Introduction
Prof. Patrick BodenmannCoprésident Dialogue santé et sociétéResponsable du Centre des populations vulnérables, PMU
La santé dentaire de l’enfant à l’adulte
Prof. Martin BroomeResponsable du Centre de médecine dentaire et oraleMédecin chef de la Division de chirurgie maxillo‐faciale, CHUV
Dr Mario GehriMédecin chef de l’Hôpital de l’enfance, CHUV
La vie d’une dentMartin Broome
Division de chirurgie orale & maxillo‐faciale
Et Centre de medicine dentaire
PMU / CHUV
Cycle de vie des dents
Edenté
6 ans
12 ans
~20 ans
40 ans
> 60 ans
Dents de lait
Dents définitives, orthodontie
Dentition complète
Couronnes, ponts,parodontose
Prothèses
Cycle de vie des dentsEdenté
6 ans
12 ans
~20 ans
40 ans
> 60 ans
Edenté
6 ans
12 ans
~20 ans
40 ans
> 60 ans
PLAQUE DENTAIRE
ACCUMULATION DE BACTÉRIES, COLLÉES AU DENTS
TartreCaries
Parodontite
Gingivite
Edenté
6 ans
12 ans
~20 ans
40 ans
> 60 ans
Une carie, c’est quoi ?
• DESTRUCTION BACTÉRIENNE DU TISSU DENTAIRE
• TISSU DENTAIRE DEVIENT MOU ET COLORÉ
Cycle de vie des dents
Edenté
6 ans
12 ans
~20 ans
40 ans
> 60 ans
• Alimentation maternelle pendant grossesse• Génétique• Médication• Source et type de bactéries
Dents de lait
Edenté
6 ans
12 ans
~20 ans
40 ans
> 60 ans
Dent Adulte Dent de Lait
Plus petitesMoins d’émail• plus fragiles• plus blanches (lait)
Caries et dents de lait
FRÉQUENCE INFLUENCÉE PAR:
‐ ÉDUCATION PARENTS
‐ MILIEU SOCIO‐ÉCONOMIQUE
‐ LIEUX D’HABITATIONS
‐ HABITUDES ALIMENTAIRES
‐ SOINS DENTAIRES
200‐250 cas de soins sous anesthésie générale dans le canton de Vaud / année
Edenté
6 ans
12 ans
~20 ans
40 ans
> 60 ans
Caries et dents de lait
Edenté
6 ansDents de lait
12 ans
~20 ans
40 ans
> 60 ans
Caries et dents de laitEdenté
6 ansDents de lait
12 ans
~20 ans
40 ans
> 60 ans
influences
Edenté
6 ansDents de lait
12 ans
~20 ans
40 ans
> 60 ans
Edenté
6 ans
>12 ans
~20 ans
40 ans
> 60 ans
Prévention et brossageDIMINUTION DES CARIES
• 60 % SANS CARIES EN 2000
• 1% EN EN 1960
BROSSAGE ÉLIMINE LA PLAQUE
PAS TOUJOURS EFFICACE EN RAISON DE FISSURES
prévention
Edenté
6 ans
>12 ans
~20 ans
40 ans
> 60 ans
Prolongation durée vie de la dent
Caries
Scellement fissure
Problème ?
Edenté
6 ans
>12 ans
~20 ans
40 ans
> 60 ans
Prolongation durée vie de la dent
Extraction
Traitements caries
Problème ?
Edenté
6 ans
>12 ans
~20 ans
40 ans
> 60 ans
PROBLÈMES DENTAIRES?
• IMAGE DE SOI
• IMAGE AUPRÈS DES AUTRES
• INFECTIONS, ABCÈS
Edenté
6 ans
>12 ans
~20 ans
40 ans
> 60 ans
PROBLÈMES DENTAIRES?
• IMAGE DE SOI
• IMAGE AUPRÈS DES AUTRES
• INFECTIONS, ABCÈS
Fractures couronnesEdenté
6 ans
>12 ans
~20 ans
40 ans
> 60 ans
Prolongation durée vie de la dent
Extraction
ÉVOLUTION DENTS TRAITÉES
Problème ?
Infiltration sous couronne,fracture racine, parodontose
Edenté
6 ans
>12 ans
~20 ans
40 ans
> 60 ans
Prolongation durée vie de la dent
Extraction
ÉVOLUTION DENTS TRAITÉES
Problème ?
Edenté
6 ans
>12 ans
~20 ans
40 ans
> 60 ans
PROBLÈMES PATIENTS ÉDENTÉS
• PERTE OS
• PROTHÈSES NE TIENNENT PLUS
• REBASAGES FRÉQUENTS
• DIFFICULTÉS ALIMENTAIRES
• IMAGE DE SOI
Edenté
6 ans
12 ans
~20 ans
40 ans
> 60 ans
CONCLUSION
• EXTRACTIONS POSSIBLES
• RÉPERCUSSIONS MULTIPLES
• PRÉVENTION EFFICACE
• INÉGALITÉS FACE À LA MALADIE
• INÉGALITÉS FACE AU TRAITEMENT
À CHAQUE PÉRIODE
Santé bucco‐ dentaire:les enfants (petits < 5‐6 ans)
Prof. M Broome ‐ Dr. M. Gehri
« Accident »
• Dents permanentes (DP)– Garçons > Filles– Incisives centrales maxillaire
• Dents de lait (DT)– Incidence > 30%– Dents antérieures +++
• Incisives 8 fois sur 10
Carie précoce de l’enfance (CPE)«carie du biberon»
Importance du problème• Monde (Kassebaum et al.,2015):
• Plus de 621 millions d’enfants présentent des caries dentaires non soignées sur leurs dents temporaires
• cette affection est à la 10e place des maladies à plus forte prévalence au monde
• Europe:• France: 20% de la population des enfants = 80 % des problèmes dentaires.• Populations «vulnérables»
• Suisse:• ZH:
• 771 enfants, âgés de 2,4 ans en moyenne, 94% des enfants nés en Suisse • 25,3% des enfants présentaient des caries 4,4% des caries sévères (= toutes les
incisives supérieures présentant des cavités). • Les enfants de mères nées à l’étranger (61%) présentaient une prévalence des caries
plus élevée que ceux de mères nées en Suisse : 17,4% vs 5,0%. • Les auteurs concluent:
• qu’une hygiène dentaire faible et l’utilisation nocturne du biberon sont les indicateurs de risque identifiés pour la carie pour tous les enfants.
• parmi les indicateurs de risque propres aux enfants de mères nées hors de Suisse, la préférence pour des boissons dépourvues de lait et riches en sucres
Lausanne (Hôpital de l’Enfance)
Qualité de vie des enfants et état carieux (CPE)• Symptômes oraux:
• Douleur• Infection• Limitations fonctionnelles:
• Mâcher, avaler• Alimentation de «substitution» (liquide, purée, sucres, …)
• Symptômes généraux:• Croissance altérée
• Dents Temporaires et Dents permanentes • Face, mâchoire• «malnutrition»
• Atteinte du bien‐être émotionnel et social• «droit au sourire»• Manger, dormir, parler, …• Moqueries, exclusion, …
Dents de lait – Dents permanentes?
• 2017 :Community Dentistry and Oral Epidemiology• Question:
• Y a‐t‐il association entre la présence de caries sur les dents temporaires (DT) et la prévalence des caries sur les dents permanentes (DP)?
• Etude sur 7 ans:• 1 885 enfants âgés de 5 ans, entre 2006 et 2008 • Enfants examinés par des chirurgiens‐dentaires dans le district de Shanghai en Chine.
• Sept ans plus tard, ce sont 1 683 enfants de 12 ans qui été revus par les examinateurs. Il a été déterminé un nouvel indice CAOD
Dents de lait – Dents permanentes?La présence de caries sur les DT est bel et bien un facteur de risque de développer des caries sur les DP.
• Dans le groupe des enfants avec des caries sur les DT à l’âge de 5 ans, la prévalence des caries sur les DP à 12 ans est significativement plus élevé (42,2 % chez les garçons et 49,2 %chez les filles), par rapport au groupe des enfants qui n’avaient pas caries sur leurs DT à 5 ans (16,7 % chez les garçons et 15,3 % chez les filles).
• Plus les caries étaient sévères sur les DT, plus la probabilité d’avoir des caries sur les DP est grande.
• De plus, les enfants qui avaient des caries non soignées sur leur DT avaient un risque encore majoré d’avoir des caries sur leurs DP.
Carie: comment?
• Destruction de l’émail • Action de bactéries «cariogènes» (Streptococcus mutans) qui transforment les sucres provenant de l’alimentation en acides.
• Ces acides détruisent l’émail dentaire.
TempsDent
AlimentationBactéries
Carie
Diagramme de Keyes
Galarneau, Brodeur, Journal de l’Ordre des dentistes du Québec, avril 2006
Habitudes d’apaisement utilisées
par les mères selon le risque
de carie dentaire qu’elles
représentent pour l’enfant
HAUTEMENT CARIOGENES
• collation sucrée• mettre l’enfant au lit avec
un biberon d’eau sucrée, boisson à saveur de fruits, jus de fruit naturel ou boisson gazeuse
• friandises ou bonbons• lolette trempée dans le
miel ou autres aliments sucrés
POTENTIELLEMENT CARIOGENES
mettre l’enfant au litavec un biberon de lait de vache
tous les soirs
PEU OU NON CARIOGENES
• bercer l’enfant• mettre de la musique
ou faire fonctionner le mobile
• lire une histoire• rester au coté de
l’enfant jusqu’à ce qu’il s’endorme
• donner une lolette
Transmission par la maman = concentration élevée de micro-organismes dans la bouche de l’enfant
• Inclure la prévention bucco‐dentaire dans les services prénatals
• Travail collaboratif : les médecins gynécologues et obstétriciens, les pédiatres, les sages‐femmes et les infirmières puéricultrices travaillent ensemble avant et après une grossesse.
• Ils sont le plus en contact avec une femme enceinte, et elle leur donne toute sa confiance.
Comment s’en occuper?
1,0 g fluorure:trop pour un enfant
0,4g fluorure:dimension d’un petit pois
1. Brossage 2. Fluor (dentifrice, sel cuisine)3. Alimentation et boissons saines 4. Inspection dentaire annuelle
Comment s’en occuper?
Soins dentaires «complets»• Prévention
• individuelle • Collective, ciblée: promotion de la santé orale
• Traitements dentaires accessibles pour tous
L’accès aux soins dans le canton de Vaud
Dre Christine CunierMédecin‐dentiste conseil de l’administration cantonale, SSP
Karine MoschettiResponsable de recherche, IUMSP
SERV
ICE DE
LA SA
NTÉ PUBLIQUE
28/06/2018 48Conférence Dialogue santé et société
Dre Christine CunierMédecin‐dentiste conseil ACVService de la santé publique
Karine MoschettiResponsable de recherche
Institut universitaire de médecine sociale et préventive
Accès aux soins dentaires, Canton de Vaud
SERV
ICE DE
LA SA
NTÉ PUBLIQUE
4928/06/2018
Financement des soins dentaires en Suisse / canton de Vaud
Les défis
Le renoncement aux soins
Une assurance dentaire : quelles implications?
Des programmes de santé publique ciblant les populations vulnérables
Conclusions
Plan de la présentation
SERV
ICE DE
LA SA
NTÉ PUBLIQUE
COUTS ‐ FINANCEMENT SOINS DENTAIRES EN SUISSE
5028/06/2018
79%
14%
1% 3% 3% 4,1 mia (OFS 2015)
Fin. direct des ménages 79%
Assurances privées 14%
AOS‐LAMal 3%
LAA 1%
Autre fin. public (PC) 3%
SERV
ICE DE
LA SA
NTÉ PUBLIQUE
CANTON DE VAUD
5128/06/2018
Aides financières
Assurances sociales
LAMal
LAA
AI
Prestations complémentaires
AVS ‐ AI
Régimes sociaux
cantonaux
SPJ
EVAM
Rentes‐ponts
PC familles
RI
Assurances complémentaires dentaires (LCA)
Aides communales
Enfants
Fonds privés
Fond cantonal pour la famille
autres
Aides ciblées
« Point d’eau »
Aide humanitaire
SERV
ICE DE
LA SA
NTÉ PUBLIQUE
DÉFIS
5228/06/2018
• Déterminants sociaux de la santé ‐ Inégalités sociales en santé bucco‐dentaire
SERV
ICE DE
LA SA
NTÉ PUBLIQUE
DÉFIS
5328/06/2018
Enquête suisse sur la santé 1992‐2012 (population > 15 ans) :
• Amélioration de la santé bucco‐dentaire
• Gradient social
• 25% de la population ne s’est rendue ni chez le dentiste, ni chez l’hygiéniste dentaire dans les 12 mois précédents
SERV
ICE DE
LA SA
NTÉ PUBLIQUE
DÉFIS, VULNÉRABILITÉS
5428/06/2018
• Bonne santé bucco‐dentaire de la population en général, mais identification de vulnérabilités
Enfants, adolescents
Personnes âgées (en EMS, ou particulièrement vulnérables)
Personnes en situation de handicap (en institution, ou particulièrement vulnérables)
Précarité socio‐économique
SERV
ICE DE
LA SA
NTÉ PUBLIQUE
RENONCEMENT AUX SOINS DENTAIRES
5528/06/2018
• Variabilité des données de renoncement aux soins dentaires
• Classe moyenne (2/3 de la population suisse)
En 2016, environ une personne en Suisse sur cinq n’avait pas les moyens de faire face à une dépense imprévue de CHF 2’500 (OFS, 2016)
SERV
ICE DE
LA SA
NTÉ PUBLIQUE
DÉFIS
5628/06/2018
• Prévention-promotion(précoce, ciblée)
• Hygiène bucco-dentaire individualisée
• Soins d’hygiène professionnels
1. Amélioration de l’hygiène bucco‐
dentaire
• Dépistage
• Accès à des contrôles réguliers
• Programmes adaptés en fonction des publics cibles
2. Amélioration du diagnostic des
pathologies bucco‐dentaires
• Suppression de la barrière financière
• Amélioration infrastructures(ex. soins en EMS)
3. Amélioration de l’accès aux
soins
Pour la population• Offrir une protection financière
• Inciter l’utilisation
• Répondre aux besoins non satisfaits
• Offrir une équité d’accès aux soins
• Permettre une prise en charge précoce des problèmes dentaires
• Favoriser la prévention via des contacts plus fréquents avec les dentistes
amélioration de la santé bucco‐dentaire, de la santé générale, et de la qualité de vie
• Financement ?
Conséquences macro: Conduire à une augmentation de l’utilisation des soins mais aussi aux bénéfices associés
02/07/2018 57
Assurance dentaire : quelles implications ?
Pour les dentistes • Augmentation du nombre de patients à voir et à traiter
• Plus de demande
• Tourisme dentaire pourrait diminuer
• Modification de la sévérité des cas à traiter • Davantage de contrôles (cas peu graves),
• Diminution du nombre de cas traités en urgence (cas graves)
• Impact sur les revenus en fonction des coûts par traitement• Qté de ttt pourrait augmenter mais le prix/ttt pourrait diminuer
• Etre plus productifs ou employer davantage de personnes
• Davantage de régulation effectuée par l’organisme assureur
• Comparaison des coûts, régulation des tarifs, standard. des ttt, contrôle qualité
• Davantage de procédures administratives02/07/2018 58
Assurance dentaire : quelles implications ?
L’assurance est‐elle la panacée ?‐Malgré une prise en charge des frais dentaires, le recours aux soins dentaires peut être sous‐optimal chez certains groupes de la population
‐ Les actions publiques (dépistage scolaire + orientation et conseils personnalisés) devraient permettre de modifier les comportements en faveur d’une utilisation plus efficace des soins dentaires
Illustration: Le dépistage scolaire dans le canton de Vaud chez les enfants avec vulnérabilité (dont les frais dentaires sont pris en charge)*
Les enfants ayant bénéficié du dépistage dentaire scolaire ‐ ont une plus grande probabilité d’aller chez le dentiste (+7%; tx utilisat° doublé) ‐ ont des coûts de traitements dentaires plus faibles en moyenne (‐ 40%)
02/07/2018 59
Assurance dentaire : quelles implications ?
* L. Cottier, C. Cunier, M. Dusheiko, K. Moschetti, L. Signé, «A Dental Nudge: Impact of Screening on the Demand for Dental Care Amongst Low Income Children”, 2018
Pour les coûts• Augmentation des coûts ?
• Dans un premier temps
• Mais possible diminution des coûts à plus long terme grâce à :• Une prise en charge précoce des problèmes dentaires qui réduit les coûts
extraordinaires de certains soins
• Des contrôles réguliers et une prévention continue qui permettent d’éviter les complications futures à horizon de 30 ou 40 ans
• Réduction de coûts indirects des complications bucco‐dentaires sur la santé générale
02/07/2018 60
Assurance dentaire : quelles implications ?
SERV
ICE DE
LA SA
NTÉ PUBLIQUE
6128/06/2018
Une alternative à l’assurance dentaire universelle repose sur des
interventions de santé publique ciblant les populations vulnérables.
Avantages
- Répondre aux besoins spécifiques
- Décroitre les inégalités de santé
Désavantages
- Risque de stigmatisation des populations vulnérables
- Pas de couverture universelle
Interventions de santé publique
Au vu des besoins et du contexte, quelle alternative envisager ?
SERV
ICE DE
LA SA
NTÉ PUBLIQUE
6228/06/2018
CONCLUSIONS• Santé bucco‐dentaire en Suisse globalement bonne mais identification
de vulnérabilités
• Sous‐utilisation des soins dentaires pour certains groupes de la population
• Différentes raisons Financières : renoncement aux soins Offre qui peut manquer à certains endroits Prévention insuffisante dans certains groupes de population Problèmes d’information affectant les comportements en matière d’utilisation des
soins dentaires
• Pour résoudre la question de la sous optimalité de l’utilisation des soins dentaires et les défis de santé publique, différentes approches : Assurance dentaire universelle Interventions de santé publique ciblant les populations vulnérables
La médecine dentaire est-elle un luxe ?
Prof. Samia HurstBioéthicienneResponsable de l’Unité d’éthique clinique, CHUVDirectrice de l’Institut Ethique, Histoire, Humanités, UNIGE
La médecine dentaire est‐elle un luxe ?
Pre Samia Hurst
Institut Ethique Histoire Humanités (IEH2)
Faculté de médecine, UNIGE
L’accès aux soins
1. Car nous sommes tous biologiquement fragiles
2. Car le bien de nos collectivités en dépend
3. Car la mutualisation des risques nous protège
4. Car c’est un prérequis d’une juste distribution des opportunités
Nous appliquons tout cela à la médecine somatique. Et en médecine dentaire?
L’accès aux soins dentaires1. Car nous sommes tous biologiquement fragiles
2. Car le bien de nos collectivités en dépend
3. Car la mutualisation des risques nous protège
4. Car c’est un prérequis d’une juste distribution des opportunités
Sarah Smarsh, aeon, The shame of poor teeth in a rich world.
L’accès aux soins dentaires1. Car nous sommes tous biologiquement fragiles
2. Car le bien de nos collectivités en dépend
3. Car la mutualisation des risques nous protège
4. C’est clairement un prérequis d’une juste distribution des opportunités
C’est prudent
Nous pouvons tous nous trouver dépassé par les frais dentaires, comme les frais médicaux
parce que les soins sont chersparce que la maladie nous appauvrit
La mutualisation des risques les rend prévisibles
L’accès aux soins dentaires1. Car nous sommes tous biologiquement fragiles
2. Car le bien de nos collectivités en dépend
3. La mutualisation des risques nous protège aussi
4. C’est clairement un prérequis d’une juste distribution des opportunités
L’accès aux soins dentaires1. Car nous sommes tous biologiquement fragiles
2. Car le bien de nos collectivités en dépend?
3. La mutualisation des risques nous protège aussi
4. C’est clairement un prérequis d’une juste distribution des opportunités
Sarah Smarsh, aeon, The shame of poor teeth in a rich world.
L’accès aux soins dentaires
• Si nous appliquons le principe d’accès aux soins à la médecine somatique, cela ne devrait‐il pas de toute manière inclure la médecine dentaire?
• En Suisse, la médecine dentaire est incluse si elle est une conséquence …et si les problèmes dentaires sont une cause ?
L’accès aux soins dentaires1. Car nous sommes tous biologiquement fragiles
2. Le bien de nos collectivités en dépend, au moins indirectement
3. La mutualisation des risques nous protège aussi
4. C’est clairement un prérequis d’une juste distribution des opportunités
L’accès aux soins dentaires1. Car nous sommes tous biologiquement fragiles?
2. Car le bien de nos collectivités en dépend?
3. La mutualisation des risques nous protège aussi
4. C’est clairement un prérequis d’une juste distribution des opportunités
Responsabilité du patient
• C’est une idée qui a le vent en poupe, aussi en médecine somatique.
• Elle est bien sûr pertinente en médecine dentaire également.
• Elle est problématique car:• Nous avons une part de responsabilité pour notre santé…• …mais une part seulement• Nous ne sommes pas seuls responsables• Et certains sont plus à risque que d’autres
Certains profitent
Une partie des conséquences de santé des ‘choix individuels’ des consommateurs peuvent être considérées comme des externalités…
Si un vendeur peut fabriquer le besoin pour son produit, c’est très bon pour lui. Si son produit est nocif, c’est évidemment moins bon pour son client.
Observez votre supermarché. Notre capacité à suivre ‘nos bons choix’ s’use. A la fin sont les choses inutiles et faciles.
L’accès aux soins dentaires1. Nous sommes tous fragiles dans une certaine mesure,
biologiquement et psychologiquement. Certains le sont plus que d’autres et ce n’est pas de leur faute.
2. Le bien de nos collectivités en dépend, au moins indirectement
3. La mutualisation des risques nous protège aussi
4. C’est clairement un prérequis d’une juste distribution des opportunités
La médecine dentaire, un luxe?
• Nous la traitons comme tel, alors même qu’elle partage avec la médecine somatique les caractéristiques qui la font considérer comme un droit.
La médecine dentaire, un luxe?
• Peut‐être considérons‐nous que le luxe est de pouvoir négliger sa santé dentaire, mais alors il faut accepter de:
• Voir un sacrifice de santé somatique• Tenir pour responsables des personnes qui ne le sont pas entièrement• Creuser les inégalités existantes, en santé et en termes de choix de vie.
• Peut‐être n’avons nous, finalement, pas les moyens de traiter la médecine dentaire comme un luxe…
Table-ronde
Prof. Martin BroomeDre Christine CunierDr Mario GehriProf. Samia HurstKarine Moschetti