Des moulins dans la Bibliothèque :
l’exposition
Bibliothèque d’Agglomération de Saint-Omer
1er septembre— 10 octobre 2012
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LE MOULIN : UN ENJEU ÉCONOMIQUE MAJEUR
Au Moyen Âge les moulins jouent un rôle
économique de première importance car
ils pourvoient en premier lieu à la
fabrication de la farine, et donc à celle
du pain, aliment de base de la société
médiévale. Ils constituent à ce titre une
véritable unité administrative dont la
gestion fait l‟objet d‟une réglementation
rigoureuse qui implique également des
enjeux de pouvoir sociaux et financiers.
Les archives municipales en dépôt à la
Bibliothèque conservent un certain
nombre de documents juridiques
concernant les moulins de la ville et de
ses faubourgs qui illustrent bien la place
des moulins dans l‟économie médiévale .
La construction et l‟usage des moulins
est un droit se igneur ial ou
banalité appelé « droit d‟eau et de
vent », soumis à une taxation
r é g l e m e n t é e . C ‟ e s t u n
investissement coûteux dont il faut
évaluer la rentabilité avant la
construction. Ainsi, les boulangers sont
tenus d‟utiliser le moulin banal
moyennant une redevance au seigneur
laïc ou religieux qui le possède.
Dans la région, les deux grands
seigneurs qui avaient la main mise sur
les moulins locaux étaient l‟abbé de
Saint-Bertin pour les moulins de l‟Aa
qu‟utilisaient les habitants des terres de
l‟Abbaye, et le châtelain de Saint-Omer
pour ceux des faubourgs de la ville dont
il tenait le ban en fief du Comte d‟Artois.
A. Derville, « Moulins, cultures,
cultures industrielles et marchands
dans les campagnes artésiennes et
flamandes », Revue du Nord, 71,
1990, p. 578 : « Au XIVe siècle la
Ville de Saint-Omer réglait la
hauteur des ventailles (vannes)
des 13 moulins de l’Aa entre
Arques et Gondardennes à 28
pouces soit (0,7m) ».
Saint-Omer, BASO, archives de la
ville, BB 191-5 verso: Ordonnance sans date concernant
(entre autre) la hauteur des ventailles des moulins et
dénombrement de ces derniers.
Les moulins audomarois ont fait
l‟objet d‟une série de transactions
importantes sous la seigneurie de
Guillaume VIII de Fauquembergues (
entre 1283 et 1290), châtelain de
Saint-Omer. Et notamment en 1281,
année pendant aquelle il édite une charte
en vertu de aquelle il vend à la ville son
droit d‟eau et de vent moyennant 1.200
livres parisis, une petite fortune pour
l‟époque !
Seulement, bien que Guillaume prie a
tres noble homme et mon tres chier sei-
gneur Robert, conte d’Artois, kil voille
gréer et approuver et confermeir comme
sires toutes les choses devant dites et
doneir les lettres a toutes les fois kil en
sera requis, ce dernier lui refusera cette
vente : Robers, quens d’Artois, faich sa-
voir […] ke je ai mis […] nostre baillieu
de Saint-Omer pour saisir et pour aireter
les maieurs, les eschevins et toute
la communité de me vile de Saint-Omer
de tel marchiet et de cet vendage ke Wil-
lames, castelains de Saint-Omer […].
C’est asavoir […] de tout le droit k’il avoit
de faire moeulins et de faire faire en
toute le banlieuwe de Saint-Omer […].
Saint-Omer, BASO, BB 80
Saint-Omer, BASO, BB 80
LES MOULINS DE DIEU
Dans la pensée chrétienne, le pain oc-cupe une place particulière en raison de
son rôle dans l‟Eucharistie en tant qu‟une des deux saintes espèces (substances
destinées à devenir par transsubstantia-tion –changement de nature- le sang et
le corps du christ). De là découle toute une allégorisation du pain des activités
qui dérivent de sa production, et en par-ticulier la meunerie.
Cette figure du moulin mystique Ainsi le
thème du moulin mystique, qui s’inspire d‟un verset du livre biblique d‟Isaïe
(XLVII, 2) : olle molam et mole farinam / Tournez la meule, faites moudre la fa-
rine, occupe une place importante dans la mystique chrétienne. Elle compare
l‟activité du meunier qui broie le grain pour en faire de la farine à celle de
l‟homme de Dieu qui médite le message biblique.
La première conférence de Jean Cassien
illustre très bien cette interprétation (18) : « Ce travail de l’esprit [la médita-
tion] pourrait, non sans justesse, se comparer à la meule qu‟actionne un cou-
rant rapide. Sous la poussée incessante de l‟eau, celle-ci ne peut s‟arrêter de
remplir son office. Cependant, il est au pouvoir du maître du Moulin, de lui faire
moudre, à son gré, du blé, de l‟orge ou de l‟ivraie. Ce qui est certain, c‟est
qu‟elle ne donnera que ce qui lui sera fourni par celui à qui ce soin a été com-
mis. […] Si, comme je l‟ai dit, nous re-
tournons à la méditation constante des Écritures, et élevons notre mémoire au
souvenir des réalités surnaturelles […], nécessairement les pensées qui naîtront
de là seront spirituelles […]. Si, au con-traire, cédant à la paresse et à la négli-
gence, nous nous laissons envahir de pensées coupables et prendre par les
conversations inutiles […], de là germera comme une sorte d‟ivraie. Travail fu-
neste à notre cœur que de broyer ce grain ».
Le moulin est occasionnellement
l‟attribut des saints et l‟objet de miracles
tel celui attribué à Winoc, abbé de Wormouth vers 640-717.
Saint-Omer, BASO, ms. 755, Les abbés
de Saint-Bertin, Saint-Bertin, 1400-
1407, f. 40 : l’abbé Lambert de
Saint-Bertin.
La bibliothèque possède trois
versions de la vie de Winoc
relatant ce miracle, dont l’une
des plus anciennes actuellement
conservées dans le manuscrit 764
daté du Xe siècle.
Celui-ci, déjà vieux, s‟était donné pour
tâche de moudre la farine nécessaire à la consommation de son monastère –
suivant en cela les préceptes de la règle monastique qui impose un temps de tra-
vail manuel aux moines. Attendri par le courage du vieillard, Dieu répond à ses
prières en lui faisant la grâce d‟actionner la meule à sa place. Le prodige intrigue
ses compagnons et l‟un d‟entre eux dé-cide d‟espionner son supérieur. A peine
l‟indiscret a-t-il eu le temps de voir le prodige s‟opérer qu‟il tombe aveugle et
paralysé au pied du mur. Il ne retrouve-ra la vue qu‟après avoir confessé sa
faute et obtenu le pardon de Winoc.
Avant de devenir abbé de Wormouth, Winoc fut un temps moine à
Saint-Bertin, parmi les abbés de l‟abbaye audomaroise, il s‟en trouve
deux qui ont aussi un moulin pour
attribut, mais cette fois c‟est en vertu de leur action de développement de
l‟activité minotière de l‟abbaye.
C‟est le cas d‟Odland le sourcier, 9 abbé qui tint la crosse de 795 à
804 et fit construire les premiers moulins de la région à Arques en
déviant les eaux de l‟Aa.
Et de Lambert, 40e abbé (de 1095 à 1123) qui fit construire les mou-
lins de Saint-Bertin même.
Un autre abbé de Saint-Bertin s‟illustra
pour l‟usage qu‟il fit des moulins, c‟est Guillaume Loemel qui, en 1617, s‟ins-
pire des pratiques hollandaises pour éta-blir des moulins sur les terres inondées
de l‟abbaye afin de les assécher. Il sera imité en cela par le Magistrat de la Ville
qui fit construire des moulins à cet usage dans les faubourgs de
Saint-Omer, et qui perdurèrent jusqu‟au milieu du XIXe siècle.
Jean-Baptiste Vrints, gravure, Anvers, s. d.
[XVIIe s.] : saint Winnoc et le moulin.
Saint-Omer, BASO, ms. 764, recueil,
Saint-Bertin, Xe siècle, f. 196 (détail) :
incipit de la vie de saint Winoc.
UNE GRANDE DIVERSITÉ
D’USAGES
Le molin à ole
Un document daté de 1397 indique qu‟un torgeoir* à ole est actif dans la banlieue
audomaroise. Les moulins à huile – à eau ou à vent – seront longtemps exploités
dans la région. En 1807,
l‟arrondissement de Saint-Omer recense encore 39 moulins.
Les olieurs fabriquent l’huile utilisée essentiellement pour l‟éclairage
(lampes), les chandelles de suif, le savon et la draperie. La guède – plante
tinctoriale* bleue – est d‟ailleurs cultivée pour notre cité drapière.
Le moulin de Maubec – mauvais marais aujourd‟hui dénommé Mombreux – est
une ancienne possession de l‟abbaye de Saint-Bertin. Au XIIIe siècle, le moulin
appartient aux seigneurs de Seninghem. En 1759, ce moulin est à usage de
moudre bled. À la révolution, le moulin,
confisqué, est vendu comme bien
d‟émigré. En 1806, un autre contrat de
vente précise que le moulin est à moudre grains et tordre huile. Il change plusieurs
fois de propriétaires pour finalement devenir une hôtellerie et une table
réputées.
Les moulins d‟Hallines sont également anciens. Il existe un moulin à papier dès
1473. Le rôle des centièmes* de 1559 indique qu‟un certain Simon Desgardin
loue un moulin à usage de papier gris, et que Robert Le Neu est propriétaire d‟un
moulin à huile et papier gris. En 1759, le rôle des vingtièmes* recense cinq
moulins dont quatre sont à tordre huile.
Le moulin d‟Ophove figure sur la carte de Cassini de 1740. Ce moulin à tordre huile
est situé au lieudit « Le Pautre », entre les moulins du château d‟Arques et le
moulin du château de Blancbourg de Blendecques. Il est la propriété de la
veuve Louis Loquéty de Saint-Omer. En 1795, le moulin est vendu à Pierre
Porion.
Le cours de la rivière Aa depuis l'abbaye de Saint-Bertin jusqu'au pont de
Gondardenne. Détail : Blendecques à la fin du 15e siècle. Dessin aquarellé sur papier
récemment marouflé sur toile, 326 x 29,2 cm Saint-Omer, vers 1475-1499 (BASO, ms.
1489)
La poudrerie d’Esquerdes
En 1686, les moulins Sainte-Barbe et
Saint-François - anciennement destinés à battre huile et à tordre les écorces de
chêne pour la tannerie - sont transformés en moulins à poudre, et
dépendent de la Ferme des poudres et salpêtres contrôlée par François
Berthelot, commissaire général de l‟artillerie.
Les moulins, mus par la force hydrau-
lique, sont installés sur la rivière Aa. Exposés à d‟éventuelles explosions, trois
des murs des moulins sont épais et
appuyés sur des contreforts. Le quatrième côté présente une charpente
recouverte extérieurement de planches. Le toit, léger et incliné, permet
l‟évacuation des eaux pluviales et de la neige.
Les moulins à poudre d‟Esquerdes sont
réputés sous le règne de Louis XIV. La poudre est alors composée de salpêtre,
de souffre et de charbon de bois. Le dosage de ces trois éléments est précis
et l‟on reconnait la qualité d‟une poudre à sa couleur proche de l‟ardoise.
Depuis le XVIIe siècle, les moulins - et les terrains sur lesquels ils sont situés -
sont la propriété du sieur Denis François Joëtz et de ses descendants. En 1821,
les « deux moulins à eau sur la rivière d‟Aa » sont vendus au profit du
gouvernement de sa Majesté, pour le service de la Direction des poudres.
En 1835, une terrible explosion détruit le
bâtiment. Une fois reconstruite, la poudrerie royale d‟Esquerdes fabrique 2
à 300.000 kilogrammes de poudres diverses.
Deux moulins à meules roulantes sont
utilisés pour la poudre de chasse. En effet, la poudrerie approvisionne les
départements du Pas-de-Calais, du Nord, de la Somme et de la Seine Maritime.
La poudrerie est fermée en 1933 par ordre du ministre Pétain, elle rouvre en
1936, avant de cesser définitivement ses activités en 1971.
UN ELÉMENT
INCONTOURNABLE DU
PAYSAGE LOCAL
L‟abbé Augustin Dusautoir soulignait non
sans lyrisme que « la multiplicité des
moulins établis autrefois à Saint-Omer
sur les remparts et dans les prairies
avoisinantes lui donnait la physionnomie
(sic) d’une ville Hollandaise ».
(Histoire des Faubourgs de la ville de
Saint-Omer…, Saint-Omer, Impr. De
L‟indépendant du Pas-de-Calais, s. d. ,
p. 35. )
Le fait se vérifie lorsque l‟on se penche
sur la production artistique locale, dont
l‟art paysagé compte effectivement le
moulin parmi ses leitmotive picturaux.
Ces architectures offrent, il est vrai, de
nombreux avantages en matière de
composition, associant à la présence
imposante de leur corps massif, la
structure aérienne et diaphane de leurs
ailes.
Le moulin est un motif qui semble
concentrer toutes les formes de lignes
susceptibles d‟être employées dans les
arts graphiques : courbe pour la tour de
son corps, diagonale des ailes, verticale
de son axe, horizontale de son socle…
Sans parler des effets de texture que
permet le contraste de la voilure avec le
corps charpenté, et entre l‟immobilité de
la masse architecturée et le mouvement
suggéré par les tournoiement des ailes
ou de la roue à aube qui fait écho à celui
des éléments.
Bref, c‟est un motif
d‟académie à lui tout seul, qui permet
aux peintres de mettre en œuvre toutes
les techniques de leur art et de briller
par leur virtuosité en rendant ce
mouvement dans l‟immobilité prônée par
les moines zen, et qu‟incarnent si bien
ces majestueux géants de nos
campagnes et faubourgs.
Pas étonnant donc qu‟ils aient été tant
appréciés par les artistes du Nord et en
particulier des Flandres et de Hollande.
Des Bruegel (Chasseurs dans la neige,
1565, huile sur panneau, 117 × 162 cm,
Kunsthistorisches Museum, Vienne) aux
Ruysdael père et fils (Jacob van Ruys-
dael, Le Moulin de Wijk-bij-Duurstede,
vers 1670, Huile sur toile, 83 × 101 cm,
Rijksmuseum, Amsterdam) en passant
bien sur par Rembrandt (Le moulin,
1650, Huile sur toile, 105.5 x 87.5 cm,
National Gallery of Art, Washington),
Van Goyen* (Schloß Montfort, 1645,
huile sur panneau, 65 × 96,5 cm, Musée
Thyssen-Bornemisza, Madrid), ou encore
Hobbema (Le moulin à eau, vers 1666,
huile sur panneau, 0,5 x 85 cm,
Rijksmuseum, Amsterdam).
Tous se sont essayés à représenter ce
motif emblématique de nos régions.
Rembrandt Harmenszoon Van Rijn, Vue ancienne
d’Amsterdam (B. 210), estampe, s. d. n. s., vers
1640, [repr. dans A.-Ch. Coppier, Les eaux-
fortes authentiques de Rembrandt, Paris, Firmin-
Didot et Cie éd., 1929, n° 210, f. 43. (BASO,
Inv. : 30714)]
Plus près de nous, le peintre parisien Léon Fleury (1804-1858), Roger
Thibaudeau, artiste peintre originaire de St Omer et qui a confié une série de ses
œuvres à la bibliothèque, ou encore Auguste Boitel, négociant industriel à
Saint-Omer qui s‟investit beaucoup dans la vie sociale locale et s‟essayait à la
photographie durant ses loisirs, se sont eux-aussi laissé séduire par la silhouette des
moulins de la région.
François Antoine Léon Fleury, Canal aux environs de Saint-Omer Salon de 1830,
lithographie (23.7 x 31.8), imprimerie de Lemercier Bernard et Cie (BASO,
Inv. : CP 618-50).
Guillaume SEGUIER
Guillaume Seguier l‟auteur du moulin en
cuivre ici présenté, est issu d‟une véritable dynastie de chaudronnier.
Il est le fils de Charles Seguier chaudronnier, et de Madeleine Guilbert,
et petit-fils de Jacques Seguier, maître chaudronnier et fondeur installé à
Saint-Omer.
Son père, Charles Seguier est même cité en 1645 comme doyen du Métier des
chaudronniers.
Guillaume Seguier (1647- ap.1698), maître chaudronnier et
Bourgeois de Saint-Omer, épouse à Saint-Omer le 12 septembre 1670
Antoinette Thérèse Pingrenon, fille de Louis Pingrenon, Bourgeois et Maître
couvreur de tuiles à Saint-Omer et de Marie Thienbronne.
Il achète la même année la moitié d‟une maison située Grosse Rue Haute à
Saint-Omer (aujourd‟hui rue Carnot).
Les chaudronniers fabriquaient des
bassins, chaudières, chaudrons et autres ustensiles,
proprement appelés batterie de cuisine, des lampes, des objets
d‟ornement pour les églises, et surtout des chandeliers (d‟où leur
ancien nom de caudreliers). Ce corps de métiers travaillait
divers métaux tels que l‟or, le cuivre, l‟argent ou encore l‟étain.
La corporation des chaudronniers
avait pour patron, saint Eloi, et disposait d‟une chapelle spéciale qui se
trouvait en face du Marché au Poisson (actuelle place Pierre
Bonhomme).
Guillaume Seguier est l’auteur avéré de deux objets d’ornement :
Une cloche d‟un poids de 300 livres commandé en 1679 par les repré-
sentants de la communauté de Leulinghem.
Un moulin en cuivre, emblème de la
corporation des Meuniers, daté de 1688. Une chandelle y été fixée
lorsqu‟il était mené en procession lors des fêtes du Saint-Sacrement.
Ce moulin est aujourd‟hui conservé au Musée municipal de Saint-Omer.
Il porte une inscription : TFP Guillaume SEGUIER. 1688.
Ailes du moulin à vent de la corporation des meuniers
de Saint-Omer, cuivre repoussé et martelé, H. 96 x
l. 23 x prof. 32 cm, sign., dat. sur les ailes mobiles :
TFP Guillaume Seguier 1688 (Musée de L‟Hôtel
Sandelin, inv. 7080 )
ŒUVRES PRÉSENTÉES DANS
L’EXPOSITION
CHARTE DE GUILLAUME, CHÂTELAIN DE
SAINT-OMER. Encre sur parchemin,
32,5/32 x 28,5/29,5 cm (repli 2 cm)
Juin 1281 (BASO, inv. BB 249 - 2a)
LETTRE DE ROBERT, COMTE D’ARTOIS.
Encre sur parchemin, 32,5/31,5 x
14,5/12 cm (queue 3 cm), Juin 1281.
(BASO, inv. BB 249 – 7)
CHARTE D’ALIÉNOR, FILLE DE GUILLAUME
CHÂTELAIN DE SAINT-OMER. Encre sur
parchemin, 27,5 x 16 cm (queue 2,5
cm), Mars 1290 (BASO, inv. BB 249 –
8)
INCIPIT DE LA VIE DE SAINT WINOC. Re-
transcrite dans un recueil de vies de
saints écrite d’après des manuscrits de
l’Abbaye de Saint-Bertin. Encre sur pa-
pier, 250 x 19 cm, 18e siècle (BASO,
ms. 814, f. 276v.-277)
G. VANDENBEGUE, BOURBOURG – MOU-
LIN. Bois dans le texte de J. ROBERT,
Flandre & Artois, Saint-Omer, L. Loïez,
1926, p. 22-23. 15,03 x 11,02 cm
(BASO : inv. : 24004 - ex. num. 91)
REMBRANDT HARMENSZOON VAN RIJN,
LE MOULIN. Estampe (B. 233), 14,4 x
20,7 cm, sign. Rembrandt f. 1641
(BASO : A.-Ch. COPPIER, Les eaux fortes
authentiques de Rembrandt, Paris, Fir-
min-Didot et Cie éd., 1929, f. 51. -
inv. : 30714)
L’ENCYCLOPÉDIE ou DICTIONNAIRE RAI-
SONNÉ DES SCIENCES, DES ARTS ET DES
MÉTIERS, Diderot Denis et D‟Alembert
Jean (éds.),Paris, Briasson, 1751-1780
(BASO, inv. 4487, planches, vol. 1 et
vol. 5)
SAINT-OMER. VUE PRISE AUX QUATRE
MOULINS. J.Lemez, Lithographie,
18,8x26,3 cm. (BASO : Inv : CP 619-
51).
AUGUSTE BOITEL, PHOTOGRAPHIE SANS
TITRE [Moulin de la Grande Mer à Saint-
Omer] ? Epreuve sur papier albuminé,
11,7 x 16 cm, XIXe siècle (BASO, inv.
43252- 2, p. 32-33)
CHRONIQUE ANONYME DES ABBÉS DE
SAINT-BERTIN, ODLAND ET NANTARE,
ABBÉS DE SAINT-BERTIN, Abbaye de
Saint-Bertin, vers 1400-1407 (BASO,
ms. 755, f. 9v.-10 - Enluminures sur
parchemin, 9 x 10, 5 c)
LE COURS DE LA RIVIÈRE AA DEPUIS L'AB-
BAYE DE SAINT-BERTIN JUSQU'AU PONT
DEGONDARDENNE. Détail : Blendecques
à la fin du 15e siècle. Dessin aquarellé
sur papier récemment marouflé sur
toile, 326 x 29,2 cm Saint-Omer, vers
1475-1499 (BASO, ms. 1489)
SAINT-OMER - FAUBOURG DE L'ISLE. VUE
DE 4 MOULINS EN 1830. Carte postale,
impression sépia sur papier, 14 x 9 cm,
Librairie Jeanjean, St-Omer, vers 1900-
1930 (BASO, inv. 1Fi 190).
SAINT-OMER EN 1892. L'ENTRÉE EN
VILLE DE LA HAUTE-MELDICQ. LE MOULIN
ST-BERTIN. Carte postale, impression
sépia sur papier, 14 x 9 cm, Librairie
Jeanjean, St-Omer, vers 1900-1920
(BASO, inv. 1Fi 193).
EMBLÈME DE PROCESSION. MOULIN À
VENT DE LA CORPORATION DES MEUNIERS
DE SAINT-OMER. Cuivre repoussé et
martelé avec ajout de pièces fondues.
H. 96 x l. 23 x prof. 32 cm (dim.
moyennes maximales). Sign., dat. sur
les ailes mobiles : TFP Guillaume Se-
guier 1688 (Musée de L‟Hôtel Sandelin,
inv. 7080).
ZUIZANDE (ZEELANDE HOLLANDE), MOU-
LIN DANS LA CAMPAGNE, ROGER THIBEAU-
DAU, Estampe, 38,5 x 28 cm, sign.
“Thibeaudau 100”, numerotée 1/30,
(BASO, inv. CP 1060)
VOCABULAIRE
Torgeoir : ou tordoir, A. - Moulin à
huile ; B. - Instrument pour presser la
cire (Dictionnaire de Moyen Français).
Tinctoriale : destiné à produire une
teinture, en l‟occurrence le bleu pour la
guède (plante bisannuelle de la famille
des brassicacées).
Rôle des centièmes et des ving-
tièmes :
Le rôle est document administratif
utilisé pour le recouvrement des
impôts directs et portant le nom
des contribuables et le montant de
leur imposition (Petit Larousse
Illustré). Le nom vient de ce qu'à
l'origine, de tels documents étaient
constitués de parchemins cousus
ou collés entre eux et conservés
sous forme de rouleaux.
Le centième, institué en 1559 par
Philppe II, roi d'Espagne, était un
impôt sur le capital immobilier et
dans une certaine mesure mobi-
lier, levé sur les sujets des Pays-
Bas.
Le vingtième est un impôt direct
touchant l‟ensemble de la popula-
tion (tiers-état, nobles et clergé)
dont le montant correspond à 5%
(1/20) des revenus. Il entre en vi-
gueur le 19 mai 1749, le jour
même de son enregistrement. Albums de Croÿ, J.-M. Duvosquel (dir.), t.
XVII, Lille/Bruxelles, 1985, pl. 18 : Abbaye
Sainte-Marie d‟Hénin-Liétard à Hénin-
Beaumont (détail)
Bibliographie
Section adultes
Romans
Le moulin du Ceroux, Maryse Batut,
Paris, J, C. Lattès, 2007. R BAT
Le roi en son moulin, Gilbert Bordes,
Le Mans, Libra diffusio, 2010. R BOR
Le moulin des sources, Françoise Bourdon, Paris, Calmann-Lévy,
2010. R BOU
La terre et le moulin, Georges Cou-
longes, Paris, Presses de la Cité,
2002. R COU
Le moulin de la dérobade, Annie De-
groote, Paris, Presses de la Cité, 2001. RL DEG
Le moulin du loup, Marie-Bernadette Dupuy, Paris, Presses de la Cité,
2010. R DUP
Le moulin de la discorde, Jean-Paul
Etienne, Saint-Paul (Haute-Vienne), L. Souny, 2009. R ETI
Les chemins d'améthyste, Gérard Georges, Paris, Presses de la Cité,
2010. R GEO
Crime au Moulin vert, Kerry Green-
wood, traduit de l'anglais par Pas-
cale Haas, Paris, éd. de la Loupe, 2009. RP GRE
Will du moulin, Robert Louis Steven-son, traduit de l'anglais par Marcel
Schwob, Paris, Allia, 2009. T STE
Section jeunesse
Romans
Le moulin magique, conte de Joan
Amades, Joan Amades, adapté par Francesc Boada, Trad. de Alice
Déon, ill. de Mikel Valverde, Paris,
Calligram, 2004. R AMA
Les Lettres de mon moulin, Alphonse
Daudet, Paris : Hatier, 2004. R DAU
L'attaque du moulin, et autres nouvelles, Emile Zola, Paris, Na-
than, 1984. R ZOL
Documentaires
Rivières et étangs, Georges Feterman,
ill. de Benjamin Bachelier, photo-graphies de Bios, Arles, Actes
Sud Junior, 2008. 551.46 FET
Le petit moulin de Lautrec, Sylvie Gi-rardet, Claire Merleau-Ponty, Paris,
Réunion des Musées Nationaux, 2003. 750 LAU
Multimédias
Chante en couleurs les classiques, Gérard Dalton, S.l., WEA, 2009.
Contient entre autre, Tourne petit
moulin. 7.11 DAL
Les lettres de mon moulin d'Al-
phonse Daudet, par la Compagnie de La Farigoule et le groupe musi-
cal des Lavandins, Vincennes, Fré-meaux & Associés, 2000. 7.21 COM
Activités d'éveil avec bébé, s. l., édi-tions éveil et découvertes, 2009 -
Contient entre autre: Tourne, tourne, petit moulin. - Meunier, tu
dors. 7.30 REM
Section patrimoniale
Articles
« Esquerdes, cité papetière et pou-drière », Annie Bordelais, avec la
collaboration de Daniel Mutez, L'indépendant, 31 Août 2001. –
Inv. 44803
« Le moulin de l'abbaye de Woestyne »,
Bulletin de l’association « Renescure d’hier et d’aujour-
d’hui », 15, 2011, p. 22-23.
« Le moulin de Frévent », M. Delplanque,
Revue septentrionale, p 166 à 171. – Inv. 31030
« Les moulins de Wismes (canton de Lumbres) », Jean-Luc Hochart, Bul-
letin historique du Haut-Pays, 13,
1977, p. 146 à 149.
« Les moulins à Eau de l'Aa et de ses af-
fluents », Bernard Level, Mémoires de la Société des Antiquaires de la
Morinie, 41, 1992.
« Moulins, cultures, cultures industrielles
et marchands dans les campagnes artésiennes et flamandes », Alain
Derville, Revue du Nord, 11 - 1, 1996, p. 239 à 257.
« La poudrerie d‟Esquerdes : des tech-niques et des hommes », Daniel
Mutez, Etudes et documents, n°26, 2000.
« Saint-Martin-au-Laërt, ville "hors les
murs" », Céline Rault, L'indépen-dant, 3 août 2001. – Inv. 44810
« Saint Winoc, abbé de Wormhout, pa-tron de Bergues (vers 640-717) »,
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Monographies
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Histoire des faubourgs de la ville de Saint-Omer. Le Haut-Pont & Lyzel, depuis leurs origines jusqu'au XXe
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Histoire des flamands du Haut-Pont et
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Le maître du Moulin-Blanc, Mathilde
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Le moulin: Chanson Boulonnaise, Jean de Misaine, Paris, L. Aerts Inv.
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Lisbourg (62), Moulins et meuniers, Michel Champagne, Wambrechies,
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Moulins à vent du Nord, photos aé-riennes par cerf-volant par Patrice
Bourel, textes écrits avec le con-cours de Marie-Françoise Défossé,
Lille, La Voix du Nord, 2006. Inv. 46890
Moulins des Flandres. Guide pour la Flandre française et la Flandre- Oc-
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Moulins du Pas-de-Calais, Pascale
Bréemersch, Jean-Michel Decelle, Arras, Imp. Centrale de l'Artois,
1995.Inv. 44215
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Inv. 42592
Recueils de sources
Recueil de documents relatifs à l'an-
cienne province d'Artois. Artois 1765-1774. – Inv. 34019
Recueil de documents relatifs à l'an-cienne province d'Artois. Artois
1706-1735. – Inv. 34014
Recueil de documents relatifs à l'an-
cienne Province d'Artois. Artois
1556-1699. – Inv. 34012
Recueil de documents relatifs à l'An-
cienne Province d'Artois. Con-seil d'Artois 1770-1790. – Inv.
34008
Recueil de documents relatifs à l'an-
cienne Province d'Artois. Histoire générale 1775-1788. – Inv. 34021
Recueil de documents relatifs à l'an-cienne province d'Artois. Saint-
Omer 1652-1808. – Inv. 34025
Woordenboek der Toponymie. Elfde
Deel (Moulin de Zoteux-Ouden Boom wegh), Karel de Flou,
Brugge, A. Van Poelvoorde, 1930.
Inv. 31549 U
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