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Droit bancaireEdition du CMF : jour de la loi du 15 juillet 2009.

Introduction :

Le CMF : 3 domaines dans le CMF : Les questions relatives la monnaie Le droit financier Le droit bancaire

Le CMF ne consacre pas une partie spcifique chacun de ces domaines, le lgislateur a adopt une approche transversale donc des subdivisions transversales. 6 livres dans le CMF : 1 La monnaie : tant fiduciaire (cad mise par une banque centrale telle que les pices et billets) que scripturale (qui rsulte dcritures en compte, des moyens bancaires de paiement tel le chque). 2 Les produits : livre consacr aux placements tels que les placements financiers (instruments financiers) et que placements bancaires (produits dpargne, placement de capitalisation) 3 Les services : ce sont les activits elles-mmes, tant les activits bancaires que les activits financires. 4 Les marchs : les marchs financiers et marchs boursiers. 5 Les prestataires de service : cd les acteurs tant dans le domaine bancaire que financier. Il sagit dune part des Ets du secteur bancaire et dautre part les prestataires de services financiers notamment les prestataires de services dinvestissement. 6 Les institutions en matire bancaire et financire : ce sont les autorits de contrle en matire bancaire et financire. 1 Le droit montaire : Les rgles dusage de la monnaie : L 112-1 et suivants du CMF.

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Interdiction du paiement en espce de certaines crances. A contrario, certaines crances doivent tre rgles au moyen dinstruments bancaires de paiement cd au moyen de la monnaie scripturale. Il y a donc un point de contact entre droit bancaire et droit montaire. Le CMF organise la monnaie fiduciaire, toutes les rgles relatives leuro. On trouve aussi les rgles relatives la monnaie scripturale, qui peut aussi tre rattache au droit bancaire car les tablissements bancaires mettent disposition de leur clientle des moyens de paiement tel le chque, la carte bancaire dont le traitement se traduit par des critures en compte. Enfin, on retrouve les rgles relatives la Banque de France, du point de vue de son organisation et de ses missions. 2 Le droit financier : Il y a une notion centrale ici : la notion dinstrument financier (placement financier, boursier). L 211 indice 1er du CMF ne donne pas de dfinition abstraite des instruments financiers mais tablit une liste des diffrentes catgories dinstruments financiers : Tout dabord, les actions et autres titres de capital. Les titres de crance. Notamment les obligations mises par les personnes morales. Les parts et actions dorganismes de placement collectif : par ex les SiCAV, ou les FCP. Il sagit dactifs dtenus collectivement. Dans la SICAV, cest la socit personne morale qui dtient un portefeuille dinstruments financiers, par exemple un portefeuille dactions. Les investisseurs dtiennent des actions dans la SICAV, donc une dtention indirecte des actifs. Les instruments financiers terme. Pour lessentiel, des options qui confrent le droit dacheter/ vendre des instruments financiers un certain prix et une certaine date. Ces instruments financiers font lobjet dchanges. Par exemple, on achte/ vend des actions, des obligations Ces transactions sont trs organises par le droit financier : Elles seffectuent dans le cadre dun march financier.

Le march financier est une structure permettant de confronter loffre et la demande dinstruments financiers et donc de raliser des transactions dachat/ vente.

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Ces transactions font gnralement intervenir un ou plusieurs prestataires financiers. Donc le droit financier traite galement des rgles auxquelles ces prestataires sont soumis.

. Prestataire de service dinvestissement : ce sont les services financiers les plus importants et ces services font lobjet dune rglementation homogne. Ex : un ordre de bourse mis est confi un intermdiaire qui se charge de lexcuter sur le march. Donc on a ici un service dexcution dordres. Ex : une PM met de nouveaux instruments financiers. Il faut que ces derniers soient placs auprs des investisseurs. On a ici un service de placement. . Dautres types de services financiers qui eux, nont pas de rglementation homogne. Ex : lanalyse financire et la notation. Lactivit financire est finalement, contrle par des autorits telles que lAMF en France. 3 Le droit bancaire : Il y a 2 ples en droit bancaire, 2 notions importantes, objets du droit bancaire : La notion dopration de banque La notion dtablissement bancaire

A La notion dopration de banque : Les oprations de banque, ce sont les oprations caractristiques de lactivit bancaire. Techniquement, la loi distingue les oprations de banque au sens strict, des oprations connexes. L 311 indice 1 et 2 CMF. . Les oprations de banque au sens strict constituent le cur de lact bancaire, tout tablissement bcaire ralise des oprations de banque. . Les oprations connexes sont des oprations qui peuvent sinscrire dans lactivit dun tablissement bancaire mais de faon moins caractrise. Il sagit doprations que peuvent accomplir les tablissements bancaires mais que dautres types dentreprises peuvent aussi accomplir. Ce ne sont donc pas des oprations proprement bcaires. Les oprations de banque au sens strict : Le texte distingue 3 catgories doprations caractristiques de lactivit bancaire : La rception de fonds du public

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Les oprations de crdit Les services bancaires de paiement

1 La rception des fonds du public : a- Dfinition de lopration : L 312 indice 2 : sont considrs comme fonds reus du public, les fonds quune personne recueille dun tiers, notamment sous forme de dpt, avec le droit den disposer pour son propre compte, mais charge pour elles de les restituer. Les tablissements bancaires reoivent des fonds du public, cd de leur clientle. Il sagit des sommes qui alimentent les comptes bancaires et qui seront inscrites au crdit du compte. Ex : un dpt despce, une remise de chque L 312 indice 2 impose cependant, dadopter une approche plus technique de la rception de fonds du public car cela fait lobjet dune rglementation. Cest donc finalement lapplication mme du droit bancaire qui est en cause ici. Larticle met manifestement en avant 3 lments de dfinition : La rception elle-mme :

Larticle mentionne explicitement lhypo du dpt (dune somme, de fonds). Le titulaire du cpte bcaire dpose des fonds auprs de ltablissement bcaire. On retrouve le contrat de dpt de 1917 et suivants cciv : Le dpt porte ici sur des sommes dargent donc un bien fongible. Il sagit donc dun dpt irrgulier. En tant que tel, il emporte un effet translatif de proprit et obligation de restituer des choses quivalentes en mme quantit au terme du contrat. Ce peut tre une remise despces, mais il peut aussi sagir dune remise de chque ou dun virement au crdit du compte L 312 indice 2 comporte une subtilit : il sagit daprs ce texte, notamment dun dpt. Donc la rception de fonds pourrait rsulter dun acte autre quun dpt. Il y en pratique des hypothses o le titulaire du compte ne fait pas de remises effectives. Or le dpt suppose la remise de la chose dpose.

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Ex : le prt bcaire : ltablissement qui laccorde inscrit les sommes au crdit du compte de lemprunteur. Ltablissement reoit dune certaine faon les fonds car ils sont inscrits au crdit du compte. Mais il ny a pas ici de remise effective. Il y a pourtant rception de fonds. Mais, mme dans ce cas, la qualification de dpt pourrait tre retenue car le dpt peut rsulter soit dune tradition relle cd dune remise effective, soit dune tradition feinte (1919 cciv) o le dpositaire (tablissement bcaire) dtient la chose des sommes un titre ou un autre, et le dposant consent les lui laisser en dpt. Donc finalement le fait de laisser une personne en dtention de la chose constitue une remise feinte et donc la rception se confond avec le dpt.

Lobligation de restituer les fonds :

La dtention du dpositaire nest que temporaire. La banque dtient les fonds de son client mais a lobligation de les lui restituer. 2 modalits principales pour la restitution : Il peut sagir dun dpt vue (restituable immdiatement la demande du titulaire du compte) : par ex il fait un retrait despce. Il peut sagir dun dpt terme (suspensif) : notamment dans les oprations de placement bcaire, les sommes sont bloques des fins de placement (PEL). Pour des fonds dposs fin de garantie : ici, lobligation de restituer nest pas certaine, si dfaillance du D, les fonds sont conservs par ltablissement. Donc ici on ne peut pas retenir la qualification de rception des fonds du public, donc pas dopration de banque et le droit bcaire ne sapplique pas. Le droit de disposer des fonds :

Ltablissement bcaire rceptionnaire peut disposer des fonds rceptionns. Lide est la suivante : les dpts de fonds participent au financement des tablissements bcaires. Ainsi, ltablissement dpositaire peut utiliser les fonds dposs pour consentir un crdit une autre personne. Le droit de disposer des fonds constitue un critre de qualification important. Si on na pas ce critre, pas dopration de rception, pas dopration de banque donc le droit bcaire nest pas applicable. Ex : les fonds quune pers dpose auprs dun notaire / avocat / st de recouvrement Car ces derniers ne peuvent pas en disposer en vertu de la loi.

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b- Les cas dexclusion : La loi prcise que la qualification de rception des fonds du public ne doit pas tre retenue pour : Les fonds reus ou laisss en compte auprs dune st par certains associs ou dirigeants

(compte courant dAis). Cela nest pas une opration de banque selon la loi et donc le droit bcaire ne sy applique pas. Les prts participatifs : L 313 indice 13 et svts : forme de prt original destin

renforcer les fonds propres des entreprises. Le prteur participe aux rsultats de lentreprise. La loi dit que le fait de recevoir un prt participatif nest pas une opration de rception des fonds du public donc pas opration de banque donc pas de droit bancaire. Les fonds quune entreprise reoit de ses salaris (pargne salariale) : ici pas de

rception des fonds du public donc lentreprise nest pas soumise au droit bcaire la condition que lopration nexcde pas 10% des capitaux propres. 2 Les oprations de crdit : L 313 indice 1er CMF : seules les oprations de crdit titre onreux, constituent des oprations de banque. Donc les oprations de crdit titre gratuit ne constituent pas des oprations de banque et donc nentrainent pas lapplication du droit bcaire. Les tablissements bcaires sont le plus souvent des entreprises qui recherchent un profit. Il est donc normal que le lgislateur ait mis laccent sur les oprations de crdit ATO. Il existe cependant, 2 familles doprations de crdit : Les oprations de crdit par mise disposition de fonds :

L 313 1 al 1 : constitue une opration de crdit par mise disposition de fonds, tout acte par lequel une personne agissant titre onreux, met ou promet de mettre des fonds la disposition dune autre personne . -

La dfinition :

Celui qui octroie le crdit est le crditeur et celui qui en bnficie est le crdit. 3 lments constitutifs de la mise disposition de fonds :

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. Une mise disposition de fonds : Le crditeur verse gnralement une somme dargent au crdit. Cest une somme dont le montant est dtermin contractuellement. Ce versement se fait par une inscription au crdit du compte du crdit. Ensuite, le crdit peut disposer des sommes (faire des retraits, tirer des chques, donner des ordres de virement). Il y a donc mise disposition par cette inscription au crdit. La mise disposition de fonds peut revtir 2 modalits : Le texte dit met ou promet de mettre des fonds disposition : -----soit la mise disposition de fonds peut tre demble effective, cest le schma du prt. Quand une banque prte, elle prte immdiatement, et les fonds sont mis disposition immdiatement et il y a donc une inscription immdiate au compte. -----soit la mise disposition nest pas demble effective : cest le schma de louverture de crdit. Le crdit est libre de profiter ou non de la mise disposition de fonds. Le crdit est libre de dbloquer ou pas louverture de crdit. Ltablissement bancaire promet de mettre des fonds disposition mais la mise disposition nest pas demble effective. trou

. Un mcanisme devant conduire la restitution des fonds : La mise disposition nest que temporaire, les fonds doivent tre restitus par le crdit au crditeur, au terme convenu. Cette restitution peut prendre plusieurs formes juridiques : Dans lhypothse du prt, de louverture de crdit ou du dcouvert, il sagit dune obligation de restituer, dune dette de restitution. Ex : pour le prt, le Ct de prt donne naissance une O de restituer le capital MAD. Dans le prt amortissable, chaque chance de prt comporte une fraction en capital et une fraction en intrts. Donc ici le capital est rembours progressivement. Dans le prt in fine, lO de restituer le capital MAD intervient au terme de lopration. Les chances ici, ne comportent que des intrts et aucun remboursement en capital. Parfois, la restit napparait pas comme une dette de restit : Cest le cas des crdits de mobilisation qui reposent sur un transfert de crance.

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Il ny a pas de dette de restit ici, la restit sopre par le paiement de la crance transfre son chance. . Une rmunration verse par le crdit au crditeur : Elle prend la forme dun intrt conventionnel. Par ex, dans le prt amable, chaque chance de prt comporte une fraction en capital et en intrt. Lexpression dintrt conventionnel peut tre trompeuse. Habituellement, on oppose les intrts conventionnels aux intrts moratoires dits intrts lgaux. Ces derniers se calculent en principe en fct dun tx lgal mais peut tre aussi un tx conventionnel. En fait, il faut prendre en considration la cause de intrts, la raison pour laquelle ils sont ds. La cause des intrts moratoires sanctionne le retard du dbiteur et sont ds en principe ds le MED. Ils sont en principe calculs au tx lgal mais peuvent ltre au tx conventionnel. Ils peuvent apparaitre en toute hypothse, ds lors quil y a retard et dans le cadre des oprations de crdit, ils sajoutent aux intrts conventionnels. La cause des intrts dits conventionnels rside dans le MAD de fonds. Ils constituent la contrepartie de la mise disposition de fonds. Cela constitue la rmunration de la MAD de fonds, le loyer de largent. Ce sont des intrts rmunratoires. Les intrts se calculent au moyen dun tx lgal ou conventionnel, suivant le cas, tx annuel qui est appliqu au K restant d, pour la priode considre. En droit civ, les intrts sont qualifis daccessoires de la dette. Ce sont des accessoires au sens de secondaires, les intrts constitueraient une partie secondaire de la dette et font donc lobjet de rgles plus souples. Ex : la mention manuscrite de 1326 cciv indique seulement la dette en capital, les intrts tant secondaires, nul besoin de les chiffrer. Ex : lhypothque est tjs consentie pour un certain montant mais un montant en capital. Il faut pourtant observer que cette qualification daccessoire nest pas tjs justifie. Pour les intrts moratoires, ils apparaissent accidentellement, et sanctionnent le retard ventuel du dbiteur. Donc ici pas de problme pour la qualification daccessoire. Pour les intrts dits conventionnels, la qualification daccessoire nest pas justifie. Economiquement, ils reprsentent souvent une partie importante de la dette. Juridiquement, ils constituent la contrepartie de la MAD de fonds. La banque prte car ils sont stipuls. Ils font donc partie de la structure mme des op de crdit et donc la qualification daccessoire est contestable.

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La classification :

. Distinction entre les crdits mobiliers permettant de financer lacquisition de biens meubles et les crdits immobiliers. Dans le code de la consommation, ils ne sont pas soumis au mme rgime jiq. . Distinction entre les prts affects (sommes prtes pour un objectif prcis) et non affects (inverse : libre utilisation des fonds). . Distinction relative la dure du crdit : distinction entre les oprations de crdit court terme et celles qui sont moyen ou long terme. Les oprations de crdit par signature :

L 313 indice 1 in fine CMF : constitue une opration de crdit par signature, tout acte par lequel une personne agissant titre onreux, prend dans lintrt dune autre personne, un engagement par signature tel quun aval, un cautionnement ou une garantie . Ex : le cautionnement bancaire : une banque sengage en qualit de caution. Il constitue une garantie efficace. La banque sengage la demande du dbiteur (son client) qui a besoin de sa garantie sinon il nobtiendra pas le contrat quil passe avec le crancier. Le dbiteur rmunre la banque caution, cest donc une opration de crdit titre onreux. Le crdit par signature signifie quun tablissement bancaire assume un engagement la demande de lun de ses clients. Ltablissement bcaire qui sengage est la banque mettrice. On parle de lmission dun crdit par signature. Le client de la banque est le donneur dordre. Il donne la banque linstruction dmettre un crdit. Cest aussi le crdit. Le bnficiaire est la personne laquelle la banque devra faire le paiement le cas chant. La banque mettrice sengage puis le crdit par signature doit tre MO par le bnficiaire, donc la banque mettrice devra payer le bnficiaire. La banque mettrice qui paye a un recours contre le donneur dordre. Les sommes payes sont inscrites en compte. Les oprations de crdit par signature sont trs diversifies et trs importantes en pratique. Il y a toutes les formes de garanties bancaires tels le cautionnement bcaire, une garantie bcaire autonome, une garantie consentie dans un contexte cambiaire avec laval Il y a aussi le crdit documentaire qui est une op qui permet deffectuer des paiements internaux.

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3 Les services bancaires de paiement : Les rgles se sont compliques avec lordonnance du 15 juillet 2009. Avant lEV de lordonnance : Les textes nemployaient pas lexpression de service de paiement mais parlaient de MAD et gestion des moyens de paiement. La MAD et la gestion des moyens de paiement apparaissaient comme des op typiques de lactivit bcaire. Donc ces oprations taient rserves aux tablissements bancaires. Depuis lordonnance, la solution est plus nuance : Les services de paiement restent en principe des oprations de banque. Mais en principe seulement, et la loi formule dsormais une liste importante dexceptions cd des hypothses dans lesquelles les services de paiement ne sont plus des oprations proprement bancaires. Des entreprises qui ne sont pas des tablissements bancaires peuvent fournir des services de paiement. Au centre des services de paiement, on retrouve les moyens de paiement. Un service de paiement cest la MAD ou la gestion dun moyen de paiement. Dfinition des moyens de paiement : L 311 indice 3 CMF :

Sont considrs comme des moyens de paiement, tous les instruments qui permettent toute personne de transfrer des fonds quel que soit le support ou le procd technique utilis. Un moyen de paiement permet de transfrer des fonds. Le moyen de paiement est dfini comme un instrument, comme un procd technique. Il est vident que le moyen de paiement permet de raliser le paiement dune dette. Le paiement dune dette peut tre ralis de 2 faons : Le paiement en espce : cela signifie que le solvens remet laccipiens une certaine quantit de monnaie. Le paiement en espce ne constitue aucunement un moyen de paiement au sens de L 311 indice 3 car ici le transfert de fonds sopre directement, il ny a ni instrument ni procd technique particulier. Lutilisation dun moyen de paiement : on retrouve ici la monnaie scripturale. Il sagit dune technique bcaire qui permet de faire en sorte que le compte de celui qui paye soit dbit de la

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somme considre et que corrlativement, celui qui reoit le paiement soit crdit de la somme considre. Un moyen de paiement est donc une technique qui permet de parvenir ce rsultat. Ex : le chque. Celui qui paye met un chque au profit du bnficiaire. Le chque et dpos par le bnficiaire auprs de sa banque et le compte qui a mis le chque est dbit de la somme, le compte qui a reu le chque tant crdit de la somme. Il est possible de concevoir de 2 faons les moyens de paiement : Les moyens de paiement raliseraient un transfert de crance : celui qui utilise un moyen de paiement est titulaire dun compte bcaire. Il est crancier au titre du cpte bcaire car a dpos des fonds sur son cpte bcaire. Au moyen du MDP, il transfre au bnficiaire une partie de cette crance. Cette conception se retrouve par exemple en voies dexcutions avec la saisie des cptes bcaires. Les moyens de paiement peuvent aussi tre conus comme de simples procds de transfert de fonds. Lcriture au crdit du cpte est reprsentative dune certaine quantit de monnaie immatrielle. Quand un MDP est mis, le cpte de lmetteur est dbit et le cpte du bnficiaire est crdit. Le droit positif ne permet pas de trancher entre lune ou lautre de ces conceptions. La mise disposition et la gestion des moyens de paiement :

Constitue une opration de banque, la mise disposition et la gestion des moyens de paiement. Cest prcisment cela qui constitue un service de paiement. -

La mise disposition :

Ltablissement bcaire fait en sorte quune personne puisse bnficier / utiliser des MDP. Il y a 2 donnes dans cette mise disposition : . Une donne contractuelle : ltablissement bcaire sengage mettre disposition de son client certains types de moyens de paiement. Par exemple des chques, tel type de CB. La mise disposition dun moyen de paiement sera prvue dans la convention de cpte bcaire. . Une donne matrielle : le support matriel permettant lutilisation du moyen de paiement. Par ex les formules de chque ou la CB comme support matriel. -

La gestion :

Cest le traitement mme des moyens de paiement. Il faut faire en sorte que celui qui fait le paiement soit dbit et que le cpte de celui qui reoit le paiement soit crdit.

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Ex : A met un chque pour B. B le remet sa bq pour encaissement. La banque du porteur crdite la cpte du bnficiaire par avance. La banque du bnficiaire prsente le chque au paiement auprs de ltablissement bcaire du tireur : cest le mcanisme de la compensation bcaire. La banque du porteur obtient le paiement et finalement, le cpte du tireur va tre dbit. B Les tablissements bancaires : Dans le CMF on trouve lexpression dtablissement du secteur bcaire. Un tablissement bcaire est un tablissement qui ralise des oprations de banque. Cest donc la notion la plus large. Il y a 2 catgories dtablissements bcaires : Les tablissements de crdit : cest la catgorie la plus importante. Les tablissements ou services autoriss effectuer des oprations de banque.

1 Les tablissements de crdit : L 511 indice 1er du CMF : les tablissements de crdit sont des personnes morales qui effectuent titre de profession habituelle, des oprations de banque. Ils peuvent aussi effectuer des oprations connexes leur activit . a- Les tablissements de crdit sont des personnes morales : Les tablissements de crdit sont gnralement constitus sous la forme de socits commerciales. Mais il ny a aucune ncessit et certains ont une autre nature. Ex : caisse de crdit Mal qui sont des Ets pics donc des PM de droit pic. A contrario cela signifie que ltablissement de crdit ne peut pas faire lobjet dune entreprise individuelle, car il faut une personne morale. Il y a une justification conomique : les tablissements de crdit sont galement des entreprises importantes et la forme socitaire simpose delle-mme. Raison financire : La prsence dune personne morale permet de recourir lmission dinstruments financiers donc au financement par le march. Raison de gouvernance : ltablissement de crdit suppose un mode de gouvernance adapt. Il y une justification juridique : les tablissements de crdit sont soumis des normes dites prudentielles.

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L 511 indice 40 svts. Ce sont des contraintes destines assurer la solvabilit des tablissements de crdit et assurer lquilibre des risques occasionns par lactivit financire. Prserver la solvabilit et valuer le risque li lact bcaire et le traiter suppose que le patrimoine soit homogne. Les normes prudentielles doivent tre appliques un patrimoine o lon trouve uniquement les dettes et actifs lis lact bcaire. Sinon, les normes prudentielles ne pourraient plus tre appliques aussi facilement. Et la personne morale constitue le meilleur moyen davoir un patrimoine homogne. b- Les tablissements de crdit effectuent titre habituel des oprations de banque : Un tablissement de crdit est un tablissement qui exerce une activi bcaire donc qui ralise une opration de banque. Or les oprations de banque consistent en la rception de fonds du public, des oprations de crdit et Habituel ? La ralisation ponctuelle doprations de banque ne confre pas la qualit dtablissement de crdit. Cest la rptition de ces oprations qui confre cette qualit. Il faut comprendre que ltablissement de crdit peut avoir plusieurs qualits. Il sagit dabord dun tablissement de crdit mais en outre, ils peuvent tre prestataires de services dinvestissement. Cela veut dire que ltablissement de crdit va en outre fournir des services financiers. Ex : si on veut acheter des actions, on peut solliciter la banque. Ce phnomne explique en partie la conception transversale du CMF, les activits ne sont pas si cloisonnes que cela. Attention : lactivit financire nest pas rserve aux tablissements de crdit et il y a galement des prestataires de service dinvestissement qui nont pas la qualit dtablissements de crdit. Ils sont strictement spcialiss dans les services dinvestissement. cTypologie des tablissements de crdit :

L 511 indice 9 CMF. Cette typologie transparat dans les subdivisions du CMF : titre 1er du livre 5 consacr aux Ets bcaires.

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Le texte distingue les banques, les banqes mutualistes ou coopratives, les caisses de crdit municipal, les sts financires, les institutions financires spcialises. Les banques mutualistes et les caisses de crdit municipal sont des banques dotes dun rgime spcial. Donc en fait on a 3 catgories dEts de crdit : les banques, les sts financires et les institutions financires spcialises. Les banques :

Gnralit :

Les banques se caractrisent par leur activit gnraliste. L 511 indice 9 : les banques peuvent effectuer toutes les oprations de banque (rception des fonds du public, oprations de crdit, les services de paiement (MAD et gestion des moyens de paiement)). Techniquement, lactivit premire dune banque, cest lactivit bcaire mais elles peuvent avoir en outre, la qualit de perstaires de service dinvestissement. Dautres Ets de crdit qui ne sont pas des banques, ont une act spcialise, limite certains types doprations. Les banques peuvent appartenir au secteur priv ou public. Mais ce clivage a perdu de son importance. En effet, il y a eu une vague de nationalisation des banques par une Loi du 11 fv 1982. Ces nationalisations nont pas modifi la structure des banques car elles ont t effectues au moyen dun transfert lentreprise des actions reprsentatives du capital. En outre, ces bq nationalises restaient rgies par le droit commercial et accessoirement donc par le droit bcaire. Ces bq ont t privatises par la suite, par une loi du 2 juillet 1986 et une autre loi du 19 juillet 1993. Restent finalement les caisses de crdit municipal qui par nature, appartiennent au secteur public en tant qutablissements publics. -

Les banques dotes dun rgime spcial :

Cela ne concerne pas toutes les bq. Il sagit pour lessentiel des bq coopratives ou mutualistes telles que les banques populaires, le crdit agricole, le crdit mutuel, la caisse dpargne

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Les caisses de crdit municipal sont aussi soumises un rgime spcial (L514 indice 1er). Initialement, ces diffrents rgimes spciaux traduisaient une forme dinterventionnisme de lEtat dans le secteur bcaire. Il sagissait de dvelopper certains domaines dactivit bcaire ou dinfluer sur lactivit bcaire. Selon certains auteurs, il sagissait dinstitutions cres en vertu dune loi, subventionne ou contrles par lEtat, ou sur lesquelles il pouvait exercer un contrle ou une action plus ou moins forte . Ces banques soumises un rgime spcial taient initialement investies de missions dintrt gnral qui persistent encore actuellement. Ex : les bq populaires sont dotes dun rgime spcial pour faciliter le crdit aux E et aux prof librales. Ex : le crdit agricole : il sagissait de faciliter et garantir les op concernant la prof agricole, et lqt agricole et rural. Ex : le crdit mutuel : cest lorg mme de la bq qui est particulire, org mutualiste. Cela signifie que les clients de la bq sont galement socitaires de la bq et donc participent aux Ass et dune certaine faon au fctmt de la bq. Ex : caisse de crdit Mal : elles sont des EP ciaux de crdit et daide sociale. Elles ont notamment pour fct de combattre lusure (cd les tx dintrts excessifs) par loctroi de prt sur gage corpL (cd que le prt est Gie par une suret particulire : un gage sur un BMC) dont elles ont le monopole. La plupart de ces bq dotes dun rgime spcial ont progressivement gnralis leurs acts et il sagit dsormais pour la plupart de grandes banques concurrentielles. Et cette gnralisation de lactivit sest traduite dans lvolution des textes. Les socits financires :

Notion :

Ce sont des Ets de crdit spcialiss dans un certain type doprations. L 515 indice 1er CMF. Le texte dispose que les sts financires ne peuvent recevoir du public des fonds vue ou moins de 2 ans de terme . En ralit, cette restriction traduit justement la spcialisation des sts financires. En effet, dans lhistoire du droit bcaire, la banque gnraliste apparat comme une banque de dpt avant tout car les

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dpts constituent un pralable aux services de paiement. Ensuite, les dpts suscitent, expliquent lexistence dune relation bcaire car louverture dun cpte bcaire se fait galement loccasion dun dpt prsent ou futur (ex du salari qui ouvre un cpte pour y dposer ses salaires). A linverse les sts financires ne reoivent pas de tels dpts, car elles ne ralisent que des op spcifiques telles que les oprations de crdit bail. Le dpt entraine une relation gnraliste. Puisque les sts financires ont une act spcialise, il faut se demander ce qui permet de cadrer cette st financire ? Cette spcialisation peut rsulter de 2 causes : . De lagrment : cest une procdure dautorisation que tout tablissement de crdit doit obtenir avant dexercer son activit. Cest la dcision dagrment elle-mme qui va dlimiter lactivit et dfinir la spcialisation. Ex : les sts daffacturage sont agres pour laffacturage simplement. Cela rsulte de leur agrment. . Dun rgime spcial : ex les sts de crdit bail. Dans ce cas, cest la loi qui dfinit lact de cet Et. -

Les rgimes spciaux des socits financires :

. Les sts de crdit bail mobilier et immobilier : L 515 indice 2 et 3 CMF : Ce sont des tablissements de crdit agrs en qualit de socit de crdit bail et cet agrment fait que leur act est spcialise par la loi. Le crdit bail est assimil par le CMF une opration de crdit. . Les sts de caution mutuelle : L 515 indice 4 svts : Elles sont en principe constitues entre des personnes qui appartiennent une mme catgorie (entre commerants, artisans). Ces sts ont pour objet de cautionner leurs membres. Ces sts peuvent galement tre constitues entre proprio dimmeuble ou de droit immo (L511-4 CMF) et ici elles ont pour objet de cautionner leurs membres raison des prts constitus pour laccession la proprit ou lamnagement/rparation de leur immeuble. Elles sont spcialises dans les oprations de crdit par signature : le cautionnement. . Les sts de crdit foncier : L 515 indice 13 svts : Le crdit foncier a pour objet de consentir des prts garantis, assortis de srets, notamment les prts immobiliers.

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Il a vocation aussi consentir des crdits aux PM de droit public. Les institutions financires spcialises :

L 516 indice 1 et 2 CMF. On retrouve linterventionnisme de lEtat dans le secteur bcaire. Mais ici, il est beaucoup plus caractris. Les institutions financires spcialises sont cres dans un but particulier et assez prcis. Elles ont une mission dIG. Elles ne peuvent donc pas recevoir de dpts vue ou court terme de moins de 2 ans, tant spcialises et non gnralistes. Ex : lagence franaise de dveloppement (R 516 indice 3 svts), les sts de dvt rgional (R516 indice 21 et 22), lOZEO. Elles se rapprochent de la st financires car ont une act spcialise, mais linstitution financire est cre dans un but dIG ce qui nest pas le cas de la st financire. Reprise du plan du prof : 2 Les tablissements ou services autoriss effectuer des oprations de banque : L 518 indice 1er donne la liste des Ets ou services autoriss : Le Trsor public, la Banque de France, La Poste, la Caisse des dpts et consignations, lInstitut dmission des dpartements dOM, et lInstitut dmission des TOM. Il sagit dEts ou de services dont lact premire nest pas une act bcaire. Ex : TP a pour act 1re limpt. Mais la loi confre ces Ets ou services, la possibilit de raliser des oprations de banque. Ce ne sont pas des Ets de crdit, mais simplement des Ets bcaires de faon secondaire. Ces Ets ou services qui ont un statut propre ne sont pas soumis aux statuts des Ets de crdit. 3 Les tablissements de paiement : Il sagit dune nvelle catgorie de prestataires qui a t cre par lordonnance du 15 juillet 2009.

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Lordonnance transpose en droit franais une Directive communautaire du 13 novembre 2007 consacre aux services de paiement. Nous avons dsormais une nouvelle typologie des Ets, plus complexe. Il y a les Ets bcaires proprement dits qui comportent 2 grandes sous catgories : Les Ets de crdit Les Ets ou services autoriss

Apparat la catgorie des Ets de paiement au sens strict. Ce nest pas un Et bcaire au sens de la loi. Il en rsulte quils ne sont pas soumis au statut des Ets de crdit. Ils sont soumis un statut propre moins contraignant, et au sens large, il sagit bien dEts bcaires, les services de paiement tant bien des oprations bcaires. Il sagit dune nouvelle catgorie dtablissement dont lact est limite au service de paiement : MAD et gestion des moyens de paiement numrs par L 314 indice 1er CMF. Il peut sagir de services de paiement pur, mais galement des services de paiement adosss une ouverture de crdit. Il peut sagir de prlvements sur un cpte, de paiement par carte, de virements. En revanche, le service de chque ne peut tre fourni par un Et de paiement. Ces services de paiement supposent un cpte de paiement, cd un cpte sur lequel se rpercutent des oprations de paiement au crdit ou au dbit. Cet Et de paiement a un statut particulier (L522 1 5 CMF) distinct de celui de lEt de crdit, mme sil est proche. Il est seulement moins contraignant. Cest donc une nvelle forme dEt bcaire au sens large. Lide est driger les services de paiement en secteur conomique part entire et donc dautoriser des entreprises ne fournir que ce service en les soumettant un statut adapt. Un Et de crdit cest une entreprise qui a une act bcaire cd qui ralise des oprations de banque : rception des fonds du public, oprations de crdit, services de paiement. Les Ets de paiement ne peuvent fournir que certains services de paiement numrs par la loi (L314 indice 1er). Les Ets de crdit peuvent eux, fournir nimporte quel service de paiement, sans limitation. Seuls les Ets de crdit peuvent fournir un service de chques.

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Sagissant des services de paiement rservs aux Ets de crdit, on parle de service bcaire de paiement. Donc lordonnance de 2009 isole un secteur dactivit et lrige en secteur dactivit distinct.

Partie 1 Les statuts bancaires ou rgles applicables aux tablissements bancaires :

Il sagit de lensemble des rgles applicables aux Ets bcaires au sens large, donc y compris les Ets de paiement. 2 niveaux dans ce statut : Il sagit du statut gnral : cd le statut applicable tout Et de crdit quel quil soit. Il y a des statuts spciaux sappliquant certains types dEts. Ex les bq mutualistes ou coopratives, ou les sts finR, les inst finR, les Ets de paiement On ne traitera pas de ces statuts spciaux. Chapitre 1 Laccs au statut dtablissement de crdit : Lact bcaire ne relve pas totalement de la libert dentreprendre. Donc les E qui sorientent vers lact bcaire doivent vrifier un certain nbre de cond et en contrepartie, elles bnficient dun monopole bcaire. Section 1 Les conditions dexercice de lactivit bancaire : Ces cond dexercice de lact bcaire sont vrifies formellement dans le cadre de procdures institutionnelles. Ce sont des procdures admives qui, en France, ressortissent la cptce dune autorit particulire : le comit des Ets de crdit et des entreprises dinvestissement (CECEI). Sagissant des missions, de la composition et du fctmt du CECEI, il faut aller voir L 612 indice 1er et svts CMF.

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Le plus svt, lEt de crdit dv une act bcaire internationale. Ce qui pose un pb jiq. Dabord, il se peut quun Et de crdit relevant du droit fr ppalement, tende son act dans dautres E. linverse, il se peut aussi que certains Ets de crdit qui ne relvent pas ppalement du droit fr, exercent en partie son act en France. Il est donc nR davoir une approche internationale de la procdure de ctrl. 1 Les procdures applicables aux tablissements qui relvent titre principal du droit franais : Il faut distinguer 2 niveaux : Lagrment bcaire : cest une aut dexercer des acts bcaires.

Cet aut a strictement une porte nationale. Le passeport bcaire : procdures qui permettent dtendre le secteur dact dautres E.

Le passeport a une dimension comR. Il ny a donc pas en droit fr, de procdures vritablement internationales. A Lagrment bancaire : L 511-9 svts CMF. LEt de crdit doit obtenir un agrment bcaire, pour lui permettre dexercer une act bcaire. Mais lEt de crdit devra en outre obtenir un agrment financier sil veut exercer une act finR. Lagrment bcaire : la dcision dagrment : Il sanalyse en une aut dlivre une pers, lEt de crdit, par une autorit, le CECEI, dexercer une act bcaire, de raliser des op de bq. Lexigence de lagrment concerne tous les Ets de crdit sans exception, quil soit ou non soumis un rgime spcial. Mais lexigence de lagrment ne concerne pas les Ets ou services autoriss car ils peuvent exercer une act bcaire en vertu de la loi. Pour les Ets de paiement on retrouve lexigence dagrment mais il ne sagit pas prcisment dun agrment bcaire mais dune forme spciale dagrment, lagrment en qualit dEt de paiement.

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1 La dlivrance de lagrment : a- Gnralits : Lagrment Cue une cond pralable lexercice de lact bcaire (L511-10 al 1er). Donc tant que pas dagrment, lEt ne peut pas raliser dop de bq. La procdure dagrment permet de vrifier les cond dexercice de lact bcaire et donc vrifier fondamentalement, que lEt prsente suffisamment de fiabilit. Le CECEI a lO de tenir jour la liste des Ets agrs (L 511 indice 14 al 2). Lagrment est demand par lEt qui envisage dexercer une act bcaire. Le CECI peut prendre 2 dcisions : Dlivrer lagrment : donc considre que les cond dexercice de lact bcaire sont vrifies. Refuser lagrment : quand il estime que ces cond ne sont pas vrifies.

La dcision Cue un AAU et donc peut faire lobjet dun REP devt le CE. b- La comptence territoriale : Le droit bcaire est dans large mesure, un droit harmonis dans le cadre de la cmt Eur. Cela car il apparait comme un droit de transposition des Dives Eur. Donc on retrouve lexigence de lagrment dans les diffrentes lgisl dans les E de la cmt. Il est naturel de penser que la procdure fr sappliquer aux Ets qui ont leur sige en France. Les textes ne le prcisent pas explicitement, mais cela rsulte de L 210-3 ccom. c- La procdure dagrment : Le CCECI a 12 mois cpter de la demande dagrment pour statuer (L 514-14 al 1er). L 511-10 CMF : ce ctrl porte sur 2 points selon le texte : Lopportunit de lagrment Leffectivit de la structure de la Et : y a-t-il rellement une structure capable de porter lact bcaire ?

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Le contrle de lopportunit : L 511-10 al 2 4

Le CECI doit vrifier ladquation de la forme jiq de lE mais sans que la loi formule dexigence particulire. La loi prcise seulement que lEt de crdit ne peut pas tre une PM. Le CECI contrle aussi le prgm dact et les moyens permettant de le mener bien. L 511-10 prcise que le CECI doit aussi apprcier laptitude de lET respecter le bon fctmt du systme bcaire et respecter les intrts de la clientle. Larticle prcise enfin que le CECEI peut prendre en cpte certaines spcificits, notamment une act de crdit social ou solidR. Il ressort au total que le CECI dispose dune marge dapprciation extrmement large car les textes sont trs imprcis. Le contrle de leffectivit de la structure :

LEt de crdit doit, demble, tre dot dune structure lui permettant, concrtement, dexercer une act bcaire. Elments de la structure : Le KS doit tre immdiatement libr (L511-11). Lunit de sige social : le CECEI doit ctrler le SS, le sige statutaire et ladm centrale de lET doivent tre situes sur le mme territoire national. Raisons : lunit de SS facilite le ctrl de lET. On sait clairement quelles sont les autorits cptes et le ctrl est plus facile MO. la fct de direction est ctrle : on sassure que les dirigeants mis en place ont les qualits requises (L 511-13 al 2). LEt doit tjs tenir un ratio entre son actif et son passif : L 511-40.

Ce ratio doit tre respect demble, cd ds la demande dagrment. d- La porte de lagrment :

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La porte territoriale de lagrment : lagrment bcaire na quune porte nationale. LEt de crdit agr en France par le CECEI, ne peut exercer son act que sur le territoire fr. Il peut tendre son act dautres E, mais cela suppose une procdure complR qui vient sajouter lagrment : le passeport financier. La porte matL de lagrment : quelles op peut on raliser sur le fondement de lagrment : LEt qui obtient lagrment peut entrer dans lun des statuts prvus par la loi (L 511-9) : Il peut sagir dun agrment en qualit de bq, de bq mutualiste cooprative, en qualit de st finR soumise un statut particulier ou pas (st de CB par ex), inst finR. Le statut dtermine dj bcp la porte matL de lagrment. Toutefois la soumission un statut peut ne pas suffire. Ex : une st finR non soumise un statut lgisl particulier, quel sera son domaine dact ? La loi ne le dit pas. Lagrment est donn pour toute op se rattachant lOS. Il faut donc se rfrer lOS. 2 La modification de lagrment : L 511-12-1 CMF. Lagrment, initialement, est donn au regard dun certain nbre de cond vrifies lors du ctrl. Or le pb est que ces cond peuvent se modifier par la suite. Ex : modification relative la structure du K. Ces modifications ne sont pas totalement libres et suivant limportance de la modification, il faudra obtenir une aut par la CECEI. Si la modification est mineure, on se contente dune simple info/D au CECEI. 3 Le retrait de lagrment : Cest la dcision par laquelle une autorit interdit dsms un Et de crdit de raliser des op de bq. 2 formes de retrait en droit positif : Le retrait admif : les textes emploient le mot retrait .

Cest une simple mesure de police, qui intervient quand lagrment ne se jfie plus. Le retrait disciplinaire : la radiation selon les textes.

Cela apparait comme une sanction inflige un Et de crdit qui ne respecte pas les lois et rglmts. La radiation peut tre prononce par la commission bcaire.

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Le retrait admif : il peut tre MO par le CECEI (L 511-15). a- Les causes du retrait administratif : L 511-15 distingue le retrait demand du retrait dcid doffice. -

Retrait demand : lEt de crdit demande lui-mme, spontanment le retrait.

2 raisons : la rorientation de lact/ la cessation de lact. -

retrait dcid doffice : retrait impos par le CECEI.

Il se peut que les cond de lact aient t modifies sans que cela ait t autoris. Il se peut aussi que lEt nexerce plus dact depuis 6 mois. Il se peut que lagrment na jms t utilis dans un dlai de 12 mois. b- Les effets du retrait administratif : Le retrait ne prend pas effet demble car il faut tirer les csq du retrait sur lact qui prend du tps. Il y a une phase transitoire dont la dure est fixe par le CECEI. LEt ne peut plus raliser que les op strictement nR lapurement de sa sit. Il ne peut plus raliser de nvelles op. LEt perd dfinitivement la qualit dEt de crdit. Et le retrait admif nemporte pas de PD la liquidation de la PM, lact pouvant tre roriente. (L 511-16 CMF). B Le libre tablissement et la libre prestation de service bancaire : Le droit bcaire trouve sur ce point, sa source dans le T CE. Ces liberts sont dsignes au moyen de lexpression passeport Eur. Il sagit, pour ce qui nous occupe, du passeport bcaire. Le passeport bancaire : cest le droit reconnu un Et de crdit, agr dans son E dorigine, de raliser directement ou indirectement, des op de bq dans un E daccueil. Le passeport bcaire permet seulement dtendre le secteur gographique dact, cela car il suppose lagrment. Sans agrment, pas de passeport bcaire possible.

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Lextension gographique : le passeport bcaire se limite aux E de la cmt Eur et lact peut intervenir dans lEEE (qui rsulte du T de PORTO de 1992 : lobjet est dintgrer au march unique des E qui ne font pas partie de la cmt Eur. Ce ne concerne plus que la Norvge, Islande et Liechtenstein). 1 Le libre tablissement bancaire : a- Dfinition : L 511-21 et L 532-16 CMF. LEt de crdit peut implanter une ou plusieurs succursales dans un ou plusieurs E daccueil (de la cmt ou de lEEE). Succursale ? Lexpression succursale dsigne une ou plusieurs parties, dpourvues de la PM, dun Et de crdit et dont lobjet est de fournir des op de bq (selon la CMF). Plusieurs succursale implantes dans le mme E Cue jiqt une succursale unique. 3 lmts de qualification de la succursale : Elle Cue une partie dun Et de crdit. Elle ne Cue donc pas une partie distincte de lEt de crdit. La succursale na pas la perst jiq, seul lEt la. La succursale ralise des op de bq et exerce une partie de lact.

La succursale se distingue de la filiale qui est dote de la perst jiq et donc cest une entit plus caractrise, plus autonome. Limplantation dune filiale ne correspond pas la libert dEt. Ici, on doit obtenir un agrment dans lE daccueil. Donc la procdure est bcp plus lourde. La succursale se distingue aussi du simple bureau de reprsentation qui nexerce pas une partie de lact. Il ne ralise pas dop. Le bureau de reprsentation na dautre fct que dassurer une prsence ciale. Donc limplantation dun bureau nentre pas dans le cadre de la libert dEt et son implantation est libre. b- La procdure de notification de libre tablissement : L 511-27 CMF.

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Cest la procdure qui soit tre suivie afin dimplanter une succursale dans un E daccueil. Sagissant de lE agr en France, cest le CECEI qui est cpt. LEt de crdit transmet au CECEI un projet de libre Et, qui sera ctrl par le CECEI. Cest un ctrl sur les cond dexercice comR de lact bcaire. Le texte prcise que le CECEI ctrl ladquation des structures admives qi doivent tre plsu importante et de la sit finR car lEt doit assumer le cout de cette extension. Le CECEI peut accepter lextension : cela se traduit par la transmission du projet aux autorits de lE daccueil titre dinfo seulement car cest bien le CECEI qui a le pvoir de dcision. Le CECEI peut aussi refuser le projet de libre Et et ne transmet pas ce dernier aux autorits de lE daccueil. 2 La libre prestation bancaire : L 511-21 CMF. Il sagit de lop par laquelle un Et de crdit fournit, dans un E mbre, autre que celui o se trouve son SS, un service bcaire autrement que par une prsence permanente dans cet E mbre. Cela signifie quil ny a ni filiale ni succursale. Donc lop est ralise directement dans lE daccueil. La prsence dun bureau nexclut pas la libre prest car le bureau ne ralise pas dop de bq donc lop est bien ralise directement. Il ny a ici aucun ctrl la diffrence de la libert dEt, cela car la libre prest est sous doute une op plus minime, plus limite qui ne suppose pas de ctrl particulier. Le projet est adress au CECEI mais comme pas de ctrl, le CECEI a lO de le transmettre aux autorits de lE daccueil. 2 Les procdures applicables aux tablissements ne relevant pas principalement du droit franais : La Q qui se pose est de savoir comment cet Et peut exercer son act en France ? Il sagit denvisager la France en qualit dE daccueil. A Ltat dorigine est un tat communautaire :

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On retrouve le passeport bcaire mais dun autre point de vue. Dsms, la France nest plus E dorigine mais E daccueil. Donc les donnes sont renverses. Le ctrl est exerc par les autorits de lE dorigine. Les autorits France ont simplement vocation tre info du projet. Cela concerne les succursales. Sil sagit de crer un filiale en France, il y a une PM distincte qui est cre et la procdure dagrment en France simpose. Pour le bureau de reprsentation, pas de ctrl de lE dorigine, mais L 511-19 CMF prvoit une notification au CECEI. Pour la libre prestation bcaire, pas de ctrl de lE daccueil. B Ltat dorigine est un tat 1/3 : L 511-12 CMF. 2 cas de figure : Un Et de crdit relevant dun E 1/3 projette de prendre une participation au K dans un Et de crdit agr en France et de faire de cet Et, sa filiale. Il sagit en ralit dune modification des cond de lagrment de lET de crdit fr : modification de la structure du K. donc il faut suivre la procdure daut par le CECEI. Cration dune filiale en France : la procdure dagrment va simposer.

Ici, les instances Eur ont un droit de vto, peuvent sopposer limplantation quand il ny a pas de rciprocit, cd que lE dorigine noffre pas les mmes possts. Pour les Ets 1/3, on ne retrouve ni la libert dEt, ni la libre prest, ces 2 ppes ntant appliqus que dans la cmt. CJCE 3 octobre 2006 revue de droit bcaire et financier 2007. Section 2 Le monopole bancaire : Cest linterdiction dexercer une act bcaire qui pse sur les E qui nont pas accd au statut dEt de crdit. Donc lE qui na pas lagrment bcaire ou lEt qui ne sest pas conform au passeport bcaire.

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1 La prsentation gnrale du monopole bancaire : A Les contours du monopole : Le monopole bcaire comporte 2 interdictions distinctes : Linterdiction de raliser des op de bq qui pse sur les E qui nont pas qualit dEt de crdit. Linterdiction dapparaitre en qualit dEt de crdit qui pse sur les mmes E :

1 Linterdiction de raliser des oprations de banque : L 511-5 al 1er CFM : interdit toute personne autre quun Et de crdit, deffectuer des op de bq titres habituel. Observations : Cette interdiction vise toute personne autre quun Et de crdit cd, toute pers phys ou morale.

Seuls les Ets de crdit agrs peuvent effectuer des op de bq titre habL. Quid des Ets ou services autoriss ? La loi prvoit que ces Ets ou services peuvent raliser des op de bq mme si nont pas la qualit dEt de crdit. Le monopole bcaire concerne seulement la ralisation dop de bq titre habL. Donc la ralisation dop pctL isoles ne posent pas de pb et peuvent tre ralises par toute pers. Le monopole bcaire de L 511-5 al 1er vise les op de bq en gal cd la rception des fonds du pic, les op de crdit et les services bcaires de paiement. . Il faut intgrer les nvelles rgles relatives aux services de paiement cd lordce du 15 juillet 2009. Cette dernire modifie les contours du monopole bcaire car les services de paiement ne Cue plus systmatiquement des op de bq. Le monopole bcaire se scinde dsms en 2 monopoles : tout dabord, le monopole bcaire propre qui est un monopole au profit des Ets de crdit, des services ou Ets autoriss et cest un monopole qui concerne les op de bq proprement dites. Ensuite, le monopole bcaire partag entre dune part les Ets de crdit et dautre part les Ets de paiement (nvelle entit cre par lordce 2009). Ce monopole partag concerne les services de paiement de L 314-1. Cela veut dire que seuls les Ets de crdit et les Ets de paiement peuvent fournir de tels services. . Larticle 511-5 al 2 : le texte dispose quil est en outre interdit toute personne autre quun Et de crdit de recevoir du pic des fonds vue ou moins de 2 ans de terme . Larticle L 511-5 al 2 renforce le monopole bcaire propre dans une hypo sagissant dune op en particulier, cd la rception de fonds vue ou moins de 2 ans de terme.

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Le monopole bcaire est absolu, il est plus fort car L 511-5 al 2 nemploie pas lexpression titre de prof habL. Cela veut dire que cette op est strictement rserve aux Ets de crdit, quelle soit ralise titre occasionnel ou habL. Prquoi un tel renforcement ? Cest un pb de liquidit de la pers ou E qui reoit les fonds. Cette dernire doit disposer de sommes permettant, tout mmt, de restituer les dpts. Or, seul le statut des Ets de crdit permet de garantir une telle liquidit. Les normes de gestion applicables aux Ets de crdit leur imposent de maintenir en permane une telle liquidit. Ce renforcement du monopole bcaire ne concerne pas tous les dpts mais seulement les dpts vue mais seulement de moins de 2 ans de terme ou court terme. Larticle L 511-5 al 2 ne vise que les E. Donc un simple particulier peut recevoir des dpts vue ou moins de 2ans de terme, mais seulement titre occasionnel sinon on retombe dans L 511-5 al 1er. 2 Linterdiction dapparaitre en qualit dtablissement de crdit : Les Ets de paiement bnficient eux aussi, dune interdiction similaire : L 521-4 rsultant de lordce du 15 juillet 2009. Linterdiction ne vise que les E qui nont pas la qualit dEt de crdit, qui ne sont pas agrs en cette qualit, ou par extension qui nont pas la qualit de services autoris. L 511-8 : 2 niveaux dans linterdiction : Un niveau prcis : le texte vise des comportements prcis explicitement, cd lutilisation dune dnomination, dune raison sociale, dune pubt, faisant croire quune E est agre en qualit dEt de crdit ou crant une confusion en cette matire. Un niveau plus gnral/flou : le texte interdit dutiliser, dune faon gale, des expression faisant croire quune E est agre en tant quEt de crdit, ou crant une confusion en cette matire. La finalit de linterdiction est claire : il sagit dviter, prvenir, empcher, les manuvres destines tromper la clientle, relativement la qualit de lE. B Le fondement du monopole :

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Il faut viter une confusion. Il ne sagit pas dun monopole purement co iq, il ne sagit pas simplement dun avtage co consistant exercer une act rserve excluant la concurrence. Il faut comprendre que le monopole bcaire a une porte jiq vidente. Lide : seuls les Ets de crdit peuvent fournir des op de bq et apparaitre en qualit dEts de crdit. Donc les E qui nont pas la qualit dEt de crdit ne peuvent pas effectuer de telles op et apparaitre en qualit dEt de crdit. Les Ets de crdit sont soumis un statut contraignant cens, garantir leur fiabilit. Donc le sens du monopole est de rserver lact bcaire aux E soumises au statut bcaire et donc aux E prsentant une fiabilit suffisante. Nous sommes ainsi certains que les E qui nont pas la qualit dEt de crdit ne fourniront pas des op de bq. Il sagit de sassurer que seules les E soumises ce statut auront une act bcaire. 2 Les limites du monopole bancaire : L 511-6 et -7. Il sagit dhypo o, par exception, des op de bq peuvent tre ralises par une E / entit, qui na pas la qualit dEt de crdit ou par extension dEt ou de service autoris. 2 limites : Rsultant de la loi Rsultant dune dcision institutionnelle :

A Les limites rsultant de la loi : 3 groupes : 1 L 511-6 al 1er : Il numre une srie dorgisme ou dE qui peuvent raliser des op de bq alors mme quils nont pas la qualit dEt de crdit : -

Les Ets ou services autoris (TP) : ils ne sont pas des Ets de crdit car nont pas dagrment en cette qualit, mais la loi leur offre la posst de raliser des op de bq.

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Il sagit dEts bcaires par dtermination de la loi. Les autres hypo de larticle traduisent une ralit coiq. Dans certains cas, il ny a pas de distinction nette entre lact bcaire proprement dite et dautres types dacts. Il y a, la marge, des hypo ambigu dont il faut tenir cpte. Ex : les E dinvestissement : Dfinition : un prestR de service dinvst est une E qui fournit des services dinvst titre habL. Ex : intermdiaire en bourse. Dans cette famille il y a 2 catgories : . Les Ets de crdit : le centre de leur act est lact bcaire. Mais ils peuvent en outre, fournir des services financiers, des services dinvst. Ils ont donc 2 qualits. . Les E dinvst : cest une E qui na quune act finR, et ne fournit pas dop de bq et qui na pas, normalement, des acts bcaires. Les E dinvst peuvent, dans une certaine mesure, raliser des op de bq donc exception au monopole bcaire ici. L 312-2 2 prvoit que les E dinvst peuvent octroyer des prts leur client (op de crdit), mais uniquement des prts destins financer des transactions finR (actions ou O). Ex : des mutuelles au sens du droit de la SS : Elles peuvent cautionner leurs adhrents, alors mme quelles nont pas la qualit dEt de crdit. NPC avec les sts de caution mutuelles qui elles, ont la qualit dEt de crdit (sts finR). Les diffrents types dacts ne peuvent pas tre compltement dissocies, il y a une ralit co, ce qui conduit admettre des exceptions au monopole bcaire. Mais attention ! Il sagit tjs dhypo o une E qui na pas ppalement une act bcaire, peut fournir titre complR seulement, certaines op de bq. 2 L 511-6 al 2 : Le texte vise les orgismes qui ont pour objet de raliser certaines formes dop de bq, titre ppal. Il sagit dop de bq relativement marginale et cest cette marginalit qui entraine lexception au monopole ici.

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Ex : le crdit accord certaines catgories de personnes, pour des raisons dordre social (micro crdit). Ex : crdit destin aider un secteur co (prt participatif). Il nest pas nR que ces orgismes obtiennent un agrment bcaire donc ils ne sont pas soumis intgralement au statut bcaire car son act est marginale et son volume est faible. 3 L 511-7 1 : Il numre une srie dop pouvant tre ralises par une E qui na pas la qualit dEt de crdit. a- Les oprations : -

Les dlais de paiement et la avances de paiement :

Ex : un fournisseur accorde des dlais de paiement son partenaire. Le pb est quun dlai de paiement peut tre assimil une op de crdit par MAD de fonds ici. Cette op peut tre ralise par NPQ E car il y a ici une exception au monopole bcaire. -

Les op de trsorerie (crdit) entre une st mre et sa filiale :

La encore exception au monopole bcaire. La Ccass interprte strictement cette posst (com 10 dc 2003pour une op entre sts surs). -

Lmission de titres financiers :

Ex : lmission daction ou dO par une st ou une PM plus galt. Il sagit dun mode de financement des E et des PM de droit pic, par lacq de titres financiers acquis par des investisseurs. Ce type de financement tait avt lappel pic lpargne. Le CMF parle dsms doffre au pic de titres. (L 411-1er). La pers qui met des instrumentent financier et qui les cialise, reoit des fonds du pic dune certaine faon. La loi prcise que le monopole bcaire ne sapplique pas donc lop peut tre ralise sans difficults. Lide ici : La notion dop de bq, abstraite et gale, peut sappliquer des op diverses, qui priori ne relvent pas de lact purement bcaire. Le lgisl a justement formul ce 3me groupe dexception.

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Ici la Pbiq consiste circonscrire la notion dop de bq. B Les limites rsultant dune dispense dagrment : Dans ce cas, il sagit dop de bq, mais dont la faible importance jfie que le statut bcaire ne sy applique pas. Ici, le monopole bcaire nest pas cart automatiquement, de PD. Il faut une dcision prise par une autorit (CECEI mais autorit de ctrl prudentiel dsms), qui affranchit lE du statut bcaire. Il sagit ici de moyens de paiement spQ, cd des MDP qui ne concernent pas tout le pic, qui ne sont utilisables que dans un contexte particulier. (Carte PASS chez carrefour). Cest un MDP utilisable dans une E donne, ou auprs des filiales de cette E, ou encore auprs dE appartenant au mme rseau. Le CECEI et lACP maintenant peut dispenser de lagrment bcaire, lE qui met ce MDP en place et donc cela le soustrait du statut bcaire. Et sil y a dispense dagrment, il y a exception au monopole bcaire. Il sagit dune double dispense : en qualit dEt de crdit et en qualit dEt de paiement. Mais il y a des contraintes qui sappliquent : Capacit maximale de chargement du support de paiement (somme limite). O dtablir un rapport dact ce qui permet le ctrl.

3 La sanction du monopole bancaire : Quelles sanctions qd une E viole le monopole bcaire donc exerce une act bcaire en dehors du statut ? La notion mme de la violation du monopole bcaire est une notion qui comporte plusieurs facettes. Il y a 2 interdictions issues du monopole bcaire donc 2 types de violations : LE apparait en qualit dEt de crdit alors quelle na pas cette qualit. LE ralise des op de bq en dehors du statut bcaire (sous rserve dexceptions).

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Dans cette 2nde hypo, la violation du monopole bcaire peut prendre diffrentes formes : . Il peut sagir dune pers ou dune E qui agit en dehors du statut bcaire, un pers ou E qui na jms t agre, ou bien dont lagrment bcaire a t retir. . Il peut sagir dune E qui a la qualit dEt de crdit mais qui agit au-del de son statut. Il peut sagir de la violation de la porte matL de lagrment. Pour une bq pas de pab car ont une act gnraliste. Mais pour les inst et sts finR, ils ne peuvent raliser que certains types dop. La Q de la porte matL de lagrment se pose pour eux et il est possible que ces structures agissent audel de la porte matL de leur agrment. Il peut aussi sagir de la violation de la porte go de lagrment. Lagrment bcaire a une dimension purement nationale. Alors, lEt qui raliserait des op dans un autre E, agirait au-del de son statut. A Les sanctions civiles : L 511-5 : cela concerne linterdiction de raliser des op de bq. Sanctions civiles ? Nullit Respt civile

Lop de bq ralise en violation du monopole bcaire, est-elle entache de nullit ? La JP exclut dsms la nullit = ASS PLEN 4 mars 2005 (TD). . Obs T. BONNEAU JCP E et affaire 2005 p.690 . Obs D. LEJAIS rev trimL droit cial p. 400. . Obs. DELPECH Dalloz 2005 p. 836 . Obs A. RICARD rev de droit bcaire et finR 2009 p. 37 partie tudes. Cet arrt modifie la JP antrieure. Avt cet arrt, divergence entre le 1re Civ et la Com. La 1re Civ rejetait la nullit (24 fvrier 1993). La Com admettait la nullit de lop ralise en violation du monopole (19 novembre 1991). LASS PLEN adopte la solution de la 1re Civ, solution ritre par la 1re Civ 13 nov 2008. Les faits :

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Et de crdit agr en Belgique avait consenti des prts en France. Le pb qui se pose est de savoir si lEt a agit au-del de son agrment go. Lemprunteur demandait la nullit du prt sur le fondement de la violation du monopole bcaire. Rq : auj, ce pb ne se poserait plus car dsms le CMF organise, dans la libert dEt, que la libre prest de service. Mais lpoque des faits, cela nexistait pas. Dans larrt, il y a un attendu sur la conft ou non conft du droit frais au droit comR. Cette Q a perdu tout intrt car dsms le CMF organise clairement, la libert dEt de la libre PS. Mais larrt reste intressant car comporte un attendu de ppe formul en termes trs gnraux, qui conserve toute sa porte. La seule mco, par un Et de crdit, de lexigence dagrment, au respect de laquelle les articles L 511 bis, L 511-14 et L 612-2 du CMF, subordonnent lexercice de son act, nest pas de nature entrainer la nullit des Cts quil a CCU . Cet attendu, du fait de sa galit, reste actuel et conserve toute sa porte. 1 La porte de la solution : -

Les hypo vises par larrt :

Larrt a t rendu pour une hypo particulire : celle dun Et de crdit agr dans un E comR et exerant son act en France par voie de libre Et. Il y a mco de la porte go de lagrment. Cette hypo est auj pratiquement obsolte, car dsms le droit frais organise la libert dEt de PS. Larrt de lASS PLEN comporte un attendu de ppe rdig en termes gnraux. La Ccass vise la mco de lexigence de lagrment. Donc la dcision a une porte extrmement large et peut sappliquer toute forme de violation du monopole bcaire. -

La rserve mise par la Ccass :

La Ccass affirme prcisment que la seule mco de lexigence dagrment Cela montre que la sol qui a une porte gale, nest pas une sol rigide. Cela veut dire que la mco de lexigence dagrment nest pas en tant que telle une cause de nullit. Donc des circonstances particulires, sajoutant au dfaut dagrment, peuvent jfier la nullit.

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Quelles sont ces circonstances particulires ? Larrt ne donne pas dindictions. La doctrine a propos des pistes de rflexion assez floues. Daprs D. LEJAIS, il sagirait de la viol des rgles dOP du crdit la consom. Mais la violation des rgles du crdit la consom jfient elles seules la nullit, quelles saccompagne ou non de la violation du monopole bcaire donc cela ne tient pas debout. X. DELPECH avance le mq de srieux du prteur ou linexprience de lemprunteur. Mais cela ne repose sur aucun fondement. 2 Le fondement de la solution : Quest ce qui explique que la viol du monopole bcaire entraine la nullit ? CC de lavocat gal Rgis de GOUTTES JCP 2005 II N 10 062. Toute nullit suppose un fondement, une cause qui serait absente. Il faut reprendre les diffrentes causes possibles de nullit et rechercher pquoi elles sont exclues dans lhypo de la violation du monopole bcaire : La forme requise titre de validit ? Ici ce nest pas la forme de lop qui est en cause car il sagit dun pb de statut de lEt du monopole bcaire. Lirrgularit / absence dune condition de fond des conv (art 1108 cciv) : les choses ne sont pas aussi nettes. Qd une E agit en dehors de son statut ou mme au-del, un pb apparait relativement la qualit du Coct. Ce qui se profile ici, cest lerreur sur la personne du Coct. Cette cause de nullit pourrait tre invoque, et la Ccass ne lexclut pas. Il faut une erreur (ignorance de la viol du monopole bcaire par le Coct) et que la qualit de la personne soit dtante. Ces 2 conditions peuvent Cuer des circonstances particulires pouvant saccomp agner la violation du monopole bcaire. La violation dune rgle dOP : cela entraine normalement la nullit du Ct. 2 formes dOP :

. OP de direction . OP de protection Pour la violation du monopole bcaire ? Cela signifie quun Et agit en dehors ou au-del du statut. Le statut bcaire prserve-t-il lOP de direction ou de protection ? Les 2. Le statut bancaire a pour but de prserver le bon fctmt du syt bancaire (ordre de direction) et dassurer la scu de la clientle (ordre de protection). L 511-10 cmf : ces 2 formes dOP apparaissent clairement.

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Pour lOP de direction : on observe que la dcision de la CCASS traduit une rupture entre lOP de direction et la nullit. LOP de direction qui est manifestement en cause ne justifie plus lui seul la nullit. Pour lOP de protection : la ralisation dune op en violation du monopole bancaire ne fait pas ncessairement courir un risque au client. Limpratif de protection nest pas systmatiquement remis en cause ici. Tout dpend du type dop : La rception des fonds du public : une E en violation du monopole bancaire, reoit des fonds du public. La protection du client est-elle menace ? oui. Le risque est que lE qui a reu els fonds ne puisse pas les restituer. Ce risque est dautant plus fort que lE qui a reu les fonds agit en dehors du statut donc ne se voit pas appliquer ces rgles prudentielles qui prservent sa solvabilit et sa liquidit. La nature de lop peut sans doute constituer lune des circonstances particulires qui venant sajouter au dfaut dagrment justifie la nullit. Les op de crdit :

. Par mise dispos de fonds : une E a en violation du monopole bancaire a consenti un prt. Il y a-t-il atteinte la protection du client ? non. Car gnralement, lE qui consent un crdit met les fonds dispos immdiatement donc aucune oblig ne subsiste sa charge. Sa protection nest plus en cause. Tous les arrts ont t rendus dans cette hypothse. . Par signature : une E sest porte caution (rmunre). La protection est-elle menace ? oui. Le risque est que lE qui nest pas soumise au statut donc qui nest pas contrle, ne puisse pas assumer les op quelle a contract et donc quelle ne puisse pas payer lchance. . Gestion des moyens de paiement : il y a un pb de protection de la clientle. Le risque cest que lE qui a mis dispos des moyens de paiement ne puisse pas honorer ses moyens de paiement car elle nest pas suffisamment solvable ou liquide. Cela peut justifier la nullit. B - Les sanctions pnales : La violation du monopole bancaire est sanctionne par le dlit de la position illgale de banquier. (L 511-2 3 et L 572-5 cmf). L 572-5 cmf : La df de lincrimination pnale : du fait pour toute personne de mconnaitre lune des interdictions prescrites par les art. L 511-5 et 8 cmf.

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Les peines applicables : Pour les PP : 3 ans demprisonnement et 375 000 euros damende. Les PM : C - Les sanctions disciplinaires :

Cest une sanction prononce par une autorit adm. Jusqu prsent il sagissait de la commission bancaire. Une ord du 21 janvier 2010 a considrablement modifi les donnes instL en la matire. Cette ord regroupe plusieurs autorits bancaires en une seule autorit savoir laut de contrle prudentiel. Cest elle qui en matire bancaire exerce le pvoir disciplinaire. La violation du monopole bancaire justifie-t-elle une sanction disciplinaire ? La doctrine a tendance considrer que dans cette hyp la pers ou lE concerne peut se voir infliger une sanction disciplinaire. Le dt disciplinaire est apparent en quelque sorte au dt pnal. Donc le principe de lgalit des dlits et des peines sapllQ en dt disciplinaire. Dans quelles hyp et lgard de quelles pers le pvoir disciplinaire sexerce-t-il ? A lgard des tablissements de crdit notamment. Tout dpend de la df retenue et il est possible de dfinir de 2 faons les tablissements de crdit : Df statutaire : cest une E agre en cette qualit. Si on retient cette df, on va restreindre le pvoir disciplinaire. Il ne peut sexercer qu lgard des E agres en qualit dtablissement de crdit. La sanction disciplinaire ne pourra intervenir que pour ltablissement agre qui agit au-del de son agrment. Df matL : cest une PM qui ralise des op de banque titre habituel. On largit un peu le pvoir disciplinaire, il peut galement toucher des E qui ne sont pas agres. La bonne df semble tre la df matL. Art. L313-24 cmf nouveau : vise lE qui ralise des op de banque irrgulirement donc sans agrment. Cela renvoie bien la df matL des tablissements de crdit. Cet article autorise simplement lACP nommer un liquidateur dans ce cas. Si on liquide cest que lon met fin lact ce qui induit un pouvoir de sanction. Chapitre 2 - Le contenu du statut bancaire : Il sagit des rgles applicables aux tablissements de crdit. On ne traitera que du statut gnral. Ce statut comporte 3 volets :

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Les rgles relatives lact de ltablissement bancaire. Rgles relatives leur org. Rgles relatives au contrle exerc sur les tablissements bancaires.

Section 1 - Lactivit des tablissements de crdit : 1 - La dlimitation de lactivit : Quel type dact peut dvelopper un tablissement soumis au statut bancaire ? Lact est strictement dlimite par la loi. Les tablissements de crdit peuvent en outre avoir la qualit de prestR de serv dinvestissement, cela suppose un agrment financier. On doit considrer les tablissements de crdit en tant que tels abstraction faite de leur poss qualit de prestR de serv . Centre de leur act : les op de banque. ( L 511-1 cmf ) Les tablissements de crdit peuvent raliser dautres types dop dans les limites prvues par la loi : Des op connexes (art. L511-1er in fine cmf) : la liste des op connexes est pose par lart. L 311-2 cmf. Ce st des op plus priphriques, plus marginales. Ex : op de change, op sur or mtaux prcieux et pices, le placement, la souscription, lachat, la gestion de valeurs mob et tous produits financiers. Le conseil et lassistance en matire de gestion de patri. Le conseil et lassistance en matire de gestion financire des E. Les op de location pour les tablissements habilits effectuer des op de crdit bail. Les activits non bancaires. Ce sont des op encore plus marginales. Art. 511-3 cmf : ce texte renvoie aux cond fixes par le min charg de lconomie . jusqu la loi du 1er aout 2003, il y avait en dt fr une aut bancaire particulire dnomme le comit de la rglementation bancaire et financire. (CRBF). Il avait pr fct dlaborer la rglm technique applicable notamment aux tablissements de crdit. En 2003, le CRBF a t supprim et ses compt ont t transfres au min de lco. Mais, la loi na pas abrog les rglmts du CRBF. Ces rglmts peuvent tre modifis, abrogs ou complts par le min de lco. Il faut se reporter au rglmt 86 21 du CRBF en date du 24 nov 86 : il donne la liste des acts non bancaires pouvant tre exerces par un tablissement de crdit. Ex : act de courtage. Les tablissements de crdit peuvent prendre des participations dans dautres E. ( L 511-2 cmf). 2 - La libert de la concurrence :

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Les tablissements de crdit sont soumis au dt de la concu, il y a une certaine spcificit bancaire qui concerne essentiellement le contrle de la concu en matire bancaire. Art. L511-4 cmf et L 511-12-1.

Section 2 - Lorganisation des tablissements de crdit : Cest un point essentiel, il est question de rgulation. Il y a 2 types de contraintes : Contraintes structurelles Contraintes financires

1 - Les contraintes structurelles : Elles sont relativement peu importantes sous rserve du contrle interne. A - La structure administrative : Art. L 511-13 cmf. 1 - La localisation : Ladm centrale dun tablissement de crdit et son sige statutaire doivent tre situs sur le mme territoire national. Cela facilite le contrle. 2 - La direction de ltablissement de crdit : Lorientation de lact doit tre dtermine par 2 pers au moins, il y a des exigences trs gnrales dhonorabilit, dexprience et de comptence des dirigeants qui doit tre contrl lors de la procdure dagrment. B - Les structures professionnelles : Art. L511-29 cmf : les tablissements de crdit ont loblig dadhrer un organe profL qui a luimme loblig dadhrer lassoc fr des tablissements de crdit et des E dtablissements. La FECEI a une fct de reprsentation, dinfo des adhrents et du public et une fct de rflexion. 2 - Les contraintes financires :

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Elles sont destines assurer la stabilit financire des tablissements de crdit. Cest lune des pbk imptte du droit bancaire et cest le centre du statut bancaire. Le pb de la fiabilit financire a deux facettes : Cest la protection des dposants. Cest laptitude des tablissements de crdit restituer des dpts. Cest la banque envisage comme cocontractant. Les banques sont aussi charges de la distrib de crdit donc du financement de lact commerciale, du march immo, et de la conso. Elles ne peuvent prter qu la cond que leur situation financire soit suffisamment favorable. Cest la banque considre comme entit coQ. Plusieurs corps de rgles se rattachant cette pbk : Les dispos cptables propres aux Ets de crdit (L 511-35 svts). L 511-37 impose aux Ets de crdit de publier leurs cptes tous les ans, ce qui permet de diffuser une info sur leur sit finR. Il sagit des dispos relatives au traitement des difficults des Ets de crdit (L 613-25 svts). Ce Les rgles prudentielles, cd pour lessL, des normes de gestion. A ces rgles organises par le CMF, sajoutent des interventions externes destines conforter la sit finR des Ets de crdit. A Les normes prudentielles : L 511-40 svts CMF. Il sagit de rgles destines assurer la bonne sant finR des Ets de crdit. Ce sont des rgles prventives destines prvenir les difficults. Leur efficacit est tout fait douteuse (crise finR en est lex). 1 La porte des normes prudentielles : Sagit de dterminer quels Ets ces rgles sappliquent ? Ces rgles concernent les Ets de crdit, mais dautres prestR sont soumis des rgles analogues, notamment les prestR de services dinvst. sont les PC applicables aux Ets de crdit qui sont spQ.

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Les normes prudentielles du CMF concernent esslt les Ets de crdit agres en France. Pour les autres Ets qui exercent leur act en France : Les Ets relevant dun E comR qui exercent leur act en France sur le fondement du passeport bcaire = ils relvent du droit de leur E dorigine mais dans le cadre de la Cmt Eur, le droit bcaire fait lobjet dune harmonisation car le droit bcaire un droit de transposition des Dives comR (L 511-24). Les Ets relevant dun E 1/3 (ni CE, ni EEE), L 511-41-1 CMF distingue suivant que le droit de lE 1/3 comporte ou non des normes prudentielles quivalentes celles du droit fr. Si oui, cest le droit de lE 1/3 qui sapplique, sinon cest le droit fr qui sapplique. Aux termes de L 511-41-2 CMF, lapplication de normes prudentielles se fait sur la base de la sit finR consolides, cd, incluant toutes les pers faisant partie dun mm groupe, notamment les filiales. 2 Le contenu des normes prudentielles : Obs : les normes prudentielles se trouvent dans la partie lgisl du CMF, mais elles sont formules de faon trs gale et sommaire. La loi ne pose que des exigences gnrales sur ce point. Le contenu technique des normes prudentielles rsulte dune autre source de droit : les Rglmts du comit de la rglmt bcaire et finR (CRBF) qui a disparu auj. Les normes prudentielles fixent le montant des actifs : ici cest une pbk de solvabilit.

Il y a une exigence dun KS minimal intgralement libr (L 511-11 + Rglmt N92/14 du 23 dc 1992 du CRBF). Le montant du K minimal : . Sagissant des bq, le K minimal est de 5 M d. . Idem pour les inst finR spcialises. . Pour les sts finR, 2,2 M d. Aussi, les normes prudentielles imposent la dtention dun montant dactif (L 511-40) qui se dtermine relativement au montant du passif. Le montant de lactif doit au moins tre = au montant du KS plus le montant du passif. 3). Les normes prudentielles sont aussi des normes de gestion :

Le contenu ici nest pas proprement jiq, il sagit de la gestion finR des Ets de crdit (L 511-41 al 1

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Ce texte assigne certaines finalits ces normes de gestion (3) : . Garantir la solvabilit des Ets de crdit : la solva se dfinit comme un rapport entre lactif et le passif. Une pers est solvable si son actif est au moins = son passif. Les normes de gestion permettent dassurer que lEt maintienne en permanence les exigences relatives au montant des actifs. . Garantir leur liquidit : la liquidit signifie que lEt de crdit doit dtenir en permanence des fonds/ sommes lui permettant de faire face ses engagts leur terme. Par ex, lEt de crdit qui reoit des dpts doit avoir une rserve de somme permettant de faire face ces dpts. . Garantir lquilibre de leur structure finR : cest le pb des risques inhrents lact bcaire. Ex : les op de crdit gnre un risque, celui de la dfaillance de lemprunteur et de ne pas tre rembrs. Les normes de gestion doivent permettre de mesurer et contenir ce risque. Le contenu technique de ces normes prudentielles de gestions rsulte de 2 Rglmts du CRBF. La crise finR a montr que ces normes ntaient pas efficaces. La rponse est donc un durcissement de ces normes prudentielles. B Les interventions externes : Les Ets de crdit peuvent faire lobjet dinterv externes destines assurer lquilibre de leur sit finR. Interv trs diversifies et efficacit variable. De quoi sagit-il ? . Le gouverneur de la BDF peut inciter les actionnaires de lEt de crdit soutenir sa sit finR. Par ex sous forme de prt consenti lEt (L 511-42). . Les Ets de crdit ont lO lgale dadhrer au fonds de Gie des dpts (L 511-43) qui est un orgisme destin garantir les dpts auprs des bq en cas de pb. . Dsms, lautorit de ctrl prudentiel qui remplace la commission bcaire, peut prendre toutes mesures destines amliorer la sit finR dun Et et le texte prcise que lACP peut imposer des actifs pour un montant suprieur au montant prvu par la loi (durcissement du systme car lACP peut intervenir directement dans la gestion de lEt de crdit en cas de pb) L 511-41-3. . Les interventions directes de lE dans le refinancement des Ets de crdit par achat de leurs crances notamment, afin dviter que leur sit finR ne se dgrade trop (cf la L de F rectificative pour 2008 art 6). Section 3 Les rgles relatives au contrle des tablissements de crdit :

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1 Le contrle interne : L 511-41 al 3 et svts. Il sagit du contrle de lapplication des normes prudentielles au moyen de dispositifs MO par lEt de crdit lui-mme. Le contrle interne sorganise autour de 2 ples : Ctrl de la solva : le contrle interne doit permettre de sassurer que lEt de crdit est en permanence solvable. Cela est relativement libre et peu dinterv lgisl sur ce point. Le ctrl des risques inhrent aux op ralises par lEt (L 511-41 al 4 et svts + Rlmt N 97/02 du 21 fv 1997). Ce ctrl porte sur une srie de points du Rglmt prcit : . Ctrl des op et des procdures techniquement organis par les art 5 et svts du Rglmt. Il sagit du contrle de la rgularit des op ralises. Rgularit jiq (conft au droit) et de la dcision (conft aux rgles mise en place par lEt). . Org cptable et traitement de linfo (art 12 et svts du rglmt). Il sagit du traitement des donnes comptables qui a une importance capitale dans lvaluation du risque. . Le systme de mesure des risques et des rsultats. Il faut mesurer les risque, ce qui permet de le limiter et de le garantir (art 17 et svts du rglmt). La mesure du risque se fait par catgorie dop : ---- risques inhrents aux op de crdit : le risque consiste dans la dfaillance de lemprunteur. ---- les op de march : position prise sur les marchs financiers par les Ets de crdit. ---- le risque de taux : les Ets de crdit ont eux-mmes besoin de financement pour consentir des crdits ses clients. Il y a le financement propre (R de lactivit), et aussi le crdit (emprunt de lEt de crdit auprs dautres Ets de crdit). Donc les Ets de crdit sont soumis au risque de lvolution des taux. ---- lactivit dintermdiation : lEt de crdit joue le rle dun intermdiaire financier donc ralise des op sur les marchs financier, non pas pour leur cpte propre, mais le cpte de leur client. On peut investir sur les marchs financiers par lintermdiaire de la bq. Cela cr un risque de dfaillance de linvestisseur qui est support par lEt de crdit. ---- le pb de la restitution des dpts et des MDP. Il faut que lEt de crdit soit tjs en mesure de faire face une demande de restitution des dpts. Tout cela doit tre mesure/ valu. . Systme de surveillance et de maitrise du risque (art 32 du rglmt). Le ctrl interne doit fixer des seuils de risque ne pas dpasser et organiser des procdures permettant de respecter ces seuils. . Systme de documentation et dinfo (art 38 et svts du Rglmt). Cest une fct de suivi sur le ctrl interne des risques.

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2 Le contrle ralis par les commissaires aux comptes : L 511-38 et 39 CMF. Ce type de ctrl nest pas propre au droit bcaire, on le retrouve dans le ccom L 123-9. Le rle du CAC : Certification des comptes Vrification des docs comptables Ctrl de la cptabilit Devoir dalerte lgard de lAG

3 Le contrle institutionnel : Modifi par lordce du 21 janv 2010 N 2010/76. Il sagit de rorganiser les autorits charges du ctrl en matire bcaire, en matire dassurance, et dans une certaine mesure en matire financire (services dinvst). Rorganiser en fusionnant certaines autorits. Il sagit de faire en sorte quune autorit unique puisse mieux apprhender lact des Ets. Ainsi, le ctrl devient global ce qui est un gage defficacit. Lordce de 2010 modifie aussi le droit des assurances et le droit financier. Sagissant du droit bcaire, 2 autorits ont t fusionnes : Le CECEI La commission bcaire

Qui deviennent lautorit de contrle prudentiel. L 612-4 svts du CMF pour les Q de composition, de fctmtde lACP. En ce qui concerne la cptce territoriale, lACP est cpte lgard des Ets agrs en France. 2 prcisions : LACP est aussi cpte lgard des Ets agrs dans un autre E mais exerant leur act en France. Ils peuvent faire lobjet dun ctrl prudentiel par lACP.

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Pour les Ets agrs en France exerant leur act lextrieur, la cptce est celle des autorits locales. Cependant, 2 nuances :

. Les textes organisent de plus en plus la coop entre les autorits des E diffrents (L 612-1 III et L 632-1 et svts). . Le ctrl exerc par lACP peut tre tendu sur le fondement de L 613-20-1 et svts. Le ctrl tendu portera sur toutes les entits dun groupe, qq soit la localisation des entits. A Lobjet du contrle : Ce ctrl instL porte sur le respect des rgles lgisl et RglmtR par les Ets de crdit mais aussi par les Ets de paiement (L612-1 I al 2). En particulier, les textes imposent lACP, une surveillance permanente de la sit finR des Ets de crdit et des Ets de paiement. LACP doit aussi veiller au respect de la protection de la clientle, cette vocation doit orienter son ctrl, notamment relativement le contrle des rgles de bonne conduite. B La mise en uvre du contrle : L 612-23 svts. Il sagit de ctrl sur pice ou place. Contrle sur pice = ctrl sur des docs dont lACP demande la communication lEt. Contrle sur place = ctrl seffectue dans les locaux de lEt. Option ici. LACP dispose de certains moyens dinvestigation : Elle peut exiger la communication des docs, et procder des auditions de toutes pers dont laudition parait utile. C Lissue du contrle : 2 hypo : Si lEt contrl est en parfaite conft avec les textes : pas de pb. Si lACP constate une irrgularit : elle peut prendre 2 types de mesures et lordce 2010 renforce les pvoirs de lACP :

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1 Les mesures de police administrative : Elles ne sont pas proprement parl de sanctions mais ce sont des mesures destines remdier des irrgularits constates. Ces mesures sont prises au terme dune procdure contradictoire (L 612-35). Ces diffrentes mesures, au regard des textes, interviennent dans certaines hypo prcises. Mais ces hypo sont formules en termes tellement vagues que lACP dispose dun large pvoir dapprciation et donc ces mesures sont dune porte quasiment gnrale. Quelles sont ces mesures ? La mise en garde (L 6112-30). MED (L 612-31). LO dlaborer un pgrm de rtablissement (L 612-32). Cela concerne les Ets dont la sit finR est douteuse. LACP peut imposer lEt dlaborer un prgm de rtablissement montrant comment lEt cpte rtablir sa sit. Les mesures conservatoires (diffrentes des mesures conservatoires des VE). Cest lhypo dans laquelle la liquidit ou la solva de lEt est compromise. Il sagit de mesures qui visent des pers (dirigeants par ex) qui vont tre places sous surveillance ou dont les pvoirs vont tre restreints. La dsignation dun admeur provisoire (L 612-34) auquel vont tre transfrs tous les pvoirs de direction, dadm et de reprsentation. Les dirigeants dEt peuvent solliciter VRt cette dsignation, mais elle peut aussi tre impose par lACP qd la gestion ne peut plus tre assure dans des cond normales (Et en sit critique). 2 Les sanctions disciplinaires : Il sagit ici dinfliger une peine lEt qui ne respecte pas les rgles. Ces sanctions sont MO au terme dune procdure disciplinaire (L 612-38). Les sanctions disciplinaires sont nombreuses et sont gradues en fct de la gravit du mqt. Tout comme en matire pnale (L 612-39). Ex : lavertissement (sanction la moins grave). Ex : la radiation : lEt ne pourra plus exercer dact bcaire (la plus grave). Ex : les amendes disciplinaires

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Partie 2 La relation bancaire :La notion se trouve dans le code, mais, elle ne fait pas lobjet dun corps de rgles systmatiques. La mthode ici consiste donc synthtiser des dispos qui sont parses. La relation bcaire, cest la relation entre une bq ou plus galt entre un Et de crdit et son client. Cette relation est videmment une relation de nature CtL. Il y a entre les bq et leurs clients, une succession de Ct. Mais cette relation nest pas assimilable NPquelle relation CtL. Cette spcificit rsulte du rle que les Ets de crdit remplissent. Les bq apparaissant comme les interlocuteurs financiers des E, des particuliers et aussi des pers de droit pic. Les Ets de crdit financent lact, il sagit des op de crdit. Mais ce nest pas tout, les bq, finalisent aussi les transactions par les MDP. Le paiement, svt, seffectue grce un instrument de paiement. Ex : le prix de la vente va tre pay par chque ou CB. Enfin, les Ets de crdit assurent la conservation des actifs montaires, ce sont les dpts, la rception des fonds du pic. Alors, les bq ont un rle prpondrant dans lact co et cest ce qui fait toute la spcificit de la relation bcaire. Les pbk de la relation bcaire : Il y a toute une respt bcaire qui est galement de nature CtL. Pbk de protection des clients car ils apparaissent presque toujours comme la partie CtL faible.

Cest la notion de Ct dadhsion qui se retrouve ici, mais en matire bcaire. Alors le droit bcaire a pour objet de rglementer les pratiques CtL bcaires. La relation bcaire se matrialise ppalement par un cpte bcaire, une conv de cpte bcaire, obissant un fctmt original. Chapitre 1 La responsabilit bancaire : Cette respt bcaire se fonde sur des devoirs pesant sur les bq. Donc la respt bcaire apparait le plus svt comme une respt pour faute, pour mqt un devoir bcaire.

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Certains devoirs bcaires sont noncs par les textes. Ex : lO au secret bcaire (L 511-33 et 34 CMF). Ex : les devoirs apparaissant lors de la rupture dun crdit, les bq ne doivent pas rompre un crdit dans NPquelles cond. Bcp de devoirs bcaires napparaissent quimplicitement dans la JP relatvie la respt bcaire. Il faut donc parfois procder linverse et expliciter les devoirs bcaires partir de solutions techniques. Il y a 2 niveaux dans la respt bcaire : Un niveau technique de respt, dcoulant des diffrentes op bcaires. Un niveau de respt plus gal qui se fonde sur des devoirs gnraux (O au secret, devoir de non ingrence). Section 1 La responsabilit relative aux oprations bancaires : Toutes les op ralises par une bq peuvent donner lieu respt. Il peut sagir dune respt relatives aux op de bq (rception des fonds, op de crdit, MDP), mais aussi respt relative lact finR des


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