 16 CO2 + 16 H2O + 2480 Kal.mol-1

‱ProtĂ©ine standard‱C100H159032N26S0,7 + 135,3 O2 → 87 CO2 + 53,5 H20 + 13 CO2(NH2)2 + 0,7 SO3 + 10619 Kal.mol-1

‱ La production d’ATP extra-mitochondriale est mineure (5%), mais rîle important

‱ Production d’ATP extra-mitochondriale lactique:– MĂ©tabolisme Ă©nergĂ©tique anaĂ©robie lactique = glycolyse– Tissus trĂšs peu vascularisĂ©s– Tissus transitoirement en hypoxie:

‱ Muscle en phase initiale de mouvement‱ Muscle en cours d’exercice intense

– Devenir du lactate:‱ OxydĂ© en pyruvate‱ GluconĂ©ogenĂšse‱ Cycle de Krebs‱ ExcrĂ©tĂ©

‱ Production d’ATP extra-mitochondriale alactique:– Voie de l’adĂ©nylate kinase (myokinase du muscle) : ADP + ADP → ATP + AMP– La phosphocrĂ©atine (PCr) : PCr + ADP → Cr + ATP

‱ Permet d’amortir les variations brutales de la concentration d’ATP‱ Implication PCr/Cr dans le couplage de nombreuses rĂ©actions enzymatiques‱ Facilitation du transport transmembranaire de l’ADP et de l’ATP

Production d’ATP (2)

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40

Utilisation de l’ATP

‱ Transport:– Chez l’Homme, l’ensemble des phĂ©nomĂšnes de transport reprĂ©sente

30-40% de l’énergie produite– Transports ATP dĂ©pendants:

‱ Transport de diffĂ©rentes molĂ©cules‱ Maintien des diffĂ©rents potentiels de membrane‱ RĂ©gulation de l’osmolarité‹ Signaux intracellulaires

‱ SynthĂšse de molĂ©cules (coĂ»t Ă©nergĂ©tique important):‱ 6 ATP pour synthĂ©tiser 1 glucose Ă  partir du lactate (gluconĂ©ogenĂšse)‱ 4 ATP par AA incorporĂ© dans une protĂ©ine‱ Difficile de mesurer exactement le coĂ»t rĂ©el en ATP des synthĂšses in

vivo

‱ Contraction des myofibrilles

Cours de Nutrition L2

Utilisation des nutrimentsMaintien de la composition corporelle

‱ Mesure de la composition corporelle: mĂ©thodes indirectes

‱ MASSE GRASSE (MG)

Lipides « amorphes » (triglycĂ©rides) ≠ tissu graisseux

d = 0,90 g/ml

Muscle

Graisse de stockage

Os

Autres

43%

14%

15%

25%

Graisseessentielle3%

36%

15%

12%

25%

12%

‱ MASSE MAIGRE (MM)

HétérogÚne: eau, protéines, masse calcique


d = 1,10 g/ml

Contient les éléments vitaux

P = MM + MG

‱ DensitĂ©/Nature ‱ L’indice de Quetelet (1871), index de masse corporelle (IMC) ou Body Mass Index (BMI)

BMI = Poids / Taille 2

Filles Garçons

MĂ©thodes de mesures classiques

‱ VariabilitĂ© Ăąge/sexe

‱ Adulte:18 - 25

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41

Rapport des circonférences Taille/ HancheWaist-to-Hip Ratio (WHR)

Estimation de la distribution abdominale des graisses (< 0,80) risque cardiovasculaire

Méthode des plis cutanés

‱ Epaisseur cutanĂ©e avec un “compas” (10g/mm2 )

‱ Points prĂ©cis (ex: plis bicipal, tricipal, supra-iliaque, sousscapullaire)DensitĂ© corporelle = c - m x log(ÎŁ 4 plis)

c, m: coefficients

Calcul du %MG (formule de SIRI)

‱ Sportifs: 7 plis + circonfĂ©rences

‱ Enfants: formulesadaptĂ©es/Ăąge

La Densitométrie hydrostatique

‱ «pesĂ©e hydrostatique»: pesĂ©e successive dans l’eau et dans l’air

d : densité corporelle; M : masse en Kg; V : volume en litre; VR = volume résiduel pulmonaire; VGI volume des gaz du tractusdigestif; Fg: Fraction graisse (%)

‱ DensitĂ© du corps (principe d’ArchimĂšde) d = m/v

d = Mair / ((Mair-Meau)/deau) - (Vr - VGI) Fg = (495/d) - 450

Le comptage du potassium 40

La mesure de l’eau corporelle

‱ Taux strictement constant de 0,012% du potassium total‱ Isotope radioactif naturel dans le corps humain

MM = Potassium total / 68,1

‱ Isotopes stables comme le deutĂ©rium (eau lourde) ou l’oxygĂšne18

MM = Veau / 0,732

Ces méthodes anciennes ne permettent de déterminer que 2 (voir 3) compartiments: MG, MM, (eau extracellulaire)

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42

Méthodes récentes

ProtéinesMinéraux

Eau intra-cellulaire

Eau extra-cellulaire

Graisse10-30%6%

16%

37%

25%

MM

MG

Les glucides sont quantitativement peu importants (<1%)

Masse corporelle

Masse Grasse MM

Eau extra -cellulaire Eau intra-

cellulaireMasse

protéique

Masse calcique

5 compartiments

l’impĂ©dancemĂštrie bioĂ©lectrique

5KHz 500KHzBasse Fc

Volume d ’eau extra-cellulaire

résistance extracellulaire

Haute Fc

Volume d ’eau total

RĂ©sistance intra et extra-cellulaire

MM et MG (calcul)

‱ Le corps humain contient 60 Ă  65% d’eau ‱ Le milieu intĂ©rieur est conducteur d’électricité‹ Technique basĂ©e sur la rĂ©sistance Ă©lectrique

‱L’absorption biphotonique(DEXA ou DPA)

‱ rayons X :attĂ©nuation du faisceau/composition de la matiĂšre.

3 trois composants : la masse calcique, MM, MG

4. MĂ©thodes de mesure de la masse musculaire

CrĂ©atine CrĂ©atinine: 1g ⇒ 20 kg muscle

3 Methylhistidine

Muscle

‱ RĂ©sonance MagnĂ©tique NuclĂ©aire, Faisceau de neutron

3 Methylhistidine

(AA protéine myofibrillaire)

DĂ©bit urinaire (24h)

Variations de la composition corporelle

Masse maigre

Masse grasse

‱ sexe / ñge

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43

Variations en fonction: sexe sédentarité Composition corporelle et activité métabolique

Masse grasse : réserve énergétique et matiÚre protectrice Masse maigre : noyau vital, poste essentiel de la dépense énergétique.

Pour juger du niveau métabolique, on rapporte en général la dépense énergétique de repos au kilogramme de masse maigre.

La dépense normale est approximativement de 30 Kcal/24h/kg de MM chez le sujet sain.

Cours de Nutrition L2

Dépense énergétique

Compartiments de la dépense énergétique

‱ DĂ©pense Ă©nergĂ©tique de repos (DER)– DER = Ă©nergie dĂ©pensĂ©e au repos:

‱ 8-12 h aprĂšs ingestion du dernier aliment‱ Environnement neutre (pas de stress) ; aucun mouvement‱ TempĂ©rature 20-22°C

– DER reprĂ©sentative du mĂ©tabolisme de base et de la rĂ©gulation homothermique

‱ Effet thermique des aliments (ETA)– ETA dĂ©signe l’augmentation de la dĂ©pense Ă©nergĂ©tique survenant dans les

heures qui suivent l’ingestion d’un repas

– ETA inclut:‱ Énergie d’absorption‱ Énergie de transport‱ Énergie nĂ©cessaire au stockage des nutriments‱ Énergie de la synthĂšse des composĂ©s glucidiques, lipidiques et protĂ©iques

‱ Effet thermique de l’exercice (ETE)– ETE dĂ©signe l’augmentation de la DER pendant et aprĂšs l’exercice

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44

Métabolisme basal, thermogenÚse, activité physique

Les 3 composantes de la dépense énergétique

Effet thermogĂ©niquede l’activitĂ©15% - 30%

MĂ©tabolisme de base

60% - 75%

Effet thermogĂ©nique de l’alimentation environ 10%

DĂ©p

ense

Ă©ne

rgét

ique

en

24 h

(kca

l)

0

500

1000

1500

2000

2500

Principaux facteurs affectant la dĂ©pense Ă©nergĂ©tique de l’homme

MĂ©tabolisme basal

ThermogenĂšse

Activité physique

Facteurs intrinsĂšques

Masse des tissus maigresAge, sexe

Hormones thyroĂŻdiennes

Etat nutritionnelActivité du systÚme nerveux

sympathique

Masse musculaireRendement des muscles

VO2 maximale

Facteurs extrinsĂšques

Prise alimentaireIngestion de substances

thermogéniquesStress, exposition au froid

Durée et intensité des exercices musculaires

MĂ©tabolisme basal (MB)

DĂ©pense d’énergie au repos: quantitĂ© minimale d’énergie pour assurer les fonctions vitales de l’organisme

‱ Position allongĂ©e, aprĂšs 8h de sommeil, 12 h de jeĂ»neExemple: Un homme de 70 Kg consomme 0,3 l O2.min-1

= 0,3 x 60 = 18 l O2.h-1

= 18 x 24 = 432 l O2.j-1 → Soit en kcal. j-1 ?

* Sachant qu’au repos, le corps consomme Ă  la fois des sucres et des graisses (Qr = 0,8), l’équivalent calorique est de 4,80 kcal. l-1 O2 consommĂ©

* Dépense énergétique journaliÚre = DEJ432 l O2.j-1 x 4,80 kcal. l-1 O2 = 2074 kcal. j-1

→ 1200 < MB < 2400 kcal.j-11800 < DEJ < 3000 kcal et jusqu’à 10 000 kcal (athlùte)

Facteurs influençant le MB

‱ ActivitĂ© mĂ©tabolique: en relation avec la MMâ–ș si MM alors MBâ–ș A poids identique: MB femme < MB homme

‱ Surface corporelleSurface corporelle donc pertes de chaleur par la peau, MB pour maintenir la t° corporelle constante

‱ Age: MB avec l’ñge

‱ TempĂ©rature corporelle: MB quand la t° corporelle‱ Stress : MB ‱ Hormones : MB

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45

ThermogenĂšse postprandiale

‱ Mise en rĂ©serve des nutriments

‱ Substances thermogĂ©niques

Glucose glycogÚneStockage des lipides alimentaires tissu adipeuxIngestion des protéines

Caféine, nicotine SystÚme Nerveux (SN) sympathiqueet de la médullosurrénale

Exercice musculaire

‱ Composante la plus variable‱ DĂ©pend du comportement des sujets, de leur

mode de vie, activité professionnelle

L’organisme s’adapte Ă  toute variation d’apport calorique en ajustant l’une ou l’autre des 3 composantes de la dĂ©pense Ă©nergĂ©tique

Contribution des différents organes en % DE basale globale

Homme Femme Enfant(30 ans) (30 ans) (6 mois)

Foie 21 21 14Cerveau 20 21 44CƓur 9 8 4Reins 8 9 6Muscles 22 16 6Tissu adipeux 4 6 2Divers 16 19 24(os, peau..)Total 100 100 100

Consommation d’oxygĂšne des diffĂ©rents organes: ● diffĂ©rence artĂ©rio-veineuse des concentrations d’oxygĂšne● dĂ©bit sanguin de l’organe

d(O2 - O2 )

[O2] [O2]

Mesure directe des variations de tempĂ©ratures(air insufflĂ© dans l’enceinte Ă©tanche, Ă©changes de chaleur entre les parois et un circuit d’eau)

Calcul de la dépense énergétique: Calorimétrie directe

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Calcul de la dépense énergétique: Calorimétrie indirecte

La chaleur libĂ©rĂ©e par les processus mĂ©taboliques peut ĂȘtre calculĂ©e Ă  partir des Ă©changes gazeux (consommation O2 et production de CO2 totale)

La libĂ©ration d’énergie est couplĂ©e Ă  la consommation d’oxygĂšne

O2 CO2ATP

Quotient respiratoire, QR

‱ Combustion d’un glucide: glucoseC6H12O6 + 6 O2 6 CO2 + 6 H2O + 38 ATPQR = VCO2 / VO2 = 6 CO2 / 6 O2 = 1

‱ Oxydation d’un lipide: acide palmitique (16:0)C16H32O2 + 23 O2 16 CO2 + 16 H2O + 129 ATPQR = VCO2 / VO2 = 16 / 23 = 0,70

Equivalence calorique du QR EnergieQR = 1 (100% glucides) 5,05 kcal. L-1 d’O2QR = 0,70 (100% lipides) 4,69 kcal. L-1 d’O2

Exemple QR = 1Consommation O2 = 2 l.min-1, E produite = 10,1 kcal. min-1

Facteurs de variabilité de la dépense énergétique

‱ AgeCroissance, activitĂ© physique

‱ VariabilitĂ© interindividuelle (masse maigre)

‱ Conditions extrĂȘmes– JeĂ»ne prolongĂ© mĂ©tabolisme basal

masse de tissus maigres dépense énergétique basale par kg de masse maigre

= « Ă©pargne Ă©nergĂ©tique »– Surcharge chronique alimentaire

masse de tissus maigresthermogenÚse postprandialecoût énergétique de la locomotion ( poids corporel)

Cours de Nutrition L2

Besoins nutritionnels

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47

Évaluation du besoin Ă©nergĂ©tique

‱ Les besoins Ă©nergĂ©tiques d’un individu correspondent Ă  la valeur de l’apport Ă©nergĂ©tique alimentaire qui Ă©quilibre la dĂ©pense d’énergie chez un sujet dont la corpulence, la composition de la masse corporelle et le degrĂ© d’activitĂ© physique sont compatibles avec le maintien durable d’une bonne santĂ© et permettent l’exercice de l’activitĂ© physique Ă©conomiquement nĂ©cessaire et socialement souhaitable (OMS 1986)

‱ Besoins Ă©nergĂ©tiques dĂ©terminĂ©s sur la base d’enquĂȘtes Ă©pidĂ©miologiques– OMS: Organisation Mondiale de la Santé– FAO: Food and Agriculture Organisation (de l’OMS)– CNERNA-CNRS: Centre National de coordination des Études et Recherches sur la

Nutrition et l’Alimentation– AFSSA: Agence Française de SĂ©curitĂ© Sanitaire des Aliments

‱ Tache essentielle de ces groupes d’experts internationaux: fournir aux institutions des outils permettant de juger de la suffisance, de l’appauvrissement des apports alimentaires et de fixer des objectifs de la politique en matiùre de nutrition et d’alimentation

Détermination du besoin énergétique (1)

‱ Le besoin Ă©nergĂ©tique (BE) est exprimĂ© en multiple du mĂ©tabolisme de base (MB)

heures kcalth kJAu lit à 1,0 MB 8 560 2340Activité professionnelle à 1,7 MB 6 710 2970Activités discrétionnaires:-activité socialement souhaitables et tùches ménagÚres à 3,0 MB 2 420 1760-Entretien cardiovasculaire et musculaires à 6,0 MB 0,5 140 580Pour le temps restant, BE estimé à 1,4 MB 7,5 750 3140

_____ _____2580 10780

Résultat: BE = 1,54 MB25 ans; 1,72 m; IMC 22; MB = 70 kcal (290 kJ) par heure; employé de bureau: activité légÚre

MĂ©thode proposĂ©e par l’AFSSA: en fonction du niveau d’activitĂ© physique moyen (NAP)

Détermination du besoin énergétique (2)

Catégorie NAP moyen Activités1 1 sommeil, repos en position allongée2 1,5 activité en position assise: repas, couture, usage du micro-ordinateur, 
3 2,2 activité légÚre en position debout: toilette, achats, vente, 
4 3 activité modérée: industrie de production (agroalimentaire), menuiserie, 
5 3,5 activité plus élevée: travaux du batiment, jardinage, marche, 
6 5 activité intense: terrassement, sport, 


Il faut ensuite déterminer la durée des activités sur une journée à partir des activité de la semaine: on obtient alors le NAP moyen

sujets travail assis travail assis travail debout activitéimpotents sans déplacements avec petits déplacements physique intense

(activité usuelle)Homme 1,2 1,4 1,6 1,8 2Femme 1,2 1,4 1,6 1,8 1,9

BE = NAP x MB (MJ)

Les apports énergétiques conseillés

26003400Personne ayant une activité physique particuliÚrement importante (plusieurs heures, chaque jour)

4

24003080Personne ayant une activité physique importante3

19002700Personne ayant une activité usuelle en France2

1900 kCal2400 kCalPersonne ayant une activité physique réduite1

AEC FemmeAEC HommeAdulte 20-40 ansGroupes

AFSSA, 2000

Facteurs influençant les AEC:

Âge, grossesse, allaitement,croissance, sport, 
Il faut donc dĂ©terminer les apports conseillĂ©s pour chaque catĂ©gorie, groupes d’individus

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Ration alimentaire équilibrée

eau

Lipides(30-35%)

Protides(12-14%)

Glucides(50-58%)

Amidon 25-36%Oses et diholosides 19-25%Sucre et produits sucrés < 10%

Produits animaux de 1/2 Ă  2/3 des apports

AGS < 10%AGMI > 12%AGPI 5-7%

Au moins 1L/4,2 MJ

Une alimentation Ă©quilibrĂ©e ne peut ĂȘtre que variĂ©e.

RĂ©partition de la ration alimentaire

30 ± 525 ± 535 ± 5Dßner

10 ± 515 ± 5Gouter

35 ± 535 ± 540 ± 5Déjeuné

5 ± 55 ± 5Matinée

20 ± 520 ± 525 ± 5Petit déjeuné

adolescentsEnfantsAdultesCollation% de l’AETRepas

Bateau alimentaire de référence

Graisses animales

Graisses végétales

ViandesPoissons

Produits laitiers

Sucres simples

FĂ©culentsLĂ©gumes

Fruits

Eau

En France: 6 grands groupes de consommateurs

Bateau référence

Gros mangeursmonotones

Petits mangeursdiversifiés

Petits mangeurs pressés

Gros mangeursdiversifiés

Jeunes mangeursMangeurs standards


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