Réseau régional « des fermes de référence
pour la gestion agricole des zones
humides en Bretagne »
Bilan des actions menées de 2014 à 2016
COPIL du 04 janvier 2017 à Loudéac
Fermes de Référence Zones Humides/ COPIL 04 janvier 2017 - LOUDEAC
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Ordre du jour
14 h : ouverture des travaux : JB Mainsard
Rappel des objectifs du projet : MH Philippe
Valorisation économique, quelques pistes de travail par INRA, F. Bareille
Le suivi et les résultats de la gestion agricole des zones humides.
• Usages et pratiques agricoles – B. Possémé
• Les suivis botaniques (CBNB) – V. Colasse
• Les suivis orthoptères (GRETIA) – L. Picard
• Le suivi de la qualité de l’eau – S. Guiet
La synthèse générale des travaux et les perspectives
Discussion
Fin des travaux – 17 heures
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Les objectifs poursuivis par le réseau des fermes de références zones humides
• Apporter une expertise sur le lien entre gestion agricole des zones humides, biodiversité, qualité de l’eau.
Axe stratégique
• Trouver les éléments de valorisation sociale, économique et environnementale permettant le maintien d’une gestion agricole des zones humides, en lien avec la TVB.
Objectif intermédiaire
Traduction opérationnelle
Mesurer les effets de la gestion agricole sur la biodiversité
(suivis CBNB + GRETIA+CRAB)
Caractériser les usages agricoles en
zones humides
Mesurer les effets des
pratiques sur la qualité de l’eau
Evaluer la place des zones humides
dans le fonctionnement des EA et des
territoires
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• Quelques chiffres :
- 19 fermes inventoriées sur 3 ans ;
Les sites des fermes de références
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Organisation
Equipe RA
S. GUIET
B. POSSEME
Expertise
Production de référence (ingénierie)Partenaires
scientifiques
INRA + GRETIAConservatoire
Botanique
Réseau
d’agriculteurs
Parcelles de référence
+ fermes de références
=
Sites pilotes
Equipe
opérationnelle
des
départements
Recueil des
données Et lien avec les SAGE
CA22B. Ribardière
CA29J.M. Le Filleul
CA35C. Guérillot
CA56M.C. Lisch
Organisation techniqueGouvernance
Comité de pilotage :
CRAB-DREAL-DRAAFConseil Régional (ZH et biodiversité)4 CD – AELB –1 représentant des SAGE
Groupe Professionnel :D. EVEN – JB MAINSARDA. LE BELLAC – G. CORBEL
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Bilan administratif et financier
Budget global du projet sur 4 ans : 590 237 € HT
Financeurs du projet : AELB – Conseil Régional
– CD 29 – CD 56 – CD 22 (financement indirect)
Bilan administratif
GRETIA Total 51 667 € HT
CBNB Total 35 000 € HT
INRA Total 10 620 € HT
CRAB Total 223 600 € HT
CDA Total 223 020 € HT
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Bilan année 4 (fin décembre 2016)
CBNB et GRETIA: Bilan technique 2016 réaliséRapport du projet en cours
INRA : Commandes réaliséesAttente rédaction synthèse rapport 2016
CRAB : Ensemble des analyses territoriales réalisées Reste à approfondir analyse des résultatsBilans croisés pratiques/biodiversité et pratiques/qualité de l’eau et rapport d’études à rédiger.
CDA : Recueil des données réalisées Reste à prévoir restitution agriculteurs
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Livrables attendus prévus
Rendu de 2016 – 2017
Bilan général et analyse des suivis 2013 – 2016.
A échéance du projet
Objectif : croiser analyse descriptive de la zone humide avec
ses caractéristiques (type de végétation) avec pratiques de gestion et conséquence sur faune et qualité de l’eau.
Un guide technique de préconisations de gestion avec éléments techniques disponibles et croisant usages – biodiversité –économie. (à destination des agriculteurs)
Un guide de diagnostic – pistes d’actions pour les conseillers.
Un cadre pour la communication, la sensibilisation des acteurs.
Un volet guide réglementaire des usages.
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Échéances Livrables
Fin 2016/début 2017.
Rédaction du rapport de synthèses données 2016 et rédaction du rapport global de synthèses.
Mai 2017
Rédaction du contenu du guide technique et des fiches en format classique « rapport ».
4 pages de synthèse et de communication du projet
Juin 2017
Conception et réalisation graphique du guide.
(Sous réserve de l’obtention des financements complémentaires pour la mise en forme et la reproduction des plaquettes)
Réalisé sur temps et budget
prévisionnel de l’année
2016
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Présentation
UMR SMART, INRAJules Couzier, François Bareille, Pierre Dupraz
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Contribution de l’analyse économique
• Les services environnementaux issus des ZHA
• Les coûts : offre par les agriculteurs • Les bénéfices :
• Privés : production de fourrage • Publics :
• Biens publics locaux• Biens publics globaux
• Qui organise l’agrégation de l’offre de services environnementaux en biens publics locaux ou globaux ?
• Quels partenaires et espaces de négociation pour le paiement de services environnementaux vers les agriculteurs ?
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SOMMAIRE
1 – Rappels des résultats des deux précédents stages
a – Valentin Chapon (2015)
« Caractériser et comprendre l’abandon de prairies humides par l’agriculture et explorer sa réversibilité : le cas du Finistère »
b – Martial Chesnais (2014)« Evaluation de l’impact des zones humides sur l’économie des exploitations agricoles : le cas du Finistère »
2 – Jules Couzier (2016) : « Valorisation du surplus social apporté par l’entretien agricole des zones humides »
a – Objectifsb – Méthode et donnéesc – Résultats
3 – Perspectives
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Stages 2014 et 2015
Offre des services environnementaux
Rappel des principaux résultats
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Chapon (2015) : Caractériser et comprendre l’abandon de prairies humides par l’agriculture
ZH = 3% de la surface française, dont environ 50% gérées par les agriculteurs
• On a perdu les deux tiers depuis 1980
• 50 % des ZHA (zones humides agricoles) ont été dégradées / abandonnées entre 2000 et 2010
Quelle est la situation dans le Finistère ? Quels en sont les causes ?
Méthodes : enquêtes, mesures spatiales et études statistiques
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Résultat principaux :
• 46% des ZHA du Finistère ont été évaluées comme « abandonnées »
• Parcelle abandonnée : parcelle définie comme « agricole » dans les cadastres mais non-déclarée à la PAC
• Le phénomène d’abandon est très impacté par l’évolution des réglementations environnementales et agricoles
• La plupart des prairies humides ne sont d’ailleurs même plus déclarées
• Les communes avec vaches laitières présentent le plus faible taux d’abandon
• Les communes avec un fort taux d’urbanisation sont celles où l’abandon est le plus important
• Consentement à recevoir autour de 300 €
Hors, ces surfaces fournissent des services écosystémiques
• Leur abandon modifie le bien-être de la société (voir Couzier 2016)
Chapon (2015) : Caractériser et comprendre l’abandon de prairies humides par l’agriculture
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Chesnais (2014) : Evaluation de l’impact des ZH sur l’économie des exploitations agricoles
Quel est l’effet d’un Ha supplémentaire de ZH sur la marge brute (MB) des fermes laitières ?
Données : CER France & réseau fermes de références en ZH sur la période 2011 – 2013
Principaux résultats :
• MB toutes surfaces confondues: entre 900 et 1400€/ha (3 méthodes d’estimation)
• Différence entre prairie = 100€/Ha
• Mais non-significatif (car peu d’observations ?)
• Déclaration des surfaces en ZH non-exhaustive (voir Chapon, 2015)
• Sous-investissement pour les exploitations avec beaucoup de ZH
• Faible productivité du travail : contrainte
Abandon ?
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Jules Couzier 2016Objectifs
Méthode et données
Résultats
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Objectifs
Les conclusions des deux premiers stages mettent l’accent sur les potentielles pertes de services écosystémiques liées à l’abandon des ZHA
• Exemple de services écosystémiques : régulation des crues, épuration de l’eau, habitat pour la biodiversité, etc.
• Service environnemental: variation de services écosystémiques due à l’action humaine
Nous cherchons à mesurer :
1. Quelle est la valeur d’une ZH ?
a. Quelle est la demande pour les fonctionnalités fournies par les ZH ?
b. Quelle est la fourniture de ces fonctionnalités par les ZH ?
2. Quelle est la valeur d’une ZHA ? Quelle est la valeur du service environnemental ?
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Méthode
Deux grandes méthodes :
• Préférences déclarées
• Préférences révélées
On choisit une troisième voie :
• Fonctions de transfert à l’aide d’hypothèses sur les différentes surfaces
• Dans une moindre mesure : approche par les coûts
On estime les valeurs d’une ZnH, d’une ZH et d’une ZHA à partir de six fonctions :
• Fonction de régulation des crues
• Fonction d’épuration en azote de l’eau
• Pêche au saumon (fonction d’usage de la biodiversité)
• Pêche à la truite (fonction d’usage de la biodiversité)
• Fonction d’existence de la biodiversité (fonction de non-usage)
• Séquestration du carbone
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Données
On sélectionne deux bassins versants avec des problématiques différentes
• Ellé-Isole-Laïta
• Odet
Bases de données utilisées :
Dépenses publiques de protection de la biodiversité, Budget NATURA 2000 en France, totaux autorisés de captures pour les saumons de printemps et les castillons, valorisations par prise (Saumons de printemps et castillons), nombre de pêcheurs en eau douce en Bretagne, valorisation de la journée de pêche à la truite, volume d’eau prélevé destiné à l’alimentation en eau potable
Pour chaque BV, on connait la structure de la population et le détail de la SAU (avec les différents types de ZH)
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Exemple de calcul : pêche au saumon
Les zones humides du bassin versant servent de nurserie aux salmonidés
• Rôle des frayères
• Rôle du soutien d’étiage
La pêche aux salmonidés est encadrée légalement dans le BV
• Les TAC (Totaux autorisé de capture) nous permettent de calculer une valeur maximum pour la pêche amateur du saumon, en appliquant des valorisations par capture
Hypothèse : les ZnH ne sont pas utiles pour le saumon
Hypothèse supplémentaire sur les ZHA abandonnées (0 capture)
Saumon de printemps
Castillon Total
TAC (poissons) 120 1077
Valorisation par prise (€/poisson)
2 100 500
Total (€) 252000 538500 790500
Surface de ZH (ha)
13722
Valorisation (€/ha)
57,61
Source: ONEMA, Bretagne grands migrateurs, Salanié et al. (2003)
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Quelle est la valeur de la ZH par rapport à une surface qui ne joue aucun rôle dans le processus d’épuration ? Que ce passerait il si l’on supprimait un Ha de ZH ?
Idée de base : les BV épurent leur eau ; si l’on supprime un Ha de ZH, on a en plus de 51 à 103 kg d’azote qu’il faudra en plus épurer…
Min Max
APH (kgN/ha/an) 51 103
AFH (kgN/ha/an) 0 0
APH - AFH (kgN/ha/an) 51 103
PH1 (ha) 3706 3706
N1+(kgN/an) 189006 381718
Cmin 70
Cmax 106
Min Max
SN1 (kg/ha) 17 17
SAU1 (ha) 54 300 54 300
N1 (kg) 923 100 923 100
Q11(kg/l) 2,6E-05 2,6E-05
L1 (l) 35 503 846 154 35 503 846 154
K1 (l) 6 500 000 000 6 500 000 000
Q12(kg/l) 3,13E-05 3,68E-05
C1- (€) 2 422 209 7 407 752
C1-/hectare
(€/ha)654 1 999
Exemple de calcul : qualité de l’eau
ODET
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Exemple de calcul : qualité de l’eau
Vision à MT – LT : Si nous abandonnons les ZHA jusqu’à ce qu’elles deviennent des forêts humides, quel serait l’effort financier à produire pour revenir au même niveau de qualité d’eau que précédemment ?
Min Max
APH (kgN/ha/an) 51 103
AFH (kgN/ha/an) 27 27
APH - AFH (kgN/ha/an) 24 76
PH1 (ha) 3706 3706
N1+(kgN/an) 88944 281656
Cmin 70
Cmax 106
Min Max
SN1 (kg/ha) 17 17
SAU1 (ha) 54 300 54 300
N1 (kg) 923 100 923 100
Q11(kg/l) 2,6E-05 2,6E-05
L1 (l) 35 503 846 154 35 503 846 154
K1 (l) 6 500 000 000 6 500 000 000
Q12(kg/l) 2,85E-05 3,39E-05
C1- (€) 1 139 863 5 465 914
C1-/hectare
(€/ha)308 1 475
ODET
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Résultats : tableau récapitulatif (Odet)
Les valeurs sont cohérentes avec d’autres études françaises
Zone
humide
entretenue
(€/ha/an)
Hectares
concernés
Valeur de
l'entretien
agricole
(€/ha/an)
Zone
humide non
entretenue
(€/ha/an)
Hectares
concernés
Différence
de
valorisation
(€/ha/an)
Zone non
humide
(€/ha/an)
Valorisation de
l'entretien agricole
(€/an)
Régulation
des crues190 - 570 7 080 NDa 190 - 570 7 080 190 - 570 NDa NDa
Séquestrati
on du
carbone
ND 3 924 12 - 57 ND 3 156 ND ND 46 000 - 222 000
Epuration
de l'eau654 - 2000 3 706 308 - 1475 346 - 524 3 374 > 0 > 0 1,1M - 5,5M
Non-usage 176 - 191 3 924 29 - 64 128 - 147 3 156 104 - 124 24 114 000 - 251 000
Non-usage
et NATURA
2000
198 - 213 709 29 - 64 150 - 169 709 104 - 124 46 21 000 - 45 376
Pêche
récréative
au saumon
60 7080 600 à long
terme7080 60 0 405 000
Pêche
récréative à
la truite
50 - 200 7080 50 - 2000 à long
terme7080 50 - 200 0 350 000 - 1,4M
Total> 1130 -
3140 440 - 1860 > 660 - 1260 > 400 - 954 > 70 2M - 7,8M
Biod
iver
sité
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Conclusion
Côté Offre :
• Les agriculteurs qui gardent leurs ZHA ne subissent pas de perte de MB significatives à CT
Besoin de les payer ? Oui, sinon abandon
• Tous les agriculteurs interrogés en 2015 accepteraient d’entretenir leurs ZH pour moins de 500 €/Ha
Coût du service environnemental < 500€/Ha
Côté Demande :
• Bien public local/global
• Bénéfice collectif bien public global (séquestration C et biodiversité): 40 à 120 €/Ha (Couzier, 2016) ≤ co-financement MAE de l’Europe
• Bénéfice collectif bien public local (épuration N et pêches): 300 à 1000 €/Ha (Couzier, 2016)
• Les biens publics locaux pèsent lourds dans la valeur des SE et dans sa variabilité
• V(qualité de l’eau – EIL) = 60% * V(qualité de l’eau – Odet)
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Offre et demande de SE
Question politique :
Qui paye ? Qui organise l’offre ?
Intérêt du PSE est de sortir des questions budgétaires
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Limites
Méthode choisie un peu simple… mais facilement amendable
Pour certaines fonctions, on utilise les coûts (remplacement par une alternative) et non les valeurs (consentements à payer)
Homogénéité des différentes ZHA
• On a seulement été capable de définir la valeur d’une ZHA entretenue par rapport à une ZHA abandonnée
Incertitude sur l’effet de l’entretien agricole
Interactions entre les différentes fonctionnalités (bouquet de services écosystémiques)
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Perspectives
Liens entre les stages
Projet européen PROVIDE
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Liens entre les stages
Valentin Chapon (2015):
i) les déterminants de l’abandon des ZH
ii) recensement du CAR
Martial Chesnais (2014):
i) Marges brutes des ZHA exploitées identiques aux ZnH
Jules Couzier (2016):
i) Evaluation de la demande sociale pour 6 fonctions dans 2 BV
ii) Valeur d’une ZH et d’une ZHA
Les résultats des stages pourraient se traduire par une mise en relation offreurs/demandeurs de services afin de limiter l’abandon
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Projet européen PROVIDE
“PROVIding smart DElivery of public goods by EU agriculture and forestry”
14 pays réunis sur un projet de 3 ans
Objectifs :
• Fournir un cadre conceptuel cohérent, des éléments de preuve, des outils incitatifs améliorés pour soutenir la fourniture « intelligente » de biens publics
• Par les activités agricoles et forestières de l'UE
• À la lumière des compromis et des conflits provoqués par l’intensification des pratiques agricoles
• Utiliser une approche transdisciplinaire
Parmi les livrables :
• De nouveaux éléments sur le cadre conceptuel opérationnel permettant la fourniture “intelligente” de biens publics
• Les résultats des stages réalisés avec la CRAB seront réutilisés dans ce cadre, en portant l’analyse sur l’articulation de la PAC avec de nouveaux mécanismes
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Zone
humide
entretenue
(€/ha/an)
Hectares
concernés
Valeur de
l'entretien
agricole(€/h
a/an)
Zone
humide non
entretenue
(€/ha/an)
Hectares
concernés
Différence
de
valorisation
(€/ha/an)
Zone non
humide
(€/ha/an)
Valorisation de
l'entretien
agricole (€/an)
Régulation
des crues113 - 163 13 722 NDa 113 - 163 13 722 113 - 163 NDa NDa
Séquestrati
on du
carbone
ND 6 534 12 - 57 ND 7 188 ND ND 76 000 - 369 000
Epuration
de l'eau350 - 1069 4 896 165 - 789 185 - 280 8 826 > 0 > 0 808 000 - 3,9M
Non-usage 179 - 197 6 534 30 - 66 132 - 149 7 188 108 - 125 24 196 000 - 431 000
Non-usage
et NATURA
2000
201 - 219 1158 30 - 66 154 - 171 1158 108 - 125 46 35 000 - 76 000
Pêche
récréative
au saumon
60 13722 600 à long
terme13722 60 0 790 000
Pêche
récréative à
la truite
25 - 100 13722 25 - 1000 à long
terme13722 25 - 100 0 0,3M - 1,4M
Total >730 - 1611 > 290 - 1070 > 440 - 540 >310 - 450 >70 2,2M - 7M
Bio
div
ersi
téRésultats : tableau récapitulatif (EIL)
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Présentation Croisement des pratiques
agricoles sur la biodiversité et
la qualité de l’eau (CRAB)
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Pratiques de gestion et Biodiversité
Le réseau :19 exploitations
90 relevés depratiques agricole :
Assolement/rotation, caractéristiques générales,
fertilisation, conduite du pâturage, pression de pâturage, rendement
valorisé
90 relevés botaniques:
Toutes les exploitations
3 X 24 relevés orthoptères:
24 parcelles de références de 8
exploitations vues tout les ans
90 Parcelles de références:De 2 à 8 parcelles par exploitation
La représentativité de l’échantillon n’était pas un
critère de choix des parcelles au départ
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90 Parcelles de références
Objectifs:
- Analyse de la conduite des parcelles en zones humides
- Evaluation de la biodiversité des parcelles en zones humides (flore et faune via les orthoptères)
- Croisement entre pratiques agricoles et biodiversité
- Analyse de la valeur fourragère
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Base de donnée parcelles de références
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Parcelles de référence: Typologie
Une majorité des parcelles de
références étudiées sont des « vieilles » prairies et ne sont pas inscrites dans une rotation culturale
Proche de la réalité du terrain
Les pratiques les plus courantes sont les pratiques mixte Fauche Pâturage.
Le pâturage exclusif vient ensuite.
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Parcelles de référence : Rendement valorisées des prairies des parcelles de référence
La méthode: Rdt fauché + Evaluation du rendement pâturé par les JPP
Le rendement valorisé moyen: 5 tMS /ha
Par contre cette évaluation reste difficile: un note de précision a dû être créée.
Rendement valorisée
moyen des prairies BZH: 6.4 tMS/ha
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Parcelles de référence: Fertilisation
Toutes cultures confondues:
- 50 % des parcelles de référence ne sont pas fertilisées
- Peu de fertilisation organique
Le rendement valorisé des prairies fertilisées est supérieur
Mais peu de différence de
rendement entre les classes de fertilisation
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Parcelles de référence: Conduite des prairies des parcelles de référence
Une majorité des parcelles sont valorisées par les génisses et vaches taries
Pour la majorité des parcelles la pression de pâturage estimée est faible
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Parcelles de référence : Conduite des prairies des parcelles de référence
Le pâturage est tournant dans plus de la moitié des prairies
Pâturage tournant rapide et pâturage permanent semblent réservés à des parcelles avec un meilleur potentiel
Le type de gestion ne semble pas impacter le rendement estimé
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Biodiversité Floristique
(Conservatoire Botanique
National de Brest)
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Méthodologie
Recueil des données sur le terrain :
- Objectif : évaluer l’effet de la gestion agricole sur la flore et les communautés végétales des zones humides ;
- ≈2 fermes étudiées/département/an sur 3 années ;
- Choix aléatoire de parcelles parmi des lots homogènes selon le mode de gestion et le contexte écologique (réplica de deux parcelles si possible) ;
- Deux paramètres étudiés : -> la végétation (= communautés végétales) : relevés
phytosociologiques-> la flore : liste exhaustive des espèces présentes
Protocole méthodologique rédigé au printemps 2014
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Méthodologie
Analyse et interprétation des données :
- Elaboration d’une typologie simplifiée des prairies humides ;
- Caractérisation des différents types grâce au calcul d’indicateurs et au croisement avec les données sur la gestion agricole.
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Résultats
Typologie simplifiées des prairies humides :
- 140 relevés de végétation réalisés sur les 90 parcelles échantillonnées ;
Loïc Ruellan (CBNB)
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Résultats
Typologie simplifiées des prairies humides :
- 140 relevés de végétation réalisés sur les 90 parcelles échantillonnées ;
- Mise en évidences de 15 groupements végétaux (nomenclature phytosociologique) regroupés en 9 types de prairies humides :
Prairie sur sol tourbeux, humide à très humide et maigre à Jonc acutiflore et Agrostide
des chiens (15 %) ;Prairie sur sol humide et moyennement fertile à Joncs et Crételle (12 %) ;Prairie fauchée sur sols très humide et moyennement fertile à fertile à Scirpe des
marais et Oenanthe fistuleuse (4 %) ;Prairie pâturée sur sols très humide et moyennement fertile à fertile à Vulpin genouillé
et Glycérie flottante (14 %) ;Prairie fauchée sur sol frais à humide et peu à moyennement fertile à Orge faux seigle
et Brome à grappes (5 %) ;Prairie pâturée sur sol frais à humide et fertile à très fertile (21 %) ;Prairie fauchée sur sol frais à humide et fertile à très fertile (9 %) ;Friche/Prairie broyée sur sol frais à humide et fertile (4 %) ;Prairies temporaires (6 %).+ Cultures de maïs (4 %), tourbières (1 %), mégaphorbiaies et roselières (5 %)
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Description sous forme de fiches :
Exemple de fiche descriptive
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Prairie sur sol tourbeux, humide à très humide et maigre à Jonc acutifloreet Agrostide des chiens (15 %) :
- sols humides à très humides tourbeux, maigres, acides, engorgés par une eau circulante une grande partie de l’année. Souvent localisée au voisinage des ruisseaux et en têtes de bassins versants ;
- liée à des pratiques agricoles extensives : pâturage avec des animaux de type génisses et animaux gestants, souvent associé à une fauche et aucune fertilisation ;
- richesse et diversité floristique importante ;
- forte régression de ce type de prairie ces dernières décennies suite à l’intensification des pratiques agricoles (drainage, fertilisation) ou à son abandon (potentiel de production faible à moyen, milieu difficile).
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Prairie sur sol humide et moyennement fertile à Joncs et Crételle (12 %) :
- sols humides, peu à moyennement fertiles, acides, sur substrats d’origines diverses mais liés a la présence d’une nappe phréatique subissant de fortes variations au cours de l'année ;
- pâturage peu intense par des animaux de type génisses et animaux gestants, souvent associé à une fauche. Supporte des fertilisations légères et ponctuelles. En cas d’intensification des pratiques (augmentation de la charge de pâturage et/ou de la fertilisation), le cortège floristique de cette prairie s’appauvrit fortement ;
- prairie assez fréquente en Bretagne mais valeur environnementale assez élevée en raison de sa richesse et de sa diversité floristique importante.
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Prairie fauchée sur sols très humide et moyennement fertile à fertile à Scirpe des marais et Oenanthe fistuleuse (4 %)
Prairie pâturée sur sols très humide et moyennement fertile à fertile à Vulpin genouillé et Glycérie flottante (14 %) :
- vallées alluviales et marais arrière-littoraux (marais de Vilaine, marais de Dol et autres petites vallées). Se développe sur sols longuement engorgés en eau, moyennement fertiles à fertiles, peu acides, sur substrats limono-argileux ;
- gérée soit par fauche (1er type), soit par pâturage (2ème type). Supporte des fertilisations légères et ponctuelles ;
- prairie rare à très rare pour le 1er type et assez fréquente pour le 2ème type.
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Prairie pâturée sur sol frais à humide et fertile à très fertile (21 %)
Prairie fauchée sur sol frais à humide et fertile à très fertile (9 %)
- sols frais à humide, fertiles à très fertiles, acides à peu acides ;
- liées à des pratiques agricoles intensives : forte pression de pâturage (1er type) ou fauche répétée (2ème type) associée le plus souvent à une fertilisation ;
- prairie très fréquente en Bretagne, valeur environnementale faible en raison de sa faible richesse floristique.
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Type « Prairie temporaire » (6 %)
Cultures de maïs (4 %)
Friche/prairies broyées (4 %)
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Synthèse
Composition et diversité des prairies liées aux facteurs du milieu …
Les facteurs du sol influencent fortement la composition floristique des prairies : humidité, trophie, pH …
… et fortement influencées par les modes de gestion
- pâturage : défoliation sélective, piétinement, dépôt de bouses et d’urine= hétérogénéité spatiale dans la structure et la composition végétale
- fauche : coupe systématique sans sélection = uniformisation du couvert végétal
- la gestion mixte, mode dominant dans les parcelles étudiées, rend parfois difficile
l’interprétation des résultats
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Synthèse
L’intensité des modes de gestion : facteur important pour expliquer la diversité floristique des prairies
- le chargement en bétail (pâturage), le régime des coupes (fauche) et le niveau de fertilisation des parcelles sélectionnent les espèces végétales présentes
- la richesse spécifique est souvent affectée négativement par la charge en bétail
- l’augmentation de la fertilisation entraîne souvent une diminution de la richesse spécifique
Relation entre la richesse en espèces des prairies du réseau
et le niveau trophique
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Résultats
Importance de la diversité paysagère :
- à l’échelle des territoires et des exploitations, le maintien d’une diversité
d’utilisation des parcelles favorise la diversité prairiale ;
- l’homogénéisation des pratiques conduit à une banalisation du paysage par intensification sur les parcelles à plus fort potentiel et abandon des parcelles les moins productives au détriment des écosystèmes prairiaux les plus biodiversifiés ;
- importance de maintenir des prairies maigres dans le système d’exploitation (flore riche et diversifiée, flore spécialisée, capacité de restauration quasi-impossible).
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Biodiversité de la Faune
GRETIA
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Méthodologie
Pourquoi les orthoptères ?
- Sensibles aux conditions environnementales (humidité édaphique, ensoleillement, structure de la végétation)
- Ils répondent très souvent aux modes d'exploitation des prairies.
- Groupe relativement facile à étudier sur le terrain (identification), cinquantaine d’espèces en Bretagne, mais nécessite de bonnes conditions météos (ensoleillement, sec, pas de vent)
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MéthodologieBiocénomètre
15 lancers par parcelle, comptage global par lancer, hauteur de végétation
Deux passages par an par parcelle (juillet, août), pendant 3 ans
Prospections complémentaires aux abords des parcelles
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Résultats
Chiffres synthèse :
- 8 fermes inventoriées entre 2014 et 2016 ;
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Résultats
Bonnes conditions météo globale durant l’étude avec deuxannées proches en 2014 et 2015 (juillet chaud, août plusfrais et humide) et 2016 (été sec).
Parcelles prospectées uniquement en herbes mais modesd’exploitation variés (pâture, fauche, pâture/fauche,réensemencées ou non, bandes enherbées, etc.).
Bon accueil des exploitants (toujours prévenus à l’avance),certains ayant pu participer aux manips’, même si généralementpeu disponibles.
Biocenomètre adapté pour une approche « pédagogique »
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Loïc Ruellan (CBNB)
20 espèces notées au cours de l’étude.
8 espèces de milieux humides, dont 5 y étant strictementassociées et au moins 3 espèces pouvant être qualifiées deremarquables.
De manière globale, suivant une approche « qualité desmilieux » pour la biodiversité, prairies intéressantes surl’ensemble des exploitations, avec des variationsd’abondance et de diversité selon les sites et les parcelles
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Criquet ensanglanté Stethophyma grossum
Conocéphale des roseaux Conocephalus dorsalis
Le Criquet palustreChorthippus montanus
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Synthèse
Pas de corrélations significatives entre les différents paramètres testés : variables prises à des échelles spatio-temporelles trop différentes ?
Une tendance (échantillon réduit) entre la diversité en orthoptères et la diversité en plante. Mais cela ne fonctionne pas avec les densités d'individus.
Des effets visibles en lien avec les modalités de gestion observées sur le terrain : impact immédiat et différé de la fauche, pâturage (dont effets du surpâturage) et structure de végétation. Mais cela fonctionne pas quand on prend des paramètres d’exploitation plus généraux sur l'année.
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Synthèse
La structure de la végétation est un paramètre majeurpour la composition du peuplement en orthoptères. Celaétait attendu, mais l’étude apporte une démonstration concrèteappliquée au territoire.Les peuplements en orthoptères les plus remarquables d'unpoint de vue écologique se trouvaient plutôt sur des siteshétérogènes avec une végétation parfois plus haute et générantplus d'humidité au sol.
Les modalités de gestion associées à ces milieux étaient plutôt liées à un pâturage modéré et/ou des fauches plutôt tardives, Mais c'est à pondérer, l’échantillonnage restant limité.
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Synthèse
Les bandes enherbées ont donné des résultats faibles et peu intéressantspour les orthoptères (3 parcelles sur 24).
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Synthèse
Certaines prairies ensemencées, même anciennement, semblent moins favorables auxorthoptères, sauf sur une exploitation (attention peuplement plus mésophile et présence de ray-grass très minoritaire).
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SynthèseLes jonçaies sont moyennement intéressantes pour les orthoptères, en terme dedensités, mais elles hébergent logiquement des espèces particulières, notammenthygrophiles.
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Synthèse
Nous observons peut-être un effet biogéographique entre l'exploitation la plus àl'ouest et celles du sud et de l'est. Il faut aussi que cette exploitation était située dans uncontexte agricole plus intensif qui pourrait aussi jouer sur la pauvreté des résultatsobservés.
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Résultats des suivis de la
qualité de l’eau en zones
humides agricoles (2016)
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Objectifs
Chiffrer en zone humide agricole et selon les systèmes de culture:
1- Les teneurs en NO3 de l’eau de la nappeEst-ce que la pression azotée ou la mise en culture des zh a un impact sur la qualité de l’eau NO3 de la nappe?
2- L’abattement en NO3 (dénitrification)Quel est le potentiel de dénitrification des zh agricoles?
Est-ce que la pression azotée ou la mise en culture des zh a un impact sur le potentiel de dénitrification?
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Matériels et méthodes
Relevés 2014-2016 :
5 parcelles équipées: 1 en GC, 1 en PT et 3 en PP
2 périodes analyse d’eau (chlorure, nitrates) + mesure de la hauteur de nappe: mi-décembre (montée des eaux), mi-février (nappe haute)
Caractéristiques des sols: méthode tarière
Sens de
l’écoulement Zone
humide
Réseau
hydrographique
Piézomètres
de 50 cm
20 m
20 m
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1- Les teneurs en NO3 de l’eau de la nappeEst-ce que la pression azotée ou la mise en culture des zh a un impact sur la qualité de l’eau NO3 de la nappe?
2- L’abattement en NO3 (dénitrification)Quel est le potentiel de dénitrification des zh agricoles?
Est-ce que la pression azotée ou la mise en culture des zh a un impact sur le potentiel de dénitrification?
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Résultats
Teneurs NO3 dans la nappe en ZH agricole
La PP 22 est une zone humide divergente.
0.00
10.00
20.00
30.00
40.00
50.00
60.00
GC PT 56 PP 29N PP 29S PP 22
NO3 moyen 2016 (mg/l) selon l'assolement
Les teneurs moyennes en nitrates sont plus basses que celles attendues:
- très faibles (<3mg/l) en prairies humides (permanente ou temporaire 3 ans),
- faibles pour la zone humide en culture annuelle (< 25 mg/l).
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Résultats
Teneurs NO3 de la nappe dans la zone humide en grande culture
Montée des eaux en décembre, les teneurs en nitrates avoisinent les 50 mg/l
Nappe haute, les teneurs en nitrates sont faibles (< 15mg/l)
0
10
20
30
40
50
60
déc-14 fev 15 déc-15 fev 16
N-NO3 dans la zone humide en grande culture selon les périodes de l'année
CIPAN peu développé (mars 2015)
Fertilisation excédentaire de 30 uN/ha
Rotation avec résidus riches en azote: Maïs f +
haricot
Rotations et pratiques à risque de pertes de N
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Résultats
Teneurs NO3 selon les niveaux d’apports azotés
Pour des chargements < 250 UGB.JPP/ha/an les teneurs NO3 dans la nappe sont très faibles.
0.00
10.00
20.00
30.00
40.00
50.00
60.00
GC150 uN + CIPANpeu développé
PT130 uN
PP29N0 uN
PP29S0 uN
PP220 uN
N-NO3 2016 selon la fertilisation(uN tot/ha/an)
Prairies: fertilisation < 130 uN tot /ha/an, les pertes N-NO3 sont très faibles.
0.00
10.00
20.00
30.00
40.00
50.00
60.00
GC 250 UGB.JPP 250 UGB.JPP 85 UGB.JPP 120 UGB.JPP
N-NO3 2016 selon le chargement animal (UGB.JPP/ha/an)
Cultures: fertilisation < 150 uN tot /ha/an, les pertes NO3 sont faibles.
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Résultats
Teneurs NO3 dans les zones humides selon les niveaux d’apports azotés (bibliographie)
A fertilisation équivalente, les pertes de N sont plus importantes en sol sain qu’en sol hydromorphe (Vertès et al., 2010).Explication: la dénitrification en zh.
Pour des apports < 300 kgN efficace/ha/an (pâturage+fertilisation), les pertes de N sont quasiment nulles.
Source bibliographique: Vertès et al., 2010.
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Conclusion
Teneurs NO3 de la nappe en zh agricole
Prairies: teneurs très faibles quelque soit les pratiques des parcelles étudiées:- Prairie permanente / Prairie temporaire
- Fertilisation de 0 à 130 uN/ha/an
- Pression de pâturage de 85 à 250 UGB.JPP/ha/an
GC-lég.: teneurs faibles à moyennes selon les périodes malgré des pratiques à risque/N.
L’impact de la pression N ou de la mise en culture semble faible sur la qualité de l’eau NO3 de la nappe du fait de la dénitrification. Il est moindre qu’en zone saine.
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1- Les teneurs en NO3 de l’eau de la nappeEst-ce que la pression azotée ou la mise en culture des zh a un impact sur la qualité de l’eau NO3 de la nappe?
2- L’abattement en NO3 (dénitrification)Quel est le potentiel de dénitrification des zh agricoles?
Est-ce que la pression azotée ou la mise en culture des zh a un impact sur le potentiel de dénitrification?
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Résultats
Dénitrification dans les zones humides agricoles
Nappe profonde
Nappe superficielle
Le sol (1m)
Mais difficile à traduire en flux d’azote dénitrifié par ha.
0
10
20
30
40
50
60
70
80
90
100
0.00
10.00
20.00
30.00
40.00
50.00
60.00
GC PT56250 UGB.JPP
PP29N250 UGB.JPP
PP29S85 UGB.JPP
% a
bat
tem
ent
NO
3 (
mg/
l)
Abattement NO3 entre les piézomètres amont-milieu et aval
amont-milieu aval % abattement amont-milieu / aval
Forte baisse des concentrations dans l’eau des sols des zones humides due à la dénitrification.
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Résultats
30mpiézomètres
80m
AMONT
AVAL
Quel est le % d’abattement jusqu’à l’aval de la zone humide cultivée?
Dénitrification dans la zone humide cultivée (GC-Lég)
?
La concentration moyenne NO3 passe de 38 mg/l à 11 mg/l en l’espace de 30m.
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Conclusion (pour les parcelles du réseau)
Le potentiel de dénitrification mesuré en zh agricole est élevé: de 70 à 100%, quelque soit le système de culture.
Les enseignements:
• Préserver les zones humides et éviter les courts-circuits
• La pression azotée ou la mise en culture ne semble impacter que faiblement le potentiel de dénitrification
Perspectives Etude type de sol et dénitrification (Agrocampus Ouest)
Evaluer les flux d’eau et donc les kg de nitrates potentiellement dénitrifiables. Bibliographie: maximum quelques
centaines kg N/ha/an (Durand et al, 2005).
Analyser les données de la ZH divergente
Dénitrification dans les zones humides agricoles
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Perspectives
Une analyse à partager avec l’INRA pour validation et synthèse des enseignements de l’étude.
Faut-il compléter et consolider les analyses sur d’autres zones humides agricoles en culture annuelle?
Pour proposer des pratiques de gestion en zh, prendre en compte aussi le lien entre pratiques et biodiversité (résultats CBB et Gretia) et l’impact sur d’autres polluants.
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Premières synthèses – éléments de discussion
1 – Ce que les résultats du projet pourront apporter
Montrer que ces milieux sont intégrés actuellement dans le fonctionnement des exploitations mais des questions se posent sur leur devenir dans un milieu agricole en pleine mutation.
Montrer que certaines pratiques actuelles de gestion des zones humides sont d’ores et déjà positives pour l’environnement (qualité de l’eau et biodiversité). Mais elles ne concernent pas l’ensemble des exploitations.
A partir de ces analyses, encourager, voire améliorer certains usages.
Encourager les agriculteurs à maintenir la gestion de ces milieux et à les intégrer dans l’économie durable de leurs exploitations.
Evaluer le besoin financier et social de ce maintien en fonction des typologies d’exploitation.
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Premières synthèses – éléments de discussion
2 – Ce que les résultats du projet ne pourront pas dire
Evaluer l’intérêt et l’impact des modifications de pratiques. (lien à faire avec réseau réhabilitation CAMA29)
Prendre en compte des résultats parcellaires pour les traduire à l’échelle des continuités écologiques.
Trouver des solutions techniques et économiques et mettre en évidence les bénéfices environnementaux de la suppression des cultures en zones humides.
Pas de « recette ».
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Synthèse – points forts – points faibles du projet
Points forts : Intérêt des exploitants concernés à l’observation de la biodiversité dans
leurs parcelles.
Projet transversal avec des expertises croisées dans des domaines de compétences divers (agronomie – botanique – faune – économie…)
Avoir une base de données croisées, sur 90 parcelles de zones humides qui permet de poursuivre les investigations et les suivis au-delà du projet.
Disposer d’une bibliographie sur l’ensemble des connaissances disponibles.
Intégrer le réseau national du Plan National Zones humides
Points faibles : Projet trop ambitieux dans le nombre d’objectifs de départ
Difficulté à mobiliser sur 4 ans un réseau d’agriculteurs sur un sujet « secondaire » à leurs yeux.
Complexité des approches économiques:
Echelle parcelle / exploitation / territoire.
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Merci de votre attention