Docteur Anne-Marie LAFLÛTE-MAURETTEDocteur Anne-Marie LAFLÛTE-MAURETTECentre Hospitalier du Pays d’OlmesCentre Hospitalier du Pays d’Olmes
MÉMOIREMÉMOIRE
DUCAI 2005 - 2006DUCAI 2005 - 2006
ANALYSE RETROSPECTIVEANALYSE RETROSPECTIVE
DE LA CONSOMMATION D’ANTIBIOTIQUES DE LA CONSOMMATION D’ANTIBIOTIQUES
SUR 4 ANS (2002 – 2005) SUR 4 ANS (2002 – 2005)
SUR LE SERVICE DE COURT SUR LE SERVICE DE COURT
ET MOYEN SEJOUR GERIATRIQUEET MOYEN SEJOUR GERIATRIQUE
Réunion des présidents de CLIN de Midi-Pyrénées – mardi 5 décembre 2006 - Toulouse
PRESENTATION DE LA STRUCTUREPRESENTATION DE LA STRUCTURE
En 2004 a eu lieu la fusion de la Clinique la Soulano et de l’hôpitalEn 2004 a eu lieu la fusion de la Clinique la Soulano et de l’hôpital 244 lits + 40 places :244 lits + 40 places :
Médecine 44 dont 5 en surveillance continueMédecine 44 dont 5 en surveillance continue Chirurgie 49Chirurgie 49 SSR 28SSR 28 Ambu 5 en chirurgie 2 en médecineAmbu 5 en chirurgie 2 en médecine EHPAD 123EHPAD 123 USA 12 placesUSA 12 places SIAD 21 placesSIAD 21 places
Personnel médical : Personnel médical :
- 19 médecins et chirurgiens libéraux (groupement de coopération - 19 médecins et chirurgiens libéraux (groupement de coopération sanitaire)sanitaire)
- 4,20 ETP praticien hospitalier- 4,20 ETP praticien hospitalier
1 laboratoire d’analyse médicale (LAM) privé, extérieur1 laboratoire d’analyse médicale (LAM) privé, extérieur
Au départ, la surveillance et la préventionAu départ, la surveillance et la prévention …. ….
L’étude de la consommation antibiotique sur le service de court et moyen L’étude de la consommation antibiotique sur le service de court et moyen séjour gériatrique (28 lits SSR + 10 lits médecine) a été faite séjour gériatrique (28 lits SSR + 10 lits médecine) a été faite rétrospectivement depuis 2002 ;rétrospectivement depuis 2002 ;
Dans le service, la surveillance des infections nosocomiales s’effectue Dans le service, la surveillance des infections nosocomiales s’effectue depuis avril 2002. La conférence de consensus concernant les infections depuis avril 2002. La conférence de consensus concernant les infections urinaires nosocomiales est appliquée depuis 2003urinaires nosocomiales est appliquée depuis 2003
Quel a été le rôle des actions :
- de surveillance des infections nosocomiales,- de prévention des infections urinaires,- de surveillance du traitement des infections et colonisations
urinaires
sur la consommation d’antibiotiques ?
CE QUI EXISTAIT AVANT 2004 EN MATIERE DE SURVEILLANCE
Au niveau de l’hôpital (court et moyen séjour 38 lits. Long séjour 25 lits)Au niveau de l’hôpital (court et moyen séjour 38 lits. Long séjour 25 lits)
Depuis avril 2002 (fiche CCREVI de la DRASS) : surveillance Depuis avril 2002 (fiche CCREVI de la DRASS) : surveillance continue des BMRcontinue des BMR
Puis en avril 2003 : surveillance continue de toutes les infections Puis en avril 2003 : surveillance continue de toutes les infections en collaboration avec le LAMen collaboration avec le LAM
Au niveau de la Clinique la Soulano : peu de signalements car Au niveau de la Clinique la Soulano : peu de signalements car signalement uniquement par les médecins (peu sensibilisés)signalement uniquement par les médecins (peu sensibilisés)
Une réflexion sur les modalités d’amélioration du signalement a été Une réflexion sur les modalités d’amélioration du signalement a été menée avec l’aide du RINA. Il a été décidé en accord avec les praticiens menée avec l’aide du RINA. Il a été décidé en accord avec les praticiens et la CME de suivre exhaustivement toutes les IN bactériologiquement et la CME de suivre exhaustivement toutes les IN bactériologiquement documentées de façon à établir dans un premier temps une cartographie documentées de façon à établir dans un premier temps une cartographie des INdes IN
MOYENS 3 InvestigateursInvestigateurs
1 IDE responsable de services1 IDE responsable de services La Présidente du CLINLa Présidente du CLIN Le PH hygiéniste du RINALe PH hygiéniste du RINA
Secrétaire médicale Secrétaire médicale
Technicien pour analyse statistiqueTechnicien pour analyse statistique
Evaluation du temps : ?Evaluation du temps : ?
METHODE Double des prélèvements bactériologiques du LAM envoyé à
2 correspondants identifiés l’IDE responsablela Présidente du CLIN
1er tri des examens réalisés après 48 heures d’hospitalisation
Analyse du dossier par les 3 investigateursValidation par Praticien hygiéniste du RINA
Envoi d’un courrier (synthèse de l’investigation et les mots clés)- au médecin responsable du patient- au cadre du service
Information du patient laissée à l’initiative du médecin responsable
Archivage et analyse des données - informatisé dans dossier patient- dans fichier informatique
CONTENU DU FICHIER INFORMATIQUE
Thésaurus qui comprend :
- l’infection
- le service
- le(s) facteur(s) de risque (inhérent au terrain et aux gestes de soins)
- le(s) germe(s)
Résultats au niveau de la structure globalement
EVOLUTION DU NOMBRE D’INEn médecine – Chirurgie – SSR (121 lits)
4427
0
20
40
60
80
100
120
2004 2005
InfectionsnosocomialesISO
113
90
ISO = Infection du Site Opératoire
RESULTAT COURT ET MOYEN SEJOUR CASSIN : EVOLUTION SUR 3 ANS
ANNEE 2003 (9 mois) 2004 (1 an) 2005 (1 an)
TOTAL NOMBRE IN 45 29 18
SAE JOURNEES D’HOSPITALISATION 8091 11991 11198
TAUX D’IN POUR 1000 JH 5,561 2,419 1,607
IU (NOMBRE) 32 = 71,1% des IN
4 SAD
14 = 48,2% des IN
2 SAD
12 = 75% des IN
4 SAD
TAUX D’IU POUR 1000 JH 3,955 1,167 1,071
EVOLUTION DU TAUX D'IN DE 2003 A 2005 SUR COURT ET MOYEN SEJOUR CASSIN RAPPORTE A 1000 JH
0
1
2
3
4
5
6
2003 2004 2005
ANNEE
TAU
X PO
UR
100
0 JH
IN
IU
IN Médecine Moyen Séjour Cassin 2004 (total : 29)
BRONCHITE SUR FAUSSE ROUTE
13,7% (nbr : 4)
VEINITE17,2% (nbr : 5)
COLONISATION URINAIRE7% (nbr : 2)
CHALAZION3,4% (nbr : 1)
INFECTION URINAIRE38% (nbr : 11)
BRONCHITE3,4% (nbr : 1)
SEPTICEMIE PORTE D'ENTREE URINAIRE
3,4% (nbr : 1)
INFECTION LOCALE3,4% (nbr : 1)
ABCES ESCARRE SACREE7% (nbr : 2)
ISO SUPERFICIELLE3,4% (nbr : 1)
COMMENTAIRE SUR LES FACTEURS DE RISQUE PAR RAPPORT A L’EVITABILITEPROTOCOLE VVP A REVOIR2 SONDES A DEMEURE POUR 14 INFECTIONS URINAIRES2 ABCES SUR ESCARRE SACREE4 BRONCHITES SUR FAUSSE ROUTE
IN MEDECINE MOYEN ET COURT SEJOUR CASSIN 2005 (total : 18)
COLONISATION URINAIRE27% (nbr : 5)
DIARRHEE POST ANTIBIOTIQUE6% (nbr : 1)
INFECTION CUTANEE11% (nbr : 2)
INFECTION URINAIRE27% (nbr : 5)
BRONCHITE6% (nbr : 1)
SEPTICEMIE17% (nbr : 3)
COLONISATION BRONCHIQUE6% (nbr : 1)
COMMENTAIRES SUR LES FACTEURS DE RISQUE PAR RAPPORT A L’EVITABILITEdiarrhée post antibiotique à Clostridium difficile due au traitement antibiotique prolongé (IU après SAD posée en surveillance continue pour diurèse pendant 12 jours) - émergence de BMR urinaire après traitement antibiotique pour colonisation sur SAD (soins palliatifs) - 4 SAD (2 en soins palliatifs, 1 avec septicémie, 1 en convalescence d’orthopédie)
Surveillance des prescriptions
Dans le même temps, il s’effectue une surveillance de la prescription des antibiotiques (indication, choix de la molécule, pression de sélection avec émergence des résistances)
A l’hôpital Bretonneau à Paris, le Docteur BONNAL a noté que la surveillance de la prescription des antibiotiques dans le cadre des infections urinaires a permis de réduire le volume de prescription de 19% sur 1 an (8)
ACTIONS DE PREVENTION
Conférence de consensus – novembre 2002 SPILF et AFU. IU nosocomiales de l’adulte
Groupe de travail avec le RINA sur référentiel : « prévention et traitement de l’infection urinaire », présenté au CCLIN SO, diffusé le 5/11/04 au CHPO– dépistage des IU au moyen des bandelettes urinaires– prélèvements d’urines pour ECBU– le bon usage du pot bleu BD vacutainer pour ECBU– pose et gestion de la sonde urinaire– traitement de l’infection urinaire chez l’adulte (validé par le SMIT)– décaillotage de vessie– hygiène du patient : toilette journalière
SUIVI DE LA CONSOMMATION ANTIBIOTIQUE
Suivi annuel de 2002 à 2005
Site Cassin : court et moyen séjours (38 lits) Méthode : à partir des données de la pharmacie, sur le logiciel du projet compaqh
Résultats exprimés en journées de traitement évaluée JTE / 1000 jours d’hospitalisation (définition de l’OMS)
C’est une dose quotidienne standardisée rapportée à l’activité
271,11
249,52
286,16
266,1
220
240
260
280
300
ANNEES
JTE / 1000 JH
2002 2003 2004 2005
Comparaison de la consommation globale d’antibiotiques
Bétalactamines 2002 2003 2004 2005
Pénicillines
Total 135,97 110,90 211,87 170,46
Péni G-V 0 0 0,94 0
Péni M 0 0 1,25 0
Amoxicilline 49,78 44,29 31,52 29,83
Amoxi-acide clavulanique
43,10 33,31 88,90 69,30
C1G 0 0 0 0
C2G 0 0,36 0 0
C3G Total 22,66 22,41 10,34 7,03
Ceftazidime 1,36 5,18 0,83 0,11
Ceftriaxone 21,30 17,24 9,51 6,47
Autres 0 0 0 C3G orale 0,45
Pénèmes Imipenem 5,51 5,85 1,25 1,59
Bétalactamines (consommation globale)
164,14139,53
223,45179,08
050
100150
200250
1 2 3 42002 2003 2004 2005
2002 2003 2004 2005
Q1G 0 0 0 0
Norfloxacine 47,61 36,01 15,85 13,40
Pefloxacine 0 0 0 0
Ofloxacine 4,38 3,15 11,72 31,34
CiprofloxacineOral 1,50 0,54 7,15 8,31
INJ 0 0 0 0,54
Levofloxacine 0 0 0 0,89
Moxifloxacine 0 0,63 0 0
Quinolones
53,5
40,3334,99
54,47
0102030405060
1 2 3 42002 2003 2004 2005
AMINOSIDES
1,48
6,02
2,931,79
0
2
4
6
8
1 2 3 42002 2003 2004 2005
0
0,2
0,4
0,6
0,8
1
1,2
1,4
1 2 3 4
Vancomycine
Teicoplanine
2002 2003 2004 2005
IMIDAZOLES 2002 2003 2004 2005
Métronidazole I O
1 0 0 0
3,13 0 0 0
Ornidazole I O
0 4,32 1 0
0 4,50 0 1,49
I = injectable
O = oral
GLYCOPEPTIDES
Sulfamides
0
5
10
15
20
1 2 3 4
Sulfamides
2002 2003 2004 2005
Tetracyclines
02468
10
1 2 3 4
Tetracyclines
2002 2003 2004 2005
MLS 2002 2003 2004 2005
Erythromycine 0,84 0 0 0
Spiramycine 2,67 0 0 0
Pristinamycine 7,02 6,12 6,67 17,82
Clindamycine 0 1,08 0 0
0
5
10
15
20
1 2 3 4
Erythromycine
Spiramycine
Pristinamycine
Clindamycine
2002 2003 2004 2005
00,5
11,5
22,5
33,5
4
1 2 3 42002 2003 2004 2005
Acide fusidique
0
5
10
15
20
25
1 2 3 42002 2003 2004 2005
Rifampicine
0
0,1
0,2
0,3
0,4
0,5
1 2 3 42002 2003 2004 2005
Colistine
CLASSEMENT EN JTE ET EVOLUTION DE 2002 A 2005
2002 2005
1 - pénicillines 1 – pénicillines
2 – quinolones 2 – quinolones
3 – C3G 3 – MLS (pristinamycine)
4 – sulfamides 4 – sulfamides
5 – MLS 5 – C3G
6 – rifampicine - tetracycline 6 – rifampicine
7 – penemes 7 – aminosides
8 - imidazolés 8 – penemes
9 – acide fusidique 9 – imidazolés
10- aminosides 10 – colistine(aérosol)
11 - glycopeptides 11- glycopeptides
Quelques chiffres pour la France, Hôpital… source : AFSSAPS – ESAC (2002)(documentation transmise par le PR Benoît SCHLEMMER)
Classement en JTE
1 – pénicillines2 – imidazolés3 – quinolones4 – céphalosporines (50 % C3G) et autres
bétalactamines…
Tendances 1997 – 2002 en volumes : + 13,9 %+ 4,7 % pour pénicillines (BL + IBL = 2/3)
+ 17,8 % pour fluoroquinolones…
CONCLUSION
Nous avons observé :
Une baisse du taux des infections nosocomiales
Une baisse de la consommation globale d’antibiotiques dans ce service, avec surtout une modification qualitative
BIBLIOGRAPHIE 1 - HALEY et collaborateurs
AM.J.Epidemiol 1985 ; 121 ; 182 – 205The efficacy of infection surveillance and control programs in preventing nosocomial infections in US hospitals.
2- Surveillance des infections du site opératoire. Protocole national 2006 – RAISIN (P.4). 3 - Conférence de consensus. Novembre 2002-SPILF et AFU. Infections urinaires
nosocomiales de l’adulte. 4 - LE JEUNE B et al- bulletin épidémiologique hebdomadaire N° 35/2005. 5 - Recommandations de bonnes pratiques en EHPAD. Site du ministère de la santé 2004.
6 - Les infections urinaires du sujet âgé.D. FAUCHER – T. BILLEBAUD – M. ROGER La Revue de Gériatrie – tome 25, N° 7 septembre 2000. Pages 507-514.
7 - L’infectiologie du sujet âgé.Repères en gériatrie n°56 – décembre 2005. Etude de l’ORIG (observatoire du risque infectieux en gériatrie).
8- BONNAL ChristineUnité d’hygiène et de lutte contre les infections nosocomiales.CHU Bichat – Claude Bernard, ParisUrinary tract infection gériatric patients ; surveillance and impact of an antibiotic management programm.ECC and RICAI.1-3 décembre 2004Communication orale ; 259 / 57